Titre : La Dépêche de Brest : journal politique et maritime ["puis" journal de l'Union républicaine "puis" journal républicain quotidien "puis" quotidien républicain du matin]...
Auteur : Union républicaine (France). Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Brest)
Date d'édition : 1912-08-05
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32755951g
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 05 août 1912 05 août 1912
Description : 1912/08/05 (A26,N9843). 1912/08/05 (A26,N9843).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : Yroise, bibliothèque... Collection numérique : Yroise, bibliothèque numérique de Brest
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Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k338450g
Source : Bibliothèque municipale de Brest, PB A100
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 23/12/2020
Chercher, en dehors des transformations et des
évolutions ds la loi, une action saine et fé-
L'action directe, qui pourrait être explioa-
ftlte si la libre expression de la volonté popu-
laire venait a. Être menacée,, est inadmissible,
Intolérable et odieuse dans une démocratie or-
ganisée. Ceux qui la préconisent sont, fort heu-
reusement Dour la santé morale de la nation,
un infime minorité. Mais à côté d'eux, trop de
gens ont coutume de reconnaître et de ne plug
comprendre la force supérieure de U loi. De
détestables habitudes politiques ont trop sou-
vent amené des citoyens à penser que l'arbi-
traire des hommes pouvait aisément se substi-
tuer à l'autorité de la loi. De là sont m ces
déchaînements d'appétits individuels ou sallcc-
tifs contre lesquels vous, jeunes républicains,
auxquels est dévolue une si noble mission
d'éducation, vous avez le devoir de réagir.
J'ai essayé de terminer en exposant les id.ées.
qui sont, je crois les vôtres et qu'a en tous cas
Inspirées à l'un des vôtres l'étude conscien-
cieuse des affaires publiques : comment les ré-
publicains que vous êtes devaient s'attacher en
dehors de tout parti politique à former des
citoyens."
C'est en accomplissant cette tache que vous
pourrez permettre à notre pays, dont la gran-
deur est le but de tous les labeurs, de regarder
- nettement en face sa destinée et de la bien
remplir. La destinée de la France, son passé,
son histoire, l'ont déjà brillamment écrite !
C'est la terre do la civilisation qui n'eut ja-
mais de désir de conquête sans qu'il fut ae-
eompagné d'un noble souci d'humanité. C'est la
patrie dont tous" les enfants savent s'unir, ou-
blieux de leurs divisions et de leurs querelles,
lorsqu'il y va de son honneur et de sa fierté.
L'avenir de la France, il est tout entier en ger-
me dans les vertus de la race qui la peuple,
dans les traditions de liberté qui tant de fois
Illustrèrent la pensée de ses plus glorieux fils.
Aussi, jeunes républicains, conservez jalou-
sement, défendez ardemment la liberté de pen-
sée qui serait rapidement mise en péril si ve-
naient à triompher dans notre pays, ceux qui
placent au-dessus des lois républicaines la
soumission aux ordres de l'Eglise.
Pour nous, il no s'agit pas, bien entendu, de
peser sur la conscience et sur les croyances
de quiconque,, de méconnaître et de délaisser
ce que les religions ont pu inspirer d'art, de
beauté; de s'attacher à des tracasseries mes-
quines et basses-, souvent réclamées avec éclat
par ceux-là mêmes qui ne savent point se pas-
ser, pour eux, des habitudes et des coutumes
de la religioa. Il s'agit pour nous de sauve-
garder contre toutes les entreprises et toutes
les propagandes, l'indépendance de la pensée,
et de développe» dans la liberté avec une opi-
niâtre ténacité, les idées laïques et leurs ap-
plications positives et pratiques.
Enfin, militants des jeunesses laïques, gar-
dez-vous de la politique pure. N'apercevez ja-
mais en elle une fia» un but digne à lui seul de
solliciter les efforts et de se suffire à lui-même.
Voyez le simple moyen. Fart si vous voulez,
de ' faire triompher lés idées. Préparez l'union
indispensable des républicains, en dehors des
divisions et des agitations stériles des cote-
ries et des elubSi Ne soyez jamais des politi-
ciens et ne soyez des politiques que dans la-
mesure où vos efforts devront servir la gran-
deur de la patrie et la puissance de la démo-
cratie.
Voilà, messieurs, ce qu'au nom du- gouver-
nement de la République, l'un des vôtres avait
îe devoir de vous dire, en vous apportant un
salut où il met, je vous l'assure, le meilleur
de son coeur et le plus pur des souvenirs de sa
vie publique.
L'INCEN DIE D'ÉPE R NAY
©n retrouve des débris humains
Epernay, 4 août.
En procédant aux travaux de: déblaie-
ment des celliers incendiés la semaine der-
nière, les ouvriers ont découvert à nouveau,
des lambeaux de chair, notamment un.
avant-bras et des. morceaux d'étoffes et de-
chair brûlés que l'on croit avoir appartenu
à. l'ouvrier Rochon.
Incident entre un maire
& une Bourse du Travail
Saint-Etienne, & août.
Le maire, M. Neyret, avait nommé à. la
Bourse du Travail' de cette ville un qua-
trième- secrétaire permanent. Les délégués
des syndicats administrateurs de la Bourse
refusèrent de laisser installer le nouveau
secrétaire. Comme suite, le maire de Saint-
Etienne a refusé d'ordonnancer toi traite-
ment mensuel' des trois secrétaire* perma-
nents actuels.
MEEÎI1 El FME1 DE RQUSSBT
Marseille, 4 août.
Ce matin a eu Meu, à la. Bourse du Tra-
vail, un meeting organisé par le comité de
défense sociale.
L'assemblée a adopté un ordre du jour
en faveur de-la délibération du soldat dis-
ciplinaire Rousset.
Transfert des restes ds soldats tués en 1870
Nancy, 4 août.
Ce matin a eu lieu à Jarville la transla-
tion du vieux au nouveau cimetière des
ossements de 58 soldats allemands morts
en 1870 à l'ambulance de la Malgrange.
Un monument avait été érigé dans le nou-
veau cimetière.
Dans le cortège on remarquait le capi-
taine Franck, attaché à l'ambassade alle-
mande. Le* honneurs ont été rendus par
une- compagnie du 79° de ligne, par un pe-
loton do hussards et par une batterie d'ar-
tillerie. Au cimetière, les pompiers" ont
sonné « Aux champs ;>. Onze cercueils ont
été descendus dans le eaveau.
La musique; du 79° régiment d'infante-
rie a prêté son concours à la cérémonie.
Sur le monument a été gravé l'inscription;
suivante : « A la. mémoire dès 58 soldats
allemands morts, pour la Patrie en 1870. »
Aucun discours n"a été prononcé.
Les opérations de la colonne Gouraud
Fez, 3 août (retardé dans la-
transmission).
Une forte colonne, comprenant au. mini-
mum cinq bataillons et une nombreuse
artillerie, partira dimanche pour la région
nord-est de Fez-, ou le rogu-i continue l'a-
gitation et tente do razzier les tribus sou-
mises.
Le généra! Gouraud dirigera lui-même
letto importante opération.
Wm 4 août.
La colonne Gouraud, forte de 19 compa-
gnies d"infanterie, quatre sections d'artil-
lerie et trois escadrons- de cavalerie-, par-
tira demain, à quatre heures, du matin,
chez les Hyiana, en suivant la vallée du
La colonne est munie de deux ambulan-
ces de campagne. Elle sera rejointe par la
colonne Gérait, qui opérait dans la région-
d'Aïn Fam et qui, rappelée, est rentrée
hier.
Convoi attaqué
| Rabat,, 3 août, 2 h. 15.
Un- convoi a été attaqué dans la nuit par
cinquante cavaliers ennemis sur l'oued Ke-
missaê. . .
Les renforts
? Bizerte, 4 août.
Ce matin sont arrivés des détachements
de relève et des renforts pour le Maroc,
comprenant 43 spahis, 24 canonniers du 5e
groupe et 30 infirmiers.
Ge3 troupes s'embarqueront le 5 août
sur le transport Bien Boa, à destination-
de Gasabianea.
LÏCCÛËÏTMÎAL_ FEAIQ- EUSSE
La presse russe
Saint-Pétersbourg, 4 août-
La Novoié Vremia écrit : « Sans cher-
cher à pénétrer les secrets de l'accord na-
val franco-russe, l'opinion publique doit
rendre hommage, à l'idée fondamentale qui
a présidé à sa conclusion. L'entente nou-
velle n'élargit pas les bases de l'alliance,
mais cependant elle la consolide.
« Au début de l'alliance, les deux nations
étaient mues plutôt par le sentiment que
par la raison. Mais la guerre russo-japo-
naise et les complications marocaines les
mit orientées veF9 les- solutions pratiques.
C'est ainsi qu'elles ont été amenées à con-
clure la récente convention maritime qui
p-évoit une action commune des flottes,
dont la solidarité puise d'ailleurs son ori-
gine dans l'hospitalité accordée par a
France aux escadres russes pendant la
Kuerre avec le Japon. ».
Le journal conclut en disant que la. nou-
velle convention constitue un acte de con-
fiance de la France envers la manne re-
naissante de la Russie.
L l Gazette: de la Bourse dit que la con-
vention est la conséquence naturelle «ra
ïft&Jpwnit dt l'aW* Envisageai
diverses hypothèses, cet organe estime que
le concours de la flotte russe serait pou
efficace dans la mer Baltique en cas de
conflit avec l'Allemagne. L'armée navale
de la mer Noire pourrait, en revanche,
jouer un rôle considérable dans la Médi-
terranée. Il conclut en conséquence à la
nécessité de l'ouverture des Dardanelles.
Inauguration du monurnspl Maiieion
Orange,. 4 août.
L inauguration du monument du poète
Maricton, ex-chancelier de Félibrige a eu
lieu aujourd'hui sous la présidence 'de M.
Léon Bérard, sous-secrétaire d'Etat aux
Beaux-Arts.
Le buste du poète a été provisoirement
placé sur la scène du théâtre antique, en
attendant son érection définitive dans le
jardin de la cité orangeaise. Plusieurs ar-
tistes de la Comédie-Française, ainsi que
des délégations de diverses écoles féli-
bréennes ont participé à cette manifesta-
tion purement littéraire, au cours de la-
quelle le sous-secrétaire d'Etat a prononcé
le discours suivant :
Discours de M. Léon Bérard
J'ai tenu à venir avec vous, accomplir ce pè-
lerinage aux murs d'Orange et apporter mon
tribut d'admiration profonde à l'homme qui
rendit- une âme vibrante à ces pierres, au féli-
bre qui. rassembla les énergies littéraires do la
Provence et du Languedoc, à l'humaniste qui
réveilla les chorégies antiques du poùto Paul
Marieton.
S'il est un lieu en France qui doive faire
surgir de notre esprit, sans effort factice, toute
l'âme du passé, c'est ici, au pied de celte
colline, en cette ville qui fut en quelque ma-
nière un carrefour des peuples, où vinrent
s'écraser, se heurter souvent, les conquérant s
d'Afrique, les races errantes du Nord et les
légions de Rome.
Dans ce merveilleux pays, oui- était resté la-
tin pendant tout le bas moyen-âge, avait fleuri
une admirable littérature, un peu factice et
alambiquée peut-être, toute la poésie des trou-
vères et les jeux littéraires des cours d'amour.
Cette poésie, conçue dans une langue évoca-
trice, soeur du catalan, de l'italien et de la
langue d'oil s'était développée, avait vécu mal-
gré tout le souci d'unification des peuples d'Ile
do France, malgré la guerre des Albigeois et
la Réforme, malgré les édits de la royauté et
les décrets de la Révolution.
Le nom de Paul Marieton restera dans notre
histoire littéraire associé aux splendeurs de
cette terre de Provence, dont il aima passionné-
ment les âpres sonorités, associé de plus près
encore à ce théâtre d'Orange auquel il a rendu:
la vie.
J'ai tenu, au nom de l'administration des
Beaux-Arts, à venir glorifier ce poète trop tôt
disparu, dont l'oreille sensible a perçu tour à
tour dans l'écho de ce mur glorieux les choeurs
des tragédies antiques et les joutes poétiques
des anciennes cours d'amour.
L'ACCORD CONGOLAIS
La remise des territoires à l'Allemagne
Berlin, 4 août.
La Posf apprend que. la. remise des terri-
toires cédés par la France à l'Allemagne
en vertu du traité du. 4 novembre 1911
aura lieu en octobre prochain. Des déléga-
tions militaires françaises et allemandes'
visiteront le nouveau Cameroun, où le dra-
peau français sera amené avec lés honneurs
militaires, et remplacé par le pavillon alle-
mand. Les officiers français regagneront,
leur poste par le territoire français.
le gopernemenl featln à la Chambre
iConstantinople, 4 août.
Nazim Pacha avait demandé: hier à là
Chambre de lui permettre de venir seule-
ment jeudi donner des explications sur le
retrait du; projet interdisant à l'armée de
s'occuper de politique.
La Chambre, à l'unanimité, a rejeté la
demande du ministre et a fixé à après-
demain lundi- la date à laquelle elle veut
entendre sa réponse.
On assure qu'au cours do: cette séance,
les interpeHateurs accuseront le ministre
Nazim d'avoir présidé la réunion des offi-
ciers de la Ligue à Bosandjik avant la dé-
mission de Saïd Pacha,
L'hostilité des Jeunes Turcs
Constantinopîe, 4 août.
Les Jeunes Turcs ont décidé do voter:
lundi un ordre du jour de défiance à Nazim
Bey, afin de renverser le ministère et d'em-
pêcher la dissolution de la Chambre.
Un complot contre Taiaat Bey
Constantinopîe, 4 août.
On annonce de source jeune turque
qu'on a découvert un complot contre l'an-
cien ministre Taiaat Bey et les leaders
Jeunes Turcs. Un huissier de la Chambre a
été arrêté, ainsi: que deux autres indivi-
dus qui ont avoué avoir reçu 300 livres
pour mettre à exécution le complot.
On a arrêté deux autres individus mêlés
au complot ayant pour but d'assassiner
Taiaat Bey. Ces individus, arrêtés à Ta
Chambre, ont avoué avoir reçu 300 livres,
pour mettre à exécution le complot.
L'huissier de la C/hambre arrêté, un
nommé Abdallah, chez qui on a saisi des
documents compromettants, est un ancien
domestique de l'ex-député albanais Baszir,
qui est. aujourd'hui un des chefs de L'in-
surrection en Albanie.
Le complot avait été fomenté dans le- but
d'assassiner,, en plus de Taiaat Bey, les
leaders- Jeunes Turcs Djavid Bey, Hadji
Adil, Eyub Rahmi, etc.
MAMIFESTATiOBi D'OFFICIERS
Constantinopîe, 5 août.
Le parti Union et Progrès, continue à
recenser ses' adhérents militaires. Deux
manifestations ont eu lieu hier en faveur
du comité. Soixante officiers environ: sont
allés recevoir à la- gare, le général Djavid,
rappelé à Monastir par Nazim Pacha.
On donne encore des détails sur la réu-
nion tenue par 80 officiers adversaires, de
la Ligue sur la colline de la Liberté, où,
comme- on l'avait signalé hier, ils; ont ma-
nifesté contre- la Ligue militaire et en
faveur de la Chambre. Cette réunion pa-
raît avoir préoccupé sérieusement le gou-
vernement. Une trentaine do civils du parti
Union et Progrès: se trouvaient avec les
manifestants appartenant à l'armée.
Parmi les officiers,, il y avait quatre
majors, trente-huit capitaines ou lieute-
nants, le sous-gouverneur de Seutari et
d'Asie, le lieutenant-colonel Leyk, membre
dirigeant du comité.
On assure que le ministre a décidé de les
citer devant la cour martiale.
Quelques officiers, de Monastir et. d'Us-
kub, étaient également présents. Chacun do
ceux-ci représentaient cinq de. leurs ca-
marades.
Les officiers manifestants, ont. signé la
déclaration suivante, qui sera remise au-
jourd'hui au ministre de la Guerre..
« Nous, soussignés, sommes d'accord pour
n'appartenir à aucun comité politique ni
à aucune association constituée en vue
d'un objet politique, pour ne point nous
occuper de questions politiques qui nous
détournent de r»s devoirs militaires et
pour nous obstenir de nous ingérer dans
les affaires du gouvernement et de com-
promettre les droits fondamentaux de la
nation. Nous exécuterons toutes les mesu-
res qui ont été ou seront prises pour as-
surer l'ordre légal et. l'impartialité de l'ar-
mée. »
On arrête les officiers manifestants
Dès que le ministre de la Guerre fut
avisé de cette réunion et de la résolution,
adoptée, il donna l'ordre d'arrêter immé-
diatement les officiers qui avaient, ainsi
manifesté. A l'heure actuelle, une vingtaine
d'entre- eux ont été arrêtés.
Cette nouvelle intervention du ministre
Nazim Pacha sera sans nul doute l'objet
de violentes critiques à la Chambre jeudi,
quand s-era discutée l'interpellation au mi-
nistre de la Guerre.
Télégramme des officiers de Salonique.
Constantinopîe, 4 août.
Les officiers de la garnison de Saloni-
que ont envoyé au sultan, au président de
la Chambre et à tous les corps d'armée un
télégramme disant que les officiers de Sa-
lonique, réunis au Karaboroum, demandent
le renvoi, devant la cour martiale des of-
ficiers, qui se sont joints- aux rebelles de
Diakova, le transfert à. Constantinopîe du
corps du colonel Haïri, pendu par le» Al-
banais à Diakova, afin qu'il soit, inhumé
solennellement sur la colline de la Liberté.
L© télégramme demande également que
l'on chasse de l'armée les. officiers de la
Ligue Halaskiaa et ftua l'oa adopte des
lois punissant sévèrement les officiers qui
s'occuperont de politique.
Constantinopîe, 4 août.
Le ministre de la Guerre oppose un dé-
menti formel aux bruits de source jeune
turque du comité, suivant lesquels les of-
ficiers de Salonique ont envoyé une dépè-
che protestant contre la dissolution de la
Chambre. Le ministre déclare que de tous
les corps d'armée et de l'Albanie des dé-
pêches arrivent priant d!acoélérer la dis-
solution.
Le gouvernement semble maintenant dé-
oidé à agir plus énergiquement et à pren-
dre, après la dissolution do la Chambre,
d'autres mesures importantes. Des mesu-
res actives sont prises pour empêcher la
réunion des officiers partisans du comité
annoncée pour demain lundi.
GUERRE ITALO-TURQUE
Les mines flottantes
Gibraltar, 4 août.
Le capitaine du vapeur Petroleum a
passé, à la date du 2 juillet, devant une
mine flottante au large de Stenedot.
.— —«a-»-&«■■ .
Sanglant incident tarco-moiiténcgrm
Provocation turque. — Attaque d'un
retranchement Soixante-dix
morts et quinze blessés
Cettigne, 4 août.
Suivant des nouvelles officielles, un san-
glant conflit s'est produit à la frontière, à
Kolakine, près de Moïkeva.
Les Turcs avaient construit un retran-
chement devant leur camp, à 200 mètres
sur le sol, Monténégrin. Malgré les repié-
sentations réitérées du gouvernement mon-
ténégrin, les Turcs ne voulurent pas en-
lever le retranchement et hier matin ils
attaquèrent, sans avoir été provoqués, le
poste monténégrin de garde à la frontière.
Les Monténégrins ripostèrent. Le combat
dura jusqu'à la tombée de la nuit. La po-
pulation de la frontière monténégrine ac-
courut à l'aide de la garde. Le retranche-
ment fut enlevé et le camp. rasé.
Les. pertes des Monténégrins sont de dix
tués et quinze blessés. Les Turcs, ont laissé
soixante* morts, sur le terrain.
Envoi da renforts turcs
On mande de: Constantinopîe que les
journaux, en signalant ce conflit, annoncent
l'envoi d'urgence de renforts turcs.
ALLEI¥IAGrcg
Le rapport sur le nouveau Cameroun
. Berlin, 4 août.
La Gazette, de l'Allemagne du Nord s'élè-
ve contre la publication récente dans un.
certain nombre de journaux allemands,
d'extraits du. rapport officiel: sur le nou-
veau Cameroun.
Les extraits publiés, dit-elle, dépeignaient
celte région comme malsaine et pour ainsi dire
inexploitable et dénuée, de toute valeur; niais il
convient de remarquer qu'on n'avait choisi que
les passages défavorables et qu'on les avait
réunis dans un. but tendancieux, facile à de-
viner. Il est bon, pour apprécier à sa juste va-
leur, le territoire nouvellement acquis, de lire
le rapport dans son entier.
Avec le nouveau Cameroun,. l'Allemagne a en
sa possession un pays renfermant- de grandes
richesses naturelles. Il est vrai, qu'une série de
difficultés les rendent assez difficiles à exploi-
ter.- La principale de ces richesses est une pro-
duction importante de: caoutchouc. Celui de la
Compagnie forestière de la Sangha, devenue
maintenant compagnie allemande, dénasse en
qualité et. en valeur marchande tous les autres
caoutchoucs africains et' peut rivaliser avanta-
geusement avec le caoutchouc de Para.
On a prétendu, que le pays avait été tellement
exploité- que maintenant sa production était en
décroissance pour un temps encore difficile à
prévoir. C'est là une situation démentie par le
rapport officiel, car elle n'est justifiée que pour
des territoires relativement peu étendus, tels
que l'hinterland de la Guinée espagnole.
Les autres territoires, au contraire; n'atten-
dent que l'-étalissement de moyens suffisants de
communications et de transports pour que leur
production augmente dans de notables propor-
tions.
De son côté, la zone de la forêt vierge pro-
duit de l'ivoire, des fruits oléagineux et des
bois de construction. Ge dernier avantage ren-
drait l'Allemagne indépendante des bois im-
portés de l'Afrique é'quatoriale. française &
Hambourg.
Enfin-, ta valeur capitale de la pointe de la
Sangha est que sa possession met entièrement
aux mains de l'Allemagne une voie d'eau im-
portante qui nous permet de dominer le Congo*
sur une certaine- étendue.
Guillaume II inspecte sa flotte
BERLIN,, 4 août. —- L'empereur Guillau-
me est arrivé hier, à, 5 h. 30, à Swinemun-
de, et a passé en revue les navires do
guerre ancrés dans le port.
La téléphonie à travers les mers
LIEPZIG, 4 août. —. Le professeur italien
Cereb-otani, qui habite Munich, aurait in-
venté un-appareil qui augmenterait la por-
tée téléphonique de la voix humaine avec
une- amplitude- telle qu'on pourrait même
téléphoner au delà des mers.
Les mauvais traitements dans l'armé®
SARREBR-UGK, 4 août. — Le maréchal des
logis- Uschprowics, ayant entendu, du bruit
dans la. chambrée, appela le coupable sur
le. palier et,, pendant une heure, lui fit exé-
cuter le mouvement de flexion sur fes, ex-
trémités inférieures. Quand l'homme tom-
bait épuisé, le sous-officier le ranimait a,
coups de cravache.
Uschprowics a été condamné à- sept mois
do, prison»
Le canonnier Rogendorf, trouvant qu'un
jeune soldat lui manquait du respect, dû.
aux anciens, le frappa à coups de crava-
che sur la tête et le blessa grièvement à
l'oeil. Le malheureux 63t resté borgne.
Rogendorf s'est entendu condamner à
deux mois et quinze jours de prison.
ANGLETERRE
George V ne voyage pas cette année
LONDRES, 4 août. — Le correspondant,
du Lokal, Anzeiger, en Russie-, télégraphie
à son journal que, selon les bruits qui cou-
rent à Saint-Pétersbourg, le roi d'Angle-
terre serait attendu dans la capitale russe
avant la fin d'août.
Il convient de n'accepter cette informa-
tion que sous, toutes réserves,, les souve-
rains anglais, ayant fait savoir qu'ils ne
feraient, aucun voyage à l'étranger avant
l'an prochain.,
La flotte militaire
LONDRES,. 4 août. — L'Observer insiste
de nouveau ce matin sur la nécessité de
recourir à un emprunt pour construire la
flotte indispensable à la sécurité de l'An-
gleterre. Il fait remarquer qu'étant donné
l'insignifiante supériorité numérique dé la
flotte anglaise sur la flotte allemande, un
conflit même heureux mettrait l'Angleterre
à la merci de n'importe quelle autre puis-
sance maritime.
« Une victoire, ditril, ne nous laisserait
qu'un nombre infime de bâtiments. Elle
nous laisserait incapables de. veiller à la
sécurité des grandes routes de l'Empire.
Elle nous ferait tomber au rang d'une na-
tion de- deuxième ou de troisième rang.
«t Si nous nous trouvons jamais dans
une telle situation, sommes-nous bien sûrs
que d'autres n'en profiteront pas? à moins
d'être fous, nous ne leur donnerons, pas
cette tentation. Nous ne pouvons pas per-
mettre qu'après- pas plus qu'avant une
guerre- anglo-allemande les grandes ques-
tions internationales soient réglées contre
nous.
« Le préambule de la loi navale prévoit
la, création d'une flotte telle qu'aucun ad-
versaire ne puisse l'écraser. "En dépit de
ce préambule, nous devons avoir sur mer
des forces telles qu'elles nous permettent
de tenir notre place dans, le monde,, même
si la victoire dans la mer du Nord devait,
être payée très cher. »
Le Spectator est également partisan d'un
emprunt comme étant le seul moyen de
prouver à l'Allemagne que la lutte esb inu-
tile.
Un emprunt impérial pour
les constructions navales
Londres, 4 août.
Dans son numéro, de cette semaine, le
Spectator consacre un article intéressant
à la question des constructions: navales-.
Développant un projet déjà mis. en avant il
y a une quinzaine de jours; il: ré-
clame l'émission d'un emprunt spécial
pour permettre- à ta Grande-Bretagne-
S'augmenter encore 1 s» flotte et de garantir
ainsi do plus en plus sérieusement son hé-
gémonie sur les mers.
J'extrais de cet article les passages sui-
vants :
Il faut que l'Allemagpû; arrive a. comprendre
qu'elle perd son temps et son argent à. con-
courir contre nous en vuo du commandement
de. la mor; il faut que chacun de ses. effortsf
dans ce but: soit dépassé par le nôtre; renchéri»
sur le programme naval allemand, non pas ti-
midement, mais crânement. Voilà, ce que nous
: voulons.
Nous sommes convaincus quo le seul, moyen
de produire; sur le gouvernement et le peuple
allemand l'impression voulue, serait pour les
nations filles de la Grande-Bretagpe de- bien-
montrer qu'elles sont do plus en plus en com-
munauté de vues avec la mère-patrie de sou-
tenir efficacement ses efforts en mettant à sa
disposition, durant les dix ou douze années
qui vont être critiques — la concurrence ne
saurait se prolonger davantage — des subsides
spéciaux dont l'emploi pourrait assurer 1*
maintien de notre suprématie navale. *
Et. voici comment l'on pourrait procéder :
• Le Royaume-Uni continuerait de veiller a*
l'exécution de son programme naval d'année en
année, tel qu'il a été fixé durant la dernière
décade par l'Amirauté, c'est-à-dire que nou;
ferions, en votant les crédits annuels autant
que nous pouvons faire, autant que nous avons
eu l'intention de faire.
A leur tour, le Canada, l'Australie, la Nou-
velle-Zélande, l'Afrique du Sud. continueraient
de nous prêter le concours naval qu'elles nous,
ont prêté ou que ces gouvernements projettent
de nous offrir.
Tout ce qui précède s'applique aux- conditions
normales.
Mais supposons maintenant qu'il se présente
des cas extraordinaires, que les circonstances,
deviennent anormale?: en tous cas. il serait oo-
portun d'élareir la marge de sécurité du pays,
et c'est là qu'un emprunt naval impérial, au-
auel participeraient les colonies autonomes, ren-
drait d'immenses services. Dans ce cas, c'està-
dire pour assurer l'extension de cette marge,
crue chaque colonie verse une somme égale- à
25 francs par habitant de « race blanche ».
Le Rovame-Uni et les colonies rattachées
• à la métropole représentent une population de
59 millions et demi environ. Ce serait, par con-
séquent: un revenu supplémentaire de plus de
59 millions de livres' sterling, soit près de:
1.475 millions de francs. L'argent ainsi obtenu
serait emnlové à la création d'une flotte im-
portante venait s'aioufer à la principale, ce qui
permettrait de contrecarrer heureusement les
proi'ets aîler"M!d3, voire d'amener cette puis-
sance à renoncer à une course aux armements
désormais devenue absolument insensée.
Les arrestations continuent
LISBONNE, 4 août. — On a arrêté une
femme, nommée Ladovina Ruas, mariée à
un tailleur et habitant près du palais,
royal d'Ajuda. Elle avait enrôlé dans le
mouvement contre révolutionnaire un ré-
publicain qui s'était présenté à elle.
Elle lui avait révélé des noms et des
projets, suivant lesquels un mouvement de-
vait éclater à Lisbonne le 9 août. Ou au-
rait arrêté les membres du congrès et les-
ministres. Le capitaine Conceiro- serait en-
suite rentré eu Portugal par le nord.
La vente et le vol des bijoux de la- reine
Hlarie Pia
LISBONNE, -i août. — On vient de vendre,
les bijoux do la feue reine Maria Pia. La
vente aux enchères qui a eu lieu à la Ban-
que de Potusral a duré huit jours et a pro-
duit 35.385.000 reis, c'est-à-dire 1 million
756.925 francs.
Cette somme a servi à désintéresser les
créanciers de la défunte souveraine, entre
autres la Banque de Portugal.
Un des plus forts'enchérisseurs était un
riche espagnol, M. José Gruz, qui .a acheté
pour 450.000 franes de ces bijoux, notam-
ment un collier de diamants, des bracelets
et des pendants d'oreilles enrichis de bril-
lants et de perles. On lui a dérobé tous,
ces joyaux dans un hôtel de Lisbonne, où
il était descendu. Les sounçons se sont
portés sur une jeune et jolie femme qui
se trouvait dans le même hôtel et dont, on
a suivi la trace jusqu'à Vigo.
Là, elle s'est embarquée avec son mari
pour l'Amérique du Sud' La télégraphie
sans fil sera mise- à réquisition pour assu-
rer l'arrestation- de ta suspecte.
ESPflQWB:
Entrepôts de vins inceruliés
JEREZ DE LA FRONTERA, i août. — Un
violent incendie a détruit totalement sept
caves faisant partie d'entrepôts de vins,
appartenant à dès négociants anglais. Les
pertes sont évaluées à cinq millions de
pesetas.
ITAUE
Un réveil de l'Etna
CATA-NE, i août. -«-. Vers midi, sur le
cratère central de l'Etna, est apparu un
gros panache de fumée qu'on croit être le
symptôme d'une éruption.
RUSSIE
Révolte de prisonniers
SAINT-PÉTERSBOURG, \ août. — Une ré-
volte a éclaté hier soir à la prison flot-
tante de Sébastopol. Six matelots détenus
ont jeté un gardien dans la mer et ont
gagné le rivage. Quatre d'entre eux ont
pu être, repris après une poursuite achar-
née, au cours do laquelle l'un d'eux a été
blessé d'un coup de revolver.
*** M. Commandeur, rentier, âgé de 6$
ans, ancien entrepreneur de plomberie et
de- couverture à Paris, était revenu se
fixer dans son pays natal, à Grisy-les-Plà-
tres, aux environs de Pontoise. Au cours
d'une eriso de neurasthénie, il résolut do-
se suicider. Il monta donc hier soir au
faite du clocher, et s'installa sur une gout-
tière, à .35 mètres du sol. Là, il se tira
deux coups de revolver dans la bouche.
Trois hommes firent l'ascension du clocher,
et eurent beaucoup, de mal à descendre le
cadavre du désespéré.
W" Un violent orage s'est abattu cet
après-midi, à quatre heures, sur l'hippo-
drome do Jolivet, près de LuiiéviHe, où
avait lieu une réunion de course. Lo pu-
blic s'était réfugié dans les- tribunes du
pesage, lorsqu'un violent coup- d® vent ren-
versa la toiture. Qu craint qu'il n'y ait des
blessés.
1 -"agaS-^-a*.' '■
Nouvelles des parts de guerre
Violent incendie
Toulon, .4 août...
A une heure du matin, un violent incen-
die s'est déclaré dans un dépôt d'appa-
reils d'éclairage, situé place de la Liberté.
Les secours n'ont pu être organisés, que
difficilement. L'incendie s'est, développé et
a détruit trois, magasins environnants, ain-
si que les appartements habités par des
familles d'officiers qu'on est parvenu à
sauver péniblement;.
Les troupes de la, garnison de l'armée de-
terre et de mer, ainsi au* des détache-
ments des navires des escadres sont venus
apporter leurs secours. Le feu a atteint
la toiture du Casino. Plusieurs sauveteurs
et des habitants ont été blessés.. Les dé-
gâts sont considérables.
Au tribunal maritime
M. le: vice-amiral Marin-Darbeï, préfet,
maritime, a signé un ordre d'informer con-
tre l'ouvrier Sylvestre, en service à l'hôpi-
tal de Saint-Mandrler, inculpé dans l'af-
faire do- vol des draps de lit.
Rixe sanglante
Ce soir, au cours d'une rixe survenue
en ville, le matelot canonnier Louis Du-
pras, embarqué sur le croiseur cuirassé
Edgar Quhvet, a été blessé de plusieurs
coups do couteau à la poitrine,
Dupras, dont l'état est très grave, a été
transporté et admis d'urgence à- l'hôpital
Sajut-Mandrier.
Au conseil de guerre maritime
La premier conseil de guerre maritime
permanent siégera, le 13. août, pour juger
les affaires suivantes : Gadiui, matelot dé-
tenu en cours de peine à la prison mari-
time, prévenu d'outrages par paroles et
menaces, lacération d'effets et destruction
d'objets de casernement; Sonaillat, mate-
lot mécanicien, du 5° dépôt, pour désertion,
(ce matelot fut acquitté l'année dernière,
par les assises du Var, dans une affaire de
meurtre);. Ohristmann, matelot, maître,
d'hôtel, du 1er dépôt, inculpé de désertion.
Ce dernier matelot conbracta_, durant sa
désertion, un engagement de cinq ans dans
la légion étrangère, puis à- l'expiration de.
son lien, il. révéla sa, véritable' identité) ©a-
indiquant qu'il était déserteur.
Wm
1
4 V'"
MsoaMi pi ¥3 être érigé à Brest! à ia mémoire du dosieur Hifài Mssay
Le moment approche où l'on va glorifier
à Brest notre héros breton le. docteur Gé-
rald Mesny.
Le monument est prêt;, l'oeuvre du grand
sculpteur Jean .Boucher va être fondue en
bronze et l'inauguration aura lieu à bref
délais - ......
Une réunion du comité a eu lieu, le 16
février sous la présidence de M. le docteur
Guépin, assisté de MM. Etienne Chichet,
vice-président, Antoine Bott, secrétaire gé-
néral et, Armand Guil'lon, trésorier.
Le sculpteur Jean Boucher assistait à la
réunion et sur son invitation le comité a
décidé de se rendre le 27 févrierà l'atelier
de l'artiste pour admirer son oeuvre.
Le, trésorier a rendu compte de la situa-
tion financière qui est des plus satisfai-
santes. Afin que la souscription puisse être
close prochainement, le comité fait un nou-
vel appel à la France- entière, avec la cer-
titude qu'il sera entendu et que la somme
nécessaire ne tardera pas à être complétée
grâceà la générosité de tous les Français.
On sait que la Gbin© a participé à la
souscription par un premier versement de
1.375 francs.
Gomme il avait été convenu, le comité
s'est rendu à l'atelier du sculpteur Jean
Boucher ou il a pu admirer sans réserve
l'oeuvre magnifique do l'artiste, et lui adres-
ser toutes ses félicitations.
Nous sommes heureux de pouvoir en
donner une reproduction faite à la plume.
Nos lecteurs pourront ainsi juger de l'im-
portance et de la valeur- de ce travail. C'est
plus qtk'ua. Buste,, c'est un- véritable monu-
ment qui a trois mètres cinquante de hau-
teur et deux mètres vingt de base. Au-des-
sus d'une élégante chinoise admirablement
posée, de près de deux mètres de haut se
dresse la figure du docteur Mesny. La chi-
noise a devant elle un brûle-parfum dont
elle, enlève te couvercle de la main droite
tandis que la gauche tend au héros, une
fieur de lotus. Le ce brûle-parfum s'élèvent
des fumées microbiennes de- la peste qui en-
montant te long du sosie et du corps de la
chinoise so trans-farment peu à peu en
branches de lauriers entourant le buste.
Co magnifique et imposant monument
sera érigé à Brest, sur la place de La
Tour d'Auvergne.
Nous croyons intéressant, de rappeler la
vi.) du docteur Gérald Mesoy et de résumer
ses états de services ainsi que ses travaux
dont beaucoup sont encore 'ignorés du pu-
blic.
Gérald- Mesny naquit à Brest h 28 mars
181)0-. Il fit ses études au lycée de Brest.
H -entra à l'écofc de Bordeaux le 27 novem-
bre 1809 comme élève du service de santé
do la marine; médecin auxiliaire de la ma-
rine le 4 janvier 189-ï il sortit de l'écolele
27' avril 1891 ooiuuae médecin de 2e classe.
Jusqu'au 5 juin 180.4 il reste en service à
l'hôpital de Brest. A cette date il fut at-
taché au service général et troupes du Sé-
négal où il resta jusqu'au 8 juillet 189.6,
époque à laquelle il revint à Brest., Du -i
juin 1897 jusqu'au 30 juin 1899 il retourne
au Sénégal comme médecin-major du ba-
taillon sénégalais et revient ensuite à Brest
qu'il quitta le 9 juillet 1900 pour se rendre'
en Chine au 18" régiment. Le 13 juillet
1901 il entre en service à l'école de méde-
cine do ïien-Tsiu, comme professeur. En
1902 le docteur Mesny passe dans le corps
de service de santé des troupes coloniales
avec le grade de médecin a'ide-aïajor de
1'* classe lors de ia fusion (;4 février 1903).
Ce fut là dans cette école de médecine
de Tien-Tsin, service de santé du gouver-
nement provisoire, dirigée par lui, que no-
tre compatriote put donner la mesure de
son travail et de son dévouement à la,
science et à l'humanité.
En 1902 pendant la fin du gouvernement
provisoire il eut, comme chef du service
de- santé, à lutter contre une violente épi-
démie de choléra.
Pendant l'hiver 1903-1901 une sérieuse
épidémie de peste bubonique et pulmonaire
se déelara à New-Chwang, Paitang et Tien-
Tsin, épidémie qu'il enraya avec succès et
qui lui valut le 3" rang, 1" classe, du Dra-
gon.
En mai 1904 il eut encore à combattre
le typhus exhautématique.
En février 19-05 le docteur Mesny fut en-
voyé à Moukdeu pour s'entendre avec les
autorités russes afin d'établir sur le théâtre
de la guerre un ou plusieurs hôpitaux de
la Croix-Rouge chinoise. Au mois d'août de
la même- année if est chargé par le vice-
roi Yuan d'aller à Haing-Miug-Toua (Mand-
ehourie) réputé pesteux et occupé par une
année japonaise. Il avait pleins pouvoirs
pour prendre toutes les mesures nécessai-
res en vue d'arrêter le fléau et aussi d'em-
pêcher les Japonais, sous le prétexte do
l'épidémie, d'édicter des lois et règlements
sanitaires qui eussent été une sorte de
main mise sur cette région.
Enfin dans les trois derniers mois de cette
même année 1905 la peste se déclara dans
les environs de New-Chwang, et Mesny tou-
jours prêt dut aller prendre position à
Yinlmow, côté sud-ouest de la rivière pour
lutter contre l'épidémie et défendre l'en-
trée de la Chine à la peste... et aux Japo-
nais.
En 1907 c'est le choléra qui apparaît;
mais comme toutes les mesures étaient
prises, à Tien-Tsin pour le combattre.
Mesny fut chargé cte faire, une inspection
de la région située à une centaine de lis
de chaque côté de la ligne ferrée de Tien-
Tsin à Shang-Haï-Kwan, de visiter toutes
les villes, les camps militaires, et de don-
ner aux autorités, locales et aux généraux
commandants, les instructions, nécessaires
pour lutter contre le fléau.
En novembre 1908 il fut appelé à Pékin
pour y faire la première autopsie médico-
légale en Chine, et ordonnée par le prési-
dent du Wai-Wu-Pu.
Par l'exposé sommaire de ces états de.
service on peut déjà «o rendre compte du
travail! produit par notre compatriote, de
la haute autorité dont il jouissait auprès
du gouvernement chinois et do la considé-
ration dont ses. collègues, l'entouraient et
que ses chefs lui témoignaient.
■'J&us. ces renseignements- que nous avons
puisé aux sources les plus sûres sont, de la
plus rigoureuse exactitude et inconnus du
' public. Nous voulons faire connaître notre
héros breton, glorifier sa vie, montrer à
tous le travail inlassable, fécond et consi-
dérable, qu'il faisait en Chine non-seule-
ment par amour de la science mais aussi
. par amour de la France et c'est M.Delcassé
lui-même, le ministre actuel de la Marine,
qui anhunera la passion de Mesny pour sa
patrie française.
Nous le verrons plus loin.
Le fait prédominant et la chose- la plus
: pénible pendant qu'il était au service d%
santé du gouvernement provisoire de Tien-
Tsin a été la somme de travail physique et
mental qu'il lui fallait fournir pour pou-
voir à lui seul organiser un- service aussi
! important,,oui chaque jour s'augmentait de
nouvelles formations sans -que le personnel
pût s'accroître dans les proportions néces-
saires et indispensables, car les -médecins
français étaient si peu nombreux en Chine
qu'il' était impossible au docteur Mesny de
demander des assistants.
Et si, malgré cela, il l'eût fait, nous au-
rions été envahis par les étrangers auxquels
Mesny aurait été obligé de donner des pla-
ces de chefs de service ou d'établissements
ce qui les aurait mis au premier plan, aux
yeux des Chinois. C'eût été tout à fait con-
traire à nos intérêts français, et à la règle
que notre brave Breton s'était toujours tra-
cée, de n'assigner aux étrangers qui lui
étaient imposés que des rôles secondaires-
sous la direction de Français afin de ré-
duire, à néant les efforts de ces étrangers,
contre notre influence française. Aussi le
8 octobre 1904. le ministre des Affaires
étrangères oui était alors M. Delcassé, au-
jourd'hui ministre de la Marine, écrivait à
M. Rocher, chargé du consulat de France à
Tien-Tsin, oui'il accueillait sa requête ten-
dant à attribuer au docteur Mesny le titre
et les fonctions de médecin du consulat de
France à Tien-Tsin, et le ministre ajou-
tait ;
« Je suis heureux de témoigner au doc-
teur Gérald Mesny le prix que j'attache aux
efforts qu'il fait pour propager VinfUience
française dans noire résidence.
Ainsi donc lorsqu'on juillet prochain,
nous inaugurerons à Brest le monument
crue nous érigerons à la mémoire de notre
compatriote, nous rendrons hommage non
seulement à un Breton tenace, travailleur
et victime de son devoir mais aussi à un
grand patriote, à un noble Français.
Revenons à Tien-Tsin.. .
Le matin lorsque son service était fini à-
l'école, le docteur Mesny montait à la ville
chinoise, passait la visite des prisons, fai-
sait une tournée d'inspection dans, la cité
au point de vue sanitaire, W.-C publics-,
dépôts, d'ordures, égoûts, marais, porcheries,
fabriques de poudrette, etc.; ensuite ve-
naient la visite de l'hôpital du Yamon et
de l'asile et te règlement des question» de
direction et de surveillance générale de po-
lice interne finances, habillements, alimen-
tation.
A son bureau il trouvait les rapports des
différents services et les enquêtes à faire,
et la nuit arrivait déjà avant que le doc-
teur Mesny ait fini, et sans qu'il lui eût été
possible de donner un moment de travail
personnel aux projets et propositions à-
faire au conseil, ni répondre à ses ordres.
3é plus, trois fois par sçmainc i\ \n[ M
ait redescendre à l'école ry.mWmi,i;
trois heures à 5 h. 30 pour faire uaTon, f
Et lo soir, rentrant chez lui aorès ,ml'
journée ainsi occupée par des service» iSr
guhers et des imprévus, le docteur ML,;,"
avait encore à faire toute la partie techni
que et •intellectuelle de son service
parler de la préparation de ses cours
Exténué, bien souvent il ne pouvait dîne,»
et, après quelques heures de sommeil nw
ses sur un canapé pour ne pas s'endormit
trop profondément et ne pas maiinnf,^
1 heure matinale du réveil, notre bravé et
courageux compatriote reprenait son tra
vail à cinq heures du matin pour faire f;
aux exigences de ce double service. "
Au moment ou le choléra fit son'anna-""
tion ce service fut décuplé pour lui r,V^
suite de la diminution du nombre 'f
treint de ses assistants qu'il lui fallait
voyer dans les nouvelles créations saniN;
res, le laissant avec la charge entière dn
service augmenté de la visite médicale &i
deux hôpitaux cholériques, la direction ef
la responsabilité de quinze hôpitaux d'à
bord à fonder puis à faire gérer et enfin tÂ
travail considérable de la centralisation
du service actif des secteurs et de tout le
district, la gestion des fonds et la comntn
bilité. - compta-
Vie intense pour faire face à tout sans
que rien ne souffre, et dans laquelle le ser-
vice n'était pas toujours facile, sa situation
de médecin à deux galons le faisant l'égal
de ses assistants ou l'inférieur des Officiers
commandants de toutes nationalités qu'il
avait à diriger au point de vue sanitaire
parties techniques et administratives. *
Et ce travail ardu que nous énumérons
ne peut être taxé d'exagération. Il était
réel et fut confirmé par l'attestation écrite
du gouvernement provisoire qui adressait
le 11 août 1902 au docteur Mesny une léV
tre de remerciements pour le féliciter dë
la façon dont, chef du département de la
santé a Tien-Tsin, il avait -organisé le ser-
vice dont il était chargé pendant l'épidé-
mie de choléra et constatant que « grâce
aux précautions prises, à l'installation
a hôpitaux d'isolement, au dévouement de
tout le personnel sanitaire qui subissait
limvulsion de son chef, l'épidémie put
être rapidement et heureusement enrayée.»
Et aussi par le lieutenant-colonel Arla-
bosse du 16" colonial qui, le 19 mai 1903,
écrit au docteur Mesny :
Tous les membres du gouvernement pro-
visoire appréciaient hautement vos servi-
ces, savaient quelle somme de travail et
d intelligence vous y dépensiez et ils esti-
maient tous que vous aviez réussi 'au-delà
cfe leurs prévisions. Pour mon compte j'é-
tais d'autant plus heureux de ces apprécia-
tions que ces résultats étaient dus à nom
médecin français, et vous voyant de près'
je savais que votre seul but était nrécisë-
ment de faire aimer chez toute cette mal-
heureuse population le nom de la France.
Et maintenant est-il nécessaire de ré-
pondre aux quelques personnes ignorant
évidemment la vie de notre héros et qui
disent :
—Une statue au docteur Mosny, qu'a-t-iï
donc fait f
Ce qu'il a fait, tout le monde le connaî-
tra maintenant. Il a témoigné à sa patrie,
la France, l'amour sans réserve et tenace
d'un Breton, il a travaillé sans relâche, à
sa gloire, il a fait aimer et respecter soa
nom et il est mort pour Elle.
Et c'est pour cela- que la Bretagne, la-
France entière et la Chine reconnaissante
veulent perpétuer le souvenir de ce héros,
sur une des places de sa ville natale.
Dans le comité d'honneur placé sous la
présidence du ministre de la Guerre, figu-
rent les noms du ministre de la Marine, de
l'Instruction publique, de l'Intérieur, des
Colonies, tous les chefs de la médecine mi-
litaire et maritime, el les autorités officiel-
les de la science médicale civile. Le comité
d'action est placé sous la présidence du
docteur Guépln et le comité brestois sous
celle du docteur Piton.
Mais pour mener notre oeuvre à bien, iî
faut de l'argent et bien que la souscription
suive sa marche normale il nous faut en-
core' des fonds; aussi le comité fait-il ap-
pel à tous pour participer à son oeuvre de
glorification- nationale. Il fait appel à la
presse française et particulièrement aux
journaux de Bretagne en les priant d'ouvrir
dans leurs colonnes une souscription eu
faveur de l'oeuvre que nous avons entre-
prise pour honorer "ce héros breton.
Et maintenant rappelons qu'en 19*11
Mesny devant l'émdémîe de peste qui déci-
mait la Mandchourie offrit spontanément,
aux autorités chinoises d'aller combattre le
fléau.
Sa pauvre femme éplorée connaissant les
charges du devoir se soumettait, mais sa
pauvre petite fille, âgée de cinq ans, l'en-
tourant de ses petits bras, lui disait : « Ne
pars pas, papaj ne pars pas petit père, tu
vas mourir... »•
Mais lui, s'arrachant à sa femme- et à sa
fille partit.
Il ne devait plus les revoir et se sentant
attaqué par la maladie voici la lettre qu'il
écrivit à sa femme : «, Quand tu recevras,
cette lettre, ma femme chérie adorée, j'au-
rai cessé de vivre et je serai allé l'atten-
dre. Je me suis senti pris, ce matin à sept
heures.
« Pensez à moi, aimez-moi comme j,a
vous aime. Fillette tu avais, raison, papa
va mourir... »
Mais il ne faut pas que le docteur Mesny
meure dans la mémoire des Français et de
ses compatriotes et voilà pourquoi Brest,
la Bretagne, la France, la Chine élèvent un
monument à celui qui disparut an héros.
Antoine BOTT,
* Secrétaire général du comité.
Adresser les souscriptions à M. Armand
Guillon, trésorier du comité. 9, rue de
Poissy, à Paris (Ve) et à M. le docteur Pi-
ton, président du comité brestois,, à Brest,,
pour le Finistère.
BULLETIN MÉTÉOROLOGIQUE
Situation atmnspherïtïH»
Dépression sur les Ilea britanniques. Sur la
Manche, vent d'entre sud et ouest, assez fort ou.
fort. Sur l'Océan, vent des régions ouest,, assez fort
fa fort.
Les pressions se répartissent comme suit :
740 /"' à Scilly ; 7Ô5 /■» à Shlelds, Valencia,
Nantes, Bruxelles. Islande; 760 "'/'" à La ^orogne,
Tunis, Cette, Wiesbaden, Féroé ; 707 ■*/"> à
Moscou.
En Bretagne, vent des régions ouest, assez fort
ou fort.
Observations météorologiques relevées à l'Obser-
vatoire de Brest du 3 août, h huit heures du soir,
àu 4 août, à sept heures du mafia et à midi :
Hauteur barométrique à zéro et au niveau de
la mer : 753.0, 749.1, 755.6. — Température en
degrés centigrades : 14.2. 14.0, 15.2. — Etat hygro-
métrique : 100, 95, 70. — Pluie tombée du 3 au 4 :
8 m/m 1- — Direction et force du vent : S.-S.-O.. 6:
O.-N.-O., 6; O.-N.-O,, 6.
Heures des m-arcsi»
Aujourd'hui lundi 5 août : Pleine mer à Brest
i> 8 b. 10 du matin (hauteur 6 m. 20) et à 8. h. 4,0
du soir (hauteur 6 m. 20) ; à Lorient, à 8 h. 5
du matin et à 8 h. 28 du soir ; au Légué, à
10 h. 10 du matin, et à 10 h. 27 du soir.
Ua-ss-e mer à Brest à 2 h. 21 du matin (hauteiir
2 nx, 30) et à 2 h. 42 du soir (hauteur 2 m. 50) • à
Lorient, à 2 h. 5 du matin et à 2 h. 27 du. soir ; 'au
Légué, à 4 h, 37 du matin et à 4 h. 54 du soir.
Demain mardi 6. août : Pleine mer à Brest
à 9 h. 6 du matin (hauteur 6 m.) et à 9 h. 38
du soir (hauteur 5 m. 90) ; à Lorient, à 8 h. 55
du matin et à 9 h. 24 du soir : au Légué à 10 h. 50
du matin et à 11 h. 15 du soir.
Basse mer à Brest à 3 h. 6 du matin (hauteur
2 m. »0> et à 3 h. 33 du soir (hauteur 2 m. 70*;
à Lorient, à 2 h. 52 du. matin et a 3 h. 20 du
soir ; au Légué, à 5 h. 16 du matin et à 5 h. -10
du soir.
Calendrier
Aujourd'hui lundi 5 août, saint Abei. — Soleil :
Lever à 4 h. 40, coucher à 7 h. 31. Lune :
Lever a 10 h. 12 du soir, coucher i minuit 20,
Demain mardi 6 août, saint Sixte. — Soleil :
Lever à 4 h. 41, coucher à 7 h. 30. Lune : Lever
à 10 h. 35 du. soir, coucher à 1 h. 38 du. matin,
Vers neuf heures, hier matin, le soleil
avait réussi à percer les nuages noirs,
qu'une forte brise du nord-ouest char-
riait dans les nues, et l'on pouvait espérer
que la journée des régates aurait été fa-
vorisée par un temps splendide.
A part une averse, tombée de 11 h. 30 à
midi, la journée a été relativement belle-.
Elle permit à un grand nombre de nos
concitoyens d'assister, des terrasses de
Kermor-Casino, aux courses de yachts or-
ganisées par la société, des régates do Brest.
Ces courses furent menées rondement,
(jr&ee à la forte Jjrise, qui obligea les équi-
pages des petits navires à faire preuve
do prudence dans les manoeuvres. Aueu.n
incident ne marqua cette première jour-
née. Les virages en pleine vitesse, devant
fa grève de Kermor, intéressèrent fort les
spectateurs.
Résultats
Le jury était composé de MM. Amiet,
président ; Régnier, Dubois, de Lécluse,
Bernard et Margalin.
Voici les résultats des courses :
Handicap breton. — Yachts au-dessous de 7
mètres, (parcours d-e 6 milles) : lor, Ponnatte,
à M. Vienne, de Brest, en 1 h. 6' 5". 1CV
Yachts de 1 à 12 mètres (parcours de ii
milles) : i", Yctte, à M. Odent, de Lorient,
temps réel 1 h. 51' 50", temps compensé 2 h.
15' 38"; 2», Grlsélidis, à M. Haillard, de Brest,
temps réel 1 h. 43' 37", temps compensé 2 h.
22' 7"; 3°, Katel, à M. de Bonnevillc, de Brest,
temps réel 1 h. 52' 0", temps compense 2 h.
22' 42" • 4e Avaya, h M. Parmentier, de Douar-
nenez, temps réel 2 h. 2' 28", temps compensé
2 h 23' 52"" 5° Marsouin, à M. le docteur
Gouin, de Brest, temps réel 1 h. 58' 21", temps
compensé 2 h. 31' 57".
Yachts au-dessus de 12 mètres : ler. Vldra,
à M. de Saint-Pair, de Brest, temps réel 1 h.
22' 17", temps compensé 2 H. 15' 41"; 2', Moy,
à M. Le Galloch, de Brest, temps réel
1 h. 44' 58", temps compensé 2 h. 26' 34".
Série spéciale de 8 m. 50 : 1", Fleur d'Ajonc,
à M. Dièvre, en 58' 28".
Yachts de & mètres : 1", Sijlvla, à M. Thubé,
de Nantes, temps réel 46' 10"; 2«, Nougatine II,
à M. Conan, de Brest, en 1 h. 1' 10".
Yachts de 8 mètres (parcours de 12 milles) :
1", Clapotis, à M. Dezflle, de Bordeaux, temps
réel. 1 h. 41' 50"; 2", Velléda, à M. Brtaud, de
Nantes, en 1 h. 46' 8"; 3», Cordelière, à M. Le
Besnerais, en 2 h. 11' 18".
Canots automobiles ; 1-r, Folie II, à M. de
Chalus, en 33' 13"; 2*, Crabe, à M. Combarelle,
en 34' 58"'.
La course-croisière Brest-Le Fret-Brest
sera disputée aujourd'hui.
TROISIÈME^ESCADRE
Les cuirassés qui, à l'issue de l'exercice
effectué samedi, avaient mouillé dans la
baie du Fret, ont appareillé hier matin, à.
neuf heures, et ont fait route au nord.
A la même heure, les contre-torpilleurs
composant la première escadrille quit-
taient le 5" bassin du port de commerce. _ -
Enfin, à midi 30; les croiseurs cuirassé
Gloire et JfarseiUaiseîappareillaient à leur
tour.
La troisième escadre — sauf le Cor.de
en route pour la Russie — est au complet
évolutions ds la loi, une action saine et fé-
L'action directe, qui pourrait être explioa-
ftlte si la libre expression de la volonté popu-
laire venait a. Être menacée,, est inadmissible,
Intolérable et odieuse dans une démocratie or-
ganisée. Ceux qui la préconisent sont, fort heu-
reusement Dour la santé morale de la nation,
un infime minorité. Mais à côté d'eux, trop de
gens ont coutume de reconnaître et de ne plug
comprendre la force supérieure de U loi. De
détestables habitudes politiques ont trop sou-
vent amené des citoyens à penser que l'arbi-
traire des hommes pouvait aisément se substi-
tuer à l'autorité de la loi. De là sont m ces
déchaînements d'appétits individuels ou sallcc-
tifs contre lesquels vous, jeunes républicains,
auxquels est dévolue une si noble mission
d'éducation, vous avez le devoir de réagir.
J'ai essayé de terminer en exposant les id.ées.
qui sont, je crois les vôtres et qu'a en tous cas
Inspirées à l'un des vôtres l'étude conscien-
cieuse des affaires publiques : comment les ré-
publicains que vous êtes devaient s'attacher en
dehors de tout parti politique à former des
citoyens."
C'est en accomplissant cette tache que vous
pourrez permettre à notre pays, dont la gran-
deur est le but de tous les labeurs, de regarder
- nettement en face sa destinée et de la bien
remplir. La destinée de la France, son passé,
son histoire, l'ont déjà brillamment écrite !
C'est la terre do la civilisation qui n'eut ja-
mais de désir de conquête sans qu'il fut ae-
eompagné d'un noble souci d'humanité. C'est la
patrie dont tous" les enfants savent s'unir, ou-
blieux de leurs divisions et de leurs querelles,
lorsqu'il y va de son honneur et de sa fierté.
L'avenir de la France, il est tout entier en ger-
me dans les vertus de la race qui la peuple,
dans les traditions de liberté qui tant de fois
Illustrèrent la pensée de ses plus glorieux fils.
Aussi, jeunes républicains, conservez jalou-
sement, défendez ardemment la liberté de pen-
sée qui serait rapidement mise en péril si ve-
naient à triompher dans notre pays, ceux qui
placent au-dessus des lois républicaines la
soumission aux ordres de l'Eglise.
Pour nous, il no s'agit pas, bien entendu, de
peser sur la conscience et sur les croyances
de quiconque,, de méconnaître et de délaisser
ce que les religions ont pu inspirer d'art, de
beauté; de s'attacher à des tracasseries mes-
quines et basses-, souvent réclamées avec éclat
par ceux-là mêmes qui ne savent point se pas-
ser, pour eux, des habitudes et des coutumes
de la religioa. Il s'agit pour nous de sauve-
garder contre toutes les entreprises et toutes
les propagandes, l'indépendance de la pensée,
et de développe» dans la liberté avec une opi-
niâtre ténacité, les idées laïques et leurs ap-
plications positives et pratiques.
Enfin, militants des jeunesses laïques, gar-
dez-vous de la politique pure. N'apercevez ja-
mais en elle une fia» un but digne à lui seul de
solliciter les efforts et de se suffire à lui-même.
Voyez le simple moyen. Fart si vous voulez,
de ' faire triompher lés idées. Préparez l'union
indispensable des républicains, en dehors des
divisions et des agitations stériles des cote-
ries et des elubSi Ne soyez jamais des politi-
ciens et ne soyez des politiques que dans la-
mesure où vos efforts devront servir la gran-
deur de la patrie et la puissance de la démo-
cratie.
Voilà, messieurs, ce qu'au nom du- gouver-
nement de la République, l'un des vôtres avait
îe devoir de vous dire, en vous apportant un
salut où il met, je vous l'assure, le meilleur
de son coeur et le plus pur des souvenirs de sa
vie publique.
L'INCEN DIE D'ÉPE R NAY
©n retrouve des débris humains
Epernay, 4 août.
En procédant aux travaux de: déblaie-
ment des celliers incendiés la semaine der-
nière, les ouvriers ont découvert à nouveau,
des lambeaux de chair, notamment un.
avant-bras et des. morceaux d'étoffes et de-
chair brûlés que l'on croit avoir appartenu
à. l'ouvrier Rochon.
Incident entre un maire
& une Bourse du Travail
Saint-Etienne, & août.
Le maire, M. Neyret, avait nommé à. la
Bourse du Travail' de cette ville un qua-
trième- secrétaire permanent. Les délégués
des syndicats administrateurs de la Bourse
refusèrent de laisser installer le nouveau
secrétaire. Comme suite, le maire de Saint-
Etienne a refusé d'ordonnancer toi traite-
ment mensuel' des trois secrétaire* perma-
nents actuels.
MEEÎI1 El FME1 DE RQUSSBT
Marseille, 4 août.
Ce matin a eu Meu, à la. Bourse du Tra-
vail, un meeting organisé par le comité de
défense sociale.
L'assemblée a adopté un ordre du jour
en faveur de-la délibération du soldat dis-
ciplinaire Rousset.
Transfert des restes ds soldats tués en 1870
Nancy, 4 août.
Ce matin a eu lieu à Jarville la transla-
tion du vieux au nouveau cimetière des
ossements de 58 soldats allemands morts
en 1870 à l'ambulance de la Malgrange.
Un monument avait été érigé dans le nou-
veau cimetière.
Dans le cortège on remarquait le capi-
taine Franck, attaché à l'ambassade alle-
mande. Le* honneurs ont été rendus par
une- compagnie du 79° de ligne, par un pe-
loton do hussards et par une batterie d'ar-
tillerie. Au cimetière, les pompiers" ont
sonné « Aux champs ;>. Onze cercueils ont
été descendus dans le eaveau.
La musique; du 79° régiment d'infante-
rie a prêté son concours à la cérémonie.
Sur le monument a été gravé l'inscription;
suivante : « A la. mémoire dès 58 soldats
allemands morts, pour la Patrie en 1870. »
Aucun discours n"a été prononcé.
Les opérations de la colonne Gouraud
Fez, 3 août (retardé dans la-
transmission).
Une forte colonne, comprenant au. mini-
mum cinq bataillons et une nombreuse
artillerie, partira dimanche pour la région
nord-est de Fez-, ou le rogu-i continue l'a-
gitation et tente do razzier les tribus sou-
mises.
Le généra! Gouraud dirigera lui-même
letto importante opération.
Wm 4 août.
La colonne Gouraud, forte de 19 compa-
gnies d"infanterie, quatre sections d'artil-
lerie et trois escadrons- de cavalerie-, par-
tira demain, à quatre heures, du matin,
chez les Hyiana, en suivant la vallée du
La colonne est munie de deux ambulan-
ces de campagne. Elle sera rejointe par la
colonne Gérait, qui opérait dans la région-
d'Aïn Fam et qui, rappelée, est rentrée
hier.
Convoi attaqué
| Rabat,, 3 août, 2 h. 15.
Un- convoi a été attaqué dans la nuit par
cinquante cavaliers ennemis sur l'oued Ke-
missaê. . .
Les renforts
? Bizerte, 4 août.
Ce matin sont arrivés des détachements
de relève et des renforts pour le Maroc,
comprenant 43 spahis, 24 canonniers du 5e
groupe et 30 infirmiers.
Ge3 troupes s'embarqueront le 5 août
sur le transport Bien Boa, à destination-
de Gasabianea.
LÏCCÛËÏTMÎAL_ FEAIQ- EUSSE
La presse russe
Saint-Pétersbourg, 4 août-
La Novoié Vremia écrit : « Sans cher-
cher à pénétrer les secrets de l'accord na-
val franco-russe, l'opinion publique doit
rendre hommage, à l'idée fondamentale qui
a présidé à sa conclusion. L'entente nou-
velle n'élargit pas les bases de l'alliance,
mais cependant elle la consolide.
« Au début de l'alliance, les deux nations
étaient mues plutôt par le sentiment que
par la raison. Mais la guerre russo-japo-
naise et les complications marocaines les
mit orientées veF9 les- solutions pratiques.
C'est ainsi qu'elles ont été amenées à con-
clure la récente convention maritime qui
p-évoit une action commune des flottes,
dont la solidarité puise d'ailleurs son ori-
gine dans l'hospitalité accordée par a
France aux escadres russes pendant la
Kuerre avec le Japon. ».
Le journal conclut en disant que la. nou-
velle convention constitue un acte de con-
fiance de la France envers la manne re-
naissante de la Russie.
L l Gazette: de la Bourse dit que la con-
vention est la conséquence naturelle «ra
ïft&Jpwnit dt l'aW* Envisageai
diverses hypothèses, cet organe estime que
le concours de la flotte russe serait pou
efficace dans la mer Baltique en cas de
conflit avec l'Allemagne. L'armée navale
de la mer Noire pourrait, en revanche,
jouer un rôle considérable dans la Médi-
terranée. Il conclut en conséquence à la
nécessité de l'ouverture des Dardanelles.
Inauguration du monurnspl Maiieion
Orange,. 4 août.
L inauguration du monument du poète
Maricton, ex-chancelier de Félibrige a eu
lieu aujourd'hui sous la présidence 'de M.
Léon Bérard, sous-secrétaire d'Etat aux
Beaux-Arts.
Le buste du poète a été provisoirement
placé sur la scène du théâtre antique, en
attendant son érection définitive dans le
jardin de la cité orangeaise. Plusieurs ar-
tistes de la Comédie-Française, ainsi que
des délégations de diverses écoles féli-
bréennes ont participé à cette manifesta-
tion purement littéraire, au cours de la-
quelle le sous-secrétaire d'Etat a prononcé
le discours suivant :
Discours de M. Léon Bérard
J'ai tenu à venir avec vous, accomplir ce pè-
lerinage aux murs d'Orange et apporter mon
tribut d'admiration profonde à l'homme qui
rendit- une âme vibrante à ces pierres, au féli-
bre qui. rassembla les énergies littéraires do la
Provence et du Languedoc, à l'humaniste qui
réveilla les chorégies antiques du poùto Paul
Marieton.
S'il est un lieu en France qui doive faire
surgir de notre esprit, sans effort factice, toute
l'âme du passé, c'est ici, au pied de celte
colline, en cette ville qui fut en quelque ma-
nière un carrefour des peuples, où vinrent
s'écraser, se heurter souvent, les conquérant s
d'Afrique, les races errantes du Nord et les
légions de Rome.
Dans ce merveilleux pays, oui- était resté la-
tin pendant tout le bas moyen-âge, avait fleuri
une admirable littérature, un peu factice et
alambiquée peut-être, toute la poésie des trou-
vères et les jeux littéraires des cours d'amour.
Cette poésie, conçue dans une langue évoca-
trice, soeur du catalan, de l'italien et de la
langue d'oil s'était développée, avait vécu mal-
gré tout le souci d'unification des peuples d'Ile
do France, malgré la guerre des Albigeois et
la Réforme, malgré les édits de la royauté et
les décrets de la Révolution.
Le nom de Paul Marieton restera dans notre
histoire littéraire associé aux splendeurs de
cette terre de Provence, dont il aima passionné-
ment les âpres sonorités, associé de plus près
encore à ce théâtre d'Orange auquel il a rendu:
la vie.
J'ai tenu, au nom de l'administration des
Beaux-Arts, à venir glorifier ce poète trop tôt
disparu, dont l'oreille sensible a perçu tour à
tour dans l'écho de ce mur glorieux les choeurs
des tragédies antiques et les joutes poétiques
des anciennes cours d'amour.
L'ACCORD CONGOLAIS
La remise des territoires à l'Allemagne
Berlin, 4 août.
La Posf apprend que. la. remise des terri-
toires cédés par la France à l'Allemagne
en vertu du traité du. 4 novembre 1911
aura lieu en octobre prochain. Des déléga-
tions militaires françaises et allemandes'
visiteront le nouveau Cameroun, où le dra-
peau français sera amené avec lés honneurs
militaires, et remplacé par le pavillon alle-
mand. Les officiers français regagneront,
leur poste par le territoire français.
le gopernemenl featln à la Chambre
iConstantinople, 4 août.
Nazim Pacha avait demandé: hier à là
Chambre de lui permettre de venir seule-
ment jeudi donner des explications sur le
retrait du; projet interdisant à l'armée de
s'occuper de politique.
La Chambre, à l'unanimité, a rejeté la
demande du ministre et a fixé à après-
demain lundi- la date à laquelle elle veut
entendre sa réponse.
On assure qu'au cours do: cette séance,
les interpeHateurs accuseront le ministre
Nazim d'avoir présidé la réunion des offi-
ciers de la Ligue à Bosandjik avant la dé-
mission de Saïd Pacha,
L'hostilité des Jeunes Turcs
Constantinopîe, 4 août.
Les Jeunes Turcs ont décidé do voter:
lundi un ordre du jour de défiance à Nazim
Bey, afin de renverser le ministère et d'em-
pêcher la dissolution de la Chambre.
Un complot contre Taiaat Bey
Constantinopîe, 4 août.
On annonce de source jeune turque
qu'on a découvert un complot contre l'an-
cien ministre Taiaat Bey et les leaders
Jeunes Turcs. Un huissier de la Chambre a
été arrêté, ainsi: que deux autres indivi-
dus qui ont avoué avoir reçu 300 livres
pour mettre à exécution le complot.
On a arrêté deux autres individus mêlés
au complot ayant pour but d'assassiner
Taiaat Bey. Ces individus, arrêtés à Ta
Chambre, ont avoué avoir reçu 300 livres,
pour mettre à exécution le complot.
L'huissier de la C/hambre arrêté, un
nommé Abdallah, chez qui on a saisi des
documents compromettants, est un ancien
domestique de l'ex-député albanais Baszir,
qui est. aujourd'hui un des chefs de L'in-
surrection en Albanie.
Le complot avait été fomenté dans le- but
d'assassiner,, en plus de Taiaat Bey, les
leaders- Jeunes Turcs Djavid Bey, Hadji
Adil, Eyub Rahmi, etc.
MAMIFESTATiOBi D'OFFICIERS
Constantinopîe, 5 août.
Le parti Union et Progrès, continue à
recenser ses' adhérents militaires. Deux
manifestations ont eu lieu hier en faveur
du comité. Soixante officiers environ: sont
allés recevoir à la- gare, le général Djavid,
rappelé à Monastir par Nazim Pacha.
On donne encore des détails sur la réu-
nion tenue par 80 officiers adversaires, de
la Ligue sur la colline de la Liberté, où,
comme- on l'avait signalé hier, ils; ont ma-
nifesté contre- la Ligue militaire et en
faveur de la Chambre. Cette réunion pa-
raît avoir préoccupé sérieusement le gou-
vernement. Une trentaine do civils du parti
Union et Progrès: se trouvaient avec les
manifestants appartenant à l'armée.
Parmi les officiers,, il y avait quatre
majors, trente-huit capitaines ou lieute-
nants, le sous-gouverneur de Seutari et
d'Asie, le lieutenant-colonel Leyk, membre
dirigeant du comité.
On assure que le ministre a décidé de les
citer devant la cour martiale.
Quelques officiers, de Monastir et. d'Us-
kub, étaient également présents. Chacun do
ceux-ci représentaient cinq de. leurs ca-
marades.
Les officiers manifestants, ont. signé la
déclaration suivante, qui sera remise au-
jourd'hui au ministre de la Guerre..
« Nous, soussignés, sommes d'accord pour
n'appartenir à aucun comité politique ni
à aucune association constituée en vue
d'un objet politique, pour ne point nous
occuper de questions politiques qui nous
détournent de r»s devoirs militaires et
pour nous obstenir de nous ingérer dans
les affaires du gouvernement et de com-
promettre les droits fondamentaux de la
nation. Nous exécuterons toutes les mesu-
res qui ont été ou seront prises pour as-
surer l'ordre légal et. l'impartialité de l'ar-
mée. »
On arrête les officiers manifestants
Dès que le ministre de la Guerre fut
avisé de cette réunion et de la résolution,
adoptée, il donna l'ordre d'arrêter immé-
diatement les officiers qui avaient, ainsi
manifesté. A l'heure actuelle, une vingtaine
d'entre- eux ont été arrêtés.
Cette nouvelle intervention du ministre
Nazim Pacha sera sans nul doute l'objet
de violentes critiques à la Chambre jeudi,
quand s-era discutée l'interpellation au mi-
nistre de la Guerre.
Télégramme des officiers de Salonique.
Constantinopîe, 4 août.
Les officiers de la garnison de Saloni-
que ont envoyé au sultan, au président de
la Chambre et à tous les corps d'armée un
télégramme disant que les officiers de Sa-
lonique, réunis au Karaboroum, demandent
le renvoi, devant la cour martiale des of-
ficiers, qui se sont joints- aux rebelles de
Diakova, le transfert à. Constantinopîe du
corps du colonel Haïri, pendu par le» Al-
banais à Diakova, afin qu'il soit, inhumé
solennellement sur la colline de la Liberté.
L© télégramme demande également que
l'on chasse de l'armée les. officiers de la
Ligue Halaskiaa et ftua l'oa adopte des
lois punissant sévèrement les officiers qui
s'occuperont de politique.
Constantinopîe, 4 août.
Le ministre de la Guerre oppose un dé-
menti formel aux bruits de source jeune
turque du comité, suivant lesquels les of-
ficiers de Salonique ont envoyé une dépè-
che protestant contre la dissolution de la
Chambre. Le ministre déclare que de tous
les corps d'armée et de l'Albanie des dé-
pêches arrivent priant d!acoélérer la dis-
solution.
Le gouvernement semble maintenant dé-
oidé à agir plus énergiquement et à pren-
dre, après la dissolution do la Chambre,
d'autres mesures importantes. Des mesu-
res actives sont prises pour empêcher la
réunion des officiers partisans du comité
annoncée pour demain lundi.
GUERRE ITALO-TURQUE
Les mines flottantes
Gibraltar, 4 août.
Le capitaine du vapeur Petroleum a
passé, à la date du 2 juillet, devant une
mine flottante au large de Stenedot.
.— —«a-»-&«■■ .
Sanglant incident tarco-moiiténcgrm
Provocation turque. — Attaque d'un
retranchement Soixante-dix
morts et quinze blessés
Cettigne, 4 août.
Suivant des nouvelles officielles, un san-
glant conflit s'est produit à la frontière, à
Kolakine, près de Moïkeva.
Les Turcs avaient construit un retran-
chement devant leur camp, à 200 mètres
sur le sol, Monténégrin. Malgré les repié-
sentations réitérées du gouvernement mon-
ténégrin, les Turcs ne voulurent pas en-
lever le retranchement et hier matin ils
attaquèrent, sans avoir été provoqués, le
poste monténégrin de garde à la frontière.
Les Monténégrins ripostèrent. Le combat
dura jusqu'à la tombée de la nuit. La po-
pulation de la frontière monténégrine ac-
courut à l'aide de la garde. Le retranche-
ment fut enlevé et le camp. rasé.
Les. pertes des Monténégrins sont de dix
tués et quinze blessés. Les Turcs, ont laissé
soixante* morts, sur le terrain.
Envoi da renforts turcs
On mande de: Constantinopîe que les
journaux, en signalant ce conflit, annoncent
l'envoi d'urgence de renforts turcs.
ALLEI¥IAGrcg
Le rapport sur le nouveau Cameroun
. Berlin, 4 août.
La Gazette, de l'Allemagne du Nord s'élè-
ve contre la publication récente dans un.
certain nombre de journaux allemands,
d'extraits du. rapport officiel: sur le nou-
veau Cameroun.
Les extraits publiés, dit-elle, dépeignaient
celte région comme malsaine et pour ainsi dire
inexploitable et dénuée, de toute valeur; niais il
convient de remarquer qu'on n'avait choisi que
les passages défavorables et qu'on les avait
réunis dans un. but tendancieux, facile à de-
viner. Il est bon, pour apprécier à sa juste va-
leur, le territoire nouvellement acquis, de lire
le rapport dans son entier.
Avec le nouveau Cameroun,. l'Allemagne a en
sa possession un pays renfermant- de grandes
richesses naturelles. Il est vrai, qu'une série de
difficultés les rendent assez difficiles à exploi-
ter.- La principale de ces richesses est une pro-
duction importante de: caoutchouc. Celui de la
Compagnie forestière de la Sangha, devenue
maintenant compagnie allemande, dénasse en
qualité et. en valeur marchande tous les autres
caoutchoucs africains et' peut rivaliser avanta-
geusement avec le caoutchouc de Para.
On a prétendu, que le pays avait été tellement
exploité- que maintenant sa production était en
décroissance pour un temps encore difficile à
prévoir. C'est là une situation démentie par le
rapport officiel, car elle n'est justifiée que pour
des territoires relativement peu étendus, tels
que l'hinterland de la Guinée espagnole.
Les autres territoires, au contraire; n'atten-
dent que l'-étalissement de moyens suffisants de
communications et de transports pour que leur
production augmente dans de notables propor-
tions.
De son côté, la zone de la forêt vierge pro-
duit de l'ivoire, des fruits oléagineux et des
bois de construction. Ge dernier avantage ren-
drait l'Allemagne indépendante des bois im-
portés de l'Afrique é'quatoriale. française &
Hambourg.
Enfin-, ta valeur capitale de la pointe de la
Sangha est que sa possession met entièrement
aux mains de l'Allemagne une voie d'eau im-
portante qui nous permet de dominer le Congo*
sur une certaine- étendue.
Guillaume II inspecte sa flotte
BERLIN,, 4 août. —- L'empereur Guillau-
me est arrivé hier, à, 5 h. 30, à Swinemun-
de, et a passé en revue les navires do
guerre ancrés dans le port.
La téléphonie à travers les mers
LIEPZIG, 4 août. —. Le professeur italien
Cereb-otani, qui habite Munich, aurait in-
venté un-appareil qui augmenterait la por-
tée téléphonique de la voix humaine avec
une- amplitude- telle qu'on pourrait même
téléphoner au delà des mers.
Les mauvais traitements dans l'armé®
SARREBR-UGK, 4 août. — Le maréchal des
logis- Uschprowics, ayant entendu, du bruit
dans la. chambrée, appela le coupable sur
le. palier et,, pendant une heure, lui fit exé-
cuter le mouvement de flexion sur fes, ex-
trémités inférieures. Quand l'homme tom-
bait épuisé, le sous-officier le ranimait a,
coups de cravache.
Uschprowics a été condamné à- sept mois
do, prison»
Le canonnier Rogendorf, trouvant qu'un
jeune soldat lui manquait du respect, dû.
aux anciens, le frappa à coups de crava-
che sur la tête et le blessa grièvement à
l'oeil. Le malheureux 63t resté borgne.
Rogendorf s'est entendu condamner à
deux mois et quinze jours de prison.
ANGLETERRE
George V ne voyage pas cette année
LONDRES, 4 août. — Le correspondant,
du Lokal, Anzeiger, en Russie-, télégraphie
à son journal que, selon les bruits qui cou-
rent à Saint-Pétersbourg, le roi d'Angle-
terre serait attendu dans la capitale russe
avant la fin d'août.
Il convient de n'accepter cette informa-
tion que sous, toutes réserves,, les souve-
rains anglais, ayant fait savoir qu'ils ne
feraient, aucun voyage à l'étranger avant
l'an prochain.,
La flotte militaire
LONDRES,. 4 août. — L'Observer insiste
de nouveau ce matin sur la nécessité de
recourir à un emprunt pour construire la
flotte indispensable à la sécurité de l'An-
gleterre. Il fait remarquer qu'étant donné
l'insignifiante supériorité numérique dé la
flotte anglaise sur la flotte allemande, un
conflit même heureux mettrait l'Angleterre
à la merci de n'importe quelle autre puis-
sance maritime.
« Une victoire, ditril, ne nous laisserait
qu'un nombre infime de bâtiments. Elle
nous laisserait incapables de. veiller à la
sécurité des grandes routes de l'Empire.
Elle nous ferait tomber au rang d'une na-
tion de- deuxième ou de troisième rang.
«t Si nous nous trouvons jamais dans
une telle situation, sommes-nous bien sûrs
que d'autres n'en profiteront pas? à moins
d'être fous, nous ne leur donnerons, pas
cette tentation. Nous ne pouvons pas per-
mettre qu'après- pas plus qu'avant une
guerre- anglo-allemande les grandes ques-
tions internationales soient réglées contre
nous.
« Le préambule de la loi navale prévoit
la, création d'une flotte telle qu'aucun ad-
versaire ne puisse l'écraser. "En dépit de
ce préambule, nous devons avoir sur mer
des forces telles qu'elles nous permettent
de tenir notre place dans, le monde,, même
si la victoire dans la mer du Nord devait,
être payée très cher. »
Le Spectator est également partisan d'un
emprunt comme étant le seul moyen de
prouver à l'Allemagne que la lutte esb inu-
tile.
Un emprunt impérial pour
les constructions navales
Londres, 4 août.
Dans son numéro, de cette semaine, le
Spectator consacre un article intéressant
à la question des constructions: navales-.
Développant un projet déjà mis. en avant il
y a une quinzaine de jours; il: ré-
clame l'émission d'un emprunt spécial
pour permettre- à ta Grande-Bretagne-
S'augmenter encore 1 s» flotte et de garantir
ainsi do plus en plus sérieusement son hé-
gémonie sur les mers.
J'extrais de cet article les passages sui-
vants :
Il faut que l'Allemagpû; arrive a. comprendre
qu'elle perd son temps et son argent à. con-
courir contre nous en vuo du commandement
de. la mor; il faut que chacun de ses. effortsf
dans ce but: soit dépassé par le nôtre; renchéri»
sur le programme naval allemand, non pas ti-
midement, mais crânement. Voilà, ce que nous
: voulons.
Nous sommes convaincus quo le seul, moyen
de produire; sur le gouvernement et le peuple
allemand l'impression voulue, serait pour les
nations filles de la Grande-Bretagpe de- bien-
montrer qu'elles sont do plus en plus en com-
munauté de vues avec la mère-patrie de sou-
tenir efficacement ses efforts en mettant à sa
disposition, durant les dix ou douze années
qui vont être critiques — la concurrence ne
saurait se prolonger davantage — des subsides
spéciaux dont l'emploi pourrait assurer 1*
maintien de notre suprématie navale. *
Et. voici comment l'on pourrait procéder :
• Le Royaume-Uni continuerait de veiller a*
l'exécution de son programme naval d'année en
année, tel qu'il a été fixé durant la dernière
décade par l'Amirauté, c'est-à-dire que nou;
ferions, en votant les crédits annuels autant
que nous pouvons faire, autant que nous avons
eu l'intention de faire.
A leur tour, le Canada, l'Australie, la Nou-
velle-Zélande, l'Afrique du Sud. continueraient
de nous prêter le concours naval qu'elles nous,
ont prêté ou que ces gouvernements projettent
de nous offrir.
Tout ce qui précède s'applique aux- conditions
normales.
Mais supposons maintenant qu'il se présente
des cas extraordinaires, que les circonstances,
deviennent anormale?: en tous cas. il serait oo-
portun d'élareir la marge de sécurité du pays,
et c'est là qu'un emprunt naval impérial, au-
auel participeraient les colonies autonomes, ren-
drait d'immenses services. Dans ce cas, c'està-
dire pour assurer l'extension de cette marge,
crue chaque colonie verse une somme égale- à
25 francs par habitant de « race blanche ».
Le Rovame-Uni et les colonies rattachées
• à la métropole représentent une population de
59 millions et demi environ. Ce serait, par con-
séquent: un revenu supplémentaire de plus de
59 millions de livres' sterling, soit près de:
1.475 millions de francs. L'argent ainsi obtenu
serait emnlové à la création d'une flotte im-
portante venait s'aioufer à la principale, ce qui
permettrait de contrecarrer heureusement les
proi'ets aîler"M!d3, voire d'amener cette puis-
sance à renoncer à une course aux armements
désormais devenue absolument insensée.
Les arrestations continuent
LISBONNE, 4 août. — On a arrêté une
femme, nommée Ladovina Ruas, mariée à
un tailleur et habitant près du palais,
royal d'Ajuda. Elle avait enrôlé dans le
mouvement contre révolutionnaire un ré-
publicain qui s'était présenté à elle.
Elle lui avait révélé des noms et des
projets, suivant lesquels un mouvement de-
vait éclater à Lisbonne le 9 août. Ou au-
rait arrêté les membres du congrès et les-
ministres. Le capitaine Conceiro- serait en-
suite rentré eu Portugal par le nord.
La vente et le vol des bijoux de la- reine
Hlarie Pia
LISBONNE, -i août. — On vient de vendre,
les bijoux do la feue reine Maria Pia. La
vente aux enchères qui a eu lieu à la Ban-
que de Potusral a duré huit jours et a pro-
duit 35.385.000 reis, c'est-à-dire 1 million
756.925 francs.
Cette somme a servi à désintéresser les
créanciers de la défunte souveraine, entre
autres la Banque de Portugal.
Un des plus forts'enchérisseurs était un
riche espagnol, M. José Gruz, qui .a acheté
pour 450.000 franes de ces bijoux, notam-
ment un collier de diamants, des bracelets
et des pendants d'oreilles enrichis de bril-
lants et de perles. On lui a dérobé tous,
ces joyaux dans un hôtel de Lisbonne, où
il était descendu. Les sounçons se sont
portés sur une jeune et jolie femme qui
se trouvait dans le même hôtel et dont, on
a suivi la trace jusqu'à Vigo.
Là, elle s'est embarquée avec son mari
pour l'Amérique du Sud' La télégraphie
sans fil sera mise- à réquisition pour assu-
rer l'arrestation- de ta suspecte.
ESPflQWB:
Entrepôts de vins inceruliés
JEREZ DE LA FRONTERA, i août. — Un
violent incendie a détruit totalement sept
caves faisant partie d'entrepôts de vins,
appartenant à dès négociants anglais. Les
pertes sont évaluées à cinq millions de
pesetas.
ITAUE
Un réveil de l'Etna
CATA-NE, i août. -«-. Vers midi, sur le
cratère central de l'Etna, est apparu un
gros panache de fumée qu'on croit être le
symptôme d'une éruption.
RUSSIE
Révolte de prisonniers
SAINT-PÉTERSBOURG, \ août. — Une ré-
volte a éclaté hier soir à la prison flot-
tante de Sébastopol. Six matelots détenus
ont jeté un gardien dans la mer et ont
gagné le rivage. Quatre d'entre eux ont
pu être, repris après une poursuite achar-
née, au cours do laquelle l'un d'eux a été
blessé d'un coup de revolver.
*** M. Commandeur, rentier, âgé de 6$
ans, ancien entrepreneur de plomberie et
de- couverture à Paris, était revenu se
fixer dans son pays natal, à Grisy-les-Plà-
tres, aux environs de Pontoise. Au cours
d'une eriso de neurasthénie, il résolut do-
se suicider. Il monta donc hier soir au
faite du clocher, et s'installa sur une gout-
tière, à .35 mètres du sol. Là, il se tira
deux coups de revolver dans la bouche.
Trois hommes firent l'ascension du clocher,
et eurent beaucoup, de mal à descendre le
cadavre du désespéré.
W" Un violent orage s'est abattu cet
après-midi, à quatre heures, sur l'hippo-
drome do Jolivet, près de LuiiéviHe, où
avait lieu une réunion de course. Lo pu-
blic s'était réfugié dans les- tribunes du
pesage, lorsqu'un violent coup- d® vent ren-
versa la toiture. Qu craint qu'il n'y ait des
blessés.
1 -"agaS-^-a*.' '■
Nouvelles des parts de guerre
Violent incendie
Toulon, .4 août...
A une heure du matin, un violent incen-
die s'est déclaré dans un dépôt d'appa-
reils d'éclairage, situé place de la Liberté.
Les secours n'ont pu être organisés, que
difficilement. L'incendie s'est, développé et
a détruit trois, magasins environnants, ain-
si que les appartements habités par des
familles d'officiers qu'on est parvenu à
sauver péniblement;.
Les troupes de la, garnison de l'armée de-
terre et de mer, ainsi au* des détache-
ments des navires des escadres sont venus
apporter leurs secours. Le feu a atteint
la toiture du Casino. Plusieurs sauveteurs
et des habitants ont été blessés.. Les dé-
gâts sont considérables.
Au tribunal maritime
M. le: vice-amiral Marin-Darbeï, préfet,
maritime, a signé un ordre d'informer con-
tre l'ouvrier Sylvestre, en service à l'hôpi-
tal de Saint-Mandrler, inculpé dans l'af-
faire do- vol des draps de lit.
Rixe sanglante
Ce soir, au cours d'une rixe survenue
en ville, le matelot canonnier Louis Du-
pras, embarqué sur le croiseur cuirassé
Edgar Quhvet, a été blessé de plusieurs
coups do couteau à la poitrine,
Dupras, dont l'état est très grave, a été
transporté et admis d'urgence à- l'hôpital
Sajut-Mandrier.
Au conseil de guerre maritime
La premier conseil de guerre maritime
permanent siégera, le 13. août, pour juger
les affaires suivantes : Gadiui, matelot dé-
tenu en cours de peine à la prison mari-
time, prévenu d'outrages par paroles et
menaces, lacération d'effets et destruction
d'objets de casernement; Sonaillat, mate-
lot mécanicien, du 5° dépôt, pour désertion,
(ce matelot fut acquitté l'année dernière,
par les assises du Var, dans une affaire de
meurtre);. Ohristmann, matelot, maître,
d'hôtel, du 1er dépôt, inculpé de désertion.
Ce dernier matelot conbracta_, durant sa
désertion, un engagement de cinq ans dans
la légion étrangère, puis à- l'expiration de.
son lien, il. révéla sa, véritable' identité) ©a-
indiquant qu'il était déserteur.
Wm
1
4 V'"
MsoaMi pi ¥3 être érigé à Brest! à ia mémoire du dosieur Hifài Mssay
Le moment approche où l'on va glorifier
à Brest notre héros breton le. docteur Gé-
rald Mesny.
Le monument est prêt;, l'oeuvre du grand
sculpteur Jean .Boucher va être fondue en
bronze et l'inauguration aura lieu à bref
délais - ......
Une réunion du comité a eu lieu, le 16
février sous la présidence de M. le docteur
Guépin, assisté de MM. Etienne Chichet,
vice-président, Antoine Bott, secrétaire gé-
néral et, Armand Guil'lon, trésorier.
Le sculpteur Jean Boucher assistait à la
réunion et sur son invitation le comité a
décidé de se rendre le 27 févrierà l'atelier
de l'artiste pour admirer son oeuvre.
Le, trésorier a rendu compte de la situa-
tion financière qui est des plus satisfai-
santes. Afin que la souscription puisse être
close prochainement, le comité fait un nou-
vel appel à la France- entière, avec la cer-
titude qu'il sera entendu et que la somme
nécessaire ne tardera pas à être complétée
grâceà la générosité de tous les Français.
On sait que la Gbin© a participé à la
souscription par un premier versement de
1.375 francs.
Gomme il avait été convenu, le comité
s'est rendu à l'atelier du sculpteur Jean
Boucher ou il a pu admirer sans réserve
l'oeuvre magnifique do l'artiste, et lui adres-
ser toutes ses félicitations.
Nous sommes heureux de pouvoir en
donner une reproduction faite à la plume.
Nos lecteurs pourront ainsi juger de l'im-
portance et de la valeur- de ce travail. C'est
plus qtk'ua. Buste,, c'est un- véritable monu-
ment qui a trois mètres cinquante de hau-
teur et deux mètres vingt de base. Au-des-
sus d'une élégante chinoise admirablement
posée, de près de deux mètres de haut se
dresse la figure du docteur Mesny. La chi-
noise a devant elle un brûle-parfum dont
elle, enlève te couvercle de la main droite
tandis que la gauche tend au héros, une
fieur de lotus. Le ce brûle-parfum s'élèvent
des fumées microbiennes de- la peste qui en-
montant te long du sosie et du corps de la
chinoise so trans-farment peu à peu en
branches de lauriers entourant le buste.
Co magnifique et imposant monument
sera érigé à Brest, sur la place de La
Tour d'Auvergne.
Nous croyons intéressant, de rappeler la
vi.) du docteur Gérald Mesoy et de résumer
ses états de services ainsi que ses travaux
dont beaucoup sont encore 'ignorés du pu-
blic.
Gérald- Mesny naquit à Brest h 28 mars
181)0-. Il fit ses études au lycée de Brest.
H -entra à l'écofc de Bordeaux le 27 novem-
bre 1809 comme élève du service de santé
do la marine; médecin auxiliaire de la ma-
rine le 4 janvier 189-ï il sortit de l'écolele
27' avril 1891 ooiuuae médecin de 2e classe.
Jusqu'au 5 juin 180.4 il reste en service à
l'hôpital de Brest. A cette date il fut at-
taché au service général et troupes du Sé-
négal où il resta jusqu'au 8 juillet 189.6,
époque à laquelle il revint à Brest., Du -i
juin 1897 jusqu'au 30 juin 1899 il retourne
au Sénégal comme médecin-major du ba-
taillon sénégalais et revient ensuite à Brest
qu'il quitta le 9 juillet 1900 pour se rendre'
en Chine au 18" régiment. Le 13 juillet
1901 il entre en service à l'école de méde-
cine do ïien-Tsiu, comme professeur. En
1902 le docteur Mesny passe dans le corps
de service de santé des troupes coloniales
avec le grade de médecin a'ide-aïajor de
1'* classe lors de ia fusion (;4 février 1903).
Ce fut là dans cette école de médecine
de Tien-Tsin, service de santé du gouver-
nement provisoire, dirigée par lui, que no-
tre compatriote put donner la mesure de
son travail et de son dévouement à la,
science et à l'humanité.
En 1902 pendant la fin du gouvernement
provisoire il eut, comme chef du service
de- santé, à lutter contre une violente épi-
démie de choléra.
Pendant l'hiver 1903-1901 une sérieuse
épidémie de peste bubonique et pulmonaire
se déelara à New-Chwang, Paitang et Tien-
Tsin, épidémie qu'il enraya avec succès et
qui lui valut le 3" rang, 1" classe, du Dra-
gon.
En mai 1904 il eut encore à combattre
le typhus exhautématique.
En février 19-05 le docteur Mesny fut en-
voyé à Moukdeu pour s'entendre avec les
autorités russes afin d'établir sur le théâtre
de la guerre un ou plusieurs hôpitaux de
la Croix-Rouge chinoise. Au mois d'août de
la même- année if est chargé par le vice-
roi Yuan d'aller à Haing-Miug-Toua (Mand-
ehourie) réputé pesteux et occupé par une
année japonaise. Il avait pleins pouvoirs
pour prendre toutes les mesures nécessai-
res en vue d'arrêter le fléau et aussi d'em-
pêcher les Japonais, sous le prétexte do
l'épidémie, d'édicter des lois et règlements
sanitaires qui eussent été une sorte de
main mise sur cette région.
Enfin dans les trois derniers mois de cette
même année 1905 la peste se déclara dans
les environs de New-Chwang, et Mesny tou-
jours prêt dut aller prendre position à
Yinlmow, côté sud-ouest de la rivière pour
lutter contre l'épidémie et défendre l'en-
trée de la Chine à la peste... et aux Japo-
nais.
En 1907 c'est le choléra qui apparaît;
mais comme toutes les mesures étaient
prises, à Tien-Tsin pour le combattre.
Mesny fut chargé cte faire, une inspection
de la région située à une centaine de lis
de chaque côté de la ligne ferrée de Tien-
Tsin à Shang-Haï-Kwan, de visiter toutes
les villes, les camps militaires, et de don-
ner aux autorités, locales et aux généraux
commandants, les instructions, nécessaires
pour lutter contre le fléau.
En novembre 1908 il fut appelé à Pékin
pour y faire la première autopsie médico-
légale en Chine, et ordonnée par le prési-
dent du Wai-Wu-Pu.
Par l'exposé sommaire de ces états de.
service on peut déjà «o rendre compte du
travail! produit par notre compatriote, de
la haute autorité dont il jouissait auprès
du gouvernement chinois et do la considé-
ration dont ses. collègues, l'entouraient et
que ses chefs lui témoignaient.
■'J&us. ces renseignements- que nous avons
puisé aux sources les plus sûres sont, de la
plus rigoureuse exactitude et inconnus du
' public. Nous voulons faire connaître notre
héros breton, glorifier sa vie, montrer à
tous le travail inlassable, fécond et consi-
dérable, qu'il faisait en Chine non-seule-
ment par amour de la science mais aussi
. par amour de la France et c'est M.Delcassé
lui-même, le ministre actuel de la Marine,
qui anhunera la passion de Mesny pour sa
patrie française.
Nous le verrons plus loin.
Le fait prédominant et la chose- la plus
: pénible pendant qu'il était au service d%
santé du gouvernement provisoire de Tien-
Tsin a été la somme de travail physique et
mental qu'il lui fallait fournir pour pou-
voir à lui seul organiser un- service aussi
! important,,oui chaque jour s'augmentait de
nouvelles formations sans -que le personnel
pût s'accroître dans les proportions néces-
saires et indispensables, car les -médecins
français étaient si peu nombreux en Chine
qu'il' était impossible au docteur Mesny de
demander des assistants.
Et si, malgré cela, il l'eût fait, nous au-
rions été envahis par les étrangers auxquels
Mesny aurait été obligé de donner des pla-
ces de chefs de service ou d'établissements
ce qui les aurait mis au premier plan, aux
yeux des Chinois. C'eût été tout à fait con-
traire à nos intérêts français, et à la règle
que notre brave Breton s'était toujours tra-
cée, de n'assigner aux étrangers qui lui
étaient imposés que des rôles secondaires-
sous la direction de Français afin de ré-
duire, à néant les efforts de ces étrangers,
contre notre influence française. Aussi le
8 octobre 1904. le ministre des Affaires
étrangères oui était alors M. Delcassé, au-
jourd'hui ministre de la Marine, écrivait à
M. Rocher, chargé du consulat de France à
Tien-Tsin, oui'il accueillait sa requête ten-
dant à attribuer au docteur Mesny le titre
et les fonctions de médecin du consulat de
France à Tien-Tsin, et le ministre ajou-
tait ;
« Je suis heureux de témoigner au doc-
teur Gérald Mesny le prix que j'attache aux
efforts qu'il fait pour propager VinfUience
française dans noire résidence.
Ainsi donc lorsqu'on juillet prochain,
nous inaugurerons à Brest le monument
crue nous érigerons à la mémoire de notre
compatriote, nous rendrons hommage non
seulement à un Breton tenace, travailleur
et victime de son devoir mais aussi à un
grand patriote, à un noble Français.
Revenons à Tien-Tsin.. .
Le matin lorsque son service était fini à-
l'école, le docteur Mesny montait à la ville
chinoise, passait la visite des prisons, fai-
sait une tournée d'inspection dans, la cité
au point de vue sanitaire, W.-C publics-,
dépôts, d'ordures, égoûts, marais, porcheries,
fabriques de poudrette, etc.; ensuite ve-
naient la visite de l'hôpital du Yamon et
de l'asile et te règlement des question» de
direction et de surveillance générale de po-
lice interne finances, habillements, alimen-
tation.
A son bureau il trouvait les rapports des
différents services et les enquêtes à faire,
et la nuit arrivait déjà avant que le doc-
teur Mesny ait fini, et sans qu'il lui eût été
possible de donner un moment de travail
personnel aux projets et propositions à-
faire au conseil, ni répondre à ses ordres.
3é plus, trois fois par sçmainc i\ \n[ M
ait redescendre à l'école ry.mWmi,i;
trois heures à 5 h. 30 pour faire uaTon, f
Et lo soir, rentrant chez lui aorès ,ml'
journée ainsi occupée par des service» iSr
guhers et des imprévus, le docteur ML,;,"
avait encore à faire toute la partie techni
que et •intellectuelle de son service
parler de la préparation de ses cours
Exténué, bien souvent il ne pouvait dîne,»
et, après quelques heures de sommeil nw
ses sur un canapé pour ne pas s'endormit
trop profondément et ne pas maiinnf,^
1 heure matinale du réveil, notre bravé et
courageux compatriote reprenait son tra
vail à cinq heures du matin pour faire f;
aux exigences de ce double service. "
Au moment ou le choléra fit son'anna-""
tion ce service fut décuplé pour lui r,V^
suite de la diminution du nombre 'f
treint de ses assistants qu'il lui fallait
voyer dans les nouvelles créations saniN;
res, le laissant avec la charge entière dn
service augmenté de la visite médicale &i
deux hôpitaux cholériques, la direction ef
la responsabilité de quinze hôpitaux d'à
bord à fonder puis à faire gérer et enfin tÂ
travail considérable de la centralisation
du service actif des secteurs et de tout le
district, la gestion des fonds et la comntn
bilité. - compta-
Vie intense pour faire face à tout sans
que rien ne souffre, et dans laquelle le ser-
vice n'était pas toujours facile, sa situation
de médecin à deux galons le faisant l'égal
de ses assistants ou l'inférieur des Officiers
commandants de toutes nationalités qu'il
avait à diriger au point de vue sanitaire
parties techniques et administratives. *
Et ce travail ardu que nous énumérons
ne peut être taxé d'exagération. Il était
réel et fut confirmé par l'attestation écrite
du gouvernement provisoire qui adressait
le 11 août 1902 au docteur Mesny une léV
tre de remerciements pour le féliciter dë
la façon dont, chef du département de la
santé a Tien-Tsin, il avait -organisé le ser-
vice dont il était chargé pendant l'épidé-
mie de choléra et constatant que « grâce
aux précautions prises, à l'installation
a hôpitaux d'isolement, au dévouement de
tout le personnel sanitaire qui subissait
limvulsion de son chef, l'épidémie put
être rapidement et heureusement enrayée.»
Et aussi par le lieutenant-colonel Arla-
bosse du 16" colonial qui, le 19 mai 1903,
écrit au docteur Mesny :
Tous les membres du gouvernement pro-
visoire appréciaient hautement vos servi-
ces, savaient quelle somme de travail et
d intelligence vous y dépensiez et ils esti-
maient tous que vous aviez réussi 'au-delà
cfe leurs prévisions. Pour mon compte j'é-
tais d'autant plus heureux de ces apprécia-
tions que ces résultats étaient dus à nom
médecin français, et vous voyant de près'
je savais que votre seul but était nrécisë-
ment de faire aimer chez toute cette mal-
heureuse population le nom de la France.
Et maintenant est-il nécessaire de ré-
pondre aux quelques personnes ignorant
évidemment la vie de notre héros et qui
disent :
—Une statue au docteur Mosny, qu'a-t-iï
donc fait f
Ce qu'il a fait, tout le monde le connaî-
tra maintenant. Il a témoigné à sa patrie,
la France, l'amour sans réserve et tenace
d'un Breton, il a travaillé sans relâche, à
sa gloire, il a fait aimer et respecter soa
nom et il est mort pour Elle.
Et c'est pour cela- que la Bretagne, la-
France entière et la Chine reconnaissante
veulent perpétuer le souvenir de ce héros,
sur une des places de sa ville natale.
Dans le comité d'honneur placé sous la
présidence du ministre de la Guerre, figu-
rent les noms du ministre de la Marine, de
l'Instruction publique, de l'Intérieur, des
Colonies, tous les chefs de la médecine mi-
litaire et maritime, el les autorités officiel-
les de la science médicale civile. Le comité
d'action est placé sous la présidence du
docteur Guépln et le comité brestois sous
celle du docteur Piton.
Mais pour mener notre oeuvre à bien, iî
faut de l'argent et bien que la souscription
suive sa marche normale il nous faut en-
core' des fonds; aussi le comité fait-il ap-
pel à tous pour participer à son oeuvre de
glorification- nationale. Il fait appel à la
presse française et particulièrement aux
journaux de Bretagne en les priant d'ouvrir
dans leurs colonnes une souscription eu
faveur de l'oeuvre que nous avons entre-
prise pour honorer "ce héros breton.
Et maintenant rappelons qu'en 19*11
Mesny devant l'émdémîe de peste qui déci-
mait la Mandchourie offrit spontanément,
aux autorités chinoises d'aller combattre le
fléau.
Sa pauvre femme éplorée connaissant les
charges du devoir se soumettait, mais sa
pauvre petite fille, âgée de cinq ans, l'en-
tourant de ses petits bras, lui disait : « Ne
pars pas, papaj ne pars pas petit père, tu
vas mourir... »•
Mais lui, s'arrachant à sa femme- et à sa
fille partit.
Il ne devait plus les revoir et se sentant
attaqué par la maladie voici la lettre qu'il
écrivit à sa femme : «, Quand tu recevras,
cette lettre, ma femme chérie adorée, j'au-
rai cessé de vivre et je serai allé l'atten-
dre. Je me suis senti pris, ce matin à sept
heures.
« Pensez à moi, aimez-moi comme j,a
vous aime. Fillette tu avais, raison, papa
va mourir... »
Mais il ne faut pas que le docteur Mesny
meure dans la mémoire des Français et de
ses compatriotes et voilà pourquoi Brest,
la Bretagne, la France, la Chine élèvent un
monument à celui qui disparut an héros.
Antoine BOTT,
* Secrétaire général du comité.
Adresser les souscriptions à M. Armand
Guillon, trésorier du comité. 9, rue de
Poissy, à Paris (Ve) et à M. le docteur Pi-
ton, président du comité brestois,, à Brest,,
pour le Finistère.
BULLETIN MÉTÉOROLOGIQUE
Situation atmnspherïtïH»
Dépression sur les Ilea britanniques. Sur la
Manche, vent d'entre sud et ouest, assez fort ou.
fort. Sur l'Océan, vent des régions ouest,, assez fort
fa fort.
Les pressions se répartissent comme suit :
740 /"' à Scilly ; 7Ô5 /■» à Shlelds, Valencia,
Nantes, Bruxelles. Islande; 760 "'/'" à La ^orogne,
Tunis, Cette, Wiesbaden, Féroé ; 707 ■*/"> à
Moscou.
En Bretagne, vent des régions ouest, assez fort
ou fort.
Observations météorologiques relevées à l'Obser-
vatoire de Brest du 3 août, h huit heures du soir,
àu 4 août, à sept heures du mafia et à midi :
Hauteur barométrique à zéro et au niveau de
la mer : 753.0, 749.1, 755.6. — Température en
degrés centigrades : 14.2. 14.0, 15.2. — Etat hygro-
métrique : 100, 95, 70. — Pluie tombée du 3 au 4 :
8 m/m 1- — Direction et force du vent : S.-S.-O.. 6:
O.-N.-O., 6; O.-N.-O,, 6.
Heures des m-arcsi»
Aujourd'hui lundi 5 août : Pleine mer à Brest
i> 8 b. 10 du matin (hauteur 6 m. 20) et à 8. h. 4,0
du soir (hauteur 6 m. 20) ; à Lorient, à 8 h. 5
du matin et à 8 h. 28 du soir ; au Légué, à
10 h. 10 du matin, et à 10 h. 27 du soir.
Ua-ss-e mer à Brest à 2 h. 21 du matin (hauteiir
2 nx, 30) et à 2 h. 42 du soir (hauteur 2 m. 50) • à
Lorient, à 2 h. 5 du matin et à 2 h. 27 du. soir ; 'au
Légué, à 4 h, 37 du matin et à 4 h. 54 du soir.
Demain mardi 6. août : Pleine mer à Brest
à 9 h. 6 du matin (hauteur 6 m.) et à 9 h. 38
du soir (hauteur 5 m. 90) ; à Lorient, à 8 h. 55
du matin et à 9 h. 24 du soir : au Légué à 10 h. 50
du matin et à 11 h. 15 du soir.
Basse mer à Brest à 3 h. 6 du matin (hauteur
2 m. »0> et à 3 h. 33 du soir (hauteur 2 m. 70*;
à Lorient, à 2 h. 52 du. matin et a 3 h. 20 du
soir ; au Légué, à 5 h. 16 du matin et à 5 h. -10
du soir.
Calendrier
Aujourd'hui lundi 5 août, saint Abei. — Soleil :
Lever à 4 h. 40, coucher à 7 h. 31. Lune :
Lever a 10 h. 12 du soir, coucher i minuit 20,
Demain mardi 6 août, saint Sixte. — Soleil :
Lever à 4 h. 41, coucher à 7 h. 30. Lune : Lever
à 10 h. 35 du. soir, coucher à 1 h. 38 du. matin,
Vers neuf heures, hier matin, le soleil
avait réussi à percer les nuages noirs,
qu'une forte brise du nord-ouest char-
riait dans les nues, et l'on pouvait espérer
que la journée des régates aurait été fa-
vorisée par un temps splendide.
A part une averse, tombée de 11 h. 30 à
midi, la journée a été relativement belle-.
Elle permit à un grand nombre de nos
concitoyens d'assister, des terrasses de
Kermor-Casino, aux courses de yachts or-
ganisées par la société, des régates do Brest.
Ces courses furent menées rondement,
(jr&ee à la forte Jjrise, qui obligea les équi-
pages des petits navires à faire preuve
do prudence dans les manoeuvres. Aueu.n
incident ne marqua cette première jour-
née. Les virages en pleine vitesse, devant
fa grève de Kermor, intéressèrent fort les
spectateurs.
Résultats
Le jury était composé de MM. Amiet,
président ; Régnier, Dubois, de Lécluse,
Bernard et Margalin.
Voici les résultats des courses :
Handicap breton. — Yachts au-dessous de 7
mètres, (parcours d-e 6 milles) : lor, Ponnatte,
à M. Vienne, de Brest, en 1 h. 6' 5". 1CV
Yachts de 1 à 12 mètres (parcours de ii
milles) : i", Yctte, à M. Odent, de Lorient,
temps réel 1 h. 51' 50", temps compensé 2 h.
15' 38"; 2», Grlsélidis, à M. Haillard, de Brest,
temps réel 1 h. 43' 37", temps compensé 2 h.
22' 7"; 3°, Katel, à M. de Bonnevillc, de Brest,
temps réel 1 h. 52' 0", temps compense 2 h.
22' 42" • 4e Avaya, h M. Parmentier, de Douar-
nenez, temps réel 2 h. 2' 28", temps compensé
2 h 23' 52"" 5° Marsouin, à M. le docteur
Gouin, de Brest, temps réel 1 h. 58' 21", temps
compensé 2 h. 31' 57".
Yachts au-dessus de 12 mètres : ler. Vldra,
à M. de Saint-Pair, de Brest, temps réel 1 h.
22' 17", temps compensé 2 H. 15' 41"; 2', Moy,
à M. Le Galloch, de Brest, temps réel
1 h. 44' 58", temps compensé 2 h. 26' 34".
Série spéciale de 8 m. 50 : 1", Fleur d'Ajonc,
à M. Dièvre, en 58' 28".
Yachts de & mètres : 1", Sijlvla, à M. Thubé,
de Nantes, temps réel 46' 10"; 2«, Nougatine II,
à M. Conan, de Brest, en 1 h. 1' 10".
Yachts de 8 mètres (parcours de 12 milles) :
1", Clapotis, à M. Dezflle, de Bordeaux, temps
réel. 1 h. 41' 50"; 2", Velléda, à M. Brtaud, de
Nantes, en 1 h. 46' 8"; 3», Cordelière, à M. Le
Besnerais, en 2 h. 11' 18".
Canots automobiles ; 1-r, Folie II, à M. de
Chalus, en 33' 13"; 2*, Crabe, à M. Combarelle,
en 34' 58"'.
La course-croisière Brest-Le Fret-Brest
sera disputée aujourd'hui.
TROISIÈME^ESCADRE
Les cuirassés qui, à l'issue de l'exercice
effectué samedi, avaient mouillé dans la
baie du Fret, ont appareillé hier matin, à.
neuf heures, et ont fait route au nord.
A la même heure, les contre-torpilleurs
composant la première escadrille quit-
taient le 5" bassin du port de commerce. _ -
Enfin, à midi 30; les croiseurs cuirassé
Gloire et JfarseiUaiseîappareillaient à leur
tour.
La troisième escadre — sauf le Cor.de
en route pour la Russie — est au complet
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