Titre : La Dépêche de Brest : journal politique et maritime ["puis" journal de l'Union républicaine "puis" journal républicain quotidien "puis" quotidien républicain du matin]...
Auteur : Union républicaine (France). Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Brest)
Date d'édition : 1910-10-31
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32755951g
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 31 octobre 1910 31 octobre 1910
Description : 1910/10/31 (A24,N9190). 1910/10/31 (A24,N9190).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : Yroise, bibliothèque... Collection numérique : Yroise, bibliothèque numérique de Brest
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Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k337807c
Source : Bibliothèque municipale de Brest, PB A100
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 24/12/2020
d'un rapporteur partant de navires irréels,
de projets purement nébuleux comme s'il
S'agissait vraiment d'un programme naval.
C'est en France que nous sommes; on ne
le croirait pas ! La commission de la ma*
rlne (< avait cru préférable, un instant, de
ne construire que quatre cuirassés ». Vous
savez qu'on n'en construit que deux. Il
n'est donc question ni de quatre, ni de sept.
Quand reparlera=t-on de la marine à ta
Chambre ? La grève des cheminots, le bud-
get, la politique vont évidemment occuper
toute la session.
On conviendra bien, dans ces conditions,
qu'il ne peut plus être question d'escadres
ou de divisions homogènes. Si l'on, avait
voulu une division homogène, il fallait
mettre trois navires en chantier en
même temps. Si l'on avait voulu une
escadre homogène; il fallait en coïts*
truire six à la fois* Mais parler de
force navale homogène, quand on se livre
it des mises en chantier échelonnées, est
tout à fait irraisonnable, car ce serait -
loir s'Interdire de profiter de tous les perW,
fectionnements réalisés depuis la mise en
chantier initiale. Précisément, les perfec-
tionnements semblent devoir être légion;
on parle d'un nouveau métal pour le cui-
rassement; on parle aussi de la substitua
tien des moteurs à combustion interne aux
machines alternatives et aux turbines. Com-
ment, dans ces conditions, se borner à re-
produire fidèlement, sous prétexte d'homo-
généité, les plans des cuirassés précédents?
Il ne faut pas s'exagérer les avantages
de l'homogénéité; autrefois, les idées sur
ce point étaient tout autres; pour une di-
vision de trois bâtiments, on réclamait :
en tête, un navire très armé en chasse; au
centre, un navire très armé sur chaque
bord; en queue, un navire très armé en re=.
traite.
Cela n'empêche que, puisqu'on a mainte
naht horreur des escadres d'échantillon, on
n'a pas choisi le bon procédé en ne mettant
que deux cuirassés en chantier; si l'on veut
une division homogène, il faudrait l'ordre
de mise en chantier immédiat d'un nouveau
Jean Bart. Si les futurs cuirassés doivent
être commencés dans un an, il faudra, na-
turellement, qu'Us soient meilleurs que
leurs devanciers.
PB FRANCE Se DE L'ÉTRANGER '
fPar noir® Fit Télé®B°a§2Mtguo spécial P-ARiS^BREST
Paris, 80 octobre, 7 h. 30 soir.
Conseil de o&k>im.et
Paris, 30 octobre.
Les ministres et sous-secrétaires d'Etat
fie sont réunis, -ce'matin, à onze heures, en
conseil de cabinet, au ministère de t'Inté-
aneur, sous la .présidence de M. Briand.
.Tous étaient présents.
Us ont décidé de se rendre, à la Chambre,
cet après-midi, pour la suite-du débat, wtf
les interpellations, pour assister le prési-
dent du conseil.
ÉCHOS PARLEMENTAIRES
AU PALAIS-BOURBON
Réunion de la Gauche démocratique
Paris, 30 octobre.
Lo groupe de la Gauche démocratique
s'est réuni, oe matin, à la Chambre, sous la.
présidence de M. Raynaud.-
La réunion, qui était très nombreuse, a
été unanimement d'avis qu'il était impos-
sible de clore un pareil débat par l'ordre
du jour pur et simple, et qu'il fallait abso-
lument se prononcer sur les actes du gou-
vernement pendant la grève; qu'il était,
nécessaire que le parti républicain asso-
ciât sa responsabilité à celle du gouver-
nement.
Cette thèse, développée par le président,
M. Raynaud, a été appuyée par divers ora-
teurs, notamment par M*M. Thomson, Chail-
iley, Joseph Relnach, Colin, etc.
Finalement, la réunion a décidé de pré-
senter, comme sanction des interpellai ions,
l'ordre du jour suivant, qui porte la signa-
ture des soixante membres présents :
La Chambre, flétrissant le sabotage, la
violence et Vantipatriotisme; approuvant
les actes du gouvernement; confiante en
lui pour sauvegarder, dans l'ordre et dans
la loi, les intérêts légitimes des employés
et ouvriers des chemins de fer; les libertés
de la République et les intérêts vitaux du,
pays, et repoussant toute addition, passe
ù l'ordre du jour.
Parmi les signataires, figurent : MM.
Raynaud, Thomson, Etienne, Joseph Rei-
nach, Nouions, Chailley, d'iriart d'Etche-
pare, Siegfried, Colin, François Carnot,
Babaud, Ixieroze, Ohastenet, Chaumet
Fayssat, Germain Périer, Lebrun, de la
(Batut, Maginot, Sibille, Villaut et Durhes-
màs.
La Gauche radicale
' La Gauche radicale s'est, réunie, sous la
Présidence de M. Cruppi. Contrairement à
avis de la réunion tenue hier soir, sous
*la présidence de M. Cruppi,. par les adver-
saires du cabinet, la Gauche radicale a été
d'avis, aujourd'hui, qu'on ne pouvait clore
Oe débat par l'ordre du jour pur et simple.
(Elle a approuvé un ordre du jour motivé,
proposé par M. Larquier, qui sera déposé
■Cet ordre du jour porte l'approbation
des actes du gouvernement pour mettre Un
tfv la grève, et exprime l'avis que le res-
ipect de la légalité doit être imposé.
Nîmos, 30 octobre.
M. Marins Valette, maire soiiatiste de
;Nimes, révoqué en juillet 1909. pour avoir
! laissé arborer, pour la Fête Nationale, un
,drapeau rouge' sur la façade de l'hôtel de
ville, a été réélu, aujourd'hui, par 19 voix
sur 32 votants.
A l'issue de l'élection, Y Internationale et
!a Marseillaise ont été joués par la musi-
que municipale des sapeurs-pompiers. Les
membres de droite du conseil ont quitté la
salle des séances, en signe de protestation.
AUTOUR DU PALAIS-BOURBON
Les camelots du roi manifestent.
Une dizaine d'arrestations
Paris, 30 octobre
Les abords du Palais-Bourbon ont pré-
senté, durant tout l'après-midi,, une grande
animation. La foule était si nombreuse,
qu'un service d'ordre dut être établi sur
Je pont de la Concorde et sur. le quai d'Or-
say. Un cordon de gardiens de la paix et,
do gardes républicains était échelonné sur
3a bordure des trottoirs, maintenant der-
rière lui les curieux, attendant, sous la
pluie, la sortie dos. ministres et des dé-
putés.
A six heures, do l'Un des groupes de cu-
rieux qui sont massés aux coins du pont
de la Concorde, retentissent tout à coup
•les cris de : « Conspuez Briand ! Les quinze
mille I Hou ! Hou ! » Ce sont les camelots
du roi qui se payent leur petite maniles-
jtation.
, La polices intervient aussitôt, disperse tes
curieux, et opère une dizaine d'arrestations.
Mouvement administratif
Pari3, 30 octobre.
M. Pi-ettre, précédemment nommé secré-
taire général de l'Ain, et non installé, est
ges), en remplacement de M. Dieîz\ ap-
pelé, sur sa demande, à d'autres fonctions-.
M. Kuenze, précédemment nommé secré-
taire général des Ardennes, et non installé,
est nommé secrétaire général de l'Ain.
M. Ciillet, précédemment nommé sous-
préfet, de Rocror, et non installé, .est nommé-
secrétaire généra) des Ardennes.
M. Tonnelier, nommé sous-préfet hono-
raire, est maintenu, sur sa demande, sous-
préfet de Rocroi.
Entraves i la liberté k travail
Treize mois de prison
Paris, 30 octobre.
Ricorde.au est, condamné par défaut.
(La neuvième chambre correctionnelle
rte la Seine, sous la présidence de M. Bri-
cout, avait à juger samedi le citoyen lli-
rordeau, dont on n'a pas oublié le rôle
dans les graves événements de Vigneuv-
Draveil et la Condamnation prononcée .;o:i-
ire lui à cette occasion. Inculpé dans deux
affaires, il devait y répondre (tes délits de
menaces et de complicité de violences, et
voies de l'ait, et aussi- d'entraves à la li-
berté du travail.
Le 10 août, agissant en qualité de délé-
gué du syndicat des. terra--i--,.s ea grève,
lo citoyen Ricordeau se rend à. Accueil. 11
n'est pas seul. Une centaine de camarades
raccompagnent. Rue du Moulin-de-la-lto-
che, un chantier est' en plein travaii.l. On
en fait l'investissement, et, grimpant sur
uno borne,' le citoyen Ricordeau s'écrie :
;«. Nous allons procéder à ta- vérification
383 cartes syndicales. Que les syndiqués
passent à gauche 1 » „
Des ouvriers prennent la fuite; d autres
demeurent. On interroge ceux-là. Le ci-
toyen Ricordeau a. du reste, un moyen ex-
cellent pour les faire parler. 1! tes tient
dune poigne solide par la barbe. « Tu ne
veux pas montrer ta carte, tu la montre-
ras de gré ou. do force ! _ Tu t'excuses
de travailler parce que tu as six entants a
nourrir; regarde donc celui-là, if est plus
vieux que toti, et cependant il ne travaille
^aïais'-lo citoyen Ricordeau qui, au point
\u -^1.« choses de justice »» a sens doute
le même -état d'âme oue le citoyen Pataud,
ne. s'est pas présenté à l'audience.
Par défaut, le tribunal, à raison de ce
premier fait, l'a condamné à trdize raoie
do prison.
Dans 'a seconds affaire, intervenant pour
deux terrassiers, Darsel et Bouuhoure qui,
le 30 août, -avaient été «envoyés/ pour
« travail mal exécuté » d'un chantier do
la rue Bargue, à Vaugirard. le citoyen Ri-
cordeau avatit menacé le chef de ce chan-
tier rendu responsable de ce double ren-
voi, tandisque Darsel et Bouuhoure se li-
vraient sur celui-ci à des voies de fait.
Quatre mois de prison à Darsel et, Boun-
houre qui faisaient également défaut et
huit mois de prison au citoyen Ricordeau.
LA CONQUÊTE DE L'AIR
Un beau vol
Bouy, 30 octobre.
Le lieutenant Mailfert a accompli en
aéroplane, sur le circuit camp de Châlons-
Suippos-Ohâlons et retour, un parcours do
60 kilomètres en 54 minutes.
Féûératioa ûwWâm ûo ffliûne
Les voeux du congrès
Lyon, 30 octobre.
Le. congrès de la Fédération républicaine
progressiste du Rhône a adopté, ce matin,
un certain npmbre de voeux, notamment :
contre le projet Caiflaux d'impôt, sur le
revenu, contre tout monopole d'état nou-
veau, contre rétablissement de tout nouvel
impôt.
Le. congrès a adopté, en outre, des voeux
demandant qu'on -étudie sans retard les
moyens propres à éviter le retour des grè-
ves dans les services d'intérêt général, de-
mandant que toutes les mesures nécessai-
res soient prises pour que la C. G. T. soit
mise dans l'impossibilité de troubler à
tout moment la vie sociale et de compro-
mettre la sécurité publique.
L» congrès a enfin adopté un voeu de-
mandant que le gouvernement de M.
Briand persévère, sans souci de la calom-
nie et des haines, dans la politique net-
tement républicaine et démocratique do ré-
conciliation nationale.
Le socialisme à Nîmes
subalternes, un groupa d'officiers, 75 sous-offi-
ciers et 400 soldats de l'artillerie et do l'infan-
terie coloniales, destines à la rolèvo des troupes
du Tonlcin.
sa 5" Un homme très correctement vêtu so pré-
sentait, hier soir, chez, le chef de gare de Mar-
seille : « Je veux voir Briand, lui dit-il, faites-
moi ■ chauffer un train. » Le chef de gare n'eut
pas de peine à discerner qu'il avait affaire à
on fou. Ce malheureux, qui. n'est autre que
M. Jean Eegforos, directeur du Mont de Piété
dé Marseille, a été interné. M. Lcsbros est. âgé
de 53 ans.
Nouveaes des parts de guerre
CilF.RfiotritG.
Grave accident à bord du « Yatagan te.
Pas de victime
Cherbourg, 30 octobre.
Un grave accident de machine s'est pro-
duit à bord du contre-torpilleur Yatagan,
chef de groupe de la 2° flottille- de la Man-
che, à Dunkêrque. Une rupture du collec-
teur de vapeur'de la machine tribord, s'est
produite et la vapeur a envahi les com-
partiments.
Lé personnel mécanicien et chauffeur
s'est enfui de tous côtés, et, personne n'jfe
016 atteint. Le Yatagan va rentrer à Cher-
bourg pour ses réparations.
INSTITUTEUR OONDAMNE POUR FAUX
Au eh, 30 octobre.
La cour d'assises a rendu, ce matin, à'
deux heures, son verdict, dans lé procès de
faux et usage de faux intenté à M. Latour,
instituteur à Gastclnau d'Angles, directeur
dU syndicat agricole et de la caisse locale
do crédit, agricole.
Cent quarante-neuf billets à ordre, es-
comptés par Latour, avaient été fabriqués
do toutes pièces. Le préjudice causé s'élève
à 163.181 francs, mais, en raison des diverses
créances, immeubles et parts sociales, le.
préjudice s'est réduit à 53.219 francs.
Le jury a accordé des circonstances at-
ténuantes en faveur de l'accusé qui, -de-
puis son arrestation en septembre 1909,
fut frappé de paralysie, tandis que sa
femme et sa belle-mère mouraient de. cha-
grin. Latour a été condamné à 3 ans. de
prison, 100 francs d'amende, et à la resti-
tution des 53.219 francs, montant des dé-
t eu r nom en ts com m i s.
CAISSIER D'ÉPARGNE INFIDÈLE
Fougères, 30 octobre.
Le caissier de la caisse d'épargne de cette
j vil le vient d'être relevé de ses fonc tions et
remplacé.
Les détournements connus, à cette heu-
]re, s'élèveraient à, environ, 115.000 francs;
mais il est à craindre que les malversa-
tions n'atteignent un chiffre plus consi-
dérable.
- La caisse- d'épargne de Fougères a un.
dépôt de près de dix millions. Les dépo-
sants n'ont aucune raison sérieuse de
s'alarmer, -le fonds de réserve étant plus
que sut lisant pour garantir les détourne-
ments, à quelque chiffre qu'ils s'élèvent.
353
A L'ÉTRANGER
PORTUGAL
Arrestation de Franco
Lisbonne, 30 octobre.
On. annonce que l'ancien président du
conseil, M. Joao Franco, a été arrêté. Le
bruit court que M. Joao Franco, mis en
accusation par le tribunal, resterait en -li-
berté ,'KOus caution.
ALLEMAGNE
Graves désordres à Berlin
Berlin, 30 octobre.
D'après un rapport officiel, quatorze per-
sonnes en tout seront poursuivies pour les
désordres qui se sont produits, hier ; par-
mi ces personnes so trouvent deux femmes,
qui ont crié aux agents de police : « Ti-
gres ! Criminels ! ». (
Dans une rue, un coup de feu a été tiré
sur un détachement d'agents. Toutes les
sommations faites, à la foule, d'avoir à se
disperser ont été accueillies par des cris
injurieux et des sifflets.
L'ordre de se servir de leurs armes n.a
été donné aux agents que lorsque ceux-ci
eurent été attaqués à coups de pierres.
La plupart des agents n'ont pu être li-
cenciés que vers 3 h. % du matlin. Il est
probable que des ouvriers organisés se
sont, cette fois encore, mêlés aux désor-
dres. Ce qui paraît le prouver, c'est qu'à-
plusieurs reprises on a entendu chanter la
Marseillaise des Travailleurs et d'autres-
chants «ouvriers.
PETITES NOUVELLES
PT* -Le gémira! Rougier, commandant la bri-
gade du génie do Versailles, es! mort, hier, dans
sa 00" année.
ttT Lu paquebot Euphrate, des Messageries
M^-Ueivs, a quitté Marseille,, hier matin, pour
Saigon et Itaïphong, ave,c près de G00 passa-
k-r-«. parmi-lesquels de- nombreux fonctionnaires
UN POEME D'ÀlVfOUfê
En Usant La Maison'de granit, « poème d'a-
mour », da .Mlle Emilie Arnal (1), je ne pou-
vais m'etn.pCcher de songer à Mme Desbordes-
Valnwne, avec, qui je lua trouvais une parenté
sentimentale, dont les traits s'accentuaient à
mesure que j'avançais dans l'histoire de ce
coeur douloureux. « Il y a des âmes, dit Sainte-
Beuve; qui apportent 'dans la vie comme- un
besoin de souffrances et, une faculté singulière
de sentir la peine: elles sont d'ordinaire servies
à soulia.it... » Une émule, une héritière de Mme
Desbordes-Valmo.ro a dit : « L'amour est une
grande duperï; : il lui faut toujours une .vic-
time, et la victime est toujours la partie ai-
mante et vraie. Vous aimez, donc vous, n'êtes
pas aimé ; vous êtes aimé, don© vous n'aimez
pas. Et voila l'éternelle histoire... » C'est celle
de Mlle Emilie Arnal.
On se rappelle que la plaintive Marceline
reçut le cou.p de foudire et. ne connut que. quel-
ques jours de bonheur. L'ingrat à qui elle
avait d'A : « J'étais à toi peut-être avant de
t'avoir vu », l'avait vite délaissée et, malgré
tout, elle avait continué die l'aimer : <, Il me
tue, et je l'aime ! et je veux en gémir I »
Mlle Emilie Arnal soupire : « Que la vie t'ap-
prenne- ;
que Je n'ai sur ma bouche
Que des mois de pardon, de donneur et de pals,
Que Je Suis ton. amie, à toi qui m'oubliais,
Et que iton ombre est là, sur mon étroite couche !
Et, quand, sa peh>c arrive au paroxysme, elle
jalte on appel vibrant :
Je marche vers la mort et J'adore la vie !
Et vers toi, mon amour, mon Être palpitant,
Pousse lin tel cri brfilant de soif inassouvie
Que tu devrais frémir d'orgueil en l'écoutant !
La première fois que Marceline rencontra
celui qu'elle appelle Olivier (.o'était, croit-on,
Henri de Latouche, un être parfaitement désa-
gréable, d'ailleurs, .. une incarnation du dia-
ble », disait un île ses rares amis), elle devina
« sion amant et son maître » et, « sans 1-e de-
mander .>-, s'écria : « Le voilà ! »
La même aventure .de coeur arriva à Mlle
Emilie Arnal :
Je vous ai vu passer ce soir sur mon chemin.
C'était vous, Je le sais.... Je tremble et Je vous aime,
Tout mon Cire s'émeut... Je ne suis plus moi-même,
Je ne suis qu'une part de vous ; et votre main,
Lorsqu'elle posera sa douceur caressante
Sur mon front tout paie des longueurs de l'attente,
Y mettra la fierté d'un bonheur surhumain.
Elle l'avaiti attendu,, espéré, désiré avec ar-
deur, l'inconnu qui devait être le maître de
son coeur, la forme visible de l'enthousiasme :
Où donc es-tu, Toi dont l'ûme à la mienne
Est destinée et doit m'appartenir ?
Pour te trouver où faut-il que je vienne î
Vois, la nuit tombe et le Jour va finir
J'ai regardé bien longtemps, sur la route,
Mais' sans te voir passer sur mon chemin
A chaque bruit, je tressaille et j'écoute
C'est Toi peut-être, et j'avance la main.
Et quelquefois, dans une chaude étreinte,
Je me scep prise, on m'attire, on me veut ;
Un coeur qui souffre a murmuré sa plainte,
Et le mien ploie, il palpite, il s'émeut !
Si c'était Toi ! Si, dans mon ignorance.
J'allais te perdre à l'heure où meurt le Jour !
J'ai si longtemps désiré ta prÇsence
Que j'y veux croire, et J'attends ton amour.
J'attends le gotlt des douceurs étemelles
tîue cet amour seul .pourra me donn.v ;
J'attends des mots, des paroles si belles
Que je frémis, riein. qu'à les deviner.
Pourtant jamais le bniser sur ma bouche
N'a pu fleurir malgré tout mon émoi,
Car ce n'est pas ta main que ma mata» touche...
l'nique ami, ce n'est pas encore Toi.
Entends gémir ma Jeutiesso sévère
Sur des chemins que tu ne suis jamais. ;
Prends le sentier où je vais solitaire ;
Viens, tu sauras de quel coeur j'aimais.
Réalité plus belle que mon rêve !
Etre ton bien, ton orgueil, ton bonheur,
Ton seul trésor, et si la vie est brève,
Entre tes mains mourir comme utv fleur.
Un homme mérita-t-il jamais d'être aimé
ainsi, et combien sommes-nous tenté de mettre
en gardé cette énamourée, qui demande à la Vie
plus qn'-dle n'en peut recevoir, l.'n jour -donc,
1' « Unique ami » passo sur son chemin, elle
le. reconnut', elle lui offrit, <■ son- amour, sem-
blable à l'Océan q.ci dresse — sa colonn.e d'onyx
pâle et de jade vert ». MaSs il avait les yeux ail-
leurs, il ne vit pas l'offrande, il n'entendit pas
la voix implorante :
Vous êtes mon bien, vous êtes ma chose,
Je vois l'univers à travers vos yeux,
.Mais votre regard où le mien m> pose
.N'a jamais voulu lire mes aveux.
Vous ne savez pas que je vous adore,
Depuis tant de jours si vides d'espoir,
Que je vous attend», là, depuis l'aurore.
Et que j'attendrai dans l'ombre du soir.
Vous ne savez pas quel flot de tendresse
Envahit mon être avec votre nom ;
Vous iss savez pas sous quelle détresse
Va sombrer mon coeur, lorsque tout dit : Non !
' Au lieu du <, pain blanc- de l'amour .,, elle
reçoit « la fleur de la royale indifférence » ;
: etle pûiure sur elle, elle pleure sur Lui, qui
•''ignore .qu'elle souffre, que « son coeur est
broyé comme en grain iste froment sous la
meule » ; qu'elle va mourir de douleur:
..........T>n volupté cruelle
A tissé sur tes yeux le voile de l'oubli ;
, Je le déchirerais sans, effacer le pli
Qui t'empêche de voir ma tristesse mortelle
Toute .la terre obscure et le ciel désolé
S'emplissent des clameurs de ma peine infinie ;
iEt toi, qui ne sais rien de ma lente agonie,
Tu demandes : « Qui meurt sans être consolé. »
C'est la revanche d'Arv&rs.
Mais cette jeune fille est brave :
Nulle Ame- n'est venue apporter à son âme
Tout l'infini d'amour qu'il nous faut pour remplir
La courte immensité de ce tragique drame :
Un long devoir, à peine un jour pour l'accomplir.
Elle vit, isolés ; l'être le plus cher ne répond
pas ; elle demande du pain, on lui donne des
pierres, « pierres de la mort et de l'indifférence,
—- de l'amour égoïste et du désir brutal ».
Soft 1 BHe restera seule avec sa douleur mais...
Mais je saurai bfttir avec ce granit sombre
Xa tranquille maison où je viendrai m'asseoir,
Lorsque le crépuscule, avec sa robe d'ombre,
. Rôde comme un, voleur embusqué dans le soir .
Ce sera l'abri où elle jouira de son amour
! .mfconrou, do ses .misères délicieuses, de ses rê-
ves d'idéal, de ses aspirations vers l'au-delà.
Elle y passera encore des heures sombres, tes
fantômes du passé viendront l'envelopper, re-
nouveler ses "de.tf.ls. Ce soif, dira-t-elle,
Ce soir .je porte ew moi la misère du monde !
Mon Sine est douloureuse, et mon être éperdu
Tressaille aux coups lointains de l'orage qui gronde ;
Mon coeur est sur l'abîme immense suspendu..
La solitude lui pèsera ; elle se désolera
d'emporter dans la to-mbe le secre!. d,e son
coeue- elle pleurera en sa maison déserte, elle
| suppliera Dieu de mettre un terme à son sup-
plice :
Ah ' laissez-moi mourir pour que j'échappe enfin
A cet obscur regret qui toujours me torture !
Peut être que la mort guérira la blessure
Que m'ont laite la vie et mes désirs sans fin.
Peut-être que, là-bas, d'ans un monde inconnu,
je le rencontrerai dans la claire demeure
Où nul être n'oublie, où nul être ne pleure,
L'ami que j'atterclais et qui n'est pas venu.
C'est qu'elle ne peut effac«r l'image de 1' « TJ-
nique ami '••» ; elle ne se consoic pas d'être
,p.rivé.e d'un hon-herr dent elle sait tout le prix,
,'llc gémit loin de lui, elle l'appelle en vain,
. mais'imllo mauvaise .pensée ne vient la hanter :
; je n'ai pas maudit ma destinée,
je garde une fierté de mon fragile eypoir -,
t'ombre de votre amour, sur ma tête inclinée,
Posera sa douceur avec l'ombre du soir.
Il faut bien qu'elle se contente de l'ombre
de l'amour ; il ne s'y mêle aucune rancune,
malgré les reproches qu'elle adressse a l'indif-
férent, dans une des plus belles pages de son
poème ' d'amour :
; J'ai trop pleuré sur toi pour qui Je vais mourir.
' Puisque tu ne sais pas seulement que je t aime !
! SI île te le disais, tu sourirais et même
Tu ne comprendrais pas comment j'ai pu souffrir.
Ensemble nous aurions vécu la belle vie
Que parc la douceur des choses d'ici-bas !
Peut-être un tel bonSieur est ta secrète envie
Il fleurit dans mes mains, et tu ne le vois pas.
Désespérée, elle espère le bonheur de celui
1) Chez Plon-Nourrit et Ct*.
qui ne l'aime pas, Mme Dcsbordes-VaJmore
priait pour l'infidèle :
Dieu ! créez à sa vie un objet plein de charme»-
L'aimera-t-elle jamais celle qui l'entendra î
Qn'il la trouve demain. ! Qu'il m'oublie et l'adore !
Mlle Emilie:Arnal no lo cède pas en héroïsme
it Marceline : elle -n'accuse, pas ; uwtt».li]iiaiil
qu'ejle no sera jamais aimée, jamais consolée,
préférant la mort à la trahison d'offrir à un au-
tre « une ame où règne uné idole jalouse », mais-
[tout de mànie îlôre de « suivre seule
un chemin douloureux ». elle souhaite de po-u.s-
; ser son sacrifice jusqu'à donner une évpouse
« au ' cruel dominateur qui, sans le savoir, la
'lient, enchainée i
Je n'aurai de vous pas une pensé.-,
Pus un mot d'amour, pas même ua regard ;
Mais si je savais-quelle fiancée
Doit vous rendre heureux, .j'irais sans retard,
J'irais la- chercher /jusqu'au bout du mondb.
Car la solitude est, lourde h p.-rter...
11 faut qu'une voix douce vous réponde ■
Toiir que vous' n'ayez rien à regretter.
Je ne peux avoir pitié de moi-même J
Je sais tout souffrir, mais je ne veux pas
Voir pleurer vos yiux, vos beaux yeux quo j'aime
Four celle vers qui vous tendez vos bras..
C'est trop ! Au temps de la Fable, . Phébé
adore en secret Endyniion, le beau pasteur ;
elle lo vteite la nuit avoo mystère, elle l'éclairé,
«ans l'ébèouir, le poète (1) l'avertit dou&e-
ment :
Tu n'as pour le baiser que ton rayooi timide,
Qui vers lui moltemeut glisse dans l'air humide,
Et sur sa lèvre pale expire sans témoin.
Jamais le beau pasteur, objet de ta tendresse,
Ne le rendra, Piiébé, ta furtive caresse,
Qu'il i-e<;oM, mais quil ne sent point.
On no se fâche pas contre Endymlon, parce
qu'on ne saurait en vouloir à un ' symbole. Le
MroKids Mite Emilie Arnal n'est peut-être qu'un
Endymion, à la anode dm xx° siècle, une per-
sonnification lie l'amour sans espoir. Nous n'au-
ronn pas l'indiscrétion de recherviier la pari,
des mouvement harmonieux procède d'une source
d'émotions, mais nous îr'avons garde d'oublier
que, dans la Maison do granit, s'il est une
heure pour l'élém-e. d'autres heures sont con-
sacrées au roman. Nous avons parlé ici-même
de Marthe Briens, réo't d'Une sm^lici'é tra-
giauc, où le coeur réchauffe une imagination
triste. Il nous sera permis de supposer que
Mlle Em.i.'i.:! Arnal s'abandonne, telle la pen-
sive î'hébé. au délies de <-.r,v.r des images
de rêve ; elle le confesse à moitié :
Car je peux mesurer enfin ce oue mon» âme
,'^oute d'elle-même à la réalité :
Dans l'immense Univers je ne suis qu'une femme,
Mais mooi fragile coeur peut créer la beauté.
Et n'ai-je pas aussi transi} an ré mon rêve
l.'n lui donnant la vie intecfe dont je meurs ?
Lorsque dans un élan tout mon être se lève,
Est-ce vraiment l'amour qui mérite mes pleurs î
Ah. ! neut-etre. qu'en lui le charme que j'adore
Est celui dont mes mains ont voulu le parer ;
Et si Je possédais) le bonheur que j'implore.
Sur sa beauté détruite, il me faudrait pleurer.
Jusqu'à preuve du. contraire, 1' « Unique
ami » do Mlle Emilie Arnal, c'est l'Idéal.
Paul d'ARMON.
BULLETIN METEOROLOGIQUE
ou
w/m ,'t. —, Direction- et
3; N.-N.-E., i; N.-
Situation atsiiostphéricitio
Pression basse en France et élevée en
Sur l'Océan, vent des régions sud, mo
asse:; fort.
Les pressions se répartissent comme suit :
755 •'■'/'" à Bordeaux, ChasfeRitJe, Lorient,
Var-Joé, Riga, Vologda; 760 "'/ra & Bodo, Co-
penhague, Pembntkë, Alicante, Palerme, Berne,
Moscou; 705 "7"' à Blacksod, Féroé, Skudesncss.
Eli Bretagne, lo temps va demeurer variable,
avec vents des régions nord et est, assez forts
ou forte.
Observations- météorologiques relevées à l'ob-
servatoire de Brest, du 29 octoboe, à huit heures
du .soir, au 30 octobre, à sept heures du matin
[i, et à, midi. : •
Hauteur barométrique, à zéro et-au. niveau de
•da mer : 755.1, 750.8, 758.0. — Températuwr en
"degrés centigrades : 13.i, 13.(T, 12.2. — Etat
,, hygrométrique : 95, 93, 93. — Pluie tombée du
29 au 3« octobre : 2 "V
î force du- vent : ET.-N.-E.,
N.-E., 5.
Heures des marées
Aujourd'hui lundi 31 octobre : Pleine mer à
Brest à 3 h. i du matin (hauteur 0 m. 90) et à
'3 ti 21 du soir (hauteur 7 m. 10) ; à Lorient à
. 2, h.' 52 du matin et à- 3 11. 8 dû soir; au Légué
à 5 -ii. Pi du matin et à 5 h. 34 du soir.
Basse mer à Brest, à !>■ h. 20. du matin .hau-
teur 1 ni. 90) et à 9 h. 37 du soir (hauteur
J- rn. 70); à Lorient à 9 h. 3 du matin et à
9 h. 20 du soir; au Légué à minuit. 5.
Demain- mardi i" novembre : Pleine mer
à Brest à 3 h. 37 du matin (hauteur 7 m. 107
et, à 3 Ii. 52 du soir (hauteur T m. 10) ; a Lo-
rient à 3 h. 2» du matin et .1 3 li. 38 du soir-;
au Légué à 5 11. 50 du- matin:, «t à 0 h. 0
du soir. ' • -
fiasse mer h Brest à 9 h. 52 du matin (hau-
teur 1 m. 70) et à 10 11. 8 du soie (hauteur
1 rn. 00) : à Lorient à 9 h. 35 du matin et, à
9 li. 51 du soir; au Légué à minuit 23 du matin
et à midi 39 du soir.
A Brest, pour avoir l'heure locale, retrancher
%7 minutesi
Calcntïrie»
Aujourd'hui lundi 31 octobre-, sainte- Lueile.
— Soleil : Lever à 0 h. 46, coucher à 4.h. 41-.
.Lune : Lever à 4 h. 49 du matin, coucher h
4 h. 18 du soir.
Demain mardi 1" novembre, îa Toussaint, —
Soleil : Lever à 0 h. 47, coucher à 4 h. 39;
Lune : Lever à 5 h. 57 du matin, coucher à
4 li. 33 du soir.
ESSE!
Il y a quelques jours, une courte noto
parue drns les journaux coloniaux annon-
çait que le -chemin de fer de la Guinée al-
lait atteindre cette année le Niger et le
Kouroussa. C'est une belle couvre qui sera
ainsi achevée. La ligne sera poursuivie
presque immédiatement jusqu'à Kankan,
centre commercial plus important que
Kounoussa; mais- dès maintenant, telle
qu'elle a été primitivement conçue, cette
vom lorrée peut être considérée comme
terminée, ce n'est, plus qu'une affaire de
qurlques mois.
J.a première section de cette ligne a été
cuvette en janvier 1905, elle comprenait
150 kilomètres, et la troisième, qui amenait
296 kilomètres, le if août 1908.
Celle ligne, qui avait transporté en 1905
23.319 voyageurs, en a eu 63.475 en 1908,
ce qui est déjà une belle progression. Le
nombre de tonnes de marchandises trans-
portées a passé de 10.729 en 1905 à 26.858
en 1909. Cette ligne, toute inachevée qu'elle,
Sioiî, fait d'excellentes affaires. Le béné-
fice par kilomètre exploité s'est élevé dé
307 francs en 1905 à 1.094 francs en 1908
et 3.729 en 1909. Le bénéfice net total de
46.948 francs en 1905 à 1.103.925. francs
en 1909. C'est un très beau résultat et il
est bien- des lignes électorales métropoli-
te 'nés qu'on voudrait, aussi prospères que
cette ligne coloniale.
Lo trafic du.chemin de.fer est. alimenté
de la côte vers l'intérieur par le sel, les
tissus dont les pays primitifs sont de
grands consommateurs, le riz. Dans le tra-
fic di l'intérieur vers la côte c'est le caout-
'chouc, les cuirs et peaux, l'ivoire qui figu-
rent en premêre ligne. Le principal pro-
duit du pays est le caoutchouc dont le
; tonnage transporté a passé de 479 tonnes
en 1905 à 1.347 en 1909. Le caoutchouc ébant
son produit de valeur, sa Vente permet aux
indigènes l'hchat d'urne grande quantité
de marchandises européennes. Aussi la
baisse de prix qui a atteint ce produit en
1907-1908 a-t-elle eu une forte' répercus-
sion sur le commerce général de la Guinée.
Le chemin de 1er de. la Guinée dévelop-
pera dans les régions voisines du Niger
qu'il va traverser, des cultures diverses et
l'exploitation d«s produits, naturels. On
sait quel admirable essor de la culture des
arachides a provoqué le chemin de fer de
Dakar à Saint-Louis dans les régions qu'il
traverse. -Cette ligne a trouvé en cette grai-
ne un élément de trafic qui fait sa pros-
périté.
Les belles recettes du chemin de fer de
Conakry au Niger ne sont pas une excep-
tion. Une ligne, dont la construction a été
marquée par des incidents extraordinaires,
'celle de Kayes au Niger, ,-est dans le même
cas. C'est une affaire qui avait très mal
commencé et, vers 1896, c'était un assez
fréquent sujet de chronique que les ava-
tars par lesquels passait .-la construction
de ce malheureux chemin de fer du Sou-
dan. Aujourd'hui, la, situation a changé. Le
jour où le rail a atteint -tes bords du Niger
•à Bamako, à la fin de l'année 1904, le trafic
» Bris nn développement considérable. Le
tonnage, total transporté, qui était de 8.689
tonnes en 1904, a passé à 23.375 tonnes en
1907. Il a un peu fléchi en 1908 et 1909
mais est encore à près de 22.000 tonnes.
Contrairemient à ce que nous avons vu
plus haut pour le chemin de fer d« la
«journée, ici le tonnage à la descente égale
le tonnage à la montée. Cela provient, pro-
bablement de ce que la ligne esti ouverte
depuus plusieurs années sur tout son p,ar-
; cours et est de bon augure pour la ligne de
fauiTOe. Malheureusement, les périodes in-
tensives des deux trafics ne conresmondent
pas; mais ii sera remédié à cet inconvé-
nient quand on aura construit ila ligne déjà
amorcée qui, de Thiès, slatoon de Dakar-
Saml-Lows, ira à Kayes, point de départ
du chemin de fer "du Soudan, et permettra
de se passer du fleuve SénégaJ, dont, 1: le ré-
gime des eaux est, irrégulier. Du reste, en
dépit de cet inconvénient, les recettes sont
excellentes et les bénéfices importants. Les
recettes brutes totales se sontt élevées à 2
millions 435.652 fr en 1909, donnant un
chiffre de 4.388 *\ 55 ptar kilomètre ex-
Bttoiié, Les dépenses totales d'exploitation
ont été de 1.353.686 fr. 68, donnant une
dépense kilométrique de 2.439 IV. 65. La
recette totale nette a donc, été de 1 mil-
lion 8-1.966 fr; 31. correspondant à un bé-
néfice net de 1.949 fr. 48 par kilomètre.
C'est en-ore un beau résultat.
Dans un discours tout récent, le gouver-
neur généra.! de l'Afrique occidentale fran-
çaise. M. Mer.laud-Ponty, se félicitait des
résultats obtenus par les voies ferrées de
sa colonie. « Dans .l'ensemble disiaif-il, les
bénéfices de nos chemins de fer, abstrac-
tion faite du Dakar. Saint-Louis, qui rap-
porte à l'Etat plus de udmiilllon de francs
pair an, ont atteint 2.700.000 fr. en lCes résultats dépasserai' les espérances que
l'on pouvait concevoir au .moment où les
emprunts de 65 et de 100 millions ont
consacré: le premier 27 millions, le second
78.500.000 fr. aux travaux des voies de pé-
né'tratinn. » Les deux exemples que nous,
avons donnés commentent ces déclarations
générales et montrent, ce qui n'était pas
inutile, que nous savons exécuter dans nos
possessions d'outre-mer des oeuvres qui
développent leur richesse et ne demeurent
pas elles-mêmes improductives. On aurait
' pu, certes, éviter les nombreux et coûteux'
, faux mouvements qui ont marqué la cons-
truction de la .ligne de Kayes au Niger et
celle de quelques autres lignes; mais ies
résultats auxquels on; aboutit, sans excu-
ser les fautes de la première heure, fortis
que, surtout -maintenant qu'elles sont éloi-
gnées, on s'en console.
Les Français ont tant d'inclination à se
dénigrer, surtout! en matière coloniale,
que nous avons cru qu'il était bon de pré-
ciser ce qu'ils savent faire.
Hmnry CALAIS.
(-1) Mole Ackermann
Awanf la Toussaint
ï,a toilette de» tombe*
Voici que s'approche la Toussaint. La
pieuse fête des morts attirera, dans quel-
ques jours, une foule recueillie qui se pres-
sera dans les allées, mèine les plus recu-
lées des cimetières de notre ville.
Pour préparer cette commémoration, qui
ravive avec force les chers souvenirs, qui
nous lient aux disparus, chacun s'évertue
et prodigue ses efforts. Le culte des înprts.
est toujours fervent et piwfond, chez nos
concitoyens.
Déjà, les moindres tertres, les plus mo-
destes pierres tombales disparaissent lit-
téralement sous les fleurs, sous les immor-
telles, les géraniums et les chrysanthèmes.
Tout le jour, c'est un défilé continuel, aux
portes des cimetières, do personne» char-
gées des instruments les plus divers, qui
leur permettent d'opérer lia toilette des
tombeaux où reposent. leurs chers mjorts.
En longs parterres multicolores, lesileu-
ristes.ont installé plantes et bouquets, Près
d'elles les marchands de maërl offrent leur
marchandise débitée par sceaux. Le com-
merce de ces étalagistes est florissant du-
rant cette période évocatrico du passé. La,
non plu.?, la concurrence ne perd pas ses
droits. Les fleuristes occasionnelles veitl-
îent, toute la nuit, pour empêcher l'occu-
pation de l'emplacement qui leur fut at-
tribué.
La louable activité déployée par nos con-
citoyens, laisse prévoir que, tout comme les
années précédentes, les morts ne seront pas
oubliés.
Le temps sombre et, pluvieux, qui provo-
que la commune exclamation : « C'est un
vrai temps de Toussaint; ! .> pourrait, seul
• nuire à. cette fête des fleurs et des dispa-
rus.
Souhaitons qu'une journée ensoleillée
permette La consécration de la pieuse cou-
tume.
OEuvre municipale île la Goutte de lait
L'oeuvre si intéressante do la Goutte-- de
lait, dont le but est de donner aux mères
de famille, pour leur* nourrissons, du lait
de premier choix pasteurisé, vient d'être
compl è t em e n t t ra n s f o r m é e.
A l'ancien mode de stérilisation, qui con-
i sistait à chauffer au baia-marie les bibe-
rons contenant du lait — lequel ainsi traité
prenait un goût désagréable — on vient
de substituer le mode rationnel de pasteu-
■ risation adopté par les grandes villes.
C'est, d'ailleurs, après une étude minu-
' tieuse, faite à l'installation des Fermiers
réunis de Bordeaux, par M. Guédon, con-
seiller municipal de ta ville do Brest, que
la transformation dont nous entretenons
nos lecteurs a été faite.
Il était juste de faire remarquer que si
les mères de famille ont, actuellement, à
; leur disposition, un lait excellent et, de
plus, pasteurisé d'une façon parfaite, elles
le doivent à l'intelligente initiative de M.
Guédon.
Le fonctionnement de la nouvelle ins-
tallation est tel, que l'on peut considérer
les résultats acquis comme parfaits à tons
i les points de vue. .
Le service de, cette oeuvre est actuelle-
ment réglé de façon à permettre- à toutes
les mères de se procurer du lait pasteu-
risé :
1° Au siège de l'oeuvre, rue de la Répu-
blique, 46;
2° Rue Kéravel, 3;
i 3° A la crèche de Recouvrance, rue Ar-
inorique.
Démarches à faire, : adresser une de-
. mande au siège de l'oeuvre, rue de la Ré-
publique, 46, de se.pt, heures du matin à
midi, et de deux heure* à cinq heures;
joindre à cette demande un certificat d'un
médecin, constatant l'utilité de cette ali-
mentation pour l'enfant
Ou encore, ce qui est plus simple, pré-
senter le ou les enfants à l'une des con-
sultations gratuites des médecins de l'oeuvre
de la Goutte de lait
Ces consultations ont heu :
1° Rue de la République, 46, les mercredi
et jeudi, à partir de 3 h. 30 du soir;
2° Rue Kéravel; 3, le mercredi, à partir
. de 3 h. 30" de l'après-midi;
3" A Recouvrance, rue Armorique, le
vendredi, à partir de 3 h. 30 d© l'après-
midi.
Le tait est accordé gratuitement aux in-
digents.
Demandé à titre onéreux, il est livré
au prix de 0 fr; 10 à 0 fr. 35 le litre, sui-
vant les ressources de la personne qui en-
fait la demande.
Tous les abonnés reçoivent une instruc-
tion sur la façon de conduire l'allaitement.
En outre,, des consultations gratuites
sont données, aux jours indiqués précé-
demment, par ies médecins attachés à
l'oeuvre de la Goutte de lait, afin de s'as-
surer que la croissance des nourrissons
suit une marche normale.
Les médecins délivrent; aussi dos bons
d'aliments, dans le but d'aider les mères
de famille pratiquant -l'allaitement- mixte
ou élevant leur enfant au sein.
Enfin, par suite dune entente entre:
l'administration de la Goutte de lait et
celle du Bureau de bienfaisance, il a été
décidé que l'allocation du secours de nour-
•: rice,' alloué par le bureau de bienfaisance,
ne serait plus octroyé que sur la présen-
tation d'un certificat émanant de l'un des
•médecins de la Goutte, de lait
La municipalité fait, on le voit, tous
ses efforts pour secourir -la première en-
fance; M. Guédon, qui s'est particulière-
ment attaché à cette oeuvre de la Goutte
de lait, mérite les plus vifs éloges.
Ajoutons qu'une nouvelle succursale de
la Goutte de lait sera prochainement ins-
tallée rue Duret".
Nous aviserons nos lectrices de la date-
de son ouverture.
Peuvent seuls cire admis à concourir pour
l'emploi d'insnecteur : - .
1° Les sous-préfots, secrétaires généraux 0B
préfecture, conseillers de préfecture comptant
an moins G ans do fonction ;
2° Los personnes ayant exerce pendant 0 ans
au moins les fonctions de maire dans les villes
ftdè plus de 10.000 habi'tainïs;
l 3" Les .-mnloyés du ministère de 1 Intérieur
(rédacteurs) et les chefs de division de pré-
fecture ayant, plus de six années de services.
Peuvent seuls être admis à concourir pour
l'emploi de sous-inspecteur ; -
1° Les commis d'inspection, les agents de
placement et de surveillance du service des
enfant» assistés, les directeurs d'écoles profes-
sionnelles départementales d'enfants assistés,
les employés du ministère de l'Intérieur, les
chefs et sous-chefs de bureau de préfecture, les
secrétaires de sous-préfeture, les maires. les
conseillers généraux et 'les conseillers d'arron-
dissement ;
2" Les docteurs en médecine et en pharma-
.1 oie, les licenciés on, dp»», es lettres ou es-
sciences et tous les candidats pourvus du di-
plôme de l'école dos Chartes, de l'école des
Hautes Ktudes commerciales, de l'Institut na-
tional' agronomique, de l'écoJe forestière, ou
produisant soit le certificat attestant qu'ils ont
satisfait aux examens de sortie de l'ésolc po-
lytechnique, de l'école nationale des mines, de
lV:,;«le centrale des arts et, manufactures, de
l'école spéciale 'militaire, de l'école navale, soit
avec un brevet d'officier des armées de terre et
jde mer ;
3° Les personnes ayant; exercé'pendant , 0 ans
au moins les fonctions de membre de commis-
sion administrative d'hospice dans les villes
d'au moins «0.000 habitants.
Tous c.-s candidats doivent, satisfaire aux-
conditions qui sont déterminées par le règle-
ment dladministration publique sur le person-
nel de l'inspection départementale de l'assis-
|fanes publique.
Lo programme qui comprend toutes .les ma-
tières d'ordre professionnel ; services de l'en-
fance, assistance aux adultes, hygiène, plus le
droit administratif et la législation civile et
pénale, a pour but de mettre à la disposition
de l'Etat un coros de fonctionnaires d'élite
appelé a assurerla direction et le contrôle des
services départementaux- d'assistance et d'hy-
giène publiques.
Sont'mis au concours de 1910 : une place
d'inspecteur et huit places de sous-inspecteur.
Pour tôTis renseignements, s'adresser au mi-
nistère de l'Intérieur, direct'ion de l'assistance
et de l'hygiène publiques, 2e bureau, Paris.
AVIS AUX NAVIGATEURS
Les navigateurs sont .informés que la
bouée de « Basse Goudron » vient d'être
remplacée.
OX^IESISTTiS !!!
Inspection départementale de l'Assistance publique
Un concours pour les emplois d'inspecteur
et de.sous-inspecteur de l'assistance publique
doit avoir lieu le mercredi 14 décembre,
Pourquoi êtes-vous si souvent dupés ? ?
Parce que : Vous achetez chez descom-
'merçants qui eux-mêmes- ne connaissent
pas la marchandise qu'ils vendent ! !
Parce que : Vous achetez chez dos com-
merçants qui ne tiennent pas leurs mar-
chandises de première ..main.
Parce que : Vous achetez quelquefois
chez des commerçants qui, faute de ventes
suffisantes, no peuvent pas faire les gros
achats leur permettant les bas prix.
Parce que enfin ipour acheter bon marché
il faut vous adresser dans des maison de
confiance présentant une grande surface
commerciale.
Un tamponnement au Pilier-Rouge. —
Comme un car passait rue de Paris, au Pi-
lier-Rouge, un boulanger courant, entre les
brancards .d'une voiture à bras, vouîlut tra-
verser ta voie. Mial lui en prit, car, malgré
les freins que fit fonctionner le watmann, le
tramway lancé, tamponna la légère voiture
qui fut renversée et brisée. Les roues fu-
rent réduites en miettes.
Par bonheur, le garçon boulanger s'en
tira sans la moindre blessure.
Maison Bernardet. Poulets fins du Mans,
|i oie au détail, escargots, choucroute, huîtres
de Belon et Maronnes, etc., etc.
Sapeurs-pompiers. — Samedi 10 décem-
ibro prochain, aura lieu, -à la -saille des fêtes,
le bal offert, 'chaque année, par la compa-
gnie des sapeurs-pompiers de ta ville. Ce
jbal est organisé; au profit de la caisse 0e
i la sodiété de secours mutuels de cette in-
téressante corporation.
Cammo à. î'oVdinaire, éette fête promet
j. d'être très brillante.
Conseil de guerre. — Le l"r conseil! do
guerre maritime permanent se réunira
jeudi, dans l'après-midi, jour juger Joseph
Bernard, 23 ans. matelot de 3' classe, du
2" dépôt des équipages de la flotte, pré-
venu d'insoumission, et de résidence et de
navigation à l'étranger, sans autorisation.
IF'OTJFLFLTJ
Avant de faire vos achats, voyez le mer-
veilleux choix de la Maison LEPEUT, 33,
rue d'Aiguillon : Vêtements, Etoles, Eshar-
pes, Manchons, Toqués en fourrures de
toutes provenances et à tous les prix.
Danse. — Nous apprenons que M. Mur-
racciole, le (professeair do clause bien
connu des Bres-tois, dont les bals ont ob-
tenu un si girand succès llannée dernière,
organi.se pour cette hiver une série de ma-
tinées et soirées dansantes. Le premier
ibal aura lieu dans le courant de novem-
bre, dans ffeg salons Bourdot, rue Colbert.
Départs de détachements. — Trois déta-
chements quitteron't, Brest aujourd'hui.
Le premier, composé de 170 offieiers-
marinuers, quartiers-maîtres et marins»
partira à 7 h. 15 du matin, pour Lorient,
mû il arrivera à 11 h. 40; il sera conduit
par M. l'adjudant principal Colliou.
Le second, composé de 151 hommes, par-
tira à 8 h. 44 du matin, pour Cherbourg,
Où iil arrivera à 10 h. 40 du soir; il sera
conduit par M. l'adjudant principal Gros-
jean.
Le troisième, composé de 68 officiers-
mariniers, quartiers-maîtres et marins,
destinés au Vondorcet, partira à 2 h. 5 de
l'après-midi pour Saint-Nazaire, où il ar-
rivera mardi à 2 h. 10 de l'après-midi; il
sera conduit par M. l'adjudant principal
Guégan.
Epidémies. — Les épidémies suivantes
ayant éclaté dans les communes ci-après
désignées : 1° aucune permission ou
congé ne sera accordé pour aller dans ces
communes; 2° tous les -mli.litaires et ma-
rins qui s'y trouvent en permission ou en
congé y seront maintenus jusqu'à nouvel
ordre; 3° l'appel des hommes de ces com-
munes à quoique catégorie qu'ils appar-
tiennent sera reporté à une date ulté-
rieure.
Typhoïde. — Communes de La Préville
et les Moulins Neufs (Vienne) ; Reuilly
(ïn-dre).
Diphtérie. —.. Dammarie et Bonncval
(Eure-et-Loir).
Les épidémies qui sévissaient dans les
communes de Cbamppémont, Saint-Cyr,
Eaye-l'Abesse, Martigné-Briand, Chassillé,
Choyés, Les\title-la-Ohenard, Argenté, La-
planté et Guillonville étant terminées les
mesures prise» et notifiées par les ordres
préfectoraux des 2fl juin, 28 juillet, 23 et
31 août 9 et 23 septembre et 17 octobre,
seront rapportées à la date de ce jour.
Aujourd'hui LUNDI et demain jusqu'à midi
AUX DAMES DE FRANCE
Graille Mise ea Vente Réclame
Confections, Fourrures, Lainages, etc.
DISTRIBUTION de B1L10YS-FANTOCH1S
Petit fait local. ~ M. s... avait réuni hier
soir, quelques amis. La soirée se passait ioyeu-
st-ment, lorsque, soudain, pour un motif des plus
rutiles, une discussion s'éleva. Cette discussion
fut si vive, que bientôt, sous la brutale -poussée
?un «es invités, le panneau de la porte' du
logement céda. Outré d'un tel procédé M S
s'en fut conter ia mésaventure au posté dë
police de Saint-Martin, p 8 0 ae
BREST MAUfTiME A OOMMERGiAL
MARIN'lj DE COMMERCE
Sonl entrés, hier :
Le v. Celte, c. Lainé, de Nantes-
La g. Gustave, e. Colas, de La. Rochelle.
Son} sortis ; rc'
Le v. .Mzana, c. Ramsay, .p. Cardiff;
Le v. Brestots, c. Luco, p. Bordeaux.
lia So'wêe. B^estoise.
AU THEATRE
Louise
Il ne faut pas se Je dissimuler, la- repré.
sentitipn de Louise, samedi, n'a pas étÀ
aussi-satisfaisante que les précédents spo^.,
tacles lyriques.
A quoi -l'attribuer ? A bien, des choses
D'abord à la nécessité où se trouve ia rjj'*'
rectioa de varier sans cesse l'affiche pour.,
amener, par l'attrait du changement, un
plus grand- nombre de .spectateurs au'
théâtre. Il est indispensable pour la bonne
•marche du répertoire que, telle Qu ;ei.lfi_
pièce vienne à date fixe, sous peine, de dé-
sorganiser tout un programme déterminé-
à l'avancé et pour lequel des engagements,
fermes ont été conlracles.
Il s'ensuit que, pour des oeuvres comm*»
Louise, certains interprètes no peuvent pas
toujours, disposer du temps matériel, poUt*
posséder, comme il convient, la. partition
une des plus difficiles du répertoire mo-"
derne.
Ajoutez à cela que quelques chanteurs,
ont'eu à payer leur tribut à notre ingrat
climat Tel qui avait «'•té excellent à la,
première représentation de Lackmé ateàC
trouvé avoir la voix fâcheusement affectée
è la seconde, jeudi dernier, et no m'a
pas paru avoir retrouvés samedi, tous ses
.moyens vocaux. Là encore, le public doit,
se montrer indulgent
A côté de. ces réserves nécessaires, jj»
m'est agréablo de féliciter l'orchestro de
la façon remarquable dont il a rendu la
partition de l'oeuvre de Charpentier. Arri-
ver à l'interpréter ainsi, après une seule
répétition, c'est donner une preuve frap-
pante du savoir et du réel talent que ceux
qui fréquentent le théâtre se plaisent à re--
connaître à nos excellents musiciens.
Jacques Sincère.
Théâtres, Fêtes & Concerts
THEATRE MUNIOIPAIJ
Ce soir, le grand succès : 1° La, Petite Fille?-
2° Bagnesd'Enfants.
Bureaux a 7 h. 30, rideau a 'huit heures,
'Demain mardi, matinée à deux heures t
Bagnes d'enfants. Prix, des soirées ordinaires.
Kn soirée, à- huit heures : Louise.
On peut retenir ses places pour lundi eff
mardi (matinée et soirée).
'WWV'W
CINEMA PATHE-OMNIA
Ca soir, a 8 h. 45 :
Histoire d'un gosse, drame de M. Dàrlliez;.
Zizi la bouquetière, comédie de, M, Ch. Clairvillej
lin mariage au puzzle, scène comique de M.
Max Linder; Le nègre blanc, scèno comique;
louée par M. Prince; Danses cambodgiennes;
Mines de charbon de Decazeville, etc., etc.
Aujourd'hui lundi, patinage do 3 h. s\ 6 h. 30».
Demain, i" novembre, matinée et soirée de-
cinéma.
^w»«v
Cosmorama Mouvant, 29, rue Jean Macé>
Les habitués du Cosmorama, rentrés aujeur-
d'.'uii de la campagne, en ont repris le-
chemin. Aussi le» abonnements s'enlèvent»-
ils comme par enchantement.
Le programme de celte semaine est très bien*
composé et est tout d'actualité. C'est d'ahawb
jusqu'à jeudi, un pèlerinage en Terre Sainte à>
l'occasion de la Toussaint ; puis, à partir do ■
vendredi, on verra Naples, le Vésuve et Pompéh.
avec touto la région de Salerne, dlsehra eS;
d'Amailfl, qui vient d'être dévastée par le ejv-
cloinj du 24 courant.
Soolétém êk Syndlomtm
Solidarité militaire. —■ Les membres de Iv,
•section désireux de prendre pari à la ni.mifes-
dation-; patriotique organisée par le Souvenir-
; français, le mardi 1er novembre, sont priés da :
«se joindre au président. Rendez-vous plaça i
î Guérin, à 9 h. 30.
» • .
TRIBUNE LIBRE
Nos tramways
Brest, le 28 octobre 1919.
Monsieur 1» rédacteur en chef,
■i S'il est un service publie mal organisé,'.oiest-
bien celui de» tramways brestois. Avant liui*
heures, le service est particulièrement défec-
tueux. Mercredi, 2C courant, nous avons at-
tendu le tram pendant une demi-heure h l'oo-
troi. Aucune voiture n'esl descendue du Petit-.
Paris ebtre 7 h. 30 et 8 heures do matin. Ven-
dredi, 28 oourant, le service a. encore éttî SB
terrompu entre 7 h. 20 et * h. 15. Pourquoi t'
C'est avant huit heures que les voitures senti
nécessaires aux ouvriers et à beaucoup oyen>
ployés. Pourquoi le service n'wt-il pas régu-
lier à partir de sept heures du matin ? Est-c*
parce que le tarif est de 0 fr. 05 ? Tout port*,
à le croire, car les voitures montées à la fUk
au Petit-Paris attendent qu'il soit huit heure*-
pour en descendre.
La Compagnie se moquo du public.
Veuille* agréer, ete.
DEUX INSTITUTRICES.
•
«>i <
s :r " Requête aux tramways
Saint-Pierre Quiibignon, 2'8 'octobre.
Monsieur lo directeur des tramways
brestois,
Nous avons été très satisfaits du service •
d'été. Nous vous en remercions.
Ne pourriez-vous pas mettre un tram supplé-
mentaire, les dimanches et jours de fête, entre
5 h. 30 et 6 heures, pour les gens revenant defc-
matinées du théâtre 1 M. le directeur du théâtrr
n'y perdrait pas, et nous serions dispensé;)
d'attendre, en plein hiver, dix longues mimi!»*.'
jet quelquefois vingt.
Dans l'espoir que vous nous accorderez cettif
.légère satisfaction, recevez, monsieur le dirce--
Jteur, nos remerciements anticipés.
UN GROUPE DR QniLBIGNOXXAIS.
Pour la repopulation /
Brest, le 29 octobre 1910.
Monsieur le rédacteur en chef,
Toujours soucieux du bien-être de vos sem»
;blables, je. pense que vous ne refuserez pas un*,
j petite place dans les colonnes de, votre es'.i-r
•mable journal pour apporter aux malheureux
habitants de l'Ile Molène un moyeu de remédiée
aux souffrances physiques et morales qu'ils en-:
: durent depuis longtemps, en oe qui concerne'
.principalement lo fond de l'article paru .eus !i
signature « Le .Bras » dans votre journal du 23
' octobre.
Mais avant, permettez-moi d'adresser en la*
circonstance à Mme Anathémise IPou. sage--
femme, mes compliments et ceux de plusieurs;
personnes intéressées, dont je suis ici l'inter-
prète, pour les actes répétés d'humanité qu'elle'
a accomplis., au péril de sa vie, en se rendant-
par mauvais temps d'Ouessant à Molène afin de
prodiguer ses soins aux pauvres femmes su.r
lo point de devenir mères.
Il existe donc à Brest uno maternité où*
entrent, chaque année, au titre de boursière*»
du département, un certain nombre d'élèves
sages-femmes.
Elles sont tenues d'y accomplir au moin»-
deux années de stage, après lesquelles elles
doivent légalement aller exercer leur profession-
pendant cinq ans dans des campagnes dépour-
vues de sages-femmes. Bien raiTs sont celtes-
'qui obtempèrent» à cette instruction et îa plupart'.-" '
en violation de la loi, s'installent, sans être
plus inquiétées, dans .les villes, à coté de leur»'
collègues diplômées des facultés de médecine,
où ces dernières ont payé pour apprendre ce"
qu'elles savent.
Alors, puisque les premières ont élé très-
heureuses d'obtenir gratuitement les études, 3a<
nourriture et le logement, pendant deux ans,
aux frais du département, pourquoi ce dernier,
en se basant sur les cinq années qu'elles Idr
doivent, ne les nommerait-il pas d'office dan»-
des localités dépourvues de sage-femme, en leur '
accordant, suivant le cas, une subvention en*,
raison des difficultés de l'existence ?
Tel est le cas de l'île. Molène.
Je conseille donc aux braves gens de cette W'
de tirer immédiatement profit des explication»-
que je leur soumets sciemment ci-dessus, e'
d'adresser dans ce sens, une demande à M- M
préfet, du Finistère qui, soucieux à bon dro.t
d'épargner des vies humaines, no restera P»S"
insensible à leur démarche.
Recevez, etc.
UN AMI DES MOI» DB MOÎ;!NE.
Pertes <&c T.Vovivaille*
Perdu, vendredi, par un garçon boucher, gfl»*
de l'Ouest, rues de Slam ou Louis Pasteur,, e*
ballot d'effets. Le rapporter à la Dépêche.
— Perdu, hier, une montre en or avec br«9»*
titre fixe. La rapporter rue de la République"
21, au rez-de-chaussée. Récompense. ,
— Perdu, dimanche matin, vers 8 h. 30, de •*
gare à la rue de Siam, par la rue de la. Mair»«-.
un parapluie. Le rapporter rue Marcellin Ber-
Wielot, 4, chez M. Menier.
— Perdu, dimanche après-midi, du gran*
pont au port de commerce, un porte-monnai'*'
contenant deux billets de 100 francs, dS*ÇX
pièces de 20 francs et quelques sous. Les num#*ï
ros des billets sont connus. Le rapporter û **
Dêptche. Bonne récompense.
— Perdu,, dimanche, entre Penfeld et BresV
de. cinq à six heures du soir, une épéc-ba'-'fia*'.
nette. La rapporter rue Ambroise Thonir/;. »
Récompense.
— Trouvé, jeudi soir, une cravate en fcnrr'.irC'.
La réclamer rue de Siam, 59, «A IMmmo; ' f*
de projets purement nébuleux comme s'il
S'agissait vraiment d'un programme naval.
C'est en France que nous sommes; on ne
le croirait pas ! La commission de la ma*
rlne (< avait cru préférable, un instant, de
ne construire que quatre cuirassés ». Vous
savez qu'on n'en construit que deux. Il
n'est donc question ni de quatre, ni de sept.
Quand reparlera=t-on de la marine à ta
Chambre ? La grève des cheminots, le bud-
get, la politique vont évidemment occuper
toute la session.
On conviendra bien, dans ces conditions,
qu'il ne peut plus être question d'escadres
ou de divisions homogènes. Si l'on, avait
voulu une division homogène, il fallait
mettre trois navires en chantier en
même temps. Si l'on avait voulu une
escadre homogène; il fallait en coïts*
truire six à la fois* Mais parler de
force navale homogène, quand on se livre
it des mises en chantier échelonnées, est
tout à fait irraisonnable, car ce serait -
loir s'Interdire de profiter de tous les perW,
fectionnements réalisés depuis la mise en
chantier initiale. Précisément, les perfec-
tionnements semblent devoir être légion;
on parle d'un nouveau métal pour le cui-
rassement; on parle aussi de la substitua
tien des moteurs à combustion interne aux
machines alternatives et aux turbines. Com-
ment, dans ces conditions, se borner à re-
produire fidèlement, sous prétexte d'homo-
généité, les plans des cuirassés précédents?
Il ne faut pas s'exagérer les avantages
de l'homogénéité; autrefois, les idées sur
ce point étaient tout autres; pour une di-
vision de trois bâtiments, on réclamait :
en tête, un navire très armé en chasse; au
centre, un navire très armé sur chaque
bord; en queue, un navire très armé en re=.
traite.
Cela n'empêche que, puisqu'on a mainte
naht horreur des escadres d'échantillon, on
n'a pas choisi le bon procédé en ne mettant
que deux cuirassés en chantier; si l'on veut
une division homogène, il faudrait l'ordre
de mise en chantier immédiat d'un nouveau
Jean Bart. Si les futurs cuirassés doivent
être commencés dans un an, il faudra, na-
turellement, qu'Us soient meilleurs que
leurs devanciers.
PB FRANCE Se DE L'ÉTRANGER '
fPar noir® Fit Télé®B°a§2Mtguo spécial P-ARiS^BREST
Paris, 80 octobre, 7 h. 30 soir.
Conseil de o&k>im.et
Paris, 30 octobre.
Les ministres et sous-secrétaires d'Etat
fie sont réunis, -ce'matin, à onze heures, en
conseil de cabinet, au ministère de t'Inté-
aneur, sous la .présidence de M. Briand.
.Tous étaient présents.
Us ont décidé de se rendre, à la Chambre,
cet après-midi, pour la suite-du débat, wtf
les interpellations, pour assister le prési-
dent du conseil.
ÉCHOS PARLEMENTAIRES
AU PALAIS-BOURBON
Réunion de la Gauche démocratique
Paris, 30 octobre.
Lo groupe de la Gauche démocratique
s'est réuni, oe matin, à la Chambre, sous la.
présidence de M. Raynaud.-
La réunion, qui était très nombreuse, a
été unanimement d'avis qu'il était impos-
sible de clore un pareil débat par l'ordre
du jour pur et simple, et qu'il fallait abso-
lument se prononcer sur les actes du gou-
vernement pendant la grève; qu'il était,
nécessaire que le parti républicain asso-
ciât sa responsabilité à celle du gouver-
nement.
Cette thèse, développée par le président,
M. Raynaud, a été appuyée par divers ora-
teurs, notamment par M*M. Thomson, Chail-
iley, Joseph Relnach, Colin, etc.
Finalement, la réunion a décidé de pré-
senter, comme sanction des interpellai ions,
l'ordre du jour suivant, qui porte la signa-
ture des soixante membres présents :
La Chambre, flétrissant le sabotage, la
violence et Vantipatriotisme; approuvant
les actes du gouvernement; confiante en
lui pour sauvegarder, dans l'ordre et dans
la loi, les intérêts légitimes des employés
et ouvriers des chemins de fer; les libertés
de la République et les intérêts vitaux du,
pays, et repoussant toute addition, passe
ù l'ordre du jour.
Parmi les signataires, figurent : MM.
Raynaud, Thomson, Etienne, Joseph Rei-
nach, Nouions, Chailley, d'iriart d'Etche-
pare, Siegfried, Colin, François Carnot,
Babaud, Ixieroze, Ohastenet, Chaumet
Fayssat, Germain Périer, Lebrun, de la
(Batut, Maginot, Sibille, Villaut et Durhes-
màs.
La Gauche radicale
' La Gauche radicale s'est, réunie, sous la
Présidence de M. Cruppi. Contrairement à
avis de la réunion tenue hier soir, sous
*la présidence de M. Cruppi,. par les adver-
saires du cabinet, la Gauche radicale a été
d'avis, aujourd'hui, qu'on ne pouvait clore
Oe débat par l'ordre du jour pur et simple.
(Elle a approuvé un ordre du jour motivé,
proposé par M. Larquier, qui sera déposé
■Cet ordre du jour porte l'approbation
des actes du gouvernement pour mettre Un
tfv la grève, et exprime l'avis que le res-
ipect de la légalité doit être imposé.
Nîmos, 30 octobre.
M. Marins Valette, maire soiiatiste de
;Nimes, révoqué en juillet 1909. pour avoir
! laissé arborer, pour la Fête Nationale, un
,drapeau rouge' sur la façade de l'hôtel de
ville, a été réélu, aujourd'hui, par 19 voix
sur 32 votants.
A l'issue de l'élection, Y Internationale et
!a Marseillaise ont été joués par la musi-
que municipale des sapeurs-pompiers. Les
membres de droite du conseil ont quitté la
salle des séances, en signe de protestation.
AUTOUR DU PALAIS-BOURBON
Les camelots du roi manifestent.
Une dizaine d'arrestations
Paris, 30 octobre
Les abords du Palais-Bourbon ont pré-
senté, durant tout l'après-midi,, une grande
animation. La foule était si nombreuse,
qu'un service d'ordre dut être établi sur
Je pont de la Concorde et sur. le quai d'Or-
say. Un cordon de gardiens de la paix et,
do gardes républicains était échelonné sur
3a bordure des trottoirs, maintenant der-
rière lui les curieux, attendant, sous la
pluie, la sortie dos. ministres et des dé-
putés.
A six heures, do l'Un des groupes de cu-
rieux qui sont massés aux coins du pont
de la Concorde, retentissent tout à coup
•les cris de : « Conspuez Briand ! Les quinze
mille I Hou ! Hou ! » Ce sont les camelots
du roi qui se payent leur petite maniles-
jtation.
, La polices intervient aussitôt, disperse tes
curieux, et opère une dizaine d'arrestations.
Mouvement administratif
Pari3, 30 octobre.
M. Pi-ettre, précédemment nommé secré-
taire général de l'Ain, et non installé, est
pelé, sur sa demande, à d'autres fonctions-.
M. Kuenze, précédemment nommé secré-
taire général des Ardennes, et non installé,
est nommé secrétaire général de l'Ain.
M. Ciillet, précédemment nommé sous-
préfet, de Rocror, et non installé, .est nommé-
secrétaire généra) des Ardennes.
M. Tonnelier, nommé sous-préfet hono-
raire, est maintenu, sur sa demande, sous-
préfet de Rocroi.
Entraves i la liberté k travail
Treize mois de prison
Paris, 30 octobre.
Ricorde.au est, condamné par défaut.
(La neuvième chambre correctionnelle
rte la Seine, sous la présidence de M. Bri-
cout, avait à juger samedi le citoyen lli-
rordeau, dont on n'a pas oublié le rôle
dans les graves événements de Vigneuv-
Draveil et la Condamnation prononcée .;o:i-
ire lui à cette occasion. Inculpé dans deux
affaires, il devait y répondre (tes délits de
menaces et de complicité de violences, et
voies de l'ait, et aussi- d'entraves à la li-
berté du travail.
Le 10 août, agissant en qualité de délé-
gué du syndicat des. terra--i--,.s ea grève,
lo citoyen Ricordeau se rend à. Accueil. 11
n'est pas seul. Une centaine de camarades
raccompagnent. Rue du Moulin-de-la-lto-
che, un chantier est' en plein travaii.l. On
en fait l'investissement, et, grimpant sur
uno borne,' le citoyen Ricordeau s'écrie :
;«. Nous allons procéder à ta- vérification
383 cartes syndicales. Que les syndiqués
passent à gauche 1 » „
Des ouvriers prennent la fuite; d autres
demeurent. On interroge ceux-là. Le ci-
toyen Ricordeau a. du reste, un moyen ex-
cellent pour les faire parler. 1! tes tient
dune poigne solide par la barbe. « Tu ne
veux pas montrer ta carte, tu la montre-
ras de gré ou. do force ! _ Tu t'excuses
de travailler parce que tu as six entants a
nourrir; regarde donc celui-là, if est plus
vieux que toti, et cependant il ne travaille
^aïais'-lo citoyen Ricordeau qui, au point
\u -^1.« choses de justice »» a sens doute
le même -état d'âme oue le citoyen Pataud,
ne. s'est pas présenté à l'audience.
Par défaut, le tribunal, à raison de ce
premier fait, l'a condamné à trdize raoie
do prison.
Dans 'a seconds affaire, intervenant pour
deux terrassiers, Darsel et Bouuhoure qui,
le 30 août, -avaient été «envoyés/ pour
« travail mal exécuté » d'un chantier do
la rue Bargue, à Vaugirard. le citoyen Ri-
cordeau avatit menacé le chef de ce chan-
tier rendu responsable de ce double ren-
voi, tandisque Darsel et Bouuhoure se li-
vraient sur celui-ci à des voies de fait.
Quatre mois de prison à Darsel et, Boun-
houre qui faisaient également défaut et
huit mois de prison au citoyen Ricordeau.
LA CONQUÊTE DE L'AIR
Un beau vol
Bouy, 30 octobre.
Le lieutenant Mailfert a accompli en
aéroplane, sur le circuit camp de Châlons-
Suippos-Ohâlons et retour, un parcours do
60 kilomètres en 54 minutes.
Féûératioa ûwWâm ûo ffliûne
Les voeux du congrès
Lyon, 30 octobre.
Le. congrès de la Fédération républicaine
progressiste du Rhône a adopté, ce matin,
un certain npmbre de voeux, notamment :
contre le projet Caiflaux d'impôt, sur le
revenu, contre tout monopole d'état nou-
veau, contre rétablissement de tout nouvel
impôt.
Le. congrès a adopté, en outre, des voeux
demandant qu'on -étudie sans retard les
moyens propres à éviter le retour des grè-
ves dans les services d'intérêt général, de-
mandant que toutes les mesures nécessai-
res soient prises pour que la C. G. T. soit
mise dans l'impossibilité de troubler à
tout moment la vie sociale et de compro-
mettre la sécurité publique.
L» congrès a enfin adopté un voeu de-
mandant que le gouvernement de M.
Briand persévère, sans souci de la calom-
nie et des haines, dans la politique net-
tement républicaine et démocratique do ré-
conciliation nationale.
Le socialisme à Nîmes
subalternes, un groupa d'officiers, 75 sous-offi-
ciers et 400 soldats de l'artillerie et do l'infan-
terie coloniales, destines à la rolèvo des troupes
du Tonlcin.
sa 5" Un homme très correctement vêtu so pré-
sentait, hier soir, chez, le chef de gare de Mar-
seille : « Je veux voir Briand, lui dit-il, faites-
moi ■ chauffer un train. » Le chef de gare n'eut
pas de peine à discerner qu'il avait affaire à
on fou. Ce malheureux, qui. n'est autre que
M. Jean Eegforos, directeur du Mont de Piété
dé Marseille, a été interné. M. Lcsbros est. âgé
de 53 ans.
Nouveaes des parts de guerre
CilF.RfiotritG.
Grave accident à bord du « Yatagan te.
Pas de victime
Cherbourg, 30 octobre.
Un grave accident de machine s'est pro-
duit à bord du contre-torpilleur Yatagan,
chef de groupe de la 2° flottille- de la Man-
che, à Dunkêrque. Une rupture du collec-
teur de vapeur'de la machine tribord, s'est
produite et la vapeur a envahi les com-
partiments.
Lé personnel mécanicien et chauffeur
s'est enfui de tous côtés, et, personne n'jfe
016 atteint. Le Yatagan va rentrer à Cher-
bourg pour ses réparations.
INSTITUTEUR OONDAMNE POUR FAUX
Au eh, 30 octobre.
La cour d'assises a rendu, ce matin, à'
deux heures, son verdict, dans lé procès de
faux et usage de faux intenté à M. Latour,
instituteur à Gastclnau d'Angles, directeur
dU syndicat agricole et de la caisse locale
do crédit, agricole.
Cent quarante-neuf billets à ordre, es-
comptés par Latour, avaient été fabriqués
do toutes pièces. Le préjudice causé s'élève
à 163.181 francs, mais, en raison des diverses
créances, immeubles et parts sociales, le.
préjudice s'est réduit à 53.219 francs.
Le jury a accordé des circonstances at-
ténuantes en faveur de l'accusé qui, -de-
puis son arrestation en septembre 1909,
fut frappé de paralysie, tandis que sa
femme et sa belle-mère mouraient de. cha-
grin. Latour a été condamné à 3 ans. de
prison, 100 francs d'amende, et à la resti-
tution des 53.219 francs, montant des dé-
t eu r nom en ts com m i s.
CAISSIER D'ÉPARGNE INFIDÈLE
Fougères, 30 octobre.
Le caissier de la caisse d'épargne de cette
j vil le vient d'être relevé de ses fonc tions et
remplacé.
Les détournements connus, à cette heu-
]re, s'élèveraient à, environ, 115.000 francs;
mais il est à craindre que les malversa-
tions n'atteignent un chiffre plus consi-
dérable.
- La caisse- d'épargne de Fougères a un.
dépôt de près de dix millions. Les dépo-
sants n'ont aucune raison sérieuse de
s'alarmer, -le fonds de réserve étant plus
que sut lisant pour garantir les détourne-
ments, à quelque chiffre qu'ils s'élèvent.
353
A L'ÉTRANGER
PORTUGAL
Arrestation de Franco
Lisbonne, 30 octobre.
On. annonce que l'ancien président du
conseil, M. Joao Franco, a été arrêté. Le
bruit court que M. Joao Franco, mis en
accusation par le tribunal, resterait en -li-
berté ,'KOus caution.
ALLEMAGNE
Graves désordres à Berlin
Berlin, 30 octobre.
D'après un rapport officiel, quatorze per-
sonnes en tout seront poursuivies pour les
désordres qui se sont produits, hier ; par-
mi ces personnes so trouvent deux femmes,
qui ont crié aux agents de police : « Ti-
gres ! Criminels ! ». (
Dans une rue, un coup de feu a été tiré
sur un détachement d'agents. Toutes les
sommations faites, à la foule, d'avoir à se
disperser ont été accueillies par des cris
injurieux et des sifflets.
L'ordre de se servir de leurs armes n.a
été donné aux agents que lorsque ceux-ci
eurent été attaqués à coups de pierres.
La plupart des agents n'ont pu être li-
cenciés que vers 3 h. % du matlin. Il est
probable que des ouvriers organisés se
sont, cette fois encore, mêlés aux désor-
dres. Ce qui paraît le prouver, c'est qu'à-
plusieurs reprises on a entendu chanter la
Marseillaise des Travailleurs et d'autres-
chants «ouvriers.
PETITES NOUVELLES
PT* -Le gémira! Rougier, commandant la bri-
gade du génie do Versailles, es! mort, hier, dans
sa 00" année.
ttT Lu paquebot Euphrate, des Messageries
M^-Ueivs, a quitté Marseille,, hier matin, pour
Saigon et Itaïphong, ave,c près de G00 passa-
k-r-«. parmi-lesquels de- nombreux fonctionnaires
UN POEME D'ÀlVfOUfê
En Usant La Maison'de granit, « poème d'a-
mour », da .Mlle Emilie Arnal (1), je ne pou-
vais m'etn.pCcher de songer à Mme Desbordes-
Valnwne, avec, qui je lua trouvais une parenté
sentimentale, dont les traits s'accentuaient à
mesure que j'avançais dans l'histoire de ce
coeur douloureux. « Il y a des âmes, dit Sainte-
Beuve; qui apportent 'dans la vie comme- un
besoin de souffrances et, une faculté singulière
de sentir la peine: elles sont d'ordinaire servies
à soulia.it... » Une émule, une héritière de Mme
Desbordes-Valmo.ro a dit : « L'amour est une
grande duperï; : il lui faut toujours une .vic-
time, et la victime est toujours la partie ai-
mante et vraie. Vous aimez, donc vous, n'êtes
pas aimé ; vous êtes aimé, don© vous n'aimez
pas. Et voila l'éternelle histoire... » C'est celle
de Mlle Emilie Arnal.
On se rappelle que la plaintive Marceline
reçut le cou.p de foudire et. ne connut que. quel-
ques jours de bonheur. L'ingrat à qui elle
avait d'A : « J'étais à toi peut-être avant de
t'avoir vu », l'avait vite délaissée et, malgré
tout, elle avait continué die l'aimer : <, Il me
tue, et je l'aime ! et je veux en gémir I »
Mlle Emilie Arnal soupire : « Que la vie t'ap-
prenne- ;
que Je n'ai sur ma bouche
Que des mois de pardon, de donneur et de pals,
Que Je Suis ton. amie, à toi qui m'oubliais,
Et que iton ombre est là, sur mon étroite couche !
Et, quand, sa peh>c arrive au paroxysme, elle
jalte on appel vibrant :
Je marche vers la mort et J'adore la vie !
Et vers toi, mon amour, mon Être palpitant,
Pousse lin tel cri brfilant de soif inassouvie
Que tu devrais frémir d'orgueil en l'écoutant !
La première fois que Marceline rencontra
celui qu'elle appelle Olivier (.o'était, croit-on,
Henri de Latouche, un être parfaitement désa-
gréable, d'ailleurs, .. une incarnation du dia-
ble », disait un île ses rares amis), elle devina
« sion amant et son maître » et, « sans 1-e de-
mander .>-, s'écria : « Le voilà ! »
La même aventure .de coeur arriva à Mlle
Emilie Arnal :
Je vous ai vu passer ce soir sur mon chemin.
C'était vous, Je le sais.... Je tremble et Je vous aime,
Tout mon Cire s'émeut... Je ne suis plus moi-même,
Je ne suis qu'une part de vous ; et votre main,
Lorsqu'elle posera sa douceur caressante
Sur mon front tout paie des longueurs de l'attente,
Y mettra la fierté d'un bonheur surhumain.
Elle l'avaiti attendu,, espéré, désiré avec ar-
deur, l'inconnu qui devait être le maître de
son coeur, la forme visible de l'enthousiasme :
Où donc es-tu, Toi dont l'ûme à la mienne
Est destinée et doit m'appartenir ?
Pour te trouver où faut-il que je vienne î
Vois, la nuit tombe et le Jour va finir
J'ai regardé bien longtemps, sur la route,
Mais' sans te voir passer sur mon chemin
A chaque bruit, je tressaille et j'écoute
C'est Toi peut-être, et j'avance la main.
Et quelquefois, dans une chaude étreinte,
Je me scep prise, on m'attire, on me veut ;
Un coeur qui souffre a murmuré sa plainte,
Et le mien ploie, il palpite, il s'émeut !
Si c'était Toi ! Si, dans mon ignorance.
J'allais te perdre à l'heure où meurt le Jour !
J'ai si longtemps désiré ta prÇsence
Que j'y veux croire, et J'attends ton amour.
J'attends le gotlt des douceurs étemelles
tîue cet amour seul .pourra me donn.v ;
J'attends des mots, des paroles si belles
Que je frémis, riein. qu'à les deviner.
Pourtant jamais le bniser sur ma bouche
N'a pu fleurir malgré tout mon émoi,
Car ce n'est pas ta main que ma mata» touche...
l'nique ami, ce n'est pas encore Toi.
Entends gémir ma Jeutiesso sévère
Sur des chemins que tu ne suis jamais. ;
Prends le sentier où je vais solitaire ;
Viens, tu sauras de quel coeur j'aimais.
Réalité plus belle que mon rêve !
Etre ton bien, ton orgueil, ton bonheur,
Ton seul trésor, et si la vie est brève,
Entre tes mains mourir comme utv fleur.
Un homme mérita-t-il jamais d'être aimé
ainsi, et combien sommes-nous tenté de mettre
en gardé cette énamourée, qui demande à la Vie
plus qn'-dle n'en peut recevoir, l.'n jour -donc,
1' « Unique ami » passo sur son chemin, elle
le. reconnut', elle lui offrit, <■ son- amour, sem-
blable à l'Océan q.ci dresse — sa colonn.e d'onyx
pâle et de jade vert ». MaSs il avait les yeux ail-
leurs, il ne vit pas l'offrande, il n'entendit pas
la voix implorante :
Vous êtes mon bien, vous êtes ma chose,
Je vois l'univers à travers vos yeux,
.Mais votre regard où le mien m> pose
.N'a jamais voulu lire mes aveux.
Vous ne savez pas que je vous adore,
Depuis tant de jours si vides d'espoir,
Que je vous attend», là, depuis l'aurore.
Et que j'attendrai dans l'ombre du soir.
Vous ne savez pas quel flot de tendresse
Envahit mon être avec votre nom ;
Vous iss savez pas sous quelle détresse
Va sombrer mon coeur, lorsque tout dit : Non !
' Au lieu du <, pain blanc- de l'amour .,, elle
reçoit « la fleur de la royale indifférence » ;
: etle pûiure sur elle, elle pleure sur Lui, qui
•''ignore .qu'elle souffre, que « son coeur est
broyé comme en grain iste froment sous la
meule » ; qu'elle va mourir de douleur:
..........T>n volupté cruelle
A tissé sur tes yeux le voile de l'oubli ;
, Je le déchirerais sans, effacer le pli
Qui t'empêche de voir ma tristesse mortelle
Toute .la terre obscure et le ciel désolé
S'emplissent des clameurs de ma peine infinie ;
iEt toi, qui ne sais rien de ma lente agonie,
Tu demandes : « Qui meurt sans être consolé. »
C'est la revanche d'Arv&rs.
Mais cette jeune fille est brave :
Nulle Ame- n'est venue apporter à son âme
Tout l'infini d'amour qu'il nous faut pour remplir
La courte immensité de ce tragique drame :
Un long devoir, à peine un jour pour l'accomplir.
Elle vit, isolés ; l'être le plus cher ne répond
pas ; elle demande du pain, on lui donne des
pierres, « pierres de la mort et de l'indifférence,
—- de l'amour égoïste et du désir brutal ».
Soft 1 BHe restera seule avec sa douleur mais...
Mais je saurai bfttir avec ce granit sombre
Xa tranquille maison où je viendrai m'asseoir,
Lorsque le crépuscule, avec sa robe d'ombre,
. Rôde comme un, voleur embusqué dans le soir .
Ce sera l'abri où elle jouira de son amour
! .mfconrou, do ses .misères délicieuses, de ses rê-
ves d'idéal, de ses aspirations vers l'au-delà.
Elle y passera encore des heures sombres, tes
fantômes du passé viendront l'envelopper, re-
nouveler ses "de.tf.ls. Ce soif, dira-t-elle,
Ce soir .je porte ew moi la misère du monde !
Mon Sine est douloureuse, et mon être éperdu
Tressaille aux coups lointains de l'orage qui gronde ;
Mon coeur est sur l'abîme immense suspendu..
La solitude lui pèsera ; elle se désolera
d'emporter dans la to-mbe le secre!. d,e son
coeue- elle pleurera en sa maison déserte, elle
| suppliera Dieu de mettre un terme à son sup-
plice :
Ah ' laissez-moi mourir pour que j'échappe enfin
A cet obscur regret qui toujours me torture !
Peut être que la mort guérira la blessure
Que m'ont laite la vie et mes désirs sans fin.
Peut-être que, là-bas, d'ans un monde inconnu,
je le rencontrerai dans la claire demeure
Où nul être n'oublie, où nul être ne pleure,
L'ami que j'atterclais et qui n'est pas venu.
C'est qu'elle ne peut effac«r l'image de 1' « TJ-
nique ami '••» ; elle ne se consoic pas d'être
,p.rivé.e d'un hon-herr dent elle sait tout le prix,
,'llc gémit loin de lui, elle l'appelle en vain,
. mais'imllo mauvaise .pensée ne vient la hanter :
; je n'ai pas maudit ma destinée,
je garde une fierté de mon fragile eypoir -,
t'ombre de votre amour, sur ma tête inclinée,
Posera sa douceur avec l'ombre du soir.
Il faut bien qu'elle se contente de l'ombre
de l'amour ; il ne s'y mêle aucune rancune,
malgré les reproches qu'elle adressse a l'indif-
férent, dans une des plus belles pages de son
poème ' d'amour :
; J'ai trop pleuré sur toi pour qui Je vais mourir.
' Puisque tu ne sais pas seulement que je t aime !
! SI île te le disais, tu sourirais et même
Tu ne comprendrais pas comment j'ai pu souffrir.
Ensemble nous aurions vécu la belle vie
Que parc la douceur des choses d'ici-bas !
Peut-être un tel bonSieur est ta secrète envie
Il fleurit dans mes mains, et tu ne le vois pas.
Désespérée, elle espère le bonheur de celui
1) Chez Plon-Nourrit et Ct*.
qui ne l'aime pas, Mme Dcsbordes-VaJmore
priait pour l'infidèle :
Dieu ! créez à sa vie un objet plein de charme»-
L'aimera-t-elle jamais celle qui l'entendra î
Qn'il la trouve demain. ! Qu'il m'oublie et l'adore !
Mlle Emilie:Arnal no lo cède pas en héroïsme
it Marceline : elle -n'accuse, pas ; uwtt».li]iiaiil
qu'ejle no sera jamais aimée, jamais consolée,
préférant la mort à la trahison d'offrir à un au-
tre « une ame où règne uné idole jalouse », mais-
[tout de mànie îlôre de « suivre seule
un chemin douloureux ». elle souhaite de po-u.s-
; ser son sacrifice jusqu'à donner une évpouse
« au ' cruel dominateur qui, sans le savoir, la
'lient, enchainée i
Je n'aurai de vous pas une pensé.-,
Pus un mot d'amour, pas même ua regard ;
Mais si je savais-quelle fiancée
Doit vous rendre heureux, .j'irais sans retard,
J'irais la- chercher /jusqu'au bout du mondb.
Car la solitude est, lourde h p.-rter...
11 faut qu'une voix douce vous réponde ■
Toiir que vous' n'ayez rien à regretter.
Je ne peux avoir pitié de moi-même J
Je sais tout souffrir, mais je ne veux pas
Voir pleurer vos yiux, vos beaux yeux quo j'aime
Four celle vers qui vous tendez vos bras..
C'est trop ! Au temps de la Fable, . Phébé
adore en secret Endyniion, le beau pasteur ;
elle lo vteite la nuit avoo mystère, elle l'éclairé,
«ans l'ébèouir, le poète (1) l'avertit dou&e-
ment :
Tu n'as pour le baiser que ton rayooi timide,
Qui vers lui moltemeut glisse dans l'air humide,
Et sur sa lèvre pale expire sans témoin.
Jamais le beau pasteur, objet de ta tendresse,
Ne le rendra, Piiébé, ta furtive caresse,
Qu'il i-e<;oM, mais quil ne sent point.
On no se fâche pas contre Endymlon, parce
qu'on ne saurait en vouloir à un ' symbole. Le
MroKids Mite Emilie Arnal n'est peut-être qu'un
Endymion, à la anode dm xx° siècle, une per-
sonnification lie l'amour sans espoir. Nous n'au-
ronn pas l'indiscrétion de recherviier la pari,
des
d'émotions, mais nous îr'avons garde d'oublier
que, dans la Maison do granit, s'il est une
heure pour l'élém-e. d'autres heures sont con-
sacrées au roman. Nous avons parlé ici-même
de Marthe Briens, réo't d'Une sm^lici'é tra-
giauc, où le coeur réchauffe une imagination
triste. Il nous sera permis de supposer que
Mlle Em.i.'i.:! Arnal s'abandonne, telle la pen-
sive î'hébé. au délies de <-.r,v.r des images
de rêve ; elle le confesse à moitié :
Car je peux mesurer enfin ce oue mon» âme
,'^oute d'elle-même à la réalité :
Dans l'immense Univers je ne suis qu'une femme,
Mais mooi fragile coeur peut créer la beauté.
Et n'ai-je pas aussi transi} an ré mon rêve
l.'n lui donnant la vie intecfe dont je meurs ?
Lorsque dans un élan tout mon être se lève,
Est-ce vraiment l'amour qui mérite mes pleurs î
Ah. ! neut-etre. qu'en lui le charme que j'adore
Est celui dont mes mains ont voulu le parer ;
Et si Je possédais) le bonheur que j'implore.
Sur sa beauté détruite, il me faudrait pleurer.
Jusqu'à preuve du. contraire, 1' « Unique
ami » do Mlle Emilie Arnal, c'est l'Idéal.
Paul d'ARMON.
BULLETIN METEOROLOGIQUE
ou
w/m ,'t. —, Direction- et
3; N.-N.-E., i; N.-
Situation atsiiostphéricitio
Pression basse en France et élevée en
Sur l'Océan, vent des régions sud, mo
asse:; fort.
Les pressions se répartissent comme suit :
755 •'■'/'" à Bordeaux, ChasfeRitJe, Lorient,
Var-Joé, Riga, Vologda; 760 "'/ra & Bodo, Co-
penhague, Pembntkë, Alicante, Palerme, Berne,
Moscou; 705 "7"' à Blacksod, Féroé, Skudesncss.
Eli Bretagne, lo temps va demeurer variable,
avec vents des régions nord et est, assez forts
ou forte.
Observations- météorologiques relevées à l'ob-
servatoire de Brest, du 29 octoboe, à huit heures
du .soir, au 30 octobre, à sept heures du matin
[i, et à, midi. : •
Hauteur barométrique, à zéro et-au. niveau de
•da mer : 755.1, 750.8, 758.0. — Températuwr en
"degrés centigrades : 13.i, 13.(T, 12.2. — Etat
,, hygrométrique : 95, 93, 93. — Pluie tombée du
29 au 3« octobre : 2 "V
î force du- vent : ET.-N.-E.,
N.-E., 5.
Heures des marées
Aujourd'hui lundi 31 octobre : Pleine mer à
Brest à 3 h. i du matin (hauteur 0 m. 90) et à
'3 ti 21 du soir (hauteur 7 m. 10) ; à Lorient à
. 2, h.' 52 du matin et à- 3 11. 8 dû soir; au Légué
à 5 -ii. Pi du matin et à 5 h. 34 du soir.
Basse mer à Brest, à !>■ h. 20. du matin .hau-
teur 1 ni. 90) et à 9 h. 37 du soir (hauteur
J- rn. 70); à Lorient à 9 h. 3 du matin et à
9 h. 20 du soir; au Légué à minuit. 5.
Demain- mardi i" novembre : Pleine mer
à Brest à 3 h. 37 du matin (hauteur 7 m. 107
et, à 3 Ii. 52 du soir (hauteur T m. 10) ; a Lo-
rient à 3 h. 2» du matin et .1 3 li. 38 du soir-;
au Légué à 5 11. 50 du- matin:, «t à 0 h. 0
du soir. ' • -
fiasse mer h Brest à 9 h. 52 du matin (hau-
teur 1 m. 70) et à 10 11. 8 du soie (hauteur
1 rn. 00) : à Lorient à 9 h. 35 du matin et, à
9 li. 51 du soir; au Légué à minuit 23 du matin
et à midi 39 du soir.
A Brest, pour avoir l'heure locale, retrancher
%7 minutesi
Calcntïrie»
Aujourd'hui lundi 31 octobre-, sainte- Lueile.
— Soleil : Lever à 0 h. 46, coucher à 4.h. 41-.
.Lune : Lever à 4 h. 49 du matin, coucher h
4 h. 18 du soir.
Demain mardi 1" novembre, îa Toussaint, —
Soleil : Lever à 0 h. 47, coucher à 4 h. 39;
Lune : Lever à 5 h. 57 du matin, coucher à
4 li. 33 du soir.
ESSE!
Il y a quelques jours, une courte noto
parue drns les journaux coloniaux annon-
çait que le -chemin de fer de la Guinée al-
lait atteindre cette année le Niger et le
Kouroussa. C'est une belle couvre qui sera
ainsi achevée. La ligne sera poursuivie
presque immédiatement jusqu'à Kankan,
centre commercial plus important que
Kounoussa; mais- dès maintenant, telle
qu'elle a été primitivement conçue, cette
vom lorrée peut être considérée comme
terminée, ce n'est, plus qu'une affaire de
qurlques mois.
J.a première section de cette ligne a été
cuvette en janvier 1905, elle comprenait
150 kilomètres, et la troisième, qui amenait
296 kilomètres, le if août 1908.
Celle ligne, qui avait transporté en 1905
23.319 voyageurs, en a eu 63.475 en 1908,
ce qui est déjà une belle progression. Le
nombre de tonnes de marchandises trans-
portées a passé de 10.729 en 1905 à 26.858
en 1909. Cette ligne, toute inachevée qu'elle,
Sioiî, fait d'excellentes affaires. Le béné-
fice par kilomètre exploité s'est élevé dé
307 francs en 1905 à 1.094 francs en 1908
et 3.729 en 1909. Le bénéfice net total de
46.948 francs en 1905 à 1.103.925. francs
en 1909. C'est un très beau résultat et il
est bien- des lignes électorales métropoli-
te 'nés qu'on voudrait, aussi prospères que
cette ligne coloniale.
Lo trafic du.chemin de.fer est. alimenté
de la côte vers l'intérieur par le sel, les
tissus dont les pays primitifs sont de
grands consommateurs, le riz. Dans le tra-
fic di l'intérieur vers la côte c'est le caout-
'chouc, les cuirs et peaux, l'ivoire qui figu-
rent en premêre ligne. Le principal pro-
duit du pays est le caoutchouc dont le
; tonnage transporté a passé de 479 tonnes
en 1905 à 1.347 en 1909. Le caoutchouc ébant
son produit de valeur, sa Vente permet aux
indigènes l'hchat d'urne grande quantité
de marchandises européennes. Aussi la
baisse de prix qui a atteint ce produit en
1907-1908 a-t-elle eu une forte' répercus-
sion sur le commerce général de la Guinée.
Le chemin de 1er de. la Guinée dévelop-
pera dans les régions voisines du Niger
qu'il va traverser, des cultures diverses et
l'exploitation d«s produits, naturels. On
sait quel admirable essor de la culture des
arachides a provoqué le chemin de fer de
Dakar à Saint-Louis dans les régions qu'il
traverse. -Cette ligne a trouvé en cette grai-
ne un élément de trafic qui fait sa pros-
périté.
Les belles recettes du chemin de fer de
Conakry au Niger ne sont pas une excep-
tion. Une ligne, dont la construction a été
marquée par des incidents extraordinaires,
'celle de Kayes au Niger, ,-est dans le même
cas. C'est une affaire qui avait très mal
commencé et, vers 1896, c'était un assez
fréquent sujet de chronique que les ava-
tars par lesquels passait .-la construction
de ce malheureux chemin de fer du Sou-
dan. Aujourd'hui, la, situation a changé. Le
jour où le rail a atteint -tes bords du Niger
•à Bamako, à la fin de l'année 1904, le trafic
» Bris nn développement considérable. Le
tonnage, total transporté, qui était de 8.689
tonnes en 1904, a passé à 23.375 tonnes en
1907. Il a un peu fléchi en 1908 et 1909
mais est encore à près de 22.000 tonnes.
Contrairemient à ce que nous avons vu
plus haut pour le chemin de fer d« la
«journée, ici le tonnage à la descente égale
le tonnage à la montée. Cela provient, pro-
bablement de ce que la ligne esti ouverte
depuus plusieurs années sur tout son p,ar-
; cours et est de bon augure pour la ligne de
fauiTOe. Malheureusement, les périodes in-
tensives des deux trafics ne conresmondent
pas; mais ii sera remédié à cet inconvé-
nient quand on aura construit ila ligne déjà
amorcée qui, de Thiès, slatoon de Dakar-
Saml-Lows, ira à Kayes, point de départ
du chemin de fer "du Soudan, et permettra
de se passer du fleuve SénégaJ, dont, 1: le ré-
gime des eaux est, irrégulier. Du reste, en
dépit de cet inconvénient, les recettes sont
excellentes et les bénéfices importants. Les
recettes brutes totales se sontt élevées à 2
millions 435.652 fr en 1909, donnant un
chiffre de 4.388 *\ 55 ptar kilomètre ex-
Bttoiié, Les dépenses totales d'exploitation
ont été de 1.353.686 fr. 68, donnant une
dépense kilométrique de 2.439 IV. 65. La
recette totale nette a donc, été de 1 mil-
lion 8-1.966 fr; 31. correspondant à un bé-
néfice net de 1.949 fr. 48 par kilomètre.
C'est en-ore un beau résultat.
Dans un discours tout récent, le gouver-
neur généra.! de l'Afrique occidentale fran-
çaise. M. Mer.laud-Ponty, se félicitait des
résultats obtenus par les voies ferrées de
sa colonie. « Dans .l'ensemble disiaif-il, les
bénéfices de nos chemins de fer, abstrac-
tion faite du Dakar. Saint-Louis, qui rap-
porte à l'Etat plus de udmiilllon de francs
pair an, ont atteint 2.700.000 fr. en lCes résultats dépasserai' les espérances que
l'on pouvait concevoir au .moment où les
emprunts de 65 et de 100 millions ont
consacré: le premier 27 millions, le second
78.500.000 fr. aux travaux des voies de pé-
né'tratinn. » Les deux exemples que nous,
avons donnés commentent ces déclarations
générales et montrent, ce qui n'était pas
inutile, que nous savons exécuter dans nos
possessions d'outre-mer des oeuvres qui
développent leur richesse et ne demeurent
pas elles-mêmes improductives. On aurait
' pu, certes, éviter les nombreux et coûteux'
, faux mouvements qui ont marqué la cons-
truction de la .ligne de Kayes au Niger et
celle de quelques autres lignes; mais ies
résultats auxquels on; aboutit, sans excu-
ser les fautes de la première heure, fortis
que, surtout -maintenant qu'elles sont éloi-
gnées, on s'en console.
Les Français ont tant d'inclination à se
dénigrer, surtout! en matière coloniale,
que nous avons cru qu'il était bon de pré-
ciser ce qu'ils savent faire.
Hmnry CALAIS.
(-1) Mole Ackermann
Awanf la Toussaint
ï,a toilette de» tombe*
Voici que s'approche la Toussaint. La
pieuse fête des morts attirera, dans quel-
ques jours, une foule recueillie qui se pres-
sera dans les allées, mèine les plus recu-
lées des cimetières de notre ville.
Pour préparer cette commémoration, qui
ravive avec force les chers souvenirs, qui
nous lient aux disparus, chacun s'évertue
et prodigue ses efforts. Le culte des înprts.
est toujours fervent et piwfond, chez nos
concitoyens.
Déjà, les moindres tertres, les plus mo-
destes pierres tombales disparaissent lit-
téralement sous les fleurs, sous les immor-
telles, les géraniums et les chrysanthèmes.
Tout le jour, c'est un défilé continuel, aux
portes des cimetières, do personne» char-
gées des instruments les plus divers, qui
leur permettent d'opérer lia toilette des
tombeaux où reposent. leurs chers mjorts.
En longs parterres multicolores, lesileu-
ristes.ont installé plantes et bouquets, Près
d'elles les marchands de maërl offrent leur
marchandise débitée par sceaux. Le com-
merce de ces étalagistes est florissant du-
rant cette période évocatrico du passé. La,
non plu.?, la concurrence ne perd pas ses
droits. Les fleuristes occasionnelles veitl-
îent, toute la nuit, pour empêcher l'occu-
pation de l'emplacement qui leur fut at-
tribué.
La louable activité déployée par nos con-
citoyens, laisse prévoir que, tout comme les
années précédentes, les morts ne seront pas
oubliés.
Le temps sombre et, pluvieux, qui provo-
que la commune exclamation : « C'est un
vrai temps de Toussaint; ! .> pourrait, seul
• nuire à. cette fête des fleurs et des dispa-
rus.
Souhaitons qu'une journée ensoleillée
permette La consécration de la pieuse cou-
tume.
OEuvre municipale île la Goutte de lait
L'oeuvre si intéressante do la Goutte-- de
lait, dont le but est de donner aux mères
de famille, pour leur* nourrissons, du lait
de premier choix pasteurisé, vient d'être
compl è t em e n t t ra n s f o r m é e.
A l'ancien mode de stérilisation, qui con-
i sistait à chauffer au baia-marie les bibe-
rons contenant du lait — lequel ainsi traité
prenait un goût désagréable — on vient
de substituer le mode rationnel de pasteu-
■ risation adopté par les grandes villes.
C'est, d'ailleurs, après une étude minu-
' tieuse, faite à l'installation des Fermiers
réunis de Bordeaux, par M. Guédon, con-
seiller municipal de ta ville do Brest, que
la transformation dont nous entretenons
nos lecteurs a été faite.
Il était juste de faire remarquer que si
les mères de famille ont, actuellement, à
; leur disposition, un lait excellent et, de
plus, pasteurisé d'une façon parfaite, elles
le doivent à l'intelligente initiative de M.
Guédon.
Le fonctionnement de la nouvelle ins-
tallation est tel, que l'on peut considérer
les résultats acquis comme parfaits à tons
i les points de vue. .
Le service de, cette oeuvre est actuelle-
ment réglé de façon à permettre- à toutes
les mères de se procurer du lait pasteu-
risé :
1° Au siège de l'oeuvre, rue de la Répu-
blique, 46;
2° Rue Kéravel, 3;
i 3° A la crèche de Recouvrance, rue Ar-
inorique.
Démarches à faire, : adresser une de-
. mande au siège de l'oeuvre, rue de la Ré-
publique, 46, de se.pt, heures du matin à
midi, et de deux heure* à cinq heures;
joindre à cette demande un certificat d'un
médecin, constatant l'utilité de cette ali-
mentation pour l'enfant
Ou encore, ce qui est plus simple, pré-
senter le ou les enfants à l'une des con-
sultations gratuites des médecins de l'oeuvre
de la Goutte de lait
Ces consultations ont heu :
1° Rue de la République, 46, les mercredi
et jeudi, à partir de 3 h. 30 du soir;
2° Rue Kéravel; 3, le mercredi, à partir
. de 3 h. 30" de l'après-midi;
3" A Recouvrance, rue Armorique, le
vendredi, à partir de 3 h. 30 d© l'après-
midi.
Le tait est accordé gratuitement aux in-
digents.
Demandé à titre onéreux, il est livré
au prix de 0 fr; 10 à 0 fr. 35 le litre, sui-
vant les ressources de la personne qui en-
fait la demande.
Tous les abonnés reçoivent une instruc-
tion sur la façon de conduire l'allaitement.
En outre,, des consultations gratuites
sont données, aux jours indiqués précé-
demment, par ies médecins attachés à
l'oeuvre de la Goutte de lait, afin de s'as-
surer que la croissance des nourrissons
suit une marche normale.
Les médecins délivrent; aussi dos bons
d'aliments, dans le but d'aider les mères
de famille pratiquant -l'allaitement- mixte
ou élevant leur enfant au sein.
Enfin, par suite dune entente entre:
l'administration de la Goutte de lait et
celle du Bureau de bienfaisance, il a été
décidé que l'allocation du secours de nour-
•: rice,' alloué par le bureau de bienfaisance,
ne serait plus octroyé que sur la présen-
tation d'un certificat émanant de l'un des
•médecins de la Goutte, de lait
La municipalité fait, on le voit, tous
ses efforts pour secourir -la première en-
fance; M. Guédon, qui s'est particulière-
ment attaché à cette oeuvre de la Goutte
de lait, mérite les plus vifs éloges.
Ajoutons qu'une nouvelle succursale de
la Goutte de lait sera prochainement ins-
tallée rue Duret".
Nous aviserons nos lectrices de la date-
de son ouverture.
Peuvent seuls cire admis à concourir pour
l'emploi d'insnecteur : - .
1° Les sous-préfots, secrétaires généraux 0B
préfecture, conseillers de préfecture comptant
an moins G ans do fonction ;
2° Los personnes ayant exerce pendant 0 ans
au moins les fonctions de maire dans les villes
ftdè plus de 10.000 habi'tainïs;
l 3" Les .-mnloyés du ministère de 1 Intérieur
(rédacteurs) et les chefs de division de pré-
fecture ayant, plus de six années de services.
Peuvent seuls être admis à concourir pour
l'emploi de sous-inspecteur ; -
1° Les commis d'inspection, les agents de
placement et de surveillance du service des
enfant» assistés, les directeurs d'écoles profes-
sionnelles départementales d'enfants assistés,
les employés du ministère de l'Intérieur, les
chefs et sous-chefs de bureau de préfecture, les
secrétaires de sous-préfeture, les maires. les
conseillers généraux et 'les conseillers d'arron-
dissement ;
2" Les docteurs en médecine et en pharma-
.1 oie, les licenciés on, dp»», es lettres ou es-
sciences et tous les candidats pourvus du di-
plôme de l'école dos Chartes, de l'école des
Hautes Ktudes commerciales, de l'Institut na-
tional' agronomique, de l'écoJe forestière, ou
produisant soit le certificat attestant qu'ils ont
satisfait aux examens de sortie de l'ésolc po-
lytechnique, de l'école nationale des mines, de
lV:,;«le centrale des arts et, manufactures, de
l'école spéciale 'militaire, de l'école navale, soit
avec un brevet d'officier des armées de terre et
jde mer ;
3° Les personnes ayant; exercé'pendant , 0 ans
au moins les fonctions de membre de commis-
sion administrative d'hospice dans les villes
d'au moins «0.000 habitants.
Tous c.-s candidats doivent, satisfaire aux-
conditions qui sont déterminées par le règle-
ment dladministration publique sur le person-
nel de l'inspection départementale de l'assis-
|fanes publique.
Lo programme qui comprend toutes .les ma-
tières d'ordre professionnel ; services de l'en-
fance, assistance aux adultes, hygiène, plus le
droit administratif et la législation civile et
pénale, a pour but de mettre à la disposition
de l'Etat un coros de fonctionnaires d'élite
appelé a assurerla direction et le contrôle des
services départementaux- d'assistance et d'hy-
giène publiques.
Sont'mis au concours de 1910 : une place
d'inspecteur et huit places de sous-inspecteur.
Pour tôTis renseignements, s'adresser au mi-
nistère de l'Intérieur, direct'ion de l'assistance
et de l'hygiène publiques, 2e bureau, Paris.
AVIS AUX NAVIGATEURS
Les navigateurs sont .informés que la
bouée de « Basse Goudron » vient d'être
remplacée.
OX^IESISTTiS !!!
Inspection départementale de l'Assistance publique
Un concours pour les emplois d'inspecteur
et de.sous-inspecteur de l'assistance publique
doit avoir lieu le mercredi 14 décembre,
Pourquoi êtes-vous si souvent dupés ? ?
Parce que : Vous achetez chez descom-
'merçants qui eux-mêmes- ne connaissent
pas la marchandise qu'ils vendent ! !
Parce que : Vous achetez chez dos com-
merçants qui ne tiennent pas leurs mar-
chandises de première ..main.
Parce que : Vous achetez quelquefois
chez des commerçants qui, faute de ventes
suffisantes, no peuvent pas faire les gros
achats leur permettant les bas prix.
Parce que enfin ipour acheter bon marché
il faut vous adresser dans des maison de
confiance présentant une grande surface
commerciale.
Un tamponnement au Pilier-Rouge. —
Comme un car passait rue de Paris, au Pi-
lier-Rouge, un boulanger courant, entre les
brancards .d'une voiture à bras, vouîlut tra-
verser ta voie. Mial lui en prit, car, malgré
les freins que fit fonctionner le watmann, le
tramway lancé, tamponna la légère voiture
qui fut renversée et brisée. Les roues fu-
rent réduites en miettes.
Par bonheur, le garçon boulanger s'en
tira sans la moindre blessure.
Maison Bernardet. Poulets fins du Mans,
|i oie au détail, escargots, choucroute, huîtres
de Belon et Maronnes, etc., etc.
Sapeurs-pompiers. — Samedi 10 décem-
ibro prochain, aura lieu, -à la -saille des fêtes,
le bal offert, 'chaque année, par la compa-
gnie des sapeurs-pompiers de ta ville. Ce
jbal est organisé; au profit de la caisse 0e
i la sodiété de secours mutuels de cette in-
téressante corporation.
Cammo à. î'oVdinaire, éette fête promet
j. d'être très brillante.
Conseil de guerre. — Le l"r conseil! do
guerre maritime permanent se réunira
jeudi, dans l'après-midi, jour juger Joseph
Bernard, 23 ans. matelot de 3' classe, du
2" dépôt des équipages de la flotte, pré-
venu d'insoumission, et de résidence et de
navigation à l'étranger, sans autorisation.
IF'OTJFLFLTJ
Avant de faire vos achats, voyez le mer-
veilleux choix de la Maison LEPEUT, 33,
rue d'Aiguillon : Vêtements, Etoles, Eshar-
pes, Manchons, Toqués en fourrures de
toutes provenances et à tous les prix.
Danse. — Nous apprenons que M. Mur-
racciole, le (professeair do clause bien
connu des Bres-tois, dont les bals ont ob-
tenu un si girand succès llannée dernière,
organi.se pour cette hiver une série de ma-
tinées et soirées dansantes. Le premier
ibal aura lieu dans le courant de novem-
bre, dans ffeg salons Bourdot, rue Colbert.
Départs de détachements. — Trois déta-
chements quitteron't, Brest aujourd'hui.
Le premier, composé de 170 offieiers-
marinuers, quartiers-maîtres et marins»
partira à 7 h. 15 du matin, pour Lorient,
mû il arrivera à 11 h. 40; il sera conduit
par M. l'adjudant principal Colliou.
Le second, composé de 151 hommes, par-
tira à 8 h. 44 du matin, pour Cherbourg,
Où iil arrivera à 10 h. 40 du soir; il sera
conduit par M. l'adjudant principal Gros-
jean.
Le troisième, composé de 68 officiers-
mariniers, quartiers-maîtres et marins,
destinés au Vondorcet, partira à 2 h. 5 de
l'après-midi pour Saint-Nazaire, où il ar-
rivera mardi à 2 h. 10 de l'après-midi; il
sera conduit par M. l'adjudant principal
Guégan.
Epidémies. — Les épidémies suivantes
ayant éclaté dans les communes ci-après
désignées : 1° aucune permission ou
congé ne sera accordé pour aller dans ces
communes; 2° tous les -mli.litaires et ma-
rins qui s'y trouvent en permission ou en
congé y seront maintenus jusqu'à nouvel
ordre; 3° l'appel des hommes de ces com-
munes à quoique catégorie qu'ils appar-
tiennent sera reporté à une date ulté-
rieure.
Typhoïde. — Communes de La Préville
et les Moulins Neufs (Vienne) ; Reuilly
(ïn-dre).
Diphtérie. —.. Dammarie et Bonncval
(Eure-et-Loir).
Les épidémies qui sévissaient dans les
communes de Cbamppémont, Saint-Cyr,
Eaye-l'Abesse, Martigné-Briand, Chassillé,
Choyés, Les\title-la-Ohenard, Argenté, La-
planté et Guillonville étant terminées les
mesures prise» et notifiées par les ordres
préfectoraux des 2fl juin, 28 juillet, 23 et
31 août 9 et 23 septembre et 17 octobre,
seront rapportées à la date de ce jour.
Aujourd'hui LUNDI et demain jusqu'à midi
AUX DAMES DE FRANCE
Graille Mise ea Vente Réclame
Confections, Fourrures, Lainages, etc.
DISTRIBUTION de B1L10YS-FANTOCH1S
Petit fait local. ~ M. s... avait réuni hier
soir, quelques amis. La soirée se passait ioyeu-
st-ment, lorsque, soudain, pour un motif des plus
rutiles, une discussion s'éleva. Cette discussion
fut si vive, que bientôt, sous la brutale -poussée
?un «es invités, le panneau de la porte' du
logement céda. Outré d'un tel procédé M S
s'en fut conter ia mésaventure au posté dë
police de Saint-Martin, p 8 0 ae
BREST MAUfTiME A OOMMERGiAL
MARIN'lj DE COMMERCE
Sonl entrés, hier :
Le v. Celte, c. Lainé, de Nantes-
La g. Gustave, e. Colas, de La. Rochelle.
Son} sortis ; rc'
Le v. .Mzana, c. Ramsay, .p. Cardiff;
Le v. Brestots, c. Luco, p. Bordeaux.
lia So'wêe. B^estoise.
AU THEATRE
Louise
Il ne faut pas se Je dissimuler, la- repré.
sentitipn de Louise, samedi, n'a pas étÀ
aussi-satisfaisante que les précédents spo^.,
tacles lyriques.
A quoi -l'attribuer ? A bien, des choses
D'abord à la nécessité où se trouve ia rjj'*'
rectioa de varier sans cesse l'affiche pour.,
amener, par l'attrait du changement, un
plus grand- nombre de .spectateurs au'
théâtre. Il est indispensable pour la bonne
•marche du répertoire que, telle Qu ;ei.lfi_
pièce vienne à date fixe, sous peine, de dé-
sorganiser tout un programme déterminé-
à l'avancé et pour lequel des engagements,
fermes ont été conlracles.
Il s'ensuit que, pour des oeuvres comm*»
Louise, certains interprètes no peuvent pas
toujours, disposer du temps matériel, poUt*
posséder, comme il convient, la. partition
une des plus difficiles du répertoire mo-"
derne.
Ajoutez à cela que quelques chanteurs,
ont'eu à payer leur tribut à notre ingrat
climat Tel qui avait «'•té excellent à la,
première représentation de Lackmé ateàC
trouvé avoir la voix fâcheusement affectée
è la seconde, jeudi dernier, et no m'a
pas paru avoir retrouvés samedi, tous ses
.moyens vocaux. Là encore, le public doit,
se montrer indulgent
A côté de. ces réserves nécessaires, jj»
m'est agréablo de féliciter l'orchestro de
la façon remarquable dont il a rendu la
partition de l'oeuvre de Charpentier. Arri-
ver à l'interpréter ainsi, après une seule
répétition, c'est donner une preuve frap-
pante du savoir et du réel talent que ceux
qui fréquentent le théâtre se plaisent à re--
connaître à nos excellents musiciens.
Jacques Sincère.
Théâtres, Fêtes & Concerts
THEATRE MUNIOIPAIJ
Ce soir, le grand succès : 1° La, Petite Fille?-
2° Bagnesd'Enfants.
Bureaux a 7 h. 30, rideau a 'huit heures,
'Demain mardi, matinée à deux heures t
Bagnes d'enfants. Prix, des soirées ordinaires.
Kn soirée, à- huit heures : Louise.
On peut retenir ses places pour lundi eff
mardi (matinée et soirée).
'WWV'W
CINEMA PATHE-OMNIA
Ca soir, a 8 h. 45 :
Histoire d'un gosse, drame de M. Dàrlliez;.
Zizi la bouquetière, comédie de, M, Ch. Clairvillej
lin mariage au puzzle, scène comique de M.
Max Linder; Le nègre blanc, scèno comique;
louée par M. Prince; Danses cambodgiennes;
Mines de charbon de Decazeville, etc., etc.
Aujourd'hui lundi, patinage do 3 h. s\ 6 h. 30».
Demain, i" novembre, matinée et soirée de-
cinéma.
^w»«v
Cosmorama Mouvant, 29, rue Jean Macé>
Les habitués du Cosmorama, rentrés aujeur-
d'.'uii de la campagne, en ont repris le-
chemin. Aussi le» abonnements s'enlèvent»-
ils comme par enchantement.
Le programme de celte semaine est très bien*
composé et est tout d'actualité. C'est d'ahawb
jusqu'à jeudi, un pèlerinage en Terre Sainte à>
l'occasion de la Toussaint ; puis, à partir do ■
vendredi, on verra Naples, le Vésuve et Pompéh.
avec touto la région de Salerne, dlsehra eS;
d'Amailfl, qui vient d'être dévastée par le ejv-
cloinj du 24 courant.
Soolétém êk Syndlomtm
Solidarité militaire. —■ Les membres de Iv,
•section désireux de prendre pari à la ni.mifes-
dation-; patriotique organisée par le Souvenir-
; français, le mardi 1er novembre, sont priés da :
«se joindre au président. Rendez-vous plaça i
î Guérin, à 9 h. 30.
» • .
TRIBUNE LIBRE
Nos tramways
Brest, le 28 octobre 1919.
Monsieur 1» rédacteur en chef,
■i S'il est un service publie mal organisé,'.oiest-
bien celui de» tramways brestois. Avant liui*
heures, le service est particulièrement défec-
tueux. Mercredi, 2C courant, nous avons at-
tendu le tram pendant une demi-heure h l'oo-
troi. Aucune voiture n'esl descendue du Petit-.
Paris ebtre 7 h. 30 et 8 heures do matin. Ven-
dredi, 28 oourant, le service a. encore éttî SB
terrompu entre 7 h. 20 et * h. 15. Pourquoi t'
C'est avant huit heures que les voitures senti
nécessaires aux ouvriers et à beaucoup oyen>
ployés. Pourquoi le service n'wt-il pas régu-
lier à partir de sept heures du matin ? Est-c*
parce que le tarif est de 0 fr. 05 ? Tout port*,
à le croire, car les voitures montées à la fUk
au Petit-Paris attendent qu'il soit huit heure*-
pour en descendre.
La Compagnie se moquo du public.
Veuille* agréer, ete.
DEUX INSTITUTRICES.
•
«>i <
s :r " Requête aux tramways
Saint-Pierre Quiibignon, 2'8 'octobre.
Monsieur lo directeur des tramways
brestois,
Nous avons été très satisfaits du service •
d'été. Nous vous en remercions.
Ne pourriez-vous pas mettre un tram supplé-
mentaire, les dimanches et jours de fête, entre
5 h. 30 et 6 heures, pour les gens revenant defc-
matinées du théâtre 1 M. le directeur du théâtrr
n'y perdrait pas, et nous serions dispensé;)
d'attendre, en plein hiver, dix longues mimi!»*.'
jet quelquefois vingt.
Dans l'espoir que vous nous accorderez cettif
.légère satisfaction, recevez, monsieur le dirce--
Jteur, nos remerciements anticipés.
UN GROUPE DR QniLBIGNOXXAIS.
Pour la repopulation /
Brest, le 29 octobre 1910.
Monsieur le rédacteur en chef,
Toujours soucieux du bien-être de vos sem»
;blables, je. pense que vous ne refuserez pas un*,
j petite place dans les colonnes de, votre es'.i-r
•mable journal pour apporter aux malheureux
habitants de l'Ile Molène un moyeu de remédiée
aux souffrances physiques et morales qu'ils en-:
: durent depuis longtemps, en oe qui concerne'
.principalement lo fond de l'article paru .eus !i
signature « Le .Bras » dans votre journal du 23
' octobre.
Mais avant, permettez-moi d'adresser en la*
circonstance à Mme Anathémise IPou. sage--
femme, mes compliments et ceux de plusieurs;
personnes intéressées, dont je suis ici l'inter-
prète, pour les actes répétés d'humanité qu'elle'
a accomplis., au péril de sa vie, en se rendant-
par mauvais temps d'Ouessant à Molène afin de
prodiguer ses soins aux pauvres femmes su.r
lo point de devenir mères.
Il existe donc à Brest uno maternité où*
entrent, chaque année, au titre de boursière*»
du département, un certain nombre d'élèves
sages-femmes.
Elles sont tenues d'y accomplir au moin»-
deux années de stage, après lesquelles elles
doivent légalement aller exercer leur profession-
pendant cinq ans dans des campagnes dépour-
vues de sages-femmes. Bien raiTs sont celtes-
'qui obtempèrent» à cette instruction et îa plupart'.-" '
en violation de la loi, s'installent, sans être
plus inquiétées, dans .les villes, à coté de leur»'
collègues diplômées des facultés de médecine,
où ces dernières ont payé pour apprendre ce"
qu'elles savent.
Alors, puisque les premières ont élé très-
heureuses d'obtenir gratuitement les études, 3a<
nourriture et le logement, pendant deux ans,
aux frais du département, pourquoi ce dernier,
en se basant sur les cinq années qu'elles Idr
doivent, ne les nommerait-il pas d'office dan»-
des localités dépourvues de sage-femme, en leur '
accordant, suivant le cas, une subvention en*,
raison des difficultés de l'existence ?
Tel est le cas de l'île. Molène.
Je conseille donc aux braves gens de cette W'
de tirer immédiatement profit des explication»-
que je leur soumets sciemment ci-dessus, e'
d'adresser dans ce sens, une demande à M- M
préfet, du Finistère qui, soucieux à bon dro.t
d'épargner des vies humaines, no restera P»S"
insensible à leur démarche.
Recevez, etc.
UN AMI DES MOI» DB MOÎ;!NE.
Pertes <&c T.Vovivaille*
Perdu, vendredi, par un garçon boucher, gfl»*
de l'Ouest, rues de Slam ou Louis Pasteur,, e*
ballot d'effets. Le rapporter à la Dépêche.
— Perdu, hier, une montre en or avec br«9»*
titre fixe. La rapporter rue de la République"
21, au rez-de-chaussée. Récompense. ,
— Perdu, dimanche matin, vers 8 h. 30, de •*
gare à la rue de Siam, par la rue de la. Mair»«-.
un parapluie. Le rapporter rue Marcellin Ber-
Wielot, 4, chez M. Menier.
— Perdu, dimanche après-midi, du gran*
pont au port de commerce, un porte-monnai'*'
contenant deux billets de 100 francs, dS*ÇX
pièces de 20 francs et quelques sous. Les num#*ï
ros des billets sont connus. Le rapporter û **
Dêptche. Bonne récompense.
— Perdu,, dimanche, entre Penfeld et BresV
de. cinq à six heures du soir, une épéc-ba'-'fia*'.
nette. La rapporter rue Ambroise Thonir/;. »
Récompense.
— Trouvé, jeudi soir, une cravate en fcnrr'.irC'.
La réclamer rue de Siam, 59, «A IMmmo; ' f*
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