- Table des matières
- TANIS
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Préface
par Jean Leclant
De l'Egypte, toujours du nouveau, toujours des trésors
- tant a été grande la splendeur de la civilisation pharao-
nique durant plus de trente siècles. Dans la longue liste
des sites archéologiques de la vallée du Nil, le nom de
Tanis n'est certes pas des plus connus. Et pourtant les tré-
sors de Tanis exhumés par le professeur Pierre Montet
entre 1939 et 1945 méritent de figurer parmi les plus
prestigieux de l'archéologie mondiale.
C'est dans l'hiver 1941 que j'ai entendu pour la pre-
mière fois parler des fouilles de Tanis. Durant les mois
si noirs de l'occupation, dans le froid glacial de l'Institut
d'Art et d'Archéologie de la rue Michelet, Jean Sainte-
Fare Garnot, toujours généreux et à la recherche d'une
large information, avait invité un professeur de l'Uni-
versité de Clermont-Ferrand (c'était le lieu de repli de
l'Université de Strasbourg) à nous présenter Tanis, un
site du Delta oriental, où des découvertes venaient
d'avoir lieu; des clichés furent alors montrés par Pierre
Montet: photographies prises rapidement au cours des
dégagements, en noir et blanc - rien des splendeurs
qu'offre le présent album. En raison des fracas de la
guerre, les trouvailles de Tanis ne gagnèrent modeste-
ment qu'un cercle restreint de spécialistes; tout au plus,
quelques rares images furent diffusées par la presse:
l'une montrait le savant, dans sa blouse de travail, se
penchant sur le lit de camp où était étendue la dépouille
parée d'ornements précieux d'un des pharaons qu'il ren-
dait à la mémoire des hommes. Puis, le professeur Mon-
tet étant venu s'installer à Paris avec sa famille, les jeunes
égyptologues d'alors furent initiés par lui à sa riche
documentation; ils furent invités à suivre de près la
publication, tout artisanale, du premier volume consa-
cré à Osorkon II, sorti de la presse à bras en 1947.
Nommés pensionnaires à l'Institut français d'Archéo-
logie orientale du Caire, Paul Barguet et moi-même
fûmes conviés par le professeur Montet à venir l'assister
dans les fouilles du tell de Sân, qu'il n'avait pas manqué
de reprendre dès la fin de la guerre. Long déplacement:
un train archaïque jusqu'à Zagazig, populeuse cité du
Delta, puis un très vieux taxi brinquebalant sur les levées
de terre qui longent les canaux, entrecoupées de-ci de-là
par les tranchées de dérivation des fellahs; nous ne par-
vînmes que tard, dans la nuit, à Tanis. Au lever du jour,
de la maison de fouilles, le vaste site était à nos pieds:
des amoncellements de blocs de granit dans un mouton-
nement de koms de déblais et de murs de briques fon-
dues sous les pluies. Tanis, ce n'est pas l'Egypte de la
romance, le soleil et le ciel toujours bleu, les palmiers et
les champs à la verdure multiple. Gorgé d'eau, le Delta
connaît brumes et nuages; des vents violents - de vrais
déchaînements «séthiens» - soufflent souvent sur les
immenses steppes salines. Il fallait beaucoup de courage
à Pierre Montet pour mener, dans l'isolement et de dures
conditions, les fouilles de Tanis. Sa ténacité lui avait valu
d'entrer le 27 février 1939 dans la tombe du pharaon
Osorkon II, puis le 18 mars dans celle inviolée de Psou-
sennès, où l'accueillait l'étrange sarcophage d'argent
hiéracocéphale d'un souverain jusqu'alors inconnu,
Heqa-Kheper-Rê Chéchonq. Mais se profilaient dès
alors les ombres de la guerre qui allait éclater durant
l'été.
Lors des découvertes de 1939, Pierre Montet avait de
peu franchi la cinquantaine: il était né en juin 1885 à Vil-
lefranche, dans le Beaujolais, belle région de coteaux et
de vignobles, à laquelle il resta toujours attaché. C'est à
l'Université de Lyon que l'égyptologie le «mordit», par
l'enseignement de Victor Loret, qui demeura pour lui le
Maître par excellence. Pensionnaire de l'I.F.A.O., il tra-
vaille sur les scènes des tombeaux de l'Ancien Empire,
se rend dans le désert oriental, alors difficilement acces-
sible, pour copier les inscriptions du Ouadi Hammâmât.
Il est rappelé en Europe par le déclenchement de la
Grande Guerre, où son courage lui dicte une vaillante
conduite au front. C'est dans le sillage de l'armée
d'Orient qu'il retourne dans le Proche-Orient, chargé
d'une mission de fouilles à Byblos, sur les rivages phéni-
ciens où la légende avait fait s'échouer le cercueil d'Osi-
ris et où, dès l'Ancien Empire, était présente l'égyp-
tienne Hathor; fouilleur particulièrement heureux - il le
restera durant toute sa longue et magnifique carrière -
Pierre Montet met au jour un groupe de tombes royales;
le fameux sarcophage d'Ahiram lui livre la plus
ancienne inscription alphabétique alors connue.
C'est avec le désir de continuer en Egypte même
l'étude des rapports entre le monde sémitique et la vallée
du Nil que le professeur Montet décide de reprendre
l'exploration des ruines de Sân el Hagar, l'antique Tanis.
L'aventurier J.-J. Rifaud, puis Auguste Mariette en 1860
et Flinders Petrie en 1884 avaient déjà effectué des
découvertes impressionnantes dans cette capitale du
Delta: colosses royaux, porteurs d'offrandes, sphinx dits
«hyksos» et plusieurs stèles importantes, dont celle dite
de «l'an 400». D'une première visite en 1928, P. Montet
retire cependant «la conviction que le site n'avait été
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par Jean Leclant
De l'Egypte, toujours du nouveau, toujours des trésors
- tant a été grande la splendeur de la civilisation pharao-
nique durant plus de trente siècles. Dans la longue liste
des sites archéologiques de la vallée du Nil, le nom de
Tanis n'est certes pas des plus connus. Et pourtant les tré-
sors de Tanis exhumés par le professeur Pierre Montet
entre 1939 et 1945 méritent de figurer parmi les plus
prestigieux de l'archéologie mondiale.
C'est dans l'hiver 1941 que j'ai entendu pour la pre-
mière fois parler des fouilles de Tanis. Durant les mois
si noirs de l'occupation, dans le froid glacial de l'Institut
d'Art et d'Archéologie de la rue Michelet, Jean Sainte-
Fare Garnot, toujours généreux et à la recherche d'une
large information, avait invité un professeur de l'Uni-
versité de Clermont-Ferrand (c'était le lieu de repli de
l'Université de Strasbourg) à nous présenter Tanis, un
site du Delta oriental, où des découvertes venaient
d'avoir lieu; des clichés furent alors montrés par Pierre
Montet: photographies prises rapidement au cours des
dégagements, en noir et blanc - rien des splendeurs
qu'offre le présent album. En raison des fracas de la
guerre, les trouvailles de Tanis ne gagnèrent modeste-
ment qu'un cercle restreint de spécialistes; tout au plus,
quelques rares images furent diffusées par la presse:
l'une montrait le savant, dans sa blouse de travail, se
penchant sur le lit de camp où était étendue la dépouille
parée d'ornements précieux d'un des pharaons qu'il ren-
dait à la mémoire des hommes. Puis, le professeur Mon-
tet étant venu s'installer à Paris avec sa famille, les jeunes
égyptologues d'alors furent initiés par lui à sa riche
documentation; ils furent invités à suivre de près la
publication, tout artisanale, du premier volume consa-
cré à Osorkon II, sorti de la presse à bras en 1947.
Nommés pensionnaires à l'Institut français d'Archéo-
logie orientale du Caire, Paul Barguet et moi-même
fûmes conviés par le professeur Montet à venir l'assister
dans les fouilles du tell de Sân, qu'il n'avait pas manqué
de reprendre dès la fin de la guerre. Long déplacement:
un train archaïque jusqu'à Zagazig, populeuse cité du
Delta, puis un très vieux taxi brinquebalant sur les levées
de terre qui longent les canaux, entrecoupées de-ci de-là
par les tranchées de dérivation des fellahs; nous ne par-
vînmes que tard, dans la nuit, à Tanis. Au lever du jour,
de la maison de fouilles, le vaste site était à nos pieds:
des amoncellements de blocs de granit dans un mouton-
nement de koms de déblais et de murs de briques fon-
dues sous les pluies. Tanis, ce n'est pas l'Egypte de la
romance, le soleil et le ciel toujours bleu, les palmiers et
les champs à la verdure multiple. Gorgé d'eau, le Delta
connaît brumes et nuages; des vents violents - de vrais
déchaînements «séthiens» - soufflent souvent sur les
immenses steppes salines. Il fallait beaucoup de courage
à Pierre Montet pour mener, dans l'isolement et de dures
conditions, les fouilles de Tanis. Sa ténacité lui avait valu
d'entrer le 27 février 1939 dans la tombe du pharaon
Osorkon II, puis le 18 mars dans celle inviolée de Psou-
sennès, où l'accueillait l'étrange sarcophage d'argent
hiéracocéphale d'un souverain jusqu'alors inconnu,
Heqa-Kheper-Rê Chéchonq. Mais se profilaient dès
alors les ombres de la guerre qui allait éclater durant
l'été.
Lors des découvertes de 1939, Pierre Montet avait de
peu franchi la cinquantaine: il était né en juin 1885 à Vil-
lefranche, dans le Beaujolais, belle région de coteaux et
de vignobles, à laquelle il resta toujours attaché. C'est à
l'Université de Lyon que l'égyptologie le «mordit», par
l'enseignement de Victor Loret, qui demeura pour lui le
Maître par excellence. Pensionnaire de l'I.F.A.O., il tra-
vaille sur les scènes des tombeaux de l'Ancien Empire,
se rend dans le désert oriental, alors difficilement acces-
sible, pour copier les inscriptions du Ouadi Hammâmât.
Il est rappelé en Europe par le déclenchement de la
Grande Guerre, où son courage lui dicte une vaillante
conduite au front. C'est dans le sillage de l'armée
d'Orient qu'il retourne dans le Proche-Orient, chargé
d'une mission de fouilles à Byblos, sur les rivages phéni-
ciens où la légende avait fait s'échouer le cercueil d'Osi-
ris et où, dès l'Ancien Empire, était présente l'égyp-
tienne Hathor; fouilleur particulièrement heureux - il le
restera durant toute sa longue et magnifique carrière -
Pierre Montet met au jour un groupe de tombes royales;
le fameux sarcophage d'Ahiram lui livre la plus
ancienne inscription alphabétique alors connue.
C'est avec le désir de continuer en Egypte même
l'étude des rapports entre le monde sémitique et la vallée
du Nil que le professeur Montet décide de reprendre
l'exploration des ruines de Sân el Hagar, l'antique Tanis.
L'aventurier J.-J. Rifaud, puis Auguste Mariette en 1860
et Flinders Petrie en 1884 avaient déjà effectué des
découvertes impressionnantes dans cette capitale du
Delta: colosses royaux, porteurs d'offrandes, sphinx dits
«hyksos» et plusieurs stèles importantes, dont celle dite
de «l'an 400». D'une première visite en 1928, P. Montet
retire cependant «la conviction que le site n'avait été
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