Titre : Midi olympique : organe de défense du sport méridional
Éditeur : [s.n.] (Toulouse)
Date d'édition : 1932-08-22
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb344139915
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 22 août 1932 22 août 1932
Description : 1932/08/22 (N1075). 1932/08/22 (N1075).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k3264041w
Source : Bibliothèque nationale de France, département Littérature et art, JO-20757
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 10/09/2019
XUfi
QUATORZIEME ANNEE. *—> N° 107S «— Paraît le Lundi et le J/enHrecü<
AUTOMOBILISME, RUGBY, TOUS LES SPORTS
LUNDI 22 AOUT 1932.
Directeurs [J Raymond BÉZANGER
Octave LERY
DIRECTION, ADMINISTRATION : 35, Rue Raymond-IV, TOULOUSE - Téléph. 37.00
Concessionnaire exclusif de la Publicité ; Société * J’ANNONCE ». Suocursale de Toulouse J 15, rue Rivais. Téléphone 17.29.
Rédacteur en Chef : J. J. POUECH
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NOS LEADERS
LE REMPLACEMENT DES JOUEURS
Voilà une question ^ qui a déjà
fait couler beaucoup d’encre et qui
est appelée à en faire couler en
core beaucoup.
Si je la prends aujourd’hui
comme sujet de cet article, c’est
parce qu’elle est d actualité a la
suite d’un conflit qui vient de s’éle
ver entre la Rugby-Union d’Angle
terre et la Fédération de rugby zé-
latidaise. Si nous en croyons les
informations que nous avons lues,
le conflit serait même tellement
aigu que les Néo-Zélandais envisa
geraient la rupture avec le rugby de
Grande-Bretagne.
Mais, au fait, de quoi s’agit-il?
Jusqu’ici, les Britanniques, je
veux parler des insulaires d Angle
terre et non de ceux qui habitent
les Dominions, se sont toujours op
posés à ce que l’on puisse rempla
cer les joueurs de rugby au cours
des matches officiels, soit qu il
s’agisse de matches internationaux,
soit qu’il s’agisse des matches de
comité à comité. Cependant, lors
des rencontres strictement amica
les, le remplacement était tacite
ment autorisé, et 1 on se souvient
que lorsque les équipes anglaises
venaient faire des randonnées en
France, elles acceptaient volontiers
que les équipiers blessés fussent
remplacés.
Il n’en sera plus de même main
tenant, et la Rugby Union vient de
décider que ce remplacement sera
interdit pour tous les matches,
même pour les matches amicaux,
et même si ces matches sont joues
en Nouvelle-Zélande!
Il en résulte un très vif mécon
tentement aux antipodes et voici
notamment une information que
publie notre confrère l’Auto :
Auckland, 19 août. — La Fédé
ration de la Nouvelle-Zélande Vient
de nommer une commission char
gée de demander à VInternational
Board d’étudier la règle concernant
le remplacement des joueurs
blessés.
Jusqu’ici les membres de VLB.
ont catégoriquement refusé de
l’adopter et elle ne le sera proba
blement jamais, tout au moins en
Grande-Bretagne.
Et si les pays d’outre-mer l’adop
tent, leurs relations avec la Grande-
Bretagne seront rompues.
La Nouvelle-Zélande ne veut pas
en arriver là; elle demande simple
ment l’autorisation d’appliquer la
règle pour ses matches interclubs
à Vexclusion des matches interna
tionaux.
La question revient donc sur le
tapis et il n’est pas sans intérêt de
la traiter ici en examinant les rai
sons qui sont données par les parti
sans des deux thèses.
Les Anglais, eux, considèrent
que le remplacement des joueurs
ET LES NOUVELLES RÈGLES
DU RUGBY?
AU PREMIER JANVIER
OU A LA SAINT-SYLVESTRE
On sait que la Rugby-Union de Grande-
Bretagne a profondément modifié, il y a
onze mois exactement, certains articles du
code de rugby, notamment ceux concer
nant la mêlée et le coup franc.
Dès qu’elle eut en main les textes an
glais des nouvelles règles, la P.F.R. fit
preuve d’une fort louable initiative en
nommant une commission spéciale, dite
de « traduction ». Trois personnalités
parfaitement qualifiées en font partie :
MM. Muntz, Rutherford et A!!an-H.
Muhr.
Dix mois se sont écoulés depuis, Rien
encore n’a paru à ce sujet. Les arbitres
attendent toujours que leur soient commu
niquées les nouvelles règles. Les dirigeants
de clubs, d'e leur côté, se demandent, non
sans inquiétude, à quelle sauce on va leur
accommoder le rugby de la saison qui
vient : vieilles règles ou nouvelles.
N’allez pas croire cependant qu’aucune
démarche n’a été faite auprès de la Com
mission compétente pour la prier d’activer
ses travaux.
La Commission centrale des arbitres,
notamment pour ne citer que cet im
portant organisme, directement inté
ressé à la chose, a écrit lettre sur let
tre pour obtenir la communication des
textes traduits. Elle attend encore une
réponse, bien mieux, un simple accusé
de réception : Oui ou... zut !
Rien, rien, toujours rien.
Et nous sommes à 15 jours de l’ouver
ture de la saison !
Et M. Cyril Rutherford émettrait, pa
raît-il, la prétention d’amener nos voisins
à renouer les relations avec nous?
C’est une gageure !
Car, enfin, si nous devons un jour ren
contrer les Britanniques, il faudra bien que
nous jouions le même rugby qu’eux.
Sinon, ce serait la plus grotesque des
aventures pour notre « honneur national »
et nos voisins ne manqueraient certaine
ment pas de nous juger une fois de
plus — comme les gens les moins sérieux
de la terre.
On le voit, la question est d’importance,
et si la F.F.R. ne prend pas d’urgence une
décision énergique; si elle continue à
laisser ces messieurs de la Commission
de traduction se fiche du monde, com
ment, je vous le demande,, empêche-
rat-elle l’opinion publique de dire, avec
raison du reste, qu’en dépit des deux
années de guerre salutaire que nous
venons de subir, rien n’est changé sous
la calotte du ciel fédéral : hier comme
auiourd’hui, c’est toujours la même pa
gaïe.
J.-J. POUECH.
est tout à fait contraire aux princi
pes du rugby britannique : « Une
bonne équipe, disent-ils, doit être
à même de se plier à toutes les
circonstances d’un match, même si
une blessure rend un joueur indis
ponible. D’ailleurs, n’a-t-on pas re
marqué bien souvent combien la
perte d'un joueur contribue à amé
liorer le jeu d’une équipe en for
çant les joueurs valides à faire de
plus grands efforts pour vaincre
quand même. Au contraire, l’intro
duction d’un ou plusieurs rempla
çants déséquilibre les rencontres,
leur enlève tout intérêt et n’est pas
sportive.
« D’autre part, ajoutent-ils, le
remplacement ne peut mener qu’à
des excès ou à des « truquages ».
II serait possible, par exemple, lors
qu’un joueur joue fort mal, de lui
faire simuler une blessure et de le
remplacer par un autre en meilleure
force. Il est donc indiqué de se ga
rantir contre une telle éventua
lité... »
Les Néo-Zélandais estiment, au
contraire, que s’il doit y avoir des
excès et des abus, c’est surtout
avec le principe anglais qu’ils peu
vent se produire.
« Pour gagner, disent-ils, une
équipe a trop d’intérêt à jouer bru
talement et à provoquer l’élimina
tion d'un ou de plusieurs joueurs
de F équipe adverse. C’est là, le
plus souvent, 1 arme de l’équipe la
plus faible qui ne pouvant pas rem
porter la victoire en jouant régu
lièrement un rugby correct a re
cours à cette tactique cruelle et
déloyable qui consiste à affaiblir
l’adversaire en le démembrant.
« Au point de vue sportif, le
remplacement s’impose aussi. Com
ment peut-on accepter, en effet,
qu’une équipe réduite à treize hom
mes dès le début, par suite de ma
lencontreuses blessurés, puisse livrer
combat à un quinze complet! Pour
quoi, en corrigeant l’injustice du
sort, ne pas permettre aux deux
adversaires de se présenter à armes
égales?
« Enfin, au point de vue huma
nitaire, ne doit-on pas craindre
qu’un joueur gravement blessé reste
sur le terrain par dévouement pour
son club, et n’aggrave ainsi son
état jusqu’au point de s’estropier
pour la vie?
« C’est pour toutes ces raisons
que le remplacement des joueurs,
judicieusement réglementé, devrait
devenir une règle générale. »
Il est certain que les raisons in
voquées pour défendre les deux
thèses sont toutes excellentes.
Cependant, si nous avions à faire
un choix entre les deux tendances,
c’est à la thèse néo-zélandaise que
nous nous rallierions
Naturellement, il conviendrait de
réglementer son application.
On pourrait, par exemple, limi
ter à deux le nombre de joueurs qui
pourraient être remplacés et n’auto
riser ces remplacements qu’au
cours de la première mi-temps.
Mais les Anglais sont têtus et
nettement conservateurs. Ils nous
1 ont prouvé à maintes reprises. Ne
Comptons donc pas trop sur un
changement dont les résultats se
raient pourtant si heureux!
Géo BERTIN.
La sanîé de Dreyfus eî Wimiile
Nous sommes heureux d’annon
cer à nos lecteurs le rétablissement
complet des coureurs Dreyfus et
Wimiile, les sympathiques coureurs
blessés au Grand Prix du Ccm-
minges.
Dreyfus et Wimiile ont quitté dé
finitivement, vendredi 19 août, la
clinique du docteur OÎIé, à Saint-
Gaudens.
PREPARATIFS...
La ch aleur accablante que nous subis
sons depuis plusieurs jours semble avoir
freiné l’enthousiasme de nos rugbymen
et soccers. En tout cas, hier, c’est en
nombre très restreint que partisans de
la balle ronde et de l’ovale reprirent le
chemin des stades.
Aux Ponts-Jumeaux, nul rugbyman
n’éprouva le besoin de rechausser les
souliers à crampons. Derrière la balle
ronde, sept athlètes seulement s’attelè
rent. Au Parc des Sports, le calme ré
gna également et au stade de la Pou
drerie l’animation fut loin d’être grande.
C'est sans hâte, on le voit, qu’ont eu
lieu les premiers préparatifs...
Dimanche prochain, sans nul doute,
la physionomie du tableau changera. Et
dès septembre, tous, nous aurons re
trouvé notre aplomb.
Les Jeux ont réalisé
un bénéfice de 25 millions
Malgré 1 es démentis, il est tout à fait
exact que le bénéfice net des Jeux
Olympiques est de 25 millions de francs;
ce chiffre est supérieur aux prédictions
les plus optimistes.
Cette somme sera consacrée au rem
boursement des obligations qui furent
emises par le Comité olympique améri
cain, et souscrites en grande partie par
la ville et les commerçants de Los An
geles.
JEAN VITALIS NOUS PARLE
DE L’A. S. C.
Carcassonne, 21 août. — Par une chaude
journée de la semaine dernière, nous en
fourchions allègrement notre super-confort
Tend’il et nous nous dirigeâmes vers l’admi
rable et florissant domaine de Salvaza. Nous
eûmes le plaisir d’y rencontrer le grand
maître de céans.
Vitalis, en grande tenue kaki et coiffé de
son légendaire casque de colonial, nous
reçoit très cordialement, et lorsqu’il apprend
que nous sommes spécialement envoyés
par France Olympique, son journal préféré,
pour l’interviewer, le sympathique dirigeant
carcassonnais nous fait déguster une rafraî
chissante et délicieuse Blanquette de Li-
moux dont, soit dit en passant, il raffole.
— Mon cher Vitalis, lui disons-nous, pèr-
mettez-nous tout d’abord de vous exposer le
but essentiel de notre visite. Nous venons
— vous l’avez deviné sans douté — vous
demander quelques renseignements au sujet
de l’équipe de rugby que l’A.S.C. doit
nous présenter en liberté cet hiver.
Le président de la Commission de rugby
du club doyen de la Cité entre sans préam-
DEPAULE
à qui sera probablement confié
le capitanat de l’A.S.C.
bule en plein dans le sujet, mais pour nous
annoncer qu’étant lié avec ses collègues
par le secret professionnel il ne peut guère
nous faire de confidences.
Cependant, bientôt plusieurs coupes du
pétillant mousseux étant venues très oppor
tunément lui faire oublier tous ses ser
ments, nous pouvons enfin obtenir sans trop
de résistance tous les tuyaux dont nous
avions besoin, J'"*- , .
— Le poste d’arrièrd, 1 <$u £tâft\tèf&; la
Saison écoulée, par* l'International Domec,
sera, nous dit-il, x très probablement Repris
par le prestigieux Renâud, qui a commencé
son entraînement — urf entraînement par
ticulièrement sévère — depuis bientôt un
mois. Si ce dernier ne peut parvenir à re
trouver sa grande forme d’antan, Sampietro
sera là pour le suppléer à Ce poste délicat.
En trois-quarts, poursuit Vitalis, nous
pourrons mettre sur pied la ligne suivante :
Domec, Fau, Nadal, Fernand Raynaud. Ces
quatre excellents joueurs sont trop connus
de tous vos lecteurs pour que vous ayez
besoin de Jes présenter séparément. Cette
formation doit être une des meilleures qu’ait
pu vous offrir l’A.S.C. depuis l’après-
guerre, Fraïsse, Duchan jeune, Sirac, De-
ville, Arribaut, Thibon seront leurs rem
plaçants immédiats.
Four nos demis, l’indiscutable et très pré
cieux Blain obtiendra, à l’ouverture, tous
les suffrages. Sannac, l’ex-capitaine de Mâ
con, un Catalan pur sang, sera son digne
suppléant.
Le poste de demi de mêlée sera celui qui
risque de nous procurer le plus d’ennuis.
Vassal, Saunier et Sampiétro y seront suc
cessivement essayés. Mais je crois qu’en fin
de compte le jeune scolaire Vassal mettra
les deux derniers d’accord. Quant aux
avants, notis espérons pouvoir grouper, au
moment des matches du championnat dé
France, et au mieux de leur forme, les huit
lapins ci-après : Depaule, Séguier, Ca-
ruescO ; Bajouet, Joseph Raynaud ; Bedos,
Castellar, Aguado. C’est là, Ine semble-t-il,
l’un des meilleurs packs du Languedoc.
Cambon, jacquet, Tarrago, Bassoua, Du
chan aîné, Sautel, Limongy, Haener, Disler
et Pagès seront les premiers remplaçants et
peuvent tous arriver à détrôner n’importe
quel titulaire.
Depaule ou Domec devant prendre le ca
pitanat et Sébédio ayant enfin accepté de
s'occuper activement de l’entraînement de
l’équipe, il y a tout lieu d’espérer qüe
l’A.S.C. retrouvera bien vite sa grande
classe et que le public de la Pépinière
revivra cet hiver les heures d’enthousiasme
et de fièvre d’autrefois.
Mais tout a une fin. Le capiteux vin
blanc a terminé son néfaste effet. Vitalis a
recouvré toute sa lucidité d’esprit. Il craint
d’en avoir trop dit. Nous le rassurons tant
bien que mal et, profitant d’une menace
prochaine d’orage, nous prenons congé de
celui qui fut et sera encore, demain comme
après-demain et toujours, l’un des plus
fervents animateurs de l’A.S.C., non sans
lui avoir donné au préalable notre parole
de journaliste que rien de ce qui a été dit
au cours de notre entrevue ne serait di
vulgué.
Voilà qui est fait. — R. DeSTÂN.
 LA SECTION PALOISE
AU 0. A VILLENEUVOIS
LA CONFIANCE REGNE
Dans une succincte information complé
tant en partie notre article paru il y a
quelques semaines sur la Section Paloise,
nous avons examiné, en quelques lignes,
les forces dont dispose actuellement ce
club, notamment en division arrière.
Comme on a pu s’en rendre compte, il
n’y a pas pénurie d’attaquants, sous le
beau ciel de Pau. Centres, ailiers, ouvreur,
demi de mêlée sont doublés aisément.
En avants, le choix est également grand.
On peut retenir d ores et déjà les noms
de Bergalet, Aguilar, Claverie-Barbé (une
révélation de la saison dernière), Desper-
basque, Laplacette, Albert Cazenave,
Mure-Coustet, Gérard Rousse, Julien, Sem-
marty, Arrebot, Crampet. Seule la présence
de Majérus est encore incertaine.
Quant à Récaborde et Doumecq, leur
requalification conditionne leur entrée dans
l’équipe. Constatation regrettable. La Sec
tion Paloise sans Récaborde est privée
d’un leader de sa ligne d’avants.
Leurs espoirs.
M. Eriie, président de la Section Pa
loise. — Ce que je pense de notre équipe?
C’est qu’elle doit bien faire. En tout cas,
elle disputera toutes ses parties dans le
véritable esprit du jeu. Chaque homme
défendra ses couleurs en demeurant dans
la tradition de l’amateurisme.
M. Plantié, secrétaire général de la Sec
tion Paloise. — Le sympathique secrétaire
général de la Sectfon Paloise, qui fut de
1918 à 1923 le vigilant arrière de l’équipe,
nous confie ses impressions, en ces ter
mes : « j’espère que la Section qui se
présente avec un. « quinze », digne de ses
devanciers, puissant et rajeuni en avants,
rapide en lignes arrières, peut reconqué
rir le titre de champion de France. On
constate chez les joueurs un excellent mo
ral. La camaraderie règne. C’est de bon
augure pour la saison qui va s’euvrir.
Bergalet, pilier de mêlée. — Je m’en
traîne depuis déjà longtemps au tennis.
Je serai vite en forme. Je vais m’efforcer
comme tous mes camarades de tenir con
venablement ma place. Notre équipe sera
A Villeneuve, comme partout ailleurs,
en prépare activement la saison 1932-33.
Les Villeneuvois sont impatients de con
naître les possibilités de leur chère équipe
et les grandes iignes de sa prochaine sai
son ; les rentrées ou les départs probables
ou possibles, le bien-fondé des canards
nombreux que colporte, chaque année,
pendant i’inter-saison, la rumeur publique.
Qu’y a-t-il de vrai dans les tuyaux fabri
qués au « Club du Cerisier » qui, tous les
jours, retrouve petit à petit son activité.
Nous avons vu M. de Perricct, l’anima
teur actuel du C.A. Villeneuvois. Avec sa
bonhomie coutumière, le dévoué vice-pré
sident des champions du P.-A. a bien voulu
nous accorder quelques instants pour par
ler de la saison prochaine.
« Celle-ci sera sûrement fertile en suc
cès, nous a-t-il déclaré. A l’exception de
Pujol, qu’un malencontreux accident éloi
gne à tout jamais des terrains de jeu, le
Comité du C.A.V. disposera de tous les
joueurs qui, l’an dernier, défendirent ses
couleurs. Aucun départ officiel ! Les Ley-
MAJERUS
dont la venue à Pau n’esi pas
encore confirmée.
certainement très bonne. On fera du jeu.
C’est de règle chez nous : la meilleure
façon de se défendre, c'est d'attaquer à
outrance.
Voilà, certes, trois opinions qui ne dif
fèrent guère. La note traduit un accord
parfait, ce qui est une constatation rassu
rante pour l’avenir.
Les ruggers palois rééditeront-ils leur vic
toire de jadis?
Imiteront-ils leurs frères de club, les fa
meux pelotaris qui se sont récemment qua
lifiés pour la finale du championnat de
France?
La chose est possible. Car il y a ici des
réserves d’énergie qu'on trouve difac’le-
ment ailleurs. — G. N.
Dans un prochain numéro, nous publ : e-
rons le calendrier du club, qui est actuel
lement en cours de préparation. Nous pu
blierons également un article sur un petit
club palois qui s’est brillamment compcrîé
la saison dernière. Nous voulons parler de
l’Etoile Sportive de Lartigue.
Max ROUSIE
l’une des plus magnifiques productions
du rugby français.
mond, Laporte, Martial, Vitalis, Barrés, Ga-
lia, Camo, Rabot, etc.,,, constitueront en
core cette année l’ossature de la ligne
d’avants. Dans les lignes arrières, nous re
trouverons en demis le prestigieux Max
Rousié et son compère d'e l’ouverture Fer-
ret ; Griffoül, Cavailhé, Noguères en trois-
quarts, et, à l’arrière, Séguinel.
« En outre, de nombreuses rentrées sont
enregistrées. Des jeunes aux qualités pro
metteuses sont venus, des petits clubs, sol
liciter leur admission au sein du grând
club. A côté de ces jeunes, nourris de
légitimes ambitions, d’autres joueurs au
passé plus glorieux, repris du mal nostal
gique du pays, nous reviennent! C'est ainsi
que Max Maurance, l’international scolaire,
après une saison passée au P.U.C., repren
dra contact aveG ses anciens camarades et
qu’Arribeau nous annonce son prochain
retour de Châteaurenard.
« — Mais encore?
« — La rentrée la plus sensationnelle,
celle de Délias, que France Olympique a
d’ailleurs annoncée il y a déjà quelque
temps. Délias renforcera singulièrement no
tre ligne de trois-quarts.
« Le calend'rier? Vous le connaissez
Les portes du Pont-de-Marot rouvriront
bientôt... Le Boucau, Pau, Quillan, l’U.S.
P., le S.A.B., le B.E.C., etc..., viendront
fouler l’herbe de notre stade, tandis que
le C.A.V. rendra visite au L.O.U., cham
pion de France, à Toulon, à Montferrand,
à l’Olympique de Toulouse, ainsi qu’à cer
tains clubs de la défunte U.F.R.A, avec
qui nous sommes heureux de renouer les
bonnes relations d’autrefois que la sciession
avait malheureusement interrompues.
« Les championnats régionaux ont lieu,
comme vous savez, dès les premiers jours
d’octobre. Le C.A.V., qui détient le titre
suprême, Agen, qui voud'ra le reconquérir,
Périgueux, en gros progrès, vont nous of
frir, dès l'ouverture de la saison, un tour
noi qui ne manquera pas de saveur.
a Dans le championnat de France, notre
équipe se trouvera aux prises avec Peyre-
horade, Oloron, La Teste, Cognac, Biar
ritz, Périgueux, Bayonne et Bègles. Sous
l’énergique impulsion de son grand capi
taine Jean Galia, elle défendra sa chance
farouchement, mais loyalement, en confec
tionnant un beau rugby, tel qu’elle le fit
l’an dernier en fin de saison, notamment à
Bordeaux, Marseille et Toulon. Abandon
nant à tout jamais les méthodes périmées
qui conduisent au jeu négatif, elle atta
quera à jet continu, déclenchera des offen
sives rapides, produisant xù'c ce fait un rugby
clair, aéré, mouvementé, dont les foules
sont friandes.
(Lire la suite en page 2.)
L’OPINION DES AUTRES
 PROPOS DE LA FORMULE FLEURY
Jusqu’à la ^saison dernière, la for
mule du championnat de France re
présentait plus de dix années de
travail et d’efforts. Les membres
des diverses commissions des ca
lendriers qui se succédèrent depuis
1920 modifièrent très peu la for
mule du championnat, qui fût, dans
l’ensemble, toujours la même.
On peut amender peu à peu un
programme sans en détruire l'en
semble; mais anéantir brutalement
le tout, c est aller au devant de
grosses déceptions.
C’est ce que feront certainement
ceux qui veulent réduire le cham
pionnat de France, quant au nom
bre des participants, et tenter d’ob
tenir la suppression des champion
nats régionaux.
Une autre proposition relative au
championnat de France prochain
va être faite au Comité directeur
qui se réunira à la fin du mois. Elle
émane de M. Jean Fleury, le dis
tingué membre de la Commission
des calendriers de la F.F.R., qui
aurait été prié par le Comité direc
teur de lui fournir des précisions
sur le projet de championnat, avec
« bonification » ou « prime au meil
leur jeu », qu’il avait ébauché, en
avril dernier, au cours des débats
de la conférence préliminaire de
Bordeaux.
Ce projet maintient le système
en vigueur depuis longtemps à la
F.F.R. : match gagné : 3 points;
match nul : 2 points; match perdu :
1 point; forfait : 0 point. Mais son
projet comporte une proposition
que nous qualifions d’injuste et de
dangereuse : la bonification.
Cette bonification serait de 1 point
supplémentaire par 10 points
marqués. ,
Un exemple : A bat B par
!0 points à 9. Donc, A compterait
3 points pour sa victoire, 1 point de
bonification, soit 4 points au total,
tandis que B marquerait 1 point
pour sa défaite, alors qu’il n’aurait
été battu que par 10 contre 9.
Second exemple : C bat D par
20 points à 19. Décompte : C, 1 vic-
tYâfifSf T 3 p^îûf^^Bonificatiôn pour
les deukf fois 10 points marqués,
soit 2 points de plus. Mais, dans le
même cas, D ayant réussi 19 points
compterait 1 point de bonification
qui, avec i point de défaite, lui
permettrait de marquer 2 points
contre 5 à son vainqueur.
Arrêtons-nous ici et empressons-
nous de dire pourquoi nous som
mes adversaires de cette nouvelle
proposition.
Suivant que le temps soit beau
ou mauvais, les points marqués
au cours de la partie sont pîu3 ou
moins élevés. Que des équipes bé
néficient du beau temps, elles réali
seront une marque importante; que
d’autres soient victimes du mau
vais temps, elles obtiendront une
marque à peu près nulle. Et si les
unes et les autres sont dans la
même poule, la situation ne sera
pas la même pour toutes.
Ajoutons à cela que des équipes
soient l’objet d’un arbitrage large,
elles marqueront beaucoup plus de
points que celles victimes d’un arbi
trage serré.
Dans une même poule, un adver
saire n’ayant plus aucune chance
pour la qualification supérieure
peut très bien se faire battre large
ment par l’autre dont la chance
reste intacte, mais il lui favorisera
inévitablement une bonification im
portante.
Donc, on le Voit, façon de pro
céder injuste, irrégulière et anti
sportive, plus antisportive même
que le célèbre goal average dont
la traîtrise s’exerce depuis long
temps et que l’on persiste à con
server.
Espérons que la sagesse, la logi
que, la prudence et la justice l’em
porteront et que l’on en restera au
mode de classement actuel.
Il ne faut pas ignorer que le rugby
est un jeu d’attaque et de défense
où l’une et l’autre doivent se dé
ployer avec la même virtuosité.
Et ce n’est pas dans un cham
pionnat que l’on doit faire l’expé
rience de la « bonification », qui
seule peut servir de pis aller dam
les tournois à l’eau de rose. — Pau
Villes.
A LA PISCINE ERNEST DUFER
Les arbitres de Côte basque
veulent leur autonomie
Bayonne, 2 \ août. —* Les arbitres
de Côte-Basque ont voté et veulent de
mander leur autonomie.
Réunis très récemment au siège du
Comité de Côte Basque, à Bayonne, les
arbitres de rugby ex-dissidents ou fédé
raux ont tenu une première assemblée.
Au cours de celle-ci les directeurs de jeu
ont adopté le principe de leur autono
mie qui existait à l’ex-U.F.R.A. et ont
décidé de réclamer l’adoption de cette
utile et importante mesure au Congrès
des arbitres français qui tiendra ses as
sises à Toulouse, courant septembre.
D’après ces principes les arbitres des
diverses rencontres seraient bien dési
gnés par leurs pairs. Ceci éviterait bien
des incidents. Par ailleurs, l’autonomie
des directeurs de jeu serait totale pour
l’application et l’interprétation des rè
gles du rugby. Il serait à souhaiter que
devienne une mesure générale pour tout
le pays.
“Le tennis est un sport
essentiellement amateur , , dit Cochel
A son arrivée à New-Yoi-h, èri corm
pagnie de Marcel Bernard, Cochet a dé
menti toutes les nouvelles d’après les
quelles il passerait professionnel.
« Il n’y a pas d’argent à gagner dans
le service professionnel, a-t-il dit, car le
tennis est un sport essentiellement ama
teur. Je suis venu aux Etats-Unis dans
l’espoir de rencontrer ElIsWorth Vines
dans les championnats d’Amérique et de
prendre sur lui ma revanche de la dé
faite qu’il m’a infligée à Paris dans la
rencontre finale de là Coupé Davis. Je
ne crois pas, malgré sa supériorité ac
tuelle, que Vines atteigne jamais à la
perfection de Tilden. »
Immédiatement après leur arrivée,
Cochet et Bernard son allés à Boston,
où ils s’entraîneront pour les champion
nats.
Des records sont tombés à la réunion
post-olympique de Chicago
Dans le i 10 mètres haies, Percy
Beard a égalé le record du monde, cou
vrant la distance en 14” 2/0; l’Alle
mand Borchmeyer égala, avec 21,, 2/0
celui des 200 mètres, cependant que
Metcalf s’adjugea le 100 mètres en
10” 3/10.
Le public, qui attendait avec impa
tiente le duel Lethinen-Hill dans 1
5.000 mètres, fut fortement déçu, car le
Finlandais abandonna aux 1.600 mètres
et Hill avait à ce moment 50 mètres de
retard. Mais celui-ci reprit peu à peu
du terrain, remontant le Polonais Ku-
soezinsky, qui avait mené depuis le dé
but; dans le dernier tour, il semblait
avoir course gagnée, lorsque dans un
dernier sursaut d’énergie le Polonais put
prendre une petite avance et gagner en
14’ 59" 9/10.
Dans le ^aut en longueur, Gordon, le
vainqueur olympique, ne fut que troi
sième, Cator remportant la première
place avec 7 m. 505.
Les Etats-Unis alignèrent une équipe
entièrement noire dans le 4x100 mè
tres, composée de Brooks, Beatty, Tolan
et Metcalfe, qui l’emporta facilement sur
l’Italie en 42 secondes.
NATATION
CASTEX BAT UN RECORD
En présence de trois chronomé
treurs officiels : MM. Roques, Dé-
geil et Lènes, le jeune champion
des Pyrénées F. Castex, déjà dé
tenteur du 400 mètres nage libre
et du 100 mètres brasse, battit sa
medi après-midi le record du
1.500 mètres, détenu par Lahana,
de l’Olympique de Toulouse, en
29’ 52” 4/5; le nouveau record de
Castex est de 26 46 .
Nous adressons nos félicitations
au nouveau recordman.
SPORTIFS, LISEZ ET FAITES LIRE
« FRANCE OLYMPIQUE »
DIX MINUTES AVEC JEAN GALIA
CAPITAINE DU C.A. VILLENEUVOIS
Villeneuve, 21 août. — A l’aube de
la saison nouvelle, alors que dans tous
les clubs on prépare activement la sai
son de rugby, il était intéressant, pour
nos lecteurs Lot-et-Garonnais, d’intervie
wer l’international Jean Galia, capitaine
du C.A.V.
J’ai pu joindre le brillant avant, dans
son bureau directorial, au Ciné-Palace.
« Bonjour monsieur Galia, lui dis-je!
Bonjour « Lou Furet », me répnd-t-il
en souriant! Que viens-tu « fureter »
encore ! Et me faisant les honneurs de
son home, nous ouvrons sans préambule
le jeu de la conversation : cinéma d’a
bord, dont Galia est particulièrement
féru, rugby ensuite, sujet essentiel de
ma visite.
— Le « quinze » du C.A.V. me con
fia Galia, sera sensiblement le même qui
défendit si bien l’an dernier les cou
leurs cavistes ! Pas de départs impor
tants ! mais une rentrée de marque :
celle de i’ex-Villeneuvois Délias, que
tous les sportifs connaissent bien. Quel
ques jeunes régionaux que je veux voir
à l’œuvre essayeront de ravir aux an
ciens une place enviée! Le C.A.V., -dia
le bien, aura une grande, très grande
équipe, supérieure même à celle de la
3aison passée.
Quels sont les principes que vous
adopterez, quant à la qualité du jeu,
lui demandais-je?
— Ce seront les mêmes que nous
ticulier,avons adopté l’an dernier et en
particulier en fin de saison, à Bordeaux,
Ma rseille et Toulon, c’est-à-dire du jeu
fin, aéré, rapide.
— Avez-vous confiance dans les des
tinées de votre équipe?
• Si j'ai confiance! Je pense bien!
Jamais le C.A.V. n’aura été aussi bien
armé pour défendre sa chance. En
poules de neuf, mes camarades et moi
evons, ou du moins, je l’espère, ter
miner victorieux. Celà sans prétention
aucune, et, plus tard, on nous trouvera
dans une forme bien meilleure encore.
— Alors champion de France?
Jean Galia sourit. Sur son visage >e
la réponse à la question posée. Ses
yeux brillent d’un vif éclat où je vis
luire la flamme de la confiance. Une
confiance que tout le monde, d’ailleurs,
ici partage.
QUATORZIEME ANNEE. *—> N° 107S «— Paraît le Lundi et le J/enHrecü<
AUTOMOBILISME, RUGBY, TOUS LES SPORTS
LUNDI 22 AOUT 1932.
Directeurs [J Raymond BÉZANGER
Octave LERY
DIRECTION, ADMINISTRATION : 35, Rue Raymond-IV, TOULOUSE - Téléph. 37.00
Concessionnaire exclusif de la Publicité ; Société * J’ANNONCE ». Suocursale de Toulouse J 15, rue Rivais. Téléphone 17.29.
Rédacteur en Chef : J. J. POUECH
Adresse télégraphique : Francolympic, Tlouse. — Chèques Postaux : 279.42. — Registre du Commerce n° 2.080 B. — ABONNEMENTS : France et Colonies : 1 an, 45 fr. Etranger : 1 an, 76 fr. France et Colonies [t 6 mois, 25 fr. - Etranger î 6 mois, 38 fr.
NOS LEADERS
LE REMPLACEMENT DES JOUEURS
Voilà une question ^ qui a déjà
fait couler beaucoup d’encre et qui
est appelée à en faire couler en
core beaucoup.
Si je la prends aujourd’hui
comme sujet de cet article, c’est
parce qu’elle est d actualité a la
suite d’un conflit qui vient de s’éle
ver entre la Rugby-Union d’Angle
terre et la Fédération de rugby zé-
latidaise. Si nous en croyons les
informations que nous avons lues,
le conflit serait même tellement
aigu que les Néo-Zélandais envisa
geraient la rupture avec le rugby de
Grande-Bretagne.
Mais, au fait, de quoi s’agit-il?
Jusqu’ici, les Britanniques, je
veux parler des insulaires d Angle
terre et non de ceux qui habitent
les Dominions, se sont toujours op
posés à ce que l’on puisse rempla
cer les joueurs de rugby au cours
des matches officiels, soit qu il
s’agisse de matches internationaux,
soit qu’il s’agisse des matches de
comité à comité. Cependant, lors
des rencontres strictement amica
les, le remplacement était tacite
ment autorisé, et 1 on se souvient
que lorsque les équipes anglaises
venaient faire des randonnées en
France, elles acceptaient volontiers
que les équipiers blessés fussent
remplacés.
Il n’en sera plus de même main
tenant, et la Rugby Union vient de
décider que ce remplacement sera
interdit pour tous les matches,
même pour les matches amicaux,
et même si ces matches sont joues
en Nouvelle-Zélande!
Il en résulte un très vif mécon
tentement aux antipodes et voici
notamment une information que
publie notre confrère l’Auto :
Auckland, 19 août. — La Fédé
ration de la Nouvelle-Zélande Vient
de nommer une commission char
gée de demander à VInternational
Board d’étudier la règle concernant
le remplacement des joueurs
blessés.
Jusqu’ici les membres de VLB.
ont catégoriquement refusé de
l’adopter et elle ne le sera proba
blement jamais, tout au moins en
Grande-Bretagne.
Et si les pays d’outre-mer l’adop
tent, leurs relations avec la Grande-
Bretagne seront rompues.
La Nouvelle-Zélande ne veut pas
en arriver là; elle demande simple
ment l’autorisation d’appliquer la
règle pour ses matches interclubs
à Vexclusion des matches interna
tionaux.
La question revient donc sur le
tapis et il n’est pas sans intérêt de
la traiter ici en examinant les rai
sons qui sont données par les parti
sans des deux thèses.
Les Anglais, eux, considèrent
que le remplacement des joueurs
ET LES NOUVELLES RÈGLES
DU RUGBY?
AU PREMIER JANVIER
OU A LA SAINT-SYLVESTRE
On sait que la Rugby-Union de Grande-
Bretagne a profondément modifié, il y a
onze mois exactement, certains articles du
code de rugby, notamment ceux concer
nant la mêlée et le coup franc.
Dès qu’elle eut en main les textes an
glais des nouvelles règles, la P.F.R. fit
preuve d’une fort louable initiative en
nommant une commission spéciale, dite
de « traduction ». Trois personnalités
parfaitement qualifiées en font partie :
MM. Muntz, Rutherford et A!!an-H.
Muhr.
Dix mois se sont écoulés depuis, Rien
encore n’a paru à ce sujet. Les arbitres
attendent toujours que leur soient commu
niquées les nouvelles règles. Les dirigeants
de clubs, d'e leur côté, se demandent, non
sans inquiétude, à quelle sauce on va leur
accommoder le rugby de la saison qui
vient : vieilles règles ou nouvelles.
N’allez pas croire cependant qu’aucune
démarche n’a été faite auprès de la Com
mission compétente pour la prier d’activer
ses travaux.
La Commission centrale des arbitres,
notamment pour ne citer que cet im
portant organisme, directement inté
ressé à la chose, a écrit lettre sur let
tre pour obtenir la communication des
textes traduits. Elle attend encore une
réponse, bien mieux, un simple accusé
de réception : Oui ou... zut !
Rien, rien, toujours rien.
Et nous sommes à 15 jours de l’ouver
ture de la saison !
Et M. Cyril Rutherford émettrait, pa
raît-il, la prétention d’amener nos voisins
à renouer les relations avec nous?
C’est une gageure !
Car, enfin, si nous devons un jour ren
contrer les Britanniques, il faudra bien que
nous jouions le même rugby qu’eux.
Sinon, ce serait la plus grotesque des
aventures pour notre « honneur national »
et nos voisins ne manqueraient certaine
ment pas de nous juger une fois de
plus — comme les gens les moins sérieux
de la terre.
On le voit, la question est d’importance,
et si la F.F.R. ne prend pas d’urgence une
décision énergique; si elle continue à
laisser ces messieurs de la Commission
de traduction se fiche du monde, com
ment, je vous le demande,, empêche-
rat-elle l’opinion publique de dire, avec
raison du reste, qu’en dépit des deux
années de guerre salutaire que nous
venons de subir, rien n’est changé sous
la calotte du ciel fédéral : hier comme
auiourd’hui, c’est toujours la même pa
gaïe.
J.-J. POUECH.
est tout à fait contraire aux princi
pes du rugby britannique : « Une
bonne équipe, disent-ils, doit être
à même de se plier à toutes les
circonstances d’un match, même si
une blessure rend un joueur indis
ponible. D’ailleurs, n’a-t-on pas re
marqué bien souvent combien la
perte d'un joueur contribue à amé
liorer le jeu d’une équipe en for
çant les joueurs valides à faire de
plus grands efforts pour vaincre
quand même. Au contraire, l’intro
duction d’un ou plusieurs rempla
çants déséquilibre les rencontres,
leur enlève tout intérêt et n’est pas
sportive.
« D’autre part, ajoutent-ils, le
remplacement ne peut mener qu’à
des excès ou à des « truquages ».
II serait possible, par exemple, lors
qu’un joueur joue fort mal, de lui
faire simuler une blessure et de le
remplacer par un autre en meilleure
force. Il est donc indiqué de se ga
rantir contre une telle éventua
lité... »
Les Néo-Zélandais estiment, au
contraire, que s’il doit y avoir des
excès et des abus, c’est surtout
avec le principe anglais qu’ils peu
vent se produire.
« Pour gagner, disent-ils, une
équipe a trop d’intérêt à jouer bru
talement et à provoquer l’élimina
tion d'un ou de plusieurs joueurs
de F équipe adverse. C’est là, le
plus souvent, 1 arme de l’équipe la
plus faible qui ne pouvant pas rem
porter la victoire en jouant régu
lièrement un rugby correct a re
cours à cette tactique cruelle et
déloyable qui consiste à affaiblir
l’adversaire en le démembrant.
« Au point de vue sportif, le
remplacement s’impose aussi. Com
ment peut-on accepter, en effet,
qu’une équipe réduite à treize hom
mes dès le début, par suite de ma
lencontreuses blessurés, puisse livrer
combat à un quinze complet! Pour
quoi, en corrigeant l’injustice du
sort, ne pas permettre aux deux
adversaires de se présenter à armes
égales?
« Enfin, au point de vue huma
nitaire, ne doit-on pas craindre
qu’un joueur gravement blessé reste
sur le terrain par dévouement pour
son club, et n’aggrave ainsi son
état jusqu’au point de s’estropier
pour la vie?
« C’est pour toutes ces raisons
que le remplacement des joueurs,
judicieusement réglementé, devrait
devenir une règle générale. »
Il est certain que les raisons in
voquées pour défendre les deux
thèses sont toutes excellentes.
Cependant, si nous avions à faire
un choix entre les deux tendances,
c’est à la thèse néo-zélandaise que
nous nous rallierions
Naturellement, il conviendrait de
réglementer son application.
On pourrait, par exemple, limi
ter à deux le nombre de joueurs qui
pourraient être remplacés et n’auto
riser ces remplacements qu’au
cours de la première mi-temps.
Mais les Anglais sont têtus et
nettement conservateurs. Ils nous
1 ont prouvé à maintes reprises. Ne
Comptons donc pas trop sur un
changement dont les résultats se
raient pourtant si heureux!
Géo BERTIN.
La sanîé de Dreyfus eî Wimiile
Nous sommes heureux d’annon
cer à nos lecteurs le rétablissement
complet des coureurs Dreyfus et
Wimiile, les sympathiques coureurs
blessés au Grand Prix du Ccm-
minges.
Dreyfus et Wimiile ont quitté dé
finitivement, vendredi 19 août, la
clinique du docteur OÎIé, à Saint-
Gaudens.
PREPARATIFS...
La ch aleur accablante que nous subis
sons depuis plusieurs jours semble avoir
freiné l’enthousiasme de nos rugbymen
et soccers. En tout cas, hier, c’est en
nombre très restreint que partisans de
la balle ronde et de l’ovale reprirent le
chemin des stades.
Aux Ponts-Jumeaux, nul rugbyman
n’éprouva le besoin de rechausser les
souliers à crampons. Derrière la balle
ronde, sept athlètes seulement s’attelè
rent. Au Parc des Sports, le calme ré
gna également et au stade de la Pou
drerie l’animation fut loin d’être grande.
C'est sans hâte, on le voit, qu’ont eu
lieu les premiers préparatifs...
Dimanche prochain, sans nul doute,
la physionomie du tableau changera. Et
dès septembre, tous, nous aurons re
trouvé notre aplomb.
Les Jeux ont réalisé
un bénéfice de 25 millions
Malgré 1 es démentis, il est tout à fait
exact que le bénéfice net des Jeux
Olympiques est de 25 millions de francs;
ce chiffre est supérieur aux prédictions
les plus optimistes.
Cette somme sera consacrée au rem
boursement des obligations qui furent
emises par le Comité olympique améri
cain, et souscrites en grande partie par
la ville et les commerçants de Los An
geles.
JEAN VITALIS NOUS PARLE
DE L’A. S. C.
Carcassonne, 21 août. — Par une chaude
journée de la semaine dernière, nous en
fourchions allègrement notre super-confort
Tend’il et nous nous dirigeâmes vers l’admi
rable et florissant domaine de Salvaza. Nous
eûmes le plaisir d’y rencontrer le grand
maître de céans.
Vitalis, en grande tenue kaki et coiffé de
son légendaire casque de colonial, nous
reçoit très cordialement, et lorsqu’il apprend
que nous sommes spécialement envoyés
par France Olympique, son journal préféré,
pour l’interviewer, le sympathique dirigeant
carcassonnais nous fait déguster une rafraî
chissante et délicieuse Blanquette de Li-
moux dont, soit dit en passant, il raffole.
— Mon cher Vitalis, lui disons-nous, pèr-
mettez-nous tout d’abord de vous exposer le
but essentiel de notre visite. Nous venons
— vous l’avez deviné sans douté — vous
demander quelques renseignements au sujet
de l’équipe de rugby que l’A.S.C. doit
nous présenter en liberté cet hiver.
Le président de la Commission de rugby
du club doyen de la Cité entre sans préam-
DEPAULE
à qui sera probablement confié
le capitanat de l’A.S.C.
bule en plein dans le sujet, mais pour nous
annoncer qu’étant lié avec ses collègues
par le secret professionnel il ne peut guère
nous faire de confidences.
Cependant, bientôt plusieurs coupes du
pétillant mousseux étant venues très oppor
tunément lui faire oublier tous ses ser
ments, nous pouvons enfin obtenir sans trop
de résistance tous les tuyaux dont nous
avions besoin, J'"*- , .
— Le poste d’arrièrd, 1 <$u £tâft\tèf&; la
Saison écoulée, par* l'International Domec,
sera, nous dit-il, x très probablement Repris
par le prestigieux Renâud, qui a commencé
son entraînement — urf entraînement par
ticulièrement sévère — depuis bientôt un
mois. Si ce dernier ne peut parvenir à re
trouver sa grande forme d’antan, Sampietro
sera là pour le suppléer à Ce poste délicat.
En trois-quarts, poursuit Vitalis, nous
pourrons mettre sur pied la ligne suivante :
Domec, Fau, Nadal, Fernand Raynaud. Ces
quatre excellents joueurs sont trop connus
de tous vos lecteurs pour que vous ayez
besoin de Jes présenter séparément. Cette
formation doit être une des meilleures qu’ait
pu vous offrir l’A.S.C. depuis l’après-
guerre, Fraïsse, Duchan jeune, Sirac, De-
ville, Arribaut, Thibon seront leurs rem
plaçants immédiats.
Four nos demis, l’indiscutable et très pré
cieux Blain obtiendra, à l’ouverture, tous
les suffrages. Sannac, l’ex-capitaine de Mâ
con, un Catalan pur sang, sera son digne
suppléant.
Le poste de demi de mêlée sera celui qui
risque de nous procurer le plus d’ennuis.
Vassal, Saunier et Sampiétro y seront suc
cessivement essayés. Mais je crois qu’en fin
de compte le jeune scolaire Vassal mettra
les deux derniers d’accord. Quant aux
avants, notis espérons pouvoir grouper, au
moment des matches du championnat dé
France, et au mieux de leur forme, les huit
lapins ci-après : Depaule, Séguier, Ca-
ruescO ; Bajouet, Joseph Raynaud ; Bedos,
Castellar, Aguado. C’est là, Ine semble-t-il,
l’un des meilleurs packs du Languedoc.
Cambon, jacquet, Tarrago, Bassoua, Du
chan aîné, Sautel, Limongy, Haener, Disler
et Pagès seront les premiers remplaçants et
peuvent tous arriver à détrôner n’importe
quel titulaire.
Depaule ou Domec devant prendre le ca
pitanat et Sébédio ayant enfin accepté de
s'occuper activement de l’entraînement de
l’équipe, il y a tout lieu d’espérer qüe
l’A.S.C. retrouvera bien vite sa grande
classe et que le public de la Pépinière
revivra cet hiver les heures d’enthousiasme
et de fièvre d’autrefois.
Mais tout a une fin. Le capiteux vin
blanc a terminé son néfaste effet. Vitalis a
recouvré toute sa lucidité d’esprit. Il craint
d’en avoir trop dit. Nous le rassurons tant
bien que mal et, profitant d’une menace
prochaine d’orage, nous prenons congé de
celui qui fut et sera encore, demain comme
après-demain et toujours, l’un des plus
fervents animateurs de l’A.S.C., non sans
lui avoir donné au préalable notre parole
de journaliste que rien de ce qui a été dit
au cours de notre entrevue ne serait di
vulgué.
Voilà qui est fait. — R. DeSTÂN.
 LA SECTION PALOISE
AU 0. A VILLENEUVOIS
LA CONFIANCE REGNE
Dans une succincte information complé
tant en partie notre article paru il y a
quelques semaines sur la Section Paloise,
nous avons examiné, en quelques lignes,
les forces dont dispose actuellement ce
club, notamment en division arrière.
Comme on a pu s’en rendre compte, il
n’y a pas pénurie d’attaquants, sous le
beau ciel de Pau. Centres, ailiers, ouvreur,
demi de mêlée sont doublés aisément.
En avants, le choix est également grand.
On peut retenir d ores et déjà les noms
de Bergalet, Aguilar, Claverie-Barbé (une
révélation de la saison dernière), Desper-
basque, Laplacette, Albert Cazenave,
Mure-Coustet, Gérard Rousse, Julien, Sem-
marty, Arrebot, Crampet. Seule la présence
de Majérus est encore incertaine.
Quant à Récaborde et Doumecq, leur
requalification conditionne leur entrée dans
l’équipe. Constatation regrettable. La Sec
tion Paloise sans Récaborde est privée
d’un leader de sa ligne d’avants.
Leurs espoirs.
M. Eriie, président de la Section Pa
loise. — Ce que je pense de notre équipe?
C’est qu’elle doit bien faire. En tout cas,
elle disputera toutes ses parties dans le
véritable esprit du jeu. Chaque homme
défendra ses couleurs en demeurant dans
la tradition de l’amateurisme.
M. Plantié, secrétaire général de la Sec
tion Paloise. — Le sympathique secrétaire
général de la Sectfon Paloise, qui fut de
1918 à 1923 le vigilant arrière de l’équipe,
nous confie ses impressions, en ces ter
mes : « j’espère que la Section qui se
présente avec un. « quinze », digne de ses
devanciers, puissant et rajeuni en avants,
rapide en lignes arrières, peut reconqué
rir le titre de champion de France. On
constate chez les joueurs un excellent mo
ral. La camaraderie règne. C’est de bon
augure pour la saison qui va s’euvrir.
Bergalet, pilier de mêlée. — Je m’en
traîne depuis déjà longtemps au tennis.
Je serai vite en forme. Je vais m’efforcer
comme tous mes camarades de tenir con
venablement ma place. Notre équipe sera
A Villeneuve, comme partout ailleurs,
en prépare activement la saison 1932-33.
Les Villeneuvois sont impatients de con
naître les possibilités de leur chère équipe
et les grandes iignes de sa prochaine sai
son ; les rentrées ou les départs probables
ou possibles, le bien-fondé des canards
nombreux que colporte, chaque année,
pendant i’inter-saison, la rumeur publique.
Qu’y a-t-il de vrai dans les tuyaux fabri
qués au « Club du Cerisier » qui, tous les
jours, retrouve petit à petit son activité.
Nous avons vu M. de Perricct, l’anima
teur actuel du C.A. Villeneuvois. Avec sa
bonhomie coutumière, le dévoué vice-pré
sident des champions du P.-A. a bien voulu
nous accorder quelques instants pour par
ler de la saison prochaine.
« Celle-ci sera sûrement fertile en suc
cès, nous a-t-il déclaré. A l’exception de
Pujol, qu’un malencontreux accident éloi
gne à tout jamais des terrains de jeu, le
Comité du C.A.V. disposera de tous les
joueurs qui, l’an dernier, défendirent ses
couleurs. Aucun départ officiel ! Les Ley-
MAJERUS
dont la venue à Pau n’esi pas
encore confirmée.
certainement très bonne. On fera du jeu.
C’est de règle chez nous : la meilleure
façon de se défendre, c'est d'attaquer à
outrance.
Voilà, certes, trois opinions qui ne dif
fèrent guère. La note traduit un accord
parfait, ce qui est une constatation rassu
rante pour l’avenir.
Les ruggers palois rééditeront-ils leur vic
toire de jadis?
Imiteront-ils leurs frères de club, les fa
meux pelotaris qui se sont récemment qua
lifiés pour la finale du championnat de
France?
La chose est possible. Car il y a ici des
réserves d’énergie qu'on trouve difac’le-
ment ailleurs. — G. N.
Dans un prochain numéro, nous publ : e-
rons le calendrier du club, qui est actuel
lement en cours de préparation. Nous pu
blierons également un article sur un petit
club palois qui s’est brillamment compcrîé
la saison dernière. Nous voulons parler de
l’Etoile Sportive de Lartigue.
Max ROUSIE
l’une des plus magnifiques productions
du rugby français.
mond, Laporte, Martial, Vitalis, Barrés, Ga-
lia, Camo, Rabot, etc.,,, constitueront en
core cette année l’ossature de la ligne
d’avants. Dans les lignes arrières, nous re
trouverons en demis le prestigieux Max
Rousié et son compère d'e l’ouverture Fer-
ret ; Griffoül, Cavailhé, Noguères en trois-
quarts, et, à l’arrière, Séguinel.
« En outre, de nombreuses rentrées sont
enregistrées. Des jeunes aux qualités pro
metteuses sont venus, des petits clubs, sol
liciter leur admission au sein du grând
club. A côté de ces jeunes, nourris de
légitimes ambitions, d’autres joueurs au
passé plus glorieux, repris du mal nostal
gique du pays, nous reviennent! C'est ainsi
que Max Maurance, l’international scolaire,
après une saison passée au P.U.C., repren
dra contact aveG ses anciens camarades et
qu’Arribeau nous annonce son prochain
retour de Châteaurenard.
« — Mais encore?
« — La rentrée la plus sensationnelle,
celle de Délias, que France Olympique a
d’ailleurs annoncée il y a déjà quelque
temps. Délias renforcera singulièrement no
tre ligne de trois-quarts.
« Le calend'rier? Vous le connaissez
Les portes du Pont-de-Marot rouvriront
bientôt... Le Boucau, Pau, Quillan, l’U.S.
P., le S.A.B., le B.E.C., etc..., viendront
fouler l’herbe de notre stade, tandis que
le C.A.V. rendra visite au L.O.U., cham
pion de France, à Toulon, à Montferrand,
à l’Olympique de Toulouse, ainsi qu’à cer
tains clubs de la défunte U.F.R.A, avec
qui nous sommes heureux de renouer les
bonnes relations d’autrefois que la sciession
avait malheureusement interrompues.
« Les championnats régionaux ont lieu,
comme vous savez, dès les premiers jours
d’octobre. Le C.A.V., qui détient le titre
suprême, Agen, qui voud'ra le reconquérir,
Périgueux, en gros progrès, vont nous of
frir, dès l'ouverture de la saison, un tour
noi qui ne manquera pas de saveur.
a Dans le championnat de France, notre
équipe se trouvera aux prises avec Peyre-
horade, Oloron, La Teste, Cognac, Biar
ritz, Périgueux, Bayonne et Bègles. Sous
l’énergique impulsion de son grand capi
taine Jean Galia, elle défendra sa chance
farouchement, mais loyalement, en confec
tionnant un beau rugby, tel qu’elle le fit
l’an dernier en fin de saison, notamment à
Bordeaux, Marseille et Toulon. Abandon
nant à tout jamais les méthodes périmées
qui conduisent au jeu négatif, elle atta
quera à jet continu, déclenchera des offen
sives rapides, produisant xù'c ce fait un rugby
clair, aéré, mouvementé, dont les foules
sont friandes.
(Lire la suite en page 2.)
L’OPINION DES AUTRES
 PROPOS DE LA FORMULE FLEURY
Jusqu’à la ^saison dernière, la for
mule du championnat de France re
présentait plus de dix années de
travail et d’efforts. Les membres
des diverses commissions des ca
lendriers qui se succédèrent depuis
1920 modifièrent très peu la for
mule du championnat, qui fût, dans
l’ensemble, toujours la même.
On peut amender peu à peu un
programme sans en détruire l'en
semble; mais anéantir brutalement
le tout, c est aller au devant de
grosses déceptions.
C’est ce que feront certainement
ceux qui veulent réduire le cham
pionnat de France, quant au nom
bre des participants, et tenter d’ob
tenir la suppression des champion
nats régionaux.
Une autre proposition relative au
championnat de France prochain
va être faite au Comité directeur
qui se réunira à la fin du mois. Elle
émane de M. Jean Fleury, le dis
tingué membre de la Commission
des calendriers de la F.F.R., qui
aurait été prié par le Comité direc
teur de lui fournir des précisions
sur le projet de championnat, avec
« bonification » ou « prime au meil
leur jeu », qu’il avait ébauché, en
avril dernier, au cours des débats
de la conférence préliminaire de
Bordeaux.
Ce projet maintient le système
en vigueur depuis longtemps à la
F.F.R. : match gagné : 3 points;
match nul : 2 points; match perdu :
1 point; forfait : 0 point. Mais son
projet comporte une proposition
que nous qualifions d’injuste et de
dangereuse : la bonification.
Cette bonification serait de 1 point
supplémentaire par 10 points
marqués. ,
Un exemple : A bat B par
!0 points à 9. Donc, A compterait
3 points pour sa victoire, 1 point de
bonification, soit 4 points au total,
tandis que B marquerait 1 point
pour sa défaite, alors qu’il n’aurait
été battu que par 10 contre 9.
Second exemple : C bat D par
20 points à 19. Décompte : C, 1 vic-
tYâfifSf T 3 p^îûf^^Bonificatiôn pour
les deukf fois 10 points marqués,
soit 2 points de plus. Mais, dans le
même cas, D ayant réussi 19 points
compterait 1 point de bonification
qui, avec i point de défaite, lui
permettrait de marquer 2 points
contre 5 à son vainqueur.
Arrêtons-nous ici et empressons-
nous de dire pourquoi nous som
mes adversaires de cette nouvelle
proposition.
Suivant que le temps soit beau
ou mauvais, les points marqués
au cours de la partie sont pîu3 ou
moins élevés. Que des équipes bé
néficient du beau temps, elles réali
seront une marque importante; que
d’autres soient victimes du mau
vais temps, elles obtiendront une
marque à peu près nulle. Et si les
unes et les autres sont dans la
même poule, la situation ne sera
pas la même pour toutes.
Ajoutons à cela que des équipes
soient l’objet d’un arbitrage large,
elles marqueront beaucoup plus de
points que celles victimes d’un arbi
trage serré.
Dans une même poule, un adver
saire n’ayant plus aucune chance
pour la qualification supérieure
peut très bien se faire battre large
ment par l’autre dont la chance
reste intacte, mais il lui favorisera
inévitablement une bonification im
portante.
Donc, on le Voit, façon de pro
céder injuste, irrégulière et anti
sportive, plus antisportive même
que le célèbre goal average dont
la traîtrise s’exerce depuis long
temps et que l’on persiste à con
server.
Espérons que la sagesse, la logi
que, la prudence et la justice l’em
porteront et que l’on en restera au
mode de classement actuel.
Il ne faut pas ignorer que le rugby
est un jeu d’attaque et de défense
où l’une et l’autre doivent se dé
ployer avec la même virtuosité.
Et ce n’est pas dans un cham
pionnat que l’on doit faire l’expé
rience de la « bonification », qui
seule peut servir de pis aller dam
les tournois à l’eau de rose. — Pau
Villes.
A LA PISCINE ERNEST DUFER
Les arbitres de Côte basque
veulent leur autonomie
Bayonne, 2 \ août. —* Les arbitres
de Côte-Basque ont voté et veulent de
mander leur autonomie.
Réunis très récemment au siège du
Comité de Côte Basque, à Bayonne, les
arbitres de rugby ex-dissidents ou fédé
raux ont tenu une première assemblée.
Au cours de celle-ci les directeurs de jeu
ont adopté le principe de leur autono
mie qui existait à l’ex-U.F.R.A. et ont
décidé de réclamer l’adoption de cette
utile et importante mesure au Congrès
des arbitres français qui tiendra ses as
sises à Toulouse, courant septembre.
D’après ces principes les arbitres des
diverses rencontres seraient bien dési
gnés par leurs pairs. Ceci éviterait bien
des incidents. Par ailleurs, l’autonomie
des directeurs de jeu serait totale pour
l’application et l’interprétation des rè
gles du rugby. Il serait à souhaiter que
devienne une mesure générale pour tout
le pays.
“Le tennis est un sport
essentiellement amateur , , dit Cochel
A son arrivée à New-Yoi-h, èri corm
pagnie de Marcel Bernard, Cochet a dé
menti toutes les nouvelles d’après les
quelles il passerait professionnel.
« Il n’y a pas d’argent à gagner dans
le service professionnel, a-t-il dit, car le
tennis est un sport essentiellement ama
teur. Je suis venu aux Etats-Unis dans
l’espoir de rencontrer ElIsWorth Vines
dans les championnats d’Amérique et de
prendre sur lui ma revanche de la dé
faite qu’il m’a infligée à Paris dans la
rencontre finale de là Coupé Davis. Je
ne crois pas, malgré sa supériorité ac
tuelle, que Vines atteigne jamais à la
perfection de Tilden. »
Immédiatement après leur arrivée,
Cochet et Bernard son allés à Boston,
où ils s’entraîneront pour les champion
nats.
Des records sont tombés à la réunion
post-olympique de Chicago
Dans le i 10 mètres haies, Percy
Beard a égalé le record du monde, cou
vrant la distance en 14” 2/0; l’Alle
mand Borchmeyer égala, avec 21,, 2/0
celui des 200 mètres, cependant que
Metcalf s’adjugea le 100 mètres en
10” 3/10.
Le public, qui attendait avec impa
tiente le duel Lethinen-Hill dans 1
5.000 mètres, fut fortement déçu, car le
Finlandais abandonna aux 1.600 mètres
et Hill avait à ce moment 50 mètres de
retard. Mais celui-ci reprit peu à peu
du terrain, remontant le Polonais Ku-
soezinsky, qui avait mené depuis le dé
but; dans le dernier tour, il semblait
avoir course gagnée, lorsque dans un
dernier sursaut d’énergie le Polonais put
prendre une petite avance et gagner en
14’ 59" 9/10.
Dans le ^aut en longueur, Gordon, le
vainqueur olympique, ne fut que troi
sième, Cator remportant la première
place avec 7 m. 505.
Les Etats-Unis alignèrent une équipe
entièrement noire dans le 4x100 mè
tres, composée de Brooks, Beatty, Tolan
et Metcalfe, qui l’emporta facilement sur
l’Italie en 42 secondes.
NATATION
CASTEX BAT UN RECORD
En présence de trois chronomé
treurs officiels : MM. Roques, Dé-
geil et Lènes, le jeune champion
des Pyrénées F. Castex, déjà dé
tenteur du 400 mètres nage libre
et du 100 mètres brasse, battit sa
medi après-midi le record du
1.500 mètres, détenu par Lahana,
de l’Olympique de Toulouse, en
29’ 52” 4/5; le nouveau record de
Castex est de 26 46 .
Nous adressons nos félicitations
au nouveau recordman.
SPORTIFS, LISEZ ET FAITES LIRE
« FRANCE OLYMPIQUE »
DIX MINUTES AVEC JEAN GALIA
CAPITAINE DU C.A. VILLENEUVOIS
Villeneuve, 21 août. — A l’aube de
la saison nouvelle, alors que dans tous
les clubs on prépare activement la sai
son de rugby, il était intéressant, pour
nos lecteurs Lot-et-Garonnais, d’intervie
wer l’international Jean Galia, capitaine
du C.A.V.
J’ai pu joindre le brillant avant, dans
son bureau directorial, au Ciné-Palace.
« Bonjour monsieur Galia, lui dis-je!
Bonjour « Lou Furet », me répnd-t-il
en souriant! Que viens-tu « fureter »
encore ! Et me faisant les honneurs de
son home, nous ouvrons sans préambule
le jeu de la conversation : cinéma d’a
bord, dont Galia est particulièrement
féru, rugby ensuite, sujet essentiel de
ma visite.
— Le « quinze » du C.A.V. me con
fia Galia, sera sensiblement le même qui
défendit si bien l’an dernier les cou
leurs cavistes ! Pas de départs impor
tants ! mais une rentrée de marque :
celle de i’ex-Villeneuvois Délias, que
tous les sportifs connaissent bien. Quel
ques jeunes régionaux que je veux voir
à l’œuvre essayeront de ravir aux an
ciens une place enviée! Le C.A.V., -dia
le bien, aura une grande, très grande
équipe, supérieure même à celle de la
3aison passée.
Quels sont les principes que vous
adopterez, quant à la qualité du jeu,
lui demandais-je?
— Ce seront les mêmes que nous
ticulier,avons adopté l’an dernier et en
particulier en fin de saison, à Bordeaux,
Ma rseille et Toulon, c’est-à-dire du jeu
fin, aéré, rapide.
— Avez-vous confiance dans les des
tinées de votre équipe?
• Si j'ai confiance! Je pense bien!
Jamais le C.A.V. n’aura été aussi bien
armé pour défendre sa chance. En
poules de neuf, mes camarades et moi
evons, ou du moins, je l’espère, ter
miner victorieux. Celà sans prétention
aucune, et, plus tard, on nous trouvera
dans une forme bien meilleure encore.
— Alors champion de France?
Jean Galia sourit. Sur son visage >e
la réponse à la question posée. Ses
yeux brillent d’un vif éclat où je vis
luire la flamme de la confiance. Une
confiance que tout le monde, d’ailleurs,
ici partage.
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