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HONDSCHOOTE
A l’intérieur des halles, dix tableaux peints sur toile, et habituellement datés
du début du xvn e siècle, représentent les neuf preuses, sujet populaire en Flandres.
En outre, la série est complétée par un dixième tableau représentant Jeanne d’Arc,
revêtue d’une armure du temps d’Henri IV et coiffée d’un chapeau à plume blanche (1).
Outre un tableau représentant M me Marie-Barbe Gigaux existe également un
tableau de Bellangé, copie de celui de Versailles et représentant la bataille d’Honds-
choote, don fait en 1852 par le Ministre de l’Intérieur à la suite de la demande faite
par Lamartine, député de Bergues.
Église. — A partir du xv e siècle s’était établi, dans la région de Flandre maritime
actuellement française, l’usage de construire des églises divisées, dans le sens de la
longueur, par des colonnades supportant des voûtes de charpente, généralement de
même hauteur, selon le principe des « Hallekerkes », et créant ainsi en général trois
nefs parallèles se terminant par des absides à trois pans, la nef centrale étant géné
ralement phis longue.
Après les dévastations des gueux au xvi e siècle, les églises furent reconstruites
ou modifiées selon ces principes. Ces édifices comportent généralement une tour mas
sive surmontée d’une haute flèche de maçonnerie avec parfois des pinacles aux angles.
Ces tours sont situées, pour la majorité, soit à la croisée de transept soit à la façade
principale de l’église. La première disposition se trouve surtout dans les églises anté
rieurement de plan en forme de croix latine et transformées en église à trois nefs (2).
Dans les églises où la tour se trouve à la façade occidentale, dégageant les trois nefs
sur toute leur longueur, on constate parfois la présence soit d’une double série (3), soit
d’une simple série (4) d’arcades en maçonnerie, perpendiculaires à l’axe de l’église
et traversant les nefs comme des ponts. Ces « ponts », même dans l’hypothèse d’une
voûte en maçonnerie à la croisée du transept ou d’un campanile, n’apparaissent pas
rigoureusement justifiés et ne sont peut-être que la conséquence d’un désir de marquer
les différents éléments de l’église, nef, chœur, transept.
L’église d’Hondschoote, orientée, est constituée par une tour datée de 1513 et
qui subsista lors de l’incendie d’un précédent édifice en 1582. Les nefs actuelles furent
construites de 1602 à 1620. L’ensemble forme un édifice à trois nefs de même hauteur,
coupé par deux séries de « ponts parallèles », le transept nord étant saillant, alors que
le transept sud est simplement marqué par un pignon flanqué d’une tourelle d’escalier
se terminant par une pyramide octogonale en maçonnerie de brique avec crochets de
(1) Siméon Luce, Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, 10 juillet 1890.
(2) Bourbourg, Morbecque, Quaedrype, Esquelbecq, Bollezelle, Cassel, Steene...
(3) Steenvoorde, Hondschoote, Bergues...
(4) Wormhout, Rubrouck, Bambecque, West-Cappel, Arnèke...
