Akademos : revue mensuelle d'art libre et de critique / dir. Jacques d'Adelswärd Fersen

1909

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Presse et revues

1034 pages

Titre : Akademos : revue mensuelle d'art libre et de critique / dir. Jacques d'Adelswärd Fersen

Éditeur : A. Messein (Paris)

Date d'édition : 1909-01-15

Contributeur : Adelswärd-Fersen, Jacques d' (1880-1923). Directeur de publication

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343981920

Type : texte texte

Type : publication en série imprimée publication en série imprimée

Langue : français

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Description : 15 janvier 1909 15 janvier 1909

Description : 1909/01/15 (A1,N1)-1909/06/15 (A1,N6). 1909/01/15 (A1,N1)-1909/06/15 (A1,N6).

Droits : Consultable en ligne

Identifiant : ark:/12148/bpt6k3065957p

Source : Bibliothèque nationale de France, département Littérature et art, 8-Z-17811

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 28/07/2019

760

Akademos

C’est mauvais, mauvais, mauvais, et j’eu suis sorti comme l’illustre
Jim Blackwood, la gueule jockey.
Les Escholiers font oublier de telles choses. L'Etau, en trois actes, de
M. André Sardou, m’a fortement plu.
Le thème sur lequel l’auteur édifia les trois actes de son œuvre est ori
ginal et émouvant. Un jeune homme qui réunit toutes les conditions de
bonheur apprend, par hasard, que son pèi’e est mort fou. Vous voyez
d’ici le très riche développement des idées, la succession d’accidents,
d’émotions et d’options que peut susciter une telle donnée. Dans la pièce
de M. André Sardou, le cas de pathologie devient un cas de conscience.
11 se peut en effet que, vers un moment donné, le fils ait des doutes sur
sa paternité vraie, qu’il ne soit pas le descendant de l’homme dont il
porte le nom : sa mère se trouve alors placée dans l’alternative de lui
confesser sa faute ou de l’abandonner à l’auto-suggestion qui le tue. Le
frisson naît de là.
Ce drame qni contient un au-delà de talent est remarquablement joué
par Suzanne Devoyod, Jane Thomsen, Claude Garry et Guilhem. Simone
Dulac, en débutante, mérite les applaudissements que je ne serai jamais
le dernier à lui offrir.
Tandis que je laisserai au bourgeois d’en face le loisir ou la peine d’en
souligner le dernier four de la Porte-Saint-Martin. Lauzun n’est pas digne
des cinq lignes consacrées. Si l’interprétation n’ajoutait pas à la bonne
volonté des auteurs, si les décors ne permettaient point l'indulgence, il
ne resterait guère au critique qu’un silence à la Com-art.
Je tiens, avant de l’observer, à signaler au moins l’intéressante affiche
de Mévisto, promise à la centième et demie, sur laquelle brille une piécette
de l’inquiétante et séduisante ouvreuse, Willy pour les dames, femme à
barbe pour les messieurs, qui dans Jeux à la Coq vaporise royalement son
intarissable esprit. Je veux aussi rendre hommage à M. Appollinaire qui,
dans une conférence très élégante et très diserte, présenta aux Indépendants
les Poètes de ce temps (dont je ne suis guère) et où M. G. Saint-Mars, avec
quelques autres, prit l’occasion néronienne de faire goûter à son incom
parable et jeune talent.
Max Gautier.
P. S. — Je veux signaler une remarquable Joan of Arc écrite par le
poète John Presland, l’auteur de Marionets, dont le lyrisme et l’envolée
seront bientôt applaudis parmi nous.

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