Titre : Le Charivari : publiant chaque jour un nouveau dessin
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1841-01-08
Contributeur : Philipon, Charles (1800-1862). Directeur de publication
Contributeur : Huart, Louis (1813-1865). Directeur de publication
Contributeur : Véron, Pierre (1831-1900). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34452332k
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 359 Nombre total de vues : 359
Description : 08 janvier 1841 08 janvier 1841
Description : 1841/01/08 (A10,N8). 1841/01/08 (A10,N8).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k3048685b
Source : Bibliothèque nationale de France, département Fonds du service reproduction, 4-Lc2-1328
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 20/05/2019
s
VENDREDI S JANVIER 1811.
Boni de la inaction et de l’administration, à
N ÜE DU CROISSANT, 16, nOTEL COLBERT.
FRANCE.
Pane. Départemeas. Zr.ranger
BELGIQUE.
Brua elles. Prorinca*.
45 fr.
.. 48 lr.
. 22 fr..
. IV fr..
. 18 Tr.
30 .
.. 36 .
14 ..
. 34 ..
. 36
60 .
.. 72 ... 88 ..
,. 68 ..
. 72
inuaonne, pour la France et l’Etranger, aux bureaux dç
^Biachez les Correspondais, les Libraires, les Directeurs
nos et, sans aucune augmentation de prix, chez les Direc-
nti messageries; et pour la Belgique, chez Jules Géruiet*
alrirue des Eperonniers, 6, à Bruxelles.
>nnemens datent'des 1«r et 16 de chaque moif.
«h
DIXIÈME ANNÉE, N° 8.
Puiliant chaque jour un nouveau dessin en lithoorarh»
L‘ . *
on*0r.-;VT PAR AUrPoEPT SI KlES splciai.es
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52 dessins de Théâtres. 52 Portraits on dutr -es
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;t Art et du Musée. 52 Caricatures pohtiq./j iUé
o- dessin» de Modes. raires.artistiq .industrielle#
On reçoit en paiement des abonncniens et annonces
mandats à vue sur te Trésor et sur la Poste
lc9 maisons de banque de Paris.
Tout ce qui concerne le Journal doit être adrw*
*u Directeur. ^* ■»•***
I*«
et les effet» « u
CHARIVARI.
i-%\
Jf.5|
AlTS-LA.ISIi.1T A.,
POUR FAIRE PENDANT
IETISI4NTA, A JOtRISSUNA, etc.
iuourd’hui, par extraordinaire,
les nouvelles d’outre-Manche
sont vides de pirateries syrien
nes, de loyales conventions à la
Napier ou à la Stopford, de no-
tes-Palmerston, de cancers à
l’estomac, etc. ; mais patience,
avec l’honnête John Bull, l'/iis-
de bagne ne chôme jamais longtemps,
léfautde mélodrame, nous avons du moins de la
Or, vous savez avec quelle finesse, quel esprit, les
iis s’acquittent de ce genre d’exercice. John Bull
Pitoirnt faire le plaisant nous fait l’effet d’un rhinocéros
ni rétendrait danser sur la corde.
ieWlSis compter que sous les facéties du bouffon on voit
ijjtrs percer l’insolence du lourdaud malappris.Là-bas,
—a|t»t grossièrement assaisonné, l’esprit aussi bien que
sine.
•exemple, l’organe officiel du gouvernement anglais,
rmng-Chronicle, a voulu mettre une queue rouge,
utez comme il fait agréablement, la part de la
ilrniti
ir 1®.
l’année 18-40 a été bonne et utile pour la France ;
’aperdu qu’une vaine illusion qui l’avait séparée de
is sincère alliée et amie. Cette illusion, c’é'ait le
l’un empire égyptien sinon sous sa souveraineté,
i oins sous sa suzeraineté et sa protection. Cette com-
#on, avec Alger, lui donnait l’Afrique eltoute la côte
J Méditerranée, de Tunis a Tanger. L’occupai ion ou
asi-occupation dt! cette côie aurait accru considé
ment l'influence politique de la France sans rien
r à sa force militaire ou financière. Au con-
i?, l’occupai ion de ce vaste littoral aurait amené son
lissement sous deux rapports : en même temps la
e serait devenue larivalt [immédiate et l’antagoniste
ngleterre,avec laquelle tilt ne pouvait pas espérer
jjilii»' V? en état de soutenir In tu’te sans l’assistance d’al-
4 jjiiiésdouteux et non puissans. Les événemens de 4840
, ([J (j!-t ré la Franced’une position fausse et dangereuse où
Rimâmes d état l’avaient précipitée. »
là ce qu’on prend en Angleterre pour de fines épi
es ; John Bull croit sans doute que l’on peut mor
ses rivaux comme un bifteck , ù grands coups
toir.
rejovialité britannique, empruntée cette fois au
animal. Là du moins l’Anglais est sur son ter-
I vient de faire paraître à Londres nne caricature
(piquante qu’ingénieuse, empruntée à la fable de
; j](J» f ^enouille voulant imiter le Bœuf. La France e»t la
,temille, et la nation anglaise a choisi pour sa person
ne 'tionle bœuf, c’est-à-dire la plus grosse bête,
fus inviterons cependant le bœuf anglais à se ras
surer: la France n’a nulle envie de l'imiter. Nous nous
eu flattons.
Du reste, il paraît que les débouchés ouverts
par les notes-Palmerston , la polémique harangè-
re des journaux britanniques contre la France , les
insolentes lettres du ministre Melbourne, etc., ne suffisent
pas à l’écoulement de l’insolence anglaise. En conséquen
ce, les Ang'ais se distribuent entre eux leur surplus
d’apostrophes de halle, ils se débitent à domicile leur
catéchisme poissard, afin de s’entretenir la langue. Al
bion se parle a elle-même les poings sur la hanche.
Écoutez les aménités que s’adressent les partis politi
ques. Voici en quels termes un journal wigh discute a-
vec ses adversaires:
* Comme l’enfant prodigue, les tories ont tellement a-
busé de leurs vices caractéristiques qu’ils n’ont plus une
malheur» use petite calomnie pour se nourrir ou un lam
beau d’hypocrisie pour se couvrir. Leurs orateurs sont
mueis comme des souris, eux qui rugissaient comme des
lious et qui beuglaient, comme des taureaux. Où êtes-
vous, bigots aux longues oreilles, qui aimiez tant à dé
ployer voire éloquence d ânes au milieu de vos frères
d’Arcadie qui se mettaient à braire pour vous taire é-
cho ? Quoi ! pas un mécréant à l’oeuvre, pas un butor
en mouvement ! etc., etc. »
Un journal tory, ripostants son tour, appelle lord
Palmerston *■ un ministre pommadé, toujours entouré
» de pâles, de savous, de pots de rouge, de toupets ».
Que lord Palmerston ait du toupet, c’est ce dont on s’a
perçoit à sa conduite et à son langage. Toutefois nous
soupçonnons tort que ce toupet serait un peu moins
crêpé s il n’avait pas affaiie à un couard aussi notoire
que noire système-guizotin. Comme aussi les goûts per
ruquiers de sa seigneurie rentrent dans ses fonctions po
litiques. De temps immémorial les ministres anglais se
sont imposé la tâche de faire la queue à 1 univers.
Mais il nous semble que le journal tory a grand tort
de reprocher a lord Palmerston ses pots de fard et ses
savons. Quand on participe aux actes de l’honnête gou
vernement anglais, la rougeur doit être constamment sur
le visage et on doit éprouver le besoin fréquent de se
laver les mains.
F.-S. Au milieu de ee fouillis de sottises et de poissai’-
deries britanniques, nous trouvons cependant un fait
bon à citer comme exemple.
Ainsi nous apprenons qu’en Angleterre, pays de mo
narchisme fossile et de morgue aristocratique, l’enfant
dont la reine vient d’accoucher a été couché tout simple
ment sur les registres de l’état civil de sa paroisse par un
obscur sacristain nommé Pierre Jerdau. — Dans la
France démocratique et révolutionnaire on entretient un
chancelier Pasquier avec une simarre soia-puce-à-queue
tout expiés peur enregistrer la naissance des poupons
citoyens et pour leur donner, dès le cordon ombilical,
du très haut, très puissant et très excellent prince.
ACADÉMIE FRANÇAISE.
L’Àcadém'e a tenu hier la séance que nous avions
annoncée par erreur pour aujourd’hui vendredi. Du
reste, nos prévisions se sont réalisées. M. Victor Hugo a
été élu en remplacement de M. Népomucène I emercier
par 17 suffrages; son concurrent, M. Ancelot, n’en a ob
tenu que 45.
M. de Saint-Aulaire a aussi été élu en remplacement
de M. de Pastoret, par 24 suffrages sur 34.
Jeudi prochain on nommera le successeur de M. de Bo-
nald.
MSÏÏS8 Bôïïsesoisss.
LE DEMANDEUR.
u Palais, on appelle ainsi celle des deux
parties qui attaque, soit qu’elle deman-
i de effectivement, soit qu’elle veuille don-
, ce qui arrive, eu nombre de cas, dont
voici le plus commun :
Un mari souvent chagriné, après plusieurs
pardons inutiles, prend enfin une résolutiou
héroïque; il veut, au principal, donner sa fem
me au diable, et, subsidiairement, six mois de
prison à sa femme, trois mois au cousin d’icelle. Alors
que fait-il pour donner tout cela ? Il se constitue deman
deur.
Mais nous ne sommes pas ici au Palais, et nous n’avons
pas le droit d’en parler le langage équivoque. Notre de
mandeur, à nous, est un particulier qui demande réelle
ment, qui demande toujours, mais une seul* et même
chose. On voit qu’il se sépare de cette grande famille de
courtisans, de solliciteurs et de mendians à qui tout est
bon et qui demande de tout.
Ce n’est donc pas un caractère, un personnage géi éri-
que, un type social : aussi l’avons-nous appelé très pro
prement un particulier.
C’est ce particulier, très connu dans le monde des jour
nalistes, qui nous demande particulièrement, tous les
jours que les théâtres al fichent : des billets ! de» billets !
encore des billets ! absolument de la même voix que Dan
ton s’éciait : « De l’audace, de l'audace, encore de l’au
dace ! »
Au reste, notre homme est loin de se douter, et c’est
là son côté original, qu’il y ait la moindre audace, la plus
petite indiscrétion à demander dans certains jours des fa
veurs impossibles. Lui qui, modeste et désintéressé, ne
demanderait pas un bureau de tabac ou une croix d’hon
neur, trouve très simple de demander du même coup six
places au Grand-Opéra pour lui et sa famille. Si vous lui
protestez, si vous lui jurez par Dieu et ses saints que vous
n’avez pas tant découpons, que vous ne les avez même
jamais eus à votre disposition, il vous regardera d’un air
moitié malicieux, moitié mécontent, vous poussera dou
cement du coude, *omme pour vous avertir qu’il n’est
pas votre dupe, et, d’un ton impossible à mettre en notes,
il v*us jettera cett* axclamatio» : «Farceur!» Et sa femme,
VENDREDI S JANVIER 1811.
Boni de la inaction et de l’administration, à
N ÜE DU CROISSANT, 16, nOTEL COLBERT.
FRANCE.
Pane. Départemeas. Zr.ranger
BELGIQUE.
Brua elles. Prorinca*.
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inuaonne, pour la France et l’Etranger, aux bureaux dç
^Biachez les Correspondais, les Libraires, les Directeurs
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DIXIÈME ANNÉE, N° 8.
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l’année 18-40 a été bonne et utile pour la France ;
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is sincère alliée et amie. Cette illusion, c’é'ait le
l’un empire égyptien sinon sous sa souveraineté,
i oins sous sa suzeraineté et sa protection. Cette com-
#on, avec Alger, lui donnait l’Afrique eltoute la côte
J Méditerranée, de Tunis a Tanger. L’occupai ion ou
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Du reste, il paraît que les débouchés ouverts
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M. de Saint-Aulaire a aussi été élu en remplacement
de M. de Pastoret, par 24 suffrages sur 34.
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courtisans, de solliciteurs et de mendians à qui tout est
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Ce n’est donc pas un caractère, un personnage géi éri-
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Au reste, notre homme est loin de se douter, et c’est
là son côté original, qu’il y ait la moindre audace, la plus
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places au Grand-Opéra pour lui et sa famille. Si vous lui
protestez, si vous lui jurez par Dieu et ses saints que vous
n’avez pas tant découpons, que vous ne les avez même
jamais eus à votre disposition, il vous regardera d’un air
moitié malicieux, moitié mécontent, vous poussera dou
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