DE LA COLLECTION DE CHASTELLUX
395. – Testament de Marie Duisy, dame de Seignelay, femme
de Philippe de Savoisy. Elle élit sépulture dans la chapelle du
château de Seignelay, règle les détails de ses obsèques où treize
pauvres porteront treize torches, et fait les legs suivants à l'église
Sainte-Catherine du Val des Ecoliers, à Paris, « ou son pere gyst »,
30 1. t. à chacune des cures de la Boissière, Beugnon (Bugnon) et
Courpalaye, 10 1. t. « aux Cordelles d'Orléans ou la mere de son
dit seigneur gyst et le tresorier de Tours son filz », 10 1. 1. à sa
nièce, « femme de Jehan de Montaudier, escuier, ung des meil-
leurs corsets fourrés de cendal » qu'elle aura; à divers curés, parmi
lesquels ceux de Seignelay, Sormery, Hauterive, le Mont-Saint-
Sulpice, 20 s. t. Elle nomme exécuteurs testamentaires, son mari,
Philippe de Savoisy, Pierre de Savoisy, évêque du Mans, Louis de
Villiers, maitre d'hôtel de la Reine, Jehan de Soye (?), chanoine
de Rouen et secrétaire de la Reine, et Robert Lesigne, seigneur de
Chassy, panctier de la Reine (6 nov. 1391). Biblioth. nation.,
pièces origin. n° 2657.
39O. – Hommage au Roi par Pierre Regnier, écuyer, au nom
de Marguerite Vivien, sa femme, de plusieurs étaux en la bou-
cherie d'Auxerre, à lui advenus par la succession de feu Gaucher
Vivien, son beau-père (1er mars 1392). Arch. nation., P 132.
391». – Lettres de rémission en faveur d'André Cheville. Cité
devant le prévôt de Ravières pour donner assurement à son frère,
ledit André, « ignorant lé péril d'asseurement enfraindre. bailla
a son dit frere une buffe, de la main tant seulement », et fut pour
ce emprisonné par le prévôt et condamné à une amende de
60 sols tournois. Le frère d'André ayant déclaré renoncer à son
assurement, il fut remis en liberté, puis emprisonné à nouveau
par Gaucher de Maligny, chevalier, a comme aiant le bail d'une
certaine fille de Tanlay, dame en partie de ladite ville de Ravie-
res », Depuis, bien qu'il se soit avoué bourgeois de Villeneuve-
le Roi, ledit André Cheville est détenu par Gaucher de Maligny
qui se refuse à le relâcher (Paris, juin 1392).– Arcli. nation.,
JJ 143 n° 1.
3»s. – Rémission accordée à Philippe Deschamps, contrôleur
au grenier à sel d'Auxerre. Taxé à 18 sols pour l'entretien des
rues de la ville, il s'était rendu devant Jean Mauduit, lieutenant
du bailli, et avait protesté contre cette imposition, alléguant qu'il
n'était pas « villain ser-f Et en cp disant, cracha contre terre en
disant (i fi x Pour lesquels faits on a conclu contre lui à la pri-
