Titre : Figaro : journal non politique
Éditeur : Figaro (Paris)
Date d'édition : 1920-06-02
Contributeur : Villemessant, Hippolyte de (1810-1879). Directeur de publication
Contributeur : Jouvin, Benoît (1810-1886). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34355551z
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 164718 Nombre total de vues : 164718
Description : 02 juin 1920 02 juin 1920
Description : 1920/06/02 (Numéro 153). 1920/06/02 (Numéro 153).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG63 Collection numérique : BIPFPIG63
Description : Collection numérique : BIPFPIG69 Collection numérique : BIPFPIG69
Description : Collection numérique : Arts de la marionnette Collection numérique : Arts de la marionnette
Description : Collection numérique : Commun Patrimoine:... Collection numérique : Commun Patrimoine: bibliothèque numérique du réseau des médiathèques de Plaine Commune
Description : Collection numérique : Commune de Paris de 1871 Collection numérique : Commune de Paris de 1871
Description : Collection numérique : France-Brésil Collection numérique : France-Brésil
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k2925011
Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 15/10/2007
-LE FIGARO– MERCREDI 2 JUIN 4920
conditions des voyages à Rome des
princes catholiques.
Deux fois depuis l'armistice,. lé Pape
avait déjà fait fléchir en quelque sorte
les rigueurs de la. règle autrefois posée
en recevant le président du Brésil, pré-
sident élu et non installé, et l'autre jour
en accordant audience à M. Renner,
chancelier d'Autriche, venu à Rome
pour poser avec M. Nitti les bases, d'un
accord économique entre l'Autriche et
l'Italie. Le. Pape avait reconnu de lui-
même qu'étant donné les « changements
survenus dans les circonstances et la
marche des événements »,-des modalités
nouvelles devaient s'établir. L'Espagne
depuis longtemps le désirait, et pour
éviter de lointains froissements, la>
France, à la veille dé reprendre les rela-
tions avec le Saint-Siège, voulait égale-
ment être fixée.
̃- ̃ •
Le Pape vient de prononcer. Les rai-
sons de justice veulent qu'il ajoute sa
protestation à celle de ses prédécesseurs
sur l'impossible situation où se trouve
le chef de l'Eglise, sur l'importance pour
̃ la paix du monde que la question ro-
maine pouvoir temporel et garantie
internationale d'indépendance ait
bientôt sa solution.. Mais les lois de la
charité, qui font plus pressantes les
nécessités de la paix, plus actuelles les
volontés de concorde, ont conduit Be-
noît XV à étudier et à réaliser pour sa
part une atténuation aux occasions de
conflit d'où naissent les aigreurs et les
erreurs de l'esprit
Et ce Pontife qui relâche une des dé-
fenses autrefois portées par ses prédé-
cesseurs n'est pas un pontife réduit au
triste état de l'exilé auquel on arrache
une concession, du prisonnier que la
longueur de sa détention a rendu plus
.conciliant, du souverain diminué dans
le prestige de sa couronne, abandonné
par ses fidèles, délaissé par l'attention
universelle. Il
C'est l'interprète infaillible d'une doc-
trine éternelle, source de lumière vers
laquelle, se dirigent plus que jamais les
esprits et les intelligences avec un be-
soin toujours renouvelé et toujours plus
violent c'est le chef de l'Eglise la plus
puissante du monde spirituel, qui voyait
aux journées dernières de la canonisa-
tion de Jeanne d'Arc plus de trente-cinq
cardinaux, plus de trois cents évêques,
plus de cinquante mille représentants
de toutes les élites des classes sociales
incliner, respectueux, leurs fronts et
leurs mitres, insignes de leur autorité,
sous la bénédiction paternelle; c'est le
Vicaire du Christ vers lequel sont mon-
tés les clameurs de la douleur, tous les
cris de l'angoisse humaine, vers lequel
se sont tournés tous les esprits anxieux
de vérité, tous les appels à la justice,
dans un même sentiment d'hommage
c'est le Pape qui vient de renouer avec
plus de dix puissances, au point que
pour les solennités dernières il fallut
ajouter de nouvelles tribunes officielles;
c'est le Pontife qui voit se presser aux
degrés de son trône les représentants
autorisés de toutes les puissances tem-
porelles de ce monde.
C'est à une heure où dans l'écroule-
ment de beaucoup d"èrm^ifès7lâ'drs"âol
Jution de bien des mondes, sa force pa-
raît plus étendue et sa grandeur plus
haute que la Papauté, répétant à l'univers
las et meurtri les leçons et les devoirs
de la charité, fournit elle-même un
exemple. Elle supplie les peuples et les
Etats de diminuer entre eux les occa-
sions de conflits, et en ce qui la touche
elle fait disparaître une défense qui était
une entrave à la bonne harmonie entre
l'Italie et maintes puissances euro-
péennes.
Elle donne ainsi à entendre, par le fait
rroême, qu'elle est plus que jamais prête
à un règlement équitable des injustices
de 1870. •
Le geste pontifical ne peut manquer
d'avoir une portée immense à celui-ci
d'autres, certainement, vont répondre,
qui en prolongeront la valeur dans la
politique 'et dans l'histoire.
Victor Bucaille.
Le Mariage chrétien. L'Association du
Mariage chrétien, qui a pour but de pro-
mouvoir la préparation au mariage chrétien
et le respect des lois qui en assurent la
pureté-et la fécondité, a tenu, le dimanche
30 mai, son assemblée générale dans la salle
des conférences de l'Institut catholique, sous
;la présidence de M. l'abbé Chaptal, curé de
Notre-Dame-du-Travail.
M. l'abbé Verdrie, curé do la basilique de
Sainte-Clotilde, a bien voulu prendre la pa-
role et a félicité l'Association du Mariage
chrétien d'avoir entrepris l'œuvre urgente
de la préparation de la jeunesse au mariage.
Il a assuré. l'Association de la sympathie et
du concours éventuel du clergé paroissial
pour la diffusion de l'œuvre.
Après lui, M. Duval-Arnould, député de
Pans, a montré en termes émouvants com-
ment les avantages matériels accordés aux
familles, et qu'il faut souhaiter les plus
nombreux possibles, ne suffiront jamais ù
reconstituer en France la famille saine et
féconde. L'enfant est une charge morale au-
tant qu'une charge matérielle et, pour que
la charge morale soit dignement remplie, il
faut qtte les âmes soient à la hauteur de
leur tâche paternelle et maternelle. V. B.
Ïnfop(natïon5
Les Galas du King George
Quelqu'un disait dernièrement, en par-
lant des fêtes fleuries et dansantes du
King George, qu'elles font revivre l'épo-
que fameuse de Cora Pearl et de mylord
l'Arsouille. Il suffit de passer un soir de
Gala- au fait n'y a-t-il pas Gala tous
les soirs? au fameux restaurant de
la place Vendôme pour comprendre
l'attrait de ces fêtes de nuit dont Paris
garde le secret.
Au Salon des Arts Appliqués
Quiconque a vu le Salon des Arts
Appliqués installé aux Tuileries, dans
trois vastes halls, proclame l'ensemble
harmonieux et séduisant de cette ma-
gnifique Exposition, l'élégance et la ri-
chesse des Stands, ainsi que le fini des
œuvres de tous genres qui y sont pré-
sentées. Chaque jour trois orchestres.
L'Association des Journalistes Parisiens,
sur un rapport très étudié de M. Henri de
Weindel, membre du comité, a décidé dans
son assemblée extraordinaire d'adhérer à la
C. T. I. (Confédération des travailleurs in-
tellectuels). `
Jean de Paris.
A LA CHAMBRE
LE BUDGET
L'intérêt des observations qui peuvent t
être apportées au point de vue budgé-
taire réside essentiellement dans la dis-
cussiougénérale. C'est làqu'apparaissent
les grandes directives de la politique
française, du gouvernement et des
Chambres, et. c'est dans ces débats que
l'opinion publique se forme et juge ses
gouvernants et ses législateurs.
Or la Chambre, cette année, et cela
aurait peut-être été singulièrement.utile
n'a pas institué de discussion géné-
rale. D'emblée elle a abordé les budgets
des différents ministères et cela enlève
tout intérêt aux observations d'ordre
spécial que les députés apportent sur
les chapitres. 1
Je me bornerai donc à constater
qu'après avoir voté ,dans sa séance de
vendredi matin un certain nombre de
chapitres du budget de l'intérieur, la
Chambre a achevé hier matin le budget
de ce ministère et voté les budgets des
services pénitentiaires, de l'Imprimerie
nationale et des invalides de la marine.
Puis on a pris le budget de l'agricul-
ture sur lequel il y a eu une discussion
générale sans ampleur et pour laquelle
l'opinion ne saurait se passionner. Les
socialistes ont réclamé un crédit d'un
milliard pour favoriser le développe-
ment de la culture, de l'outillage, un
député d'Oran a attiré l'attention de la
Chambre sur l'utilité qu'il y aurait à
défricher des terrains incultes en Algé-
rie pour y semer du blé, etc.
Dans une excellente intervention très
applaudie par la Chambre, qui apprécie
particulièrement son labeur et sa com-
pétence, M. Ricard, ministre de l'agri-
culture, a montré les progrès réalisés
et l'effort prodigieux donné par nos
agriculteurs. Il a répondu aux socia-
listes que leur proposition répond sim-
plement au programme des offices dé-
partementaux déjà existants. Quant à
lui, il prendra toutes les initiatives com-
patibles avec l'état de nos finances.
Après cette réponse, la discussion gé-
nérale a été close et la Chambre a abordé
l'examen des chapitres, qu'elle conti-
nuera aujourd'hui.
Au début de la séance, la Chambre a
voté sans discussion un projet relatif à
la création et à la transformation
d'écoles d'agriculture, projet qui prévoit
aussi pour le fonctionnement de ces
dernières un nouveau prélèvement de
1 0/0 sur les recettes du pari mutuel.
Avis aux amateurs.
Auguste Avr.il.
AU SENAT
LES LOIS FISCALES
On siège encore matin et soir.
C'est autour des droits sur les vins et
les alcools que l'on a bataillé hier. La
commission proposait de voter des dis-
positions qui fourniront 840 millions de
^ç^QUBCfi&.prqduj.tes par les impôts sur
les boissons.
Les représentants des régions viticoles
protestent contre les élévations des droits.
M. Doumergue fait observer que le vin
va payer 2 milliards d'impôts indirects,
et il craint une crise de production et de
consommation si l'on adopte le droit de
25 francs sur l'hectolitre de vin.
Le gouvernement et la commission
maintiennent leur texte.
M.François-Marsal répond avec bonne
humeur à M. Doumergue
M.le ministre des finances.- Je ne suis
pas personnellement hostile aux buveurs de
vin. (Rires.) Dans une petite ville indus-
trielle, qui a une coopérative de consomma-
tion, la vente aux ouvriers hommes et femmes
faite par la coopérative a don né une moyenne
de quatre litres par tête d'homme ou de
femme et par jour. (Exclamations.) Dans
beaucoup de centres français, on arrive à
une consommation du vin qui peut être ré-
duite sans que la santé en souffre.
Finalement, les articles sur les bois-
sons sont renvoyés à la commission.
C'est sur de nouvelles propositions de
celles-ci que le Sénat délibère au début
de la séance de l'après-midi.
A noter que M. Reibel, sous-secré-.
taire d'Etat, dépose sur le bureau le
projet de loi portant ratification du
traité de Saint-Germain avec l'Autriche.
On revient ensuite aux lois fiscales.
La commission des finances abaisse de
25 à 20 francs le droit de circulation sur
les vins. M. Doumergue demande le
maintien des 19 francs votés par la Cham-
bre. On vote. Il y a lieu à pointage la
commission est battue par 157 voix con-
tre 128. Le chiffre dei9 francs est adopté.
On discute alors la part du droit qui
ira aux communes et aux départements.
Après un long débat, le texte de la com-
mission attribuant 3 francs aux com-
munes et 2 francs aux départements est
adopté,
Contre l'impôt sur les eaux minérales
MM. Beaumont, Albert Peyronnet et
Massé protestent.
M. Beaumont. Le prix de revient des
eaux minérales a considérablement augmenté
depuis la guerre; le prix de venté n'a pas
été relevé corrélativement. L'exploitation
des eaux minérales est devenue onéreuse.
Le moment est mal choisi pour les sur-
charger de nouvelles taxes. Les eaux mi-
nérales sont consommées surtout par les ma-
lades les taxer, c'est taxer la santé publi-
que. La prospérité de nos stations thermales
intéresse grandement l'économie nationale.
Ne risquons pas de la compromettre par un
excès de fiscalité. (Très bien sur divers
bancs.)
Mais le Sénat vote le texte de la com-
mission.
A 6 heures' 172, la discussion s'arrête
à l'article 84. Elle recommencera ce ma-
tin et se prolongera vraisemblablement
toute la journée.
–<
LtE COî«p!î0E fHflîlGO-lHHÉÎtlCAHÏ
Washington, 1er juin.
Les journaux publient des chiffres sur
le commerce entre les Etats-Unis et la
France pour le mois d'avril. Ces indica-
tions sont, au point de vue du change,
aussi satisfaisantes que les précédentes.
C'est ainsi que les exportations françai-
ses en Amériqueontété de 14millions de
dollars et demi contre 5 millions etderni
pour le mois d'avril i9i9. Le total des
dix derniers mois a atteint 145 millions
contre moins de 45 pour la même pé-
riode précédente.
De même, on constate un abaissement
considérable des exportations américai-
nes en France. Celles-ci ont été de moins
de 58 millions en avril au lieu de 110
l'année précédente; le total des exporta-
tions pour les dix derniers mois est de
623 millions contre 807.
« à -v^V.
Le Statut
des Fonctionnaires
̃ Voici les parties essentielles du statut
des fonctionnaires approuvé ^définitive-
ment hier matin par le Conseil des mi-
nistres et déposé l'après-midi sur le bu-
reau de la Chambre
L'article 1" définit ainsi le fonction-
naire
Sont considérés comme fonctionnaires pour
l'application de la présente loi tous ceux qui, y
en qualité de délégués de l'autorité publique,
d'employés, d'agents ou de sous-agents, oc-
cupent un emploi dans les cadres perma-
nents d'un service public civil régi par l'Etat,'
à l'exclusion du personnel ouvrier.
Les articles 2, 3, 4, 5, 6 et 7 établis-
sent les conditions d'admission et
d'avancement, sauf dérogations expres-
ses déterminées par des lois. Nul ne
peut être admis aux fonctions publiques
sans avoir été soumis à un examen d'ap-
titude et à un concours, suivi d'un stage
probatoire. La titularisation peut encore
.donner lieu à une épreuve pratique,
d'après laquelle le conseil d'avancement
arrête l'ordre des nominations.
Les promotions à des postes supé-
rieurs ne pourront se faire qu'à,la suite
d'un examen d'aptitude ou d'un concours,
d'une inscription au tableau d'avance-
ment ou d'une décision spéciale motivée
du ministre compétent, publiée au
Journal officiel. Il est dressé chaque
année deux tableaux d'avancement: l'un
pour lés promotions de classe, l'autre
pour les promotions de grade ou d'em-
ploi.
Pour les promotions de classe, la pro- `
portion réservée à l'ancienneté ne peut
être inférieure au tiers.
L'article 8 établit la responsabilité du
fonctionnaire, vis-à-vis de l'autorité su-
périeure et fixe les peines disciplinaires
dont il pourra être frappé en cas de
faute. Ces peines sont le blâme, la ra-
diation du tableau d'avancement, le dé-
placement disciplinaire, la rétrograda-
tion de classe, la rétrogradation de
grade, la mise en disponibilité d'of-
fice, la révocation.
La grève est interdite
Art. 11. Aucun fonctionnaire ne peut, en
dehors du cas d'excuse légitime, cesser son
service avant d'avoir obtenu l'agrément de
l'autorité supérieure.
Toute infraction à cette règle, peut dpnner
lieu à l'application des peines disciplinaires
prévues à l'article 8,
En cas de cessation concertée ou simulta-
née du service, les fonctionnaires coupables
peuvent être frappés sans l'intervention dos
juridictions disciplinaires.
Les deux articles suivants prescrivent
les circonstances à la suite desquelles
un fonctionnaire pourra être mis en dis-
ponibilité en dehors des cas de peine
disciplinaire.
Art. 14. Tout fonctionnaire candidat à u*ne
élection sénatoriale ou législative est mis en
congé sans traitement pendant la durée de la
période électorale.
Art 15. Les services publics civils régis
par l'Etat comprennent, à côté de l'organe de
direction, un conseil administratif.
Ce conseil est composé: pour 1/3 des fonc-
tionnaires les plus élevés en grade pris dans
leur ordre d'ancienneté, pour 1/3 de repré-
sentants élus par le personnel participant au
fonctionnement du service, pour 1/3 de mem-
bres désignés par le ministre, en dehors du
service, soit en raison des intérêts généraux
qu'ils représentent, soit en raison de leur
compétence.
Los fonctionnaires peuvent se grou-
per, mais.
Art. 20. Les fonctionnaires peuvent
constituer entre eux, en vue de l'étude et de
la défense de leurs intérêts corporatifs et de
ceux du service auquel ils appartiennent, dos
groupements professionnels. Ces groupements
ne pourront poursuivre aucun but politique.
Ils seront soumis aux formalités de décla-
ration prévues par l'article 5 de la loi du
1er juillet 1901, et en outre aux proscriptions
de lit présente loi.
Art. 21. Les groupements professionnels
de fonctionnaires et leurs union's ne peuvent
se former qu'entre fonctionnaires apparte-
nant à une même administration centrale ou
à un môme service extérieur, ou encore
qu'entre fonctionnaires qui, bien qu'appar- >
tenant à des administrations centrales du à
des services extérieurs distincts, y exercent
une fonction semblable.
Toute union avec d'autres groupements
leur est interdite.
Art. 22. Les groupements profession-
nels de fonctionnaires et leurs unions jouis-
sent -de la capacité civile telle qu'elle est
réglée par les lois du 31 mars 1884.et 12 mars
1920.
La direction et l'administration des grou-
pements et unions ne pourront être confiées
qu'à des fonctionnaires en activité de ser-
vice.
Art. 23. Les groupements professionnels
ont le droit de saisir directement les chefs
de service et les ministres de' toutes les
questions se rattachant aux intérêts profes-
sionnols do leurs membres.
Ils peuvent, en outre, déférer aux juridic-
tions compétentes tout fait ou toute mesure
qui leur paraît porter préjudice à leurs
intérêts corporatifs; ils peuvent, notamment
poursuivre devant le Conseil d'Etat l'annu-
lation des mesures intéressant la profession
et entachées d'excès ou de détournement de
pouvoir, sans préjudice des recours indivi-
duels des intéressés.
Art. 24. Les infractions aux articles 20
à 22 ci-dessus sont punies d'une amende de
16 à 1,000 francs. En cas de récidive ou de
reconstitution irrégulière, l'amende pourra
être portée à 10,000 francs. Dans tous les
cas, la dissolution du groupement ou de l'uf-
nion pourra être prononcée.
Les directeurs ou administrateurs de grou-
pements ou d'unions, coupables d'avoir pro-
voqué les fonctionnaires à la cessation con-
certée de leur service, seront punis d'une
amende do 10,000 à 15,000 francs et d'un
emprisonnement de six jours à deux ans,
sans préjudice de la dissolution du groupe-
ment ou do l'union qui pourra toujours être
prononcée. Les groupements et unions sont
civilement responsables du payement des
amendes prévues par les paragraphes précé-
dents.
Art. 25. Les directeurs et administra-
teurs d'un groupement ou d'une union dont
la dissolution aura été prononcée né.. pour-
ront, pendant une période de cinq ans à
compter de cette dissolution; exercer de
fonctions à un titre quelconque dans le bu-
reau d'un groupement ou d'une union de
groupements de fonctionnaires.
La loi ne s'applique pas aux ambassa-
deurs ou chefs de postes diplomatiques,
gouverneurs des colonies, préfets, sous-
préfets, secrétaires généraux et direc-
teurs des ministères.
DERNIERE HEURE
M. Krassine à Londres
Londres, 1er juin,
h'Evening Standard croit savoir que
le gouvernement anglais fera son pos-
sible pour favoriser le projet de la délé-
gation russe et que l'office central que
celle-ci se propose de créer à Londres
recevra une -licence :de l'office, anglais
du commerce extérieur, qui dépend lui-
même du Board of Trade.
Le premier ministre et ses collègues
ont été, dit-on, favorablement impres-
sionnés par MM. Krassine et Klisko. On
est certain que le gouvernement des
soviets fera l'impossible pour arriver à
un accord avec la Grande-Bretagne.
La délégation russe va donc, de ce fait,
faire un séjour comparativement long
en Angleterre.
L'office créé à Londres s'occupera
spécialement du commerce des grains,
des pétroles, du bois, du lin et autres
produits russes.
x II s'efforcera en retour d'obtenir du
matériel roulant de chemin de fer, des
machines agricoles, des produits texti-
les, des vêtements et autres produits ma-
nufacturés dont la Russie a le plus
grand besoin.
Le correspondant ajoute que M. Kras-
sine aurait déjà demandé au gouverne-
ment des soviets des informations au
sujet des prisonniers pouvant encore se
trouver en Russie.
L'Agence Renier déclare à ce sujet que
les décrets régissant actuellement les
exportations anglaises interdisent l'ex-
pédition des marchandises anglaises en
Russie, mais que rien n'empêche M.
Krassine d'ouvrir un bureau à Londres
et d'entrer en relations avec les com-
merçants anglais pour un simpleéchange
•̃de' vues." • ̃'̃• ̃̃̃
̃>îLai'presse-; anglaise fait ressortir le fait
•que danS'-la'qu'estion des 'conversations
ave'c.M. Krassine, M. Millerand reste
ifidèle aupoint de vua qu'il a: toujours
défendu sur les conditions d'une reprise
des relations commerciales avec la Rus-
sie.
Le maréchal Petain en Angleterre
Calais, i« juin.
Le maréchal Pétain, venant de Paris,
est arrivé à 2 h. 30, à la Gare maritime.
A 4 heures, le maréchal s'est embar-
qué pour Douvres, à bord du paquebot
Maia o'f Orléans.
-<>O~
EN ALLEMAGNE
Contre les étrangers
Berlin, 1er juin.
Le Comité hôtelier de la Chambre de
commerce de l'Allemagne du Sud-Ouest
a approuvé la décision de l'Union des-
hôteliers allemands en vertu de laquelle
tous les étrangers en Allemagne devront
payer dans les hôtels en monnaie de
leur pays en calculant le mark à son
cours d'avant-guerre, ou bien en mon-
naie allemand!? ,et alors avec une sur-
taxe de 300 0/0. :• •
ACOMPTE SUR LES FRAIS D'OCCUPATION
DE LA RHÉNAHIE
Londres, 1er juin.
En réponse à une question posée par
un membre de la Chambre des com-
munes, au cours de la séance de réou-.
verture, le gouvernement a déclaré
L'Allemagne a déjà versé à l'Angleterre un
acompte de 40 millions de livres sterling pour
payer une partie dos dépenses. -nécessitées
par l'occupation de certaines parties de l'Al-
lemagne par des troupes anglaises. Sur ce
même chapitre, il reste encore dû à l'An-
glèterre, à l'heure actuelle, environ 47 mil-
lions de livres.
Nouvelles Diverses
Contre la C. 0. T.
M. Jousselin, juge d'instruction, a été saisi
d'un nouveau réquisitoire relevant contre
les administrateurs de la CVG. T. déjà pour-
suivis ^infraction* d'avoir accepté l'adhésion
de sy.iidical.s/illéga.lginent co'.nstjtuôs, notain-
anan,t le Syndicat: des lonctionqaires. Notili-
çatiqn en sera faite: aujourd'hui aux inté-
ressés & la"prMou de 1% Santé. )K
T.N f
Le complot ̃
M. Jousselin, juge d'instruction, a inter-
rogé, en présence de MI Oscar Bloch, l'insti-
tuteur Loriot, ancien secrétaire du parti
socialiste, secrétaire du Comité de la troi-
sième Internationale.
L'accusation lui reproche d'avoir préconisé
la lutte des classes, l'action directe, la dic-
tature du prolétariat, ses discours aux con-
grès de Borne' et de Strasbourg et aux fédé-
rations, ses relations avec Zinovieff,' com-
missaire du peuple russe.
Le dossier comporte une lettre de Lénine
et un radio de Guilbaux..
Loriot assume l'entière responsabilité de -é
ses actes.
Fin tragique d'un avocat
Dans notre numéro du 25 mai dernier,
nous avons raconté, sous ce titre, ladécou-
verte, dans la Garonne, du corps de M.Char-
tron, du barreau de, Bordeaux, ancien bâton-
nier de l'ordre des avocats de cette ville.
M. Chartron, qui était âgé de soixante-
quatorze ans a été victime d'un accident.
tM
Où Pangloss n'est plus optimiste
Le chauffeur Pangloss avait cru tomber
sur une bonne cliente il l'avait conduite à
Paris, à Saint-Denis, à Montmorency; mais
quand il voulut se -faire régler les 153 francs
que, marquait le compteur, il trouva sa
cliente sous l'influence d'un sommeil qu'il
ne put interrompre il transporta la doi'-
meusé à l'hôpital Saint-Antoine, où on cons-
tata qu'elle simulait la léthargie.
Le chauffeur dut encore la conduire au
Dépôt, n
M. Mounet, juge, a interrogé la voyageuse;
elle a. refusé de répondre et s'est replongée
dans son sommeil; mais, cette fois, elle a
été envoyés à la prison Saint-Lazare. Et
pas en taxi. _^1^
La vie baissera
Montauban. L'abondance des foins, en
rarn-et-Garonne est telle, qu'après s'être
vendus l'année dernière 40 francs les 100 ki-
los, pris à la propriété, les cours sont brus-
quement descendus à 20 francs et la plupart
des stocks restent invendus.
Incendie et collision
Marseille. Un violent incendie a détruit,
cet après-midi, l'importante tuilerie,de MM.
Martin frères, à Saint-André. Les dégâts at-
teindraient plusieurs millions. Ge sinistre a
Victoire polonaise
Varsovie, ler juin
Communiqué de V état-major
• La gra,nde offensive bolchevique com-
mencée le 14 courant avec de grandes
forces entre la Dwina et Pripct a été
complètenfent enrayée aujourd'hui.
Elle avait pour but, selon des ordres
interceptés, l'occupation de la ligne Mo-
mo-Decsno-Minsk, pour le 25 mai.
L'attitude ferme de nos troupes dé-
fendant la Haute Bérésina, et passant à
la contre-attaque entre Borysow et
Bosrujsk, a enrayé l'offensive de l'état-
major ennemi.
Nos troupes ont occupé, dès le 27 mai,
la ligne de la Bérésina, et ont passé
dans plusieurs endroits à l'attaque avec
succès.
Le 30 mai, notre contre-attaque dans
le secteur Plessennice-Kosieniec a été
couronnée de succès. Nos détachements
ont pris plusieurs centaines de prison-
niers et un certain nombre de mitrail-
leuses.
En Ukraine, des attaques des armées
Budienny, dans la direction de la voie
ferrée Krystynowka-Lipowiec, attaques
qui ont duré plusieurs jours, ont été re-
poussées et l'ennemi a été obligé de bat-
tre. en retraite!
Sous l'influence de ces attaques, une
brigade de cavalerie de l'armée Bu-
dienny est passée avec ses chevaux de
notre côté.
-OO~
Le Sénat contre M. Wilson
Washington, 1er juin.
Le Sénat a refusé d'accepter le mandat
sur l'Arménie par 52 voix contre 23.
On sait que le Président avait accepté ce
mandat que lui avait dès longtemps offert le
Conseil suprême.
f ocp; ̃̃̃«
« La Jeunesse d'Hercule» à Athènes
Athènes, 30 mai.
Hier a eu lieu, dans l'antique Odéon
d'Hérode Atticus, situé au pied de l'Acro-
pole, une grande réception en l'honneur
de Saint-Saëns, en présence de tous les
membres du gouvernement, du minis-
tre de France et d'une nombreuse assis-
tance.
Après un festival organisé par la mu-
sique du Conservatoire d'Athènes, le
maître Saint-Saëns a dirigé personnel-
lement l'exécution de son œuvre; la
Jeunesse d'Hercule.
A l'issue de la cérémonie, M. Politis a
remisa M. Saint-Saëns les insignes du
grand cordon de l'ordre du Sauveur, la
plus haute distinction grecque.
--ooa-
Les bolchevistes et la Perse
Le prince Firouze, ministre des affai-
res étrangères de Perse, a adressé une
lettre au secrétariat de la Société des
Nations, pour demander son interven-
tion, conformément à ̃l'article '̃' 41 du
pacte, etï vue d'empêcher l'extension du
̃ mouvement bolchevisté contre la Perse.
Le Conseil exécutif ne s'étant pas en-
core réuni, n'a pas pris de décision.
--=000--
Fia de la grève des dockers de Dunkerque
Dunkerque, 1er juin.
Les dockers ont voté ce matin la fin
de la grève qui durait depuis un mois.
Les huit gruetiers congédiés par la
Chambre de commerce sont employés
par les soins dji Comité de défense et
des entrepreneurs particuliers. Cette so-
lution a été obtenue sur les instances de
M. Jouhaux.
provoqué un accident qui fit plusieurs victi- f
mes en raison de l'opacité de la fumée,
deux tramways sont entrés en collision une
quinzaine de voyageurs ont été blessés, dont
cinq grièvement.
Le Tourisme en Suisse
Beaucoup de Français qui avaient au-
trefois l'habitude de villégiaturer en
Suisse avaient dû renoncer, pendant la
durée de la guerre, à se rendre dans ce
beau pays. Mais les relations interna-
tionales sont aujourd'hui rétablies et un
nombre chaque jour plus grand de voya-
geurs commence à reprendre le chemin i
de ses lacs enchanteurs et de ses ad- (
mirables montagnes.
D'autres s'apprêtent au départ, car on
sait que l'époque la plus favorable pour l
parcourir la Suisse s'étend du mois de 1
juin à la mi-septembre, et l'été, qui s'an-
nonce précoce cette année, les invite à (
ne pas différer leur projet. Bientôt la (
^nèige aura disparu sur le Rigi et aux en- ·
droits les plus fréquentés de l'Oberland J
Bernois; avant peu,, les Hautes-Alpes I
pourront être aisément franchies. r
Enfin, déjà, les hôtels dans la mon-
tagne ont, pour la plupart, effectué leur i
réouverture annuelle. c
Mais à' toutes les séductions d'un c
splendide voyage, la Suisse ajoute au- (
jourd'hui pour nos compatriotes fran-
çais un autre attrait. Les Français ai-; £
ment à se rappeler, en effet, avec quel c
chaleureux dévouement le peuple et le c
gouvernement suisses ont accueilli, pen- s
dant ces cinq années, nos blessés et nos i
prisonniers et ce souvenir reconnaissant
augmentera leur joie de se retrouver r
dans ce pays ami. vj r
On sait que toutes les difficultés atte- g
nantes aux passeports ont disparu, aussi c
bien de la part des autorités françaises r
que des autorités suisses. Il en est de e
même-pour la circulation automobile; 1
non seulement les prohibitions sont
supprimées, mais certaines routes de r
montagnes qui, avant la guerre, étaient j-
interdites à l'automobilisme lui sont t
maintenant ouvertes; la seule restric- c
tion est l'interdiction de circuler l'après- £
midi du dimanche on avouera qu'elle c
n'est pas grave. Quant aux chemins de c
fer suisses, leur éloge n'est plus à faire j
en aucun pays du monde ils n'offrent 1
des services plus réguliers, plus de r
confort et plus de sécurité.
Reste, à vrai dire, la question du c
change qui, à première vue, peut encore l
faire hésiter les touristes, bien qu'on ait t
conçtaté récemment une amélioration r
sensible du cours du franc. Il est parfai-
La Presse de ce matin
Le Petit Journal
..Le professeur Babinski, qui est membre
de l'Académie do médecine et qui est' un des
auteurs de ce rapport, interrogé hier à l'A-
cadémie, a naturelle'ment, invoqué le secret
professionnel, mais il a ajouté « Le Prési-
dent n'a jamais été en danger ».
LE STATUT DES FONCTIONNAIRES
'L'Eclair' (M. Emile Buré)
̃Lès foudres de la Fédération des fonc.
tjonnaires sont niouillécs. Que le Pàrl.gm_e,nt,
secondant patriotiquement l'action ministé-
rielle, agisse rapidement, et le succès" est
certain.. Il serait au contraire infiniment
grave qu'il parût'hésiter, car rien n'est pire
que de menacer sans frapper utilement.
L'enjeu de la partie engagée par M. Mille-
rand vaut qu'on s'en préoccupe: Il s'agit, en,
somme, de décider de l'avenir du pays. La
résistance victorieuse du gouvernement lors
de la grève des cheminots a produit déjà le
meilleur.effet à l'étranger. Que sera-ce, la
maison vraiment en ordre ? '1
La République française (M. Louis
Latapie) .-•;•
La vérité est/qu'en notre République il ne
suffit pas dg voter de bonnes lois, il faut en-
core se préoccuper de bien choisir ceux qui
sont chargés de les appliquer.
LA POLITIQUE ORIENTALE
L'Echo de Paris (Pertinax)
En dernière analyse, l'Angleterre en. est
réduite, .sur les bords de la Caspjenne, de la
mer Noire, de la Méditerranée et du golfe
Persique, à ne compter que sur elle-mêm e,
Pour en arriver là, est-ce bien la peine de
troubler notre alliance par des colloques
comme ceux de Downing Street et d'ajouté:
à la force du bolchevisme par d'imprudentes
concessions de prestige ?
Ce n'est pas la politique envers la Russie
bolchevique qu'il importe de revisér, mais
toute, la politique orientale de notre "al-
liance. '•̃• "̃'̃̃'<' ̃̃' ̃'̃ ̃ •̃'• •̃' ̃•
Et celle alliance, il faut la préciser,
LA RECONSTITUTION D'UN PARTI
Le Radical
Il faut voir et il faut faire large. Et, pour
cela, il faut faire neuf.
Les radicaux qui répudient toute compro-
mission avec les révolutionnaires et qui sont
résolus à défendre la liberté économique, et
en particulier, la très grosse majorité des
membresdu Comité républicaindu commerce,
de l'industrie et l'agriculture, n'ont-ils pas
leur place marquée, eux aussi, dans un parti
républicain de reconstitution nationale ?
Nous demandions hier une initiative, et,
pour la prendre, des hommes qui inspirassent
confiance aux éléments épars du parti répu-
blicain.
Que M. Jonnart la prenne de concert avec
quelques-uns de nos amis radicaux il sera
suivi.
POUR LA PROPRIÉTÉ- INTANGIBLE ·
~U
Le Journal du Peuple (M-.iie.nriFabre)î
Nous considérons la terre mise en valeur
par le paysan luirmême.et les siens, comme
un instrument de travail. Instrument de
travail, au même titre que la pioche et la
pelle du terrassier, les outils du menuisier
ou du cordonnier. Propriété intangible t
• ..•̃ LETTRE: AUX SOCMAiklsa'Eâ • _'C
La Victoire, (M, Gustave Hervé) :̃
Au lieu de vous conduire au Paradis com-
muniste, votre marxisme vous a conduits, le
16 novembre de l'an dernier et le 1er mai da
cette année, contre les deux becs de gaz dont
vous êtes encore tout meurtris.
Et vous vous êtes heurtés à ces deux so-
lides becs de gaz.tout simplement parce qu'il
vous avait échappé que renseignement de
Karl Marx avait fait une lamentable f ail-
lite, qu'il était un tissu d'erreurs grossières.
Faut-il donc vous démontrer que Ivarl
,Marf a fait faillite et qu'il faut désormais
chercher ailleurs que dans son Evangile de
guerre de classe et de dictature du proléta-
riat international, la voie du salut, ô vous
qui avez' soif de justice sociale? '1
tement exact en effet que, pour un voya-
geur qui arrive en Suisse, le billet de
100 francs français ne vaut plus, sui-
vant le cours, que 42 ou 44 francs d'ar-
gent suisse. Et sans doute le préjudice
pour lui serait énorme si, pour parler le
langage des' économistes le pouvoir
d'achat de 42 francs d'argent suisse, par
exemple,- n'était pas supérieur à celui
de 42 francs d'argent français. Mais- tel
n'est pas le cas généralement. Pour cer-
tains articles, comme les articles d'ha-
billement, il n'est pas niable que ce qui
coûté 100 francs d'argent français à
Paris, vaut bien environ 100 francs d'ar-
gent suisse à Genève; mais la différence
devient sensible pour tout ce qui touche
la vie courante et qui affecte le budget
d'un touriste, notamment les prix
d'hôtel.
Les plus somptueux palaces suisses
établissent leurs prix de pension (nourri-
ture, chambre et service) à partir de, 18
à 22 francs par jour, soit 40 à 50 francs
d'argent français. Dans les bons hôtels,
dits de premier ordre, les prix' de pen-
sion, sont fixés à 15 et 16 francs par
jour, c'est-à-dire à 35 et 40 francs d'ar-
gent français. On avouera que ces prix
n'ont rien d'exorbitant.
Il en est de même pour les restau-
rants. Rien n'est plus aisé que d'obtenir
dans les meilleurs établissements un
déjeuner ou un dîner succulent à raison
de 10 à i2 francs suisses par tête.
Ainsi, s'explique l'affluence des. et ran-
gers que l'on rencontre actuellement
dans ces: belles villes de Suisse si co-
quettés et si pittoresques Genève, Lau-
sanne, Berne, Zurich, où la vie est plus
intense qu'elle n'a jamais été.
Les centres de tourisme voient aussi
revenir leur ancienne clientèle étran-
gère. Dans les uns, la saison bat déjà
son plein; telle la région de Montreux,
qu'on a justement dénommée, avec l'ad-
mirable lac Léman, la Riviera de 'la
Suisse. Dans les autres, la saison est sur
le point de reprendre, par exemple à
Interlaken, célèbre par la douceur et la.
régularité de son climat, au cœur des
hautes Alpes à Lucerne, une des sta-
tions les plus fameuses et les plus fré-
quentées, avec le lac des Quatre-Can-
tons, unique par la beauté èt la variçté
de ses paysages; à Zermatt, un; centre
d'excursions incomparables; à Saint-
Moritz, la station climatérique par excel-
lence où &e trouvent quelques-uns des
plus magnifiques hôtels d'Europe.
Partout, dès à- présent, les stations
d'étrangers sont prêtes à accueillir leurs
hôtes et à leur ottrir, comme autrefois,
un repos bienfaisant, agrémenté des
plu? séduisantes distractions.
Argus.
conditions des voyages à Rome des
princes catholiques.
Deux fois depuis l'armistice,. lé Pape
avait déjà fait fléchir en quelque sorte
les rigueurs de la. règle autrefois posée
en recevant le président du Brésil, pré-
sident élu et non installé, et l'autre jour
en accordant audience à M. Renner,
chancelier d'Autriche, venu à Rome
pour poser avec M. Nitti les bases, d'un
accord économique entre l'Autriche et
l'Italie. Le. Pape avait reconnu de lui-
même qu'étant donné les « changements
survenus dans les circonstances et la
marche des événements »,-des modalités
nouvelles devaient s'établir. L'Espagne
depuis longtemps le désirait, et pour
éviter de lointains froissements, la>
France, à la veille dé reprendre les rela-
tions avec le Saint-Siège, voulait égale-
ment être fixée.
̃- ̃ •
Le Pape vient de prononcer. Les rai-
sons de justice veulent qu'il ajoute sa
protestation à celle de ses prédécesseurs
sur l'impossible situation où se trouve
le chef de l'Eglise, sur l'importance pour
̃ la paix du monde que la question ro-
maine pouvoir temporel et garantie
internationale d'indépendance ait
bientôt sa solution.. Mais les lois de la
charité, qui font plus pressantes les
nécessités de la paix, plus actuelles les
volontés de concorde, ont conduit Be-
noît XV à étudier et à réaliser pour sa
part une atténuation aux occasions de
conflit d'où naissent les aigreurs et les
erreurs de l'esprit
Et ce Pontife qui relâche une des dé-
fenses autrefois portées par ses prédé-
cesseurs n'est pas un pontife réduit au
triste état de l'exilé auquel on arrache
une concession, du prisonnier que la
longueur de sa détention a rendu plus
.conciliant, du souverain diminué dans
le prestige de sa couronne, abandonné
par ses fidèles, délaissé par l'attention
universelle. Il
C'est l'interprète infaillible d'une doc-
trine éternelle, source de lumière vers
laquelle, se dirigent plus que jamais les
esprits et les intelligences avec un be-
soin toujours renouvelé et toujours plus
violent c'est le chef de l'Eglise la plus
puissante du monde spirituel, qui voyait
aux journées dernières de la canonisa-
tion de Jeanne d'Arc plus de trente-cinq
cardinaux, plus de trois cents évêques,
plus de cinquante mille représentants
de toutes les élites des classes sociales
incliner, respectueux, leurs fronts et
leurs mitres, insignes de leur autorité,
sous la bénédiction paternelle; c'est le
Vicaire du Christ vers lequel sont mon-
tés les clameurs de la douleur, tous les
cris de l'angoisse humaine, vers lequel
se sont tournés tous les esprits anxieux
de vérité, tous les appels à la justice,
dans un même sentiment d'hommage
c'est le Pape qui vient de renouer avec
plus de dix puissances, au point que
pour les solennités dernières il fallut
ajouter de nouvelles tribunes officielles;
c'est le Pontife qui voit se presser aux
degrés de son trône les représentants
autorisés de toutes les puissances tem-
porelles de ce monde.
C'est à une heure où dans l'écroule-
ment de beaucoup d"èrm^ifès7lâ'drs"âol
Jution de bien des mondes, sa force pa-
raît plus étendue et sa grandeur plus
haute que la Papauté, répétant à l'univers
las et meurtri les leçons et les devoirs
de la charité, fournit elle-même un
exemple. Elle supplie les peuples et les
Etats de diminuer entre eux les occa-
sions de conflits, et en ce qui la touche
elle fait disparaître une défense qui était
une entrave à la bonne harmonie entre
l'Italie et maintes puissances euro-
péennes.
Elle donne ainsi à entendre, par le fait
rroême, qu'elle est plus que jamais prête
à un règlement équitable des injustices
de 1870. •
Le geste pontifical ne peut manquer
d'avoir une portée immense à celui-ci
d'autres, certainement, vont répondre,
qui en prolongeront la valeur dans la
politique 'et dans l'histoire.
Victor Bucaille.
Le Mariage chrétien. L'Association du
Mariage chrétien, qui a pour but de pro-
mouvoir la préparation au mariage chrétien
et le respect des lois qui en assurent la
pureté-et la fécondité, a tenu, le dimanche
30 mai, son assemblée générale dans la salle
des conférences de l'Institut catholique, sous
;la présidence de M. l'abbé Chaptal, curé de
Notre-Dame-du-Travail.
M. l'abbé Verdrie, curé do la basilique de
Sainte-Clotilde, a bien voulu prendre la pa-
role et a félicité l'Association du Mariage
chrétien d'avoir entrepris l'œuvre urgente
de la préparation de la jeunesse au mariage.
Il a assuré. l'Association de la sympathie et
du concours éventuel du clergé paroissial
pour la diffusion de l'œuvre.
Après lui, M. Duval-Arnould, député de
Pans, a montré en termes émouvants com-
ment les avantages matériels accordés aux
familles, et qu'il faut souhaiter les plus
nombreux possibles, ne suffiront jamais ù
reconstituer en France la famille saine et
féconde. L'enfant est une charge morale au-
tant qu'une charge matérielle et, pour que
la charge morale soit dignement remplie, il
faut qtte les âmes soient à la hauteur de
leur tâche paternelle et maternelle. V. B.
Ïnfop(natïon5
Les Galas du King George
Quelqu'un disait dernièrement, en par-
lant des fêtes fleuries et dansantes du
King George, qu'elles font revivre l'épo-
que fameuse de Cora Pearl et de mylord
l'Arsouille. Il suffit de passer un soir de
Gala- au fait n'y a-t-il pas Gala tous
les soirs? au fameux restaurant de
la place Vendôme pour comprendre
l'attrait de ces fêtes de nuit dont Paris
garde le secret.
Au Salon des Arts Appliqués
Quiconque a vu le Salon des Arts
Appliqués installé aux Tuileries, dans
trois vastes halls, proclame l'ensemble
harmonieux et séduisant de cette ma-
gnifique Exposition, l'élégance et la ri-
chesse des Stands, ainsi que le fini des
œuvres de tous genres qui y sont pré-
sentées. Chaque jour trois orchestres.
L'Association des Journalistes Parisiens,
sur un rapport très étudié de M. Henri de
Weindel, membre du comité, a décidé dans
son assemblée extraordinaire d'adhérer à la
C. T. I. (Confédération des travailleurs in-
tellectuels). `
Jean de Paris.
A LA CHAMBRE
LE BUDGET
L'intérêt des observations qui peuvent t
être apportées au point de vue budgé-
taire réside essentiellement dans la dis-
cussiougénérale. C'est làqu'apparaissent
les grandes directives de la politique
française, du gouvernement et des
Chambres, et. c'est dans ces débats que
l'opinion publique se forme et juge ses
gouvernants et ses législateurs.
Or la Chambre, cette année, et cela
aurait peut-être été singulièrement.utile
n'a pas institué de discussion géné-
rale. D'emblée elle a abordé les budgets
des différents ministères et cela enlève
tout intérêt aux observations d'ordre
spécial que les députés apportent sur
les chapitres. 1
Je me bornerai donc à constater
qu'après avoir voté ,dans sa séance de
vendredi matin un certain nombre de
chapitres du budget de l'intérieur, la
Chambre a achevé hier matin le budget
de ce ministère et voté les budgets des
services pénitentiaires, de l'Imprimerie
nationale et des invalides de la marine.
Puis on a pris le budget de l'agricul-
ture sur lequel il y a eu une discussion
générale sans ampleur et pour laquelle
l'opinion ne saurait se passionner. Les
socialistes ont réclamé un crédit d'un
milliard pour favoriser le développe-
ment de la culture, de l'outillage, un
député d'Oran a attiré l'attention de la
Chambre sur l'utilité qu'il y aurait à
défricher des terrains incultes en Algé-
rie pour y semer du blé, etc.
Dans une excellente intervention très
applaudie par la Chambre, qui apprécie
particulièrement son labeur et sa com-
pétence, M. Ricard, ministre de l'agri-
culture, a montré les progrès réalisés
et l'effort prodigieux donné par nos
agriculteurs. Il a répondu aux socia-
listes que leur proposition répond sim-
plement au programme des offices dé-
partementaux déjà existants. Quant à
lui, il prendra toutes les initiatives com-
patibles avec l'état de nos finances.
Après cette réponse, la discussion gé-
nérale a été close et la Chambre a abordé
l'examen des chapitres, qu'elle conti-
nuera aujourd'hui.
Au début de la séance, la Chambre a
voté sans discussion un projet relatif à
la création et à la transformation
d'écoles d'agriculture, projet qui prévoit
aussi pour le fonctionnement de ces
dernières un nouveau prélèvement de
1 0/0 sur les recettes du pari mutuel.
Avis aux amateurs.
Auguste Avr.il.
AU SENAT
LES LOIS FISCALES
On siège encore matin et soir.
C'est autour des droits sur les vins et
les alcools que l'on a bataillé hier. La
commission proposait de voter des dis-
positions qui fourniront 840 millions de
^ç^QUBCfi&.prqduj.tes par les impôts sur
les boissons.
Les représentants des régions viticoles
protestent contre les élévations des droits.
M. Doumergue fait observer que le vin
va payer 2 milliards d'impôts indirects,
et il craint une crise de production et de
consommation si l'on adopte le droit de
25 francs sur l'hectolitre de vin.
Le gouvernement et la commission
maintiennent leur texte.
M.François-Marsal répond avec bonne
humeur à M. Doumergue
M.le ministre des finances.- Je ne suis
pas personnellement hostile aux buveurs de
vin. (Rires.) Dans une petite ville indus-
trielle, qui a une coopérative de consomma-
tion, la vente aux ouvriers hommes et femmes
faite par la coopérative a don né une moyenne
de quatre litres par tête d'homme ou de
femme et par jour. (Exclamations.) Dans
beaucoup de centres français, on arrive à
une consommation du vin qui peut être ré-
duite sans que la santé en souffre.
Finalement, les articles sur les bois-
sons sont renvoyés à la commission.
C'est sur de nouvelles propositions de
celles-ci que le Sénat délibère au début
de la séance de l'après-midi.
A noter que M. Reibel, sous-secré-.
taire d'Etat, dépose sur le bureau le
projet de loi portant ratification du
traité de Saint-Germain avec l'Autriche.
On revient ensuite aux lois fiscales.
La commission des finances abaisse de
25 à 20 francs le droit de circulation sur
les vins. M. Doumergue demande le
maintien des 19 francs votés par la Cham-
bre. On vote. Il y a lieu à pointage la
commission est battue par 157 voix con-
tre 128. Le chiffre dei9 francs est adopté.
On discute alors la part du droit qui
ira aux communes et aux départements.
Après un long débat, le texte de la com-
mission attribuant 3 francs aux com-
munes et 2 francs aux départements est
adopté,
Contre l'impôt sur les eaux minérales
MM. Beaumont, Albert Peyronnet et
Massé protestent.
M. Beaumont. Le prix de revient des
eaux minérales a considérablement augmenté
depuis la guerre; le prix de venté n'a pas
été relevé corrélativement. L'exploitation
des eaux minérales est devenue onéreuse.
Le moment est mal choisi pour les sur-
charger de nouvelles taxes. Les eaux mi-
nérales sont consommées surtout par les ma-
lades les taxer, c'est taxer la santé publi-
que. La prospérité de nos stations thermales
intéresse grandement l'économie nationale.
Ne risquons pas de la compromettre par un
excès de fiscalité. (Très bien sur divers
bancs.)
Mais le Sénat vote le texte de la com-
mission.
A 6 heures' 172, la discussion s'arrête
à l'article 84. Elle recommencera ce ma-
tin et se prolongera vraisemblablement
toute la journée.
–<
LtE COî«p!î0E fHflîlGO-lHHÉÎtlCAHÏ
Washington, 1er juin.
Les journaux publient des chiffres sur
le commerce entre les Etats-Unis et la
France pour le mois d'avril. Ces indica-
tions sont, au point de vue du change,
aussi satisfaisantes que les précédentes.
C'est ainsi que les exportations françai-
ses en Amériqueontété de 14millions de
dollars et demi contre 5 millions etderni
pour le mois d'avril i9i9. Le total des
dix derniers mois a atteint 145 millions
contre moins de 45 pour la même pé-
riode précédente.
De même, on constate un abaissement
considérable des exportations américai-
nes en France. Celles-ci ont été de moins
de 58 millions en avril au lieu de 110
l'année précédente; le total des exporta-
tions pour les dix derniers mois est de
623 millions contre 807.
« à -v^V.
Le Statut
des Fonctionnaires
̃ Voici les parties essentielles du statut
des fonctionnaires approuvé ^définitive-
ment hier matin par le Conseil des mi-
nistres et déposé l'après-midi sur le bu-
reau de la Chambre
L'article 1" définit ainsi le fonction-
naire
Sont considérés comme fonctionnaires pour
l'application de la présente loi tous ceux qui, y
en qualité de délégués de l'autorité publique,
d'employés, d'agents ou de sous-agents, oc-
cupent un emploi dans les cadres perma-
nents d'un service public civil régi par l'Etat,'
à l'exclusion du personnel ouvrier.
Les articles 2, 3, 4, 5, 6 et 7 établis-
sent les conditions d'admission et
d'avancement, sauf dérogations expres-
ses déterminées par des lois. Nul ne
peut être admis aux fonctions publiques
sans avoir été soumis à un examen d'ap-
titude et à un concours, suivi d'un stage
probatoire. La titularisation peut encore
.donner lieu à une épreuve pratique,
d'après laquelle le conseil d'avancement
arrête l'ordre des nominations.
Les promotions à des postes supé-
rieurs ne pourront se faire qu'à,la suite
d'un examen d'aptitude ou d'un concours,
d'une inscription au tableau d'avance-
ment ou d'une décision spéciale motivée
du ministre compétent, publiée au
Journal officiel. Il est dressé chaque
année deux tableaux d'avancement: l'un
pour lés promotions de classe, l'autre
pour les promotions de grade ou d'em-
ploi.
Pour les promotions de classe, la pro- `
portion réservée à l'ancienneté ne peut
être inférieure au tiers.
L'article 8 établit la responsabilité du
fonctionnaire, vis-à-vis de l'autorité su-
périeure et fixe les peines disciplinaires
dont il pourra être frappé en cas de
faute. Ces peines sont le blâme, la ra-
diation du tableau d'avancement, le dé-
placement disciplinaire, la rétrograda-
tion de classe, la rétrogradation de
grade, la mise en disponibilité d'of-
fice, la révocation.
La grève est interdite
Art. 11. Aucun fonctionnaire ne peut, en
dehors du cas d'excuse légitime, cesser son
service avant d'avoir obtenu l'agrément de
l'autorité supérieure.
Toute infraction à cette règle, peut dpnner
lieu à l'application des peines disciplinaires
prévues à l'article 8,
En cas de cessation concertée ou simulta-
née du service, les fonctionnaires coupables
peuvent être frappés sans l'intervention dos
juridictions disciplinaires.
Les deux articles suivants prescrivent
les circonstances à la suite desquelles
un fonctionnaire pourra être mis en dis-
ponibilité en dehors des cas de peine
disciplinaire.
Art. 14. Tout fonctionnaire candidat à u*ne
élection sénatoriale ou législative est mis en
congé sans traitement pendant la durée de la
période électorale.
Art 15. Les services publics civils régis
par l'Etat comprennent, à côté de l'organe de
direction, un conseil administratif.
Ce conseil est composé: pour 1/3 des fonc-
tionnaires les plus élevés en grade pris dans
leur ordre d'ancienneté, pour 1/3 de repré-
sentants élus par le personnel participant au
fonctionnement du service, pour 1/3 de mem-
bres désignés par le ministre, en dehors du
service, soit en raison des intérêts généraux
qu'ils représentent, soit en raison de leur
compétence.
Los fonctionnaires peuvent se grou-
per, mais.
Art. 20. Les fonctionnaires peuvent
constituer entre eux, en vue de l'étude et de
la défense de leurs intérêts corporatifs et de
ceux du service auquel ils appartiennent, dos
groupements professionnels. Ces groupements
ne pourront poursuivre aucun but politique.
Ils seront soumis aux formalités de décla-
ration prévues par l'article 5 de la loi du
1er juillet 1901, et en outre aux proscriptions
de lit présente loi.
Art. 21. Les groupements professionnels
de fonctionnaires et leurs union's ne peuvent
se former qu'entre fonctionnaires apparte-
nant à une même administration centrale ou
à un môme service extérieur, ou encore
qu'entre fonctionnaires qui, bien qu'appar- >
tenant à des administrations centrales du à
des services extérieurs distincts, y exercent
une fonction semblable.
Toute union avec d'autres groupements
leur est interdite.
Art. 22. Les groupements profession-
nels de fonctionnaires et leurs unions jouis-
sent -de la capacité civile telle qu'elle est
réglée par les lois du 31 mars 1884.et 12 mars
1920.
La direction et l'administration des grou-
pements et unions ne pourront être confiées
qu'à des fonctionnaires en activité de ser-
vice.
Art. 23. Les groupements professionnels
ont le droit de saisir directement les chefs
de service et les ministres de' toutes les
questions se rattachant aux intérêts profes-
sionnols do leurs membres.
Ils peuvent, en outre, déférer aux juridic-
tions compétentes tout fait ou toute mesure
qui leur paraît porter préjudice à leurs
intérêts corporatifs; ils peuvent, notamment
poursuivre devant le Conseil d'Etat l'annu-
lation des mesures intéressant la profession
et entachées d'excès ou de détournement de
pouvoir, sans préjudice des recours indivi-
duels des intéressés.
Art. 24. Les infractions aux articles 20
à 22 ci-dessus sont punies d'une amende de
16 à 1,000 francs. En cas de récidive ou de
reconstitution irrégulière, l'amende pourra
être portée à 10,000 francs. Dans tous les
cas, la dissolution du groupement ou de l'uf-
nion pourra être prononcée.
Les directeurs ou administrateurs de grou-
pements ou d'unions, coupables d'avoir pro-
voqué les fonctionnaires à la cessation con-
certée de leur service, seront punis d'une
amende do 10,000 à 15,000 francs et d'un
emprisonnement de six jours à deux ans,
sans préjudice de la dissolution du groupe-
ment ou do l'union qui pourra toujours être
prononcée. Les groupements et unions sont
civilement responsables du payement des
amendes prévues par les paragraphes précé-
dents.
Art. 25. Les directeurs et administra-
teurs d'un groupement ou d'une union dont
la dissolution aura été prononcée né.. pour-
ront, pendant une période de cinq ans à
compter de cette dissolution; exercer de
fonctions à un titre quelconque dans le bu-
reau d'un groupement ou d'une union de
groupements de fonctionnaires.
La loi ne s'applique pas aux ambassa-
deurs ou chefs de postes diplomatiques,
gouverneurs des colonies, préfets, sous-
préfets, secrétaires généraux et direc-
teurs des ministères.
DERNIERE HEURE
M. Krassine à Londres
Londres, 1er juin,
h'Evening Standard croit savoir que
le gouvernement anglais fera son pos-
sible pour favoriser le projet de la délé-
gation russe et que l'office central que
celle-ci se propose de créer à Londres
recevra une -licence :de l'office, anglais
du commerce extérieur, qui dépend lui-
même du Board of Trade.
Le premier ministre et ses collègues
ont été, dit-on, favorablement impres-
sionnés par MM. Krassine et Klisko. On
est certain que le gouvernement des
soviets fera l'impossible pour arriver à
un accord avec la Grande-Bretagne.
La délégation russe va donc, de ce fait,
faire un séjour comparativement long
en Angleterre.
L'office créé à Londres s'occupera
spécialement du commerce des grains,
des pétroles, du bois, du lin et autres
produits russes.
x II s'efforcera en retour d'obtenir du
matériel roulant de chemin de fer, des
machines agricoles, des produits texti-
les, des vêtements et autres produits ma-
nufacturés dont la Russie a le plus
grand besoin.
Le correspondant ajoute que M. Kras-
sine aurait déjà demandé au gouverne-
ment des soviets des informations au
sujet des prisonniers pouvant encore se
trouver en Russie.
L'Agence Renier déclare à ce sujet que
les décrets régissant actuellement les
exportations anglaises interdisent l'ex-
pédition des marchandises anglaises en
Russie, mais que rien n'empêche M.
Krassine d'ouvrir un bureau à Londres
et d'entrer en relations avec les com-
merçants anglais pour un simpleéchange
•̃de' vues." • ̃'̃• ̃̃̃
̃>îLai'presse-; anglaise fait ressortir le fait
•que danS'-la'qu'estion des 'conversations
ave'c.M. Krassine, M. Millerand reste
ifidèle aupoint de vua qu'il a: toujours
défendu sur les conditions d'une reprise
des relations commerciales avec la Rus-
sie.
Le maréchal Petain en Angleterre
Calais, i« juin.
Le maréchal Pétain, venant de Paris,
est arrivé à 2 h. 30, à la Gare maritime.
A 4 heures, le maréchal s'est embar-
qué pour Douvres, à bord du paquebot
Maia o'f Orléans.
-<>O~
EN ALLEMAGNE
Contre les étrangers
Berlin, 1er juin.
Le Comité hôtelier de la Chambre de
commerce de l'Allemagne du Sud-Ouest
a approuvé la décision de l'Union des-
hôteliers allemands en vertu de laquelle
tous les étrangers en Allemagne devront
payer dans les hôtels en monnaie de
leur pays en calculant le mark à son
cours d'avant-guerre, ou bien en mon-
naie allemand!? ,et alors avec une sur-
taxe de 300 0/0. :• •
ACOMPTE SUR LES FRAIS D'OCCUPATION
DE LA RHÉNAHIE
Londres, 1er juin.
En réponse à une question posée par
un membre de la Chambre des com-
munes, au cours de la séance de réou-.
verture, le gouvernement a déclaré
L'Allemagne a déjà versé à l'Angleterre un
acompte de 40 millions de livres sterling pour
payer une partie dos dépenses. -nécessitées
par l'occupation de certaines parties de l'Al-
lemagne par des troupes anglaises. Sur ce
même chapitre, il reste encore dû à l'An-
glèterre, à l'heure actuelle, environ 47 mil-
lions de livres.
Nouvelles Diverses
Contre la C. 0. T.
M. Jousselin, juge d'instruction, a été saisi
d'un nouveau réquisitoire relevant contre
les administrateurs de la CVG. T. déjà pour-
suivis ^infraction* d'avoir accepté l'adhésion
de sy.iidical.s/illéga.lginent co'.nstjtuôs, notain-
anan,t le Syndicat: des lonctionqaires. Notili-
çatiqn en sera faite: aujourd'hui aux inté-
ressés & la"prMou de 1% Santé. )K
T.N f
Le complot ̃
M. Jousselin, juge d'instruction, a inter-
rogé, en présence de MI Oscar Bloch, l'insti-
tuteur Loriot, ancien secrétaire du parti
socialiste, secrétaire du Comité de la troi-
sième Internationale.
L'accusation lui reproche d'avoir préconisé
la lutte des classes, l'action directe, la dic-
tature du prolétariat, ses discours aux con-
grès de Borne' et de Strasbourg et aux fédé-
rations, ses relations avec Zinovieff,' com-
missaire du peuple russe.
Le dossier comporte une lettre de Lénine
et un radio de Guilbaux..
Loriot assume l'entière responsabilité de -é
ses actes.
Fin tragique d'un avocat
Dans notre numéro du 25 mai dernier,
nous avons raconté, sous ce titre, ladécou-
verte, dans la Garonne, du corps de M.Char-
tron, du barreau de, Bordeaux, ancien bâton-
nier de l'ordre des avocats de cette ville.
M. Chartron, qui était âgé de soixante-
quatorze ans a été victime d'un accident.
tM
Où Pangloss n'est plus optimiste
Le chauffeur Pangloss avait cru tomber
sur une bonne cliente il l'avait conduite à
Paris, à Saint-Denis, à Montmorency; mais
quand il voulut se -faire régler les 153 francs
que, marquait le compteur, il trouva sa
cliente sous l'influence d'un sommeil qu'il
ne put interrompre il transporta la doi'-
meusé à l'hôpital Saint-Antoine, où on cons-
tata qu'elle simulait la léthargie.
Le chauffeur dut encore la conduire au
Dépôt, n
M. Mounet, juge, a interrogé la voyageuse;
elle a. refusé de répondre et s'est replongée
dans son sommeil; mais, cette fois, elle a
été envoyés à la prison Saint-Lazare. Et
pas en taxi. _^1^
La vie baissera
Montauban. L'abondance des foins, en
rarn-et-Garonne est telle, qu'après s'être
vendus l'année dernière 40 francs les 100 ki-
los, pris à la propriété, les cours sont brus-
quement descendus à 20 francs et la plupart
des stocks restent invendus.
Incendie et collision
Marseille. Un violent incendie a détruit,
cet après-midi, l'importante tuilerie,de MM.
Martin frères, à Saint-André. Les dégâts at-
teindraient plusieurs millions. Ge sinistre a
Victoire polonaise
Varsovie, ler juin
Communiqué de V état-major
• La gra,nde offensive bolchevique com-
mencée le 14 courant avec de grandes
forces entre la Dwina et Pripct a été
complètenfent enrayée aujourd'hui.
Elle avait pour but, selon des ordres
interceptés, l'occupation de la ligne Mo-
mo-Decsno-Minsk, pour le 25 mai.
L'attitude ferme de nos troupes dé-
fendant la Haute Bérésina, et passant à
la contre-attaque entre Borysow et
Bosrujsk, a enrayé l'offensive de l'état-
major ennemi.
Nos troupes ont occupé, dès le 27 mai,
la ligne de la Bérésina, et ont passé
dans plusieurs endroits à l'attaque avec
succès.
Le 30 mai, notre contre-attaque dans
le secteur Plessennice-Kosieniec a été
couronnée de succès. Nos détachements
ont pris plusieurs centaines de prison-
niers et un certain nombre de mitrail-
leuses.
En Ukraine, des attaques des armées
Budienny, dans la direction de la voie
ferrée Krystynowka-Lipowiec, attaques
qui ont duré plusieurs jours, ont été re-
poussées et l'ennemi a été obligé de bat-
tre. en retraite!
Sous l'influence de ces attaques, une
brigade de cavalerie de l'armée Bu-
dienny est passée avec ses chevaux de
notre côté.
-OO~
Le Sénat contre M. Wilson
Washington, 1er juin.
Le Sénat a refusé d'accepter le mandat
sur l'Arménie par 52 voix contre 23.
On sait que le Président avait accepté ce
mandat que lui avait dès longtemps offert le
Conseil suprême.
f ocp; ̃̃̃«
« La Jeunesse d'Hercule» à Athènes
Athènes, 30 mai.
Hier a eu lieu, dans l'antique Odéon
d'Hérode Atticus, situé au pied de l'Acro-
pole, une grande réception en l'honneur
de Saint-Saëns, en présence de tous les
membres du gouvernement, du minis-
tre de France et d'une nombreuse assis-
tance.
Après un festival organisé par la mu-
sique du Conservatoire d'Athènes, le
maître Saint-Saëns a dirigé personnel-
lement l'exécution de son œuvre; la
Jeunesse d'Hercule.
A l'issue de la cérémonie, M. Politis a
remisa M. Saint-Saëns les insignes du
grand cordon de l'ordre du Sauveur, la
plus haute distinction grecque.
--ooa-
Les bolchevistes et la Perse
Le prince Firouze, ministre des affai-
res étrangères de Perse, a adressé une
lettre au secrétariat de la Société des
Nations, pour demander son interven-
tion, conformément à ̃l'article '̃' 41 du
pacte, etï vue d'empêcher l'extension du
̃ mouvement bolchevisté contre la Perse.
Le Conseil exécutif ne s'étant pas en-
core réuni, n'a pas pris de décision.
--=000--
Fia de la grève des dockers de Dunkerque
Dunkerque, 1er juin.
Les dockers ont voté ce matin la fin
de la grève qui durait depuis un mois.
Les huit gruetiers congédiés par la
Chambre de commerce sont employés
par les soins dji Comité de défense et
des entrepreneurs particuliers. Cette so-
lution a été obtenue sur les instances de
M. Jouhaux.
provoqué un accident qui fit plusieurs victi- f
mes en raison de l'opacité de la fumée,
deux tramways sont entrés en collision une
quinzaine de voyageurs ont été blessés, dont
cinq grièvement.
Le Tourisme en Suisse
Beaucoup de Français qui avaient au-
trefois l'habitude de villégiaturer en
Suisse avaient dû renoncer, pendant la
durée de la guerre, à se rendre dans ce
beau pays. Mais les relations interna-
tionales sont aujourd'hui rétablies et un
nombre chaque jour plus grand de voya-
geurs commence à reprendre le chemin i
de ses lacs enchanteurs et de ses ad- (
mirables montagnes.
D'autres s'apprêtent au départ, car on
sait que l'époque la plus favorable pour l
parcourir la Suisse s'étend du mois de 1
juin à la mi-septembre, et l'été, qui s'an-
nonce précoce cette année, les invite à (
ne pas différer leur projet. Bientôt la (
^nèige aura disparu sur le Rigi et aux en- ·
droits les plus fréquentés de l'Oberland J
Bernois; avant peu,, les Hautes-Alpes I
pourront être aisément franchies. r
Enfin, déjà, les hôtels dans la mon-
tagne ont, pour la plupart, effectué leur i
réouverture annuelle. c
Mais à' toutes les séductions d'un c
splendide voyage, la Suisse ajoute au- (
jourd'hui pour nos compatriotes fran-
çais un autre attrait. Les Français ai-; £
ment à se rappeler, en effet, avec quel c
chaleureux dévouement le peuple et le c
gouvernement suisses ont accueilli, pen- s
dant ces cinq années, nos blessés et nos i
prisonniers et ce souvenir reconnaissant
augmentera leur joie de se retrouver r
dans ce pays ami. vj r
On sait que toutes les difficultés atte- g
nantes aux passeports ont disparu, aussi c
bien de la part des autorités françaises r
que des autorités suisses. Il en est de e
même-pour la circulation automobile; 1
non seulement les prohibitions sont
supprimées, mais certaines routes de r
montagnes qui, avant la guerre, étaient j-
interdites à l'automobilisme lui sont t
maintenant ouvertes; la seule restric- c
tion est l'interdiction de circuler l'après- £
midi du dimanche on avouera qu'elle c
n'est pas grave. Quant aux chemins de c
fer suisses, leur éloge n'est plus à faire j
en aucun pays du monde ils n'offrent 1
des services plus réguliers, plus de r
confort et plus de sécurité.
Reste, à vrai dire, la question du c
change qui, à première vue, peut encore l
faire hésiter les touristes, bien qu'on ait t
conçtaté récemment une amélioration r
sensible du cours du franc. Il est parfai-
La Presse de ce matin
Le Petit Journal
..Le professeur Babinski, qui est membre
de l'Académie do médecine et qui est' un des
auteurs de ce rapport, interrogé hier à l'A-
cadémie, a naturelle'ment, invoqué le secret
professionnel, mais il a ajouté « Le Prési-
dent n'a jamais été en danger ».
LE STATUT DES FONCTIONNAIRES
'L'Eclair' (M. Emile Buré)
̃Lès foudres de la Fédération des fonc.
tjonnaires sont niouillécs. Que le Pàrl.gm_e,nt,
secondant patriotiquement l'action ministé-
rielle, agisse rapidement, et le succès" est
certain.. Il serait au contraire infiniment
grave qu'il parût'hésiter, car rien n'est pire
que de menacer sans frapper utilement.
L'enjeu de la partie engagée par M. Mille-
rand vaut qu'on s'en préoccupe: Il s'agit, en,
somme, de décider de l'avenir du pays. La
résistance victorieuse du gouvernement lors
de la grève des cheminots a produit déjà le
meilleur.effet à l'étranger. Que sera-ce, la
maison vraiment en ordre ? '1
La République française (M. Louis
Latapie) .-•;•
La vérité est/qu'en notre République il ne
suffit pas dg voter de bonnes lois, il faut en-
core se préoccuper de bien choisir ceux qui
sont chargés de les appliquer.
LA POLITIQUE ORIENTALE
L'Echo de Paris (Pertinax)
En dernière analyse, l'Angleterre en. est
réduite, .sur les bords de la Caspjenne, de la
mer Noire, de la Méditerranée et du golfe
Persique, à ne compter que sur elle-mêm e,
Pour en arriver là, est-ce bien la peine de
troubler notre alliance par des colloques
comme ceux de Downing Street et d'ajouté:
à la force du bolchevisme par d'imprudentes
concessions de prestige ?
Ce n'est pas la politique envers la Russie
bolchevique qu'il importe de revisér, mais
toute, la politique orientale de notre "al-
liance. '•̃• "̃'̃̃'<' ̃̃' ̃'̃ ̃ •̃'• •̃' ̃•
Et celle alliance, il faut la préciser,
LA RECONSTITUTION D'UN PARTI
Le Radical
Il faut voir et il faut faire large. Et, pour
cela, il faut faire neuf.
Les radicaux qui répudient toute compro-
mission avec les révolutionnaires et qui sont
résolus à défendre la liberté économique, et
en particulier, la très grosse majorité des
membresdu Comité républicaindu commerce,
de l'industrie et l'agriculture, n'ont-ils pas
leur place marquée, eux aussi, dans un parti
républicain de reconstitution nationale ?
Nous demandions hier une initiative, et,
pour la prendre, des hommes qui inspirassent
confiance aux éléments épars du parti répu-
blicain.
Que M. Jonnart la prenne de concert avec
quelques-uns de nos amis radicaux il sera
suivi.
POUR LA PROPRIÉTÉ- INTANGIBLE ·
~U
Le Journal du Peuple (M-.iie.nriFabre)î
Nous considérons la terre mise en valeur
par le paysan luirmême.et les siens, comme
un instrument de travail. Instrument de
travail, au même titre que la pioche et la
pelle du terrassier, les outils du menuisier
ou du cordonnier. Propriété intangible t
• ..•̃ LETTRE: AUX SOCMAiklsa'Eâ • _'C
La Victoire, (M, Gustave Hervé) :̃
Au lieu de vous conduire au Paradis com-
muniste, votre marxisme vous a conduits, le
16 novembre de l'an dernier et le 1er mai da
cette année, contre les deux becs de gaz dont
vous êtes encore tout meurtris.
Et vous vous êtes heurtés à ces deux so-
lides becs de gaz.tout simplement parce qu'il
vous avait échappé que renseignement de
Karl Marx avait fait une lamentable f ail-
lite, qu'il était un tissu d'erreurs grossières.
Faut-il donc vous démontrer que Ivarl
,Marf a fait faillite et qu'il faut désormais
chercher ailleurs que dans son Evangile de
guerre de classe et de dictature du proléta-
riat international, la voie du salut, ô vous
qui avez' soif de justice sociale? '1
tement exact en effet que, pour un voya-
geur qui arrive en Suisse, le billet de
100 francs français ne vaut plus, sui-
vant le cours, que 42 ou 44 francs d'ar-
gent suisse. Et sans doute le préjudice
pour lui serait énorme si, pour parler le
langage des' économistes le pouvoir
d'achat de 42 francs d'argent suisse, par
exemple,- n'était pas supérieur à celui
de 42 francs d'argent français. Mais- tel
n'est pas le cas généralement. Pour cer-
tains articles, comme les articles d'ha-
billement, il n'est pas niable que ce qui
coûté 100 francs d'argent français à
Paris, vaut bien environ 100 francs d'ar-
gent suisse à Genève; mais la différence
devient sensible pour tout ce qui touche
la vie courante et qui affecte le budget
d'un touriste, notamment les prix
d'hôtel.
Les plus somptueux palaces suisses
établissent leurs prix de pension (nourri-
ture, chambre et service) à partir de, 18
à 22 francs par jour, soit 40 à 50 francs
d'argent français. Dans les bons hôtels,
dits de premier ordre, les prix' de pen-
sion, sont fixés à 15 et 16 francs par
jour, c'est-à-dire à 35 et 40 francs d'ar-
gent français. On avouera que ces prix
n'ont rien d'exorbitant.
Il en est de même pour les restau-
rants. Rien n'est plus aisé que d'obtenir
dans les meilleurs établissements un
déjeuner ou un dîner succulent à raison
de 10 à i2 francs suisses par tête.
Ainsi, s'explique l'affluence des. et ran-
gers que l'on rencontre actuellement
dans ces: belles villes de Suisse si co-
quettés et si pittoresques Genève, Lau-
sanne, Berne, Zurich, où la vie est plus
intense qu'elle n'a jamais été.
Les centres de tourisme voient aussi
revenir leur ancienne clientèle étran-
gère. Dans les uns, la saison bat déjà
son plein; telle la région de Montreux,
qu'on a justement dénommée, avec l'ad-
mirable lac Léman, la Riviera de 'la
Suisse. Dans les autres, la saison est sur
le point de reprendre, par exemple à
Interlaken, célèbre par la douceur et la.
régularité de son climat, au cœur des
hautes Alpes à Lucerne, une des sta-
tions les plus fameuses et les plus fré-
quentées, avec le lac des Quatre-Can-
tons, unique par la beauté èt la variçté
de ses paysages; à Zermatt, un; centre
d'excursions incomparables; à Saint-
Moritz, la station climatérique par excel-
lence où &e trouvent quelques-uns des
plus magnifiques hôtels d'Europe.
Partout, dès à- présent, les stations
d'étrangers sont prêtes à accueillir leurs
hôtes et à leur ottrir, comme autrefois,
un repos bienfaisant, agrémenté des
plu? séduisantes distractions.
Argus.
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 75.76%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 75.76%.
- Collections numériques similaires La Grande Collecte La Grande Collecte /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=colnum adj "GCGen1"
- Auteurs similaires La Grande Collecte La Grande Collecte /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=colnum adj "GCGen1"
-
-
Page
chiffre de pagination vue 2/6
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k2925011/f2.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k2925011/f2.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k2925011/f2.image
- Mise en scène Mise en scène ×
Mise en scène
Créer facilement :
- Marque-page Marque-page https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/bookmark/ark:/12148/bpt6k2925011/f2.image ×
Gérer son espace personnel
Ajouter ce document
Ajouter/Voir ses marque-pages
Mes sélections ()Titre - Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k2925011
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k2925011
- Signalement d'anomalie Signalement d'anomalie https://sindbadbnf.libanswers.com/widget_standalone.php?la_widget_id=7142
- Aide Aide https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/aide/ark:/12148/bpt6k2925011/f2.image × Aide
Facebook
Twitter
Pinterest