Titre : Figaro : journal non politique
Éditeur : Figaro (Paris)
Date d'édition : 1920-01-06
Contributeur : Villemessant, Hippolyte de (1810-1879). Directeur de publication
Contributeur : Jouvin, Benoît (1810-1886). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34355551z
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 06 janvier 1920 06 janvier 1920
Description : 1920/01/06 (Numéro 6). 1920/01/06 (Numéro 6).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG63 Collection numérique : BIPFPIG63
Description : Collection numérique : BIPFPIG69 Collection numérique : BIPFPIG69
Description : Collection numérique : Arts de la marionnette Collection numérique : Arts de la marionnette
Description : Collection numérique : Commun Patrimoine:... Collection numérique : Commun Patrimoine: bibliothèque numérique du réseau des médiathèques de Plaine Commune
Description : Collection numérique : Commune de Paris de 1871 Collection numérique : Commune de Paris de 1871
Description : Collection numérique : France-Brésil Collection numérique : France-Brésil
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k292352h
Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 15/10/2007
le Numéro quotidien DIX CENTIMES eh FremeT– Etranger VINGT CENTIMES
66me Année 3me Série N° 6
Mardi 6 Janvier 1920
H. DE VILLEMESSANT
Fondateur
RÉDACTION ADMINISTRATION
26, Rue Drouot, Paris (9' Arr1)..
TÉLÉPHONE, Trois lignes: Gutenberg 02-46 02-47 02-4?
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Gaston CALMETTE
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BÉ0ACTION ADMINISTRATION
26, Bue Drouot, Paris (9= Arr1)
1Rédaction en (M. ALFRED CAPUS
Rédaction en Chefij M ROBERT DE FLERS
POUR LA PUBLICITÉ t;,
LES ANNONCES ET LES RÉCLAMES
S'adresser 26, rue Drouot, â l'Hôtel du FIGARO
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à la Société Gl° des Annonces, 8, place delà Bourse
Lss Statues de la Guerre
Peu,de jours après' le match Carpontier,
Paul Adam nous avait adressé cet article.
La maladie ne lui a pas permis d'en corriger
lès épreuves. Mais cette chronique est trop
caractéristique de la manière de. l'écrivain,
elle est trop pleine d'idées nobles et qui lui
étaient chères, pour que nous ne tenions pas
à publier cette. page posthume de notre
•regretté collaborateur.
En toute son histoire, Paris a connu
peu d'ovations aussi ferventes que celle
décernée l'autre soir à l'athlète vain-
queur. Il semble que la foule ait salué,
dans son pugiliste, la force môme, et
personnifiée, de la nation victorieuse.
Sous une forme concrète, tangible, Car-
̃peutier devient l'emblème, de notre
vigueur, de notre adresse, de notre
constance. Il apparaît comme le type du
Français en sa puissance entière. De
plus, Carpentier fut aviateur. Je l'ai vu
devant les appareils qu'il monta pour
̃ slélever dans les airs y chasser le Boche,
et darder, à Douaumont, de très bas, la
foudre sur les rassemblements ennemis.
Paris honorait donc la bravoure du sol-
dat autant que l'habileté du boxeur ei,
à tout le moins, leur double action.
.iiéà.iiiouA. ,de la Méditerranée, Grecs
et Romains, en immortalisant leurs
athlètes par la statuaire, aimaient de
même signifier leur culte de l'excellence
physique nécessaire au peuple qui en-
tend demeurer le maître de ses destins.
Devant les temples, sur les places pu-
bliques, au bout des môles, aux extré-
mités du stade, se dressaient les effigies
de ceux qu'avaient solennellement cou-
ronnés les arbitres des jeux. Leurs lé-
gislateurs estimaient à bon droit que
cette gloire était indispensable pour
exciter dans le peuple l'amour d'accroî-
tre ses énergies, son goût de la beauté,
sa natalité. Le salut de la patrie dépen-
dait plus encore de la vigueur, du cou-
rage et du nombre qu'un notre temps
de sciences destructives. Et c'était sa-
gesse que de suggérer au promeneur
le devoir d'acquérir des muscles, de
se vouloir alerte, loyal dans la lutte.
.(Sans doute, reviendrons-nous à de
'telles idées. A notre tour nous con-
templerons les statues .des athlètes
dans nos parcs, le .long de nos quais.
Ëiîes inspireront aux iils des poilus l'or-
gueil de multiplier Jeur force, celle qui
fut, pour leurs ancêtres, l'élan des Croi-
N-rrWfctLçsv -la., -libératrice des, chrétiens en
Palestine, puis la libératrice des peuples
> o ppïTmës en Asie, en Europe, eu Afrique;
i la libératrice ici' même, lorsque l'athlète
P s'envolait naguère par-dessus les -tran-
chées germaniques afin d'y surprendre
les préparatifs des attaques contre Ver-
dun, puis de la retraite, afin d'y pour-
suivre la déroute.
Or, Carpentier a son monument déjà.
Avant la guerre, M. Landowsky a mo-
delé la statue du pugiliste. Elle existe
parfaite en ses proportions, en sa belle
sérénité, très digne du maître qui l'exé-
cuta. Bien avant l'ovation de ces jours-
ci, l'artiste avait conçu les lignes fermes
• jd'une telle image. Plusieurs années, il
;y réfléchit. Il l'améliora. Tandis que la
• iguerre retentissait autour de la planète,
il donnait à cette figure de la Force un
aépect -harmonieux- Avant peu, nous la
verrons. Elle ne décevra point les dévots
de la sculpture que les Fils de Gain ont
enchantés, que ce David brandissant la
• fronde émerveilla, que le Monument de
la Réforme étonna dans Genève, que la
puissante évocation de l'A rchitecture im-
pressionne, dans le jardin du Louvre,
que, bientôt, enthousiasmeront Vensem-
s ble dédié au premier aviateur, Wilbur
Wright, et,plus que tout, l'apparition de
>rios soldats morts pour l'idéal des peuples
atlantiques êi latins c,et te dizaine de
̃»• fantômes surgis de la tra*nchée, très di-
vers, avec les visages de notre intelli-
gence, de notre volonté, de notre hon-
neur, de notre travail, avec les corps du
paysan, du citadin, de l'ouvrier, avec
les armes du mitrailleur, du grenadier,
de l'artilleur, avec les faces graves et
sereines des héros ayant accepté le sa-
crifice afin que l'avenir devienne meil-
leur pour la descendance.
Elevé sur le Chemin des Dames, ou
sur.l'em placement du fort de Vaux, ce
groupe de spectres sublimes exprime-
rait, de loin, toute la magnificence dos
douleurs que notre peuple voulut subir
en ces enfers sans pareils, dans tous les
temps, dans toutes 1^ légendes. Ce se-
rait la face même de la Nation torturée
cinq ans' pour les principes de la civili-
s'ation méditerranéenne et qui refusa de
gémir avant la déroute entière des Bar-
bares.
Imaginez cette dizaine de colosses de-
bout sur le tort de Vaux bu sur la crête
de Vimy,!«ioininaàt' la plaine de laVoi-
Vre ou la plaine'de l'Artois, et imposant
aux pèlerins la dévotion envers les sa-
crifiés.. Quelie-lcçon de l'exemple Ima-
ginez encore cela reproduit à l'infini par
les procédés de la gravure et de la pho-
tographie, etallanl, en toutes les con-
trées du monde, apprendre à la jeunesse
comment il se faut J6 vouer pour la reli-
gion du J uste. Quéienseignemcnf sacré
Les Egyptiens et, les Grecs ne consi-
duraient pas un monument comme une
• chose totale en soi et qu'on pouvait
indifféremment ériger dans n'importe
quelle région. La plupart des temples
furent, parleurs artistes antiques, cons-
traits au milieu de très beaux sites.
A Louqsor comme àPœslum, à Phi-
lœ comme près d'Athènes, les sanc-
• tuaires des dieux. semblent les centres
de paysages choisis. Ces édifices, com-
posent avec la nature des ensembles
miMités, et en déterminent les' lignes
générales. Ils sont la des témoins en
pierre de la pensée qui a compris l'har-
monie du fleuve et de la plaine, celle de
lu mer etdes monts, et qui sut les unir
dans une même émotion de l'esprit.
L'Egyptien qui regardait' le soleil em-
pourprer le Nil, avant le crépuscule, au
bout des perspectives formant la salle
hypostyle de Ka'rnac, otTs'ùr le promon-
toire de lïomombo, concevait, l'am-
biance comme incluse dans la totalité
du temple. L'œuvre architecturale y
était seulement un point géométrique
dans la magniticence de l'espace élu.
Les rayons visuels prolongeaient le
graphique du fondateur jusqu'à l'ho-
rizon. Ils absorbaient le fleuve, ses
eauxehangeantes, les lumières, la plaine
et les montagnes lointaines en une
même épure, en un seul plan dont le
sanctuaire était le centre minuscule.
De même pour le Grec arrêté devant la
cella de Pœstum et qui, de là, consi-
dérait la chaîne des monts embras-
sant la mer violette. Amphitritc et
Ouranos, Phœbus,, les Olympiens qui
siègent sur lés cimes avaient, autant et
plus que le Praxitèle, aménagé la splen-
deur du lieu.
Ce qui fut vrai pour les anciens doit
l'être pour les modernes. La réprobation
un peu simpliste des gens de goût à
l'égard des statues modernes provient t
de ladissymétrio spirituelle infligée par
la promiscuité d'une image et de bâti-
ments trop disparates. Il suffirait sou-
vent de transporter la -statue en une
autre place- pour qu'elle devînt plai-
sante, ou, du moins, tolérable. Le mo-
nument à Gambetta insulte le bon sens
et l'esthétique parce qu'il gesticule en-
tre l'ordonnance merveilleuse du Lou-
vre et le délicieux arc du Carrousel. Là
devraient seulement paraître la statue
de Shakespeare ou la fontaine de Jean
Goujon, si diminuée en sa valeur par
les maisons qui l'encadrent. Au contraire,
Gambetta et ses compagnes plantés
devant la gare de l'Est, et montrant le
chemin des Allemagnes, tout cela se
change en un groupe à demi sublime.
Il s'accorde avec les architectures voi-
sines. Il précise l'idée de son symbole.
11 est un pan de notre histoire dans
son milieu du second Empire et de la
troisième République.
Contrairement à tant de personnes,
je pense que la totalité de Paris man-
que de statues. On les accumule en cer-
tains points. Elles manquent en bien
d'autres. Il faudrait les distribuer dans
des quartiers divers. Le jardin des Tui-
leries ne fut pas conçu pour Waldeck
ni pour Ferry, mais pour Danlori, Bar-
îrave, Hoche, Bonaparte; puisque la
Convention a parlé là, et de haut, au
monde stupéfait. II ne sied pas d'entas-
ser dans le même square étroit, les
Fite dafitiût, Y Architecture', de Lait*
dowsky," une dame du dix-huitième
siècle en atours, un homme du moyen;
âge en chausses et en bonnet, d'au-
tres aussi peu parents. Voilà du laid.
Conduisez le médiéval près de Notre-
Dame, clé Cluny ou de la tour Saint-
Jacques, la marquise devant un hô-
tel du faubourg Saint-Germain. Us.
redeviennent agréables ou. beaux. Rodin
s'est trompé quand il admit que son
Penseur jurât tant avec la colonnade 'du
Panthéon. Le contraste entre deux arts
trop différents exaspère. Le Penseur de-
vrait être rencontré au bois de Boulogne,
dans le milieu d'une pelouse. Alors le
Panthéon respirera. Cette adjonction
monstrueuse cessera de lui peser.
Comme le sergent Bobillot «crâne »
bien dans son faubourg, au sein de la
foulp mère du héros. Comme il émeut
là! De même, je contemplerais le co-
losse de Carpentier avec dévotion sur
une place de quartier populaire, où les
passants admireraient le type de l'éner-
gie individuelle. Moncey n'est-il pas au
mieux sur là place Clichy ?
,11 ne semble pas indispensable que
toutes les statues soient des ehefs-d'oeu-
vre. D'amusantes nymphes bien campées
au-dessus des fontaines par les disci-
ples des beaux-arts embelliraient la
ville heureusement. On les espère. Est-
il nécessaire que chacune offre un en-
seignement aux futurs Houdons ? Point.
Il suffit qu'elles nous rient et nous
égaient au passage, sans trop de vul-
garité.
De cette effroyable guerre, un culte va
surgir, peut-être analogue à celui des
Chinois pour leurs morts. Sur tous les
champs de bataille, on érigera des mo-
numents qui seront des autels dédiés à
la gloire des Sacrifiés. Nôtre gratitude
en doit aux Belges, aux Anglais de
Quéant, aux Italiens de Reims, aux Por-
tugais d'Artois, aux Catalans et aux Amé-
ricains latins de la légion étrangère,
aux Africains et aux Annamites. Parle-
rai-je de celui qu'il nous appartiendra de
consacrer à cette prodigieuse résurrec-
tion de l'empire romain, fait capital de
la guerre quand elle rassembla, de nou-
veau, après quinze siècles, sur les mêmes
lignes, sous les mêmes enseignes, les fils
des légions et des ci-vilisateurs làtins,
depuis la Grande-Bretagne jusqu'à la
Dacie roumaine, en comprenant les co-
hortes de la Numidie, de Carthage et de
l'Egypte, les auxiliaires slaves éduqué.s
par Byzance? Nous élèverons le monu-
ment au Génie latin, pour lequel ont
déjà souscrit tous les Etats où l'on use
des dialectes engendrés par la langue
du Forum. Tels seront les centres de la
religion nouvelle construite au cœur de
paysages que sanctifia le sang des héros.'
Il faut que des statues les immorta-
lisent en instruisant, partout, la nation
de'sa grandeur et de ses devoirs envers
leurs cendres. Que les villes et les
campagnes se peup!ent de leurs images.
Cette piété importe à l'avenir des peu-
ples libérateurs.
Paul Adam.
LE PRIX DU TABAC
On a annoncé que la question d'une nou-
velle élévation du prix des tabacs, cigarettes
et cigares ordinaires était actuellement à
l'étude. au ministère des finances et que cette
augmentation des tarifs entrerait prochaine-
ment en vigueur.
Naturellement, cette élévation se produira.
Mais pas tout de suite. On n'eu est encore, au
ministère dos finances, qu'à un travail de
comparaison des prix de vente et de revient
des tabacs, cigarettes et cigares. Ce n'étl
que lorsque de travail sera achevé que pourra,
être fixée l'augmentation qui sera calculée
d'après la hausse des tabacs étrangers mû»
lés'au nôtre. et à. celle de la. main-d'œuvre.
L'augmentation est sûre. La date seule est
incertaine.
ÉCHOS
̃En réponse à la protestation que nous
adressait hier un lecteur, touchant 1(3
«scandale de la petite monnaie », on
nous écrit
L'abus consistant à rendre on timbres
toule la petite monnaie due sur un billet do
cinq francs dans certains thés et restaurants
de luxe est imputable au personnel de ser-
vice qui spécule, sur la. lâcheté et la répu-
gnance de certains clients a empocher des
timbres-poste. Le plus grand nombre de ces
Clients laissent tous les timbres comme pour-
boire et le tour est joué. L'autre jour, pour
un déjeuner de 20 iï. DÛ on m'a rendu 4 fr.5O,
de timbres sur 25 francs de billots. Si je n'a-
vais réclamé, le garçon 'empochait de
pourboire
Vous pouvez vous faire '.une idée, de la
somme que peut repEésentervame opération
ainsi répétée peadant-iuha.qite «crviçe
On télégraphie que le château* 4' Ame-
rongen, sé-jour de Guillaume, à lasu'W.o
des crues récentes, est menacé par les
eaux.
On fait, dit une dépêche, des efforts pour
sttrélever le quai en entourant le château.
Si la crue du Rhin augmente encore de quel-
ques centimètres, l'eau franchira le quai et
atteindra le premier étage du château.
Pour une fois, le Kaiser n'avait pas
menti. Son avenir était sur l'eau.
LES KTRENXES DES P. T. T.
Il s-'agit, non pas de celles que nous venons
de donner, mais de celles -plus rares
que les P.-T. T. nous offrent: un beau bureau
tout ne.uf; rue d'Amsterdam.
Le nouveau local s'allonge sur le dernier
contrefort de la Butte sacrée et il étale un
luxe de fenêtres, de lumière et de ripolin,
dont le* habitués ignoraient la splendeur. Les
vieux clients ne regardent d'ailleurs pas sans
méfiance cet aquarium où se révèle au public,
sans fard, avec majesté, l'Employé qu'une
tradition respecléy dissimulait à leurs yeux
ils ne s'habituent pas davantage au système
du paiement des mandats par deux guichets,
avec appel dé numéros comme dans uke
banque, monsieur Et Us ontétéimpressiop-
nés péniblement par le spectacle des porte-
'plûnVé' aVëè" 'pluiji^s' "'ït "des "encriers avec
encre. Ce sont des minutes ou l'oii se sent
vieillir brusquement.
Le vieux bureau de la rue d'Amsterdam est
mort, et aussi sa « poste restante », qui fut
célèbre dans le quartier de l'Europe. Le nou-
veau bureau, malgré sa splendeur, aura fort
à faire pour soutenir la réputation de son pré-
décesseur..
Ce dont se doutent fort peu de Pari-
siens, c'est qu'encore à l'heure actuelle,
notre capitale possède un service d'au-
tobus. américains réservés aux services
de nos amis d'outre-Atlantique demeu-
rés à Paris;
En certains points de la ville, que les
intéressés rallient par les moyens de
transport qui, leur conviennent, les véhi-
cules américains passent assez fréquem-
ment et « embarquent des passagers
initiés qui descendent à d'autres points
également prévus et connus, et naturel-
lement proches des bureaux américains
(liquidation, Croix-Holige, etc.).
Parfois même, Je,, soir, le dernier au-
tobus, le « ba-àlu'5»j aCjbâeîîldL^ è[%ielqiie
petite Parisienne (Jiit ai'tjjrtâàfïcii'vain
son autobus*1 et que l'Amérique, en pas-
sant, vient sauver.
3: 1'\IO:I.;r
Le Pcsti Hirlap annonce que tes ma-
gnifiques chasses 'que possédait 'la fa-
mille des llaosrjiaùrg dànré ïtrTyra'Fsont
à vendre. 'r: ;;• !f r'- w
A qui appartiendront désormais ces
forêts, ces futaies dont François-Joseph
disait, avec orgueil, qu'elles étaient les
plus giboyeuses du mondé?
Le monarque tenait, d'ailleurs, avec
soin là comptabilité de ses chasses.
Et c'est ainsi qu'on a su que, de 1858 à
1890, Franfois-Joseph avait tué 43,138
pièces, dont' voici le détail 14,175 fai-
sans 8,270 perdreaux, 0,450 lièvres,
4,418 lapins, 1,570 chamois, 1,404 ca-
nards, 1,279 sangliers, 825 bécasses, 807
cerfs, 922.biches, 562 grands tétras, 577
chevreuils, 286 cailles, 204 daims, 197
renards, 54 coqs de bruyère, 6 gélinot-
tes, 41 ours et 1,277 rapaces.
C'est un beau tableau. Mais le vieil
empereur a fait, vingt-cinq ans plus
tard, bien mieux encore que tout cela
Les départs pour Cannes se feront
chaque jour de plus en plus nombreux.
La saison; du reste, a- commencé avec
éclat, sous la nouvelle et brillante di-
rection du Casino. La Grande 'Maison
de Blanc rappelle a sa clientèle qu'elle
trouvera dans sa succursale, rue d'An-
tibes, tout ce que l'on trouve boute-
vard des Capucines, et en particulier
les vêtements de laine, robes' de linge-
rie, bonneterie. ombrelles, etc.
Ceux de Sotteville.
Gérant de nos finances, TElat vient de
nous donner nos étremïes, en augmen-
tant le prix des places de chemins de fer.
Cela ne l'empêche pasd'avoir, comme
patron,' ses'petites faiblesses; comme
patron. chargé lui-même d'admi-
nistrer :'un réseau de chemins de fer.
Et c'est contre quoi proteste un de nos
abonnés normands
.Vous savez, n'est-ce pas, que les em-
ployés de l'Oaest-Etat ont droit à des permis
gratuits ou à prix réduits pouf leurs voyages.
Cela, je'l'admets. Ce qui me parait excessif,
c'est que le rapide Roueti-Paris comporte uu
wagon do 2° classe, « réservé à MM. les
employés de Sottevilie », dans lequel, bien
entendu, aucun voyageur qui n'est pas de la
confrérie ne peut monter, alors que les autres
voitures sont pleines àsjéborder et que les
couloirs sont garnis des naïfs qui payent leur
place "?
Il y a peut-être là une raisou.qui nous
échappe. Le
Le Masque de Fer.
Autour des traités
La mise en vigueur du traité
Les pourparlers relatifs à l'adminis-
traiion ides zones de plébiscite n'étant
pas encore terminés, la mise en vigueur
du traité ne pourra en aucun cas avoir
lieu avant samedi.
La délégation hongroise
La délégation hongroise qui se rend
en France pour négocier la paix avec tes
Alliés est attendue à Paris dans la nuit
du G au 7 janvier. Elle sera logée au
château de Madrid, à Neuilly.
La situation de l'Autriche
Après a;voir .pris connaissance du ré-
sultat du dernier entretien de M. Du-
tasta avec M. von Lcrsner, le Conseil a
entendu M. Loucheur au sujet du ravi-
taillement de l'Autriche.
Le ministre a fait un long exposé, d'où
il ressort que la situation en Autriche
est.extrememeut critique. Le ravitaille-
ment, même en y comprenant les der-
nières ressources actuellement disponi-,
blés dans le pays, n'est assure que jus-:
qu'au ::1 janvier..
Le gouvernement américain n'a mal-
heureusement pas répondu encore à la
demande que l'Autriche avait adressée
aux Alliés, relative à une avance de 100
millions de dollars. Cette demande avait
été appuyée à Washington par là France,
l'Italie et la Grande-Bretagne.
'Si le gouvernement des Etats-Unis ne
prenait aucune décision favorable avant
la fin de la semaine prochaine, il serait
trop tard pour assurer le ravitaillement
de l'Autriche dans le délai nécessaire.
Les Etats-Unis laisseront-ils une po-
pulation entière mourir d'inanition?.
Vers un accord
Il semble que les difficultés soulevées
par la question des compensations du
coulage de Scapa-Flovv touchent à leur
fin. Le Conseil suprême a adopté une
formule qui a sans doute été prise d'ac-
cord avec M. von Lcrsner à la suite dés
entretiens que M. Dutasta a eus depuis
plusieurs jours avec ce diplomate. '̃"
Les. Alliés maintiennent en principe
le. chiffre çje. 4fJ&û©0, toxines.. Mais ils. iu>,
'ceptent que les Allemands n'en livrent
d'abord que 192,000. Il reste entendu
d'autre part que, quel que soit le résultat
des vérifications auxquelles les experts
se livrent en ce moment, la quantité du
matériel nautique à livrer ne pourra
être inférieure à 300,000 tonnes.
M. Nitti à Londres
On eiandede. Londres « M. Nitti, ac-
compagné de M. Scialoja, est arrivé à
Charing- Cross hier soir. MM. Lloyd
George, lord Curzon, l'ambassadeur, le
personnel de l'ambassade et le consul
d'Italie se trouvaient à la gare. »
Les Etats-Unis et'le Traité
r NOUVELLES RÉSERVES
Washington, 5 janvier.
Le sénateur démocrate Kiug, qui était
partisan des réserves adoptées par la
commission des affaires étrangères' au
cours de la dernière session, a déposé
une nouvelle résolution de ratification
comportant quinze réserves. Il la déve-
loppera devant le Sénat au cas où un
compromis ne serait pas intervenu.
L'avenir du port d'Anvers
Bruxelles, 5 janvier.
Le Soir a interviewé une personnalité
française fort au courant du commerce
belge de transit, au sujet des consé-
quences des décrets français concernant
les marchandises arrivant à Strasbourg
par leport.d'xVnvers, décrets qui avaient
causé une certaine désillusion, dans les
milieux anversois notamment.
Selon cette personnalité française, de
façon générale on ne paraît pas s'être-
rendu compte de l'importance des dé-
crets. Par amitié fraternelle pour la Bel-
gique, la France désire que Strasbourg
ait Anvers comme avant-port. L'inten-
tion des négociateurs français est de
traiter les intérêts d'Anvers et ceux des
ports français avec un désir d'assimila-
tion aussi complète que possible. La
Belgique est, seule à bénéficier de la
suppression de la surtaxe; grâce aux
décrets, la presque totalité du tonnage
que reçoit l'Alsace-Lorraine va revenir
au port d'Anvers.
La France fait ainsi à la Belgique, sur
le Rhin libéré, une situation plus belle
que les Belges n'eussent pu l'espérer
avant la
La libération du Rhin est peut-être
l'événement le plus considérable do
l'histoire contemporaine et, l'un des ré-
sultats les plus importants de la guerre.
Le centre de gravité économique français
se déplacera vers l'Est et l'importance
prisé par Strasbourg achèvera de faire
d'Anvers le premier port du continent.
EN BULGARIE
Emeutes à Sofia
Genève, i janvier.
On mande de Sofia que le mouvement
révolutionnaire qui a éclaté en Bulgarie,
et sur lequel la censure bulgare em-
pêche des nouvelles précises ae parve-
nir, semble être sérieux
On estime que près de quarante mille
sans-travail ont pris part aux manifes-
tations antidynastiques qui se sont dé-
roulées dans les rues de Sofia.
Des échauffourées sanglaules entre
soldats et manifestants se produisirent
devant 16 palais royal. Des coups de re-
volver furent tirés sur la troupe qui ri-
posta-sans ménagement. Les révolution-
naires furent dispersés au bout d'uile
heure environ.
On estime le nombre de mortset bïes-
sés à plus de cent.
L'ordre a été rétabli à Sofia qui est
occupé militairement.
Dans les provinces, on signale une
assez vive effervescence mais aucun
trouble sérieux.
L'Opéra, rue Grange-aux-Belles
Jeudi, à huit heures et demie, aura lieu la
premiérf représentation donnée par les ar-
tistes de l'Académie nationale de musique,
dans la grande salle confédérale de la rue
Grange-aux-Belles, gracieusement mise à la
disposition des artistes en grève par l'Union
des Syndicats de la Seine.
Le principe de cette représentation ly
rique, au bénéfice des chômeurs, a été décidé
hier, dans une réunion où l'on s'était in-
quiété de la durée probable de la grève et où
le moyen de représentations populaires était
apparu comme le plus propre à alimenter la
caisse de résistance.
Les darnes du ballet s'étaient mises à la
disposition des camarades. Elles eussent été
fort aises de danser au profit, des grévistes.
Par malheur, la sévère et étroite tribune, si
favorable aux ténors, ne se' peut prêter aux
ébats chorégraphiques.
Orchestre, chanteurs et choristes donne-
ront seuls leur concours à ces représenta-
tions populaires et syndicalistes.
On ne dansera pas rue Grange-aux-Belles,
mais s'il ne tient qu'aux grévistes de l'Opéra,
on ne dahsera pas non plus au théâtre des
Champs-Elysées, où devaient avoir lieu dé-
sormais les Ballets russes.
L'orchestre de cet établissement a reçu
Y.o'rdrc de ne pas a accompagner les dan-
seurs. Au cas :où les représentations auraient
lieu malgré l'ukase syndical, les machinistes
et les électriciens du théâtre des Champs-
Elysées seraient également invités à se croi-
ser les bras et à couper la lumière.
Ici, les grévistes simples empêcheurs
de danser .retombent dans la banalité des
tyrannies syndicalistes. Que ne se contentent-
ils de travailler de leur métier pour assurer
la durée de leur chômage
Les fonctionnaires français
̃̃••;••/ -̃ A L'ETRANGER
Le Bulletin commercial de l'Extrême-
Orient publie un article de M. Jean Fré-
det, secrétaire général de la Chambre
de commerce français de Chine.
Sous ce titre « Le scandale des traite-
ments consulaires», il dénonce la pénible
situation dans laquelle se trouvent nos
agents en Chine par suite de la hausse
du dollar mexicain, unité monétaire lo-
cale qui de 1 fr. 1)0 en 1916 a passé à
plus de 9 francs et va en atteindre dix.
Les fonctionnaires sont toujours payés
en francs ils ne touchent donc plus que
le quart de leur traitement.
Un élève interprète touche 06 dollars
par mois.
Or, écrit M. Frédet, un complet fait par
un tailleur chinois se paie de 50 à 60 dol-
lars, une paire de chaussures faite par un
Japonais vaut de 13 à 15 dollars; le prix do
la peusionfdeux repas par jour), dans un
boarding house ou dans un hôtel vaut en
moyenne 55 dollars par mois on ne trouve
pas de boy à moins de 12 dollars par mois.
Sur ces données, dont tous les Shanghaïens
pourraient certitier l'exactitude et l'extrême
modération, je prie le lecteur d'établir lui-
même un budget de 66 dollars.
Gela paraît inouï On a vu mieux. La lé-
gation de Franco à Pékin a reçu successive-
ment dans les premiers mois do la présente
année trois éloves-interprôtes, des débutants
(Dieu sait s'ils se font rares !). Ces jeunes
gens gagnant 500 francs par mois, au mo-
ment où le change avoisinait 9 francs, se
sont trouvés en face de la solde mirifique de
55 dollars par mois. L'un a demandé à ren-
trer les deux autres ont purement et sim-
plement quitté l'administration.
Voilà où nous en sommes. En présence de
faits aussi brutaux, on ne songe ni à ironiser
ni à dramatiser. On éprouve, dans sa dignité
de Français, comme un sentiment de gène
et, pire encore de lalionte. >.
On a dit souvent que nos colonies ne
servaient qu'à nourrir des fonction*-
naires. Si, maintenant, on les laisse
mourir de faim.
EN RUSSIE
L'aide allemande aux bolchevistes
'̃ Odessa, 26 décembre.
,Au cours d'une interview donnée au
correspondant du World, Lénine, ré-
pondant à une question de son interlo-
cuteur sur la possibilité d'une alliance
de la Russie soviétique avec l'Allemagne,
aurait déclaré qu'une alliance formelle
serait difficile à réaliser, mais que, de
fait, l'Allemagne envoie en Russie des
dizaine de milliers d'ouvriers pour amé-
liorer l'état' de rihdustlié russe et la
situation économique de la Russie.
Les spécialises allemands, dit Lénine, ont
beaucoup fait pour nous, pour remettre sur
pied l'armée, les chemins de fer, l'industrie
et l'agriculture. Ce n'est pas par un miracle
que nous subsistons. Nous avons une masse
d'écoles techniques dirigées par des instruc-
teurs allemandsi
Après l'armistice
Rcval, 1er janvier.
A la suite, de la signature d'un armis-
tice entre l'Esthonie et le gouvernement
russe des Soviets, armistice de 7 jours
à compter du 3 janvier à 10 h. 30, le
commandant en chef, a adressé aux trou-
pes de terre et de mer une proclamation
dans laquelle il dit notamment
•L'armée et la flotte peuvent avec fierté rc-
garder le passé et dire qu'elles ont piiisîam-
ment, travaillé à l'établissement de la Répu-
blique démocratique d'Esthonie.
Aujourd'hui, en ce jour solennel, l'armée
esthonienne pense avec gratitude au peuple
frète ;cte Finlande, dont lès vaillants fils nous
ont prêté leur appui aux moments les plus
difficiles.
Notre gratitude se porte aussi vers nos
grands alliés la France, l'Angleterre, les
Etats-Unis, qui nous ont donné un appui
moral et matériel. Nous voulons également
remercier la grande Hotte britannique. De
même, nous ne pouvons, pas oublier l'aide
des volontaires venus de Suède et de Dane-
mark.
L'armée csthonieimc regarde avec une
ferme confiance l'année qui s'ouvre et nous
espérons qu'après cet armistice nous aurons
enfin une paix définitive. L'héroïque lutte
passée nous est garant que'notre armée, si
besoin est, reprendra, dès qu'il le faudra,
cette lutte jusqu'à l'indépendance de notre
pays.
EN ALLEMAGNE
Un discours de J. Erzberger
M. Erzberger s'est fait inviter par ses
amis du centre à prononcer un discours
politique sur les questions actuelles
difficultés de la situation de l'Allema-
gne, finances, centralisation, livraison
des criminels, etc. ;i
Les difficultés auxquelles l'Allemagne
a à faire face, plaide M. Erzbergeiv
n'ont pas leur origine dans la politique
du nouveau gouvernement; mais dans
celle de ses prédécesseurs.
Il est faux de prétendre que le gouvernement
actuel est responsable de la situation pré-
sente et que les socialistes sont responsables
de la déclaration de guerre. La faute in-
combe aux conservateurs; de môme, le gou-
vernement n'est pas responsable de l'armis-
tice demande par Hindenburg et Ludondorff.
Le ministre ajoute que Hindenburg
lui a télégraphié de signer l'armistice
même s'il n'obtenait pas d'adoucissement.
M. Erzberger est partisan de l'unité
allemande, que les nécessités écono-
miques pressent de réaliser. Le trans-
fert à l'empire des chemins de fer, pos-
tes, voies navigables doit s'effectuer dès
ce mois de janvier. L'empire doit re-
prendre aussi l'administration judi-
ciaire.
Il faut, a-t-il .conclu sur ce point, réunir
toutes les forces, m^ais non détruire les qua-
lités propres de clitlcun. En un mot, la con-
tralisation est nécessaire. L'idée unitaire est
la meilleure sauvegarde contre la prussifïca-
tion, c/ue l'on craint tant. De même la grande
idée allemande ne doit pas disparaître mal-
gré l'ennemi. Celui-ci, depuis le traité, de
paix, n'a livré ni .«denrées alimentaires, "ni
matières premières Cette situation doit
cljanger.
Abordant le problème financier, Erz-
berger annonce la création de nouveaux.
impôts sur les associations, les biens do
mainmorte, et l'accroissement des ca-
pitaux.
Le ministre/ a enfin annoncé son in-t
tention de suppléer la justice allemande'*
à colle des alliés dans la question clos
crimes de guerre.
En ce qui concerne la livraison des coupa-
bles, le tribunal du Leipzig traduira devant
la justice tous ceux qui se seront rendus cou-
pables d'actes inexcusables, si les ennemis
soumettent leurs listes au gouvernement al-
lemand.
M. Erzberger assure que le Tribunal
de Leipzig offrirait à l'Entente toutes1
les garanties désirables d'impartialité*
Le Pape et la Croix-Rouge de Genève
pour les prisonniers de Sibérie
Déjà plusieurs fois, durant la guerre,
Je Pape Benoît XV et la Croix-Rouge in-
nationale, que présidaitavec une intelli-
gence et un dévouement hors pair M*'
Ador, citoyen de Genève, se sont ren-
contrés dans une même oeuvre de pitiô
et de charité chrétienne..Nos prison-
niers et nos malheureux habitants du
Nord ont connu les heureux effets de
cette collaboration toute nouvelle dans
l'histoire de la papauté et dans l'histoire
de Genève. Les lecteurs du Figaro se
souviennent de l'intérêt passionné avec
lequel mon prédécesseur, Julien de Nar-
fou, en suivait les féconds développe-
ments.
A ce dossier, une pièce aujourd'hui
vients'ajouter c'est l'appel qu'en faveur'
des prisonniers de Sibérie la Croix-
Rouge de Genève a tout récemment
adressé au Souverain Pontife..
Très SaintTPère,
C'est avec un sentiment de profond respect
que le Comité international de la Ûroix-Rougo
s'adresse à Votre Sainteté pour lui soumettre
son appel en faveur des prisonniers en Si-
bérie.
La situation do ces hommes est terrible.
Livrés aux détresses les plus cruelles, en
proie à la famine et aux tourments de toute
espèce, ils ne connaissent plus nul sentiment
humain et s'abandonnent au désespoir, au
découragement et à la mort.
Le Comité international de la Croix-Rouge
a été profondément ému par cet immense
cri de détresse qui monte des plaines glacées
de Sibérie. Il lie peut faire autrement que do
tendre son élan secourable vers ces êtres qui,
après avoir subi toutes les souffrances du
corps, en viennent à douter de la vie spiri-
tuelle et des espérances divines.
Dans la communion de l'amour chrétien,
le Comité international de la Croix-Rougo
tient à faire connaître à Votre Sainteté ces
douleurs etfroyables. Il sait l'infatigable zèle-
avec lequel Votre Sainteté intercéda durant
la guerre pour les recherches des disparus,
les échanges de grands blessés, l'hospitalisa-
tion des malades et des pères de famille, les
otages, les déportations, les rapatriements et
les demandes de grâce. Et comme tout ré-
cemment encore, Votre Sainteté, d'une pen-
sée miséricordieuse a confié au monde chrétien
l'infortune des enfants affamés et des victi-
mes innocentes, le Comité international de la
Croix-Rouge ose espérer qu'Elle prendra de
même en compassion l'angoisse voilée déjà
des ombres de la mort de ces êtres qui gé-
missent en des terres lointaines et qui sont
condamnés sans secours si toutes les forces
jjiloyablW 110 se lèvent pas pour les secou-
66me Année 3me Série N° 6
Mardi 6 Janvier 1920
H. DE VILLEMESSANT
Fondateur
RÉDACTION ADMINISTRATION
26, Rue Drouot, Paris (9' Arr1)..
TÉLÉPHONE, Trois lignes: Gutenberg 02-46 02-47 02-4?
Secrétariat Général M. HENRI VONOVEN
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Paris, Départements ,) n o. »
et Colonies françaises ) 9 ». 18 » 34 a
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̃ On s'abonne dans tous les bureaux deposta
H de France- etdWgériè
Gaston CALMETTE
Directeur (1902-1914)
BÉ0ACTION ADMINISTRATION
26, Bue Drouot, Paris (9= Arr1)
1Rédaction en (M. ALFRED CAPUS
Rédaction en Chefij M ROBERT DE FLERS
POUR LA PUBLICITÉ t;,
LES ANNONCES ET LES RÉCLAMES
S'adresser 26, rue Drouot, â l'Hôtel du FIGARO
Legéhnonces et Réclames sont également reçues
à la Société Gl° des Annonces, 8, place delà Bourse
Lss Statues de la Guerre
Peu,de jours après' le match Carpontier,
Paul Adam nous avait adressé cet article.
La maladie ne lui a pas permis d'en corriger
lès épreuves. Mais cette chronique est trop
caractéristique de la manière de. l'écrivain,
elle est trop pleine d'idées nobles et qui lui
étaient chères, pour que nous ne tenions pas
à publier cette. page posthume de notre
•regretté collaborateur.
En toute son histoire, Paris a connu
peu d'ovations aussi ferventes que celle
décernée l'autre soir à l'athlète vain-
queur. Il semble que la foule ait salué,
dans son pugiliste, la force môme, et
personnifiée, de la nation victorieuse.
Sous une forme concrète, tangible, Car-
̃peutier devient l'emblème, de notre
vigueur, de notre adresse, de notre
constance. Il apparaît comme le type du
Français en sa puissance entière. De
plus, Carpentier fut aviateur. Je l'ai vu
devant les appareils qu'il monta pour
̃ slélever dans les airs y chasser le Boche,
et darder, à Douaumont, de très bas, la
foudre sur les rassemblements ennemis.
Paris honorait donc la bravoure du sol-
dat autant que l'habileté du boxeur ei,
à tout le moins, leur double action.
.iiéà.iiiouA. ,de la Méditerranée, Grecs
et Romains, en immortalisant leurs
athlètes par la statuaire, aimaient de
même signifier leur culte de l'excellence
physique nécessaire au peuple qui en-
tend demeurer le maître de ses destins.
Devant les temples, sur les places pu-
bliques, au bout des môles, aux extré-
mités du stade, se dressaient les effigies
de ceux qu'avaient solennellement cou-
ronnés les arbitres des jeux. Leurs lé-
gislateurs estimaient à bon droit que
cette gloire était indispensable pour
exciter dans le peuple l'amour d'accroî-
tre ses énergies, son goût de la beauté,
sa natalité. Le salut de la patrie dépen-
dait plus encore de la vigueur, du cou-
rage et du nombre qu'un notre temps
de sciences destructives. Et c'était sa-
gesse que de suggérer au promeneur
le devoir d'acquérir des muscles, de
se vouloir alerte, loyal dans la lutte.
.(Sans doute, reviendrons-nous à de
'telles idées. A notre tour nous con-
templerons les statues .des athlètes
dans nos parcs, le .long de nos quais.
Ëiîes inspireront aux iils des poilus l'or-
gueil de multiplier Jeur force, celle qui
fut, pour leurs ancêtres, l'élan des Croi-
N-rrWfctLçsv -la., -libératrice des, chrétiens en
Palestine, puis la libératrice des peuples
> o ppïTmës en Asie, en Europe, eu Afrique;
i la libératrice ici' même, lorsque l'athlète
P s'envolait naguère par-dessus les -tran-
chées germaniques afin d'y surprendre
les préparatifs des attaques contre Ver-
dun, puis de la retraite, afin d'y pour-
suivre la déroute.
Or, Carpentier a son monument déjà.
Avant la guerre, M. Landowsky a mo-
delé la statue du pugiliste. Elle existe
parfaite en ses proportions, en sa belle
sérénité, très digne du maître qui l'exé-
cuta. Bien avant l'ovation de ces jours-
ci, l'artiste avait conçu les lignes fermes
• jd'une telle image. Plusieurs années, il
;y réfléchit. Il l'améliora. Tandis que la
• iguerre retentissait autour de la planète,
il donnait à cette figure de la Force un
aépect -harmonieux- Avant peu, nous la
verrons. Elle ne décevra point les dévots
de la sculpture que les Fils de Gain ont
enchantés, que ce David brandissant la
• fronde émerveilla, que le Monument de
la Réforme étonna dans Genève, que la
puissante évocation de l'A rchitecture im-
pressionne, dans le jardin du Louvre,
que, bientôt, enthousiasmeront Vensem-
s ble dédié au premier aviateur, Wilbur
Wright, et,plus que tout, l'apparition de
>rios soldats morts pour l'idéal des peuples
atlantiques êi latins c,et te dizaine de
̃»• fantômes surgis de la tra*nchée, très di-
vers, avec les visages de notre intelli-
gence, de notre volonté, de notre hon-
neur, de notre travail, avec les corps du
paysan, du citadin, de l'ouvrier, avec
les armes du mitrailleur, du grenadier,
de l'artilleur, avec les faces graves et
sereines des héros ayant accepté le sa-
crifice afin que l'avenir devienne meil-
leur pour la descendance.
Elevé sur le Chemin des Dames, ou
sur.l'em placement du fort de Vaux, ce
groupe de spectres sublimes exprime-
rait, de loin, toute la magnificence dos
douleurs que notre peuple voulut subir
en ces enfers sans pareils, dans tous les
temps, dans toutes 1^ légendes. Ce se-
rait la face même de la Nation torturée
cinq ans' pour les principes de la civili-
s'ation méditerranéenne et qui refusa de
gémir avant la déroute entière des Bar-
bares.
Imaginez cette dizaine de colosses de-
bout sur le tort de Vaux bu sur la crête
de Vimy,!«ioininaàt' la plaine de laVoi-
Vre ou la plaine'de l'Artois, et imposant
aux pèlerins la dévotion envers les sa-
crifiés.. Quelie-lcçon de l'exemple Ima-
ginez encore cela reproduit à l'infini par
les procédés de la gravure et de la pho-
tographie, etallanl, en toutes les con-
trées du monde, apprendre à la jeunesse
comment il se faut J6 vouer pour la reli-
gion du J uste. Quéienseignemcnf sacré
Les Egyptiens et, les Grecs ne consi-
duraient pas un monument comme une
• chose totale en soi et qu'on pouvait
indifféremment ériger dans n'importe
quelle région. La plupart des temples
furent, parleurs artistes antiques, cons-
traits au milieu de très beaux sites.
A Louqsor comme àPœslum, à Phi-
lœ comme près d'Athènes, les sanc-
• tuaires des dieux. semblent les centres
de paysages choisis. Ces édifices, com-
posent avec la nature des ensembles
miMités, et en déterminent les' lignes
générales. Ils sont la des témoins en
pierre de la pensée qui a compris l'har-
monie du fleuve et de la plaine, celle de
lu mer etdes monts, et qui sut les unir
dans une même émotion de l'esprit.
L'Egyptien qui regardait' le soleil em-
pourprer le Nil, avant le crépuscule, au
bout des perspectives formant la salle
hypostyle de Ka'rnac, otTs'ùr le promon-
toire de lïomombo, concevait, l'am-
biance comme incluse dans la totalité
du temple. L'œuvre architecturale y
était seulement un point géométrique
dans la magniticence de l'espace élu.
Les rayons visuels prolongeaient le
graphique du fondateur jusqu'à l'ho-
rizon. Ils absorbaient le fleuve, ses
eauxehangeantes, les lumières, la plaine
et les montagnes lointaines en une
même épure, en un seul plan dont le
sanctuaire était le centre minuscule.
De même pour le Grec arrêté devant la
cella de Pœstum et qui, de là, consi-
dérait la chaîne des monts embras-
sant la mer violette. Amphitritc et
Ouranos, Phœbus,, les Olympiens qui
siègent sur lés cimes avaient, autant et
plus que le Praxitèle, aménagé la splen-
deur du lieu.
Ce qui fut vrai pour les anciens doit
l'être pour les modernes. La réprobation
un peu simpliste des gens de goût à
l'égard des statues modernes provient t
de ladissymétrio spirituelle infligée par
la promiscuité d'une image et de bâti-
ments trop disparates. Il suffirait sou-
vent de transporter la -statue en une
autre place- pour qu'elle devînt plai-
sante, ou, du moins, tolérable. Le mo-
nument à Gambetta insulte le bon sens
et l'esthétique parce qu'il gesticule en-
tre l'ordonnance merveilleuse du Lou-
vre et le délicieux arc du Carrousel. Là
devraient seulement paraître la statue
de Shakespeare ou la fontaine de Jean
Goujon, si diminuée en sa valeur par
les maisons qui l'encadrent. Au contraire,
Gambetta et ses compagnes plantés
devant la gare de l'Est, et montrant le
chemin des Allemagnes, tout cela se
change en un groupe à demi sublime.
Il s'accorde avec les architectures voi-
sines. Il précise l'idée de son symbole.
11 est un pan de notre histoire dans
son milieu du second Empire et de la
troisième République.
Contrairement à tant de personnes,
je pense que la totalité de Paris man-
que de statues. On les accumule en cer-
tains points. Elles manquent en bien
d'autres. Il faudrait les distribuer dans
des quartiers divers. Le jardin des Tui-
leries ne fut pas conçu pour Waldeck
ni pour Ferry, mais pour Danlori, Bar-
îrave, Hoche, Bonaparte; puisque la
Convention a parlé là, et de haut, au
monde stupéfait. II ne sied pas d'entas-
ser dans le même square étroit, les
Fite dafitiût, Y Architecture', de Lait*
dowsky," une dame du dix-huitième
siècle en atours, un homme du moyen;
âge en chausses et en bonnet, d'au-
tres aussi peu parents. Voilà du laid.
Conduisez le médiéval près de Notre-
Dame, clé Cluny ou de la tour Saint-
Jacques, la marquise devant un hô-
tel du faubourg Saint-Germain. Us.
redeviennent agréables ou. beaux. Rodin
s'est trompé quand il admit que son
Penseur jurât tant avec la colonnade 'du
Panthéon. Le contraste entre deux arts
trop différents exaspère. Le Penseur de-
vrait être rencontré au bois de Boulogne,
dans le milieu d'une pelouse. Alors le
Panthéon respirera. Cette adjonction
monstrueuse cessera de lui peser.
Comme le sergent Bobillot «crâne »
bien dans son faubourg, au sein de la
foulp mère du héros. Comme il émeut
là! De même, je contemplerais le co-
losse de Carpentier avec dévotion sur
une place de quartier populaire, où les
passants admireraient le type de l'éner-
gie individuelle. Moncey n'est-il pas au
mieux sur là place Clichy ?
,11 ne semble pas indispensable que
toutes les statues soient des ehefs-d'oeu-
vre. D'amusantes nymphes bien campées
au-dessus des fontaines par les disci-
ples des beaux-arts embelliraient la
ville heureusement. On les espère. Est-
il nécessaire que chacune offre un en-
seignement aux futurs Houdons ? Point.
Il suffit qu'elles nous rient et nous
égaient au passage, sans trop de vul-
garité.
De cette effroyable guerre, un culte va
surgir, peut-être analogue à celui des
Chinois pour leurs morts. Sur tous les
champs de bataille, on érigera des mo-
numents qui seront des autels dédiés à
la gloire des Sacrifiés. Nôtre gratitude
en doit aux Belges, aux Anglais de
Quéant, aux Italiens de Reims, aux Por-
tugais d'Artois, aux Catalans et aux Amé-
ricains latins de la légion étrangère,
aux Africains et aux Annamites. Parle-
rai-je de celui qu'il nous appartiendra de
consacrer à cette prodigieuse résurrec-
tion de l'empire romain, fait capital de
la guerre quand elle rassembla, de nou-
veau, après quinze siècles, sur les mêmes
lignes, sous les mêmes enseignes, les fils
des légions et des ci-vilisateurs làtins,
depuis la Grande-Bretagne jusqu'à la
Dacie roumaine, en comprenant les co-
hortes de la Numidie, de Carthage et de
l'Egypte, les auxiliaires slaves éduqué.s
par Byzance? Nous élèverons le monu-
ment au Génie latin, pour lequel ont
déjà souscrit tous les Etats où l'on use
des dialectes engendrés par la langue
du Forum. Tels seront les centres de la
religion nouvelle construite au cœur de
paysages que sanctifia le sang des héros.'
Il faut que des statues les immorta-
lisent en instruisant, partout, la nation
de'sa grandeur et de ses devoirs envers
leurs cendres. Que les villes et les
campagnes se peup!ent de leurs images.
Cette piété importe à l'avenir des peu-
ples libérateurs.
Paul Adam.
LE PRIX DU TABAC
On a annoncé que la question d'une nou-
velle élévation du prix des tabacs, cigarettes
et cigares ordinaires était actuellement à
l'étude. au ministère des finances et que cette
augmentation des tarifs entrerait prochaine-
ment en vigueur.
Naturellement, cette élévation se produira.
Mais pas tout de suite. On n'eu est encore, au
ministère dos finances, qu'à un travail de
comparaison des prix de vente et de revient
des tabacs, cigarettes et cigares. Ce n'étl
que lorsque de travail sera achevé que pourra,
être fixée l'augmentation qui sera calculée
d'après la hausse des tabacs étrangers mû»
lés'au nôtre. et à. celle de la. main-d'œuvre.
L'augmentation est sûre. La date seule est
incertaine.
ÉCHOS
̃En réponse à la protestation que nous
adressait hier un lecteur, touchant 1(3
«scandale de la petite monnaie », on
nous écrit
L'abus consistant à rendre on timbres
toule la petite monnaie due sur un billet do
cinq francs dans certains thés et restaurants
de luxe est imputable au personnel de ser-
vice qui spécule, sur la. lâcheté et la répu-
gnance de certains clients a empocher des
timbres-poste. Le plus grand nombre de ces
Clients laissent tous les timbres comme pour-
boire et le tour est joué. L'autre jour, pour
un déjeuner de 20 iï. DÛ on m'a rendu 4 fr.5O,
de timbres sur 25 francs de billots. Si je n'a-
vais réclamé, le garçon 'empochait de
pourboire
Vous pouvez vous faire '.une idée, de la
somme que peut repEésentervame opération
ainsi répétée peadant-iuha.qite «crviçe
On télégraphie que le château* 4' Ame-
rongen, sé-jour de Guillaume, à lasu'W.o
des crues récentes, est menacé par les
eaux.
On fait, dit une dépêche, des efforts pour
sttrélever le quai en entourant le château.
Si la crue du Rhin augmente encore de quel-
ques centimètres, l'eau franchira le quai et
atteindra le premier étage du château.
Pour une fois, le Kaiser n'avait pas
menti. Son avenir était sur l'eau.
LES KTRENXES DES P. T. T.
Il s-'agit, non pas de celles que nous venons
de donner, mais de celles -plus rares
que les P.-T. T. nous offrent: un beau bureau
tout ne.uf; rue d'Amsterdam.
Le nouveau local s'allonge sur le dernier
contrefort de la Butte sacrée et il étale un
luxe de fenêtres, de lumière et de ripolin,
dont le* habitués ignoraient la splendeur. Les
vieux clients ne regardent d'ailleurs pas sans
méfiance cet aquarium où se révèle au public,
sans fard, avec majesté, l'Employé qu'une
tradition respecléy dissimulait à leurs yeux
ils ne s'habituent pas davantage au système
du paiement des mandats par deux guichets,
avec appel dé numéros comme dans uke
banque, monsieur Et Us ontétéimpressiop-
nés péniblement par le spectacle des porte-
'plûnVé' aVëè" 'pluiji^s' "'ït "des "encriers avec
encre. Ce sont des minutes ou l'oii se sent
vieillir brusquement.
Le vieux bureau de la rue d'Amsterdam est
mort, et aussi sa « poste restante », qui fut
célèbre dans le quartier de l'Europe. Le nou-
veau bureau, malgré sa splendeur, aura fort
à faire pour soutenir la réputation de son pré-
décesseur..
Ce dont se doutent fort peu de Pari-
siens, c'est qu'encore à l'heure actuelle,
notre capitale possède un service d'au-
tobus. américains réservés aux services
de nos amis d'outre-Atlantique demeu-
rés à Paris;
En certains points de la ville, que les
intéressés rallient par les moyens de
transport qui, leur conviennent, les véhi-
cules américains passent assez fréquem-
ment et « embarquent des passagers
initiés qui descendent à d'autres points
également prévus et connus, et naturel-
lement proches des bureaux américains
(liquidation, Croix-Holige, etc.).
Parfois même, Je,, soir, le dernier au-
tobus, le « ba-àlu'5»j aCjbâeîîldL^ è[%ielqiie
petite Parisienne (Jiit ai'tjjrtâàfïcii'vain
son autobus*1 et que l'Amérique, en pas-
sant, vient sauver.
3: 1'\IO:I.;r
Le Pcsti Hirlap annonce que tes ma-
gnifiques chasses 'que possédait 'la fa-
mille des llaosrjiaùrg dànré ïtrTyra'Fsont
à vendre. 'r: ;;• !f r'- w
A qui appartiendront désormais ces
forêts, ces futaies dont François-Joseph
disait, avec orgueil, qu'elles étaient les
plus giboyeuses du mondé?
Le monarque tenait, d'ailleurs, avec
soin là comptabilité de ses chasses.
Et c'est ainsi qu'on a su que, de 1858 à
1890, Franfois-Joseph avait tué 43,138
pièces, dont' voici le détail 14,175 fai-
sans 8,270 perdreaux, 0,450 lièvres,
4,418 lapins, 1,570 chamois, 1,404 ca-
nards, 1,279 sangliers, 825 bécasses, 807
cerfs, 922.biches, 562 grands tétras, 577
chevreuils, 286 cailles, 204 daims, 197
renards, 54 coqs de bruyère, 6 gélinot-
tes, 41 ours et 1,277 rapaces.
C'est un beau tableau. Mais le vieil
empereur a fait, vingt-cinq ans plus
tard, bien mieux encore que tout cela
Les départs pour Cannes se feront
chaque jour de plus en plus nombreux.
La saison; du reste, a- commencé avec
éclat, sous la nouvelle et brillante di-
rection du Casino. La Grande 'Maison
de Blanc rappelle a sa clientèle qu'elle
trouvera dans sa succursale, rue d'An-
tibes, tout ce que l'on trouve boute-
vard des Capucines, et en particulier
les vêtements de laine, robes' de linge-
rie, bonneterie. ombrelles, etc.
Ceux de Sotteville.
Gérant de nos finances, TElat vient de
nous donner nos étremïes, en augmen-
tant le prix des places de chemins de fer.
Cela ne l'empêche pasd'avoir, comme
patron,' ses'petites faiblesses; comme
patron. chargé lui-même d'admi-
nistrer :'un réseau de chemins de fer.
Et c'est contre quoi proteste un de nos
abonnés normands
.Vous savez, n'est-ce pas, que les em-
ployés de l'Oaest-Etat ont droit à des permis
gratuits ou à prix réduits pouf leurs voyages.
Cela, je'l'admets. Ce qui me parait excessif,
c'est que le rapide Roueti-Paris comporte uu
wagon do 2° classe, « réservé à MM. les
employés de Sottevilie », dans lequel, bien
entendu, aucun voyageur qui n'est pas de la
confrérie ne peut monter, alors que les autres
voitures sont pleines àsjéborder et que les
couloirs sont garnis des naïfs qui payent leur
place "?
Il y a peut-être là une raisou.qui nous
échappe. Le
Le Masque de Fer.
Autour des traités
La mise en vigueur du traité
Les pourparlers relatifs à l'adminis-
traiion ides zones de plébiscite n'étant
pas encore terminés, la mise en vigueur
du traité ne pourra en aucun cas avoir
lieu avant samedi.
La délégation hongroise
La délégation hongroise qui se rend
en France pour négocier la paix avec tes
Alliés est attendue à Paris dans la nuit
du G au 7 janvier. Elle sera logée au
château de Madrid, à Neuilly.
La situation de l'Autriche
Après a;voir .pris connaissance du ré-
sultat du dernier entretien de M. Du-
tasta avec M. von Lcrsner, le Conseil a
entendu M. Loucheur au sujet du ravi-
taillement de l'Autriche.
Le ministre a fait un long exposé, d'où
il ressort que la situation en Autriche
est.extrememeut critique. Le ravitaille-
ment, même en y comprenant les der-
nières ressources actuellement disponi-,
blés dans le pays, n'est assure que jus-:
qu'au ::1 janvier..
Le gouvernement américain n'a mal-
heureusement pas répondu encore à la
demande que l'Autriche avait adressée
aux Alliés, relative à une avance de 100
millions de dollars. Cette demande avait
été appuyée à Washington par là France,
l'Italie et la Grande-Bretagne.
'Si le gouvernement des Etats-Unis ne
prenait aucune décision favorable avant
la fin de la semaine prochaine, il serait
trop tard pour assurer le ravitaillement
de l'Autriche dans le délai nécessaire.
Les Etats-Unis laisseront-ils une po-
pulation entière mourir d'inanition?.
Vers un accord
Il semble que les difficultés soulevées
par la question des compensations du
coulage de Scapa-Flovv touchent à leur
fin. Le Conseil suprême a adopté une
formule qui a sans doute été prise d'ac-
cord avec M. von Lcrsner à la suite dés
entretiens que M. Dutasta a eus depuis
plusieurs jours avec ce diplomate. '̃"
Les. Alliés maintiennent en principe
le. chiffre çje. 4fJ&û©0, toxines.. Mais ils. iu>,
'ceptent que les Allemands n'en livrent
d'abord que 192,000. Il reste entendu
d'autre part que, quel que soit le résultat
des vérifications auxquelles les experts
se livrent en ce moment, la quantité du
matériel nautique à livrer ne pourra
être inférieure à 300,000 tonnes.
M. Nitti à Londres
On eiandede. Londres « M. Nitti, ac-
compagné de M. Scialoja, est arrivé à
Charing- Cross hier soir. MM. Lloyd
George, lord Curzon, l'ambassadeur, le
personnel de l'ambassade et le consul
d'Italie se trouvaient à la gare. »
Les Etats-Unis et'le Traité
r NOUVELLES RÉSERVES
Washington, 5 janvier.
Le sénateur démocrate Kiug, qui était
partisan des réserves adoptées par la
commission des affaires étrangères' au
cours de la dernière session, a déposé
une nouvelle résolution de ratification
comportant quinze réserves. Il la déve-
loppera devant le Sénat au cas où un
compromis ne serait pas intervenu.
L'avenir du port d'Anvers
Bruxelles, 5 janvier.
Le Soir a interviewé une personnalité
française fort au courant du commerce
belge de transit, au sujet des consé-
quences des décrets français concernant
les marchandises arrivant à Strasbourg
par leport.d'xVnvers, décrets qui avaient
causé une certaine désillusion, dans les
milieux anversois notamment.
Selon cette personnalité française, de
façon générale on ne paraît pas s'être-
rendu compte de l'importance des dé-
crets. Par amitié fraternelle pour la Bel-
gique, la France désire que Strasbourg
ait Anvers comme avant-port. L'inten-
tion des négociateurs français est de
traiter les intérêts d'Anvers et ceux des
ports français avec un désir d'assimila-
tion aussi complète que possible. La
Belgique est, seule à bénéficier de la
suppression de la surtaxe; grâce aux
décrets, la presque totalité du tonnage
que reçoit l'Alsace-Lorraine va revenir
au port d'Anvers.
La France fait ainsi à la Belgique, sur
le Rhin libéré, une situation plus belle
que les Belges n'eussent pu l'espérer
avant la
La libération du Rhin est peut-être
l'événement le plus considérable do
l'histoire contemporaine et, l'un des ré-
sultats les plus importants de la guerre.
Le centre de gravité économique français
se déplacera vers l'Est et l'importance
prisé par Strasbourg achèvera de faire
d'Anvers le premier port du continent.
EN BULGARIE
Emeutes à Sofia
Genève, i janvier.
On mande de Sofia que le mouvement
révolutionnaire qui a éclaté en Bulgarie,
et sur lequel la censure bulgare em-
pêche des nouvelles précises ae parve-
nir, semble être sérieux
On estime que près de quarante mille
sans-travail ont pris part aux manifes-
tations antidynastiques qui se sont dé-
roulées dans les rues de Sofia.
Des échauffourées sanglaules entre
soldats et manifestants se produisirent
devant 16 palais royal. Des coups de re-
volver furent tirés sur la troupe qui ri-
posta-sans ménagement. Les révolution-
naires furent dispersés au bout d'uile
heure environ.
On estime le nombre de mortset bïes-
sés à plus de cent.
L'ordre a été rétabli à Sofia qui est
occupé militairement.
Dans les provinces, on signale une
assez vive effervescence mais aucun
trouble sérieux.
L'Opéra, rue Grange-aux-Belles
Jeudi, à huit heures et demie, aura lieu la
premiérf représentation donnée par les ar-
tistes de l'Académie nationale de musique,
dans la grande salle confédérale de la rue
Grange-aux-Belles, gracieusement mise à la
disposition des artistes en grève par l'Union
des Syndicats de la Seine.
Le principe de cette représentation ly
rique, au bénéfice des chômeurs, a été décidé
hier, dans une réunion où l'on s'était in-
quiété de la durée probable de la grève et où
le moyen de représentations populaires était
apparu comme le plus propre à alimenter la
caisse de résistance.
Les darnes du ballet s'étaient mises à la
disposition des camarades. Elles eussent été
fort aises de danser au profit, des grévistes.
Par malheur, la sévère et étroite tribune, si
favorable aux ténors, ne se' peut prêter aux
ébats chorégraphiques.
Orchestre, chanteurs et choristes donne-
ront seuls leur concours à ces représenta-
tions populaires et syndicalistes.
On ne dansera pas rue Grange-aux-Belles,
mais s'il ne tient qu'aux grévistes de l'Opéra,
on ne dahsera pas non plus au théâtre des
Champs-Elysées, où devaient avoir lieu dé-
sormais les Ballets russes.
L'orchestre de cet établissement a reçu
Y.o'rdrc de ne pas a accompagner les dan-
seurs. Au cas :où les représentations auraient
lieu malgré l'ukase syndical, les machinistes
et les électriciens du théâtre des Champs-
Elysées seraient également invités à se croi-
ser les bras et à couper la lumière.
Ici, les grévistes simples empêcheurs
de danser .retombent dans la banalité des
tyrannies syndicalistes. Que ne se contentent-
ils de travailler de leur métier pour assurer
la durée de leur chômage
Les fonctionnaires français
̃̃••;••/ -̃ A L'ETRANGER
Le Bulletin commercial de l'Extrême-
Orient publie un article de M. Jean Fré-
det, secrétaire général de la Chambre
de commerce français de Chine.
Sous ce titre « Le scandale des traite-
ments consulaires», il dénonce la pénible
situation dans laquelle se trouvent nos
agents en Chine par suite de la hausse
du dollar mexicain, unité monétaire lo-
cale qui de 1 fr. 1)0 en 1916 a passé à
plus de 9 francs et va en atteindre dix.
Les fonctionnaires sont toujours payés
en francs ils ne touchent donc plus que
le quart de leur traitement.
Un élève interprète touche 06 dollars
par mois.
Or, écrit M. Frédet, un complet fait par
un tailleur chinois se paie de 50 à 60 dol-
lars, une paire de chaussures faite par un
Japonais vaut de 13 à 15 dollars; le prix do
la peusionfdeux repas par jour), dans un
boarding house ou dans un hôtel vaut en
moyenne 55 dollars par mois on ne trouve
pas de boy à moins de 12 dollars par mois.
Sur ces données, dont tous les Shanghaïens
pourraient certitier l'exactitude et l'extrême
modération, je prie le lecteur d'établir lui-
même un budget de 66 dollars.
Gela paraît inouï On a vu mieux. La lé-
gation de Franco à Pékin a reçu successive-
ment dans les premiers mois do la présente
année trois éloves-interprôtes, des débutants
(Dieu sait s'ils se font rares !). Ces jeunes
gens gagnant 500 francs par mois, au mo-
ment où le change avoisinait 9 francs, se
sont trouvés en face de la solde mirifique de
55 dollars par mois. L'un a demandé à ren-
trer les deux autres ont purement et sim-
plement quitté l'administration.
Voilà où nous en sommes. En présence de
faits aussi brutaux, on ne songe ni à ironiser
ni à dramatiser. On éprouve, dans sa dignité
de Français, comme un sentiment de gène
et, pire encore de lalionte. >.
On a dit souvent que nos colonies ne
servaient qu'à nourrir des fonction*-
naires. Si, maintenant, on les laisse
mourir de faim.
EN RUSSIE
L'aide allemande aux bolchevistes
'̃ Odessa, 26 décembre.
,Au cours d'une interview donnée au
correspondant du World, Lénine, ré-
pondant à une question de son interlo-
cuteur sur la possibilité d'une alliance
de la Russie soviétique avec l'Allemagne,
aurait déclaré qu'une alliance formelle
serait difficile à réaliser, mais que, de
fait, l'Allemagne envoie en Russie des
dizaine de milliers d'ouvriers pour amé-
liorer l'état' de rihdustlié russe et la
situation économique de la Russie.
Les spécialises allemands, dit Lénine, ont
beaucoup fait pour nous, pour remettre sur
pied l'armée, les chemins de fer, l'industrie
et l'agriculture. Ce n'est pas par un miracle
que nous subsistons. Nous avons une masse
d'écoles techniques dirigées par des instruc-
teurs allemandsi
Après l'armistice
Rcval, 1er janvier.
A la suite, de la signature d'un armis-
tice entre l'Esthonie et le gouvernement
russe des Soviets, armistice de 7 jours
à compter du 3 janvier à 10 h. 30, le
commandant en chef, a adressé aux trou-
pes de terre et de mer une proclamation
dans laquelle il dit notamment
•L'armée et la flotte peuvent avec fierté rc-
garder le passé et dire qu'elles ont piiisîam-
ment, travaillé à l'établissement de la Répu-
blique démocratique d'Esthonie.
Aujourd'hui, en ce jour solennel, l'armée
esthonienne pense avec gratitude au peuple
frète ;cte Finlande, dont lès vaillants fils nous
ont prêté leur appui aux moments les plus
difficiles.
Notre gratitude se porte aussi vers nos
grands alliés la France, l'Angleterre, les
Etats-Unis, qui nous ont donné un appui
moral et matériel. Nous voulons également
remercier la grande Hotte britannique. De
même, nous ne pouvons, pas oublier l'aide
des volontaires venus de Suède et de Dane-
mark.
L'armée csthonieimc regarde avec une
ferme confiance l'année qui s'ouvre et nous
espérons qu'après cet armistice nous aurons
enfin une paix définitive. L'héroïque lutte
passée nous est garant que'notre armée, si
besoin est, reprendra, dès qu'il le faudra,
cette lutte jusqu'à l'indépendance de notre
pays.
EN ALLEMAGNE
Un discours de J. Erzberger
M. Erzberger s'est fait inviter par ses
amis du centre à prononcer un discours
politique sur les questions actuelles
difficultés de la situation de l'Allema-
gne, finances, centralisation, livraison
des criminels, etc. ;i
Les difficultés auxquelles l'Allemagne
a à faire face, plaide M. Erzbergeiv
n'ont pas leur origine dans la politique
du nouveau gouvernement; mais dans
celle de ses prédécesseurs.
Il est faux de prétendre que le gouvernement
actuel est responsable de la situation pré-
sente et que les socialistes sont responsables
de la déclaration de guerre. La faute in-
combe aux conservateurs; de môme, le gou-
vernement n'est pas responsable de l'armis-
tice demande par Hindenburg et Ludondorff.
Le ministre ajoute que Hindenburg
lui a télégraphié de signer l'armistice
même s'il n'obtenait pas d'adoucissement.
M. Erzberger est partisan de l'unité
allemande, que les nécessités écono-
miques pressent de réaliser. Le trans-
fert à l'empire des chemins de fer, pos-
tes, voies navigables doit s'effectuer dès
ce mois de janvier. L'empire doit re-
prendre aussi l'administration judi-
ciaire.
Il faut, a-t-il .conclu sur ce point, réunir
toutes les forces, m^ais non détruire les qua-
lités propres de clitlcun. En un mot, la con-
tralisation est nécessaire. L'idée unitaire est
la meilleure sauvegarde contre la prussifïca-
tion, c/ue l'on craint tant. De même la grande
idée allemande ne doit pas disparaître mal-
gré l'ennemi. Celui-ci, depuis le traité, de
paix, n'a livré ni .«denrées alimentaires, "ni
matières premières Cette situation doit
cljanger.
Abordant le problème financier, Erz-
berger annonce la création de nouveaux.
impôts sur les associations, les biens do
mainmorte, et l'accroissement des ca-
pitaux.
Le ministre/ a enfin annoncé son in-t
tention de suppléer la justice allemande'*
à colle des alliés dans la question clos
crimes de guerre.
En ce qui concerne la livraison des coupa-
bles, le tribunal du Leipzig traduira devant
la justice tous ceux qui se seront rendus cou-
pables d'actes inexcusables, si les ennemis
soumettent leurs listes au gouvernement al-
lemand.
M. Erzberger assure que le Tribunal
de Leipzig offrirait à l'Entente toutes1
les garanties désirables d'impartialité*
Le Pape et la Croix-Rouge de Genève
pour les prisonniers de Sibérie
Déjà plusieurs fois, durant la guerre,
Je Pape Benoît XV et la Croix-Rouge in-
nationale, que présidaitavec une intelli-
gence et un dévouement hors pair M*'
Ador, citoyen de Genève, se sont ren-
contrés dans une même oeuvre de pitiô
et de charité chrétienne..Nos prison-
niers et nos malheureux habitants du
Nord ont connu les heureux effets de
cette collaboration toute nouvelle dans
l'histoire de la papauté et dans l'histoire
de Genève. Les lecteurs du Figaro se
souviennent de l'intérêt passionné avec
lequel mon prédécesseur, Julien de Nar-
fou, en suivait les féconds développe-
ments.
A ce dossier, une pièce aujourd'hui
vients'ajouter c'est l'appel qu'en faveur'
des prisonniers de Sibérie la Croix-
Rouge de Genève a tout récemment
adressé au Souverain Pontife..
Très SaintTPère,
C'est avec un sentiment de profond respect
que le Comité international de la Ûroix-Rougo
s'adresse à Votre Sainteté pour lui soumettre
son appel en faveur des prisonniers en Si-
bérie.
La situation do ces hommes est terrible.
Livrés aux détresses les plus cruelles, en
proie à la famine et aux tourments de toute
espèce, ils ne connaissent plus nul sentiment
humain et s'abandonnent au désespoir, au
découragement et à la mort.
Le Comité international de la Croix-Rouge
a été profondément ému par cet immense
cri de détresse qui monte des plaines glacées
de Sibérie. Il lie peut faire autrement que do
tendre son élan secourable vers ces êtres qui,
après avoir subi toutes les souffrances du
corps, en viennent à douter de la vie spiri-
tuelle et des espérances divines.
Dans la communion de l'amour chrétien,
le Comité international de la Croix-Rougo
tient à faire connaître à Votre Sainteté ces
douleurs etfroyables. Il sait l'infatigable zèle-
avec lequel Votre Sainteté intercéda durant
la guerre pour les recherches des disparus,
les échanges de grands blessés, l'hospitalisa-
tion des malades et des pères de famille, les
otages, les déportations, les rapatriements et
les demandes de grâce. Et comme tout ré-
cemment encore, Votre Sainteté, d'une pen-
sée miséricordieuse a confié au monde chrétien
l'infortune des enfants affamés et des victi-
mes innocentes, le Comité international de la
Croix-Rouge ose espérer qu'Elle prendra de
même en compassion l'angoisse voilée déjà
des ombres de la mort de ces êtres qui gé-
missent en des terres lointaines et qui sont
condamnés sans secours si toutes les forces
jjiloyablW 110 se lèvent pas pour les secou-
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