Titre : Figaro : journal non politique
Éditeur : Figaro (Paris)
Date d'édition : 1918-11-19
Contributeur : Villemessant, Hippolyte de (1810-1879). Directeur de publication
Contributeur : Jouvin, Benoît (1810-1886). Directeur de publication
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Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 19 novembre 1918 19 novembre 1918
Description : 1918/11/19 (Numéro 323). 1918/11/19 (Numéro 323).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG63 Collection numérique : BIPFPIG63
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Description : Collection numérique : Commune de Paris de 1871 Collection numérique : Commune de Paris de 1871
Description : Collection numérique : France-Brésil Collection numérique : France-Brésil
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Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 15/10/2007
LE FIGARO MARDI 19 NOVEMBRE 1918
par M. Edmond Perriër sur les lois de
densité interne dans les théories du so-
leil, par M. Belot, etc.
On élit correspondant M. Battandier,
d'Alger, et, à la levée de la séance, le
maréchal, qu'entourent de nouveau tous
ses confrères, remercie le président et
dit combien il est reconnaissant et
honoré » de l'élection dont il a été
l'objet.
Ch. Dauzats.
3STOTHS IDirPI^OM-A-TIGiTrES
L'EXEMPLE ANGLAIS
Les élections anglaises sont fixées au
14 décembre. Dès juillet, une note du
Times annonça positivement que le gou-
vernement consulterait bientôt le pays.
Nul ne pouvait alors prévoir que la guerre
serait gagnée auparavant. Elle l'est. Cela
change le sens de cette consulation.
Tant que la guerre fut présumée du-
rable, il s'agissait de prévenir certains
flottements d'opinon à l'intérieur, de cons-
tituer un « parti de la victoire »\et de
s'appuyer sur lui, pour gagner la guerre.
Malgré tant de difficultés inhérentes à
l'état de guerre, M. Lloyd George avait
résolu de faire voter le peuple de l'arrière,
accru de soldats électeurs et de femmes
électrices. Suivant l'expression d'un jour-
nal anglais, qui n'est point de ses amis, il
se proposait d'obtenir un « chèque en
blanc valable pour cinq ans». M. Lloyd
George n'a plus besoin de ce «chèque de
guerre », mais d'un « chèque de paix ».
(^ar, pour tous les pays alliés, il ne s'agit
plus de gagner la guerre, mais, si l'on
peut dire, de ne point perdre la paix.
Tel est le bénéfice d'une action hardie,
prévoyante, rapide grâce à l'initiative
adoptée par M.' Lloyd George dès le mois
de juillet, la Grande-Bretagne sera prête,
la première, à aborder les problèmes po-
litiques,et économiques de la paix.
C'est d'un grand exemple.
La consultation anglaise du 14 décembre
sera la plus vaste que le monde moderne
ait jamais connue. Aux élections de 191.0,
il y eut environ huit millions d'électeurs.
Le mois prochain, on en prévoit le dou-
ble quinze ou seize millions d'électeurs
et d'électrices. Que décideront-ils? Que
décideront-elles? C'est l'inconnu. En 1910,
les statisticiens compétents en géographie
électorale avaient su pronostiquer d'a-
vance, avec exactitude, les gains et les
pertes des divers partis. Aujourd'hui, les
mêmes augures confessent honnêtement
leur ignorance et n'essaient point de pro-
phétiser ils attendent.
Mais, dans cette attente, lés partis pren-
nentposition. On peut dire que la cam-
pagne électorale fut ouverte, mardi der-
nier, par M. Lloyd George, et que la
substance de son programme se concentre
dans cette p arole
L'esprit révolutionnaire doit être combattu
par l^sprit qui a gagné la guerre, l'esprit
d'unité nationale, de coopération, de sacri-
fice.
Les hommes ont beaucoup détruit, de-
puis quatre ans à présent, ils doivent re-
construire. La «Reconstruction» tel est
le terme expressif qu'emploie aujourd'hui
le monde politique anglais est à l'ordre
du jour. Là-dessus, dans tous les pays, tout
le monde est d'accord. Mais, sur les pro-
cédés, on diffère, et, probablement, les
divers pays différeront aussi par la rapi-
dité.
Pour le moment, la Grande-Bretagne
est en tète. D.
EN ALLEMAGNE
.~4.
Les soldats tiennent conseil
Le gouvernement de M. Ebert s'est
arrange avec les civils mais il reste
incertain de l'accueil que lui feront les
soldats. Il se hâte de publier par toutes
les agences Wollî à sa disposition, que
dès que des soldats s'assemblent pour
tenir. conseil, ils se félicitent de voir
M. Ebert au pouvoir et supplient leurs
concitoyens de Considérer que tout va
pour le mieux dans la meilleure des ré-
publiques.
Ainsi, à Cassel, des soldats se sont
réunis et quelques ouvriers se sont mê-
lés à leur réunion. Qu'en est-il résulté?
Un appel à l'ordre accompagné de quel-
ques paroles sévères à l'égard du bol-
chevis'me..
Ces soldats réunis ont même poussé
l'amour de la discipline jusqu'à recom-
mander aux populations de faire bon
accueil au maréchal Hindenburg
Citoyens et soldats, disent-ils, le feld-ma-
réchal von Hindenburg fait aujourd'hui son
entrée à Cassel avec les officiers et les hom-
mes de troupes du grand quartier général
afin de diriger dans mihellmshœhe la dé-
mobilisation de nos troupes.
Hindenburg appartient au peuple allemand
et à l'armée allemande. Il a mené son armée
à de brillantes victoires et n'a pas quitté son
poste aux heures difficiles. Jamais Hinden-
burg n'a été plus prés de nous dans la gran-
deur de l'accomplissement de son devoir. Sa
personne est sous notre protection. Nous sa-
vons que la population civile et militaire de
Cassel lui manifestera des sentiments de
respect et de considération et qu'il est sûr de
n'être pas molesté.
Le feld-maréchal porte ses armes ainsi que
les officiers et les hommes de troupes du
grand quartier général qui l'accompagnent.
Le maréchal vient dans le pays pour
y préparer la démobilisation, ce qui
explique l'enthousiasme populaire ou,
du moins, ce qui permet d'espérer qu'il
ne sera pas «molesté»! Enfin, on rap-
pelle qu'Hindenburg n'a pas quitté son
poste aux heures difficiles, ce qui est
dur pour le Kaiser déserteur.
La préparation de la paix
A Munich, dans le théâtre de Wal-
halla, Kurt Eisner chante le crépuscule
du .passé et fête la révolution en pré-
sence des nouveaux ministres.
v Nous nous adressons aussi aux peuples
qui, hier encore, étaient nos ennemis. Nous
reconnaissons nos fautes et préparons ainsi
la réconciliation. Cette guerre a été la der-
nière en écartant absolument de la vie pu-
blique ceux qui portent la responsabilité du
crime et en considérant que tous n'avaient
pas encouru cette responsabilité, nous avons
montré qui nous sommes.
Ainsi les Bavarois sont prêts à oublier
les atrocités qu'ils ont commises sur
notre sol. Ils nous demandent en échange
# de cet oubli de leur faciliter la reprise
des affaires.
Une longue proclamation du même
gouvernement bavarois mdange adroi-
tement utilité à la douceur
̃ JSiOus espérons réussir à nous procurer des
matières premières; nous espérons ferme-
ment que, grâce à notre politique aussi ré-
volutionnaire que réfléchie, l'idée d'une
Ligue des nations devra naître d'une colla-
boration des peuples ennemis pour réparer
les ruines de la guerre et qu'elle doit faire
son chemin.
Comptant sur la confiance des puissances
ennemies, le goutiernem'ent bavarois déclare
ensuite qu'il va préparer L'union du peuplé
allemand, l'union, de l'empire allemand avec
la république allemande d'Autriche.
Le retour improbable
Les agences publient cette étonnante
dépêche datée de Copenhague
Les révolutionnaires de Potsdam ont ap-
pris qu'en raison dos troubles survenus en
Hollande, l'ex-Kaiser songerait à retourner en
Allemagne.
Le Lokal Anseiger, faisant allusion à
ce projet de retour, dit qu'il sera très
probablement autorisé par le nouveau
gouvernement.
Tout cela est bien singulier. Que Guil-
laume regrette Potsdam, que le gouver-
nement démocratique d'Ebert ressemble
au gouvernement impérial, que la Ré-
publique prussienne soit plus prussienne
que républicaine, tout cela est possible.
Mais le retour de l'Empereur déserteur
semble rentrer parmi tant de ces nou-
velles que croe depuis huit jours le be-
soin d'inquiétude des pessimistes pri-
vés des nouvelles du front.
Les Chambres prussiennes
Le gouvernement prussien a promul-
gué vendredi le décret suivant
« La Chambre des députés est décla-
rée dissoute. La Chambre des seigneurs
est supprimée».
La République de Thuringe
Le parti social-démocrate de Thu-
ringe vient de décider la création d'une
République de Grandè-Thuringe dont la
capitale sera Weimar et qui fera partie
de la Confédération allemande.
Abdication (suite)
On mande de Rudolstadt
Le prince Guntheri sur la demande de
la Diète, s'est déclaré prêt à abdiquer.
L'auteur de « J'accuse se dévoile
M. Richard Crelling, habitant à Zu-
rich, a fait savoir télégraphiquement au
chancelier de l'empire qu'il était l'auteur
du livre J accuse, offrant sa collabora-
tion au gouvernement populaire alle-
mand en vue de la paix et de la restau-
ration de l'Allemagne.
Un sergent-major ministre
On mande de Stuttgart.
Le ministr9fc.de la guerre Schreiner a
donné sa démission Il a été remplacé,
par -décision du gouvernement provi-
soire, par le sergent-major Ulrich Fis»
cher.
EN LUXEMBOURG
Le mariage de la princesse
Le prince Ruprecht ne parait plus être un
parti désirable. Son mariage avec la prin-
cesse Autonie de Luxembourg, qui devait
avoir lieu ces jours-ci, est renvoyé en jan-
vier.
D'ailleurs, la Chambre. luxembourgeoise a
adopté une motion invitant la grande-du-
chesse à s'abstenir de tout acte gouverne-
mental jusqu'à nouvel ordre. Moyennant
cela, une motion des libéraux et des socia-
listes demandant l'abdication de la grande-
duchesse et la proclamation de la Républi-
que été rejetée.
Autour de la Victoire
LA REMISE DE LA FLOTTE ALLEMANDE
La remise de la flotte allemande de haute
mer (10 cuirassés, 6 croiseurs de bataille,
8 croiseurs ordinaires, 50 destroyers) aura
lieu dans le courant de cette semaine. On
pense qu'elle s'accomplira en une seule fois.
D'après le Globe, la reddition' de ces navi-
res aurait commencé hier.
Les navires de guerre allemands désignés, dit
ce journal, doivent à cette .heure quitter les
ports allemands pour se rassembler en un point
déterminé où les attendent la flotte britannique
et un certain nombre d'unités des flottes fran-
çaise et américaine. Ils ne doivent pas emporter
de munitions et leurs équipages doivent être à
effectifs réduits. Jl est probable que la flotte
alleniando sera conduite à Spape Flow, dans les
îles Orcades.
Chaque navire sera, visité préalablement par
des officiers de la marine britannique qui véri-
fieront s'il a bien été désarmé conformément aux
conditions fixées. Un détachement de marins an-
glais sera placé à bord de chaque unité,
Deux navires seulement, actuellement en
réparations, le Sedtitz et le Dresden, man-
queraient au rendez-vous.
Quant aux sous-marins, la livraison en
commencera le 20 novembre. Quatre-vingt-
quatorze, déclare l'amirauté allemande, peu-
vent immédiatement prendre la mer. Ils par-
tiront par groupes de vingt, chaque jour,
pour se rencontrer avec les forces navales
anglaises sur un point voisin de l'entrée du
canal. Chaque groupe sera accompagné par
un transport allemand battant pavillon alle-
mand, qui ramènera en Allemagne les équi-
pages aussitôt après la remise des navires.
••*
Le roi George, accompagné du prince de
Galles, passera en revue la grande flotte
mercredi matin, à Rosyth.
Après la revue de la flotte, il se rendra au
rendez-vous où aura lieu la reddition de la
flotte allemande.
Le croiseur, cuirassé Amiral-.4ube et les
destroyers Enseigne-Henry et Magon de la
marine française sont arrivés le 17 à Rosyth.
LA LIBERATION DES OTAGES
On mande de source officielle allemande
que le ministre de la guerre allemand a pris
des dispositions pour la libération immédiate
des otages. Les internés civils, accusés et
condamnés, ont leur sort réglé par les condi-
tions de l'armistice.
LES FRANÇAIS EN BOHÊME
ET EN HONGRIE
Un télégramme de Prague dit que M. Kra-
marcz, président du Conseil de la Républi-
que tchécoslovaque, a informé le Conseil
national qu'une division française est en
route pour Prague.
BUDAPEST
Le ministre de la guerre hongrois a an-
noncé à la municipalité que ces jours pro-
chains 50 officiers et 1,000 soldats français
,arriveront à Budapest. Des préparatifs sont
faits pour leur préparer des cantonnements.
LA DURÉE DES PERMISSIONS
On nous communique la note suivante
En/raison de la conclusion de l'armistice,
le ministre de la guerre vient de décider
d'augmenter, à partir du 1er décembre pro-
chain, la durée des permissions de détente.
Aux armées 20 jours 'de permission au
lieu de 10, par période de 4 mois.
A l'intérieur 10 jours de permission au
lieu de 7, par période de 4 mois.
Pour l'airân de l'Autriche allemande
Appel du gouvernement à M. Wilson
Baie, 18 novembre.
M. Bauer, ministre d'Etat des affaires
étrangères de l'Autriche allemande, a
envoyé au président Wilson une adresse
dans laquelle il' confirme la proclama-
tiqn de la République austro-allemande
par le peuple allemand d'Autriche exer-
çant son droit de libre disposition.
Cette adresse exprime l'espoir que M.
Wilson, selon ses principes, âppuieÀ.
les efforts du peuple allemand d'Autri-
che dans le but de sa réunion avec l'Al-
lemagne comme il appuie les droits des
Polonais, des Italiens et des Sud-Slaves
de s'unir à leurs mères-patries en de-
hors des limites de l'Autriche-Hongrie.
L'adresse prie M. Wilson de procurer
rapidement l'occasion de discuter les
préliminaires de la paix et ajoute
Le gouvernement austro-allemand est
constitué des représentants de tous les partis
et a réussi jusqu'à maintenant à garantir
l'ordre et la sécurité; ses efforts dans ce but
sont rendus plus pénibles par le manque de
vivres.
Le blocus slave menace l'Austro-Alle-
magne de la famine. Le président est
prié de venir rapidement au secours du
peuple austro-allemand.
.j
L'Amérique latine et l'Armistice
Au Sénat argentin
Buenos-Aires, 18 novembre.
Le sénateur Gonzalès a déposé au Sénat
un projet de résolution déclarant
Le Sénat argentin, en conséquence de la dé-
claration votée le 19 septembre 1917, en faveur
de la rupture des relations diplomatiques avôc
l'Allemagne, décide de câbler un message aux
présidents de la Chambre des communes et de
la Chambre des lords, ainsi qu'aux présidents
des Chambres et des Sénats des Etats-Unis, de
la France, de l'Italie, de la Belgique et du Bré-
sil, pour les féliciter de la victoire des Alliés,
car cette victoire signifie la confirmation du
droit des peuples.
Le Sénat argentin souhaite qu'à cette paix,
basée sur la justice et la morale internationales
et sur los aspirations démocratiques, correspon-
dent des décisions relatives aux questions inté-
rieures et extérieures qui soient d'accord avec
les idéals qu'inspira, la révolution sud-améri-
caine de 1810 et la politique de la diplomatie
argentine durant un siècle.
Le moratorium. A la suite de la com-
munication de l'Angleterre concernant la
suppression du moratorium, la République
Argentine a décidé de supprimer également
le moratorium pour l'Angleterre.
Le Sénat français et Cuba
Le président du Sénat a donné leoture, à
la séance de- jeudi dernier, du télégramme
suivant
Le Sénat de Cuba assemblé apprend la nou-
velle de la signature de l'armistice et décide
spontanément et à l'unanimité des sénateurs
présents de suspendre sa séance pour manifes-
ter sa grande joie et adresser au Sénat français
ses plus hauts et plus nobles compliments, for-
mant des vœux pour que s'affermisse définitive-
ment une paix qui garantisse aux peuples la
liberté et la justice. p p
{Signé) i: Ricardo Dous,
président du Sénat.
Je me propose, messieurs, a ajouté le pré-
sident, de répondre par le télégramme sui-
vant
Le Sénat français remercie le Sénat de Cuba
des sentiments de sympathie qu'il lui a témoi-
gnés et célèbre avec, lui la victoire des alliés
qui fait triompher le droit et la Justice, pour la
plus grande gloire de la France et le bien
de l'humanité. (Vifs et unanimes applaudisse-
ments.)
ÉCHOS
Les agents sont des braves gens. et
spirituels aussi, parfois. Témoin ce rap-
port de l'un d'eux-un agent du neu-
vième arrondissement.
Un canon a été trouvé, ce matin, errant
sur le boulevard Montmartre; il portait le
numéro 168 et paraissait de nationalité alle-
mande.
Nous l'avons conduit au poste.
L'agent ne dit pas s'il a fait de la
résistance. '•'
LE DERNIER COUP DE CANON
0 terre d'un sang riche et vivace altérée,
Les jours resplendissants et calmes reviendront;
Par les champs apaisés, les hommes s'aimeront;
Des couples rêveront sous la nue azurée.
Finis la chasse à l'homme et l'immonde curée!
Brises vierges de gaz impurs, frôlez mon front!
Vos placides rayons nous auréoleront,
0 lumineuses fleurs de l'immense empyrée
Toi que des millions de cœurs, vivants tombeaux,
Attendent sous les cieux impassiblement beau»,
Tu feras tressaillir le sol, bouillonner Ponde
Mars a brisé sa lance, oh! béni soit son nom!
Et tu retentiras, suprême espoir du monde,
Jusqu'aux astres émus, dernier coup de canon!
Léon LAHOVARY.
~o.ocao-
Autos militaires réformées.
Vente et exposition permanentes de
camions, tourisme, motocyclettes, pièces
détachées, àVincennes (champ de cour-
ses) et à Paris, Champ-de-Mars. (Métro,
Ecole Militaire.)
• Un mot d'enfant.
Il a pour auteur la petite fille d'un de
nos plus distingués collaborateurs. Lu-
cienne est âgée de dix ans. Très émue
par tout ce qu'elle entend et tout ce
qu'elle voit depuis une semaine, Lu-
cienne a demandé dimanche à sa mère,
en regardant passer le défilé
Maman, est-ce que nous sommes
historiques ?
>zistorig:aes? Le Masque de Fer.
VIENT DE PARAITRE
Marguerite Comert Bros rédempteur,
roman étrange et passionné, que toutes
les femmes voudront lire. (Calmann-
Lévy, éditeur.)
Nous. de la Guerre, est l'œuvre d'un
soldat du vrai front, qui a fixé 3u jour le
jour, en des notations sincères, de tragi-
ques impressions. Les beaux poèmes de
Henry-Jacques se rangent parmi les plus
véridiques et les plus émouvants témoins
des dures heures qui viennent a peine de
finir. (FasQuelle, éditeur.)
DERNIÈRE HEURE
̃ '• "t* °
La visite du Président Wilson
EN EUROPE
New-York, 18 novembre.
L'Associated Press annonce q,ue le pré-
sident Wilson, après son adresse au
Congrès, le 4 2 décembre, s'embarquera
pour aller assister à la Conférence de la
Paix.
COMMUNIQUÉ AMÉRICAIN
18 NOVEMBRE
La troisième armée a continué son
avance aujourd'hui sur le territoire
évacué par l'ennemi.
Sur la gauche, traversant la fron-
tière belge, nos troupes ont occupé Vir-
ton et'ont atteint dans la soirée Etalle et
Saint-Léger.
Entre la Chiers et la Moselle, elles
ont dépassé Spincourt et l'important
système de voies ferrées situé entre
Longuyon et Conflans. A la fin de la
journée, elles sont entrées dans la for-
teresse historique de Longwy, à proxi-
mité des frontières de la France, de la
Belgique et du Luxembourg.
Plus au sud, elles ont occupé Audun-
le-Roman et la ville de Briey, centre
de 1 importante région métallurgique de
Lorraine.
Nos soldats en Alsace
Mulhouse, 18 novembre.
Sur toutes les routes de la Haute-
Alsace; les troupes françaises conti-
nuent leur mouvement de progression,
accueillies partout d'une façon triom-
phale.
Les habitants, à court de drapeaux et
d'étoffe pour en confectionner, ornent
leurs maisons d'humbles guirlandes de
verdure ou de papier et de petits dra-
peaux en papier, quelques-uns faits au
crayon bleu et rouge. Sur de nombreu-
ses maisons perdues en pleine campa-
gne, on voit de vieilles bannières reli-
gieuses du temps de l'Empire, renfer-
mées depuis un demi-siècle au fond des
armoires et que leurs possesseurs res-
sortent maintenant.
Sur plusieurs fenêtres, on voit de vé-
ritables autels comme pour des proces-
sions de la Fête-Dieu, avec un Napoléon
en plâtre serrant des drapeaux dans ses
bras ou de vieilles images datant de
l'entrevue de Cronstadt, de la revue de
Toulon et qui sont encadrées de fleurs.
A l'entrée des villages, devant le cru-
cifix, le long des routes, d'humbles et
touchants arcs de triomphe de verdure
ont été dressés. Des sapins ont été plan-
tés, portant des inscriptions telles que
celles-ci « Ici, maintenant, c'est la
France », « Soyez les bienvenus »,
« Toujours Français », etc.
Des patrouilles de cavalerie française,
précédant le gros des troupes, sont ac-
clamées par les jeunes comme par les
vieux; ces derniers sont fiers de mon-
LeAonSe § fa Wfe
DANS LES AMBASSADES
La comtesse de Derby, femme de S. Exe.
l'ambassadeur ode la Grande-Bretagne en
France, est arrivée à Paris.
RENSEIGNEMENTS MONDAINS
-Le Journal officiel d'avant-hier donnait
cette très belle citation à l'ordre de l'armée
que nous sommes heureux d'insérer
S. A. R. Mme la duchesse d'Aoste, née prin-
cesse Hélène-Louise-Henriette de France
Plaae à la tête d'un des plus importants ser-
vices de la Croix-Rouge italienne, a fait preuve,
au cours d'une lutte longue et sanglante, d'une
activité, d'un esprit d'organisatiun et d'un dé-
vouement admirables, se dépensant jusqu'à l'ex-
trême limite de ses forces et donnant au per-
sonnel sous ses ordres, sous des bombarde-
ments violents et répétés, l'exemple du plus
parfait mépris du danger a bien voulu étendre
sa haute sollicitude aux formations sanitaires
françaises en Italie.
'4__ Notre confrère de la presse parisienne
Raymond Brunet de Coudrouniac, qui est
mobilisé aux armées, vient d'avoir la croix
de guerre avec une citation à l'ordre de sa
division.
MARIAGES
Le mariage de Mlle Chavane de Dal-
massy avec le lieutenant Daras, annoncé
pour aujourd'hui, est ^ajourné par suite de
maladie.
Nous apprenons les fiançailles de. Mlle
Agnès Desurmont,,fille de M. et Mme Geor-
ges Desurmont, avec M. Jean Segard, maré-
chal des logis à l'artillerie d'assaut, croix de
guerre, fils de M. et Mme Emile Segard.
Le 27 novembre, à Londres, en l'église
de l'Oratoire, sera célébré le .mariage du ca-
pitaine Matila Costiesco GhyKa, chevalier de
la Légion d'honneur, adjoint à l'attaché mili-
taire de Roumanie à Londres, et de miss Ei-
leen O'Conor, croix de guerre, fille de \ady
O'Conor et de feu sir Nicholas O'Conor. v
Hier a été célébré, dans la plus stricte
intimité, le mariage de Mlle Madeleine Scheu,
fille de M. et Mme R.,Scheu, avec le lieute-
nant observateur François de la Croix Laval,
chevalier de la Légion d'honneur, décoré de
la croix de guerre.
SMM&
Les obsèques de M..David-Mennei, pré-
sident de la Chambre de commerce, officier
de la Légion d'honneur, ont été célébrées hier,
à midi, en l'église Saint-Augustin. La levée
du corps a été faite au caveau et l'absoute
donnée par Mgr Jouin, curé de la paroisse
la messe a été dite par le second vicaire,
l'abbé Raymes.
Le deuil était conduit par M. Jacques Do-
non-Maigret, ingénieur de 1" classe du génie
maritime; le capitaine Henri Donon-Maigret,
chevalier de la Légion d'honneur, décoré de
la croix de guerre, et le capitaine J. Cartier-
Bresson, croix de guerre, petits-neveux du
défunt. ̃
Le Président de la République était repré-
senté par le commandant Nazareth; les mi-
nistres du commerce, de l'armement et du
blocus étaient également représentés. M. Au-
coq représentait le Conseil municipal.
Une nombreuse assistance était réunie.
L'inhumation eut lieu au cimetière Mont-
martre.
Nous apprenons le décès de M. René
Le Breton, fabricant de chapeaux (maison
René et de Dankuze). Les obsèques auront
lieu denïSîn mercredi 20 courant, à dix heures,
en l'église Saint-Ferdinand des Ternes. On
se réunira 7, rue Jean-Baptiste-bumas. Cet
avis tiendra lieu d'invitation.
trer qu'ils n'ont pas oublié la langue
française, malgré l'impossibilité et la
défense de la parler.
Les bœufs vont aux champs avec des
drapeaux tricolores aux cornes. Dans
plusieurs endroits, on aperçoit des dra-
peaux faits avec les sacs que les Alle-
mands fabriquaient pour les tranchées
et que les habitants ont cousu et colorié
tant bien que mal..
La région est maintenant presque dé-
barrassée d'Allemands. Les seuls sol-
dats qu'on voit cheminant sur les routes
sont des soldats alsaciens qui revien-
nent dans leurs foyers avec la cocarde
tricolore sur leurs bérets.
-000-
Hommage britannique au roi George
Londres, 18 novembre.
M. Bonar Law, en proposant à la
Chambre des communes l'adresse au
Roi pour le féliciter de la conclusion de
l'armistice et des.perspectives d'une paix
victorieuse, a dit
Même dans le temps où la révolution
gronde en Europe, nous pouvons envisager
l'avenir avec confiance, espoir et courage,
parce que les institutions que les usages ont
créées sont basées dans notre pays sur.la
plus solide des fondations, savoir sur le
consentement des peuples soumis à ces ins-
titutions. 4
Aucune de ces institutions n'est plus forte
ni assise sur une fondation plus sûre que le
trône qui forme le lien unissant l'Empire
britannique, qui lui a permis de prendre
une part si glorieuse à la guerre et qui ren-
dra 1 union de plus en plus étroite. Mais, sans
le caractère élevé de ceux qui l'occupent, le
trône aurait été beaucoup moins fort comme
institution. Personne ne s'est dévoué avec
plus de cœur et avec plus de désintéresse-
ment à la grande tâche que nous avions en-
treprise comme nation, que le Roi et, dans
son travail, il a été noblement assisté par la
Reine.
Au moment où les Rois disparaissent si
rapidement que nous avons à peine le temps
de nous rappeler leurs noms, nos souverains
circulent tous les jours sans escorte dans les
rues du centre de l'Empire et, partout, ils
reçoivent l'hommage du respect, du dévoue-
ment et de l'affection.
M. Asquith appuie l'adresse. Il dit
Ayant eu le privilège d'être premier minis-
tre quand le Roi est monté sur le trône, et
ayant exercé cette fonction pendant plus de
deux ans, au cours de la guerre, il n'y a per-
sonne autre que moi qui peut rendre un
témoignage plus cordial au Roi ,pour le ma-
gnifique exemple qu'ira montre en temps
de paix comme en temps de guerre, dans
l'acquittement journalier des devoirs qui in-
combaient à un souverain d'Empire.
Tandis que des trônes s'écroulent, et alors
que quelques-uns de ceux-ci n'ont pour
soutien que l'injustice et d'autres que de,
fragiles conventions, le trône de notre pays
est inébranlablement appuyé sur la volonté
populaire, et l'institution monarchique trouve
un accroissement incommensurable de force
dans l'exemple vivant de son souverain et de
la Reine, qui ont toujours compris et mon-
tré que leur raison d'être n'est pas d'être
servis, mais de servir.
La motion est votée avec enthou-
siasme.
On nous prie d'annoncer le décès, à l'âge
de vingt ans, du canonnier Maurice Pittié,
du 66° régiment d'artillerie antiaérienne, fils
de M. Victor Pittié et de madame née Court,
petit-fils du général Pittié, ancien secrétaire
général de la Présidence de la République,
mort pour la France, sur le front de Verdun.
L'inhumation a eu lieu le 16 novembre cou-
rant, à Vadelaincourt (Meuse). En raison des
circonstances ,il ne sera pas envoyé de faire-
part, le présent avis en tenant lieu.
-On nousfaitpartdelamortde MmeAdrien
Vff.Het, pieusement d -cédée, 28, rue de Tu-
rin. Elle était la mère de M. Maurice Vallet,
avoué près du Tribunal de la Seine: Les obsè-
ques auront lieu demain mercredi 20 novem-
bre à midi, à l'église Saint-Louis d'Antin où
l'on se réunira.
Nous apprenons la mort de M. Moral
Kahn, décédé dans sa quatre-vingt-sixième
année, en son domicile boulevard Haussmann,
154. Les obsèques se feront demain mercredi
20 courant. On se réunira à deux heures et
quart à la maison mortuaire. Inhumation au
cimetière Montmartre. En raison des circonsi
tances, il ne sera pas envoyé de faire-part.
On annonce la mort du comte de Sèïe,
décédé au château de Che-Mazé (Mayenne).
De son mariage avec, Mlle de la pravièrë,
décédée récemment, il avait eu deux fils et
une fille le comte Raymond de Sèze, officier
de'marine; le comte Guy de Sèze, officier
d'artillerie, et la vicomtesse X. de Calonne.
On annonce la mort de M. de la Croix,
chevalier de la Légion d'honneur, décédé au
château de la Ronce (Loiret), le 9 novembre,
à soixante-neuf ans.
Il avait épousé Mlle Ganneval et était père
et beau-père du capitaine et de Mme Jean de
la Croix, de M. et Mme Jacques Hébert et de
Mlle de la Croix.
Le présent avis tient lieu de faire-part.
Le vicomte Combes de l'Estrade, notre
confrère du journal des Débats, a succombé
à Rome après une longue maladie.
Ayant épousé une Italienne de noble fa-
mille de Sicile, il s'était fixé en Italie. Membre
correspondant de l'Académie des sciences
morales et politiques, très au courant de la
politique italienne et versé également dans les
questions économiques, il avait publié dans
les Débats une suite d'articles fort remar-
quée.
Il laisse une fille mariée au comte dé Tes-
tasecca.
Le sous-lieutenant Olivier de la Poè\e a
succombé héroïquement, alors qu'il allait re-
lever sur le front un sous-officier blessé.
Le comte François d'Arcy, maréchal des
logis à la S. S. n° 11, est mort pour la
France, le 14 octobre 1918, à l'H. 0. E.
d'Ecury-sur-Coole (Marne).
Le sergent 'Gaston de Ruyter, pilote de
chasse, chevalier de l'ordre de Leopold II,
décoré de la croix de guerre, a été tué au re-
tour d'une patrouille de chasse, le 7 octobre.
Engagé à dix-sept ans, il avait publié, cette
année, un recueil de poèmes, Chansons vieil-
les sur d'autres arts, qui donnait de belles
espérances.
On annonce la mort, à Salonique, des
suites du paludisme, de M. Bouchié de Belle,
conseiller référendaire à la Cour des comptes
et trésorier-payeur à l'armée d'Orient. Il était
le neveu de Mgr Outhenin-Chalandre et il
laisse quatre jeunes enfants.
M. Alfred Afo««, sous-lieutenant pilote ad-
joint au groupe Weilles.Hrpis citations, che-
valier de la Légion d'honneur, est mort de la
grippe, à l'hôpital de Sézanne. Il était le fils
de M. Albert Motte, industriel, président des
mines de Lens, administrateur de la Compa-
gnie du Nord, décédé dans Roubaix occupé,
le 27 juillet 1918.
On nous annonce la mort de M. Michel
Buffet, maréchal des logis, engagé volontaire
en août. 1914, qui a succombé aux suites d'une
grippe contractée au front.
Il était le fils de M. Jules Buffet, ancien
président du Tribunal de commerce de Nan-
tes, et de Mme Buffet, née Le Feraut de
Boisçuilbert, et le beau-frère de notre confrère
M. Edouard Julià.
-'Sir Mitchell-Thomsàn, ancien directeur
de la banque d'Ecosse et du Caledc-nian
Railway, ancien' lord prévot d'Edimbourg,
est décédé à Londres, à l'âge de soixante-
douze ans..
On annonce la mort Du marquis de La
Messelière, décédé à Poitiers; -Du comte
de Saint-Bon, qui s'est éteint à quatre-vingt-
deux ans, à Arradon (Morbihan), où il prési-
dàit la Société de Saint-Vincent-de-Paul
De Mme Blachde Lavaulx, décédée à Cambo
De notre confrère M. Fernand Polet, an-
cien rédacteur à la Dépêche de Rouen., rédac-
teur au Havre et au Petit Havre, qui a suc-
combé, à trente-cinq ans, à une affection
contractée au front et qui l'avait fait mettre
en congé de réforme.
Serigay. <.
A L'HOTEL DE VILLE
L'APPROVISIONNEMENT DE PARIS
On aborde la discussion du rapport de MM.
Le Corbeiller et Fiancette sur 1 approvision-
nement de Paris. Il s'agit, comme on sait, de
magasins municipaux à créer dans les ar-"
rondissements de Paris, proportionnellement
au chiffre de leur population et où ser dent
réparties des denrées essentielles d'aliment
tation. Tout le monde pourrait y acheter,
après inscription à la mairie et attribution
d une carte familiale donnant droit à un
achat hebdomadaire limité, à des prix ri-<
go'ureusemeut fixés..
M. Barthélemy Robaglia expose un contre--
projet tendant à l'achat direct aux pays de
production, par l'intermédiaire de l'Etat, des
principales denrées d'alimentation, au transe
port de ces denrées des pays de production
jusqu'à Rouen et Paris, à aide d'une organi-
sation de transports maritimes appartenant
eu propre à la Ville, et à leur vente à la po-
pulation parisienne à un prix fixé par l'admi-
nistration.
M. Emile Desvaux, intervenant au débat,
dépose un amendement à la proposition Ro-
baglia ayant pour objet d'ouvrir un compte
spécial hors budget pour les achats directs do
la Ville, soi^t en France, soit à l'étranger, des
denrées nécessaires à l'approvisionnement
des boutiques municipales.
Le Conseil décide de renvoyer la suite du
débat à vendredi.
M. Paul Fleurot propose que le nom
du président Vcnizelos soit donné à une rue
de Paris.
M. Le Corbeiller, conseiller municipal,
a informé le préfet de police qu'il lui pose-
rait une question sur l'insuffisance du ser-
vice d'ordre à la fête de dimanche.
Inîopçnations
A la Société des Gens de Lettres.
Réunie sous la présidence de M. Geor-
ges Lecomte, la Société des Gens de
lettres, avant de prendre part à la
grande manifestation de dimanche, a.
voté d'acclamation un ordre du juur. ex-
primant sa reconnaissance pour « nos
grands soldats vainqueurs et leurs chefs,
qui, sous les ordres des maréchaux*
Joffre et Foch et du général en chef Pé-
tain, ont sauyé/en môme temps que la
patrie, l'avenir de la pensée et de la
langue françaises », et « son affectueuse
et admirative gratitude au grand mi-
nistre Clemenceau ».
Cinq palmes ont été déposées au nom
de la Société aux Morts de la guerre
sous l'Arc-de-Triomphe, devant les sta-
tues de Strasbourg et de Lille, devant la
statue de Jeanne d'Arc, et devant le mo-
nument de Léon Gambetta.
Dans sa séance d'hier, le Comité a dé-
cidé que, jusqu'à à nouvel ordre, les jour-
naux d'Alsace-Lorraine pourraient ro-
produire, sans traité, "les œuvres des
membres de la Société.
Le Comité a fait une ovation à son
vice-président, M. l'abbé Wetteiié, et a
nommé à l'unanimité adhérent de la
Société M. Jusserand, ambassadeur de
France aux Etats-Unis.
L'Exposition Arsène Chabanian
A la Galerie Georges Petit, aujourd'hui
mardi et demain mercredi, irrévocable-
ment deux derniers jours de l'Exposition
A. Chabanian.
Jean de Paris.
Nouvelles Diverses
L'affaire Maunoury
Le gouverneur militaire de Paris adonné.
l'ordre au troisième Conseil de guerre de
procéder à la jonction de l'affaire Maunoury,
ancien directeur du cabinet du préfet de po-
lice, avec l'affaire Humbert.
Le lieutenant Gazier a transmis le dossier
au lieutenant Jousselin.
Il s'agit de la remise à Pierre Lenoir des
passeports pour la Suisse.
Carte d'alimentation
Une 'note communiquée invite les Pari-
siens à remettre, dès le 22 novembre, la for-
mule de déclaration pour le renouvellement
des cartes d'alimentation du 1er janvier.
Cette note débute ainsi
Les habitants de Paris sont actuellement en
possession des formules, etc.
Voilà ûi est inexact. Il y a peut-être des
Parisiens qui ont reçu ces formules, mais
aucun de ceux que nous avons interrogés
hier soir ne les avaient encore reçues.
La grippe
L'épidémie de grippe décroît de plus eh
plus. Le nombre de décès causés pendant la
semaine qui vient de finir, par les maladies
des voies respiratoires, a été de 496 au lieu
de 900, chiffre de la semaine précédente.
.H r
Arrestation d'un espion
Le capitaine Mangin-Bocquet, rapporteur
près le 2° Conseil de guerre, a fait arrêter,
hier, le nom ué Réginaid Dowset, se disant
Australien et réformé, professeur de skating,
chauffeur et en dernier lieu dactylographe
dans une maison anglaise de la rue Tait-
bout. Pendant la guerre, il av.ùt offert
50,000 francs à un fonctionnaire pour so
procurer un document intéressant. C'est ce
fonctionnaire qui, ayant appris son retour à
Paris, l'a signalé au parquet militaire. Une
perquisition a été opéree au domicile de
Dowset, 6, avenue de Tokio. 1
Un aviateur se tue
Un avion est tombé, hier soir, dans une"
cour des Entrepôts de Bercy.
Le brigadier-pilote, du centre de Chartres,
qui conduisait l'appareil, a été tué.
Le feu à Neuilîy
Un incendie s'est déclaré, hier soir, vers
onze heures, daus la scierie mécanique Du.
pont, 56, rue du Marché, à Neuilly.
Le feu s'est communiqué àuue carrosserie
voisine. Il a été éteint au bout de deux heu-
res par les pompiers de Paris et de la com-
mune.
Les dégâts sont importants.
Argus.
par M. Edmond Perriër sur les lois de
densité interne dans les théories du so-
leil, par M. Belot, etc.
On élit correspondant M. Battandier,
d'Alger, et, à la levée de la séance, le
maréchal, qu'entourent de nouveau tous
ses confrères, remercie le président et
dit combien il est reconnaissant et
honoré » de l'élection dont il a été
l'objet.
Ch. Dauzats.
3STOTHS IDirPI^OM-A-TIGiTrES
L'EXEMPLE ANGLAIS
Les élections anglaises sont fixées au
14 décembre. Dès juillet, une note du
Times annonça positivement que le gou-
vernement consulterait bientôt le pays.
Nul ne pouvait alors prévoir que la guerre
serait gagnée auparavant. Elle l'est. Cela
change le sens de cette consulation.
Tant que la guerre fut présumée du-
rable, il s'agissait de prévenir certains
flottements d'opinon à l'intérieur, de cons-
tituer un « parti de la victoire »\et de
s'appuyer sur lui, pour gagner la guerre.
Malgré tant de difficultés inhérentes à
l'état de guerre, M. Lloyd George avait
résolu de faire voter le peuple de l'arrière,
accru de soldats électeurs et de femmes
électrices. Suivant l'expression d'un jour-
nal anglais, qui n'est point de ses amis, il
se proposait d'obtenir un « chèque en
blanc valable pour cinq ans». M. Lloyd
George n'a plus besoin de ce «chèque de
guerre », mais d'un « chèque de paix ».
(^ar, pour tous les pays alliés, il ne s'agit
plus de gagner la guerre, mais, si l'on
peut dire, de ne point perdre la paix.
Tel est le bénéfice d'une action hardie,
prévoyante, rapide grâce à l'initiative
adoptée par M.' Lloyd George dès le mois
de juillet, la Grande-Bretagne sera prête,
la première, à aborder les problèmes po-
litiques,et économiques de la paix.
C'est d'un grand exemple.
La consultation anglaise du 14 décembre
sera la plus vaste que le monde moderne
ait jamais connue. Aux élections de 191.0,
il y eut environ huit millions d'électeurs.
Le mois prochain, on en prévoit le dou-
ble quinze ou seize millions d'électeurs
et d'électrices. Que décideront-ils? Que
décideront-elles? C'est l'inconnu. En 1910,
les statisticiens compétents en géographie
électorale avaient su pronostiquer d'a-
vance, avec exactitude, les gains et les
pertes des divers partis. Aujourd'hui, les
mêmes augures confessent honnêtement
leur ignorance et n'essaient point de pro-
phétiser ils attendent.
Mais, dans cette attente, lés partis pren-
nentposition. On peut dire que la cam-
pagne électorale fut ouverte, mardi der-
nier, par M. Lloyd George, et que la
substance de son programme se concentre
dans cette p arole
L'esprit révolutionnaire doit être combattu
par l^sprit qui a gagné la guerre, l'esprit
d'unité nationale, de coopération, de sacri-
fice.
Les hommes ont beaucoup détruit, de-
puis quatre ans à présent, ils doivent re-
construire. La «Reconstruction» tel est
le terme expressif qu'emploie aujourd'hui
le monde politique anglais est à l'ordre
du jour. Là-dessus, dans tous les pays, tout
le monde est d'accord. Mais, sur les pro-
cédés, on diffère, et, probablement, les
divers pays différeront aussi par la rapi-
dité.
Pour le moment, la Grande-Bretagne
est en tète. D.
EN ALLEMAGNE
.~4.
Les soldats tiennent conseil
Le gouvernement de M. Ebert s'est
arrange avec les civils mais il reste
incertain de l'accueil que lui feront les
soldats. Il se hâte de publier par toutes
les agences Wollî à sa disposition, que
dès que des soldats s'assemblent pour
tenir. conseil, ils se félicitent de voir
M. Ebert au pouvoir et supplient leurs
concitoyens de Considérer que tout va
pour le mieux dans la meilleure des ré-
publiques.
Ainsi, à Cassel, des soldats se sont
réunis et quelques ouvriers se sont mê-
lés à leur réunion. Qu'en est-il résulté?
Un appel à l'ordre accompagné de quel-
ques paroles sévères à l'égard du bol-
chevis'me..
Ces soldats réunis ont même poussé
l'amour de la discipline jusqu'à recom-
mander aux populations de faire bon
accueil au maréchal Hindenburg
Citoyens et soldats, disent-ils, le feld-ma-
réchal von Hindenburg fait aujourd'hui son
entrée à Cassel avec les officiers et les hom-
mes de troupes du grand quartier général
afin de diriger dans mihellmshœhe la dé-
mobilisation de nos troupes.
Hindenburg appartient au peuple allemand
et à l'armée allemande. Il a mené son armée
à de brillantes victoires et n'a pas quitté son
poste aux heures difficiles. Jamais Hinden-
burg n'a été plus prés de nous dans la gran-
deur de l'accomplissement de son devoir. Sa
personne est sous notre protection. Nous sa-
vons que la population civile et militaire de
Cassel lui manifestera des sentiments de
respect et de considération et qu'il est sûr de
n'être pas molesté.
Le feld-maréchal porte ses armes ainsi que
les officiers et les hommes de troupes du
grand quartier général qui l'accompagnent.
Le maréchal vient dans le pays pour
y préparer la démobilisation, ce qui
explique l'enthousiasme populaire ou,
du moins, ce qui permet d'espérer qu'il
ne sera pas «molesté»! Enfin, on rap-
pelle qu'Hindenburg n'a pas quitté son
poste aux heures difficiles, ce qui est
dur pour le Kaiser déserteur.
La préparation de la paix
A Munich, dans le théâtre de Wal-
halla, Kurt Eisner chante le crépuscule
du .passé et fête la révolution en pré-
sence des nouveaux ministres.
v Nous nous adressons aussi aux peuples
qui, hier encore, étaient nos ennemis. Nous
reconnaissons nos fautes et préparons ainsi
la réconciliation. Cette guerre a été la der-
nière en écartant absolument de la vie pu-
blique ceux qui portent la responsabilité du
crime et en considérant que tous n'avaient
pas encouru cette responsabilité, nous avons
montré qui nous sommes.
Ainsi les Bavarois sont prêts à oublier
les atrocités qu'ils ont commises sur
notre sol. Ils nous demandent en échange
# de cet oubli de leur faciliter la reprise
des affaires.
Une longue proclamation du même
gouvernement bavarois mdange adroi-
tement utilité à la douceur
̃ JSiOus espérons réussir à nous procurer des
matières premières; nous espérons ferme-
ment que, grâce à notre politique aussi ré-
volutionnaire que réfléchie, l'idée d'une
Ligue des nations devra naître d'une colla-
boration des peuples ennemis pour réparer
les ruines de la guerre et qu'elle doit faire
son chemin.
Comptant sur la confiance des puissances
ennemies, le goutiernem'ent bavarois déclare
ensuite qu'il va préparer L'union du peuplé
allemand, l'union, de l'empire allemand avec
la république allemande d'Autriche.
Le retour improbable
Les agences publient cette étonnante
dépêche datée de Copenhague
Les révolutionnaires de Potsdam ont ap-
pris qu'en raison dos troubles survenus en
Hollande, l'ex-Kaiser songerait à retourner en
Allemagne.
Le Lokal Anseiger, faisant allusion à
ce projet de retour, dit qu'il sera très
probablement autorisé par le nouveau
gouvernement.
Tout cela est bien singulier. Que Guil-
laume regrette Potsdam, que le gouver-
nement démocratique d'Ebert ressemble
au gouvernement impérial, que la Ré-
publique prussienne soit plus prussienne
que républicaine, tout cela est possible.
Mais le retour de l'Empereur déserteur
semble rentrer parmi tant de ces nou-
velles que croe depuis huit jours le be-
soin d'inquiétude des pessimistes pri-
vés des nouvelles du front.
Les Chambres prussiennes
Le gouvernement prussien a promul-
gué vendredi le décret suivant
« La Chambre des députés est décla-
rée dissoute. La Chambre des seigneurs
est supprimée».
La République de Thuringe
Le parti social-démocrate de Thu-
ringe vient de décider la création d'une
République de Grandè-Thuringe dont la
capitale sera Weimar et qui fera partie
de la Confédération allemande.
Abdication (suite)
On mande de Rudolstadt
Le prince Guntheri sur la demande de
la Diète, s'est déclaré prêt à abdiquer.
L'auteur de « J'accuse se dévoile
M. Richard Crelling, habitant à Zu-
rich, a fait savoir télégraphiquement au
chancelier de l'empire qu'il était l'auteur
du livre J accuse, offrant sa collabora-
tion au gouvernement populaire alle-
mand en vue de la paix et de la restau-
ration de l'Allemagne.
Un sergent-major ministre
On mande de Stuttgart.
Le ministr9fc.de la guerre Schreiner a
donné sa démission Il a été remplacé,
par -décision du gouvernement provi-
soire, par le sergent-major Ulrich Fis»
cher.
EN LUXEMBOURG
Le mariage de la princesse
Le prince Ruprecht ne parait plus être un
parti désirable. Son mariage avec la prin-
cesse Autonie de Luxembourg, qui devait
avoir lieu ces jours-ci, est renvoyé en jan-
vier.
D'ailleurs, la Chambre. luxembourgeoise a
adopté une motion invitant la grande-du-
chesse à s'abstenir de tout acte gouverne-
mental jusqu'à nouvel ordre. Moyennant
cela, une motion des libéraux et des socia-
listes demandant l'abdication de la grande-
duchesse et la proclamation de la Républi-
que été rejetée.
Autour de la Victoire
LA REMISE DE LA FLOTTE ALLEMANDE
La remise de la flotte allemande de haute
mer (10 cuirassés, 6 croiseurs de bataille,
8 croiseurs ordinaires, 50 destroyers) aura
lieu dans le courant de cette semaine. On
pense qu'elle s'accomplira en une seule fois.
D'après le Globe, la reddition' de ces navi-
res aurait commencé hier.
Les navires de guerre allemands désignés, dit
ce journal, doivent à cette .heure quitter les
ports allemands pour se rassembler en un point
déterminé où les attendent la flotte britannique
et un certain nombre d'unités des flottes fran-
çaise et américaine. Ils ne doivent pas emporter
de munitions et leurs équipages doivent être à
effectifs réduits. Jl est probable que la flotte
alleniando sera conduite à Spape Flow, dans les
îles Orcades.
Chaque navire sera, visité préalablement par
des officiers de la marine britannique qui véri-
fieront s'il a bien été désarmé conformément aux
conditions fixées. Un détachement de marins an-
glais sera placé à bord de chaque unité,
Deux navires seulement, actuellement en
réparations, le Sedtitz et le Dresden, man-
queraient au rendez-vous.
Quant aux sous-marins, la livraison en
commencera le 20 novembre. Quatre-vingt-
quatorze, déclare l'amirauté allemande, peu-
vent immédiatement prendre la mer. Ils par-
tiront par groupes de vingt, chaque jour,
pour se rencontrer avec les forces navales
anglaises sur un point voisin de l'entrée du
canal. Chaque groupe sera accompagné par
un transport allemand battant pavillon alle-
mand, qui ramènera en Allemagne les équi-
pages aussitôt après la remise des navires.
••*
Le roi George, accompagné du prince de
Galles, passera en revue la grande flotte
mercredi matin, à Rosyth.
Après la revue de la flotte, il se rendra au
rendez-vous où aura lieu la reddition de la
flotte allemande.
Le croiseur, cuirassé Amiral-.4ube et les
destroyers Enseigne-Henry et Magon de la
marine française sont arrivés le 17 à Rosyth.
LA LIBERATION DES OTAGES
On mande de source officielle allemande
que le ministre de la guerre allemand a pris
des dispositions pour la libération immédiate
des otages. Les internés civils, accusés et
condamnés, ont leur sort réglé par les condi-
tions de l'armistice.
LES FRANÇAIS EN BOHÊME
ET EN HONGRIE
Un télégramme de Prague dit que M. Kra-
marcz, président du Conseil de la Républi-
que tchécoslovaque, a informé le Conseil
national qu'une division française est en
route pour Prague.
BUDAPEST
Le ministre de la guerre hongrois a an-
noncé à la municipalité que ces jours pro-
chains 50 officiers et 1,000 soldats français
,arriveront à Budapest. Des préparatifs sont
faits pour leur préparer des cantonnements.
LA DURÉE DES PERMISSIONS
On nous communique la note suivante
En/raison de la conclusion de l'armistice,
le ministre de la guerre vient de décider
d'augmenter, à partir du 1er décembre pro-
chain, la durée des permissions de détente.
Aux armées 20 jours 'de permission au
lieu de 10, par période de 4 mois.
A l'intérieur 10 jours de permission au
lieu de 7, par période de 4 mois.
Pour l'airân de l'Autriche allemande
Appel du gouvernement à M. Wilson
Baie, 18 novembre.
M. Bauer, ministre d'Etat des affaires
étrangères de l'Autriche allemande, a
envoyé au président Wilson une adresse
dans laquelle il' confirme la proclama-
tiqn de la République austro-allemande
par le peuple allemand d'Autriche exer-
çant son droit de libre disposition.
Cette adresse exprime l'espoir que M.
Wilson, selon ses principes, âppuieÀ.
les efforts du peuple allemand d'Autri-
che dans le but de sa réunion avec l'Al-
lemagne comme il appuie les droits des
Polonais, des Italiens et des Sud-Slaves
de s'unir à leurs mères-patries en de-
hors des limites de l'Autriche-Hongrie.
L'adresse prie M. Wilson de procurer
rapidement l'occasion de discuter les
préliminaires de la paix et ajoute
Le gouvernement austro-allemand est
constitué des représentants de tous les partis
et a réussi jusqu'à maintenant à garantir
l'ordre et la sécurité; ses efforts dans ce but
sont rendus plus pénibles par le manque de
vivres.
Le blocus slave menace l'Austro-Alle-
magne de la famine. Le président est
prié de venir rapidement au secours du
peuple austro-allemand.
.j
L'Amérique latine et l'Armistice
Au Sénat argentin
Buenos-Aires, 18 novembre.
Le sénateur Gonzalès a déposé au Sénat
un projet de résolution déclarant
Le Sénat argentin, en conséquence de la dé-
claration votée le 19 septembre 1917, en faveur
de la rupture des relations diplomatiques avôc
l'Allemagne, décide de câbler un message aux
présidents de la Chambre des communes et de
la Chambre des lords, ainsi qu'aux présidents
des Chambres et des Sénats des Etats-Unis, de
la France, de l'Italie, de la Belgique et du Bré-
sil, pour les féliciter de la victoire des Alliés,
car cette victoire signifie la confirmation du
droit des peuples.
Le Sénat argentin souhaite qu'à cette paix,
basée sur la justice et la morale internationales
et sur los aspirations démocratiques, correspon-
dent des décisions relatives aux questions inté-
rieures et extérieures qui soient d'accord avec
les idéals qu'inspira, la révolution sud-améri-
caine de 1810 et la politique de la diplomatie
argentine durant un siècle.
Le moratorium. A la suite de la com-
munication de l'Angleterre concernant la
suppression du moratorium, la République
Argentine a décidé de supprimer également
le moratorium pour l'Angleterre.
Le Sénat français et Cuba
Le président du Sénat a donné leoture, à
la séance de- jeudi dernier, du télégramme
suivant
Le Sénat de Cuba assemblé apprend la nou-
velle de la signature de l'armistice et décide
spontanément et à l'unanimité des sénateurs
présents de suspendre sa séance pour manifes-
ter sa grande joie et adresser au Sénat français
ses plus hauts et plus nobles compliments, for-
mant des vœux pour que s'affermisse définitive-
ment une paix qui garantisse aux peuples la
liberté et la justice. p p
{Signé) i: Ricardo Dous,
président du Sénat.
Je me propose, messieurs, a ajouté le pré-
sident, de répondre par le télégramme sui-
vant
Le Sénat français remercie le Sénat de Cuba
des sentiments de sympathie qu'il lui a témoi-
gnés et célèbre avec, lui la victoire des alliés
qui fait triompher le droit et la Justice, pour la
plus grande gloire de la France et le bien
de l'humanité. (Vifs et unanimes applaudisse-
ments.)
ÉCHOS
Les agents sont des braves gens. et
spirituels aussi, parfois. Témoin ce rap-
port de l'un d'eux-un agent du neu-
vième arrondissement.
Un canon a été trouvé, ce matin, errant
sur le boulevard Montmartre; il portait le
numéro 168 et paraissait de nationalité alle-
mande.
Nous l'avons conduit au poste.
L'agent ne dit pas s'il a fait de la
résistance. '•'
LE DERNIER COUP DE CANON
0 terre d'un sang riche et vivace altérée,
Les jours resplendissants et calmes reviendront;
Par les champs apaisés, les hommes s'aimeront;
Des couples rêveront sous la nue azurée.
Finis la chasse à l'homme et l'immonde curée!
Brises vierges de gaz impurs, frôlez mon front!
Vos placides rayons nous auréoleront,
0 lumineuses fleurs de l'immense empyrée
Toi que des millions de cœurs, vivants tombeaux,
Attendent sous les cieux impassiblement beau»,
Tu feras tressaillir le sol, bouillonner Ponde
Mars a brisé sa lance, oh! béni soit son nom!
Et tu retentiras, suprême espoir du monde,
Jusqu'aux astres émus, dernier coup de canon!
Léon LAHOVARY.
~o.ocao-
Autos militaires réformées.
Vente et exposition permanentes de
camions, tourisme, motocyclettes, pièces
détachées, àVincennes (champ de cour-
ses) et à Paris, Champ-de-Mars. (Métro,
Ecole Militaire.)
• Un mot d'enfant.
Il a pour auteur la petite fille d'un de
nos plus distingués collaborateurs. Lu-
cienne est âgée de dix ans. Très émue
par tout ce qu'elle entend et tout ce
qu'elle voit depuis une semaine, Lu-
cienne a demandé dimanche à sa mère,
en regardant passer le défilé
Maman, est-ce que nous sommes
historiques ?
>zistorig:aes? Le Masque de Fer.
VIENT DE PARAITRE
Marguerite Comert Bros rédempteur,
roman étrange et passionné, que toutes
les femmes voudront lire. (Calmann-
Lévy, éditeur.)
Nous. de la Guerre, est l'œuvre d'un
soldat du vrai front, qui a fixé 3u jour le
jour, en des notations sincères, de tragi-
ques impressions. Les beaux poèmes de
Henry-Jacques se rangent parmi les plus
véridiques et les plus émouvants témoins
des dures heures qui viennent a peine de
finir. (FasQuelle, éditeur.)
DERNIÈRE HEURE
̃ '• "t* °
La visite du Président Wilson
EN EUROPE
New-York, 18 novembre.
L'Associated Press annonce q,ue le pré-
sident Wilson, après son adresse au
Congrès, le 4 2 décembre, s'embarquera
pour aller assister à la Conférence de la
Paix.
COMMUNIQUÉ AMÉRICAIN
18 NOVEMBRE
La troisième armée a continué son
avance aujourd'hui sur le territoire
évacué par l'ennemi.
Sur la gauche, traversant la fron-
tière belge, nos troupes ont occupé Vir-
ton et'ont atteint dans la soirée Etalle et
Saint-Léger.
Entre la Chiers et la Moselle, elles
ont dépassé Spincourt et l'important
système de voies ferrées situé entre
Longuyon et Conflans. A la fin de la
journée, elles sont entrées dans la for-
teresse historique de Longwy, à proxi-
mité des frontières de la France, de la
Belgique et du Luxembourg.
Plus au sud, elles ont occupé Audun-
le-Roman et la ville de Briey, centre
de 1 importante région métallurgique de
Lorraine.
Nos soldats en Alsace
Mulhouse, 18 novembre.
Sur toutes les routes de la Haute-
Alsace; les troupes françaises conti-
nuent leur mouvement de progression,
accueillies partout d'une façon triom-
phale.
Les habitants, à court de drapeaux et
d'étoffe pour en confectionner, ornent
leurs maisons d'humbles guirlandes de
verdure ou de papier et de petits dra-
peaux en papier, quelques-uns faits au
crayon bleu et rouge. Sur de nombreu-
ses maisons perdues en pleine campa-
gne, on voit de vieilles bannières reli-
gieuses du temps de l'Empire, renfer-
mées depuis un demi-siècle au fond des
armoires et que leurs possesseurs res-
sortent maintenant.
Sur plusieurs fenêtres, on voit de vé-
ritables autels comme pour des proces-
sions de la Fête-Dieu, avec un Napoléon
en plâtre serrant des drapeaux dans ses
bras ou de vieilles images datant de
l'entrevue de Cronstadt, de la revue de
Toulon et qui sont encadrées de fleurs.
A l'entrée des villages, devant le cru-
cifix, le long des routes, d'humbles et
touchants arcs de triomphe de verdure
ont été dressés. Des sapins ont été plan-
tés, portant des inscriptions telles que
celles-ci « Ici, maintenant, c'est la
France », « Soyez les bienvenus »,
« Toujours Français », etc.
Des patrouilles de cavalerie française,
précédant le gros des troupes, sont ac-
clamées par les jeunes comme par les
vieux; ces derniers sont fiers de mon-
LeAonSe § fa Wfe
DANS LES AMBASSADES
La comtesse de Derby, femme de S. Exe.
l'ambassadeur ode la Grande-Bretagne en
France, est arrivée à Paris.
RENSEIGNEMENTS MONDAINS
-Le Journal officiel d'avant-hier donnait
cette très belle citation à l'ordre de l'armée
que nous sommes heureux d'insérer
S. A. R. Mme la duchesse d'Aoste, née prin-
cesse Hélène-Louise-Henriette de France
Plaae à la tête d'un des plus importants ser-
vices de la Croix-Rouge italienne, a fait preuve,
au cours d'une lutte longue et sanglante, d'une
activité, d'un esprit d'organisatiun et d'un dé-
vouement admirables, se dépensant jusqu'à l'ex-
trême limite de ses forces et donnant au per-
sonnel sous ses ordres, sous des bombarde-
ments violents et répétés, l'exemple du plus
parfait mépris du danger a bien voulu étendre
sa haute sollicitude aux formations sanitaires
françaises en Italie.
'4__ Notre confrère de la presse parisienne
Raymond Brunet de Coudrouniac, qui est
mobilisé aux armées, vient d'avoir la croix
de guerre avec une citation à l'ordre de sa
division.
MARIAGES
Le mariage de Mlle Chavane de Dal-
massy avec le lieutenant Daras, annoncé
pour aujourd'hui, est ^ajourné par suite de
maladie.
Nous apprenons les fiançailles de. Mlle
Agnès Desurmont,,fille de M. et Mme Geor-
ges Desurmont, avec M. Jean Segard, maré-
chal des logis à l'artillerie d'assaut, croix de
guerre, fils de M. et Mme Emile Segard.
Le 27 novembre, à Londres, en l'église
de l'Oratoire, sera célébré le .mariage du ca-
pitaine Matila Costiesco GhyKa, chevalier de
la Légion d'honneur, adjoint à l'attaché mili-
taire de Roumanie à Londres, et de miss Ei-
leen O'Conor, croix de guerre, fille de \ady
O'Conor et de feu sir Nicholas O'Conor. v
Hier a été célébré, dans la plus stricte
intimité, le mariage de Mlle Madeleine Scheu,
fille de M. et Mme R.,Scheu, avec le lieute-
nant observateur François de la Croix Laval,
chevalier de la Légion d'honneur, décoré de
la croix de guerre.
SMM&
Les obsèques de M..David-Mennei, pré-
sident de la Chambre de commerce, officier
de la Légion d'honneur, ont été célébrées hier,
à midi, en l'église Saint-Augustin. La levée
du corps a été faite au caveau et l'absoute
donnée par Mgr Jouin, curé de la paroisse
la messe a été dite par le second vicaire,
l'abbé Raymes.
Le deuil était conduit par M. Jacques Do-
non-Maigret, ingénieur de 1" classe du génie
maritime; le capitaine Henri Donon-Maigret,
chevalier de la Légion d'honneur, décoré de
la croix de guerre, et le capitaine J. Cartier-
Bresson, croix de guerre, petits-neveux du
défunt. ̃
Le Président de la République était repré-
senté par le commandant Nazareth; les mi-
nistres du commerce, de l'armement et du
blocus étaient également représentés. M. Au-
coq représentait le Conseil municipal.
Une nombreuse assistance était réunie.
L'inhumation eut lieu au cimetière Mont-
martre.
Nous apprenons le décès de M. René
Le Breton, fabricant de chapeaux (maison
René et de Dankuze). Les obsèques auront
lieu denïSîn mercredi 20 courant, à dix heures,
en l'église Saint-Ferdinand des Ternes. On
se réunira 7, rue Jean-Baptiste-bumas. Cet
avis tiendra lieu d'invitation.
trer qu'ils n'ont pas oublié la langue
française, malgré l'impossibilité et la
défense de la parler.
Les bœufs vont aux champs avec des
drapeaux tricolores aux cornes. Dans
plusieurs endroits, on aperçoit des dra-
peaux faits avec les sacs que les Alle-
mands fabriquaient pour les tranchées
et que les habitants ont cousu et colorié
tant bien que mal..
La région est maintenant presque dé-
barrassée d'Allemands. Les seuls sol-
dats qu'on voit cheminant sur les routes
sont des soldats alsaciens qui revien-
nent dans leurs foyers avec la cocarde
tricolore sur leurs bérets.
-000-
Hommage britannique au roi George
Londres, 18 novembre.
M. Bonar Law, en proposant à la
Chambre des communes l'adresse au
Roi pour le féliciter de la conclusion de
l'armistice et des.perspectives d'une paix
victorieuse, a dit
Même dans le temps où la révolution
gronde en Europe, nous pouvons envisager
l'avenir avec confiance, espoir et courage,
parce que les institutions que les usages ont
créées sont basées dans notre pays sur.la
plus solide des fondations, savoir sur le
consentement des peuples soumis à ces ins-
titutions. 4
Aucune de ces institutions n'est plus forte
ni assise sur une fondation plus sûre que le
trône qui forme le lien unissant l'Empire
britannique, qui lui a permis de prendre
une part si glorieuse à la guerre et qui ren-
dra 1 union de plus en plus étroite. Mais, sans
le caractère élevé de ceux qui l'occupent, le
trône aurait été beaucoup moins fort comme
institution. Personne ne s'est dévoué avec
plus de cœur et avec plus de désintéresse-
ment à la grande tâche que nous avions en-
treprise comme nation, que le Roi et, dans
son travail, il a été noblement assisté par la
Reine.
Au moment où les Rois disparaissent si
rapidement que nous avons à peine le temps
de nous rappeler leurs noms, nos souverains
circulent tous les jours sans escorte dans les
rues du centre de l'Empire et, partout, ils
reçoivent l'hommage du respect, du dévoue-
ment et de l'affection.
M. Asquith appuie l'adresse. Il dit
Ayant eu le privilège d'être premier minis-
tre quand le Roi est monté sur le trône, et
ayant exercé cette fonction pendant plus de
deux ans, au cours de la guerre, il n'y a per-
sonne autre que moi qui peut rendre un
témoignage plus cordial au Roi ,pour le ma-
gnifique exemple qu'ira montre en temps
de paix comme en temps de guerre, dans
l'acquittement journalier des devoirs qui in-
combaient à un souverain d'Empire.
Tandis que des trônes s'écroulent, et alors
que quelques-uns de ceux-ci n'ont pour
soutien que l'injustice et d'autres que de,
fragiles conventions, le trône de notre pays
est inébranlablement appuyé sur la volonté
populaire, et l'institution monarchique trouve
un accroissement incommensurable de force
dans l'exemple vivant de son souverain et de
la Reine, qui ont toujours compris et mon-
tré que leur raison d'être n'est pas d'être
servis, mais de servir.
La motion est votée avec enthou-
siasme.
On nous prie d'annoncer le décès, à l'âge
de vingt ans, du canonnier Maurice Pittié,
du 66° régiment d'artillerie antiaérienne, fils
de M. Victor Pittié et de madame née Court,
petit-fils du général Pittié, ancien secrétaire
général de la Présidence de la République,
mort pour la France, sur le front de Verdun.
L'inhumation a eu lieu le 16 novembre cou-
rant, à Vadelaincourt (Meuse). En raison des
circonstances ,il ne sera pas envoyé de faire-
part, le présent avis en tenant lieu.
-On nousfaitpartdelamortde MmeAdrien
Vff.Het, pieusement d -cédée, 28, rue de Tu-
rin. Elle était la mère de M. Maurice Vallet,
avoué près du Tribunal de la Seine: Les obsè-
ques auront lieu demain mercredi 20 novem-
bre à midi, à l'église Saint-Louis d'Antin où
l'on se réunira.
Nous apprenons la mort de M. Moral
Kahn, décédé dans sa quatre-vingt-sixième
année, en son domicile boulevard Haussmann,
154. Les obsèques se feront demain mercredi
20 courant. On se réunira à deux heures et
quart à la maison mortuaire. Inhumation au
cimetière Montmartre. En raison des circonsi
tances, il ne sera pas envoyé de faire-part.
On annonce la mort du comte de Sèïe,
décédé au château de Che-Mazé (Mayenne).
De son mariage avec, Mlle de la pravièrë,
décédée récemment, il avait eu deux fils et
une fille le comte Raymond de Sèze, officier
de'marine; le comte Guy de Sèze, officier
d'artillerie, et la vicomtesse X. de Calonne.
On annonce la mort de M. de la Croix,
chevalier de la Légion d'honneur, décédé au
château de la Ronce (Loiret), le 9 novembre,
à soixante-neuf ans.
Il avait épousé Mlle Ganneval et était père
et beau-père du capitaine et de Mme Jean de
la Croix, de M. et Mme Jacques Hébert et de
Mlle de la Croix.
Le présent avis tient lieu de faire-part.
Le vicomte Combes de l'Estrade, notre
confrère du journal des Débats, a succombé
à Rome après une longue maladie.
Ayant épousé une Italienne de noble fa-
mille de Sicile, il s'était fixé en Italie. Membre
correspondant de l'Académie des sciences
morales et politiques, très au courant de la
politique italienne et versé également dans les
questions économiques, il avait publié dans
les Débats une suite d'articles fort remar-
quée.
Il laisse une fille mariée au comte dé Tes-
tasecca.
Le sous-lieutenant Olivier de la Poè\e a
succombé héroïquement, alors qu'il allait re-
lever sur le front un sous-officier blessé.
Le comte François d'Arcy, maréchal des
logis à la S. S. n° 11, est mort pour la
France, le 14 octobre 1918, à l'H. 0. E.
d'Ecury-sur-Coole (Marne).
Le sergent 'Gaston de Ruyter, pilote de
chasse, chevalier de l'ordre de Leopold II,
décoré de la croix de guerre, a été tué au re-
tour d'une patrouille de chasse, le 7 octobre.
Engagé à dix-sept ans, il avait publié, cette
année, un recueil de poèmes, Chansons vieil-
les sur d'autres arts, qui donnait de belles
espérances.
On annonce la mort, à Salonique, des
suites du paludisme, de M. Bouchié de Belle,
conseiller référendaire à la Cour des comptes
et trésorier-payeur à l'armée d'Orient. Il était
le neveu de Mgr Outhenin-Chalandre et il
laisse quatre jeunes enfants.
M. Alfred Afo««, sous-lieutenant pilote ad-
joint au groupe Weilles.Hrpis citations, che-
valier de la Légion d'honneur, est mort de la
grippe, à l'hôpital de Sézanne. Il était le fils
de M. Albert Motte, industriel, président des
mines de Lens, administrateur de la Compa-
gnie du Nord, décédé dans Roubaix occupé,
le 27 juillet 1918.
On nous annonce la mort de M. Michel
Buffet, maréchal des logis, engagé volontaire
en août. 1914, qui a succombé aux suites d'une
grippe contractée au front.
Il était le fils de M. Jules Buffet, ancien
président du Tribunal de commerce de Nan-
tes, et de Mme Buffet, née Le Feraut de
Boisçuilbert, et le beau-frère de notre confrère
M. Edouard Julià.
-'Sir Mitchell-Thomsàn, ancien directeur
de la banque d'Ecosse et du Caledc-nian
Railway, ancien' lord prévot d'Edimbourg,
est décédé à Londres, à l'âge de soixante-
douze ans..
On annonce la mort Du marquis de La
Messelière, décédé à Poitiers; -Du comte
de Saint-Bon, qui s'est éteint à quatre-vingt-
deux ans, à Arradon (Morbihan), où il prési-
dàit la Société de Saint-Vincent-de-Paul
De Mme Blachde Lavaulx, décédée à Cambo
De notre confrère M. Fernand Polet, an-
cien rédacteur à la Dépêche de Rouen., rédac-
teur au Havre et au Petit Havre, qui a suc-
combé, à trente-cinq ans, à une affection
contractée au front et qui l'avait fait mettre
en congé de réforme.
Serigay. <.
A L'HOTEL DE VILLE
L'APPROVISIONNEMENT DE PARIS
On aborde la discussion du rapport de MM.
Le Corbeiller et Fiancette sur 1 approvision-
nement de Paris. Il s'agit, comme on sait, de
magasins municipaux à créer dans les ar-"
rondissements de Paris, proportionnellement
au chiffre de leur population et où ser dent
réparties des denrées essentielles d'aliment
tation. Tout le monde pourrait y acheter,
après inscription à la mairie et attribution
d une carte familiale donnant droit à un
achat hebdomadaire limité, à des prix ri-<
go'ureusemeut fixés..
M. Barthélemy Robaglia expose un contre--
projet tendant à l'achat direct aux pays de
production, par l'intermédiaire de l'Etat, des
principales denrées d'alimentation, au transe
port de ces denrées des pays de production
jusqu'à Rouen et Paris, à aide d'une organi-
sation de transports maritimes appartenant
eu propre à la Ville, et à leur vente à la po-
pulation parisienne à un prix fixé par l'admi-
nistration.
M. Emile Desvaux, intervenant au débat,
dépose un amendement à la proposition Ro-
baglia ayant pour objet d'ouvrir un compte
spécial hors budget pour les achats directs do
la Ville, soi^t en France, soit à l'étranger, des
denrées nécessaires à l'approvisionnement
des boutiques municipales.
Le Conseil décide de renvoyer la suite du
débat à vendredi.
M. Paul Fleurot propose que le nom
du président Vcnizelos soit donné à une rue
de Paris.
M. Le Corbeiller, conseiller municipal,
a informé le préfet de police qu'il lui pose-
rait une question sur l'insuffisance du ser-
vice d'ordre à la fête de dimanche.
Inîopçnations
A la Société des Gens de Lettres.
Réunie sous la présidence de M. Geor-
ges Lecomte, la Société des Gens de
lettres, avant de prendre part à la
grande manifestation de dimanche, a.
voté d'acclamation un ordre du juur. ex-
primant sa reconnaissance pour « nos
grands soldats vainqueurs et leurs chefs,
qui, sous les ordres des maréchaux*
Joffre et Foch et du général en chef Pé-
tain, ont sauyé/en môme temps que la
patrie, l'avenir de la pensée et de la
langue françaises », et « son affectueuse
et admirative gratitude au grand mi-
nistre Clemenceau ».
Cinq palmes ont été déposées au nom
de la Société aux Morts de la guerre
sous l'Arc-de-Triomphe, devant les sta-
tues de Strasbourg et de Lille, devant la
statue de Jeanne d'Arc, et devant le mo-
nument de Léon Gambetta.
Dans sa séance d'hier, le Comité a dé-
cidé que, jusqu'à à nouvel ordre, les jour-
naux d'Alsace-Lorraine pourraient ro-
produire, sans traité, "les œuvres des
membres de la Société.
Le Comité a fait une ovation à son
vice-président, M. l'abbé Wetteiié, et a
nommé à l'unanimité adhérent de la
Société M. Jusserand, ambassadeur de
France aux Etats-Unis.
L'Exposition Arsène Chabanian
A la Galerie Georges Petit, aujourd'hui
mardi et demain mercredi, irrévocable-
ment deux derniers jours de l'Exposition
A. Chabanian.
Jean de Paris.
Nouvelles Diverses
L'affaire Maunoury
Le gouverneur militaire de Paris adonné.
l'ordre au troisième Conseil de guerre de
procéder à la jonction de l'affaire Maunoury,
ancien directeur du cabinet du préfet de po-
lice, avec l'affaire Humbert.
Le lieutenant Gazier a transmis le dossier
au lieutenant Jousselin.
Il s'agit de la remise à Pierre Lenoir des
passeports pour la Suisse.
Carte d'alimentation
Une 'note communiquée invite les Pari-
siens à remettre, dès le 22 novembre, la for-
mule de déclaration pour le renouvellement
des cartes d'alimentation du 1er janvier.
Cette note débute ainsi
Les habitants de Paris sont actuellement en
possession des formules, etc.
Voilà ûi est inexact. Il y a peut-être des
Parisiens qui ont reçu ces formules, mais
aucun de ceux que nous avons interrogés
hier soir ne les avaient encore reçues.
La grippe
L'épidémie de grippe décroît de plus eh
plus. Le nombre de décès causés pendant la
semaine qui vient de finir, par les maladies
des voies respiratoires, a été de 496 au lieu
de 900, chiffre de la semaine précédente.
.H r
Arrestation d'un espion
Le capitaine Mangin-Bocquet, rapporteur
près le 2° Conseil de guerre, a fait arrêter,
hier, le nom ué Réginaid Dowset, se disant
Australien et réformé, professeur de skating,
chauffeur et en dernier lieu dactylographe
dans une maison anglaise de la rue Tait-
bout. Pendant la guerre, il av.ùt offert
50,000 francs à un fonctionnaire pour so
procurer un document intéressant. C'est ce
fonctionnaire qui, ayant appris son retour à
Paris, l'a signalé au parquet militaire. Une
perquisition a été opéree au domicile de
Dowset, 6, avenue de Tokio. 1
Un aviateur se tue
Un avion est tombé, hier soir, dans une"
cour des Entrepôts de Bercy.
Le brigadier-pilote, du centre de Chartres,
qui conduisait l'appareil, a été tué.
Le feu à Neuilîy
Un incendie s'est déclaré, hier soir, vers
onze heures, daus la scierie mécanique Du.
pont, 56, rue du Marché, à Neuilly.
Le feu s'est communiqué àuue carrosserie
voisine. Il a été éteint au bout de deux heu-
res par les pompiers de Paris et de la com-
mune.
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