Titre : Figaro : journal non politique
Éditeur : Figaro (Paris)
Date d'édition : 1913-04-05
Contributeur : Villemessant, Hippolyte de (1810-1879). Directeur de publication
Contributeur : Jouvin, Benoît (1810-1886). Directeur de publication
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Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 05 avril 1913 05 avril 1913
Description : 1913/04/05 (Numéro 95). 1913/04/05 (Numéro 95).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG63 Collection numérique : BIPFPIG63
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Description : Collection numérique : Commune de Paris de 1871 Collection numérique : Commune de Paris de 1871
Description : Collection numérique : France-Brésil Collection numérique : France-Brésil
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Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 15/10/2007
LE FIGARO a-' SADflED! 5 AVRIL 1813
préfet, a été continuée et close par le
général Hirschauer, inspecteur perma-
nent de l'aéronautique militaire, qui,
parti de Paris jeudi soir, se rendait hier,
dès la première heure, au Champ de
Mars.
Notre correspondant de Lunéville nous
télégraphie les renseignements que voici
sur cette enquête, dont on a lu plus
haut la conclusion
« Les aviateurs allemands furent inter-
rogés individuellement par le général
Hirschauer, ils renouvelèrent Jeurg dé-
clarations de la veille.
» Vers onze heures, arrivèrent de Paris
les dernières instructions ministérielles,
ordonnant de laisser partir le Zeppelin,
mais les autorités, avant de donner
congé au dirigeable, réclamèrent com^
munication du cahier des charges por,
tant des indications détaillées sur la
construction et «la.force du ballon. Le
capitaine Fritch déclara qu'il ne le Ut
vrerait qu'en présence du consul alle-
mand. Il communiqua ensuite le docu-
ment que lut le capitaine Martinot-La.
fargne^ehef. du service technique des
constructions aéronau,tiques de ChalaisT
Meudoh qui venu hier à Lunéville
pourrecev6ird_e§ camions automobiles.»
:?" f t"
Il fut donc 'entendu qu'on laisserait
partir immédiatement le ballon, qui
d'ailleurs, dans la position où il se trou-
vait, était menacé d'avaries* graves et
les officiers allemands furent informés
qu'ils pouvaient prendre leurs disposi-
tions pbuKle départ. ̃ '̃ •
Dans la matinée, ils avaient reçu de
Friederichshafen une somme de 8,000
marks,' destinée au règlement condi-
tionnel (en douane) de cette importation
inattendue, un peu plus tard, les provi-
sions d'hydrogène destinées à regonfler
trois ballonnets.
'• ̃̃'̃̃
Le départ fut émouvant et pittoresque.
Il est onze, heures. La Toute qui mène
mobiles. Les curieux affluent de par-
tout, et soudain la curiosité se change
en enthousiasme quatre aéroplanes
montés par des officiers aviateurs ap-
paraissent à l'horizon et viennent atterr
rir non loin du Zeppelin.
C'est l'escadrille d'Epinal, composée
du capitaine de Saint-Quentin, des lieu-
tenants Gignoux et Grezaux, et du sa-
peur d'Hauïroch. Les aviateurs français
sont félicités par le général Lescot.
-̃
Tandis que la, foule présente les ac-
clame, le Zeppelin se prépare à partir.
A 11 h. 45, télégraphie le correspondant de
l'Agence Havas, il y à sur le champ de manœu-
'vres de Lunéville une minute d'angoisse un'
coup de vent soulève les- 30 soldats français
agrippés à la nacelle et qui maintiennent le
ballon. « Lâchez.tout », crie-t-on. Les hom-
mes se laissent tomber à terre le ballon pi-
que du nez, mais la pointe s'arrête à deux
mètres du sol. Pour remettre le ballon en po-
sition, il faut qu'une équipe traverse l'aéronat
de l'avant à l'arrière le ballon reprend l'é-
quilibre.
A midi, le sous-préfet et le général Lescot
'SîgniQenr âù capitaine* Gf lutià'qù'il '^ëst" libre.
A midi et demi, un coup de re
tentit et le pilote donne un ordre. Le- ballon
i»>él%y^pl^ePpen4aflt j)iua,d'u|ie^keure^ il
lutte avec de grandes difficultés contre le
vent, qui le pousse vers le nord.
En même temps, un camion trans-
portait à la gare celui des moteurs du
dirigeable qui avait été démonté.
Seul,l'équipage avait pris place à bord
de l'aéronat. II avait été convenu que
les officiers seraient renvoyés en Alle-
magne par la voie ferrée. A une heure
de l'après-midi, ceux-ci montaient avec
le commissaire spécial d'Avricourt dans
l'automobile du maire, M. de Turck-
.heim, qui. les conduisait à la gare. Une
haie double de dragons escortait la voi-
ture jusqu'à la sortie du champ de ma-
nœuvres".
Pendant ce temps, le Zeppelin s'éle-
vait dans le ciel. A une heure et demie
il avait disparu de l'horizon. A trois
heures, il franchissait la frontière. A
quatre heures, il atterrissait à Metz, sur
le champ- de manoeuvres de Frescaty, et
était immédiatement dirigé vers son
garage. ̃̃-••̃
Voilà donc un incident clos. Clos, du
moins, en ce qui nous concerne car il
ne l'est point encore en Allemagne.
L'Empereur, qui est actuellement à
Hambourg, s'est fait rendre compte de
tous les details de l'aventure; et il s'est
fait' indiquer, en particulier, les noms
des officiers qui ont pris part à ce
voyage aérien. Louis Chevreuse.
• • ̃ • Louis Chevreuse.
L opinion allemande
Berlin, 4 avril.
La presse allemande presque toute en-
tière depuis le Berliner Tageblatt jus-
qu'à la Gazette de la Croix rend hom-
mage à la correction, à la courtoisie et à
la loyauté des autorités militaires fran-
çaises, ainsi qu'à la parfaite modération
dont la presse parisienne à fait preuve.
• L'incident, que l'on déplore vivement
à Berlin, aura donc eu pour résultat
;d!améjiorer quelque peu les relations
franco-allemandes et de prouver aux
•lecteurs des feuilles pangermanistes
que -le- furieux désir de revanche, dont
ils croient à tort notre gouvernement et
nos officiers animés, n'influence dans
les cas imprévus ou difficiles, ni leur
jugement, pi leur équité.
La préoccupation qui domine la presse
allemande, une fois l'incident réglé, est
celle-ci les Français pourronHls péné-
trer les secrets de la construction du
Zeppelin?
Les Berliner Neueste Nachriclden esti-
ment que sans plans et sans dessins, il
est impossible au plus capable des ingé-
nieurs de tirer grand profit d§ ce qu'il
1J.-VU.
La Gazette de la Croix croit, elle aussi
que les" Français ne pourront pénétrer la
structure intime du dirigeable.
La Deutsche Jageszeïlung espère que
.les derniers secrets de la construction
auront échappé aux investigations de
.nos officiers et réclame une enquête sé*-
vère pour établir les responsabilités des
officiers allemands qui conduisaient le
dirigeable et qui n'auraient rien dû né-
gliger pour le ramener en Allemagne.
Le docteur Eckener qui est le pilote
connu du Deutsçhland ei du Schwaben
estime au contraire qu'en atterrissant,
,# ~c
'*&&§ qu'ils se sont vus en pays étranger,
les officiers ont fait leur devoir. La- seule
chose vraiment désagréable dans cette
affaire, ajoute le docteur EcRener, c'est
qu'on aura inspecté le dirigeable jusque
dans ses moindres recoins. On ne peut
rien contre cela, car tes prétextes pour
inspecter minutieusement sont nom-
breux. La recherche des plaques ou des
appareils photographiques guffit pour
justifier les investigations des endroits
les plus cachés.
La Gazette de Cologne fait l'éloge de
la solution inattaquable et chevaleres-
que donnée à-l'incident par le gouverne-
ment français.
Elle exprime le désir de voir les pi-
lotes de dirigeables et d'aéroplane?
veiller désormais, avec plus de soin, à
ce que de pareils désagréments ne se
renouvellent pas. i: ̃
Ce même journal publié un télé?
gramme de Berlin déclarant que la so*
lution donnée à cette, affaire 'est, à tous
points de vue, satisfaisante et est ac-
cueillie avec une vive .satisfaction par
tout le peuple allemand. Les popula^
tions frontières sont plus aisément sur-
excitables, lorsque se produisent des in-
cidents de ce genre, et, les; conditions
actuelles de là situation européenne ont
dû augmenter encore cette hervositè'sur
la frontière "est dé làTFraiice
Malgré,, cela, non seulement • Les autorités
françaises ont réussi à préserver le ballon et
ses- passagers !de tout incident désagréable,-
mais'eiicore- les -officiers français- ont eu des
rapports-chevaleresques et "de «camarades
avec leurs; collègues, allemands, pendant le
séjour, die ceux-ci sur le.territoire français.
On appréciera à-toute sa valeur, dans le
peuple allemand, l'extrême courtoisie dont
ont fait preuve les autorités françaises en ne
laissant pénétrer dans le dirigeable allemand
qu'un fonctionnaire de la police, et en .le
respectant, à part cela, comme constituant
une partie du territoire allemand.
L'incident est donc clos le mieux du
monde. Ch. Bonnepon,
APRÈS LA MORT DE PIERPONT MORGAN
A bord de la «France»
.•̃•'̃̃ • < "̃ Le Havre, avril,
Le train spécial amenant la dépouille
mortelle de M. Pierpont Mprgan est ar-
rivé ce matin, à six heures, et a, été di^
rigé directement sous la tente trans--
atlantique, en face de l'embarcadère du
paquebot France.
C'est à dix heures qu'a eu lieu la
translation solennelle du cercueil du
fourgon à la chambre ardente aménagée
à bord de la France. Le gouvernement
avait décidé que des honneurs funèbres
seraient rendus, avant qu'il quittât notre
sol, au corps de M. Pierpont Morgan,
commandeur de la Légion d'honneur,
qui fut un 'grand ami de la France et
qui, en 1871, rendit à notre pays un ser-
vice signalé.
A cet effet, le gouvernement avait dé-
légué spécialement M. Benoist, sous-
préfet du Havre, pour le représenter
offfëMllèfWéWf %i âVàlt:|r%s€rifr'*qïié!l^ës^
'îiônneufs iriilïtâirës*"Tu~ssënt:'reridus.~
A neuf heures trois quarts arrivaient
̃̃̃«eviïHfr liï'fôîïrgïJh :ttô'nCéTiantlè'*cè?eûeill l'
de M. Pierpont Morgan -̃' ̃
M. et Mme Herbert Livingston Satterlee,
gendre et fille du défunt Mme Harcourt,
Mlle Harnilton, ses niècqs le docteur Dixon
et M. J. Preston Beecher, vice-consul des
Etats-Unis, représentant son gouvernement.
Ils étaient reçus par M. Benoist, sous-
préfet, en grand uniforme, représentant
le gouvernement français par le géné-
ral Capiomont, gouverneur du Havre
par MM. Ducros, agent principal de la
Compagnie générale transatlantique
Poncelet, commandant de la France
Italiani, commissaire spécial.
,Entre temps, arrivait un bataillon du
129° d'infanterie avec musique et dra-
peau, sous les ordres du colonel Eon,
Les troupes furent disposées en haie
sur le parcours que devait suivre le
cercueil, entre le fourgon et le paquebot
et la musique, massée sur le terre-plein
du hall.
A dix heures, un contrôleur des doua-
nes coupa les plombs qui scellaient le
fourgon et les employés des pompes fu-
nèbres se mirent en devoir de sortir le
cercueil.
La manœuVre de la cale fut difficile,
ce cercueil étant de dimensions et de
poids assez inusités; il est triple, en effet,
avec doublage intérieur de plomb, con-
formément aux prescriptions sanitaires
internationales, La lourde caisse scellée
de larges, cachets de cire rouge reliés
par des rubans de toile de même cou-
leur fut descendue du fourgon par
douze hommes et transportée à bras à
bord de la France.
Les troupes présentèrent les armes et
la musique joua, pendant que défilait le
cortège, la Marche funèbre de Chopin
puis, au moment où le cercueil pénétra
dans le vestibule du paquebot, là mu-
sique exécuta successivement l'Hymne
national des Etats-Unis et la Marseil-
laise.
La bière fut descendue par le grand
escalier des premières jusqu'au pont,
où, près de la descente, dans un com-
partiment spécial à bâbord, une cham-
bre ardente avait été installée par les
soins de la Compagnie générale transat-
lantique.
Cette chambre, d'un très grand luxe,
était totalement tendue de velours noir,
frappé d'ornements et de larges et lourdes
franges d'argent.
Sur le sol, une épaisse moquette noire;
au fond, un socle recouvert de tapis de
velours noir aux quatre angles du
socle, des torchères électriques voilées
de crêpe au plafond, quatre lampes à
la" lumière filtrée par des verres dépolis,
et, contre les parois, des appliques élec-
triques également voilées de crêpe; c'est
dans cette chambre, sur le socle, que
fut déposé le cercueil que l'on recouvrit
d'un poêle en velours noirfrangé d'ar-
gent et portant une large croix tissée
d'argent.
Sur le cercueil et autour du socle s'a-
moncelèrent de magnifiques couronnes
de fleurs naturelles, portant diverses
inscriptions. Notons
La couronne d'orchidées de l'empereur
d'Allemagne, les couronnes de la maison
Morgan-Harjes et Cie, de Paris du personnel
de la maison Morgan-Harjes, de M. et Mme
Jones Harjes, de M. et Mme Hermann H.ar-
jes, de l'Académie de Rome, des trusts amé-
ricains, la palme du Comité France-A.méri-
que, la couronne en argent massif déposée
sur un coussin noir, nouée d'un large ruban
tricolore et portant l'inscription suivante
Profonde reconnaissance de la Ville: d'Aix-
les-Bains,
A 10 h. #3, la cérémonie était termi-
née les personnages offlaigls se reti-,
rèrent, après avoir salué la famille,,
~9~g~ta.
-M QÏJmiQN QW1ENT
La "Démonstration navale
Le blocus des côtes du Monténégro
koadres, 4 avril.
La réunion des ambassadeurs a duré
deux heures. Elle s'est ajournée à mardi
matin.•
Tout est réglé en ce .qui 'concerne la
démonstration navale. Toutes les puis-
sances y pàrticipent, à l'exception de
la Russie. Les divers vaisseaux ont recu
l'ordre télégraphique de se rendre sur
la côte du Monténégro, et d'y établir un
blocus effectif, les divers commandants
de navire règleront les détails.
L' Autriche envoie une division, l'An-
gleterre envoie deux navires, l'Italie éga-
lement l'Allemagne, un navire, le
Breslau, .et la France également un na^
vire VEdgar^Quinet.
On pense que le commencement du
blocus pourra être notifié au Monténégro
demain matin ou dans la journée tout
au moins, par l'officier général le plus
élevé en grade, qui aura la direction des
opérations militaires de la flqtte interna-
tionale.
On fait observer ici, et évidemment
avec raison, qu'aucune des puissances
ne prend part à cette démonstration avec
plaisir ni avec entrain. Il a fallu adoptgç.
de plusieurs maux le moindre. On ne
pouvait pas laisser l'Autriche agir seule
et les puissances, qui avaient'réçlé avec
elle les frontières du nord et de l'est de
la future Albanie, devaient à l'Autriche,
et se devaient à elles-mêmes, de la suif
vtg. dans le .règlement de ce qui avait été
décidé en commun, ,̃̃ >
L'horizon reste sombre
Londres, 4 avril,
C'est avec un soupir de soulagement
que les milieux diplomatiques de Lon-.
dres ont appris ce matin que le gouver*
nement français, d'accord avec la Russie,
se décidait à agir. La démonstration col-
lective de toutes les grandes puissances
aura donc lieu dans les. eaux d'Antivari.1
Le concert européen conserve \son unité;
apparente. La conférence des ambassa-
deurs a enregistré avec une satisfaction
non dissimulée la solution de ce qu'on
pourrait appeler la crise du blocus.
Il ne faudrait pourtant pas conclure
que tout va maintenant le mieux du
monde dans une Europe rassérénée; La
conférence des ambassadeurs se réunira
de nouveau mardi et .abordera la quçs-
«fion tfêlfcéte de ûmÏMtâtiitr&'Stiû de 1VA1-
-^Snîe^ "ïï6"vci*ols~sâVôïr-- qîïô': pïusiéiirs
-grandes puissances,-dontja Franoe,sont
•faVomblBSTâu'projBt'de ^rébiSeitemis en1
avant par la Grèce et dont je vous ai
entretenus hier.
Quant à la question de Scutari, nous
sommes, semble-t-il, aussi loin'que ja-
mais d'un règlement pratique et défini-
tif. Les navires des çrandés puissances
se promèneront paisiblement le long
des côtes du Monténégro, mais se gar-
deront bien de tirer le moindre coup de
canon. Alors à quoi bon cette manifes-
tation platonique qui a failli tout gâter?
M. Popovitch, plénipotentiaire monté-
négrin à la Conférence de la paix, m'a
répété aujourd'hui ce que son Roi a dit
à un correspondant de la Pall Mail Ga-
zette « Jamais le peuple monténégrin
ne cédera un pouce du territoire qu'il a
conquis. Le Monténégro a résolu de
prendre, coûte que coûte, Scutari et de
s'y établir définitivement, ou de mourir
les armes à la main. »
II est certain que le roi Nicolas
n'obéira pas à l'Europe. La Serbie,, elle
aussi, restera jusqu'au bout aux côtés
de ses alliés, les Monténégrins. Que peut
faire l'Europe contre la volonté inébran-
lable de ces peuples qui combattent
pour leur existence même '?
L'ère des dangers et des compila-;
tions est loin d'être close. Quelles que
soient les intentions pacifiques de l'An-
gleterre, de la France et de la Russie, il
leur faut se préparer à toutes les éven-
tualités, à moins que l'Autriche, écou-
tant les sages conseils de l'Allemagne,
ne se montre plus accommodante vis-
à-vis des Etats balkaniques devenus du
jour au, lendemain des puissances mili.
taires avec qui l'Europe doit compter.-
J. Gouduribr.
Le roi du Monténégro inébranlable
Londres, 4 ;avril.
La Pall Mall Gazette publie une in-
terview qu'un de ses correspondants a
eue avec le roi du Monténégro qui a ré-
pété encore une fois qu'il veut Scutari,
que Scutari lui est indispensable, que
Scutari sera sa capitale, qu'il la prendra
aux Turcs-et qu'il la gardera.
En terminant, le Roi a dit `
L'Autriche parle beaucoup de l'absurdité
de nos prétentions sur des terres où- des tri-
bus albanaises mènent paître des troupeaux.
Je me demande vraiment si les diplomates
autrichiens oublient que les populations
slaves sont en majorité sur divers points de
l'Ero^ire austro-hongrois, et qui dope propo-
serait a l'Autriche d'évacuer ces territoires
pour ce motif? `?
Le roi Nicolas et son gendre
Cettigné, 27 mars,
Une haute personnalité monténégrine
m'informe qu'en ces derniers temps
une correspondance très active a eu
lieu entre le roi Nicolas et son gendre,
le roi Victor-Emmanuel, et que, par
moments, cette correspondance a eu une
intonation plutôt amère de la part du
vaillant souverain qui règne sur ce pays.
Dans une des dernières lettres adres-
sées au roi d'Italie, le roi Nicolas se
plaint durement de l'attitude .de l'Eu-
rope et demande si les puissances qui se
disent chrétiennes auraient le courage
de faire contre un petit Etat chrétien ce
qu'elles n'ont jamais eu le courage de
faire contre la.T.urquie musulmane, lors-
que celle-ci opprimait et égorgeait les
populations chrétiennes abandonnées
sous sa domination,
Le roi Nicolas jure qu'il ne cessera les
hostilités qu'après avoir pris Scutar-i, et
qu',après l'avoir pris, il lé gardera. Il ne
sortira vivant de Scutari que si la paix
est rétablie de façon à ce que les droits
acquis par le Monténégro sur cette ville,
sous les murs de laquelle son peuple a
versé des torrents de sang, ne soient pas
méconnus. Et il demande ironiquement
̃si, dans Je cas pù on aurait recours à la-
force pour l'obliger à évacuer Scutari, il
aura la douleur devoir un général ita-
lien parmi les chefs de troupe chargés
de cette triste mission. `
Dans; certains cercles diplomatiques,
où quelques détails de'cette correspond
dance sont connus, on affecte de croire
que le serment du roi Nicolas n'est
qu'une fanfaronnade conçue dans }'in*
tention.'d'impressionner son royal gen^
dre mais ceux qui le connaissent affir-*
ment qu'il est -de taille à tenir parole e|
à braver les décisions de l'Europe coaln
sée contre lui, sauf à sauver, par une
belle mort, le prestige de sa dynastie.
H. Mereu.
Lesffaliensméoontents
̃ Rome, 4 avril.
Le contraste s'acçentui?, dans les com-
mentaires reiatifs'à La démàn'sfr.âQ^^ na-
vale, entre les. journaux qui expriment
la pensée des milieux officieux "jet qui
considèrent cette démonstration comme
une nécessité. politique à laquelle l'Ita-
lie ne pouvait pas'se soustraire', et les
journaux qui traduisent, dit-on, les sen-
timents du pays.
Parmi ces derniers, le Giornale d'ïtâlia
et le Messaggero se montrent particuliè-
rement énergiques pour désapprouver
tune, mesure a laquelle, suivant le Mes-
sàggero, l'Italie s'est laissé entraîner par
l'Autriche.
Suivant une opinion exprimée dans
quelques milieux, des difficultés, sérieu-
ses seront provoquées par le désir de
l'Autriche de conserver au moins offi-
cieusement la protection de l'Albanie
catholique, dont Scutari est lia, clé»
Nouvelle démarche des puissances
Sofia, 4 avril.
A la suite de nouvelles instructions,
les représentants des grandes puissan-
ces ont fait ce matin une nouvelle dé-
marche auprès des gouvernements des
Etats alliés, afin de leur soumettre une
proposition de médiation identique à la
dernière, qui été, fftite à Qorist&ntinqple.
La réponse des alliés retardée
Belgrade, 4 avril.
P'après des renseignements de source
officieuse, la remise de la réponse à
l'offre de médiation des grandes puis-
sances a été ajournée à cause de modifi-
cations à apporter au texte.
Il est possible qu'elle soit remise de-
main-
Une explication
Saint-Pétersbourg, 4 avril.
Divers journaux étrangers oni çom-
c'menfé Ifiiolivellb Cà#fe-1aqEl niunîtions de 'guerre,: de provenance''
russe et J-destinés a,U-.Moilti£aégPO,.tS§n
"rârènt é,ryvés'à: Sant-~eal~-de-Médga.
"raient arrivés a Sàint-Jean-de-Méduai
\l\gence télégraphique de Saint-Pé-
tersbourg apprend a ce sujet que le ma-
tériel en question avait été donné gra-
cieusement au Monténégro dès 1 au-
tomne de 19U, mais peluircj. n'en a pas
pris livraison en temps voulu. En jan^-
vler 1913, le Monténégro a décidé g'ef-
fectuer le transport du dit matériel luj
appartenant. La Russie n'a donc rien à
voir le transport §n question,
Les frontières albanaises
Londres, 4 avril.
On a des raisons de croire que les
puissances n'admettront pas que toute
la région réclamée par la Grèce soit ex-
clue de l'Albanie, mais que d'autre part
l'Italie a déjà consenti à une modifica-
tion, en faveur: de la Grèce, de la fron
tière qu'elle avait proposée.
Le différend roumano-bulgare
Saint»Pétersbourg, 4 avril.
Le dé part subit du président du So-
branié bulgare, M. Daneff, est très com-
mente.
j- Dans les milieux diplomatiques on
croit savoir que ce départ est motivé
par la tournure défavorable pour la
Bulgarie des travaux de la Conférence
rpumano-bulgare.
Le trône d'Albanie
̃'• ̃̃•. Vienne, avril.
Le Fremdenblatt publie la note sui'
vante
̃ On a répandu, ces jours derniers, le bruit
d'une candidature éventuelle du duc de
Montpensier au trône d'Albanie.
Nous apprenons de source autorisée que ni
le gouvernement austro-hongrois ni le gou-
vernement italien n'ont l'intention d'accepter
ou d'appuyer cette candidature.
Rome, 4 avril.
On communique ici, au sujet d'une
candidature éventuelle du duc de Mont-
pensier au trône d'Albanie, une. note
officieuse identique à celle qui a été
publiée à Vienne par le Fremdenblatt.
Rome, 4 avril.
i
Suivant la Tribuna, le yacht du due de
Montpensier serait entré dans la rade de
Valona,. la semaine dernière, sans en
être empêché par les navires grecs.
Le prince y serait resté pendant trois
jours; il serait descendu à terre et aurait
été bien accueilli.
Le Mékong est arrivé à Venise.
La Qrèce et la France
Athènes, 4 avril.
L'officieuse Hestia relève les senti-
ments philhelléniques qui animent la
presse française, depuis les grands quo-
tidiens exerçant une influence politique
jusqu'aux petites feuilles locàles reflé-
tant! opinion publique; elle attache une
signification particulière aux sympathies
actuelles à l'égard non plus de faibles
descendants d'ancêtres illustres, mais
aux dignes héritiers des vertus antiques.
« Nous en sommes émus et fiers, mais
non surpris, car la presse française sut
toujours combiner le libéralisme à la
juste appréciation des choses, et cet
amalgame devait fatalement amener
l'éclosion d'aujourd'hui qui mérite la
reconnaissance panhejléniqué. »
La Grècç tf l'Italie
Athènes, 4 avril.
Avant de proclamer le boycottage des
marchandises italiennes, la 'chambre de
commerce grecque d'Athènes, dans sa
séance d'hier, a décidé de demander aux
chambres de commercé italiennes de
faire pression sur le gouvernement, afin
qu'il modifie sa politique à l'égard des
revendications de la^Grèce.
Aux termes du vote intervenu, tout
négociant hellène en restions avec des
maisons italiennes doit aviser oelles-c|
que les relations commerciales seront
rompues si la politique italienne ne s'insf
pire pas de meilleurs sentiments..
La polémique de pressé'continue aussi
violente contre ta politique de r.Italiè,
qui est considérée' comme hostile aux.
intérêts helléniques, surtout en Epire^
L'opinion publique'est'surexcitée.
NOUVELLES DIVERSES
M. Pichon; ministre des affaires étran--
gères, a reçu hier matin le bureau de, la
Ligue française pour la défense des
droits de l'hellénisme, présidé par MJ
Alfred Croiset et présenté! au ministre
par M. Denys Cochin, un de ses vice-
présidents. L'objet de cette démarche
de la Ligue était d'insister auprès du
gouvernement français sur la légitimité
des revendications de la Grèce actuelle-
ment soumises à l'examen des puis-i
s&nces.
'•• *v ̃'̃̃
L'ambassade impériale ottomane nous
communique la note suivante
L'ambassade de Turquie s'empresse d'in-
former la direction du Figaro qu'aucune note
n'a été envoyée par les officiers ottomans au
grand vizir. Par~conséquent, le texte du do^
cument publié dans le Figaro du ler avril,
absolument apocryphe, a du être inventé de
toute pièce q. ponstantinople par les ennemis
du- gouvernement dans le but de lui porter
préjudice.
> -̃' ̃ •
Athènes, 4 avril.
La commission d'enquête sur les inci-
dents de Nigrita et la délimitation des
localités occupées par les troupes grec-
ques e/t bulgares a terminé ses. -travaux.
ÊJle donne raison aux Qrecs,' en ce, sens
que la lirpite d'occupation bulgare est
reportée' a l'est de Sérès et du golfe
d'Qrfana,
Constantinople; 4 avril:
Le croiseur Jules-Ferry est arrivé.
Andrinople, 4 avril.
M. Messimy est arrivé aujourd'hui il
a l'intention de visiter les forts et de se
rendre compte, en particulier, des effets
du tir des assiégeants sur les forts mo-
dernes; il poursuivra ses recherches a
Tchatalseha.
t Y~ ~_· 3lj~,f/p,·`,/jli.
'L." ̃ §Pi'l:'fl,ttf- %t jb'fClj'Jt'J[H£fc''Mjr dp
M, SazpnofTet la Doumk
Saint-piétersbourg, 4 avril.
M. Sazonolï a invité trente membres in-
fluents de la Douma à assister à une réunion
privée qui aura lieu ce soir, daus le but de
leur donner des explications sur la politique
extérieure de la Russie. Ces explications rem-
placeront le discours que M,' Sazonoff devait
prononcer devant la Douma. On déclare
cpmplèteinent inexacts les bru|t§ rçjatifs à, }a
démission de M. Sazonoff.
Augmentation `
de l'armée autrichienne
Vienne, li avril,
La nouvelle loi militaire d'Autriche--Honr
grie prévoyait une augmentation progressive
du contingent des recrues, selon laquelle le
contingent annuel atteignait son niaximun,
soit 159,500 hommes au bout de trois ans.
La Zeit apprend qu'une nouvelle niodifi-
cation sera incessamment proposée aux deux
Parlenients, demandant une augmentation
totale nouvelle de quinze mille hommes de
Farinée commune et de dix mille hommes
pour les deux landwehrs, au total vingt-cinq
mille hommes.
Le contingent des recrues de l'armée com-
mune serait ainsi porté, la troisième aunée.
à 174,500 hommes..̃̃̃•• ̃̃'̃
La « carrière » allemande
.̃>̃ Berlin, 4 février.
La commission du budget du Reichstat? a
adopté aujourd'hui une résolution du centre,
tendant à ouvrir l'accès des carrières diplo-
matiques aux candidats les plus doués, sans
égard à leur situation de fortune.
Les tarifs américains
,̃ Washington, avril,
M. Wilson et les chefs de groupes se sont
mis d'accord en principe pour l'admission en
franchise des laines brutes et pour l'adop-
tion de droits de douane très fatbles sur les
sucres, qui'seront en fait admis en fran-
chise.
Cela constituera une perte de 80 millions
de dollars pour les recettes des douanes,
mais elle sera comblée par le nouvel impôt
sur le revenu dont on a dressé l'échelle.
COURTES DÉPÊCHES
.t L'empereur d'Allemagne est parti hier
màtjn'en automobile pour le Holie-Mark, où
il va rendre visite à la reine de Hollande.
L'Empereur d'Autriche a fait hier une
promenade en voiture découverte, ce qui ne
lui était pas arrivé depuis- plusieurs se-
maines. "•'̃̃•
̃
–La convention du Gothard à été accep-
tée par le Conseil national par 108 voix con-
tre1??, r
Figaro à Londres
l,és suffragettes
̃̃.̃̃• Londres, avril.
Lés suffragettes n'ont guère tardé à ré.
pondre par des actes au jugement prononcé
iier contre leur leader, .Mme Pankhurst. Le
bilai) de la journée 5e .résume ainsi
Sur la. ligne du.London North Western
jflaiiway, près de Stockport, les suffragettes
ont fait sauter un train, heureusement vide,
garé sur une voie latérale.
A Manchester, trois femmes ont abîmé, à
coups de marteau, treize tableaux de la1 cé-
lèbre Manchester Art Galery et brisé les
glaces qui les protégeaient. Plusieurs de ces
peintiirej sont des chefs-d'œuvre de l'école
préraphaélite. Parmi ces toiles, on cite An-
dromaque captive, de lord Leighton l'Ombre
de la mort, de Jïolman Hunt; la Prière du
soir, de Watts, et des tableaux de Millais, de
Rosetti et de Burn Jones.
Enfin, ces dames ont démoli à coups d'ex-
plosifs une partie de la gavé d'Oxted.
Je ne "mentionne que pour mémoire de.
nombreuses fioles de liquide corrosif et des
boules inflammables jetées- dans un certain
nombre de bottes à lettres.
Voilà un début qui-promet. J. Coudurier.
Amérique Latiiii
Dana l'Argentine
'̃̃̃̃ BuenosrA^res, avril.
̃Ambassades spéciales en Eunope. \t? Le mi-
nistre des affaires étrangères, M. Ernesto
Bosch, vient à'ajyiqncer à M.. Enrique R.
Larreta, envoyé extraordinaire et ministre
plénipotentiaire de 'la République Argentine
en France, que M,. Manuel Lainez;, ancien
sénateur pour la capitale- de là République,
a été nommé ambassadeur spécial en France
pour remercier le gouvernement français de
sa participation aux fêtes- du centenaire de
l'Indépendance argentine.
Il a adressé un communiqué analogue à
M. Epifanio Portola, ministre de la Répu-
blique Argentine à Rome.
M. Ernesto Bosch a notifié aussi, aux mi-
nistres argentins en Angleterre et en Alle-
magne, la nomination de M. Carlos Salas
comme ambassadeur spécial près des gou-
vernements de Londres et de Berlin.
Les Chambres. Les Chambres ont clôturé
leur période extraordinaire après avoir remis
la discussion des affaires aux séances orcU-
naires.
Les Arbitres du Goût
Les oeuvres qu'exposeront au premier
Salon des « Peintres de la femme; » tou.s
les artistes qui, sous la présidence de
M. A. -de La-Gandara, se sont ralliés à ce
généreux mouvement de rénovation des
modes françaises, arrivent en nombre; et
l'on peut dès maintenant se faire upe idée
de l'exceptionnel intérêt que prendra,
dans quelques jours, ce groupement de
croquis, dessins, aquarelles, tousconçus
sur le même programme apporter à la
femme d'aujourd'hui une parure.. qui
soit adéquate à sa grâce propre, au mi-
lieu où elle évolue, à ses traditions, et
aussi a, son perpétuel désir de re-
nouveau.
C'est dans les. salons de la maison
Bulloz, 140, avenue des Champs-Elysées,
qu'aura lieu cette manifestation de haute
élégance, Le nombre, des artistes séduits
par ce projet charmant grossit d'heure
en heure. L'Exposition s'ouvrira, comme
nous l'avons annoncé,, dans. le courant
d'avril. On peut prévoir, dans cette: cir-
constance, le p}us adorable vernissage
dg la. saison.
la Soaiété de Géograpliie
~t~
Ancien officier d'ordonnance. de..M,Je
président Emile Loubet, le colonel Rau-
Jet, qui fit dans rëtat-m.ajor du général
Voyron là campagne de Chine et qui
esplora la région Congo-Nil à la relève
de" la mission Marchand, vient de ren-
trer en France.
Il était reçu et entendu, h,ie.rpar la 0Q-
<îiété2de géogi^aphie.
Le colonel Roulet a passé trois années
sur le territoire de Tombouçtou, que le
gouvernement l'avait chargé d'organiser
Il a pu, en s''àcquittant de cette tâche,
étudier à fond cette importante partie
de notre domaine colonial africain.
Ce qu'elle est aujourd'hui, ce que son
avenir nous promet, ce que nous' en
pouvons tirer en forces et en richesses,
le colonel Roulet l'a expliqué en pleine
connaissance de cause et avec une pré-
cision très. nette aux applaudissements
de l'assemblée. -j
Le capitaine Maurice Martin rentre,
d'autre part, d'une longue mission aux
confins de l'Oubanghi-Chariet du Sou-
dan égyptien, rapportant une véritable
moisson de renseignements politiques,
administratifs, etjinographiqufes ej, Vïo-
pographjgues du plus' grand intérêt.
Son séjour dans le Haut-Oupanghi,
s'est prolongé du 1er octobre i9i0à" 1912.
Avec le capitaine Jacquin, comme
'chef de ".mission, M- Ebener,. 10 tirail-
leurs sénégalais et environ 2Q0 porteurs,
il partit de Bangassou et atteignit ';en
soixante jours de marche la frontière du
Soudan anglo-égyptien, ayant relevé en
cours de route les sources de -nombreux
affluents du Haut-M'Bômou.
Le 26 décembre, après avoir passé le
village de Lemongo, il partit seul avec
un porteur en reconnaissance dans la
brousse, s'égara et erra à travers la
jungle pendant onze jours en proie aux
plus extraordinaires aventures. Son por-
teur mourut de faim le cinquième jour,
et on ne le retrouva lui-même que le
5 janvier, à demi évanoui, mourant de
faim et de fatigue, au nord du fleuve
'Vovodopa. ̃
A peine rétabli, il repartit, traversa le
pays Gabon, ravagé par la maladie du
sommeil, constata- que le fl'éau s'étéfï'dait
de plus en plus vers le Sud.
En 1911,, de Semio, il se ^dirigea vers
l'Est, où se termina sa mission- ,̃
Le capitaine Martin rapporte de nom-
breux renseignements nouveaux sur
toute la régidn du Haut-M'Bomou il a
conclu des conventions pour la police
de la frontière avec les autorités anglo-
égyptiennes, il a délimité au delà du
sixième degré les sultanats de Bougas-
son, de Rufaïet de Semio, et, dans l'Est,-
obtenu de Mopaï, Coré et Ahmet la sou-
mission au gouvernement français.
Comme l'a dit, aux applaudissements
de l'assemblée, le général Lebon, « le ca*
pitaine Martin appartient à cette pha^
ange d'officiers qui sont l'honneur des
troupes coloniales et de l'armée fran»
çaise. »
M. le baron Hulot, secrétaire général,
a ensuite donné des nouvelles récentes
de la mission Rohan-Chabot qui est ac-,
tuellement en route vers le sud-est des
possessions de l'Angola, pour relever
plusieurs rivières et cours d'eau im-
portants dont l'existence n'était 'point
connue et qui ne figuraient donc encore
sur aucune carte. ̃ ̃ ̃ ;•
"•̃̃. 'Clu Dauzats.,
préfet, a été continuée et close par le
général Hirschauer, inspecteur perma-
nent de l'aéronautique militaire, qui,
parti de Paris jeudi soir, se rendait hier,
dès la première heure, au Champ de
Mars.
Notre correspondant de Lunéville nous
télégraphie les renseignements que voici
sur cette enquête, dont on a lu plus
haut la conclusion
« Les aviateurs allemands furent inter-
rogés individuellement par le général
Hirschauer, ils renouvelèrent Jeurg dé-
clarations de la veille.
» Vers onze heures, arrivèrent de Paris
les dernières instructions ministérielles,
ordonnant de laisser partir le Zeppelin,
mais les autorités, avant de donner
congé au dirigeable, réclamèrent com^
munication du cahier des charges por,
tant des indications détaillées sur la
construction et «la.force du ballon. Le
capitaine Fritch déclara qu'il ne le Ut
vrerait qu'en présence du consul alle-
mand. Il communiqua ensuite le docu-
ment que lut le capitaine Martinot-La.
fargne^ehef. du service technique des
constructions aéronau,tiques de ChalaisT
Meudoh qui venu hier à Lunéville
pourrecev6ird_e§ camions automobiles.»
:?" f t"
Il fut donc 'entendu qu'on laisserait
partir immédiatement le ballon, qui
d'ailleurs, dans la position où il se trou-
vait, était menacé d'avaries* graves et
les officiers allemands furent informés
qu'ils pouvaient prendre leurs disposi-
tions pbuKle départ. ̃ '̃ •
Dans la matinée, ils avaient reçu de
Friederichshafen une somme de 8,000
marks,' destinée au règlement condi-
tionnel (en douane) de cette importation
inattendue, un peu plus tard, les provi-
sions d'hydrogène destinées à regonfler
trois ballonnets.
'• ̃̃'̃̃
Le départ fut émouvant et pittoresque.
Il est onze, heures. La Toute qui mène
tout, et soudain la curiosité se change
en enthousiasme quatre aéroplanes
montés par des officiers aviateurs ap-
paraissent à l'horizon et viennent atterr
rir non loin du Zeppelin.
C'est l'escadrille d'Epinal, composée
du capitaine de Saint-Quentin, des lieu-
tenants Gignoux et Grezaux, et du sa-
peur d'Hauïroch. Les aviateurs français
sont félicités par le général Lescot.
-̃
Tandis que la, foule présente les ac-
clame, le Zeppelin se prépare à partir.
A 11 h. 45, télégraphie le correspondant de
l'Agence Havas, il y à sur le champ de manœu-
'vres de Lunéville une minute d'angoisse un'
coup de vent soulève les- 30 soldats français
agrippés à la nacelle et qui maintiennent le
ballon. « Lâchez.tout », crie-t-on. Les hom-
mes se laissent tomber à terre le ballon pi-
que du nez, mais la pointe s'arrête à deux
mètres du sol. Pour remettre le ballon en po-
sition, il faut qu'une équipe traverse l'aéronat
de l'avant à l'arrière le ballon reprend l'é-
quilibre.
A midi, le sous-préfet et le général Lescot
'SîgniQenr âù capitaine* Gf lutià'qù'il '^ëst" libre.
A midi et demi, un coup de re
tentit et le pilote donne un ordre. Le- ballon
i»>él%y^pl^ePpen4aflt j)iua,d'u|ie^keure^ il
lutte avec de grandes difficultés contre le
vent, qui le pousse vers le nord.
En même temps, un camion trans-
portait à la gare celui des moteurs du
dirigeable qui avait été démonté.
Seul,l'équipage avait pris place à bord
de l'aéronat. II avait été convenu que
les officiers seraient renvoyés en Alle-
magne par la voie ferrée. A une heure
de l'après-midi, ceux-ci montaient avec
le commissaire spécial d'Avricourt dans
l'automobile du maire, M. de Turck-
.heim, qui. les conduisait à la gare. Une
haie double de dragons escortait la voi-
ture jusqu'à la sortie du champ de ma-
nœuvres".
Pendant ce temps, le Zeppelin s'éle-
vait dans le ciel. A une heure et demie
il avait disparu de l'horizon. A trois
heures, il franchissait la frontière. A
quatre heures, il atterrissait à Metz, sur
le champ- de manoeuvres de Frescaty, et
était immédiatement dirigé vers son
garage. ̃̃-••̃
Voilà donc un incident clos. Clos, du
moins, en ce qui nous concerne car il
ne l'est point encore en Allemagne.
L'Empereur, qui est actuellement à
Hambourg, s'est fait rendre compte de
tous les details de l'aventure; et il s'est
fait' indiquer, en particulier, les noms
des officiers qui ont pris part à ce
voyage aérien. Louis Chevreuse.
• • ̃ • Louis Chevreuse.
L opinion allemande
Berlin, 4 avril.
La presse allemande presque toute en-
tière depuis le Berliner Tageblatt jus-
qu'à la Gazette de la Croix rend hom-
mage à la correction, à la courtoisie et à
la loyauté des autorités militaires fran-
çaises, ainsi qu'à la parfaite modération
dont la presse parisienne à fait preuve.
• L'incident, que l'on déplore vivement
à Berlin, aura donc eu pour résultat
;d!améjiorer quelque peu les relations
franco-allemandes et de prouver aux
•lecteurs des feuilles pangermanistes
que -le- furieux désir de revanche, dont
ils croient à tort notre gouvernement et
nos officiers animés, n'influence dans
les cas imprévus ou difficiles, ni leur
jugement, pi leur équité.
La préoccupation qui domine la presse
allemande, une fois l'incident réglé, est
celle-ci les Français pourronHls péné-
trer les secrets de la construction du
Zeppelin?
Les Berliner Neueste Nachriclden esti-
ment que sans plans et sans dessins, il
est impossible au plus capable des ingé-
nieurs de tirer grand profit d§ ce qu'il
1J.-VU.
La Gazette de la Croix croit, elle aussi
que les" Français ne pourront pénétrer la
structure intime du dirigeable.
La Deutsche Jageszeïlung espère que
.les derniers secrets de la construction
auront échappé aux investigations de
.nos officiers et réclame une enquête sé*-
vère pour établir les responsabilités des
officiers allemands qui conduisaient le
dirigeable et qui n'auraient rien dû né-
gliger pour le ramener en Allemagne.
Le docteur Eckener qui est le pilote
connu du Deutsçhland ei du Schwaben
estime au contraire qu'en atterrissant,
,# ~c
'*&&§ qu'ils se sont vus en pays étranger,
les officiers ont fait leur devoir. La- seule
chose vraiment désagréable dans cette
affaire, ajoute le docteur EcRener, c'est
qu'on aura inspecté le dirigeable jusque
dans ses moindres recoins. On ne peut
rien contre cela, car tes prétextes pour
inspecter minutieusement sont nom-
breux. La recherche des plaques ou des
appareils photographiques guffit pour
justifier les investigations des endroits
les plus cachés.
La Gazette de Cologne fait l'éloge de
la solution inattaquable et chevaleres-
que donnée à-l'incident par le gouverne-
ment français.
Elle exprime le désir de voir les pi-
lotes de dirigeables et d'aéroplane?
veiller désormais, avec plus de soin, à
ce que de pareils désagréments ne se
renouvellent pas. i: ̃
Ce même journal publié un télé?
gramme de Berlin déclarant que la so*
lution donnée à cette, affaire 'est, à tous
points de vue, satisfaisante et est ac-
cueillie avec une vive .satisfaction par
tout le peuple allemand. Les popula^
tions frontières sont plus aisément sur-
excitables, lorsque se produisent des in-
cidents de ce genre, et, les; conditions
actuelles de là situation européenne ont
dû augmenter encore cette hervositè'sur
la frontière "est dé làTFraiice
Malgré,, cela, non seulement • Les autorités
françaises ont réussi à préserver le ballon et
ses- passagers !de tout incident désagréable,-
mais'eiicore- les -officiers français- ont eu des
rapports-chevaleresques et "de «camarades
avec leurs; collègues, allemands, pendant le
séjour, die ceux-ci sur le.territoire français.
On appréciera à-toute sa valeur, dans le
peuple allemand, l'extrême courtoisie dont
ont fait preuve les autorités françaises en ne
laissant pénétrer dans le dirigeable allemand
qu'un fonctionnaire de la police, et en .le
respectant, à part cela, comme constituant
une partie du territoire allemand.
L'incident est donc clos le mieux du
monde. Ch. Bonnepon,
APRÈS LA MORT DE PIERPONT MORGAN
A bord de la «France»
.•̃•'̃̃ • < "̃ Le Havre, avril,
Le train spécial amenant la dépouille
mortelle de M. Pierpont Mprgan est ar-
rivé ce matin, à six heures, et a, été di^
rigé directement sous la tente trans--
atlantique, en face de l'embarcadère du
paquebot France.
C'est à dix heures qu'a eu lieu la
translation solennelle du cercueil du
fourgon à la chambre ardente aménagée
à bord de la France. Le gouvernement
avait décidé que des honneurs funèbres
seraient rendus, avant qu'il quittât notre
sol, au corps de M. Pierpont Morgan,
commandeur de la Légion d'honneur,
qui fut un 'grand ami de la France et
qui, en 1871, rendit à notre pays un ser-
vice signalé.
A cet effet, le gouvernement avait dé-
légué spécialement M. Benoist, sous-
préfet du Havre, pour le représenter
offfëMllèfWéWf %i âVàlt:|r%s€rifr'*qïié!l^ës^
'îiônneufs iriilïtâirës*"Tu~ssënt:'reridus.~
A neuf heures trois quarts arrivaient
̃̃̃«eviïHfr liï'fôîïrgïJh :ttô'nCéTiantlè'*cè?eûeill l'
de M. Pierpont Morgan -̃' ̃
M. et Mme Herbert Livingston Satterlee,
gendre et fille du défunt Mme Harcourt,
Mlle Harnilton, ses niècqs le docteur Dixon
et M. J. Preston Beecher, vice-consul des
Etats-Unis, représentant son gouvernement.
Ils étaient reçus par M. Benoist, sous-
préfet, en grand uniforme, représentant
le gouvernement français par le géné-
ral Capiomont, gouverneur du Havre
par MM. Ducros, agent principal de la
Compagnie générale transatlantique
Poncelet, commandant de la France
Italiani, commissaire spécial.
,Entre temps, arrivait un bataillon du
129° d'infanterie avec musique et dra-
peau, sous les ordres du colonel Eon,
Les troupes furent disposées en haie
sur le parcours que devait suivre le
cercueil, entre le fourgon et le paquebot
et la musique, massée sur le terre-plein
du hall.
A dix heures, un contrôleur des doua-
nes coupa les plombs qui scellaient le
fourgon et les employés des pompes fu-
nèbres se mirent en devoir de sortir le
cercueil.
La manœuVre de la cale fut difficile,
ce cercueil étant de dimensions et de
poids assez inusités; il est triple, en effet,
avec doublage intérieur de plomb, con-
formément aux prescriptions sanitaires
internationales, La lourde caisse scellée
de larges, cachets de cire rouge reliés
par des rubans de toile de même cou-
leur fut descendue du fourgon par
douze hommes et transportée à bras à
bord de la France.
Les troupes présentèrent les armes et
la musique joua, pendant que défilait le
cortège, la Marche funèbre de Chopin
puis, au moment où le cercueil pénétra
dans le vestibule du paquebot, là mu-
sique exécuta successivement l'Hymne
national des Etats-Unis et la Marseil-
laise.
La bière fut descendue par le grand
escalier des premières jusqu'au pont,
où, près de la descente, dans un com-
partiment spécial à bâbord, une cham-
bre ardente avait été installée par les
soins de la Compagnie générale transat-
lantique.
Cette chambre, d'un très grand luxe,
était totalement tendue de velours noir,
frappé d'ornements et de larges et lourdes
franges d'argent.
Sur le sol, une épaisse moquette noire;
au fond, un socle recouvert de tapis de
velours noir aux quatre angles du
socle, des torchères électriques voilées
de crêpe au plafond, quatre lampes à
la" lumière filtrée par des verres dépolis,
et, contre les parois, des appliques élec-
triques également voilées de crêpe; c'est
dans cette chambre, sur le socle, que
fut déposé le cercueil que l'on recouvrit
d'un poêle en velours noirfrangé d'ar-
gent et portant une large croix tissée
d'argent.
Sur le cercueil et autour du socle s'a-
moncelèrent de magnifiques couronnes
de fleurs naturelles, portant diverses
inscriptions. Notons
La couronne d'orchidées de l'empereur
d'Allemagne, les couronnes de la maison
Morgan-Harjes et Cie, de Paris du personnel
de la maison Morgan-Harjes, de M. et Mme
Jones Harjes, de M. et Mme Hermann H.ar-
jes, de l'Académie de Rome, des trusts amé-
ricains, la palme du Comité France-A.méri-
que, la couronne en argent massif déposée
sur un coussin noir, nouée d'un large ruban
tricolore et portant l'inscription suivante
Profonde reconnaissance de la Ville: d'Aix-
les-Bains,
A 10 h. #3, la cérémonie était termi-
née les personnages offlaigls se reti-,
rèrent, après avoir salué la famille,,
~9~g~ta.
-M QÏJmiQN QW1ENT
La "Démonstration navale
Le blocus des côtes du Monténégro
koadres, 4 avril.
La réunion des ambassadeurs a duré
deux heures. Elle s'est ajournée à mardi
matin.•
Tout est réglé en ce .qui 'concerne la
démonstration navale. Toutes les puis-
sances y pàrticipent, à l'exception de
la Russie. Les divers vaisseaux ont recu
l'ordre télégraphique de se rendre sur
la côte du Monténégro, et d'y établir un
blocus effectif, les divers commandants
de navire règleront les détails.
L' Autriche envoie une division, l'An-
gleterre envoie deux navires, l'Italie éga-
lement l'Allemagne, un navire, le
Breslau, .et la France également un na^
vire VEdgar^Quinet.
On pense que le commencement du
blocus pourra être notifié au Monténégro
demain matin ou dans la journée tout
au moins, par l'officier général le plus
élevé en grade, qui aura la direction des
opérations militaires de la flqtte interna-
tionale.
On fait observer ici, et évidemment
avec raison, qu'aucune des puissances
ne prend part à cette démonstration avec
plaisir ni avec entrain. Il a fallu adoptgç.
de plusieurs maux le moindre. On ne
pouvait pas laisser l'Autriche agir seule
et les puissances, qui avaient'réçlé avec
elle les frontières du nord et de l'est de
la future Albanie, devaient à l'Autriche,
et se devaient à elles-mêmes, de la suif
vtg. dans le .règlement de ce qui avait été
décidé en commun, ,̃̃ >
L'horizon reste sombre
Londres, 4 avril,
C'est avec un soupir de soulagement
que les milieux diplomatiques de Lon-.
dres ont appris ce matin que le gouver*
nement français, d'accord avec la Russie,
se décidait à agir. La démonstration col-
lective de toutes les grandes puissances
aura donc lieu dans les. eaux d'Antivari.1
Le concert européen conserve \son unité;
apparente. La conférence des ambassa-
deurs a enregistré avec une satisfaction
non dissimulée la solution de ce qu'on
pourrait appeler la crise du blocus.
Il ne faudrait pourtant pas conclure
que tout va maintenant le mieux du
monde dans une Europe rassérénée; La
conférence des ambassadeurs se réunira
de nouveau mardi et .abordera la quçs-
«fion tfêlfcéte de ûmÏMtâtiitr&'Stiû de 1VA1-
-^Snîe^ "ïï6"vci*ols~sâVôïr-- qîïô': pïusiéiirs
-grandes puissances,-dontja Franoe,sont
•faVomblBSTâu'projBt'de ^rébiSeitemis en1
avant par la Grèce et dont je vous ai
entretenus hier.
Quant à la question de Scutari, nous
sommes, semble-t-il, aussi loin'que ja-
mais d'un règlement pratique et défini-
tif. Les navires des çrandés puissances
se promèneront paisiblement le long
des côtes du Monténégro, mais se gar-
deront bien de tirer le moindre coup de
canon. Alors à quoi bon cette manifes-
tation platonique qui a failli tout gâter?
M. Popovitch, plénipotentiaire monté-
négrin à la Conférence de la paix, m'a
répété aujourd'hui ce que son Roi a dit
à un correspondant de la Pall Mail Ga-
zette « Jamais le peuple monténégrin
ne cédera un pouce du territoire qu'il a
conquis. Le Monténégro a résolu de
prendre, coûte que coûte, Scutari et de
s'y établir définitivement, ou de mourir
les armes à la main. »
II est certain que le roi Nicolas
n'obéira pas à l'Europe. La Serbie,, elle
aussi, restera jusqu'au bout aux côtés
de ses alliés, les Monténégrins. Que peut
faire l'Europe contre la volonté inébran-
lable de ces peuples qui combattent
pour leur existence même '?
L'ère des dangers et des compila-;
tions est loin d'être close. Quelles que
soient les intentions pacifiques de l'An-
gleterre, de la France et de la Russie, il
leur faut se préparer à toutes les éven-
tualités, à moins que l'Autriche, écou-
tant les sages conseils de l'Allemagne,
ne se montre plus accommodante vis-
à-vis des Etats balkaniques devenus du
jour au, lendemain des puissances mili.
taires avec qui l'Europe doit compter.-
J. Gouduribr.
Le roi du Monténégro inébranlable
Londres, 4 ;avril.
La Pall Mall Gazette publie une in-
terview qu'un de ses correspondants a
eue avec le roi du Monténégro qui a ré-
pété encore une fois qu'il veut Scutari,
que Scutari lui est indispensable, que
Scutari sera sa capitale, qu'il la prendra
aux Turcs-et qu'il la gardera.
En terminant, le Roi a dit `
L'Autriche parle beaucoup de l'absurdité
de nos prétentions sur des terres où- des tri-
bus albanaises mènent paître des troupeaux.
Je me demande vraiment si les diplomates
autrichiens oublient que les populations
slaves sont en majorité sur divers points de
l'Ero^ire austro-hongrois, et qui dope propo-
serait a l'Autriche d'évacuer ces territoires
pour ce motif? `?
Le roi Nicolas et son gendre
Cettigné, 27 mars,
Une haute personnalité monténégrine
m'informe qu'en ces derniers temps
une correspondance très active a eu
lieu entre le roi Nicolas et son gendre,
le roi Victor-Emmanuel, et que, par
moments, cette correspondance a eu une
intonation plutôt amère de la part du
vaillant souverain qui règne sur ce pays.
Dans une des dernières lettres adres-
sées au roi d'Italie, le roi Nicolas se
plaint durement de l'attitude .de l'Eu-
rope et demande si les puissances qui se
disent chrétiennes auraient le courage
de faire contre un petit Etat chrétien ce
qu'elles n'ont jamais eu le courage de
faire contre la.T.urquie musulmane, lors-
que celle-ci opprimait et égorgeait les
populations chrétiennes abandonnées
sous sa domination,
Le roi Nicolas jure qu'il ne cessera les
hostilités qu'après avoir pris Scutar-i, et
qu',après l'avoir pris, il lé gardera. Il ne
sortira vivant de Scutari que si la paix
est rétablie de façon à ce que les droits
acquis par le Monténégro sur cette ville,
sous les murs de laquelle son peuple a
versé des torrents de sang, ne soient pas
méconnus. Et il demande ironiquement
̃si, dans Je cas pù on aurait recours à la-
force pour l'obliger à évacuer Scutari, il
aura la douleur devoir un général ita-
lien parmi les chefs de troupe chargés
de cette triste mission. `
Dans; certains cercles diplomatiques,
où quelques détails de'cette correspond
dance sont connus, on affecte de croire
que le serment du roi Nicolas n'est
qu'une fanfaronnade conçue dans }'in*
tention.'d'impressionner son royal gen^
dre mais ceux qui le connaissent affir-*
ment qu'il est -de taille à tenir parole e|
à braver les décisions de l'Europe coaln
sée contre lui, sauf à sauver, par une
belle mort, le prestige de sa dynastie.
H. Mereu.
Lesffaliensméoontents
̃ Rome, 4 avril.
Le contraste s'acçentui?, dans les com-
mentaires reiatifs'à La démàn'sfr.âQ^^ na-
vale, entre les. journaux qui expriment
la pensée des milieux officieux "jet qui
considèrent cette démonstration comme
une nécessité. politique à laquelle l'Ita-
lie ne pouvait pas'se soustraire', et les
journaux qui traduisent, dit-on, les sen-
timents du pays.
Parmi ces derniers, le Giornale d'ïtâlia
et le Messaggero se montrent particuliè-
rement énergiques pour désapprouver
tune, mesure a laquelle, suivant le Mes-
sàggero, l'Italie s'est laissé entraîner par
l'Autriche.
Suivant une opinion exprimée dans
quelques milieux, des difficultés, sérieu-
ses seront provoquées par le désir de
l'Autriche de conserver au moins offi-
cieusement la protection de l'Albanie
catholique, dont Scutari est lia, clé»
Nouvelle démarche des puissances
Sofia, 4 avril.
A la suite de nouvelles instructions,
les représentants des grandes puissan-
ces ont fait ce matin une nouvelle dé-
marche auprès des gouvernements des
Etats alliés, afin de leur soumettre une
proposition de médiation identique à la
dernière, qui été, fftite à Qorist&ntinqple.
La réponse des alliés retardée
Belgrade, 4 avril.
P'après des renseignements de source
officieuse, la remise de la réponse à
l'offre de médiation des grandes puis-
sances a été ajournée à cause de modifi-
cations à apporter au texte.
Il est possible qu'elle soit remise de-
main-
Une explication
Saint-Pétersbourg, 4 avril.
Divers journaux étrangers oni çom-
c'menfé Ifiiolivellb Cà#fe-1aqEl
russe et J-destinés a,U-.Moilti£aégPO,.tS§n
"rârènt é,ryvés'à: Sant-~eal~-de-Médga.
"raient arrivés a Sàint-Jean-de-Méduai
\l\gence télégraphique de Saint-Pé-
tersbourg apprend a ce sujet que le ma-
tériel en question avait été donné gra-
cieusement au Monténégro dès 1 au-
tomne de 19U, mais peluircj. n'en a pas
pris livraison en temps voulu. En jan^-
vler 1913, le Monténégro a décidé g'ef-
fectuer le transport du dit matériel luj
appartenant. La Russie n'a donc rien à
voir le transport §n question,
Les frontières albanaises
Londres, 4 avril.
On a des raisons de croire que les
puissances n'admettront pas que toute
la région réclamée par la Grèce soit ex-
clue de l'Albanie, mais que d'autre part
l'Italie a déjà consenti à une modifica-
tion, en faveur: de la Grèce, de la fron
tière qu'elle avait proposée.
Le différend roumano-bulgare
Saint»Pétersbourg, 4 avril.
Le dé part subit du président du So-
branié bulgare, M. Daneff, est très com-
mente.
j- Dans les milieux diplomatiques on
croit savoir que ce départ est motivé
par la tournure défavorable pour la
Bulgarie des travaux de la Conférence
rpumano-bulgare.
Le trône d'Albanie
̃'• ̃̃•. Vienne, avril.
Le Fremdenblatt publie la note sui'
vante
̃ On a répandu, ces jours derniers, le bruit
d'une candidature éventuelle du duc de
Montpensier au trône d'Albanie.
Nous apprenons de source autorisée que ni
le gouvernement austro-hongrois ni le gou-
vernement italien n'ont l'intention d'accepter
ou d'appuyer cette candidature.
Rome, 4 avril.
On communique ici, au sujet d'une
candidature éventuelle du duc de Mont-
pensier au trône d'Albanie, une. note
officieuse identique à celle qui a été
publiée à Vienne par le Fremdenblatt.
Rome, 4 avril.
i
Suivant la Tribuna, le yacht du due de
Montpensier serait entré dans la rade de
Valona,. la semaine dernière, sans en
être empêché par les navires grecs.
Le prince y serait resté pendant trois
jours; il serait descendu à terre et aurait
été bien accueilli.
Le Mékong est arrivé à Venise.
La Qrèce et la France
Athènes, 4 avril.
L'officieuse Hestia relève les senti-
ments philhelléniques qui animent la
presse française, depuis les grands quo-
tidiens exerçant une influence politique
jusqu'aux petites feuilles locàles reflé-
tant! opinion publique; elle attache une
signification particulière aux sympathies
actuelles à l'égard non plus de faibles
descendants d'ancêtres illustres, mais
aux dignes héritiers des vertus antiques.
« Nous en sommes émus et fiers, mais
non surpris, car la presse française sut
toujours combiner le libéralisme à la
juste appréciation des choses, et cet
amalgame devait fatalement amener
l'éclosion d'aujourd'hui qui mérite la
reconnaissance panhejléniqué. »
La Grècç tf l'Italie
Athènes, 4 avril.
Avant de proclamer le boycottage des
marchandises italiennes, la 'chambre de
commerce grecque d'Athènes, dans sa
séance d'hier, a décidé de demander aux
chambres de commercé italiennes de
faire pression sur le gouvernement, afin
qu'il modifie sa politique à l'égard des
revendications de la^Grèce.
Aux termes du vote intervenu, tout
négociant hellène en restions avec des
maisons italiennes doit aviser oelles-c|
que les relations commerciales seront
rompues si la politique italienne ne s'insf
pire pas de meilleurs sentiments..
La polémique de pressé'continue aussi
violente contre ta politique de r.Italiè,
qui est considérée' comme hostile aux.
intérêts helléniques, surtout en Epire^
L'opinion publique'est'surexcitée.
NOUVELLES DIVERSES
M. Pichon; ministre des affaires étran--
gères, a reçu hier matin le bureau de, la
Ligue française pour la défense des
droits de l'hellénisme, présidé par MJ
Alfred Croiset et présenté! au ministre
par M. Denys Cochin, un de ses vice-
présidents. L'objet de cette démarche
de la Ligue était d'insister auprès du
gouvernement français sur la légitimité
des revendications de la Grèce actuelle-
ment soumises à l'examen des puis-i
s&nces.
'•• *v ̃'̃̃
L'ambassade impériale ottomane nous
communique la note suivante
L'ambassade de Turquie s'empresse d'in-
former la direction du Figaro qu'aucune note
n'a été envoyée par les officiers ottomans au
grand vizir. Par~conséquent, le texte du do^
cument publié dans le Figaro du ler avril,
absolument apocryphe, a du être inventé de
toute pièce q. ponstantinople par les ennemis
du- gouvernement dans le but de lui porter
préjudice.
> -̃' ̃ •
Athènes, 4 avril.
La commission d'enquête sur les inci-
dents de Nigrita et la délimitation des
localités occupées par les troupes grec-
ques e/t bulgares a terminé ses. -travaux.
ÊJle donne raison aux Qrecs,' en ce, sens
que la lirpite d'occupation bulgare est
reportée' a l'est de Sérès et du golfe
d'Qrfana,
Constantinople; 4 avril:
Le croiseur Jules-Ferry est arrivé.
Andrinople, 4 avril.
M. Messimy est arrivé aujourd'hui il
a l'intention de visiter les forts et de se
rendre compte, en particulier, des effets
du tir des assiégeants sur les forts mo-
dernes; il poursuivra ses recherches a
Tchatalseha.
t Y~ ~_· 3lj~,f/p,·`,/jli.
'L." ̃ §Pi'l:'fl,ttf- %t jb'fClj'Jt'J[H£fc''Mjr dp
M, SazpnofTet la Doumk
Saint-piétersbourg, 4 avril.
M. Sazonolï a invité trente membres in-
fluents de la Douma à assister à une réunion
privée qui aura lieu ce soir, daus le but de
leur donner des explications sur la politique
extérieure de la Russie. Ces explications rem-
placeront le discours que M,' Sazonoff devait
prononcer devant la Douma. On déclare
cpmplèteinent inexacts les bru|t§ rçjatifs à, }a
démission de M. Sazonoff.
Augmentation `
de l'armée autrichienne
Vienne, li avril,
La nouvelle loi militaire d'Autriche--Honr
grie prévoyait une augmentation progressive
du contingent des recrues, selon laquelle le
contingent annuel atteignait son niaximun,
soit 159,500 hommes au bout de trois ans.
La Zeit apprend qu'une nouvelle niodifi-
cation sera incessamment proposée aux deux
Parlenients, demandant une augmentation
totale nouvelle de quinze mille hommes de
Farinée commune et de dix mille hommes
pour les deux landwehrs, au total vingt-cinq
mille hommes.
Le contingent des recrues de l'armée com-
mune serait ainsi porté, la troisième aunée.
à 174,500 hommes..̃̃̃•• ̃̃'̃
La « carrière » allemande
.̃>̃ Berlin, 4 février.
La commission du budget du Reichstat? a
adopté aujourd'hui une résolution du centre,
tendant à ouvrir l'accès des carrières diplo-
matiques aux candidats les plus doués, sans
égard à leur situation de fortune.
Les tarifs américains
,̃ Washington, avril,
M. Wilson et les chefs de groupes se sont
mis d'accord en principe pour l'admission en
franchise des laines brutes et pour l'adop-
tion de droits de douane très fatbles sur les
sucres, qui'seront en fait admis en fran-
chise.
Cela constituera une perte de 80 millions
de dollars pour les recettes des douanes,
mais elle sera comblée par le nouvel impôt
sur le revenu dont on a dressé l'échelle.
COURTES DÉPÊCHES
.t L'empereur d'Allemagne est parti hier
màtjn'en automobile pour le Holie-Mark, où
il va rendre visite à la reine de Hollande.
L'Empereur d'Autriche a fait hier une
promenade en voiture découverte, ce qui ne
lui était pas arrivé depuis- plusieurs se-
maines. "•'̃̃•
̃
–La convention du Gothard à été accep-
tée par le Conseil national par 108 voix con-
tre1??, r
Figaro à Londres
l,és suffragettes
̃̃.̃̃• Londres, avril.
Lés suffragettes n'ont guère tardé à ré.
pondre par des actes au jugement prononcé
iier contre leur leader, .Mme Pankhurst. Le
bilai) de la journée 5e .résume ainsi
Sur la. ligne du.London North Western
jflaiiway, près de Stockport, les suffragettes
ont fait sauter un train, heureusement vide,
garé sur une voie latérale.
A Manchester, trois femmes ont abîmé, à
coups de marteau, treize tableaux de la1 cé-
lèbre Manchester Art Galery et brisé les
glaces qui les protégeaient. Plusieurs de ces
peintiirej sont des chefs-d'œuvre de l'école
préraphaélite. Parmi ces toiles, on cite An-
dromaque captive, de lord Leighton l'Ombre
de la mort, de Jïolman Hunt; la Prière du
soir, de Watts, et des tableaux de Millais, de
Rosetti et de Burn Jones.
Enfin, ces dames ont démoli à coups d'ex-
plosifs une partie de la gavé d'Oxted.
Je ne "mentionne que pour mémoire de.
nombreuses fioles de liquide corrosif et des
boules inflammables jetées- dans un certain
nombre de bottes à lettres.
Voilà un début qui-promet. J. Coudurier.
Amérique Latiiii
Dana l'Argentine
'̃̃̃̃ BuenosrA^res, avril.
̃Ambassades spéciales en Eunope. \t? Le mi-
nistre des affaires étrangères, M. Ernesto
Bosch, vient à'ajyiqncer à M.. Enrique R.
Larreta, envoyé extraordinaire et ministre
plénipotentiaire de 'la République Argentine
en France, que M,. Manuel Lainez;, ancien
sénateur pour la capitale- de là République,
a été nommé ambassadeur spécial en France
pour remercier le gouvernement français de
sa participation aux fêtes- du centenaire de
l'Indépendance argentine.
Il a adressé un communiqué analogue à
M. Epifanio Portola, ministre de la Répu-
blique Argentine à Rome.
M. Ernesto Bosch a notifié aussi, aux mi-
nistres argentins en Angleterre et en Alle-
magne, la nomination de M. Carlos Salas
comme ambassadeur spécial près des gou-
vernements de Londres et de Berlin.
Les Chambres. Les Chambres ont clôturé
leur période extraordinaire après avoir remis
la discussion des affaires aux séances orcU-
naires.
Les Arbitres du Goût
Les oeuvres qu'exposeront au premier
Salon des « Peintres de la femme; » tou.s
les artistes qui, sous la présidence de
M. A. -de La-Gandara, se sont ralliés à ce
généreux mouvement de rénovation des
modes françaises, arrivent en nombre; et
l'on peut dès maintenant se faire upe idée
de l'exceptionnel intérêt que prendra,
dans quelques jours, ce groupement de
croquis, dessins, aquarelles, tousconçus
sur le même programme apporter à la
femme d'aujourd'hui une parure.. qui
soit adéquate à sa grâce propre, au mi-
lieu où elle évolue, à ses traditions, et
aussi a, son perpétuel désir de re-
nouveau.
C'est dans les. salons de la maison
Bulloz, 140, avenue des Champs-Elysées,
qu'aura lieu cette manifestation de haute
élégance, Le nombre, des artistes séduits
par ce projet charmant grossit d'heure
en heure. L'Exposition s'ouvrira, comme
nous l'avons annoncé,, dans. le courant
d'avril. On peut prévoir, dans cette: cir-
constance, le p}us adorable vernissage
dg la. saison.
la Soaiété de Géograpliie
~t~
Ancien officier d'ordonnance. de..M,Je
président Emile Loubet, le colonel Rau-
Jet, qui fit dans rëtat-m.ajor du général
Voyron là campagne de Chine et qui
esplora la région Congo-Nil à la relève
de" la mission Marchand, vient de ren-
trer en France.
Il était reçu et entendu, h,ie.rpar la 0Q-
<îiété2de géogi^aphie.
Le colonel Roulet a passé trois années
sur le territoire de Tombouçtou, que le
gouvernement l'avait chargé d'organiser
Il a pu, en s''àcquittant de cette tâche,
étudier à fond cette importante partie
de notre domaine colonial africain.
Ce qu'elle est aujourd'hui, ce que son
avenir nous promet, ce que nous' en
pouvons tirer en forces et en richesses,
le colonel Roulet l'a expliqué en pleine
connaissance de cause et avec une pré-
cision très. nette aux applaudissements
de l'assemblée. -j
Le capitaine Maurice Martin rentre,
d'autre part, d'une longue mission aux
confins de l'Oubanghi-Chariet du Sou-
dan égyptien, rapportant une véritable
moisson de renseignements politiques,
administratifs, etjinographiqufes ej, Vïo-
pographjgues du plus' grand intérêt.
Son séjour dans le Haut-Oupanghi,
s'est prolongé du 1er octobre i9i0à" 1912.
Avec le capitaine Jacquin, comme
'chef de ".mission, M- Ebener,. 10 tirail-
leurs sénégalais et environ 2Q0 porteurs,
il partit de Bangassou et atteignit ';en
soixante jours de marche la frontière du
Soudan anglo-égyptien, ayant relevé en
cours de route les sources de -nombreux
affluents du Haut-M'Bômou.
Le 26 décembre, après avoir passé le
village de Lemongo, il partit seul avec
un porteur en reconnaissance dans la
brousse, s'égara et erra à travers la
jungle pendant onze jours en proie aux
plus extraordinaires aventures. Son por-
teur mourut de faim le cinquième jour,
et on ne le retrouva lui-même que le
5 janvier, à demi évanoui, mourant de
faim et de fatigue, au nord du fleuve
'Vovodopa. ̃
A peine rétabli, il repartit, traversa le
pays Gabon, ravagé par la maladie du
sommeil, constata- que le fl'éau s'étéfï'dait
de plus en plus vers le Sud.
En 1911,, de Semio, il se ^dirigea vers
l'Est, où se termina sa mission- ,̃
Le capitaine Martin rapporte de nom-
breux renseignements nouveaux sur
toute la régidn du Haut-M'Bomou il a
conclu des conventions pour la police
de la frontière avec les autorités anglo-
égyptiennes, il a délimité au delà du
sixième degré les sultanats de Bougas-
son, de Rufaïet de Semio, et, dans l'Est,-
obtenu de Mopaï, Coré et Ahmet la sou-
mission au gouvernement français.
Comme l'a dit, aux applaudissements
de l'assemblée, le général Lebon, « le ca*
pitaine Martin appartient à cette pha^
ange d'officiers qui sont l'honneur des
troupes coloniales et de l'armée fran»
çaise. »
M. le baron Hulot, secrétaire général,
a ensuite donné des nouvelles récentes
de la mission Rohan-Chabot qui est ac-,
tuellement en route vers le sud-est des
possessions de l'Angola, pour relever
plusieurs rivières et cours d'eau im-
portants dont l'existence n'était 'point
connue et qui ne figuraient donc encore
sur aucune carte. ̃ ̃ ̃ ;•
"•̃̃. 'Clu Dauzats.,
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