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FRANCE MILITAIRE.
dttaque dé Co~oMë. – La ligne napolitaine s'éten.
dait de Castellamare à l'embouchùre duVo)turno,jus
qu'à la Seafa-di-Cajazzo. Huit bataillons et dix esca-
drons formaient chacune des ailes; le centre, compos(
-du reste de t'armée, occupait laville deCapoue et la tét<
de pont construite en toute hâte sur la rive droite. Uh<
artillerie formidable garnissait toute )a position, qui
semblait difSctte à forcer pour peu qu'elle fut défendue
Championnet; après avoir fait, le 3 janvier, au gé-
nérât Mack une sommation sans résultats, ordonna
une reconnaissance de fa ligne ennemie et particulière-
ment de Capoue. L'attaque des Français eût lieu sur
trois colonnes; t'une à gauche, l'autre sur la grande
Mute et ta troisième à droite des retranchements.
QtlOique la première de ces colonnes eut devant elle
Cne forte redoute, ditede8an-Antonio,ette fit plier
les Napolitains: Maek, pour contraindre les fuyards à
festër à leur poste, dut les menacer de les faire mi-
traitter~ l
Macdohatd obtint d'abord du succès à la faveur de ce
désordre, et aitait ordonner d'enlever les derniers retran-
ehemeatsâ la baïonnette, lorsque Mack,craignant de voir r
~Eapoue emportée dans cette attaque, eut recours à la
t'use il fit demander à Macdonald Une suspension d'ar-
mes pour le libre passage de l'ambassadeur de la Répu-
blique cisalpine retouruant de Naples à Milàn. Le gé-
nééal français, quoique avec répugnance, crut devoir
accorder cette suspension et le géneral ennemi en
profita pour raUier ses troupes et se poster plus avan-
tageusement. L'attaque recommença vivement après
le passage de l'ambassadeur. La redoute San-Antonio
Ct tous les retranchements furent emportes; mais le
feu des remparts, auquel les Français ne pouvaient
opposer que des pièces de campagne, fut si soutenu
Étrer. Dans cette action, le général Maurice Mathieu eut
le bras fracassé par un biscaïen. Macdonald en reve-
nant prendre ses positions du matin, emmena l'artille-
rie napolitaine enlevée dans les retranchements. Sa
perte avait été de près de 300 hommes tués.
Prise de Caëte. Le général Rey, dont la petite
COtoune d'infanterie avait été renforcée à Fondi par
telle de Kellermann, avait force les gorges d'ttri dé-
fendues assez opinâtrement, et rejeté dans Gaëte une
division hapoiitaine.–Ce succès le décida à tenter
tin coup de main sur cette ville défendue par 4,000
hommes, armée de soixante-douze pièces de canon, de
douze mortiers, abondamment fournie de munitions
et de vivres; et dont le port contenait en outre sept
felouques armées en guerre. Après une sommation inu-
tite, les Français lancèrent dans la place quelques obus
qui mirent le feu en divers endroits, et qui épouvan-
tèrent si fort les habitants et même la garnison, que le
gouverneur Tschudi, général octogénaire, demanda à
capituler. 63 officiers, ainsi que le gouverneur, eurent
le honteux privilége d'être renvoyés chez eux jusqu'à
parfait échange. La garnison resta prisonnière. Outre
t'artillerie et les navires, on prit dans Gaëte 20,000
fusils, et Un équipage de pont qui servit aussitôt au
générât Rey pour franchir le Garigliano.
A/areAe jonction de la colonne Ze/KOHM*. ~–
L'arrivée de la colonne de Rey devant Capoue, dont
le siège paraissait devoir être entrepris, ne suffisait
pas encore à Championriet pour les opérations que
comportait cette attaque décisive. It était iaquiet de
Lemoine et de Duhesme, dont il n'avait reçu aucune
nouvelle depuis dix jours, non plus que des 800 hotù-
mes de Maréchal. Un parti de 200 chevaux fut dirige
vers Sulmona pour tâcher de communiquer avec eux.
Pendant ce temps, le général Éblé organisait à Gaëte
un équipage de siège.
Le 5 janvier, on sut en6n, au quartier général, que
Lemoine approchait de Venafro, harcelé par des nuées
de paysans révoltes il n'avait soutenu qu'un seul
combat contre les soldats napolitains. Ceux-ci < après
un engagement meurtrier dont l'occupation de Popolo
avait été la suite, s'étaient repliés sur Sulmona puis sur
Bénévent. Lemoine, maitre de Popolo, y avait at-
tendu quelques jours des nouvelles de Duhesme, mais
ie cercle des paysans insurges qui l'envetcppatent gros-
sissant chaque jour autour de )ui, il s'était dirige sur
Suimona où il avait rejoint, le 4,, la colonne de Mare-
chal et )e dernier parti de 200 hommes envoyé a sa
rencontre.– Le blocus de Capoue fut resserre à t'arrrveë
de Lemoine.
Marche 6Cependant Duhesme après s'être emparé de Civita-de!-
Tronto, avait marché sur le Vomano et sur Scuzzano
où it battit dans deux rencontres les troupes de Mi-
cheroux. tt partagea ensuite sa division en trois colon-
nes deux colonnes furent destinées à disperser les
paysans insurgés au nombre de 7 à 8,000, qui venaient
de s'emparer de Terano et de brûler le pont de Tronto.
La troisième se dirigea sur Pescara. Elle arriva, te 2S,
devant cette place située à l'embouchure de la rivière
du même nom, et d'autant plus importante qu'elle
commande le seul chemin praticable pour t'artitlerie
dans les Abruzzes. Pescara, défendue par d'assez bonnes
fortiScations garnies d'une forte artillerie, munie de vi-
vres abondants et ayant une garnison de 2,000 hommes,
semblait devoir exiger un siège en règle que les Fran-
çais ne pouvaient tenter faute d'artillerie et d'un équi-
page de pont pour passer la Pescara. L'adjudant gêne-
rai Monnier, resté devant, ta place, fut néanmoins assez
heureux pour y entrer pendant que Duhesme et te chef
de brigade; Chariot, soumettaient les insurgés. Le
gouverneur, intimidé par la retraite de Micheroux et
par la première sommation qui lui fut faite, se rendit
aussitôt. Duhesme fut ainsi tiré d'embarras, par un
coup de fortune qui approvisionna ses troupes de tout
se dont elles manquaient. Après avoir laisse une
Faible garnison dans Pescara, Duhesme se porta par
Sulmona et [sernia sur le Volturne afin de se réunir
!u reste de l'armée.
Capitulation de C~/MMe. – ~w!M/M'trigues des nobles et les exhortations des prêtres éteri-
iaient chaque jour l'insurrection napolitaine contre
es Français. Des Abruzzes, elle gagna le Labour. Sessa
fut le lieu principal de rassemblement des bandes in-
surgées, qui, d'après l'ordre de là cour, devaient faire
dttaque dé Co~oMë. – La ligne napolitaine s'éten.
dait de Castellamare à l'embouchùre duVo)turno,jus
qu'à la Seafa-di-Cajazzo. Huit bataillons et dix esca-
drons formaient chacune des ailes; le centre, compos(
-du reste de t'armée, occupait laville deCapoue et la tét<
de pont construite en toute hâte sur la rive droite. Uh<
artillerie formidable garnissait toute )a position, qui
semblait difSctte à forcer pour peu qu'elle fut défendue
Championnet; après avoir fait, le 3 janvier, au gé-
nérât Mack une sommation sans résultats, ordonna
une reconnaissance de fa ligne ennemie et particulière-
ment de Capoue. L'attaque des Français eût lieu sur
trois colonnes; t'une à gauche, l'autre sur la grande
Mute et ta troisième à droite des retranchements.
QtlOique la première de ces colonnes eut devant elle
Cne forte redoute, ditede8an-Antonio,ette fit plier
les Napolitains: Maek, pour contraindre les fuyards à
festër à leur poste, dut les menacer de les faire mi-
traitter~ l
Macdohatd obtint d'abord du succès à la faveur de ce
désordre, et aitait ordonner d'enlever les derniers retran-
ehemeatsâ la baïonnette, lorsque Mack,craignant de voir r
~Eapoue emportée dans cette attaque, eut recours à la
t'use il fit demander à Macdonald Une suspension d'ar-
mes pour le libre passage de l'ambassadeur de la Répu-
blique cisalpine retouruant de Naples à Milàn. Le gé-
nééal français, quoique avec répugnance, crut devoir
accorder cette suspension et le géneral ennemi en
profita pour raUier ses troupes et se poster plus avan-
tageusement. L'attaque recommença vivement après
le passage de l'ambassadeur. La redoute San-Antonio
Ct tous les retranchements furent emportes; mais le
feu des remparts, auquel les Français ne pouvaient
opposer que des pièces de campagne, fut si soutenu
le bras fracassé par un biscaïen. Macdonald en reve-
nant prendre ses positions du matin, emmena l'artille-
rie napolitaine enlevée dans les retranchements. Sa
perte avait été de près de 300 hommes tués.
Prise de Caëte. Le général Rey, dont la petite
COtoune d'infanterie avait été renforcée à Fondi par
telle de Kellermann, avait force les gorges d'ttri dé-
fendues assez opinâtrement, et rejeté dans Gaëte une
division hapoiitaine.–Ce succès le décida à tenter
tin coup de main sur cette ville défendue par 4,000
hommes, armée de soixante-douze pièces de canon, de
douze mortiers, abondamment fournie de munitions
et de vivres; et dont le port contenait en outre sept
felouques armées en guerre. Après une sommation inu-
tite, les Français lancèrent dans la place quelques obus
qui mirent le feu en divers endroits, et qui épouvan-
tèrent si fort les habitants et même la garnison, que le
gouverneur Tschudi, général octogénaire, demanda à
capituler. 63 officiers, ainsi que le gouverneur, eurent
le honteux privilége d'être renvoyés chez eux jusqu'à
parfait échange. La garnison resta prisonnière. Outre
t'artillerie et les navires, on prit dans Gaëte 20,000
fusils, et Un équipage de pont qui servit aussitôt au
générât Rey pour franchir le Garigliano.
A/areAe jonction de la colonne Ze/KOHM*. ~–
L'arrivée de la colonne de Rey devant Capoue, dont
le siège paraissait devoir être entrepris, ne suffisait
pas encore à Championriet pour les opérations que
comportait cette attaque décisive. It était iaquiet de
Lemoine et de Duhesme, dont il n'avait reçu aucune
nouvelle depuis dix jours, non plus que des 800 hotù-
mes de Maréchal. Un parti de 200 chevaux fut dirige
vers Sulmona pour tâcher de communiquer avec eux.
Pendant ce temps, le général Éblé organisait à Gaëte
un équipage de siège.
Le 5 janvier, on sut en6n, au quartier général, que
Lemoine approchait de Venafro, harcelé par des nuées
de paysans révoltes il n'avait soutenu qu'un seul
combat contre les soldats napolitains. Ceux-ci < après
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avait été la suite, s'étaient repliés sur Sulmona puis sur
Bénévent. Lemoine, maitre de Popolo, y avait at-
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ie cercle des paysans insurges qui l'envetcppatent gros-
sissant chaque jour autour de )ui, il s'était dirige sur
Suimona où il avait rejoint, le 4,, la colonne de Mare-
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de Lemoine.
Marche 6
Tronto, avait marché sur le Vomano et sur Scuzzano
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paysans insurgés au nombre de 7 à 8,000, qui venaient
de s'emparer de Terano et de brûler le pont de Tronto.
La troisième se dirigea sur Pescara. Elle arriva, te 2S,
devant cette place située à l'embouchure de la rivière
du même nom, et d'autant plus importante qu'elle
commande le seul chemin praticable pour t'artitlerie
dans les Abruzzes. Pescara, défendue par d'assez bonnes
fortiScations garnies d'une forte artillerie, munie de vi-
vres abondants et ayant une garnison de 2,000 hommes,
semblait devoir exiger un siège en règle que les Fran-
çais ne pouvaient tenter faute d'artillerie et d'un équi-
page de pont pour passer la Pescara. L'adjudant gêne-
rai Monnier, resté devant, ta place, fut néanmoins assez
heureux pour y entrer pendant que Duhesme et te chef
de brigade; Chariot, soumettaient les insurgés. Le
gouverneur, intimidé par la retraite de Micheroux et
par la première sommation qui lui fut faite, se rendit
aussitôt. Duhesme fut ainsi tiré d'embarras, par un
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Sulmona et [sernia sur le Volturne afin de se réunir
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