Titre : Figaro : journal non politique
Éditeur : Figaro (Paris)
Date d'édition : 1911-06-10
Contributeur : Villemessant, Hippolyte de (1810-1879). Directeur de publication
Contributeur : Jouvin, Benoît (1810-1886). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34355551z
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 10 juin 1911 10 juin 1911
Description : 1911/06/10 (Numéro 161). 1911/06/10 (Numéro 161).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
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Description : Collection numérique : Commune de Paris de 1871 Collection numérique : Commune de Paris de 1871
Description : Collection numérique : France-Brésil Collection numérique : France-Brésil
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k289242j
Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 15/10/2007
LE FIGARO SAMEW1O JUIN Tôlf
-PAR FIU SPÉCIAL» PwMM« om^™»
'̃̃'̃' Capitulation A la Cour des Miracles -̃ L'emballeur s'emballe facilement
L C'est pour un concert que notre chère comtesse organise en faveur d'un t Moi, mon vieux, j'ai de l'ambition j'ai envio d'me faire aviateur. Maudites-moi, mon ami, là, sérieusement, est-ce bien, bien cloué, soli-
jeune danseur russe atteint du rhume desJoins. ioo fr, la chaise dans son salon. .̃ • ̃ '̃ Non. c'est cousu. .? ̃ ̃ ̃•.
50 fr. dans l'antichambre. 10 fr. dans le jardin. ̃•->• K Et. combien dans le potager?.
~e on~é s~ ~ir~e
SALONS
Le marquis et ila marquise de Noailles
ont donné hier un grand dîner en l'honneur
de S. A. I. le grand-duc Paul de Russie, de
S. A. I. et R. la princesse Guillaume de Suède
«t de la comtesse de Hohenfelsen.
Parmi les convives
Comtesse E. de Pourtalès, marquis et marquise
de Breteuil, M. et Mme de Mumm, marquis de-
Ségur, prince de Hohenlohe, prince de Beau-
vau, etc.
Après le diner, une dizaine de personnes
de l'intimité des maîtres de la maison sont
venues se joindre aux convives pour applau-
dir l'opérette du maestro Mathé, jouée d'une
façon remarquable par Mmes Launay et Ber-
'the Bovy.
Superbe matinée musicale, avant-hier
'jeudi, chez la marquise de Brou qui, aidée
de sa fille, la marquise de Saint-Paul, recevait
ses invités avec une bonne grâce parfaite.
Au programme 1° Phidilé, de Duparc,
par Mlle Jane Henriquez; 2° Rondel de l'A-
dieu et Si vous vouliez, du maëstro Isidore de
Lara, par M. Gilly, accompagné par l'auteur,
dont le grand talent fait toujours impression
30 Chants de la fiancée, de Peter Cornélius
i.Unbriii de Myrte; 2, Gage d'amour 3,
Veillé' d'hyménée; 4, RéveîirS, 'Allégresse,
par MmeKutscherra; 4° le Réveil de Bouddha,
d'Isidore de Lara, par Mlle Zina Brozia, ac-
compagnée magistralement par l'auteur; 5°
Danses, par Mlle N. Trouhanowa; 6° Poésies,
par la charmante Mlle Suzanne Devoyod: 70,
Chanson de ma mie et A toi, de M. H. Bem-
berg, par M. Gilly, accompagné par l'auteur;
8° Arioso, de Delibes, par Mlle Henriquez 9°
Der Nussbaum et Auf don Wassersingeu, de
Schumann, par Mme Kutscherra; io" Valse
des baisers, de M. H. Bemberg, par Mlle
Brozia, accompagnée par l'auteur.
Au piano d'accompagnement, M.Jean Verd.
Succès éclatant pour tous ces excellents
artistes qui ont été couverts d'applaudisse-
ments.
Parmi les assistants
S. A. R. •l'infante Eulalie d'Espagne, prince
Roland Bonaparte, S. Exe. l'ambassadeur d'Alle-
magne, baronne et Mlle de Schoen, duchesse
d'Uzès, douairière, duchesse et Mlle de Luynes,
duchesse de Monteagudo, duchesse d'Albuféra,
duchesse de La Mothe-Houdancourt, duchesse
de Chaulnes, duchesse des Cars, duchesse de
Trévise, duchesse de Gadagne, le ministre de
Serbie et Mme Vesnitch, le ministre du Bulga-
rie et Mme Staticioff, hi. Romanos, ministre de
Grèce; baron Guillaume, ministre de Belgique;
comte Balny-d'Avricourt, ministre de Monaco
prince, et princesse de Poggio-Suasa, princesse de
Brancovan douairière, comtesse Albert de Mun,
M Paul Cambon, princesse A. de Broglie, prin-
cesse Kotchoubey, princosse Stirbey, marquis de
,SéFaucignv-Lucinge, princesses Gérard et Guy de
Faucignv-Lucjnge, comtesse de Durfort, comtesse
de Pleumartin, comte et comtesse Félix de
Vode Se.vnes, Mlle de .Paris, comtesse Odon de
Montesquiou,comte et comtesse Edouard de Mous-
tier, comte Aimèry de La Rochefoucauld, M. et
Mme Aubry Vitet, csmtesse J. de Rohan-Cha-
bot Mme Rocher, marquise de Bérulle, baronne
Tossizza, M. et Mme Paul Escudier, M. et Mme
Pierre Lafltte, comte, comtesse et Mlle de Plancy,
prince et princesse de Scey-Montbéliard, marquise
de Monteynard, marquise de La Moussayo,
comte et comtesse Jimenoz y Molina, capitaine
Aloïsi et madame née comtesse Larderel, Mme van
Ypersele de Strihou, comtesse G. de Kerganou,
Mme et Mlle dé Largentaye, Mme et Mlles Blon-
del, comtesse de La Chapelle Crosville, marquis
de Clermont-Tonnerre, comte et comtesse Louis
de Clermont-Tonnerre, M. et Mme Fournier-
Sarlovèze, baronne de Laumont, baronne Brin,
marquise de Valori, comte et comtesse de Sonis.
comte"sse H. d'Yanville, comte et comtesse d'Ol-
lone, vicomte et vicomtesse d'Avenel, marquise
de Broc, comtesse J. de Pnységur, M. et Mme
Gouttenoîre de Toury. M. et Mme Le Myre de
Vilers prince de Bétuune, M. Paul Hervieu,
M. Paul Le Roux, M. deVaronne, comte Primoli,
comte de Chabrol, comte Robert de Clermont-
Tonnerre, comte Louis Primoli, colonel vicomte
de Kergariou, marquis de T.inlay, M. Fernand
Jousselin, vicomte de Montcabrior, etc.
• M. Le Ghait, ministre plénipotentiaire,
et Mme Le Ghait ont donné un dîner en
l'honneur de LL. AA. RR. lt duc et la du-
chesse de Vendôme. Mgr le duc y assistait
seul, la duchesse étant souffrante.
Le dîner a été suivi d'une réception au cours
de laquelle on a applaudi le célèbre violoniste
M. Hollman, Mlle Aurore Marcia Mme Hé-
rerleroy et le jeune pianiste Vesci.
Reconnu:
S. Exc. l'ambassadeur d'Autriche-Hongrie et
la comtesse Szecsen, Mme Bacon, S. Exc. M.
Tittoni, ambassadeur d'lta,lie baron Guillaume,
ministre de Belgique; duchesse de Lorge, com-
tesse et Mlle de La Roche-Àymon, princesse
Galitzine et princesse Anne Galitzino, marquise
de Jaucourt, marquise de Talleyrand-Périgord,
M. Lahovarv, ministre do, Roumanie marquise
dè Lubersac, marquis et marquise de Lasteyrie,
ct>mtosse-de La Riboisière,. marquise de Saint-
Paul, comtesses d'Ursol, comtesse de Lnmezan,
vicomtesse de Montreuit, comte et comtesse de
Laubespin, baronne Seillière,MmePotter-Palmer,
comtesse Jean de Berteux, comtesse Henri do
Castellano, Mme Il. Schneider, comtesse d'Ara-
mon, Mme Ternaux-Compans, princesse de La
Tour-d'Auvorgne douairière, comtesse de Fois,
comtesse de Messey, M: et Mme van der Eslt,
Mme Thompson, princesse Wolskonski, Mme
Bocher, comtesse l'astre, comtesse Hocquart de
Turtot, marquise Dadvisard, marquis et mar-
quise d'Àrgt'tison. Mme Archdeacon, prince et
princesse de Poggio-Suasa. princesse et Mlle de
Crov-Solrc, comtesse de Castries, comtesse R.
de Castries. comte et Mlle de Divonne, vicomte
de Montcâbrier, colonel vicomte de Kergariou,
duc Decizes, comte de Gabriac, comte de Périgord,
comtes de la Roche-Aymon, comte de Kersaint,
comte L. de Lasteyrie, comte Christiani, baron
van Zuyien, marquis de Laborde, etc.
MM. et Mmes Bernheim jeune avaient
convié hier le Tout-Paris mondain à venir
entendre, dans leur superbe hôtel de l'avenue
Henri-Martin, un spectacle sensationnel il
ne s'agissait rien moins que de deux pièces
en un acte, œuvres de M. Thomson, ancien
ministre de la marine.
C'est aujourd'hui la mode que les anciens
ministres qui n'ont point de charrue à pous-
ser prennent un luth et taquinent la muse.
L'autre jour c'était M. Clemenceau faisant
applaudir le Voile du bonheur.; hier soir,
c'était M. Thomson récoltant des bravos cha-
leureux pour le Retour de l'enfant prodigue
et Entre la Coupole et les ̃ lèvres. Et c'est
ainsi que les choses doivent être dans une
république qui se pique d'ëtre athénienne.
Le Retour de V enfant prodigue est, comme
son titre l'indique, une parabole biblique, ri-
mée avec beaucoup d'adresse, au cours de
laquelle éclatent en fusées d'amusantes et ana-
chroniques boutades, ce qui n'empêche pas
dc-ci de-là la petite pointe sentimentale.
Mlle Marie Leconte fut l'enfant prodigue le
plus délicieux qu'il soit possible d'imaginer et
fut acclamée une fois de plus pour son esprit,
pour sa grâce mutine et sa diction si claire
et si musicale.
Mme Huguette Carmen fut à ses côtés une
ravissante Lia, cependant que Paul Mounet
incarnait avec une superbe majesté de pince-
sans-rire le patriarche Ruben et que Jean
Worms prêtait sa juvénile ardeur à Siméon.
La pièce eut les honneurs d'un quadruple
rappel et le nom de l'auteur fut salué de salves
frénétiques.
Après un entracte pendant lequel le public
eut le loisir de se promener dans un « foyer »
comme on n'en voit guère et où foisonnent les
Claude Monet, les Renoir, les Sisley les
plus beaux qui se puissent voir, on a entendu
Entre la Coupole et les lèvres, une inénarrable
fantaisie enlevée par Mme Charlotte Lysès et
par MM. Sacha Guitry avec la verve irrésis-
tible dont ils sontcoutumiers, et aussi par
M. Delphin, qui quoique nain de son état,'
trouva moyen d'être à la hauteur.
Reconnus • ̃. •
M. Georges Clemenceau, M. et Mme Raymond
Poincaré, M. Chaumet, sous-secrétaire d'Etat;
M. Anatole France, M. le premier président. Fo-
ïichon, M. et Mme L.-L. Klotz, M. Trouillot,
M. et Mme Théodore Reinach, le général Dals-
tein, M. Adrien Hébrard, M. et Mme Jules Cla-
rotie, M. Paul Hervieu, M. Raoul Rousset, M.
Jacques Hébrard, M. Gaston Calmette, M. Alfred
Capus, M. Piorangeli, député M. et Mlle Del-
poûch, M. Gaston Menier, Mme Emmanuel Arène,
le marquis de Reverseaux; M. et Mme Fernand
Crémieux, M. et Mme Paul Strauss, M. et Mme
Broussais, M. Dalimier, député M. Colin, dé-
puté, M. Denys Cochin, M. Trouin, député M. et
Mme Tirman, le professeur et Mme Pinard, M.
et Mme Marcel Ballot, le docteur et Mme Roussy,
le docteur et Mme Jean-Louis Faure, M. et Mme
Marcellin Pellet, M. Henry Bernstein, le profes-
seur Lacassagne, le professeur et Mme Fernand
Vidal, le général. Mme et Mlle "Faune, M. et
Mme Adrien Bernheim, le colonel et Mme Targe,
Mme Jules Harmand. comte Kessler', M. et Mme
Albert Besnard, M., Mme et Mlle Félix Decori,
M. Victor Margueritte. le professeur et Mme
Paul Reclus, M. Grosclaude, M. Attalin, M.
Adolphe Brisson, M- Gaston Bérardi, M. et Mme
Michel Cordav, M. et Mmo-Lugné Poe, M. Léonce
Bénédite, M. Jean Béraud, M. et Mme Ch.-Louis
Dreyfus, M. Romain Coolus, Mme Camille Lyon,
Mme Jacquemaire-Clemenceau, M. Cazauvieilh,
M. Pierre Gounod, M. Tarrido, M. et Mlle André
Brouillet, M. François Ponsard, M. et Mlles Gus-
.tavc-Dreyfus, M. et Mme Alfred Bruneau, M.
André Rénac, M. et Mme Gaston Calmann-Lévy,
M. et Mme Frantz Jourdain, M. et Mme Lazare
Veiller, M. et Mme Auguste Pellerin, M. et Mme
Léon Boulloche, Mme Mario Scheikevitch, M.
Charles Goudchaux, M. et Mme Ollivier Bascou;
M. et Mme Raphaël G. Lévy, lo docteur et Mme
Marcel Labbé, M. et Mme Manouvrier, M. et
Mme Peytel, M. et Mme André Dupont, Mme
Marius Adler, M. André Adler, M. et Mme Fer-
nand Sée, M. Mathieu Goudchaux, M. Jean Faure,
M. et Mme Lucien Simon.
Diner chez le professeur et Mme Pierre
Delbet en l'honneur de M. et Mme Albert
Besnard, de retour des Indes.
Parmi les autres convives
M. Romanos, ministre de Grèce; prince et
princesse de Brancovan, Mme et Mlle Lemaire,
comte H. de Bernis, docteur et Mme Roussy, M.
de La Gandara, docteur Dupré, etc.
En l'honneur de la duchesse d'Uzès, née
Mortemart, diner intime mais des plus élé-
gants chez Mme de Nuoyina. qui avait réuni
autour de la table fleurie d'une délicieuse
tonnelle d'églantines roscs
Marquise do Saint-Paul, marquis et marquise
d'Ornano, M. et Mlle Chartes Carroll, comte Ro-
bert de Clermont-Tonnerre, MM. Isidore de
Lara, Cheramy, Pierre Secchiari, etc.
L'heure de musique qui a suivi le diner a
permis aux nombreux amis venus d'applaudir
d'enthousiasme admiratif la superbe voix de
M. Jacques Sorrèze, ténor rêvé pour le Sieg-
mund, de Parsifal_, et qui a chanté de façon
magistrale « le Printemps » de la W'alkyrie,
et des mélodies de Szultz. M. Secehiari a
été acclamé frénétiquement. M. Bastkoff, un
jeune maître du piano qui ne se prodigue que
trop rarement, a charmé le public sous des
accents pleins d'émotion. Enfin, la maîtresse
de la maison, ravie de- voir ses amis lui faire
fête, a chanté une adorable mélodie tirée d'un
des plus délicats et des plus exquis ou-
vrages de M. de Lara, le maître puissant et
charmeur, le Réveil de Bouddha, accompa-
gnée par l'auteur; tout son cœur a passé par
ses lèvres en cette suave mélodie, suivie de
la Sérénade de Strauss et des lieders de
Schumann. Elle a été bissée et acclamée.
Remarqué. dans l'assistance-:
Prince et princesse. V.ogoridy, baronne et Aille;
d'Asbeck, le conseiller de la légation .de Rou- J
manie et Mlle Charles Mitilineu, comte, com-
tesse et Mlle Récopé,' professeur Pozzi, com-
tesse Verbrugge comtesse de Sommyèvre
Mlle Fischhof, Mme et Mlle Lambert, de Sainte-
Croix, comtes Alexandre et Arthur de Gabriac,
prince Dolgorouki, M. et Mme Arnaud-Bernard,
comte de Gontaut-Biron, comte Ernest de Ga-
briac, comte de Mailly, M. Albert Flament, M.
Pierre Lafitte, M. et Mme Barbirolli, etc., etc.
La comtesse d'Yanville, donnera un bal
le 21 courant.
Goûter restreint mais très élégant hier,
chez la baronne Coche de La Ferté,_ au son
des tziganes et de chanteurs napolitains.
Parmi les invités
Comtesse de Solages, marquise de. Pontoi-
Pontcarré. baronne, Gustave dAdelsward, com-
tesse, de Rougemont, comtesse de la Chapelle-
Crosville, baronne Henri do Rothschild, baronne
do Kainlis, marquise et Mlle de Bièvre, comtesse
et Mlle de Sinéty, marquis et marquise du Lis-
coët, marquise et Mlle de Nieuil, Mme Aubry
Vitet, Mme Henri Hottinguer, comtesse de Boisge-
lin, comtesse et Mlle de Las-Cases, comtesse de
Maleissye, marquis et Mlle d'Ayguesvives, ba-
ronne et Mlle d'Auteroche, comte de Riancey,
vicomtesse et Mlle de Beaupré, Mme et Mlle Du
Bos, comtesse et Mlle de Rostang, comtesse et
Mlle de Villeneuve-Esclapon, marquis de Maleis-
sye, vicomte de Périgny, comte de Pourtalès,
duc de Pomar, vicomte de Castelnau, comte de
Pierrefeu, baron de Dorlodot, baron Parrel,
M. • de Bernard, baron de Berthois, comte de
Reisety comte Desplaces, etc. ̃̃
Soirée 'très élégante^ jeudi, chez Mme
Jules Ivœriigs'wartér, pour la représentation''
d'une revue inédite.
Grand succès pour Mme Roussel, dans le
rôle de la commère, et pour M. J. de Féraudy,
un compère étourdissant; pour Mme Rivoire,
dans ses danses, et Mme Piérat, dans son
rôle, de Fleur de lotus. On a beaucoup ap-
plaudi Mmes G. Calmann-Lévy, R. Woog et
Louis Kœnigswarter, en danseuses kapur-
thaliennes M. Pierre Margueritte, dans ses
danses hindoues, et MM. Trèves et R. de
Porcin, dont les voix ont été des plus appré-
ciées.
Dans l'assistance
Le président et Mme de Viefville, M. et Mme
Ganderax, baron. et baronne de Grandmaison,
comte et comtesse de Lapeyrouse-Vaucresson,
baron et baronne de Batz, comte et comtesse de
La Riboisiôre, M. et Mme Edouard Gouin, Mme
de Cazotte, comte de Job et comtesse née Lan-
droville, M. et Mme Cahen d'Anvers, M. et Mme
Fauchier-Magn'an, M. et Mme Deutsch de la
Mourtho, M. et Mme G. Thomson, M. et Mme de
Caillavet, 'M. et Mme Brémard, M. et Mme
Fitsch-Estrangin, M. et Mme A. Godillot, M. et
Mme F. Halphen, l'amiral de Jonquières, comte
Primoli, comte do Lasalle, comte Pisani-Jour-
dan, MM. Le Lubez, de La Lombardière, Ed-
mond Hesse, Saint-Hilaire, etc., etc..
nm+
RENSEIGNEMENTS MONDAINS
Nos hôtes.
S. A. I. le prince Youssouff-Izzeddine, héri-
tier de Turquie, a reçu hier matin un certain
nombre de visites, et il a notamment donné
audience au patriarche d'Arménie.
Il est allé dans l'après-midi, avec les per-
sonnes de sa suite, visiter les Gobelins, et il a
passé la soirée au théâtre. i
Le prince se rendra cet après-midi, à quatre
heures et demie à l'Elysée.
De Marseille
L'impératrice Eugénie est arrivée ce soir à
Marseille en automobile, venant du cap Mar-
tin. Elle a pris passage à-bord du Moollan,
a. destination de Londres. Sa Majesté rentre
par la voie de mer en Angleterre.
De Londres
Lady Huntington a donné un, grand dîner
au Claridge avant-hier soir. Parmi ses hôtes
Prince et princesse Leichtenstein, duc et du-
chesse de Boxburghe, marquise de Stafl'ord,
comte et comtesse de Londesborough, comtesse
de Huntington, comtesse de Drogheda, lady
Kvelyn Cotterall, lord AlgernonGordon-Lonnex,
lady Yiolet Brassey, lady Alastair Innes-Ker,
lord Armaly, lord Petre, l'IIon. Henry Brougham,
l'Hon. A. Crichten, capitaine Walter et lady
Clémentine AVaring-, lady Milbanke.
CERCLES
Les lundis 19, 26 juin et 3 juillet, fête de
nuit, à neuf heures et demie, au Cercle du
Bois de Boulogne. Le cotillon commencera
aussitôt après. Les membres du Cercle pour-
ront, sous leur propre responsabilité, se pro-
curer au secrétariat, pour les personnes étran-
gères au Cercle, des cartes d'invitation au
prix de 5 francs pour la soirée.
CHARITE
Le vice-amiral baron Duperré présidera
demain à deux heures et demie, à la salle
Gaveau, l'assemblée générale de la Société
française de secours aux blessés militaires,
au cours de laquelle le général Langlois, de
l'Académie française, prononcera un dis-
cours.
MARIAGES
Jeudi a été célèbre, à Saint-Honoré d'Ey-
lau, le mariage du vicomte de Failly avec
Mlle Arsinée Eknayan. Comme nous l'avions
annoncé, par suite d'un deuil dans la famille
de la mariée, la cérémonie n'a eu lieu qu'en
présence des parents.
Les témoins étaient, pour le marié M. Ju-
les Lecomte du Nouy et le vicomte du Pin
de La Guérivière, ses cousins pour la ma-
riée son oncle, M. Mouradian et son frère,
M. Aram Eknayan.
Une très brillante assistance se trou-
vait réunie jeudi, en l'église Saînt-Honbré
:d'Eylau, pour le mariage du lieutenant-Atpy,
du 25e régiment, d'artillerie avec Mlle Ger-
majng j€oj>pijiger, La bénédiction nuptiale 4
été- donnée par M. l'abbé de Genouillac, cou-
sin de la mariée.
Les témoins étaient, pour le marié M. Ar-
thur de Gabory, ancien officier de cavalerie,
son oncle, et le commandant Baignol, de l'ar-
tillerie de la 3e division de cavalerie pour la
mariée M. Emmanuel Coppinger, et, M.
Raoul Ancel, sénateur de la Seine-Inférieure,
ses oncles.
Le' service d'honneur était fait par Mlles
Thérèse Coppinger, Odette de Gabory, Marie
Coppinger, et Madeleine Chantre, accompa-
gnées de MM. Emmanuel Alpy, Etienne Cop-
pinger, du lieutenant Agabriel et de M. Geor-
ges Coppinger.
En raison d'un deuil, une réception intime,
réunissant les parents des deux familles, a
eu' lieu chez Mme Coppinger. ·
DEÛIL
DEUIL •
C'est au milieu d'une assistance émue
qu'ont été célébrées, hier à midi, en l'église
Saint-Pierre de Chaillot, les obsèques de Mme
veuve Georges-Ville, née Roche des Escures
et de son fils M. François Georges-Ville. La
levée des corps a été faite et l'absoute a été
donnée par l'abbé Sicard, chanoine honoraire,
curé de la paroisse. Le deuil était conduit
par le contre-amiral Berryer et M. Olivier
Raulin, leurs gendres et beaux-frères MM.
Pierre Berryer, le comte Henry Frochot, Fer-
nand Lecoq et Georges Raulin, leurs petits-
fils et. neveux; M. Hubert Desmonâ, be'âïir.
père du défunt; le baron Baeyens et M. An-
.drô Desmons, ses beaux-frères par' alliance."
Dans la très nombreuse assistance
Duc et duchesse d'Albuféra, princesse Vogo-
ridy, comte de Job et comtesse née LandreviUe,
M., et Mme Henry Lozé, vice-amiral Humann,
marquis et marquise de Frondeville, l'amirale
Besson, comte et comtesse de Forceville, M. Ga-
briel Ferrier, membre de l'Institut,, et Mme Ga-
briel Ferrier, comte et comtesse d'Ormesson,
comtesse de Waresquiel, comte C. de Jonquiô-
res, baron et baronne Fauqueux, marquis de
Casa Maury, comte et comtesse de Matharel, M.
et Mme G. Drake del Castillo, M. et Mme Sta-
nislas Lami, comte Max Durand de Beauregard,
vicomte et vicomtesse de Roquemaurel, marquis
et marquise de Montrichard, M. et Mme Fran-
çois Froment-Meurice, M. et Mme Marc Froment-
Meurice, général et Mme Zurlinden, comte et
comtesse de Périgny, comte et comtesse de
Lussar, comte et comtesse Roger Durand de
Beauregard, M. Georges Prestat, comte et com-
tesse d'Orsetti, comte et comtesse de Lt Jon-
quière, comtesse do Rochefort, marquis de La-
borde. Mme Gaston Legrand,. comtesse de Mitry,
M. et Mme A. délia Torre, comte Martinet, ba-
ronne Fouquier, comte de Montgon, comte et
comtesse de Bellaigue de Bughes, comte et com-
tesse Léo de Bony de Lavergne, baronne et Mlle
de Sardent, comte et comtesse Antonetti, M. et
Mme Paul Lefébure, M. R. de Saint-Marceaux,
M. Saisset-Schneider, etc.
Les corps ,ont été inhumés au Père-La-
chaise, où M. Stanislas Meunier a prononcé,
au nom du Muséum d'histoire naturelle, un
discours sur Mme veuve Georges-Ville qui
fut la dévouée compagne du grand savant.
Notre excellent confrère, M. Larivière,
secrétaire général du syndicat de la Presse
parisienne, vient de perdre sa belle-mère,
Mme veuve Morel, née de la Gorce. Les ob-
sèques ont lieu aujourd'hui, à midi, en l'église
Saint-François-de-Sales. Inhumation au Père-
Lachaise.
Nous apprenons la mort de Mme veuve
Ferdinand Goldschmidt, dôcédée à Trangis,
près Evreux. Les services religieux seront
célébrés à la maison mortuaire demain di-
manche à trois heures et quart, et à Paris
après-demain lundi, au cimetière du Pére-La-
chaise, où l'on se réunira à la porte principale
à onze heures.
t- De Metz
Le commandant Fosset, du 57e de ligne, dé-
cédé à Montélimar, a été inhumé aujourd'hui
au cimetière de Chambière. L'uniforme et le képi
du défunt avaient été placés sur le cercueil.
Des rubans tricolores étaient attachés aux
couronnes offertes par les officiers de Monté-
limar.
Le gouverneur de Metz était représenté par
son officier d'ordonnance. Les régiments prus-
siens, bavarois et saxons de la garnison
avaient envoyé des députations. Les officiers
étaient en grande tenue. Au cimetière une
allocution a été prononcée par M. Urbain,
président de l'Association des anciens combat-
tants de Gravelotte.
Hier, à dix heures, en l'église Saint-
Honoré-d'Eylau, ont été célébrées les ob-
sèques de la marquise Léopold de Qlugny,
née d'Arsenieft. Le deuil était conduit par le
marquis Auguste de Clugny et'le comte
Charles de Clugny, ses fils le baron Fernand
de Christiani, son neveu MM. Paul Rover-
Collard, le marquis de Coëtlogon et Paul
West, ses cousins.
Dans l'assistance
Baronne J.-T. d'Arnoult, baronne de Plinval
douairière, vicomtesse de Montmagnér, vicomte
de Fontcnailles, Mme de Guillebon, baronne
d'Oberlin, comte G. de Bellefond, baronne et
Mlle de Sardent, comtesse René de Coëtlognon,
comtesse E. de CocHlognon, comte de Ilédou-
villo, baron et baronne de Plinval, baron Joseph
d' Amollit, comtesse Pierre de Longeaux, vicomte
de Montmagnér, etc.
Après la cérémonie religieuse, le corps a
été transporté à Liancourt^Oise), où l'inhu-
mation a eu lieu dans le caveau de famille.
Nous apprenons la mort De Mme
Meunié, née Chabert, femme de M. Meunié
architecte diplômé du gouvernement, et fille
de M. Chabert, inspecteur général des ponts
et chaussées, officier de la Légion d'honneur,
décédée en son domicile, rue du Bac, dans sa
vingts-sixième année; Du baron de Boisset,
décédé à Lyon, dans sa cinquante-neuvième
année. Deiaroche"
• ;.̃“ E. Belaroehe.
Là Semaine étrangère
1, du Figaro
LETTRES DE BERLIN
L'Alsace-Lorraine
.••'• ̃ BeHin, juin.
« Le sphex à ailes jaunes pique le gril-
lon sous le cou, en arrière du prothorax,
et à l'abdomen, nous raconte le grand
naturaliste Fabre, dans ses Souvenirs
enlomoloqiques. Il le paralyse sans le
tuer, en détruisant les trois centres ner-
veux qui font mouvoir ses trois paires
de pattes, et dans la chair immobile
mais vivante, il dépose ses larves qui
ont besoin de nourriture fraîche ».
Ce phénomène curieux du règne ani-
mal se retrouve à tous les âges de l'hu-
manité, et il s'est produit en Alsace-
Lorraine, en Vénétie, en Pologne. Le
vainqueur pique savamment le vaincu
dans tous ses centres moteurs, et il y
dépose des .fonctionnaires ses larves.. .ï
Voilà quarante aiîS que l'Alsace-Lor-'
Tatn&-reibue à "peine1," et1 le4 Vainqueur
semble s'être ému de son sort. « La
France paraît morte en elle, s'est-il dit;
il faut essayer de galvaniser à nouveau
cette vie éteinte, de ressusciter peu à
peu la province allemande que l'Alsace-
Lorraine devrait être. Ce membre mou-
rant placé sur la frontière de l'ouest
devient une gêne pour notre morale
comme il reste un péril pour notre sé-
curité. fnfusons-lui du sang nouveau à
petites doses; donnons lui le suffrage
universel en lui étant.les moyens d'en
profiter; accordons-lui un Landtag qui
n'aura aucun pouvoir, et attendons pa-
tiemment les résultats de cette expé-
rience. »
Oui. mais les larves? Que devien-
dront-elles ? A mesure que la vie ren-
trera en lui, le grillon qui nourrit ces
fonctionnaires étrangers ne souffrira-t-il
pas et ne s'agitera-t-il pas davantage?
L'Allemagne n'a pas résolu la question.
La réforme de l'administration ne sui-
vra pas de longtemps la réforme de la
Constitution, et c'est, par conséquent, la
la lutte contre les larves qui commen-
cera dans notre grillon des qu'il com-
mencera a chanter.
Ce n'est là qu'un côté du problème.
Il y a aussi l'aiguillon du sphex toujours
menaçant, toujours prêt à se replonger,
si la proie redevenait trop vivante. Et
cet aiguillon, les Alsaciens-Lorrains vou-
draient le détourner pour toujours de
leur corps douloureux.
Ils disent aux Prussiens « Si vous
voulez que nous devenions des Alle-
mands, c'est bien simple, allez-vous-en,
et laissez-nous régler nous-mêmes nos
destinées. Tant que vous ne nous traite-
rez pas en égaux, mais en sujets, nous
revendiquerons le droit d'être mornes et
de ne pas vous aimer ».
« Ah si nous étions sûrs que, livrés
à vous-mêmes vous ne redeviendriez pas
peu à peu des Français! » objectent les
meilleurs d'entre les Prussiens, un peu
indécis, tandis que les moins commodes
rugissent déjà': « Taisez-vous, ingrats!
vous ne méritez pas les bienfaits dont
nous vous accablons!»
Accablons! Le mot est juste. L'Al-
sace-Lorraine est en ce moment une
province qui est « accablée » de bien-
faits. Et c'est pour cette unique raison
que le parti indépendant alsacien-lor-
rain vient de se fonder avec un pro-
gramme d'autonomie intégrale.
Les libéraux allemands y ont vu une
machination « maladive » de protesta-
taires endurcis, tandis que les catholi-
ques allemands, plus avisés, murmurent
déjà « Mais nous la désirons aussi
cette autonomie intégrale! »
Les uns et les autres ne comprennent
pas que c'est une soif dévorante de
liberté qui torture en ce moment ce
peuple depuis quarante ans sous le joug.
Ah vivre vivre enfin et respirer lar-
gement, sans qu'une morsure de larve
vous rappelle la servitude Jouir de
notre beau pays plantureux et vert, où
la terre se gonfle comme une mamelle
harmonieuse dans la fraîcheur des fo-
rêts, en nous disant qu'il est bien le
nôtre!
Tel est le beau programme des indé-
pendants. Son défaut capital est de
manquer de contours précis et de pou-
voir être annexé par des adversaires dé-
guisés. A mon avis, il aurait fallu trou-
ver une barrière capable de les arrêter,
se. lancer à fond de train et fonder un
parti républicain d'Alsace-Lorraine. Les
socialistes eussent, sur certains points,
pu accepter son investiture; les cléri-'
eaux se seraient présentés sous'son'
égide. Comme à Hambourg, Tépithè'te
de républicain aurait pu s'accoler aux
nuances politiques les plus diverses. Car
plus qu^à Hambourg, la République en
Alsace-Lorraine est synonyme d'autono-
mie et de liberté. •̃
Ch. Bonnefon. •
LETTRES DE BELGIQUE 4
La crise. Le premier acte d'un règne.
Bruxelles, 9 juin,
Depuis samedi dernier, six jours avant
la démission du cabinet Schollaert, l'air
tressaillait de mille rumeurs. Elles cher- '̃
chaient à expliquer de mystérieuses
choses politiques qui se passaient se-
crètement comme passeraient des om-
bres fiévreuses derrière des persiennes
closes.
En pleines vacances de Pentecôte, le ̃̃'
Roi avait entamé une série* de conféren-
ces prolongées avec le chef de cabinet, 1
M. Schollaer t, avec le président de-la-
Chambre, avec des ministres d'Etat
MM. Demaest, Woeste, Dupont qu'onv*.
n'interroge qu'aux heures graves. Venu
•àOstcndé1 ptour 'installer la: Reine et;sijsH
enfants au soleil de la superbe plage, le
jeune souverain était reparti, sans se'
donner le temps de souffler, pour re-
prendre à Bruxelles ces conversations
insolites. Les ministres, de leur côté,
avaient, malgré les fêtes, délibéré deux
fois longuement. t
Notez la différence profonde de mœurs
et de tempérament qui distingue Paris
et Bruxelles, séparées seulement par
quatre petites heures d'express. Chez
vous, l'énigme politique soulevée par de
tels conciliabules eût été dénouée à la
fin d'une journée. On eût su, presque, à
l'instant, toute la vérité. et davantage.
L'opinion, incarnée dans la presse, n'eût •
pas toléré qu'on lui célât, durant vingt-1,
quatre heures, le pourquoi d'allées et de
venues d'intérêt peut-être vital pour la
Res publica. Votre démocratie se fût esti-
mée outragée par un silence officiel en de,
tels moments. Et ses dociles serviteurs,
du Parlement et ses ministres n'eussent
osé faire languir sa curiosité. A Bruxel-
les, il n'y a pas le bavard M. Poli-
chinelle, même peur ébruiter ce qiji
regarde M. Tout le Monde. On se,
résigne a la politique de bouche -cou-
sue. C'est la démocratie qui pratique la
vertu de docilité sa souveraineté s'est
humblement passée d'éclaircissements
sur ce qui s'élaborait, et « attendu,'avec
une patience angélique, le bon plaisir de
ceux qui, dans'le mystère du huis clos,
« préparaient son destin » et qui n'allaient
lui dire ce qu'ils avaient fait qu'une fois
les faits accomplis.
On ne savait, en somme, que par le
système du raisonnement intuitif, « de
quoi il retournait » et qu'il ne pouvait
s'agir que de complications suscitées par
la redoutable question scolaire. Les df'v
bats parlementaires de la Chambre sur
la simple «. prise en considération » de
la loi Schollaert, destinée à faire sub-
ventionner conjointement par l'Etat, les
provinces et les communes, toutes les
écoles sans distinction officielles ou
libres avaient, visiblement éveillé
chez le Roi la patriotique inquiétude que
que je vous faisais pressentir il y a près
d'un mois, au milieu des dénégations
virulentes de la presse ministérielle.
Sa Majesté, gardienne suprême de la
Constitution, s'est émue d'entendre pro-
clamer, par des bouches aussi autori-;
sées que celle du vétéran Louis Huys-
mans, que cette Constitution serait vio-
lée par une mesure comportant une
immixtion révolutionnaire de l'Etat dans
la réglementation et la dotation de
l'enseignement libre et un empiète-
ment non moins subversif de l'Etat
sur l'autonomie des communes jusqu'ici
maîtresses de l'affectation de leurs sub-
sides en matière scolaire comme en:
toute autre. Que le successeur de Léo-
pold II ait été frappé ou non des me-
naces de résistence violente tombées de
quelques bouches osées, peu importe.
Le souverain a pu, dans tous les cas,
mesurer l'exaspération inspirée, par le:
projet ministériel à ses adversaires. Car
elle avait eu cette conséquence immé-
diate, magique, de cimenter l'alliance
des libéraux et des socialistes, de souder
deux partis d'opposition qui avaient
marché jusqu'ici parallèlement, sans
vouloir jamais se confondre et qu'une
révolte subite et sincère contre la poli-
tique du gouvernement pouvait seule
conduire à oublier certaines diver-
gences fondamentales de principes. Le
projet Schollaert n'a pas eu seulement"
le don de rapprocher, par une action
-PAR FIU SPÉCIAL» PwMM« om^™»
'̃̃'̃' Capitulation A la Cour des Miracles -̃ L'emballeur s'emballe facilement
L C'est pour un concert que notre chère comtesse organise en faveur d'un t Moi, mon vieux, j'ai de l'ambition j'ai envio d'me faire aviateur. Maudites-moi, mon ami, là, sérieusement, est-ce bien, bien cloué, soli-
jeune danseur russe atteint du rhume desJoins. ioo fr, la chaise dans son salon. .̃ • ̃ '̃ Non. c'est cousu. .? ̃ ̃ ̃•.
50 fr. dans l'antichambre. 10 fr. dans le jardin. ̃•->• K
~e on~é s~ ~ir~e
SALONS
Le marquis et ila marquise de Noailles
ont donné hier un grand dîner en l'honneur
de S. A. I. le grand-duc Paul de Russie, de
S. A. I. et R. la princesse Guillaume de Suède
«t de la comtesse de Hohenfelsen.
Parmi les convives
Comtesse E. de Pourtalès, marquis et marquise
de Breteuil, M. et Mme de Mumm, marquis de-
Ségur, prince de Hohenlohe, prince de Beau-
vau, etc.
Après le diner, une dizaine de personnes
de l'intimité des maîtres de la maison sont
venues se joindre aux convives pour applau-
dir l'opérette du maestro Mathé, jouée d'une
façon remarquable par Mmes Launay et Ber-
'the Bovy.
Superbe matinée musicale, avant-hier
'jeudi, chez la marquise de Brou qui, aidée
de sa fille, la marquise de Saint-Paul, recevait
ses invités avec une bonne grâce parfaite.
Au programme 1° Phidilé, de Duparc,
par Mlle Jane Henriquez; 2° Rondel de l'A-
dieu et Si vous vouliez, du maëstro Isidore de
Lara, par M. Gilly, accompagné par l'auteur,
dont le grand talent fait toujours impression
30 Chants de la fiancée, de Peter Cornélius
i.Unbriii de Myrte; 2, Gage d'amour 3,
Veillé' d'hyménée; 4, RéveîirS, 'Allégresse,
par MmeKutscherra; 4° le Réveil de Bouddha,
d'Isidore de Lara, par Mlle Zina Brozia, ac-
compagnée magistralement par l'auteur; 5°
Danses, par Mlle N. Trouhanowa; 6° Poésies,
par la charmante Mlle Suzanne Devoyod: 70,
Chanson de ma mie et A toi, de M. H. Bem-
berg, par M. Gilly, accompagné par l'auteur;
8° Arioso, de Delibes, par Mlle Henriquez 9°
Der Nussbaum et Auf don Wassersingeu, de
Schumann, par Mme Kutscherra; io" Valse
des baisers, de M. H. Bemberg, par Mlle
Brozia, accompagnée par l'auteur.
Au piano d'accompagnement, M.Jean Verd.
Succès éclatant pour tous ces excellents
artistes qui ont été couverts d'applaudisse-
ments.
Parmi les assistants
S. A. R. •l'infante Eulalie d'Espagne, prince
Roland Bonaparte, S. Exe. l'ambassadeur d'Alle-
magne, baronne et Mlle de Schoen, duchesse
d'Uzès, douairière, duchesse et Mlle de Luynes,
duchesse de Monteagudo, duchesse d'Albuféra,
duchesse de La Mothe-Houdancourt, duchesse
de Chaulnes, duchesse des Cars, duchesse de
Trévise, duchesse de Gadagne, le ministre de
Serbie et Mme Vesnitch, le ministre du Bulga-
rie et Mme Staticioff, hi. Romanos, ministre de
Grèce; baron Guillaume, ministre de Belgique;
comte Balny-d'Avricourt, ministre de Monaco
prince, et princesse de Poggio-Suasa, princesse de
Brancovan douairière, comtesse Albert de Mun,
M Paul Cambon, princesse A. de Broglie, prin-
cesse Kotchoubey, princosse Stirbey, marquis de
,Sé
Faucignv-Lucjnge, comtesse de Durfort, comtesse
de Pleumartin, comte et comtesse Félix de
Vo
Montesquiou,comte et comtesse Edouard de Mous-
tier, comte Aimèry de La Rochefoucauld, M. et
Mme Aubry Vitet, csmtesse J. de Rohan-Cha-
bot Mme Rocher, marquise de Bérulle, baronne
Tossizza, M. et Mme Paul Escudier, M. et Mme
Pierre Lafltte, comte, comtesse et Mlle de Plancy,
prince et princesse de Scey-Montbéliard, marquise
de Monteynard, marquise de La Moussayo,
comte et comtesse Jimenoz y Molina, capitaine
Aloïsi et madame née comtesse Larderel, Mme van
Ypersele de Strihou, comtesse G. de Kerganou,
Mme et Mlle dé Largentaye, Mme et Mlles Blon-
del, comtesse de La Chapelle Crosville, marquis
de Clermont-Tonnerre, comte et comtesse Louis
de Clermont-Tonnerre, M. et Mme Fournier-
Sarlovèze, baronne de Laumont, baronne Brin,
marquise de Valori, comte et comtesse de Sonis.
comte"sse H. d'Yanville, comte et comtesse d'Ol-
lone, vicomte et vicomtesse d'Avenel, marquise
de Broc, comtesse J. de Pnységur, M. et Mme
Gouttenoîre de Toury. M. et Mme Le Myre de
Vilers prince de Bétuune, M. Paul Hervieu,
M. Paul Le Roux, M. deVaronne, comte Primoli,
comte de Chabrol, comte Robert de Clermont-
Tonnerre, comte Louis Primoli, colonel vicomte
de Kergariou, marquis de T.inlay, M. Fernand
Jousselin, vicomte de Montcabrior, etc.
• M. Le Ghait, ministre plénipotentiaire,
et Mme Le Ghait ont donné un dîner en
l'honneur de LL. AA. RR. lt duc et la du-
chesse de Vendôme. Mgr le duc y assistait
seul, la duchesse étant souffrante.
Le dîner a été suivi d'une réception au cours
de laquelle on a applaudi le célèbre violoniste
M. Hollman, Mlle Aurore Marcia Mme Hé-
rerleroy et le jeune pianiste Vesci.
Reconnu:
S. Exc. l'ambassadeur d'Autriche-Hongrie et
la comtesse Szecsen, Mme Bacon, S. Exc. M.
Tittoni, ambassadeur d'lta,lie baron Guillaume,
ministre de Belgique; duchesse de Lorge, com-
tesse et Mlle de La Roche-Àymon, princesse
Galitzine et princesse Anne Galitzino, marquise
de Jaucourt, marquise de Talleyrand-Périgord,
M. Lahovarv, ministre do, Roumanie marquise
dè Lubersac, marquis et marquise de Lasteyrie,
ct>mtosse-de La Riboisière,. marquise de Saint-
Paul, comtesses d'Ursol, comtesse de Lnmezan,
vicomtesse de Montreuit, comte et comtesse de
Laubespin, baronne Seillière,MmePotter-Palmer,
comtesse Jean de Berteux, comtesse Henri do
Castellano, Mme Il. Schneider, comtesse d'Ara-
mon, Mme Ternaux-Compans, princesse de La
Tour-d'Auvorgne douairière, comtesse de Fois,
comtesse de Messey, M: et Mme van der Eslt,
Mme Thompson, princesse Wolskonski, Mme
Bocher, comtesse l'astre, comtesse Hocquart de
Turtot, marquise Dadvisard, marquis et mar-
quise d'Àrgt'tison. Mme Archdeacon, prince et
princesse de Poggio-Suasa. princesse et Mlle de
Crov-Solrc, comtesse de Castries, comtesse R.
de Castries. comte et Mlle de Divonne, vicomte
de Montcâbrier, colonel vicomte de Kergariou,
duc Decizes, comte de Gabriac, comte de Périgord,
comtes de la Roche-Aymon, comte de Kersaint,
comte L. de Lasteyrie, comte Christiani, baron
van Zuyien, marquis de Laborde, etc.
MM. et Mmes Bernheim jeune avaient
convié hier le Tout-Paris mondain à venir
entendre, dans leur superbe hôtel de l'avenue
Henri-Martin, un spectacle sensationnel il
ne s'agissait rien moins que de deux pièces
en un acte, œuvres de M. Thomson, ancien
ministre de la marine.
C'est aujourd'hui la mode que les anciens
ministres qui n'ont point de charrue à pous-
ser prennent un luth et taquinent la muse.
L'autre jour c'était M. Clemenceau faisant
applaudir le Voile du bonheur.; hier soir,
c'était M. Thomson récoltant des bravos cha-
leureux pour le Retour de l'enfant prodigue
et Entre la Coupole et les ̃ lèvres. Et c'est
ainsi que les choses doivent être dans une
république qui se pique d'ëtre athénienne.
Le Retour de V enfant prodigue est, comme
son titre l'indique, une parabole biblique, ri-
mée avec beaucoup d'adresse, au cours de
laquelle éclatent en fusées d'amusantes et ana-
chroniques boutades, ce qui n'empêche pas
dc-ci de-là la petite pointe sentimentale.
Mlle Marie Leconte fut l'enfant prodigue le
plus délicieux qu'il soit possible d'imaginer et
fut acclamée une fois de plus pour son esprit,
pour sa grâce mutine et sa diction si claire
et si musicale.
Mme Huguette Carmen fut à ses côtés une
ravissante Lia, cependant que Paul Mounet
incarnait avec une superbe majesté de pince-
sans-rire le patriarche Ruben et que Jean
Worms prêtait sa juvénile ardeur à Siméon.
La pièce eut les honneurs d'un quadruple
rappel et le nom de l'auteur fut salué de salves
frénétiques.
Après un entracte pendant lequel le public
eut le loisir de se promener dans un « foyer »
comme on n'en voit guère et où foisonnent les
Claude Monet, les Renoir, les Sisley les
plus beaux qui se puissent voir, on a entendu
Entre la Coupole et les lèvres, une inénarrable
fantaisie enlevée par Mme Charlotte Lysès et
par MM. Sacha Guitry avec la verve irrésis-
tible dont ils sontcoutumiers, et aussi par
M. Delphin, qui quoique nain de son état,'
trouva moyen d'être à la hauteur.
Reconnus • ̃. •
M. Georges Clemenceau, M. et Mme Raymond
Poincaré, M. Chaumet, sous-secrétaire d'Etat;
M. Anatole France, M. le premier président. Fo-
ïichon, M. et Mme L.-L. Klotz, M. Trouillot,
M. et Mme Théodore Reinach, le général Dals-
tein, M. Adrien Hébrard, M. et Mme Jules Cla-
rotie, M. Paul Hervieu, M. Raoul Rousset, M.
Jacques Hébrard, M. Gaston Calmette, M. Alfred
Capus, M. Piorangeli, député M. et Mlle Del-
poûch, M. Gaston Menier, Mme Emmanuel Arène,
le marquis de Reverseaux; M. et Mme Fernand
Crémieux, M. et Mme Paul Strauss, M. et Mme
Broussais, M. Dalimier, député M. Colin, dé-
puté, M. Denys Cochin, M. Trouin, député M. et
Mme Tirman, le professeur et Mme Pinard, M.
et Mme Marcel Ballot, le docteur et Mme Roussy,
le docteur et Mme Jean-Louis Faure, M. et Mme
Marcellin Pellet, M. Henry Bernstein, le profes-
seur Lacassagne, le professeur et Mme Fernand
Vidal, le général. Mme et Mlle "Faune, M. et
Mme Adrien Bernheim, le colonel et Mme Targe,
Mme Jules Harmand. comte Kessler', M. et Mme
Albert Besnard, M., Mme et Mlle Félix Decori,
M. Victor Margueritte. le professeur et Mme
Paul Reclus, M. Grosclaude, M. Attalin, M.
Adolphe Brisson, M- Gaston Bérardi, M. et Mme
Michel Cordav, M. et Mmo-Lugné Poe, M. Léonce
Bénédite, M. Jean Béraud, M. et Mme Ch.-Louis
Dreyfus, M. Romain Coolus, Mme Camille Lyon,
Mme Jacquemaire-Clemenceau, M. Cazauvieilh,
M. Pierre Gounod, M. Tarrido, M. et Mlle André
Brouillet, M. François Ponsard, M. et Mlles Gus-
.tavc-Dreyfus, M. et Mme Alfred Bruneau, M.
André Rénac, M. et Mme Gaston Calmann-Lévy,
M. et Mme Frantz Jourdain, M. et Mme Lazare
Veiller, M. et Mme Auguste Pellerin, M. et Mme
Léon Boulloche, Mme Mario Scheikevitch, M.
Charles Goudchaux, M. et Mme Ollivier Bascou;
M. et Mme Raphaël G. Lévy, lo docteur et Mme
Marcel Labbé, M. et Mme Manouvrier, M. et
Mme Peytel, M. et Mme André Dupont, Mme
Marius Adler, M. André Adler, M. et Mme Fer-
nand Sée, M. Mathieu Goudchaux, M. Jean Faure,
M. et Mme Lucien Simon.
Diner chez le professeur et Mme Pierre
Delbet en l'honneur de M. et Mme Albert
Besnard, de retour des Indes.
Parmi les autres convives
M. Romanos, ministre de Grèce; prince et
princesse de Brancovan, Mme et Mlle Lemaire,
comte H. de Bernis, docteur et Mme Roussy, M.
de La Gandara, docteur Dupré, etc.
En l'honneur de la duchesse d'Uzès, née
Mortemart, diner intime mais des plus élé-
gants chez Mme de Nuoyina. qui avait réuni
autour de la table fleurie d'une délicieuse
tonnelle d'églantines roscs
Marquise do Saint-Paul, marquis et marquise
d'Ornano, M. et Mlle Chartes Carroll, comte Ro-
bert de Clermont-Tonnerre, MM. Isidore de
Lara, Cheramy, Pierre Secchiari, etc.
L'heure de musique qui a suivi le diner a
permis aux nombreux amis venus d'applaudir
d'enthousiasme admiratif la superbe voix de
M. Jacques Sorrèze, ténor rêvé pour le Sieg-
mund, de Parsifal_, et qui a chanté de façon
magistrale « le Printemps » de la W'alkyrie,
et des mélodies de Szultz. M. Secehiari a
été acclamé frénétiquement. M. Bastkoff, un
jeune maître du piano qui ne se prodigue que
trop rarement, a charmé le public sous des
accents pleins d'émotion. Enfin, la maîtresse
de la maison, ravie de- voir ses amis lui faire
fête, a chanté une adorable mélodie tirée d'un
des plus délicats et des plus exquis ou-
vrages de M. de Lara, le maître puissant et
charmeur, le Réveil de Bouddha, accompa-
gnée par l'auteur; tout son cœur a passé par
ses lèvres en cette suave mélodie, suivie de
la Sérénade de Strauss et des lieders de
Schumann. Elle a été bissée et acclamée.
Remarqué. dans l'assistance-:
Prince et princesse. V.ogoridy, baronne et Aille;
d'Asbeck, le conseiller de la légation .de Rou- J
manie et Mlle Charles Mitilineu, comte, com-
tesse et Mlle Récopé,' professeur Pozzi, com-
tesse Verbrugge comtesse de Sommyèvre
Mlle Fischhof, Mme et Mlle Lambert, de Sainte-
Croix, comtes Alexandre et Arthur de Gabriac,
prince Dolgorouki, M. et Mme Arnaud-Bernard,
comte de Gontaut-Biron, comte Ernest de Ga-
briac, comte de Mailly, M. Albert Flament, M.
Pierre Lafitte, M. et Mme Barbirolli, etc., etc.
La comtesse d'Yanville, donnera un bal
le 21 courant.
Goûter restreint mais très élégant hier,
chez la baronne Coche de La Ferté,_ au son
des tziganes et de chanteurs napolitains.
Parmi les invités
Comtesse de Solages, marquise de. Pontoi-
Pontcarré. baronne, Gustave dAdelsward, com-
tesse, de Rougemont, comtesse de la Chapelle-
Crosville, baronne Henri do Rothschild, baronne
do Kainlis, marquise et Mlle de Bièvre, comtesse
et Mlle de Sinéty, marquis et marquise du Lis-
coët, marquise et Mlle de Nieuil, Mme Aubry
Vitet, Mme Henri Hottinguer, comtesse de Boisge-
lin, comtesse et Mlle de Las-Cases, comtesse de
Maleissye, marquis et Mlle d'Ayguesvives, ba-
ronne et Mlle d'Auteroche, comte de Riancey,
vicomtesse et Mlle de Beaupré, Mme et Mlle Du
Bos, comtesse et Mlle de Rostang, comtesse et
Mlle de Villeneuve-Esclapon, marquis de Maleis-
sye, vicomte de Périgny, comte de Pourtalès,
duc de Pomar, vicomte de Castelnau, comte de
Pierrefeu, baron de Dorlodot, baron Parrel,
M. • de Bernard, baron de Berthois, comte de
Reisety comte Desplaces, etc. ̃̃
Soirée 'très élégante^ jeudi, chez Mme
Jules Ivœriigs'wartér, pour la représentation''
d'une revue inédite.
Grand succès pour Mme Roussel, dans le
rôle de la commère, et pour M. J. de Féraudy,
un compère étourdissant; pour Mme Rivoire,
dans ses danses, et Mme Piérat, dans son
rôle, de Fleur de lotus. On a beaucoup ap-
plaudi Mmes G. Calmann-Lévy, R. Woog et
Louis Kœnigswarter, en danseuses kapur-
thaliennes M. Pierre Margueritte, dans ses
danses hindoues, et MM. Trèves et R. de
Porcin, dont les voix ont été des plus appré-
ciées.
Dans l'assistance
Le président et Mme de Viefville, M. et Mme
Ganderax, baron. et baronne de Grandmaison,
comte et comtesse de Lapeyrouse-Vaucresson,
baron et baronne de Batz, comte et comtesse de
La Riboisiôre, M. et Mme Edouard Gouin, Mme
de Cazotte, comte de Job et comtesse née Lan-
droville, M. et Mme Cahen d'Anvers, M. et Mme
Fauchier-Magn'an, M. et Mme Deutsch de la
Mourtho, M. et Mme G. Thomson, M. et Mme de
Caillavet, 'M. et Mme Brémard, M. et Mme
Fitsch-Estrangin, M. et Mme A. Godillot, M. et
Mme F. Halphen, l'amiral de Jonquières, comte
Primoli, comte do Lasalle, comte Pisani-Jour-
dan, MM. Le Lubez, de La Lombardière, Ed-
mond Hesse, Saint-Hilaire, etc., etc..
nm+
RENSEIGNEMENTS MONDAINS
Nos hôtes.
S. A. I. le prince Youssouff-Izzeddine, héri-
tier de Turquie, a reçu hier matin un certain
nombre de visites, et il a notamment donné
audience au patriarche d'Arménie.
Il est allé dans l'après-midi, avec les per-
sonnes de sa suite, visiter les Gobelins, et il a
passé la soirée au théâtre. i
Le prince se rendra cet après-midi, à quatre
heures et demie à l'Elysée.
De Marseille
L'impératrice Eugénie est arrivée ce soir à
Marseille en automobile, venant du cap Mar-
tin. Elle a pris passage à-bord du Moollan,
a. destination de Londres. Sa Majesté rentre
par la voie de mer en Angleterre.
De Londres
Lady Huntington a donné un, grand dîner
au Claridge avant-hier soir. Parmi ses hôtes
Prince et princesse Leichtenstein, duc et du-
chesse de Boxburghe, marquise de Stafl'ord,
comte et comtesse de Londesborough, comtesse
de Huntington, comtesse de Drogheda, lady
Kvelyn Cotterall, lord AlgernonGordon-Lonnex,
lady Yiolet Brassey, lady Alastair Innes-Ker,
lord Armaly, lord Petre, l'IIon. Henry Brougham,
l'Hon. A. Crichten, capitaine Walter et lady
Clémentine AVaring-, lady Milbanke.
CERCLES
Les lundis 19, 26 juin et 3 juillet, fête de
nuit, à neuf heures et demie, au Cercle du
Bois de Boulogne. Le cotillon commencera
aussitôt après. Les membres du Cercle pour-
ront, sous leur propre responsabilité, se pro-
curer au secrétariat, pour les personnes étran-
gères au Cercle, des cartes d'invitation au
prix de 5 francs pour la soirée.
CHARITE
Le vice-amiral baron Duperré présidera
demain à deux heures et demie, à la salle
Gaveau, l'assemblée générale de la Société
française de secours aux blessés militaires,
au cours de laquelle le général Langlois, de
l'Académie française, prononcera un dis-
cours.
MARIAGES
Jeudi a été célèbre, à Saint-Honoré d'Ey-
lau, le mariage du vicomte de Failly avec
Mlle Arsinée Eknayan. Comme nous l'avions
annoncé, par suite d'un deuil dans la famille
de la mariée, la cérémonie n'a eu lieu qu'en
présence des parents.
Les témoins étaient, pour le marié M. Ju-
les Lecomte du Nouy et le vicomte du Pin
de La Guérivière, ses cousins pour la ma-
riée son oncle, M. Mouradian et son frère,
M. Aram Eknayan.
Une très brillante assistance se trou-
vait réunie jeudi, en l'église Saînt-Honbré
:d'Eylau, pour le mariage du lieutenant-Atpy,
du 25e régiment, d'artillerie avec Mlle Ger-
majng j€oj>pijiger, La bénédiction nuptiale 4
été- donnée par M. l'abbé de Genouillac, cou-
sin de la mariée.
Les témoins étaient, pour le marié M. Ar-
thur de Gabory, ancien officier de cavalerie,
son oncle, et le commandant Baignol, de l'ar-
tillerie de la 3e division de cavalerie pour la
mariée M. Emmanuel Coppinger, et, M.
Raoul Ancel, sénateur de la Seine-Inférieure,
ses oncles.
Le' service d'honneur était fait par Mlles
Thérèse Coppinger, Odette de Gabory, Marie
Coppinger, et Madeleine Chantre, accompa-
gnées de MM. Emmanuel Alpy, Etienne Cop-
pinger, du lieutenant Agabriel et de M. Geor-
ges Coppinger.
En raison d'un deuil, une réception intime,
réunissant les parents des deux familles, a
eu' lieu chez Mme Coppinger. ·
DEÛIL
DEUIL •
C'est au milieu d'une assistance émue
qu'ont été célébrées, hier à midi, en l'église
Saint-Pierre de Chaillot, les obsèques de Mme
veuve Georges-Ville, née Roche des Escures
et de son fils M. François Georges-Ville. La
levée des corps a été faite et l'absoute a été
donnée par l'abbé Sicard, chanoine honoraire,
curé de la paroisse. Le deuil était conduit
par le contre-amiral Berryer et M. Olivier
Raulin, leurs gendres et beaux-frères MM.
Pierre Berryer, le comte Henry Frochot, Fer-
nand Lecoq et Georges Raulin, leurs petits-
fils et. neveux; M. Hubert Desmonâ, be'âïir.
père du défunt; le baron Baeyens et M. An-
.drô Desmons, ses beaux-frères par' alliance."
Dans la très nombreuse assistance
Duc et duchesse d'Albuféra, princesse Vogo-
ridy, comte de Job et comtesse née LandreviUe,
M., et Mme Henry Lozé, vice-amiral Humann,
marquis et marquise de Frondeville, l'amirale
Besson, comte et comtesse de Forceville, M. Ga-
briel Ferrier, membre de l'Institut,, et Mme Ga-
briel Ferrier, comte et comtesse d'Ormesson,
comtesse de Waresquiel, comte C. de Jonquiô-
res, baron et baronne Fauqueux, marquis de
Casa Maury, comte et comtesse de Matharel, M.
et Mme G. Drake del Castillo, M. et Mme Sta-
nislas Lami, comte Max Durand de Beauregard,
vicomte et vicomtesse de Roquemaurel, marquis
et marquise de Montrichard, M. et Mme Fran-
çois Froment-Meurice, M. et Mme Marc Froment-
Meurice, général et Mme Zurlinden, comte et
comtesse de Périgny, comte et comtesse de
Lussar, comte et comtesse Roger Durand de
Beauregard, M. Georges Prestat, comte et com-
tesse d'Orsetti, comte et comtesse de Lt Jon-
quière, comtesse do Rochefort, marquis de La-
borde. Mme Gaston Legrand,. comtesse de Mitry,
M. et Mme A. délia Torre, comte Martinet, ba-
ronne Fouquier, comte de Montgon, comte et
comtesse de Bellaigue de Bughes, comte et com-
tesse Léo de Bony de Lavergne, baronne et Mlle
de Sardent, comte et comtesse Antonetti, M. et
Mme Paul Lefébure, M. R. de Saint-Marceaux,
M. Saisset-Schneider, etc.
Les corps ,ont été inhumés au Père-La-
chaise, où M. Stanislas Meunier a prononcé,
au nom du Muséum d'histoire naturelle, un
discours sur Mme veuve Georges-Ville qui
fut la dévouée compagne du grand savant.
Notre excellent confrère, M. Larivière,
secrétaire général du syndicat de la Presse
parisienne, vient de perdre sa belle-mère,
Mme veuve Morel, née de la Gorce. Les ob-
sèques ont lieu aujourd'hui, à midi, en l'église
Saint-François-de-Sales. Inhumation au Père-
Lachaise.
Nous apprenons la mort de Mme veuve
Ferdinand Goldschmidt, dôcédée à Trangis,
près Evreux. Les services religieux seront
célébrés à la maison mortuaire demain di-
manche à trois heures et quart, et à Paris
après-demain lundi, au cimetière du Pére-La-
chaise, où l'on se réunira à la porte principale
à onze heures.
t- De Metz
Le commandant Fosset, du 57e de ligne, dé-
cédé à Montélimar, a été inhumé aujourd'hui
au cimetière de Chambière. L'uniforme et le képi
du défunt avaient été placés sur le cercueil.
Des rubans tricolores étaient attachés aux
couronnes offertes par les officiers de Monté-
limar.
Le gouverneur de Metz était représenté par
son officier d'ordonnance. Les régiments prus-
siens, bavarois et saxons de la garnison
avaient envoyé des députations. Les officiers
étaient en grande tenue. Au cimetière une
allocution a été prononcée par M. Urbain,
président de l'Association des anciens combat-
tants de Gravelotte.
Hier, à dix heures, en l'église Saint-
Honoré-d'Eylau, ont été célébrées les ob-
sèques de la marquise Léopold de Qlugny,
née d'Arsenieft. Le deuil était conduit par le
marquis Auguste de Clugny et'le comte
Charles de Clugny, ses fils le baron Fernand
de Christiani, son neveu MM. Paul Rover-
Collard, le marquis de Coëtlogon et Paul
West, ses cousins.
Dans l'assistance
Baronne J.-T. d'Arnoult, baronne de Plinval
douairière, vicomtesse de Montmagnér, vicomte
de Fontcnailles, Mme de Guillebon, baronne
d'Oberlin, comte G. de Bellefond, baronne et
Mlle de Sardent, comtesse René de Coëtlognon,
comtesse E. de CocHlognon, comte de Ilédou-
villo, baron et baronne de Plinval, baron Joseph
d' Amollit, comtesse Pierre de Longeaux, vicomte
de Montmagnér, etc.
Après la cérémonie religieuse, le corps a
été transporté à Liancourt^Oise), où l'inhu-
mation a eu lieu dans le caveau de famille.
Nous apprenons la mort De Mme
Meunié, née Chabert, femme de M. Meunié
architecte diplômé du gouvernement, et fille
de M. Chabert, inspecteur général des ponts
et chaussées, officier de la Légion d'honneur,
décédée en son domicile, rue du Bac, dans sa
vingts-sixième année; Du baron de Boisset,
décédé à Lyon, dans sa cinquante-neuvième
année. Deiaroche"
• ;.̃“ E. Belaroehe.
Là Semaine étrangère
1, du Figaro
LETTRES DE BERLIN
L'Alsace-Lorraine
.••'• ̃ BeHin, juin.
« Le sphex à ailes jaunes pique le gril-
lon sous le cou, en arrière du prothorax,
et à l'abdomen, nous raconte le grand
naturaliste Fabre, dans ses Souvenirs
enlomoloqiques. Il le paralyse sans le
tuer, en détruisant les trois centres ner-
veux qui font mouvoir ses trois paires
de pattes, et dans la chair immobile
mais vivante, il dépose ses larves qui
ont besoin de nourriture fraîche ».
Ce phénomène curieux du règne ani-
mal se retrouve à tous les âges de l'hu-
manité, et il s'est produit en Alsace-
Lorraine, en Vénétie, en Pologne. Le
vainqueur pique savamment le vaincu
dans tous ses centres moteurs, et il y
dépose des .fonctionnaires ses larves.. .ï
Voilà quarante aiîS que l'Alsace-Lor-'
Tatn&-reibue à "peine1," et1 le4 Vainqueur
semble s'être ému de son sort. « La
France paraît morte en elle, s'est-il dit;
il faut essayer de galvaniser à nouveau
cette vie éteinte, de ressusciter peu à
peu la province allemande que l'Alsace-
Lorraine devrait être. Ce membre mou-
rant placé sur la frontière de l'ouest
devient une gêne pour notre morale
comme il reste un péril pour notre sé-
curité. fnfusons-lui du sang nouveau à
petites doses; donnons lui le suffrage
universel en lui étant.les moyens d'en
profiter; accordons-lui un Landtag qui
n'aura aucun pouvoir, et attendons pa-
tiemment les résultats de cette expé-
rience. »
Oui. mais les larves? Que devien-
dront-elles ? A mesure que la vie ren-
trera en lui, le grillon qui nourrit ces
fonctionnaires étrangers ne souffrira-t-il
pas et ne s'agitera-t-il pas davantage?
L'Allemagne n'a pas résolu la question.
La réforme de l'administration ne sui-
vra pas de longtemps la réforme de la
Constitution, et c'est, par conséquent, la
la lutte contre les larves qui commen-
cera dans notre grillon des qu'il com-
mencera a chanter.
Ce n'est là qu'un côté du problème.
Il y a aussi l'aiguillon du sphex toujours
menaçant, toujours prêt à se replonger,
si la proie redevenait trop vivante. Et
cet aiguillon, les Alsaciens-Lorrains vou-
draient le détourner pour toujours de
leur corps douloureux.
Ils disent aux Prussiens « Si vous
voulez que nous devenions des Alle-
mands, c'est bien simple, allez-vous-en,
et laissez-nous régler nous-mêmes nos
destinées. Tant que vous ne nous traite-
rez pas en égaux, mais en sujets, nous
revendiquerons le droit d'être mornes et
de ne pas vous aimer ».
« Ah si nous étions sûrs que, livrés
à vous-mêmes vous ne redeviendriez pas
peu à peu des Français! » objectent les
meilleurs d'entre les Prussiens, un peu
indécis, tandis que les moins commodes
rugissent déjà': « Taisez-vous, ingrats!
vous ne méritez pas les bienfaits dont
nous vous accablons!»
Accablons! Le mot est juste. L'Al-
sace-Lorraine est en ce moment une
province qui est « accablée » de bien-
faits. Et c'est pour cette unique raison
que le parti indépendant alsacien-lor-
rain vient de se fonder avec un pro-
gramme d'autonomie intégrale.
Les libéraux allemands y ont vu une
machination « maladive » de protesta-
taires endurcis, tandis que les catholi-
ques allemands, plus avisés, murmurent
déjà « Mais nous la désirons aussi
cette autonomie intégrale! »
Les uns et les autres ne comprennent
pas que c'est une soif dévorante de
liberté qui torture en ce moment ce
peuple depuis quarante ans sous le joug.
Ah vivre vivre enfin et respirer lar-
gement, sans qu'une morsure de larve
vous rappelle la servitude Jouir de
notre beau pays plantureux et vert, où
la terre se gonfle comme une mamelle
harmonieuse dans la fraîcheur des fo-
rêts, en nous disant qu'il est bien le
nôtre!
Tel est le beau programme des indé-
pendants. Son défaut capital est de
manquer de contours précis et de pou-
voir être annexé par des adversaires dé-
guisés. A mon avis, il aurait fallu trou-
ver une barrière capable de les arrêter,
se. lancer à fond de train et fonder un
parti républicain d'Alsace-Lorraine. Les
socialistes eussent, sur certains points,
pu accepter son investiture; les cléri-'
eaux se seraient présentés sous'son'
égide. Comme à Hambourg, Tépithè'te
de républicain aurait pu s'accoler aux
nuances politiques les plus diverses. Car
plus qu^à Hambourg, la République en
Alsace-Lorraine est synonyme d'autono-
mie et de liberté. •̃
Ch. Bonnefon. •
LETTRES DE BELGIQUE 4
La crise. Le premier acte d'un règne.
Bruxelles, 9 juin,
Depuis samedi dernier, six jours avant
la démission du cabinet Schollaert, l'air
tressaillait de mille rumeurs. Elles cher- '̃
chaient à expliquer de mystérieuses
choses politiques qui se passaient se-
crètement comme passeraient des om-
bres fiévreuses derrière des persiennes
closes.
En pleines vacances de Pentecôte, le ̃̃'
Roi avait entamé une série* de conféren-
ces prolongées avec le chef de cabinet, 1
M. Schollaer t, avec le président de-la-
Chambre, avec des ministres d'Etat
MM. Demaest, Woeste, Dupont qu'onv*.
n'interroge qu'aux heures graves. Venu
•àOstcndé1 ptour 'installer la: Reine et;sijsH
enfants au soleil de la superbe plage, le
jeune souverain était reparti, sans se'
donner le temps de souffler, pour re-
prendre à Bruxelles ces conversations
insolites. Les ministres, de leur côté,
avaient, malgré les fêtes, délibéré deux
fois longuement. t
Notez la différence profonde de mœurs
et de tempérament qui distingue Paris
et Bruxelles, séparées seulement par
quatre petites heures d'express. Chez
vous, l'énigme politique soulevée par de
tels conciliabules eût été dénouée à la
fin d'une journée. On eût su, presque, à
l'instant, toute la vérité. et davantage.
L'opinion, incarnée dans la presse, n'eût •
pas toléré qu'on lui célât, durant vingt-1,
quatre heures, le pourquoi d'allées et de
venues d'intérêt peut-être vital pour la
Res publica. Votre démocratie se fût esti-
mée outragée par un silence officiel en de,
tels moments. Et ses dociles serviteurs,
du Parlement et ses ministres n'eussent
osé faire languir sa curiosité. A Bruxel-
les, il n'y a pas le bavard M. Poli-
chinelle, même peur ébruiter ce qiji
regarde M. Tout le Monde. On se,
résigne a la politique de bouche -cou-
sue. C'est la démocratie qui pratique la
vertu de docilité sa souveraineté s'est
humblement passée d'éclaircissements
sur ce qui s'élaborait, et « attendu,'avec
une patience angélique, le bon plaisir de
ceux qui, dans'le mystère du huis clos,
« préparaient son destin » et qui n'allaient
lui dire ce qu'ils avaient fait qu'une fois
les faits accomplis.
On ne savait, en somme, que par le
système du raisonnement intuitif, « de
quoi il retournait » et qu'il ne pouvait
s'agir que de complications suscitées par
la redoutable question scolaire. Les df'v
bats parlementaires de la Chambre sur
la simple «. prise en considération » de
la loi Schollaert, destinée à faire sub-
ventionner conjointement par l'Etat, les
provinces et les communes, toutes les
écoles sans distinction officielles ou
libres avaient, visiblement éveillé
chez le Roi la patriotique inquiétude que
que je vous faisais pressentir il y a près
d'un mois, au milieu des dénégations
virulentes de la presse ministérielle.
Sa Majesté, gardienne suprême de la
Constitution, s'est émue d'entendre pro-
clamer, par des bouches aussi autori-;
sées que celle du vétéran Louis Huys-
mans, que cette Constitution serait vio-
lée par une mesure comportant une
immixtion révolutionnaire de l'Etat dans
la réglementation et la dotation de
l'enseignement libre et un empiète-
ment non moins subversif de l'Etat
sur l'autonomie des communes jusqu'ici
maîtresses de l'affectation de leurs sub-
sides en matière scolaire comme en:
toute autre. Que le successeur de Léo-
pold II ait été frappé ou non des me-
naces de résistence violente tombées de
quelques bouches osées, peu importe.
Le souverain a pu, dans tous les cas,
mesurer l'exaspération inspirée, par le:
projet ministériel à ses adversaires. Car
elle avait eu cette conséquence immé-
diate, magique, de cimenter l'alliance
des libéraux et des socialistes, de souder
deux partis d'opposition qui avaient
marché jusqu'ici parallèlement, sans
vouloir jamais se confondre et qu'une
révolte subite et sincère contre la poli-
tique du gouvernement pouvait seule
conduire à oublier certaines diver-
gences fondamentales de principes. Le
projet Schollaert n'a pas eu seulement"
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