Titre : Figaro : journal non politique
Éditeur : Figaro (Paris)
Date d'édition : 1911-05-20
Contributeur : Villemessant, Hippolyte de (1810-1879). Directeur de publication
Contributeur : Jouvin, Benoît (1810-1886). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34355551z
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 20 mai 1911 20 mai 1911
Description : 1911/05/20 (Numéro 140). 1911/05/20 (Numéro 140).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG63 Collection numérique : BIPFPIG63
Description : Collection numérique : BIPFPIG69 Collection numérique : BIPFPIG69
Description : Collection numérique : Arts de la marionnette Collection numérique : Arts de la marionnette
Description : Collection numérique : Commun Patrimoine:... Collection numérique : Commun Patrimoine: bibliothèque numérique du réseau des médiathèques de Plaine Commune
Description : Collection numérique : Commune de Paris de 1871 Collection numérique : Commune de Paris de 1871
Description : Collection numérique : France-Brésil Collection numérique : France-Brésil
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k289221g
Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 15/10/2007
Samedi 20 Mai 191*.
57e Année 3* 3érîe N° 140
te NuMro âvéçJâJupp/émônf 10?6ËNTlM$d&ns tàùtelà' FrMe Ëiraïïàer 20 CENTIMES
Gaston CAL^ETTE
DifecfëttrrGérant''
.u_
RÉDACTION .ADMINISTRATION
26, rue Drouot, Paris (9' Arr*)
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H. DE VILLEMESSANT
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§ ï,oué par ceui-ci, tlam^çar ceux-là, me moquant des sots, bravant les méchants, je me hâte
de rire de t ..de peur d'être obligé d'en pleurer. » (Bjaumarchais.^
D&ns" les colonies françaises,, mêmes prix
d'abonnement que pour Paris. j
SOIMIIMIAIIÏE
A propos des « générales » Popixût..
Souscription pour la Caisse de secours destinée
aux agents s fie police victimes du, devoir.
Au Maroc La marche vers Fez.
Les souverains danois à Paris Ch. DaXJZATS.
L'Jïxposïtion des fleurs..
Dessin Seji. ̃̃
Un centenaire Ch. Dauzats..
Les grandes conférences: Brunetière etFaguet:
André Bkauxier. Une coriférencede
M. Barthou Louis Chevbkuse.
Le Sénat Piquettes et râpés: Auguste Avril.
Autour de la politique Les prérogatives du
Sénat A. A. -;•
La délimitation Maxime GIRARD.
Nouvelles diverses La disparition dé M.
d'Âbbadie-d'Arrast.
Courrier de la. Bourse .-Armand Y vec.
Lès Théâtres Théâtre de V Opéra-Comique
« Thérèse », « l'Heure espagnole » GA-
BRIEL Fauré. Théâtre de la Gaîté-
̃ Lyrique « Paysans et soldats ». A
ÏApoilo «les Transatlantiques » Robert
̃ Brussel. Théâtre Molière « Demain »
Robert de FleRs.
Le concert Enrico Mainardi R. L.
Dessin: «Par. fil spécial» Albert Guillaume.
A propos des
«Générales»
La répétition générale a commencé
par être une sélection de Parisiens pres-
sas de connaître une pièce, prodigieuse-
ment curieux et amateurs de théâtre et
par cela aussi gens de goût; qui avaient
en tout cas la préoccupation et la pré-
tention d'être gens de goût. Ils venaient
pour juger les premiers de la valeur
d'une œuvre. C'est là-dessus qu'il faut
insister. 'Ils venaient avant tout pour
rendre un jugement, tâcher d'apercevoir
lès défauts et les qualités, aussi bien
de l'ouvrage que de l'interprétation;
puis en décider non sans une. cer-
taine autorité, laquelle était due à l'ex-
périence, à'r la pratique, à l'habitude de
là conversation sur les choses dramati-
ques.
Bien entendu, on ne doit rien exagé-
rer. Si élégamment composée, que soit
une assemblée de mille ou quinze cents
personnes, et même à une époque plus
aristocratique que la nôtre, elle ne.ren-
dra jamais la justice en matière. -litté-
raire que d'une façon un peu incohé-
rente et hasardeuse.- Elle sera toujours'
sujette,. soiLda#S l'admiration, soït dans:
le, dénigrement, à des espèces de pa-
niques. Les auteurs s'en sont plaints sou-
vent quand ils n'en profitaient pas- et
depuis qu'il y a des répétitions géné-
rales.
'Cependant, il importe de noter le
contraste essentiel qui existe -'entre ces,
cérémonies telles qu'elles étaient à l'ori-
gine et telles qu'elles se sont organisées,
aujourd'hui sous des influences diver-
ses, la concurrence, la hâte de l'irifor-,
mation, l'invasion de la publicité et de
tous les. moyens employés pour là ren-
dre bruyante.-enfin la définition récente
du succès qui n'est plus que la réussite-
matérielle d'une œuvre et non l'impres-
sion qu'elle laisse dans les esprits.
.Allez assister. coup sur coup.- à quel-
ques répétitions générales de cette sai-
son. Observez ce public qui, d'un soir- à
l'autre, ne se, renouvelle que dans des
proportions insignifiantes. Vous le ver-
rez arriver au spectacle tantôt' las et
comme éreinté par le métier qu'il ;fait,
tantôt, au contraire, haletant de curio-
sité. 11 n'y a pas de milieu. Avant qu'on
sache de quoi ,il s'agit, les femmes f ré-'
missent, les hommes sont crispés, les
poings se serrent; l'émotion aiguise les
regards, soulève les poitrines;,on dirait
que les loges et l'orchestre sont' magné-
tisés. Ou bien, c'est le phénomène in-
verse. Aux premières répliques, un ef-
froyable découragement semble s'em-
parer de la salle. On se renverse avec
dédain sur les fauteuils tes loges mur-
murent on s'indigne que la pièce ne
soit pas déjà finie, on se demande pour-
quoi on est là. Des lorgnettes avec effort
se braquent sur les toilettes. Puis on
somnole et tout le monde a l'air d'avoir
été piqué à la morphine; en entrant.
Est-ce le sujet de la pièce, la réputa-
tion de l'auteur et des artistes qui moti-
vent ces brusques changements d'atti-
tude ? Du tout. C'est la plupart du temps
un simple fait de cabotinage, quelque
chose d'extérieur à l'art dramatique, une
interview parue la veille, un bruit qui
court sur la principale interprète, n'im-
porte quoi, la circonstance la plus pué-
rile, un incident de coulisses; parfois le
désir obscur de favoriser ou de contra-
rier un écrivain, un acteur; des tas d'in-
finiment petits qui agissent sur les nerfs
du public des «générales », public non
de blasés comme on le croit, mais, ce
qui est très différent, de surmenés..
C'est en effet la caractéristique de ce
public qu'il est, par les éléments qui le
composent, extrêmement sensible, mais
qu'il est devenu, par un surmenage inces-
sant, absolument incapable de sensibi-
lité normale. Il délirera soudain devant
une œuvre qui, lui paraîtra audacieuse
et, le lendemain-, les larmes légères d'une
ingénue le feront pâmer., Il ne discerne
plus si l'audace est facile, si l'attendris-
sement est sincère. Il va aux deux extré-
mités sans transition. Ce serait encore
une erreur de croire qu'il a des partis
pris. Sauf de rares exceptions, il n'en a
aucun. S'il préfère à l'ordinaire qu'on
démolisse la société devant lui, quitte en
sortant du, théâtre à aller jouir de ses
bienfaits,, H ne se refusera pas à accla-
mer une tirade inspirée de la plus pure
tradition. Il est successivement pour la
dynamite et pour la petite fleur bleue.
On reconnaîtra à de pareilles contra-
dictions ces alternatives de fatigué et
d'excitation cérébrale qui sont précisé-
ment l'effet du surmenage.
Oui, je sais bien, on s'en tire en disant
gu.'une salle de -répétition générale est
prête à s'enthousiasmer pour tout ce
«qui est beau, sans distinction d'école et
de tendance. Reste à établir qu'on ne
confond pas l'enthousiasme avec 'l'atta-
que de nerfs. L'enthousiasme littéraire
n'est pas celui d'une réunion publique
ni d'une course de taureaux. Il ne se
manifeste pas par des éventails et des
bouquets jetés dans l'arène. L'enthou-
siasme qui n'a pas pour base l'examen
et la raison est un signe de banalité.
C'est le propre des imaginations faibles.
Nous verrons certainement l'hiver
prochain car tout augmente un
spectateur affolé d'admiration tomber à
genoux au cours d'une « générale »et
remercier à-haute voix le Seigneur qui
lui aura permis de vivre en un temps
où l'on peut entendre de si belles cho-
ses. Nous sommes préparés à ce geste.:
il ne choquera personne. Peut-être amè-
nera-t-il quelques discrets sourires sur
les lèvres dès vieillards indulgents, mais
les jeunes hommeset les jeurïes femmes
ne s'en étonneront pas outre mesure. Ils
y apercevront la preuve irréfutable de la
beauté de la pièce. Peu à peu, cette cou-
tume s'installera et bientôt ce sera un
four quand, à la fin du spectacle, la, salle
entière né se prosternera pas pour écou-
ter, en tremblant, le nom de l'auteur.
Mais n'oublions pas que tout ce qui
est gagné par le cabotinage est perdu
pour Fart-dramatique.
En somme, passage de la raison à la
simple sensibilité; du goût et du scepti-
cisme à une sorte de nervosité maladive,
tel est le chemin parcouru en vingt-cinq
ans par. le public des «générales». Ce
phénomène restreint n'aurait. pas une
grande importance et ne mériterait guère
qu'on s'y arrêtât s'il n'était en train de
pousser, notre théâtre hors de la ligne
française et de l'amener dans une im-
passe. >L'opinion des répétitions domine
en effet et entraîne la critique; par là
elle atteint les auteurs et les artistes,
leur impose; par la tentation du succès
immédiat, son hystérie et le mépris de
la.vérité. Ce qui fait que nous en arri-
vons à cet étrange résultat que tout
notre art dramatique, qu'un des plus
brillants aspects de notre esprit est pro-
fondément influencé par des conversa-
tions de couloirs etpar des mots lancés
au hasard dans la bousculade d'un en-
tr'acte.
Et dans ces entr.'actes et dans ces cou-
loirs, quel étrange fourmillement de peti-
tes, actrices qui se faufiliant vers la scène,
souriantes, trépidantes et :so.urnoises
de vieùjc Parisiens familiers qui se grou-
pent dans les coins pour établir comme
à'i.a Bourse Je cours du succès;; de jeu-
nes hommes affairés-qui -ouvrent-la porte
des baignoires, disparaissent un instant,
reviennent, rentrent de nouveau, trans-
portent leurs impressions, les mêlent à
celles qu'ils ont reçues, ne retrouvent
plus les leurs, en changent d'acte en
acte.'et de loge en loge jusqu'à ce gù'à
la sortie ils les formulent avec la der-
nière violence Ça et là des profession-
nels qui fixent d'avance le nombre dés
représentations et le chiffre des recettes.
Des étrangers aussi, beaucoup, de très
jeunes, avec toutes sortes d'accents, ve-
nus pour « faire du théâtre » à Paris et
qui ont appris le français dans le train.
Ce sont les plus intransigeants sur la
question de la-beauté.
Qu'il ait fini par s'établir entre ce pu-
blic et le public'des autres représenta?
tions une démarcation bien tranchée; on
n'en sera pas surpris. La critique com-
mence; heureusement, à faire cette ob-
servation et bientôt, sans doute, elle la
mettra à profit.
Mais ce qu'on ne saurait trop répéter,
c'est que le public des « générales*» est,
dans son ensemble et malgré son, éclec-
tisme apparent, opposé d'instinct à l'art
dramatique de forme et de ton français.
Il "y est opposé par ses. habitudes de vie,
sa moralité, son genre de culture.
-On annonce et même on constate une
certaine renaissance du goût classi-
que chez la génération d'écrivains qui
nous suit. (A ce sujet, une enquête. ou-
verte dans la revue la Renaissance con-
temporaine est tout à fait intéressante.)
Si ce mouvement se .dessine davantage,
ce qu'il faut ardemment souhaiter, s'il
se précise dans des œuvres, c'est l'état
d'esprit et d'opinion créé par les répéti-
tions générales auquel il va se heurter
d'abord dans, le domaine du théâtre. Il
ne se développera qu'à la condition de
le combattre et de le remplacer.
Popinot.
Echos
La Température
Le ciel est encore couvert, très nuageux.
Il est tombé un peu de pluie vers dix heures
du matin et la température est en grande
baisse eu égard à la saison où nous sommes,
la journée d'hier a été très froide. Le vent,
qui souffle du nord-est avec une vitesse de
1 mètres par seconde,avait une haleine tout
à fait hivernale. Le thermomètre, à huit
heures du matin, marquait 90 au-dessus de
zéro et 14° seulement l'après-midi. La pres-
sion barométrique accusait ;63nlm6. Une zone
de basse pression couvrait hier matin le cen-
tre et le sud du continent où sont tombées des
pluies très abondantes.
En France, il a plu à Toulouse, à Belfort,
à Lôrient et à Limoges. Quant à la mer, elle
est très houleuse dans le golfe du Lion.
La température a baissé sur tout le conti-
nent.
Déparlements, le malin. Au-dessus de $êro
90 à Dunkerque, à Boulogne ,et à Toulouse;
ioo au Mans, à Nancy, à'Clermont et à Char-
leville ii° à Lorient, à Biarritz, à Bordeaux,
à Limoges, ii Belfort, à Besançon et à Lyon
12° à Brest, à Ouessant, à l'ile d'Aix et 'à
Nantes; 130 à Rochefort, à Perpignan et à
Cette 14» à Cap Béarn 160 à Marseille i8°
à Alger;. 19° à O'ran., a
En France, la' température va rester assez
basse quelques pluies sont probables dans
le Nord et l'Est.
(La température du 19 mai 1910 était, à
Paris 14° au-dessus de zéro le matin et 23°
l'après-midi baromètre 756"™. Ciel très
nuageux.)
Du New York Herald
A New- York Temps beau. Température
max., 24°; min., i8°9, vent sud-est. A
Londres Temps couvert. Température max.,
150; min., 90. Baromètre, 7Ô5mm. Vent nord.
A Berlin Température (à midi) 11». Temps
beau.
Les Courses
Aujourd'hui, à deux heures, Courses à
Saint-Ouen. -Gagnants du Figaro:
Prix de l'Indre Auerstaedt Supplice.
Prix de La Marche Carpe Diem Sinaï.
Prix de la Creuse: Danseur II Œnone.
Prix du Clain Maxima II; Harold.
Prix Solitaire Saint Just II Le Tremblay.
Prix du Berry Sea King Mon Chérr.
.oco.
A Travers Paris
Réintégrons! ̃̃
M. Charles Dumont est l'ami des révo-
qués. Nul ne l'ignore, le récit de leurs
moindres exploits le passionne l'inci-
dent Verpy nous l'a montré.
Il lira donc avec le plaisir le plus vif
le rapport dont il vient d'être saisi suj
la crise des transports, car dans ce rap*
port, il n'est question que des révoqués.
Et c'est un rapport officiel; le fonc-
tionnaire qui l'a rédigé le directeur
du contrôle commercial est l'un des
collaborateurs immédiats de M. Charles
Dumont. Ce qu'il nous enseigne est, par
conséquent l'expression même de la
vérité.
Que nous dit-il ?-
11 nous affirme tout d'abord que s'il
s'est produit sur le réseau du Nord une
crise, la faute ne saurait en être impu-
tée à la direction du réseau. Le réseau
du Nord est « une mécanique de préci-
sion montée pour donner un rendement
parfait dans des circonstances nor-
males ».
M. Charles Dumont s'associera de bon
cœur à cet hommage. Car ses amis n'en
auront eu,que plus de mérite.
L'honneur d'avoir cherché à désorga-
niser ce réseau modèle leur appartient
en effet, du moins si nous en croyons le
directeur du contrôle commercial, colla-
borateur immédiat de M. Charles Du-
mont.
Les causes de la crise sont aux yeux
de ce haut fonctionnaire le « sabotage et
la m,oij>dre activité du personnel »,ré-,
sultat fécond de la propagande des ré-
voqués.
Nous le croyons volontiers. Et nous
comprenons du coup pourquoi M. Char-
les Dumont veut qu'on réintègre les ré-
voqués. N'ayant pu organiser le réseau
de l'Etat à l'image des autres, il vou-
drait désorganiser les autres à son
image. Et le. concours des révoqués lui
paraît indispensable.
PETITES HISTOIRES
Il y a un ours qui rôde dans la montagne,
prés de Saint-Chély-d'Apcher et du Malzieu,
en Lozère. II a effrayé, l'avant-dernière nuit,
les moutons de; M. Seguin, qui est fermier à
Blavignac. Alphonse Daudet eût écrit sur ce
sujet un bien joli conte «Les Moutons de
M. Seguin. Jadis, M.» Seguin avait une
chèyre, qui..lutta toute une nuit contre le
loup. « Et puis, à la fin, le loup la mangea. »
L'ours n'a.pas mangé les moutons de M.
Seguin. Ces moutons n'ont point le courage
aventureux qui anima la petite chèvre. Ils se
sont sauvés. On en a trouvé trois noyés dans
la Bruyère., Huit ont disparu. Les autres
étaient allés, par petits groupes, à quatre ou
cinq kilomètres de leur enclos. On' ne saurait
croire cîimihe les moutons vont vite, quand
ils ont bien peur.
Mais le pire est que les gens qui ont vu
l'ours racontent qu'il a une chaîne autour du
•cou et un anneau au museau. C'est un bala-
din, échappé au montreur.. Et l'on ne peut
croire que cet ami des enfants soit féroce. Il
était peut être bien venu faire des tours, dans
l'espoir d'un morceau de sucre. C'est un
vieux cabot qui cherche un public. Soudain,
sa défroque inspire la terreur. Il n'y doit rien
comprendre. Les moutons de M. Seguin, affo-
lés, plongent, dans la rivière. Et les gendar-
mes font dés battues. Ils le tueront, vous
verrez, le pauvre vieil ours affamé qui vou-
drait un Pont-aux-Dames.
Les bons cheminots.
Ce soir M. Monis présidera un ban-
quet de cheminots. Mais ce sera un ban-
quet de bons cheminots, de cheminots
mutualistes, qui cherchent d'autres
moyens que le sabotage et la grève per-
lée pour s'assurer une existence paisible
et heureuse..
Se séparant nettement des groupe-
ments corporatifs tapageurs, prétendus
« conscients », ils se sont réunis au nom-
bre de près de 90,000 pour réaliser une
association fraternelle qui tient actuelle-
ment son congrès à Paris.
Elle possède un capital de près de
46 millions; elle a payé, depuis sa fon-
dation, près de 15 millions de francs, et,
en 1910, lors des inondations, elle répar-
tit 85,000 francs entre 1,700 familles
sinistrées.
Tels sont les résultats de cette belle
entente, plus fructueuse certainement
que cette union des saboteurs* qui n'a
pour but que de faire vivre un certain
nombre d'agitateurs aux dépens d'une
collectivité de naïfs ou de timides.
La liberté de l'objectif.
Voici que des gens malintentionnés
voudraient encore nous ravir une de
nos libertés celle de l'objectif. Oui Si
la voix de ces gêneurs est écoutée par
les pouvoirs publics, nul ne pourra plus
désormais photographier sur la voie pu-
blique ni dresser, au coin des rues- ou
sur les places, le trépied porteur de l'ap-
pareil-.
Nul' amateur, tout au moins. Car les
pétitionnaires, qui sont photographes
professionnels, désirent, bien entendu,
se réserver la faveur d'opérer en plein
air, qu'ils aimeraient voir refuser aux
simples citoyens. Depuis 1896, ceux-ci,
à-condition, cela va sans dire, de ne pas
gêner la circulation, pouvaient partout
pratiquer leur art. Leurs rivaux ambi-
tieux les veulent réduire à la photogra-
phie à domicile. « Que l'autorisation
d'opérer en plein air, s'écrieht-ils, soit
refusée à tout individu non patente » »
Et voici la discorde au camp des dis-
ciples de Daguerre et de Niepce.
| INSTANTANÉ
Edouard ESTAUNIÉ
M. Edouard Estaunié quitte, sur son désir,
la direction générale des téléphones pour
devenir inspecteur général. Ainsi disparaît
du service actif de nos administrations un
grand fonctionnaire qui est en même temps
un grand, homme de lettres.
M. Estaunié est sorti de l'Ecole polytech-
nique. Ingénieur des ponts et chaussées, il a
consacré au service de l'Etat tout le zèle in-
telligent et probedont est capable un homme
de grande science, de grand talent, de haute
et pure conscience, et on l'a trouvé ferme
chaque fois qu'il s'est agi de défendre les in-
térêts matériels dont il avait la charge. Mais
en mfme temps, tous les rares moments de
lés loisirs, -il les donnait à la littérature. Nous
lui devons quelques-uns des plus beaux,livres
dont notre génération puisse s'enorgueillir
l'Empreinte, le Ferment, Un simple, la Vie
secrète, puis une étude sur les Petits maîtres
hollandais. Dans son œuvre, il a versé toute
sa sensibilité, la connaissance aiguë qu'il pos-
sède des hommes, son amour de la nature,
un talent d'écrivain, qui le placent au premier
rang des grands serviteurs de notre langue.
Et la merveille est en ceci que M. Estaunié,
ayant fait deux parts de sa vie, a su remplir
avec le même éclat un double destin.
Ayant longtemps dirige les services du ma-
tériel et de la construction, puis commencé à
ramener l'ordre dans le chaos téléphonique,
il estime qu'il a droit à un repos relatif, et il
a renouvelé la demande qu'il avait faite à
plusieurs reprises d'appartenir désormais à
l'inspection générale. En y cédant cette fois,
on récompense une belle carrière d'adminis-
trateur. L'écrivain né s'en plaindra pas.
l'antilatin
Monsieur Steeg, homme de progrès,
Trouve le latin rétrograde.
Il le chasse d'une bourrade'
Et le supprime sans regrets.
Xucain, Virgile, Ovide, Horace J
•PoutqTIoTreliFe ces gens-là' '1
Un discours de Monis voilà
Qui meuble l'esprit d'une rac'e I
Platon lui-même a dit souvent-; • •
'"Tous les poètes à la porte » ̃•
Que ces morts restent morts. Qu'importe,
Puisque monsieur Steeg est vivant l
Donc oublions rosa, la rose. ̃
Mais un fait demeure certain
Lorsque quelqu'un « perd son latin'
i C'est qu'il ne comprend plus grand'chose
f LOUIS Marsollbau.
Les « Entretiens d'art de l'Université
des Arts, organisés par Mme Madeleine
Lemaire, ont le plus vif succès et atti-
rent rue de La Boétie un public aussi
élégant que nombreux.
Le conférencier fut, l'autre jour, Henri
Lavedan. Après-demain lundi, ce sera
Reynaldo Hahn, qui parlera et qui chan-
tera, double aubaine
Puis, le lundi 29 mai, Jules Lemaître
et des auditions d&Mme Bartet.
Ensuite, Anatole France et Gabriele
d'Annunzio. Il n'est pas étonnant qu'avec
de pareils programmes l'Université des
Arts ait la vogue et que le résultat ré-
ponde aux magnifiques projets de la
.grande artiste qui en est l'âme fervente
et active.
L'exposition des grands et petits maî-
tres hollandais du dix-septième siècle
continue d'attirer à la terrasse des Tui-
leries, dans les galeries du Jeu de
Paume, un public chaque jour plus
nombreux; devant les chefs-d'œuvre de
Rembrandt, de Franz Hais, et de tous
les autres hollandais si bien représentés
en cette magnifique réunion, les visi-
teurs se montrent enthousiastes. Le ré-
sultat de l'exposition sera donc double-
ment heureux, puisqu'en même temps
que les œuvres offrent une belle et in-
comparable leçon d'art, elles aident à
un généreux effort de charité.
Il faut signaler le succès que remporte
actuellement le Grand Siècle de M. Jac-
ques Boulenger, publié par la librairie
Hachette. On retrouvera dans ce tableau
vivant et coloré du grand et beau siècle
de Louis XIV les qualités qui ont rapi-
dement mené ce jeune écrivain à une
notoriété de bon aloi. M. Jacques Bou-
lenger a fait œuvre française, respec-
tueuse des bienfaisantes traditions de
notre pays. Ajoutons que son amusant
récit peut être mis entre toutes les
mains c'est bien l'Histoire de France
rcicjontée à tous.
-<>-<><>0--
Il y a dans la vie parisienne des épi-
sodes dont le récit pourrait s'inscrire à
la suite des plus invraisemblables contes
des Mille et une nuits; tel celui qui a
4écidéMme Pierrette F. quitter Paris.
Et c'est pourquoi, mercredi prochain
24 mai, Me Petit vendra à l'hôtel Drouot
le somptueux mobilier qui avait été
exécuté pour Mme Pierrptte F. par les
plus habiles faiseurs d'aujourd'hui.
On pourra juger de cet ensemble très
élégant à l'exposition publique du mardi
23 mai.
Une généreuse fondation qui arrive à
propos au lendemain de l'inauguration
'de la maison de retraite de Ris-Orangis,
Muratore, le regretté régisseur géné-
ral du théâtre de Monte-Carlo, dont nous
annoncions tout récemment la mort, a
laissé une partie de sa fortune pour la
fondation de pensions à distribuer aux
« comiques » les plus besogneux. •
On, prélèvera sur ce legs la somme
nécessaire à la création d'un lit à la
maison de retraite de Pont-aux-Dames.
Le legs est fait à l'Association des artis-
tes dramatiques. Mais les lyriques ont
prouvé avec Dranem qu'ils avaient quel-
ques droits aussi à se dire artistes dra-
matiques.
Le bal des Artistes; ce soir, au théâtre
Apollo, promet d'être une fête magni-
fique. Il y aura foule, une foule élégante,
parée, chatoyante, pittoresque, car les
habits noirs, les costumes et les plus
exquises élégances se mêleront dans une
disparate charmante. La tenue de ri-
gueur, rappelons-le, sera en effet, pour
les hommes, l'habit noir; pour les da-
mes, le costume ou la toilette de soirée,
décolletée ou non décolletée et sans
chapeau.
Les portes du théâtre ouvriront à mi-
nuit un quart. ̃
-0-0<>-<>
C'est samedi prochain, 27 mai, que
s'ouvrira, à la galerie Georges. Petit,
l'exposition particulière de là collection
de M. Pierre Decour'celle, exposition pré-
cédant de deux jours la vente dont on
se préoccupe fort dans le monde des
amateurs. On sait'que la collection, for-
mée avec infiniment de goût, comprend
des tableaux anciens et des aquarelles,
dessins, pastels, gouaches, de Boilly,
Chardin, Danloux, Debucourt, Despor-
tes, Fragonard, Gainsborough, J. Van
Goyen, Guardi, Hall, Lavreince, Mme
Vigée-Lebrun, Louis Moreau, Pater, Hu-
bert-Robert, Q. de La Tour, Perronneau,
Greuze, Boucher, Portail, dé Saint-Au-
bin, Watteau et beaucoup d'autres ar-
tistes également recherchés; des sculp-
turés de Clodion, Coysevox, Houdon,
Lemoine, Marin, Pajou, des objets d'art
et des meubles du dix-huitième siècle.
La vente 29 et 30 mai sera diri-
gée par Mes Lair-Dubreuil et Henri Bqu-
doin, assistés des experts J. Féràl,
Paulme et Lasquin, et Mannheim. L'ex-
position sera publique le dimanche
28 mai.
Rencontre
Pendant « la Revue des Folies-Ber-
gère », l'autre soir, au moment où le
petit Willy Ferreros rentrait en cou-
lisses, après avoir conduit avec son ha-
bituelle autorité 1,'exécution orchestrale
de trois œuvres très diverses de rythme,
quelqu'un se présenta devant l'enfant,
qui l'embrassa avec effusion et lui dit
Tu deviendras un grand, un très grand
artiste »
Et M.. Ysaye car c'était l'illustre
virtuose rejoignit son fauteuil pour
applaudir la prestigieuse Polaire, dans
son émouvant mimodrame Fumeuse
d'opium.
Hors Paris
De Turin
«Le ministre du commerce est arrivé
de Strezza aujourd'hui à midi. Après un
déjeuner intime au restaurant français
de l'Exposition, il a visité le pavillon de
la Ville de Paris. Ce soir une grande fête
sera donnée par M. Stéphane Dervillé,
commissaire général, au cercle des ar-
tistes, avec le concours de Mlle Chenal,
de MM. Delmas et Muratore de l'Opéra,
et de Mlles Roch et Robinne. de la Co-
médie-Française.
» Demain soir samedi, banquet offert à
l'Exposition au ministre du commerce
par le commissariat général et le comité
français des expositions à l'étranger.
». Le ministre continuera ses visites
dans la journée. L'inauguration officielle
de la section française aura lieu diman-
che matin, à neuf heures. Un train spé-
cial ramènera les invités à Paris lundi
matin. » _wW^_ws_
Il ne suffit pas à une ville d'eaux que
sa cure soit excellente, il faut encore
que les baigneurs y trouvent un gîte
conforme à leurs goûts raffinés. Peu
de^ villégiatures sont aussi favorisées
qu'Evian sous ce rapport. Du Splendid
Hôtel et du Royal, M. Reuscher, leur
aimable directeur, a su faire de vérita-
bles temples du confort moderne. Et cela
nous explique qu'il y ait déjà foule au
Splendid, ouvert depuis le 1er mai, et
que l'ouverture prochaine du Royal soit
attendue cette année plus impatiemment
que jamais.
Une bague historique.
Une simple bague en or, sans aucune
pierre précieuse, vient d'être vendue aux
enchères à Londres pour la somme res-
pectable de 85,315 francs, alors qu'un
prêteur sur gage n'en donnerait certai-
nement pas beaucoup plus que les
15 francs qui font l'appoint de cette petite
fortune.
Aussi bien c'est sa valeur historique
et l'outrance des collectionneurs améri-
cains qui l'ont fait atteindre ce prix
élevé qui n'a rien d'extraordinaire en ce
temps de folles enchères.
Il s'agit de la bague fameuse que la
reine Elisabeth donna à son favori le
comte d'Essex, en lui promettant que,
de quelque crime qu'il fût accusé, il
n'aurait qu'à lui faire parvenir ce ta-
lisman pour être à l'abri de tout châti-
ment.
Peu après, Essex, tombé en disgrâce,
était arrêté et emprisonné. Une de ses pa-
rentes, la comtesse de Nottingham, fut
chargée par lui de remettre à la Reine
le précieux anneau mais la comtesse
ne s'acquitta pas de sa mission et Essex
fut exécuté. Et lorsque lady Nottingham
avoua son funeste oubli à la Reine,
Elisabeth en ressentit une telle colère
qu'elle eut une syncope dont elle mourut.
II paraît que des collectionneurs amé-
ricains avaient jeté leur dévolu sur cette
relique; mais ils ont dû capituler devant
un grand seigneur anglais qui avait ré-
solu de s'en rendre acquéreur à quel-
que prix que ce- fût.
-ooci-
Nouvelles à la Main
Il semble décidément que M. d'Ab-
badie d'Arrast n'ait point été jeté de la
passerelle Debilly.
C'est cependant une affaire qui ne
manque pas de mise en Seine. Y
-o-<:>c>-o-
Le rapporteur du budget de l'Im-
primerie nationale hésite à demander
de nouveaux crédits.
Il redoute la mauvaise impression.
Le Masque de Fer.
SOUSCRIPTION
Pour la Caisse de secours destinée
aux Agents de police Victimes du Devoir
Les valeureux agents reçoivent tous; les
jours, des blessures dangereuses, contractent
des infirmités incurables dans, leur lutte pour
la protection d'une société toujours plus mena-
cée et pour le maintien de l'ordre toujours
plus difficile à défendre il est utile et équi-
table d'assurer pour eux, en dehors de lapen->
sion insuffisante de l'Etat, le gîte et le, pain
des familles qu'ils laissent dans la misère.
A ces braves gens qui s'obstinent à défendre
encore les lois, à recevoir les coups sans les
rendre, à donner jusqu'à leur vie pour la pro-
tection de nos existences, nous ne devons pas
seulement notre admiration passive, mais le
plus généreux des encouragements et le plus
actif des remerciements.
Nous remettrons à M. Lépihe toutes les
sommes qui nous parviendront pour la caisse
de secours des agents de police victimes du
devoir., G. C. (Figaro du 7 mai 1914.)
neuvième Liste
Le Figaro a reçu hier les sommes sui-
vantes
Docteur Henri de Rothschild. 5.000
Société sportive d' encourage-
ment. 5.000 M
MM. Vernes et Cie, banquiers
M. et Mme Léon Baudrier. 1.000
Mme Georges Cocteau. 40
M. Grouillot. 2
Comtesse de Rodellec du Poizic.' 200 »
Mme Gustave Gallimard 100
M. Théodore Vienne, directeur
de la « Grande Roue de Pa-
ris ); 100 »
Mme Mantin aîné 100
M. Félix Hubin. 100
M. Achille Picard .20 'j
1 le.Gernïaine ,1),
M. Georges DœÙillet 1d(L»'
et Mme J. Miehàùd 20Q,» x
M. Henry C6abert. 50
J.B. 500
Marquis de Chambure 100'
M. G. Gallo 20 >
M. Eugène Hazart. 50 »
M. Courtoy. 100
M. E. Farcy. r)00 »
MM. Marchand père et fils, 500 >'
Docteur M. (souscription par le
journal ~?'e?npï). 500
RaR. 20 ?)
Club anglais. 880
M.HenryTenré. 40 »
A. D. (pour les «Bâtons blancs»
qui font arrêter les automo-
biles pour me laisser passer) 2t~ ''i;
B.N. 15 s,
M. Maurice Watel. 200 »
M.deMassond'Autume. 20
Total. Fr. 16.798
Sommes reçues précédem- 1
ment au Ft~oro. ~i'010 »
Total des sommes reçues `
au Figaro. 370.814
Premièrelistedessommea
envoyées directement à
M. Lépine. 200.530 «
Total général. Fr. 571.334
Au Maroc
La marche vers Fez
La colonne Brulard a franchi une nou-
velle étape elle campait le 17 sur les
bords de l'Oued Redom, près de Dar
Zrari, le point qui avait été fixé comme
le but de l'expédition, avant que le gou-
vernement n'eût reconnu la nécessité
de lui donner l'ordre d'aller jusqu'à Fez
pour débloquer la capitale.
Cette nouvelle ne nous est pas, il est
vrai, parvenue encore sous une forme
absolument formelle. Elle nous est télé-
graphiée d'Ël Ksar comme un bruit rap-
porté par des indigènes, mais elle est
très vraisemblable, étant donnée la
courte distance qui sépare Dar Zrari de
l'Oued Beht que nous savions depuis
avant-hier avoir été franchie par la co-
lonne Brulard.
On nous fait d'ailleurs espérer que les
nouvelles seront bientôt moins lentes à
nous parvenir. Le ministre de la marine
a invité l'amiral Marin Darbel, préfet
maritime de Toulon, à lui faire parvenir i,
directement toutes les communications
radiotélégraphiques concernant notre
force navale au Maroc et les troupes
opérant dans la Chaouïa et aux alen-
tours de Fez.
Les communications vont être accé-
lérées entre le poste de télégraphie sans
fil du port marchand à Toulon et à Ta
tour Eiffel ainsi qu'avec Casablanca.
Dans le Ghurh
On est plus tranquille à El Ksar, où
Omrani est arrivé avec unemehallà,
confirmant ainsi le loyalisme de la ma-
jorité des habitants et ralliant les hési-
tants au parti de Moulay Hafid.
La moisson d'abord
Une dépêche de Casablanca
« Les Zaers, les Zëmmours et les Beni-
Hassen ont envoyé des émissaires aux
Tadla pour les invitera se joindre à eux
pour la rébellion.
» Les Tadla ont invoqué les moissons
pour différer leur réponse.
» Lësï'rères Bachir, auteurs de l'agres->.
57e Année 3* 3érîe N° 140
te NuMro âvéçJâJupp/émônf 10?6ËNTlM$d&ns tàùtelà' FrMe Ëiraïïàer 20 CENTIMES
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Paris .et Départements 9 » 18 1) 34 »
Étranger Union postale. 18 50 36 u 70 »
§ ï,oué par ceui-ci, tlam^çar ceux-là, me moquant des sots, bravant les méchants, je me hâte
de rire de t ..de peur d'être obligé d'en pleurer. » (Bjaumarchais.^
D&ns" les colonies françaises,, mêmes prix
d'abonnement que pour Paris. j
SOIMIIMIAIIÏE
A propos des « générales » Popixût..
Souscription pour la Caisse de secours destinée
aux agents s fie police victimes du, devoir.
Au Maroc La marche vers Fez.
Les souverains danois à Paris Ch. DaXJZATS.
L'Jïxposïtion des fleurs..
Dessin Seji. ̃̃
Un centenaire Ch. Dauzats..
Les grandes conférences: Brunetière etFaguet:
André Bkauxier. Une coriférencede
M. Barthou Louis Chevbkuse.
Le Sénat Piquettes et râpés: Auguste Avril.
Autour de la politique Les prérogatives du
Sénat A. A. -;•
La délimitation Maxime GIRARD.
Nouvelles diverses La disparition dé M.
d'Âbbadie-d'Arrast.
Courrier de la. Bourse .-Armand Y vec.
Lès Théâtres Théâtre de V Opéra-Comique
« Thérèse », « l'Heure espagnole » GA-
BRIEL Fauré. Théâtre de la Gaîté-
̃ Lyrique « Paysans et soldats ». A
ÏApoilo «les Transatlantiques » Robert
̃ Brussel. Théâtre Molière « Demain »
Robert de FleRs.
Le concert Enrico Mainardi R. L.
Dessin: «Par. fil spécial» Albert Guillaume.
A propos des
«Générales»
La répétition générale a commencé
par être une sélection de Parisiens pres-
sas de connaître une pièce, prodigieuse-
ment curieux et amateurs de théâtre et
par cela aussi gens de goût; qui avaient
en tout cas la préoccupation et la pré-
tention d'être gens de goût. Ils venaient
pour juger les premiers de la valeur
d'une œuvre. C'est là-dessus qu'il faut
insister. 'Ils venaient avant tout pour
rendre un jugement, tâcher d'apercevoir
lès défauts et les qualités, aussi bien
de l'ouvrage que de l'interprétation;
puis en décider non sans une. cer-
taine autorité, laquelle était due à l'ex-
périence, à'r la pratique, à l'habitude de
là conversation sur les choses dramati-
ques.
Bien entendu, on ne doit rien exagé-
rer. Si élégamment composée, que soit
une assemblée de mille ou quinze cents
personnes, et même à une époque plus
aristocratique que la nôtre, elle ne.ren-
dra jamais la justice en matière. -litté-
raire que d'une façon un peu incohé-
rente et hasardeuse.- Elle sera toujours'
sujette,. soiLda#S l'admiration, soït dans:
le, dénigrement, à des espèces de pa-
niques. Les auteurs s'en sont plaints sou-
vent quand ils n'en profitaient pas- et
depuis qu'il y a des répétitions géné-
rales.
'Cependant, il importe de noter le
contraste essentiel qui existe -'entre ces,
cérémonies telles qu'elles étaient à l'ori-
gine et telles qu'elles se sont organisées,
aujourd'hui sous des influences diver-
ses, la concurrence, la hâte de l'irifor-,
mation, l'invasion de la publicité et de
tous les. moyens employés pour là ren-
dre bruyante.-enfin la définition récente
du succès qui n'est plus que la réussite-
matérielle d'une œuvre et non l'impres-
sion qu'elle laisse dans les esprits.
.Allez assister. coup sur coup.- à quel-
ques répétitions générales de cette sai-
son. Observez ce public qui, d'un soir- à
l'autre, ne se, renouvelle que dans des
proportions insignifiantes. Vous le ver-
rez arriver au spectacle tantôt' las et
comme éreinté par le métier qu'il ;fait,
tantôt, au contraire, haletant de curio-
sité. 11 n'y a pas de milieu. Avant qu'on
sache de quoi ,il s'agit, les femmes f ré-'
missent, les hommes sont crispés, les
poings se serrent; l'émotion aiguise les
regards, soulève les poitrines;,on dirait
que les loges et l'orchestre sont' magné-
tisés. Ou bien, c'est le phénomène in-
verse. Aux premières répliques, un ef-
froyable découragement semble s'em-
parer de la salle. On se renverse avec
dédain sur les fauteuils tes loges mur-
murent on s'indigne que la pièce ne
soit pas déjà finie, on se demande pour-
quoi on est là. Des lorgnettes avec effort
se braquent sur les toilettes. Puis on
somnole et tout le monde a l'air d'avoir
été piqué à la morphine; en entrant.
Est-ce le sujet de la pièce, la réputa-
tion de l'auteur et des artistes qui moti-
vent ces brusques changements d'atti-
tude ? Du tout. C'est la plupart du temps
un simple fait de cabotinage, quelque
chose d'extérieur à l'art dramatique, une
interview parue la veille, un bruit qui
court sur la principale interprète, n'im-
porte quoi, la circonstance la plus pué-
rile, un incident de coulisses; parfois le
désir obscur de favoriser ou de contra-
rier un écrivain, un acteur; des tas d'in-
finiment petits qui agissent sur les nerfs
du public des «générales », public non
de blasés comme on le croit, mais, ce
qui est très différent, de surmenés..
C'est en effet la caractéristique de ce
public qu'il est, par les éléments qui le
composent, extrêmement sensible, mais
qu'il est devenu, par un surmenage inces-
sant, absolument incapable de sensibi-
lité normale. Il délirera soudain devant
une œuvre qui, lui paraîtra audacieuse
et, le lendemain-, les larmes légères d'une
ingénue le feront pâmer., Il ne discerne
plus si l'audace est facile, si l'attendris-
sement est sincère. Il va aux deux extré-
mités sans transition. Ce serait encore
une erreur de croire qu'il a des partis
pris. Sauf de rares exceptions, il n'en a
aucun. S'il préfère à l'ordinaire qu'on
démolisse la société devant lui, quitte en
sortant du, théâtre à aller jouir de ses
bienfaits,, H ne se refusera pas à accla-
mer une tirade inspirée de la plus pure
tradition. Il est successivement pour la
dynamite et pour la petite fleur bleue.
On reconnaîtra à de pareilles contra-
dictions ces alternatives de fatigué et
d'excitation cérébrale qui sont précisé-
ment l'effet du surmenage.
Oui, je sais bien, on s'en tire en disant
gu.'une salle de -répétition générale est
prête à s'enthousiasmer pour tout ce
«qui est beau, sans distinction d'école et
de tendance. Reste à établir qu'on ne
confond pas l'enthousiasme avec 'l'atta-
que de nerfs. L'enthousiasme littéraire
n'est pas celui d'une réunion publique
ni d'une course de taureaux. Il ne se
manifeste pas par des éventails et des
bouquets jetés dans l'arène. L'enthou-
siasme qui n'a pas pour base l'examen
et la raison est un signe de banalité.
C'est le propre des imaginations faibles.
Nous verrons certainement l'hiver
prochain car tout augmente un
spectateur affolé d'admiration tomber à
genoux au cours d'une « générale »et
remercier à-haute voix le Seigneur qui
lui aura permis de vivre en un temps
où l'on peut entendre de si belles cho-
ses. Nous sommes préparés à ce geste.:
il ne choquera personne. Peut-être amè-
nera-t-il quelques discrets sourires sur
les lèvres dès vieillards indulgents, mais
les jeunes hommeset les jeurïes femmes
ne s'en étonneront pas outre mesure. Ils
y apercevront la preuve irréfutable de la
beauté de la pièce. Peu à peu, cette cou-
tume s'installera et bientôt ce sera un
four quand, à la fin du spectacle, la, salle
entière né se prosternera pas pour écou-
ter, en tremblant, le nom de l'auteur.
Mais n'oublions pas que tout ce qui
est gagné par le cabotinage est perdu
pour Fart-dramatique.
En somme, passage de la raison à la
simple sensibilité; du goût et du scepti-
cisme à une sorte de nervosité maladive,
tel est le chemin parcouru en vingt-cinq
ans par. le public des «générales». Ce
phénomène restreint n'aurait. pas une
grande importance et ne mériterait guère
qu'on s'y arrêtât s'il n'était en train de
pousser, notre théâtre hors de la ligne
française et de l'amener dans une im-
passe. >L'opinion des répétitions domine
en effet et entraîne la critique; par là
elle atteint les auteurs et les artistes,
leur impose; par la tentation du succès
immédiat, son hystérie et le mépris de
la.vérité. Ce qui fait que nous en arri-
vons à cet étrange résultat que tout
notre art dramatique, qu'un des plus
brillants aspects de notre esprit est pro-
fondément influencé par des conversa-
tions de couloirs etpar des mots lancés
au hasard dans la bousculade d'un en-
tr'acte.
Et dans ces entr.'actes et dans ces cou-
loirs, quel étrange fourmillement de peti-
tes, actrices qui se faufiliant vers la scène,
souriantes, trépidantes et :so.urnoises
de vieùjc Parisiens familiers qui se grou-
pent dans les coins pour établir comme
à'i.a Bourse Je cours du succès;; de jeu-
nes hommes affairés-qui -ouvrent-la porte
des baignoires, disparaissent un instant,
reviennent, rentrent de nouveau, trans-
portent leurs impressions, les mêlent à
celles qu'ils ont reçues, ne retrouvent
plus les leurs, en changent d'acte en
acte.'et de loge en loge jusqu'à ce gù'à
la sortie ils les formulent avec la der-
nière violence Ça et là des profession-
nels qui fixent d'avance le nombre dés
représentations et le chiffre des recettes.
Des étrangers aussi, beaucoup, de très
jeunes, avec toutes sortes d'accents, ve-
nus pour « faire du théâtre » à Paris et
qui ont appris le français dans le train.
Ce sont les plus intransigeants sur la
question de la-beauté.
Qu'il ait fini par s'établir entre ce pu-
blic et le public'des autres représenta?
tions une démarcation bien tranchée; on
n'en sera pas surpris. La critique com-
mence; heureusement, à faire cette ob-
servation et bientôt, sans doute, elle la
mettra à profit.
Mais ce qu'on ne saurait trop répéter,
c'est que le public des « générales*» est,
dans son ensemble et malgré son, éclec-
tisme apparent, opposé d'instinct à l'art
dramatique de forme et de ton français.
Il "y est opposé par ses. habitudes de vie,
sa moralité, son genre de culture.
-On annonce et même on constate une
certaine renaissance du goût classi-
que chez la génération d'écrivains qui
nous suit. (A ce sujet, une enquête. ou-
verte dans la revue la Renaissance con-
temporaine est tout à fait intéressante.)
Si ce mouvement se .dessine davantage,
ce qu'il faut ardemment souhaiter, s'il
se précise dans des œuvres, c'est l'état
d'esprit et d'opinion créé par les répéti-
tions générales auquel il va se heurter
d'abord dans, le domaine du théâtre. Il
ne se développera qu'à la condition de
le combattre et de le remplacer.
Popinot.
Echos
La Température
Le ciel est encore couvert, très nuageux.
Il est tombé un peu de pluie vers dix heures
du matin et la température est en grande
baisse eu égard à la saison où nous sommes,
la journée d'hier a été très froide. Le vent,
qui souffle du nord-est avec une vitesse de
1 mètres par seconde,avait une haleine tout
à fait hivernale. Le thermomètre, à huit
heures du matin, marquait 90 au-dessus de
zéro et 14° seulement l'après-midi. La pres-
sion barométrique accusait ;63nlm6. Une zone
de basse pression couvrait hier matin le cen-
tre et le sud du continent où sont tombées des
pluies très abondantes.
En France, il a plu à Toulouse, à Belfort,
à Lôrient et à Limoges. Quant à la mer, elle
est très houleuse dans le golfe du Lion.
La température a baissé sur tout le conti-
nent.
Déparlements, le malin. Au-dessus de $êro
90 à Dunkerque, à Boulogne ,et à Toulouse;
ioo au Mans, à Nancy, à'Clermont et à Char-
leville ii° à Lorient, à Biarritz, à Bordeaux,
à Limoges, ii Belfort, à Besançon et à Lyon
12° à Brest, à Ouessant, à l'ile d'Aix et 'à
Nantes; 130 à Rochefort, à Perpignan et à
Cette 14» à Cap Béarn 160 à Marseille i8°
à Alger;. 19° à O'ran., a
En France, la' température va rester assez
basse quelques pluies sont probables dans
le Nord et l'Est.
(La température du 19 mai 1910 était, à
Paris 14° au-dessus de zéro le matin et 23°
l'après-midi baromètre 756"™. Ciel très
nuageux.)
Du New York Herald
A New- York Temps beau. Température
max., 24°; min., i8°9, vent sud-est. A
Londres Temps couvert. Température max.,
150; min., 90. Baromètre, 7Ô5mm. Vent nord.
A Berlin Température (à midi) 11». Temps
beau.
Les Courses
Aujourd'hui, à deux heures, Courses à
Saint-Ouen. -Gagnants du Figaro:
Prix de l'Indre Auerstaedt Supplice.
Prix de La Marche Carpe Diem Sinaï.
Prix de la Creuse: Danseur II Œnone.
Prix du Clain Maxima II; Harold.
Prix Solitaire Saint Just II Le Tremblay.
Prix du Berry Sea King Mon Chérr.
.oco.
A Travers Paris
Réintégrons! ̃̃
M. Charles Dumont est l'ami des révo-
qués. Nul ne l'ignore, le récit de leurs
moindres exploits le passionne l'inci-
dent Verpy nous l'a montré.
Il lira donc avec le plaisir le plus vif
le rapport dont il vient d'être saisi suj
la crise des transports, car dans ce rap*
port, il n'est question que des révoqués.
Et c'est un rapport officiel; le fonc-
tionnaire qui l'a rédigé le directeur
du contrôle commercial est l'un des
collaborateurs immédiats de M. Charles
Dumont. Ce qu'il nous enseigne est, par
conséquent l'expression même de la
vérité.
Que nous dit-il ?-
11 nous affirme tout d'abord que s'il
s'est produit sur le réseau du Nord une
crise, la faute ne saurait en être impu-
tée à la direction du réseau. Le réseau
du Nord est « une mécanique de préci-
sion montée pour donner un rendement
parfait dans des circonstances nor-
males ».
M. Charles Dumont s'associera de bon
cœur à cet hommage. Car ses amis n'en
auront eu,que plus de mérite.
L'honneur d'avoir cherché à désorga-
niser ce réseau modèle leur appartient
en effet, du moins si nous en croyons le
directeur du contrôle commercial, colla-
borateur immédiat de M. Charles Du-
mont.
Les causes de la crise sont aux yeux
de ce haut fonctionnaire le « sabotage et
la m,oij>dre activité du personnel »,ré-,
sultat fécond de la propagande des ré-
voqués.
Nous le croyons volontiers. Et nous
comprenons du coup pourquoi M. Char-
les Dumont veut qu'on réintègre les ré-
voqués. N'ayant pu organiser le réseau
de l'Etat à l'image des autres, il vou-
drait désorganiser les autres à son
image. Et le. concours des révoqués lui
paraît indispensable.
PETITES HISTOIRES
Il y a un ours qui rôde dans la montagne,
prés de Saint-Chély-d'Apcher et du Malzieu,
en Lozère. II a effrayé, l'avant-dernière nuit,
les moutons de; M. Seguin, qui est fermier à
Blavignac. Alphonse Daudet eût écrit sur ce
sujet un bien joli conte «Les Moutons de
M. Seguin. Jadis, M.» Seguin avait une
chèyre, qui..lutta toute une nuit contre le
loup. « Et puis, à la fin, le loup la mangea. »
L'ours n'a.pas mangé les moutons de M.
Seguin. Ces moutons n'ont point le courage
aventureux qui anima la petite chèvre. Ils se
sont sauvés. On en a trouvé trois noyés dans
la Bruyère., Huit ont disparu. Les autres
étaient allés, par petits groupes, à quatre ou
cinq kilomètres de leur enclos. On' ne saurait
croire cîimihe les moutons vont vite, quand
ils ont bien peur.
Mais le pire est que les gens qui ont vu
l'ours racontent qu'il a une chaîne autour du
•cou et un anneau au museau. C'est un bala-
din, échappé au montreur.. Et l'on ne peut
croire que cet ami des enfants soit féroce. Il
était peut être bien venu faire des tours, dans
l'espoir d'un morceau de sucre. C'est un
vieux cabot qui cherche un public. Soudain,
sa défroque inspire la terreur. Il n'y doit rien
comprendre. Les moutons de M. Seguin, affo-
lés, plongent, dans la rivière. Et les gendar-
mes font dés battues. Ils le tueront, vous
verrez, le pauvre vieil ours affamé qui vou-
drait un Pont-aux-Dames.
Les bons cheminots.
Ce soir M. Monis présidera un ban-
quet de cheminots. Mais ce sera un ban-
quet de bons cheminots, de cheminots
mutualistes, qui cherchent d'autres
moyens que le sabotage et la grève per-
lée pour s'assurer une existence paisible
et heureuse..
Se séparant nettement des groupe-
ments corporatifs tapageurs, prétendus
« conscients », ils se sont réunis au nom-
bre de près de 90,000 pour réaliser une
association fraternelle qui tient actuelle-
ment son congrès à Paris.
Elle possède un capital de près de
46 millions; elle a payé, depuis sa fon-
dation, près de 15 millions de francs, et,
en 1910, lors des inondations, elle répar-
tit 85,000 francs entre 1,700 familles
sinistrées.
Tels sont les résultats de cette belle
entente, plus fructueuse certainement
que cette union des saboteurs* qui n'a
pour but que de faire vivre un certain
nombre d'agitateurs aux dépens d'une
collectivité de naïfs ou de timides.
La liberté de l'objectif.
Voici que des gens malintentionnés
voudraient encore nous ravir une de
nos libertés celle de l'objectif. Oui Si
la voix de ces gêneurs est écoutée par
les pouvoirs publics, nul ne pourra plus
désormais photographier sur la voie pu-
blique ni dresser, au coin des rues- ou
sur les places, le trépied porteur de l'ap-
pareil-.
Nul' amateur, tout au moins. Car les
pétitionnaires, qui sont photographes
professionnels, désirent, bien entendu,
se réserver la faveur d'opérer en plein
air, qu'ils aimeraient voir refuser aux
simples citoyens. Depuis 1896, ceux-ci,
à-condition, cela va sans dire, de ne pas
gêner la circulation, pouvaient partout
pratiquer leur art. Leurs rivaux ambi-
tieux les veulent réduire à la photogra-
phie à domicile. « Que l'autorisation
d'opérer en plein air, s'écrieht-ils, soit
refusée à tout individu non patente » »
Et voici la discorde au camp des dis-
ciples de Daguerre et de Niepce.
| INSTANTANÉ
Edouard ESTAUNIÉ
M. Edouard Estaunié quitte, sur son désir,
la direction générale des téléphones pour
devenir inspecteur général. Ainsi disparaît
du service actif de nos administrations un
grand fonctionnaire qui est en même temps
un grand, homme de lettres.
M. Estaunié est sorti de l'Ecole polytech-
nique. Ingénieur des ponts et chaussées, il a
consacré au service de l'Etat tout le zèle in-
telligent et probedont est capable un homme
de grande science, de grand talent, de haute
et pure conscience, et on l'a trouvé ferme
chaque fois qu'il s'est agi de défendre les in-
térêts matériels dont il avait la charge. Mais
en mfme temps, tous les rares moments de
lés loisirs, -il les donnait à la littérature. Nous
lui devons quelques-uns des plus beaux,livres
dont notre génération puisse s'enorgueillir
l'Empreinte, le Ferment, Un simple, la Vie
secrète, puis une étude sur les Petits maîtres
hollandais. Dans son œuvre, il a versé toute
sa sensibilité, la connaissance aiguë qu'il pos-
sède des hommes, son amour de la nature,
un talent d'écrivain, qui le placent au premier
rang des grands serviteurs de notre langue.
Et la merveille est en ceci que M. Estaunié,
ayant fait deux parts de sa vie, a su remplir
avec le même éclat un double destin.
Ayant longtemps dirige les services du ma-
tériel et de la construction, puis commencé à
ramener l'ordre dans le chaos téléphonique,
il estime qu'il a droit à un repos relatif, et il
a renouvelé la demande qu'il avait faite à
plusieurs reprises d'appartenir désormais à
l'inspection générale. En y cédant cette fois,
on récompense une belle carrière d'adminis-
trateur. L'écrivain né s'en plaindra pas.
l'antilatin
Monsieur Steeg, homme de progrès,
Trouve le latin rétrograde.
Il le chasse d'une bourrade'
Et le supprime sans regrets.
Xucain, Virgile, Ovide, Horace J
•PoutqTIoTreliFe ces gens-là' '1
Un discours de Monis voilà
Qui meuble l'esprit d'une rac'e I
Platon lui-même a dit souvent-; • •
'"Tous les poètes à la porte » ̃•
Que ces morts restent morts. Qu'importe,
Puisque monsieur Steeg est vivant l
Donc oublions rosa, la rose. ̃
Mais un fait demeure certain
Lorsque quelqu'un « perd son latin'
i C'est qu'il ne comprend plus grand'chose
f LOUIS Marsollbau.
Les « Entretiens d'art de l'Université
des Arts, organisés par Mme Madeleine
Lemaire, ont le plus vif succès et atti-
rent rue de La Boétie un public aussi
élégant que nombreux.
Le conférencier fut, l'autre jour, Henri
Lavedan. Après-demain lundi, ce sera
Reynaldo Hahn, qui parlera et qui chan-
tera, double aubaine
Puis, le lundi 29 mai, Jules Lemaître
et des auditions d&Mme Bartet.
Ensuite, Anatole France et Gabriele
d'Annunzio. Il n'est pas étonnant qu'avec
de pareils programmes l'Université des
Arts ait la vogue et que le résultat ré-
ponde aux magnifiques projets de la
.grande artiste qui en est l'âme fervente
et active.
L'exposition des grands et petits maî-
tres hollandais du dix-septième siècle
continue d'attirer à la terrasse des Tui-
leries, dans les galeries du Jeu de
Paume, un public chaque jour plus
nombreux; devant les chefs-d'œuvre de
Rembrandt, de Franz Hais, et de tous
les autres hollandais si bien représentés
en cette magnifique réunion, les visi-
teurs se montrent enthousiastes. Le ré-
sultat de l'exposition sera donc double-
ment heureux, puisqu'en même temps
que les œuvres offrent une belle et in-
comparable leçon d'art, elles aident à
un généreux effort de charité.
Il faut signaler le succès que remporte
actuellement le Grand Siècle de M. Jac-
ques Boulenger, publié par la librairie
Hachette. On retrouvera dans ce tableau
vivant et coloré du grand et beau siècle
de Louis XIV les qualités qui ont rapi-
dement mené ce jeune écrivain à une
notoriété de bon aloi. M. Jacques Bou-
lenger a fait œuvre française, respec-
tueuse des bienfaisantes traditions de
notre pays. Ajoutons que son amusant
récit peut être mis entre toutes les
mains c'est bien l'Histoire de France
rcicjontée à tous.
-<>-<><>0--
Il y a dans la vie parisienne des épi-
sodes dont le récit pourrait s'inscrire à
la suite des plus invraisemblables contes
des Mille et une nuits; tel celui qui a
4écidéMme Pierrette F. quitter Paris.
Et c'est pourquoi, mercredi prochain
24 mai, Me Petit vendra à l'hôtel Drouot
le somptueux mobilier qui avait été
exécuté pour Mme Pierrptte F. par les
plus habiles faiseurs d'aujourd'hui.
On pourra juger de cet ensemble très
élégant à l'exposition publique du mardi
23 mai.
Une généreuse fondation qui arrive à
propos au lendemain de l'inauguration
'de la maison de retraite de Ris-Orangis,
Muratore, le regretté régisseur géné-
ral du théâtre de Monte-Carlo, dont nous
annoncions tout récemment la mort, a
laissé une partie de sa fortune pour la
fondation de pensions à distribuer aux
« comiques » les plus besogneux. •
On, prélèvera sur ce legs la somme
nécessaire à la création d'un lit à la
maison de retraite de Pont-aux-Dames.
Le legs est fait à l'Association des artis-
tes dramatiques. Mais les lyriques ont
prouvé avec Dranem qu'ils avaient quel-
ques droits aussi à se dire artistes dra-
matiques.
Le bal des Artistes; ce soir, au théâtre
Apollo, promet d'être une fête magni-
fique. Il y aura foule, une foule élégante,
parée, chatoyante, pittoresque, car les
habits noirs, les costumes et les plus
exquises élégances se mêleront dans une
disparate charmante. La tenue de ri-
gueur, rappelons-le, sera en effet, pour
les hommes, l'habit noir; pour les da-
mes, le costume ou la toilette de soirée,
décolletée ou non décolletée et sans
chapeau.
Les portes du théâtre ouvriront à mi-
nuit un quart. ̃
-0-0<>-<>
C'est samedi prochain, 27 mai, que
s'ouvrira, à la galerie Georges. Petit,
l'exposition particulière de là collection
de M. Pierre Decour'celle, exposition pré-
cédant de deux jours la vente dont on
se préoccupe fort dans le monde des
amateurs. On sait'que la collection, for-
mée avec infiniment de goût, comprend
des tableaux anciens et des aquarelles,
dessins, pastels, gouaches, de Boilly,
Chardin, Danloux, Debucourt, Despor-
tes, Fragonard, Gainsborough, J. Van
Goyen, Guardi, Hall, Lavreince, Mme
Vigée-Lebrun, Louis Moreau, Pater, Hu-
bert-Robert, Q. de La Tour, Perronneau,
Greuze, Boucher, Portail, dé Saint-Au-
bin, Watteau et beaucoup d'autres ar-
tistes également recherchés; des sculp-
turés de Clodion, Coysevox, Houdon,
Lemoine, Marin, Pajou, des objets d'art
et des meubles du dix-huitième siècle.
La vente 29 et 30 mai sera diri-
gée par Mes Lair-Dubreuil et Henri Bqu-
doin, assistés des experts J. Féràl,
Paulme et Lasquin, et Mannheim. L'ex-
position sera publique le dimanche
28 mai.
Rencontre
Pendant « la Revue des Folies-Ber-
gère », l'autre soir, au moment où le
petit Willy Ferreros rentrait en cou-
lisses, après avoir conduit avec son ha-
bituelle autorité 1,'exécution orchestrale
de trois œuvres très diverses de rythme,
quelqu'un se présenta devant l'enfant,
qui l'embrassa avec effusion et lui dit
Tu deviendras un grand, un très grand
artiste »
Et M.. Ysaye car c'était l'illustre
virtuose rejoignit son fauteuil pour
applaudir la prestigieuse Polaire, dans
son émouvant mimodrame Fumeuse
d'opium.
Hors Paris
De Turin
«Le ministre du commerce est arrivé
de Strezza aujourd'hui à midi. Après un
déjeuner intime au restaurant français
de l'Exposition, il a visité le pavillon de
la Ville de Paris. Ce soir une grande fête
sera donnée par M. Stéphane Dervillé,
commissaire général, au cercle des ar-
tistes, avec le concours de Mlle Chenal,
de MM. Delmas et Muratore de l'Opéra,
et de Mlles Roch et Robinne. de la Co-
médie-Française.
» Demain soir samedi, banquet offert à
l'Exposition au ministre du commerce
par le commissariat général et le comité
français des expositions à l'étranger.
». Le ministre continuera ses visites
dans la journée. L'inauguration officielle
de la section française aura lieu diman-
che matin, à neuf heures. Un train spé-
cial ramènera les invités à Paris lundi
matin. » _wW^_ws_
Il ne suffit pas à une ville d'eaux que
sa cure soit excellente, il faut encore
que les baigneurs y trouvent un gîte
conforme à leurs goûts raffinés. Peu
de^ villégiatures sont aussi favorisées
qu'Evian sous ce rapport. Du Splendid
Hôtel et du Royal, M. Reuscher, leur
aimable directeur, a su faire de vérita-
bles temples du confort moderne. Et cela
nous explique qu'il y ait déjà foule au
Splendid, ouvert depuis le 1er mai, et
que l'ouverture prochaine du Royal soit
attendue cette année plus impatiemment
que jamais.
Une bague historique.
Une simple bague en or, sans aucune
pierre précieuse, vient d'être vendue aux
enchères à Londres pour la somme res-
pectable de 85,315 francs, alors qu'un
prêteur sur gage n'en donnerait certai-
nement pas beaucoup plus que les
15 francs qui font l'appoint de cette petite
fortune.
Aussi bien c'est sa valeur historique
et l'outrance des collectionneurs améri-
cains qui l'ont fait atteindre ce prix
élevé qui n'a rien d'extraordinaire en ce
temps de folles enchères.
Il s'agit de la bague fameuse que la
reine Elisabeth donna à son favori le
comte d'Essex, en lui promettant que,
de quelque crime qu'il fût accusé, il
n'aurait qu'à lui faire parvenir ce ta-
lisman pour être à l'abri de tout châti-
ment.
Peu après, Essex, tombé en disgrâce,
était arrêté et emprisonné. Une de ses pa-
rentes, la comtesse de Nottingham, fut
chargée par lui de remettre à la Reine
le précieux anneau mais la comtesse
ne s'acquitta pas de sa mission et Essex
fut exécuté. Et lorsque lady Nottingham
avoua son funeste oubli à la Reine,
Elisabeth en ressentit une telle colère
qu'elle eut une syncope dont elle mourut.
II paraît que des collectionneurs amé-
ricains avaient jeté leur dévolu sur cette
relique; mais ils ont dû capituler devant
un grand seigneur anglais qui avait ré-
solu de s'en rendre acquéreur à quel-
que prix que ce- fût.
-ooci-
Nouvelles à la Main
Il semble décidément que M. d'Ab-
badie d'Arrast n'ait point été jeté de la
passerelle Debilly.
C'est cependant une affaire qui ne
manque pas de mise en Seine. Y
-o-<:>c>-o-
Le rapporteur du budget de l'Im-
primerie nationale hésite à demander
de nouveaux crédits.
Il redoute la mauvaise impression.
Le Masque de Fer.
SOUSCRIPTION
Pour la Caisse de secours destinée
aux Agents de police Victimes du Devoir
Les valeureux agents reçoivent tous; les
jours, des blessures dangereuses, contractent
des infirmités incurables dans, leur lutte pour
la protection d'une société toujours plus mena-
cée et pour le maintien de l'ordre toujours
plus difficile à défendre il est utile et équi-
table d'assurer pour eux, en dehors de lapen->
sion insuffisante de l'Etat, le gîte et le, pain
des familles qu'ils laissent dans la misère.
A ces braves gens qui s'obstinent à défendre
encore les lois, à recevoir les coups sans les
rendre, à donner jusqu'à leur vie pour la pro-
tection de nos existences, nous ne devons pas
seulement notre admiration passive, mais le
plus généreux des encouragements et le plus
actif des remerciements.
Nous remettrons à M. Lépihe toutes les
sommes qui nous parviendront pour la caisse
de secours des agents de police victimes du
devoir., G. C. (Figaro du 7 mai 1914.)
neuvième Liste
Le Figaro a reçu hier les sommes sui-
vantes
Docteur Henri de Rothschild. 5.000
Société sportive d' encourage-
ment. 5.000 M
MM. Vernes et Cie, banquiers
M. et Mme Léon Baudrier. 1.000
Mme Georges Cocteau. 40
M. Grouillot. 2
Comtesse de Rodellec du Poizic.' 200 »
Mme Gustave Gallimard 100
M. Théodore Vienne, directeur
de la « Grande Roue de Pa-
ris ); 100 »
Mme Mantin aîné 100
M. Félix Hubin. 100
M. Achille Picard .20 'j
1 le.Gernïaine ,1),
M. Georges DœÙillet 1d(L»'
et Mme J. Miehàùd 20Q,» x
M. Henry C6abert. 50
J.B. 500
Marquis de Chambure 100'
M. G. Gallo 20 >
M. Eugène Hazart. 50 »
M. Courtoy. 100
M. E. Farcy. r)00 »
MM. Marchand père et fils, 500 >'
Docteur M. (souscription par le
journal ~?'e?npï). 500
RaR. 20 ?)
Club anglais. 880
M.HenryTenré. 40 »
A. D. (pour les «Bâtons blancs»
qui font arrêter les automo-
biles pour me laisser passer) 2t~ ''i;
B.N. 15 s,
M. Maurice Watel. 200 »
M.deMassond'Autume. 20
Total. Fr. 16.798
Sommes reçues précédem- 1
ment au Ft~oro. ~i'010 »
Total des sommes reçues `
au Figaro. 370.814
Premièrelistedessommea
envoyées directement à
M. Lépine. 200.530 «
Total général. Fr. 571.334
Au Maroc
La marche vers Fez
La colonne Brulard a franchi une nou-
velle étape elle campait le 17 sur les
bords de l'Oued Redom, près de Dar
Zrari, le point qui avait été fixé comme
le but de l'expédition, avant que le gou-
vernement n'eût reconnu la nécessité
de lui donner l'ordre d'aller jusqu'à Fez
pour débloquer la capitale.
Cette nouvelle ne nous est pas, il est
vrai, parvenue encore sous une forme
absolument formelle. Elle nous est télé-
graphiée d'Ël Ksar comme un bruit rap-
porté par des indigènes, mais elle est
très vraisemblable, étant donnée la
courte distance qui sépare Dar Zrari de
l'Oued Beht que nous savions depuis
avant-hier avoir été franchie par la co-
lonne Brulard.
On nous fait d'ailleurs espérer que les
nouvelles seront bientôt moins lentes à
nous parvenir. Le ministre de la marine
a invité l'amiral Marin Darbel, préfet
maritime de Toulon, à lui faire parvenir i,
directement toutes les communications
radiotélégraphiques concernant notre
force navale au Maroc et les troupes
opérant dans la Chaouïa et aux alen-
tours de Fez.
Les communications vont être accé-
lérées entre le poste de télégraphie sans
fil du port marchand à Toulon et à Ta
tour Eiffel ainsi qu'avec Casablanca.
Dans le Ghurh
On est plus tranquille à El Ksar, où
Omrani est arrivé avec unemehallà,
confirmant ainsi le loyalisme de la ma-
jorité des habitants et ralliant les hési-
tants au parti de Moulay Hafid.
La moisson d'abord
Une dépêche de Casablanca
« Les Zaers, les Zëmmours et les Beni-
Hassen ont envoyé des émissaires aux
Tadla pour les invitera se joindre à eux
pour la rébellion.
» Les Tadla ont invoqué les moissons
pour différer leur réponse.
» Lësï'rères Bachir, auteurs de l'agres->.
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