Titre : Figaro : journal non politique
Éditeur : Figaro (Paris)
Date d'édition : 1906-01-12
Contributeur : Villemessant, Hippolyte de (1810-1879). Directeur de publication
Contributeur : Jouvin, Benoît (1810-1886). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34355551z
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 12 janvier 1906 12 janvier 1906
Description : 1906/01/12 (Numéro 12). 1906/01/12 (Numéro 12).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG63 Collection numérique : BIPFPIG63
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Description : Collection numérique : Commune de Paris de 1871 Collection numérique : Commune de Paris de 1871
Description : Collection numérique : France-Brésil Collection numérique : France-Brésil
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k2872242
Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 15/10/2007
52' Année 3' Série H' 12
Le Numéro quotidien = SEINE &SEINE-ET-01SE '> 15 centimes ̃= DEPÀRTEMENTS 20 centimes
Vendredi 12 Janvier 1906
H. DE VILLEMESSANT
Fondateur s
Gaston CALMETTE
.]̃'̃̃ Dtrecteur^Gérant
RÉDACTION ADMINISTRATION
26, rue Drouot, Paris (9e Ait1)
RÉDACTION ADMINISTRATION
86, rue Drouot, Paris (9« Arr')
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c Loué par ceux-d, blâmé par ceux-là, me moquant des sots, bravant les méchants, je me hâte
de J#e de tout.» de peur d'être obligé d'en pleurer. > (Bbaomaechaio.)
SOMM_4LIlM.I]M
DE NOTRE
Supplément t~ittéraire
DE DEMAIN
René BOYLESVE La paix
Nouvelle inédite
Léonce de Joncièbes. Les pigeons de Venise
Poésie
Amatok.. ». M. René Millet
Les hors cadre »
Sanceline. Musiques
Croquis de Paris
Maurice Dumoulin Lamartine
garde du corps
L. Roger-Miles. L'Art du rire,
"̃̃'̃' commenté par
les humoristes
A. B. Souvenirs d'un peintre
Alphonse Bertrand. Le palais de Versailles
Notes historiques
Jean Robert La Vie aux champs
LE témoin Histoire d'un vote
.• Actualités
rétrospectives
André Beaunier A travers les Revues
G. Labadie-Lagrave. Dans file des Pélicans
Pages étrangères
page Jtfusicale
Fernand LE Borne Les Girondins
Bourgault- ̃ Au théâtre de Rouen
Ducoudrây. Danse rustique
L'Etat et la Liberté
C'est le titre d'un nouveau volume de
M. Waldeck-Rousseau. Convaincus que
le meilleur hommage qu'on puisse ren-
dre à la mémoire d'un homme d'Etat est
de nous remettre ainsi en présence de
son œuvre, sa famille et ses amis ont
déjà publié, depuis sa mort, plusieurs
recueils de ses discours. Comme il a
longtemps, et à plusieurs reprises, exercé
le pouvoir, nous y avons vu que ce ne
sont pas 'seulement des discours, mais
des actes. Derrière li'orâteur il y a tou-
jours un ministre et derrière le ministre,
une réforme à défendre ou une loi à
faire. Parmi les hommes qui ont beau-
coup parlé, Waldeck-Rousseau est peut-
être celui qui a le plus parlé pour dire
quelque chose. On sait à quel point il
avait horreur du bavardage.
De ces divers Mémoires (c'est leur vrai
nom), la série n'est pas close. L'éditeur
nous en promet encore d'autres dont
aucun ne laissera le public indifférent;
mais celui-ci, l'Etat et la Liberté s'im-
pose tout particulièrement à l'attention
de l'observateur. 'C'est le début d'une
carrière, quatre années seulement sur
vingt-cinq 1879-1883, mais les pre-
mières, le point de départ, que notre
curiosité rapproche 'tout de suite du
point d'arrivée.
Dans ces quatre ans Waldeck-Rous-
seau fut deux fois ministre.de l'intérieur.
Etait-il déjà< à cette époque, le Waldeck
de vingt ans après, le Waldeck de la
grande crise? Oui, déjà
#
Partisans et adversaires peuvent re-
lire ces discours d'un bout à l'autre.
L'esprit de parti, qui ne désarme jamais,
y trouvera à louer ou à blâmer; mais il
y cherchera vainement une phrase, une
ligne qui donne un semblant de démenti
à l'unité de cette existence si pleine et si
courte. Waldeck n'a eu qu'un tort il est
mort trop tôt
Le gouvernement' d'un grand pays
reposait, à ses yeux, sur ces deux ter-
mes inséparables la liberté et l'auto-
rité. La liberté d'abord, l'autorité en-
suite, servante de sa sœur. « De puis-
.sance oppressive, l'autorité devenait
puissance protectrice. Dépouillée de l'ar-
bitraire, de la violence, ce n'était plus
que l'organisme naturel de l'Etat, le mé-
canisme parfait des rouages de la vie
nationale, l'expression régulière de la
ivolonté générale du pays. »
J'extrais'cette définition, sur laquelle
je dirai un mot en terminant, d'une élo-
quente «Introduction», signéeHenryLey-
ret. C'est un ;,avant-propos apologétique
du plus vif intérêt qui nous donnerait le
secret du" caractère et de la conduite de
Waldeck-Rousseau, si sa franchise nous
avait laissé sur' ce point quelque chose à
apprendre. L'auteur paraît craindre que
cette politique, à la fois libérale et auto-
ritaire, n'ait été méconnue, voire.calom-
niée. Il proteste contre la réputation de
« jacobin », de « bonapartiste » même,
qu'on essaya de faire à son.plus jeune re-
présentant dans ces commencements qui
décident quelquefois de toute une desti-
née.
Waldeck résolu, persévérant, attaché
à ses idées, de volonté ferme et fière,
très arrêté sur les principes, à la 'bonne
heure! Mais Waldeck jacobin, qui l'eût
cru? Qui dit jacobin dit nécessairement
cerveau étroit et borné, incapable d'ob-
servation et de perfectionnement, fermé
d'avance à toutes les leçons de l'expé-
rience, une tête de bois! Et ce serait là
le vrai Waldeck, le Waldeck de l'his-
toire! l
Waldeçk jacobin Non, c'est presque un
défi, tout au moins une gageure.Opportu-
niste, soit, si l'on y tient. Au temps où
ce qualificatif singulièrement élastique
fit fortune Waldeck-Rousseau figura
réellement, sous Gambetta, à la tête du
groupe à qui une opposition aveugle, qui
invoque et regrette amèrement aujour-
d'hui la politique gambettiste, se donna
le plaisir de l'appliquer.
Il s'irritait autant que sa philo-
sophie pouvait s'irriter du désarroi
que cette malencontreuse étiquette avait
jeté dans': le parti républicain. « Il faut
revenir, disait-il, à l'union de toutes les
forces républicaines, il faut rompre avec
les traditions déclamatoires et considérer
qu'on ne* transforme pas un pays avec
des mots et des phrases. »
i #*#
On devine bien il quer moment l'op-
portuniste Waldeck avertissait ainsi la
République.
C'était le 22 septembre i882, devant
ses*électeurs de Bretagne, après la chute
du «grand ministère », trois mois avant
la mort de Gambetta. Le cabinet était
tombé prenez bien garde que ce n'est
pas moi qui le dis, mais une scolie du
biographe « sous les attaques sour-
noises et les intrigues perfides » d'une
conspiration tramée par M. de Freycinet
et par le Président de la République lui-
même, M. Grévy en personne, à la fois
inspirateur et complice. On s'était donné
pour consigne de dénoncer le tyran Gam-
betta.
Rappelez-vous, en effet, ce qui se passa
dans cette circonstance mémorable et les
jugements qui en turent portés, non seu-
lement dans les Chambres, mais par
l'opinion publique elle-même qui voyait
assez clair dans le jeu des conspirateurs.
Le moindre reporter suivait leurs me-
nées et vantait leur adresse. On admi-
rait surtout M. Grévy dont on disait
communément qu'il avait roulé Gam-
betta comme une cigarette.
Ce fut une de ses fautes dont il fut
bientôt puni lui-même et dont nous souf-
frons encore aujourd'hui. A ce vieux
routier un peu sous l'œil Gambetta por-
tait ombrage. L'histoire le dira; elle l'a
déjà dit. ̃'̃̃̃-• ̃̃'
Peu de temps. après cette manigance,
le cabinet Freycinet tomba en poussière
sous une simple poussée de Clemenceau,
et le néo-gambettisme de Jules Ferry
permit a Waldeck-Rousseau de rentrer
au ministère de l'intérieur.
Les discours réunis dans ce recueil
sont très nombreux. Ai-je besoin de dire
le talent qu'il y déploie. Tout le monde
a gardé le souvenir de ;.cet.te, éloquence
aussi calme que forte, toujours maî-
tresse d'elle-même, obstinément démons-
trative, étrangère aux ruses de métier,
aux ficelles- d'audience, dédaigneuse des
vibrations sentimentales et des trémolos
oratoires. On sait ce qu'elle était, ce
qu'elle fut dès le premier jour Tîh&z un
avocat qui fut le moins avocat des hom-
mes. Elle se prend, pendant ces quatre
années, aux sujets les plus divers, les
congrégations, la réforme judiciaire, la
loi municipale, la mairie de Paris, les
amnisties politiques, la loi sur les réci-
divistes, etc., et partout, et toujours,
l'alliance nécessaire de l'autorité et de la
liberté. Elle rencontre à chaque instant,
à la Chambre ou au Sénat, des adver-
saires comme M. Clemenceau, M. Ribot,
Mgr Freppel, MM. Lockroy, Floquet,
Sigismond Lacroix, Bérenger, Labiche.
Et partout elle triomphe par la seule
puissance du raisonnement. Ello,n'est
même pas banale dans les occasions où
il est permis et presque commandé à la
parole de l'être, dans les inaugurations,
anniversaires, cérémonies commémora-
tives, qui sont la ressource du premier
chien coiffé parlementaire. Elle résiste,
impassible, à la chaleur communicative
des banquets. `
Le beau moment de Waldeck-Rous-
seau, le printemps de sa vie politique,
c'est bien cette crise historique de 1882
qui, pour plusieurs de ses amis, fut
une interruption définitive, presque une
fin de carrière. Sa jeunesse et son éner-
gie n'en furent ni émues ni paraly-
sées. Vaincu en apparence, il ne cesse
pas de combattre et prépare une revanche
qui ne se fit pas attendre. Il explique les
cau.ses de cette chute retentissante, il
démasque les ambitions, les rivalités,
les rancunes. Il reproche à son parti, au
parti républicain, de rester, dans le gou-
vernement, un parti d'opposition, soup-
çonneux, défiant, à qui toute autorité
demeure suspecte. Il donne, sans pé-
dantisme, de bons conseils à la Répu-
blique qui n'a pas su acquérir la sagesse
en remportant la victoire. Il s'attache
surtout à établir que sa foi dans le prin-
cipe d'autorité ne l'empêche pas d'avoir
toujours été le plus libéral des hommes.
.̃' -•. ;̃
Et c'est ici que je retrouve la forte pré-
face de ce livre l'Etat et la Liberté. « La
justice, nous dit-on, étant pour Waldeck
la règle de l'Etat, l'autorité se limitait,
pour lui, à être l'instrument indispensa-
ble de la loi. »
La formule satisfait l'esprit. A peine y
voudrait-on un léger correctif qui était
certainement dans l'âme généreuse de
Waldeck, à savoir que la loi elle-même,
si sainte et sacrée qu'elle soit, n'a pas le
droit de tout faire, qu'elle n'est pas le
droit absolu, parce qu'elle n'est pas in-
failliblement- la justice. Les historiens
n'ont-ils pas constaté que les hommes
ont commis leurs plus grands crimes, le
fer, le feu et la loi à la main ?
C'est pourquoi entre l'Etat et la Li-
berté qui représentent deux droits mi-
toyens, parfois difficiles à départager, il
en existe un troisième,. encore plus im-
prescriptible et inaliénable que les deux
autres. Je ne puis oublier que je m'en
rendis compte dès le collège, en tradui-
sant VAntigone de Sophocle. Antigone,
condamnée à mort pour avoir enseveli le
corps de son frère Polynice déclaré en-
nemi public, l'a révélé ma jeunesse et
je lui en garde une éternelle reconnais-
sance. •
Elle avait ainsi violé la .loi, violé le dé-
cret qui lui interdisait ce pieux devoir, et
comme on lui demandait « Ne connais-
sais-tu pas la loi ? » « Je la connais-
sais, mais il x a des-lois supérieures à la
loi. Elles ne sont pas écrites agrapta
mais elles sont gravées dans le cœur
de l'homme. »
Il s'ensuit que, contre la volonté na-
tionale elle-même et surtout contre son
interprète parfois embarrassé le suf-
frage universel, il y a à prendre quelques
précautions qu'on a très bien su prendre
en Amérique. Ce n'est pas un dogme, ce
n'est qu'un postulat, un postulat néces-
saire, un postulat hors duquel il n'y a
sans doute pas de gouvernement possi-
ble, mais un postulat.
A. Claveau.
LA VIE DE PARIS
L'Œuvre d'un Homme
Dans un gala à l'Opéra, l'Automobile-Club;
de France a récemment célébré le dixième an-'
niversaire de sa fondation.
Le matin même de la journée inaugurative
du Salon, le Figaro rappelait quelques-uns
des détails qui entourèrent une initiative dont
l'influence sur le développement de l'industrie
automobile devait être par la suite'si -consi-
dérable, si bienfaisante, si décisive.
Sans l'Automobile-Club de France, en effet,
où en serait aujourd'hui la locomotion méca-
nique ? Sans défenseur, en butte à toutes les
hostilités et à toutes les routines, elle aurait
peut-être succombé, attardée dans son essor
pour longtemps, très longtemps encore l
L'homme qui, dâns un instant d'heureuse
inspiration, voulut la création de l'Automo-
bile-Club de France, qu'il réalisa les 10, 11 et
12 novembre 1895, est le marquis de Dion.
Nul plus que lui n'aura aussi -efficacement
collaboré à la victoire 'de l'idée automobile,
combatif, homme d'action, doué d'une magni-
fique-énergie, d'une foi dont rien ne süt avoir
raison,, sacrifiant noblement ses opinions per-
sonnelles, ignorant ses propres intérêts pour
la cause dont il était le chef, il s'est acquis
les titres les plus légitimes. et les plus sincè-
res à la reconnaissance et à l'admiration de
tous.
De tout temps, en effet, il a cru à l'avenir
de la locomotion mécanique. Il y croyait à
une époque où il fallait avoir quelque cou-
rage pour affronter le, ridicule ou le grain de
folie qu'on attribuait à. ceux qui osaient-croire
et s'intéresser à cette baliverne.
C'est en 1881 que le marquis de Dion
alors comte débuta dans l'industrie auto-
mobile. En 1881 ce n'est pas d'hier!
Il débutait par une association que les suc-
cès industriels devaient par la- suite rendre à
jamais célèbre dans le monde entier; il s'as-
sociait avec M. Bouton.
En ces temps-là, on ne parlait pas encore
des moteurs à explosion; on ne connaissait
que. la vapeur.
Auteurs d'une chaudière inexplosible à va-
porisation instantanée, qui avait été adoptée
par la marine, MM. de Dion et Bouton la
placent d'abord sur une voiture à transmis-
sion par courroie; ils imaginent ensuite un
quadricycle à quatre places, puis un phaétoh,
dont les roues d'arrière sont motrices, deux
moteurs les actionnent, la transmission est à
chaîne. En 1887, le marquis de Dion circule
dans Paris sensation et scandale sur un
tricycle à vapeur, vénérable ancêtre qui parait
au Salon de 1901.
En 1894, le marquis de Dion, avec un trac-
teur à vapeur remorquant une calèche, parti-
cipe au concours des voitures sans chevaux
du Petit Journal, Paris-Rouen en 1895 il
court Paris-Bordeaux et retour avec un omni-
bus à vapeur, fonde lAutomobile-Club de
France et crée avec M. Bouton son fameux,
son merveilleux moteur à pétrole, son mono-
cylindrique léger, régulier, herculéen, aux
résulats inouïs et qui, mis sur des tricycles,
devait si prodigieusement contribuer à con-
quérir l'opinion à l'idée de la vitesse.
Sous l'action de l'Automobile-Club de France
l'industrie automobile se développe, et avec
elle croit l'essor de la maison de Dion-Bouton
dont la prospérité toujours grandissante at-
teint en 1895 des proportions fabuleuses.
Du petit et modeste atelier de l'avenue de
Malakoff, berceau des immenses usines ac-
tuelles, MM. de Dion et Bouton s'en vont élire
domicile industriel à Puteaux, rue des Pavil-
lons remplacement y est bientôt trop étroit.
Il faut gagner la rue Ernest, qui voisine, puis
déborder, envahir les terrains du quai Natio-
nal. Et c'est ainsi que, couvrant une superficie
immense, se dressent, aujourd'hui, magnifi-
quement ordonnés, puissamment outillés, ani-
més d'une intense fièvre de travail du ier jan-
vier au 31 décembre, les grandioses ateliers
de Dion-Bouton d'où sortent par' milliers,
voitures, omnibus, véhicules de commerce,
appareils agricoles et moteurs aux applica-
tions multiples.
D'innombrables machines-outils, des ate-
liers où se façonnent toutes les pièces de la
voiture, hormis le pneumatique mais ça
viendra trois mille cinq cents, ouvriers à
la tâche, un salaire total quotidien de plus de
20,000 francs, une production qui sans cesse
augmente, font des usines de Dion-Bouton
une des plus importantes richesses indus-
trielles de l'industrie française.
Ce succès, qui ne se dément pas, est mé-
rité. Plus que quiconque, la maison de Dion-
Bouton a contribué par ses petites voitures
populaires, excellentes et bon marché, à pro-
pager l'automobilisme dans toutes les classes
de la société.
Consciencieuse, ne lançant ses nouveaux
modèles qu'après de nombreux essais qui per-
mettent une rectification parfaite, une mise
au point impeccable, là fabrication des usines
de Puteaux est remarquable par la diversité
de ses produits. Moteurs et véhicules, vont
du petit et courageux moteur de 6 chevaux
aux quatre cylindres de 15 et 24 chevaux.
'Alors que tant de maisons s'adonnent à Ja
construction de moteurs de puissance. rrai-
sonnable et inutile, !les usines de Dion, tra-
duisant dans leur production l'admirable bon
sens du marquis et de son collaborateur M.
Bouton, limitent à 24 chevaux la force de
leurs moteurs automobiles.
Un tel moteur suffit en effet à tous les be-
soins de l'automobile il suffit aux conforta-
bles et imposantes limousines, comme il suffit
aux omnibus en commun, aux camions, aux
charges de cinq tonnes.
Ne bornant^gas là leur effort, les: usines de
Dion-Bouton produisent aussi des moteurs
de roo chevaux, ceux-là destinés dans leur
utilisation aux groupes électrogènes, si pré-
cieux à la campagne, aux groupes moteurs
industriels d'un concours si remarquable et si
économique et aux voitures automotrices sur
rails dont l'emploi extrêmement avantageux
tend de plus en plus à se développer pour le
service des lignes d'intérêt secondaire.
Cette variété dans leur fabrication, les usi-
nes de Dion-Bouton l'ont fait admirer au Sa-
lon qui vient de se terminer; elles exposaient
à la fois au Grand Palais et aux Serres ici,
leurs 6, 8; 9, 10, 12, 15 et 24-chevaux là,
leurs omnibus et leurs camions; ici encore,
leurs groupes électrogènes et industriels, s'a-
dressant à toutes les curiosités, à tous les
besoins, avec la certitude de plaire par la
supériorité d'une fabrication impeccable com-
plétée par l'emploi de matériaux de qualité
incomparable.
J'ai, quinze jours durant, vécu matin et soir
les succés de nos grandes marques au Salon.
Nul ne fut plus complet, plus étourdissant ni
plus réjouissant que celui que connut l'exposi-
tion de Dion-Bouton.
De tous ayant été celui qui fit le plus pour
l'ess"or de. l'industrie automobile, il était juste
que le marquis de Dion vît son œuvre indus-
trielle personnelle triompher, comme il vit il
y a quelques soirs triompher dans le gala de
l'Opéra son autre œuvre, l'Automobile-Club
de France..
Frantz Reichel.
Echos
̃ La Température
La pression barométrique a monté rapide-
ment sur l'ouest de l'Europe"; elle devient
supérieure à 765nlui sur nos régions hier, à
Paris, vers midi, on notait 76o.aHn9.
Le vent s'est calmé sur toutes nos côtes il
souffle du nord-ouest sur la Manche, du nord-
est sur l'Océan et la Méditerranée. La merest
généralement assez calme, ou peu agitée.
Des pluies sont tombées dans l'ouest et le
centre de l'Europe en France, il a plu à
Biarritz, à Nancy, à Cherbourg et à Nantes.
La température s'est abaissée sur toutes nos
régions. Hier, à Paris, vers sept heures du
matin, le thermomètreindiquait i« au-dessous
de zéro et 8» degrés au-dessus l'après-midi.
Belle journée pendant laquelle le soleil s'est
enfin montré. On notait, 3° au-dessous à
Lyon, 70 à Toulouse, 8° à Bordeaux. Dans nos
stations élevées 30 au-dessous de zéro au
puy de Dôme, 60 au pic du Midi, 70 au mont
Mounier. ̃ ̃• ̃̃
En France, un temps nuageux et frais est
probable. Le soir, le baromètre était à 769min.
Les Courses
Aujourd'hui, à 1 heure 45, Courses à
Nice. Gagnants du Figaro
Prix des Lauriers Tuticau Yedo II.
Prix des Citronniers Bal Masqué JI Mlle
.Dollar, ̃̃ ̃ ̃ ̃
Prix des Palmiers D'Acier; La Touraïne.
Prix., des Orangers Burlingaiiie Ecurie
Liénart.
-<>O~
/> À Travers Paris
Le bruit a couru hier de la candida-
ture de M. Rouvier à la présidence de la
République. Le président du Conseil, qui
a passé une partie de sa journée dans les
couloirs du Sénat, a déclaré formellement
qu'il n'était pas candidat à l'élection pré-
sidentielle du 17 janvier.
C'est cette dernière date en effet et
non pas celle du 16 dont on avait précé-
demment parlé qui a été définitive-
ment adoptée pour la réunion du Congrès.
La princesse Henri de Battenberg et
ta princesse Victoria-Eugénie, sa fille, ac-
compagnées de lord William Cecil et de
'miss Minnie Cochrane, se sont rendues
hier matin, à Versailles, avec le duc et la
duchesse de Camastra qui avaient mis
leurs deux automobiles à la disposition
de Leurs Altesses Royales. M. Paoli a
pris part à cette excursion.
Après un déjeuner à l'hôtel des Réser-
voirs, M. de Nolhac, le savant conserva-
teur du musée, qui avait été au nombre
des convives, a fait aux princesses les
honneurs du château de Versailles.
Des diverses élections auxquelles le
Sénat a procédé hier, la plus intéres
santé, après celle du président, fut sans
conteste celle du premier des vice-prési-
dents M. Antonin Dubost.
Le Congrès de Versailles n'ayant, d'a-
près le règlement, d'autre bureau que
celui du Sénat, il en résulte que, si le
présidentse trouvait empêché, ce serait
le premier des vice-présidents, donc
M. Antonin Dubost, qui devrait occuper
le fauteuil à l'Assemblée nationale.
S'il est d'ailleurs infiniment probable
que M. Fallières ouvrira la séance du
Congrès, M. Antonin Dubost n'en aura
pas moins un rôle à jouer. C'est à lui,
selon toute apparence, qu'il appartiendra
de proclamer les résultats du vote, quels
que soient d'ailleurs ces résultats, car
M. Fallières.ne pourra guère faire autre-
ment, étant candidat, que de se sous-
traire à cette proclamation..
M. Antonin Dubost, qui est depuis
longtemps rapporteur du budget au
Sénat, a eu bien souvent l'occasion de
produire des chiffres à la tri bune,. mais
jamais ces chiffres n'ont.eu. l'intérêt de
ceux qu'il énoncera la • semaine, pro-
çhaine, à .Versailles. ̃
L'organisation matérielle du. Congrès
se poursuit à Versailles sous les ordres
d§ l'architecte du palais, M. Lambert.
Elle a donné lieu à un colloque entre la
questure et le service technique. Depuis
1899, en effet, un facteur nouveau, si l'on
peut dire, est entré dans la composition
d'un Congrès à Versailles. Vous n'avez
pas deviné? L'automobile
Sur un millier de. personnes qualifiées
pour pénétrer le lô.ou le 17 ianvier dans
le château de Versailles, la questure a
estimé que deux cents, peut-être davan-
tage, viendraient à la séance en automo-
bile,
Que la voiture nouveau jeu soit de
louage ou la propriété personnelle du
député ou du sénateur, disent les ques-
teurs, il faut la remiser quelque part.
Où remiser deux cents automobiles?
Les architectes du Grand Roi n'ont pas
envisagé ce problème.
M. Lambert ne voulut pas y songer
autrement, car, montrant d'un geste la
vaste cour d'honneur où les statués s'en-
nuient depuis tant d'années, il dit avec
simplicité
Les automobiles se rangeront là.
au petit bonheur. Et, s'il pleut, elles
seront mouillées, comme les autres 1
Sages paroles
Versailles offrira ce jour-la, quelque
temps qu'il fasse, une jolie exposition
de moteurs.
Le prix de la gloire.
Empereur! être empereur. cela coûte
cher. Les nombreux procès que soutient
M. Jacques Lebaudy devant toutes les
juridictions le prouvent.
Quand on est empereur, le monde parle
de vous,. les journaux vous louent
vous blâment. Quand on a le souci de sa
gloire. on veut savoir ce que disent les
journaux. Quand on veut savoir ce qu'ils
disent, on s'abonne à quelqu'une de ces
agences qui vous envoient, à tant la cou-
pure, tous les articles qui vous sont
consacrés.
C'est là au budget du César de Troja
un petit chapitre qui a son importance,
à en juger par un procès qui se plaidait
hier et qui nous a fourni deux chiffres
suggestifs.
A la fin de juin 1903, après une pé-
riode d'essai de quelques jours, M. Le-
baudy payait une première fourniture
de coupures de 60 francs, et le 10 sep-
tembre suivant il réglait une autre note
de 1,224 fr. 60 Soit 4,082 articles pour
70 jours environ, ou 58 articles et 3
dixièmes (3 échos sans doute) par jour
On n'en publiait pas tant que ça sur
Trajan.
Elles causent
Ah,! ma. chère, je suis vraiment
émue de revenir aujourd'hui à l'Aca-
démie. Songez donc, cette réception est
la première depuis que notre pauvre
Pingard.i..
Hélas
Son successeur est tout à fait ai-
mable et gracieux, mais il n'a pas encore
cette majesté. cette tradition. ce ton
de la maison. enfin, comment dirais-je ?
il manque un peu. d'immortalité
Ah notre Pingard Comme il por-
tait Tépée Et quel doigté pour la distri-
bution des cartes. Il avait créé un petit
groupe d'élues. ̃••̃
Le milieu du centre >
Ne trouvez-vous pas qu'on aurait
dû entourer de plus de solennité la' ré-
ception de son remplaçant. On aurait pu
prononcer un éloge; avec discours du
nouveau titulaire. -•̃ »
Et supplément spécial dans les jour-
naux du soir!
Chut plaçons-nous Voilà le bu-
reau qui entre M. de Freycinet est éton-
nant de vivacité.
Oui. Du reste le costume veut que
les académiciens soient toujours verts.
A propos de costumes, la chambrée
est fort élégante.
Oui la rue de la Paix avait beau-
coup cherché les robes pour la récep-
tion Lamy, car vous savez qu'à chaque
réception on lance un modèle?
Certes. Vous souvenez-vous des
fourreaux Bourget, d'une si jolie coupe
anglaise?
Si je m'en, souviens Mais,- ma
chère, c'est par lès robes qu'ils inspirè-
rent que je me rappelle les académi-
ciens 1 j.1
Les petites reliques de l'histoire.
On vient de retrouver à Fontainebleau,
dans un coin perdu des anciennes cui-
sines, le mobilier de la chambre qu'avait
occupée le pape Pie VII pendant son sé-
jour au palais.
Les meubles sont de bon style et
constituent un document curieux à ex-
poser mais on prête à l'administration
du musée le bizarre dessein de remplacer
le velours rouge, fané. et authentique, du
tabouret et de divers autres pièces par
du beau velours bien neuf.
Quand ces meubles auront été recou-
verts et revernis, ils auront tout juste
l'intérêt qu'ils pourraient offrir en sor-
tant directement du faubourg Saint-An-
toine.
C'est ainsi que l'administration fran-
çaise comprend parfois le culte des re-
liques.
-o-oo-o--
Voyageurs et cochers s'accordent à
trouver excellente l'invention du taxi-
mètre mais sur la façon de se servir du
taximètre, il leur arrive de ne plus s'ac-
corder du tout.
Exemple
Un voyageur, après une course faite,
garde à sa disposition sa.voiture. Le co-
cher l'attend. Il était « à la course» il
est maintenant « à l'heure,». A chacune
de ces deux situations. correspond un
mode différent dé. fonctionnemEni du.
taximètre. Dans le premier cas. le. comp-
teur fonctionnait au tarif « kilométri-
que»; il est maintenant au .tarif de sta-
tionnement ou d'attente. Autrement dit,
le cocher, qui s'est fait payer d'abord la
distance parcourue, se fait maintenant
payer le temps qui se perd. Jusqu'ici,
nulle contestation n'est possible.
Or, que fait le cocher quand, rejoint
par son client, il recommence une nou-
velle course? Presque toujours, il laisse
son compteur dans la position de sta-
tionnement ou d'attente où il vient de le
mettre en sorte que le voyageur ne
marche plus à la course, mais au temps.
Si le cocher fait trQD de chemi&tSi son.
cheval trotte sur place, c'est le client qui
en supporte les frais.
Eh bien! le cocher n'est point ici dans
son droit, et le juge de paix deVillejuif,
M. Chevalier-Marescq, vient de j uger que
le compteur ne doit être au voyant bleu,
c'est-à-dire au tarif de stationnement,
que durant le temps où « le stationne-
ment a été ordonné par le client ».
Le compteur, quand la voiture est en
marche, doit donc être au voyant rouge.
Et le même jugement (ceci encore est
intéressant à noter) interdit au cocher
de remettre comme il le fait quelque-
fois-son compteur au tarif d'attente si,
en cours de route, et indépendamment
de la volonté du voyageur, il a. dû s'ar-
rêter devant un obstacle, ou, pour cause
d'encombrement, mettre son cheval au
pas •
Qu'on se le dise t
II y a en ce moment de nombreux cas
de maladies des voies respiratoires
rhumes, toux, bronchites, catarrhes,
grippe, etc. pour se guérir et se préser-
ver, il suffit de prendre à chaque repas,
en mangeant, deux Gouttes Livoniennes
de Trouette-Perret. Ce médicament cons-
titue le traitement le plus actif et le
moins dispendieux. II faut avoir soin et
bien exiger le nom « Gouttes Livoniennes
de Trouette-Perret » sur chaque flacon,
et le timbre de l'Union des Fabricants,
pour éviter les contrefaçons.
--a4PO-
Elles ne sut pas vieillir
Toujours aussi pimpante, aussi amu-
sante, aussi gaie, la revue Ça sent la
femme! ne sut pas vieillir. A la cent
vingtième comme lors.de ses débuts, on
la fête pareillement; elle est de celles
qu'il faut tuer.
Nous allons la voir disparaître!
Encore quelques jours, et sa place
sera prise par « une jeune », une pièce
nouvelle.
Que ceux qui ont ri de si bon cœur à
ses saillies aillent la voir encore. Les
jours de Ça sent la femmel sonteomptés.
-o-T
Les expositions de tableaux sont rares
au mois de janvier, mais l'art ne clôture
pas pour cela et les Parisiennes ont pour
se dédommager les expositions perma-
nentes des grands tapissiers-décorateurs,
où il est de bon ton de flâner de trois à
cinq, avant le thé obligatoire.
C'est la grande mode et l'on s'en. aper-
çoit à la maison Côlosiez et Cie, dont les
salons, de la rue de Charenton sont en-
vahis chaque après-midi par une foule
élégante qui se presse pour admirer les
délicieuses créations de ces maîtres de
l'art du mobilier.
Nouvelles à la Main
–'Les télégraphistes continuant à ma-
nifester, on s'est décidé à sévir et on en
a fourré quelques-uns; (
Où ça? .• '“̃'
̃– A la boîte.
,<>-<>c-o-
Voilà qu'on recommence à parler
des sucres au Palais de justice
Hélas! la trêve des confiseurs est
finie!
Le Masque de Fer.
Le Five o'clock
du Figaro
Notre première réunion de 1906, pres-
que entièrement consacrée à la musique,
avait attiré au Figaro une foule nom-
breuse et élégante, parmi laquelle on
remarquait un grand nombre de person-
nalités du corps diplomatique et des co-
lonies étrangères.
Au nombre des assistants
Le ministre du Japon et Mme Motono,
Mme Calvo-Capdevila, comte Balny d'Avri-
court, ministre de Monaco le. ministre du
Paraguay et Mme Machaïn, le ministre de
Cuba et Mme E. Ferrer, le ministre de Bul-
garie et Mme Zolotovitz, Mme B. Ferreira
et Mlle Hélène de Faria, M. et Mme Jayme
de Séguier, M. et Mme Chesnel-bey, M. et
Mme de Jecklin, M. J. de Oliveira Murinelly,
duc et duchesse de Clermont-Tonnerre, Mme
la générale Fournès, marquise et Mlle do
Belabre, comtesse René de Coëtlogon, miss
Helen Stanley, vicomte et vicomtesse de
Coral, duchesse de Bellune, comte et com-
tesse de Chauny, princesse Ferdinand Ghika,
marquise de Gasquet, Mme Edgar Stern,
général Mathieu, comte et comtesse Stanislas
de Castéja, comte et comtesse Edmond d'E-
quevilly, Mme Grant Thorburn, général et
Mme Mauduit, la générale et Mlle Marchand,
M. et Mlle Gaston-Dreyfus
Marquise et Mlle d'Argence de Pitti, M.
William T. Dannat, général et Mme Mour-
lan, baron et baronne Cerise, comtesse de
Rochefort, baronne de Rochetaillée, comtesse
et Mlle L. d'Assche, Mme E. Fourton, M. et
Mme Alexandre Greger, baron et baronne de
San Miguel, comtesse de Carvalhido, M. et
Mme A. de Teffé von Hoonholtz, comte Fleury,
marquis de Pimodan duc de Rerécourt,
M. Gustave Lacan, comte Jean de Castel-
lane, duc Decazes, vicomte et vicomtesse de
Toulza, M. et Mme Paul. Droz, le comman-
dant et Mme Littré, comtesse d'Azincourt,
comte et comtesse du Ghaffault, M. et Mme
Eugène Fischhofv Mme. Mersch, co.mtese B.
Ducos, .vicomtesse et Mlle de SistQllo, M.
Adolphe/ Haendler,: comte .Martinet, baronne
de Greiffenfels, Mlle. Yvonne. Désert, M. et
Mme de Walisze.w'ski.
Mme Jainea T. Hàydén:, comtesse et Mlle
Morphy, M.'et Mme Frédéric Lieven, M. et
MmaHLeidelhac, Mme Adolphe Bellino, Mme
•Meyex-Borel, baron et baronne Michel de
Günzburg, M.. et Mme. G. de Pellerin de La.
touche, baronne de Vesque de P.uttljngen,
Mme et Mlle:Clarke, baron A.. Oppenheim,
M. et Mme Sigismond Reitlinger, comte et
comtesse de Rasty, Mlle de Bouligny, M. et
Mme Gabriel Anspach, comte deMassougnes,
Mme Blanche Ulman, marquis de Frenoys,
Mme Filose née comtesse Polidori, M. G. de
Saint-Quentin. M. et Mme Jubert, Mme Paul
Gompertz, vicomte et vicomtesse de Duranti,
Mme Kadelboura, Mme Jules de.Kœuigswar-J
Le Numéro quotidien = SEINE &SEINE-ET-01SE '> 15 centimes ̃= DEPÀRTEMENTS 20 centimes
Vendredi 12 Janvier 1906
H. DE VILLEMESSANT
Fondateur s
Gaston CALMETTE
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Supplément t~ittéraire
DE DEMAIN
René BOYLESVE La paix
Nouvelle inédite
Léonce de Joncièbes. Les pigeons de Venise
Poésie
Amatok.. ». M. René Millet
Les hors cadre »
Sanceline. Musiques
Croquis de Paris
Maurice Dumoulin Lamartine
garde du corps
L. Roger-Miles. L'Art du rire,
"̃̃'̃' commenté par
les humoristes
A. B. Souvenirs d'un peintre
Alphonse Bertrand. Le palais de Versailles
Notes historiques
Jean Robert La Vie aux champs
LE témoin Histoire d'un vote
.• Actualités
rétrospectives
André Beaunier A travers les Revues
G. Labadie-Lagrave. Dans file des Pélicans
Pages étrangères
page Jtfusicale
Fernand LE Borne Les Girondins
Bourgault- ̃ Au théâtre de Rouen
Ducoudrây. Danse rustique
L'Etat et la Liberté
C'est le titre d'un nouveau volume de
M. Waldeck-Rousseau. Convaincus que
le meilleur hommage qu'on puisse ren-
dre à la mémoire d'un homme d'Etat est
de nous remettre ainsi en présence de
son œuvre, sa famille et ses amis ont
déjà publié, depuis sa mort, plusieurs
recueils de ses discours. Comme il a
longtemps, et à plusieurs reprises, exercé
le pouvoir, nous y avons vu que ce ne
sont pas 'seulement des discours, mais
des actes. Derrière li'orâteur il y a tou-
jours un ministre et derrière le ministre,
une réforme à défendre ou une loi à
faire. Parmi les hommes qui ont beau-
coup parlé, Waldeck-Rousseau est peut-
être celui qui a le plus parlé pour dire
quelque chose. On sait à quel point il
avait horreur du bavardage.
De ces divers Mémoires (c'est leur vrai
nom), la série n'est pas close. L'éditeur
nous en promet encore d'autres dont
aucun ne laissera le public indifférent;
mais celui-ci, l'Etat et la Liberté s'im-
pose tout particulièrement à l'attention
de l'observateur. 'C'est le début d'une
carrière, quatre années seulement sur
vingt-cinq 1879-1883, mais les pre-
mières, le point de départ, que notre
curiosité rapproche 'tout de suite du
point d'arrivée.
Dans ces quatre ans Waldeck-Rous-
seau fut deux fois ministre.de l'intérieur.
Etait-il déjà< à cette époque, le Waldeck
de vingt ans après, le Waldeck de la
grande crise? Oui, déjà
#
Partisans et adversaires peuvent re-
lire ces discours d'un bout à l'autre.
L'esprit de parti, qui ne désarme jamais,
y trouvera à louer ou à blâmer; mais il
y cherchera vainement une phrase, une
ligne qui donne un semblant de démenti
à l'unité de cette existence si pleine et si
courte. Waldeck n'a eu qu'un tort il est
mort trop tôt
Le gouvernement' d'un grand pays
reposait, à ses yeux, sur ces deux ter-
mes inséparables la liberté et l'auto-
rité. La liberté d'abord, l'autorité en-
suite, servante de sa sœur. « De puis-
.sance oppressive, l'autorité devenait
puissance protectrice. Dépouillée de l'ar-
bitraire, de la violence, ce n'était plus
que l'organisme naturel de l'Etat, le mé-
canisme parfait des rouages de la vie
nationale, l'expression régulière de la
ivolonté générale du pays. »
J'extrais'cette définition, sur laquelle
je dirai un mot en terminant, d'une élo-
quente «Introduction», signéeHenryLey-
ret. C'est un ;,avant-propos apologétique
du plus vif intérêt qui nous donnerait le
secret du" caractère et de la conduite de
Waldeck-Rousseau, si sa franchise nous
avait laissé sur' ce point quelque chose à
apprendre. L'auteur paraît craindre que
cette politique, à la fois libérale et auto-
ritaire, n'ait été méconnue, voire.calom-
niée. Il proteste contre la réputation de
« jacobin », de « bonapartiste » même,
qu'on essaya de faire à son.plus jeune re-
présentant dans ces commencements qui
décident quelquefois de toute une desti-
née.
Waldeck résolu, persévérant, attaché
à ses idées, de volonté ferme et fière,
très arrêté sur les principes, à la 'bonne
heure! Mais Waldeck jacobin, qui l'eût
cru? Qui dit jacobin dit nécessairement
cerveau étroit et borné, incapable d'ob-
servation et de perfectionnement, fermé
d'avance à toutes les leçons de l'expé-
rience, une tête de bois! Et ce serait là
le vrai Waldeck, le Waldeck de l'his-
toire! l
Waldeçk jacobin Non, c'est presque un
défi, tout au moins une gageure.Opportu-
niste, soit, si l'on y tient. Au temps où
ce qualificatif singulièrement élastique
fit fortune Waldeck-Rousseau figura
réellement, sous Gambetta, à la tête du
groupe à qui une opposition aveugle, qui
invoque et regrette amèrement aujour-
d'hui la politique gambettiste, se donna
le plaisir de l'appliquer.
Il s'irritait autant que sa philo-
sophie pouvait s'irriter du désarroi
que cette malencontreuse étiquette avait
jeté dans': le parti républicain. « Il faut
revenir, disait-il, à l'union de toutes les
forces républicaines, il faut rompre avec
les traditions déclamatoires et considérer
qu'on ne* transforme pas un pays avec
des mots et des phrases. »
i #*#
On devine bien il quer moment l'op-
portuniste Waldeck avertissait ainsi la
République.
C'était le 22 septembre i882, devant
ses*électeurs de Bretagne, après la chute
du «grand ministère », trois mois avant
la mort de Gambetta. Le cabinet était
tombé prenez bien garde que ce n'est
pas moi qui le dis, mais une scolie du
biographe « sous les attaques sour-
noises et les intrigues perfides » d'une
conspiration tramée par M. de Freycinet
et par le Président de la République lui-
même, M. Grévy en personne, à la fois
inspirateur et complice. On s'était donné
pour consigne de dénoncer le tyran Gam-
betta.
Rappelez-vous, en effet, ce qui se passa
dans cette circonstance mémorable et les
jugements qui en turent portés, non seu-
lement dans les Chambres, mais par
l'opinion publique elle-même qui voyait
assez clair dans le jeu des conspirateurs.
Le moindre reporter suivait leurs me-
nées et vantait leur adresse. On admi-
rait surtout M. Grévy dont on disait
communément qu'il avait roulé Gam-
betta comme une cigarette.
Ce fut une de ses fautes dont il fut
bientôt puni lui-même et dont nous souf-
frons encore aujourd'hui. A ce vieux
routier un peu sous l'œil Gambetta por-
tait ombrage. L'histoire le dira; elle l'a
déjà dit. ̃'̃̃̃-• ̃̃'
Peu de temps. après cette manigance,
le cabinet Freycinet tomba en poussière
sous une simple poussée de Clemenceau,
et le néo-gambettisme de Jules Ferry
permit a Waldeck-Rousseau de rentrer
au ministère de l'intérieur.
Les discours réunis dans ce recueil
sont très nombreux. Ai-je besoin de dire
le talent qu'il y déploie. Tout le monde
a gardé le souvenir de ;.cet.te, éloquence
aussi calme que forte, toujours maî-
tresse d'elle-même, obstinément démons-
trative, étrangère aux ruses de métier,
aux ficelles- d'audience, dédaigneuse des
vibrations sentimentales et des trémolos
oratoires. On sait ce qu'elle était, ce
qu'elle fut dès le premier jour Tîh&z un
avocat qui fut le moins avocat des hom-
mes. Elle se prend, pendant ces quatre
années, aux sujets les plus divers, les
congrégations, la réforme judiciaire, la
loi municipale, la mairie de Paris, les
amnisties politiques, la loi sur les réci-
divistes, etc., et partout, et toujours,
l'alliance nécessaire de l'autorité et de la
liberté. Elle rencontre à chaque instant,
à la Chambre ou au Sénat, des adver-
saires comme M. Clemenceau, M. Ribot,
Mgr Freppel, MM. Lockroy, Floquet,
Sigismond Lacroix, Bérenger, Labiche.
Et partout elle triomphe par la seule
puissance du raisonnement. Ello,n'est
même pas banale dans les occasions où
il est permis et presque commandé à la
parole de l'être, dans les inaugurations,
anniversaires, cérémonies commémora-
tives, qui sont la ressource du premier
chien coiffé parlementaire. Elle résiste,
impassible, à la chaleur communicative
des banquets. `
Le beau moment de Waldeck-Rous-
seau, le printemps de sa vie politique,
c'est bien cette crise historique de 1882
qui, pour plusieurs de ses amis, fut
une interruption définitive, presque une
fin de carrière. Sa jeunesse et son éner-
gie n'en furent ni émues ni paraly-
sées. Vaincu en apparence, il ne cesse
pas de combattre et prépare une revanche
qui ne se fit pas attendre. Il explique les
cau.ses de cette chute retentissante, il
démasque les ambitions, les rivalités,
les rancunes. Il reproche à son parti, au
parti républicain, de rester, dans le gou-
vernement, un parti d'opposition, soup-
çonneux, défiant, à qui toute autorité
demeure suspecte. Il donne, sans pé-
dantisme, de bons conseils à la Répu-
blique qui n'a pas su acquérir la sagesse
en remportant la victoire. Il s'attache
surtout à établir que sa foi dans le prin-
cipe d'autorité ne l'empêche pas d'avoir
toujours été le plus libéral des hommes.
.̃' -•. ;̃
Et c'est ici que je retrouve la forte pré-
face de ce livre l'Etat et la Liberté. « La
justice, nous dit-on, étant pour Waldeck
la règle de l'Etat, l'autorité se limitait,
pour lui, à être l'instrument indispensa-
ble de la loi. »
La formule satisfait l'esprit. A peine y
voudrait-on un léger correctif qui était
certainement dans l'âme généreuse de
Waldeck, à savoir que la loi elle-même,
si sainte et sacrée qu'elle soit, n'a pas le
droit de tout faire, qu'elle n'est pas le
droit absolu, parce qu'elle n'est pas in-
failliblement- la justice. Les historiens
n'ont-ils pas constaté que les hommes
ont commis leurs plus grands crimes, le
fer, le feu et la loi à la main ?
C'est pourquoi entre l'Etat et la Li-
berté qui représentent deux droits mi-
toyens, parfois difficiles à départager, il
en existe un troisième,. encore plus im-
prescriptible et inaliénable que les deux
autres. Je ne puis oublier que je m'en
rendis compte dès le collège, en tradui-
sant VAntigone de Sophocle. Antigone,
condamnée à mort pour avoir enseveli le
corps de son frère Polynice déclaré en-
nemi public, l'a révélé ma jeunesse et
je lui en garde une éternelle reconnais-
sance. •
Elle avait ainsi violé la .loi, violé le dé-
cret qui lui interdisait ce pieux devoir, et
comme on lui demandait « Ne connais-
sais-tu pas la loi ? » « Je la connais-
sais, mais il x a des-lois supérieures à la
loi. Elles ne sont pas écrites agrapta
mais elles sont gravées dans le cœur
de l'homme. »
Il s'ensuit que, contre la volonté na-
tionale elle-même et surtout contre son
interprète parfois embarrassé le suf-
frage universel, il y a à prendre quelques
précautions qu'on a très bien su prendre
en Amérique. Ce n'est pas un dogme, ce
n'est qu'un postulat, un postulat néces-
saire, un postulat hors duquel il n'y a
sans doute pas de gouvernement possi-
ble, mais un postulat.
A. Claveau.
LA VIE DE PARIS
L'Œuvre d'un Homme
Dans un gala à l'Opéra, l'Automobile-Club;
de France a récemment célébré le dixième an-'
niversaire de sa fondation.
Le matin même de la journée inaugurative
du Salon, le Figaro rappelait quelques-uns
des détails qui entourèrent une initiative dont
l'influence sur le développement de l'industrie
automobile devait être par la suite'si -consi-
dérable, si bienfaisante, si décisive.
Sans l'Automobile-Club de France, en effet,
où en serait aujourd'hui la locomotion méca-
nique ? Sans défenseur, en butte à toutes les
hostilités et à toutes les routines, elle aurait
peut-être succombé, attardée dans son essor
pour longtemps, très longtemps encore l
L'homme qui, dâns un instant d'heureuse
inspiration, voulut la création de l'Automo-
bile-Club de France, qu'il réalisa les 10, 11 et
12 novembre 1895, est le marquis de Dion.
Nul plus que lui n'aura aussi -efficacement
collaboré à la victoire 'de l'idée automobile,
combatif, homme d'action, doué d'une magni-
fique-énergie, d'une foi dont rien ne süt avoir
raison,, sacrifiant noblement ses opinions per-
sonnelles, ignorant ses propres intérêts pour
la cause dont il était le chef, il s'est acquis
les titres les plus légitimes. et les plus sincè-
res à la reconnaissance et à l'admiration de
tous.
De tout temps, en effet, il a cru à l'avenir
de la locomotion mécanique. Il y croyait à
une époque où il fallait avoir quelque cou-
rage pour affronter le, ridicule ou le grain de
folie qu'on attribuait à. ceux qui osaient-croire
et s'intéresser à cette baliverne.
C'est en 1881 que le marquis de Dion
alors comte débuta dans l'industrie auto-
mobile. En 1881 ce n'est pas d'hier!
Il débutait par une association que les suc-
cès industriels devaient par la- suite rendre à
jamais célèbre dans le monde entier; il s'as-
sociait avec M. Bouton.
En ces temps-là, on ne parlait pas encore
des moteurs à explosion; on ne connaissait
que. la vapeur.
Auteurs d'une chaudière inexplosible à va-
porisation instantanée, qui avait été adoptée
par la marine, MM. de Dion et Bouton la
placent d'abord sur une voiture à transmis-
sion par courroie; ils imaginent ensuite un
quadricycle à quatre places, puis un phaétoh,
dont les roues d'arrière sont motrices, deux
moteurs les actionnent, la transmission est à
chaîne. En 1887, le marquis de Dion circule
dans Paris sensation et scandale sur un
tricycle à vapeur, vénérable ancêtre qui parait
au Salon de 1901.
En 1894, le marquis de Dion, avec un trac-
teur à vapeur remorquant une calèche, parti-
cipe au concours des voitures sans chevaux
du Petit Journal, Paris-Rouen en 1895 il
court Paris-Bordeaux et retour avec un omni-
bus à vapeur, fonde lAutomobile-Club de
France et crée avec M. Bouton son fameux,
son merveilleux moteur à pétrole, son mono-
cylindrique léger, régulier, herculéen, aux
résulats inouïs et qui, mis sur des tricycles,
devait si prodigieusement contribuer à con-
quérir l'opinion à l'idée de la vitesse.
Sous l'action de l'Automobile-Club de France
l'industrie automobile se développe, et avec
elle croit l'essor de la maison de Dion-Bouton
dont la prospérité toujours grandissante at-
teint en 1895 des proportions fabuleuses.
Du petit et modeste atelier de l'avenue de
Malakoff, berceau des immenses usines ac-
tuelles, MM. de Dion et Bouton s'en vont élire
domicile industriel à Puteaux, rue des Pavil-
lons remplacement y est bientôt trop étroit.
Il faut gagner la rue Ernest, qui voisine, puis
déborder, envahir les terrains du quai Natio-
nal. Et c'est ainsi que, couvrant une superficie
immense, se dressent, aujourd'hui, magnifi-
quement ordonnés, puissamment outillés, ani-
més d'une intense fièvre de travail du ier jan-
vier au 31 décembre, les grandioses ateliers
de Dion-Bouton d'où sortent par' milliers,
voitures, omnibus, véhicules de commerce,
appareils agricoles et moteurs aux applica-
tions multiples.
D'innombrables machines-outils, des ate-
liers où se façonnent toutes les pièces de la
voiture, hormis le pneumatique mais ça
viendra trois mille cinq cents, ouvriers à
la tâche, un salaire total quotidien de plus de
20,000 francs, une production qui sans cesse
augmente, font des usines de Dion-Bouton
une des plus importantes richesses indus-
trielles de l'industrie française.
Ce succès, qui ne se dément pas, est mé-
rité. Plus que quiconque, la maison de Dion-
Bouton a contribué par ses petites voitures
populaires, excellentes et bon marché, à pro-
pager l'automobilisme dans toutes les classes
de la société.
Consciencieuse, ne lançant ses nouveaux
modèles qu'après de nombreux essais qui per-
mettent une rectification parfaite, une mise
au point impeccable, là fabrication des usines
de Puteaux est remarquable par la diversité
de ses produits. Moteurs et véhicules, vont
du petit et courageux moteur de 6 chevaux
aux quatre cylindres de 15 et 24 chevaux.
'Alors que tant de maisons s'adonnent à Ja
construction de moteurs de puissance. rrai-
sonnable et inutile, !les usines de Dion, tra-
duisant dans leur production l'admirable bon
sens du marquis et de son collaborateur M.
Bouton, limitent à 24 chevaux la force de
leurs moteurs automobiles.
Un tel moteur suffit en effet à tous les be-
soins de l'automobile il suffit aux conforta-
bles et imposantes limousines, comme il suffit
aux omnibus en commun, aux camions, aux
charges de cinq tonnes.
Ne bornant^gas là leur effort, les: usines de
Dion-Bouton produisent aussi des moteurs
de roo chevaux, ceux-là destinés dans leur
utilisation aux groupes électrogènes, si pré-
cieux à la campagne, aux groupes moteurs
industriels d'un concours si remarquable et si
économique et aux voitures automotrices sur
rails dont l'emploi extrêmement avantageux
tend de plus en plus à se développer pour le
service des lignes d'intérêt secondaire.
Cette variété dans leur fabrication, les usi-
nes de Dion-Bouton l'ont fait admirer au Sa-
lon qui vient de se terminer; elles exposaient
à la fois au Grand Palais et aux Serres ici,
leurs 6, 8; 9, 10, 12, 15 et 24-chevaux là,
leurs omnibus et leurs camions; ici encore,
leurs groupes électrogènes et industriels, s'a-
dressant à toutes les curiosités, à tous les
besoins, avec la certitude de plaire par la
supériorité d'une fabrication impeccable com-
plétée par l'emploi de matériaux de qualité
incomparable.
J'ai, quinze jours durant, vécu matin et soir
les succés de nos grandes marques au Salon.
Nul ne fut plus complet, plus étourdissant ni
plus réjouissant que celui que connut l'exposi-
tion de Dion-Bouton.
De tous ayant été celui qui fit le plus pour
l'ess"or de. l'industrie automobile, il était juste
que le marquis de Dion vît son œuvre indus-
trielle personnelle triompher, comme il vit il
y a quelques soirs triompher dans le gala de
l'Opéra son autre œuvre, l'Automobile-Club
de France..
Frantz Reichel.
Echos
̃ La Température
La pression barométrique a monté rapide-
ment sur l'ouest de l'Europe"; elle devient
supérieure à 765nlui sur nos régions hier, à
Paris, vers midi, on notait 76o.aHn9.
Le vent s'est calmé sur toutes nos côtes il
souffle du nord-ouest sur la Manche, du nord-
est sur l'Océan et la Méditerranée. La merest
généralement assez calme, ou peu agitée.
Des pluies sont tombées dans l'ouest et le
centre de l'Europe en France, il a plu à
Biarritz, à Nancy, à Cherbourg et à Nantes.
La température s'est abaissée sur toutes nos
régions. Hier, à Paris, vers sept heures du
matin, le thermomètreindiquait i« au-dessous
de zéro et 8» degrés au-dessus l'après-midi.
Belle journée pendant laquelle le soleil s'est
enfin montré. On notait, 3° au-dessous à
Lyon, 70 à Toulouse, 8° à Bordeaux. Dans nos
stations élevées 30 au-dessous de zéro au
puy de Dôme, 60 au pic du Midi, 70 au mont
Mounier. ̃ ̃• ̃̃
En France, un temps nuageux et frais est
probable. Le soir, le baromètre était à 769min.
Les Courses
Aujourd'hui, à 1 heure 45, Courses à
Nice. Gagnants du Figaro
Prix des Lauriers Tuticau Yedo II.
Prix des Citronniers Bal Masqué JI Mlle
.Dollar, ̃̃ ̃ ̃ ̃
Prix des Palmiers D'Acier; La Touraïne.
Prix., des Orangers Burlingaiiie Ecurie
Liénart.
-<>O~
/> À Travers Paris
Le bruit a couru hier de la candida-
ture de M. Rouvier à la présidence de la
République. Le président du Conseil, qui
a passé une partie de sa journée dans les
couloirs du Sénat, a déclaré formellement
qu'il n'était pas candidat à l'élection pré-
sidentielle du 17 janvier.
C'est cette dernière date en effet et
non pas celle du 16 dont on avait précé-
demment parlé qui a été définitive-
ment adoptée pour la réunion du Congrès.
La princesse Henri de Battenberg et
ta princesse Victoria-Eugénie, sa fille, ac-
compagnées de lord William Cecil et de
'miss Minnie Cochrane, se sont rendues
hier matin, à Versailles, avec le duc et la
duchesse de Camastra qui avaient mis
leurs deux automobiles à la disposition
de Leurs Altesses Royales. M. Paoli a
pris part à cette excursion.
Après un déjeuner à l'hôtel des Réser-
voirs, M. de Nolhac, le savant conserva-
teur du musée, qui avait été au nombre
des convives, a fait aux princesses les
honneurs du château de Versailles.
Des diverses élections auxquelles le
Sénat a procédé hier, la plus intéres
santé, après celle du président, fut sans
conteste celle du premier des vice-prési-
dents M. Antonin Dubost.
Le Congrès de Versailles n'ayant, d'a-
près le règlement, d'autre bureau que
celui du Sénat, il en résulte que, si le
présidentse trouvait empêché, ce serait
le premier des vice-présidents, donc
M. Antonin Dubost, qui devrait occuper
le fauteuil à l'Assemblée nationale.
S'il est d'ailleurs infiniment probable
que M. Fallières ouvrira la séance du
Congrès, M. Antonin Dubost n'en aura
pas moins un rôle à jouer. C'est à lui,
selon toute apparence, qu'il appartiendra
de proclamer les résultats du vote, quels
que soient d'ailleurs ces résultats, car
M. Fallières.ne pourra guère faire autre-
ment, étant candidat, que de se sous-
traire à cette proclamation..
M. Antonin Dubost, qui est depuis
longtemps rapporteur du budget au
Sénat, a eu bien souvent l'occasion de
produire des chiffres à la tri bune,. mais
jamais ces chiffres n'ont.eu. l'intérêt de
ceux qu'il énoncera la • semaine, pro-
çhaine, à .Versailles. ̃
L'organisation matérielle du. Congrès
se poursuit à Versailles sous les ordres
d§ l'architecte du palais, M. Lambert.
Elle a donné lieu à un colloque entre la
questure et le service technique. Depuis
1899, en effet, un facteur nouveau, si l'on
peut dire, est entré dans la composition
d'un Congrès à Versailles. Vous n'avez
pas deviné? L'automobile
Sur un millier de. personnes qualifiées
pour pénétrer le lô.ou le 17 ianvier dans
le château de Versailles, la questure a
estimé que deux cents, peut-être davan-
tage, viendraient à la séance en automo-
bile,
Que la voiture nouveau jeu soit de
louage ou la propriété personnelle du
député ou du sénateur, disent les ques-
teurs, il faut la remiser quelque part.
Où remiser deux cents automobiles?
Les architectes du Grand Roi n'ont pas
envisagé ce problème.
M. Lambert ne voulut pas y songer
autrement, car, montrant d'un geste la
vaste cour d'honneur où les statués s'en-
nuient depuis tant d'années, il dit avec
simplicité
Les automobiles se rangeront là.
au petit bonheur. Et, s'il pleut, elles
seront mouillées, comme les autres 1
Sages paroles
Versailles offrira ce jour-la, quelque
temps qu'il fasse, une jolie exposition
de moteurs.
Le prix de la gloire.
Empereur! être empereur. cela coûte
cher. Les nombreux procès que soutient
M. Jacques Lebaudy devant toutes les
juridictions le prouvent.
Quand on est empereur, le monde parle
de vous,. les journaux vous louent
vous blâment. Quand on a le souci de sa
gloire. on veut savoir ce que disent les
journaux. Quand on veut savoir ce qu'ils
disent, on s'abonne à quelqu'une de ces
agences qui vous envoient, à tant la cou-
pure, tous les articles qui vous sont
consacrés.
C'est là au budget du César de Troja
un petit chapitre qui a son importance,
à en juger par un procès qui se plaidait
hier et qui nous a fourni deux chiffres
suggestifs.
A la fin de juin 1903, après une pé-
riode d'essai de quelques jours, M. Le-
baudy payait une première fourniture
de coupures de 60 francs, et le 10 sep-
tembre suivant il réglait une autre note
de 1,224 fr. 60 Soit 4,082 articles pour
70 jours environ, ou 58 articles et 3
dixièmes (3 échos sans doute) par jour
On n'en publiait pas tant que ça sur
Trajan.
Elles causent
Ah,! ma. chère, je suis vraiment
émue de revenir aujourd'hui à l'Aca-
démie. Songez donc, cette réception est
la première depuis que notre pauvre
Pingard.i..
Hélas
Son successeur est tout à fait ai-
mable et gracieux, mais il n'a pas encore
cette majesté. cette tradition. ce ton
de la maison. enfin, comment dirais-je ?
il manque un peu. d'immortalité
Ah notre Pingard Comme il por-
tait Tépée Et quel doigté pour la distri-
bution des cartes. Il avait créé un petit
groupe d'élues. ̃••̃
Le milieu du centre >
Ne trouvez-vous pas qu'on aurait
dû entourer de plus de solennité la' ré-
ception de son remplaçant. On aurait pu
prononcer un éloge; avec discours du
nouveau titulaire. -•̃ »
Et supplément spécial dans les jour-
naux du soir!
Chut plaçons-nous Voilà le bu-
reau qui entre M. de Freycinet est éton-
nant de vivacité.
Oui. Du reste le costume veut que
les académiciens soient toujours verts.
A propos de costumes, la chambrée
est fort élégante.
Oui la rue de la Paix avait beau-
coup cherché les robes pour la récep-
tion Lamy, car vous savez qu'à chaque
réception on lance un modèle?
Certes. Vous souvenez-vous des
fourreaux Bourget, d'une si jolie coupe
anglaise?
Si je m'en, souviens Mais,- ma
chère, c'est par lès robes qu'ils inspirè-
rent que je me rappelle les académi-
ciens 1 j.1
Les petites reliques de l'histoire.
On vient de retrouver à Fontainebleau,
dans un coin perdu des anciennes cui-
sines, le mobilier de la chambre qu'avait
occupée le pape Pie VII pendant son sé-
jour au palais.
Les meubles sont de bon style et
constituent un document curieux à ex-
poser mais on prête à l'administration
du musée le bizarre dessein de remplacer
le velours rouge, fané. et authentique, du
tabouret et de divers autres pièces par
du beau velours bien neuf.
Quand ces meubles auront été recou-
verts et revernis, ils auront tout juste
l'intérêt qu'ils pourraient offrir en sor-
tant directement du faubourg Saint-An-
toine.
C'est ainsi que l'administration fran-
çaise comprend parfois le culte des re-
liques.
-o-oo-o--
Voyageurs et cochers s'accordent à
trouver excellente l'invention du taxi-
mètre mais sur la façon de se servir du
taximètre, il leur arrive de ne plus s'ac-
corder du tout.
Exemple
Un voyageur, après une course faite,
garde à sa disposition sa.voiture. Le co-
cher l'attend. Il était « à la course» il
est maintenant « à l'heure,». A chacune
de ces deux situations. correspond un
mode différent dé. fonctionnemEni du.
taximètre. Dans le premier cas. le. comp-
teur fonctionnait au tarif « kilométri-
que»; il est maintenant au .tarif de sta-
tionnement ou d'attente. Autrement dit,
le cocher, qui s'est fait payer d'abord la
distance parcourue, se fait maintenant
payer le temps qui se perd. Jusqu'ici,
nulle contestation n'est possible.
Or, que fait le cocher quand, rejoint
par son client, il recommence une nou-
velle course? Presque toujours, il laisse
son compteur dans la position de sta-
tionnement ou d'attente où il vient de le
mettre en sorte que le voyageur ne
marche plus à la course, mais au temps.
Si le cocher fait trQD de chemi&tSi son.
cheval trotte sur place, c'est le client qui
en supporte les frais.
Eh bien! le cocher n'est point ici dans
son droit, et le juge de paix deVillejuif,
M. Chevalier-Marescq, vient de j uger que
le compteur ne doit être au voyant bleu,
c'est-à-dire au tarif de stationnement,
que durant le temps où « le stationne-
ment a été ordonné par le client ».
Le compteur, quand la voiture est en
marche, doit donc être au voyant rouge.
Et le même jugement (ceci encore est
intéressant à noter) interdit au cocher
de remettre comme il le fait quelque-
fois-son compteur au tarif d'attente si,
en cours de route, et indépendamment
de la volonté du voyageur, il a. dû s'ar-
rêter devant un obstacle, ou, pour cause
d'encombrement, mettre son cheval au
pas •
Qu'on se le dise t
II y a en ce moment de nombreux cas
de maladies des voies respiratoires
rhumes, toux, bronchites, catarrhes,
grippe, etc. pour se guérir et se préser-
ver, il suffit de prendre à chaque repas,
en mangeant, deux Gouttes Livoniennes
de Trouette-Perret. Ce médicament cons-
titue le traitement le plus actif et le
moins dispendieux. II faut avoir soin et
bien exiger le nom « Gouttes Livoniennes
de Trouette-Perret » sur chaque flacon,
et le timbre de l'Union des Fabricants,
pour éviter les contrefaçons.
--a4PO-
Elles ne sut pas vieillir
Toujours aussi pimpante, aussi amu-
sante, aussi gaie, la revue Ça sent la
femme! ne sut pas vieillir. A la cent
vingtième comme lors.de ses débuts, on
la fête pareillement; elle est de celles
qu'il faut tuer.
Nous allons la voir disparaître!
Encore quelques jours, et sa place
sera prise par « une jeune », une pièce
nouvelle.
Que ceux qui ont ri de si bon cœur à
ses saillies aillent la voir encore. Les
jours de Ça sent la femmel sonteomptés.
-o-T
Les expositions de tableaux sont rares
au mois de janvier, mais l'art ne clôture
pas pour cela et les Parisiennes ont pour
se dédommager les expositions perma-
nentes des grands tapissiers-décorateurs,
où il est de bon ton de flâner de trois à
cinq, avant le thé obligatoire.
C'est la grande mode et l'on s'en. aper-
çoit à la maison Côlosiez et Cie, dont les
salons, de la rue de Charenton sont en-
vahis chaque après-midi par une foule
élégante qui se presse pour admirer les
délicieuses créations de ces maîtres de
l'art du mobilier.
Nouvelles à la Main
–'Les télégraphistes continuant à ma-
nifester, on s'est décidé à sévir et on en
a fourré quelques-uns; (
Où ça? .• '“̃'
̃– A la boîte.
,<>-<>c-o-
Voilà qu'on recommence à parler
des sucres au Palais de justice
Hélas! la trêve des confiseurs est
finie!
Le Masque de Fer.
Le Five o'clock
du Figaro
Notre première réunion de 1906, pres-
que entièrement consacrée à la musique,
avait attiré au Figaro une foule nom-
breuse et élégante, parmi laquelle on
remarquait un grand nombre de person-
nalités du corps diplomatique et des co-
lonies étrangères.
Au nombre des assistants
Le ministre du Japon et Mme Motono,
Mme Calvo-Capdevila, comte Balny d'Avri-
court, ministre de Monaco le. ministre du
Paraguay et Mme Machaïn, le ministre de
Cuba et Mme E. Ferrer, le ministre de Bul-
garie et Mme Zolotovitz, Mme B. Ferreira
et Mlle Hélène de Faria, M. et Mme Jayme
de Séguier, M. et Mme Chesnel-bey, M. et
Mme de Jecklin, M. J. de Oliveira Murinelly,
duc et duchesse de Clermont-Tonnerre, Mme
la générale Fournès, marquise et Mlle do
Belabre, comtesse René de Coëtlogon, miss
Helen Stanley, vicomte et vicomtesse de
Coral, duchesse de Bellune, comte et com-
tesse de Chauny, princesse Ferdinand Ghika,
marquise de Gasquet, Mme Edgar Stern,
général Mathieu, comte et comtesse Stanislas
de Castéja, comte et comtesse Edmond d'E-
quevilly, Mme Grant Thorburn, général et
Mme Mauduit, la générale et Mlle Marchand,
M. et Mlle Gaston-Dreyfus
Marquise et Mlle d'Argence de Pitti, M.
William T. Dannat, général et Mme Mour-
lan, baron et baronne Cerise, comtesse de
Rochefort, baronne de Rochetaillée, comtesse
et Mlle L. d'Assche, Mme E. Fourton, M. et
Mme Alexandre Greger, baron et baronne de
San Miguel, comtesse de Carvalhido, M. et
Mme A. de Teffé von Hoonholtz, comte Fleury,
marquis de Pimodan duc de Rerécourt,
M. Gustave Lacan, comte Jean de Castel-
lane, duc Decazes, vicomte et vicomtesse de
Toulza, M. et Mme Paul. Droz, le comman-
dant et Mme Littré, comtesse d'Azincourt,
comte et comtesse du Ghaffault, M. et Mme
Eugène Fischhofv Mme. Mersch, co.mtese B.
Ducos, .vicomtesse et Mlle de SistQllo, M.
Adolphe/ Haendler,: comte .Martinet, baronne
de Greiffenfels, Mlle. Yvonne. Désert, M. et
Mme de Walisze.w'ski.
Mme Jainea T. Hàydén:, comtesse et Mlle
Morphy, M.'et Mme Frédéric Lieven, M. et
MmaHLeidelhac, Mme Adolphe Bellino, Mme
•Meyex-Borel, baron et baronne Michel de
Günzburg, M.. et Mme. G. de Pellerin de La.
touche, baronne de Vesque de P.uttljngen,
Mme et Mlle:Clarke, baron A.. Oppenheim,
M. et Mme Sigismond Reitlinger, comte et
comtesse de Rasty, Mlle de Bouligny, M. et
Mme Gabriel Anspach, comte deMassougnes,
Mme Blanche Ulman, marquis de Frenoys,
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