Titre : Figaro : journal non politique
Éditeur : Figaro (Paris)
Date d'édition : 1905-12-13
Contributeur : Villemessant, Hippolyte de (1810-1879). Directeur de publication
Contributeur : Jouvin, Benoît (1810-1886). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34355551z
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 13 décembre 1905 13 décembre 1905
Description : 1905/12/13 (Numéro 347). 1905/12/13 (Numéro 347).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG63 Collection numérique : BIPFPIG63
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Description : Collection numérique : Arts de la marionnette Collection numérique : Arts de la marionnette
Description : Collection numérique : Commun Patrimoine:... Collection numérique : Commun Patrimoine: bibliothèque numérique du réseau des médiathèques de Plaine Commune
Description : Collection numérique : Commune de Paris de 1871 Collection numérique : Commune de Paris de 1871
Description : Collection numérique : France-Brésil Collection numérique : France-Brésil
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k2871945
Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 15/10/2007
U3 FIGAHO MERCREDI 13 DECEMBRE 1905 4.
ces dûiis. Une race ancienne revivait!
dans sa.persqnne et nulle femme de nos
jours n'a- -sy-raboîisé au même degré
qu'aUc.les-. héroïnes lointaines qui s'éta-
geri-î dans l'histoire de notre passé na-
tioimirgrandiës. à la fois par les événe-
monls auxquels elles furent mêlées, par
le j'oie qu'elles y ont tenu et par ce que
notre")'magijiatiûn_.se. plaît à y ajouter.
Coib piétons son image ..par le plus rare
mé}îti^âê"Vveptus domestiques et de.
charme "fëmmin,r un souci du devoir
poctér si haut et si universellement admis
quel-ombre d'un soupçon n'effleura ja-
mais, Sa bonne renommée, et nous aurons
évoqué dah-S:to,iUe. sa splendeur physique
et morale. .la aablë. créature à laquelle il
convenait de rendre cet hommage.
II. est aisé de-, comprendre que l'idée
qu'èïiëilitanjdans la vie devait s'en faire
une/ femme élevée dans un monde ex-
ceptionnel' et nourrie de traditions che-
vafe^ç.sqcne^s s'accordait mal avec les ba-
nales,' préoccupations matérielles que
les'rnœUrs .nouvelles Ont multipliées,
sans épargner personne, et rendues com-
munes à tous. Jeune fille, celle dont je
paçjB'- fi,ê ,i1es..iiVUjt..pas connues jeune
femme, elle se flattait de ne les pas
con'jiaîire., et âû'ssi longtemps qu'elle eut
à Côte, d'elle 'son mari elle les ignora,
tautîi'mit ile soin à'ies lui épargner.
Aristocrate lùuâussi, soucieux de ne
pasd'échoir du rapg où l'avait porté la
gloire-iincestrale, nt3.comprenantpas que,
de ji.ds* jours;' .toute fortune que n'ali-
mente, pas le travail est destinée à deve-
nir'céridres, croyant la sienne inépuisa-
bift.i ïï,.4,6pçnsail-saùs compter, comme au
temns où- les grands-seigneurs ,savaient
d'aviiïl-ce, que s'ils se ruinaient le Roi
viendrait à leur secours. Il en résulta
que. lorsqu'il- mourut il laissait à sa,
veuy,e,'aY?Ç le.ftrs.scpt enfants, trois gar-
çoriset/quatré- filles, des affaires en un
tel cîéiôrdre qu'elle dut y regarder de
près et ientrer/en contact avec les hom-
mes de loi dont le langage était pour elle
de l'hébreu, Fort heureusement, ils se
coridiiîsirenfc avec probité, remirent sur
pied la fortune «onipromise, et la veuve
à fâlm -du "besoin: L'héritage de son
beai-père,- qui' mourut quelques mois
aprtfs'sôn -'marîVluï arriVatout à fait à
poid^pqur lui éviter la pénible obliga-
tioïï'de sêl réduire; Enfin, quelques an-
nées,, plus tard, elle eut le bonheur de
niafi-erson fils aîné, le duc de Valmont
avé&Ù-ne brillante, héritière de son monde,
et une' 'foi s encore les préoccupations
d'arge.n.t.lui. fureatévitées..
îyLais.r.Ç'lie, en ressentit plus vivement
les'siUeiîiiestorSîdti mariage de son se-
cond- fils: A l'aîné elle n'avait pas eu be-
soi'h- de- donner une dot. Elle dut bientôt
se convaincre qu'il n'en serait pas de
même pour le cadet, à moins que, comme
il l%ris-upplïait; elle lui laissât faire un ma-
riage" riche sans tenir compte de lanais-
saiîce de la: future.- Un tel expédient ré-
pugnait à la princesse, elle le considérait
co'mmê'un démenti infligé à ses prin-
cipes. Elle eût préféré mettre son fils, en
le clotânf, à même. d'épouser une fille de
son rang, fût-elle pauvre. Mais doter son
fils,- '-c'était réduire d'autant la dot de ses'
filfes. Elle recula devant cette éventua-
lité" et' .Te cadet des Valmont, avec son
consentement-, épousa l'unique héritière
d'iiil b'anqÏÏiëf'âôritle grand-père, 'arrivé
à PaHS;ûn-sabotsy-s 'était' enrichi dans la
carrosserie.
Ge fut urf gfos chagrin, pour la p'riti-'
cesse d'elre obligée de consentir à une
alliance qui ouvrait nécessairement sa
mâiIspnv.l'arcfic sainte, à des gens dont assuré-
mé'rVt UrfCptitâtiôh'he laissait rien à dé-
sirer, mais de qui elle dînerait du tout
au tout par la naissance, l'éducation, la
manière de vivre. Son troisième file lui
imposa' la même épreuve en épousant
un6'.q'p'Htët)tc' Américaine', et si de nou-
veaii-elle se résigna, c'est qu'après tout
le .-nom' restait intact et couvrait la mar-
clraiidise.Et puis; elle se disait que, grâce
à ce'dbuble sacrifice de ses préjugés et
de ses goûts, eîlôa'vaitpu marier ses fils
safe dot et grossir celle qu'elle réservait
à sës'fiïïes' ce *qtù "lui permettrait de les
établir"d'aiïss0h.' monde.
11 en- fut ahisi;pour les deux aînées,
mais non pour les deux plus jeunes.
L'une, la moins jolie, était menacée de
co^tïer,samte:Gathcrine, lorsqu'elle fut
dçiriâriSrepar 'ïé'fiis d'un ag'entdc change
à r}|lni eût ôté'fpu'de la refuser. Quant ;V
la, "derniore, elle s'éprit à l'improviste
d'un' jeûne b'ffl'cïcr porteur d'un nom que
son père* avait rendu célèbre dans le
commCrcc-des -denrées coloniales. Il de-
vait 'recueillir un jour un patrimoine
cdrisidérable et Mlle de Valmont ayant
déci'aré' qu'elle lie se marierait qu'avec
Iu4s^fallut--]jien-4o lui donner.
Tout Paris a été, témoin de ces mésal-
liànëés' p&r lesquelles s'est redoré un
blason illustre, Elles étaient si bien dans
la.,aaiein;a.des.chos.es et dans les mœurs
m,tfdexiyes:.qii.e personne n'en a été.sur-
pris. ;O'ri"a.mèmë envié cette mère qui
étàifti.s'siïlt si lïiëW'ses enfants. Mais la
véfiié oblige à confesser que des ce mo-
miitit"éllé'Stàït"devénue la proie de ré-
llejs-i<>îis.deuloureuses qui empoison-
natêiit's'es jours et ses nuits, humiliée
juçcju'â.u Iqsd dp L'âme en constatant ce
qu'ié;tatt devenue sous sa direction, par
suite.das:circonstances et de nécessités
impérieijses,, une .des plus grandes fa-
nyHës.4eri?i'akee- restée si longtemps
pure de tout contact démocratique.
Jusqu'à sa mort elle a versé ses gé-
missements-dans le sein de quelques
rares-amis, gémissements d'autant plus
poïg-riauteetdlaûtant plus justifiés que
vf-bgPâ'iYs âïWè's ig'mariage de sa dernière
fille, sa descendance s'étant accrue d'un
nombre Te'spëctabîe de petits-enfants, il
ne. fut pas en son pouvoir d*em pêcher
des ̃ alliances", nouvelles qui' ouvraient
plus largement encore sa noble et anti-
que-maison à:-la bourgeoisie parvenue.
Lp"hiuH'aij;d'de"Tune de ses petites-filles
avec- un jeune homme, d'ailleurs, char-
roànf/possêssé'ùr'de plusieurs millions
mais descendant d'un tailleurdu premier
Empire lui porta le derniercoup; elle se
sentait débordée et impuissante à défen-
dre la forteresse aristocratique, hélas 1
démantelée, contre, l'assaut de la démo-
crjjtie. triomphante. Huit jours après la
noc'e-elle s'aïità,* et bientôt après elle fut
CQj{^tdéré:ç;.CQXiime'; perdue,
QUe"ïqueslieures,avantd'expirer,.voyant t
la nombreuse lignée, qui remplissait sa
clïafiïlJi'çVsés fils et ses filles, ses gendres
et ses brus, leurs enfants pour la plupart
déjà mariés, elle poussa un soupir, et
s'adressant àl'aiué.des siens, le duc -de
ValmonCen qui elle se sentait .revivre
a\?ëa/'sëi.ïr,àdiii'ôns, ses préjugés et ses
regrets, .elle lui dit
Quelle curieuse chose cependant
tous les corps de métiers sont représentés
ici la 'carrosserie, l'épicerie, la. confec-
tion, l'industrie minière, la finance, que
sais-je encore? Et tout cela greffé sur
l'arbre glorieux des Valmont!
Elle souriait railleusement; puis son
regard s'attendrit et elle murmura
Je les aime bien tous, cependant.
N'empêche que c'en est fait de la vieille
société française.
Ces mots trahissaient l'amertume des
pensées qui l'obsédèrent jusqu'au mo-
ment où elle rendit l'âme.
Jacques Rigaud.
e. !t
n0~\pn3o fa "lIfe
SALONS' ̃̃•
Très élégant déjeuner, avant-hier, à
.l'ambassade d'Italie en l'honneur des délégués
milanais, venus à Paris pour des arrange-
ments et des. décisions à prendre en vue de
participations à l'exposition de Milan qui sera
'inaugurée à la fin d'avril 1906.
Les convives de l'ambassadeur et de la com-
tesse Tornielli étaient
Marquis et marquise de Soragna, comte Cri-
velli Serbelloni président de la délégation
prince Barbiano di Belgioioso et d'Esté, gentil-
homme de S. M. la reine Marguerite comte Um-
berto Ottolenghi, M. Vittorio Manusardi, marquis
et marquise Paulucci dei Calboli.
Au dernier dimanche de Mme Allary, rue
Saint-Dominique, M. Marc Legrand a lu d'im-
portants fragments de la première pièce de la
trilogie de Sophocle, qu'il a achevé de tra-
duire. Le roi Œdipe, tel en est le titre défi-
nitif, a eu un vif succès. Parmi les assistants
MM. Arthur Coquard, le romancier Ch. Callet,
le jeune -poète Eslimor-ValdlJor, Bérouze, direc-
teur du Chroniqueur de Paris; Mmes de Lossy,
Albanel, etc.
Le comte et la comtesse de Rosemond
ont donné un brillant dîner, suivi de comédie
et de tour de valse, dans leur belle demeure à
Versailles. Citons parmi les convives et'les
autres invités
Comtesse de Bourboulon douairière, comtesse
de Bourboulon, comte et comtesse de Vezins,
baron et Mlle de Saint-Vincent, marquise et Mlle
de Faymoreau. baronne de La Pleignière,Mme et
M Ile de Couëspel, Mme la générale Galinier, baron,
•baronne et Mlles du Casse, MM. et Mmes Mallct,
Marcel Galinier. Hennet de Gôutel, baron et Mlle
de Prez-Crassier. baron et baronne de Lalanne,
M., Mme et Mlle Delbriich, comte Pierre de
Bourboulon, etc.
Très applaudis au cours de la soirée M.
Guéneau de Mussy Tît le marquis de Faymo-
reau dans Théodore cherche ses allumettes,
l'amusante comédie de Courteline; la comtesse
de Rosemond et le comte de Bourboulon dans
les Coteaux du Mcdoc, le joli acte de Tristan
Bernard le marquis de Faymoreau dans ses
Chansons rosses, accompagné au piano par le
baron de La Pleignière.
RENSEIGNEMENTS MGNDAINS
LL. AA. II. le. prince et la princesse
Alexandre d'Oldenbourg, accompagnés de la
princesse Scherwachidze, dame d'honneur, de
M. W. de Bo-umistrow, secrétaire, et du doc-
teur Frey, sont arrivés hier à Paris et descen-
dus à l'hôtel Mirabeau.
Départs d'ambassadeurs français qui se
trouvaient à Paris
Le marquis et la marquise de Reverseaux
sont partis hier soir pour retourner à Vienne;
M. Bihoui'd, après quelques jours passés à
Paris, est parti pour la Côte d'Azur; M. Bar-
rère est parti pour Rome;-M. Jules Cambon
est rentré hier à Madrid M. Paul Cambon
est de retour à Londres.
M. George Grahame est arrivé à Paris
pour remplir les fonctions de deuxième secré-
taire à l'ambassade d'Angleterre enFrancej'
.en:rémplàcémërit de M. John Ford, transféré/
'̃a1 Copenhague.' ̃' ̃•-•̃
M. Grahame qui fut à Paris, en qualité
d'attaché, de 1897 à 1901, ety a laissé les meil-
leurs souvenirs, a été troisième secrétaire à
Berlin et deuxième secrétaire à Buenos-Aires,
Le comte Elie de Lastours, secrétaire de
l'ambassade de France à Londres, est venu à
Paris pour être auprès de son beatr-frère, M.
Gérard, qui fut victime de l'accident d'automo-
bile dont nous avons parlé.
A l'occasion de la Saint-Corentin, la
société « la Bretagne » a célébré dimanche
dernier, à Paris, sa fête annuelle.
Le banquet était présidé par le comte de
Chateaubriand, entouré des membres du Co-
mité. Reconnu
MM. les abbés de La Guibourgère, chanoine de
Notre-Dame, Kervenniq, Camenen les députés
marquis de L'Kstourbeillon. comte Le Gonidec
de Traissan et Limon; M. Yves de Coniac, l'or-
ganisateur du banquet; comtes de Kerouartz, de
Courvillè, de KervaSdoué le statuaire Godebslti,
MM. Le Boucher des Parcs, de Rémond du Ché-
las, J. et A. Lenormand de Kergré, Félix Olivier,
Paul Leclerc, de llénorval, le barde Divères,
marquis de Saint-Pierre et de Saint-JoUan, barons
Jean de Courcy, de Lourmel, etc.
Très acclamé le speech du comte de Cha-
teaubriand qui a prié les assistants de ne pas
oublier les cent cinquante-sept mille Bretons
qui se trouvent à Paris et dans les communes
environnantes.
Le marquis de L'Estourbeillon a parlé en-
suite de « l'Union régionaliste », qui a un
grand avenir.
On a eu ensuite un concert avec le concours
du poète-chansonnier Peloga, dubarde Dislère,
de M. Paul Leclerc, accompagnéparM. Geor-
ges Picquet, pianiste compositeur.
Demain aura iieu, au Washington Palace,
une matinée littéraire et musicale organisée
par Mme de Silva Ramos au profit d'une œuvre
de charité brésilienne, sous le patronage de
S.A. I. et R.. la comtesse d'Eu.
Au programme une saynète Louis XV, de
Mlle A. d'OHveira, interprétée par Mlles Gon-
salves G. d'Araujo, l'auteur et M. Juvenet; le
Charbonnier, "opérette jouée par Mme Durey-
Sohy, MM. Barbet-Massin, Caron et Durey-
Sohy.
Interprètes de la partie musicale Mme Kœ-
nig, Mlles Blanck et Grimares.
Mme Elisa Kutscherra, la célèbre canta-
trice, vient d'avoir un grand triomphe à Ma-
drid. L'infante Isabelle l'a particulièrement
fêtée et l'a engagée à revenir le mois pro-
chain. C'est surtout dans-les pages de Wagner
que Mme Kut'scharra a enthousiasme l'audi-
toire. '̃ '•
Elle sera de retour à Paris demain, venant
de Porto où elle a donné deux concerts.
Malgré le dense, brouillard qui. a tenu
beaucoup de monde hors de Londres, les
dîners au Savoy Hôtel, ont été; aussi gais que
possible. i r
Parmi les dîneurs de dimanche dernier
Lord Arthur Hay, ir Morgan Gr'ofton et sir
Henry Tichborne.
Beaucoup de monde aussi la- veille. Re-
connu
Lord Dalmeny, lord Henry Seymour, sir Ed-
ward Richardson et .l'-honorable. Gérard- Dic-
conson.
Très belle saison au Grand Hôtel Natio-
nal de Lucarne,; et favorisée par un temps qui
rend les promenades fort agréables. Parmi
les derniers arrivés
Comtesse eti Mlles de Puiseux, M. d lime de
Gournay, M. et Mme Nicolas Calmicoff, le Rév.A.
Pulteney, M. et Mme Georges Wiirtz, misses Pul-
tenoy, M. et Mme C. Page, M. et miss Felsenheld.
CERCLES
Très brillante, la matinée artistique et
musicale d'hier au Cercle militaire. On a beau-
coup applaudi un. trio de Mme F. de Faye-
Jozin, exécuté par MM. Lieutaud-Belloc,
Antoine Séau et l'auteur. Puis on a acclamé
successivement Mme Magda Le Goff, dans
deux jolies mélodies de M. Gaston Paulin,
accompagnées par l'auteur; Mlle Andrée Fo-
rme, Mlle Irma Brohty, Mme RauCet'Banès,
le violoncelliste Antoine Seau, le comique
Robert Saidreau, M'me Mariani et M. Godart.
On a terminé par la Vrille, comédie en un
acte, interprétée àravirpar Mlle Yvonne Gar-
rick et Roger Monteaux.
MARIAGES
Le marquis d'Argouges, .fils de l'ancien
zouave pontifical et de la comtesse d'Ar-
gouges née du Plessis d'Argentré, est fiancé
à Mlle Davène de Roberval, fille de M. et de
Mme Davène de Roberval, née Perdrigeon du
Vernier.
DEUIL '̃'̃
Mme Messier de Saint-James est décé-
dée à Paris, 30, rueBoissière, des suites d'une
grippe infectieuse, à l'âge de soixante-treize
ans.
Petite-fille du. maréchal .Lannes, elle était,
la fille aînée" du feu duc de Montebello, ancien
pair de France, et là sœur du' duc de Monte-
nello, du marquis de Montebello ancien am-
bassadeur de France, du comte Fernand de
Montebello, de la comtesse Werlé et du comte
Adrien de Montebello, député de la Marne.
Un des fils de la regrettée défunte est le co-
lonel Messier de Saint-James, attache mili-
taire de France à Rome.
Les obsèques seront célébrées vendredi pro-
chain, à onzeheures et demie du matin,à Saint-
Pierre de Chaillot, où. l'on se réunira. L'inhu-
mation aura lieu au cimetière Montmartre.
Les obsèques de M. Paul Meurice'au-
ront lieu, demain matin à dix heures. On se
réunira à la maison mortuaire, 24, rue For-
tuny.
L'inhumation se fera au cimetière du Père-
Lachaise.1
M. Georges Hugo conduira le deuil avec les
membres de la famille.
Il ne sera pas envoyé de lettres d'invitation
et on est prié de considérer le présent avis
comme en tenant lieu.
Nous apprenons la mort De la com-
tesse de Bigault d'Avocourt née San Hemete-
rio, décédée à Paris, 34, rue de Laborde, à
l'âge de soixante-seize ans. Ses obsèques se-
ront célébrées vendredi prochain, à midi, à
Saint-Augustin; De M. Charles Cltan-
teand, décédé à Chambourcy (Seine-et-Oise).
Ses obsèques seront célébrées ce matin à
onze heures, à Saint-François-de-Sales De
M. Charles Recolin, ancien pasteur de l'Eglise
réformée, décédé à Pau.. Ses obsèques auront
lieu à Bordeaux; De M. Malinguchcn, dé-
cédé au château de Jartreau (Indre), à l'âge
de quatre-vingt-neuf ans; De M. Eugène
Fraumont, percepteur des contributions di-
rectes en Seine-et-Marne, ancien rédacteur au
Soir et à la République française, beau-frère
,de notre confrère du Temps, M. Adolphe Ade-
rer De M. Fr. Rivoire, le collectionneur
bien connu, décédé à Puteaux; Du docteur
F. Leverkilhn, directeur des institutions et de
la bibliothèque scientifiques de Sofia(Bulgarie),
conseillerdela Cour. Il étaittrès connu à Paris
dans les cercles scientifiques et littéraires
De Mme veuve Patron, mère de notre
confrère Emile Patron-Danthesse, de VEcho
de 'Paris, décédée dans sa soixante-treizième
année. Les obsèques auront lieu demain jeudi.
On se réunira à la maison mortuaire, 31, rue
Philippe-de-Girard.
Ce n'est pas Mme Léon Dupré, mais
bien Mme Leroy-Dupré, veuve du docteur
Leroy-Dupré, qui est décédée à Paris après
une longue maladie.
Ferrari.
PETIT CARNET
Le sympathique directeur de «Piking-
City est rentré récemment à Paris d'un
voyage en Extrême-Orient, en rapportant une
collection hors ligne d'objets anciens de là
Chine et du. Japon. Il y a des. ivoires Niskis,
des laques d'une 'finesse d'exécution merveil-
léuse, des potiches anciennes, des coupes de
jade et dff cristal de- roche à faire rêver, des
porcelaines, des: cloisonnés, des soieries bro-
dées anciennes, des bouddhas en bois, en
bronze, de toute beauté, en un mot,de vrais
trésors d'art. La collection est ouverte au pu-
blic dans les salons de « Piking City », 11 bis,
rue Drouot, jusqu'à la fin du mois, tous les
jours, de deux à six heures du soir. H. B.
Sur la Côte d'Azur
A NICE
Un groupe de personnes appartenant à la
meilleure société se prépare à donner une
fête artistique, musicale et littéraire, qui
promet d'avoir beaucoup d'éclat mondain.
On jouera les Mystères de la Nativité, une
série de scènes poétiques, dont l'auteur est M.
l'abbé Jouan.
Le produit de cette fête est destiné à l'œu-
vre de « la Soupe aux vieillards », que l'on
va fonder. `
Le duc et la duchesse de Camastra ha-
biteront la villa Masséna, cet hiver, lors du
séjour habituel de leur beau-père le prince
d'Essling, ̃ •
Le baron Van Zuylen de Nyevelt, de re-
tour d'une croisière en Méditerranée à bord
de'la Sagilla, va assister à l'ouverture dû
Salon de l'Automobile.
Arrivés Mme Notinan, M. et Mme Ed.
Beftier, comtesse de FavernejV villa les
Agaves; M. E. Aunant, villa la Montagne;
M° et Mme de Gay--Lussac, villa Joliette;
Mme Dubos, villa Roc-Fleuri: M. et Mmn
Walter Kee« Gautsch, aux Rivos-d'Or Mme
B.Théophilidy née Itzmaurice, qui compte
parmi les plus jolies femmes et les plus élé-
gantes, villa Oe l'Alhambra la baronne de
Vilettc. M. Itvèi-e da Contra, ministre pléni-
potentiaire à Paris; M. Serge Kasano-witeh;
M. A. de Kotzebue, général et Mlle Zolotoff,
M. et Mme Werner Z. Reed, villa Massingy-
d'Auzac Mme Landau, en sa villa de la Pro-
menade des Anglais; M. et Mme Chivot, ainsi
que leur fille Mme Chopard, au Winter-Pa-
lace, le nouvel hôtel, de Cimiez.
A MONACO ̃ • •
Le mariage de Mlle Jeanne de Loth, fille de
l'avocat, premier adjoint au maire, avec
M. André Cauchy, a été béni par Mgr1 Arnal
du Curel, évêque de Monaco.
Les témoins étaient, pour la mariée son
cousin M. Charles Poilroux, président de
Chambre à la Cour d'appel d'Aix, et son beau-
frère Pierre Bertheliér, capitaine au 75e de
ligne pour le marié MM. Duchêne et
Georges Simon.
M. Emile de Lo'th' a été heureux de rece-
voir, en cette heureuse occasion, de S. A. S. le
prince Albert un télégramme d'affectueuses
félicitations.
A BEAULIÉO ̃̃̃,̃̃̃:
M. Samuelson occupera, fin décembre, la
villa la Bastide, entièrement éclairée à la lu-
mière électrique.
A l'hôtel Métropole se sont installées la
comtesse de Roydeville et ses .nièces Mlles
Carmen et Renée Millochaud de Lagarde.
A MENTON
Le duc de Chartres est arrivé mardi.
Il est question d'élever un monument à la
reine Victoria un Comité s'est organisé;
dans ce but, sous la présidence de sir Tho-
mas Hamburg.
A CANNES
Le comte Hendrikoff, grand maître des
cérémonies à la Cour de Russie, attaché à la
maison de l'impératrice douairière Marie-
Feodorovna. et la comtesse Hendrikoff ont
été reçus, leur arrivée, par le colonel comte
Grabbe, officier d'ordonnance' du grand-duc
Michel Nicolaiévitch.
La comtesse vient sur le Littoral à cause de
sa santé elle passera tout l'hiver à la villa
Montfleury, en compagnie de ses deux filles,;
dont l'une est la femme du capitaine Balakoff,
des hussards de lar garde.
-Sir Howard Vincent, membre du Parle-
ment britannique, a offert un déjeuner auquel
étaient priés le préfet des Alpes-Maritimes et
le maire de Cannes, 1 G. de Montis.
NOS HOTES ROYAUX
S. M., LE, ROI DE PORTUGAL
Le roi dom Carlos n'a pas quitté hier
matin l'hôtel Bristol, afin de poser de-
vant le peintre hongrois Laszlo. On sait
que cet éminent artiste a fait avec un
très grand succès les portraits du pape
Léon XIII, de la comtesse Grefïulhe,, et
de sa fille, la duchesse, de Guiche.
Sa Majesté a déjeuné avec le comman-,
dant de Bouillanc de Lacoste et les per-
sonnes de sa suite. A deux heures .trois
quarts, le Roi s'est rendu chez son au-,
guste mère, à l'hôtel Liverpool; puis,
après un tour au Bois, il est rentré à
l'hôtel.
Quelques minutes avant huit heures,
Sa Majesté arrivait avec sa suite à
l'hôtel du comte et'de la comtesse Cas-
tellane, qui, ainsi que les jardins, était
féeriquement illuminé.
Elle a été reçue par le comte de Castel-
lane qui, au milieu d'une double haie.de-
valets.de pied en livrée rouge et poudrés,
l'a conduite dans le salon d'honneur où
se tenait la comtesse de Castellane avec
tous les invités au diner.
Le Roi a été émerveillé de la splendeur
de cet hôtel, qui est une vraie merveille
du dix-huitième siècle.
Le diner du Roi a été presque aussitôt
servi.
Les convives étaient ̃̃̃
Le comte de Souza Roza, ministre de Por-
tugal, comte de Tarouca, comte d'Arnoso, le
capitaine de vaisseau Pinto-Basto, comte et
comtesse André de Ganay, M. et Mme Schnei-
der, comte et comtesse Albert de Mun, duc
et duchesse de Fezensac, marquise de Beau-
voir, marquis et marquise de Jaucourt, com-
tesse de Talleyrand née de Benardaky, com-
tesse Murât, vicomtesse dé Gaigneron, Mme
G. Legrand, Mlle de Saint-Sauveur, M. de
Abarzuga, M. Victorien Sardou.
Menu du diner
Consommé Chantilly
Cendrillons à l'Estoufiade v
Truites norvégiennes sauce verte
Culotte de bœuf aux racines
Faisans poêlés aux truffes
Coquilles de foie gras à la gelée
Dindonneaux rôtis
Salade de laitue .'̃
Cardons au jus
Glace Montmorency
V, Compotede poires
Compote de poires
.-[ Tuiles dentelle
Délicieuses aux parmesan
Lorsque Sa Majesté S'est levée de ta-
blé, on a joué l'Hymne royal portugais.
La réception a commencé à neuf heu-
res et demie. Elle a été intime, mais,,
d'une rare élégance. Reconnu parmi les
.personnes invitées à rencontrer Sa, Ma-,j
jeSté '•
Tous les membres du corps diplomatique,
beaucoup d'académiciens et de membres de
l'Institut marquis et marquise de Castel-
lane, prince et princesse Charles d'Isenburg-
Birstein, marquis de Lambertye, princesse
Lubomiska, vicomte et vicomtesse Louis
d'Andigné, comte et comtesse Ayhard de
Chabrillan, comtesse de La Bôraudière, mar-
quise do Villavieja, M. et Mme Gervex,
comte et comtesse de Saint-Sauveur, Mme de
Yturbe, Mme de Beistegui, comte et comtesse
de Fols, M. et Mlle d'Ëpinay, M. et Mme Gas-
ton Jollivet, M; et Mme Henry Houssaye, mar-
quis et marquise de Chasseloup-Laubat, M.
et Mme Bavtholomeu Ferreira, M. et Mme
Jayme de Sôguier. comte et comtesse deJime-
nez de Molina, comte de Penha-Longa, comte
de Valle Flor, docteur et Mme Beusaade,M..et
Mme Manoei Castro Guimaraës, vicomtesse
de Sistollo, comte d'Haussonvillc, M. otMme
Carlos Ferreira, MM. Jules Lemaîtro,: Jean
Béraud, Delai'ossc, Marcel Fouquier, Maurice
Bindci'i B. Perestrello, D. d'Oli voira, docteur
A. Bosson, Queiroz Ribeiro, de Silva-Lisboa,
Almada îs'égroiros, Xavier de Carvalho, A. de
Souza, baron Robert de Rothschild, etc.
L'ancien orchestre Danbé, dirigé par
M. de Bruyne,'placé en haut dé l'esca-
lier, a exécuté un merveilleux pro-
gramme
Marche du Tannhœuser, de Wagner; Vive
Henri IV! de Collé; Judas Macchabée, de
Haendel Armide, de Gluck les Bohémiens,
de Schumann Entr'acteet valse de Coppélia,
de Léo Delibes Marche des fiançailles de
Lohengrin, de Wagner l'orchestre et le
chœur VÀrlésienne, de Bizet Air du Roi de
Laiiore, de Massenet; Ballet égyptien, de A.
Luigini Aria de Mlle de Belie-Me, de M.
Spire Samara:M. Renaud, de l'Opéra; Récit
duGraal do Lohengrin, de Wagner: M.Afl're,
j de l'Opéra; air de Roméo et Juliette, de Gou-
nod Widmiing, dé Schumann, et A toi, de
Tschaïkowsky Mlle Lindsay Apothôosedo
Faust, de Gounod Mlle Lindsay, MM. Re-
naud et Affre.
Mlle Lindsay, MM. Renaud et Affre se
sont surpassés et ont bien mérité les
éloges que Sa Majesté leur a prodigués.
Il était minuit lorsque le Roi s'est
séparfi de ses hôtes. Au bras de la char-
mante maîtresse de la maison, il a des-
cendu le splendide escalier, bordé des
deux côtés de toutes les dames; qui s'in-
clinaient respectueusement surdon pas-
sage. ̃ s
-*V.r
Le comte de Penha Lpngà donnera
vendredi prochain un diner'de'quatorze
couverts dans ses salons de l'avenue
Kléber, en l'honneur de Sa Majesté. Au
nombre des convives Mgr" le duc de
Porto, le comte de • Squzar Roza, duc et
duchesse de Morny, prince a't:princesse
Charles d'Isenburg-Birstein, comte et
comtesse André de Gatiay, comte et com-
tesse de Jimenez de -Mo!Ïna, le'lieutenant
Senna.
LA REIWE MARIA P!A
Sa Majesté n'est. pas sortie hier matin.
A midi et demi, elle a déjeuné avec son
fils le duc de Porto ét les personnes de
sa suite. À'près: la visite au roi dom
Carlos, la Reine afaîfun" tour aii' Bois.
De retour à rhô.telI4verpool,elle a reçu
tour àtour, dans son salon, le prince et
la princesse François-Joseph de Batten-
berg, le comte de Souza Roza, le marquis
de Jacome-Correia, le docteur et Mme
Bensaude, le comte de Penha-Longa.
A cinq heures est arrivé le -Président
i- de la République, accompagné du gé-
̃ néral Dubois, de M. Abel Combarieu et
t du commandant de Bouillane de Lacoste.
leçu'à l'entrée de -l'hôtel Liverpool par j
le comte de Souza Roza, le colonel B
Pinto et le lieutenant Senna, M. Loubet
a trouvé à .sa rencontre, sur le palier
du premier étage, S. A. R. l'infant dom
Affonso qui l'a conduit dans Je salon de
la Reine.
La visite a duré près d'une demi-heure.
A son départ, le Président a été salué
respectueusement par une foule consi-
dérable massée dans la rue Castiglidne.
S. Â. R. le duc de Porto
L'infant dom Affonso, accompagné du
comte Souza Roza et de son aide de camp,
a été reçu hier à quatre heures et demie,
par le Président de la 'République, avec
le cérémonial habituel.
A l'arrivés et au départ de Son Altesse
Royale, les troupes du 21e. régiment d'in-
fànterie, avec colonel et drapeau, ont
rendu les honneurs militaires. La visite
a duré vingt min utes. Ferrari.
SAISON RÉGULIÈRE
Les observations météorologiques nous
apprennent que, depuis, trois semaines'
environ, la température est sensiblement
la même que celle du 1er au 15 janvier
des années précédentes. Est-ce à dire
pour cela que le froid soit anormal? Nul-
lement il est au contraire dans l'ordre
régulier et naturel, et si, comme il fauL
s'y attendre, il augmente encore, c'est
que nous rentrons enfin dans la véri-
table période des saisons nettement tran-
ché*es. La prospérité générale s'en ac-
croîtra et les Parisiens en seront quittes
pour se vêtir plus chaudement. La chose
leur est d'ailleurs facile et peu coûteuse
N'ont-ils pas ce merveilleux avantage de
pouvoir se procurer, au paix incroyable
de 69 fr. 50, le plus riche, le plus confor-
table pardessus, en laine extra-fine, inté-
gralement pure, doublé flanelle avec col
de velours de soie, exécuté par les ar-
tistes hors ligne du High-Life Tailor,
12, rue Auber, ainsi que 112, rue Riche-
lieu, où l'on peut venir librement exami-
ner les pièces d'étoffes mêmes et en pren-
dre des échantillons? Aces privilégiés le
froid ne saurait déplaire; il leur fournit
l'occasion d'être plus élégants que jamais.
..̃̃' .̃•̃ •.̃̃•̃•̃ G. S.
Les ÉYénemeats de Russie
QUE VA-T-ON VOIR ENCORE?
'(LETTRE DE NOTRE ENVOYÉ SPÉCIAL)
Saint-Pétersbourg, .7 décembre.
Je vous ai signalé l'autre jour cet état'
d'esprit du public russe Les épisodes
lamentables se succèdent, les ruines s'ac-
cumulent; le pays s'épuise en de stériles
manifestations qui ne profitent à per-
sonne. N'importe! La curiosité effarée
domine tout, avec un sourire amusé.
Et la phrase^courante, sans aigreur,
reste l'ex.feQr^nâi.r.e
Oueva-t-on voir encore?
ïf paraît qtf il 'nV erra-pas a-sseK-'h'11' ;'J
Je vous ai dit, voilà des jours, que les
machinistes de cette pièce à spectacle ne
voulaient pas laisssr aux acteurs malgré
eux une minute de répit. Ils préparent,
disent-ils, de nouvelles surprises. Il n'y
a qu'à laisser venir; jusqu'ici rien ne
saurait être prévu, ni déjoué. Attendons!
Peut-être tout ce qu'on annonce s'en
ira-t-il en fumée Aucun prétexte, du
reste, pour recommencer les brimades
qui ont déjà mal fini.
Si donc Il faut protester contre la re-
prise du travail à la poste (sic) par des
grèves politiques (?) nouvelles.
Et ce grand pays se laisse prendre à
de pareilles turlutaines! Peuple enfant,
décidément, qui joue sans mesure avec
la liberté de tout faire, si vite et si large-
ment octroyée!
La grève des postes serait terminée s'il
y avait des facteurs pour porter les lettres
et lever les boites. Mais aujourd'hui 7 dé-
cembre, les boites des rues continuent à
rester inutiles, et si le bureau central
fonctionne pour le départ, aucun bureau
de quartier n'est encore ouvert.
Aucune, lettre de l'étranger n'arrive.
Celles de Russie parviennent cahin-caha,
portées par des dames de bonne volonté,
par des étudiants, des collégiens, des of-
ficiers On parle de mobiliser les dvor-
niks. Excellente idée Si chaque dvornik
'allait :à -la- poste retirer les lettres de sa
maison. il aurait 40,000 personnes à la
queue-leu-léu devant l'hôtel. Il faudra
trouverautre chose. On cherche.
En attendant, le Central fonctionne
quasi-normalement depuis hier matin.
Son immense boîte aux lettres, unique
pour toute la capitale, absorbe les cor-
respondances pour toutes destinations.
Et elles partent Du moins les préposés
l'assurent.
Les volontaires, au nombre de plu-
sieurs centaines, remplacent provisoire-
ment les employés congédiés. Et csnt
hommes d'infanterie surveillent le tra-
vail des deux tiers du personnel postier
revenu au travail, un peu honteux dé
l'esclandre. mais prêt à recommencer,
j'en jurerais, àjl'appel du premier soyous
venu. Des enfants, ces Russes, des en-
fants
Les amateurs. ont sauvé la situation.
Le fait doit intéresser les grands minis-
tres de la poste dans le monde entier.
L'aide subite, inattendue, et si simple,
que les volontaires ont apportée à l'ad-
ministration russe, garantira peut-être
mieux que toutes les menaces cette ad-
ministration contre le retour de sembla-
bles équipées dans l'avenir.
A l'appel de la direçtion plus de 2,000
auxiliaires de bonne volonté se sont pré-
sentés. On a dû clore les listes d'enga-
gement bien' avant la fin de la première
journée. ̃: ̃̃
Aussi beaucoup de personnes qui prê-
tent actuellement leur concours au gou-
vernement. ont-elles déjà résolu de se
former, à leur tour, en soyous, puisque
tout est aux soyons en Russie par le
temps qui court.
Elles constitueront, quand tout sera
rentré dans l'ordre, le soyons des per-
sonnes qui sont prêtes à aider la poste en
cas de grève.
C'est tout à fait original.
Les lettres qui souffrent le plus sont
celles qui viennent de l'étranger avec
des adresses en caractères latins. Celles-
là subissent toujours, en temps normal,
l'obligatoire retard dit « de l'encre rouge ».
C'est qu'il faut les faire passer par un
bureau supplémentaire, où des employés'
spéciaux traduisent en caractères russes
à l'encre rouge, pour les braves potchtil-
lions, les indications françaises, anglai-
ses, allemandes, espagnoles, italiennes
ou autres que portent les enveloppes. ̃ •*•
Combien de lettres de ce genre dor-
ment et dormiront encore de longs jours
à la poste centrale? Des milliers et en-
core des milliers. Peut-être ne seront-
elles jamais distribuées.
On dit que trois mille ouvriers d'une'
grande usine ont travaillé du côhse'h-
ternent de la direction, s. v. p. p,eh-' <
dant la journée d'hier au bénéfice des
grévistes. Bel exemple de solidarité! On
ne voit cela qu'en Russie. Trois mille
hommes abandonnant leur salaire d'un
jour aux camarades en grève t 1
C'est ici également qu'on peut voir les ̃“
types vraiment originaux des gens qui ne
veulent pàs recevoir leurs lettres par lés
mains traîtresses des facteurs volontai-
res à quelque sexe qu'ils appartiennent
Ils écrivent à la Rous, journal acquis à
la grève, comme les neuf dixièmes des
journaux de Pétersbourg au surplus, des
lettres dans le genre de celle-ci
Monsieur le rédacteur, v
J'apprends par mon duornik qu'une lettre ';t
m'a été apportée hier' par un officier. Uhe~
autre vient de m'être remise par ùhè dame.
Je désire faire savoir à la poste qu« je n'ai
que faire des correspondances qui me seront
ainsi délivrées par des suppôts du gouverne-
ment, traîtres aux travailleurs.
Je veux tenir mes lettres de nos grévistes
victorieux autrement je n'en ai que faire.
La poste n'a pas le droit de me les envoyer"
par des usurpateurs Je les refuserai doréna-
vant.
Etc. ̃
Evidemment, ces personnêsm'ont pas
d'affaires presssées qui les préoccupent.
Leur protestation n'est-elle pas .une trou-
vaille en son genre? ̃
L'assassinat du général. Sakharoff,. à-:
Saratoff a produit une pénible impresr;.
sion. On se demande quand finiront ces-
actes de démence. Que va-t-dn voir en-
core? ̃ '̃'̃̃'̃̃ ̃ K"
Les partis russes comptent depuis hier'
une unité supplémentaire le parti des
sozial-psychopathes. Très sérieusement
C'est une nouvelle variété d'anarchis- ̃•
tes. On en comptait déjà pas mal dans ce
pays. • ••̃.̃•/̃•
Le téléphone avec Cronstadt a été";
coupé hier, mais le fil télégraphique
reste intact. D'ailleurs, aucun, trouble
de ce côté. [i
Le gouvernement russe a fait démen-
tir une nouvelle dont j'ai trouvé la tracer
dans les récentes dépêches transmises à.
Paris par les agences. Il s'agit d'officiers
et de soldats arrêtés à Saint-Pétersbourg- ï
ou aux environs. L'Invalide russe dêelar'ë^
que tous ces racontars sont de pure'in-
vention. Il y en a bien d'autres.
Après-demain samedi, grande fête mi-
litaire annuelle de saint Georges à Tsars-
koë-Selo cortège solennel Te Deum
à l'église; déjeuner d'apparat. ̃••••• ̃; '̃"
Conformément auxtraditions, l'aide dev
camp général' baron Preedericksz pu-
blie au Messager officiel, sur le cérémo- `:
niai de la matinée, trois colonnes de ""̃
prescriptions protocolaires. L'énuméra- ? ,f
tion des -préséances^ le détail des cosv/<
tûmes-1 qu'il conviendra de- porter; r©rdw> |
et'-ia ta&relïeV' comme -ûû'ufl'fîdiaogsi'J'det'i
l'imposante.; manifestation que- présido-ï"
rcmFt l'Empereur et l'Impératrice en Thon- ̃̃
neur du patron de l'armée, dégagent par
le temps qui court un curieux parfum-,
d'archaïsme. ̃̃̃•̃•«
Pierre.Giffard.
**+<
LA SITUATION v
tP&p dépêche de notre envoyé spécial)
Saint-Pétersbourg, 12 décembre.
En réponse aux menaces des grévistes,
M. Dournovo, ministre de l'intérieur,
publie un' prikase où il refuse de céder à
aucune de leurs demandes, confirme les-J w
renvois et en annonce d'autres dans tout ̃
l'empire. Bref, il refuse d'accepter ja-
mais aucun compromis avec les em-
ployés de l'Etat qui violent leur ser-
ment.
Cette fermeté inusitée de langage s'ex-
plique par une reprise presque com-
plète du service postal ici. et ailleurs^i
Mais les télégraphistes paraissent incor,
rigibles.
La journée d'hier dimanche a été très'
calme. Le Comité des ouvriers s'estréuni
pour aviser aux moyens de'venger l'ai1-
restation de son président, M. Krqustà-
loff, seul retenu après le coup de filet de
samedi. Quelques-uns ont proposé de re-
prendre la grève générale, niais.Us.n'ont
eu aucun succès. On a fini par tomber
d'accord sur une proclamation de la ré-
volte armée du prolétariat.
Une loi sur les grèves est au Conseil
d'Etat. On dit qu'elle comportera des
peines sévères contre les meneurs et
contre les atteintes à la liberté du tra-
vail, surtout dans les entreprises d'inté-
rêt public.
Plus de vingt mille dépêches en souf- `
france ici ont été expédiées par les trains,
la'semaine dernière, à la frontière alle-
mande.
La Caisse d'épargne a restitué plus de
15 millions de roubles la semaine der-
nière.
Un journal annonce que vingt-neuf-
mille wagons de blé et autres denrées
sont en souffrance dans le sud-ouest de
la Russie.
• On téléphone de Moscou que là grève
des postes est pire que jamais. Les
membres du bureau sont arrêtés, mais
les employés ont aussitôt" reconstitué un
nouveau bureau et tiendront désormais
secret le lieu de leurs réunions. ̃
Près de Moscou, au village de Vitchni»'
Volotchok, les ouvriers de l'usine Rià-
bduchniski ont demandé au gérant un `
local pour tenir un meeting. Le gérant,.
ayant fait une réponse dilatoire, a été `'
aussitôt percé de coups de couteau.
Dans une autre usine, le gérant, me-
nacé de mort, a signé des augmentations
de salaire; dans une autre, des sujets
anglais ont été molestés; dans une qua-
trième enfin, les ouvriers ont décidé tout
simplement de se mettre à la tête de
l'entreprise.
La grève à outrance des postes et télé-
graphes a été proclamée jusqu'à ce que <
le droit au syndicat soit reconnu, que
les prisonniers soient libérés, que les
employés renvoyés soient repris, que
M. Sebassiani, directeur général des
postes russes, soit révoqué, et M. Dour- e
novo, ministre de l'intérieur, renvoyé.
Les esprits sont très excités. Les boites
aux lettres sont vidées par des patrouilles
et transportées par des pompiers. Les.
banquiers, désesnéxés, demandent a ne.-
ces dûiis. Une race ancienne revivait!
dans sa.persqnne et nulle femme de nos
jours n'a- -sy-raboîisé au même degré
qu'aUc.les-. héroïnes lointaines qui s'éta-
geri-î dans l'histoire de notre passé na-
tioimirgrandiës. à la fois par les événe-
monls auxquels elles furent mêlées, par
le j'oie qu'elles y ont tenu et par ce que
notre")'magijiatiûn_.se. plaît à y ajouter.
Coib piétons son image ..par le plus rare
mé}îti^âê"Vveptus domestiques et de.
charme "fëmmin,r un souci du devoir
poctér si haut et si universellement admis
quel-ombre d'un soupçon n'effleura ja-
mais, Sa bonne renommée, et nous aurons
évoqué dah-S:to,iUe. sa splendeur physique
et morale. .la aablë. créature à laquelle il
convenait de rendre cet hommage.
II. est aisé de-, comprendre que l'idée
qu'èïiëilitanjdans la vie devait s'en faire
une/ femme élevée dans un monde ex-
ceptionnel' et nourrie de traditions che-
vafe^ç.sqcne^s s'accordait mal avec les ba-
nales,' préoccupations matérielles que
les'rnœUrs .nouvelles Ont multipliées,
sans épargner personne, et rendues com-
munes à tous. Jeune fille, celle dont je
paçjB'- fi,ê ,i1es..iiVUjt..pas connues jeune
femme, elle se flattait de ne les pas
con'jiaîire., et âû'ssi longtemps qu'elle eut
à Côte, d'elle 'son mari elle les ignora,
tautîi'mit ile soin à'ies lui épargner.
Aristocrate lùuâussi, soucieux de ne
pasd'échoir du rapg où l'avait porté la
gloire-iincestrale, nt3.comprenantpas que,
de ji.ds* jours;' .toute fortune que n'ali-
mente, pas le travail est destinée à deve-
nir'céridres, croyant la sienne inépuisa-
bift.i ïï,.4,6pçnsail-saùs compter, comme au
temns où- les grands-seigneurs ,savaient
d'aviiïl-ce, que s'ils se ruinaient le Roi
viendrait à leur secours. Il en résulta
que. lorsqu'il- mourut il laissait à sa,
veuy,e,'aY?Ç le.ftrs.scpt enfants, trois gar-
çoriset/quatré- filles, des affaires en un
tel cîéiôrdre qu'elle dut y regarder de
près et ientrer/en contact avec les hom-
mes de loi dont le langage était pour elle
de l'hébreu, Fort heureusement, ils se
coridiiîsirenfc avec probité, remirent sur
pied la fortune «onipromise, et la veuve
à fâlm -du "besoin: L'héritage de son
beai-père,- qui' mourut quelques mois
aprtfs'sôn -'marîVluï arriVatout à fait à
poid^pqur lui éviter la pénible obliga-
tioïï'de sêl réduire; Enfin, quelques an-
nées,, plus tard, elle eut le bonheur de
niafi-erson fils aîné, le duc de Valmont
avé&Ù-ne brillante, héritière de son monde,
et une' 'foi s encore les préoccupations
d'arge.n.t.lui. fureatévitées..
îyLais.r.Ç'lie, en ressentit plus vivement
les'siUeiîiiestorSîdti mariage de son se-
cond- fils: A l'aîné elle n'avait pas eu be-
soi'h- de- donner une dot. Elle dut bientôt
se convaincre qu'il n'en serait pas de
même pour le cadet, à moins que, comme
il l%ris-upplïait; elle lui laissât faire un ma-
riage" riche sans tenir compte de lanais-
saiîce de la: future.- Un tel expédient ré-
pugnait à la princesse, elle le considérait
co'mmê'un démenti infligé à ses prin-
cipes. Elle eût préféré mettre son fils, en
le clotânf, à même. d'épouser une fille de
son rang, fût-elle pauvre. Mais doter son
fils,- '-c'était réduire d'autant la dot de ses'
filfes. Elle recula devant cette éventua-
lité" et' .Te cadet des Valmont, avec son
consentement-, épousa l'unique héritière
d'iiil b'anqÏÏiëf'âôritle grand-père, 'arrivé
à PaHS;ûn-sabotsy-s 'était' enrichi dans la
carrosserie.
Ge fut urf gfos chagrin, pour la p'riti-'
cesse d'elre obligée de consentir à une
alliance qui ouvrait nécessairement sa
mâiIspnv.
mé'rVt UrfCptitâtiôh'he laissait rien à dé-
sirer, mais de qui elle dînerait du tout
au tout par la naissance, l'éducation, la
manière de vivre. Son troisième file lui
imposa' la même épreuve en épousant
un6'.q'p'Htët)tc' Américaine', et si de nou-
veaii-elle se résigna, c'est qu'après tout
le .-nom' restait intact et couvrait la mar-
clraiidise.Et puis; elle se disait que, grâce
à ce'dbuble sacrifice de ses préjugés et
de ses goûts, eîlôa'vaitpu marier ses fils
safe dot et grossir celle qu'elle réservait
à sës'fiïïes' ce *qtù "lui permettrait de les
établir"d'aiïss0h.' monde.
11 en- fut ahisi;pour les deux aînées,
mais non pour les deux plus jeunes.
L'une, la moins jolie, était menacée de
co^tïer,samte:Gathcrine, lorsqu'elle fut
dçiriâriSrepar 'ïé'fiis d'un ag'entdc change
à r}|lni eût ôté'fpu'de la refuser. Quant ;V
la, "derniore, elle s'éprit à l'improviste
d'un' jeûne b'ffl'cïcr porteur d'un nom que
son père* avait rendu célèbre dans le
commCrcc-des -denrées coloniales. Il de-
vait 'recueillir un jour un patrimoine
cdrisidérable et Mlle de Valmont ayant
déci'aré' qu'elle lie se marierait qu'avec
Iu4s^fallut--]jien-4o lui donner.
Tout Paris a été, témoin de ces mésal-
liànëés' p&r lesquelles s'est redoré un
blason illustre, Elles étaient si bien dans
la.,aaiein;a.des.chos.es et dans les mœurs
m,tfdexiyes:.qii.e personne n'en a été.sur-
pris. ;O'ri"a.mèmë envié cette mère qui
étàifti.s'siïlt si lïiëW'ses enfants. Mais la
véfiié oblige à confesser que des ce mo-
miitit"éllé'Stàït"devénue la proie de ré-
llejs-i<>îis.deuloureuses qui empoison-
natêiit's'es jours et ses nuits, humiliée
juçcju'â.u Iqsd dp L'âme en constatant ce
qu'ié;tatt devenue sous sa direction, par
suite.das:circonstances et de nécessités
impérieijses,, une .des plus grandes fa-
nyHës.4eri?i'akee- restée si longtemps
pure de tout contact démocratique.
Jusqu'à sa mort elle a versé ses gé-
missements-dans le sein de quelques
rares-amis, gémissements d'autant plus
poïg-riauteetdlaûtant plus justifiés que
vf-bgPâ'iYs âïWè's ig'mariage de sa dernière
fille, sa descendance s'étant accrue d'un
nombre Te'spëctabîe de petits-enfants, il
ne. fut pas en son pouvoir d*em pêcher
des ̃ alliances", nouvelles qui' ouvraient
plus largement encore sa noble et anti-
que-maison à:-la bourgeoisie parvenue.
Lp"hiuH'aij;d'de"Tune de ses petites-filles
avec- un jeune homme, d'ailleurs, char-
roànf/possêssé'ùr'de plusieurs millions
mais descendant d'un tailleurdu premier
Empire lui porta le derniercoup; elle se
sentait débordée et impuissante à défen-
dre la forteresse aristocratique, hélas 1
démantelée, contre, l'assaut de la démo-
crjjtie. triomphante. Huit jours après la
noc'e-elle s'aïità,* et bientôt après elle fut
CQj{^tdéré:ç;.CQXiime'; perdue,
QUe"ïqueslieures,avantd'expirer,.voyant t
la nombreuse lignée, qui remplissait sa
clïafiïlJi'çVsés fils et ses filles, ses gendres
et ses brus, leurs enfants pour la plupart
déjà mariés, elle poussa un soupir, et
s'adressant àl'aiué.des siens, le duc -de
ValmonCen qui elle se sentait .revivre
a\?ëa/'sëi.ïr,àdiii'ôns, ses préjugés et ses
regrets, .elle lui dit
Quelle curieuse chose cependant
tous les corps de métiers sont représentés
ici la 'carrosserie, l'épicerie, la. confec-
tion, l'industrie minière, la finance, que
sais-je encore? Et tout cela greffé sur
l'arbre glorieux des Valmont!
Elle souriait railleusement; puis son
regard s'attendrit et elle murmura
Je les aime bien tous, cependant.
N'empêche que c'en est fait de la vieille
société française.
Ces mots trahissaient l'amertume des
pensées qui l'obsédèrent jusqu'au mo-
ment où elle rendit l'âme.
Jacques Rigaud.
e. !t
n0~\pn3o fa "lIfe
SALONS' ̃̃•
Très élégant déjeuner, avant-hier, à
.l'ambassade d'Italie en l'honneur des délégués
milanais, venus à Paris pour des arrange-
ments et des. décisions à prendre en vue de
participations à l'exposition de Milan qui sera
'inaugurée à la fin d'avril 1906.
Les convives de l'ambassadeur et de la com-
tesse Tornielli étaient
Marquis et marquise de Soragna, comte Cri-
velli Serbelloni président de la délégation
prince Barbiano di Belgioioso et d'Esté, gentil-
homme de S. M. la reine Marguerite comte Um-
berto Ottolenghi, M. Vittorio Manusardi, marquis
et marquise Paulucci dei Calboli.
Au dernier dimanche de Mme Allary, rue
Saint-Dominique, M. Marc Legrand a lu d'im-
portants fragments de la première pièce de la
trilogie de Sophocle, qu'il a achevé de tra-
duire. Le roi Œdipe, tel en est le titre défi-
nitif, a eu un vif succès. Parmi les assistants
MM. Arthur Coquard, le romancier Ch. Callet,
le jeune -poète Eslimor-ValdlJor, Bérouze, direc-
teur du Chroniqueur de Paris; Mmes de Lossy,
Albanel, etc.
Le comte et la comtesse de Rosemond
ont donné un brillant dîner, suivi de comédie
et de tour de valse, dans leur belle demeure à
Versailles. Citons parmi les convives et'les
autres invités
Comtesse de Bourboulon douairière, comtesse
de Bourboulon, comte et comtesse de Vezins,
baron et Mlle de Saint-Vincent, marquise et Mlle
de Faymoreau. baronne de La Pleignière,Mme et
M Ile de Couëspel, Mme la générale Galinier, baron,
•baronne et Mlles du Casse, MM. et Mmes Mallct,
Marcel Galinier. Hennet de Gôutel, baron et Mlle
de Prez-Crassier. baron et baronne de Lalanne,
M., Mme et Mlle Delbriich, comte Pierre de
Bourboulon, etc.
Très applaudis au cours de la soirée M.
Guéneau de Mussy Tît le marquis de Faymo-
reau dans Théodore cherche ses allumettes,
l'amusante comédie de Courteline; la comtesse
de Rosemond et le comte de Bourboulon dans
les Coteaux du Mcdoc, le joli acte de Tristan
Bernard le marquis de Faymoreau dans ses
Chansons rosses, accompagné au piano par le
baron de La Pleignière.
RENSEIGNEMENTS MGNDAINS
LL. AA. II. le. prince et la princesse
Alexandre d'Oldenbourg, accompagnés de la
princesse Scherwachidze, dame d'honneur, de
M. W. de Bo-umistrow, secrétaire, et du doc-
teur Frey, sont arrivés hier à Paris et descen-
dus à l'hôtel Mirabeau.
Départs d'ambassadeurs français qui se
trouvaient à Paris
Le marquis et la marquise de Reverseaux
sont partis hier soir pour retourner à Vienne;
M. Bihoui'd, après quelques jours passés à
Paris, est parti pour la Côte d'Azur; M. Bar-
rère est parti pour Rome;-M. Jules Cambon
est rentré hier à Madrid M. Paul Cambon
est de retour à Londres.
M. George Grahame est arrivé à Paris
pour remplir les fonctions de deuxième secré-
taire à l'ambassade d'Angleterre enFrancej'
.en:rémplàcémërit de M. John Ford, transféré/
'̃a1 Copenhague.' ̃' ̃•-•̃
M. Grahame qui fut à Paris, en qualité
d'attaché, de 1897 à 1901, ety a laissé les meil-
leurs souvenirs, a été troisième secrétaire à
Berlin et deuxième secrétaire à Buenos-Aires,
Le comte Elie de Lastours, secrétaire de
l'ambassade de France à Londres, est venu à
Paris pour être auprès de son beatr-frère, M.
Gérard, qui fut victime de l'accident d'automo-
bile dont nous avons parlé.
A l'occasion de la Saint-Corentin, la
société « la Bretagne » a célébré dimanche
dernier, à Paris, sa fête annuelle.
Le banquet était présidé par le comte de
Chateaubriand, entouré des membres du Co-
mité. Reconnu
MM. les abbés de La Guibourgère, chanoine de
Notre-Dame, Kervenniq, Camenen les députés
marquis de L'Kstourbeillon. comte Le Gonidec
de Traissan et Limon; M. Yves de Coniac, l'or-
ganisateur du banquet; comtes de Kerouartz, de
Courvillè, de KervaSdoué le statuaire Godebslti,
MM. Le Boucher des Parcs, de Rémond du Ché-
las, J. et A. Lenormand de Kergré, Félix Olivier,
Paul Leclerc, de llénorval, le barde Divères,
marquis de Saint-Pierre et de Saint-JoUan, barons
Jean de Courcy, de Lourmel, etc.
Très acclamé le speech du comte de Cha-
teaubriand qui a prié les assistants de ne pas
oublier les cent cinquante-sept mille Bretons
qui se trouvent à Paris et dans les communes
environnantes.
Le marquis de L'Estourbeillon a parlé en-
suite de « l'Union régionaliste », qui a un
grand avenir.
On a eu ensuite un concert avec le concours
du poète-chansonnier Peloga, dubarde Dislère,
de M. Paul Leclerc, accompagnéparM. Geor-
ges Picquet, pianiste compositeur.
Demain aura iieu, au Washington Palace,
une matinée littéraire et musicale organisée
par Mme de Silva Ramos au profit d'une œuvre
de charité brésilienne, sous le patronage de
S.A. I. et R.. la comtesse d'Eu.
Au programme une saynète Louis XV, de
Mlle A. d'OHveira, interprétée par Mlles Gon-
salves G. d'Araujo, l'auteur et M. Juvenet; le
Charbonnier, "opérette jouée par Mme Durey-
Sohy, MM. Barbet-Massin, Caron et Durey-
Sohy.
Interprètes de la partie musicale Mme Kœ-
nig, Mlles Blanck et Grimares.
Mme Elisa Kutscherra, la célèbre canta-
trice, vient d'avoir un grand triomphe à Ma-
drid. L'infante Isabelle l'a particulièrement
fêtée et l'a engagée à revenir le mois pro-
chain. C'est surtout dans-les pages de Wagner
que Mme Kut'scharra a enthousiasme l'audi-
toire. '̃ '•
Elle sera de retour à Paris demain, venant
de Porto où elle a donné deux concerts.
Malgré le dense, brouillard qui. a tenu
beaucoup de monde hors de Londres, les
dîners au Savoy Hôtel, ont été; aussi gais que
possible. i r
Parmi les dîneurs de dimanche dernier
Lord Arthur Hay, ir Morgan Gr'ofton et sir
Henry Tichborne.
Beaucoup de monde aussi la- veille. Re-
connu
Lord Dalmeny, lord Henry Seymour, sir Ed-
ward Richardson et .l'-honorable. Gérard- Dic-
conson.
Très belle saison au Grand Hôtel Natio-
nal de Lucarne,; et favorisée par un temps qui
rend les promenades fort agréables. Parmi
les derniers arrivés
Comtesse eti Mlles de Puiseux, M. d lime de
Gournay, M. et Mme Nicolas Calmicoff, le Rév.A.
Pulteney, M. et Mme Georges Wiirtz, misses Pul-
tenoy, M. et Mme C. Page, M. et miss Felsenheld.
CERCLES
Très brillante, la matinée artistique et
musicale d'hier au Cercle militaire. On a beau-
coup applaudi un. trio de Mme F. de Faye-
Jozin, exécuté par MM. Lieutaud-Belloc,
Antoine Séau et l'auteur. Puis on a acclamé
successivement Mme Magda Le Goff, dans
deux jolies mélodies de M. Gaston Paulin,
accompagnées par l'auteur; Mlle Andrée Fo-
rme, Mlle Irma Brohty, Mme RauCet'Banès,
le violoncelliste Antoine Seau, le comique
Robert Saidreau, M'me Mariani et M. Godart.
On a terminé par la Vrille, comédie en un
acte, interprétée àravirpar Mlle Yvonne Gar-
rick et Roger Monteaux.
MARIAGES
Le marquis d'Argouges, .fils de l'ancien
zouave pontifical et de la comtesse d'Ar-
gouges née du Plessis d'Argentré, est fiancé
à Mlle Davène de Roberval, fille de M. et de
Mme Davène de Roberval, née Perdrigeon du
Vernier.
DEUIL '̃'̃
Mme Messier de Saint-James est décé-
dée à Paris, 30, rueBoissière, des suites d'une
grippe infectieuse, à l'âge de soixante-treize
ans.
Petite-fille du. maréchal .Lannes, elle était,
la fille aînée" du feu duc de Montebello, ancien
pair de France, et là sœur du' duc de Monte-
nello, du marquis de Montebello ancien am-
bassadeur de France, du comte Fernand de
Montebello, de la comtesse Werlé et du comte
Adrien de Montebello, député de la Marne.
Un des fils de la regrettée défunte est le co-
lonel Messier de Saint-James, attache mili-
taire de France à Rome.
Les obsèques seront célébrées vendredi pro-
chain, à onzeheures et demie du matin,à Saint-
Pierre de Chaillot, où. l'on se réunira. L'inhu-
mation aura lieu au cimetière Montmartre.
Les obsèques de M. Paul Meurice'au-
ront lieu, demain matin à dix heures. On se
réunira à la maison mortuaire, 24, rue For-
tuny.
L'inhumation se fera au cimetière du Père-
Lachaise.1
M. Georges Hugo conduira le deuil avec les
membres de la famille.
Il ne sera pas envoyé de lettres d'invitation
et on est prié de considérer le présent avis
comme en tenant lieu.
Nous apprenons la mort De la com-
tesse de Bigault d'Avocourt née San Hemete-
rio, décédée à Paris, 34, rue de Laborde, à
l'âge de soixante-seize ans. Ses obsèques se-
ront célébrées vendredi prochain, à midi, à
Saint-Augustin; De M. Charles Cltan-
teand, décédé à Chambourcy (Seine-et-Oise).
Ses obsèques seront célébrées ce matin à
onze heures, à Saint-François-de-Sales De
M. Charles Recolin, ancien pasteur de l'Eglise
réformée, décédé à Pau.. Ses obsèques auront
lieu à Bordeaux; De M. Malinguchcn, dé-
cédé au château de Jartreau (Indre), à l'âge
de quatre-vingt-neuf ans; De M. Eugène
Fraumont, percepteur des contributions di-
rectes en Seine-et-Marne, ancien rédacteur au
Soir et à la République française, beau-frère
,de notre confrère du Temps, M. Adolphe Ade-
rer De M. Fr. Rivoire, le collectionneur
bien connu, décédé à Puteaux; Du docteur
F. Leverkilhn, directeur des institutions et de
la bibliothèque scientifiques de Sofia(Bulgarie),
conseillerdela Cour. Il étaittrès connu à Paris
dans les cercles scientifiques et littéraires
De Mme veuve Patron, mère de notre
confrère Emile Patron-Danthesse, de VEcho
de 'Paris, décédée dans sa soixante-treizième
année. Les obsèques auront lieu demain jeudi.
On se réunira à la maison mortuaire, 31, rue
Philippe-de-Girard.
Ce n'est pas Mme Léon Dupré, mais
bien Mme Leroy-Dupré, veuve du docteur
Leroy-Dupré, qui est décédée à Paris après
une longue maladie.
Ferrari.
PETIT CARNET
Le sympathique directeur de «Piking-
City est rentré récemment à Paris d'un
voyage en Extrême-Orient, en rapportant une
collection hors ligne d'objets anciens de là
Chine et du. Japon. Il y a des. ivoires Niskis,
des laques d'une 'finesse d'exécution merveil-
léuse, des potiches anciennes, des coupes de
jade et dff cristal de- roche à faire rêver, des
porcelaines, des: cloisonnés, des soieries bro-
dées anciennes, des bouddhas en bois, en
bronze, de toute beauté, en un mot,de vrais
trésors d'art. La collection est ouverte au pu-
blic dans les salons de « Piking City », 11 bis,
rue Drouot, jusqu'à la fin du mois, tous les
jours, de deux à six heures du soir. H. B.
Sur la Côte d'Azur
A NICE
Un groupe de personnes appartenant à la
meilleure société se prépare à donner une
fête artistique, musicale et littéraire, qui
promet d'avoir beaucoup d'éclat mondain.
On jouera les Mystères de la Nativité, une
série de scènes poétiques, dont l'auteur est M.
l'abbé Jouan.
Le produit de cette fête est destiné à l'œu-
vre de « la Soupe aux vieillards », que l'on
va fonder. `
Le duc et la duchesse de Camastra ha-
biteront la villa Masséna, cet hiver, lors du
séjour habituel de leur beau-père le prince
d'Essling, ̃ •
Le baron Van Zuylen de Nyevelt, de re-
tour d'une croisière en Méditerranée à bord
de'la Sagilla, va assister à l'ouverture dû
Salon de l'Automobile.
Arrivés Mme Notinan, M. et Mme Ed.
Beftier, comtesse de FavernejV villa les
Agaves; M. E. Aunant, villa la Montagne;
M° et Mme de Gay--Lussac, villa Joliette;
Mme Dubos, villa Roc-Fleuri: M. et Mmn
Walter Kee« Gautsch, aux Rivos-d'Or Mme
B.Théophilidy née Itzmaurice, qui compte
parmi les plus jolies femmes et les plus élé-
gantes, villa Oe l'Alhambra la baronne de
Vilettc. M. Itvèi-e da Contra, ministre pléni-
potentiaire à Paris; M. Serge Kasano-witeh;
M. A. de Kotzebue, général et Mlle Zolotoff,
M. et Mme Werner Z. Reed, villa Massingy-
d'Auzac Mme Landau, en sa villa de la Pro-
menade des Anglais; M. et Mme Chivot, ainsi
que leur fille Mme Chopard, au Winter-Pa-
lace, le nouvel hôtel, de Cimiez.
A MONACO ̃ • •
Le mariage de Mlle Jeanne de Loth, fille de
l'avocat, premier adjoint au maire, avec
M. André Cauchy, a été béni par Mgr1 Arnal
du Curel, évêque de Monaco.
Les témoins étaient, pour la mariée son
cousin M. Charles Poilroux, président de
Chambre à la Cour d'appel d'Aix, et son beau-
frère Pierre Bertheliér, capitaine au 75e de
ligne pour le marié MM. Duchêne et
Georges Simon.
M. Emile de Lo'th' a été heureux de rece-
voir, en cette heureuse occasion, de S. A. S. le
prince Albert un télégramme d'affectueuses
félicitations.
A BEAULIÉO ̃̃̃,̃̃̃:
M. Samuelson occupera, fin décembre, la
villa la Bastide, entièrement éclairée à la lu-
mière électrique.
A l'hôtel Métropole se sont installées la
comtesse de Roydeville et ses .nièces Mlles
Carmen et Renée Millochaud de Lagarde.
A MENTON
Le duc de Chartres est arrivé mardi.
Il est question d'élever un monument à la
reine Victoria un Comité s'est organisé;
dans ce but, sous la présidence de sir Tho-
mas Hamburg.
A CANNES
Le comte Hendrikoff, grand maître des
cérémonies à la Cour de Russie, attaché à la
maison de l'impératrice douairière Marie-
Feodorovna. et la comtesse Hendrikoff ont
été reçus, leur arrivée, par le colonel comte
Grabbe, officier d'ordonnance' du grand-duc
Michel Nicolaiévitch.
La comtesse vient sur le Littoral à cause de
sa santé elle passera tout l'hiver à la villa
Montfleury, en compagnie de ses deux filles,;
dont l'une est la femme du capitaine Balakoff,
des hussards de lar garde.
-Sir Howard Vincent, membre du Parle-
ment britannique, a offert un déjeuner auquel
étaient priés le préfet des Alpes-Maritimes et
le maire de Cannes, 1 G. de Montis.
NOS HOTES ROYAUX
S. M., LE, ROI DE PORTUGAL
Le roi dom Carlos n'a pas quitté hier
matin l'hôtel Bristol, afin de poser de-
vant le peintre hongrois Laszlo. On sait
que cet éminent artiste a fait avec un
très grand succès les portraits du pape
Léon XIII, de la comtesse Grefïulhe,, et
de sa fille, la duchesse, de Guiche.
Sa Majesté a déjeuné avec le comman-,
dant de Bouillanc de Lacoste et les per-
sonnes de sa suite. A deux heures .trois
quarts, le Roi s'est rendu chez son au-,
guste mère, à l'hôtel Liverpool; puis,
après un tour au Bois, il est rentré à
l'hôtel.
Quelques minutes avant huit heures,
Sa Majesté arrivait avec sa suite à
l'hôtel du comte et'de la comtesse Cas-
tellane, qui, ainsi que les jardins, était
féeriquement illuminé.
Elle a été reçue par le comte de Castel-
lane qui, au milieu d'une double haie.de-
valets.de pied en livrée rouge et poudrés,
l'a conduite dans le salon d'honneur où
se tenait la comtesse de Castellane avec
tous les invités au diner.
Le Roi a été émerveillé de la splendeur
de cet hôtel, qui est une vraie merveille
du dix-huitième siècle.
Le diner du Roi a été presque aussitôt
servi.
Les convives étaient ̃̃̃
Le comte de Souza Roza, ministre de Por-
tugal, comte de Tarouca, comte d'Arnoso, le
capitaine de vaisseau Pinto-Basto, comte et
comtesse André de Ganay, M. et Mme Schnei-
der, comte et comtesse Albert de Mun, duc
et duchesse de Fezensac, marquise de Beau-
voir, marquis et marquise de Jaucourt, com-
tesse de Talleyrand née de Benardaky, com-
tesse Murât, vicomtesse dé Gaigneron, Mme
G. Legrand, Mlle de Saint-Sauveur, M. de
Abarzuga, M. Victorien Sardou.
Menu du diner
Consommé Chantilly
Cendrillons à l'Estoufiade v
Truites norvégiennes sauce verte
Culotte de bœuf aux racines
Faisans poêlés aux truffes
Coquilles de foie gras à la gelée
Dindonneaux rôtis
Salade de laitue .'̃
Cardons au jus
Glace Montmorency
V, Compotede poires
Compote de poires
.-[ Tuiles dentelle
Délicieuses aux parmesan
Lorsque Sa Majesté S'est levée de ta-
blé, on a joué l'Hymne royal portugais.
La réception a commencé à neuf heu-
res et demie. Elle a été intime, mais,,
d'une rare élégance. Reconnu parmi les
.personnes invitées à rencontrer Sa, Ma-,j
jeSté '•
Tous les membres du corps diplomatique,
beaucoup d'académiciens et de membres de
l'Institut marquis et marquise de Castel-
lane, prince et princesse Charles d'Isenburg-
Birstein, marquis de Lambertye, princesse
Lubomiska, vicomte et vicomtesse Louis
d'Andigné, comte et comtesse Ayhard de
Chabrillan, comtesse de La Bôraudière, mar-
quise do Villavieja, M. et Mme Gervex,
comte et comtesse de Saint-Sauveur, Mme de
Yturbe, Mme de Beistegui, comte et comtesse
de Fols, M. et Mlle d'Ëpinay, M. et Mme Gas-
ton Jollivet, M; et Mme Henry Houssaye, mar-
quis et marquise de Chasseloup-Laubat, M.
et Mme Bavtholomeu Ferreira, M. et Mme
Jayme de Sôguier. comte et comtesse deJime-
nez de Molina, comte de Penha-Longa, comte
de Valle Flor, docteur et Mme Beusaade,M..et
Mme Manoei Castro Guimaraës, vicomtesse
de Sistollo, comte d'Haussonvillc, M. otMme
Carlos Ferreira, MM. Jules Lemaîtro,: Jean
Béraud, Delai'ossc, Marcel Fouquier, Maurice
Bindci'i B. Perestrello, D. d'Oli voira, docteur
A. Bosson, Queiroz Ribeiro, de Silva-Lisboa,
Almada îs'égroiros, Xavier de Carvalho, A. de
Souza, baron Robert de Rothschild, etc.
L'ancien orchestre Danbé, dirigé par
M. de Bruyne,'placé en haut dé l'esca-
lier, a exécuté un merveilleux pro-
gramme
Marche du Tannhœuser, de Wagner; Vive
Henri IV! de Collé; Judas Macchabée, de
Haendel Armide, de Gluck les Bohémiens,
de Schumann Entr'acteet valse de Coppélia,
de Léo Delibes Marche des fiançailles de
Lohengrin, de Wagner l'orchestre et le
chœur VÀrlésienne, de Bizet Air du Roi de
Laiiore, de Massenet; Ballet égyptien, de A.
Luigini Aria de Mlle de Belie-Me, de M.
Spire Samara:M. Renaud, de l'Opéra; Récit
duGraal do Lohengrin, de Wagner: M.Afl're,
j de l'Opéra; air de Roméo et Juliette, de Gou-
nod Widmiing, dé Schumann, et A toi, de
Tschaïkowsky Mlle Lindsay Apothôosedo
Faust, de Gounod Mlle Lindsay, MM. Re-
naud et Affre.
Mlle Lindsay, MM. Renaud et Affre se
sont surpassés et ont bien mérité les
éloges que Sa Majesté leur a prodigués.
Il était minuit lorsque le Roi s'est
séparfi de ses hôtes. Au bras de la char-
mante maîtresse de la maison, il a des-
cendu le splendide escalier, bordé des
deux côtés de toutes les dames; qui s'in-
clinaient respectueusement surdon pas-
sage. ̃ s
-*V.r
Le comte de Penha Lpngà donnera
vendredi prochain un diner'de'quatorze
couverts dans ses salons de l'avenue
Kléber, en l'honneur de Sa Majesté. Au
nombre des convives Mgr" le duc de
Porto, le comte de • Squzar Roza, duc et
duchesse de Morny, prince a't:princesse
Charles d'Isenburg-Birstein, comte et
comtesse André de Gatiay, comte et com-
tesse de Jimenez de -Mo!Ïna, le'lieutenant
Senna.
LA REIWE MARIA P!A
Sa Majesté n'est. pas sortie hier matin.
A midi et demi, elle a déjeuné avec son
fils le duc de Porto ét les personnes de
sa suite. À'près: la visite au roi dom
Carlos, la Reine afaîfun" tour aii' Bois.
De retour à rhô.telI4verpool,elle a reçu
tour àtour, dans son salon, le prince et
la princesse François-Joseph de Batten-
berg, le comte de Souza Roza, le marquis
de Jacome-Correia, le docteur et Mme
Bensaude, le comte de Penha-Longa.
A cinq heures est arrivé le -Président
i- de la République, accompagné du gé-
̃ néral Dubois, de M. Abel Combarieu et
t du commandant de Bouillane de Lacoste.
leçu'à l'entrée de -l'hôtel Liverpool par j
le comte de Souza Roza, le colonel B
Pinto et le lieutenant Senna, M. Loubet
a trouvé à .sa rencontre, sur le palier
du premier étage, S. A. R. l'infant dom
Affonso qui l'a conduit dans Je salon de
la Reine.
La visite a duré près d'une demi-heure.
A son départ, le Président a été salué
respectueusement par une foule consi-
dérable massée dans la rue Castiglidne.
S. Â. R. le duc de Porto
L'infant dom Affonso, accompagné du
comte Souza Roza et de son aide de camp,
a été reçu hier à quatre heures et demie,
par le Président de la 'République, avec
le cérémonial habituel.
A l'arrivés et au départ de Son Altesse
Royale, les troupes du 21e. régiment d'in-
fànterie, avec colonel et drapeau, ont
rendu les honneurs militaires. La visite
a duré vingt min utes. Ferrari.
SAISON RÉGULIÈRE
Les observations météorologiques nous
apprennent que, depuis, trois semaines'
environ, la température est sensiblement
la même que celle du 1er au 15 janvier
des années précédentes. Est-ce à dire
pour cela que le froid soit anormal? Nul-
lement il est au contraire dans l'ordre
régulier et naturel, et si, comme il fauL
s'y attendre, il augmente encore, c'est
que nous rentrons enfin dans la véri-
table période des saisons nettement tran-
ché*es. La prospérité générale s'en ac-
croîtra et les Parisiens en seront quittes
pour se vêtir plus chaudement. La chose
leur est d'ailleurs facile et peu coûteuse
N'ont-ils pas ce merveilleux avantage de
pouvoir se procurer, au paix incroyable
de 69 fr. 50, le plus riche, le plus confor-
table pardessus, en laine extra-fine, inté-
gralement pure, doublé flanelle avec col
de velours de soie, exécuté par les ar-
tistes hors ligne du High-Life Tailor,
12, rue Auber, ainsi que 112, rue Riche-
lieu, où l'on peut venir librement exami-
ner les pièces d'étoffes mêmes et en pren-
dre des échantillons? Aces privilégiés le
froid ne saurait déplaire; il leur fournit
l'occasion d'être plus élégants que jamais.
..̃̃' .̃•̃ •.̃̃•̃•̃ G. S.
Les ÉYénemeats de Russie
QUE VA-T-ON VOIR ENCORE?
'(LETTRE DE NOTRE ENVOYÉ SPÉCIAL)
Saint-Pétersbourg, .7 décembre.
Je vous ai signalé l'autre jour cet état'
d'esprit du public russe Les épisodes
lamentables se succèdent, les ruines s'ac-
cumulent; le pays s'épuise en de stériles
manifestations qui ne profitent à per-
sonne. N'importe! La curiosité effarée
domine tout, avec un sourire amusé.
Et la phrase^courante, sans aigreur,
reste l'ex.feQr^nâi.r.e
Oueva-t-on voir encore?
ïf paraît qtf il 'nV erra-pas a-sseK-'h'11' ;'J
Je vous ai dit, voilà des jours, que les
machinistes de cette pièce à spectacle ne
voulaient pas laisssr aux acteurs malgré
eux une minute de répit. Ils préparent,
disent-ils, de nouvelles surprises. Il n'y
a qu'à laisser venir; jusqu'ici rien ne
saurait être prévu, ni déjoué. Attendons!
Peut-être tout ce qu'on annonce s'en
ira-t-il en fumée Aucun prétexte, du
reste, pour recommencer les brimades
qui ont déjà mal fini.
Si donc Il faut protester contre la re-
prise du travail à la poste (sic) par des
grèves politiques (?) nouvelles.
Et ce grand pays se laisse prendre à
de pareilles turlutaines! Peuple enfant,
décidément, qui joue sans mesure avec
la liberté de tout faire, si vite et si large-
ment octroyée!
La grève des postes serait terminée s'il
y avait des facteurs pour porter les lettres
et lever les boites. Mais aujourd'hui 7 dé-
cembre, les boites des rues continuent à
rester inutiles, et si le bureau central
fonctionne pour le départ, aucun bureau
de quartier n'est encore ouvert.
Aucune, lettre de l'étranger n'arrive.
Celles de Russie parviennent cahin-caha,
portées par des dames de bonne volonté,
par des étudiants, des collégiens, des of-
ficiers On parle de mobiliser les dvor-
niks. Excellente idée Si chaque dvornik
'allait :à -la- poste retirer les lettres de sa
maison. il aurait 40,000 personnes à la
queue-leu-léu devant l'hôtel. Il faudra
trouverautre chose. On cherche.
En attendant, le Central fonctionne
quasi-normalement depuis hier matin.
Son immense boîte aux lettres, unique
pour toute la capitale, absorbe les cor-
respondances pour toutes destinations.
Et elles partent Du moins les préposés
l'assurent.
Les volontaires, au nombre de plu-
sieurs centaines, remplacent provisoire-
ment les employés congédiés. Et csnt
hommes d'infanterie surveillent le tra-
vail des deux tiers du personnel postier
revenu au travail, un peu honteux dé
l'esclandre. mais prêt à recommencer,
j'en jurerais, àjl'appel du premier soyous
venu. Des enfants, ces Russes, des en-
fants
Les amateurs. ont sauvé la situation.
Le fait doit intéresser les grands minis-
tres de la poste dans le monde entier.
L'aide subite, inattendue, et si simple,
que les volontaires ont apportée à l'ad-
ministration russe, garantira peut-être
mieux que toutes les menaces cette ad-
ministration contre le retour de sembla-
bles équipées dans l'avenir.
A l'appel de la direçtion plus de 2,000
auxiliaires de bonne volonté se sont pré-
sentés. On a dû clore les listes d'enga-
gement bien' avant la fin de la première
journée. ̃: ̃̃
Aussi beaucoup de personnes qui prê-
tent actuellement leur concours au gou-
vernement. ont-elles déjà résolu de se
former, à leur tour, en soyous, puisque
tout est aux soyons en Russie par le
temps qui court.
Elles constitueront, quand tout sera
rentré dans l'ordre, le soyons des per-
sonnes qui sont prêtes à aider la poste en
cas de grève.
C'est tout à fait original.
Les lettres qui souffrent le plus sont
celles qui viennent de l'étranger avec
des adresses en caractères latins. Celles-
là subissent toujours, en temps normal,
l'obligatoire retard dit « de l'encre rouge ».
C'est qu'il faut les faire passer par un
bureau supplémentaire, où des employés'
spéciaux traduisent en caractères russes
à l'encre rouge, pour les braves potchtil-
lions, les indications françaises, anglai-
ses, allemandes, espagnoles, italiennes
ou autres que portent les enveloppes. ̃ •*•
Combien de lettres de ce genre dor-
ment et dormiront encore de longs jours
à la poste centrale? Des milliers et en-
core des milliers. Peut-être ne seront-
elles jamais distribuées.
On dit que trois mille ouvriers d'une'
grande usine ont travaillé du côhse'h-
ternent de la direction, s. v. p. p,eh-' <
dant la journée d'hier au bénéfice des
grévistes. Bel exemple de solidarité! On
ne voit cela qu'en Russie. Trois mille
hommes abandonnant leur salaire d'un
jour aux camarades en grève t 1
C'est ici également qu'on peut voir les ̃“
types vraiment originaux des gens qui ne
veulent pàs recevoir leurs lettres par lés
mains traîtresses des facteurs volontai-
res à quelque sexe qu'ils appartiennent
Ils écrivent à la Rous, journal acquis à
la grève, comme les neuf dixièmes des
journaux de Pétersbourg au surplus, des
lettres dans le genre de celle-ci
Monsieur le rédacteur, v
J'apprends par mon duornik qu'une lettre ';t
m'a été apportée hier' par un officier. Uhe~
autre vient de m'être remise par ùhè dame.
Je désire faire savoir à la poste qu« je n'ai
que faire des correspondances qui me seront
ainsi délivrées par des suppôts du gouverne-
ment, traîtres aux travailleurs.
Je veux tenir mes lettres de nos grévistes
victorieux autrement je n'en ai que faire.
La poste n'a pas le droit de me les envoyer"
par des usurpateurs Je les refuserai doréna-
vant.
Etc. ̃
Evidemment, ces personnêsm'ont pas
d'affaires presssées qui les préoccupent.
Leur protestation n'est-elle pas .une trou-
vaille en son genre? ̃
L'assassinat du général. Sakharoff,. à-:
Saratoff a produit une pénible impresr;.
sion. On se demande quand finiront ces-
actes de démence. Que va-t-dn voir en-
core? ̃ '̃'̃̃'̃̃ ̃ K"
Les partis russes comptent depuis hier'
une unité supplémentaire le parti des
sozial-psychopathes. Très sérieusement
C'est une nouvelle variété d'anarchis- ̃•
tes. On en comptait déjà pas mal dans ce
pays. • ••̃.̃•/̃•
Le téléphone avec Cronstadt a été";
coupé hier, mais le fil télégraphique
reste intact. D'ailleurs, aucun, trouble
de ce côté. [i
Le gouvernement russe a fait démen-
tir une nouvelle dont j'ai trouvé la tracer
dans les récentes dépêches transmises à.
Paris par les agences. Il s'agit d'officiers
et de soldats arrêtés à Saint-Pétersbourg- ï
ou aux environs. L'Invalide russe dêelar'ë^
que tous ces racontars sont de pure'in-
vention. Il y en a bien d'autres.
Après-demain samedi, grande fête mi-
litaire annuelle de saint Georges à Tsars-
koë-Selo cortège solennel Te Deum
à l'église; déjeuner d'apparat. ̃••••• ̃; '̃"
Conformément auxtraditions, l'aide dev
camp général' baron Preedericksz pu-
blie au Messager officiel, sur le cérémo- `:
niai de la matinée, trois colonnes de ""̃
prescriptions protocolaires. L'énuméra- ? ,f
tion des -préséances^ le détail des cosv/<
tûmes-1 qu'il conviendra de- porter; r©rdw> |
et'-ia ta&relïeV' comme -ûû'ufl'fîdiaogsi'J'det'i
l'imposante.; manifestation que- présido-ï"
rcmFt l'Empereur et l'Impératrice en Thon- ̃̃
neur du patron de l'armée, dégagent par
le temps qui court un curieux parfum-,
d'archaïsme. ̃̃̃•̃•«
Pierre.Giffard.
**+<
LA SITUATION v
tP&p dépêche de notre envoyé spécial)
Saint-Pétersbourg, 12 décembre.
En réponse aux menaces des grévistes,
M. Dournovo, ministre de l'intérieur,
publie un' prikase où il refuse de céder à
aucune de leurs demandes, confirme les-J w
renvois et en annonce d'autres dans tout ̃
l'empire. Bref, il refuse d'accepter ja-
mais aucun compromis avec les em-
ployés de l'Etat qui violent leur ser-
ment.
Cette fermeté inusitée de langage s'ex-
plique par une reprise presque com-
plète du service postal ici. et ailleurs^i
Mais les télégraphistes paraissent incor,
rigibles.
La journée d'hier dimanche a été très'
calme. Le Comité des ouvriers s'estréuni
pour aviser aux moyens de'venger l'ai1-
restation de son président, M. Krqustà-
loff, seul retenu après le coup de filet de
samedi. Quelques-uns ont proposé de re-
prendre la grève générale, niais.Us.n'ont
eu aucun succès. On a fini par tomber
d'accord sur une proclamation de la ré-
volte armée du prolétariat.
Une loi sur les grèves est au Conseil
d'Etat. On dit qu'elle comportera des
peines sévères contre les meneurs et
contre les atteintes à la liberté du tra-
vail, surtout dans les entreprises d'inté-
rêt public.
Plus de vingt mille dépêches en souf- `
france ici ont été expédiées par les trains,
la'semaine dernière, à la frontière alle-
mande.
La Caisse d'épargne a restitué plus de
15 millions de roubles la semaine der-
nière.
Un journal annonce que vingt-neuf-
mille wagons de blé et autres denrées
sont en souffrance dans le sud-ouest de
la Russie.
• On téléphone de Moscou que là grève
des postes est pire que jamais. Les
membres du bureau sont arrêtés, mais
les employés ont aussitôt" reconstitué un
nouveau bureau et tiendront désormais
secret le lieu de leurs réunions. ̃
Près de Moscou, au village de Vitchni»'
Volotchok, les ouvriers de l'usine Rià-
bduchniski ont demandé au gérant un `
local pour tenir un meeting. Le gérant,.
ayant fait une réponse dilatoire, a été `'
aussitôt percé de coups de couteau.
Dans une autre usine, le gérant, me-
nacé de mort, a signé des augmentations
de salaire; dans une autre, des sujets
anglais ont été molestés; dans une qua-
trième enfin, les ouvriers ont décidé tout
simplement de se mettre à la tête de
l'entreprise.
La grève à outrance des postes et télé-
graphes a été proclamée jusqu'à ce que <
le droit au syndicat soit reconnu, que
les prisonniers soient libérés, que les
employés renvoyés soient repris, que
M. Sebassiani, directeur général des
postes russes, soit révoqué, et M. Dour- e
novo, ministre de l'intérieur, renvoyé.
Les esprits sont très excités. Les boites
aux lettres sont vidées par des patrouilles
et transportées par des pompiers. Les.
banquiers, désesnéxés, demandent a ne.-
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