Titre : Figaro : journal non politique
Éditeur : Figaro (Paris)
Date d'édition : 1897-09-19
Contributeur : Villemessant, Hippolyte de (1810-1879). Directeur de publication
Contributeur : Jouvin, Benoît (1810-1886). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34355551z
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 19 septembre 1897 19 septembre 1897
Description : 1897/09/19 (Numéro 262). 1897/09/19 (Numéro 262).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG63 Collection numérique : BIPFPIG63
Description : Collection numérique : BIPFPIG69 Collection numérique : BIPFPIG69
Description : Collection numérique : Arts de la marionnette Collection numérique : Arts de la marionnette
Description : Collection numérique : Commun Patrimoine:... Collection numérique : Commun Patrimoine: bibliothèque numérique du réseau des médiathèques de Plaine Commune
Description : Collection numérique : Commune de Paris de 1871 Collection numérique : Commune de Paris de 1871
Description : Collection numérique : France-Brésil Collection numérique : France-Brésil
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k284141g
Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 15/10/2007
ministre a "tort Nous n'en sommes pas
aussi complètement convaincus que les.
élèves.. liseur. 1
Le liseur.
DANS LES FINANCES 1
Les nominations continuent dans les
finances. M. Cochery, avant d'aller se
reposer dans le Loiret, a pansé les der-
nières blessures causées par le récent
mouvement administratif.
Notons, cependant, la nomination,
comme percepteur à Paris, de M. Sée,
ancien préfet de la Haute-Vienne, qui
avait été disgracié par le ministère Bour-
geois. M. Sée, dont nous avions annoncé
la nomination il y a quelques jours, fait
partie de la combinaison suivante
M. Alem, percepteur du 8e arrondisse-
ment de Paris (33,184 fr.), est nommé
percepteur de la lrc division du 9e ar-
rondissement, quartier. Saint-Georges
(37,402), en remplacement "de M. Cha-
bert, qui est admis a faire valoir ses
droits à la retraite.
M. Merlin, percepteur aux Batignolles
(28,598 fr.), remplacera M. Alem dans
Le «' arrondissement.
Et, enfin, M. Sée est nommé percep-
teur aux Batignolles, en remplacement
de M. Merlin.
Bien entendu, comme nous l'expli-
quions l'autre jour, nous ne donnons ici
que les émoluments bru.ts, dont un tiers
doit être défalqué pour les frais de bu-
reaux que comporte toute perception un
peu importante.
Ajoutons que M. Alem est un ancien
directeur du personnel au ministère des
finances; M. Merlin est l'ancien préfet
de la Haute-Garonne, qui fut plus tard
gouverneur aux colonies.
) Ce mouvement se complète par la no-
mination dans les finances d'un certain
nombre de sous-préfets ou secrétaires
généraux que le dernier mouvement ad-
tainistratif avait « appelés à d'autres fonc-
tions ». Ils ne les auront pas longtemps
Attendues
j M.Leguerney,ex-sous-préfet de Dieppe,
est nommé percepteur de la 3e division
du Havre (14,530 fr.).
M. Hugues, ex-sous-préfet de Pontoise,
est nommé percepteur de la 3e division
de Lyon (13,833 fr.).
M. Mossé, ex-sous-préfet de Valen-
ciennes, est nommé percepteur à Creil
(12,237 fr.).
M. Vidal, ex-sous-préfet de Prades, est
nommé percepteur à Alais (11,444).
M. Desplats, ex-secrétaire général du
Loiret, est nommé percepteur à Toulouse
(13,189).
Ces nominations calmeront-elles la fu-
reur que le récent mouvement adminis-
tratif avait causée aux radicaux? Ce sont
•les, cataplasmes assez réconfortants que
l'on applique aux blessés, et, sous le mi-
nistère radical, M. Doumer avait mis
moins d'empressement à recueillir les
victimes de NI. Bourgeois
Le Pointeur.
ELIXIR DENTIFRICE VAISSIER, le meilleur
des E Uxir s co?mus. Vente 4,plce Opéra,Pajis.
Mûuweiles Diverses
Les deux misérables femmes qui, l'une
passage Charles-Dallery, l'autre rue Choron,
pnt tué leurs enfants et les ont cachés dans
des malles, n'auront pas longtemps échappé
à la police.
M. et Mme Ringo ayant pu fournir au ser-
vice de-la Sûreté un signalement assez précis
de leur ancienne domestique, Vitaline Le-
breton, qui avait laissé chez eux la malle, les
recherches ont été relativement faciles. On a
pu suivre la trace de cette fille dans les bu-
reaux de placement, et finalement elle vient
d'être retrouvée dans un garni du faubourg
Poissonnière, où elle se cachait sous le nom
de Léontine Patard.
Quant l'ancienne bonne de M. et Mme
Djevahirdjon, rue Choron, elle a été, sur
mandat-de M. Boucard, juge d'instruction,
arrêtée en province.
LE VOL DE 197,000 FRANCS
Malgré les interrogatoires successifs que
lui font subir MM, Louiche, juge d'instruc-
tion, et Coehefert, chef de la Sûreté, Corbil-
lier nie plus effrontément que jamais toute
participation dans le vol commis au préju-
dice de M. Conté et il s'obstine à accuser son
ancienne maîtresse dont l'innocence est de
toute évidence.
I II est probable qu'aujourd'hui le modiste
se décidera à entrer dans la voie des aveux
quand on le conduira de nouveau dans la
maison qu'il habita et où il fit une seconde
victime en la personne de M. Brulard, pro-
fesseur au lycée Charlemagne, dont l'appar-
tement a été également dévalisé de fond en
comble.
M. Brulard était allé passer une partie de
l'été en villégiature à Gray. (Haute-Saône),
mais comme son fils, caporal au 103° régi-
ment d'infanterie, en garnison à Alençon,
était libéré hier,il revint à Paris pour y passer
quelques jours avant d'aller rejoindre ses pa-
rents.
Grande fut sa stupéfaction en arrivant chez
son père de trouver l'appartement dans un
état de désordre épouvantable. Les tiroirs du
secrétaire étaient fracturés, le coffre-fort éven-
tré, ainsi que des placards et de petits
meubles.
Le caporal descendit immédiatement aver-
tir le concierge, qui prévint le chef de la
Sûreté de cette nouvelle" affaire.
M. Brulard a été averti télégraphiquement.
Il est revenu hier soir à Paris, mais les cons-
tatations judiciaires officielles n'auront lieu
que ce matin.
LES FAUX PAUVRES f
Depuis trois ans habitait au sixième étage,
rue Bleue, un vieillard de soixante-dix-neuf
ans, M. Reider, ancien cuisinier. Il occupait
là une petite chambre sous les toits, modes-
tement meublée. Il vivait pauvrement, sor-
tant chaque jour, mais ne recevant jamais
personne. On le considérait comme très né-
cessiteux.
Hier la concierge, rie l'ayant pas vu sortir
comme d'habitude, monta voir s'il n'était pas
malade. Elle frappa a la porte et ne recevant
pas de réponse, alla prévenir M. Archer,
commissaire de police.
La porte fut ouverte. On trouva le père
Reider, étendu râlant au milieu de sa cham-
bre. On le transporta à l'hôpital Lariboisière
où il succomba peu après son entrée sans
avoir repris connaissance.
On a trouvé dans la chambre de ce « pauvre
diable » des liasses d'obligations1 et d'actions
diverses représentant une somme de près de
cent mille francs.
-o.
M. Antoine Bercegeay, commerçant rue de
Rennes, s'était marié, jeudi, et c'est en dehors
de Paris qu'eut lieu le repas de noces.
Vers minuit, les jeunes époux revinrent
chez eux. Une désagréable surprise les atten-
dait.. Des malfaiteurs avaient forcé la porte
de la boutique et avaient ensuite pénétré dans
i* Incrément oui fait suite au magasin. Les
cambrioleurs avaient fait main basse sur plu-
sieurs couverts en argent, de nombreux bi-
joux et une somme de 1,500 francs en billets
de banque.
M. Bercegeay alla, le lendemain, raconter
au commissaire de police le vol dont il avait
été victime, la veille»
UN JEUNE SAUVETEUR
Plusieurs enfants jouaient, hier, sur la
berge du quai d'Orsay. L'un d'eux, âgé de
neuf ans, Charles Cure,' tomba dans la Seine.
Le pauvre petit se serait noyé si l'un de ses
camarades, d'un an plus âgé que lui, Adol-
phe Leclerc ne s?ôtait courageusement porté
à son secours. Après des efforts inouïs, Adol-
phe Leclerc parvint à ramener sur la berge
Charles évanoui, mais respirant encore. On
les transporta tous les deux au poste de se-
cours où des soins leur furent donnés.
On a fait une ovation bien méritée au jeune
sauveteur dont les parents habitent rue de
Bellechasse.
Encore un caissier qui, poussé par la pas-
sion du jeu, vient de faire un trou dans la
lune
Alexandre G. était caissier principal d'une
société de prévoyance dont lo siège est rue
Etienne-Marcel. Pendant assez longtemps, il
se contenta de ses émoluements, très rému-
nérateurs d'ailleurs, mais, il y a un mois, un
de ses camarades lui insinua que s'il pariait
aux courses, il arriverait rapidement à la for-
tune.
Il suffit, lui dit-il, d'avoir un bon
« tuyau ». Je t'en donnerai un ces jours-ci.
Dès ce moment, G. qui voulait tenter un
grand coup, prit ses précautions et s'appro-
pria 8,000 francs avec lesquels il se rendit
aux courses de Longchamps, dimanche der-
nier. Mais la chance ne le favorisa pas. Le
« tuyau » que son ami lui avait donné le ma-
tin, en toute confidence, creva, et le caissier
perdit ce jour-là 6,000 francs. Le lendemain,
'voulant se refaire, il alla aux courses de Vin-
cennes. Il ne fut pas plus heureux que la
veille. Il laissa dans la sacoche d'un book-
maker les 2,000 francs qui lui restaient.
Il comprit alors qu'il était perdu et s'oc-
cupa de se procurer l'argent pour s'enfuir en
Angleterre. Il a été arrêté, hier, au moment
où il sortait de chez sa maîtresse à laquelle
il était venu faire ses adieux.
UNE IMPRUDENCE ·
Un garçon de treize ans; Emile Gouy, de-
meurant chez ses parents, avenue de Clichy,
vient d'être victime de son imprudence. Se
trouvant avant-hier soirdansun train venant
d'Auteuil, il voulut descendre de son com-
partiment, à la gare des Batignolles, avant
que le convoi fut complètement arrêté. Il
glissa sur le marchepied et tomba sous les
roues du wagon. Il a eu les orteils du pied
droit complètement broyés.
On l'a immédiatement transporté à l'hôpi-
tal Beaujon, où il a fallu pratiquer l'ampu-
tation des phalanges écrasées.
LES SUICIDES
La série des suicides continue, effrayante:
Hier matin, à huit heures, M. Marcel Le-
blanc, chimiste, âgé de quarante ans, demeu-
rant 20, rue de Vaugirard, s'est tiré un coup
de revolver dans la région du cœur. Il a été
conduit d'urgence à l'hôpital de la Charité.
Son état est désespéré.
Un vieillard de soixante-dix ans, M. Jean
Richet, qui souffrait depuis longtemps d'une
maladie d'yeux qui l'empêchait de travailler,
s'est pendu dans sa chambre, rue du Dragon.
Enfin un drame navrant s'est passé rue
Pascal.
Dans cette rue habitaient M. Colombier,
comptable, âgé de cinquante-quatre ans, sa
femme et son fils Charles, âgé de vingt ans.
Charles, paresseux et ivrogne, ne cessait de
demander de l'argent à sa mère. Hier matin,
comme elle lui en refusait, il la frappa et
s'enfuit après lui ayoiï volé, son. porterinpn?.,
naie. '̃ ,».
A midi, quand "M. Colombier, eh rentrant,
apprit la conduite de son fils, il alla s'enfer-
mer dans sa chambre. Un quart d'heure
plus tard, sa femme l'y trouvait pendu à l'es^
pagnolette de sa fenêtre.
Jean de Paris.
Mémento. On a repêché, hier matin, près
du pont Louis-Philippe, le cadavre du jeune Mar-
tial Traval, âgé de onze ans. Cet enfant, dont le
père est propriétaire du lavoir Saint-Paul, quai
d'Anjou, était tombé à l'eau, dimanche dernier,
en pêchant à la ligne.
.• J. de P.
LIBRAIRIE DU « FIGARO »
Nos Lecteurs trouveront aux PETITES
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intéressants ayant paru cette semaine.
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Monsieur le Rédacteur en chef,
Est-ce que vous seriez disposé à signaler
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ne peut rencontrer que dans notre bureau-
cratie française?
Voici le cas, qu'il vous sera facile de con-
trôler Si vous voulez envoyer en Allemagne
une somme de 41 marks, l'administration des
postes vous demandera 51 fr. 25 plus les frais
d'envoi.
Présentez au même guichet un manda 't
allemand de même somme (il marks), on ne
vous versera que 50 fr. 40., différence 85 cen-
times à votre détriment.
Nous avons demandé à la direction des
postes l'explication de cette différence. Il pa-
rait que c'est une réserve (genre Assistance
publique) dans le cas où le change augmen-
terait. C'est invraisemblable. Cette lettre se-
rait à reproduire en entier pour faire toucher
du doigt le sans-gène des bureaux, Nous la
tenons à votre disposition si vous jugez à
propos de l'utiliser.
Agréez, etc. Letouzey et ANE.
LETOUZEY et ANÉ.
Informations
Armée. Le général de division
Lyonnard de La Girennerie, comman-
dant la cavalerie d'Algérie, à Alger, est
placé, à dater du 18 septembre 1897, dans
la 2e section (réserve) du cadre de l'état-
major général de l'armée.
.in–fl m.
I, LE 18 DE LA RUE Pav art (dépôt d'Evian
source Cachai) a dû rappeler à notre
royal hôte, S. M. Choulalongkorn, une des
promenades les plus agréables qu'il fit, il
y. a quelques mois, pendant son séjour à
Genève. ,X^
Nous voulons parler de sa visite, avec
une nombreuse suite, à la source Cachât,
à Evian-les-Bains même.
o– '̃
̃̃ Dans LES cimetières. En exécution
d'un arrêté préfectoral ea date du 8. sep-
ÏJS FIGARO DIMANCHE 19 SEPTEMBRE 1897
tembre 1897, il sera procédé, à partir du
1" janvier 1898, à la reprise 1° des tër-
rains concédés pour cinq ans, du 1" jan-
vier au 31 décembre 1892, dans les cime-
tières parisiens de Bagneux, Belleville,
Ivry, Pantin, La Villette, Vaugirard,
Saint-Ouen, Batignolles; 2° des cases du
columbarium municipal occcupées, au
cimetière de l'Est, par les cendres des
personnes incinérées du 1er janvier au
31 décembre 1892.
Des affiches placardées aux portes des
mairies et dans les cimetières indiquent
les détails de ces opérations et compor-
tent un tableau des divisions dans les-
quelles les concessions temporaires et
lès cases du columbarium pourront être
renouvelées sans déplacement.
c^ig-aro à îa éBoitrse?
̃ • Samedi 18 septembre.
Bonne petite séance de samedi. J'ai même
cru, au début, que j'allais pouvoir écrire
très bonne petite séance. On manifestait, en
effet, des dispositions assez allègres et les
affaires ne brillaient pas totalement par leur
absence, comme il arrive aux fins de se-
maine, surtout en la saison où nous sommes.
Mais, par la suite, ça s'est tassé, au moins
sur le marché de nos rentes, et on a fini par
reperdre ce qu'on avait gagné en commen-
çant, et même un peu plus je relève des
petites moins-values de 2 centimes sur le
3 O/O à 103 47 après 103 57 et sur le
3 1/2 O/O à 107 22 après 107 30. Cela n'em-
pêche pas les tendances d'être fort satisfai-
santes, et pour des motifs identiques à ceux
qui avaient déterminé l'amélioration d'hier.
Les Bourses étrangères nous envoient tou-
jours des cours timbrés au sceau de la fer-
meté, et le comptant, gentil tout plein, conti-
nue avec modération, d'ailleurs à
acheter des rentes. Ci, sur ce marché, des
augmentations de 5 centimes sur le 3 0/0 et
de 10 centimes sur le 3 1/2 0/0.
Plus heureuses que les fonds français, les
valeurs étrangères ont, pour la plupart, pu
se soustraire à l'influence déprimante des réa-
lisations du samedi, et conserver un gros
morceau de l'avance obtenue pendant les pre-
mières heures. L'Italien gagne 17 centimes à
94 22, le 3 O/O russe 1896 22 centimes à
95 47, le 3 0/0 1891 15 centimes â 95 65, le
4 O/O brésilien 30 centimes à 6l> 50. L'exlé-
rieure espagnole elle-même, tout endolorie
des mauvais traitements qu'elle a subis de-
puis le commencement de la semaine, rega-
gne 3/8 à 61, sur l'annonce, par le général
Weyler, que la guerre à Cuba serait termi-
née en quatre mois. Pourvu que cet effet, à
cent vingt jours d'échéance, ne soit pas pro-
testé 1
Le groupe Turc est toujours fort bien tenu
il n'y a que la série C qui, ayant rapidement
monté ces temps derniers, ait fléchi de 15 cen-
times à 24 52. La série C gagne 5 centimes à
22 52, et la Banque ottomane 1 50 à 606 50.
Le reste est ferme, mais d'un calme qui bat
tous les records de la semaine. Pas un cours
à terme sur les chemins de fer, pas beaucoup
plus pour les établissements de crédit, et pas
davantage pour les valeurs industrielles. Au
comptant, l'activité n'est pas bien farouche
non plus. Il y a bien quelques cours par ci,
par là, mais ils se résolvent en des différences
insignifiantes. C'est ainsi que pour le Sues,
la variation est de 50 centimes! Sur une
valeur de plus de3,250 françs.ça à l'air d'une
blague 1
Le Boursier.
'̃-̃̃̃ du is Septembre •̃̃'̃'»
N~H~a'~L;
Vn lieutenant-colonel qul entre dans les
ordres
Saint-Ojieu. Jeudi soir, les offi-
ciers du 8» régiment d'infanterie, en garnison
à Saint-Omer, se réunissaient au cercle pour
faire leurs adieux au lieutenant-colonel Cré-
peaux, admis à la retraite sur sa demande.
Contrairement à l'usage, la musique ne se
fit pas entendre et la réception conserva un
caractère absolument intime. Tel avait été le
désir du lieutenant-colonel qui n'a pris sa
retraite que pour pouvoir entrer dans les
Ordres. En octobre prochain, il sera, en
effet, admis au grand séminaire d'Arras où
il commencera ses études théologiques.
Au punch, le colonel Solard, après avoir
rappelé les services rendus à l'armée par le
lieutenant-colonel Crépeaux, s'est fait l'inter-
prète de tous les officiers présents, en expri-
mant les vifs regrets que causera le départ
de l'excellent officier puis il a levé son verre
en lui souhaitant de trouver sous l'habit
ecclésiastique tout le bonheur qu'on peut
trouver en ce monde.
Le lieutenant-colonel Crépeaux a répondu
d'une voix qui trahissait la plus vive émo-
tion. Il a remercié M. le colonel Solard et
tous les officiers qui s'étaient joints à lui. Il
a ajouté que nul ne devait s'étonner de la ré-
solution qu'il avait prise, résolution réflé-
chie et immuable. « Toutefois, ce n'est pas
sans un serrement de coeur, ajouté le lieu-
tenant-colonel, que je quitterai l'armée, à la-
quelle j'ai donné 35 ans de ma vie, et ce 8°
régiment, où jelaissela moitié de moi-même.»
Il a terminé en levant son verre au colo-
nel et aux officiers du 8° régiment.
™™~v Cherbourg. Le croiseur de pre-
mière classe Bruix, entré dans l'arsenal pour
réparer son cylindre, va cesser de faire partie
de l'escadre du Nord. Il passe en deuxième
catégorie de réserve. '̃̃
Le mascaret
Caudebec. Le phénomène du
mascaret se produira d'une façon très remar-
quable à Caudebec, aux dates ci-après
Dimanche 26 septembre, à 8 h. 20 du matin et
à 8 h. 41 du soir. Lundi 27, à 9 h. 2 matin et à
•9 h. 22 soir. Mardi 28, à 9 h. 41 matin ot à 10 h. 1
soir. Mercredi 29, à 10 h. 20 matin et à 10 h. 37
soir. Jeudi 30, à 10 h. 57 matin et à 11 h. 14 soir.
Vendredi l01' octobre, à 11 h. 35 matin et à 11 h. 57
soir.
Les fêtes du Conquet
«~«~– > Brest.– Les fêtes données en l'hon-
neur de la béatification de dom Michel Le
Nobletz ont commencé ce soir au Conquet.
Le Jésuite dom Michel Le Nobletz, fils d'un
notaire royal, naquit à Plouguerneau (Finis-
tère) en 1577. Il fut le grand missionnaire du
pays breton et mourut au Conquet le 5 mai
1652. Ses cendres reposent dans une cha-
pelle située au milieu de la petite ville,
qui est admirablement décorée de drapeaux,
d'oriflammes, d'écussons, de guirlandes.
Mgr Valleau, évêque de Quimper, et Mgr
Dulong de Rosnay, prélat du Pape, qui doit
prononcer le panégyrique de dom Michel Le
Nobletz, sont arrivés ce soir, alors que l'on
allumait les feux de joie et que l'on tirait un
feu d'artifice. Une foule de pèlerins sont accou-
rus de tous les coins du Finistère, des Côtes-
du-Nord et du Morbihan. Un grand nombre
de paroisses se rendront demain en proces-
sion aux cérémonies.
Les habitants de Douarnenez, des îles de
Sein, de Batz, d'Ouessant, de Molène vien-
dront, avec leurs barques de pêche, portant
leurs croix et bannières.
Franco et Ctosaie
^ww>~ Saint-Etienne. Le général Mu-
zac, commandant la 25» division, reçu du
général Brusen, commandant lu 25° division
russe, la déjDêche suivante
La 25S division d'infanterie russe avec l'artil-
lerie, fêtant la. un de sa saison de campement,
se souvient de ses chers frères de la vaillante
division française boit à la santé de Votre Ex-
cellence et à celle de tous vos subordonnés; Vive
le Président! Vive la 25° division I
Le général Muzac a répondu:
La 25e division française profondément tou-
chée du cordial souvenir de ses camarades
russes et de son chef éminent leur adresse de
chaleureux remerciements et des vœux pour la
prospérité. « Vive Nicolas Vive l'armée russe »
Ces dépêches ont été portées à la connais-
sance des troupes par la voie de l'ordre.
I_os souverains russes en France
̃ Nice. Il paraît certain que le
nouvel hôtel de La Turbie, à La Turbie, ac-
tuellement en réparations, est arrêté pour le
séjour du Tsar et de la Tsarine.
Revue des compagnies de débarquement
Antibes. Ce matin a eu lieu, au
Champ-de-Mars, la revue d'honneur des com-
pagnies de débarquement de l'escadre mouil-
lée au golfe Jouan.
Le défilé a été très brillant.
Les manœuvres d'embarquement des piè-
ces d'artillerie ont été effectuées avec une ra-
pidité remarquable.
L'amiral de Cuverville a accordé aux trou-
pes double ration, en témoignage de sa satis-
faction.
L'expédition Andrée
•™ Sajnt-Pétersbourg. Le Messa-
ger de l'Etat confirme qu'on a aperçu, le 14
septembre, dans le village d'Antzifirowskoïe,
un aérostat qu'on croit être celui de l'explo-
rateur Andrée.
Tremblement de terre `
Taschkent. Un fort tremblement
de terre s'est produit hier soir à huit heures,
causant une certaine émotion. Les pendules
se sont arrêtées et les cloches ont sonné.
Le tremblement a été ressenti également à
Samarcande, à huit heures.
Argus-
AVIS DIVERS
T)L ancheur DIAPHANE des nuins par la PA TE
D DES PRELATS. Parf.Exotiqiùe,Sô,ïJi-7bTO.
LES THEATRES
Variétés: Le Carnet du Diable (reprise).
Les Variétés ont repris, pour leur réou-
verture, le Carnet du Diable qui, à la
saison dernière, avait été interrompu
avant d'avoir épuisé son succès. La
pièce avait « fait beaucoup d'argent »,
comme dit la langue commerciale du
théâtre, et ce succès avait eu ceci de
particulier qu'il venait tout entier du
public. La critique, en effet, avait fait
des réserves, s'était même montrée par-
fois un peu froide. C'est là un phéno-
mène assez fréquent et qui se reproduira,
s'accentuera peut-être d'autres fois en-
core. Il s'est produit dans le monde dra-
matique des évolutions d'idées. Le pu-
blic en a subi l'influence en ceci qu'il
a perdu certaines habitudes auxquelles
il semblait tenir. Il goûte, aujourd'hui,
des pièces construites d'après une mé-
thode qu'il n'eût pas acceptée jadis. Mais
cette modification du goût du public n'a
pas été et n'ira pas de si tôt jusqu'à le
rendre sévère et de parti pris à l'endroit
des ouvrages qui ne veulent que l'amu-
ser, quand ils ont de la gaieté, de l'en-
train et le cadre d'un élégant spectacle.
D'ailleurs, les difficiles, qui ne sont pas
toujours les délicats et qui quelquefois
̃nq' ^Qtit que les. pédants, trouveraient,
danël'Ja reprise de ce soir une satis-
faction d'art qui ne peut être contestée.
On a intercalé dans le Carnet dit Diable,
fort adroitement, une pantomime, paro-
die de la vie des danseuses et du foyer
de l'Opéra. Ceci n'est qu'un intermède,
un numéro de revue, si vous voulez. ¡
Soit. Mais la chose est supérieure en soi
et d'un art parfait. Un Gavarni ou un
Forain n'a pas besoin, pour plaire,
d'être une fresque ni un tableau. Je
tiens donc que, alors même que la
pièce où il est intercalé n'aurait pas
le mouvement et la gaieté qu'elle a, sur-
tout dans le second acte et dans la
jolie scène qui ouvre le premier, cet
intermède nouveau vaut d'être connu et
tout justement par les plus délicats. Car
il y a, dans cette parodie, une mesure et
une grâce particulières, aussi bien par
son arrangement que par l'esprit de la
musique improvisée avec bonheur par
M. Serpette.
Ce petit ballet-mimodrame: le rot/er
de la danse à l'Opéra, est joué par les
artistes de la troupe M. Dieudonné, ac-
teuraimé du public parisien, et qui a rem-
placé M. Baron; M. Lassouche, M. Bras-
seur, M. Guy, parfait et plein de verve
joyeuse dans son personnage de rasta-
quouère, et qui, ici, se travestit en Mme
Manchaballe M. Edouard Georges,
monarque exotique fort étonnant, à
qui M. Raoul, très spirituellement
grimé de façon à ressembler à M.
Gailhard, fait les honneurs du foyer
de son théâtre et présente ses pension-
naires. Celles-ci sont mesdames Méaly,
Gilberte, Lavallière, les trois sœurs
Manchaballe. Les deux premières jouent
les rôles de Mimosa et de Sataniella
dans la pièce et ne font que passer, gra-
cieuses, dans le ballet. Celui-ci appar-
tient presque en entier à Mlle Laval-
lière. Cette jeune actrice, toujours en
progrès, avait déjà joué avec esprit le
rôle important de Jacqueline et dé-
taillé finement plus d'un couplet, quand
elle nous est apparue sous les ban-
deaux plats de Mlle Cléo de Mérode.
Dès son entrée, ç'a été une joie à la
voir s'avancer chastement voilée et
les yeux baissés, en une attitude hiérati-
que il ne lui manquait qu'un lis à la
main pour pouvoir réclamer le prix de
la beauté selon les esthètes. Mais cette
joie a été du délire quand, en costume
de ballet, elle a dansé un pas, un grand
pas. Parfaitement avec des jetés-bat-
tus, et des renversés, et des rétablisse-
ments, et le pas de cheval, et des pointes
Et cela, avec un sentiment étonnant de
la parodie et de la caricature, sans qu'un
instant la grâce fût absente.
Ce fut un plaisir exquis de dilettante
que de voir cet esprit parisien, finement
railleur, se montrer en une .danse. C'est
que, lorsqu'on a de l'esprit, on en a jus-
que dans les jambes. Le succès de cet
intermède a été complet et vif; il a
jeté une note nouvelle et piquante dans
l'œuvre de MM. Blum et Ferrier, et a
pimenté la reprise qu'on en a faite.
J'ai eu occasion de nommer à peu
près tous les interprètes et n'ai pas à
revenir plus longuement sur ce spec-
tacle qu'on n'a pas oublié. Je dois
dire pourtant qu'on a retrouvé avec
plaisir M. A. Simon dans la cari-
cature énorme du général del Rio Secco;
M. Petit, M. Schutz, Mme Legrand, com-
plétant un bon ensemble. Les jolies
femmes sont en nombre, comme il sied
quand il y a des tableaux pittoresques
à remplir et des apothéoses. Quelques-
unes sont nouvelles aux Variétés, telle
e st l'élégante Rose Demay, qui repré-
sente une Américaine cascadeuse du Nia-
gara ». D'autres sont rentrées au bercail,
comme Mme Berthias. Enfin, c'est Mlle
Nebbia qui, remplaçant Mme Gaby, dans
la scène de l'évocation cythéréenne et
dans l'apothéose, a affronté avec succès
l'honneur, périlleux pour une moins
joliefemme qu'elle, dereprésenter Vénus,
la Vénus Aphrodite, à coup sûr, car elle
en avait le costume complet et fidèle,
vêtue de ses longs cheveux épandus sur
la rondeur des épaules.
Henry Fouquier.
Opéra-Comique.
Un jeune ténor, M. David, débutait hier
à l'Opéra-Comique, ou plutôt y rentrait,
car il fut, il y a quelques années, l'un des
meilleurs interprètes des Troyens. C'est t
dans Lakmé qu'il vient de reparaître. Sa
voix, qui était jolie, l'est toujours et elle às
pris, à défaut d'une grande force, beau-
coup de charme et d'assurance. Le chan-
teur s'en sertavec adresse et le comédien
sait aussi son métier.L'épreuvea donc été
heureusepour l'artiste quel'onaapplaudi.
Les deux autres rôles principaux de l'ou-
vrage de Léo Delibes étaient très bien te-
nus par Mlle Parentani, une excellente
Lakmé, et M. Bel-homme, un vibrant Ni-
lakantha. A. B.
COURRIER DES THEATRES
théâtres
Nous avons eu le plaisir de rencontrer hier
M. Saint-Saëns, qui nous a confirmé le récit
que nous avions fait de sa réception par la
reine de Danemark
Vous n'avez pas d'idée, racontait-il, de
la bonne grâce et de l'affabilité de l'accueil
que j'ai reçu. J'avais discrètement dit que je
serais très honoré de pouvoir, avant mon dé-
part, saluer la Reine que le mauvais temps
avait empêchée d'aller assister à mes con-
certs de Copenhague. Le lendemain 4 septem-
bre, je recevais l'avis que j'étais attendu à
midi au château royal de Bernsdoriï, qui est
situé à une heure de voiture de la capitale.
Là, rien d'officiel, aucune dame d'honneur
et aucun apparat. Le chambellan qui m'avait
introduit s'est même retiré aussitôt. Pour-
tant, détail amusant pour nous qui ne pas-
sons pas notre existence dans les Cours, 1 éti-
quette familiale est observée rigoureusement.
Jugez-en. La Reine, qui avait bien voulu me
présenter à ses filles, me nomma d'abord la
princesse de Galles, puis l'impératrice douai-
rière de Russie. Je me demandais pourquoi,
quand je réfléchis que la princesse de Galles
est l'aînée et que l'importance du rang dispa-
raît-sans doute devant la primogéniture. Et,
en effet, c'est la princesse de Galles qui est
entrée la première dans le salon où nous nous
trouvions, l'Impératrice ensuite. La princesse
Valdemar n'est entrée que quelques minutes
apres, sans cérémonie.
» On m'a demandé de jouer « la Rêverie à
Blidah », de la Suite_ algérienne, et la Valse
Mignonne, que le Fiiiaro avait publiée il y a
quelque temps. Je passe sur la délicatesse et
la finesse des éloges que mon auditoire à
bien voulu m'adresser. Il faisait un Jemps
affreux dehors. La princesse de Galles me dit
combien elle regrettait ce contretemps qui
empêchait de me faire admirer le parc du
château qui est splendide. Je répondis que je
n'avais rien à regretter. ce qui amena les
plus charmants sourires du monde sur les
lévres royales. ̃̃̃
>> En causant avec-la pjincesse de Galles,
j'ai eu l'occasion d'apprécier une véritable
compétence en matière musicale. Je lui ai dit
que j'irai diriger à Londres, la saison pro-
chaine, un concert de mes œuvres à la Phil-
harmonie Society (qui est un des premiers
orchestres du monde, quelque chose dans le
genre de notre Société des concerts du Con-
servatoire) et que Covent-Garden représen-
terait probablement Ascanio.
» Le Roi, qui n'aime pas, m'a-t-on dit, la
musique, est arrivé à la fin de l'audience, et
fort aimablement m'a parlé voyages.
» Avant de partir, la Reine a bien voulu
m'assurer qu'elle eût été fâchée de ne pas me
voir en Danemark, « moi qui ai tant joué de
» votre musique! » m'a-t-elle dit. Elle est al-
lée chercher une de ses photographies qu'elle
a signée et dont elle m'a fait présent. »
A l'Opéra-Comique, en dehors du répertoire
courant, on poursuit actuellement les études
de quatre pièces nouvelles deux grandes et
deux petites.,
La Sapho, de Massenet; le Spahi, de Lu-
cien Lambert; l'Amour à la Bastille (prix
Crescent), et Baphnis et Chloé.
A l'Odéon
Une comédie en un acte en vers de M.
Gaston-Alphonse Guérin Alcyoné, accom-
pagnera, le 1er octobre, pour la réouverture
du théâtre, les Menottes et l'Equilibre.
Au théâtre des Variétés:
Le service de seconde, pour le Carnet du
Diable, sera reçu ce soir dimanche 19 sep-
tembre.
Jalouse, de MM. Alexandre Bisson et Ad.
Leclercq, passera au Vaudeville le vendredi
1er octobre. L'ouvrage comptait quatre actes,
c'est-à-dire que le dernier acte était divisé en
deux tableaux se passant dans le mémo dé-
cor. Les auteurs ont trouvé plus avantageux
de les réunir en un seul acte. C'est donc en
trois actes (coupe ordinaire des pièces de M.
Bisson) que l'ouvrage sera offert au public.
Les Jocrisses de l'amour n'auront plus
qu'une dizaine de représentations.
M. Henri Chivot est mort hier soir, à six
heures, dans sa propriété du Vésinet. Il souf-
frait depuis longtemps d'un rhumatisme
aigu qui l'avait couché il y a une semaine.
Il allait mieux pourtant quand l'angine de
poitrine s'est déclarée hier et l'a emporté.
Chivot était né à Paris le 13 novembre 1830.
Ancien clerc, d'avoué, puis employé et enfin
chef de bureau au chemin de fer de Paris-
Lyon-Mêditerranée il avait écrit sa pre-
mière pièce en collaboration avec Marc Michel.
C'était Une Trilogie de pantalons, qui fut
jouée au Palais-Royal en 1855. Puis, il s'était
lié avec Duru, et désormais, toutes ses piè-
ces furent signées Chivot et Duru. Elles
sont innombrables. Pendant de longues an-
nées, les deux collaborateurs furent les four-
nisseurs attitrés du Palais-Royal, des Folies-
Dramatiques, des Variétés, des Bouffes,
etc., etc.
Il est impossible de rappeler ici les titres
de toutes ces pièces. Les plus connues sont
Les Chevaliers de la Table Ronde (Bouffes,
1866) les Forfaits de Pipermans (1 acte,
Bouffes, 1867) le Chatouilleur du Puy-de-
Dôme (1 acte, Palais-Royal 1868) le Carnaval
d'un Merle blanc (3 actes, Palais-Royal,
1868) Fleur-de-Thé (3 actes, Palais-Royal,
1868) les Cent Vierges (3 actes, Variétés,
1872); le Grand Mogol (3 actes, Gymnase de
Marseillesl877); MmeFavart(l878); la Fille du
Tambour-major (4 actes, Folies-Dramatiques,
1879) la Mascotte (1889) Gillette de Nar-
bonne (2 actes, Bouffes-Parisiens, 1882) Boc-
cace (3 actes, Folies-Dramatiques, 1883) la
Princesse des Canaries (3 actes, Folies-Dra-
matiques, 1883) la Cigale et la Fourmi'
(1886) le Voyage de Suzette (1889), etc., etc.
Les musiciens les plus en vogue recher-
chaient ses livrets, et c'était Offenbach,
Hervé, Lecocq, Suppé, Audran, Planquette.
Le mois dernier, on s'en souvient, en ré-
ponse à une lettre que nous lui écrivions, il
nous répondait quefijues lignes remplies
d'une aimable et indulgente philosophie, où
il se jugeait lui-même et qui prennent au-
jourd'hui qu'il est mort une très intéressante
signification. En voici quelques extraits
Je suis vieux, puisque mon premier vaude-
ville a été joué au Palais-Royal, il y a quarante-
deux ans. J'ai beaucoup produit, puisque j'ai
fait représenter à Paris quatre-vingt-seize pièces.
Il en résulte que je m'accorde généreusement des
loisirs bien mérités. Je passe l'été au Vésinet
Je vous recommande le Vésinet, c'est un en-
droit charmant et je m'y donne pourc onsigne,
fidèlement observée me reposer beaucoup, tra-
vailler très peu. Conformément à ce programme,
j'écris en ce moment, avec une sage lenteur, une
comédie en trois actes que j'ai l'intention de pré-
senter aux directeurs du Palais-Royal;
Au début de ma carrière je me suis donné pour
modèles Scribe, Labiche et Duvert (on pouvait
choisir'plus mal) qui apportaient un très grand
soin à la charpente de leurs pièces et avaient
recours, pour obtenir leurs effets, à de nombreu-
ses préparations. Je suis resté fidèle à ce sys-
tème et je constate que les vaudevilles et opé-
rettes qui ont le mieux réussi dans ces derniers
temps étaient précisément construits d'après ces
principes qu'on est convenu d'appeler le vieux
jeu. J'en conclus que le vieux jeu a du bon, mais
je reconnais que, pour donner satisfaction aux
désirs du public, il est nécessaire, même dans les
œuvres légères, de serrer la vérité de plus près
et de fouiller davantage les caractères des per-
sonnages. L'habileté consisterait peut-être à édi- '̃
fier le gros oeuvre d'après les anciennes tradi-
tions, mais à apporter une foule d'idées neuves
dans les détails de l'architecture.
Chivot laisse un fils Charles Chivot, le
peintre militaire connu, et deux filles.
Il sera enterré au Vésinet probablement
mardi.
MM. Maurice Hennequin et Antony Mars
pour les paroles; Victor Roger, pour la mu-
sique, ont lu, hier, aux artistes du Palais-
Royal, les Fêtards, vaudeville-opérette, qui
retrace les aventures d'une ballerine à bail-
deaux fort connue.
Spectacles de la semaine
A l'Opéra lundi, Faust mercredi, Tann-
hauser vendredi, Aida.
A la Comédie-Française lundi, mercredi,
vendredi, la Vie de bohème mardi, Ruy
Blas jeudi, l'Etrangère samedi, l'Evasion.
A l'Opéra-Comique: lundi, Carmen mardi,
le Barbier de Seville et Cavalleria rusti-
cana; mercredi, Mignon; jeudi, Mireille,
Phryné vendredi, Lakmé.
A la Porte-Saint-Martin (Opéra populaire)
dimanche, Ernani et le Voyage en Chine;
lundi, mercredi et vendredi, la Mégère ap-
privoisée mardi, dernière représentation de
la Coupe et les Lèvres jeudi, Lucie de
Lammermoor; samedi, le Trouvère:
Les Bouffes-Parisiens ouvriront le samedi
9 octobre prochain, sous la direction de M.
Coudert, par les Petites Femmes, pièce de
MM. Sylvane et Audran, dont les répétitions
sont commencées.
M. Coudert a ainsi composé son adminis-
tration
Administrateur général, M. G. de Brus
secrétaire, M. Maurice Valentin régisseur
général,.M. Félix Grégoire; chef d'orchestrej
M. Désiré Thibault. 0
Nous recevons la lettre suivante
Monsieur,
Un de vos confrères annonce ce matin que
j'abandonne pour raison de santé le rôle' de
Caroline dans Service secret, que M. Decdurcelle
m'avait demandé de créer à la Renaissance.
Auriez-vous l'obligeance de dire que, présentée
ainsi, cette information est inexacte?
Je ne suis pas malade le moins du monde, j'ai
suivi toutes les répétitions depuis le début, et si
.le rôle m'est retire par l'autour, ainsi que j'en ai
été, en effet, avertie par le régisseur du théâtre
un quart d'heure avant la répétition d'hier,. ce ne
peut être que pour des raisons que j'inviterai
M. Decourcelle à expliquer devant les Tribunaux.
Je n'avais fait aucune démarche pour créer le
rôle qu'on me retire aujourd'hui l'auteur avait
obtenu pour moi la résiliation d'engagements
antérieurs, et ce n'est que sur sa prière et la con-
fiance extraordinaire qu'il montrait en tnes moyens
que j'ai consenti à le suivre à la Renaissance,-
Veuillez agréer, monsieur, etc.. ̃*̃
Maud âmt.
Après avoir passé deux mois dans les mon-
tagnes de la Suisse, Mme Eleonora Duse est
retournée en Italie pour y liquider des affai-
res personnelles.
Par un télégramme daté de Rome, elle vient
de prier M. Schùrmann, son imprésario, de
se rendre auprès d'elle pour fixer ensemble
et définitivement sa tournée de cet hiver pen-
dant laquelle elle donnera six représentations
au théâtre de Monte-Carlo.
De Dieppe
« Il y avait encore beaucoup de inonde
pour applaudir l'amusante comédie le Plus
Heureux des trois. Le succès de M. Hirch a
été considérable. C'est un artiste de véritable
valeur qu'on s'étonne de ne pas voir sur une
de nos grandes scènes de Paris.
» Au tableau l'Evasion, de M. E. Briéux. »
D'Aix-les-Bains
« Une dépêche nous annonce le très vif et
très franc succès que la Nuit cle Noù'l vient
d'obtenir au Grand Corde. L'osuvre nouvelle
de notre collaborateur et ami Théodore de
Grave, admirablement interprétée, a été ac-
cueillie avec transport. L'auteur a été forcé
de paraître sur la scène où l'appelaient les
bravos de la salle entière. A demain le
compte rendu. »
De Toulouse:
« En attendant l'ouverture du Capitole qui
aura lieu le 25 courant, le théâtre des Varié-
tés a commencé hier ses représentations
d'hiver. Parmi les artistes engagés, nous re-
marquons MM. Mazard, premier ténor d'opé-
rette Gérard, baryton Mmes Peltier, pre-
mière chanteuse; Deliane, deuxième chan-
teuse, et pour le drame, la comédie et le vau-
deville MM. Benedict, grand premier rôle
Patris, jeune premier; Charlet, premier rôle
marqué; Dufrenne, premier comique; Mmes
Billot, grand premier rôle Jérame, jeune
première Derval, ingénue,, et Mary, pre-
miére soubrotte..
Le directeur, M. d'Albert, dont la compé-
tence est bien connue, a, dit-on," composé une
troupe de premier ordre. On annonce pour
les soirées de gala
Mlle Reichenbcrg, do la Comédie-Française
M. de Férauijy, de la Comédie-Française M. AI-
bert Lambert ills, de la Comédie-Française Mme
Simon-Girard, des Bouffes-Parisiens Mlle Marie
Kolb, de l'Odéon Mlle Mary-Aubor, de l'Athé-
née-Comique M. Soulacroix, de l'Opéra-Comi-
que M. Huguenet, des Bouffes-Parisiens M.
Noblet, du Vaudeville, etc., etc.
Nouveautés ou reprises dont le privilège
est accordé au théâtre des Variétés
Madame Sans-Gêne (décors, costumes, meu-
bles, accessoires entièrement neufs, conformes
au théàtre du Vaudeville de Paris.)
Comédies, drames. Le Pigeon, le Camelot,
la Douloureuse, la Loi de l'homme, Viveurs!
la Mendiante de Saint-Sulpice, Famille le Por-
tefeuille, Monsieur le Directeur,. Service secret,
Mieux; vaut douceur. Un fil à la patte, la Tosca;
Champignol malgré lui, l'Hôtel du Libre-
Echange, etc.
Opérettes. Le Pompier de service, l'Auberge
du Tohu-Bohu, Coquin d'amour Pavie! le Papa
de Francine, le Petit Moujik, le Talisman, lis
Petites Femmes, les Cloches de Corneville, le
Petit Faust, VŒU crevé. Orphée aux enfers,
Héloïse et Âbeilard. la Cigale et la Fourmi,
l'Oncle Célestin, la Femme à papa, Lili, Fati-
nitza, Mademoiselle Crêaom etc.
SPECTACLES ET CONCERTS
C'est aujourd'hui dimanche, à deux heures
de l'après-midi, la première matinée de la
saison au Casino de Paris, matinée réservée
aux familles.
AParisiana,les brillants débuts de l'excen-
trique Juliette Ferny, de l'impeccable diseuse
Ninon Deverneuil, de l'hilarant comique Jac-
quet, font de la troupe de cet établissement
si boulevardier, qui comprend déjà des ar-
tistes tels queVillé et Dora, Grillon, le joyeua..
Gîbart. LanâroL Vernet, Favart, etc.. une
aussi complètement convaincus que les.
élèves.. liseur. 1
Le liseur.
DANS LES FINANCES 1
Les nominations continuent dans les
finances. M. Cochery, avant d'aller se
reposer dans le Loiret, a pansé les der-
nières blessures causées par le récent
mouvement administratif.
Notons, cependant, la nomination,
comme percepteur à Paris, de M. Sée,
ancien préfet de la Haute-Vienne, qui
avait été disgracié par le ministère Bour-
geois. M. Sée, dont nous avions annoncé
la nomination il y a quelques jours, fait
partie de la combinaison suivante
M. Alem, percepteur du 8e arrondisse-
ment de Paris (33,184 fr.), est nommé
percepteur de la lrc division du 9e ar-
rondissement, quartier. Saint-Georges
(37,402), en remplacement "de M. Cha-
bert, qui est admis a faire valoir ses
droits à la retraite.
M. Merlin, percepteur aux Batignolles
(28,598 fr.), remplacera M. Alem dans
Le «' arrondissement.
Et, enfin, M. Sée est nommé percep-
teur aux Batignolles, en remplacement
de M. Merlin.
Bien entendu, comme nous l'expli-
quions l'autre jour, nous ne donnons ici
que les émoluments bru.ts, dont un tiers
doit être défalqué pour les frais de bu-
reaux que comporte toute perception un
peu importante.
Ajoutons que M. Alem est un ancien
directeur du personnel au ministère des
finances; M. Merlin est l'ancien préfet
de la Haute-Garonne, qui fut plus tard
gouverneur aux colonies.
) Ce mouvement se complète par la no-
mination dans les finances d'un certain
nombre de sous-préfets ou secrétaires
généraux que le dernier mouvement ad-
tainistratif avait « appelés à d'autres fonc-
tions ». Ils ne les auront pas longtemps
Attendues
j M.Leguerney,ex-sous-préfet de Dieppe,
est nommé percepteur de la 3e division
du Havre (14,530 fr.).
M. Hugues, ex-sous-préfet de Pontoise,
est nommé percepteur de la 3e division
de Lyon (13,833 fr.).
M. Mossé, ex-sous-préfet de Valen-
ciennes, est nommé percepteur à Creil
(12,237 fr.).
M. Vidal, ex-sous-préfet de Prades, est
nommé percepteur à Alais (11,444).
M. Desplats, ex-secrétaire général du
Loiret, est nommé percepteur à Toulouse
(13,189).
Ces nominations calmeront-elles la fu-
reur que le récent mouvement adminis-
tratif avait causée aux radicaux? Ce sont
•les, cataplasmes assez réconfortants que
l'on applique aux blessés, et, sous le mi-
nistère radical, M. Doumer avait mis
moins d'empressement à recueillir les
victimes de NI. Bourgeois
Le Pointeur.
ELIXIR DENTIFRICE VAISSIER, le meilleur
des E Uxir s co?mus. Vente 4,plce Opéra,Pajis.
Mûuweiles Diverses
Les deux misérables femmes qui, l'une
passage Charles-Dallery, l'autre rue Choron,
pnt tué leurs enfants et les ont cachés dans
des malles, n'auront pas longtemps échappé
à la police.
M. et Mme Ringo ayant pu fournir au ser-
vice de-la Sûreté un signalement assez précis
de leur ancienne domestique, Vitaline Le-
breton, qui avait laissé chez eux la malle, les
recherches ont été relativement faciles. On a
pu suivre la trace de cette fille dans les bu-
reaux de placement, et finalement elle vient
d'être retrouvée dans un garni du faubourg
Poissonnière, où elle se cachait sous le nom
de Léontine Patard.
Quant l'ancienne bonne de M. et Mme
Djevahirdjon, rue Choron, elle a été, sur
mandat-de M. Boucard, juge d'instruction,
arrêtée en province.
LE VOL DE 197,000 FRANCS
Malgré les interrogatoires successifs que
lui font subir MM, Louiche, juge d'instruc-
tion, et Coehefert, chef de la Sûreté, Corbil-
lier nie plus effrontément que jamais toute
participation dans le vol commis au préju-
dice de M. Conté et il s'obstine à accuser son
ancienne maîtresse dont l'innocence est de
toute évidence.
I II est probable qu'aujourd'hui le modiste
se décidera à entrer dans la voie des aveux
quand on le conduira de nouveau dans la
maison qu'il habita et où il fit une seconde
victime en la personne de M. Brulard, pro-
fesseur au lycée Charlemagne, dont l'appar-
tement a été également dévalisé de fond en
comble.
M. Brulard était allé passer une partie de
l'été en villégiature à Gray. (Haute-Saône),
mais comme son fils, caporal au 103° régi-
ment d'infanterie, en garnison à Alençon,
était libéré hier,il revint à Paris pour y passer
quelques jours avant d'aller rejoindre ses pa-
rents.
Grande fut sa stupéfaction en arrivant chez
son père de trouver l'appartement dans un
état de désordre épouvantable. Les tiroirs du
secrétaire étaient fracturés, le coffre-fort éven-
tré, ainsi que des placards et de petits
meubles.
Le caporal descendit immédiatement aver-
tir le concierge, qui prévint le chef de la
Sûreté de cette nouvelle" affaire.
M. Brulard a été averti télégraphiquement.
Il est revenu hier soir à Paris, mais les cons-
tatations judiciaires officielles n'auront lieu
que ce matin.
LES FAUX PAUVRES f
Depuis trois ans habitait au sixième étage,
rue Bleue, un vieillard de soixante-dix-neuf
ans, M. Reider, ancien cuisinier. Il occupait
là une petite chambre sous les toits, modes-
tement meublée. Il vivait pauvrement, sor-
tant chaque jour, mais ne recevant jamais
personne. On le considérait comme très né-
cessiteux.
Hier la concierge, rie l'ayant pas vu sortir
comme d'habitude, monta voir s'il n'était pas
malade. Elle frappa a la porte et ne recevant
pas de réponse, alla prévenir M. Archer,
commissaire de police.
La porte fut ouverte. On trouva le père
Reider, étendu râlant au milieu de sa cham-
bre. On le transporta à l'hôpital Lariboisière
où il succomba peu après son entrée sans
avoir repris connaissance.
On a trouvé dans la chambre de ce « pauvre
diable » des liasses d'obligations1 et d'actions
diverses représentant une somme de près de
cent mille francs.
-o.
M. Antoine Bercegeay, commerçant rue de
Rennes, s'était marié, jeudi, et c'est en dehors
de Paris qu'eut lieu le repas de noces.
Vers minuit, les jeunes époux revinrent
chez eux. Une désagréable surprise les atten-
dait.. Des malfaiteurs avaient forcé la porte
de la boutique et avaient ensuite pénétré dans
i* Incrément oui fait suite au magasin. Les
cambrioleurs avaient fait main basse sur plu-
sieurs couverts en argent, de nombreux bi-
joux et une somme de 1,500 francs en billets
de banque.
M. Bercegeay alla, le lendemain, raconter
au commissaire de police le vol dont il avait
été victime, la veille»
UN JEUNE SAUVETEUR
Plusieurs enfants jouaient, hier, sur la
berge du quai d'Orsay. L'un d'eux, âgé de
neuf ans, Charles Cure,' tomba dans la Seine.
Le pauvre petit se serait noyé si l'un de ses
camarades, d'un an plus âgé que lui, Adol-
phe Leclerc ne s?ôtait courageusement porté
à son secours. Après des efforts inouïs, Adol-
phe Leclerc parvint à ramener sur la berge
Charles évanoui, mais respirant encore. On
les transporta tous les deux au poste de se-
cours où des soins leur furent donnés.
On a fait une ovation bien méritée au jeune
sauveteur dont les parents habitent rue de
Bellechasse.
Encore un caissier qui, poussé par la pas-
sion du jeu, vient de faire un trou dans la
lune
Alexandre G. était caissier principal d'une
société de prévoyance dont lo siège est rue
Etienne-Marcel. Pendant assez longtemps, il
se contenta de ses émoluements, très rému-
nérateurs d'ailleurs, mais, il y a un mois, un
de ses camarades lui insinua que s'il pariait
aux courses, il arriverait rapidement à la for-
tune.
Il suffit, lui dit-il, d'avoir un bon
« tuyau ». Je t'en donnerai un ces jours-ci.
Dès ce moment, G. qui voulait tenter un
grand coup, prit ses précautions et s'appro-
pria 8,000 francs avec lesquels il se rendit
aux courses de Longchamps, dimanche der-
nier. Mais la chance ne le favorisa pas. Le
« tuyau » que son ami lui avait donné le ma-
tin, en toute confidence, creva, et le caissier
perdit ce jour-là 6,000 francs. Le lendemain,
'voulant se refaire, il alla aux courses de Vin-
cennes. Il ne fut pas plus heureux que la
veille. Il laissa dans la sacoche d'un book-
maker les 2,000 francs qui lui restaient.
Il comprit alors qu'il était perdu et s'oc-
cupa de se procurer l'argent pour s'enfuir en
Angleterre. Il a été arrêté, hier, au moment
où il sortait de chez sa maîtresse à laquelle
il était venu faire ses adieux.
UNE IMPRUDENCE ·
Un garçon de treize ans; Emile Gouy, de-
meurant chez ses parents, avenue de Clichy,
vient d'être victime de son imprudence. Se
trouvant avant-hier soirdansun train venant
d'Auteuil, il voulut descendre de son com-
partiment, à la gare des Batignolles, avant
que le convoi fut complètement arrêté. Il
glissa sur le marchepied et tomba sous les
roues du wagon. Il a eu les orteils du pied
droit complètement broyés.
On l'a immédiatement transporté à l'hôpi-
tal Beaujon, où il a fallu pratiquer l'ampu-
tation des phalanges écrasées.
LES SUICIDES
La série des suicides continue, effrayante:
Hier matin, à huit heures, M. Marcel Le-
blanc, chimiste, âgé de quarante ans, demeu-
rant 20, rue de Vaugirard, s'est tiré un coup
de revolver dans la région du cœur. Il a été
conduit d'urgence à l'hôpital de la Charité.
Son état est désespéré.
Un vieillard de soixante-dix ans, M. Jean
Richet, qui souffrait depuis longtemps d'une
maladie d'yeux qui l'empêchait de travailler,
s'est pendu dans sa chambre, rue du Dragon.
Enfin un drame navrant s'est passé rue
Pascal.
Dans cette rue habitaient M. Colombier,
comptable, âgé de cinquante-quatre ans, sa
femme et son fils Charles, âgé de vingt ans.
Charles, paresseux et ivrogne, ne cessait de
demander de l'argent à sa mère. Hier matin,
comme elle lui en refusait, il la frappa et
s'enfuit après lui ayoiï volé, son. porterinpn?.,
naie. '̃ ,».
A midi, quand "M. Colombier, eh rentrant,
apprit la conduite de son fils, il alla s'enfer-
mer dans sa chambre. Un quart d'heure
plus tard, sa femme l'y trouvait pendu à l'es^
pagnolette de sa fenêtre.
Jean de Paris.
Mémento. On a repêché, hier matin, près
du pont Louis-Philippe, le cadavre du jeune Mar-
tial Traval, âgé de onze ans. Cet enfant, dont le
père est propriétaire du lavoir Saint-Paul, quai
d'Anjou, était tombé à l'eau, dimanche dernier,
en pêchant à la ligne.
.• J. de P.
LIBRAIRIE DU « FIGARO »
Nos Lecteurs trouveront aux PETITES
Annonces la Liste des ouvrages les plus
intéressants ayant paru cette semaine.
̃ En dehors de cette liste, nous sommes
à leur disposition pour fournir tous les
volumes qu'ils pourraient désirer.
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chaque .mois, le Catalogue complet des
ouvrages parus dans le mois précédent.
v'T^^Nr– ̃
IBOITE AUX LETTI&Eg
CHINOISERIE ADMINISTRATIVE
Monsieur le Rédacteur en chef,
Est-ce que vous seriez disposé à signaler
une de ces chinoiseries administratives qu'on
ne peut rencontrer que dans notre bureau-
cratie française?
Voici le cas, qu'il vous sera facile de con-
trôler Si vous voulez envoyer en Allemagne
une somme de 41 marks, l'administration des
postes vous demandera 51 fr. 25 plus les frais
d'envoi.
Présentez au même guichet un manda 't
allemand de même somme (il marks), on ne
vous versera que 50 fr. 40., différence 85 cen-
times à votre détriment.
Nous avons demandé à la direction des
postes l'explication de cette différence. Il pa-
rait que c'est une réserve (genre Assistance
publique) dans le cas où le change augmen-
terait. C'est invraisemblable. Cette lettre se-
rait à reproduire en entier pour faire toucher
du doigt le sans-gène des bureaux, Nous la
tenons à votre disposition si vous jugez à
propos de l'utiliser.
Agréez, etc. Letouzey et ANE.
LETOUZEY et ANÉ.
Informations
Armée. Le général de division
Lyonnard de La Girennerie, comman-
dant la cavalerie d'Algérie, à Alger, est
placé, à dater du 18 septembre 1897, dans
la 2e section (réserve) du cadre de l'état-
major général de l'armée.
.in–fl m.
I, LE 18 DE LA RUE Pav art (dépôt d'Evian
source Cachai) a dû rappeler à notre
royal hôte, S. M. Choulalongkorn, une des
promenades les plus agréables qu'il fit, il
y. a quelques mois, pendant son séjour à
Genève. ,X^
Nous voulons parler de sa visite, avec
une nombreuse suite, à la source Cachât,
à Evian-les-Bains même.
o– '̃
̃̃ Dans LES cimetières. En exécution
d'un arrêté préfectoral ea date du 8. sep-
ÏJS FIGARO DIMANCHE 19 SEPTEMBRE 1897
tembre 1897, il sera procédé, à partir du
1" janvier 1898, à la reprise 1° des tër-
rains concédés pour cinq ans, du 1" jan-
vier au 31 décembre 1892, dans les cime-
tières parisiens de Bagneux, Belleville,
Ivry, Pantin, La Villette, Vaugirard,
Saint-Ouen, Batignolles; 2° des cases du
columbarium municipal occcupées, au
cimetière de l'Est, par les cendres des
personnes incinérées du 1er janvier au
31 décembre 1892.
Des affiches placardées aux portes des
mairies et dans les cimetières indiquent
les détails de ces opérations et compor-
tent un tableau des divisions dans les-
quelles les concessions temporaires et
lès cases du columbarium pourront être
renouvelées sans déplacement.
c^ig-aro à îa éBoitrse?
̃ • Samedi 18 septembre.
Bonne petite séance de samedi. J'ai même
cru, au début, que j'allais pouvoir écrire
très bonne petite séance. On manifestait, en
effet, des dispositions assez allègres et les
affaires ne brillaient pas totalement par leur
absence, comme il arrive aux fins de se-
maine, surtout en la saison où nous sommes.
Mais, par la suite, ça s'est tassé, au moins
sur le marché de nos rentes, et on a fini par
reperdre ce qu'on avait gagné en commen-
çant, et même un peu plus je relève des
petites moins-values de 2 centimes sur le
3 O/O à 103 47 après 103 57 et sur le
3 1/2 O/O à 107 22 après 107 30. Cela n'em-
pêche pas les tendances d'être fort satisfai-
santes, et pour des motifs identiques à ceux
qui avaient déterminé l'amélioration d'hier.
Les Bourses étrangères nous envoient tou-
jours des cours timbrés au sceau de la fer-
meté, et le comptant, gentil tout plein, conti-
nue avec modération, d'ailleurs à
acheter des rentes. Ci, sur ce marché, des
augmentations de 5 centimes sur le 3 0/0 et
de 10 centimes sur le 3 1/2 0/0.
Plus heureuses que les fonds français, les
valeurs étrangères ont, pour la plupart, pu
se soustraire à l'influence déprimante des réa-
lisations du samedi, et conserver un gros
morceau de l'avance obtenue pendant les pre-
mières heures. L'Italien gagne 17 centimes à
94 22, le 3 O/O russe 1896 22 centimes à
95 47, le 3 0/0 1891 15 centimes â 95 65, le
4 O/O brésilien 30 centimes à 6l> 50. L'exlé-
rieure espagnole elle-même, tout endolorie
des mauvais traitements qu'elle a subis de-
puis le commencement de la semaine, rega-
gne 3/8 à 61, sur l'annonce, par le général
Weyler, que la guerre à Cuba serait termi-
née en quatre mois. Pourvu que cet effet, à
cent vingt jours d'échéance, ne soit pas pro-
testé 1
Le groupe Turc est toujours fort bien tenu
il n'y a que la série C qui, ayant rapidement
monté ces temps derniers, ait fléchi de 15 cen-
times à 24 52. La série C gagne 5 centimes à
22 52, et la Banque ottomane 1 50 à 606 50.
Le reste est ferme, mais d'un calme qui bat
tous les records de la semaine. Pas un cours
à terme sur les chemins de fer, pas beaucoup
plus pour les établissements de crédit, et pas
davantage pour les valeurs industrielles. Au
comptant, l'activité n'est pas bien farouche
non plus. Il y a bien quelques cours par ci,
par là, mais ils se résolvent en des différences
insignifiantes. C'est ainsi que pour le Sues,
la variation est de 50 centimes! Sur une
valeur de plus de3,250 françs.ça à l'air d'une
blague 1
Le Boursier.
'̃-̃̃̃ du is Septembre •̃̃'̃'»
N~H~a'~L;
Vn lieutenant-colonel qul entre dans les
ordres
Saint-Ojieu. Jeudi soir, les offi-
ciers du 8» régiment d'infanterie, en garnison
à Saint-Omer, se réunissaient au cercle pour
faire leurs adieux au lieutenant-colonel Cré-
peaux, admis à la retraite sur sa demande.
Contrairement à l'usage, la musique ne se
fit pas entendre et la réception conserva un
caractère absolument intime. Tel avait été le
désir du lieutenant-colonel qui n'a pris sa
retraite que pour pouvoir entrer dans les
Ordres. En octobre prochain, il sera, en
effet, admis au grand séminaire d'Arras où
il commencera ses études théologiques.
Au punch, le colonel Solard, après avoir
rappelé les services rendus à l'armée par le
lieutenant-colonel Crépeaux, s'est fait l'inter-
prète de tous les officiers présents, en expri-
mant les vifs regrets que causera le départ
de l'excellent officier puis il a levé son verre
en lui souhaitant de trouver sous l'habit
ecclésiastique tout le bonheur qu'on peut
trouver en ce monde.
Le lieutenant-colonel Crépeaux a répondu
d'une voix qui trahissait la plus vive émo-
tion. Il a remercié M. le colonel Solard et
tous les officiers qui s'étaient joints à lui. Il
a ajouté que nul ne devait s'étonner de la ré-
solution qu'il avait prise, résolution réflé-
chie et immuable. « Toutefois, ce n'est pas
sans un serrement de coeur, ajouté le lieu-
tenant-colonel, que je quitterai l'armée, à la-
quelle j'ai donné 35 ans de ma vie, et ce 8°
régiment, où jelaissela moitié de moi-même.»
Il a terminé en levant son verre au colo-
nel et aux officiers du 8° régiment.
™™~v Cherbourg. Le croiseur de pre-
mière classe Bruix, entré dans l'arsenal pour
réparer son cylindre, va cesser de faire partie
de l'escadre du Nord. Il passe en deuxième
catégorie de réserve. '̃̃
Le mascaret
Caudebec. Le phénomène du
mascaret se produira d'une façon très remar-
quable à Caudebec, aux dates ci-après
Dimanche 26 septembre, à 8 h. 20 du matin et
à 8 h. 41 du soir. Lundi 27, à 9 h. 2 matin et à
•9 h. 22 soir. Mardi 28, à 9 h. 41 matin ot à 10 h. 1
soir. Mercredi 29, à 10 h. 20 matin et à 10 h. 37
soir. Jeudi 30, à 10 h. 57 matin et à 11 h. 14 soir.
Vendredi l01' octobre, à 11 h. 35 matin et à 11 h. 57
soir.
Les fêtes du Conquet
«~«~– > Brest.– Les fêtes données en l'hon-
neur de la béatification de dom Michel Le
Nobletz ont commencé ce soir au Conquet.
Le Jésuite dom Michel Le Nobletz, fils d'un
notaire royal, naquit à Plouguerneau (Finis-
tère) en 1577. Il fut le grand missionnaire du
pays breton et mourut au Conquet le 5 mai
1652. Ses cendres reposent dans une cha-
pelle située au milieu de la petite ville,
qui est admirablement décorée de drapeaux,
d'oriflammes, d'écussons, de guirlandes.
Mgr Valleau, évêque de Quimper, et Mgr
Dulong de Rosnay, prélat du Pape, qui doit
prononcer le panégyrique de dom Michel Le
Nobletz, sont arrivés ce soir, alors que l'on
allumait les feux de joie et que l'on tirait un
feu d'artifice. Une foule de pèlerins sont accou-
rus de tous les coins du Finistère, des Côtes-
du-Nord et du Morbihan. Un grand nombre
de paroisses se rendront demain en proces-
sion aux cérémonies.
Les habitants de Douarnenez, des îles de
Sein, de Batz, d'Ouessant, de Molène vien-
dront, avec leurs barques de pêche, portant
leurs croix et bannières.
Franco et Ctosaie
^ww>~ Saint-Etienne. Le général Mu-
zac, commandant la 25» division, reçu du
général Brusen, commandant lu 25° division
russe, la déjDêche suivante
La 25S division d'infanterie russe avec l'artil-
lerie, fêtant la. un de sa saison de campement,
se souvient de ses chers frères de la vaillante
division française boit à la santé de Votre Ex-
cellence et à celle de tous vos subordonnés; Vive
le Président! Vive la 25° division I
Le général Muzac a répondu:
La 25e division française profondément tou-
chée du cordial souvenir de ses camarades
russes et de son chef éminent leur adresse de
chaleureux remerciements et des vœux pour la
prospérité. « Vive Nicolas Vive l'armée russe »
Ces dépêches ont été portées à la connais-
sance des troupes par la voie de l'ordre.
I_os souverains russes en France
̃ Nice. Il paraît certain que le
nouvel hôtel de La Turbie, à La Turbie, ac-
tuellement en réparations, est arrêté pour le
séjour du Tsar et de la Tsarine.
Revue des compagnies de débarquement
Antibes. Ce matin a eu lieu, au
Champ-de-Mars, la revue d'honneur des com-
pagnies de débarquement de l'escadre mouil-
lée au golfe Jouan.
Le défilé a été très brillant.
Les manœuvres d'embarquement des piè-
ces d'artillerie ont été effectuées avec une ra-
pidité remarquable.
L'amiral de Cuverville a accordé aux trou-
pes double ration, en témoignage de sa satis-
faction.
L'expédition Andrée
•™ Sajnt-Pétersbourg. Le Messa-
ger de l'Etat confirme qu'on a aperçu, le 14
septembre, dans le village d'Antzifirowskoïe,
un aérostat qu'on croit être celui de l'explo-
rateur Andrée.
Tremblement de terre `
Taschkent. Un fort tremblement
de terre s'est produit hier soir à huit heures,
causant une certaine émotion. Les pendules
se sont arrêtées et les cloches ont sonné.
Le tremblement a été ressenti également à
Samarcande, à huit heures.
Argus-
AVIS DIVERS
T)L ancheur DIAPHANE des nuins par la PA TE
D DES PRELATS. Parf.Exotiqiùe,Sô,ïJi-7bTO.
LES THEATRES
Variétés: Le Carnet du Diable (reprise).
Les Variétés ont repris, pour leur réou-
verture, le Carnet du Diable qui, à la
saison dernière, avait été interrompu
avant d'avoir épuisé son succès. La
pièce avait « fait beaucoup d'argent »,
comme dit la langue commerciale du
théâtre, et ce succès avait eu ceci de
particulier qu'il venait tout entier du
public. La critique, en effet, avait fait
des réserves, s'était même montrée par-
fois un peu froide. C'est là un phéno-
mène assez fréquent et qui se reproduira,
s'accentuera peut-être d'autres fois en-
core. Il s'est produit dans le monde dra-
matique des évolutions d'idées. Le pu-
blic en a subi l'influence en ceci qu'il
a perdu certaines habitudes auxquelles
il semblait tenir. Il goûte, aujourd'hui,
des pièces construites d'après une mé-
thode qu'il n'eût pas acceptée jadis. Mais
cette modification du goût du public n'a
pas été et n'ira pas de si tôt jusqu'à le
rendre sévère et de parti pris à l'endroit
des ouvrages qui ne veulent que l'amu-
ser, quand ils ont de la gaieté, de l'en-
train et le cadre d'un élégant spectacle.
D'ailleurs, les difficiles, qui ne sont pas
toujours les délicats et qui quelquefois
̃nq' ^Qtit que les. pédants, trouveraient,
danël'Ja reprise de ce soir une satis-
faction d'art qui ne peut être contestée.
On a intercalé dans le Carnet dit Diable,
fort adroitement, une pantomime, paro-
die de la vie des danseuses et du foyer
de l'Opéra. Ceci n'est qu'un intermède,
un numéro de revue, si vous voulez. ¡
Soit. Mais la chose est supérieure en soi
et d'un art parfait. Un Gavarni ou un
Forain n'a pas besoin, pour plaire,
d'être une fresque ni un tableau. Je
tiens donc que, alors même que la
pièce où il est intercalé n'aurait pas
le mouvement et la gaieté qu'elle a, sur-
tout dans le second acte et dans la
jolie scène qui ouvre le premier, cet
intermède nouveau vaut d'être connu et
tout justement par les plus délicats. Car
il y a, dans cette parodie, une mesure et
une grâce particulières, aussi bien par
son arrangement que par l'esprit de la
musique improvisée avec bonheur par
M. Serpette.
Ce petit ballet-mimodrame: le rot/er
de la danse à l'Opéra, est joué par les
artistes de la troupe M. Dieudonné, ac-
teuraimé du public parisien, et qui a rem-
placé M. Baron; M. Lassouche, M. Bras-
seur, M. Guy, parfait et plein de verve
joyeuse dans son personnage de rasta-
quouère, et qui, ici, se travestit en Mme
Manchaballe M. Edouard Georges,
monarque exotique fort étonnant, à
qui M. Raoul, très spirituellement
grimé de façon à ressembler à M.
Gailhard, fait les honneurs du foyer
de son théâtre et présente ses pension-
naires. Celles-ci sont mesdames Méaly,
Gilberte, Lavallière, les trois sœurs
Manchaballe. Les deux premières jouent
les rôles de Mimosa et de Sataniella
dans la pièce et ne font que passer, gra-
cieuses, dans le ballet. Celui-ci appar-
tient presque en entier à Mlle Laval-
lière. Cette jeune actrice, toujours en
progrès, avait déjà joué avec esprit le
rôle important de Jacqueline et dé-
taillé finement plus d'un couplet, quand
elle nous est apparue sous les ban-
deaux plats de Mlle Cléo de Mérode.
Dès son entrée, ç'a été une joie à la
voir s'avancer chastement voilée et
les yeux baissés, en une attitude hiérati-
que il ne lui manquait qu'un lis à la
main pour pouvoir réclamer le prix de
la beauté selon les esthètes. Mais cette
joie a été du délire quand, en costume
de ballet, elle a dansé un pas, un grand
pas. Parfaitement avec des jetés-bat-
tus, et des renversés, et des rétablisse-
ments, et le pas de cheval, et des pointes
Et cela, avec un sentiment étonnant de
la parodie et de la caricature, sans qu'un
instant la grâce fût absente.
Ce fut un plaisir exquis de dilettante
que de voir cet esprit parisien, finement
railleur, se montrer en une .danse. C'est
que, lorsqu'on a de l'esprit, on en a jus-
que dans les jambes. Le succès de cet
intermède a été complet et vif; il a
jeté une note nouvelle et piquante dans
l'œuvre de MM. Blum et Ferrier, et a
pimenté la reprise qu'on en a faite.
J'ai eu occasion de nommer à peu
près tous les interprètes et n'ai pas à
revenir plus longuement sur ce spec-
tacle qu'on n'a pas oublié. Je dois
dire pourtant qu'on a retrouvé avec
plaisir M. A. Simon dans la cari-
cature énorme du général del Rio Secco;
M. Petit, M. Schutz, Mme Legrand, com-
plétant un bon ensemble. Les jolies
femmes sont en nombre, comme il sied
quand il y a des tableaux pittoresques
à remplir et des apothéoses. Quelques-
unes sont nouvelles aux Variétés, telle
e st l'élégante Rose Demay, qui repré-
sente une Américaine cascadeuse du Nia-
gara ». D'autres sont rentrées au bercail,
comme Mme Berthias. Enfin, c'est Mlle
Nebbia qui, remplaçant Mme Gaby, dans
la scène de l'évocation cythéréenne et
dans l'apothéose, a affronté avec succès
l'honneur, périlleux pour une moins
joliefemme qu'elle, dereprésenter Vénus,
la Vénus Aphrodite, à coup sûr, car elle
en avait le costume complet et fidèle,
vêtue de ses longs cheveux épandus sur
la rondeur des épaules.
Henry Fouquier.
Opéra-Comique.
Un jeune ténor, M. David, débutait hier
à l'Opéra-Comique, ou plutôt y rentrait,
car il fut, il y a quelques années, l'un des
meilleurs interprètes des Troyens. C'est t
dans Lakmé qu'il vient de reparaître. Sa
voix, qui était jolie, l'est toujours et elle às
pris, à défaut d'une grande force, beau-
coup de charme et d'assurance. Le chan-
teur s'en sertavec adresse et le comédien
sait aussi son métier.L'épreuvea donc été
heureusepour l'artiste quel'onaapplaudi.
Les deux autres rôles principaux de l'ou-
vrage de Léo Delibes étaient très bien te-
nus par Mlle Parentani, une excellente
Lakmé, et M. Bel-homme, un vibrant Ni-
lakantha. A. B.
COURRIER DES THEATRES
théâtres
Nous avons eu le plaisir de rencontrer hier
M. Saint-Saëns, qui nous a confirmé le récit
que nous avions fait de sa réception par la
reine de Danemark
Vous n'avez pas d'idée, racontait-il, de
la bonne grâce et de l'affabilité de l'accueil
que j'ai reçu. J'avais discrètement dit que je
serais très honoré de pouvoir, avant mon dé-
part, saluer la Reine que le mauvais temps
avait empêchée d'aller assister à mes con-
certs de Copenhague. Le lendemain 4 septem-
bre, je recevais l'avis que j'étais attendu à
midi au château royal de Bernsdoriï, qui est
situé à une heure de voiture de la capitale.
Là, rien d'officiel, aucune dame d'honneur
et aucun apparat. Le chambellan qui m'avait
introduit s'est même retiré aussitôt. Pour-
tant, détail amusant pour nous qui ne pas-
sons pas notre existence dans les Cours, 1 éti-
quette familiale est observée rigoureusement.
Jugez-en. La Reine, qui avait bien voulu me
présenter à ses filles, me nomma d'abord la
princesse de Galles, puis l'impératrice douai-
rière de Russie. Je me demandais pourquoi,
quand je réfléchis que la princesse de Galles
est l'aînée et que l'importance du rang dispa-
raît-sans doute devant la primogéniture. Et,
en effet, c'est la princesse de Galles qui est
entrée la première dans le salon où nous nous
trouvions, l'Impératrice ensuite. La princesse
Valdemar n'est entrée que quelques minutes
apres, sans cérémonie.
» On m'a demandé de jouer « la Rêverie à
Blidah », de la Suite_ algérienne, et la Valse
Mignonne, que le Fiiiaro avait publiée il y a
quelque temps. Je passe sur la délicatesse et
la finesse des éloges que mon auditoire à
bien voulu m'adresser. Il faisait un Jemps
affreux dehors. La princesse de Galles me dit
combien elle regrettait ce contretemps qui
empêchait de me faire admirer le parc du
château qui est splendide. Je répondis que je
n'avais rien à regretter. ce qui amena les
plus charmants sourires du monde sur les
lévres royales. ̃̃̃
>> En causant avec-la pjincesse de Galles,
j'ai eu l'occasion d'apprécier une véritable
compétence en matière musicale. Je lui ai dit
que j'irai diriger à Londres, la saison pro-
chaine, un concert de mes œuvres à la Phil-
harmonie Society (qui est un des premiers
orchestres du monde, quelque chose dans le
genre de notre Société des concerts du Con-
servatoire) et que Covent-Garden représen-
terait probablement Ascanio.
» Le Roi, qui n'aime pas, m'a-t-on dit, la
musique, est arrivé à la fin de l'audience, et
fort aimablement m'a parlé voyages.
» Avant de partir, la Reine a bien voulu
m'assurer qu'elle eût été fâchée de ne pas me
voir en Danemark, « moi qui ai tant joué de
» votre musique! » m'a-t-elle dit. Elle est al-
lée chercher une de ses photographies qu'elle
a signée et dont elle m'a fait présent. »
A l'Opéra-Comique, en dehors du répertoire
courant, on poursuit actuellement les études
de quatre pièces nouvelles deux grandes et
deux petites.,
La Sapho, de Massenet; le Spahi, de Lu-
cien Lambert; l'Amour à la Bastille (prix
Crescent), et Baphnis et Chloé.
A l'Odéon
Une comédie en un acte en vers de M.
Gaston-Alphonse Guérin Alcyoné, accom-
pagnera, le 1er octobre, pour la réouverture
du théâtre, les Menottes et l'Equilibre.
Au théâtre des Variétés:
Le service de seconde, pour le Carnet du
Diable, sera reçu ce soir dimanche 19 sep-
tembre.
Jalouse, de MM. Alexandre Bisson et Ad.
Leclercq, passera au Vaudeville le vendredi
1er octobre. L'ouvrage comptait quatre actes,
c'est-à-dire que le dernier acte était divisé en
deux tableaux se passant dans le mémo dé-
cor. Les auteurs ont trouvé plus avantageux
de les réunir en un seul acte. C'est donc en
trois actes (coupe ordinaire des pièces de M.
Bisson) que l'ouvrage sera offert au public.
Les Jocrisses de l'amour n'auront plus
qu'une dizaine de représentations.
M. Henri Chivot est mort hier soir, à six
heures, dans sa propriété du Vésinet. Il souf-
frait depuis longtemps d'un rhumatisme
aigu qui l'avait couché il y a une semaine.
Il allait mieux pourtant quand l'angine de
poitrine s'est déclarée hier et l'a emporté.
Chivot était né à Paris le 13 novembre 1830.
Ancien clerc, d'avoué, puis employé et enfin
chef de bureau au chemin de fer de Paris-
Lyon-Mêditerranée il avait écrit sa pre-
mière pièce en collaboration avec Marc Michel.
C'était Une Trilogie de pantalons, qui fut
jouée au Palais-Royal en 1855. Puis, il s'était
lié avec Duru, et désormais, toutes ses piè-
ces furent signées Chivot et Duru. Elles
sont innombrables. Pendant de longues an-
nées, les deux collaborateurs furent les four-
nisseurs attitrés du Palais-Royal, des Folies-
Dramatiques, des Variétés, des Bouffes,
etc., etc.
Il est impossible de rappeler ici les titres
de toutes ces pièces. Les plus connues sont
Les Chevaliers de la Table Ronde (Bouffes,
1866) les Forfaits de Pipermans (1 acte,
Bouffes, 1867) le Chatouilleur du Puy-de-
Dôme (1 acte, Palais-Royal 1868) le Carnaval
d'un Merle blanc (3 actes, Palais-Royal,
1868) Fleur-de-Thé (3 actes, Palais-Royal,
1868) les Cent Vierges (3 actes, Variétés,
1872); le Grand Mogol (3 actes, Gymnase de
Marseillesl877); MmeFavart(l878); la Fille du
Tambour-major (4 actes, Folies-Dramatiques,
1879) la Mascotte (1889) Gillette de Nar-
bonne (2 actes, Bouffes-Parisiens, 1882) Boc-
cace (3 actes, Folies-Dramatiques, 1883) la
Princesse des Canaries (3 actes, Folies-Dra-
matiques, 1883) la Cigale et la Fourmi'
(1886) le Voyage de Suzette (1889), etc., etc.
Les musiciens les plus en vogue recher-
chaient ses livrets, et c'était Offenbach,
Hervé, Lecocq, Suppé, Audran, Planquette.
Le mois dernier, on s'en souvient, en ré-
ponse à une lettre que nous lui écrivions, il
nous répondait quefijues lignes remplies
d'une aimable et indulgente philosophie, où
il se jugeait lui-même et qui prennent au-
jourd'hui qu'il est mort une très intéressante
signification. En voici quelques extraits
Je suis vieux, puisque mon premier vaude-
ville a été joué au Palais-Royal, il y a quarante-
deux ans. J'ai beaucoup produit, puisque j'ai
fait représenter à Paris quatre-vingt-seize pièces.
Il en résulte que je m'accorde généreusement des
loisirs bien mérités. Je passe l'été au Vésinet
Je vous recommande le Vésinet, c'est un en-
droit charmant et je m'y donne pourc onsigne,
fidèlement observée me reposer beaucoup, tra-
vailler très peu. Conformément à ce programme,
j'écris en ce moment, avec une sage lenteur, une
comédie en trois actes que j'ai l'intention de pré-
senter aux directeurs du Palais-Royal;
Au début de ma carrière je me suis donné pour
modèles Scribe, Labiche et Duvert (on pouvait
choisir'plus mal) qui apportaient un très grand
soin à la charpente de leurs pièces et avaient
recours, pour obtenir leurs effets, à de nombreu-
ses préparations. Je suis resté fidèle à ce sys-
tème et je constate que les vaudevilles et opé-
rettes qui ont le mieux réussi dans ces derniers
temps étaient précisément construits d'après ces
principes qu'on est convenu d'appeler le vieux
jeu. J'en conclus que le vieux jeu a du bon, mais
je reconnais que, pour donner satisfaction aux
désirs du public, il est nécessaire, même dans les
œuvres légères, de serrer la vérité de plus près
et de fouiller davantage les caractères des per-
sonnages. L'habileté consisterait peut-être à édi- '̃
fier le gros oeuvre d'après les anciennes tradi-
tions, mais à apporter une foule d'idées neuves
dans les détails de l'architecture.
Chivot laisse un fils Charles Chivot, le
peintre militaire connu, et deux filles.
Il sera enterré au Vésinet probablement
mardi.
MM. Maurice Hennequin et Antony Mars
pour les paroles; Victor Roger, pour la mu-
sique, ont lu, hier, aux artistes du Palais-
Royal, les Fêtards, vaudeville-opérette, qui
retrace les aventures d'une ballerine à bail-
deaux fort connue.
Spectacles de la semaine
A l'Opéra lundi, Faust mercredi, Tann-
hauser vendredi, Aida.
A la Comédie-Française lundi, mercredi,
vendredi, la Vie de bohème mardi, Ruy
Blas jeudi, l'Etrangère samedi, l'Evasion.
A l'Opéra-Comique: lundi, Carmen mardi,
le Barbier de Seville et Cavalleria rusti-
cana; mercredi, Mignon; jeudi, Mireille,
Phryné vendredi, Lakmé.
A la Porte-Saint-Martin (Opéra populaire)
dimanche, Ernani et le Voyage en Chine;
lundi, mercredi et vendredi, la Mégère ap-
privoisée mardi, dernière représentation de
la Coupe et les Lèvres jeudi, Lucie de
Lammermoor; samedi, le Trouvère:
Les Bouffes-Parisiens ouvriront le samedi
9 octobre prochain, sous la direction de M.
Coudert, par les Petites Femmes, pièce de
MM. Sylvane et Audran, dont les répétitions
sont commencées.
M. Coudert a ainsi composé son adminis-
tration
Administrateur général, M. G. de Brus
secrétaire, M. Maurice Valentin régisseur
général,.M. Félix Grégoire; chef d'orchestrej
M. Désiré Thibault. 0
Nous recevons la lettre suivante
Monsieur,
Un de vos confrères annonce ce matin que
j'abandonne pour raison de santé le rôle' de
Caroline dans Service secret, que M. Decdurcelle
m'avait demandé de créer à la Renaissance.
Auriez-vous l'obligeance de dire que, présentée
ainsi, cette information est inexacte?
Je ne suis pas malade le moins du monde, j'ai
suivi toutes les répétitions depuis le début, et si
.le rôle m'est retire par l'autour, ainsi que j'en ai
été, en effet, avertie par le régisseur du théâtre
un quart d'heure avant la répétition d'hier,. ce ne
peut être que pour des raisons que j'inviterai
M. Decourcelle à expliquer devant les Tribunaux.
Je n'avais fait aucune démarche pour créer le
rôle qu'on me retire aujourd'hui l'auteur avait
obtenu pour moi la résiliation d'engagements
antérieurs, et ce n'est que sur sa prière et la con-
fiance extraordinaire qu'il montrait en tnes moyens
que j'ai consenti à le suivre à la Renaissance,-
Veuillez agréer, monsieur, etc.. ̃*̃
Maud âmt.
Après avoir passé deux mois dans les mon-
tagnes de la Suisse, Mme Eleonora Duse est
retournée en Italie pour y liquider des affai-
res personnelles.
Par un télégramme daté de Rome, elle vient
de prier M. Schùrmann, son imprésario, de
se rendre auprès d'elle pour fixer ensemble
et définitivement sa tournée de cet hiver pen-
dant laquelle elle donnera six représentations
au théâtre de Monte-Carlo.
De Dieppe
« Il y avait encore beaucoup de inonde
pour applaudir l'amusante comédie le Plus
Heureux des trois. Le succès de M. Hirch a
été considérable. C'est un artiste de véritable
valeur qu'on s'étonne de ne pas voir sur une
de nos grandes scènes de Paris.
» Au tableau l'Evasion, de M. E. Briéux. »
D'Aix-les-Bains
« Une dépêche nous annonce le très vif et
très franc succès que la Nuit cle Noù'l vient
d'obtenir au Grand Corde. L'osuvre nouvelle
de notre collaborateur et ami Théodore de
Grave, admirablement interprétée, a été ac-
cueillie avec transport. L'auteur a été forcé
de paraître sur la scène où l'appelaient les
bravos de la salle entière. A demain le
compte rendu. »
De Toulouse:
« En attendant l'ouverture du Capitole qui
aura lieu le 25 courant, le théâtre des Varié-
tés a commencé hier ses représentations
d'hiver. Parmi les artistes engagés, nous re-
marquons MM. Mazard, premier ténor d'opé-
rette Gérard, baryton Mmes Peltier, pre-
mière chanteuse; Deliane, deuxième chan-
teuse, et pour le drame, la comédie et le vau-
deville MM. Benedict, grand premier rôle
Patris, jeune premier; Charlet, premier rôle
marqué; Dufrenne, premier comique; Mmes
Billot, grand premier rôle Jérame, jeune
première Derval, ingénue,, et Mary, pre-
miére soubrotte..
Le directeur, M. d'Albert, dont la compé-
tence est bien connue, a, dit-on," composé une
troupe de premier ordre. On annonce pour
les soirées de gala
Mlle Reichenbcrg, do la Comédie-Française
M. de Férauijy, de la Comédie-Française M. AI-
bert Lambert ills, de la Comédie-Française Mme
Simon-Girard, des Bouffes-Parisiens Mlle Marie
Kolb, de l'Odéon Mlle Mary-Aubor, de l'Athé-
née-Comique M. Soulacroix, de l'Opéra-Comi-
que M. Huguenet, des Bouffes-Parisiens M.
Noblet, du Vaudeville, etc., etc.
Nouveautés ou reprises dont le privilège
est accordé au théâtre des Variétés
Madame Sans-Gêne (décors, costumes, meu-
bles, accessoires entièrement neufs, conformes
au théàtre du Vaudeville de Paris.)
Comédies, drames. Le Pigeon, le Camelot,
la Douloureuse, la Loi de l'homme, Viveurs!
la Mendiante de Saint-Sulpice, Famille le Por-
tefeuille, Monsieur le Directeur,. Service secret,
Mieux; vaut douceur. Un fil à la patte, la Tosca;
Champignol malgré lui, l'Hôtel du Libre-
Echange, etc.
Opérettes. Le Pompier de service, l'Auberge
du Tohu-Bohu, Coquin d'amour Pavie! le Papa
de Francine, le Petit Moujik, le Talisman, lis
Petites Femmes, les Cloches de Corneville, le
Petit Faust, VŒU crevé. Orphée aux enfers,
Héloïse et Âbeilard. la Cigale et la Fourmi,
l'Oncle Célestin, la Femme à papa, Lili, Fati-
nitza, Mademoiselle Crêaom etc.
SPECTACLES ET CONCERTS
C'est aujourd'hui dimanche, à deux heures
de l'après-midi, la première matinée de la
saison au Casino de Paris, matinée réservée
aux familles.
AParisiana,les brillants débuts de l'excen-
trique Juliette Ferny, de l'impeccable diseuse
Ninon Deverneuil, de l'hilarant comique Jac-
quet, font de la troupe de cet établissement
si boulevardier, qui comprend déjà des ar-
tistes tels queVillé et Dora, Grillon, le joyeua..
Gîbart. LanâroL Vernet, Favart, etc.. une
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