Titre : Figaro : journal non politique
Éditeur : Figaro (Paris)
Date d'édition : 1895-12-06
Contributeur : Villemessant, Hippolyte de (1810-1879). Directeur de publication
Contributeur : Jouvin, Benoît (1810-1886). Directeur de publication
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Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 06 décembre 1895 06 décembre 1895
Description : 1895/12/06 (Numéro 340). 1895/12/06 (Numéro 340).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
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Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 15/10/2007
LE FIGARO ssrf ypDRÇDI 6 DÉCEMBRE 1895
la Suppression ûu Baccalauréat
Ori prépare d'importantes réformes au
ministère de l'instruction publique. Mais
laquelle peut intéresser, davantage tous
•lies pères de famille qui nous Usent, que
la suppression du baccalauréat?
M; Combes, en attachant-son nom à
cette révolution, va conquérir une p.opu-
|arjté du meilleur aloi
.̃. Il serait injuste, d*a,iHeurs, d'oublier
en cette affaire tous ses'collaborateurs et
-principalement les directeurs, du; minis-
tère et "les deux académiciens, si in-
•fïuents en Sorbgnne, M. M. Lavissé et
GrJéard..
Quoi qu^il en soit des origines, voici le
projet qui sera soumis au Conseil supé,
rieurderinsfructionpubHque.réfirg-anisé
lui aussi.
Jusqu'à l'âge de treize ou quatorze
ans. les enfants feront des études com-
munes. À cette éppque, on offrira auxpa-
rents deux débQuchés les piasses d'eii-
seignement gréco-latin et les classes. mo-
dernes. Dans celles-ci' aucune langue e
morte, bien entendu. Et les' élèves des
deux divisions se retrouveront dans les
̃mêmes classes d'histoire, de littérature,
̃§tç,- -•̃• • ̃̃" •'̃̃
Les études terminées, -un jury, cpp?.-
posé vraisemblablement de professeurs
de lycées, passera dans tous "les établis-
sements scolaires etfera subir aux_ élèves
un examen dç fin d'études, qui' sera,
selpri l'exprpssion depurùy (il y pensait
-déjà f), lé derniçr des examens de pas-
̃«âge. ̃ .̃̃̃̃
Le livret scolaii'e, si illusoire aujour-
d'hui, sera d'un grand poids dans cet
examen de passage. dans la vie
Çn obtiendra donc un diplôme.d'études
^î|i sera |ç;pass0pQrt pour "toutes les car-
rières qui rie, sopt, ouvertes aujourd'hui
.gue par le Cachot », Avec cp diplôme,
iflîi gréeo-latin, soit moderne, on pourra
ejitiieE à l'Ecole de médecine^ à l'École de
droit, concourir-pour les Ecoles Polyr
technique,, Saint-Cyr, Centrale, etc., etc.,
et, surtout, c'est l'important, entrer dans
les établissements au l'on exigeait le,.
baccalauréat. ̃ • ̃ •; ̃
Quant à celui-ci, il deviendra exclusi-
vement "uhiYers.it^ir^. ïl sera réseryé aux
^exil jeunes gens qqi ges destineijt à V'm-
sei^HeiHent.Jl ne sera plus que, ou plutôt
il deviendra un premier échelon de 'l'en-
seignement supérieur que devront gra-
YMr^|e: jjeup ppemi^ apHpe,-Ies futurs
ppeïesseurs. ̃• '̃'̃'< »'
La réforme est considérable, comme
on le vçît. G'es| enfin l'aboutissement
d'un projet depuis longtemps caressé.
Cg «pi'én seront les, conséquences, les
moralistes et les pédagogues vous le di-
ront. Les pères de famille les prévoient
4êl|: suivies avec méthode
§| aon plus sacrifiées, dans les deux der-
Rièi>ë^ années, au « chauffage des pau-
vrè,s e_rçfarits pour le funeste bachot; la
fâçilitç, laissée aux parents de choisir,
au pipHieiit opportun, la carrière qui
conyleîif f l'enfant," au lieu de, selon la
méthode atçtuelle^ de les mettre dans
̃cette alternative dès les pîps tendres an-
nées de celui-ci. Et combien d'autres.
Je signalerai seulement ii^ effet dU-gct
qu| fturaj, bien son importance. Les Facul-
tés seront~enfin ̃déba»rsssée»'des*eHva-
hissenaents trisannuels de milliers de
gamins qui variaient mterrbmpre; les
étudies supérieures pour se faire interro-
ger suç.la naissance de Glovis et la mort
de Pragégonde. Les professeurs ,de Fa--
culte se consacreront exclusivement à la
,®%p;gm pQHr Jaguelle ils ont-Çté ciioi-
•JiliVr^^&RWent Rpérjeur.
Etiiïiijntejiant, a quellg date cej-tq ré^
ïçfniç s^4r.elle mf&e en YÎgueur? Çès
.̃Varua^ ,i|9§t %ës ppob'ahleraent..
Ôjpo^çhe^i un^npQup '}, Combe§
"• ̃• ̃•• ̃ ̃•• êmAxè Wswel,
mCHAMB~
•. ̃ mfWMJi ̃ -̃
s Jeudi 5 déeembre»
~~Q~
Ah! cf t^e agriçultura! ^'admets bie^
1 q^'eslle souffre, mai^: souffrir sans pe
pl|indr§ est au-dessus ,d§ ses moyens,
Au |ie,u dnm-homme atmabla et avenant
cppi^ M. Vigerv on dersmait mettre à sa
têfë ub, rçinistre qui s'appellerait Jérér
m\e, Trqis jo.ura de lamentations! La
Ghàmbre ne savait plus auquel entendre.
Elle, a courbé la tête, eU^ s'est résignée l
L^méJioratibn de la race cneyaline
nqus a valu au moins une éloquente
protfîsfàlipn de M* l'abbé Lemire, non
pa| pr§çiisément eontre le pari mutuel,
maiê contre le hénéfiee que l'Etat lui-
1 -Bême en tire. Jusqu'à présent, ce n'é-
tait qu'une ressource éventuelle,- aléa-
tftire, prë&que inavouée, qui servait a
:boùchép,.en silence, les trous imprévus.
/Aujourd'hui c'est une recette fixe, et
même escomptée, dont on s'empresse ée
ïgire état dans le budget. L'argent du jeu
sent bon, même dans la" caisse natib-
naie, ̃ .'̃̃̃• ̃ ̃̃̃̃•'
B'abbé Lemire aprésenté et défendu a
la tribune iiti projet de résolution ainsi
̃;cob§u :'̃ *-̃̃ ̃' ̃ ̃' '̃' ̃ '̃̃̃
La Chambre invite le ministre de l'agricul-
ture à user de la faculté qui lui est accordée
par. la.loi du. 2 juin 1^91>et à préparer l'an-
nulation du décret qui autorise le pari mutuel'
.çîjr le§ champs d9,:eousseS: •
0a a dressé l'oreille, car, indépendam-
ment des i;8QO,000 francs que l'Etat s'at-'
irihue sur les recettes. du pari mutuel,;
douze, autres rnjjliohsr provenant de la
même source, vont aux sociétés de
courses pu, aux institutions de bienfai-
sance.̃ '̃
Cer^s, voilà, messieurs, np gain sapçtiflé
Et le Ciel avec yp vis doit être de nioitié 1
0'èsiégal! Quatprze millions, en une
,ç, s't,ég~.l'I QU. ator?,e' IJ}l,' lÍions; n' ~I\e
seule année! QueUe cagnotte!
# L'abbé temire l'B flétrie, stigmatisée,
pi, la Chambre, quoique résolue à voter
contre 'lui, à volontiers reconnu qu'il
çtetit dans son rple
Ijl, l'abbé Lemirp. On me .d^t que l'Etat
~!in4idie, lb>bé 0> plü5 du, sort d~s''cheVayx qùe da
^inquiète plu? du sort dps chevaux que de
celui des hômrheS. (Mouvements et })riflts di-,
vers.) On me fait encore observer' que l'État
réglemente beaucoup d!R\itres choses aussi-
immorgles, que le pari mutuel.
Mais cela, du moins, ne rapporte rien au
i|udgef. (Très, bien! .'tç'è's bien!) Et s'il y à à
qflelqu'ilîV qui bénéficié d'un commerce es-
claves, s'il y a des créatures humaines ins,
crites sur je ne sais qu^ï compte, l'Etat au
moins n'en retire aucun profit. (Très bien
très bien!) ̃ ̃
M. le président. Je. vous en prie, mon-
sieur. Lemire, restez dans la question.
M. l'abbé Lemiré. Heureusement que le
budget de M. Ribot est devenu, le ludgëi du
gbijvernemerit actuel, sans quoi il aurait été
criblé d'amendements. (Applaudissements 4u
centre et à droite^) • • •
Mais le budget n'est pas celui de télèu tel
ministre, c'est le budget de la Çrance; nous
avons le droit de parler, le devoir d'exercer
notre contrôle non seulementsur les dépenses
mais encore sur,les recettes*
On applauditl'orateur, on l'interrompt.
le vice et la vertu s'interpellent sur les
banquettes. Tout le monde rend hom-
mage à l'honnête inspiration de l'abbé
mais ces quatorze millions sont si nécèsr
saires Si l'Etat ne les prenait pas, où
iraient-ils ? Dans la poche des bookma-
kers, répondent les gens 'bien informés.
L'abbé n'en a çure et il continue
M. l'abbé Iiemlre. ̃ ¥ous savez que le
public qui parie aux courses n'est pas au
courant de la valeur'des chevaux, il parie sur
la foi d'agences qui le renseignent d'une fa-
çon très douteuse. Vous savez aussi que l'ar-
gent/isqué aux courses n'esfpâs un superflu,
c'est'le salaire qui sert à nourrir la famille,
c'est la retraite qui assure les vieux jours,, et t
quand cet argent est perdu, ce sont des cen-
taines de familles qui manquent de pain.
(Applaudissements.)
Je suis sûr que si, en faisant votre caisse,
vous trouviez de l'argent ainsi gagné, vous
l'éçàrteriez en vous .disant que bien inal ac-
qui ne profite jamais.
Ne me parlez pas de cé& millions" donnés
en aumônes. L agriculture subit une crise
dont elle sortira par le travail, par l'écono-
mie, Vous lui faites une aumône, soit, mais
ne jetez pas du moins dans son escarcelle un
argent sur lequel il y a les larmes des familles
et le sang des suicidés". (Applaudissements
sur les mêmes bancs.)
M. yiger 'répond à M. Lemire et
plaide, de son propre aveu, les circons-
tances atténuantes.
M. Viger, ministre de l'agriculture. Les
religieuses du Caire, -auxquelles nous avons
accordé une subvention sur les fonds du pari
mutuel, né seraient pas de l'avis de M; l'abbé
Lemire. (Très bien très Mpn /),
M. l'abbé Lemire. r?- Je ne suis pas l'in-
terprète des religieuses du Caire. Si elles
n'ont pas d'autre budget, je lès plains. (Très
bien très bien sur divers bancs.)
M. le ministre. La jurisprudence qui
régit la distribution des fonds est si libérale
que, dans la même séance, nous en avons fait
bénéficier un établissement, catholique, jiii
établissement protestant ef un établissement
qui m'était recommandé par un de nos col-
lègues de l'extrême gauche appartenant au
parti socialiste. '̃̃
Nous estimons., en effet, que des fonds qui
viennent de l'ensemble des citoyens doivent
être distribués à toutes les œuvres, sans dis,
tinction de religion ni d'opinion. (Applaudis-
sements.)
En supprimant le. pari mutuel vous suppri-
meriez une des ressources de ces œuvres, ,rétar
"M. le -vicomte d'Hugues, Alors, réta-
blissez la loterie!
M. Dénêcheau. II n'y arien de commun
entre le pari mutuel et la'loterie le suppri-
mer serait supprimer les courses:
ïà. le ministre. Le tort que l'on a eu
c'est de gager des dépenses sur. les ressources
aléatoires du pari mutuel. Mais est-ce une
raison pour supprimer" le pari mutuel? Vos
tendances vertueuses, monsieur l'abbé, n'em-
pêcheront jamais le vice' d'exister. (Très bien
très bien!) Vous supprimez des ressources
affectées à l'encouragement de l'industrie
chevaline; vous ne pourrez empêcher nos
collègues de la droite, du centre, de la -gau-
che, de venir me demander un petit encou-
ragement pour leurs courses. (Très bien •
très bien!) .̃̃<̃•̃̃̃̃
M- l'abbé Lemire réplique. La contra-
diçtion l'amimo, i'ëchauffe ~r 0n a, ~~rlc;
diction Ranime, l'échauffé « On a, parlé
de l'intérêt nationji, mais sont-ce les
pur sang qui traîneraient demain ai la
îî?e»tière iês
Si l'intérêt national exige un million, dé-
mandez-le franchement à la France, elle
vous le donnera, rnais, pour avoir un
million, ne mettez pas votre main der-
rière le rateaud'un eroupiër! »
Lerapporteur, M. Riotteau, vientalors
relayer le ministre et développe à son
tour l'argument ministériel si le pari
mutuel fait couler des larmes, songez
aussi qu'il nous permet de sécher bien
des pleurs d,e"'S,e,Ch,e r'p,ien'
La bataille sera évidemment gagnée
par le pari mutuel, mais non pas sans
que -le bon Fabérot, député socialiste du
onzième, arrondissement, ait apporté à
l'abbé Lemire, « au citoyen Lemire »,
l'appui de son opinion et de sa parole.
Le socialisme chrétien et le socialisme
révolutionnaire se donnent la main sur
le dos des joueurs
M. fabérot. Je n'ai pas hésité à signer
la proposition de notre collègue, le citoyen
Lemire. Elle n'a rjen de politique ni de relir
gietix'; elle a une portée morale. Le pari mu7
tuel est une excitation au suicide et à la
misère. (Très bien très bie,nl sur divers
bancs.)
Un grand nombre de travailleurs, de tra-
vailleurs "honnêtes souvent, jouent les trois
quarts de leur salaire.
La Chambre doit être une assemblée resr
pectueuse de la moralité publique; elle
manque à son devoir en maintenant le pari
mutuel.. ̃̃ ̃̃'̃'̃
Le gouyernement, dit-on, a besoin de 1 milr
lion 800,000 fr. pour faire face à ses obliga?
tions. Je ne mettrais pas longtemps, pour ma
part, à trouver ce 1 million 800,000 fr. (On
rit.) Je ferais un petit tour chez les fpnctionr
naires qui touchent des appointements exa-
gérés et, en un seul jour, pas davantage, je
reviendrais avec 1 million 800,000 ïr. néces-
saires. (Nouveaux rires.)
La République ne* doit pas se servir d'ex-
pédients équivoques il ne faut pas pousser
P, é
les iiepijqes à roisivétë, au dêsorctrë.
11 ne reste plus qu'à voter. M. de Bau-
dry d'Asson s'avoue perplexe toutefois!
il donnera son b,ujjetinaja proposition
de l'abbé Lemire,' qui recueille en tout-r-
deviiiez 98 voix contre 353.
Les haras, les. étalons, les poulinières,,
les saillies (je ne parle pas. de celles qu'on
échange spirituellement 'entre législà-:
teurs) ont occupé la plus grande partie
;de la séance.; J'ai retenu et je voussignale'
une bonne parole du ministre « La su-
périorité dés chevaux de la cavalerie
française sur ceux de. la cavalerie alle-
mande est incontestable. » Ce, n'était pas
une opinion très répand u^e.
M. le vicomte, de 'Mo^tfqrt, toujours
attentif aux choses de l'armée, a déclaré,'
au contraire, que la, production du che-
val de guerre tendait a diminuer et à
disparaître dans notre pays.
Agrès çela,peut-être que les deux affir-;
mations ne sont pas côntra"dïGtbires.:
M. Ducbs, député de 'Vaucluse, a parlé'
longuement sur l'hydraulique agricole.-
M. Alicota demandé une retraite pour'
les gardes forestiers communaux. M.
GdilomBarrot s'est donné carrière sur la
restauration dés terrains en montagne.,
Le vicomte d'Hugues à dit'un mot' dix
reboisement, et enfin M.. Brisson a dé-,
claré que'le budget de l'agriculture était,
voté. La Chambre en a poussé un long
soupir de délivrance. 'v..
1 Pas-Perdus.
LE SÉFAT
C'est encore par un éloge funèbre que
la séance débute; on meurt beaucoup àij
Sénat.. ̃:
Secouant bien vite ce sombre manteau
de deuil, qui s'abat sur eux et les' enve-
loppe, les sénateurs reviennent à la loi
sur les accidents du travail et1 en votent
les articles 33 à 43; puis, par un rapide
crochet, ils reviennent à l'artide 20 resté
en'souffrance.
Cette fois, il reste sur le carreau et le
Sénat lui préfère la rédaction de M. Vol-
land.
Du reste, tout cet interminable débat,
cependant terminé hier, est parfaitement
inutile. Il va falloir recommencer en se-
conde lecture et c'est précisément à cette
seconde lecture qu'on a pris soin d'a-
journer toutes les questions sur les-
quelles on ne pouvait réussir à se mettre
̃d'accord.
̃ >. p. b,
-L. .j~<*t<).K.)
.̃ -5 décembre.
Au fond on n'a qu'à ouvrir les yeux-pour
s'instruire. Hier, en sortant de l'Odéon; 1
j'ai fait une découverte. C'est qu'il y a, à
l'heure qu'il est, un Français vivant qui n'3
qu'à aller se promener pour se voir im-
mqrtah'sé en pronze, pour voir son propre
monument et ce Français c'est M. Got,
l'ex-doyende la Comédie-Française –celui
quial'airmaintenantd'unvieuxçapitaineau
long cours en retraite On a élevé un mo,
nument àAugier sur la place du Panthéon
on a bien fait on ne l'a pas fait atten*
dre, celui-là 1 et sur le socle de ce mo-
nument, en belle place, il y a la tête de
M. Got et ce n'est pas une fantaisie d'ar-
tiste ce désir si fréquent chez les grands
•peintres de la Renaissance de donner à des
saints les têtes de leurs amis non, c'est
un masque de M. Got, mis là parce qu'il
est M. Got, l'interprète des œuvres d'Au-
gier. .'̃̃
Et l'on arrive à se demander si ce n'est
pas excessif et si, malgré tout le talent
de l'ex-doyen, on n'a pas été un peu
loin. Comment, Victor Hugo n'a pas de
monument, Balzac non plus, Musset pas
davantage (je me répète, mais je tr-ouve;
que dans un pays qui. se- pique d'honorer
ses gloires littéraires, il y a -des. choses
qu'on ne saurait dire trop souvent) et on
donne à un comédien l'immortalité! C'est
vraiment abusif. On a fait un bruit de tous
les diables quand on posa pour Pasteur,
vivant encore, une plaque sur la maison où
il était né on parla d'hommage public,
unique et« on donne un buste à M.
Got, vivant Est-ce qu'il n'y aurait pas
môyênde crëe'r une Commission du goût
public qui aurait à empêcher que l'on
commît des gaffes pareilles? Une. Com-
mission de plus ou de moins importerait
peu –et une faute de plus, dé ce genre,
importerait beaucoup,
Sans compter que M. Got doit trouver
.gela tout naturel. Et pourtant, un jour
qu'au Parlement allemand quelque so-
cialiste reprochait à M. de Bismarck
d'avoir accepté qu'on lui élevât des statues,
cet hpmrne, qui avait, hélas' créé autre
chose que des rôjes, s'écria « Si vous
croyez que c'est amusant de se voir pé-
trifié » Pourvu que M. Got soit de cet
avis et qu'il détourne la tête quand il passe
place de l'Odéon f
̃ -̃ "̃ ̃̃ ̃- s;
Il 1
AUTOUR DES CHAMBRES
Venu devant la Commission du budget
pour défendre, comme ministre, des cré-
pour çléfelldre, comme ministre, des cré-
dits qu'il combattait peu de jours aupa-
ravant comme commissaire, M. Doumer
reconnut :de fort bonne grâce que les
opinions se modifient lorsque les situa-
tions changeri t. Le Fadieal nanti voit les
choses sous un autre jour et sous un au-
tre angle que le radical bataillant pour la
conquête du portefeuille.
Mirabeau l'avait dit autrefois dans
une phrase restée célèbre et souvent re-
produite, où il oppose le jacobin minis-
tre au ministre jacobin, et J4. Gavaignac
vient, à son tour, d'en tomber çt'accord,
après M. Doumer.
Membre de la Commission du. budget,
rapporteur de la guerre, il avait entre-
pris de remanier notre organisation mi-
litaire en supprimant certains crédits, en
proppsà~nt qûelquës dépenses nouv~lles,
proposant quelques dépenses nouvelles.
Il transformait, en. le faisant, disparaître
comme une muscade entre ses doigts
agiles, le 19? corps en armée coloniale;
il opérait la fusion de l?artillerie et du
génie il se débarrassait, selon la for-
mule familière à Madier de' Monjau, des
tout ce qui le gênait ou lui déplaisait.
En vain lui objectait-on alors qu'il
existait pne Commission de l'armée dont
il jsejajt utije de prendre l'avis M. Ca-r
vaignac faisait la sourde oreille. Il n'y
avait pour lui de réformes possibles,
qu'avec le seul concours de la Commis-?
sion du budget.
Devenu ministre, il tient un fqjij autre
langage et il déclarait hier, à cette même
Commission de l'armée jalouse de ses
prérogatives et" résolue à défendre se?
droits, qu'on ne saurait rien entrepren-
dre de bon ni d'utile sans son appui,
sans son assentiment. La Commission
du budget ne peut avoir la prétention de
se substituer à elle et si, par aventure,
elle veut passer outre, elle trouvera sur
son chemin le ministre de la guerre,
Et non seulement M. Cayaignae ne croit
plus possible de réaliser une réforme en
modifiait un crédit, mais il se vante de
renoncer à certaines mesures, la fusion
de l'artillerie et du génie,' par exemple,
qui semblaient lui tenir le plus à ccefir.
;A qui ou à quoi devons-nous cette
curieuse métamorphose ? Tout simple-
ment a son désir (Je rester ministre. En
ameutant contre lui la Commission de
rarmée,M. Cayaignae se lançait dans une,
aventure dont l'issue lui semblait pour
le moins douteuse, et comme rompre,
c'était partir, cet homme de bronze a
plié; ;"̃ ̃' y
"•'• '̃ iî** ''•̃ :̃'̃̃̃;
̃̃• '*»̃ ̃̃
Nous venons dé perdre M. Chalamet,
vice-président du Sénat. C'était au'
Luxembourg, un personnage.
'II brilla moins au Salais-Bourbon
comme député, et c'est à peine si quei-
ques vétérans de la Chambre ont con-
servé de lui un vague et nébuleux sou-
venir. ̃
C'était un sénateur maigre et barbu, à
la mine .renfrognée, irrémédiablement
triste et morose. Peut-être avait-il -gagné
cet air-là dans la fréquentation de M.
Paul Bert, dont il fut le sous-seerétaire
d'Etat à l'instruction publique, à cette
époque antédiluvienne où florissait te
Grand Ministère,"
M. Paul Bert avait tout l'agrément
d'un r^ier, moins les fleurs, et plus d'un
s'y piqua les doigts. M, Ghal.amét, soit
application volontaire à flatter son mi-
nistre, soit penchant naturel, se hérissa
d'épines. Il en avait, depuis, arraché
quelques-unes; mais il en restait encore
passez..̃. '̃•̃/̃ • ̃ ̃.
Elève de l'Ecole normale, ce futur laïci-
sateur fit ses premières armes sousl'Emr
pire et en obtint des faveurs. M. Duruy,
alors ministre, lui donna les palmes acar
démiques, l'envoya comme professeur
de rhétorique à Lyon et finit par Ipdéeor
rer. Il aurait pu lui dire, comme Auguste
à Cinna « Toutes les dignités que tu
m'as demandées; M
Les opinions républicaines de M. Cha-
lamet firent explosion le 4 septembre et
il lâcha l'enseignement pour la politique.
D'abord candidat malheureux, il finit
par décrocher un siège, vint au Palais-
Bourbon et y prononça deux ou trois
discours scolaires. Un des 363, il fut réélu
̃et sembla se plaire dans l'ombre.
Ce peu de goût pour la pleine lumière
4e détermina, un peu plus tard, à se réfur
gier au Luxembourg où, par son. silence
et son effacoment, il réalisa son rêve ?
-être oublié 1
M. Bérenger, qui vient de prononcer
son éloge funèbre, nous a appris que
M. Chalamet e^t pu, tout comme un
autre, briller à la tribune et sa modestie
seule 1© priva des triompher que l'çlor
quençe lui réservait-
Mais il travaillait dans les Commis-
sions, ce qui n'est pas beaucoup dire,
car, si messieurs les sénateurs sont
convoqués quelquefois dans leurs bu-
reaux, ils se font une loi invariable de
ne s'y rendre jamais.
Son épitaphe sénatoriale pourrait tenir
en une ligne; « Il siégea, écouta et se
tut, p ̃
Paul Bosq.
AUTOUR DES MINISTÈRES
CONSEIL DE Cabinet. ̃ –> Les ministres
se sont réunis au ministère de l'intérieur
sous la présidence de M. Léon Bourgeois^
Ils ont approuvé le projet de décret de
leur collègue des travaux publics relatif
à la réorganisation de l'administration
des chemins de fer de l'Etat. Désormais,
les chemins de fer de l'Etat 'seront
administrés par le directeur, assisté
d'un Conseil Consultatif dans lequel ne
pourra figurer aucun des membres du
Parlement.
Le ministre de la justice a fait connaître
la composition nouvelle du Conseil de la
Légion d'honneur dont nous donnons
autre part le détail, et le ministre de là
marine a annoncé qu'il' soumettrait
samedi au Conseil présidé par M. le Pré-
sident de la République les conclusions
du Conseil d'enquête devant lequel a
comparu l'amiral Gervais.
M. livprésident du Conseil et-le minig-i
tre du commerce seront entendus au-
jourd'hui par la Commission de la:Cham-
.brecharg-ée d'examiner le projet relatif
à l'Exposition de 1900. ""̃
La réforme des, CoNSEiiiS universi--
taïres. -r~ M. Combes étudie en ce mo-
ment une réforme des Conseils acadé-
miques, départementaux et du Côriseil
suprême de l'Instruction publique ten-
d^fit à introduire dans ces Conseils des
délégués nouveaux et à étendre le nom-
bre des électeurs universitaires qui nom-
ment ces délégués» •
CONGÉS ET VACANCES SCOLAIRES DE
l'année i896. r-r En voici le tableau, ar-
rêté hier par l'académie de Paris pour
les élèves des lycées et collèges de son
res$prt • ̃
Congé çlu four de V An 1 sortie samedi
28 décembre, après la classe du ,soir com-
plètement et régulièremept faite ren-
trép jeudi soir, 2 janvier, à L'heure régle-
mentaire.
Cçngddé la gaintrÇhqrlemagne i fixé
au samedi ter février.
Congé des jours gras sortie samedi
15 février, après la c}asse .du soir ;̃ ren-
trée mercredi soir 19. Les classes et
exercices du mercredi seront reportés
au jeudi,
Congé de la, Pentecôte sortie samedi
23 mai, après la classe du soir; rentrée
mercredi soir. Les classes du mercredi
seront reportées au jeudi.
Congé du. 14 juillet sortie mardi ma-
tin 14 rentrée mercredi soir 15 juillet.
Une journée de congé egt. réservée, au
choix des proviseurs et principaux, pour
les fêtes locales ou imprévues^
Grandes vacances. La distribution des
prix est fixée au vendredi 31 juillet, l'ou-
verture des vacances au samedi 1er août
et la rentrée des classes au jeudi soir
i1!' octobre 1896..
LE BACCALAURÉAT è" SCIENCES res-i
TReint.– Bien que cette épreuve soit
supprimée depuis la session de novem-r
bre-1894, le ministre de l'instruction pu-
blique vient de décider que, par mesure
transitoire, pourront être admis à s'y
présentera la prochaine session extraor-
dinaire de mars-avril 1896, les candidats
à l'agrégation de philosophie. Cette me-
sure ne pourra être étendue à aucune
autre catégorie de candidats.
LES BlBLIOT|tÊQUES DES SYNDICATS PROt
PEsslONNÉLs. Demain se réunira 4u
ministère du commerce, sous la prési4
dence de' M. Nicolas, directeur du coim
merce intérieur, la Commission chargée
de choisir les livres destinés aux biblio-
thèques des syndicats professionnels.
Il existe pour cette destination un cré-
dit de 14,000 francs qui serait largement
dépassé s'il fallait donner une suite favo-
rable à toutes leg demandes d'ouvrages
écpnomiques, historiques, techniques pu
autres, qui sont adressées par les inté-i
ressés. C'est pour ne pas'faire de jaloux,
et pour n'accorder que des livrer à peu
pr|s utiles que M. Lebon a chargé derr
niërement de cette distribution de littér
rature syndicale une Commission nom?
méé pour trois ans.. ̃
Circai
fjfmm/fmDiverm®
'1
I/ATEKTATIVE D'ASSASSJNAÏ Ç^J ÇHÇSflN R| >E|l
M. Albanel, juge d'instruction, s'est rendu
à la gare de l'Est et a, de concert avec M, Mo-
lin, comniissaire spéciaj, visité te comparti-
ment de, première classe dans lequel s'est
passé le drame que nous avons raconté.
D'après les constatations du juge, M. Freu-
lon a été sauvé par un concours de plusieurs
circonstances. D'abord, comme nous ravo/ns
dit, à son cac4ë-nez qui a un peu amorti le
choc, puis à la demirôbscurité qui régnait
dans le compartimept, }e voile de ïa lampe,
ayant été tirét et qui n'a pas permis au meur-
trier de diriger le coup exactement sur le
crâne; enfin au poids même de la bouillotte,
vingt-trois kilos, et au ballottement de l'eau
qu'elle contenait, qui ont rendu difficile le
maniement de cette arme terrible.
Après ces; constatations, le juge s'est
rendu rue Affre, auprès du blessé, qui lui a
répété son récit. `
Aussitôt que l'état de M. Freulon le per»
ïnéttra, une confrontation aura lieu.
RETOUR ,AU BERCAIE
Maurice Axel Lundgren, le jeune Suédois
dont nous avons annoncé la disparition, est
revenu de lui-même au domicile de son pré-
cepteur, a Sannois.
Tout confus de son escapade, il a promis
de ne plus recommencée et de reprendre cou-
rageusement ses études, selon le vœu de sa
famille. i*
CAMBRIOLEURS ASSASSINS
M. Alexandre Pesse, menuisier, âgé de cin-
quante-huit ans, demeurant à Clichy 180, bou-
levard Victor-Hugo, au rez-de-chaussée, dans
une vaste cité, entendit, la nuit dernière, un
bruit.de pas dans la cour de la maison.
Il voulut savoir qui marchait et sortit avee
une lampe allumée que le vent éteignit. M.
Pessè avait eu cependant le temps d aperce-
voir, trois individus qui cherchaient à se dis-
simuler dans un, coin de mur.
Que faites-vous ici fleur cria-t-il. Les
malfaiteurs répondirent par trois coups de
revolver dont deux atteignirent le menuisier
à la hanehe droite et à la poitrine.
Ati Bruit des détonations les voisins accou-
rurent, mais- les meurtriers s'étaient déjà en?
suis. ̃ -ï ̃̃̃' ̃̃'̃
M. Pesse, dont l'état est- désespéré, a été
transportée l'hôpital Bichat, parles sans de
M. Bouteillier, coijimispaire à% .ponce. Il
a le poumon droit perforé. On suppose qu'il
a été victime de cambrioleurs qui Voulaient
s'introduire chez M. Danglard, marchand de
vins-épicier, dont Farrièrë'-bbutique donne
dans la cour de la jnaison.
M. Louiche.juge d'instruction, s'est rendu,
hier après-midi, à Clichy et a poursuivi l'eri-
guête déjà commencée par M. Bouteillier. JI
est probable que les meurtriers ne tarderont
pas à tomber entre les mains de la justice.
BOHBLB TEHTATIVJÇ DE SUIÇIPS
Elle a eu lieu, 49, rue de Meaux, dans le
logement occupé à cette adresse par Mlle Mar
thilde Clauss, ouvrière couturière.
Cette jeune fille entretenait d'étroites relar
tions avec un soldat du 2e régiment d'infan-
terie de marine, Abel Ganion, âgé de vingt-
six ans, caserné à là « NouveUe-France a, rue
du Faubourg-Poissonnière.
Que s'est-il passé entre eux?jOn ne lésait
pas encore. Toujours est-il qu'ils résolurent
de mourir et ce projet ils ont essayé dé le
mettre hier soir à exéçutipn. Mais des yoi-
sins ayant entendu des plaintes partant de la
chambre de Mathilde çlaijss, frappèrent et,
n'ayant pas reçu de réppnse, enfoncèrent la
porte, 'c
Les deux jeunes gens étaient étendus, sans
connaissance, sur'le lit. Du charbon de bois
achevait de se consumer dans un réchaud,
ail milieu de la pièce. Un médecin, appelé en
toute hâte, parvint à ranimer Jes. désespérés
donlj. l'état est d'autant plus grave qu'ils
avaient avalé une certaine quantité de lau-
danum, .•.
Abel Canion a été transporté à l'hôpital
militaire SaintrMartin et Mathildë Glauss a
été, -envoyée à gaintiQuïs..
-»+"_
Un garçon marchand de vins, Louis Tritel,
a été victime, hier, d'un affreux accident.
Tritel s'occupait avec son patron, M. Don-
den, rue de'Passy, à cacheter, dans la cour,
des ibuteillés de vin. Ils plongeaient, à tour
de rôle, les goulots dans une bassine pleine
de cire en fusion, placée entre eux. Tritel
voulut, à un moment donné, se lever. Il glissa
et tomba la face en avant, dans la bassine.
Le malheureux, un masque de cire brûlante
sur là figure, poussa des cris épouvantables.
On le transporta, en toute hâte, à l'hôpital
Beaujon, où on constata qu'il, avait les yeux
et les bues rongés par la cire bouillante. Bien
que rave, l'état du pauvre garçon n'est
cependant pas, désespéré.
Le grand succès de Bruyères d'Ecosse et
Royal Mimosa, les plus délicats des parfums
pour le mouchoir, s'affirme de jour en jour.
.Ce produit va se placer au rang des plus
belles créations de la -maison Jones, boule-
vard des Capucines, parmi lesquelles nous
devons, en première ligne, compter le « Fluide
latif » et la Poudre Juvénile, ces merveilleux
produits pour la peau qui, aujourd'hui, font
partie de l'arsenal de toilette da toutes les jo-
ies femmes. T
•r PAHIS LA NUIT
Ûd hominë gisait évanoui, la nuit dernière,
à r§njfo des rues Bàsfrcù et Ledru-Rollîn, II
avait rarinulaire de la main gauche coupé et
de nombreuses traces de coups sur tout le
corps. On le transporta dans une pharmacie
où on réussit à lui faire reprendre ses sens,
après une heure do soins. Il déclara alors se
nommer André Vion, avoir cinquante-quatre
ans, être,, ouvrier plombier, et.demeurer pas-
sage Maurice, près de la place Voltaire. 11 a
ajouté que, à l'endroit jnêipe où il était tojnbé,
il avait été assEfllli par des rôdeurs qui,
après l'avoir bâillqnné, 'l'avaient roué de
coups et lui avaient ensuite volé sa montre,
sa chaîne en or, son porte-monnaie et son
portefeuille.
Ne pouvant pas arracher assez vite la
bague que j.e portais, a-t-il ajouté, l'un d'eux
a pris son couteau et m'a coupé le doigt. La
douleur a été si forte que j'ai perdu connais-
sance.
Le blessé a été, sur sa demande, ramené à
éop domicile.
La policé recherche les auteurs de cette
lâche agression.
Un accident qui aurait pu avoir des suites
bien plus graves est arrivé, hier matin, vers
dix heures, dans l'avenue de Clichy.
Un des tramways à traction mécanique' qui
font le service de la Madeleine à Aubervil-
lier était resté en panne devant le n<> 103 de
cette avenue. Tout à coupil glissa en arrière,
spr les ïâjls, faute de pression, et vint se
jeter sur un omnibus de"" J*" ligne Bâti-
gnolles-Glichy-Odéon'qui montait derrière lui
Trqjs voyageurs ont été blessés MM. Phi-
lippe Pierre, demeurant rue de laCondamine;
Michaût, demeurant rue Baligny, et Mme
Brault, habitant rue SauHroy,
Les trois chevaux de Tomnibusont reçu
.également, des blessures quant à la voilure,
é.g:, alenl..C, qt.. de,s :t>I.esSI.l1', ,e, S. q. uan,t à la YPitt:1fe,
jene a é Je très endommagée,
> 1 ̃
Mme (J, marchande d'antiquités, rua
Blanche; s'était absentée de sa boutique, hier
matin, pour faire ses provisions. Elle ne rëstq.
dehors qu'un quart d'heure. Quand elle re,
vint, elle constata la disparition de trois
montres anciennes, de quelques bagues, de
bonbonnières de prix valant, le tout, 1,600
francs erivirpri. •̃•••̃•
Les soupçons de Mme G. se spnt immér
diatenient portés sur un jeune homme venu
le matin môme chez elle, pour acheter une
boite d'allumettes en vieil argent.
Ce n'est pas la première fois' que Mme Gi.,
est victime de vols semblables. A plusieurs
reprises il lui a été dérobé des bijoux, et, il y
a quelques années, une somme de5,000 francs
lui été soustraite. Le pu lès coupables n'ont
jamais été découverts. ̃ .•-
̃ ̃ ̃ -LB FEU ̃
Çn commencement d'incendie s'est déclaré
hier matin', vers cinq Tieùres, au sixième
élage, dans la chambre qu'occupe, 127, rue
Se Rëuilly, Mlle Ernestine Monnier, âgée de
vinet-trois ans, domestique de M. Genli. En
voulant l'éteindre, cette jeune fille s'est assez
grièvemenfbruîée â' la figyre et aux. mains,
ainsi que sa voisine, Mme Dutpt, qui s'était
portée à son secours.
Les deux femmes ont été transportées à
l'hôpital Saint-Antoine. Les ppmpiers "se sont
_1 I.ndUS maîtres du feu au bout d'une demi:
jieureS mîi™s du feu 3U ^ut ^'ime demi*
• "-J1.4 SOLJÏ!
Un Anglais bizarrement accoutré faisait»
hier matin, le tour de la colonne Vendôme!
en agitant une énorme sonne te pendue à sa
ceinture et en chantant, à- gorge déployée,
des chansons de son pays. *̃»»
Des agents s'approchèrent et interpellèrent
l'étrange chanteur.
^-3e suis, leur dit-il, un ambassadeur de
.Sa Majesté la reine d'Angleterre. Elle m'a en.
voyé en France poUr quêter1 au profit des
blessés de Madagascar.
Le pauvre JîS qxxï se nomme Samuel
Green et est âgé de cmquante-cing ans, a
été envoyé par M. de la Londe, commissaire
de police, a' l'infijfnieriç spéciale du \Dépôt.:
Jean de Paris,
Jilémenfo. Le service de la statistique mm
nicipaie a compté pendant la 48» semaine86Sdé.
ces, chiffre inférieur à celai des semaines t»rA,
^édente^ et aussi de la moyenne de la saison
gui est de 8Ô2. Cependant la rougeole continua
a sévir dans les quartiers excentriques, notam,
ment ceux de la Gare, des Epinettes et de Sainte
Jjambert.
On a célébré à Paris 432mariages et'enreeis,
tré la naissance de 1,024 enfant? 3~ivauts;
garçons et 519 Biles. 7
Lès habitants' du quartier de Javel peuvent
depuis hier matin, se rendre à Passy sans êtra
obltggsrde faire un long détour. Les piétons
viennent, en effet, (ietre autorisés » passer su»
le pont Mirabeau. ̃' *r
'.•••̃ ''• :̃ J-4eR P. '̃'
INFORMATIONS
Thésoreries générales. Sur le rap- «
port du ministre des finances, le Prési-
dent de la République a signé hier la
mouvement suivant dans les trésoreries
générales:'
M. Marqfoy, trésorier-payeur général à
Bordeaux, est admis faire valoir ses droits
à la retraite;
M- Bellonnet, trésorier-payeur général £
Châlons, est nommé trésorier-payeur général
de la Gironde, en remplacement de M. Martf-
foy -Il • •̃̃•̃̃̃̃• ̃̃̃
̃m. Duphénieux, trésorier-payeur général à
Beauvais, est nommé trésorier-payeur gêné»
rai de la Marne, en remplacement de M. Bel»
lonnet;
M- Reibqll, ftrésopier-payeur général à Ne.
vers, est nommé trésorier-payeur général de
l'Oise; c"
M. Lpnchàmpt, trésorier-payeur général à
Annecy, est nommé trésorier-payeur général
de la Nièvre;
M. Mayan, {eceveuf particulier des finances
de ï™ classe à Senlis, est nommé trésorier»
payeur général de la Haute-Savoie
AI, Picard, trésorier-payeur général à Lille,
est admis à faire valoir ses droits à la re»
traite.
M. de Swarte, trésorier-payeur général 3,
Melun, est nommé trésorier-payeur général
du Nord.
M. Jaubert, trésorier-payeur général à An-
gers, est nommé trésorier-payeur général da
Seine-et-Marne.
M. Bargeton, trésorier-payeur général à
AletfÇon, est nommé trésorier-payeur général
de Maine ret-Loire.
M, Ligier, ancien préfet, est nommé trésor
rier-payeur général de l'Orne.
M, Dumaigre, trésorier-payeur général à
Dijon, ^st nommé trésorier-payeur général
de lAliier..»,•
_M. Paitel, trésorier-payeur général à Moût
lins, est nommé trésorier-payeur général des
Basses-Alpes..
'C).
Mgr Porphyrios Logothetis, archiman-
drite.de l'archevêché du mont Sinaï, est
nommé archiprêtre de l'église grecque
de Paris dont la consécration aura lieu
très prochainement. Mgr Logothetis, qui
vient d arriver à Paris, se trouvait en
dernier lieu au Caire comme représen-
tant de l'archevêque de Sinaï. C'est un
prélat très érudit ayant fait ses études
théologiques en Russie et en Allemagne.
'o– 8
A l'Académie.– Au cours de sa séance
d'hier, présidée par Mgr le duc d'AumaleT
1 Académie Française a entendu la lec-
ture d'un décret autorisant l'Académie a
accepter le légs que lui a fait Mme Ca,-
puran, d'une somme de vingt mille francs
dont les intérèts-seront employés a dé-
cerner, tous les trois ans, un prix au
meilleur poème écrit sur un sujet moral
et religieux, ou à toute pièce de théâtre
pouvant servir à l'amélioration de la
jeunesse. ̃
L'Acfadémie consultée a définitivement
accepté le legs Capuran.
Avant la séance, la Commission spé-
ciale composée de MM. le comte d'Haus-
sonville, Legpuvé, Sully-Pruiihomme,
L. Hàlévy et dés membres du bureau:
Mgr le duc ̃'d'Aum'a.le, MM. Paul Bour-
get et Gaston Bpissier, s'est réunie pour
prendre connaissance du discours de ré.
ceptiondeM. Henry Houssaye et de la
réponse de M. Brunetière.
M. Henry Houssaye a été admis aux
honneurs de la séance.
Après quoi les ïmmortels ont travaillé
au Dictionnaire.
ewrOrw»
Duel. A la suite d'articles publiés
dans la Libre Parole, une rencontre à
l'épée a eu lieu hier entre M. Gaston
Méry, auteur des articles, et M. Jean
Rogier.
A la 8« reprise, M. Rogier a été atteint
d une blessure pénétrante de 'deux cen-
timètres dans' le muscle dçltoïde droit,
qui a mis fin au combat. s
.–o–.
Bçaux-Arts. t?- M. A. de Baudot a re-
pris hier ses cours au musée dn Troca-
déro, à deux heures et demie.
On sait que le professeur d'architecture
française poursuit vaillamment ses théo-
ries d'émancipation de l'art architectural
et du retour aux .vraies traditions des
grands maîtres de l'art français.
.=«).
Aujourd'hui vendredi, à 10 h. 1/2 du
matin, à l'église Sâint-Gervais, fête de
saint Nicolas. Sur la décision de la Schola
Cantorum, audition solennelle de la célè-
bre Messe du Pape Marcel de. Palestrina.
L'exécution en esj;. confiée aux Chan-
teurs de Saint-Gervais (40 voix d'home
mes et d'enfants), qui chanteront aussi
sous la direction de leur chef, M. Charles
Bordes, les pièces grégoriennes de l'office
et un motet de Roland de Lassus.
̃A/\TIS DIVERS
DENTS et dentiers sans crochets, ressorts efe
plaques. H.Adier, seul inventMG.av.Ôpénu
TOUT ce dont j'ai besoin en fait de connais-
sances, je le trouve dans le Larousse (P.Sar,.
cey). Voir 4e page l'annonce de ce gr EXIGEZ les mots Parfn> Ninon, 31, rue du
4-Septembre, sr les flacons de Véritable Eau
de Ninon contre rides et taches de rousseur»;
la Suppression ûu Baccalauréat
Ori prépare d'importantes réformes au
ministère de l'instruction publique. Mais
laquelle peut intéresser, davantage tous
•lies pères de famille qui nous Usent, que
la suppression du baccalauréat?
M; Combes, en attachant-son nom à
cette révolution, va conquérir une p.opu-
|arjté du meilleur aloi
.̃. Il serait injuste, d*a,iHeurs, d'oublier
en cette affaire tous ses'collaborateurs et
-principalement les directeurs, du; minis-
tère et "les deux académiciens, si in-
•fïuents en Sorbgnne, M. M. Lavissé et
GrJéard..
Quoi qu^il en soit des origines, voici le
projet qui sera soumis au Conseil supé,
rieurderinsfructionpubHque.réfirg-anisé
lui aussi.
Jusqu'à l'âge de treize ou quatorze
ans. les enfants feront des études com-
munes. À cette éppque, on offrira auxpa-
rents deux débQuchés les piasses d'eii-
seignement gréco-latin et les classes. mo-
dernes. Dans celles-ci' aucune langue e
morte, bien entendu. Et les' élèves des
deux divisions se retrouveront dans les
̃mêmes classes d'histoire, de littérature,
̃§tç,- -•̃• • ̃̃" •'̃̃
Les études terminées, -un jury, cpp?.-
posé vraisemblablement de professeurs
de lycées, passera dans tous "les établis-
sements scolaires etfera subir aux_ élèves
un examen dç fin d'études, qui' sera,
selpri l'exprpssion depurùy (il y pensait
-déjà f), lé derniçr des examens de pas-
̃«âge. ̃ .̃̃̃̃
Le livret scolaii'e, si illusoire aujour-
d'hui, sera d'un grand poids dans cet
examen de passage. dans la vie
Çn obtiendra donc un diplôme.d'études
^î|i sera |ç;pass0pQrt pour "toutes les car-
rières qui rie, sopt, ouvertes aujourd'hui
.gue par le Cachot », Avec cp diplôme,
iflîi gréeo-latin, soit moderne, on pourra
ejitiieE à l'Ecole de médecine^ à l'École de
droit, concourir-pour les Ecoles Polyr
technique,, Saint-Cyr, Centrale, etc., etc.,
et, surtout, c'est l'important, entrer dans
les établissements au l'on exigeait le,.
baccalauréat. ̃ • ̃ •; ̃
Quant à celui-ci, il deviendra exclusi-
vement "uhiYers.it^ir^. ïl sera réseryé aux
^exil jeunes gens qqi ges destineijt à V'm-
sei^HeiHent.Jl ne sera plus que, ou plutôt
il deviendra un premier échelon de 'l'en-
seignement supérieur que devront gra-
YMr^|e: jjeup ppemi^ apHpe,-Ies futurs
ppeïesseurs. ̃• '̃'̃'< »'
La réforme est considérable, comme
on le vçît. G'es| enfin l'aboutissement
d'un projet depuis longtemps caressé.
Cg «pi'én seront les, conséquences, les
moralistes et les pédagogues vous le di-
ront. Les pères de famille les prévoient
4êl|: suivies avec méthode
§| aon plus sacrifiées, dans les deux der-
Rièi>ë^ années, au « chauffage des pau-
vrè,s e_rçfarits pour le funeste bachot; la
fâçilitç, laissée aux parents de choisir,
au pipHieiit opportun, la carrière qui
conyleîif f l'enfant," au lieu de, selon la
méthode atçtuelle^ de les mettre dans
̃cette alternative dès les pîps tendres an-
nées de celui-ci. Et combien d'autres.
Je signalerai seulement ii^ effet dU-gct
qu| fturaj, bien son importance. Les Facul-
tés seront~enfin ̃déba»rsssée»'des*eHva-
hissenaents trisannuels de milliers de
gamins qui variaient mterrbmpre; les
étudies supérieures pour se faire interro-
ger suç.la naissance de Glovis et la mort
de Pragégonde. Les professeurs ,de Fa--
culte se consacreront exclusivement à la
,®%p;gm pQHr Jaguelle ils ont-Çté ciioi-
•JiliVr^^&RWent Rpérjeur.
Etiiïiijntejiant, a quellg date cej-tq ré^
ïçfniç s^4r.elle mf&e en YÎgueur? Çès
.̃Varua^ ,i|9§t %ës ppob'ahleraent..
Ôjpo^çhe^i un^npQup '}, Combe§
"• ̃• ̃•• ̃ ̃•• êmAxè Wswel,
mCHAMB~
•. ̃ mfWMJi ̃ -̃
s Jeudi 5 déeembre»
~~Q~
Ah! cf t^e agriçultura! ^'admets bie^
1 q^'eslle souffre, mai^: souffrir sans pe
pl|indr§ est au-dessus ,d§ ses moyens,
Au |ie,u dnm-homme atmabla et avenant
cppi^ M. Vigerv on dersmait mettre à sa
têfë ub, rçinistre qui s'appellerait Jérér
m\e, Trqis jo.ura de lamentations! La
Ghàmbre ne savait plus auquel entendre.
Elle, a courbé la tête, eU^ s'est résignée l
L^méJioratibn de la race cneyaline
nqus a valu au moins une éloquente
protfîsfàlipn de M* l'abbé Lemire, non
pa| pr§çiisément eontre le pari mutuel,
maiê contre le hénéfiee que l'Etat lui-
1 -Bême en tire. Jusqu'à présent, ce n'é-
tait qu'une ressource éventuelle,- aléa-
tftire, prë&que inavouée, qui servait a
:boùchép,.en silence, les trous imprévus.
/Aujourd'hui c'est une recette fixe, et
même escomptée, dont on s'empresse ée
ïgire état dans le budget. L'argent du jeu
sent bon, même dans la" caisse natib-
naie, ̃ .'̃̃̃• ̃ ̃̃̃̃•'
B'abbé Lemire aprésenté et défendu a
la tribune iiti projet de résolution ainsi
̃;cob§u :'̃ *-̃̃ ̃' ̃ ̃' '̃' ̃ '̃̃̃
La Chambre invite le ministre de l'agricul-
ture à user de la faculté qui lui est accordée
par. la.loi du. 2 juin 1^91>et à préparer l'an-
nulation du décret qui autorise le pari mutuel'
.çîjr le§ champs d9,:eousseS: •
0a a dressé l'oreille, car, indépendam-
ment des i;8QO,000 francs que l'Etat s'at-'
irihue sur les recettes. du pari mutuel,;
douze, autres rnjjliohsr provenant de la
même source, vont aux sociétés de
courses pu, aux institutions de bienfai-
sance.̃ '̃
Cer^s, voilà, messieurs, np gain sapçtiflé
Et le Ciel avec yp vis doit être de nioitié 1
0'èsiégal! Quatprze millions, en une
,ç, s't,ég~.l'I QU. ator?,e' IJ}l,' lÍions; n' ~I\e
seule année! QueUe cagnotte!
# L'abbé temire l'B flétrie, stigmatisée,
pi, la Chambre, quoique résolue à voter
contre 'lui, à volontiers reconnu qu'il
çtetit dans son rple
Ijl, l'abbé Lemirp. On me .d^t que l'Etat
~!in4idie, lb>bé 0> plü5 du, sort d~s''cheVayx qùe da
^inquiète plu? du sort dps chevaux que de
celui des hômrheS. (Mouvements et })riflts di-,
vers.) On me fait encore observer' que l'État
réglemente beaucoup d!R\itres choses aussi-
immorgles, que le pari mutuel.
Mais cela, du moins, ne rapporte rien au
i|udgef. (Très, bien! .'tç'è's bien!) Et s'il y à à
qflelqu'ilîV qui bénéficié d'un commerce es-
claves, s'il y a des créatures humaines ins,
crites sur je ne sais qu^ï compte, l'Etat au
moins n'en retire aucun profit. (Très bien
très bien!) ̃ ̃
M. le président. Je. vous en prie, mon-
sieur. Lemire, restez dans la question.
M. l'abbé Lemiré. Heureusement que le
budget de M. Ribot est devenu, le ludgëi du
gbijvernemerit actuel, sans quoi il aurait été
criblé d'amendements. (Applaudissements 4u
centre et à droite^) • • •
Mais le budget n'est pas celui de télèu tel
ministre, c'est le budget de la Çrance; nous
avons le droit de parler, le devoir d'exercer
notre contrôle non seulementsur les dépenses
mais encore sur,les recettes*
On applauditl'orateur, on l'interrompt.
le vice et la vertu s'interpellent sur les
banquettes. Tout le monde rend hom-
mage à l'honnête inspiration de l'abbé
mais ces quatorze millions sont si nécèsr
saires Si l'Etat ne les prenait pas, où
iraient-ils ? Dans la poche des bookma-
kers, répondent les gens 'bien informés.
L'abbé n'en a çure et il continue
M. l'abbé Iiemlre. ̃ ¥ous savez que le
public qui parie aux courses n'est pas au
courant de la valeur'des chevaux, il parie sur
la foi d'agences qui le renseignent d'une fa-
çon très douteuse. Vous savez aussi que l'ar-
gent/isqué aux courses n'esfpâs un superflu,
c'est'le salaire qui sert à nourrir la famille,
c'est la retraite qui assure les vieux jours,, et t
quand cet argent est perdu, ce sont des cen-
taines de familles qui manquent de pain.
(Applaudissements.)
Je suis sûr que si, en faisant votre caisse,
vous trouviez de l'argent ainsi gagné, vous
l'éçàrteriez en vous .disant que bien inal ac-
qui ne profite jamais.
Ne me parlez pas de cé& millions" donnés
en aumônes. L agriculture subit une crise
dont elle sortira par le travail, par l'écono-
mie, Vous lui faites une aumône, soit, mais
ne jetez pas du moins dans son escarcelle un
argent sur lequel il y a les larmes des familles
et le sang des suicidés". (Applaudissements
sur les mêmes bancs.)
M. yiger 'répond à M. Lemire et
plaide, de son propre aveu, les circons-
tances atténuantes.
M. Viger, ministre de l'agriculture. Les
religieuses du Caire, -auxquelles nous avons
accordé une subvention sur les fonds du pari
mutuel, né seraient pas de l'avis de M; l'abbé
Lemire. (Très bien très Mpn /),
M. l'abbé Lemire. r?- Je ne suis pas l'in-
terprète des religieuses du Caire. Si elles
n'ont pas d'autre budget, je lès plains. (Très
bien très bien sur divers bancs.)
M. le ministre. La jurisprudence qui
régit la distribution des fonds est si libérale
que, dans la même séance, nous en avons fait
bénéficier un établissement, catholique, jiii
établissement protestant ef un établissement
qui m'était recommandé par un de nos col-
lègues de l'extrême gauche appartenant au
parti socialiste. '̃̃
Nous estimons., en effet, que des fonds qui
viennent de l'ensemble des citoyens doivent
être distribués à toutes les œuvres, sans dis,
tinction de religion ni d'opinion. (Applaudis-
sements.)
En supprimant le. pari mutuel vous suppri-
meriez une des ressources de ces œuvres, ,rétar
"M. le -vicomte d'Hugues, Alors, réta-
blissez la loterie!
M. Dénêcheau. II n'y arien de commun
entre le pari mutuel et la'loterie le suppri-
mer serait supprimer les courses:
ïà. le ministre. Le tort que l'on a eu
c'est de gager des dépenses sur. les ressources
aléatoires du pari mutuel. Mais est-ce une
raison pour supprimer" le pari mutuel? Vos
tendances vertueuses, monsieur l'abbé, n'em-
pêcheront jamais le vice' d'exister. (Très bien
très bien!) Vous supprimez des ressources
affectées à l'encouragement de l'industrie
chevaline; vous ne pourrez empêcher nos
collègues de la droite, du centre, de la -gau-
che, de venir me demander un petit encou-
ragement pour leurs courses. (Très bien •
très bien!) .̃̃<̃•̃̃̃̃
M- l'abbé Lemire réplique. La contra-
diçtion l'amimo, i'ëchauffe ~r 0n a, ~~rlc;
diction Ranime, l'échauffé « On a, parlé
de l'intérêt nationji, mais sont-ce les
pur sang qui traîneraient demain ai la
îî?e»tière iês
Si l'intérêt national exige un million, dé-
mandez-le franchement à la France, elle
vous le donnera, rnais, pour avoir un
million, ne mettez pas votre main der-
rière le rateaud'un eroupiër! »
Lerapporteur, M. Riotteau, vientalors
relayer le ministre et développe à son
tour l'argument ministériel si le pari
mutuel fait couler des larmes, songez
aussi qu'il nous permet de sécher bien
des pleurs d,e"'S,e,Ch,e r'p,ien'
La bataille sera évidemment gagnée
par le pari mutuel, mais non pas sans
que -le bon Fabérot, député socialiste du
onzième, arrondissement, ait apporté à
l'abbé Lemire, « au citoyen Lemire »,
l'appui de son opinion et de sa parole.
Le socialisme chrétien et le socialisme
révolutionnaire se donnent la main sur
le dos des joueurs
M. fabérot. Je n'ai pas hésité à signer
la proposition de notre collègue, le citoyen
Lemire. Elle n'a rjen de politique ni de relir
gietix'; elle a une portée morale. Le pari mu7
tuel est une excitation au suicide et à la
misère. (Très bien très bie,nl sur divers
bancs.)
Un grand nombre de travailleurs, de tra-
vailleurs "honnêtes souvent, jouent les trois
quarts de leur salaire.
La Chambre doit être une assemblée resr
pectueuse de la moralité publique; elle
manque à son devoir en maintenant le pari
mutuel.. ̃̃ ̃̃'̃'̃
Le gouyernement, dit-on, a besoin de 1 milr
lion 800,000 fr. pour faire face à ses obliga?
tions. Je ne mettrais pas longtemps, pour ma
part, à trouver ce 1 million 800,000 fr. (On
rit.) Je ferais un petit tour chez les fpnctionr
naires qui touchent des appointements exa-
gérés et, en un seul jour, pas davantage, je
reviendrais avec 1 million 800,000 ïr. néces-
saires. (Nouveaux rires.)
La République ne* doit pas se servir d'ex-
pédients équivoques il ne faut pas pousser
P, é
les iiepijqes à roisivétë, au dêsorctrë.
11 ne reste plus qu'à voter. M. de Bau-
dry d'Asson s'avoue perplexe toutefois!
il donnera son b,ujjetinaja proposition
de l'abbé Lemire,' qui recueille en tout-r-
deviiiez 98 voix contre 353.
Les haras, les. étalons, les poulinières,,
les saillies (je ne parle pas. de celles qu'on
échange spirituellement 'entre législà-:
teurs) ont occupé la plus grande partie
;de la séance.; J'ai retenu et je voussignale'
une bonne parole du ministre « La su-
périorité dés chevaux de la cavalerie
française sur ceux de. la cavalerie alle-
mande est incontestable. » Ce, n'était pas
une opinion très répand u^e.
M. le vicomte, de 'Mo^tfqrt, toujours
attentif aux choses de l'armée, a déclaré,'
au contraire, que la, production du che-
val de guerre tendait a diminuer et à
disparaître dans notre pays.
Agrès çela,peut-être que les deux affir-;
mations ne sont pas côntra"dïGtbires.:
M. Ducbs, député de 'Vaucluse, a parlé'
longuement sur l'hydraulique agricole.-
M. Alicota demandé une retraite pour'
les gardes forestiers communaux. M.
GdilomBarrot s'est donné carrière sur la
restauration dés terrains en montagne.,
Le vicomte d'Hugues à dit'un mot' dix
reboisement, et enfin M.. Brisson a dé-,
claré que'le budget de l'agriculture était,
voté. La Chambre en a poussé un long
soupir de délivrance. 'v..
1 Pas-Perdus.
LE SÉFAT
C'est encore par un éloge funèbre que
la séance débute; on meurt beaucoup àij
Sénat.. ̃:
Secouant bien vite ce sombre manteau
de deuil, qui s'abat sur eux et les' enve-
loppe, les sénateurs reviennent à la loi
sur les accidents du travail et1 en votent
les articles 33 à 43; puis, par un rapide
crochet, ils reviennent à l'artide 20 resté
en'souffrance.
Cette fois, il reste sur le carreau et le
Sénat lui préfère la rédaction de M. Vol-
land.
Du reste, tout cet interminable débat,
cependant terminé hier, est parfaitement
inutile. Il va falloir recommencer en se-
conde lecture et c'est précisément à cette
seconde lecture qu'on a pris soin d'a-
journer toutes les questions sur les-
quelles on ne pouvait réussir à se mettre
̃d'accord.
̃ >. p. b,
-L. .j~<*t<).K.)
.̃ -5 décembre.
Au fond on n'a qu'à ouvrir les yeux-pour
s'instruire. Hier, en sortant de l'Odéon; 1
j'ai fait une découverte. C'est qu'il y a, à
l'heure qu'il est, un Français vivant qui n'3
qu'à aller se promener pour se voir im-
mqrtah'sé en pronze, pour voir son propre
monument et ce Français c'est M. Got,
l'ex-doyende la Comédie-Française –celui
quial'airmaintenantd'unvieuxçapitaineau
long cours en retraite On a élevé un mo,
nument àAugier sur la place du Panthéon
on a bien fait on ne l'a pas fait atten*
dre, celui-là 1 et sur le socle de ce mo-
nument, en belle place, il y a la tête de
M. Got et ce n'est pas une fantaisie d'ar-
tiste ce désir si fréquent chez les grands
•peintres de la Renaissance de donner à des
saints les têtes de leurs amis non, c'est
un masque de M. Got, mis là parce qu'il
est M. Got, l'interprète des œuvres d'Au-
gier. .'̃̃
Et l'on arrive à se demander si ce n'est
pas excessif et si, malgré tout le talent
de l'ex-doyen, on n'a pas été un peu
loin. Comment, Victor Hugo n'a pas de
monument, Balzac non plus, Musset pas
davantage (je me répète, mais je tr-ouve;
que dans un pays qui. se- pique d'honorer
ses gloires littéraires, il y a -des. choses
qu'on ne saurait dire trop souvent) et on
donne à un comédien l'immortalité! C'est
vraiment abusif. On a fait un bruit de tous
les diables quand on posa pour Pasteur,
vivant encore, une plaque sur la maison où
il était né on parla d'hommage public,
unique et« on donne un buste à M.
Got, vivant Est-ce qu'il n'y aurait pas
môyênde crëe'r une Commission du goût
public qui aurait à empêcher que l'on
commît des gaffes pareilles? Une. Com-
mission de plus ou de moins importerait
peu –et une faute de plus, dé ce genre,
importerait beaucoup,
Sans compter que M. Got doit trouver
.gela tout naturel. Et pourtant, un jour
qu'au Parlement allemand quelque so-
cialiste reprochait à M. de Bismarck
d'avoir accepté qu'on lui élevât des statues,
cet hpmrne, qui avait, hélas' créé autre
chose que des rôjes, s'écria « Si vous
croyez que c'est amusant de se voir pé-
trifié » Pourvu que M. Got soit de cet
avis et qu'il détourne la tête quand il passe
place de l'Odéon f
̃ -̃ "̃ ̃̃ ̃- s;
Il 1
AUTOUR DES CHAMBRES
Venu devant la Commission du budget
pour défendre, comme ministre, des cré-
pour çléfelldre, comme ministre, des cré-
dits qu'il combattait peu de jours aupa-
ravant comme commissaire, M. Doumer
reconnut :de fort bonne grâce que les
opinions se modifient lorsque les situa-
tions changeri t. Le Fadieal nanti voit les
choses sous un autre jour et sous un au-
tre angle que le radical bataillant pour la
conquête du portefeuille.
Mirabeau l'avait dit autrefois dans
une phrase restée célèbre et souvent re-
produite, où il oppose le jacobin minis-
tre au ministre jacobin, et J4. Gavaignac
vient, à son tour, d'en tomber çt'accord,
après M. Doumer.
Membre de la Commission du. budget,
rapporteur de la guerre, il avait entre-
pris de remanier notre organisation mi-
litaire en supprimant certains crédits, en
proppsà~nt qûelquës dépenses nouv~lles,
proposant quelques dépenses nouvelles.
Il transformait, en. le faisant, disparaître
comme une muscade entre ses doigts
agiles, le 19? corps en armée coloniale;
il opérait la fusion de l?artillerie et du
génie il se débarrassait, selon la for-
mule familière à Madier de' Monjau, des
tout ce qui le gênait ou lui déplaisait.
En vain lui objectait-on alors qu'il
existait pne Commission de l'armée dont
il jsejajt utije de prendre l'avis M. Ca-r
vaignac faisait la sourde oreille. Il n'y
avait pour lui de réformes possibles,
qu'avec le seul concours de la Commis-?
sion du budget.
Devenu ministre, il tient un fqjij autre
langage et il déclarait hier, à cette même
Commission de l'armée jalouse de ses
prérogatives et" résolue à défendre se?
droits, qu'on ne saurait rien entrepren-
dre de bon ni d'utile sans son appui,
sans son assentiment. La Commission
du budget ne peut avoir la prétention de
se substituer à elle et si, par aventure,
elle veut passer outre, elle trouvera sur
son chemin le ministre de la guerre,
Et non seulement M. Cayaignae ne croit
plus possible de réaliser une réforme en
modifiait un crédit, mais il se vante de
renoncer à certaines mesures, la fusion
de l'artillerie et du génie,' par exemple,
qui semblaient lui tenir le plus à ccefir.
;A qui ou à quoi devons-nous cette
curieuse métamorphose ? Tout simple-
ment a son désir (Je rester ministre. En
ameutant contre lui la Commission de
rarmée,M. Cayaignae se lançait dans une,
aventure dont l'issue lui semblait pour
le moins douteuse, et comme rompre,
c'était partir, cet homme de bronze a
plié; ;"̃ ̃' y
"•'• '̃ iî** ''•̃ :̃'̃̃̃;
̃̃• '*»̃ ̃̃
Nous venons dé perdre M. Chalamet,
vice-président du Sénat. C'était au'
Luxembourg, un personnage.
'II brilla moins au Salais-Bourbon
comme député, et c'est à peine si quei-
ques vétérans de la Chambre ont con-
servé de lui un vague et nébuleux sou-
venir. ̃
C'était un sénateur maigre et barbu, à
la mine .renfrognée, irrémédiablement
triste et morose. Peut-être avait-il -gagné
cet air-là dans la fréquentation de M.
Paul Bert, dont il fut le sous-seerétaire
d'Etat à l'instruction publique, à cette
époque antédiluvienne où florissait te
Grand Ministère,"
M. Paul Bert avait tout l'agrément
d'un r^ier, moins les fleurs, et plus d'un
s'y piqua les doigts. M, Ghal.amét, soit
application volontaire à flatter son mi-
nistre, soit penchant naturel, se hérissa
d'épines. Il en avait, depuis, arraché
quelques-unes; mais il en restait encore
passez..̃. '̃•̃/̃ • ̃ ̃.
Elève de l'Ecole normale, ce futur laïci-
sateur fit ses premières armes sousl'Emr
pire et en obtint des faveurs. M. Duruy,
alors ministre, lui donna les palmes acar
démiques, l'envoya comme professeur
de rhétorique à Lyon et finit par Ipdéeor
rer. Il aurait pu lui dire, comme Auguste
à Cinna « Toutes les dignités que tu
m'as demandées; M
Les opinions républicaines de M. Cha-
lamet firent explosion le 4 septembre et
il lâcha l'enseignement pour la politique.
D'abord candidat malheureux, il finit
par décrocher un siège, vint au Palais-
Bourbon et y prononça deux ou trois
discours scolaires. Un des 363, il fut réélu
̃et sembla se plaire dans l'ombre.
Ce peu de goût pour la pleine lumière
4e détermina, un peu plus tard, à se réfur
gier au Luxembourg où, par son. silence
et son effacoment, il réalisa son rêve ?
-être oublié 1
M. Bérenger, qui vient de prononcer
son éloge funèbre, nous a appris que
M. Chalamet e^t pu, tout comme un
autre, briller à la tribune et sa modestie
seule 1© priva des triompher que l'çlor
quençe lui réservait-
Mais il travaillait dans les Commis-
sions, ce qui n'est pas beaucoup dire,
car, si messieurs les sénateurs sont
convoqués quelquefois dans leurs bu-
reaux, ils se font une loi invariable de
ne s'y rendre jamais.
Son épitaphe sénatoriale pourrait tenir
en une ligne; « Il siégea, écouta et se
tut, p ̃
Paul Bosq.
AUTOUR DES MINISTÈRES
CONSEIL DE Cabinet. ̃ –> Les ministres
se sont réunis au ministère de l'intérieur
sous la présidence de M. Léon Bourgeois^
Ils ont approuvé le projet de décret de
leur collègue des travaux publics relatif
à la réorganisation de l'administration
des chemins de fer de l'Etat. Désormais,
les chemins de fer de l'Etat 'seront
administrés par le directeur, assisté
d'un Conseil Consultatif dans lequel ne
pourra figurer aucun des membres du
Parlement.
Le ministre de la justice a fait connaître
la composition nouvelle du Conseil de la
Légion d'honneur dont nous donnons
autre part le détail, et le ministre de là
marine a annoncé qu'il' soumettrait
samedi au Conseil présidé par M. le Pré-
sident de la République les conclusions
du Conseil d'enquête devant lequel a
comparu l'amiral Gervais.
M. livprésident du Conseil et-le minig-i
tre du commerce seront entendus au-
jourd'hui par la Commission de la:Cham-
.brecharg-ée d'examiner le projet relatif
à l'Exposition de 1900. ""̃
La réforme des, CoNSEiiiS universi--
taïres. -r~ M. Combes étudie en ce mo-
ment une réforme des Conseils acadé-
miques, départementaux et du Côriseil
suprême de l'Instruction publique ten-
d^fit à introduire dans ces Conseils des
délégués nouveaux et à étendre le nom-
bre des électeurs universitaires qui nom-
ment ces délégués» •
CONGÉS ET VACANCES SCOLAIRES DE
l'année i896. r-r En voici le tableau, ar-
rêté hier par l'académie de Paris pour
les élèves des lycées et collèges de son
res$prt • ̃
Congé çlu four de V An 1 sortie samedi
28 décembre, après la classe du ,soir com-
plètement et régulièremept faite ren-
trép jeudi soir, 2 janvier, à L'heure régle-
mentaire.
Cçngddé la gaintrÇhqrlemagne i fixé
au samedi ter février.
Congé des jours gras sortie samedi
15 février, après la c}asse .du soir ;̃ ren-
trée mercredi soir 19. Les classes et
exercices du mercredi seront reportés
au jeudi,
Congé de la, Pentecôte sortie samedi
23 mai, après la classe du soir; rentrée
mercredi soir. Les classes du mercredi
seront reportées au jeudi.
Congé du. 14 juillet sortie mardi ma-
tin 14 rentrée mercredi soir 15 juillet.
Une journée de congé egt. réservée, au
choix des proviseurs et principaux, pour
les fêtes locales ou imprévues^
Grandes vacances. La distribution des
prix est fixée au vendredi 31 juillet, l'ou-
verture des vacances au samedi 1er août
et la rentrée des classes au jeudi soir
i1!' octobre 1896..
LE BACCALAURÉAT è" SCIENCES res-i
TReint.– Bien que cette épreuve soit
supprimée depuis la session de novem-r
bre-1894, le ministre de l'instruction pu-
blique vient de décider que, par mesure
transitoire, pourront être admis à s'y
présentera la prochaine session extraor-
dinaire de mars-avril 1896, les candidats
à l'agrégation de philosophie. Cette me-
sure ne pourra être étendue à aucune
autre catégorie de candidats.
LES BlBLIOT|tÊQUES DES SYNDICATS PROt
PEsslONNÉLs. Demain se réunira 4u
ministère du commerce, sous la prési4
dence de' M. Nicolas, directeur du coim
merce intérieur, la Commission chargée
de choisir les livres destinés aux biblio-
thèques des syndicats professionnels.
Il existe pour cette destination un cré-
dit de 14,000 francs qui serait largement
dépassé s'il fallait donner une suite favo-
rable à toutes leg demandes d'ouvrages
écpnomiques, historiques, techniques pu
autres, qui sont adressées par les inté-i
ressés. C'est pour ne pas'faire de jaloux,
et pour n'accorder que des livrer à peu
pr|s utiles que M. Lebon a chargé derr
niërement de cette distribution de littér
rature syndicale une Commission nom?
méé pour trois ans.. ̃
Circai
fjfmm/fmDiverm®
'1
I/ATEKTATIVE D'ASSASSJNAÏ Ç^J ÇHÇSflN R| >E|l
M. Albanel, juge d'instruction, s'est rendu
à la gare de l'Est et a, de concert avec M, Mo-
lin, comniissaire spéciaj, visité te comparti-
ment de, première classe dans lequel s'est
passé le drame que nous avons raconté.
D'après les constatations du juge, M. Freu-
lon a été sauvé par un concours de plusieurs
circonstances. D'abord, comme nous ravo/ns
dit, à son cac4ë-nez qui a un peu amorti le
choc, puis à la demirôbscurité qui régnait
dans le compartimept, }e voile de ïa lampe,
ayant été tirét et qui n'a pas permis au meur-
trier de diriger le coup exactement sur le
crâne; enfin au poids même de la bouillotte,
vingt-trois kilos, et au ballottement de l'eau
qu'elle contenait, qui ont rendu difficile le
maniement de cette arme terrible.
Après ces; constatations, le juge s'est
rendu rue Affre, auprès du blessé, qui lui a
répété son récit. `
Aussitôt que l'état de M. Freulon le per»
ïnéttra, une confrontation aura lieu.
RETOUR ,AU BERCAIE
Maurice Axel Lundgren, le jeune Suédois
dont nous avons annoncé la disparition, est
revenu de lui-même au domicile de son pré-
cepteur, a Sannois.
Tout confus de son escapade, il a promis
de ne plus recommencée et de reprendre cou-
rageusement ses études, selon le vœu de sa
famille. i*
CAMBRIOLEURS ASSASSINS
M. Alexandre Pesse, menuisier, âgé de cin-
quante-huit ans, demeurant à Clichy 180, bou-
levard Victor-Hugo, au rez-de-chaussée, dans
une vaste cité, entendit, la nuit dernière, un
bruit.de pas dans la cour de la maison.
Il voulut savoir qui marchait et sortit avee
une lampe allumée que le vent éteignit. M.
Pessè avait eu cependant le temps d aperce-
voir, trois individus qui cherchaient à se dis-
simuler dans un, coin de mur.
Que faites-vous ici fleur cria-t-il. Les
malfaiteurs répondirent par trois coups de
revolver dont deux atteignirent le menuisier
à la hanehe droite et à la poitrine.
Ati Bruit des détonations les voisins accou-
rurent, mais- les meurtriers s'étaient déjà en?
suis. ̃ -ï ̃̃̃' ̃̃'̃
M. Pesse, dont l'état est- désespéré, a été
transportée l'hôpital Bichat, parles sans de
M. Bouteillier, coijimispaire à% .ponce. Il
a le poumon droit perforé. On suppose qu'il
a été victime de cambrioleurs qui Voulaient
s'introduire chez M. Danglard, marchand de
vins-épicier, dont Farrièrë'-bbutique donne
dans la cour de la jnaison.
M. Louiche.juge d'instruction, s'est rendu,
hier après-midi, à Clichy et a poursuivi l'eri-
guête déjà commencée par M. Bouteillier. JI
est probable que les meurtriers ne tarderont
pas à tomber entre les mains de la justice.
BOHBLB TEHTATIVJÇ DE SUIÇIPS
Elle a eu lieu, 49, rue de Meaux, dans le
logement occupé à cette adresse par Mlle Mar
thilde Clauss, ouvrière couturière.
Cette jeune fille entretenait d'étroites relar
tions avec un soldat du 2e régiment d'infan-
terie de marine, Abel Ganion, âgé de vingt-
six ans, caserné à là « NouveUe-France a, rue
du Faubourg-Poissonnière.
Que s'est-il passé entre eux?jOn ne lésait
pas encore. Toujours est-il qu'ils résolurent
de mourir et ce projet ils ont essayé dé le
mettre hier soir à exéçutipn. Mais des yoi-
sins ayant entendu des plaintes partant de la
chambre de Mathilde çlaijss, frappèrent et,
n'ayant pas reçu de réppnse, enfoncèrent la
porte, 'c
Les deux jeunes gens étaient étendus, sans
connaissance, sur'le lit. Du charbon de bois
achevait de se consumer dans un réchaud,
ail milieu de la pièce. Un médecin, appelé en
toute hâte, parvint à ranimer Jes. désespérés
donlj. l'état est d'autant plus grave qu'ils
avaient avalé une certaine quantité de lau-
danum, .•.
Abel Canion a été transporté à l'hôpital
militaire SaintrMartin et Mathildë Glauss a
été, -envoyée à gaintiQuïs..
-»+"_
Un garçon marchand de vins, Louis Tritel,
a été victime, hier, d'un affreux accident.
Tritel s'occupait avec son patron, M. Don-
den, rue de'Passy, à cacheter, dans la cour,
des ibuteillés de vin. Ils plongeaient, à tour
de rôle, les goulots dans une bassine pleine
de cire en fusion, placée entre eux. Tritel
voulut, à un moment donné, se lever. Il glissa
et tomba la face en avant, dans la bassine.
Le malheureux, un masque de cire brûlante
sur là figure, poussa des cris épouvantables.
On le transporta, en toute hâte, à l'hôpital
Beaujon, où on constata qu'il, avait les yeux
et les bues rongés par la cire bouillante. Bien
que rave, l'état du pauvre garçon n'est
cependant pas, désespéré.
Le grand succès de Bruyères d'Ecosse et
Royal Mimosa, les plus délicats des parfums
pour le mouchoir, s'affirme de jour en jour.
.Ce produit va se placer au rang des plus
belles créations de la -maison Jones, boule-
vard des Capucines, parmi lesquelles nous
devons, en première ligne, compter le « Fluide
latif » et la Poudre Juvénile, ces merveilleux
produits pour la peau qui, aujourd'hui, font
partie de l'arsenal de toilette da toutes les jo-
ies femmes. T
•r PAHIS LA NUIT
Ûd hominë gisait évanoui, la nuit dernière,
à r§njfo des rues Bàsfrcù et Ledru-Rollîn, II
avait rarinulaire de la main gauche coupé et
de nombreuses traces de coups sur tout le
corps. On le transporta dans une pharmacie
où on réussit à lui faire reprendre ses sens,
après une heure do soins. Il déclara alors se
nommer André Vion, avoir cinquante-quatre
ans, être,, ouvrier plombier, et.demeurer pas-
sage Maurice, près de la place Voltaire. 11 a
ajouté que, à l'endroit jnêipe où il était tojnbé,
il avait été assEfllli par des rôdeurs qui,
après l'avoir bâillqnné, 'l'avaient roué de
coups et lui avaient ensuite volé sa montre,
sa chaîne en or, son porte-monnaie et son
portefeuille.
Ne pouvant pas arracher assez vite la
bague que j.e portais, a-t-il ajouté, l'un d'eux
a pris son couteau et m'a coupé le doigt. La
douleur a été si forte que j'ai perdu connais-
sance.
Le blessé a été, sur sa demande, ramené à
éop domicile.
La policé recherche les auteurs de cette
lâche agression.
Un accident qui aurait pu avoir des suites
bien plus graves est arrivé, hier matin, vers
dix heures, dans l'avenue de Clichy.
Un des tramways à traction mécanique' qui
font le service de la Madeleine à Aubervil-
lier était resté en panne devant le n<> 103 de
cette avenue. Tout à coupil glissa en arrière,
spr les ïâjls, faute de pression, et vint se
jeter sur un omnibus de"" J*" ligne Bâti-
gnolles-Glichy-Odéon'qui montait derrière lui
Trqjs voyageurs ont été blessés MM. Phi-
lippe Pierre, demeurant rue de laCondamine;
Michaût, demeurant rue Baligny, et Mme
Brault, habitant rue SauHroy,
Les trois chevaux de Tomnibusont reçu
.également, des blessures quant à la voilure,
é.g:, alenl..C, qt.. de,s :t>I.esSI.l1', ,e, S. q. uan,t à la YPitt:1fe,
jene a é Je très endommagée,
> 1 ̃
Mme (J, marchande d'antiquités, rua
Blanche; s'était absentée de sa boutique, hier
matin, pour faire ses provisions. Elle ne rëstq.
dehors qu'un quart d'heure. Quand elle re,
vint, elle constata la disparition de trois
montres anciennes, de quelques bagues, de
bonbonnières de prix valant, le tout, 1,600
francs erivirpri. •̃•••̃•
Les soupçons de Mme G. se spnt immér
diatenient portés sur un jeune homme venu
le matin môme chez elle, pour acheter une
boite d'allumettes en vieil argent.
Ce n'est pas la première fois' que Mme Gi.,
est victime de vols semblables. A plusieurs
reprises il lui a été dérobé des bijoux, et, il y
a quelques années, une somme de5,000 francs
lui été soustraite. Le pu lès coupables n'ont
jamais été découverts. ̃ .•-
̃ ̃ ̃ -LB FEU ̃
Çn commencement d'incendie s'est déclaré
hier matin', vers cinq Tieùres, au sixième
élage, dans la chambre qu'occupe, 127, rue
Se Rëuilly, Mlle Ernestine Monnier, âgée de
vinet-trois ans, domestique de M. Genli. En
voulant l'éteindre, cette jeune fille s'est assez
grièvemenfbruîée â' la figyre et aux. mains,
ainsi que sa voisine, Mme Dutpt, qui s'était
portée à son secours.
Les deux femmes ont été transportées à
l'hôpital Saint-Antoine. Les ppmpiers "se sont
_1 I.ndUS maîtres du feu au bout d'une demi:
jieureS mîi™s du feu 3U ^ut ^'ime demi*
• "-J1.4 SOLJÏ!
Un Anglais bizarrement accoutré faisait»
hier matin, le tour de la colonne Vendôme!
en agitant une énorme sonne te pendue à sa
ceinture et en chantant, à- gorge déployée,
des chansons de son pays. *̃»»
Des agents s'approchèrent et interpellèrent
l'étrange chanteur.
^-3e suis, leur dit-il, un ambassadeur de
.Sa Majesté la reine d'Angleterre. Elle m'a en.
voyé en France poUr quêter1 au profit des
blessés de Madagascar.
Le pauvre JîS qxxï se nomme Samuel
Green et est âgé de cmquante-cing ans, a
été envoyé par M. de la Londe, commissaire
de police, a' l'infijfnieriç spéciale du \Dépôt.:
Jean de Paris,
Jilémenfo. Le service de la statistique mm
nicipaie a compté pendant la 48» semaine86Sdé.
ces, chiffre inférieur à celai des semaines t»rA,
^édente^ et aussi de la moyenne de la saison
gui est de 8Ô2. Cependant la rougeole continua
a sévir dans les quartiers excentriques, notam,
ment ceux de la Gare, des Epinettes et de Sainte
Jjambert.
On a célébré à Paris 432mariages et'enreeis,
tré la naissance de 1,024 enfant? 3~ivauts;
garçons et 519 Biles. 7
Lès habitants' du quartier de Javel peuvent
depuis hier matin, se rendre à Passy sans êtra
obltggsrde faire un long détour. Les piétons
viennent, en effet, (ietre autorisés » passer su»
le pont Mirabeau. ̃' *r
'.•••̃ ''• :̃ J-4eR P. '̃'
INFORMATIONS
Thésoreries générales. Sur le rap- «
port du ministre des finances, le Prési-
dent de la République a signé hier la
mouvement suivant dans les trésoreries
générales:'
M. Marqfoy, trésorier-payeur général à
Bordeaux, est admis faire valoir ses droits
à la retraite;
M- Bellonnet, trésorier-payeur général £
Châlons, est nommé trésorier-payeur général
de la Gironde, en remplacement de M. Martf-
foy -Il • •̃̃•̃̃̃̃• ̃̃̃
̃m. Duphénieux, trésorier-payeur général à
Beauvais, est nommé trésorier-payeur gêné»
rai de la Marne, en remplacement de M. Bel»
lonnet;
M- Reibqll, ftrésopier-payeur général à Ne.
vers, est nommé trésorier-payeur général de
l'Oise; c"
M. Lpnchàmpt, trésorier-payeur général à
Annecy, est nommé trésorier-payeur général
de la Nièvre;
M. Mayan, {eceveuf particulier des finances
de ï™ classe à Senlis, est nommé trésorier»
payeur général de la Haute-Savoie
AI, Picard, trésorier-payeur général à Lille,
est admis à faire valoir ses droits à la re»
traite.
M. de Swarte, trésorier-payeur général 3,
Melun, est nommé trésorier-payeur général
du Nord.
M. Jaubert, trésorier-payeur général à An-
gers, est nommé trésorier-payeur général da
Seine-et-Marne.
M. Bargeton, trésorier-payeur général à
AletfÇon, est nommé trésorier-payeur général
de Maine ret-Loire.
M, Ligier, ancien préfet, est nommé trésor
rier-payeur général de l'Orne.
M, Dumaigre, trésorier-payeur général à
Dijon, ^st nommé trésorier-payeur général
de lAliier..»,•
_M. Paitel, trésorier-payeur général à Moût
lins, est nommé trésorier-payeur général des
Basses-Alpes..
'C).
Mgr Porphyrios Logothetis, archiman-
drite.de l'archevêché du mont Sinaï, est
nommé archiprêtre de l'église grecque
de Paris dont la consécration aura lieu
très prochainement. Mgr Logothetis, qui
vient d arriver à Paris, se trouvait en
dernier lieu au Caire comme représen-
tant de l'archevêque de Sinaï. C'est un
prélat très érudit ayant fait ses études
théologiques en Russie et en Allemagne.
'o– 8
A l'Académie.– Au cours de sa séance
d'hier, présidée par Mgr le duc d'AumaleT
1 Académie Française a entendu la lec-
ture d'un décret autorisant l'Académie a
accepter le légs que lui a fait Mme Ca,-
puran, d'une somme de vingt mille francs
dont les intérèts-seront employés a dé-
cerner, tous les trois ans, un prix au
meilleur poème écrit sur un sujet moral
et religieux, ou à toute pièce de théâtre
pouvant servir à l'amélioration de la
jeunesse. ̃
L'Acfadémie consultée a définitivement
accepté le legs Capuran.
Avant la séance, la Commission spé-
ciale composée de MM. le comte d'Haus-
sonville, Legpuvé, Sully-Pruiihomme,
L. Hàlévy et dés membres du bureau:
Mgr le duc ̃'d'Aum'a.le, MM. Paul Bour-
get et Gaston Bpissier, s'est réunie pour
prendre connaissance du discours de ré.
ceptiondeM. Henry Houssaye et de la
réponse de M. Brunetière.
M. Henry Houssaye a été admis aux
honneurs de la séance.
Après quoi les ïmmortels ont travaillé
au Dictionnaire.
ewrOrw»
Duel. A la suite d'articles publiés
dans la Libre Parole, une rencontre à
l'épée a eu lieu hier entre M. Gaston
Méry, auteur des articles, et M. Jean
Rogier.
A la 8« reprise, M. Rogier a été atteint
d une blessure pénétrante de 'deux cen-
timètres dans' le muscle dçltoïde droit,
qui a mis fin au combat. s
.–o–.
Bçaux-Arts. t?- M. A. de Baudot a re-
pris hier ses cours au musée dn Troca-
déro, à deux heures et demie.
On sait que le professeur d'architecture
française poursuit vaillamment ses théo-
ries d'émancipation de l'art architectural
et du retour aux .vraies traditions des
grands maîtres de l'art français.
.=«).
Aujourd'hui vendredi, à 10 h. 1/2 du
matin, à l'église Sâint-Gervais, fête de
saint Nicolas. Sur la décision de la Schola
Cantorum, audition solennelle de la célè-
bre Messe du Pape Marcel de. Palestrina.
L'exécution en esj;. confiée aux Chan-
teurs de Saint-Gervais (40 voix d'home
mes et d'enfants), qui chanteront aussi
sous la direction de leur chef, M. Charles
Bordes, les pièces grégoriennes de l'office
et un motet de Roland de Lassus.
̃A/\TIS DIVERS
DENTS et dentiers sans crochets, ressorts efe
plaques. H.Adier, seul inventMG.av.Ôpénu
TOUT ce dont j'ai besoin en fait de connais-
sances, je le trouve dans le Larousse (P.Sar,.
cey). Voir 4e page l'annonce de ce gr
4-Septembre, sr les flacons de Véritable Eau
de Ninon contre rides et taches de rousseur»;
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