Titre : Figaro : journal non politique
Éditeur : Figaro (Paris)
Date d'édition : 1880-04-14
Contributeur : Villemessant, Hippolyte de (1810-1879). Directeur de publication
Contributeur : Jouvin, Benoît (1810-1886). Directeur de publication
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Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 14 avril 1880 14 avril 1880
Description : 1880/04/14 (Numéro 105). 1880/04/14 (Numéro 105).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
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Description : Collection numérique : Commune de Paris de 1871 Collection numérique : Commune de Paris de 1871
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Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 15/10/2007
LE FIGARO • MERCREDI 14 AYHÎL ÎHBO
posés sur le bureau, du malade en avale un et
se sauve.
Notre homme dînait en ville le soir rnêmej.
Vous voyez d'ici sa tenue a table. Entre chan
que service, il lui fallait demander à la maîj-
tresse do là maison la permission de quitte!1
la table. Quand vint le dessert, six visites aik
•réduit lo plus intime de la maison lui avaient
démontré l'efficacité et la puissance du losangb
décrié.
Le fier Sicambre avait courbé. autre chose
que la tête devant des preuves concluantes!
UN CONSEIL PAR -JOUR
Voici un excellent moyen de réchauffer
ies restes do viande ou de volailles rôtis.
Il faut envelopper ces restes dans unefeuille
de papier beurrée, en ajoutant, si l'on veut,
quelques herbes aromatiques. Ensuite, on
remet la viande à la broche ainsi enveloppée,
pendant dix minutes. Si le morceau est trop
petit on peut le mettre sur le gril.
La viande sera aussi tendre que le premier
!our..
jour. Jean de Paris.
sïoajento. Rue Saint-Lazare, le sieur Li-
basdn, âgé de cinquante-un ans, musicien, est
tombé sur le trottoir, o-tilans sa chute s'est fraer
Itjré le genou droit.
On a apporté hier à la Morgne, le cadavre
d'une petite fille de deux ans, Irma-Marie M.
décédée à Boulogne et qui aurait succombé à là
suite de coups. L'autopsie va être faite.
Rue de la Villetto, lo sieur Lefèvre, âgé de
cinquante ans, s'est fracturé la jambe gaucho en
tombant sur le trottoir, à la suite d'une glissade.
Il a été transporté à l'hôpital Saint-Louis.
Boulevard Murât, le sieur Chablo, âgé de cin-
quante-six ans, charretier, est tombé surla chaus1
sée, et une dos roues du tombereau qu'il condui-
sait et "qui était chargé de gravois lui a broyé la
jambe gauche. J. de P.
LES HORLOGES PNEDHATIQUES
Des tubes de la Compagnie des Hor-
toges pneumatiques ont été coupés de-
puis quelque temps dans les égouts.
Les personnes a l'instigation desquelles
des faits aussi condamnables ont été
commis croyaient sans doute que la rup-
ture d'un tuyau entraînerait instantané-
ment l'arrêt de toutes les horloges. C'est
là une grosse erreur. Il est bon que le
public soit bien prévenu que, sauf l'hor-
loge dont le tuyau est brisé, et dont la
marche est forcément suspendue pen-
dant une demi-heure à peine, temps
nécessaire à la réparation, le service sur
le reste du réseau se fait aussi régulière-
ment que si aucun accident ne s'était
produit.
Les mesures les plus rigoureuses sont
prises, du reste, pour éviter le retour
de pareils faits, et les poursuites les plus
sévères sont exercées contre ceux qui,
à l'avenir, se rendraient coupables de
détériorations semblables à celles que
nous venons de signaler.
GAZETTE DES TRIBUNAUX
fîdt'R D'APPEL d'Amiens M. et Mme V'arigny.
Séparation do corps.
La Cour d'appel d'Amiens vient de
statuer définitivement sur une instance
en séparation de corps, dont les faits
sont assez étranges, et qui remet en lu-
mière, d'une façon bien inattendue,
̃un personnage extrêmement oublié, le
• souave guérisseur Jacob.
M. et Mme Varigny, les époux brouil-
lés, sont négociants en nouveautés, à
Chantilly.
Pourquoi M. et Mme Varigny sont-ils
devenus ennemis? Le magnétisme pa-
raît n'avoir pas été étranger a l'aflaire.
Voici, en eflet, le texte de deux articula-
tions que le tribunal de Senlis, devant
lequel Mme Varigny avait porté sa de-
• mande, retenait comme susceptibles de
provoquer la séparation.
« 1° Varigny avait accusé sa femme
d'être une femme adultère et de s'être
fait avorter par des manœuvres magné-
tiques.
» 2° Varigny s'est livré sur sa femme à
des pratiques de magnétisme dont l'eftet
a été de provoquer chez la patiente une
névrose cataleptique. »
C'est ici que le zouave Jacob entre en
scène.
M" Cléry, avocat du mari, assurait, en
efîet, pour la défense de son client, que
la demande en séparation de corps for-
mée par la femme était le résultat d'un
complot ourdi contre M.. Varigny.
Les affiliés de ce complot auraient été,
d'après Me Cléry, d'abord Mme Varigny,
puis le père et la mère d'icello, enfin le
zouave Jacob, lequel conduisait toute
l'aftaire avec grand acharnement, vu
qu'il détestait M. Varigny.
Et pourquoi le zouave magnétiseur
détestait-il M. Varigny? Parce que, di-
sait toujours M0 le négociant de
Chantilliy était resté rebellé. à son ensei-
gnement et qu'il s'était, de plus, montré
fort irrespectueux des choses surnatu-
relles sur lesquelles le zouave Jacob pré-
tendait avoir une mystérieuse influence.
Le Tribunal do Senlis ne crut pas de-
voir se préoccuper des terreurs de Mme
Varigny. Il pensa que si le magnétisme
troublait quelque cervelle dans le mé-
nage, c'était la cervelle delà femm«, et
ces deux attendus du jugement qui in-
tervint alors, l'expliquent suffisam-
ment
« Attendu qu'il est constant que, ayant
l'instance et au moment où elle s'est en-
gagée, la dame e, Varigny, malade de
corps et d'esprit, était sous l'influence
du zouave Jacob, magnétiseur empi-
rique, en qui elle avait placé sa con-
Qance, comme en un médecin capable
3e la guérir.
» Attendu que cette influence résulte
de tous les documents de la cause, no-
tamment d'une déposition dans laquelle
il est dit:
» Que Mine Varigny considérait le
zouave Jacob « comme son sauveur, son
b Dieu, qu'elle se mettait à genoux de-
» vant sa photographie, la plaçant le soir
• dans son lit en se couchant. »
Et le Tribunal repoussait la. demande
en séparation.
La Cour d'Amiens, après avoir entendu
M" Cléry et Gaillard, du barreau de Pa-
ris, vient de confirmer purement et sim-
plement cette décision.
Voilà Mme Varigny condamnée au
magnétisme conjugal à perpétuité
Albert Bataille.
LA PRESSE. ÉTRAN-fifeLE
Par ce temps d'effacement dans les
caractères, de' compromission dans les
.consciences, de ténèbres dans !es idées,
une parole courageuse, saine, indépen-
dante est sûre d'être la bienvenue elle
repose des insanités sans nombre que
l'on entend débiter tons les jours.
Nous sommes loin de partager les opi.
nions politiques de M. Emilio Castelar,
..jgKxis nousne'pouvoas nous empêcher do
rendre justice à l'originalité de ses vues-,
à la solidité de ses conceptions et à la
façon magistrale dont il les expose. M;
Castelar est avant tout un républicain
convaincu; pour lui la République
'est plus qu'un symbole, plus qu'un
moyen. Contrairement à nos républi-
cains qui, se traînant dans l'ornière et
n'ayant jamais rien conçu au delà de
la tradition révolutionnaire, persé-
cutent et traquent le prêtre tout
bonnement parce qu'on l'a persécuté et
traqué dans le passé, il a compris que la
République, autant que n'importe quel
autre gouvernement, avait besoin de
l'appui d'une religion et que plutôt que
de se mettre dans la nécessité de renou-
veler à son usage un culte, ridicule,
comme celui de la Raison, mieux va-
laitgarderet respecter celui qu'on avait
reçu desespères. Cette manière devoir,
toute nouvelle dans le républicanisme
moderne, et de. plus l'autorité qui s'at.
tache au nom de M. Castelar, donnent
à ses appréciations sur la conduite
actuelle' ae notre gouvernement à
l'égard du clergé un intérêt incon-
testable. Nous les trouvons exposées
dans la Revue Eioropèenne que l'éminent
républicain espagnol écrit pour le jour-
nal V America. Il y est question du rejet
de l'article 7 par le Sénat. Puisque#l'arrêf
de la Chambre haute n'a eu pour effet
que de multiplier les articles 7, les obser-<
vations de M. Castelar, quoique tardiJ
ves, n'ont rien perdu de leur actualité
J'ai toujours désapprouvé, dit-il, l'article 7,
comme anti libéral dans son origine et
comme inefficace dans ses résultats. Ami fra-
ternel de Jules Ferry depuis l'âge de quinze
ans, je connais la droiture de ses intentions et
je rends pleine justice aux mobiles do sa con-
duite. Mais il se trompe sur les moyens,
méconnaissant ainsi le caractère des institu-
tions républicaines ainsi que la nature des
temps où nous vivons.Aujourd'hui que le pou-
voir temporel des Papes est tombé, aujour-
d'hui que l'influence ultramontaino est amoin-
drie aujourd'hui que Léon XIII peu à peu et
avec une vraie prudence, suit le mouvement
des esprits et s'efforce do ne pas le contrarier
avec l'ancien esprit intransigeant, dos mesures
comme celles qu'a proposées Ferry nous sem-
blent aussi étranges, aussi archaïques que
pourrait l'être la résurrection des édits de Phi-
lippe le Bel contre les Templiers;, ou ceux
de Charles III contre les Jésuites. Se mettre a
poursuivre .les Jésuites comme aux temps
héroïques me semble aussi hors de saison
que do s'acharner contre les revenants; ils
ont fait leur tempr
M. Jules Ferry savait qu'onpouvait lui
reprocher d'avoir obéi, dans son projet de
loi, bien plus à la passion qu'aux inspira-
tions do la raison; il ne s'attendait cer-
tainementpas h être taxé do rétrograde
et ce coup la lui est porté parun ami!
Voici quel est le jugement de M. Cas-
telar sur M. Dufaure
M. Dufaure, à mon avis, personnifie, à
meilleur droit que n'importe quel autre répu-
blicain on France, la politique indispen-
sable à cette période de l'histoire, c'est-à-
dire la série des concessions réciproques
que peuvent se faire les partis pour for-
mer la base solido sur laquelle doivent
s'établir do nos jours la liberté, la dé-
mocratie et la République. C'est co qu'il
a voulu dire dans lo Sénat lorsqu'il a ré-
pondu que l'adoption do l'article 7 serait
non-seulement une grande faute do logique
libérale, mais un attentat gratuit à la cons-
cience humaine et une persécution téméraire
contre l'Eglise catholique.
Puisque nous nous occupons de M.
Emilio Castelar, peut-être ne Hra-t-on
pas sans intérêt l'extrait suivant du Dia-
rio de Avisos de Sarogoz-a où scrçit expo-
sées certaines opinions fort curieuses du
champion du républicanisme en Es-
pagne. Elles achèvent de peindre l'hom-
me etprouvent que, s'il blâme les ten-
dances antireligieuses de nos gouver-
nants, ce n'est pas simplement par op-
portunisme,, mais que le respect de la
religion et de ses ministres est élevé chez
lui à la hauteur d'un principe
M. Castelar, que j'ai eu l'occasion d'enten-
dre tout récemment, ditle journal cité, se mon-
tre tous les jours plus fermement résolu à
réformer le Credo républicain. Il se déclare
profondément convaincu de la nécessité de
respecter FEgliso catholique et ses ministres
dans le libre exercice do leur haute mis-
sion, c'est-à-dire dans l'enseig'neinenfc de la
doctrine du crucifié du Golgotha sans
leur défendre l'enseignement d'autres doc-
trines pourvu qu'ils no se servent point do
moyens réprouvés par la loi. M. Castelar
blàmo la mesure que le gouvernement fran-
çais a prise à l'égard des Jésuites et dos con-
grégations enseignantes. Car, d'après lui, elle
n'est pas juste.
Comme on voit, Emilio Castelar oc-
cupe uneplaco tout à fait exceptionnelle
dans les rangs de la démocratie. Nos op-
portunistes avoueront qu'avec leurs airs
de saintes nitouches, ils ont déjà passa-
blement distancé l'ardent démocrate es-
pagnol.
Après avoir été condamnée par
la conscience des honnêtes gens, la let-
tre du prince Napoléon ne pouvait man-
quer d'être désavouée par la famille Bo-
naparte, voici en effet les informations
que publie à ce sujet le Courrier d'Italie
Nous croyons être à même de démentir je
bruit que le prince Charles Bonaparte et S.
E. le cardinal Bonaparte aient l'intention de
protester publiquement contre la lettre du
prince Jérôme. Nous savons néanmoins que
toute la famille Bonaparte désapprouve hau-
tement les principes et les idées contenues
dans la lettre-programme du chef de la dy-
nastie.
Ayant occasion de revenir sur le ma-
nifeste jéromiste, citon; à ce sujet un
passage très caractérisque du journal
Vltalîe. Les attaches du prince avec la
maison de Savoie donnent une grande
importance aux appréciation i ds l'or-
gane officiel du gouvernement italien.
Le prince Napoléon a eu tort, selon nous,
qui nous plaçons en ce moment au point de
vue de ses intérêts do prétendant, de faire.
une manifestation religieuse. Il a cédé comme
toujours, à son tempérament, au besoin
d'exprimer ses sympathies ou ses antipathies,
sans se préoccuper du qu'en dira-t-on. Il ne
doit guère avoir changé depuis l'époque où il
jetait avec volupté des pierres dans no jardin
de son cousin Napoléon III.
Il doit avoir le même mépris do l'opinion
et se soucier aussi pou des conséquences do
ses actes que par le passé. Il l'a montré, du
reste, déjà une fois lorsqu'après la mort du
jeune prince Louis, il a pris la direction du
parti. Avec un peu d'habileté et de souplesse
qui est plus essentielle aux gouvernants
qu'aux gouvernés, il eût pu rallier tout le
monde dans son parti, même les plus enclins
à la révolte. Il a dédaigné do le faire, co qui
prouve un certain caractère, mais, en même
temps, fait craindre qu'il n'ait pas les quali-
tés requises chez un prétendant et même chez
un souverain.
L'Agence Reuter a communiqué
aux journaux anglais la dépêche sui-
vante de Rome:
L'organe du Vatican Aurofa rapporte que
le Pape, dans un entretien privé, qu'il a eu
lo H avril avec les cardinaux, évoques et
prélats, venus pour lui présenter leurs félici-
tations, à l'occasion de ta fête da Saint-Léon,
a amené la conversation sur la situation de
l'Eglise. en Franco. Il a dit qu'il aimait
comme un »ôre toutes l«a nations et sur-
tout la Franco qui, à plusieurs -reprise», a
rendu au Vatican do signalés, services.; Le
Saint-Père continua à parler, do cette puis-,
sance dans des termes affectueux, et exprima
les regrets que. lui cause la voie regrettable
dans laquelle l'ont poussée des hommes qui,
oubliant le passé glorieux de la France, lui
préparent un avenir déplorable.
Sa Sainteté ne laisse passer aucune
occasion de témoigner l'aftection toute
spéciale qu'il a pour la France cette
pensée sera certainement pour les aatho-
liques, une consolation dans les circons-
tances difficiles qu'ils traversent. Quant
aux regrets qu'exprime le Saint-Père de
voir ceux qui nous gouvernent aban-
donner les traditions glorieuses de la
France, nous ne pouvons que les parta-
ger d'autant plus que si nos gouvernants
méconnaissent tout ce que ce passé a
pu nous donner de glorieux, ils savent
très bien retrouver et faire revivre ce
qu'il a pu nous léguer de. honteux.
Un Diplomate;
COUSE IL lUMIOTâfe
Enfin, les voilà revenus nos joyseillers Ils vont nous procurer de tships en
temps, pendant la session extraordinaire qui
s'ouvre aujourd'hui, quelques instants djune
douce gaîts, ce qui n'est, ma foi) pas à dé-
daigner
Pendant leurs vacances, ils ont fêté Nor-
denskjold ils ont harangué le fils d'un roi
sans l'appeler une seule fois Monseigneur!
C'est beau, c'est grand, c'est digne, c'est du
républicanisme le plus pur
Ils sont satisfaits, les citoyens conseillera
municipaux, car après une discussion sur le
procès-verbal do la dernière séance, le prési-
dent donne lecture d'une lettre du ministre
plénipotentiaire de Suède et Norwêge qui les
remercie pour la cordiale réception faite au
prince Oscar de Suède et au personnel do. la
légation.
Passons maintenant à des choses plus sé-
rieuses. Il s'agit de la laïcisation des écoles,
et vous allez voir que les protestations provo-
quées par cette mesure inquiètent tant soit
peu messieurs du Conseil, puisque M. Ulysse
Parent croit devoir pronoiïcer le petit speech
suivant
« A l'occasion de la laïcisation des écoles
primaires, un certain nombre do personnes
ont résolu de faire une souscription pu-
blique en faveur des écoles congréganis-
tes supprimées. Une des formes de cette
souscription consiste cil un appol aux artistes
pour la vente d'objets d'art. Un comité s'est
réuni et a adressé un appel dans lequel il dé-
clare que le Conseil municipal a décidé la sup-
pression totale de renseignement" primaire
congréganiste, que cotte mfcsure porte atteinte
à la liberté des pères de famille et que la su-
périorité imposante de l'enseignement reli-
gieux n'aurait pas dû provoquer une sembla-
ble mesure. Ce comité est composé d'artistes
et do gens du monde. Parmi ces artistes, un
certain nombre ont obtenu des commandes de
la Ville de Paris et en sollicitent de nouvelles.
Je veux appeler votre attention sur ce point. Il
n'est pas possiblo que certains artistes vien-
nent nous montrer le poing un jour, et nous
tendre la main ensuite. Nous ne leur avons ja-
mais demandé quelles étaient leurs opinions
politiques ou religieuses mais nous ne pou-
vons souffrir qu'ils fassent publiquement acte
d'hostilité vis-a-vis du Conseil municipal. En
conséquence, j'ai l'honneur de déposer la pro-
position suivante « Tout .artiste, peintre,
sculpteur ou graveur qui aura donné son
adhésion à la souscription artistique au pro-
fit des Ecoles chrétiennes est exclu des con-
cours ouverts par la Ville do Paris elle ne
lui fera à l'avenir ni achat, ni commande. »
Voilà qui fait honneur a la façon dont les
citoyens Ulysse Parent et consorts entendent
la liberté, l'égalité et la fraternité. Triste 1
M. Lafont demande pourquoi l'allocation
votée depuis plus do deux mois par le Con-
seil, en raison des rigueurs de l'hiver, aux em-
ployés des services municipaux, touchant
moins de 2,400 francs, n'a pas encore été dis-
tribuée.
Le directeur des travaux répond qu'elle le;
sera incessamment.
Pourvu que ces malheureux employés ne
touchent pas cela en juillet, en raison des ri-
gueurs de l'élè
L'administration française est décidément
une belle chose!
Jeudi, 22 avril, le Conseil ira visiter Gen-
novilliors pour juger par lui-môme de l'état
hygiénique do la commune et des travaux
qui y ont été exécutés, à propos des eaux
d'égouts.
Le colonel Martin continue à ne pas vou-
loir que les sapeurs-pompiers soient armés.
C'est, d'après lui, inutile et onéreux pour la
Ville.
Le citoyen Sigismond Lacroix profite. de la
discussion pour déclarer qu'il est déplorable
de voir à la tête d'un service municipal, un
fonctionnaire dépendant du gouvernement.
Les services municipaux devraient être dirigés
par un maire élu et non par le Préfet do
Police.
Et surtout si ce maire était M. Lacroix,
n'est-ce pas, .citoyen Sigismond ?
Lerestede la séancea été consacré à uno dis-
cussion sur la création d'ucoJcs do natation
permanentes et à un exposé fait par M. De-
ligny, à propos du rapport do la sixième com-
mission sur les projets destinés à compléter
l'alimentation d'eau dans Paris. La discus-
sion du rapport de M. Deli^nyest renvoyée à
jeudi
LES TRAVAUX DE PARIS
PETITE ItKVCE DE QUINZAINE
La construction et l'aménagement des ins-
tallations provisoires nécessaires au -service
des Postes, ainsi que la transformation pro-
chaine du quartier Jean-Jacquos-Bousscau et
la réédification du nouvel hôtel, continuent à
être et seront longtemps encore l'un des prin-
cipaux éléments des travaux de Paris. Jus-
qu'à présent, toutes les opérations prépara-
toires ont été vivement menées. Les divers
pavillons de la cour des Tuileries et du Car-
rousel sont mis sous toit le revêtement ex-
térieur des murs est en voie d'achèvement, et
les distributions intérieures pourront être en-
treprises sous peu de jours. Ces bâtiments,
au nombre de treize, et d'une surface moyenne
de 360 mètres chacun, se composent d'un
rez-de-chaussée éclairé par dix fenêtres et
d'un seul étage.
Quant à l'enquête ouverte aux mairies des
premier et deuxième arrondissements sur le
plan parcellaire des expropriations à réaliser
pour la création du nouvel hôtel des Postes,
la clôture vient d'en être faite, et les démoli-
tions pourront être entamées dans le délai
vovilu, c'est-à-dire vers le mois de juin. Il y
a lieu de faire remarquer à ce propos que
deux des rues atteintes par les expropriations,
les rues Pagevin et Soly, disparaîtront com-
plétement. Les rues Jean-Jaecnies-Rousscau,
Coquillière, delà Jussienne et Coq-Héron se-
ront encore reconnaissables.
Signalons, dans un quartier voisin, Ja ra-
pidité avec laquelle est poursuivie la démoli-
tion dos immeubles condamnés à l'angle des
rues Montmartre, Brongniart et Notre-Dame-
des-Victoires.
Nous pouvons aussi enregistrer la terminai-
son des travaux de la nouvelle Clinique, sur
les terrains de l'ancienne pépinièredu Luxem-
bourg, entre l'avenue de l'Observatoire, la rue
des Chartreux et la rue d'Assas. L'inaugura-
tion de cet établissement hospitalier, dans la
construction duquel les précautions les plus
minutieuses ont été prises centre le risque
d'incendie et où sont réunies les conditions
hygiéniques les plus favorables, aura lieu
probablement à la fin de l'été.
Divers travaux intérieurs qui n'avaient pu
être exécutés jusqu'ici sont entamés au Luxem-
bourg tels sont lo déplacement do La buvette,
l'achèvement de !a grande cheminée en mar-
bre do la salle deslôlay et .i'i n's tallati on nou-
vello reliant l'aile g.iuchadu petit Luxembourg
au grand palais de manière ù, permettre au
président du Sénat do se rendre directement
dé ses appartements à là salle des séances.
Dans le même ordre d'idées nous devons
mentionner l'achèvement, au nruséo du Lou-
vre, des travaux entrepris dans la grande ga-
lerie du bord de l'eau pour l'établissement
d'une conduite d'eau placée sous le parquet,
dans toute la longueur de la galerie, en vue
de la fourniture d'eau nécessaire au service
du palais et aussi pour les secours en cas d'in-
cendie.
Deux mots aussi peuvent être dits au sujet
do l'achèvement du nouveau perron du jardin
des Tuileries, dans l'encoignure formée par
la. terrasse des Feuillants et celle du Jeu de
Paume. Ce perron, d'un aspect monumental
et construit en pierre blanche polie, compte
trois séries de marches reliées par deux pa-
liers.
A quelques pas de là, le grand bassin a été
l'objet de réparations que l'état de dégradation
de la maçonnerie rendait urgentes.
Sur l'autre rive de la Seine, il est question!
de la suppression des réservoirs Racine, si-
tués entre le boulevard Saint-Michel et les
rues Racine et Monsieur-le-Prince, et dont
le's revêtements intérieurs, détériorés par un
long usage, sont la cause d'infiltrations im-
portantes dans le quartier de l'Ecole de Mé-
decine. Ces réservoirs n'ont d'ailleurs plus,
grande raison d'exister et leur suppression
ne causera de tort à personne.
Le manque de place nous oblige à termi-
ner par un court résumé db-quoiques faits ré-
cents.
On annonce le prochain achèvement de
l'avenue d'Antin, entre les Champs-Elysées
et le faubourg Saint-HonOré la place Cour-
celles subira bientôt une légère transforma-
tion qui la rendra moins dangereuse pour les
piétons, deux refuges nouveaux y seront
construits; les travaux de prolongement dos
tramways d'Asnières et de Saint-Denis jus-
qu'à la gare Saint-Lazare, par la rue de Saint-
Pétersbourg et la rue do Rome, sont com-
mencés une opération analogue vient d'être
réalisée pour le tramway du pont de l'Aima
à la gare d'Orléans, le terminus de cette ligne
est maintenant à la gare de Lyon. Enfin, on
signale le commencement des opérations pré-
liminaires pour la création du nouveau bar-
rage de Suresnes, dont nous avoas déjà
parlé, ainsi que la reconstruction prochaine
du pont au Double, sur le petit bras de la
Seine, entre la Cité et la rive gauche. A l'au-
tre extrémité de Paris, on vient d'ouvrir à la
circulation la nouvelle porte des Prés-Saint-
Gervais entre les portes de Pantin et de Ro-
mainville; au fort de Vinccnnes, on entame do
grands travaux de terrassement, dans le but
d'assainir les fossés.
L. Datertre.
Télégrammes et Cdrresp&sda&'ces
«~~ww. Saint-Pétershouro, 13 avril, 2 h.
20 m. L'affection dont souffre le chancelier
est une grave maladie gastrique, ayant occa-
sionné une très grande prostration son état
est presque désespéré, malgré la légère
amélioration qui s'est produite depuis vingt-
quatre heures.
xwwuvw Londres, 13 avril. • Le vaisseau-
école Atalanta, partit do Portsmouth au mois
d'octobre dernier, avec 300 apprentis marins"
pour une croisière de quatre mois dans les
Indea occidentales. On est sans nouvelles de
ce navire depuis le 31 janvier, jour où il quitta
les Bermudes. L'escadre de la Manche a reçu
l'ordre d'aller à sa recherche. ·
~wwv La Gazette officielle annonce quo îo
vice-roi de l'empire des Indes est créé comto
de Lytton et vicomte de Knebworth.
«~wwwv Montpeixieïi, 13 avril. La. com-
mono de Laurens vient d'être, la nuit der-
nière, presque entièrement dévalisée par une
bande de hardis voleurs.
Ceux-ci, à l'aide de fausses clefs, ont
pénétré chez les principaux négociants et ont
fait main basse sur tout ce qu'ils ontpu trou-
ver. Nulle part, ils n'ont été inquiétés.
On suppose que ce sont des étrangers qu'on
avait vus rôdant aux environs ces jours der-
niers. Ils sont activement recherchés.
m»« Rrnnes, 13 avril. Un violent in-
cendie se déclarait hier, vers huit heures du
soir, chez le sieur Pinel, loueur de voitures,
route de Chatillon.
Malgré les secours los plus énergiques, rien
n'a pu être sauvé des bâtiments d'habitation
et des remises.
Cinq personne ont été blessées, ce sont les
nommés
Berger, Leroy et Chenudé, appartenant au
19° bataillon de chasseurs, Colomb,, maréchal
des logis au 7e d'artillerie, et Trucat, jour-
nalier. Ils ont reçu immédiatement les soins
que nécessitait leur état.
On croit que la cause de ce sinistre doit
être attribue» à une fuite de gaz..
BEnoniuc, 13 avril. Lo nommé
R. soldat au 108e do ligne rentrait hier au
quartier sous le coup d'une mélancolie pro-
fonde.
Vers deux heures do la, nuit, il so levait de c
son lit, et, ouvrant doucement la fenêtre, se
lançait dans le vide. Quand on accourut pour
le relever, le malheureux respirait encore.
Transporté immédiatement à l'hôpital, il ren-
dait le dernier soupir quelques heure après.
ww*~w» Ciialon'S/ 13 avril. Le sieur Dan-
tel, soldat au 8-' régiment d'artillerie, se ren-
dait, la. nuit, à Louvercy, lorsque, voulant
abréger sa route, il s'engagea imprudemment
sur la voie ferrée, entre notre ville et Reims.
Le train rapide venant à passersubitemont,
le malheureux fut renversé d'un coup do
tampon et eut une jambe entièrement coupée.
Ce n'est que deux heures après qu'il fut re-
trouvé gisant au milieu «d'une mare de sang
par un garde-barrière qui faisait une ronde
de nuit.
Son état est des plus graves.
w,.™, Amiens; 11 avril.» M. Gobi et, père
du député, chevalier de la Légion d'honneur,
ancien oflicier d'administration, ancien admi-
nistrateur des Hospices, vient de mourir à
l'âge de quatre-vingt-sept ans, laissant la ré-
putation d'un homme de bien.
M. Goblot appartenait au parti légitimiste.
~~wv-~v Pau, 12 avril. Première audition,
dans la salle nouvelle du Casino, d'Henri IV,
drame symphonique do M. Ch. Constantin,
compositeur bien connu à Paris, où il a di-
rigé'plusieurs grands orchestres. Succès com-
plet.
~~v«~v. Ajacgio, 12 avril. M. Michelangeli,
riche propriétaire do la commune de Lecci,
rentrait hier à cheval, à son domicile, lorsque
de derrière un bouquet de bois un assassin lui
tira presque à bout portant un coup de fusil.
Le projectile traversa ses vêtements, heu-
reusement sans l'atteindre et 'vint frapper à
la tête sa monture qui fut tuée raide.
Malgré les plus actives recherches, le cou-
pable n'a pu être retrouvé. C'est vraisembla-
un des nombreux bandits qui pul-
lulent dans notre île et la rendent depuis
quelque temps si dangereuse a habiter.
Argua.
LA BOURSE
Las fluctuations du 5 0/0 sont très étroites.
On est presque surpris lorsqu'elles atteignent
30 à 35 centimes. Au milieu do ces variations
insignifiantes ce qu'il faut observer, c'est la
consolidation des cours acquis. On restait,
hier après Bourse, à 119 43, on s'arrête au-
jourd'hui-à- -119 40. Ce cours-là n'est plus dis-
cuté, mais on affermit la terrain afin do pou-
voir se porter en avant avec plus do sécurité.
Le 3 0/0 et l'Amortissable ont aucun chan-
gement le premier à 83 50, et le second à
85 25. •
L'Italien so conforme d'une manière exacte
au mouvement do notre 5 0/0. Il reproduit
dans uno mêm-3 Bourso les mêmes oscilla-
tions. Aujourd'hui, <: il' ouvre à 8i (iO, s'éîève
à 8i 80 ot revient à 84 45. On s'est entretenu
d'une îîouvollo doaaéo par VAwenire d'Iialia
d'après laquelle le gouvernement n'aurait pas
accepté les propositions d'un groupe de ban-
quiers français pour la concession de tous les
nouveaux,chemins de fer Italiens.
Les Consolidés Anglais viennent aux deux
cotes à 98 3/4. Les dépêches d'Allemagne re-
présentent le marché de Berlin comme ferme
mais peu animé.
Ici, on traite la Florin d'Autriche à, 75 75,
et le Florin Hongrois à 91 f5.
Le Russe 5 0/0 1877 reprend le cours rond
de 93. L'Emprunt Oriental reste à 62 1/4.
L'Extérieure d'Espagne est à 17 1/8. Les
plus forts contribuables de Madrid, appelés à
ratifier les arrangements relatifs au règlement
de la dette municipale, vont être convoqués
à nouveau, la première réunion n'ayant pu
avoir lieu. On ne met pas en doute leur as-
sentiment. C'est une raison do plus pour les
porteurs d'obligations de l'Emprunt 1868
d'adresser le plus tôt possible leur adhésion
à la Société Générale.
L'obligation de la Dette Unifiée d'Egypte
s'est élevée à 310. Le marché de cette valeur
est fort bien tenu. Ces titres vont recevoir en-
mai un coupon semestriel qui sera de 10 fr.
au moins et peut-être' do 12 50.
On a poussé le 5 0/0 Turc à 11 francs, cours
rond. En dehors des intérêts d'une spécula-
tion toute particulière, il est impossible d'as-
signer un motif sérieux à cette tentative do
reprise- ̃ ̃̃,
Les cours des titras des Sociétés de Crédit
font preuve de beaucoupde fermeté.
On a coté aujourd'hui 900 sur la Banque de
Paris, 835 sur la Banque d'Escompte et 628 75 5
sur la Banque Hypothécaire. Le Crédit Lyon-
nais se retrouve à 940.
Je signale les cours de 592 50 sur les actions
de la Société des Immeubles de Paris, et de
587 50 sur celles de la Société Foncière Lyon-
naise. Co sont d'excellents prix d'achat.
Les capitaux se portent avec beaucoup
d'empressement sur la Banque Franco-Egyp-
tienne qui fait 772 50. Les acheteurs veulent
profiter du droit do souscription réservé aux
anciens actionnaires dans l'émission des'ti-
tres nouveaux destinés à doubler le capital
social.
Je retrouve la Société Générale à 570.
Le Crédit Mobilier reperd le cours de 700,
auquel on l'avait poussé de nouveau. Il reste
à 697 50. Ce mouvement de recul est con-
forme à toutes les prévisions.
La Banque Nationale est l'objet de transac-
tions animées, aux environs de ses cours pré-
cédents.
En Banque, le marché est très actif sur les
actions nouvelles do la Société Générale fran-
çaise de Crédit, qui se traitent à 725. Les ac-
tions anciennes se maintiennent aux cours de
810 à 815. C'est donc un bénéfice do 85 à
90 francs assuré d'avance aux acheteurs d'ac-
tions nouvelles, par. suite de la prochaine
assimilation des deux titres.
Ilest intéressant do constater les progrès
des actions de nos grandes Compagnies de
Chemins de fer. Le Paris-Lyon-Méditorranée
est à 1,272 50 et lo Nord à 1,572 50. La pre-
mière de ces valeurs a été compensée au com-
mencement du mois à 1,230 et la seconde
à 1,545.
On continue à opérer d'assez nombreux ar-
bitrages sur les obligations des Chemins
étrangers au profit dos obligations du Che-
min de fer Portugais de la Bcïra-Alta. Cc
dernier titre est coté 296 25. On obtient donc
par l'échange un bénéfice immédiat do 35 fr.
en moyenne-
Les actions de la Compagnie Le Secours
sont recherchées à 727 50. Cette affaire a pu
se procurer dès ses débuts une organisation
complète; elle est en plein fonctionnement.
On a coté 570 sur les Bons de l'Assurance
financière.
L'action do la Compagnie do Réassurances
Générales est bien tenue à 603 75.
Lucien Delorcl.
PREMIÈRES REPRÉSENTATIONS
GYMNASE. L'Amiral, comédie en trois actes,
en vers, par M. Jacques Normand. Les
Folies de Valentine, comédie on un acte, par
M. Daniel Dare.
La comédie de M. Jacques Normand,
fort amusante d'ailleurs et dont le
succès a été très vif, est plutôt un
conte dialogué qu'une pièce vérita-
ble. On sait que l'introduction de la
tuli en Hollande, en 1559, par Charles
de l'Ecluse ou Clusius, développa ra-
pidement chez les flegmatiques Hol-
landais une passion extraordinaire pour
laquelle il a fallu créer le nom spécial 1
do tulipomanie. Lestulipes furent cotées
à la bourse de Haarlem et les oignons
de certaines variétés rarissimes s'élevè-
rent à des prixfabuleux. La tulipe connue
sous le nom de l'amiral Liesken valut
plus de 4,000'florins, 8,400 francs d-'argent
de France.
Une anecdote, recueillie par M.
Maxime Du Camp, rapporte qu'un mate-
lot, fatigué d'attendre chez un armateur
au-delà de l'heure de son déjeuner ha-
bituel, tira un morceau de pain de sa
poche, prit un oignon sur une planche,
le jeta après y avoir mordu parce que le
goût en était amer, en prit un autre, et
ainsi de suite jusqu'à onze fois. L'arma-
teur arriva trop tard pourarrèter-le mas-
sacre des précieux oignons. Le déjeuner
du matelot lui coûtait trente mille flo-
rins.
M. Jacques Normand a rajeuni cette
vieille histoire d'une façon ingénieuse.
Un bourgeois d'Amstérdaai, M. Van
der Trop, et une dame de la ville,
madame veuve Van der Beck, refusent do
consentir au mariage de leurs enfants,
qui s'aiment, parce que, amateurs tous
deux de tulipes extraordinaires, ils dif-
fèrent sur les procédés et le mode de
culture. Le jeune Krelis Van der Beck
croit avoir trouvé le moyen d'assurer
son bonheur. Il s'est procuré deux ma-
gnifiques oignons d'Amiral Lienkens et
s'imagine, par ce présent royal, partagé
entre les deux familles,.fléchirà la fois la
volonté de sa mère et celle do M. Van
der Trop. Les bulbes précieux, renfer-
més dans un petit panier, sont déposés
sur une étagère par mademoiselle Jac-
queline Van der Trop, en attendant le
moment favorable pour en faire la sur-
prise à son père.
Tout à coup le clairon sonne; ce sont
les Français de Pichegru, qui, vain-
queurs de l'armée et de la flotte hollan-
daises, font leur entrée dans Amsterdam.
Le capitaine Marius, des hussards de
Chamboran, et son brosseur le hussard
Flageolet, pénètrent chez Van der Trop
avec des billets de logement. Pendant que
le capitaine est dans sa chambre, où Van
der'frop l'installe d'assez mauvaise grâce,
Flageolet, qui n'a pas encore déjeuné,
cherche quelque condiment pour assai-
sonner son pain sec. Il découvre les deux
oignonsde l'Amiral et ne fait qu'une bou-
chée du premier; lui trouvant un certain
goût sauvage, il garde le second comme
réserve et le fourre dans sa poche.
Lorque Krelis Van der Beck se pré-
sente, assisté de son honorable mère,
pour demander la main de Jacquemine
et offrir son présent, le panier se trouve
vide.
C'est le capitaine Marius qui découvre
le secret de cette disparition inexplica-
ble. Il entreprend de réparer les torts de
son brosseur, et, en menaçant de dé-
truire l'unique survivant des deux oi-
gnons, il détermine- madame Van der r,
Beck à épouser Van der Trop. Le. trésor
ne sera pas partagé, et le mariage des
jeunes gens sera la conséquence naturelle e
de, cette réconciliation matrimoniale et
horticole.
Sur ce canevas légeiyrelevé par la phyï
sionomie originale du capitaine Marins,
véritable Marseillais de la Cannebière,
qui assaisonne d'une pointe d'ail proven-
çal ses récits de gloire militaire, M. Jac- v
ques Normand a brodé une charmante
fantaisie, écrite en vers faciles,tels qu'on
les comprenait au dix-huitième siècle, à
longue distance de la révolution roman-
tique sur laquelle nous vivons aujour*
d'hui. i
L'esprit, la verve et la gaieté qui abon*.
dent dans ces trois petits actes dissimu-
lent habilement le peu d'importance du
sujet; le public, mis en joie, a couvert
de ses bravos le nom de M. Jacques
Normand.
On pourrait supprimer, ou du moins
abréger les entr'actes, puisque la pièce
se passe dans un seul et unique décor,
qui, d'ailleurs, est charmant. C'est un
intérieur hollandais, avec son grand
poêle de faïence blanche et bleue, ses
dressoirs chargés de plats en cuivre re-
luisant et ses vieilles tapisseries retonv»
bant sur les fenêtres à petits vitraux età
coulisse.
M. Saint-Germain joue spirituellement
et sans charge le capitaine marseillais.
Mademoiselle Dinelli anime de ses
saillies le rôle de de la servante An-
nette, éprise du brosseur Flageolet!,
Celui-ci est représenté par un débulant,
M. Leloir, qui awive du Trqisième-Théà<'
tre-Français, où je ne l'avais pas trouvé
remarquable. Son apparition au Gym-«
nase ne change pas mon opinion.
Mesdames Prioleau, Jeanne May, MM..
Francès et Corbin complètent une inter-
prétation très agréable.
Le spectacle a commencé par une pe.
tite piece de M. Daniel Darc, "intitulée
les Folies de Valentine, Cette Valentine
n'est pas folle du tout ejle montre même
beaucoup de présence d'esprit, car elle,
sauve son amie, madame d'Héronvitfë",
des fureurs d'un mari jaloux, >en ré^a-11» v
mant comme sien un carnet de bal qui
renferme un billet compromettant. Va-
lentine, en attribuant ce poulet au jeune
M.. Desgranges, se trouve a son tour
compromise mais, comme le jeune
M. Desgranges ne lui déplait pas, elle
l'épouse.
Cet inoffensif spécimen de littératuiîé
inutile fournit à mademoiselle Lesage
l'occasion de faire apprécier, dans le
rôle de Valentine, un talent de comédie
très élégant, très souple et très tin.
.•̃̃̃ Auguste Vita»*
COURRIER DES TMATRÏ&C.
Aujourd'hui, à midi, à la! salle Henri Herz,
assembléo générale annuelle- do la Société des
auteurs et compositeurs dramatiques.
Ce soir, à la Renaissance, reprise de G iroftê-
Girofla
Mourzouk MM. Vauthier
Marasquin Mario Widmer
Don Boléro d'AlcarazaS Deroclo
L9 chef des Pirates Duchosal <
Garçon d'honneur DoM)os
L'oncle à héritage Miscarol
Giroflé-Girofla Mtnss Jeanne Granicr
Aurore Desclauzas."
Pedro Alico Heine--
Paquita Norotto
Gusman Ribe
Fernand Lydie Borel.
Sous toutes réserves '.̃̃̃
On nous écrit do Vienne que Mme Materna,
la prima donna do l'Opéra impérial viennois,
est en pourparlers avec M. Vaucorbcil pour,
venir créer à Paris le rôle d'Ortrud dans )o
Lokengrin, do Wagner, au commencement
du mois de décembre prochain.
Le rôle d'Eisa dans cet opéra doit être
chanté à Paris par Mme Adelina Patti.
Quant à Mme Materna, son répertoire pari-
sien comprendrait aussi le rôle de Valentino,
des Huguenots.
#*#
Nous croyons que nous avons agi avec une
sage prudence en faisant précéder ces trois
nouvelles de la phrase consacrée ••Sous toulcs>
réserves.
Une cinquantaine de personnes environ so
sont rendues à la réunion qui avait lieu lundi
au Skating de la rue Blanche ̃ pour conti-
nuer à ne pas s'entendre sur le débat qui di-
vise la Société Rollot.
Il nous semble qu'il n'y a qu'une bonne As-
semblée générale qui puisse terminer ce fas-
tidieux différend.
Le prince Oscar de Suède assistait, hier
soir, à la représentation des Mousquetaires au
Couvent.
Un accident des plus graves a failli arrivai-
hier au théâtre de la Porte-Saint- Martin, pen-
dant la représentation des Elranglcursdi Pa~
ris.
Les nombreux spectateurs qui ont déjà vu
cette pièce ne se sont peut-etre pas rendu
compte de ce qui se passe à l'acte du Pont-
Neuf, lorsque la femme Blanchard, dont lo
mari vient d'être condamné aux travaux for-
cés à perpétuité, se jette dans la Seine. Ce
n'est pas Mme Lacressonnière qui fait ce saut
périlleux de plus do six mètres; c'est un
gymnaste très exercé qui se substitue tout à
coup à l'actrice, derrière le parapet du pont.
Mais la tâche de Mme Lacrossonnière, sans
être aussi périlleuse, n'en est pas moins fort
délicate. Elle doit descendre précipitamment
l'escalier du pont et s'élancerdans les dessous
du théâtre, pour reparaître une minute après,
comme si elle sortait de la rivière. Hier, en
courant sur le pont, qui n'est praticable qu'on
de certains endroits, le pied lui a manqué,
et elle serait tombée dans le vide, si un ma-
chiniste n'avait cu la présence d'esprit de se
précipiter sur elle et la force de la retenir.
Quclquospersonnes seulement, dans la salle,
se sont rendu compte do cet incident et en
ont parlé pendant l'entr'acte. Mais toute émo-
tion.était calmée au tableau suivant, et on n'.
peut-être jamais autant ri à la scène où Go-
bin, déguisé en forçat, parle .l'argot des
bagnes et se fait donner des douceurs par
l'agent de police Vannoy.
Une première, demain, au Théàtre-Cluny
celle du Marchand de son honneur, le drame
en guatre actes de M. Jules Duval.
Le principal rôle de femme sera créé par
Mme Moïna Clément, qui l'aura appris en
quelques jours, car son engagement spécial
pour ce drame ne remonte pas à la semaine
dernière.
Le Puits des quatre Chemins. que le théâtre
du Château-d'Eau représentera après-demain,
vendredi, sera interprété par MM. Gravier,
Meigneux, Arondel, Dalmy, Livry, Lejcune,
Giraud, Jahan, Paul, Berthier, Selmy, Lionel,
Mmes Malhardié, Marie Laure, Lauronty, L:
Magnier, la petite Daubray, P. Moreau, Fro-
ment, etc.
Nomenclature des tableaux lcp, l'Hôtelle-
rie du Lion d'argent; 2=, Une fête -aux envi-
rons de Paris; 3", la Petite Joannine; 4°, lo
Crime; 5e, le Tout Paris des dernières; C" la
Maison du charron; 7°, Saint-Lazare.
C'est hier mardi que la saison de Covent-
Garden a commencé à Londres, par le Roi da
Lahore honneur à la France!
Voici lesnoms des artistes engagés par M,
Gye:
Maies A&el.ifla Patti. EnUBaJUi»»»»- !?.«•»..
posés sur le bureau, du malade en avale un et
se sauve.
Notre homme dînait en ville le soir rnêmej.
Vous voyez d'ici sa tenue a table. Entre chan
que service, il lui fallait demander à la maîj-
tresse do là maison la permission de quitte!1
la table. Quand vint le dessert, six visites aik
•réduit lo plus intime de la maison lui avaient
démontré l'efficacité et la puissance du losangb
décrié.
Le fier Sicambre avait courbé. autre chose
que la tête devant des preuves concluantes!
UN CONSEIL PAR -JOUR
Voici un excellent moyen de réchauffer
ies restes do viande ou de volailles rôtis.
Il faut envelopper ces restes dans unefeuille
de papier beurrée, en ajoutant, si l'on veut,
quelques herbes aromatiques. Ensuite, on
remet la viande à la broche ainsi enveloppée,
pendant dix minutes. Si le morceau est trop
petit on peut le mettre sur le gril.
La viande sera aussi tendre que le premier
!our..
jour. Jean de Paris.
sïoajento. Rue Saint-Lazare, le sieur Li-
basdn, âgé de cinquante-un ans, musicien, est
tombé sur le trottoir, o-tilans sa chute s'est fraer
Itjré le genou droit.
On a apporté hier à la Morgne, le cadavre
d'une petite fille de deux ans, Irma-Marie M.
décédée à Boulogne et qui aurait succombé à là
suite de coups. L'autopsie va être faite.
Rue de la Villetto, lo sieur Lefèvre, âgé de
cinquante ans, s'est fracturé la jambe gaucho en
tombant sur le trottoir, à la suite d'une glissade.
Il a été transporté à l'hôpital Saint-Louis.
Boulevard Murât, le sieur Chablo, âgé de cin-
quante-six ans, charretier, est tombé surla chaus1
sée, et une dos roues du tombereau qu'il condui-
sait et "qui était chargé de gravois lui a broyé la
jambe gauche. J. de P.
LES HORLOGES PNEDHATIQUES
Des tubes de la Compagnie des Hor-
toges pneumatiques ont été coupés de-
puis quelque temps dans les égouts.
Les personnes a l'instigation desquelles
des faits aussi condamnables ont été
commis croyaient sans doute que la rup-
ture d'un tuyau entraînerait instantané-
ment l'arrêt de toutes les horloges. C'est
là une grosse erreur. Il est bon que le
public soit bien prévenu que, sauf l'hor-
loge dont le tuyau est brisé, et dont la
marche est forcément suspendue pen-
dant une demi-heure à peine, temps
nécessaire à la réparation, le service sur
le reste du réseau se fait aussi régulière-
ment que si aucun accident ne s'était
produit.
Les mesures les plus rigoureuses sont
prises, du reste, pour éviter le retour
de pareils faits, et les poursuites les plus
sévères sont exercées contre ceux qui,
à l'avenir, se rendraient coupables de
détériorations semblables à celles que
nous venons de signaler.
GAZETTE DES TRIBUNAUX
fîdt'R D'APPEL d'Amiens M. et Mme V'arigny.
Séparation do corps.
La Cour d'appel d'Amiens vient de
statuer définitivement sur une instance
en séparation de corps, dont les faits
sont assez étranges, et qui remet en lu-
mière, d'une façon bien inattendue,
̃un personnage extrêmement oublié, le
• souave guérisseur Jacob.
M. et Mme Varigny, les époux brouil-
lés, sont négociants en nouveautés, à
Chantilly.
Pourquoi M. et Mme Varigny sont-ils
devenus ennemis? Le magnétisme pa-
raît n'avoir pas été étranger a l'aflaire.
Voici, en eflet, le texte de deux articula-
tions que le tribunal de Senlis, devant
lequel Mme Varigny avait porté sa de-
• mande, retenait comme susceptibles de
provoquer la séparation.
« 1° Varigny avait accusé sa femme
d'être une femme adultère et de s'être
fait avorter par des manœuvres magné-
tiques.
» 2° Varigny s'est livré sur sa femme à
des pratiques de magnétisme dont l'eftet
a été de provoquer chez la patiente une
névrose cataleptique. »
C'est ici que le zouave Jacob entre en
scène.
M" Cléry, avocat du mari, assurait, en
efîet, pour la défense de son client, que
la demande en séparation de corps for-
mée par la femme était le résultat d'un
complot ourdi contre M.. Varigny.
Les affiliés de ce complot auraient été,
d'après Me Cléry, d'abord Mme Varigny,
puis le père et la mère d'icello, enfin le
zouave Jacob, lequel conduisait toute
l'aftaire avec grand acharnement, vu
qu'il détestait M. Varigny.
Et pourquoi le zouave magnétiseur
détestait-il M. Varigny? Parce que, di-
sait toujours M0 le négociant de
Chantilliy était resté rebellé. à son ensei-
gnement et qu'il s'était, de plus, montré
fort irrespectueux des choses surnatu-
relles sur lesquelles le zouave Jacob pré-
tendait avoir une mystérieuse influence.
Le Tribunal do Senlis ne crut pas de-
voir se préoccuper des terreurs de Mme
Varigny. Il pensa que si le magnétisme
troublait quelque cervelle dans le mé-
nage, c'était la cervelle delà femm«, et
ces deux attendus du jugement qui in-
tervint alors, l'expliquent suffisam-
ment
« Attendu qu'il est constant que, ayant
l'instance et au moment où elle s'est en-
gagée, la dame e, Varigny, malade de
corps et d'esprit, était sous l'influence
du zouave Jacob, magnétiseur empi-
rique, en qui elle avait placé sa con-
Qance, comme en un médecin capable
3e la guérir.
» Attendu que cette influence résulte
de tous les documents de la cause, no-
tamment d'une déposition dans laquelle
il est dit:
» Que Mine Varigny considérait le
zouave Jacob « comme son sauveur, son
b Dieu, qu'elle se mettait à genoux de-
» vant sa photographie, la plaçant le soir
• dans son lit en se couchant. »
Et le Tribunal repoussait la. demande
en séparation.
La Cour d'Amiens, après avoir entendu
M" Cléry et Gaillard, du barreau de Pa-
ris, vient de confirmer purement et sim-
plement cette décision.
Voilà Mme Varigny condamnée au
magnétisme conjugal à perpétuité
Albert Bataille.
LA PRESSE. ÉTRAN-fifeLE
Par ce temps d'effacement dans les
caractères, de' compromission dans les
.consciences, de ténèbres dans !es idées,
une parole courageuse, saine, indépen-
dante est sûre d'être la bienvenue elle
repose des insanités sans nombre que
l'on entend débiter tons les jours.
Nous sommes loin de partager les opi.
nions politiques de M. Emilio Castelar,
..jgKxis nousne'pouvoas nous empêcher do
rendre justice à l'originalité de ses vues-,
à la solidité de ses conceptions et à la
façon magistrale dont il les expose. M;
Castelar est avant tout un républicain
convaincu; pour lui la République
'est plus qu'un symbole, plus qu'un
moyen. Contrairement à nos républi-
cains qui, se traînant dans l'ornière et
n'ayant jamais rien conçu au delà de
la tradition révolutionnaire, persé-
cutent et traquent le prêtre tout
bonnement parce qu'on l'a persécuté et
traqué dans le passé, il a compris que la
République, autant que n'importe quel
autre gouvernement, avait besoin de
l'appui d'une religion et que plutôt que
de se mettre dans la nécessité de renou-
veler à son usage un culte, ridicule,
comme celui de la Raison, mieux va-
laitgarderet respecter celui qu'on avait
reçu desespères. Cette manière devoir,
toute nouvelle dans le républicanisme
moderne, et de. plus l'autorité qui s'at.
tache au nom de M. Castelar, donnent
à ses appréciations sur la conduite
actuelle' ae notre gouvernement à
l'égard du clergé un intérêt incon-
testable. Nous les trouvons exposées
dans la Revue Eioropèenne que l'éminent
républicain espagnol écrit pour le jour-
nal V America. Il y est question du rejet
de l'article 7 par le Sénat. Puisque#l'arrêf
de la Chambre haute n'a eu pour effet
que de multiplier les articles 7, les obser-<
vations de M. Castelar, quoique tardiJ
ves, n'ont rien perdu de leur actualité
J'ai toujours désapprouvé, dit-il, l'article 7,
comme anti libéral dans son origine et
comme inefficace dans ses résultats. Ami fra-
ternel de Jules Ferry depuis l'âge de quinze
ans, je connais la droiture de ses intentions et
je rends pleine justice aux mobiles do sa con-
duite. Mais il se trompe sur les moyens,
méconnaissant ainsi le caractère des institu-
tions républicaines ainsi que la nature des
temps où nous vivons.Aujourd'hui que le pou-
voir temporel des Papes est tombé, aujour-
d'hui que l'influence ultramontaino est amoin-
drie aujourd'hui que Léon XIII peu à peu et
avec une vraie prudence, suit le mouvement
des esprits et s'efforce do ne pas le contrarier
avec l'ancien esprit intransigeant, dos mesures
comme celles qu'a proposées Ferry nous sem-
blent aussi étranges, aussi archaïques que
pourrait l'être la résurrection des édits de Phi-
lippe le Bel contre les Templiers;, ou ceux
de Charles III contre les Jésuites. Se mettre a
poursuivre .les Jésuites comme aux temps
héroïques me semble aussi hors de saison
que do s'acharner contre les revenants; ils
ont fait leur tempr
M. Jules Ferry savait qu'onpouvait lui
reprocher d'avoir obéi, dans son projet de
loi, bien plus à la passion qu'aux inspira-
tions do la raison; il ne s'attendait cer-
tainementpas h être taxé do rétrograde
et ce coup la lui est porté parun ami!
Voici quel est le jugement de M. Cas-
telar sur M. Dufaure
M. Dufaure, à mon avis, personnifie, à
meilleur droit que n'importe quel autre répu-
blicain on France, la politique indispen-
sable à cette période de l'histoire, c'est-à-
dire la série des concessions réciproques
que peuvent se faire les partis pour for-
mer la base solido sur laquelle doivent
s'établir do nos jours la liberté, la dé-
mocratie et la République. C'est co qu'il
a voulu dire dans lo Sénat lorsqu'il a ré-
pondu que l'adoption do l'article 7 serait
non-seulement une grande faute do logique
libérale, mais un attentat gratuit à la cons-
cience humaine et une persécution téméraire
contre l'Eglise catholique.
Puisque nous nous occupons de M.
Emilio Castelar, peut-être ne Hra-t-on
pas sans intérêt l'extrait suivant du Dia-
rio de Avisos de Sarogoz-a où scrçit expo-
sées certaines opinions fort curieuses du
champion du républicanisme en Es-
pagne. Elles achèvent de peindre l'hom-
me etprouvent que, s'il blâme les ten-
dances antireligieuses de nos gouver-
nants, ce n'est pas simplement par op-
portunisme,, mais que le respect de la
religion et de ses ministres est élevé chez
lui à la hauteur d'un principe
M. Castelar, que j'ai eu l'occasion d'enten-
dre tout récemment, ditle journal cité, se mon-
tre tous les jours plus fermement résolu à
réformer le Credo républicain. Il se déclare
profondément convaincu de la nécessité de
respecter FEgliso catholique et ses ministres
dans le libre exercice do leur haute mis-
sion, c'est-à-dire dans l'enseig'neinenfc de la
doctrine du crucifié du Golgotha sans
leur défendre l'enseignement d'autres doc-
trines pourvu qu'ils no se servent point do
moyens réprouvés par la loi. M. Castelar
blàmo la mesure que le gouvernement fran-
çais a prise à l'égard des Jésuites et dos con-
grégations enseignantes. Car, d'après lui, elle
n'est pas juste.
Comme on voit, Emilio Castelar oc-
cupe uneplaco tout à fait exceptionnelle
dans les rangs de la démocratie. Nos op-
portunistes avoueront qu'avec leurs airs
de saintes nitouches, ils ont déjà passa-
blement distancé l'ardent démocrate es-
pagnol.
Après avoir été condamnée par
la conscience des honnêtes gens, la let-
tre du prince Napoléon ne pouvait man-
quer d'être désavouée par la famille Bo-
naparte, voici en effet les informations
que publie à ce sujet le Courrier d'Italie
Nous croyons être à même de démentir je
bruit que le prince Charles Bonaparte et S.
E. le cardinal Bonaparte aient l'intention de
protester publiquement contre la lettre du
prince Jérôme. Nous savons néanmoins que
toute la famille Bonaparte désapprouve hau-
tement les principes et les idées contenues
dans la lettre-programme du chef de la dy-
nastie.
Ayant occasion de revenir sur le ma-
nifeste jéromiste, citon; à ce sujet un
passage très caractérisque du journal
Vltalîe. Les attaches du prince avec la
maison de Savoie donnent une grande
importance aux appréciation i ds l'or-
gane officiel du gouvernement italien.
Le prince Napoléon a eu tort, selon nous,
qui nous plaçons en ce moment au point de
vue de ses intérêts do prétendant, de faire.
une manifestation religieuse. Il a cédé comme
toujours, à son tempérament, au besoin
d'exprimer ses sympathies ou ses antipathies,
sans se préoccuper du qu'en dira-t-on. Il ne
doit guère avoir changé depuis l'époque où il
jetait avec volupté des pierres dans no jardin
de son cousin Napoléon III.
Il doit avoir le même mépris do l'opinion
et se soucier aussi pou des conséquences do
ses actes que par le passé. Il l'a montré, du
reste, déjà une fois lorsqu'après la mort du
jeune prince Louis, il a pris la direction du
parti. Avec un peu d'habileté et de souplesse
qui est plus essentielle aux gouvernants
qu'aux gouvernés, il eût pu rallier tout le
monde dans son parti, même les plus enclins
à la révolte. Il a dédaigné do le faire, co qui
prouve un certain caractère, mais, en même
temps, fait craindre qu'il n'ait pas les quali-
tés requises chez un prétendant et même chez
un souverain.
L'Agence Reuter a communiqué
aux journaux anglais la dépêche sui-
vante de Rome:
L'organe du Vatican Aurofa rapporte que
le Pape, dans un entretien privé, qu'il a eu
lo H avril avec les cardinaux, évoques et
prélats, venus pour lui présenter leurs félici-
tations, à l'occasion de ta fête da Saint-Léon,
a amené la conversation sur la situation de
l'Eglise. en Franco. Il a dit qu'il aimait
comme un »ôre toutes l«a nations et sur-
tout la Franco qui, à plusieurs -reprise», a
rendu au Vatican do signalés, services.; Le
Saint-Père continua à parler, do cette puis-,
sance dans des termes affectueux, et exprima
les regrets que. lui cause la voie regrettable
dans laquelle l'ont poussée des hommes qui,
oubliant le passé glorieux de la France, lui
préparent un avenir déplorable.
Sa Sainteté ne laisse passer aucune
occasion de témoigner l'aftection toute
spéciale qu'il a pour la France cette
pensée sera certainement pour les aatho-
liques, une consolation dans les circons-
tances difficiles qu'ils traversent. Quant
aux regrets qu'exprime le Saint-Père de
voir ceux qui nous gouvernent aban-
donner les traditions glorieuses de la
France, nous ne pouvons que les parta-
ger d'autant plus que si nos gouvernants
méconnaissent tout ce que ce passé a
pu nous donner de glorieux, ils savent
très bien retrouver et faire revivre ce
qu'il a pu nous léguer de. honteux.
Un Diplomate;
COUSE IL lUMIOTâfe
Enfin, les voilà revenus nos joy
temps, pendant la session extraordinaire qui
s'ouvre aujourd'hui, quelques instants djune
douce gaîts, ce qui n'est, ma foi) pas à dé-
daigner
Pendant leurs vacances, ils ont fêté Nor-
denskjold ils ont harangué le fils d'un roi
sans l'appeler une seule fois Monseigneur!
C'est beau, c'est grand, c'est digne, c'est du
républicanisme le plus pur
Ils sont satisfaits, les citoyens conseillera
municipaux, car après une discussion sur le
procès-verbal do la dernière séance, le prési-
dent donne lecture d'une lettre du ministre
plénipotentiaire de Suède et Norwêge qui les
remercie pour la cordiale réception faite au
prince Oscar de Suède et au personnel do. la
légation.
Passons maintenant à des choses plus sé-
rieuses. Il s'agit de la laïcisation des écoles,
et vous allez voir que les protestations provo-
quées par cette mesure inquiètent tant soit
peu messieurs du Conseil, puisque M. Ulysse
Parent croit devoir pronoiïcer le petit speech
suivant
« A l'occasion de la laïcisation des écoles
primaires, un certain nombre do personnes
ont résolu de faire une souscription pu-
blique en faveur des écoles congréganis-
tes supprimées. Une des formes de cette
souscription consiste cil un appol aux artistes
pour la vente d'objets d'art. Un comité s'est
réuni et a adressé un appel dans lequel il dé-
clare que le Conseil municipal a décidé la sup-
pression totale de renseignement" primaire
congréganiste, que cotte mfcsure porte atteinte
à la liberté des pères de famille et que la su-
périorité imposante de l'enseignement reli-
gieux n'aurait pas dû provoquer une sembla-
ble mesure. Ce comité est composé d'artistes
et do gens du monde. Parmi ces artistes, un
certain nombre ont obtenu des commandes de
la Ville de Paris et en sollicitent de nouvelles.
Je veux appeler votre attention sur ce point. Il
n'est pas possiblo que certains artistes vien-
nent nous montrer le poing un jour, et nous
tendre la main ensuite. Nous ne leur avons ja-
mais demandé quelles étaient leurs opinions
politiques ou religieuses mais nous ne pou-
vons souffrir qu'ils fassent publiquement acte
d'hostilité vis-a-vis du Conseil municipal. En
conséquence, j'ai l'honneur de déposer la pro-
position suivante « Tout .artiste, peintre,
sculpteur ou graveur qui aura donné son
adhésion à la souscription artistique au pro-
fit des Ecoles chrétiennes est exclu des con-
cours ouverts par la Ville do Paris elle ne
lui fera à l'avenir ni achat, ni commande. »
Voilà qui fait honneur a la façon dont les
citoyens Ulysse Parent et consorts entendent
la liberté, l'égalité et la fraternité. Triste 1
M. Lafont demande pourquoi l'allocation
votée depuis plus do deux mois par le Con-
seil, en raison des rigueurs de l'hiver, aux em-
ployés des services municipaux, touchant
moins de 2,400 francs, n'a pas encore été dis-
tribuée.
Le directeur des travaux répond qu'elle le;
sera incessamment.
Pourvu que ces malheureux employés ne
touchent pas cela en juillet, en raison des ri-
gueurs de l'élè
L'administration française est décidément
une belle chose!
Jeudi, 22 avril, le Conseil ira visiter Gen-
novilliors pour juger par lui-môme de l'état
hygiénique do la commune et des travaux
qui y ont été exécutés, à propos des eaux
d'égouts.
Le colonel Martin continue à ne pas vou-
loir que les sapeurs-pompiers soient armés.
C'est, d'après lui, inutile et onéreux pour la
Ville.
Le citoyen Sigismond Lacroix profite. de la
discussion pour déclarer qu'il est déplorable
de voir à la tête d'un service municipal, un
fonctionnaire dépendant du gouvernement.
Les services municipaux devraient être dirigés
par un maire élu et non par le Préfet do
Police.
Et surtout si ce maire était M. Lacroix,
n'est-ce pas, .citoyen Sigismond ?
Lerestede la séancea été consacré à uno dis-
cussion sur la création d'ucoJcs do natation
permanentes et à un exposé fait par M. De-
ligny, à propos du rapport do la sixième com-
mission sur les projets destinés à compléter
l'alimentation d'eau dans Paris. La discus-
sion du rapport de M. Deli^nyest renvoyée à
jeudi
LES TRAVAUX DE PARIS
PETITE ItKVCE DE QUINZAINE
La construction et l'aménagement des ins-
tallations provisoires nécessaires au -service
des Postes, ainsi que la transformation pro-
chaine du quartier Jean-Jacquos-Bousscau et
la réédification du nouvel hôtel, continuent à
être et seront longtemps encore l'un des prin-
cipaux éléments des travaux de Paris. Jus-
qu'à présent, toutes les opérations prépara-
toires ont été vivement menées. Les divers
pavillons de la cour des Tuileries et du Car-
rousel sont mis sous toit le revêtement ex-
térieur des murs est en voie d'achèvement, et
les distributions intérieures pourront être en-
treprises sous peu de jours. Ces bâtiments,
au nombre de treize, et d'une surface moyenne
de 360 mètres chacun, se composent d'un
rez-de-chaussée éclairé par dix fenêtres et
d'un seul étage.
Quant à l'enquête ouverte aux mairies des
premier et deuxième arrondissements sur le
plan parcellaire des expropriations à réaliser
pour la création du nouvel hôtel des Postes,
la clôture vient d'en être faite, et les démoli-
tions pourront être entamées dans le délai
vovilu, c'est-à-dire vers le mois de juin. Il y
a lieu de faire remarquer à ce propos que
deux des rues atteintes par les expropriations,
les rues Pagevin et Soly, disparaîtront com-
plétement. Les rues Jean-Jaecnies-Rousscau,
Coquillière, delà Jussienne et Coq-Héron se-
ront encore reconnaissables.
Signalons, dans un quartier voisin, Ja ra-
pidité avec laquelle est poursuivie la démoli-
tion dos immeubles condamnés à l'angle des
rues Montmartre, Brongniart et Notre-Dame-
des-Victoires.
Nous pouvons aussi enregistrer la terminai-
son des travaux de la nouvelle Clinique, sur
les terrains de l'ancienne pépinièredu Luxem-
bourg, entre l'avenue de l'Observatoire, la rue
des Chartreux et la rue d'Assas. L'inaugura-
tion de cet établissement hospitalier, dans la
construction duquel les précautions les plus
minutieuses ont été prises centre le risque
d'incendie et où sont réunies les conditions
hygiéniques les plus favorables, aura lieu
probablement à la fin de l'été.
Divers travaux intérieurs qui n'avaient pu
être exécutés jusqu'ici sont entamés au Luxem-
bourg tels sont lo déplacement do La buvette,
l'achèvement de !a grande cheminée en mar-
bre do la salle deslôlay et .i'i n's tallati on nou-
vello reliant l'aile g.iuchadu petit Luxembourg
au grand palais de manière ù, permettre au
président du Sénat do se rendre directement
dé ses appartements à là salle des séances.
Dans le même ordre d'idées nous devons
mentionner l'achèvement, au nruséo du Lou-
vre, des travaux entrepris dans la grande ga-
lerie du bord de l'eau pour l'établissement
d'une conduite d'eau placée sous le parquet,
dans toute la longueur de la galerie, en vue
de la fourniture d'eau nécessaire au service
du palais et aussi pour les secours en cas d'in-
cendie.
Deux mots aussi peuvent être dits au sujet
do l'achèvement du nouveau perron du jardin
des Tuileries, dans l'encoignure formée par
la. terrasse des Feuillants et celle du Jeu de
Paume. Ce perron, d'un aspect monumental
et construit en pierre blanche polie, compte
trois séries de marches reliées par deux pa-
liers.
A quelques pas de là, le grand bassin a été
l'objet de réparations que l'état de dégradation
de la maçonnerie rendait urgentes.
Sur l'autre rive de la Seine, il est question!
de la suppression des réservoirs Racine, si-
tués entre le boulevard Saint-Michel et les
rues Racine et Monsieur-le-Prince, et dont
le's revêtements intérieurs, détériorés par un
long usage, sont la cause d'infiltrations im-
portantes dans le quartier de l'Ecole de Mé-
decine. Ces réservoirs n'ont d'ailleurs plus,
grande raison d'exister et leur suppression
ne causera de tort à personne.
Le manque de place nous oblige à termi-
ner par un court résumé db-quoiques faits ré-
cents.
On annonce le prochain achèvement de
l'avenue d'Antin, entre les Champs-Elysées
et le faubourg Saint-HonOré la place Cour-
celles subira bientôt une légère transforma-
tion qui la rendra moins dangereuse pour les
piétons, deux refuges nouveaux y seront
construits; les travaux de prolongement dos
tramways d'Asnières et de Saint-Denis jus-
qu'à la gare Saint-Lazare, par la rue de Saint-
Pétersbourg et la rue do Rome, sont com-
mencés une opération analogue vient d'être
réalisée pour le tramway du pont de l'Aima
à la gare d'Orléans, le terminus de cette ligne
est maintenant à la gare de Lyon. Enfin, on
signale le commencement des opérations pré-
liminaires pour la création du nouveau bar-
rage de Suresnes, dont nous avoas déjà
parlé, ainsi que la reconstruction prochaine
du pont au Double, sur le petit bras de la
Seine, entre la Cité et la rive gauche. A l'au-
tre extrémité de Paris, on vient d'ouvrir à la
circulation la nouvelle porte des Prés-Saint-
Gervais entre les portes de Pantin et de Ro-
mainville; au fort de Vinccnnes, on entame do
grands travaux de terrassement, dans le but
d'assainir les fossés.
L. Datertre.
Télégrammes et Cdrresp&sda&'ces
«~~ww. Saint-Pétershouro, 13 avril, 2 h.
20 m. L'affection dont souffre le chancelier
est une grave maladie gastrique, ayant occa-
sionné une très grande prostration son état
est presque désespéré, malgré la légère
amélioration qui s'est produite depuis vingt-
quatre heures.
xwwuvw Londres, 13 avril. • Le vaisseau-
école Atalanta, partit do Portsmouth au mois
d'octobre dernier, avec 300 apprentis marins"
pour une croisière de quatre mois dans les
Indea occidentales. On est sans nouvelles de
ce navire depuis le 31 janvier, jour où il quitta
les Bermudes. L'escadre de la Manche a reçu
l'ordre d'aller à sa recherche. ·
~wwv La Gazette officielle annonce quo îo
vice-roi de l'empire des Indes est créé comto
de Lytton et vicomte de Knebworth.
«~wwwv Montpeixieïi, 13 avril. La. com-
mono de Laurens vient d'être, la nuit der-
nière, presque entièrement dévalisée par une
bande de hardis voleurs.
Ceux-ci, à l'aide de fausses clefs, ont
pénétré chez les principaux négociants et ont
fait main basse sur tout ce qu'ils ontpu trou-
ver. Nulle part, ils n'ont été inquiétés.
On suppose que ce sont des étrangers qu'on
avait vus rôdant aux environs ces jours der-
niers. Ils sont activement recherchés.
m»« Rrnnes, 13 avril. Un violent in-
cendie se déclarait hier, vers huit heures du
soir, chez le sieur Pinel, loueur de voitures,
route de Chatillon.
Malgré les secours los plus énergiques, rien
n'a pu être sauvé des bâtiments d'habitation
et des remises.
Cinq personne ont été blessées, ce sont les
nommés
Berger, Leroy et Chenudé, appartenant au
19° bataillon de chasseurs, Colomb,, maréchal
des logis au 7e d'artillerie, et Trucat, jour-
nalier. Ils ont reçu immédiatement les soins
que nécessitait leur état.
On croit que la cause de ce sinistre doit
être attribue» à une fuite de gaz..
BEnoniuc, 13 avril. Lo nommé
R. soldat au 108e do ligne rentrait hier au
quartier sous le coup d'une mélancolie pro-
fonde.
Vers deux heures do la, nuit, il so levait de c
son lit, et, ouvrant doucement la fenêtre, se
lançait dans le vide. Quand on accourut pour
le relever, le malheureux respirait encore.
Transporté immédiatement à l'hôpital, il ren-
dait le dernier soupir quelques heure après.
ww*~w» Ciialon'S/ 13 avril. Le sieur Dan-
tel, soldat au 8-' régiment d'artillerie, se ren-
dait, la. nuit, à Louvercy, lorsque, voulant
abréger sa route, il s'engagea imprudemment
sur la voie ferrée, entre notre ville et Reims.
Le train rapide venant à passersubitemont,
le malheureux fut renversé d'un coup do
tampon et eut une jambe entièrement coupée.
Ce n'est que deux heures après qu'il fut re-
trouvé gisant au milieu «d'une mare de sang
par un garde-barrière qui faisait une ronde
de nuit.
Son état est des plus graves.
w,.™, Amiens; 11 avril.» M. Gobi et, père
du député, chevalier de la Légion d'honneur,
ancien oflicier d'administration, ancien admi-
nistrateur des Hospices, vient de mourir à
l'âge de quatre-vingt-sept ans, laissant la ré-
putation d'un homme de bien.
M. Goblot appartenait au parti légitimiste.
~~wv-~v Pau, 12 avril. Première audition,
dans la salle nouvelle du Casino, d'Henri IV,
drame symphonique do M. Ch. Constantin,
compositeur bien connu à Paris, où il a di-
rigé'plusieurs grands orchestres. Succès com-
plet.
~~v«~v. Ajacgio, 12 avril. M. Michelangeli,
riche propriétaire do la commune de Lecci,
rentrait hier à cheval, à son domicile, lorsque
de derrière un bouquet de bois un assassin lui
tira presque à bout portant un coup de fusil.
Le projectile traversa ses vêtements, heu-
reusement sans l'atteindre et 'vint frapper à
la tête sa monture qui fut tuée raide.
Malgré les plus actives recherches, le cou-
pable n'a pu être retrouvé. C'est vraisembla-
un des nombreux bandits qui pul-
lulent dans notre île et la rendent depuis
quelque temps si dangereuse a habiter.
Argua.
LA BOURSE
Las fluctuations du 5 0/0 sont très étroites.
On est presque surpris lorsqu'elles atteignent
30 à 35 centimes. Au milieu do ces variations
insignifiantes ce qu'il faut observer, c'est la
consolidation des cours acquis. On restait,
hier après Bourse, à 119 43, on s'arrête au-
jourd'hui-à- -119 40. Ce cours-là n'est plus dis-
cuté, mais on affermit la terrain afin do pou-
voir se porter en avant avec plus do sécurité.
Le 3 0/0 et l'Amortissable ont aucun chan-
gement le premier à 83 50, et le second à
85 25. •
L'Italien so conforme d'une manière exacte
au mouvement do notre 5 0/0. Il reproduit
dans uno mêm-3 Bourso les mêmes oscilla-
tions. Aujourd'hui, <: il' ouvre à 8i (iO, s'éîève
à 8i 80 ot revient à 84 45. On s'est entretenu
d'une îîouvollo doaaéo par VAwenire d'Iialia
d'après laquelle le gouvernement n'aurait pas
accepté les propositions d'un groupe de ban-
quiers français pour la concession de tous les
nouveaux,chemins de fer Italiens.
Les Consolidés Anglais viennent aux deux
cotes à 98 3/4. Les dépêches d'Allemagne re-
présentent le marché de Berlin comme ferme
mais peu animé.
Ici, on traite la Florin d'Autriche à, 75 75,
et le Florin Hongrois à 91 f5.
Le Russe 5 0/0 1877 reprend le cours rond
de 93. L'Emprunt Oriental reste à 62 1/4.
L'Extérieure d'Espagne est à 17 1/8. Les
plus forts contribuables de Madrid, appelés à
ratifier les arrangements relatifs au règlement
de la dette municipale, vont être convoqués
à nouveau, la première réunion n'ayant pu
avoir lieu. On ne met pas en doute leur as-
sentiment. C'est une raison do plus pour les
porteurs d'obligations de l'Emprunt 1868
d'adresser le plus tôt possible leur adhésion
à la Société Générale.
L'obligation de la Dette Unifiée d'Egypte
s'est élevée à 310. Le marché de cette valeur
est fort bien tenu. Ces titres vont recevoir en-
mai un coupon semestriel qui sera de 10 fr.
au moins et peut-être' do 12 50.
On a poussé le 5 0/0 Turc à 11 francs, cours
rond. En dehors des intérêts d'une spécula-
tion toute particulière, il est impossible d'as-
signer un motif sérieux à cette tentative do
reprise- ̃ ̃̃,
Les cours des titras des Sociétés de Crédit
font preuve de beaucoupde fermeté.
On a coté aujourd'hui 900 sur la Banque de
Paris, 835 sur la Banque d'Escompte et 628 75 5
sur la Banque Hypothécaire. Le Crédit Lyon-
nais se retrouve à 940.
Je signale les cours de 592 50 sur les actions
de la Société des Immeubles de Paris, et de
587 50 sur celles de la Société Foncière Lyon-
naise. Co sont d'excellents prix d'achat.
Les capitaux se portent avec beaucoup
d'empressement sur la Banque Franco-Egyp-
tienne qui fait 772 50. Les acheteurs veulent
profiter du droit do souscription réservé aux
anciens actionnaires dans l'émission des'ti-
tres nouveaux destinés à doubler le capital
social.
Je retrouve la Société Générale à 570.
Le Crédit Mobilier reperd le cours de 700,
auquel on l'avait poussé de nouveau. Il reste
à 697 50. Ce mouvement de recul est con-
forme à toutes les prévisions.
La Banque Nationale est l'objet de transac-
tions animées, aux environs de ses cours pré-
cédents.
En Banque, le marché est très actif sur les
actions nouvelles do la Société Générale fran-
çaise de Crédit, qui se traitent à 725. Les ac-
tions anciennes se maintiennent aux cours de
810 à 815. C'est donc un bénéfice do 85 à
90 francs assuré d'avance aux acheteurs d'ac-
tions nouvelles, par. suite de la prochaine
assimilation des deux titres.
Ilest intéressant do constater les progrès
des actions de nos grandes Compagnies de
Chemins de fer. Le Paris-Lyon-Méditorranée
est à 1,272 50 et lo Nord à 1,572 50. La pre-
mière de ces valeurs a été compensée au com-
mencement du mois à 1,230 et la seconde
à 1,545.
On continue à opérer d'assez nombreux ar-
bitrages sur les obligations des Chemins
étrangers au profit dos obligations du Che-
min de fer Portugais de la Bcïra-Alta. Cc
dernier titre est coté 296 25. On obtient donc
par l'échange un bénéfice immédiat do 35 fr.
en moyenne-
Les actions de la Compagnie Le Secours
sont recherchées à 727 50. Cette affaire a pu
se procurer dès ses débuts une organisation
complète; elle est en plein fonctionnement.
On a coté 570 sur les Bons de l'Assurance
financière.
L'action do la Compagnie do Réassurances
Générales est bien tenue à 603 75.
Lucien Delorcl.
PREMIÈRES REPRÉSENTATIONS
GYMNASE. L'Amiral, comédie en trois actes,
en vers, par M. Jacques Normand. Les
Folies de Valentine, comédie on un acte, par
M. Daniel Dare.
La comédie de M. Jacques Normand,
fort amusante d'ailleurs et dont le
succès a été très vif, est plutôt un
conte dialogué qu'une pièce vérita-
ble. On sait que l'introduction de la
tuli en Hollande, en 1559, par Charles
de l'Ecluse ou Clusius, développa ra-
pidement chez les flegmatiques Hol-
landais une passion extraordinaire pour
laquelle il a fallu créer le nom spécial 1
do tulipomanie. Lestulipes furent cotées
à la bourse de Haarlem et les oignons
de certaines variétés rarissimes s'élevè-
rent à des prixfabuleux. La tulipe connue
sous le nom de l'amiral Liesken valut
plus de 4,000'florins, 8,400 francs d-'argent
de France.
Une anecdote, recueillie par M.
Maxime Du Camp, rapporte qu'un mate-
lot, fatigué d'attendre chez un armateur
au-delà de l'heure de son déjeuner ha-
bituel, tira un morceau de pain de sa
poche, prit un oignon sur une planche,
le jeta après y avoir mordu parce que le
goût en était amer, en prit un autre, et
ainsi de suite jusqu'à onze fois. L'arma-
teur arriva trop tard pourarrèter-le mas-
sacre des précieux oignons. Le déjeuner
du matelot lui coûtait trente mille flo-
rins.
M. Jacques Normand a rajeuni cette
vieille histoire d'une façon ingénieuse.
Un bourgeois d'Amstérdaai, M. Van
der Trop, et une dame de la ville,
madame veuve Van der Beck, refusent do
consentir au mariage de leurs enfants,
qui s'aiment, parce que, amateurs tous
deux de tulipes extraordinaires, ils dif-
fèrent sur les procédés et le mode de
culture. Le jeune Krelis Van der Beck
croit avoir trouvé le moyen d'assurer
son bonheur. Il s'est procuré deux ma-
gnifiques oignons d'Amiral Lienkens et
s'imagine, par ce présent royal, partagé
entre les deux familles,.fléchirà la fois la
volonté de sa mère et celle do M. Van
der Trop. Les bulbes précieux, renfer-
més dans un petit panier, sont déposés
sur une étagère par mademoiselle Jac-
queline Van der Trop, en attendant le
moment favorable pour en faire la sur-
prise à son père.
Tout à coup le clairon sonne; ce sont
les Français de Pichegru, qui, vain-
queurs de l'armée et de la flotte hollan-
daises, font leur entrée dans Amsterdam.
Le capitaine Marius, des hussards de
Chamboran, et son brosseur le hussard
Flageolet, pénètrent chez Van der Trop
avec des billets de logement. Pendant que
le capitaine est dans sa chambre, où Van
der'frop l'installe d'assez mauvaise grâce,
Flageolet, qui n'a pas encore déjeuné,
cherche quelque condiment pour assai-
sonner son pain sec. Il découvre les deux
oignonsde l'Amiral et ne fait qu'une bou-
chée du premier; lui trouvant un certain
goût sauvage, il garde le second comme
réserve et le fourre dans sa poche.
Lorque Krelis Van der Beck se pré-
sente, assisté de son honorable mère,
pour demander la main de Jacquemine
et offrir son présent, le panier se trouve
vide.
C'est le capitaine Marius qui découvre
le secret de cette disparition inexplica-
ble. Il entreprend de réparer les torts de
son brosseur, et, en menaçant de dé-
truire l'unique survivant des deux oi-
gnons, il détermine- madame Van der r,
Beck à épouser Van der Trop. Le. trésor
ne sera pas partagé, et le mariage des
jeunes gens sera la conséquence naturelle e
de, cette réconciliation matrimoniale et
horticole.
Sur ce canevas légeiyrelevé par la phyï
sionomie originale du capitaine Marins,
véritable Marseillais de la Cannebière,
qui assaisonne d'une pointe d'ail proven-
çal ses récits de gloire militaire, M. Jac- v
ques Normand a brodé une charmante
fantaisie, écrite en vers faciles,tels qu'on
les comprenait au dix-huitième siècle, à
longue distance de la révolution roman-
tique sur laquelle nous vivons aujour*
d'hui. i
L'esprit, la verve et la gaieté qui abon*.
dent dans ces trois petits actes dissimu-
lent habilement le peu d'importance du
sujet; le public, mis en joie, a couvert
de ses bravos le nom de M. Jacques
Normand.
On pourrait supprimer, ou du moins
abréger les entr'actes, puisque la pièce
se passe dans un seul et unique décor,
qui, d'ailleurs, est charmant. C'est un
intérieur hollandais, avec son grand
poêle de faïence blanche et bleue, ses
dressoirs chargés de plats en cuivre re-
luisant et ses vieilles tapisseries retonv»
bant sur les fenêtres à petits vitraux età
coulisse.
M. Saint-Germain joue spirituellement
et sans charge le capitaine marseillais.
Mademoiselle Dinelli anime de ses
saillies le rôle de de la servante An-
nette, éprise du brosseur Flageolet!,
Celui-ci est représenté par un débulant,
M. Leloir, qui awive du Trqisième-Théà<'
tre-Français, où je ne l'avais pas trouvé
remarquable. Son apparition au Gym-«
nase ne change pas mon opinion.
Mesdames Prioleau, Jeanne May, MM..
Francès et Corbin complètent une inter-
prétation très agréable.
Le spectacle a commencé par une pe.
tite piece de M. Daniel Darc, "intitulée
les Folies de Valentine, Cette Valentine
n'est pas folle du tout ejle montre même
beaucoup de présence d'esprit, car elle,
sauve son amie, madame d'Héronvitfë",
des fureurs d'un mari jaloux, >en ré^a-11» v
mant comme sien un carnet de bal qui
renferme un billet compromettant. Va-
lentine, en attribuant ce poulet au jeune
M.. Desgranges, se trouve a son tour
compromise mais, comme le jeune
M. Desgranges ne lui déplait pas, elle
l'épouse.
Cet inoffensif spécimen de littératuiîé
inutile fournit à mademoiselle Lesage
l'occasion de faire apprécier, dans le
rôle de Valentine, un talent de comédie
très élégant, très souple et très tin.
.•̃̃̃ Auguste Vita»*
COURRIER DES TMATRÏ&C.
Aujourd'hui, à midi, à la! salle Henri Herz,
assembléo générale annuelle- do la Société des
auteurs et compositeurs dramatiques.
Ce soir, à la Renaissance, reprise de G iroftê-
Girofla
Mourzouk MM. Vauthier
Marasquin Mario Widmer
Don Boléro d'AlcarazaS Deroclo
L9 chef des Pirates Duchosal <
Garçon d'honneur DoM)os
L'oncle à héritage Miscarol
Giroflé-Girofla Mtnss Jeanne Granicr
Aurore Desclauzas."
Pedro Alico Heine--
Paquita Norotto
Gusman Ribe
Fernand Lydie Borel.
Sous toutes réserves '.̃̃̃
On nous écrit do Vienne que Mme Materna,
la prima donna do l'Opéra impérial viennois,
est en pourparlers avec M. Vaucorbcil pour,
venir créer à Paris le rôle d'Ortrud dans )o
Lokengrin, do Wagner, au commencement
du mois de décembre prochain.
Le rôle d'Eisa dans cet opéra doit être
chanté à Paris par Mme Adelina Patti.
Quant à Mme Materna, son répertoire pari-
sien comprendrait aussi le rôle de Valentino,
des Huguenots.
#*#
Nous croyons que nous avons agi avec une
sage prudence en faisant précéder ces trois
nouvelles de la phrase consacrée ••Sous toulcs>
réserves.
Une cinquantaine de personnes environ so
sont rendues à la réunion qui avait lieu lundi
au Skating de la rue Blanche ̃ pour conti-
nuer à ne pas s'entendre sur le débat qui di-
vise la Société Rollot.
Il nous semble qu'il n'y a qu'une bonne As-
semblée générale qui puisse terminer ce fas-
tidieux différend.
Le prince Oscar de Suède assistait, hier
soir, à la représentation des Mousquetaires au
Couvent.
Un accident des plus graves a failli arrivai-
hier au théâtre de la Porte-Saint- Martin, pen-
dant la représentation des Elranglcursdi Pa~
ris.
Les nombreux spectateurs qui ont déjà vu
cette pièce ne se sont peut-etre pas rendu
compte de ce qui se passe à l'acte du Pont-
Neuf, lorsque la femme Blanchard, dont lo
mari vient d'être condamné aux travaux for-
cés à perpétuité, se jette dans la Seine. Ce
n'est pas Mme Lacressonnière qui fait ce saut
périlleux de plus do six mètres; c'est un
gymnaste très exercé qui se substitue tout à
coup à l'actrice, derrière le parapet du pont.
Mais la tâche de Mme Lacrossonnière, sans
être aussi périlleuse, n'en est pas moins fort
délicate. Elle doit descendre précipitamment
l'escalier du pont et s'élancerdans les dessous
du théâtre, pour reparaître une minute après,
comme si elle sortait de la rivière. Hier, en
courant sur le pont, qui n'est praticable qu'on
de certains endroits, le pied lui a manqué,
et elle serait tombée dans le vide, si un ma-
chiniste n'avait cu la présence d'esprit de se
précipiter sur elle et la force de la retenir.
Quclquospersonnes seulement, dans la salle,
se sont rendu compte do cet incident et en
ont parlé pendant l'entr'acte. Mais toute émo-
tion.était calmée au tableau suivant, et on n'.
peut-être jamais autant ri à la scène où Go-
bin, déguisé en forçat, parle .l'argot des
bagnes et se fait donner des douceurs par
l'agent de police Vannoy.
Une première, demain, au Théàtre-Cluny
celle du Marchand de son honneur, le drame
en guatre actes de M. Jules Duval.
Le principal rôle de femme sera créé par
Mme Moïna Clément, qui l'aura appris en
quelques jours, car son engagement spécial
pour ce drame ne remonte pas à la semaine
dernière.
Le Puits des quatre Chemins. que le théâtre
du Château-d'Eau représentera après-demain,
vendredi, sera interprété par MM. Gravier,
Meigneux, Arondel, Dalmy, Livry, Lejcune,
Giraud, Jahan, Paul, Berthier, Selmy, Lionel,
Mmes Malhardié, Marie Laure, Lauronty, L:
Magnier, la petite Daubray, P. Moreau, Fro-
ment, etc.
Nomenclature des tableaux lcp, l'Hôtelle-
rie du Lion d'argent; 2=, Une fête -aux envi-
rons de Paris; 3", la Petite Joannine; 4°, lo
Crime; 5e, le Tout Paris des dernières; C" la
Maison du charron; 7°, Saint-Lazare.
C'est hier mardi que la saison de Covent-
Garden a commencé à Londres, par le Roi da
Lahore honneur à la France!
Voici lesnoms des artistes engagés par M,
Gye:
Maies A&el.ifla Patti. EnUBaJUi»»»»- !?.«•»..
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