Titre : Figaro : journal non politique
Éditeur : Figaro (Paris)
Date d'édition : 1875-11-12
Contributeur : Villemessant, Hippolyte de (1810-1879). Directeur de publication
Contributeur : Jouvin, Benoît (1810-1886). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34355551z
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 12 novembre 1875 12 novembre 1875
Description : 1875/11/12 (Numéro 315). 1875/11/12 (Numéro 315).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
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Description : Collection numérique : Commune de Paris de 1871 Collection numérique : Commune de Paris de 1871
Description : Collection numérique : France-Brésil Collection numérique : France-Brésil
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k275766z
Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 15/10/2007
HS'FISARO VENDREDI 12' NOVEMBRE I&7»
i^aaè petite pertevscat il effectuait son
dernier voyage avant d'aller en grandes
réparations, et son équipage tout entier
devait passer sur le Labrador.
BJt;Ea somme, les proportions de ce si-
aflistre se réduisent à peu de chose. Le
Uplus curieux, c'est que te télégraphe a
*#gporté, avant-hier, à New- York, la, nou-
,#enâ de la perte, corps et biens, do la
ngille-ds-Paris, ce .qui a causé en Améri-
g%ie une tres douloureuse émotion, les
©passagers américains étant nombreux.
Ijjcja malveillance n'était pas étrangère à
-jjgftte exagération inouïe.
»ôv A- midi, je reprenais le train de Paris.
88Îjé mauvais temps continuait.
Jg/ Alfred d'Aunay.
~.rajJ¡'1"
$"£3iW OR M AT I O H S
Efll.aK' • ..̃̃̃-
•̃Se Ce n'était pas de l'anxiété, mais du moins
.{rite la curiosité. On attendait hier soir le ré-
Jwi'ltat du vote de la Chambre la gare Saint-
_%azara, où quelques centaines de personnes
Occupaient la salle des Pas-Perdus. Pas un
Séri, du reste, pas la moindre apparence de
Q^isordrè. Les gardiens de la paix facilitaient
©î&.sbrUe des voyageurs. On interrogeait les
arrivants qui, généralement, ne savaient rien.
iîfijSur les boulevards assez de monde à la
-•gtita bourse et près des kiosques. On attend
«.»§& journaux qui donnent lo résultat du scru-
_|p. Nulle part on ne signale de manifesta-
_.jhçns ou deicris, •̃
t,,o.Seances insignifiantes hier, au conseil mu-
Jupipal.et au conseil général de la Seine.
t9" Pourtant, à ce dernier conseil, un incident
aÉe'sp!us bizarres.
*̃» L'ordre du jour appelait la formation de la
liste du jury d'expropriation.
M. Asseline a dit, à ce sujet., que la corn»
̃jipission avait remarqué avec étonnement que
î Presque tous les noms proposés par J'admi-
mstrâtiori étaient notoirement bonapartistes.
8J0 ̃jji Ferdinand Duval s'est très-vivement dé'
^leridu de ce qu'il a appelé une insinuation,
̃S^ontre laquelle son passé aurait dû le défen-r
éère, si vivement, que M.- Clemenceau en a été
a-gÈmu et a expliqué au conseil que, probable-
aiôÇnt., sans le faire exprès, les- employés
Pavaient recopié les vieilles listes du temps do
"^empire. :r^ V. '•
-&'a' .>• •̃ ̃ ̃ ̃• ̃ ••'
i, LES PRIX DE VERTU
l&î-Hier a--eu lieu la séance publique annuelle
de l'Académie française.
,ï.yi"Dana la longue énumération des prix dé-
QÎfibrnés. nous avons-remarque au passage celui
Jjjfteeordé à M. Albéric Second, autour des De- i
vJm,oi.settes de Ronçay, Le prix Guizot a réeom-
iTjpensé le travail de M.. Léon Gauthier sur la
f^vhahson de Roland.;
10 *çjous avons entendu nommer encore M.
"Mfëharles Yriarte, M. Alphonse Daudet, auquel
"iSQH étude de moeurs parisiennes Fromont
'feune e< RM~' aîné, a valu le prix de Jouy,
0j>u,is MM. Alphonse Kars et Henry Monnier.
Le rapport de M. de Viol-Castel sur les prix
̃}<$£ vertu, a terminé la séance.
^T, Parmi les prix que l'Académie a décernés,il
*fep est deux surtout dont la proclamation a
"m chaleureusement saluée.
e.
ipagiie premier a été accordé à Annette, Dau-
3 ,jjjon\ veuve Breuil, qui s'est consacrée avec
jj#n dévouement sans exemple aux soins que
jjéclanjaît te maître qu'elle a servi jusqu au
"Itombeau, et même au-delà. En effet, Annette
.Ittàumo'at, après avoir vendu tout ce qu'elle
.«oasédait pour secourir son vieux maître,
tombé dans la pauvreté, après avoir adouci
JSJpes derniers moments grâce aux quelques
jrçessources que lui procurait son travail, An-
g*j&ette Daumont, apres la mort de son maître,
«endit le très modeste héritage qu'il lui avait
™4§issé, f fin qu'il ne fût point enterré dans la
^fosse commune. L'Académie a décerné à An-
**îiètte Daumont un prix de 2,000 francs prove-
'^Éiant du legs de M. de Monthyon.
,»i Un second prix de même valeur a été ac-
j|pordé à Sébastien Basque, fils d'un pauvre
Jïftilleuç d'Avignon, resté à seize: ans avec sa
^ffiière et cinq autres-enfants plus jeunes que
-fui et qu'il fil vivre par son travail. Plus tard,
fjéhastïén Basque, marié, devint à son tour
vipère de cinq enfants\ qu'il trouva le moyen
i^'éleyer convenablement. Doué d'une force
gj^hysique et d'une agilité sans égales, Basque
_*n a tiré parti pour, sauver, au péril de ses
fours, un grand nombre de ses semblables.
endant les inondations, dans des incendies,
e|l l'occasion d'accidents de tout genre, Basque
Gftorine des preuves de son courage bref, dix-
Êiileûf persoim^1 lui doivent la vie. L'académie
0tui a* décergB; Un pJ?ix£d6 2,000 francs.
9ld. 02 .:¡Jf
8 81!)èbdomadaire: du Palais de l'Industrie la
£i narche du Prophète; chants nationaux russe,
£1p.a.ro~e autrichiem; .chants~ation,au;r ~u~se,
ilïfnglais autrichien, hongrois, américain;
eJBVaiiee, chant patriotique; le Sacrifice, hymne
avec chœurs, poésie de G. Boyer, musique de
^Jl. Ritter; Souvenir, de l'Exposition, valse
jifoifiision sur le Trouvère et sur Faust, tel est
"4iérpT0gramme 'musical de cette fête.
•qs*h' nos?- "-•̃̃'•̃
fÙjOSm'il 9 :̃ LA ̃ BOURRASQUE
& L'ouragan, qui dans la journée d'avant-
Sfeior s'était apaisé, a repris avec une nouvelle
Worcevera une heure du matin.
jêv Gomme la veille, les rues et les boulevards
sont couverts de-débris d'ardoises, de tuiles,
–de plâtras. Les avenues et -les squares sont
"ravagés. Partout" Ses "branches d arbres cas-
ijaées,. des lanternes à gaz brisées, des clôtu-
Tl'sèt des pans de mûrs abattus!
Dans l'avenue du bois de Boulogne les deux
-grands arbres récemment transplantés de la
g^ourda l'ancien Opéra sur les deux côtés de
J'avenue Malakoff, -qui traverse celle -du bois
(Je Boulogne, ont été déracinés. Celui de
^orbite a été remis en place presque immédia-
tement, mais celui de gauche était à moitié
reu versé encore vers le milieu de la journée.
g,Oè sont deux arbres historiques; ils marquent
jiÇne date fort triste de notre passé révolu-
tionnaire ils avaient été plantés à l'Opéra
£ sous la dictature de MM. Ledru-Rollin, Caus-
sidière et consorts.
Ôb îlie&a WftP-iensos clôtures en planches, qui
iJpordent la rue de Puebla et les terrains avoi-
3'marits, ont disparu. Sur plusieurs points,
Sïiôtammeut au Jardin des Plantes et sur le
*%oulevard Poissonnière, des kiosques de mar-
"'fehânds de journaux ont été renversés à
Sainte-Pélagie et à la mairie Drouot, les gué-
rites ont été culbutées; au marché de ChaiL
•lot et aux. Tramways-Nord, rue de Cource*
j|es, les bureaux des surveillants ont égale-
sioent été abattus.
.De tous côtés.on nous signale les nombreuses
""personnes blessées par la chute de tuiles ou
"lie tuyaux. Un porteur aux halles, Raymond
l'Guionnec, et un fruitier du nom de Bourbier
Jfant reçu sur la tête des morceaux de zinc en
"ipassant rue Turbigo. Rue Coquillière, M.
.JJhicanaut, cultivateur, a été blessé au front
par un tuyau de cheminée, et M. Brocard,
*$ôrteur aux halles, renversé par le vent, a
«ilté fortement contusionné.
fci: Rue Lecourb'e, dans un lavoir public, un
-éclai de verre détaché de la toiture est tombé
tflUT une dame Vérillon, demeurant rue Miol-
lis, et lui a tranché l'artère du bras droit. La
^paalheureuse a été portée couverte de sang à
l'hôpital Necli;ér. Son état est des plus graves.
II y a eu plus de cent accidents sérieux,
̃Inais il y a eu aussi des incidents comiques.
-Un homme d'équipe du chemin de fer d'Or-
îléans, qui couvrait un wagon, a été enveloppé
j et roulé dans la bâche, de façon à n'en pou-
ypir sortir qu'avec l'aide de ses camarades.
C A Passy, un tuyau de cheminée est tombé
entre les jambes d'un monsieur qui passait
en voiture découverte. Le monsieur l'a exa-
Bttiné avec beaucoup d'intérêt et l'a emporté.
^'Un dernier incident avenue Lôwendal, de-
tyÇat; la caserne des cuirassiers, un gamin de
dix ans, commissionnaire intelligent de la fa-
mille, rapportait un pain sur sa tête et une
cruche do lait à sa main. Renversé par le vent,
il brise sa cruche, s'inonde de lait et roule
dans la boue ibandonnapt \q pain 4 la même e
jtsStJAéa, '«4-tsiMisfiSi mai BU.
Bii pareil cas j le public rit d'abord, inais
bientôt il s'apitoie. Après avoir relevé le
petit, on l'a porté chez le marchand de vins
du coin, et la, on l'a lavé, essuyé, et après lui
avoir fait prendre un verre de vin sucré, on
l'a renvoyé chez lui avec une nouvelle cruche
de lait plus grande que celle qu'il avait perdue.
Le convoi de M. L. Pannier, le jeune éru-
dit dont nous avons annoncé la mort, a eu
lieu hier à l'église Notre-Dame de Lorette.
Au Père-Lachaise, M. Delisle, directeur de
la Bibliothèque Nationale, a prononcé un dis-
cours fort touchant.
Pourquoi faut-il qu'ici nous ayons à signa-
ler un de ces faits pénibles comme il s'en
produit parfois malheureusement dans nos
cérémonies funèbres.
Le cercueil était à demi descendu dans la
tombe, quand on s'aperçut qu'il y avait er-
reur le véritable tombeau de famille se trou-
vait à l'autre extrémité du cimetière. Il fallut
remonter la bière. Ce spectacle douloureux
de deux inhumations pour une doubla les
impressions pénibles des fidèles du convoi.
Les mariniers ont retiré hier, do la Seine,
plusieurs cadavres, dont deux méritent d'être
mentionnés. Ce sont ceux d'une femme de
dix-huit à vingt ans, élégamment vêtue, et
d'un petit garçon de huit à dix ans.
Tous deux avaient séjourné plusieurs jours
sous Feau.
Ils ont de jolis amusements, les enfants 1
Hier, à midi, deux gardiens delà paix, en sur»
veillance grande rue de Montreuil, virent de
la fumée s'élever d'une maison inhabitée;
na 105 de cette rue. Ils s'avancèrent et virent
deux gamins qui avaient amassé le long des
murs des débris de paille et de varech provo,
nant de vieux matelas, et qui s'évertuaient à
y mettre le feu.
Les gamins ont pris la fuite à la vue des
agents, qui ont éteint ce commencement d'in-i
cendie.
J'ai raconté, il y a deux jours, qu'à la suite
d'une discussion politique, au café de la Ro-
chefoucauld, un artiste s'était livré à des voies
de faits contre un journaliste, M. Edmond
Poirier. Celui-ci a envoyé ses témoins, qui lui
ont rapporté une lettre d'excuses aussi com-
plète que possible, si complète même que M.
Poirier a la générosité de ne pas nous de-
mander de citer le nom de (3on agresseur re-
pentant.
Alfred d'Aunay.
LA BOURSE
La liquidation s'est faite à Londres dans de
mauvaises conditions pour les valeurs, objet
de la défaveur publique. Los banquiers an-
glais, qui ont tant vendu sur notre marché
depuis quelques mois, ont encore envoyé des
ordres de vente.
La recrudescence de baisse qui vient de se
produire à Londres et à Paris sur les valeurs
Ottomanes est-elle le résultat de préoceupa-
tions d'ordre politique ? Il est permis de l'at-
tribuer plutôt à la situation de place, car les
Consolidés ont monté de. 1/8 0/9 pendant que
le 50/0 Titre subissait une nouvelle déprécia-
tion do plus de 1 0/0.
Les idées justes finissent toujours par
triompher. Aucun obstacle, de quelque
part qu'il vienne, ne saurait les «mpêcher de
fructifier.
Les porteurs de valeurs ottomanes appren-
dront avec un vif plaisir" que le Comité fran-
çais des porteurs de fonds ottomans est enfin
constitué et dans quarante-huit heures on
connaîtra, sans doute, les noms des person-
nages éminents qui le composent. Nous
pouvons dire déjà qu'ils appartiennent aux
sommités de la finance et de la diplomatie'
Le Comité se mettra ea rapport avec les
Comités étrangers, et notamment avec le Co-
mité anglais. Il enverra des délégués à Cons-
tantinople, fera tous ses efforts pour obtenir
des garanties sérieuses de l'exécution des en-
gagements pris par la Porte Ottomane, et
surveillera roxéention des conventions à in-
tervenir.
Complètement désintéressés dansfeette oeu-
vre réparatrice, nous applaudissons de tout
coeur à la formation du Comité. w
Les Rentes Françaises ont subi pendant la
plus grande partie de la Bourse l'influence du
désarroi du marché des valeurs. Le 5 0/0 a
reculé jusqu'à 103 30; le 3 0/0 a été offert à
65 25. En clôture, on est revenu aux cours
d'hier. :j
La Banque d'Angleterre n'a pas jugé à pro-
pos de modifier les conditions de son escompte
et à notre Bourse, l'argent est toujours abon-
dant.. '•.
Le bilan de la Banque de France est aussi
insignifiant que possible. Le portefeuille a
augmenté de 2,437,000 --francs et l'encaisse mé-
tallique a subi une réduction de 3,518,000
francs.
Les offres de Rente italienne'. ont pris, au-
jourd'hui, des proportions écrasantes'. Le
cours de 72 a été perdu sans discussion. On
est tombé rapidement jusqu'à 71 40. L'inten-
sité de la baisse a provoqué de nombreuses
réalisations, et on est revenu en clôture
à 71 75. ,̃ ̃ ••.•.•/
Les titres de la Compagnie dé Suez ont eu
également un marché excessivement agité.
Les actions ont varié de 691 25 à 672 50, pour
finir à 685. Les délégations ont perdu 17 50
à 600.
L'émotion causée par le regrettable accident
arrivé au navire transatlantique la Ville-,de-
Paris était en partie calmée. On savait qu'il
p.' avait pas la gravité qu'on lui- avait attri-
buée tout d'abord. Une reprise de 10 francs
a eu lieu sur les actions de la Compagnie
transatlantique.
On continue à offrir les actions des Sociétés
de crédit. Celles qui avaient résisté jusqu'ici
sont entraînées par le courant. Les actions
del&Soeiété deCrédit industriel et du Comptoir
d'escompte ont baissé comme celles de la
Banque de Paris, du Crédit foncier, de la Ban-r
qye franco-égyptienne, du Crédit lyonnais et
de la Société générale.
Le Crédit Mobilier français n'a perdu que
2 fr. 50 à 182 50.
La Bdnque franco-hollandaise poursuit son
mouvement ascensionnel; elle a clôturé à
313 75, en hausse de 3 fr. 75.
L'épargne ne partage pas les préoccupa-
tions de la spéculation. Le 3 0/0 est coté
au comptant à un prix plus élevé qu'à terme.
Sur le 5 0/0 les deux cotes au comptant et
à terme se sont nivelées.
La légère réaction que nous signalions hier
sur les actions de Bone à Guelma avait pro-
voqué de nombreuses demandes. On a re-
gagné facilement le terrain perdu.
On demandait les actions de capital du
Nord-Est de 337 50 à 340.
LA BANQUE PARISIENNE,
5, rue Saint-Georges.
Petite Bourse du soir. 5 0/0, 103 55, 35,
60, 55, 80, 75.-5 0/0 Turc, 23 30, 25. Exté-
rieur, 17 1/2. Pérou, 48, 46 3/4, 36 1/2, 36
3/4.– Egyptienne, 290. Banque Ottomane,
.448 75.
FOLIES-DRAIÂTIQUES;
Première représentation du Pompon, livret en
trois actes de MM. Chivot et Duru, musi-
que de M. Charles Lecocq.
Un bandit, célèbre en Sicile,y exploite
sa redoutable industrie en chef intré-
pide, mais en homme d'habitude. C'est
dans la capitale, le centre des opérations
de la police invariablement dépistée par
lui, qu'il prend ses quartiers d'hiver il
reparaît chaque année à Palerme, dans
les fêtes du carnaval. Il reparaît doit
.être entendu, ici dans ia, sms. -das âgé?
rations de bourse auxquelles il vient s'y
livrer, son priginalité étant, au contraire,
d'y resterinvisible c'est en cela qu'il se
joue du signor Barabino et de sa meute
policière, qu'il met sur les dents. Il com-
mande sa troupe, la réunit on la dissé-
mine sur les points où il y de bons
coups à faire, au moyen d'un signe de
ralliement, dont il varie chaque année la
forme et la couleur, afin de faire perdre
sa trace. L'uniforme du chef est pour
cette fois upieutre gris surmonté d'un
pompon mi-partie blanc et rouge.
Le docteur Piccolo, un médecin por-
tant avec grâce le pourpoint et le man-
teau de Chérubin, se trompant de cou-
vre-chef, se coiffe du feutre et du pom-
pon qu'une main invisible a glissés à la
place de son chapeau il suffit le signe
de ralliement à été dénoncé au ministre
de la police du vice-roi, et voilà Chéru-
bin-Piccolo devenu chef de brigands
sans le savoir.
A présent, placez autour de ce terri-
ble. et joli bandit trois femmes ga-
gnées au charme qu'il répand autour de
lui, et dont le cœur, faisant taire la rai-
son, est intéressé à le sauver, et: vous
aurez les éléments de surprise et de
gaieté dont les combinaisons, tournées
et retournées dans le sens de la culpa-
bilité ou de l'innocence de Piccolo, ont
fourni à MM. Chivot et Duru le sujet des
trois actes du Pompon: -̃'̃• -̃
Les deux auteurs de la bonne folie de
Vile de, Tulipatan .n'ont, épargné aucun
effort, dans cette île de la Sicile dont ils
faisaient la découverte, pour faire jail-
lir l'éclat de rire du choc d'une scène et
d'une situation comique. Le comique,
l'éclat de rire, ils l'ont cherché dans ces
contrastes excessifs qui empruntent leur
ressort à la parodie des choses les plus
sérieuses présentées sous l'aspect le plus
bouffon. C'est là, malheureusement, un
procédé dramatique devenu, par l'abus
qu'en a fait l'opérette moderne, un passe-
partout à l'usage des portes ouvertes.
En fait de drôleries poussées juscp'à
l'extravagance, les auteurs du Pompon
out imaginé celle-ci au second acte da
leur pièce: un vice-roi, déguisé en poli-
chinelle, faisant sous ce travestissement
les fonctiqns de grand juge, prenant place
sur une banquette de bal transformée,
pour la circonstance, en tribunal, et fai-
sant asseoir à ses côtés son ministre de
la police blanchi en pierrot, et le barigel
bariolé en arlequin. Trois toques déme-
surément grotesques, placées par hasard
sous la banquette, sortent de dessous
terre 'par enchantement et s'ajustent en
cadence sur le iront de Polichinelle, de
Gilles et d'Arlequin. Il va de soi –puis-
que nous sommes au bal– que le tribunal
délibère en se trémoussant sur un
rhythme de polka. Que -d'effets successi-
vement préparés et ménagés à l'inten-
tion d'exciter dans la salle la gamme as-
cendante du fou rire. Pourquoi ce rire
préparé ou provoqué avec toutes les
circonstances de la préméditation, a-t-il
manqué son effet ? Pourquoi, avec une
obstination malhonnête, s'est-il figé sur
les lèvres des spectateurs ? Comme beau-
coup de mécomptes de ce genre ont sin-
gulièrement refroidi les trois actes du
Pompon, il est bon d'en dire le pourquoi
une fois pour toutes, au risque de lais-
ser la critique empiéter sur les attribu-
tions des auteurs qui soit dit en pas-
sant devraient savoir leur métier.
Il n'y a, il ne peut y avoir d'effet co-
mique dans une pièce quecelui qui sort
forcément et logiquement d'une situa-
tion naturellement plaisante, que -la
marche de l'action amène en la tirant
des entrailles du sujet si la main de
l'auteur se montre derrière les, person-
nages qu'il contraint sans raison à se
fourvoyer dans une situation ridicule, à
grimacer dans une attitude caricaturale,
tout est perdu. Le public, attendri ou
égayé au théâtre par une passion qu'il
sait chimérique, veut bien se livrer à
l'illusion des larmes ou de l'éclat de rire,
à une condition, toutefois, celle de n'être
point pus grossièrement pour dupe du
jeu auquel il s'associe. Qu'un vice-roi,
assistant à un bal masqué et surpris là
par son rôle de souverain sous un tra-
vestissement burlesque, puisse jouer
un rôle fort comique a son corps défen-
dant, cela est naturel, cela prête à
rire, parce qu'il y a là une situation plai-
sante, qui est le résultat de l'enchaîne-
ment scénique. Rien de pareil dans l'é-
pisode grotesque de Polichinelle, de
Pierrot. d'Arlequin jugeant au criminel
un médecin pris pour un voleur,
pour un assassin, je ne dis pas. Ici, ce
n'est pas la situation qui est drôle ce
sont MM. Chivot et Duru qui, se frot-
tant les mains, interviennent pour vous
dire Sommes-nous assez drôles, hein!
qu'en pensez-vous?
Semblable déconvenue à accueilli
Yimbroglio qui est à lui seul tout le troi-
sième acte. Les auteurs ont été déçus
et je gagerais qu'ils ont été surpris de
l'être après avoir combiné de leur
mieux une série d'effets sur lesquels ils
croyaient pouvoir compter. Le docteur
Piccolo a été visité dans son cachot, la
nuit, par une consolatrice mystérieuse.
L'heureux petit garnement peut choisir
entre la bouquetière Fioretta, que cour-
tise le vice-roi Béatrice, la pupille du
ministre de la police, qui veut en faire
sa femme, et une tante un peu mûre du
Barigel, laquelle balance encore à ma-
rier ses écus à ce neveu. Piccolo fait
subir un interrogatoire amoureux aux
trois donzelles,qni commencentpar jouer
la comédie de [la pudeur offensée, mais
qui, pour échapper à l'ardente poursuite
de leurs trois amoureux, finissent par
s'avouer toutes les trois coupables de
la visite clandestine au cachot du beau
jeune homme au pompon.
Ce n'est, malgré leur affirmation" en
trio, à aucune des trois que Piccolo a
laissé l'anneau d'or qui va lui permettre
de retrouver sa consolatrice dans le tas.
Je vous ai parlé en commençant d'un
bras qui sort de la coulisse pour rappor-
ter à son maître la bague demandée. Ce
bras est attaché à l'une des deux blan-
ches épaules de la maîtresse du vice-roi.
Rien n'obligeait celle qui le possède,
(n'aurait-elle que celui-là? Alors tout
s'explique.), rien ne l'obligeait, je le
répète, à rendre devant toute la cour
l'anneau qui-la déshonore à tous les
yeux et sans nécessité, attendu que son
royal amant, qui est le seul à ne tien
voir, ne l'avait ni accusée, ni seulement
soupçonnée.
Mais les auteurs avaient besoin du
bras tout puissant de la favorite en
.vue d'un dénouement qui eût été fort
original, si par distraction ou lassitude,
le public n'avait pas cru devoir en juger
autrement.
Sur= ce livret qui a manqué une belle
occasion d'être ftfrt amusant, lecompo-
siteur a écrit une partition dont le succès,
icè&^ponûûcé j.u fiEômier acte, .s'est, un
peu refroicliau second acte, pour se figer,
vers le dénouement, dans les,glaces du
poème. On a fait bisser quatre morceaux
dans cette première partie de l'ouvrage
c'est beaucoup Sur les quatre, trois au
moins, quatre peut-être pouvaient fort
bien passer. en se passant de cet hon-
neur périlleux. La meilleure page de ce
premier acte, écrasé sous des bravos
meurtriers,c'est le trèsjoli duo chanté par
le faux bandit Piccolo et la bouquetière
FiorettatL' Amour estune flamme pure! lies
vociférateurs de bis auraient eu l'excuse
du plaisir qu'il a fait pour le redeman-
der aux deux chanteuses ils n'y ont pas
songé le Pompon, qui dirigeait, ce soir-
là, leur maladresse bruyante, avait
probablement oublié de donner lesignaL
Quoi qu'il en soit, ce duo, sauvé du con-
tact des claques officielles, est un mor-
ceau que je veux louer. de toutes les
forces qui vont me devenir en partie inu-
tiles. Parmi les compositions aimables
de ce commencement de la pièce, je ci-
terai les couplets Voyez mes beaux bou-
quels! D'autres couplets chantés par Pic-
colo Où suis-je? Ils ne manquent ni de
grâce, ni 'de sensibilité. Je cite encore,
mais sans partager le délire qui l'a ac-
cueillie, la ronde du carnaval Tout Pa-
ierme est dans l'ivresse l
Me voila forl embarrassé de louer le
premier finale. Il est bien disposé pour
la scène; il a de l'entrain, et les masses
.vocalesetinstrumentales ensont biendis-
tri buées pour l'effet. Mais je ne saurais me
dissimulerque le pointlumineux, éclatant
de ce finale, la page destinée à la popula-
rité, kla populasserie,devTaisr)e dire, c'est
le fameux choeur des sbires H a de pom-
pon\ Je ne' voudrais pas écraser un com-
positeur heureux, mais réduit, par le
genre qui a fait sa fortune et la scène où
il fait sa récolte de bravos au plus bas
prix possible à la nécessité d'écrire
des « pompons » pour que la foule les
attache, comme des plumets, à sa gloire
musicale. Ah! s'il était en son pouvoir
de se débarbouiller des embrassements
de ses admirateurs, comme il serait de
mon avis Et comme il doit être touché,
portes closes, du cas,que je fais de lui en
le plaignant!
A côté de ce premier duo entre Pic-
colo et Fioretta, je placerai un autre duo
également dit par les deux cantatrices
au troisième acte, excellent jusqu'à sa
strette inclusivement en rhythme de
fanfare. Les premières mesures de ce
duo empreint d'une inspiration tou-
chante sont accompagnées par un dessin
de hautbois d'un goût délicat et d'une
sonorité pleine de charme.
Je demande au lecteur la permission
d'en rester là sur le chapitre des pâli*
tesses à faire à la partition de M. Le-
cocq. Il y a. dans ces deux derniers actes
.des notes, beaucoup de notes, « des
mots," mais rien de plus, comme disait,
l'autre; soir, Hamlet-Rossi,cet admirable
interprété de Shakespeare.
Le public a accueilli, avec la déférence
d'une indifférence résignée et absolue,
le Pompon et ses trois actes qui sem^
blaient s'allonger a mesure qu'ils se rap-
prochaient du dénouement. Pourquoi se
serait-il montré cruel pour des auteurs
qui, s'étant efforcés de lui plaire, auront
la chance d'y réussir dans une meilleure
occasion.
Milher, l'amusant Milher. n'a point de
rôle dans le Pompon. Il s'y évertue cons-
ciencieusement et à vide. M. Luco, qui,
lui, n'est pas amusant, devient inévitable
dans toutes les pièces de l'endroit. Pour-
quoi ne pas prendre un peu de repos dont t
lé publiclui saurait un gré infini ? Made-
moiselle Matz-Ferrare a du charme, de
la sensibilité; le public l'a épousée sans
dot; mais, un peu de patience, la dot
lui sera comptée un peu plus tard, avec
les intérêts du talent à venir de cette
toute mignonne et toute gracieuse petite
actrice qui fait de l'opérette une minia-
ture, qui en adoucit l'excès des violentes
couleurs. La voix de mademoiselle Cail-
lot est la sœur' germaine de la voix de
"mademoiselle Matz-Ferrare. C'est le
même timbre un peu strident et pointu,
le même son serre à la gorge et entre les
dents. Seulement, Fioretta a plus d'expé-
rience vocale que Piccolo,mais ce qu'elle
peut gagner du côté du métier, elle le
perd de l'autre en sensibilité, et j'ajou-
terais si ce n'était pas un bien grand
mot pour de si petites choses en ori-
ginalité. •
II me reste à m'excuser auprès du lec-
teur de lui avoir un peu longuement
raconté la pièce nouvelle mais que ne
dirait-il pas, s'il l'avait vu jouer? Il me
doit ses remerciements que j'accepte.
Bénédict.
Les nouveaux abonnés à partir du 1" no-
vembre recevront .tout ce qui a .paru, jus-
qu'à ce jour, de notre roman' en cours de
publication Le Secret DE ia Comtesse,
par X. de Montépin.
-[1 Sport r
;>3D"û teitif. Uti"Vt ̃' j
nfirj'o.F.frrff' 'MS~!
t 1rJ:' nnnlH::{'frrrr: ~R~
COURSES DE BORDEAUX
Assistance nombreuse malgré la pluie. ̃̃
Dans le prix d'automne, Black-Bess montée
par Green, a battu aisément Pont-Levoy. et
Roi-des-Landes.
Dans le Prix de la Société d'Encourage-
ment, Eros monté par Wheler a fait le jeu et
a gagné de plusieurs longueurs, battant Pos-
tillon second et Félicité troisième. Non placés ·.
Griboswki et Eclaireur ce dernier portait
t'argent de Henri Jennings.
Dans le critérium, après plusieurs faux dé-
parts, Marmiton, monté par Carratf,a, pris;dix
fongueurs d'avance qu'il a conservées jusqu'au
poteau Lanusquet, second, Laure, troisième.
Non placés Mo mères, Rouge-Noire, Toquade,
Violette, Pompée et Bordelaise.
Dans le prix du Médoc, sir Régis, monté par
Green, a battu Etape seconde, Ludonais et
Cri de Guerre battus do loin.
MM. Baour, Régis, Lacoste et Riohier rem-
plissaient les "fonctions de commissaire.
Au pesage, on remarquait MM. le baron
de Nexon, de Vanteaux, Gernon, Guestier,
Errazu frèTes, Armand de .Nexon, etc.
Robert Miiton.
la Soirée TMâtrale
La réputation de la Vénus de Gordes est faite
et bien faite.
Chacun sait aujourd'hui 'que le nouveau
drame de Belot est d'un réalisme révoltant et
d'une audacieuse immoralité.
La critique a fait son devoir. Elle a prévenu
lepublic. 1 .-̃'̃̃̃
Aussi m'attendais-je.à trouver une salle peu
remplie à l'Ambigu ou je suis entré tout à
l'heure.
Naïf que je suis! 1
On a parlé d immoralité, et personne n'irait
y Voir! Allons donc! Toutes les loges sont
garnies, au contraire. Les dames ont fait
agrandir leurs éventails, voilà tout. Ce ne sont
plus des éventails, ce sont des paravents. On
-les-* surnommés éventails déjà' yénUs.*
jouterai que certaines.scènes trop-çrues: m'out
paru causer^une grande déception et qu'après
les avoir entendues on paraissait se dire
Ce n'est que cela
On me communique, au foyer des artistes,
la traduction d'un chant du poète provençal
Aubanel, l'auteur du Livre de l'amour, tant
vanté par Mistral.
Il devait être dit par Mlle Meyer au cin-
quième tableau du drame, mais Belot l'a cou-
pé comme/faisant longueur.
Il est intitulé le Miroir. Le voici
a Ah voilà pourtant la chambrette où vivait
la jeune fille Mais, maintenant, comment la
retrouver dans les lieux qu'elle a tant han-
tés ? O mes yeux, mes grands yeux buveurs,
dans son miroir regardez bien miroir, mi-
roir, montre-la moi, toi qui l'as vue si -sou-
vent ̃
« Le matin j dans l'eau claire, quand elle trem-
pait son beau visage, quand elle trempait ses
belles mains, qu'elle faisait toilette en chan-
tant, et qu'à travers son air rieur ses blanches
dents brillaient en perles; miroir, mi-
roir, etc. •> ̃ ̃
« Qu'elle était innocente et qu'elle était heu-
reuse Laissant tomber, toute craintive, sur
ses épaules, au moindre bruit, ses longs ehe-
veux comme un long fichu. Puis, dans le livre
d'heures de son aïeul, longtemps elle parlait à
Dieu.
Miroir, miroir, etc.
« Ah! le temps des doux babils, temps de joie
et de poésie,, et du danser et de l'amour, ce
beau temps est bien jîassé
Tes longs cheveux qu'a coupés le prêtre,
hélas! nous ayons tant joué avec! Miroir,
miroir, etc.
« Sous la treille morte à demi en entrant, là-
bas, près de sa porte, j'ai lu: Maison à louer.
Ecriteau, tu m'as serré le cœur Personne,
plus personne Je ne yeuxpas y croire; tou-
jours au seuil mon cœur revient, miroir ettu
ne me la montres pas, toi qui l'as vue si sou-
vent. s .̃•̃
Revenons à la prose prosaïque..
Pendant les quelques instants que j'ai pas-
sés à l'Ambigu, j'ai entendu les vagissements,
d'un enfant nouveau-né partant des secondes
galeries.
Les poupons foisonnent dans les théâtres
populaires.
La maman ne peut pas se payer de bonne,
ni de nounou, et il est bien dur de se priver
tout à fait de spectacle.
J'ai pris des renseignements sur le bébé de'
ce soir..
C'est une petite fille qui a deux mois à
peine. ̃̃
Elle a déjà vu la Filleule du <7?pi", les élé-
phants du Cirque et les 'Petites 'Dames du
Temple, à Déjazet.
Ses parents affirmept qu'elle paraît mieux
aimer la musique que le drame.
plie a été très sage dans les théâtres de genre,
tandis que ce soir elle n'a pas cessé de pieu'
rer. a >c
0 corruption précoce, ô influence ijefaste
de 1'o.pérette dirait Sarçey.
Un monsieur DE l'orchestrb.
PSTITU GAZETTE P ̃̃«“̃
Nous recùmm: aux. dames pr les Robes-Man,
teàux la 'Maison Sporck, 9, r. du 4-Septembre.
Maison du Pont-Neuf. Pardessus 19 fr.
Revenu de go 010 par privilége sur propriété
foncière. S'ad. àM. Fouquarl 67, r. Rivoli.Paris,
Le Vin de G. SEGUIN est recommandé dans
les fièvres, convalescences, épuisement, manque
d'appétit, digestions difficiles (Exiger la sign.
G. Seguin). Paris, r. Samt-Honoré, n° 378.
Cachemires et Foulards, Pass. Verdeau, 24-26.
Pour plaire éternellement Véritable Eau
de Ninon, 31, r. du 4-Septembre 20 fr. le fl.
COURRIER DES THEATRES
Ce soir s
Au Théâtre-Français, reprise de Zàire:[m.
Laroche joue pour la première .fois le rôle de
Nérestan);
A rOnéra-Comique, Haydée (M. Stéphane
débute dans le rôle de Loredan)
A la Renaissance, reprise de la Reine Indigo
(Mme Peschard joue pour la première fois le
rôle de Fantaska).
On répète en ce moment au Gymnase, pour
être jouée dans les matinées dominicales, une
pièce qui n'a pas été donnée depuis long-
temps, et qui obtint un grand succès au théâ-
tre du Palais-Royal, l'Aumônier du Régiment.
Achard père en créa le rôle principal. C'est
Frédéric Achard qui va le reprendre.
Les Variétés joueront dimanche, dans l'a-
près-midi, le Bourreau des crânes, avec Co-
Le spectacle sera terminé par la Per-
mission de minuit, où Mlle Silly îcra_sa réap-
parition dans le rôle qu'elle a créé, à côté de
Baron, Cooper et Mlle Julia H.
Les dimanches suivants, nous aurons les
reprises'du Martre d'école, de la Fille terrible,
de Mme Bertrand et Mlle. Raton, pièces en.un;
acte que l'on répète en ce moment tous les
jours..
*̃ '̃̃
A propos de lâ réapparition de Mlle Silly,
ce retour aux Variétés ne cacherait-il pas
d'autres projets?
On nous assure qu'il est question remar-
quez notre prudence de faire jouer par,
Mlle Silly le rôle de Margot, dans la Boulan-
gère, si Mlle Aimée, pour une raison ou pour
une autre, venait à quitter ce rôle.
Le Vaudeville, suivant en cela l'exemple
du Gymnase et des Variétés, inaugurera di-
manche des matinées dramatiqnes par la re-
prise de l'Homme blasé, comédie-vaudeville
on deux actes, de Duvert et Lausanne, et
de Pourquoi ? comédie en un acte de Lockroy
et Anicet Bourgeois.
Une conférence sur le répertoire de Duvert
et Lausanne sera faite par M. Sarcey.
̃ ft*#
Nous n'aurous que lundi, à ce théâtre, la
première des Scandales d'hier.
M. de Lapommeraye n'est point atteint
d'une fluxion de poitrine. Une simple indis-
position l'a forcé a garder la chambre pendant
huit jours. Notre confrère est en pleine.con-
valescence.
Nous avons fait prendre hier soir des nou-
velles de Déjazet la pauvre artiste s'affaiblit
de'plus en plus.
Voici le programme du concert qui aura
lieu après-demain au Cirque d'hiver
Symphonie en sol mineur (Mendelssohn);
Komarinskaja, deux airs russes (J. Glinka);
symphonie espagnole, pour violon (E. Laloj,
exécutée par M. Sarasato;– sérénade (Haydn);
ouverture de Léonore (Beethoven).
Autre concert, dimanche, au Chatelet.
Outre un concerto de Liszt, exécuté par Mme
Jaëll, on entendra, pour la première fois, le
Sacrifice, chant biblique, de' notre confrère
Georges Boyer, musique de Théodore Ritter.
Gailhard, de l'Opéra, a mis sa belle voix à
la disposition des auteurs; il sera accompa-
gné par l'excellent orchestre de M. Colonne.
MM. Boyer et Ritter viennent de publier
̃Si -tu voulais, sérénade créole.
Georges Ohnet et Denayrous.e ont lu
hier aux artistes du Théâtre-Historique le
drame que M. Castellano a reçu il y a dix
jours.
On renonce donc à faire passer maintenant
la Tireuse de cartes M.-Castellano préfère
donner du nouveau. Combien il a raison
Ainsi, c'est Rigina Sqr$ qui va se, -répéter
activement dès aujourd'hui. Principaux ûltjr-
prètes Mme Marie Laurent (on travesti),
Mmes Raphaël Félix, de Ribeaucourt, MM.
Maurice Simon et'Montàl. On compte être
prêt pour le 1er décembre.
Piètre Lenoir ou les Chauffeurs sera joué la
20 courant au Châtelet.
L'attaque du moulin, au 3° acte, sers on*
tourée d'une grande mise en scène. On veut
en faire un tableau à sensation.
L'opérette qui succédera au Potnpon, aux
Folies-Dramatiques, sera de MM. Hector Orê-
mieux et A. de Saint-Albin pour les paroles,
et d'Hervé pour la musique.
La Belle Poule, tel est le titre de cette pièca
dans laquelle le principal rôle de femme sera
créé par Schneider.
Le Théâtre-Taitbout se place de plus en plus
:sous l'artistique patronage de Greuze.
On vient d'exposer au foyer une excellente
copie du tableau de ce maître, attribuée à
Mlle Ledoux, sa meilleure élève. Cette toile
a été achetée par M. Vionnois à la vente des
biens do M. de Maupas, au château duquel
Greuze passait tous ses étés, et dont la gale-
rie se composait presque uniquement des œu-
vres du grand peintre.
*.̃̃̃̃•
H y a deux jours, Rossi est allé, après avoir
vu la Gruche cassée, féliciter Mme Chaumont.
Je trouve qu'on se félicite beaucoup. dans
les arts. Le grand tragédien avait déjà félicite
la créole Judic. Il est vrai que Kean a été fé-
licité lui-même par M. Wallon, le père de no-
tre République 1
Parisiens, ne soyez point surpris si vous ne
trouvez pas les affiches au grand complet sur
les colonnes Morris.
Depuis deux jours que le vent sévit si ef-
froyablement, les afficheurs ne pouvaient ar-
river à coller les affiches. A peine les avaient-
ils couchées sur une colonne, que le vent les
décollait et les faisait voler en bloc au beau
milieu de la chaussée.
Or, le droit de se faire afficher dans le for-
mat le plus ordinaire, coûte à MM. les direc-
teurs 33 francs par jour. Comme il y a à Pa-
ris 26 théâtres, en adoptant le prix moindre
pour chacun, on'peut dire que les théâtres
ont dépensé 858 francs pour annoncer leurs
spectacles dans le macadam.
Jules PréVel-.
nOUUU BIS SllCTÂt»
DV VENDREDI 12 NOVEMBRE 1875
Opéra. «7h. 3/4. Faust (Vergnet, Gautiard,
Caron, Gaspard, mesd. de Reszké, Arnaud, Geis-
mar). ̃ ̃ i;
Français. –7 h. i/les Projets de m4 Tante;
Zaïre (Maubant, MounDt-Sully, Laroche, Martel,
D. Vernon, Joliet, Charpentier, mesd. S.Ber-
nhardt, Martin); L'Autre Motif (B. l'ebvre; mesd.
P. Ponsin, A. Plessy),
0péra-0pïtti9ue' 3 h. 0/0. Haydée (Sféphane,
(iiraudet, Vel'èvre, Nathan, mesd, FranCL7C'U-
vernay, Nadaud). ̃
Théâtre-Historique. –7 h. 1/2. Les Musca-
dins (Çl. Just, Maurice Simon, Montal, Esquier,
Gabriel, Lacombe, Goulombier, Donata, Paulin,
mesd. Rousseil, Raphaël Félix, de RibeaweQU,i$i
Laaconi, Cél. Àumont), '•"
Châtelet. 7 h. 3/4. atude, ou 35 ans de
Captivité (Lstouçhe, Gouget, Reykers, Duchesne,
Jouonny, Ii'al'êrtè, Théo!, Gaspard, mesd. Maria
Debreuïl, Amélio Beauvais, Marie Boutin).
VaadeviUe. 8 h. 0/0. r-< Retour du Japont
Madame Lili (Dieudonné, Boisselot, M. Michel,
mesd. Génat, Réjane); La Procès Vetmradieux
(parade, St-Germain, Dieudonné, A. Georges.
mesrl. Cénat, Derson. Germinie, Delta).
Variétés. 7 h. 3/4. Le Singe de fflçolet;
la Boulangère a des Ecus (Dupuis, Berthelier,
Praçteau, Léonce, Çarpn, Gaussins, D. Bac,
mesd. Aimée, Paola Marié, Heumann, Ghinassi,
Lavigne).
Gymnase. 7 h. j/4, Le Sanglier des.Ar-
ctannes; Froii-Frou (Ravel,- Pujol, Lenorman|,
Martin, Garigloff, mesd. Marie DOlaporte,. Fro-
mentin, PersoQns, Mary, Dupuis, Helmont, Prio-
leau,- la petite Riche).
Bouffes-Parisiens. 7 h. 3/4. Les Mules de
Suscite; la Créole (Daubray, Cooper, Fugère, H*"
merville, Peseheux, Maxnère, Durand, mesd,
Judic, 'Van-GheU, Couturier, Soll).
Gatté. 7 h. 1/4. Le Voyage dans la Lune
(Christian, Grivot, Laurent, Tissier, Habay, Lè-
grenay, Gravier, Scipion, Mallet, Vizentini, Col-
leuille, Chevalier, Henri, m'Bsd. Zulma Bouffar.
N. Marcus, Guinet, B.Mérv, Maury, Daveaay,
Bloiint, Godin, Baudu, Daréne, Daucourt).
Palais-Royal.- 8 h. 1/4. –> Dans la Fourchette;
Le Panache (Geoffroy, Brasseur, Hyacinthe, Pel-
lerin, Calvia, mesd. M. Magnier, Grarivillè,
Linda, Raymonde, J. Barataud, M. Miette).
Porte-Saïnt-Martin. 7 h. 1/2. Le four
du Monde en S0,oiw.S'(Dumaine, Laeressonnière,,
Vannoy, Alexandre, Murray, Perrier, Maoha-
nette, mesd. Cassothy, Patry, Cartier)..
Renaissance. 8 11. 0/0. rr- TSarianne et Jean^
not; La Reine Indigo (VauthieiS Pùget, R. Jvt-
lien, Cjdisto, Dervalv f. Albert, mesd. Alphoii-
sine, Peschard, Pansëron, Miroir, Bl. Mulfer).
Ambigu. 7 h. 1/2. La Vénus de Gordes
(Laferrière, Paul Deshay.es, mesd. C. Meyer, E.
Picard. Sohmjîit, Maës, Henriot).
Châtean-d'Eau. 7 h. 1/2. –Pif-Paf.
Folies-Dramatiques. 7 h. 1/2. Eléoiiore;
Le Pompon (Milher, Luco, C, Didier, Giullat',
Lcgrain. Maxime, mesd. Matz-Ferrare, Alice
Caillot, Toudouze, ̃ E. Paurelle, Jenny L.).
Folies-Berg0re. 8 heures. Spoctaole varié'
Troupe Jackley O. Métra et son orchestre.
Déjazet. 8 h. 0/0 Un Prêté wnclu; les Peti-
tes /lames du Temple..
Cluny. 7 h. 3/4. Une.Fempie quiroiifle; La
Fée aux Chansons
Théâtre Taitbout. 8 h. 1/2. La CrudJiè çot-;
̃ sée (Bonnet, René Luguet, Emmanuel, Mercier,
Galabert, mesd. Céline Cliaumont, Céline Mon-
taland, Marie Périer, Juliette d'Arcourt, De-
breux).
Folies- Marïgny. 8 h. 0/0. PCage; le Passé de Nichette; Monsieur s'amuse;
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de Chalendar, dela Villatte, Dailly, Martner et
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édition. 1 vol, de 720 pages, avec figures, 5 fr.
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lUJliaUA embrasses pareilles, haut. 2m73. la paire M>*S
BIHPâlIY toat faits en toî!c chinoise, garnis ^%gj.(t.
tllUlJliUA de riches bordures, haut. 2»'75. la paire d&iiP
D inp 1 TJY tout faits cn satins ae» tmaes "tôles &%S5$t*
UiUMUA à gobelets, tauleur 2'"7ti la paire dS'7-
6© 0/0 d'économie AUfAPISaOUGE.61.Faul>.£l-MariiM<
̃ •̃: r ̃̃̃̃ ̃•-̃ .:>3
fFl & HI£1 moquette veloutée 10 met. fs?£ï&.
1 W a\ de superficie, tout posé. r*]*fl
~C>o.Al dD ThPIS DDDSE,ôï, f. St-bfartm ~t~I,
Irlt;IkJ'ÂU,WiSR0iieEl67.f-St-MartintPf%j.|
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'Ol'HITfi 1 TAIIO sans médecine, saits
OAlm 1 li A .IVUppvifgos et sans frais,
par la douce Revalesoièrb DU Babry,. i)B
Londres, qui depuis 30 ans combat avec un
invariable. succès tous les désordres de l'esto-
mac, des intestins, nerfs, foie, poitrine, vessia.
cerveau et sang. Du Burry et Ce, place Vendôme,
S6, Paris, et partout cheziespharm. et épicier».
Hns>erasi!>ilisateur ff>uchosno. HxtraOtioa
et pose de dents sans douleur, r. Lafayatta, 4û,.
eau des car-mes uovBa, r. Tarantu, 14
Le Gérant FERNAND DE RODAYS.
D. Gàssigneul, Imprimeur, rua Drouot, îî
(Imprimerie du Figaro.)
Imprimé sur les inackiEes cylindriques de Marlnwd
i^aaè petite pertevscat il effectuait son
dernier voyage avant d'aller en grandes
réparations, et son équipage tout entier
devait passer sur le Labrador.
BJt;Ea somme, les proportions de ce si-
aflistre se réduisent à peu de chose. Le
Uplus curieux, c'est que te télégraphe a
*#gporté, avant-hier, à New- York, la, nou-
,#enâ de la perte, corps et biens, do la
ngille-ds-Paris, ce .qui a causé en Améri-
g%ie une tres douloureuse émotion, les
©passagers américains étant nombreux.
Ijjcja malveillance n'était pas étrangère à
-jjgftte exagération inouïe.
»ôv A- midi, je reprenais le train de Paris.
88Îjé mauvais temps continuait.
Jg/ Alfred d'Aunay.
~.rajJ¡'1"
$"£3iW OR M AT I O H S
Efll.aK' • ..̃̃̃-
•̃Se Ce n'était pas de l'anxiété, mais du moins
.{rite la curiosité. On attendait hier soir le ré-
Jwi'ltat du vote de la Chambre la gare Saint-
_%azara, où quelques centaines de personnes
Occupaient la salle des Pas-Perdus. Pas un
Séri, du reste, pas la moindre apparence de
Q^isordrè. Les gardiens de la paix facilitaient
©î&.sbrUe des voyageurs. On interrogeait les
arrivants qui, généralement, ne savaient rien.
iîfijSur les boulevards assez de monde à la
-•gtita bourse et près des kiosques. On attend
«.»§& journaux qui donnent lo résultat du scru-
_|p. Nulle part on ne signale de manifesta-
_.jhçns ou deicris, •̃
t,,o.Seances insignifiantes hier, au conseil mu-
Jupipal.et au conseil général de la Seine.
t9" Pourtant, à ce dernier conseil, un incident
aÉe'sp!us bizarres.
*̃» L'ordre du jour appelait la formation de la
liste du jury d'expropriation.
M. Asseline a dit, à ce sujet., que la corn»
̃jipission avait remarqué avec étonnement que
î Presque tous les noms proposés par J'admi-
mstrâtiori étaient notoirement bonapartistes.
8J0 ̃jji Ferdinand Duval s'est très-vivement dé'
^leridu de ce qu'il a appelé une insinuation,
̃S^ontre laquelle son passé aurait dû le défen-r
éère, si vivement, que M.- Clemenceau en a été
a-gÈmu et a expliqué au conseil que, probable-
aiôÇnt., sans le faire exprès, les- employés
Pavaient recopié les vieilles listes du temps do
"^empire. :r^ V. '•
-&'a' .>• •̃ ̃ ̃ ̃• ̃ ••'
i, LES PRIX DE VERTU
l&î-Hier a--eu lieu la séance publique annuelle
de l'Académie française.
,ï.yi"Dana la longue énumération des prix dé-
QÎfibrnés. nous avons-remarque au passage celui
Jjjfteeordé à M. Albéric Second, autour des De- i
vJm,oi.settes de Ronçay, Le prix Guizot a réeom-
iTjpensé le travail de M.. Léon Gauthier sur la
f^vhahson de Roland.;
10 *çjous avons entendu nommer encore M.
"Mfëharles Yriarte, M. Alphonse Daudet, auquel
"iSQH étude de moeurs parisiennes Fromont
'feune e< RM~' aîné, a valu le prix de Jouy,
0j>u,is MM. Alphonse Kars et Henry Monnier.
Le rapport de M. de Viol-Castel sur les prix
̃}<$£ vertu, a terminé la séance.
^T, Parmi les prix que l'Académie a décernés,il
*fep est deux surtout dont la proclamation a
"m chaleureusement saluée.
e.
ipagiie premier a été accordé à Annette, Dau-
3 ,jjjon\ veuve Breuil, qui s'est consacrée avec
jj#n dévouement sans exemple aux soins que
jjéclanjaît te maître qu'elle a servi jusqu au
"Itombeau, et même au-delà. En effet, Annette
.Ittàumo'at, après avoir vendu tout ce qu'elle
.«oasédait pour secourir son vieux maître,
tombé dans la pauvreté, après avoir adouci
JSJpes derniers moments grâce aux quelques
jrçessources que lui procurait son travail, An-
g*j&ette Daumont, apres la mort de son maître,
«endit le très modeste héritage qu'il lui avait
™4§issé, f fin qu'il ne fût point enterré dans la
^fosse commune. L'Académie a décerné à An-
**îiètte Daumont un prix de 2,000 francs prove-
'^Éiant du legs de M. de Monthyon.
,»i Un second prix de même valeur a été ac-
j|pordé à Sébastien Basque, fils d'un pauvre
Jïftilleuç d'Avignon, resté à seize: ans avec sa
^ffiière et cinq autres-enfants plus jeunes que
-fui et qu'il fil vivre par son travail. Plus tard,
fjéhastïén Basque, marié, devint à son tour
vipère de cinq enfants\ qu'il trouva le moyen
i^'éleyer convenablement. Doué d'une force
gj^hysique et d'une agilité sans égales, Basque
_*n a tiré parti pour, sauver, au péril de ses
fours, un grand nombre de ses semblables.
endant les inondations, dans des incendies,
e|l l'occasion d'accidents de tout genre, Basque
Gftorine des preuves de son courage bref, dix-
Êiileûf persoim^1 lui doivent la vie. L'académie
0tui a* décergB; Un pJ?ix£d6 2,000 francs.
9ld. 02 .:¡Jf
8
£i narche du Prophète; chants nationaux russe,
£1p.a.ro~e autrichiem; .chants~ation,au;r ~u~se,
ilïfnglais autrichien, hongrois, américain;
eJBVaiiee, chant patriotique; le Sacrifice, hymne
avec chœurs, poésie de G. Boyer, musique de
^Jl. Ritter; Souvenir, de l'Exposition, valse
jifoifiision sur le Trouvère et sur Faust, tel est
"4iérpT0gramme 'musical de cette fête.
•qs*h' nos?- "-•̃̃'•̃
fÙjOSm'il 9 :̃ LA ̃ BOURRASQUE
& L'ouragan, qui dans la journée d'avant-
Sfeior s'était apaisé, a repris avec une nouvelle
Worcevera une heure du matin.
jêv Gomme la veille, les rues et les boulevards
sont couverts de-débris d'ardoises, de tuiles,
–de plâtras. Les avenues et -les squares sont
"ravagés. Partout" Ses "branches d arbres cas-
ijaées,. des lanternes à gaz brisées, des clôtu-
Tl'sèt des pans de mûrs abattus!
Dans l'avenue du bois de Boulogne les deux
-grands arbres récemment transplantés de la
g^ourda l'ancien Opéra sur les deux côtés de
J'avenue Malakoff, -qui traverse celle -du bois
(Je Boulogne, ont été déracinés. Celui de
^orbite a été remis en place presque immédia-
tement, mais celui de gauche était à moitié
reu versé encore vers le milieu de la journée.
g,Oè sont deux arbres historiques; ils marquent
jiÇne date fort triste de notre passé révolu-
tionnaire ils avaient été plantés à l'Opéra
£ sous la dictature de MM. Ledru-Rollin, Caus-
sidière et consorts.
Ôb îlie&a WftP-iensos clôtures en planches, qui
iJpordent la rue de Puebla et les terrains avoi-
3'marits, ont disparu. Sur plusieurs points,
Sïiôtammeut au Jardin des Plantes et sur le
*%oulevard Poissonnière, des kiosques de mar-
"'fehânds de journaux ont été renversés à
Sainte-Pélagie et à la mairie Drouot, les gué-
rites ont été culbutées; au marché de ChaiL
•lot et aux. Tramways-Nord, rue de Cource*
j|es, les bureaux des surveillants ont égale-
sioent été abattus.
.De tous côtés.on nous signale les nombreuses
""personnes blessées par la chute de tuiles ou
"lie tuyaux. Un porteur aux halles, Raymond
l'Guionnec, et un fruitier du nom de Bourbier
Jfant reçu sur la tête des morceaux de zinc en
"ipassant rue Turbigo. Rue Coquillière, M.
.JJhicanaut, cultivateur, a été blessé au front
par un tuyau de cheminée, et M. Brocard,
*$ôrteur aux halles, renversé par le vent, a
«ilté fortement contusionné.
fci: Rue Lecourb'e, dans un lavoir public, un
-éclai de verre détaché de la toiture est tombé
tflUT une dame Vérillon, demeurant rue Miol-
lis, et lui a tranché l'artère du bras droit. La
^paalheureuse a été portée couverte de sang à
l'hôpital Necli;ér. Son état est des plus graves.
II y a eu plus de cent accidents sérieux,
̃Inais il y a eu aussi des incidents comiques.
-Un homme d'équipe du chemin de fer d'Or-
îléans, qui couvrait un wagon, a été enveloppé
j et roulé dans la bâche, de façon à n'en pou-
ypir sortir qu'avec l'aide de ses camarades.
C A Passy, un tuyau de cheminée est tombé
entre les jambes d'un monsieur qui passait
en voiture découverte. Le monsieur l'a exa-
Bttiné avec beaucoup d'intérêt et l'a emporté.
^'Un dernier incident avenue Lôwendal, de-
tyÇat; la caserne des cuirassiers, un gamin de
dix ans, commissionnaire intelligent de la fa-
mille, rapportait un pain sur sa tête et une
cruche do lait à sa main. Renversé par le vent,
il brise sa cruche, s'inonde de lait et roule
dans la boue ibandonnapt \q pain 4 la même e
jtsStJAéa, '«4-tsiMisfiSi mai BU.
Bii pareil cas j le public rit d'abord, inais
bientôt il s'apitoie. Après avoir relevé le
petit, on l'a porté chez le marchand de vins
du coin, et la, on l'a lavé, essuyé, et après lui
avoir fait prendre un verre de vin sucré, on
l'a renvoyé chez lui avec une nouvelle cruche
de lait plus grande que celle qu'il avait perdue.
Le convoi de M. L. Pannier, le jeune éru-
dit dont nous avons annoncé la mort, a eu
lieu hier à l'église Notre-Dame de Lorette.
Au Père-Lachaise, M. Delisle, directeur de
la Bibliothèque Nationale, a prononcé un dis-
cours fort touchant.
Pourquoi faut-il qu'ici nous ayons à signa-
ler un de ces faits pénibles comme il s'en
produit parfois malheureusement dans nos
cérémonies funèbres.
Le cercueil était à demi descendu dans la
tombe, quand on s'aperçut qu'il y avait er-
reur le véritable tombeau de famille se trou-
vait à l'autre extrémité du cimetière. Il fallut
remonter la bière. Ce spectacle douloureux
de deux inhumations pour une doubla les
impressions pénibles des fidèles du convoi.
Les mariniers ont retiré hier, do la Seine,
plusieurs cadavres, dont deux méritent d'être
mentionnés. Ce sont ceux d'une femme de
dix-huit à vingt ans, élégamment vêtue, et
d'un petit garçon de huit à dix ans.
Tous deux avaient séjourné plusieurs jours
sous Feau.
Ils ont de jolis amusements, les enfants 1
Hier, à midi, deux gardiens delà paix, en sur»
veillance grande rue de Montreuil, virent de
la fumée s'élever d'une maison inhabitée;
na 105 de cette rue. Ils s'avancèrent et virent
deux gamins qui avaient amassé le long des
murs des débris de paille et de varech provo,
nant de vieux matelas, et qui s'évertuaient à
y mettre le feu.
Les gamins ont pris la fuite à la vue des
agents, qui ont éteint ce commencement d'in-i
cendie.
J'ai raconté, il y a deux jours, qu'à la suite
d'une discussion politique, au café de la Ro-
chefoucauld, un artiste s'était livré à des voies
de faits contre un journaliste, M. Edmond
Poirier. Celui-ci a envoyé ses témoins, qui lui
ont rapporté une lettre d'excuses aussi com-
plète que possible, si complète même que M.
Poirier a la générosité de ne pas nous de-
mander de citer le nom de (3on agresseur re-
pentant.
Alfred d'Aunay.
LA BOURSE
La liquidation s'est faite à Londres dans de
mauvaises conditions pour les valeurs, objet
de la défaveur publique. Los banquiers an-
glais, qui ont tant vendu sur notre marché
depuis quelques mois, ont encore envoyé des
ordres de vente.
La recrudescence de baisse qui vient de se
produire à Londres et à Paris sur les valeurs
Ottomanes est-elle le résultat de préoceupa-
tions d'ordre politique ? Il est permis de l'at-
tribuer plutôt à la situation de place, car les
Consolidés ont monté de. 1/8 0/9 pendant que
le 50/0 Titre subissait une nouvelle déprécia-
tion do plus de 1 0/0.
Les idées justes finissent toujours par
triompher. Aucun obstacle, de quelque
part qu'il vienne, ne saurait les «mpêcher de
fructifier.
Les porteurs de valeurs ottomanes appren-
dront avec un vif plaisir" que le Comité fran-
çais des porteurs de fonds ottomans est enfin
constitué et dans quarante-huit heures on
connaîtra, sans doute, les noms des person-
nages éminents qui le composent. Nous
pouvons dire déjà qu'ils appartiennent aux
sommités de la finance et de la diplomatie'
Le Comité se mettra ea rapport avec les
Comités étrangers, et notamment avec le Co-
mité anglais. Il enverra des délégués à Cons-
tantinople, fera tous ses efforts pour obtenir
des garanties sérieuses de l'exécution des en-
gagements pris par la Porte Ottomane, et
surveillera roxéention des conventions à in-
tervenir.
Complètement désintéressés dansfeette oeu-
vre réparatrice, nous applaudissons de tout
coeur à la formation du Comité. w
Les Rentes Françaises ont subi pendant la
plus grande partie de la Bourse l'influence du
désarroi du marché des valeurs. Le 5 0/0 a
reculé jusqu'à 103 30; le 3 0/0 a été offert à
65 25. En clôture, on est revenu aux cours
d'hier. :j
La Banque d'Angleterre n'a pas jugé à pro-
pos de modifier les conditions de son escompte
et à notre Bourse, l'argent est toujours abon-
dant.. '•.
Le bilan de la Banque de France est aussi
insignifiant que possible. Le portefeuille a
augmenté de 2,437,000 --francs et l'encaisse mé-
tallique a subi une réduction de 3,518,000
francs.
Les offres de Rente italienne'. ont pris, au-
jourd'hui, des proportions écrasantes'. Le
cours de 72 a été perdu sans discussion. On
est tombé rapidement jusqu'à 71 40. L'inten-
sité de la baisse a provoqué de nombreuses
réalisations, et on est revenu en clôture
à 71 75. ,̃ ̃ ••.•.•/
Les titres de la Compagnie dé Suez ont eu
également un marché excessivement agité.
Les actions ont varié de 691 25 à 672 50, pour
finir à 685. Les délégations ont perdu 17 50
à 600.
L'émotion causée par le regrettable accident
arrivé au navire transatlantique la Ville-,de-
Paris était en partie calmée. On savait qu'il
p.' avait pas la gravité qu'on lui- avait attri-
buée tout d'abord. Une reprise de 10 francs
a eu lieu sur les actions de la Compagnie
transatlantique.
On continue à offrir les actions des Sociétés
de crédit. Celles qui avaient résisté jusqu'ici
sont entraînées par le courant. Les actions
del&Soeiété deCrédit industriel et du Comptoir
d'escompte ont baissé comme celles de la
Banque de Paris, du Crédit foncier, de la Ban-r
qye franco-égyptienne, du Crédit lyonnais et
de la Société générale.
Le Crédit Mobilier français n'a perdu que
2 fr. 50 à 182 50.
La Bdnque franco-hollandaise poursuit son
mouvement ascensionnel; elle a clôturé à
313 75, en hausse de 3 fr. 75.
L'épargne ne partage pas les préoccupa-
tions de la spéculation. Le 3 0/0 est coté
au comptant à un prix plus élevé qu'à terme.
Sur le 5 0/0 les deux cotes au comptant et
à terme se sont nivelées.
La légère réaction que nous signalions hier
sur les actions de Bone à Guelma avait pro-
voqué de nombreuses demandes. On a re-
gagné facilement le terrain perdu.
On demandait les actions de capital du
Nord-Est de 337 50 à 340.
LA BANQUE PARISIENNE,
5, rue Saint-Georges.
Petite Bourse du soir. 5 0/0, 103 55, 35,
60, 55, 80, 75.-5 0/0 Turc, 23 30, 25. Exté-
rieur, 17 1/2. Pérou, 48, 46 3/4, 36 1/2, 36
3/4.– Egyptienne, 290. Banque Ottomane,
.448 75.
FOLIES-DRAIÂTIQUES;
Première représentation du Pompon, livret en
trois actes de MM. Chivot et Duru, musi-
que de M. Charles Lecocq.
Un bandit, célèbre en Sicile,y exploite
sa redoutable industrie en chef intré-
pide, mais en homme d'habitude. C'est
dans la capitale, le centre des opérations
de la police invariablement dépistée par
lui, qu'il prend ses quartiers d'hiver il
reparaît chaque année à Palerme, dans
les fêtes du carnaval. Il reparaît doit
.être entendu, ici dans ia, sms. -das âgé?
rations de bourse auxquelles il vient s'y
livrer, son priginalité étant, au contraire,
d'y resterinvisible c'est en cela qu'il se
joue du signor Barabino et de sa meute
policière, qu'il met sur les dents. Il com-
mande sa troupe, la réunit on la dissé-
mine sur les points où il y de bons
coups à faire, au moyen d'un signe de
ralliement, dont il varie chaque année la
forme et la couleur, afin de faire perdre
sa trace. L'uniforme du chef est pour
cette fois upieutre gris surmonté d'un
pompon mi-partie blanc et rouge.
Le docteur Piccolo, un médecin por-
tant avec grâce le pourpoint et le man-
teau de Chérubin, se trompant de cou-
vre-chef, se coiffe du feutre et du pom-
pon qu'une main invisible a glissés à la
place de son chapeau il suffit le signe
de ralliement à été dénoncé au ministre
de la police du vice-roi, et voilà Chéru-
bin-Piccolo devenu chef de brigands
sans le savoir.
A présent, placez autour de ce terri-
ble. et joli bandit trois femmes ga-
gnées au charme qu'il répand autour de
lui, et dont le cœur, faisant taire la rai-
son, est intéressé à le sauver, et: vous
aurez les éléments de surprise et de
gaieté dont les combinaisons, tournées
et retournées dans le sens de la culpa-
bilité ou de l'innocence de Piccolo, ont
fourni à MM. Chivot et Duru le sujet des
trois actes du Pompon: -̃'̃• -̃
Les deux auteurs de la bonne folie de
Vile de, Tulipatan .n'ont, épargné aucun
effort, dans cette île de la Sicile dont ils
faisaient la découverte, pour faire jail-
lir l'éclat de rire du choc d'une scène et
d'une situation comique. Le comique,
l'éclat de rire, ils l'ont cherché dans ces
contrastes excessifs qui empruntent leur
ressort à la parodie des choses les plus
sérieuses présentées sous l'aspect le plus
bouffon. C'est là, malheureusement, un
procédé dramatique devenu, par l'abus
qu'en a fait l'opérette moderne, un passe-
partout à l'usage des portes ouvertes.
En fait de drôleries poussées juscp'à
l'extravagance, les auteurs du Pompon
out imaginé celle-ci au second acte da
leur pièce: un vice-roi, déguisé en poli-
chinelle, faisant sous ce travestissement
les fonctiqns de grand juge, prenant place
sur une banquette de bal transformée,
pour la circonstance, en tribunal, et fai-
sant asseoir à ses côtés son ministre de
la police blanchi en pierrot, et le barigel
bariolé en arlequin. Trois toques déme-
surément grotesques, placées par hasard
sous la banquette, sortent de dessous
terre 'par enchantement et s'ajustent en
cadence sur le iront de Polichinelle, de
Gilles et d'Arlequin. Il va de soi –puis-
que nous sommes au bal– que le tribunal
délibère en se trémoussant sur un
rhythme de polka. Que -d'effets successi-
vement préparés et ménagés à l'inten-
tion d'exciter dans la salle la gamme as-
cendante du fou rire. Pourquoi ce rire
préparé ou provoqué avec toutes les
circonstances de la préméditation, a-t-il
manqué son effet ? Pourquoi, avec une
obstination malhonnête, s'est-il figé sur
les lèvres des spectateurs ? Comme beau-
coup de mécomptes de ce genre ont sin-
gulièrement refroidi les trois actes du
Pompon, il est bon d'en dire le pourquoi
une fois pour toutes, au risque de lais-
ser la critique empiéter sur les attribu-
tions des auteurs qui soit dit en pas-
sant devraient savoir leur métier.
Il n'y a, il ne peut y avoir d'effet co-
mique dans une pièce quecelui qui sort
forcément et logiquement d'une situa-
tion naturellement plaisante, que -la
marche de l'action amène en la tirant
des entrailles du sujet si la main de
l'auteur se montre derrière les, person-
nages qu'il contraint sans raison à se
fourvoyer dans une situation ridicule, à
grimacer dans une attitude caricaturale,
tout est perdu. Le public, attendri ou
égayé au théâtre par une passion qu'il
sait chimérique, veut bien se livrer à
l'illusion des larmes ou de l'éclat de rire,
à une condition, toutefois, celle de n'être
point pus grossièrement pour dupe du
jeu auquel il s'associe. Qu'un vice-roi,
assistant à un bal masqué et surpris là
par son rôle de souverain sous un tra-
vestissement burlesque, puisse jouer
un rôle fort comique a son corps défen-
dant, cela est naturel, cela prête à
rire, parce qu'il y a là une situation plai-
sante, qui est le résultat de l'enchaîne-
ment scénique. Rien de pareil dans l'é-
pisode grotesque de Polichinelle, de
Pierrot. d'Arlequin jugeant au criminel
un médecin pris pour un voleur,
pour un assassin, je ne dis pas. Ici, ce
n'est pas la situation qui est drôle ce
sont MM. Chivot et Duru qui, se frot-
tant les mains, interviennent pour vous
dire Sommes-nous assez drôles, hein!
qu'en pensez-vous?
Semblable déconvenue à accueilli
Yimbroglio qui est à lui seul tout le troi-
sième acte. Les auteurs ont été déçus
et je gagerais qu'ils ont été surpris de
l'être après avoir combiné de leur
mieux une série d'effets sur lesquels ils
croyaient pouvoir compter. Le docteur
Piccolo a été visité dans son cachot, la
nuit, par une consolatrice mystérieuse.
L'heureux petit garnement peut choisir
entre la bouquetière Fioretta, que cour-
tise le vice-roi Béatrice, la pupille du
ministre de la police, qui veut en faire
sa femme, et une tante un peu mûre du
Barigel, laquelle balance encore à ma-
rier ses écus à ce neveu. Piccolo fait
subir un interrogatoire amoureux aux
trois donzelles,qni commencentpar jouer
la comédie de [la pudeur offensée, mais
qui, pour échapper à l'ardente poursuite
de leurs trois amoureux, finissent par
s'avouer toutes les trois coupables de
la visite clandestine au cachot du beau
jeune homme au pompon.
Ce n'est, malgré leur affirmation" en
trio, à aucune des trois que Piccolo a
laissé l'anneau d'or qui va lui permettre
de retrouver sa consolatrice dans le tas.
Je vous ai parlé en commençant d'un
bras qui sort de la coulisse pour rappor-
ter à son maître la bague demandée. Ce
bras est attaché à l'une des deux blan-
ches épaules de la maîtresse du vice-roi.
Rien n'obligeait celle qui le possède,
(n'aurait-elle que celui-là? Alors tout
s'explique.), rien ne l'obligeait, je le
répète, à rendre devant toute la cour
l'anneau qui-la déshonore à tous les
yeux et sans nécessité, attendu que son
royal amant, qui est le seul à ne tien
voir, ne l'avait ni accusée, ni seulement
soupçonnée.
Mais les auteurs avaient besoin du
bras tout puissant de la favorite en
.vue d'un dénouement qui eût été fort
original, si par distraction ou lassitude,
le public n'avait pas cru devoir en juger
autrement.
Sur= ce livret qui a manqué une belle
occasion d'être ftfrt amusant, lecompo-
siteur a écrit une partition dont le succès,
icè&^ponûûcé j.u fiEômier acte, .s'est, un
peu refroicliau second acte, pour se figer,
vers le dénouement, dans les,glaces du
poème. On a fait bisser quatre morceaux
dans cette première partie de l'ouvrage
c'est beaucoup Sur les quatre, trois au
moins, quatre peut-être pouvaient fort
bien passer. en se passant de cet hon-
neur périlleux. La meilleure page de ce
premier acte, écrasé sous des bravos
meurtriers,c'est le trèsjoli duo chanté par
le faux bandit Piccolo et la bouquetière
FiorettatL' Amour estune flamme pure! lies
vociférateurs de bis auraient eu l'excuse
du plaisir qu'il a fait pour le redeman-
der aux deux chanteuses ils n'y ont pas
songé le Pompon, qui dirigeait, ce soir-
là, leur maladresse bruyante, avait
probablement oublié de donner lesignaL
Quoi qu'il en soit, ce duo, sauvé du con-
tact des claques officielles, est un mor-
ceau que je veux louer. de toutes les
forces qui vont me devenir en partie inu-
tiles. Parmi les compositions aimables
de ce commencement de la pièce, je ci-
terai les couplets Voyez mes beaux bou-
quels! D'autres couplets chantés par Pic-
colo Où suis-je? Ils ne manquent ni de
grâce, ni 'de sensibilité. Je cite encore,
mais sans partager le délire qui l'a ac-
cueillie, la ronde du carnaval Tout Pa-
ierme est dans l'ivresse l
Me voila forl embarrassé de louer le
premier finale. Il est bien disposé pour
la scène; il a de l'entrain, et les masses
.vocalesetinstrumentales ensont biendis-
tri buées pour l'effet. Mais je ne saurais me
dissimulerque le pointlumineux, éclatant
de ce finale, la page destinée à la popula-
rité, kla populasserie,devTaisr)e dire, c'est
le fameux choeur des sbires H a de pom-
pon\ Je ne' voudrais pas écraser un com-
positeur heureux, mais réduit, par le
genre qui a fait sa fortune et la scène où
il fait sa récolte de bravos au plus bas
prix possible à la nécessité d'écrire
des « pompons » pour que la foule les
attache, comme des plumets, à sa gloire
musicale. Ah! s'il était en son pouvoir
de se débarbouiller des embrassements
de ses admirateurs, comme il serait de
mon avis Et comme il doit être touché,
portes closes, du cas,que je fais de lui en
le plaignant!
A côté de ce premier duo entre Pic-
colo et Fioretta, je placerai un autre duo
également dit par les deux cantatrices
au troisième acte, excellent jusqu'à sa
strette inclusivement en rhythme de
fanfare. Les premières mesures de ce
duo empreint d'une inspiration tou-
chante sont accompagnées par un dessin
de hautbois d'un goût délicat et d'une
sonorité pleine de charme.
Je demande au lecteur la permission
d'en rester là sur le chapitre des pâli*
tesses à faire à la partition de M. Le-
cocq. Il y a. dans ces deux derniers actes
.des notes, beaucoup de notes, « des
mots," mais rien de plus, comme disait,
l'autre; soir, Hamlet-Rossi,cet admirable
interprété de Shakespeare.
Le public a accueilli, avec la déférence
d'une indifférence résignée et absolue,
le Pompon et ses trois actes qui sem^
blaient s'allonger a mesure qu'ils se rap-
prochaient du dénouement. Pourquoi se
serait-il montré cruel pour des auteurs
qui, s'étant efforcés de lui plaire, auront
la chance d'y réussir dans une meilleure
occasion.
Milher, l'amusant Milher. n'a point de
rôle dans le Pompon. Il s'y évertue cons-
ciencieusement et à vide. M. Luco, qui,
lui, n'est pas amusant, devient inévitable
dans toutes les pièces de l'endroit. Pour-
quoi ne pas prendre un peu de repos dont t
lé publiclui saurait un gré infini ? Made-
moiselle Matz-Ferrare a du charme, de
la sensibilité; le public l'a épousée sans
dot; mais, un peu de patience, la dot
lui sera comptée un peu plus tard, avec
les intérêts du talent à venir de cette
toute mignonne et toute gracieuse petite
actrice qui fait de l'opérette une minia-
ture, qui en adoucit l'excès des violentes
couleurs. La voix de mademoiselle Cail-
lot est la sœur' germaine de la voix de
"mademoiselle Matz-Ferrare. C'est le
même timbre un peu strident et pointu,
le même son serre à la gorge et entre les
dents. Seulement, Fioretta a plus d'expé-
rience vocale que Piccolo,mais ce qu'elle
peut gagner du côté du métier, elle le
perd de l'autre en sensibilité, et j'ajou-
terais si ce n'était pas un bien grand
mot pour de si petites choses en ori-
ginalité. •
II me reste à m'excuser auprès du lec-
teur de lui avoir un peu longuement
raconté la pièce nouvelle mais que ne
dirait-il pas, s'il l'avait vu jouer? Il me
doit ses remerciements que j'accepte.
Bénédict.
Les nouveaux abonnés à partir du 1" no-
vembre recevront .tout ce qui a .paru, jus-
qu'à ce jour, de notre roman' en cours de
publication Le Secret DE ia Comtesse,
par X. de Montépin.
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Assistance nombreuse malgré la pluie. ̃̃
Dans le prix d'automne, Black-Bess montée
par Green, a battu aisément Pont-Levoy. et
Roi-des-Landes.
Dans le Prix de la Société d'Encourage-
ment, Eros monté par Wheler a fait le jeu et
a gagné de plusieurs longueurs, battant Pos-
tillon second et Félicité troisième. Non placés ·.
Griboswki et Eclaireur ce dernier portait
t'argent de Henri Jennings.
Dans le critérium, après plusieurs faux dé-
parts, Marmiton, monté par Carratf,a, pris;dix
fongueurs d'avance qu'il a conservées jusqu'au
poteau Lanusquet, second, Laure, troisième.
Non placés Mo mères, Rouge-Noire, Toquade,
Violette, Pompée et Bordelaise.
Dans le prix du Médoc, sir Régis, monté par
Green, a battu Etape seconde, Ludonais et
Cri de Guerre battus do loin.
MM. Baour, Régis, Lacoste et Riohier rem-
plissaient les "fonctions de commissaire.
Au pesage, on remarquait MM. le baron
de Nexon, de Vanteaux, Gernon, Guestier,
Errazu frèTes, Armand de .Nexon, etc.
Robert Miiton.
la Soirée TMâtrale
La réputation de la Vénus de Gordes est faite
et bien faite.
Chacun sait aujourd'hui 'que le nouveau
drame de Belot est d'un réalisme révoltant et
d'une audacieuse immoralité.
La critique a fait son devoir. Elle a prévenu
lepublic. 1 .-̃'̃̃̃
Aussi m'attendais-je.à trouver une salle peu
remplie à l'Ambigu ou je suis entré tout à
l'heure.
Naïf que je suis! 1
On a parlé d immoralité, et personne n'irait
y Voir! Allons donc! Toutes les loges sont
garnies, au contraire. Les dames ont fait
agrandir leurs éventails, voilà tout. Ce ne sont
plus des éventails, ce sont des paravents. On
-les-* surnommés éventails déjà' yénUs.*
jouterai que certaines.scènes trop-çrues: m'out
paru causer^une grande déception et qu'après
les avoir entendues on paraissait se dire
Ce n'est que cela
On me communique, au foyer des artistes,
la traduction d'un chant du poète provençal
Aubanel, l'auteur du Livre de l'amour, tant
vanté par Mistral.
Il devait être dit par Mlle Meyer au cin-
quième tableau du drame, mais Belot l'a cou-
pé comme/faisant longueur.
Il est intitulé le Miroir. Le voici
a Ah voilà pourtant la chambrette où vivait
la jeune fille Mais, maintenant, comment la
retrouver dans les lieux qu'elle a tant han-
tés ? O mes yeux, mes grands yeux buveurs,
dans son miroir regardez bien miroir, mi-
roir, montre-la moi, toi qui l'as vue si -sou-
vent ̃
« Le matin j dans l'eau claire, quand elle trem-
pait son beau visage, quand elle trempait ses
belles mains, qu'elle faisait toilette en chan-
tant, et qu'à travers son air rieur ses blanches
dents brillaient en perles; miroir, mi-
roir, etc. •> ̃ ̃
« Qu'elle était innocente et qu'elle était heu-
reuse Laissant tomber, toute craintive, sur
ses épaules, au moindre bruit, ses longs ehe-
veux comme un long fichu. Puis, dans le livre
d'heures de son aïeul, longtemps elle parlait à
Dieu.
Miroir, miroir, etc.
« Ah! le temps des doux babils, temps de joie
et de poésie,, et du danser et de l'amour, ce
beau temps est bien jîassé
Tes longs cheveux qu'a coupés le prêtre,
hélas! nous ayons tant joué avec! Miroir,
miroir, etc.
« Sous la treille morte à demi en entrant, là-
bas, près de sa porte, j'ai lu: Maison à louer.
Ecriteau, tu m'as serré le cœur Personne,
plus personne Je ne yeuxpas y croire; tou-
jours au seuil mon cœur revient, miroir ettu
ne me la montres pas, toi qui l'as vue si sou-
vent. s .̃•̃
Revenons à la prose prosaïque..
Pendant les quelques instants que j'ai pas-
sés à l'Ambigu, j'ai entendu les vagissements,
d'un enfant nouveau-né partant des secondes
galeries.
Les poupons foisonnent dans les théâtres
populaires.
La maman ne peut pas se payer de bonne,
ni de nounou, et il est bien dur de se priver
tout à fait de spectacle.
J'ai pris des renseignements sur le bébé de'
ce soir..
C'est une petite fille qui a deux mois à
peine. ̃̃
Elle a déjà vu la Filleule du <7?pi", les élé-
phants du Cirque et les 'Petites 'Dames du
Temple, à Déjazet.
Ses parents affirmept qu'elle paraît mieux
aimer la musique que le drame.
plie a été très sage dans les théâtres de genre,
tandis que ce soir elle n'a pas cessé de pieu'
rer. a >c
0 corruption précoce, ô influence ijefaste
de 1'o.pérette dirait Sarçey.
Un monsieur DE l'orchestrb.
PSTITU GAZETTE P ̃̃«“̃
Nous recùmm: aux. dames pr les Robes-Man,
teàux la 'Maison Sporck, 9, r. du 4-Septembre.
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foncière. S'ad. àM. Fouquarl 67, r. Rivoli.Paris,
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les fièvres, convalescences, épuisement, manque
d'appétit, digestions difficiles (Exiger la sign.
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Pour plaire éternellement Véritable Eau
de Ninon, 31, r. du 4-Septembre 20 fr. le fl.
COURRIER DES THEATRES
Ce soir s
Au Théâtre-Français, reprise de Zàire:[m.
Laroche joue pour la première .fois le rôle de
Nérestan);
A rOnéra-Comique, Haydée (M. Stéphane
débute dans le rôle de Loredan)
A la Renaissance, reprise de la Reine Indigo
(Mme Peschard joue pour la première fois le
rôle de Fantaska).
On répète en ce moment au Gymnase, pour
être jouée dans les matinées dominicales, une
pièce qui n'a pas été donnée depuis long-
temps, et qui obtint un grand succès au théâ-
tre du Palais-Royal, l'Aumônier du Régiment.
Achard père en créa le rôle principal. C'est
Frédéric Achard qui va le reprendre.
Les Variétés joueront dimanche, dans l'a-
près-midi, le Bourreau des crânes, avec Co-
Le spectacle sera terminé par la Per-
mission de minuit, où Mlle Silly îcra_sa réap-
parition dans le rôle qu'elle a créé, à côté de
Baron, Cooper et Mlle Julia H.
Les dimanches suivants, nous aurons les
reprises'du Martre d'école, de la Fille terrible,
de Mme Bertrand et Mlle. Raton, pièces en.un;
acte que l'on répète en ce moment tous les
jours..
*̃ '̃̃
A propos de lâ réapparition de Mlle Silly,
ce retour aux Variétés ne cacherait-il pas
d'autres projets?
On nous assure qu'il est question remar-
quez notre prudence de faire jouer par,
Mlle Silly le rôle de Margot, dans la Boulan-
gère, si Mlle Aimée, pour une raison ou pour
une autre, venait à quitter ce rôle.
Le Vaudeville, suivant en cela l'exemple
du Gymnase et des Variétés, inaugurera di-
manche des matinées dramatiqnes par la re-
prise de l'Homme blasé, comédie-vaudeville
on deux actes, de Duvert et Lausanne, et
de Pourquoi ? comédie en un acte de Lockroy
et Anicet Bourgeois.
Une conférence sur le répertoire de Duvert
et Lausanne sera faite par M. Sarcey.
̃ ft*#
Nous n'aurous que lundi, à ce théâtre, la
première des Scandales d'hier.
M. de Lapommeraye n'est point atteint
d'une fluxion de poitrine. Une simple indis-
position l'a forcé a garder la chambre pendant
huit jours. Notre confrère est en pleine.con-
valescence.
Nous avons fait prendre hier soir des nou-
velles de Déjazet la pauvre artiste s'affaiblit
de'plus en plus.
Voici le programme du concert qui aura
lieu après-demain au Cirque d'hiver
Symphonie en sol mineur (Mendelssohn);
Komarinskaja, deux airs russes (J. Glinka);
symphonie espagnole, pour violon (E. Laloj,
exécutée par M. Sarasato;– sérénade (Haydn);
ouverture de Léonore (Beethoven).
Autre concert, dimanche, au Chatelet.
Outre un concerto de Liszt, exécuté par Mme
Jaëll, on entendra, pour la première fois, le
Sacrifice, chant biblique, de' notre confrère
Georges Boyer, musique de Théodore Ritter.
Gailhard, de l'Opéra, a mis sa belle voix à
la disposition des auteurs; il sera accompa-
gné par l'excellent orchestre de M. Colonne.
MM. Boyer et Ritter viennent de publier
̃Si -tu voulais, sérénade créole.
Georges Ohnet et Denayrous.e ont lu
hier aux artistes du Théâtre-Historique le
drame que M. Castellano a reçu il y a dix
jours.
On renonce donc à faire passer maintenant
la Tireuse de cartes M.-Castellano préfère
donner du nouveau. Combien il a raison
Ainsi, c'est Rigina Sqr$ qui va se, -répéter
activement dès aujourd'hui. Principaux ûltjr-
prètes Mme Marie Laurent (on travesti),
Mmes Raphaël Félix, de Ribeaucourt, MM.
Maurice Simon et'Montàl. On compte être
prêt pour le 1er décembre.
Piètre Lenoir ou les Chauffeurs sera joué la
20 courant au Châtelet.
L'attaque du moulin, au 3° acte, sers on*
tourée d'une grande mise en scène. On veut
en faire un tableau à sensation.
L'opérette qui succédera au Potnpon, aux
Folies-Dramatiques, sera de MM. Hector Orê-
mieux et A. de Saint-Albin pour les paroles,
et d'Hervé pour la musique.
La Belle Poule, tel est le titre de cette pièca
dans laquelle le principal rôle de femme sera
créé par Schneider.
Le Théâtre-Taitbout se place de plus en plus
:sous l'artistique patronage de Greuze.
On vient d'exposer au foyer une excellente
copie du tableau de ce maître, attribuée à
Mlle Ledoux, sa meilleure élève. Cette toile
a été achetée par M. Vionnois à la vente des
biens do M. de Maupas, au château duquel
Greuze passait tous ses étés, et dont la gale-
rie se composait presque uniquement des œu-
vres du grand peintre.
*.̃̃̃̃•
H y a deux jours, Rossi est allé, après avoir
vu la Gruche cassée, féliciter Mme Chaumont.
Je trouve qu'on se félicite beaucoup. dans
les arts. Le grand tragédien avait déjà félicite
la créole Judic. Il est vrai que Kean a été fé-
licité lui-même par M. Wallon, le père de no-
tre République 1
Parisiens, ne soyez point surpris si vous ne
trouvez pas les affiches au grand complet sur
les colonnes Morris.
Depuis deux jours que le vent sévit si ef-
froyablement, les afficheurs ne pouvaient ar-
river à coller les affiches. A peine les avaient-
ils couchées sur une colonne, que le vent les
décollait et les faisait voler en bloc au beau
milieu de la chaussée.
Or, le droit de se faire afficher dans le for-
mat le plus ordinaire, coûte à MM. les direc-
teurs 33 francs par jour. Comme il y a à Pa-
ris 26 théâtres, en adoptant le prix moindre
pour chacun, on'peut dire que les théâtres
ont dépensé 858 francs pour annoncer leurs
spectacles dans le macadam.
Jules PréVel-.
nOUUU BIS SllCTÂt»
DV VENDREDI 12 NOVEMBRE 1875
Opéra. «7h. 3/4. Faust (Vergnet, Gautiard,
Caron, Gaspard, mesd. de Reszké, Arnaud, Geis-
mar). ̃ ̃ i;
Français. –7 h. i/les Projets de m4 Tante;
Zaïre (Maubant, MounDt-Sully, Laroche, Martel,
D. Vernon, Joliet, Charpentier, mesd. S.Ber-
nhardt, Martin); L'Autre Motif (B. l'ebvre; mesd.
P. Ponsin, A. Plessy),
0péra-0pïtti9ue' 3 h. 0/0. Haydée (Sféphane,
(iiraudet, Vel'èvre, Nathan, mesd, FranCL7C'U-
vernay, Nadaud). ̃
Théâtre-Historique. –7 h. 1/2. Les Musca-
dins (Çl. Just, Maurice Simon, Montal, Esquier,
Gabriel, Lacombe, Goulombier, Donata, Paulin,
mesd. Rousseil, Raphaël Félix, de RibeaweQU,i$i
Laaconi, Cél. Àumont), '•"
Châtelet. 7 h. 3/4. atude, ou 35 ans de
Captivité (Lstouçhe, Gouget, Reykers, Duchesne,
Jouonny, Ii'al'êrtè, Théo!, Gaspard, mesd. Maria
Debreuïl, Amélio Beauvais, Marie Boutin).
VaadeviUe. 8 h. 0/0. r-< Retour du Japont
Madame Lili (Dieudonné, Boisselot, M. Michel,
mesd. Génat, Réjane); La Procès Vetmradieux
(parade, St-Germain, Dieudonné, A. Georges.
mesrl. Cénat, Derson. Germinie, Delta).
Variétés. 7 h. 3/4. Le Singe de fflçolet;
la Boulangère a des Ecus (Dupuis, Berthelier,
Praçteau, Léonce, Çarpn, Gaussins, D. Bac,
mesd. Aimée, Paola Marié, Heumann, Ghinassi,
Lavigne).
Gymnase. 7 h. j/4, Le Sanglier des.Ar-
ctannes; Froii-Frou (Ravel,- Pujol, Lenorman|,
Martin, Garigloff, mesd. Marie DOlaporte,. Fro-
mentin, PersoQns, Mary, Dupuis, Helmont, Prio-
leau,- la petite Riche).
Bouffes-Parisiens. 7 h. 3/4. Les Mules de
Suscite; la Créole (Daubray, Cooper, Fugère, H*"
merville, Peseheux, Maxnère, Durand, mesd,
Judic, 'Van-GheU, Couturier, Soll).
Gatté. 7 h. 1/4. Le Voyage dans la Lune
(Christian, Grivot, Laurent, Tissier, Habay, Lè-
grenay, Gravier, Scipion, Mallet, Vizentini, Col-
leuille, Chevalier, Henri, m'Bsd. Zulma Bouffar.
N. Marcus, Guinet, B.Mérv, Maury, Daveaay,
Bloiint, Godin, Baudu, Daréne, Daucourt).
Palais-Royal.- 8 h. 1/4. –> Dans la Fourchette;
Le Panache (Geoffroy, Brasseur, Hyacinthe, Pel-
lerin, Calvia, mesd. M. Magnier, Grarivillè,
Linda, Raymonde, J. Barataud, M. Miette).
Porte-Saïnt-Martin. 7 h. 1/2. Le four
du Monde en S0,oiw.S'(Dumaine, Laeressonnière,,
Vannoy, Alexandre, Murray, Perrier, Maoha-
nette, mesd. Cassothy, Patry, Cartier)..
Renaissance. 8 11. 0/0. rr- TSarianne et Jean^
not; La Reine Indigo (VauthieiS Pùget, R. Jvt-
lien, Cjdisto, Dervalv f. Albert, mesd. Alphoii-
sine, Peschard, Pansëron, Miroir, Bl. Mulfer).
Ambigu. 7 h. 1/2. La Vénus de Gordes
(Laferrière, Paul Deshay.es, mesd. C. Meyer, E.
Picard. Sohmjîit, Maës, Henriot).
Châtean-d'Eau. 7 h. 1/2. –Pif-Paf.
Folies-Dramatiques. 7 h. 1/2. Eléoiiore;
Le Pompon (Milher, Luco, C, Didier, Giullat',
Lcgrain. Maxime, mesd. Matz-Ferrare, Alice
Caillot, Toudouze, ̃ E. Paurelle, Jenny L.).
Folies-Berg0re. 8 heures. Spoctaole varié'
Troupe Jackley O. Métra et son orchestre.
Déjazet. 8 h. 0/0 Un Prêté wnclu; les Peti-
tes /lames du Temple..
Cluny. 7 h. 3/4. Une.Fempie quiroiifle; La
Fée aux Chansons
Théâtre Taitbout. 8 h. 1/2. La CrudJiè çot-;
̃ sée (Bonnet, René Luguet, Emmanuel, Mercier,
Galabert, mesd. Céline Cliaumont, Céline Mon-
taland, Marie Périer, Juliette d'Arcourt, De-
breux).
Folies- Marïgny. 8 h. 0/0. P
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Cirque d'Hiver. –Tous les soirs, a 8-heurejL
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édition. 1 vol, de 720 pages, avec figures, 5 fr.
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BIHPâlIY toat faits en toî!c chinoise, garnis ^%gj.(t.
tllUlJliUA de riches bordures, haut. 2»'75. la paire d&iiP
D inp 1 TJY tout faits cn satins ae» tmaes "tôles &%S5$t*
UiUMUA à gobelets, tauleur 2'"7ti la paire dS'7-
6© 0/0 d'économie AUfAPISaOUGE.61.Faul>.£l-MariiM<
̃ •̃: r ̃̃̃̃ ̃•-̃ .:>3
fFl & HI£1 moquette veloutée 10 met. fs?£ï&.
1 W a\ de superficie, tout posé. r*]*fl
~C>o.Al dD ThPIS DDDSE,ôï, f. St-bfartm ~t~I,
Irlt;IkJ'ÂU,WiSR0iieEl67.f-St-MartintPf%j.|
ÉVENTâlLS VOISIN.23, rue de la Païç.
'Ol'HITfi 1 TAIIO sans médecine, saits
OAlm 1 li A .IVUppvifgos et sans frais,
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Londres, qui depuis 30 ans combat avec un
invariable. succès tous les désordres de l'esto-
mac, des intestins, nerfs, foie, poitrine, vessia.
cerveau et sang. Du Burry et Ce, place Vendôme,
S6, Paris, et partout cheziespharm. et épicier».
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et pose de dents sans douleur, r. Lafayatta, 4û,.
eau des car-mes uovBa, r. Tarantu, 14
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