Titre : Figaro
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1839-01-10
Contributeur : Lacaze, Alfred de. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34447474s
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 68 Nombre total de vues : 68
Description : 10 janvier 1839 10 janvier 1839
Description : 1839/01/10. 1839/01/10.
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k269135j
Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 15/10/2007
10 JANVIEJi^^ JEUDI.
DOUZIÈME ABÏNÉlïî
4~rPau
DU JOURNAL,
rue Coq-Héron,
N°3bis.
PARAISSANT TOUS LES JOUES
COMME rHOGRAMMS
If IIIMAM1IL TT Ifc jrCOI
CDMlklE JOUflNAL. L «
~r~, 4; (In~e~s~xorem>etrt ~aoace^e8te 1 ~graett~.
1 ,'e',1 i.- ,t
lbamtruunt.
Un mqis.
Trois mois.
il mois 1
Un an (avec prime).
INSERTIONS
La ligne.
AFFKAXCmR.
1$(n·17.C:l.~w 1
Bravo, 3Figa
FIGARO.
FIGARO, qui paraît deux fois par semaine, accompagne chacun de ses numéros d'une gravure de modes ou de fantaisie,' il jpùbiië
en oatre un Supplément quotidien contenant leWul programmé complet des spectacles. Les Théâtres, les Beaux-Arts" là "litté-
rature, les Modes, les Sciences et l'Industrie trouveront dans son cadre une place importante: Chaque mois ûh Quadrille ou une Roinaaicr.
;1?-A
;̃ r THÉÂTRES.. ̃7'^
THÉ&.TRE ITALIEN. Roberto De véreux (comte d'JGssexl, tragédie-
lyrique en actes, parole^ jde M. Camereno, musique de M. Uoaizetti.
^o^&=^fe^«8 derniers jours de 1838 et les premiers de la
^| î^^g^ nouvelle année ont été consacrés au Théâtre-lta-
!§! lien à la représentation de Roberto Dever eux.
T? Ce draine du maëstro Donizetti, nous venait tout
m l^^L^yg' 'rais émoulu d'Italie avec une réputation si
itfUiwiLwaaP'^ belle que si elle n'eût été vraiment méritée elle
devart nuire beaucoup à son succès. Le public parisien a sanc-
tionné le jugement porté par l'Italie entière et Roberto a obtenu
au théâtre de l'Odéon des applaudissemens unanimes.
Tout le monde connaît l'histoire tragique du comte Robert De-
vereux. Esprit turbulent et inquiet, il chercha dans la guerre un
aliment à son activité et à son courage; de retour dans sa patrie,
il ne put se résigner à exercer au sein de la paix les plus hautes
fonctions de l'état; il fomenta des troubles, voulut renvoyer Eli-
sabeth sa royale amante et fut décapité dans la Tour de Londres.
L'auteur du libretto, M. Camerano, a supposé le comte d'Es-r
sex, depuis long-temps amant d'Elisabeth, épris d'un violent
amour pour une jeune fille, Sara, a qui il est, pour ainsi dire,
fiancé. De retour de son expédition de Cadix, Robert trouve Sara
mariée au duc de Nottingham, son meilleur ami. Sara lui explique e
comment elle a dû céder aux instances de la reine et épouser le duc;
mais elle lui dit aussi qu'elle l'a toujours aimé, qu'elle l'aime tou-
jours, et comme gage de ses sermens, elle lui donne une écharpe
brodée son chiffre. Cette écharpe .trouvée plus tard sur Robert
sert à le, perdre elle indique d'une manière certaine à la reine
-^qu'elle une rivale, et au duc que cette rivale est sa femme. On
^^ilicoit que ie meilleur ami devient le plus cruel ennemi du
~comw, et qu'il cherche tous les moyens de le perdre. L'accusation
S|ijÉf iâenie portée contre le comte est reconnue vraie par les pairs
r aunie, qui le condamnent à mort. La reine ratiiic la sen-
tence; la vengeance du duc estassouvie. Comme facture, ce drame e
nsâ*rien de bien remarquable les effets sont trop -rapprochés, les
incidenstrop mêlés, les passions énergiques trop multipliées. 11 ré-
suite naturellement d'un tel état de choses que le dénoûment ne
produit pas l'effet -.qu'on devrait en attendre quoique cependant
ce soit un des plus beaux de la scène italienne. On dirait d'un
tableau où l'éclat des couleurs nuit à l'ensemble en neutrail-
sant leur effet. M. Donizetti a su cependant tirer un grand
parti du drame de M. Camerano. Il a brodé sur ce canevas avcc
cette richesse d'imagination et cette admirable fécondité qu'on lui
connaît. La musique est très bien appropriée aux situations et à la
position des personnages; quoique généralement lugubre, il y a
des morceaux d'une délicatesse et d'une fraîcheur très remarqua-
blés; le maestro a eu ici comme toujours les plus heureuses ins-
pirations. JI a été merveilleusement secondé par les acteurs.
Quel est, je vous prie, le poème dont le succès n'est pas assuré à
l'avapce lorsqu'il a pour interprètes Mlle Grisi, Tamburini, Rl-
bini ?
Mlle Grisi a déployé dans le rôle d'Elisabeth toute la souplesse
de son talent. Elle a été aussi belle que dans Norma, plus belle
peut-être. Nous souhaiterions aux reines présentes et à venir, même
à celles d'Angleterre, sa beauté et sa majestueuse grandeur. Cela
ferait aimer la royauté. A part le beau talent de cantatrice que
tout Paris va applaudir, Mlle Grisi possède au plus haut degré le
talent dramatique. Comme tragédienne, elle est incontestable-
ment au premier rang et nous ne sachions personne qui puisse
égaler Norma ou Elisabeth. Rubini a fait, entendre dans le
rôle de Roberto des accens d'une richesse de poésie inconnue jus-
qu'ici et qu'on ne rencontrera peut-être jamais; lorsque l'on vient
lui annoncer dans la prison qu'il faut aller à la mort, il chante
une cavatine d'une mélodie si douce qu'on la dirait ravie
au céleste concert des anges qu'il va invoquer au ciel pour sa
bien-aimée. Quand il n'y aurait pour établir le succès de la pièce
que ce seul morceau, nous serions autorisé à dire que Roicrto
DOUZIÈME ABÏNÉlïî
4~rPau
DU JOURNAL,
rue Coq-Héron,
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PARAISSANT TOUS LES JOUES
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FIGARO, qui paraît deux fois par semaine, accompagne chacun de ses numéros d'une gravure de modes ou de fantaisie,' il jpùbiië
en oatre un Supplément quotidien contenant leWul programmé complet des spectacles. Les Théâtres, les Beaux-Arts" là "litté-
rature, les Modes, les Sciences et l'Industrie trouveront dans son cadre une place importante: Chaque mois ûh Quadrille ou une Roinaaicr.
;1?-A
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THÉ&.TRE ITALIEN. Roberto De véreux (comte d'JGssexl, tragédie-
lyrique en actes, parole^ jde M. Camereno, musique de M. Uoaizetti.
^o^&=^fe^«8 derniers jours de 1838 et les premiers de la
^| î^^g^ nouvelle année ont été consacrés au Théâtre-lta-
!§! lien à la représentation de Roberto Dever eux.
T? Ce draine du maëstro Donizetti, nous venait tout
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il ne put se résigner à exercer au sein de la paix les plus hautes
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sabeth sa royale amante et fut décapité dans la Tour de Londres.
L'auteur du libretto, M. Camerano, a supposé le comte d'Es-r
sex, depuis long-temps amant d'Elisabeth, épris d'un violent
amour pour une jeune fille, Sara, a qui il est, pour ainsi dire,
fiancé. De retour de son expédition de Cadix, Robert trouve Sara
mariée au duc de Nottingham, son meilleur ami. Sara lui explique e
comment elle a dû céder aux instances de la reine et épouser le duc;
mais elle lui dit aussi qu'elle l'a toujours aimé, qu'elle l'aime tou-
jours, et comme gage de ses sermens, elle lui donne une écharpe
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sert à le, perdre elle indique d'une manière certaine à la reine
-^qu'elle une rivale, et au duc que cette rivale est sa femme. On
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ce soit un des plus beaux de la scène italienne. On dirait d'un
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parti du drame de M. Camerano. Il a brodé sur ce canevas avcc
cette richesse d'imagination et cette admirable fécondité qu'on lui
connaît. La musique est très bien appropriée aux situations et à la
position des personnages; quoique généralement lugubre, il y a
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blés; le maestro a eu ici comme toujours les plus heureuses ins-
pirations. JI a été merveilleusement secondé par les acteurs.
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Mlle Grisi a déployé dans le rôle d'Elisabeth toute la souplesse
de son talent. Elle a été aussi belle que dans Norma, plus belle
peut-être. Nous souhaiterions aux reines présentes et à venir, même
à celles d'Angleterre, sa beauté et sa majestueuse grandeur. Cela
ferait aimer la royauté. A part le beau talent de cantatrice que
tout Paris va applaudir, Mlle Grisi possède au plus haut degré le
talent dramatique. Comme tragédienne, elle est incontestable-
ment au premier rang et nous ne sachions personne qui puisse
égaler Norma ou Elisabeth. Rubini a fait, entendre dans le
rôle de Roberto des accens d'une richesse de poésie inconnue jus-
qu'ici et qu'on ne rencontrera peut-être jamais; lorsque l'on vient
lui annoncer dans la prison qu'il faut aller à la mort, il chante
une cavatine d'une mélodie si douce qu'on la dirait ravie
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bien-aimée. Quand il n'y aurait pour établir le succès de la pièce
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