Presse et revues
2 pages
Titre : Le Temps
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1940-09-14
Contributeur : Nefftzer, Auguste (1820-1876). Fondateur de la publication. Directeur de publication
Contributeur : Hébrard, Adrien (1833-1914). Directeur de publication
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Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 14 septembre 1940 14 septembre 1940
Description : 1940/09/14 (Numéro 28850). 1940/09/14 (Numéro 28850).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG33 Collection numérique : BIPFPIG33
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Description : Collection numérique : Commune de Paris de 1871 Collection numérique : Commune de Paris de 1871
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k264407t
Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 18/01/2011
2.-Le Temps, 14 septembre 1940. . _
L'ACTIVITE DES ETUDIANTS DE FRANCE
« L'Union nationale » a tenu à Lyon sa première réunion
,es membres du conseil directeur
« l'Union nationale dés étudiants
France » se sont réunis avant-hier
syon, à la cité universitaire. C'était
premier contact que prenaient en-
eux depuis la guerre ceux qui
:aient battus et ceux qui avaient
intenu la vie de leur association,
but de cette réunion était de faire
point de l'activité passée et d'éta-
c un programme pour l'avenir.
?'Union nationale, l'U. N. comme
l'appelle couramment, groupe tou-
les « Associations, générales d'étu-
.nts » surnommées familièrement
A. G. Leurs présidents forment le
iseil directeur de l'U. N.. Il y a une
G. dans chaque ville universitaire,
"tes, le conseil directeur n'était pas
grand complet à Lyon.. Certains
ses membres sont- encore sous les
peaux ou prisonniers ou, hélas,
parus et d'autres vivent dans la
te occupée.
-e débat, était dirigé par M. Jean
vid, président de l'U. N., actuelle-
nt installée à Clermont-Ferrand. \
i côtés étaient M. Paul Durand,
sorier, et M. Le Mazou, secrétaire
néral. M'M. Séverac et Pierucci re-
ssentaient l'A. G de Marseille dont
sont ancien président et président,
y avait M. Cabassus, président de
on; Chevalier, de Toulouse; Gran-
\ de Limoges; Michel Aine et Bru-
reau, de Clermont-Ferrand; Pon-
llé, président de Montpellier; Mal-
t et Lajugie, président et ancien
ésident de Bordeaux. Strasbourg et
ncy s'étaient fait représenter. La
rpo de droit de Paris avait pour
Légué M. Labes, et le « Sanatorium
s Etudiants » M. Manhes.
Vêtait un très réconfortant specta-
i que celui de cette réunion. Certes,
ant la guerre, bien des fois j'avais
ivi les travaux de cette U. N., à
cruelle on doit, mieux que des par-
es et des congrès, un travail effec-
et réaliste : création des cités uni-
rsitaires qu'elle fut la première à
mander, restaurants corporatifs,
Sanatorium des étudiants », « Bu-
iu universitaire de statistique » en
îsure de renseigner sur le choix
me carrière, « Office de tourisme
iversitaire », « Office du sport sco-
re et universitaire » qui lutta en
rôUr de l'amateurisme et auquel
in Borotra a rendu l'hommage qui
i était dû, « Centre de vacances » en
rse, qui fut la création des étu-
ants de Strasbourg, « Service de
decine préventive », et, pendant
tte guerre, un « Centre d'entr'aide
.x étudiants mobilisés », qui peut
:è cité parmi les mieux organisés,
étaient les mêmes jeunes hommes
nchés depuis des années déjà sur
s -problèmes corporatifs que je re-
vivais, avant-hier à Lyon, mais plus
aves, plus mûrs, plus conscients de
îr ? devoir.
Certains d'entre eux venaient d'être
mobilisés : Chevalier, engagé volon-
ire, élève de l'Ecole de Saumur,
rtait la Croix de guerre. Brunereau,
! Mazou venaient de combattre dans
division des As. Pierucci et Cabas-
is étaient médecins auxiliaires, Sé-
rac, sous-lieutenant d'artillerie. Ils
irent une minute de silence pour
us ceux dont ils sont sans nouvelles.
5 parlèrent de la foi avec laquelle
.000 de leurs membres ont fait leur
avoir. Ils apprirent avec fierté qu£
ur - ancien vice-président Gaussot a
érité une belle citation, ainsi que le
recteur de 1' « Office de médecine »,
oger Basex, médecin de bataillon,
actuellement prisonnier. Prisonnier
issi Lenclud, président en exercice,
uant au trésorier, Jean Martin, on
it sans nouvelles de lui depuis plu-
ears mois.
M. Jean David, - Lorrain et de fa-
mille de tout temps catholique, - à qui
sa santé ne permettait pas d'être soldat,
a dirigé l'U.N. pendant toute la guerre,
aidé, par des camarades réformés où
trop jeunes pour partir. Ils ont
« maintenu » brillamment. Le jeune
président rend un vibrant hommage
au maréchal Pétain et rappelle qu'il
lui a adressé une lettre au nom des
40.000 membres de l'U. N., l'assurant
de leur inébranlable dévouement. Il
expliqua comment des colis gratuits
furent, envoyés à tous ceux qui les
demandaient. Mieux que cela, on
leur adressait cela même qu'ils de-
mandaient. On répondait à toutes les
demandes . de renseignements, et à
l'intérieur du pays la vie corporative
s'est ' poursuivie parfaitement pendant
les hostilités.
Les membres du ' comité examinent
alors leur activité future. Leur pre-
mier souci est le problème des étran-
gers. Ils souhaitent que la loi leur
interdisant l'exercice de la médecine
soit appliquée avec la plus extrême
rigueur. Ils souhaitent aussi que le
diplôme universitaire accordé aux
étudiants étrangers ne devienne, sous
aucun prétexte, diplôme d'Etat, que ni
les naturalisés, ni les fils de natura-
lisés riè puissent être fonctionnaires,
médecins, dentistes ou pharmaciens,
que Comme étudiants ne soient accep-
tés dans nos universités que les bour-
siers envoyés par leur propre gou-
vernement et sous sa responsabilité.
Le conseil s'est occupé de la ques-
tion des étudiants mobilisés et s'est
inquiété tout spécialement du sort des
prisonniers. Il a été décidé que le
« Centre d'entr'aide aux mobilisés »
deviendrait un « Centre d'entr'aide aux
étudiants prisonniers ».
Touchant la question du chômage,
le conseil a pris la décision de main-
tenir le fonctionnement du Bureau
universitaire de statistique. Enfin, il
a exprimé le désir d'avoir avec le
ministère de la jeunesse des rapports
plus étroits.
Après jine journée consacrée en-
tièrement' au travail, les étudiants se
sont quittés pour rejoindre chacun
leur association et rendre compte de
leurs travaux à leurs camarades.
Nous sommes certains qu'ils feront
un excellent travail : ils sont entiè-
rement prêts à suivre les directives
du maréchal, et ils ont pour eux le
bagage de plusieurs-années de réali-
sations et une connaissance sûre de
tous les problèmes corporatifs. Parmi
tous les jeunes, les étudiants de
« l'Union nationale » sont ceux sur
lesquels on peut le plus compter
pour un redressement du pays.
Jean' DELAGE.
ACADEMIES, ECOLES
La collaboration des élites
an redressement dn pays
Béunie â son siège provisoire en
zone non occupée, à Mirefleurs (Puy-
de-Dôme). la « Société des docteurs
ès lettres de France » a constitué
trois commissions d'études chargées
de préparer des rapports, destinés au
secrétaire d'Etat à l'instruction publi-
que, sur les questions suivantes :
1° participation des membres de la
société aux relations intellectuelles
avec l'étranger; 2° réorganisation de
d'enseignement dans un esprit natio-
nal; 3° aide aux publications savantes,
de nature à maintenir le prestige de
la haute culture française.
NOUVELLES DU JOUR
Les réceptions du maréchal Pétain
Le maréchal Pétain, chef de l'Etat,
a reçu hier après-midi M. Bachke, en-
voyé extraordinaire et ministre pléni-
potentiaire de Norvège ; M. Candace,
président du comité de la France d'ou-
tre-mer, accompagné par MM. Streel et
Saurin, membres du comité.
Le général Huntziger regagne Vichy
Le général d'armée Huntziger, minis-
tre secrétaire d'Etat à la guerre, qui,
après sa nomination, avait tenu à
prendre congé des autorités allemandes
de la commission d'armistice, avec les-
quelles il avait été en rapport, va quit-
ter Wiesbaden pour rejoindre le siège
du gouvernement à Vichy, après un
bref séjour à Paris.
Nous avons dit hier que le choix du
gouvernement s'est porté sur le géné-
ral Doyen, qui vient d'être promu gé-
néral de corps d'armée, pour succéder
au général Huntziger à la tête de la
délégation française auprès de la com-
mission allemande d'armistice de
Wiesbaden.
Mise au point
relative aax réquisitions allemandes
L'agence Havas communique :
Une récente dépêche d'origine étran-
gère a annoncé que sur 7.000 moutons
débarqués à Marseille, 5.000 avaient été
réquisiionnés par les Allemands.
Cette nouvelle est fausse. Ce n'est que
dans la zone occupée que l'armée alle-
mande a procédé à des réquisitions
destinées, conformément aux clauses
de l'armistice, à l'entretien des troupes
d'occupation.
Par contre. toutes IPS 'marchandises
débarquées en zone libre et plus par-
ticulièrement à Marseille sont destinées
à la population française.
Cinq millions d'amende
à la ville de Nantes
Le maire de Nantes a adressé l'avis sui-
vant à la population :
Dans la nuit du 6 au 7 septembre,
un câble allemand a été coupé par
une main criminelle, près de la gare
d'Orléans, en face du n° 15 du quai
Commandant-Charcot. v
L'autorité militaire allemande a in-
fligé à la ville une amende de cinq
millions de francs français.
AVIS ET COMMUNICATIONS
Les opérations en France
des compagnies anglaises
d'assurances
Les sociétés anglaises d'assurances ne
pourront plus souscrire désormais de
nouveaux contrats en France et en Al-
gérie; les opérations de réassurances
leur seront également interdites : telles
sont les dispositions essentielles d'un
décret qui vient d'être signé par le
chef de l'Etat.
En ce qui concerne les contrats en
cours, les sociétés intéressées seront
autorisées à en poursuivre l'exécution
pour autant qu'ils, concernent les bran-
ches vie, automobile et accidents du
travail. Pour toutes les autres branches
(incendie, vol, accidents, etc.), les assu-
rés auront la faculté de demander la
suspension de leurs contrats.
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mont, deux chambres et cuisine, pour
longue durée. Ecrire N» 101 le « Temps »,
13. rue du Port, Clermont-Ferrand.
NOUVELLES DE L'ETRANGER
YOUGOSLAVIE
LES PERTES
DE LA MARINE MARCHANDE
Berlin, 12 septembre. - On mande
de Belgrade au D. .N B. :
« Au cours de la première année de
guerre, la Yougoslavie a perdu 43 na-
vires marchands, soit 47 % de sa flotte
au long cours. »
U. R. S. S,
LA NOUVELLE VOIE FLUVIALE
MER NOIRE-
FRONTIERE ALLEMANDE
Moscou, lâ; septembre. - On mande
de Kiev à la a Pravda » que lé trans-
port de petrole a déjà commencé
par la voie fluviale, nouvellement
inaugurée, qui relie la mer Noire à
Kherson et à Kiev, par le Dnieper
et, à partir de Kiev, par des canaux,
à la frontière allemande.
Ces jours derniers, les premiers
chalands nouvellement construits ont
quitté Kiev avec des chargements de
pétrole et de céréales.
ETATS-UNIS
M. HENRY-HAYE S'ENTRETIENT
AVEC M. CORDELL HULL
Washington, 12 septembre. - L'am-
bassadeur de France, M. Henry-Haye,
a eu hier matin un long entretien
avec le secrétaire d'Etat, M. Cordell
Hull.
Cette conversation a permis aux
deux personnalités de procéder à un
vaste tour d'horizon international, et
M. Haye a pu informer M. Cordell Hull
de l'ampleur des problèmes posés au
gouvernement français, principalement
pour le ravitaillement des populations.
(Havas.)
LE BILL SUR LA CONSCRIPTION
DEVANT LA COMMISSION MIXTE
Washington. 12 septembre. - La
commission mixte dé. la Chambre et
du Sénat a décidé de fixer les limites
d'âge de la conscription obligatoire
entre 21 et 35 ans, et de laisser au
gouvernement la possibilité de louer
les usines privées d'armes et de-mu-
nitions au cas où celles-ci, de leur
propre initiative, \refuseraient les
commandes.
L'entente entre les deux commis-
sions a été réalisée même sur les
questions secondaires, et on croit que
les deux Chambres accepteront le
compromis.
REVISION DES NATURALISATIONS
Washington. 12 septembre. - Un
membre du Congrès a présenté à la
Chambre, avec l'autorisation du pré-
sident Roosevelt, un projet de loi in-
terdisant la naturalisation des étran-
gers appartenant à un parti extrémiste,
et prévoyant la revision des natura-
lisations déjà accordées.
Le Congrès a approuvé cette loi,
qui est destinée, dans l'esprit de M.
Boosevelt, à» combattre la cinquième
colonne.
EXPLOSIONS DANS LE NEW-JERSEY
Berlin, 12 septembre. - On mande
de New-York au D.N.B. :
« Plusieurs explosions se sont pro-
duites à Kenwill (New-Jersey), dans
de grandes usines qui travaillent à ia
fabrication de la dynamite et de la
poudre sans fumée. Les explosions,
gui ont été entendues à 80 kilomètres
à la ronde, ont été suivies d'un énorme
incendie. Les nouvelles, encore incom-
plètes. annoncent 50 morts et blessés. »
MEXIQUE
LE GENERAL AVILA CAMACHO
ELU PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE
Mexico, 12 septembre. - La Chambre
des députés s'est réunie pour entendre
la proclamation des résultats des élec-
tions à la présidence de la République :
le général Manuel Avila Camacho a
obtenu 2.400.000 voix; le général Juan
Andres Almazan 151.000. le généra! San-
cbez Tapia. 9.800.
La Chambre a proclamé 1& général
Avila Camacho président, de la Répu-
blique, par 162- voix contre 3-
Son principal concurrent
refuse de reconnaître l'élection
Londres, 12 septembre. - On mande
de Mexico à l'agence Reuter que le
général Almazan s'est refusé à recon-
naître l'élection du général Camacho.
La situation est tendue dans le pays;
l'ordre est maintenu par l'autorité mi-
litaire.
LA VIE ECONOMIQUE
Mesures de démarrage en faveur
de l'industrie du bâtiment
Le ministre des finances vient de
prendre des mesures destinées à favori-
ser le démarrage industriel, notamment
dans le bâtiment. Ces mesures sont les
suivantes :
1° Financement des dépenses de ré-
paration des immeubles endommagés
au cours des hostilités.-- La subvention
de l'Etat est égale à 30 % des dépen-
ses, dans la limite d'un maximum de
50.000 francs par an. Les propriétaires
pourront emprunter le surplus au Cré-
dit foncier au taux réduit de 2 1/2 %.
2° Financement des travaux de rava-
lement des immeubles. - En vue de
permettre aux propriétaires de faire
face aux dépenses qui leur incombent
de ce chef, une loi vient d'instituer un
système d'avances à taux réduit com-
plétées par une subvention égale à la
moitié des pertes sur loyers subies au
cours de l'année 1939-40, subvention
qui viendra en réduction du montant
de l'avance à l'échéance de cette der-
nière.
3° Financement des fabrications de
démarrage. - Il est nécessaire que
certains industriels entreprennent, dès
à présent, des fabrications nouvelles,
alors même qu'ils n'ont pas encore en-
tre les mains les commandes qui assu-
reront l'écoulement de leurs produits.
Une loi vient, en conséquence, d'au-
toriser le ministre de la production in-
dustrielle et du travail à inviter les
industriels à entreprendre les fabrica-
tions indiquées, par une « lettre d'agré-
ment », établie après avis des orga-
nismes professionnels intéressés.
L'Industriel pourra créer, en repré-
sentation des produits fabriqués, un
a warrant industriel » qui lui permet-
tra d'obtenir les avances bancaires né-
cessaires à sa trésorerie.
4° Règlement des sommes dues au
tntre des marchés de guerre. - Un
dernier texte apporte à ce sujet des
simplifications administratives. En ver-
tu de ce texte, la caisse nationale des
marchés doit prêter son concours aux
industriels, après liquidation provi-
soire de leurs droits à paiement, par
un comité spécial Cette procédure per-
mettra aux intéressés de se procurer
les moyens de trésorerie nécessaires, en
attendant le paiement définitif des som-
mes qui leur sont dues.
ARMEE
La prise .de commandement
du général Vergez
Le général de division Vergez a pris
hier le commandement supérieur des
troupes du Maroc.
La rentrée dans les écoles militaires
La rentrée - scolaire au Prytanée,
au xécoles d'enfants de troupe et à
l'école Hériot, aura lieu pour les élè-
ves anciens le 13 octobre prochain,
aux lieux suivants ; Prytanée : à Va-
lence (Drôme); école des Andelys ;
à Béziers (Hérault); école d'Autun :
à Valence; école de Billom : à Billom
(Puy-de-Dôme); école d'Epinal : à
Montélimar; école Hériot : à Dragui-
gnan (Var).
CAPITAUX
TRES SERIEUX
Fabrication articles d'actualité perma-
nente recherche pour exécution Importantes
commandes en portefeuille 500.000 francs en
une fois ou en tranches. Uniquement achat
matières premières aucun investissement.
Garanties références premier ordre. Asso-
ciation possible. Ecrire N" 218 PUBL1NKL
56, rue Centrale, Lyon. Intermédiaires
s'abstenir.
ECHOS ET INFORMATIONS
Nécrologie :
- On annonce la mort de U. Marins
Audoin, secrétaire général depuis 30 ans
de 1' « Eclaireur de Nice ».
- On a «nonce le décès de Mme Bernard
Baër, née Lucie Weill, (La Résidence,
Neullly-sur-Seine), survenu â AucU (Gers)
le l* septembre 1940.
De la part de ses enfants et petits-en-
fants : M. et Mme Bernard-Abramovicz et
leurs tilles, 3, rue Charras à Auch; des
familles Maurice'Weill et Georges Jeramec.
Nouvelles diverses :
- Le secrétaire d'Etat aux communica-
tions fait i connaître que les télégrammes,
différés du régime intérieur, dont la créa-
tion a été instituée par le décret du 4
septembre 1940, seront acceptés à partir
du !4 septembre dans tous les bureaux
télégraphiques, pendant les mêmes . heures
et dans les mêmes conditions que les télé-
grammes à plein tarif.
- Un Important envoi de la Croix-Rouge
brésilienne, destiné aux camps de prison-
niers de guerre a été déchargé hier» à
Vichy, par les Compagnons de France.
Plusieurs tonnes de linge, savon, cacao,
riz, chocolat et sucre 6eront répartis en
10.000 colis individuels et distribués aux
prisonniers par les soins de la Croix-Rouge
française.
- M. Garreau-Dombasle, conseiller com-
mercial près l'ambassade de France à
Washington, et M, Ellachoff, attaché com-
mercial à la légation de France à Bogota,
ont été révoqués de leurs fonctions.
Services religieux
- Ce matin, à la cathédrale Saint-Pierre,
à Rabat, une messe à la'mémoire du <ïuc
de Guise, récemment décédé à Larrache,
a été célébrée en présence de st>n f'ils, le
comte de Paris, de la duchesse de Guise;
de la princesse Murât et de la princesse
Christophoros de Grèce.
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INFORMATIONS FINANCIERES
L'AVENIR DE L'OR
Dans un article publié par le « Po
polo d'Italia », le comte Volpi di Misu-
rata l'orinuie ies prévisions suivantes
quant à l'avenir de l'économie euro-
péenne et de l'or :
« Il faut prévoir, écrit le comte Volpi,
que dans ia réglementation économi-
que de l'après-guerre; compte tenu des
résultats des expériences faites par
l'Italie et l'Allemagne au cours de ces
années difficiles, le problème des
échanges internationaux pourra être
résolu d'une façon stable.
» Cette solution aidera à résoudre le
problème de l'or, que beaucoup consi-
dèrent comme le point délicat- de
l'après-guerre, mais qui. à lui seul,
n'est pas d'une telle complexité : ou
bien les possesseurs actuels de l'or
s'adapteront au nouveau système ei
permettront, .en développant leurs
achats de nos marchandises, le retour
graduel de l'or dans la circulation, de
façon qu'il soit de nouveau à même de
remplir sa fonction naturelle de régu-
lateur des échanges; ou bien, dans le
cadre de la nouvelle économie euro-
péenne, il sera tôt ou tard éliminé
BOURSE DE LYON
Le marché de Lyon a fait preuve,
hier, de résistance. Voici les cours pra-
tiqués pour les principales valeurs-:
Valeurs à revenu fixe. - Rentes 3 % 14;
4 % 1917, 75 85; 4 % 1918, 73 50; 4 1 fi %
193* A. 76 05; 4 1/2 % B, 76 50; 4 1/2 %
1937, 170; Obligations 4 % 1936, 126; Caisse
autonome D. ï\. 5 % 1938, 99 75; 5 % 1959,
88; Crédit national 1920, 505; 1923 (1re), 505;
1923 (2e). 533; 19ï4 , 530; 1934, 989; 1935, 970;
1937, 995; 1938, 1.012; Ville de Paris 1892,
181.
Valeurs d revenu variable. - Suez, cap.,
13.020; Société civile, 2.780; jouissance, 8.325;
part, 7.700; Compagnie algérienne. 1.360;
Banque de Paris, 949; B.N.C.I., 618; Union
parisienne, 460; Comptoir national d'es-
compte, 764; Crédit commercial, 550; Crédit
lyonnais, 1.819; Société marseillaise, 753;
Lyonnaise dés eaux, cap,, 1.875; Thomson,
295; Blanzy, 1.550, Maries, 410; Alizin, 501;
Schneider, 1.180; Electricité de Paris, 650;
Forces motrices de la Truyère, 2.625; Cour-
rières, 225; Lens, 300; Boléo 83; Penarroya,
410; Pechiney, 2.650; Kali-Sainte-Thérèse,
645; Kuhlmann, 882; Rhône-Poulenc, 1.387;
Ugine, 2.810; Saint-Gobain, 3.170; Air li-
quide, 1.795, Gafsa, 815; Bor, ord., 1.269;
Nickel, 1,365; Say, 987; Montecanini, 295;
Rio-Tinto. 2.500; Royal Dutch, dix., 4.800
eut., 46.500; Canadian Pacific, 270; Port de
Rosario, 19.500; Nord-Lumière, 795;. Litto-
ral méditerranéen, 983; Générale des eaux,
cap., 1.853 ; Distribution d'électricité,, 745;
Compteurs à gaz, 1.130; Générale d'électri-
cité, 1.765; Union d'électricité, 520; Char-
bonnages du Tonkin, 2.550; Afrique occi-
dentale, 1.275; Terres rouges, 528; Quil-
mès, 15.000; Union européenne, 635; S. K. F.,
2.025; Nestlé. 15.200; Geduld, 1.310; Ams-
terdam Rubber, 2.750; Aciéries de la ma-
rine. 398; Gnome et Rhône, 665; Energie
Industrielle, 1.375; Hydro-électrique d'Au-
vergne. 1.880; Poliet et Chausson. 1.321;
Canadian Eagle, 72; Modder B, 80; Char-
tered, 147; De Beers, ord., 1.000; East Rand,
336; Wyoming, 310; Goldfields, 385; Mexi-
can Eagle. 54; Padang, 680; Robinson Deep,
410; Rand Mines, 1.150; Shell, 551; Tanga-
nyika, 35, Transvaal, 130; Union minière
du Haut-Katanga, 4.350; West Rand 237;
Anglo-American. 275, Aréas, 205; Brakpan,
355; Bruay, 229; Cambodge, 530; City Deep,
385; Crown Mines, 2.090; Daggafontein, 370;
General Mining, 470, Jagersfontein, 102;
Langlaagte. 81; Liévin, 199; Main Rte! 460,
BOURSE DE NEW-YORK
A la séance de mardi, le marché de
New-York a fait preuve de dispositions
soutenues, mais son activité a continué
a fléchir: 360.000 actions seulement ont
été échangées, contre 590.000 la veille.
Allied Chemical 155 dollars, (inchan-
gé); American Téléphoné 165 1/4 le
10 septembre, contre 165 le 9; Anaconda
21 5/8 (sans changement); Bethlehem
Steel 78 1/2 contre 77 3/8; Chrysler 76 3
contre 75 5/8; General Electric 33 7/8
contre 34 1/4; General Motors 47 contre
46 7/8; International Nickel 27 3/8 contre
27 1/4; Kennecot 28 3/4 contre 28 |; Mont-
gomery Ward 40 3/4 contre 41 ; New-
York Central 13 4 contre 13 1/4 Radio
Corporation 4 3/4 contre 4 7/8; Standard
011 of New-Jersey 35 5/8 contre 35; U. S.
Steel 55 3/8 contre 54 7/8; Westinghou-
se Electric 101 j contre 100,
DERNIERES NOUVELLES
|B MM HMK K m
SE SONT RALENTIS
Londres, 13 septembre. - Commu-
iqué du ministère de l'air :
Les attaques aériennes ennemies,
u cours de la nuit dernière, ont été
eaucoup inoins intenses. Les avions
llemands ont tenté de bombarder de
\ombreuses -régions d'Angleterre,
pérant isolément ou en petites fol-
iations. Au 'cours de chaque atta-
ué, les avions ennemis ont été atta-
ués par nos avions de chasse ou par
IOS batteries de D- C. A.
Des bombes explosives et incen-
liaires ont été lancées dans les en-
trons de Londres. Des incendies se
ont déclarés mais ils ont été rapi-
lement maîtrisés. Les dégâts sont
beaucoup moins importants qu'au
ours des nuits précédentes.
Le nombre des victimes n'est pas
:encore connu, mais dans la région
le Londres il est très peu élevé.
Quelques maisons ont été dé trui-
es dans une ville du Lancashire et
ians les environs, est de Londres.
Ailleurs, en Grande-Bretagne, on
ne signale que des dégâts peu im-
portants et un petit nombre de vic-
times-
Un nouveau raid sur l'Angleterre
Berlin, 13 septembre. - La radio
allemande annonce que, ce matin,
des formations de bombardiers alle-
mands ont quitté leurs bases pour
bombarder les objectifs militaires de
la Grande-Bretagne.
Alerte à Londres
Londres, 13 septembre. - L'alerte
a été donnée oe matin à 7 h. 37. Elle
a duré une heure.
Les pertes aériennes
Berlin, 13 septembre. - Selon les
derniers chiffres connus, 80 avions
britanniques ont été descendus hier
contre 20 appareils allemands.
LU GUERRE ANGLO-ITALIENNE
Rome, 13 septembre. - Communi-
ïûé du G. Q. G. italien, en date du
fS* ^septembre :
Un sous-marin italien est rentré à
sa base après avoir attaqué et coulé
18.000 tonnes de navires anglais, soit
un pétrolier de 10.000 tonnes et un
bâtiment de 8.000 tonnes.
En Afrique du Nord, notre aviation
a poursuivi ses actions de jour et de
nuit contre les positions ennemie* et
des concentrations de véhicules mo-
torisés. D'autres positions et objec-
tifs' militaires de la côte ont été
bombardés. Un dépôt d'essence a été
incendié. Des camions, des automo-
biles blindées et des chars armés ont
été -atteints et détruits.
En Afrique orientale, nos forma-
tions aériennes ont attaqué avec suc-
cès des campements et des baraque-
uents près d'Abiq (Soudan) et des co-
lonnes d'automobiles ennemies dans
la zone du Kenya.
Des incursions aériennes ennemies
ont' èu lieu à Massaoua. qui a été bom-
bardée quatre fois. A Assab, l'hôpital
a été détruit; on compte six morts et
quelques blessés parmi) nos nationaux
et les indigènes. Les dégâts sont li-
mités
L'aérodrome d'Ejema a été bom-
bardé; les dégâts sont légers; il y a
eu neuf blessés. Un avion a été abattu
par notre "chasse.
Les troupes hongroises
occupent la totalité
de la Transylvanie du Nord
Budapest, 13 septembre. - Au-
jourd'hui 13 septembre, la . totalité
des territoires cédés par la Rouma-
nie à la Hongrie ont été occupés par
les troupes hongroises. Cette prise de
possession s'est faite par étapes, et
les 44.000 kilomètres carrés repré-
sentant la Transylvanie du Nord ont
été occupés par les troupes hongroi-
ses en dix jours.
Quelques incidents
Budapest, 13 septembre. - La po-
lice de Kolosvar (Cluj) a reçu un
rapport annonçant que dans plu-
sieurs localités occupées par les trou-
pes hongroises, des individus incon-
nus ont profité de la nuit pour appo-
ser des inscriptions de « Vive
Maniu I »
A Kolosvar, dans la matinée
d'hier, un membre de la Garde Ma-
niu a (tiré pulsieurs coups de revol-
ver sur des policiers hongrois, qui
ne furent pas atteints. U a été arrêté.
D'autres incidents se sont produits
à Nagybanya et dans plusieurs au-
tres localités.
L'U. R. S. S.
et la navigation sur le Danube
Moscou, 13 septembre- - Le com-
missaire du peuplé adjoint aux affai-
res étrangères, M. Vychinski,. a reçu,
le 10 septembre dernier, M. von der
Schulenburg, ambassadeur du Reich
en U. R. S- S- La conversation a
porté sur les informations de la
presse allemande relatives au nou-
veau règlement du problème de la
circulation sur le Danube.
M. Vychinski a souligné que l'U.R.
S. S. étant une puissance riveraine
du Danube, ne peut pas ne pas
participer au règlement des problè-
mes que pose la navigation ' sur ce
fleuve- Dans ces conditions, le gou-
vernement de Moscou espère rece-
voir de celui de Berlin toutes infor-
mations utiles quant à cette navi-
gation.
M. von der Schulenburg a promis
de demander, à ce sujet, des instruc-
tions à son gouvernement-
Nouvel incident russo-roumain
Moscou, 13 septembre. - Le com-
missaire du peuple adjoint aux af-
faires étrangères, M., Dekanozov, a
reçu le 12 septembre dernier M. Ga-
fenco, ambassadeur de Roumanie
à Moscou.
Le diplomate soviétique a informé
son collègue roumain que le 11 sep-
tembre, sur le mont Baloach, situé
à l'est de. Cernovici, une patrouille
soviétique a essuyé à deux reprises
le feu des gardes frontières rou-
mains. Les patrouilleurs soviétiques
se sont vus obi'igés de répondre en
ouvrant le feu à leur tour.
M. Dekanozov a rappelé, en ou-
tre, que le gouvernement de son
pays n'a pas encore reçu de ré-
ponse à sa note du 29 août dernier,
relative à des incidents de frontière,
alors que de nouveaux faits du mê-
me genre se sont produits depuis.
M. Gafenco a promis de remettre
le 13 septembre la réponse de son
gouvernement à la note reçue par
lui antérieurement. Il a assuré, en
outre, M. Dekanozov qu'une en-
quête serait ouverte, au sujet des
incidents du 11 septembre.
Le nonce à Berlin
s'entretient avec M. von Ribbentrop
Berlin, 13 septembre. - Le nonce
apostolique, rentré de Rome, où il
a eu audience du Saint-Père, s'est
entretenu avec le ministre des affai-
res étrangères du Reich. Il a exa-
miné avec lui les problèmès posés
par l'annexion au Reich de nouvel-
les provinces .à l'Est, au point de vu«
des catholiques. Il ne s'est agi que
de questions religieuses et nullement
d'une nouvelle initiative du Saint-
Siège en faveur de la paix.
Dans une semaine le nonce se ren-
dra de nouveau à Rome.
Explosions
dans une poudrerie aux Etats-Unis
Nombreuses victimes
New-York, 13 septembre. - Deux
fortes explosions se sont produites
hier à l'usine « Hercules Powder
Company », de Kenwill (New-Jer-
sey), causant des incendies qui pro-
voquèrent huit autres explosions
moins fortes.
D'après les -derniers renseigne-
ments, il y a vingt-neuf morts, mais
on craint que leur nombre ne soit
plus élevé. En outre, deux cents
personnes ont été blessées.
C'est la plus grande catastrophe de
ce genre survenue aux Etats-Unis.
New-York, 13 septembre. - On a
retiré jusqu'à présent 29 cadavres
des décombres de la poudrerie Her-
cule. On croit qu'une vingtaine
d'autres victimes se trouvent encore
ensevelies.
Les travaux de sauvetage sont ren-
dus difficiles par le danger de nou-
velles explosions de nitroglycérine.
M. Wendell Wilkie contre
M. Roosevelt
Rushville (Indiana), 13 septembre.
- M. Wendell Wilkie, candidat ré-
publicain à la présidence des Etats-
Unis, »a déclaré que la façon dont
M- Roosevelt dirige la politique
étrangère des Etats-Unis est « mala-
droite ».
. M. Wilkie a ajouté « que les Etats-
Unis ne peuvent qu'échouer dans
leur lutte mondiale actuelle sous une
telle direction ».
Le secrétaire général
à l'instruction publique
M. Jacques Chevalier, doyen de la
faculté des lettres de Grenoble, est
nommé secrétaire général à l'instruc-
tion publique, en remplacement de
M. Gillouin, appelé à d'autres fonc-
tions.
[M. Jacques Chevalier est âgé de
58 ans; flis du général Chevalier, qui
fut directeur du génie pendant la
guerre v de 1914-1918, pensionnaire à
la fondation Thiers. il a fait sa
carrière dans l'enseignement. Pro-
fesseur de philosophie à la faculté
des lettres de Grenoble, il a été élu
doyen de cette faculté en J931 et cons-
tamment réélu. Vice-président du
conseil, de l'université de Grenoble, il
a exercé la fonction de recteur dans
des circonstances particulièrement
difficiles. Il a été maintes fois chargé
de missions en Angleterre, en Belgi-
que, aux Pays - Bas, en Suède, en
Suisse, en Allemagne, en Pologne,
en Bulgarie, au Portugal, en Espa-
gne et en Italie.]
LES FRAIS D'ENTRETIEN DE L'ARMÉE D'OCCUPATION
La convention entre l'État et la Banque de France
Le Journal officiel promulgue au-
jourd'hui une loi approuvant une
convention passée entre le ministre
des finances et la Banque de Fran-
ce et autorisant l'ouverture d'un
compte spécial dans les écritures du
Trésor. En voici le texte :
Article premier. Est' approuvée la
convention intervenue le 2S août 1940
entre le ministre secrétaire d'Etat aux
finances et le gouverneur de la Ban-
que de France.
Art. 2. Il est ouvert, dans les écritu-
res du Trésor, un compte spécial In-
titulé.- « Frais d'entretien de l'armée
d'occupation », auquel seront inscri-
tes en dépenses les charges' supportées
pat le gouvernement français, en ap-
plication de l'article 18 de la conven-
tion d'armistice franco-allemand du
22 juin 1940 et en recettes les ressour-
ces affectées à la couverture des char-
ges dont il s'agit.
Art. 3. Les dépenses imputées en
application de la loi du 5 août 1940
portant ouverture de crédits de paye-
ment au titre du budget de dépenses
militaires pour le troisième trimestre
de l'année 1940,chapitre 47 bis : « Frais
d'occupation » du budget de la guerre,
seront transférées au débit du compte
spécial prévu à l'article 2 ci-dessus.
Voici le texte de la convention con-
clue le 25 août 1940 :
Entre -les soussignés M. Yves BOU-
thillier, ministre secrétaire d'Etat aux
finances, agissant au nom de l'Etat,
Conseil dos ministres
Les membres du gouvernement
se réuniront en conseil des minis-
tres aujourd'hui, à 18 heures, au
pavillon Sévigné, à Vichy, sous la
présidence du maréchal Pétain.
Au conseil d'Etat
M. Joseph Delaitre, conseiller
d'Etat, en service ordinaire, ad-
mis à faire valoir ses droits à la re-
traite, est nommé conseiller d'Etat
honoraire.
Sont relevés de leurs fonctions de
conseillers d'Etat et nommés conseil-
lers d'Etat honoraires :
MM. André Bouffard, Maurice De-
lépine et Lucien Bauzin.
Sont nommés conseillers d'Etat en
service ordinaire :
MM. Marcel Ribière, René atou,
Louis Cauet, Giscard d'Estaing,
maîtres des requêtes au Conseil
d'Etat, et M. Bouet, préfet.
M. Pierre Tissier, maître des re-
quêtes au Conseil d'Etat, est relevé
de ses fonctions.
d'une part, et de M. Pierre Fcurnier,
gouverneur de la Banque de France'
dûment autorisé par arrêté du conseil
général de la Banque e"i date du
25 août 1940. d'autre part, il a été con-
venu ce qui suit ;
Article premier. - En vue d'assurer
le paiement des frais d'entretien des
troupes allemandes d'occupation en
territoire français, mis à la charge
du gouvernement français par l'article
18 de la convention d'armistice franco-
allemand du 22 juin 1940, la Banque de
France s'engage à consentir à l'Etat,
sur la demande du ministère des finan-
ces et en sus des avances prévues par
l'article 1er de la convention du 29 sep-
tembre 1938, par l'article 9 de ia con-
vention du 29 lévrier 1940 et par l'arti-
cle 1er de la convention du 9 juin 1940,
des avances provisoires à concurrence
de 50 milliards de francs.-
Article 2. - Les avances prévues à
l'article précédent seront inscrites à
une ligne spéciale du bilan de la Ban-
que de France.
Article 3. - En contre-partie des
avances consenties en application de
l'article 1 de la présente convention, il
sera délivré des bons du Trésor à
3 mois d'échéance, sans intérêt, renou-
velables jusqu'au remboursement des-
dites avances.
Art. 4. La Banque de France recevra,
à titre de remboursement des frais
exposés par elle pour le service des
avances prévues à l'article premier de
la présente convention, une commis-
sion de 3 pour 1.000 par an du montant
effectif desdites avances.
Art- 5. Les dispositions fixées par
l'article 8 de la convention du 12 no-
vembre 1938 pour le remboursement
des avances consenties, conformément
à l'article 3 de ladite convention, se-
ront également appliquées pour 1©
remboursement définitif des avances
prévues à l'article premier de la con-
vention du 9 juin 1940 et à l'article
permier de ia présente convention.
Art. G. Le payement des avances con-
senties en exécusion de l'article pre-
mier de la présente convention ne sera
pas compris dans le chiffre de la cir-
culation productive servant de base au
calcul des redevances et de l'impôt au
timbre prévu par les lois et conventions
en vigueur.
Cabinet du secrétaire d'Etat
à l'aviation
Le cabinet du secrétaire d'Etat à
l'aviation, le général Bergeret, est
ainsi composé :
Chef du cabinet, colonel Perrier de
Dumast; chef adjoint,, lieutenant-
colonel Ronin. Officiers atachés au
cabinet, commandants de France et
Gaudillère.
Chef de cabinet civil ; l'ingénieur
en chef de lre classe de l'aéronauti-
que Voltert. Chargés de mission : le
contrôleur de 1" classe Guibert et
l'ingénieur en chef de 2e classe
Du pré.
A l'« Officiel »
Le Journal officiel d'aujourd'hui
publie :
Coopératives laitières
Une loi aux termes de laquelle les
sociétés coopératives laitières 'sont
tenues d'accepter comme usagers les
producteurs de lait qui ne figurent
pas parmi leurs membres, mais qui
se trouvent dans leur zone de ramas-
sage ou d'approvisionnement.
Elles devront, modifier leurs sta-
tuts en conséquence, tous les usa-
gers, quels qu'ils soient, participant
aux charges de gestion proportion-^
nellemeent aux quantités de lait li-
vrées par eux.
Allocations familiales agricoles
Une loi relative aux allocations
familiales agricoles complétant le
décret du 13 mars 1940 concernant
la contribution de l'Etat aux char-
ges des caisses de compensation. Les
allocations afférentes aux deuxième
et troisième trimestres 1940 seront
versées aux ayants droit à compter
du 25 septembre et du 15 novembre.
Les exploitants et artisans ruraux
seront dispensés du rappel des coti-
sations afférentes au 2e trimestre.
Les allocations de ce trimestre se-
ront égales aux 2/3 des taux prévus.
Autres dispositions
Le « Journal officiel » oublie éga-
lement :
- Une loi portant prorogation
de délai en matière de propriété
industrielle.
- Une loi modifiant les condi-
tions d'avancement du personnel'
de l'administration centrale du mi-
nistère de l'intérieur.
- Une loi relative aux opéra-
tions des organismes britanniques
d'assurance ou de réassurance en
France et en Algérie.
- Une loi relative au inance-
ment des dépenses de réparations
des immeubles sinistrés du fait des
hostilités; cette loi est suivie d'une
convention entre l'Etat et le Crédit
foncier de France.
- Une loi tendant à faciliter le
financement des travaux de rava-
lement des immeubles, effectués à
titre obligatoire.
- Une loi sur le financement des
fabrications de démarrage faisant
l'objet de lettres d'agrément.
- Une loi tendant à faciliter la
trésorerie des entreprises titulaires
de marchés passés par l'Etat pour
les besoins de la défense nationale.
- Une loi relative à la déchéan-
ce de la nationalité à l'égard des
Français qui auraient quitté 'les
territoires d'outre-mer.
IMPRIMERIE MODERNE, 13. rue du Port.
CLERMONT-FERRAND
Le gérant : J.-L. CKOZE.
L'ACTIVITE DES ETUDIANTS DE FRANCE
« L'Union nationale » a tenu à Lyon sa première réunion
,es membres du conseil directeur
« l'Union nationale dés étudiants
France » se sont réunis avant-hier
syon, à la cité universitaire. C'était
premier contact que prenaient en-
eux depuis la guerre ceux qui
:aient battus et ceux qui avaient
intenu la vie de leur association,
but de cette réunion était de faire
point de l'activité passée et d'éta-
c un programme pour l'avenir.
?'Union nationale, l'U. N. comme
l'appelle couramment, groupe tou-
les « Associations, générales d'étu-
.nts » surnommées familièrement
A. G. Leurs présidents forment le
iseil directeur de l'U. N.. Il y a une
G. dans chaque ville universitaire,
"tes, le conseil directeur n'était pas
grand complet à Lyon.. Certains
ses membres sont- encore sous les
peaux ou prisonniers ou, hélas,
parus et d'autres vivent dans la
te occupée.
-e débat, était dirigé par M. Jean
vid, président de l'U. N., actuelle-
nt installée à Clermont-Ferrand. \
i côtés étaient M. Paul Durand,
sorier, et M. Le Mazou, secrétaire
néral. M'M. Séverac et Pierucci re-
ssentaient l'A. G de Marseille dont
sont ancien président et président,
y avait M. Cabassus, président de
on; Chevalier, de Toulouse; Gran-
\ de Limoges; Michel Aine et Bru-
reau, de Clermont-Ferrand; Pon-
llé, président de Montpellier; Mal-
t et Lajugie, président et ancien
ésident de Bordeaux. Strasbourg et
ncy s'étaient fait représenter. La
rpo de droit de Paris avait pour
Légué M. Labes, et le « Sanatorium
s Etudiants » M. Manhes.
Vêtait un très réconfortant specta-
i que celui de cette réunion. Certes,
ant la guerre, bien des fois j'avais
ivi les travaux de cette U. N., à
cruelle on doit, mieux que des par-
es et des congrès, un travail effec-
et réaliste : création des cités uni-
rsitaires qu'elle fut la première à
mander, restaurants corporatifs,
Sanatorium des étudiants », « Bu-
iu universitaire de statistique » en
îsure de renseigner sur le choix
me carrière, « Office de tourisme
iversitaire », « Office du sport sco-
re et universitaire » qui lutta en
rôUr de l'amateurisme et auquel
in Borotra a rendu l'hommage qui
i était dû, « Centre de vacances » en
rse, qui fut la création des étu-
ants de Strasbourg, « Service de
decine préventive », et, pendant
tte guerre, un « Centre d'entr'aide
.x étudiants mobilisés », qui peut
:è cité parmi les mieux organisés,
étaient les mêmes jeunes hommes
nchés depuis des années déjà sur
s -problèmes corporatifs que je re-
vivais, avant-hier à Lyon, mais plus
aves, plus mûrs, plus conscients de
îr ? devoir.
Certains d'entre eux venaient d'être
mobilisés : Chevalier, engagé volon-
ire, élève de l'Ecole de Saumur,
rtait la Croix de guerre. Brunereau,
! Mazou venaient de combattre dans
division des As. Pierucci et Cabas-
is étaient médecins auxiliaires, Sé-
rac, sous-lieutenant d'artillerie. Ils
irent une minute de silence pour
us ceux dont ils sont sans nouvelles.
5 parlèrent de la foi avec laquelle
.000 de leurs membres ont fait leur
avoir. Ils apprirent avec fierté qu£
ur - ancien vice-président Gaussot a
érité une belle citation, ainsi que le
recteur de 1' « Office de médecine »,
oger Basex, médecin de bataillon,
actuellement prisonnier. Prisonnier
issi Lenclud, président en exercice,
uant au trésorier, Jean Martin, on
it sans nouvelles de lui depuis plu-
ears mois.
M. Jean David, - Lorrain et de fa-
mille de tout temps catholique, - à qui
sa santé ne permettait pas d'être soldat,
a dirigé l'U.N. pendant toute la guerre,
aidé, par des camarades réformés où
trop jeunes pour partir. Ils ont
« maintenu » brillamment. Le jeune
président rend un vibrant hommage
au maréchal Pétain et rappelle qu'il
lui a adressé une lettre au nom des
40.000 membres de l'U. N., l'assurant
de leur inébranlable dévouement. Il
expliqua comment des colis gratuits
furent, envoyés à tous ceux qui les
demandaient. Mieux que cela, on
leur adressait cela même qu'ils de-
mandaient. On répondait à toutes les
demandes . de renseignements, et à
l'intérieur du pays la vie corporative
s'est ' poursuivie parfaitement pendant
les hostilités.
Les membres du ' comité examinent
alors leur activité future. Leur pre-
mier souci est le problème des étran-
gers. Ils souhaitent que la loi leur
interdisant l'exercice de la médecine
soit appliquée avec la plus extrême
rigueur. Ils souhaitent aussi que le
diplôme universitaire accordé aux
étudiants étrangers ne devienne, sous
aucun prétexte, diplôme d'Etat, que ni
les naturalisés, ni les fils de natura-
lisés riè puissent être fonctionnaires,
médecins, dentistes ou pharmaciens,
que Comme étudiants ne soient accep-
tés dans nos universités que les bour-
siers envoyés par leur propre gou-
vernement et sous sa responsabilité.
Le conseil s'est occupé de la ques-
tion des étudiants mobilisés et s'est
inquiété tout spécialement du sort des
prisonniers. Il a été décidé que le
« Centre d'entr'aide aux mobilisés »
deviendrait un « Centre d'entr'aide aux
étudiants prisonniers ».
Touchant la question du chômage,
le conseil a pris la décision de main-
tenir le fonctionnement du Bureau
universitaire de statistique. Enfin, il
a exprimé le désir d'avoir avec le
ministère de la jeunesse des rapports
plus étroits.
Après jine journée consacrée en-
tièrement' au travail, les étudiants se
sont quittés pour rejoindre chacun
leur association et rendre compte de
leurs travaux à leurs camarades.
Nous sommes certains qu'ils feront
un excellent travail : ils sont entiè-
rement prêts à suivre les directives
du maréchal, et ils ont pour eux le
bagage de plusieurs-années de réali-
sations et une connaissance sûre de
tous les problèmes corporatifs. Parmi
tous les jeunes, les étudiants de
« l'Union nationale » sont ceux sur
lesquels on peut le plus compter
pour un redressement du pays.
Jean' DELAGE.
ACADEMIES, ECOLES
La collaboration des élites
an redressement dn pays
Béunie â son siège provisoire en
zone non occupée, à Mirefleurs (Puy-
de-Dôme). la « Société des docteurs
ès lettres de France » a constitué
trois commissions d'études chargées
de préparer des rapports, destinés au
secrétaire d'Etat à l'instruction publi-
que, sur les questions suivantes :
1° participation des membres de la
société aux relations intellectuelles
avec l'étranger; 2° réorganisation de
d'enseignement dans un esprit natio-
nal; 3° aide aux publications savantes,
de nature à maintenir le prestige de
la haute culture française.
NOUVELLES DU JOUR
Les réceptions du maréchal Pétain
Le maréchal Pétain, chef de l'Etat,
a reçu hier après-midi M. Bachke, en-
voyé extraordinaire et ministre pléni-
potentiaire de Norvège ; M. Candace,
président du comité de la France d'ou-
tre-mer, accompagné par MM. Streel et
Saurin, membres du comité.
Le général Huntziger regagne Vichy
Le général d'armée Huntziger, minis-
tre secrétaire d'Etat à la guerre, qui,
après sa nomination, avait tenu à
prendre congé des autorités allemandes
de la commission d'armistice, avec les-
quelles il avait été en rapport, va quit-
ter Wiesbaden pour rejoindre le siège
du gouvernement à Vichy, après un
bref séjour à Paris.
Nous avons dit hier que le choix du
gouvernement s'est porté sur le géné-
ral Doyen, qui vient d'être promu gé-
néral de corps d'armée, pour succéder
au général Huntziger à la tête de la
délégation française auprès de la com-
mission allemande d'armistice de
Wiesbaden.
Mise au point
relative aax réquisitions allemandes
L'agence Havas communique :
Une récente dépêche d'origine étran-
gère a annoncé que sur 7.000 moutons
débarqués à Marseille, 5.000 avaient été
réquisiionnés par les Allemands.
Cette nouvelle est fausse. Ce n'est que
dans la zone occupée que l'armée alle-
mande a procédé à des réquisitions
destinées, conformément aux clauses
de l'armistice, à l'entretien des troupes
d'occupation.
Par contre. toutes IPS 'marchandises
débarquées en zone libre et plus par-
ticulièrement à Marseille sont destinées
à la population française.
Cinq millions d'amende
à la ville de Nantes
Le maire de Nantes a adressé l'avis sui-
vant à la population :
Dans la nuit du 6 au 7 septembre,
un câble allemand a été coupé par
une main criminelle, près de la gare
d'Orléans, en face du n° 15 du quai
Commandant-Charcot. v
L'autorité militaire allemande a in-
fligé à la ville une amende de cinq
millions de francs français.
AVIS ET COMMUNICATIONS
Les opérations en France
des compagnies anglaises
d'assurances
Les sociétés anglaises d'assurances ne
pourront plus souscrire désormais de
nouveaux contrats en France et en Al-
gérie; les opérations de réassurances
leur seront également interdites : telles
sont les dispositions essentielles d'un
décret qui vient d'être signé par le
chef de l'Etat.
En ce qui concerne les contrats en
cours, les sociétés intéressées seront
autorisées à en poursuivre l'exécution
pour autant qu'ils, concernent les bran-
ches vie, automobile et accidents du
travail. Pour toutes les autres branches
(incendie, vol, accidents, etc.), les assu-
rés auront la faculté de demander la
suspension de leurs contrats.
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mont, deux chambres et cuisine, pour
longue durée. Ecrire N» 101 le « Temps »,
13. rue du Port, Clermont-Ferrand.
NOUVELLES DE L'ETRANGER
YOUGOSLAVIE
LES PERTES
DE LA MARINE MARCHANDE
Berlin, 12 septembre. - On mande
de Belgrade au D. .N B. :
« Au cours de la première année de
guerre, la Yougoslavie a perdu 43 na-
vires marchands, soit 47 % de sa flotte
au long cours. »
U. R. S. S,
LA NOUVELLE VOIE FLUVIALE
MER NOIRE-
FRONTIERE ALLEMANDE
Moscou, lâ; septembre. - On mande
de Kiev à la a Pravda » que lé trans-
port de petrole a déjà commencé
par la voie fluviale, nouvellement
inaugurée, qui relie la mer Noire à
Kherson et à Kiev, par le Dnieper
et, à partir de Kiev, par des canaux,
à la frontière allemande.
Ces jours derniers, les premiers
chalands nouvellement construits ont
quitté Kiev avec des chargements de
pétrole et de céréales.
ETATS-UNIS
M. HENRY-HAYE S'ENTRETIENT
AVEC M. CORDELL HULL
Washington, 12 septembre. - L'am-
bassadeur de France, M. Henry-Haye,
a eu hier matin un long entretien
avec le secrétaire d'Etat, M. Cordell
Hull.
Cette conversation a permis aux
deux personnalités de procéder à un
vaste tour d'horizon international, et
M. Haye a pu informer M. Cordell Hull
de l'ampleur des problèmes posés au
gouvernement français, principalement
pour le ravitaillement des populations.
(Havas.)
LE BILL SUR LA CONSCRIPTION
DEVANT LA COMMISSION MIXTE
Washington. 12 septembre. - La
commission mixte dé. la Chambre et
du Sénat a décidé de fixer les limites
d'âge de la conscription obligatoire
entre 21 et 35 ans, et de laisser au
gouvernement la possibilité de louer
les usines privées d'armes et de-mu-
nitions au cas où celles-ci, de leur
propre initiative, \refuseraient les
commandes.
L'entente entre les deux commis-
sions a été réalisée même sur les
questions secondaires, et on croit que
les deux Chambres accepteront le
compromis.
REVISION DES NATURALISATIONS
Washington. 12 septembre. - Un
membre du Congrès a présenté à la
Chambre, avec l'autorisation du pré-
sident Roosevelt, un projet de loi in-
terdisant la naturalisation des étran-
gers appartenant à un parti extrémiste,
et prévoyant la revision des natura-
lisations déjà accordées.
Le Congrès a approuvé cette loi,
qui est destinée, dans l'esprit de M.
Boosevelt, à» combattre la cinquième
colonne.
EXPLOSIONS DANS LE NEW-JERSEY
Berlin, 12 septembre. - On mande
de New-York au D.N.B. :
« Plusieurs explosions se sont pro-
duites à Kenwill (New-Jersey), dans
de grandes usines qui travaillent à ia
fabrication de la dynamite et de la
poudre sans fumée. Les explosions,
gui ont été entendues à 80 kilomètres
à la ronde, ont été suivies d'un énorme
incendie. Les nouvelles, encore incom-
plètes. annoncent 50 morts et blessés. »
MEXIQUE
LE GENERAL AVILA CAMACHO
ELU PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE
Mexico, 12 septembre. - La Chambre
des députés s'est réunie pour entendre
la proclamation des résultats des élec-
tions à la présidence de la République :
le général Manuel Avila Camacho a
obtenu 2.400.000 voix; le général Juan
Andres Almazan 151.000. le généra! San-
cbez Tapia. 9.800.
La Chambre a proclamé 1& général
Avila Camacho président, de la Répu-
blique, par 162- voix contre 3-
Son principal concurrent
refuse de reconnaître l'élection
Londres, 12 septembre. - On mande
de Mexico à l'agence Reuter que le
général Almazan s'est refusé à recon-
naître l'élection du général Camacho.
La situation est tendue dans le pays;
l'ordre est maintenu par l'autorité mi-
litaire.
LA VIE ECONOMIQUE
Mesures de démarrage en faveur
de l'industrie du bâtiment
Le ministre des finances vient de
prendre des mesures destinées à favori-
ser le démarrage industriel, notamment
dans le bâtiment. Ces mesures sont les
suivantes :
1° Financement des dépenses de ré-
paration des immeubles endommagés
au cours des hostilités.-- La subvention
de l'Etat est égale à 30 % des dépen-
ses, dans la limite d'un maximum de
50.000 francs par an. Les propriétaires
pourront emprunter le surplus au Cré-
dit foncier au taux réduit de 2 1/2 %.
2° Financement des travaux de rava-
lement des immeubles. - En vue de
permettre aux propriétaires de faire
face aux dépenses qui leur incombent
de ce chef, une loi vient d'instituer un
système d'avances à taux réduit com-
plétées par une subvention égale à la
moitié des pertes sur loyers subies au
cours de l'année 1939-40, subvention
qui viendra en réduction du montant
de l'avance à l'échéance de cette der-
nière.
3° Financement des fabrications de
démarrage. - Il est nécessaire que
certains industriels entreprennent, dès
à présent, des fabrications nouvelles,
alors même qu'ils n'ont pas encore en-
tre les mains les commandes qui assu-
reront l'écoulement de leurs produits.
Une loi vient, en conséquence, d'au-
toriser le ministre de la production in-
dustrielle et du travail à inviter les
industriels à entreprendre les fabrica-
tions indiquées, par une « lettre d'agré-
ment », établie après avis des orga-
nismes professionnels intéressés.
L'Industriel pourra créer, en repré-
sentation des produits fabriqués, un
a warrant industriel » qui lui permet-
tra d'obtenir les avances bancaires né-
cessaires à sa trésorerie.
4° Règlement des sommes dues au
tntre des marchés de guerre. - Un
dernier texte apporte à ce sujet des
simplifications administratives. En ver-
tu de ce texte, la caisse nationale des
marchés doit prêter son concours aux
industriels, après liquidation provi-
soire de leurs droits à paiement, par
un comité spécial Cette procédure per-
mettra aux intéressés de se procurer
les moyens de trésorerie nécessaires, en
attendant le paiement définitif des som-
mes qui leur sont dues.
ARMEE
La prise .de commandement
du général Vergez
Le général de division Vergez a pris
hier le commandement supérieur des
troupes du Maroc.
La rentrée dans les écoles militaires
La rentrée - scolaire au Prytanée,
au xécoles d'enfants de troupe et à
l'école Hériot, aura lieu pour les élè-
ves anciens le 13 octobre prochain,
aux lieux suivants ; Prytanée : à Va-
lence (Drôme); école des Andelys ;
à Béziers (Hérault); école d'Autun :
à Valence; école de Billom : à Billom
(Puy-de-Dôme); école d'Epinal : à
Montélimar; école Hériot : à Dragui-
gnan (Var).
CAPITAUX
TRES SERIEUX
Fabrication articles d'actualité perma-
nente recherche pour exécution Importantes
commandes en portefeuille 500.000 francs en
une fois ou en tranches. Uniquement achat
matières premières aucun investissement.
Garanties références premier ordre. Asso-
ciation possible. Ecrire N" 218 PUBL1NKL
56, rue Centrale, Lyon. Intermédiaires
s'abstenir.
ECHOS ET INFORMATIONS
Nécrologie :
- On annonce la mort de U. Marins
Audoin, secrétaire général depuis 30 ans
de 1' « Eclaireur de Nice ».
- On a «nonce le décès de Mme Bernard
Baër, née Lucie Weill, (La Résidence,
Neullly-sur-Seine), survenu â AucU (Gers)
le l* septembre 1940.
De la part de ses enfants et petits-en-
fants : M. et Mme Bernard-Abramovicz et
leurs tilles, 3, rue Charras à Auch; des
familles Maurice'Weill et Georges Jeramec.
Nouvelles diverses :
- Le secrétaire d'Etat aux communica-
tions fait i connaître que les télégrammes,
différés du régime intérieur, dont la créa-
tion a été instituée par le décret du 4
septembre 1940, seront acceptés à partir
du !4 septembre dans tous les bureaux
télégraphiques, pendant les mêmes . heures
et dans les mêmes conditions que les télé-
grammes à plein tarif.
- Un Important envoi de la Croix-Rouge
brésilienne, destiné aux camps de prison-
niers de guerre a été déchargé hier» à
Vichy, par les Compagnons de France.
Plusieurs tonnes de linge, savon, cacao,
riz, chocolat et sucre 6eront répartis en
10.000 colis individuels et distribués aux
prisonniers par les soins de la Croix-Rouge
française.
- M. Garreau-Dombasle, conseiller com-
mercial près l'ambassade de France à
Washington, et M, Ellachoff, attaché com-
mercial à la légation de France à Bogota,
ont été révoqués de leurs fonctions.
Services religieux
- Ce matin, à la cathédrale Saint-Pierre,
à Rabat, une messe à la'mémoire du <ïuc
de Guise, récemment décédé à Larrache,
a été célébrée en présence de st>n f'ils, le
comte de Paris, de la duchesse de Guise;
de la princesse Murât et de la princesse
Christophoros de Grèce.
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INFORMATIONS FINANCIERES
L'AVENIR DE L'OR
Dans un article publié par le « Po
polo d'Italia », le comte Volpi di Misu-
rata l'orinuie ies prévisions suivantes
quant à l'avenir de l'économie euro-
péenne et de l'or :
« Il faut prévoir, écrit le comte Volpi,
que dans ia réglementation économi-
que de l'après-guerre; compte tenu des
résultats des expériences faites par
l'Italie et l'Allemagne au cours de ces
années difficiles, le problème des
échanges internationaux pourra être
résolu d'une façon stable.
» Cette solution aidera à résoudre le
problème de l'or, que beaucoup consi-
dèrent comme le point délicat- de
l'après-guerre, mais qui. à lui seul,
n'est pas d'une telle complexité : ou
bien les possesseurs actuels de l'or
s'adapteront au nouveau système ei
permettront, .en développant leurs
achats de nos marchandises, le retour
graduel de l'or dans la circulation, de
façon qu'il soit de nouveau à même de
remplir sa fonction naturelle de régu-
lateur des échanges; ou bien, dans le
cadre de la nouvelle économie euro-
péenne, il sera tôt ou tard éliminé
BOURSE DE LYON
Le marché de Lyon a fait preuve,
hier, de résistance. Voici les cours pra-
tiqués pour les principales valeurs-:
Valeurs à revenu fixe. - Rentes 3 % 14;
4 % 1917, 75 85; 4 % 1918, 73 50; 4 1 fi %
193* A. 76 05; 4 1/2 % B, 76 50; 4 1/2 %
1937, 170; Obligations 4 % 1936, 126; Caisse
autonome D. ï\. 5 % 1938, 99 75; 5 % 1959,
88; Crédit national 1920, 505; 1923 (1re), 505;
1923 (2e). 533; 19ï4 , 530; 1934, 989; 1935, 970;
1937, 995; 1938, 1.012; Ville de Paris 1892,
181.
Valeurs d revenu variable. - Suez, cap.,
13.020; Société civile, 2.780; jouissance, 8.325;
part, 7.700; Compagnie algérienne. 1.360;
Banque de Paris, 949; B.N.C.I., 618; Union
parisienne, 460; Comptoir national d'es-
compte, 764; Crédit commercial, 550; Crédit
lyonnais, 1.819; Société marseillaise, 753;
Lyonnaise dés eaux, cap,, 1.875; Thomson,
295; Blanzy, 1.550, Maries, 410; Alizin, 501;
Schneider, 1.180; Electricité de Paris, 650;
Forces motrices de la Truyère, 2.625; Cour-
rières, 225; Lens, 300; Boléo 83; Penarroya,
410; Pechiney, 2.650; Kali-Sainte-Thérèse,
645; Kuhlmann, 882; Rhône-Poulenc, 1.387;
Ugine, 2.810; Saint-Gobain, 3.170; Air li-
quide, 1.795, Gafsa, 815; Bor, ord., 1.269;
Nickel, 1,365; Say, 987; Montecanini, 295;
Rio-Tinto. 2.500; Royal Dutch, dix., 4.800
eut., 46.500; Canadian Pacific, 270; Port de
Rosario, 19.500; Nord-Lumière, 795;. Litto-
ral méditerranéen, 983; Générale des eaux,
cap., 1.853 ; Distribution d'électricité,, 745;
Compteurs à gaz, 1.130; Générale d'électri-
cité, 1.765; Union d'électricité, 520; Char-
bonnages du Tonkin, 2.550; Afrique occi-
dentale, 1.275; Terres rouges, 528; Quil-
mès, 15.000; Union européenne, 635; S. K. F.,
2.025; Nestlé. 15.200; Geduld, 1.310; Ams-
terdam Rubber, 2.750; Aciéries de la ma-
rine. 398; Gnome et Rhône, 665; Energie
Industrielle, 1.375; Hydro-électrique d'Au-
vergne. 1.880; Poliet et Chausson. 1.321;
Canadian Eagle, 72; Modder B, 80; Char-
tered, 147; De Beers, ord., 1.000; East Rand,
336; Wyoming, 310; Goldfields, 385; Mexi-
can Eagle. 54; Padang, 680; Robinson Deep,
410; Rand Mines, 1.150; Shell, 551; Tanga-
nyika, 35, Transvaal, 130; Union minière
du Haut-Katanga, 4.350; West Rand 237;
Anglo-American. 275, Aréas, 205; Brakpan,
355; Bruay, 229; Cambodge, 530; City Deep,
385; Crown Mines, 2.090; Daggafontein, 370;
General Mining, 470, Jagersfontein, 102;
Langlaagte. 81; Liévin, 199; Main Rte! 460,
BOURSE DE NEW-YORK
A la séance de mardi, le marché de
New-York a fait preuve de dispositions
soutenues, mais son activité a continué
a fléchir: 360.000 actions seulement ont
été échangées, contre 590.000 la veille.
Allied Chemical 155 dollars, (inchan-
gé); American Téléphoné 165 1/4 le
10 septembre, contre 165 le 9; Anaconda
21 5/8 (sans changement); Bethlehem
Steel 78 1/2 contre 77 3/8; Chrysler 76 3
contre 75 5/8; General Electric 33 7/8
contre 34 1/4; General Motors 47 contre
46 7/8; International Nickel 27 3/8 contre
27 1/4; Kennecot 28 3/4 contre 28 |; Mont-
gomery Ward 40 3/4 contre 41 ; New-
York Central 13 4 contre 13 1/4 Radio
Corporation 4 3/4 contre 4 7/8; Standard
011 of New-Jersey 35 5/8 contre 35; U. S.
Steel 55 3/8 contre 54 7/8; Westinghou-
se Electric 101 j contre 100,
DERNIERES NOUVELLES
|B MM HMK K m
SE SONT RALENTIS
Londres, 13 septembre. - Commu-
iqué du ministère de l'air :
Les attaques aériennes ennemies,
u cours de la nuit dernière, ont été
eaucoup inoins intenses. Les avions
llemands ont tenté de bombarder de
\ombreuses -régions d'Angleterre,
pérant isolément ou en petites fol-
iations. Au 'cours de chaque atta-
ué, les avions ennemis ont été atta-
ués par nos avions de chasse ou par
IOS batteries de D- C. A.
Des bombes explosives et incen-
liaires ont été lancées dans les en-
trons de Londres. Des incendies se
ont déclarés mais ils ont été rapi-
lement maîtrisés. Les dégâts sont
beaucoup moins importants qu'au
ours des nuits précédentes.
Le nombre des victimes n'est pas
:encore connu, mais dans la région
le Londres il est très peu élevé.
Quelques maisons ont été dé trui-
es dans une ville du Lancashire et
ians les environs, est de Londres.
Ailleurs, en Grande-Bretagne, on
ne signale que des dégâts peu im-
portants et un petit nombre de vic-
times-
Un nouveau raid sur l'Angleterre
Berlin, 13 septembre. - La radio
allemande annonce que, ce matin,
des formations de bombardiers alle-
mands ont quitté leurs bases pour
bombarder les objectifs militaires de
la Grande-Bretagne.
Alerte à Londres
Londres, 13 septembre. - L'alerte
a été donnée oe matin à 7 h. 37. Elle
a duré une heure.
Les pertes aériennes
Berlin, 13 septembre. - Selon les
derniers chiffres connus, 80 avions
britanniques ont été descendus hier
contre 20 appareils allemands.
LU GUERRE ANGLO-ITALIENNE
Rome, 13 septembre. - Communi-
ïûé du G. Q. G. italien, en date du
fS* ^septembre :
Un sous-marin italien est rentré à
sa base après avoir attaqué et coulé
18.000 tonnes de navires anglais, soit
un pétrolier de 10.000 tonnes et un
bâtiment de 8.000 tonnes.
En Afrique du Nord, notre aviation
a poursuivi ses actions de jour et de
nuit contre les positions ennemie* et
des concentrations de véhicules mo-
torisés. D'autres positions et objec-
tifs' militaires de la côte ont été
bombardés. Un dépôt d'essence a été
incendié. Des camions, des automo-
biles blindées et des chars armés ont
été -atteints et détruits.
En Afrique orientale, nos forma-
tions aériennes ont attaqué avec suc-
cès des campements et des baraque-
uents près d'Abiq (Soudan) et des co-
lonnes d'automobiles ennemies dans
la zone du Kenya.
Des incursions aériennes ennemies
ont' èu lieu à Massaoua. qui a été bom-
bardée quatre fois. A Assab, l'hôpital
a été détruit; on compte six morts et
quelques blessés parmi) nos nationaux
et les indigènes. Les dégâts sont li-
mités
L'aérodrome d'Ejema a été bom-
bardé; les dégâts sont légers; il y a
eu neuf blessés. Un avion a été abattu
par notre "chasse.
Les troupes hongroises
occupent la totalité
de la Transylvanie du Nord
Budapest, 13 septembre. - Au-
jourd'hui 13 septembre, la . totalité
des territoires cédés par la Rouma-
nie à la Hongrie ont été occupés par
les troupes hongroises. Cette prise de
possession s'est faite par étapes, et
les 44.000 kilomètres carrés repré-
sentant la Transylvanie du Nord ont
été occupés par les troupes hongroi-
ses en dix jours.
Quelques incidents
Budapest, 13 septembre. - La po-
lice de Kolosvar (Cluj) a reçu un
rapport annonçant que dans plu-
sieurs localités occupées par les trou-
pes hongroises, des individus incon-
nus ont profité de la nuit pour appo-
ser des inscriptions de « Vive
Maniu I »
A Kolosvar, dans la matinée
d'hier, un membre de la Garde Ma-
niu a (tiré pulsieurs coups de revol-
ver sur des policiers hongrois, qui
ne furent pas atteints. U a été arrêté.
D'autres incidents se sont produits
à Nagybanya et dans plusieurs au-
tres localités.
L'U. R. S. S.
et la navigation sur le Danube
Moscou, 13 septembre- - Le com-
missaire du peuplé adjoint aux affai-
res étrangères, M. Vychinski,. a reçu,
le 10 septembre dernier, M. von der
Schulenburg, ambassadeur du Reich
en U. R. S- S- La conversation a
porté sur les informations de la
presse allemande relatives au nou-
veau règlement du problème de la
circulation sur le Danube.
M. Vychinski a souligné que l'U.R.
S. S. étant une puissance riveraine
du Danube, ne peut pas ne pas
participer au règlement des problè-
mes que pose la navigation ' sur ce
fleuve- Dans ces conditions, le gou-
vernement de Moscou espère rece-
voir de celui de Berlin toutes infor-
mations utiles quant à cette navi-
gation.
M. von der Schulenburg a promis
de demander, à ce sujet, des instruc-
tions à son gouvernement-
Nouvel incident russo-roumain
Moscou, 13 septembre. - Le com-
missaire du peuple adjoint aux af-
faires étrangères, M., Dekanozov, a
reçu le 12 septembre dernier M. Ga-
fenco, ambassadeur de Roumanie
à Moscou.
Le diplomate soviétique a informé
son collègue roumain que le 11 sep-
tembre, sur le mont Baloach, situé
à l'est de. Cernovici, une patrouille
soviétique a essuyé à deux reprises
le feu des gardes frontières rou-
mains. Les patrouilleurs soviétiques
se sont vus obi'igés de répondre en
ouvrant le feu à leur tour.
M. Dekanozov a rappelé, en ou-
tre, que le gouvernement de son
pays n'a pas encore reçu de ré-
ponse à sa note du 29 août dernier,
relative à des incidents de frontière,
alors que de nouveaux faits du mê-
me genre se sont produits depuis.
M. Gafenco a promis de remettre
le 13 septembre la réponse de son
gouvernement à la note reçue par
lui antérieurement. Il a assuré, en
outre, M. Dekanozov qu'une en-
quête serait ouverte, au sujet des
incidents du 11 septembre.
Le nonce à Berlin
s'entretient avec M. von Ribbentrop
Berlin, 13 septembre. - Le nonce
apostolique, rentré de Rome, où il
a eu audience du Saint-Père, s'est
entretenu avec le ministre des affai-
res étrangères du Reich. Il a exa-
miné avec lui les problèmès posés
par l'annexion au Reich de nouvel-
les provinces .à l'Est, au point de vu«
des catholiques. Il ne s'est agi que
de questions religieuses et nullement
d'une nouvelle initiative du Saint-
Siège en faveur de la paix.
Dans une semaine le nonce se ren-
dra de nouveau à Rome.
Explosions
dans une poudrerie aux Etats-Unis
Nombreuses victimes
New-York, 13 septembre. - Deux
fortes explosions se sont produites
hier à l'usine « Hercules Powder
Company », de Kenwill (New-Jer-
sey), causant des incendies qui pro-
voquèrent huit autres explosions
moins fortes.
D'après les -derniers renseigne-
ments, il y a vingt-neuf morts, mais
on craint que leur nombre ne soit
plus élevé. En outre, deux cents
personnes ont été blessées.
C'est la plus grande catastrophe de
ce genre survenue aux Etats-Unis.
New-York, 13 septembre. - On a
retiré jusqu'à présent 29 cadavres
des décombres de la poudrerie Her-
cule. On croit qu'une vingtaine
d'autres victimes se trouvent encore
ensevelies.
Les travaux de sauvetage sont ren-
dus difficiles par le danger de nou-
velles explosions de nitroglycérine.
M. Wendell Wilkie contre
M. Roosevelt
Rushville (Indiana), 13 septembre.
- M. Wendell Wilkie, candidat ré-
publicain à la présidence des Etats-
Unis, »a déclaré que la façon dont
M- Roosevelt dirige la politique
étrangère des Etats-Unis est « mala-
droite ».
. M. Wilkie a ajouté « que les Etats-
Unis ne peuvent qu'échouer dans
leur lutte mondiale actuelle sous une
telle direction ».
Le secrétaire général
à l'instruction publique
M. Jacques Chevalier, doyen de la
faculté des lettres de Grenoble, est
nommé secrétaire général à l'instruc-
tion publique, en remplacement de
M. Gillouin, appelé à d'autres fonc-
tions.
[M. Jacques Chevalier est âgé de
58 ans; flis du général Chevalier, qui
fut directeur du génie pendant la
guerre v de 1914-1918, pensionnaire à
la fondation Thiers. il a fait sa
carrière dans l'enseignement. Pro-
fesseur de philosophie à la faculté
des lettres de Grenoble, il a été élu
doyen de cette faculté en J931 et cons-
tamment réélu. Vice-président du
conseil, de l'université de Grenoble, il
a exercé la fonction de recteur dans
des circonstances particulièrement
difficiles. Il a été maintes fois chargé
de missions en Angleterre, en Belgi-
que, aux Pays - Bas, en Suède, en
Suisse, en Allemagne, en Pologne,
en Bulgarie, au Portugal, en Espa-
gne et en Italie.]
LES FRAIS D'ENTRETIEN DE L'ARMÉE D'OCCUPATION
La convention entre l'État et la Banque de France
Le Journal officiel promulgue au-
jourd'hui une loi approuvant une
convention passée entre le ministre
des finances et la Banque de Fran-
ce et autorisant l'ouverture d'un
compte spécial dans les écritures du
Trésor. En voici le texte :
Article premier. Est' approuvée la
convention intervenue le 2S août 1940
entre le ministre secrétaire d'Etat aux
finances et le gouverneur de la Ban-
que de France.
Art. 2. Il est ouvert, dans les écritu-
res du Trésor, un compte spécial In-
titulé.- « Frais d'entretien de l'armée
d'occupation », auquel seront inscri-
tes en dépenses les charges' supportées
pat le gouvernement français, en ap-
plication de l'article 18 de la conven-
tion d'armistice franco-allemand du
22 juin 1940 et en recettes les ressour-
ces affectées à la couverture des char-
ges dont il s'agit.
Art. 3. Les dépenses imputées en
application de la loi du 5 août 1940
portant ouverture de crédits de paye-
ment au titre du budget de dépenses
militaires pour le troisième trimestre
de l'année 1940,chapitre 47 bis : « Frais
d'occupation » du budget de la guerre,
seront transférées au débit du compte
spécial prévu à l'article 2 ci-dessus.
Voici le texte de la convention con-
clue le 25 août 1940 :
Entre -les soussignés M. Yves BOU-
thillier, ministre secrétaire d'Etat aux
finances, agissant au nom de l'Etat,
Conseil dos ministres
Les membres du gouvernement
se réuniront en conseil des minis-
tres aujourd'hui, à 18 heures, au
pavillon Sévigné, à Vichy, sous la
présidence du maréchal Pétain.
Au conseil d'Etat
M. Joseph Delaitre, conseiller
d'Etat, en service ordinaire, ad-
mis à faire valoir ses droits à la re-
traite, est nommé conseiller d'Etat
honoraire.
Sont relevés de leurs fonctions de
conseillers d'Etat et nommés conseil-
lers d'Etat honoraires :
MM. André Bouffard, Maurice De-
lépine et Lucien Bauzin.
Sont nommés conseillers d'Etat en
service ordinaire :
MM. Marcel Ribière, René atou,
Louis Cauet, Giscard d'Estaing,
maîtres des requêtes au Conseil
d'Etat, et M. Bouet, préfet.
M. Pierre Tissier, maître des re-
quêtes au Conseil d'Etat, est relevé
de ses fonctions.
d'une part, et de M. Pierre Fcurnier,
gouverneur de la Banque de France'
dûment autorisé par arrêté du conseil
général de la Banque e"i date du
25 août 1940. d'autre part, il a été con-
venu ce qui suit ;
Article premier. - En vue d'assurer
le paiement des frais d'entretien des
troupes allemandes d'occupation en
territoire français, mis à la charge
du gouvernement français par l'article
18 de la convention d'armistice franco-
allemand du 22 juin 1940, la Banque de
France s'engage à consentir à l'Etat,
sur la demande du ministère des finan-
ces et en sus des avances prévues par
l'article 1er de la convention du 29 sep-
tembre 1938, par l'article 9 de ia con-
vention du 29 lévrier 1940 et par l'arti-
cle 1er de la convention du 9 juin 1940,
des avances provisoires à concurrence
de 50 milliards de francs.-
Article 2. - Les avances prévues à
l'article précédent seront inscrites à
une ligne spéciale du bilan de la Ban-
que de France.
Article 3. - En contre-partie des
avances consenties en application de
l'article 1 de la présente convention, il
sera délivré des bons du Trésor à
3 mois d'échéance, sans intérêt, renou-
velables jusqu'au remboursement des-
dites avances.
Art. 4. La Banque de France recevra,
à titre de remboursement des frais
exposés par elle pour le service des
avances prévues à l'article premier de
la présente convention, une commis-
sion de 3 pour 1.000 par an du montant
effectif desdites avances.
Art- 5. Les dispositions fixées par
l'article 8 de la convention du 12 no-
vembre 1938 pour le remboursement
des avances consenties, conformément
à l'article 3 de ladite convention, se-
ront également appliquées pour 1©
remboursement définitif des avances
prévues à l'article premier de la con-
vention du 9 juin 1940 et à l'article
permier de ia présente convention.
Art. G. Le payement des avances con-
senties en exécusion de l'article pre-
mier de la présente convention ne sera
pas compris dans le chiffre de la cir-
culation productive servant de base au
calcul des redevances et de l'impôt au
timbre prévu par les lois et conventions
en vigueur.
Cabinet du secrétaire d'Etat
à l'aviation
Le cabinet du secrétaire d'Etat à
l'aviation, le général Bergeret, est
ainsi composé :
Chef du cabinet, colonel Perrier de
Dumast; chef adjoint,, lieutenant-
colonel Ronin. Officiers atachés au
cabinet, commandants de France et
Gaudillère.
Chef de cabinet civil ; l'ingénieur
en chef de lre classe de l'aéronauti-
que Voltert. Chargés de mission : le
contrôleur de 1" classe Guibert et
l'ingénieur en chef de 2e classe
Du pré.
A l'« Officiel »
Le Journal officiel d'aujourd'hui
publie :
Coopératives laitières
Une loi aux termes de laquelle les
sociétés coopératives laitières 'sont
tenues d'accepter comme usagers les
producteurs de lait qui ne figurent
pas parmi leurs membres, mais qui
se trouvent dans leur zone de ramas-
sage ou d'approvisionnement.
Elles devront, modifier leurs sta-
tuts en conséquence, tous les usa-
gers, quels qu'ils soient, participant
aux charges de gestion proportion-^
nellemeent aux quantités de lait li-
vrées par eux.
Allocations familiales agricoles
Une loi relative aux allocations
familiales agricoles complétant le
décret du 13 mars 1940 concernant
la contribution de l'Etat aux char-
ges des caisses de compensation. Les
allocations afférentes aux deuxième
et troisième trimestres 1940 seront
versées aux ayants droit à compter
du 25 septembre et du 15 novembre.
Les exploitants et artisans ruraux
seront dispensés du rappel des coti-
sations afférentes au 2e trimestre.
Les allocations de ce trimestre se-
ront égales aux 2/3 des taux prévus.
Autres dispositions
Le « Journal officiel » oublie éga-
lement :
- Une loi portant prorogation
de délai en matière de propriété
industrielle.
- Une loi modifiant les condi-
tions d'avancement du personnel'
de l'administration centrale du mi-
nistère de l'intérieur.
- Une loi relative aux opéra-
tions des organismes britanniques
d'assurance ou de réassurance en
France et en Algérie.
- Une loi relative au inance-
ment des dépenses de réparations
des immeubles sinistrés du fait des
hostilités; cette loi est suivie d'une
convention entre l'Etat et le Crédit
foncier de France.
- Une loi tendant à faciliter le
financement des travaux de rava-
lement des immeubles, effectués à
titre obligatoire.
- Une loi sur le financement des
fabrications de démarrage faisant
l'objet de lettres d'agrément.
- Une loi tendant à faciliter la
trésorerie des entreprises titulaires
de marchés passés par l'Etat pour
les besoins de la défense nationale.
- Une loi relative à la déchéan-
ce de la nationalité à l'égard des
Français qui auraient quitté 'les
territoires d'outre-mer.
IMPRIMERIE MODERNE, 13. rue du Port.
CLERMONT-FERRAND
Le gérant : J.-L. CKOZE.
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