Titre : Le Temps
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1940-07-31
Contributeur : Nefftzer, Auguste (1820-1876). Fondateur de la publication. Directeur de publication
Contributeur : Hébrard, Adrien (1833-1914). Directeur de publication
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Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 31 juillet 1940 31 juillet 1940
Description : 1940/07/31 (Numéro 28806). 1940/07/31 (Numéro 28806).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
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Description : Collection numérique : France-Japon Collection numérique : France-Japon
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Description : Collection numérique : Commune de Paris de 1871 Collection numérique : Commune de Paris de 1871
Droits : Consultable en ligne
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Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 18/01/2011
2.-Le « Temps », 31 juillet 1940.
Variétés
LES IDÉES POLITIQUES DE RENAN EN 1871
La défaite de 1871 fut pour Renan,
comme pour Taine, une épreuve qui
bouleversait leur conception de
l'homme. Us avaient cru au. pro-
grès sans fin de l'intelligence et ils
voyaient deux peuples, les Alle-
mands et les Français, tomber dans
la brutalité. Ils avaient cru "en l'Al-
lemagne, et l'Allemagne victorieuse
écrasait la France. La crise de la
Commune leur montrait à quels
excès peut conduire ce' que Renan
devait un jour appeler la démocra-
tie mal entendue. Tous les deux vou-
lurent connaître les causes de la dé-
chéance française. De cette recher-
che, Taine devait-tirer le grand ou-
vrage de sa vie, « les Origines de
la France contemporaine ». Renan
publia un petit livre, dans lequel,
après avoir analysé le mal, il pro-
posait le remède : « La réforme in-
tellectuelle et morale ».
Renan y est déjà Renan. C'est-à-
dire que sa pensée, apte à saisir les
aspects différents d'une question, ne
craint pas de se contredire. IL y a
dans le livre les éléments d'un dia-
logue sur la démocratie, bonne et
mauvaise; sur l'Allemagne, modèle
qu'il continue à admirer et bourreau
qu'il ne peut plus aimer; sur le ca-
tholicisme, école de vie morale pour
le peuple et instrument de contrainte
pour les intelligences. Les « Dialo-
gues philosophiques » sortiront de
cette étude, où, pressé par. la néces-
sité de servir son pays diminué,
Renan doit se soumettre ? à l'imper-
fection de la politique qui ne peut
pas connaître les solutions absolues.
La vraie solution renanienne, ce
sera le conseil de penseurs des
« Dialogues », disposant des moyens
de réduire en poussière la planète.
,Lè second Empire avait été uns
époque de progrès matériel et de
grande prospérité. De ces deux cau-
sés qui devaient donner au jeune
Zola une impression si forte de cor-
ruption pour ainsi dire babylo-
nienne, Renan voit sortir une bour-
geoisie uniquement préoccupée de
sa Richesse, des ouvriers absorbés
par'la question sociale, des paysans
égoïstes dont la vue est bornée à
leur terre, « Un gouvernement à bon
marché, peu imposant, peu gênant,
un' honnête désir de liberté, une
grande soif d'égalité, une totale in-
différence àr la gloire du pays, la
volonté arrêtée de ne faire aucun
sacrifice à des intérêts non palpa-
bles, voilà, écrit-il, ce qua me parut
l'esprit du paysan dans ia partie de
la France où le paysan est, comme
on dit, le plus avancé. » '
Cette partie de la France était la
Brié, où Renan s'était présenté,
en 1869, aux élections législatives.
Daps son jugement il y a peut-être
la part naturelle d'amertume de
l'homme de talent qui s'est vu
évincé.
La démocratie lui apparaît ainsi
non seulement comme le régime de
désordre que l'on verra se révéler
sous la Commune, mais comme
l'état le plus propre à satisfaire la
médiocrité humaine. Il voit le monde
en marche vers un « américa-
nisme », le mot est de lui. La revan-
che de la France sera peut-être,
écrit-il, d'avoir devancé les autres
nations cpii la suivront dans cette
«voie de républicanisme vulgaire au
bout duquel est la fin de toute no-
blesse, de toute vertu.
Seule la Prusse a conservé la no-
tion du patriotisme, qu'elle a servi
depuis 1813, au prix d'un demi-
siècle de travail silencieux.
Le relèvement français, après 1871,
s'est fait en grande partie sur l'imi-
tation du vainqueur. Renan en fut
l'un des inspirateurs. Il ne mit pas
en doute que l'on dût adopter les
méthodes qui avaient , conduit la
Prusse à sa victoire étonnante. La
seule question qu'il se posa était
d'ordre politique : elle portait sur les
hommes et sur le régime qui. accom-
pliraient ce relèvement.
Le retour de la monarchie ne pa-
raît pas lui tenir beaucoup à coeur;
il en fait exposer les conditions par
un interlocuteur imaginaire, annon-
çant ainsi le procédé des « Dialogues
philosophiques » : un roi « jeune,
sérieux, austère en ses moeurs », qui
s'appuierait sur une petite noblesse
terrienne, recréée de toutes pièces :
curés de campagne, commandants
de milice locale, assemblées élues au
second degré. Puis, reprenant lui-
même la parole, il déclare s'en re-
mettre à la décision des « hommes
sages » qui ont jugé préférable
d'ajourner la question constitution-
nelle. Mieux, Renan admet comme
un fait accompli le suffrage univer-
sel qu'il condamne en soi : « La no-
mination de% pouvoirs sociaux au
suffrage universel direct est la ma;
chine politique la. plus grossière qui
ait jamais été employée », écrit-il.
Et, ailleurs : « Le suffrage universel
est comme un tas de sable, sans co-
hésion ni rapport entre les atomes. »
Cette machine politique absurde,
il consent à la garder. Mais, écrit-il,
« il est nécessaire qu'il y ait à côté
d'elle une assemblée formée par un
autre procédé et représentant les
capacités, les spécialités, les inté-
rêts divers sans lesquels il n'y a pas
d'Etat organisé ».
Le fond de la pensée politique de
Renan apparaît dans le plan qu'il
trace de cette Chambre haute. Elle
sera élue aù second degré par des
mandataires eux - mêmes désignés
d'après un système de vote familial,
seul moyen, dit-il, de représenter la
femme sans qu'ellé soit mêlée aux
affaires. Ce Sénat comprendrait
environ 360 membres, sur lesquels
30 membres héréditaires seraient
choisis dans les anciennes familles.
Les départements nommeraient cha-
cun un membre. Le chef de l'Etat en
désignerait 50; la Chambre haute se
recruterait jusqu'à concurrence de
30 membres; la première Chambre
en nommerait 20. Tous ces membres
seraient' nommés à vie; , les 120 ou
130 membres restants seraient tirés
des corps nationaux, des fonctions
sociales, de l'armée, de la marine,
du corps enseignant, du clergé, de
l'Institut, des' corporations, des
chambres de commerce, des gran-
des villes.
La publicité des séances serait
interdite, le compte rendu portant
l'orateur à viser le public plutôt que
la Chambre. Il n'y aurait pas de
luttes parlementaires. « Le gouver-
nement parlementaire, écrit Renan,
est excellent pour les époques de
prospérité... Il n'excite pas les
grands efforts moraux. »
Ce Sénat, la liberté de la presse,
utile comme contrôle, une décentra-
lisation prudente, afin d'éviter le
morcellement de la-France, la créa-
tion des universités, en quoi il
voyait surtout le moyen de lutter
contre certains privilèges du clergé
et de préparer une aristocratie de
penseurs et de savants qui serait la
pépinière du Sénat, il semble que
tel était, à la fin de 1871, l'essentiel
de la pensée politique de l'écrivain
qui disait : « La politique ne discute
pas les solutions imaginaires. On
ne change pas le caractère d'une
nation. »
Robert COIPLET.
EN GRANDE-BRETAGNE
Les audiences du roi
Le roi a reçu au palais de Buckin-
gham Sir Archibal'd Sinclair, mi-
nistre de l'air, puis M. Churchill,
premier ministre.
M. Chamberlain opéré
M. Neville Chamberlain a subi,
lundi soir, avec succès, une opéra-
tion intestinale. L'ex-premier mi-
nistre sera en état de reprendre ses
fonctions dans deux ou trois se-
maines.
Prisonniers de guerre
Lord Houlton, fils du vice-roi des
Indes, porté disparu sur le front
français, est prisonnier en Allemagne.
On signale officiellement à Berlin
que les prisonniers de guerre alle-
mands en Angleterre ont été trans-
férés au Canada.
En Extrême-Orient
L'ARRESTATION AU JAPON
DE SUJETS BRITANNIQUES
Shanghaï, 29 juillet. - On ap-
prend qu'un onzième sujet britan-
nique ay été arrêté au Japon; il
s'agit de M. Woolley, agent d'une
compagnie de pétrole, qui a été
appréhendé à Kobé, sous l'inculpa-
tion d'espionnage.
Sir Robert Craigie, ambassadeur
de Grande-Bretagne à Tokio, qui a
eu ce matin un entretien avec
M. Matsuoka, a insisté pour que
l'es sujets britanniques arrêtés
soient rapidement libérés.
Suicide du correspondant
» de l'agence Reuter à Tokio
Berne, 29 juillet. - D'après une
information diffusée par la radio
suisse, le correspondant de l'agence
Reuter arrêté hier à Tokio aivec plu-
sieurs autres civils britanniques
s'est précipité par la fenêtre de la
gendarmerie japonaise, où il subis-
sait un interrogatoire. Il a suc-
combé à ses blessures.
Londres, 29 juillet. - Une dé-
pèche de l'agence Domeï précise que
M. Cox, correspondant de l'agence
Reuter, dont on a annoncé le sui-
cide, avait été art-été sous la pré-
somption d'espionnage.
La Chine aurait rejeté
des propositions de paix
Hong-Kong, 29 juillet. - Dans
les milieux proches du gouverne-
ment de Tchoung-King, on affirme
que la Chine a rejeté ces jours-ci
des ouvertures de paix japonaises.
Le gouvernement nippon avait fait
à la Chine les propositions sui-
vantes;:
Cession par l'a Chine au Japon de
cinq provinces.
Reconnaissance de M, Wang
Ching Wei comme président de la
République chinoise.
Garantie du « statu quo » au
Mandchoukouo.
C'est le maréchal Tchiahg Kaï
Chek lui-même qui, dans un dis-
cours pathétique, aurait emporté *la
décision de rejet de cette propo-
sition.
ALLEMAGNE
L'ANCIEN GENERALISSIME BULGARE
REÇU PAR LE FUHRER
^Berlin, 29 juillet. - Le Führer a
reçu le général Jekov, ancien géné-
ralissime des armées bulgares pendant
la guerre de 1914-1918.
Le général Jekov a fait un séjour de
quelques semaines en Allemagne, où
il a visité des camps militaires- et di-
vers organismes ayant trait à la dé'
fense nationale.
NORVEGE
LA SITUATION POLITIQUE
Berne, 29 juillet. - De nouvelles dif-
ficultés auraient surgi ces jours der-
niers dans la question île la réforme
gouvernementale en Norvège, à la suite
du Tefus d'abdiquer du roi Haakon.
En effet, le correspondant à Oslo du
« Dagens Nyheter » de Stockholm, as-
sure que les milieux politiques norvé-
giens avaient espéré que, malgré le
refus du roi, les autorités allemandes
approuveraient la formation d'un con-
seil de régence chargé de l'adminis-
tration du pays. Mais les autorités
d'occupation rie seraient disposées à
admettre la constitution d'un conseil
que si, au préalable, le roi abdiquait
ou s'il était déclaré déchu au cas où
il persisterait dans son attitude.
D'autre part, le gouvernement nor-
végien siégeant a Londres ne devrait
plus être reconnu comme légal.
La convocation projetée du Parle-
ment norvégien pour le début du mois
?d'août est ajournée à une date indé-
terminée.
ETATS-UNIS
LA DEFENSE NATIONALE
Washington, -29 juillet. - Le prési-
dent Roosevelt a demandé au Congrès
l'autorisation d'appeler la garde natio-
nale et les officiers de réserve « à un
entraînement intensif ».
Ce pouvoir extraordinaire demandé
par le président expirerait le 30 juin
1942.
NOUVELLES DU JOUR
M. Surleau est nommé préfet
des Bouches-du-Rhône
Sur la proposition de M. Adrien Mar-
quet, ministre secrétaire d'Etat à l'in-
térieur, M. Surleau, administrateur
extraordinaire de la ville de Marseille,
a été nommé préfet des Bouches-du-
Rhône.
Les pouvoirs de l'administrateur ex-
traordinaire de la ville de Marseille
ont été transférés au préfet.
Les anciens combattants de Tunisie
projettent de s'unir
M. Zuretti, président de l'interfédé-
ration nord-africaine et du comité
d'entente des anciens combattants de
Tunisie, a fait à la presse une décla-
ration indiquant que les anciens com-
battants et victimes de la guerre de
Tunisie, français et musulmans,
avaient décidé (^'étudier les conditions
d'une fusion entre ieuTs divers grou-
pements, sans distinction de confes-
sions, de tendances, ni d'opinions.
LA VIE ECONOMIQUE
La production de gazogène
va permettre d'alimenter
50.000 véhicules
L'ingénieur Hicquet, chargé par M.
Belin, ministre de la production in-
dustrielle et du travail, d'organiser la
production du gazogène, la distribu-
tion de ce combustible et l'équipement
des véhicules, a déclaré notamment à
un rédacteur du « Petit Parisien » que
jusqu'ici 4.000 à 5.000 véhicules à gazo-
gène seulement sont en circulation,
essentiellement alimentés par une pro-
duction de charbon de bois de l'ordre
de 100.000 tonnes.
L'estimation actuelle montre que'les
forêts françaises peuvent d'ici à la fin
de l'année être équipées pour une
production de l'ordre d'un million de
tonnes, permettant d'alimenter 50.000
véhicules lourds et demi-lourds munis
de gazogènes à charbon de bois.
C'est donc sur le chiffre de 50.000
que s'est arrêté le gouvernement pour
fixer lé problème d'équipement d'ici
au 31 décembre 1940 des véhicules les
plus gros consommateurs de carburant
liquide au moyen de gazogène.
ACADÉMIES, ÉCOLES
Réouverture
d'écoles primaires supérieures
à Paris
Hier matin ont été rouvertes les
écoles primaires supérieures Arago et
Colbert réunies, 4, place de la Nation,
ainsi que les écoles professionnelles
de Saint-Ouen. Les cours de l'école
nationale des arts et métiers de Paris,
151, boulevard de l'Hôpital, fonction-
nent normalement.
ARMEE
L'armée du Levant
va être démobilisée
Le ministre de la défense nationale com-
munique :
Les familles des militaires de l'ar-
mée du Levant sont sans nouvelles
d'eux depuis plus d'un mois et certai-
nes expriment leur anxiété. Qu'elles se
rassurent Les troupes françaises n'ont
été engagées nulle part dans l'Orient
méditerranéen et le calme le plus com-
plet règne dans les Etats du Levant
sous mandat français.
De plus, la démobilisation aura lieu
au Levant comme en France, et les
militaires démobilisés seront rapatriés
dès que le trafic maritime sera repris.
TRIBUNAUX
Rejet des pourvois en cassation
d'un condamné à mort
La Cour de cassation, dans sa pre-
mière audience qu'elle a tenue hier
après-midi à Lyon, a rejeté les pour-
vois formés par Léon Corgier contre
les deux condamnations prononcées ré-
cemment par la cour d'assises du
Rhône : 1° aux travaux formés à per-
pétuité pour vol qualifié et tentative
de meurtre sur un brigadier de police;
2° à mort pour l'assassinat des époux
Reymond, à Villefranche.
ECHOS Ef INFORMATIONS
Les quarante ans de règne
de Victor-Emmanuel
L'Italie a célébré lundi le quaran-
tième anniversaire de l'avènement de
Victor-Emmanuel Ul. C'est, en effet, le
29 juillet 1900 que le roi Humbert fut
assassiné, lors d'un voyage à Monza,
par l'anarchiste Gaetano Bresci, et que
Victor-Emmanuel, son fils unique, fut
appelé inopinément à monter sur le
trône. Il avait alors trente et un ans.
C'était au lendemain des élections li-
bérales de juin 1900. L'Italie traversait
une période délicate^ car elle était en
proie à la fois à des difficultés finan-
cières et à des troubles agraires. Le
jeune souverain manifesta aussitôt de
remarquables qualités de chef et orien-
ta rapidement son pays vers le libéra-
lisme en confiant le pouvoir à Zanar-
delli, en lévrier 1901.
Avec ses quarante ans de règne, Vic-
tor-Emmanuel ne détient pourtant pas
le record de longévité sur le trône. Ce
record appartient à WUhelmine, qui
règne sur les Pays-Bas depuis 1890, soit
depuis un demi-siècle.
Le duché de "Nelson
Le préfet de la province de Catane
vient d'émettre un décret par lequel le
séquestre découlant de la législation de
guerre est appliqué au duché des Nel-
son, en Sicile. Il s'agit d'un domaine
de 6.500 hectares d'orangers, citron-
niers, pistachiers, vignobles, etc., ap-
partenant encore aux descendants du
fameux amiral Nelson et donné à ce
dernier par les Bourbons comme rému-
nération de l'appui qu'il leur avait ac-
cordé contre l'amiral napolitain F. Ca-
racciolo. Adversaire des Bourbons, ce
dernier perdit la vie le 29 juin 1799 à
bord du Foudroyant, navire amiral de
la flotte britannique en Méditerranée,
et la version historique italienne attri-
bue à Nelson la responsabilité de sa
mort. La presse de la péninsule déve-
loppe le thème que pendant-trop d'an-
nées les descendants de l'amiral bri-
tannique ont tiré profit ds ce crime et
que le décret du préfet de Catane re-
présente une action morale, légitime et
opportune.
Nouvelles diverses :
- Le bureau précédemment installé 34,
rue de Babylone, à Paris, et qui, sous la
direction de M. Sarrien, consul général de
France, a pour mission d'établir le contact
avec les Français qui résidaient en Bel-
gique, est actuellement à l'adresse sui-
vante : le ministre des affaires étrangères,
bureau de Al. Sarrien, rue Sidoine-Apolli-
naire, Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme). La
correspondance peut lui être envoyée en
franchise postale.
- L'Association nationale d'expansion
économique vient de réinstaller ses bureaux
à Paris, 6, rue de Messine. Une perma-
nence, en liaison avec le siège, subsiste à
vieil y, assurée par M. Rague, hôtel
Molière.
- Le collège Stanislas continuera toutes
ses classes, sa préparation aux grandes
écoles, le cours d'études supérieures Oza-
nam, à Paris, 22, rue Notre-Dame-des-
Champs. Pour toutes lts classes, cours de
revision dès le 6 août.
POUR LES REFUGIES
Pour les intellectuels belges
réfugiés '
- Le « Soir » de Bruxelles, qui
avait ouvert, au moment de l'inva-
sion de la Belgique, une permanence
dans ses bureaux parisiens, 10, rue de
la Bourse, avec le concours de l'As-
sociation des correspondants de jour-
naux belges en France, vient de réor-
ganiser cette permanence au Syndicat
d'initiative de Limoges, 9, boulevard
Carnot, où journalistes belges, écri-
vains, avocats, professeurs, ingénieurs,
etc., peuvent écrire (10.000 fiches
d'adresses d'évacués belges).
RECHERCHES DE FAMILLES
ET D'ENTREPRISES
Les communications concernant les
recherches de familles sont reçues au
journal, 13 et 15 rue du Port, et à
l'agence Havas, 42, avenue des Etats-
Unis, à Clermont-Ferrand.
Tarif : 20 francs la ligne
- Prière donn. renseign. sur saveur Ugo,
Marcel, bataill. 123/1 du génie n' 4, 3e sect.,
7® esc., S. P. 96, à Mme Ugo, Marcel, place
Domergue, 15, Aubagne (Bouches-du-Rhône).
Etait le 10 Juin aux environs de Reims.
- Sous-lieut. Brachin, E.-M. 1" D. L. M.,
à St-Astier (Dord.), dem. adr. de sa mère.
- Mme Humbert, 22, rue Kessler, Cler-
mont-Ferrand, recherche famille Tharel.
- Administrateur d'immeubles, resté à
Paris, prendrait toutes gérances.
Larquier, 120, aven, des Champs-Elysées.
A NOS ABONNÉS
Depuis le 1er juillet, date de H
son installation à Clermont- ;;
Ferrand, le « Temps » s'est ;;
efforcé d'assurer le service du H
journal à tous ses abonnés H
résidant dans la zone non ..
occupée. Mais l'insuffisance £
actuelle des transports pos- ..
taux ne permet de servir ::
qu'avec beaucoup de retard ??
certains abonnés. D'autre part, «
un grand nombre d'entre eux ::
ne nous ont pas fait connaître tj
leur adresse de repliement ou ::
bien sont rentrés dans la zone ::
occupée sans nous en informer. ::
Pour assurer plus de régu- H
larité dans le service du joui1- H
nal, nous lés prions de nous H
faire connaître le plus tôt ::
possible leur nouvelle agresse, jj
Il est entendu que les abon- H
nements seront prorogés d'une ;.
durée égale à celle pendant H
laquelle ils n'auront pas été «
servis. ..
EMPLACEMENTS
ET ADRESSES D'UNITES
Artillerie
329e R.A. : Camp de Barcarrès (Pyr.-Or.).
355e R.A. : 2e et 3e gr. à Le Buisson (Dord.).
361e R.A. : Cahors.
363e R.A. : Montricoux (Tarn-et-Garonne).
Artillerie lourde sur voie ferrée
(A. L. V. F.)
370e . E.-M. c-t B.H.R., à Aussonne (Haute-
Garonne).
Ie 1' groupe, 1", 2e et 3e batteries, à
Saint-Antonin (Tarn-et-Garonne).
. groupe, 10e, il 8, 12e et 13e batte-
ries, à Saint-Antonin.
3e groupe, La Concourde (Drôme).
21e, 22e et 23e batt., à St-Antonin.
371e : E.-M. et B.H.R., à Valence.
ire et 3e batteries, à Buzet-sur-Tara.
2e groupe, 4e, 5e et 6e batteries, à
Toulouse.
3e groupe, Ji Garouch.
7e et 9e batteries, à Saint-Antonin.
8e batterie, à Villemur (Tarn).
10e batterie, à Bruniquel (Tarn-et-G.).
372e : 1er groupe, 2e battarie, à Langeac
(Haute-Loire). p
2e groupe, 4e, 5e, 6e batt.; 3e groupe,
vraisemblablement- prisonniers.
7e batterie, par E.-M. de l'armée des
Alpes, à Aix-en-Provence.
8e, 9e batteries ; 4e groupe, vraisem-
blablement prisonniers,
lie batterie, Bénédac (Basses-Pyr.).
373e : ire batterie, Aspres-sur-Buech (Htes-
Alpes).
2e batterie, Feugarallos (Lot-et-Gar.).
3e groupe, 7® et 8e batteries, Nayrac
(Aveyron).
4« groupe, 10e et 11e batt., Vianne
* x (Lot-et-Garonne).
374 : E.-M. et B.H.R., Fronton, près Ville-
mur.
ler groupe, ire et 2e batteries, à La-
vardac.
2e groupe, 4» et 5e batteries. à Ll-
vron (Basses-Pyrénées).
3e groupe, 7e batt., Embrun (Hautes-'
8e batterie, La Concourde (Drôme).
4° groupe, 10e et 11e batteries, à St-
Antonin.
12e batterie, à Bruniquel (Tarn-et-G.).
5e groupe, à Fronton (Haute-Gar.).
13° et 14e batteries, à Montélimar.
6e groupe, vraisemblablement prison-
nier.
17e batterie, à Lavardac (Lot-et-G.).
Artillerie coloniale
lerR.A.C. : Prisonnier au sud de Toul.
2e R.A.C. : par E.-M. 2-> D..I.C., à Flau-
gnac (Lot).
8e R.A.C. : Par E.-M. 40e D.I.C., à. Aujols,
près Cahors.
12e R.A.C : Chalus (Haute-Vienne).
21e R.A.C. : Sainte-Bazeille ; 10e batt. anti-
chars, à Loupiac-de-la-Réole (Gir.).
23e R.A.C. : Làsalle (Gard).
32e R.A.C. : Par E.-M. 7e D.I.C., à La Co-
quille, par Jumilhac - le - Grand
. (Dordogne).
SPORTS
VERS LJE RETABLISSEMENT
DES RELATIONS SPORTIVES
FRANCO-ALLEMANDES
Le comité national d-es sports s'est
réuni dernièrement. Au cours de la dé-
libération M. Charles Denis, secrétaire
administratif, a fait savoir que M. von
Tschammer, chef du sport allemand,
allait prochainement venir à Paris,
afin d'étudier la possibilité de rétablir,
dans l'avenir, les compétitions franco-
allemandes.
Il est évident, toutefois, que l'orga-
nisation de manifestations de ce genre
ne saurait être envisagée que lorsque
le sport français sera entièrement
réorganisé.
On sait que c'est là justement ia
tâche dont M. Jean Borotra vient d'être
officiellement chargé.
INFORMATIONS FINANCIERES
BOURSES DE LYON
ET DE BORDEAUX
Les cours des principales valeurs
cotes hier à Lyon refletent une ten-
dance plutôt ferme dans l'ensemble.
A Bordeaux on note de l'hésitation et
quelque irrégularité.
Lyon
Valeurs a revenu tixe. - Rente 4 0/0 1917,
76 50 ; 5 0/0 1920, 105 05 ; 4 1/2 0/0 1937,
202; obligations du Trésor 4 0/0 1936 B, 12b;
4 1/2 0/0 1933, 935 ; bons du Trésor k 1/2 0/0
1033, 1.020 ; 5 0/0 1934, 971 ; 4 1/2 0/0 1934,
980 ; 4 1/2 0/0 1935, 1.000 ; P. T. T. 6 O/O
1938, 1.005 ; Crédit national 1919, 503 ; 1920,
482 ; 1923 première tranche, 520 ; 1923
deuxième tranche, 500; 1924, 520 ; 1934,
980; Ville de Paris 1931, 625 ; 1929, 660;
Foncières 1926, 510 ; 1909, 125 ; 5 1/2 0/0
1934, 930 ; 1938, 652.
Valeurs à. revenu variable. - Banque de
Paris, 1.080 ; Union parisienne, 480 ; Cré-
dit lyonnais, 1.8ix>"; Société marseillaise,
745 ; Foncière lyonnaise, 755 ; Lyonnaise
des eaux capital, 1.600 ; Jouissance, 1.200 ;
Thomson - Houston, 314 ; Blanzy, 1.440 ;
Gnome capital 685 ; Courrières, 260 ; Lens,
345 ; Gafsa, 1.050 ; Penarroya, 484 ; Péchi-
ney, 2.610 ; Kuhlmann, 910 ; Rhône-Poulenc,
1.300 ; Ugine, 2.500 ; Saint-Gobain, 3.250 ;
Air liquide, 1.725 ; Peugeot, 460 ; Say, 998.
Rio-Tinto, 3.000 ; Royal Dutch, 6.070 ;
Canadian Pacific, 300 ; suez capital, 15.005 ;
Distribution, 750 ; Compteurs a gaz, 1.150 ;
Tramways de Shanghaï, 1.160 ; Littoral
méditerranéen, 860 ; Compagnie générale
des eaux, 1.600 ; Charbonnages du Tonkin,
3.500 ; Mines de Bor, 1.880 ; Terres-Rouges,
745 ; Nickel. 1.580 ; Brasserie Quilmés,
20.000 ; Port du Rosario. 24.400 ; Nestlé,
18.000 ; East Geduld, 2.900 ; Aciéries de la
marine, 370 ; Energie industrielle, 1.300 ;
Hydro-électrique d'Auvergne, 1.450 ; Poliet
et Chausson, 1.000 ; Pernod, 720 ; Caout-
choucs, 215 ; Chartered, 152 ; Franco-
Wyoming, 325 ; Goldfields, 464 ; Shell, 645 ;
Modder B, 128 ; Union minière du Haut- -
Katanga, 5.000 ; Anglo-American, 285 ; Cam-
bodge, 7Î5 ; Daggafontein, 412 ,
Bordeaux
Valeurs a revenu fixe. - Rente 4 0/0 1918,
7-2 ; 5 0/0 1920, 102 ; 4 1/2 0/0 1932 A, 80 ;
4 1/2 0/0 1932 B, 79 ; 4 1/2 0/0 1937, 204 50 ;
Crédit national 1919, 485 ; 1920, 470 ; 1925,
485 ; bons du Trésor 4 1/2 0/0 1933, 965.
Valeurs à revenu variable. - Banque de
Paris. 1.095 ; Crédit lyonnais, 1.850 (dem.);
Suez, 16.900 ; ' jouissance, 15.000 ; Société
çivile, 3.790 ; Santa-Fé, 1.300 (off.) ; Distri-
bution, 760 ; Générale d'électricité, 1.900 ;
Nord-Lumière, 910 ; Thomson-Houston, 302 ;
Forges du Nord-Est, 530 ; Charbonnages du
Tonkin, 3,250 ; Lens, 350 (dem.) ; Maries,
350 (dem.) ; Mines de Bor, 1.650 ; Nickel,
1.600 ; Penarroya, 475 (dem.) ; Ugine, 2.800
(off.) ; Kali Sainte - Thérèse, 980 (off.) ;
Kuhlmann. 940 (off.) ; Matières colorantes,
1.980 ; Gafsa, 1.190 (off.) ; Péchiney, 3.200 ;
Rhône-Poulenc, 1.375 ; Saint-Gobain, 2.750 ;.
Port du Rosario, 21.500 (off.) ; Air liquide,
1.730 ; Brasserie Quilmès, 17.000 ; Caout-
choucs de l'Indochine, 1.175 (off.) ; Comp-
teurs à gaz, 1.200 ; Tréfileries du Havre,
750 (dem.) ; Distilleries de l'Indochine, 510
(dem.) ; Hévéas, 710; Raffineries Say, 1.100.;
Terres-Rouges, fi50 (off.).
Credito Argentino, 1.700 (dem.) ; Foncier
égyptien, 2.500 (dem.) ; Canadian Pacific,
270 ; S. a F., 2.600 ; Central Mining, 3.000 ;
Rio-Tinto, 3.350 (off.) ; Union Corporation,
1.410 (off.) ; Azote, 1.725 (off.) ; Royal Dutch,
6.000 ; Amsterdam Rubber, 4.375 ; Nestlé,
18.100 ; Anglo-American, 330 (off.) ; Govern-
ment Areas, 251 (dem.) ; Brakpan, 485
(dem.) ; Cambodge, 820 (dem.) ; Canadian
Eagle, 65 (dem.) ; Caoutchoucs, 205 ; Char-
tered, 190 ; Crown Mines, 3.000 ; Dagga-
fontein, 480 (off.) ; De Beers ord., 1.325 ;
préférence, 1.610 (off.) ; Durban, 650 ; Gene-
ral Mining, 650 (off.) ; Goldfields, 485
(dem.) ; Jagersfontein, 160 (off.); Johannes-
burg, 340 (dem.) ; Main Reef, 680 (off.) ;
Mexican Eagle, 57 ; Michelin, 1.680 ; Pa-
dang, 1.075 ; Pernod, 950 ; Phosphates de
Constantine, 415 ; Randfontein, 360-, Rand
Mines, 1.600 (off.) ; Roan Antelope, 143
(off.) ; Shell, 715 (dem.) ; Simmer, 225
(dem.); Springs Mines, 265 (off.)..
AVIS FINANCIERS
Actions des pétroles roumains
L'ambassade royale de Roumanie en
France communique : ?
En conformité avec le décret-loi. n° 2.343.
du 10 juillet 1940, ies propriétaires, les
créanciers et les, banques dépositaires,
ainsi que les créanciers sur gages d'actions
des sociétés pétrolifères de Roumanie, sont
obligés de présenter ces actions, sous peine
d'annulation, et dans un délai maximum
de trente jours â partir de la date de la
promulgation dudit décret-loi, aux bureaux
qui seront créés auprès de l'ambassade et
des consulats roumains en France, aux lins
d'inscription nominative et d'estampillage.
En même temps que les actions, devront
être présentées les preuves de la propriété
ou les titres de gage.
Ambassade de Roumanie.
Vichy, le 24 juillet 1940.
Hôtel des Ambassadeurs.
Banque industrielle du Japon
Erratum d l'insertion publiée
le 24 juillet 1940
Lire au paragraphe 2 : « élection de
quatre candidats pour deux-sièges d'admi-
nistrateurs devenus vacants - récemment ».
Au lieu de :
« Election de quatre candidats pour deux
postes d'administrateurs-associés, un poste
d'administrateur-associé devenu vacant, et
le mandat d'un autre administrateur ve-
nant â expiration. »
Lire au "paragraphe 5 : « vote de grati-
fications aux administrateurs sortants,
MM. S. Murata et T. Akashi ».
Au lieu de :
« Vote d'une rémunération pour M. Teruo
Akashi, administrateur-associé retiré. »
DERNIERES NOUVELLES
LES PREPARATIFS DE L'OFFENSIVE ALLEMANDE
CONTRE L'ANGLETERRE
New-York, 29 juillet. - Tous les
correspondants dans les capitales eu-
ropéennes considèrent comme immi-
nente l'attaque contre la Grande-Bre-
tagne.
Cette attaque, estiment-ils, donne-
ra lieu à la plus grande bataille que
le monde ait jamais connue
Les mêmes correspondants rappor-
tent, en effet, que « jamais prépara-
tifs ne furent aussi impressionnants,
de même que jamais l'homme ne tira
^davantage parti de la machine com-
me-instrument offensif et défensif ».
À ce propos, et sans donner d'au-
tres précisions, les journalistes amé-
ricains ajoutent que « non seulement
une mais plusieurs armes nouvelles
seront employées au cours du gigan-
tesque combat qui se prépare ».
' Maintenant, écrivent-ils, la volonté du
Führer et du Duce, celle du gouverne-
ment britannique, ne font plus aucun
doute. Le chancelier du Reich, dans son
dernier discours, a usé de la dernière
chance de paix dont il était encore pos-
sible de faire état. Cette chance est au-,
jourd'hui définitivement écartée. Le
. conflit se réglera par les armes, des ar-
mes terribles.
? Les chroniqueurs militaires améri-
cains considèrent que « la plus
grande bataille du monde ne peut
être que de courte durée et doit don-
' ner lieu à un résultat décisif ». Ils
en concluent que la guerre euro-
péenne ëst sur le point de s'achever.
Les chances des adversaires
' Certains critiques américains se
prononcent catégoriquement en fa-
yeur de l'Allemagne, dont ils souli-
gnent l'effort militaire formidable.
« On ne peut avoir aucune idée, in-
diquent-ils, de la puissance alle-
mande actuelle. »
D'autres experts, au contraire, es-
timent que la partie que vont jouer
les puissances de l'axe s'annonce dif-
ficile. « Les Anglais, disent-ils, s'at-
tendent depuis longtemps à cette of-
fensive. Ils s'y sont activement'pré-
parés et, au surplus, si, comme on
le prévoit, l'action de l'aviation doit
jouer un rôle très important, il fau-
dra que les aviations germano-ita-
liennes comptent sérieusement avec
la R. A. F. »
Les raids sur l'Angleterre
Londres, 30 juillet. - Les minis-
tères de Pair et de la sécurité inté-
rieure communiquent :
t( Au cours de la nuit, l'aviation
allemande a jeté sur une ville du
nord-ouest de l'Angleterre des bom-
bes. Quelques dégâts ont été causés
aux biens privés. Une femme a été
légèrement blessée.
» Des bombes ont été lancées éga-
lement -dans quelques districts du
Sud-Ouest. Elles ont fait peu de
dégâts. Il n'y a pas eu de victimes.
» Au début de la matinée, un
bombardier allemand a été abattu
dans le sud-est de l'Angleterre. »
L'arrestation au Japon
de sujets britanniques
Amertume en Angleterre
Londres, 30 juillet. - La presse
britannique traduit aujourd'hui ,
vive amertume ressentie en Angle-
terre des arrestations opérées par
la police japonaise et de la mort de
I. Melville Cox, correspondant
l'agence Reuter, dont les circon-
stances sont tenues pour suspectes
par la généralité oes commentateurs
Le « Times » estime probable que
le gouvernement examinera avec
gravité cette affaire lies arresta-
tions et, en particulier, celle du
« prétendu suicide » de M. Cox. Dès
maintenant, ajoute-t-il, on peut
dire que la version japonaise de
cette mort semble nécessiter des
preuves supplémentaires.
Le « News Chronicle » demande
au gouvernement britannique d'in-
sister pour obtenir une enquête très
complète sur l'es circonstances de
la mort de M. Cox.
U11 communiqué officiel nippon
Tokio, 30 juillet. - Les récentes
arrestations de sujets britanniques
ont fait l'objet d'une déclaration' con-
jointe des ministres de la guerre
et de la justice.
Celle déclara tion ''il notamment
En vue de combattre l'activité des
organismes étrangers d'espionnage et
de conspiration, qui s'est manifestée
dernièrement dans le pays, la police
militaire, sur les instructions du pro-
cureur général, a arrêté, le 27 juillet,
un certain nombre des membres du
service d'espionnage britannique, qui
avait des ramifications sur tout le
territoire.
L'ambassadeur de Grande-Bretagne
s'est rendu deux fois au ministère des
affaires étrangères au cours des der-
nières quarante-huit heures. La pre-
mière fois, il a protesté personnellement
et la seconde fois officiellement, de la
part de son gouvernement, demandant
au ministre des affaires étrangères des
informations sur la cause des arresta-
tions.
Nouvel accord d'amitié
hispano-portugais
Londres, 30 juillet. - La radio
anglaise annonce qu'un nouvel
accord d'amitié a été signé hier à
Lisbonne entre l'Espagne et le Por-
tugal.
Cet accord confirme l'e pacte mu-
tuel de non-agression, et stipule
qu'au cas où l'un des deux pays se-
rait menacé, soit dans son indépen-
dance, soit dans son intégrité, les
deux nations se concerteraient aus-
sitôt.
L'accord entrera immédiatement
en vigueur.
Kaunas, 30 juillet. - La déléga-
tion lituanienne qui doit se rendre
à Moscou pour demander l'intégra-
tion de la République lituanienne à
l'U. R. S. S., part aujourd'hui pour
Moscou.
Moscou, 29 juillet. - Une déléga-
tion iranienne conduite par le direc-
teur général du ministère des affai-
res étrangères, M. Sahiah, est arri-
vée hier à Moscou. Cette délégation
participera à une conférence consa-
crée au trafic ferroviaire entre les
deux pays.
AI 1 «Officiel »
Le a Journal officiel » d'aujourd'hui,
30 juillet, publie notamment :
1° Une loi sur l'organisation de la
production laitière ;
2° Une loi portant transfert de
certains pouvoirs ;
3° Une loi portant transfert des
pouvoirs de l'administration de
Marseille au préfet des Bouches-du-
Rhône ;
4° Un arrêté instituant un ser-
vice des prisonniers 'de guerre ;
5° La composition du cabinet de
la protection industrielle ;
6° La composition du cabinet des
colonies.
Conseil des ministres
Les membres du gouvernement se
réunissent, de nouveau, en conseil
des ministres, aujourd'hui, à 18 heu-
res, au pavillon Sévigné, sous la
présidence du maréchal Pétain.
Une ailosution
de l'amiral Esteva à Tunis
Tunis, 30 juillet. - L'amiral Es-
teva, le nouveau résident général
de France, a prononcé une allocu-
tion dans laquelle il a rappelé le
plan d'ensemble conçu par M. Pey-
routon, son prédécesseur, pour met-
tre le protectorat en mesure de
s'adapter aux conséquences des ré-
cents événements.
Il n'y a qu'une vraie source de ri-
chesse : le travail, a ajouté Faillirai.
Notre pays, ? comme d'autres, a vécu
dans des illusions successives qui, par
le jeu de formules conventionnelles
ou paradoxales selon les jours, lui ont
caché le danger qui le menaçait.
La catastrophe doit nous ouvrir tes
yeux. L'Afrique du Nord ignore l'in-
vasion et les désastres qu'elle a causés
ailleurs; ce n'est pas une raison pour
n'y pas penser. Le devoir de ceux que
la tourmente n'a pas atteints directe-
ment est de prendre part, sous une
autre forme, aux " souffrances de ia
mère patrie, ia nation protectrice, a
qui notre amour filial, notre dévoue-
ment passionné doivent apporter le
secours actif et efficace de nos facul-
tés, mises toutes, avec ardeur, à son
service.
Ce sera aussi un témoignage direct
de votre reconnaissance, puisque, vous
le savez, la France vient de vous
attribuer un crédit de 100 millions de
francs. »
L'amiral Esteva continua par un
appel pressant à la jeunesse.
Belgrade, 30 juillet. - M. Marko-
vitch, ministre des affaires étran-
gères, a repris son poste, après une
assez longue maladie.
La démobilisation
en Afrique du Nord et au Levant
Le secrétaire d'Etat à la guerre
communique les renseignements sui-
vants en ce qui concerne là démobi-
lisation, d'une part, des militaires
français actuellement en service en
France, ayant leur résidence en
Afrique du Nord et réciproquement ;
d'autre part, des militaires actuel-
lement en service au Levant et
ayant leur résidence en France ou
en Afrique du Nord.
1° Militaires en service en France
et ayant leur résidence en Afrique
du Nord et réciproquement. - La
démobilisation de ces militaires a
dû être différée en raison de l'arrêt
du trafic maritime en Méditerranée,
imposé par les conditions de l'ar-
mistice. Des accords intervenus ré-
cemment ont permis la mise en
service, à partir du 20 juillet, d'un
certain nombre de navires de com-
merce à destination des ports médi-
terranéens de l'Afrique du Nord ;
par suite, le transport de France en
Afrique du Nord et vice versa dPS
militaires visés par les mesures de
démobilisation a été entrepris k
partir de cette même date. T1 doit
permettre un régime de démobili-
sation analogue à celui de la métro-
pole, mais avec un décalage inévi-
table.
2° Militaires en service au Levant
et ayant leur résidence en France
ou en Afrique du Nord. - Le trafic
maritime avec le Levant n'étant
pas encore rétabli, il', n'est pas en-
core précisé pour le Levant à partir
de quelle date pourra s'effectuer le
retour en France et en Afrique du
Nord des militaires en service.au
Levant. En vue d'assurer le trans-
fert de ces militaires, des pourpar-
lers sont actuellement en cours pour
qu'un certain nombre de navires
soient mis en service sur les lignes
de la Méditerranée orientale.
Dès qu'une décision aura été
prise, l'e fait sera porté à la con-
naissance du public..
Les pouvoirs des préfets
Le Journal officiel publie ce matin
la loi relative aux pouvoirs des pré-
fets, dont voici les deux premiers ar-
ticles :
Article premier. Pendant une période
de 3 mois à compter de la publication
du présent décret, les préfets des dé-
partements situés en zone occupée sont
habilités à pourvoir, en cas de besoin
urgent, par voie de nomination directe
et à titre temporaire, à toutes les va-
cances d'emplois dans les personnels
des administrations, services et éta-
blissements publics de l'Etat, des dé-
partements et des communes et des ser-
vice- exploités en régie, affermés ou
concédés, relevant de ces collectivités,
en fonctions dans les départements.
Art. 2. - Pendant la même période,
les préfets des départements situés en f
zone occupée sont habilités à exercer,
dans les conditions prévues par le dé--J
cret du 18 novembre 1939, les pouvoirs \
disciplinaires sur l'ensemble des per- A
sonnels des services et établissements
publics de l'Etat, des départements et
des communes et des services exploités
en régie, affermés ou concédés, rele-
vant de ces collectivités, en fonctions
dans' les départements.
Le cabinet de M. René Belin
M. René Belin, ministre de la
production industrielle et du tra-
vail, a constitué son cabinet comme
suit :
Directeur adjoint : M. Hervé Det-
ton, maître des requêtes au Conseil
d'Etat; chef de cabinet : M. Ray-
mond Froideval, inspecteur de l'en-
seignement technique; chef adjoint :
M. Paul Belliteau, sous-chef de bu-
reau au ministère du travail.
Sont en outre nommés :
Chef du cabinet, chargé du secré-
tariat particulier : M. Emile Cour-
rière, chef de brigade au ministère
des communications.
iMFKiMmiF VI"iittHNE, 13. rue du Port.
CLEI5MDNT-FERRAND
Le aérant : J.-L. CKOZE.
Variétés
LES IDÉES POLITIQUES DE RENAN EN 1871
La défaite de 1871 fut pour Renan,
comme pour Taine, une épreuve qui
bouleversait leur conception de
l'homme. Us avaient cru au. pro-
grès sans fin de l'intelligence et ils
voyaient deux peuples, les Alle-
mands et les Français, tomber dans
la brutalité. Ils avaient cru "en l'Al-
lemagne, et l'Allemagne victorieuse
écrasait la France. La crise de la
Commune leur montrait à quels
excès peut conduire ce' que Renan
devait un jour appeler la démocra-
tie mal entendue. Tous les deux vou-
lurent connaître les causes de la dé-
chéance française. De cette recher-
che, Taine devait-tirer le grand ou-
vrage de sa vie, « les Origines de
la France contemporaine ». Renan
publia un petit livre, dans lequel,
après avoir analysé le mal, il pro-
posait le remède : « La réforme in-
tellectuelle et morale ».
Renan y est déjà Renan. C'est-à-
dire que sa pensée, apte à saisir les
aspects différents d'une question, ne
craint pas de se contredire. IL y a
dans le livre les éléments d'un dia-
logue sur la démocratie, bonne et
mauvaise; sur l'Allemagne, modèle
qu'il continue à admirer et bourreau
qu'il ne peut plus aimer; sur le ca-
tholicisme, école de vie morale pour
le peuple et instrument de contrainte
pour les intelligences. Les « Dialo-
gues philosophiques » sortiront de
cette étude, où, pressé par. la néces-
sité de servir son pays diminué,
Renan doit se soumettre ? à l'imper-
fection de la politique qui ne peut
pas connaître les solutions absolues.
La vraie solution renanienne, ce
sera le conseil de penseurs des
« Dialogues », disposant des moyens
de réduire en poussière la planète.
,Lè second Empire avait été uns
époque de progrès matériel et de
grande prospérité. De ces deux cau-
sés qui devaient donner au jeune
Zola une impression si forte de cor-
ruption pour ainsi dire babylo-
nienne, Renan voit sortir une bour-
geoisie uniquement préoccupée de
sa Richesse, des ouvriers absorbés
par'la question sociale, des paysans
égoïstes dont la vue est bornée à
leur terre, « Un gouvernement à bon
marché, peu imposant, peu gênant,
un' honnête désir de liberté, une
grande soif d'égalité, une totale in-
différence àr la gloire du pays, la
volonté arrêtée de ne faire aucun
sacrifice à des intérêts non palpa-
bles, voilà, écrit-il, ce qua me parut
l'esprit du paysan dans ia partie de
la France où le paysan est, comme
on dit, le plus avancé. » '
Cette partie de la France était la
Brié, où Renan s'était présenté,
en 1869, aux élections législatives.
Daps son jugement il y a peut-être
la part naturelle d'amertume de
l'homme de talent qui s'est vu
évincé.
La démocratie lui apparaît ainsi
non seulement comme le régime de
désordre que l'on verra se révéler
sous la Commune, mais comme
l'état le plus propre à satisfaire la
médiocrité humaine. Il voit le monde
en marche vers un « américa-
nisme », le mot est de lui. La revan-
che de la France sera peut-être,
écrit-il, d'avoir devancé les autres
nations cpii la suivront dans cette
«voie de républicanisme vulgaire au
bout duquel est la fin de toute no-
blesse, de toute vertu.
Seule la Prusse a conservé la no-
tion du patriotisme, qu'elle a servi
depuis 1813, au prix d'un demi-
siècle de travail silencieux.
Le relèvement français, après 1871,
s'est fait en grande partie sur l'imi-
tation du vainqueur. Renan en fut
l'un des inspirateurs. Il ne mit pas
en doute que l'on dût adopter les
méthodes qui avaient , conduit la
Prusse à sa victoire étonnante. La
seule question qu'il se posa était
d'ordre politique : elle portait sur les
hommes et sur le régime qui. accom-
pliraient ce relèvement.
Le retour de la monarchie ne pa-
raît pas lui tenir beaucoup à coeur;
il en fait exposer les conditions par
un interlocuteur imaginaire, annon-
çant ainsi le procédé des « Dialogues
philosophiques » : un roi « jeune,
sérieux, austère en ses moeurs », qui
s'appuierait sur une petite noblesse
terrienne, recréée de toutes pièces :
curés de campagne, commandants
de milice locale, assemblées élues au
second degré. Puis, reprenant lui-
même la parole, il déclare s'en re-
mettre à la décision des « hommes
sages » qui ont jugé préférable
d'ajourner la question constitution-
nelle. Mieux, Renan admet comme
un fait accompli le suffrage univer-
sel qu'il condamne en soi : « La no-
mination de% pouvoirs sociaux au
suffrage universel direct est la ma;
chine politique la. plus grossière qui
ait jamais été employée », écrit-il.
Et, ailleurs : « Le suffrage universel
est comme un tas de sable, sans co-
hésion ni rapport entre les atomes. »
Cette machine politique absurde,
il consent à la garder. Mais, écrit-il,
« il est nécessaire qu'il y ait à côté
d'elle une assemblée formée par un
autre procédé et représentant les
capacités, les spécialités, les inté-
rêts divers sans lesquels il n'y a pas
d'Etat organisé ».
Le fond de la pensée politique de
Renan apparaît dans le plan qu'il
trace de cette Chambre haute. Elle
sera élue aù second degré par des
mandataires eux - mêmes désignés
d'après un système de vote familial,
seul moyen, dit-il, de représenter la
femme sans qu'ellé soit mêlée aux
affaires. Ce Sénat comprendrait
environ 360 membres, sur lesquels
30 membres héréditaires seraient
choisis dans les anciennes familles.
Les départements nommeraient cha-
cun un membre. Le chef de l'Etat en
désignerait 50; la Chambre haute se
recruterait jusqu'à concurrence de
30 membres; la première Chambre
en nommerait 20. Tous ces membres
seraient' nommés à vie; , les 120 ou
130 membres restants seraient tirés
des corps nationaux, des fonctions
sociales, de l'armée, de la marine,
du corps enseignant, du clergé, de
l'Institut, des' corporations, des
chambres de commerce, des gran-
des villes.
La publicité des séances serait
interdite, le compte rendu portant
l'orateur à viser le public plutôt que
la Chambre. Il n'y aurait pas de
luttes parlementaires. « Le gouver-
nement parlementaire, écrit Renan,
est excellent pour les époques de
prospérité... Il n'excite pas les
grands efforts moraux. »
Ce Sénat, la liberté de la presse,
utile comme contrôle, une décentra-
lisation prudente, afin d'éviter le
morcellement de la-France, la créa-
tion des universités, en quoi il
voyait surtout le moyen de lutter
contre certains privilèges du clergé
et de préparer une aristocratie de
penseurs et de savants qui serait la
pépinière du Sénat, il semble que
tel était, à la fin de 1871, l'essentiel
de la pensée politique de l'écrivain
qui disait : « La politique ne discute
pas les solutions imaginaires. On
ne change pas le caractère d'une
nation. »
Robert COIPLET.
EN GRANDE-BRETAGNE
Les audiences du roi
Le roi a reçu au palais de Buckin-
gham Sir Archibal'd Sinclair, mi-
nistre de l'air, puis M. Churchill,
premier ministre.
M. Chamberlain opéré
M. Neville Chamberlain a subi,
lundi soir, avec succès, une opéra-
tion intestinale. L'ex-premier mi-
nistre sera en état de reprendre ses
fonctions dans deux ou trois se-
maines.
Prisonniers de guerre
Lord Houlton, fils du vice-roi des
Indes, porté disparu sur le front
français, est prisonnier en Allemagne.
On signale officiellement à Berlin
que les prisonniers de guerre alle-
mands en Angleterre ont été trans-
férés au Canada.
En Extrême-Orient
L'ARRESTATION AU JAPON
DE SUJETS BRITANNIQUES
Shanghaï, 29 juillet. - On ap-
prend qu'un onzième sujet britan-
nique ay été arrêté au Japon; il
s'agit de M. Woolley, agent d'une
compagnie de pétrole, qui a été
appréhendé à Kobé, sous l'inculpa-
tion d'espionnage.
Sir Robert Craigie, ambassadeur
de Grande-Bretagne à Tokio, qui a
eu ce matin un entretien avec
M. Matsuoka, a insisté pour que
l'es sujets britanniques arrêtés
soient rapidement libérés.
Suicide du correspondant
» de l'agence Reuter à Tokio
Berne, 29 juillet. - D'après une
information diffusée par la radio
suisse, le correspondant de l'agence
Reuter arrêté hier à Tokio aivec plu-
sieurs autres civils britanniques
s'est précipité par la fenêtre de la
gendarmerie japonaise, où il subis-
sait un interrogatoire. Il a suc-
combé à ses blessures.
Londres, 29 juillet. - Une dé-
pèche de l'agence Domeï précise que
M. Cox, correspondant de l'agence
Reuter, dont on a annoncé le sui-
cide, avait été art-été sous la pré-
somption d'espionnage.
La Chine aurait rejeté
des propositions de paix
Hong-Kong, 29 juillet. - Dans
les milieux proches du gouverne-
ment de Tchoung-King, on affirme
que la Chine a rejeté ces jours-ci
des ouvertures de paix japonaises.
Le gouvernement nippon avait fait
à la Chine les propositions sui-
vantes;:
Cession par l'a Chine au Japon de
cinq provinces.
Reconnaissance de M, Wang
Ching Wei comme président de la
République chinoise.
Garantie du « statu quo » au
Mandchoukouo.
C'est le maréchal Tchiahg Kaï
Chek lui-même qui, dans un dis-
cours pathétique, aurait emporté *la
décision de rejet de cette propo-
sition.
ALLEMAGNE
L'ANCIEN GENERALISSIME BULGARE
REÇU PAR LE FUHRER
^Berlin, 29 juillet. - Le Führer a
reçu le général Jekov, ancien géné-
ralissime des armées bulgares pendant
la guerre de 1914-1918.
Le général Jekov a fait un séjour de
quelques semaines en Allemagne, où
il a visité des camps militaires- et di-
vers organismes ayant trait à la dé'
fense nationale.
NORVEGE
LA SITUATION POLITIQUE
Berne, 29 juillet. - De nouvelles dif-
ficultés auraient surgi ces jours der-
niers dans la question île la réforme
gouvernementale en Norvège, à la suite
du Tefus d'abdiquer du roi Haakon.
En effet, le correspondant à Oslo du
« Dagens Nyheter » de Stockholm, as-
sure que les milieux politiques norvé-
giens avaient espéré que, malgré le
refus du roi, les autorités allemandes
approuveraient la formation d'un con-
seil de régence chargé de l'adminis-
tration du pays. Mais les autorités
d'occupation rie seraient disposées à
admettre la constitution d'un conseil
que si, au préalable, le roi abdiquait
ou s'il était déclaré déchu au cas où
il persisterait dans son attitude.
D'autre part, le gouvernement nor-
végien siégeant a Londres ne devrait
plus être reconnu comme légal.
La convocation projetée du Parle-
ment norvégien pour le début du mois
?d'août est ajournée à une date indé-
terminée.
ETATS-UNIS
LA DEFENSE NATIONALE
Washington, -29 juillet. - Le prési-
dent Roosevelt a demandé au Congrès
l'autorisation d'appeler la garde natio-
nale et les officiers de réserve « à un
entraînement intensif ».
Ce pouvoir extraordinaire demandé
par le président expirerait le 30 juin
1942.
NOUVELLES DU JOUR
M. Surleau est nommé préfet
des Bouches-du-Rhône
Sur la proposition de M. Adrien Mar-
quet, ministre secrétaire d'Etat à l'in-
térieur, M. Surleau, administrateur
extraordinaire de la ville de Marseille,
a été nommé préfet des Bouches-du-
Rhône.
Les pouvoirs de l'administrateur ex-
traordinaire de la ville de Marseille
ont été transférés au préfet.
Les anciens combattants de Tunisie
projettent de s'unir
M. Zuretti, président de l'interfédé-
ration nord-africaine et du comité
d'entente des anciens combattants de
Tunisie, a fait à la presse une décla-
ration indiquant que les anciens com-
battants et victimes de la guerre de
Tunisie, français et musulmans,
avaient décidé (^'étudier les conditions
d'une fusion entre ieuTs divers grou-
pements, sans distinction de confes-
sions, de tendances, ni d'opinions.
LA VIE ECONOMIQUE
La production de gazogène
va permettre d'alimenter
50.000 véhicules
L'ingénieur Hicquet, chargé par M.
Belin, ministre de la production in-
dustrielle et du travail, d'organiser la
production du gazogène, la distribu-
tion de ce combustible et l'équipement
des véhicules, a déclaré notamment à
un rédacteur du « Petit Parisien » que
jusqu'ici 4.000 à 5.000 véhicules à gazo-
gène seulement sont en circulation,
essentiellement alimentés par une pro-
duction de charbon de bois de l'ordre
de 100.000 tonnes.
L'estimation actuelle montre que'les
forêts françaises peuvent d'ici à la fin
de l'année être équipées pour une
production de l'ordre d'un million de
tonnes, permettant d'alimenter 50.000
véhicules lourds et demi-lourds munis
de gazogènes à charbon de bois.
C'est donc sur le chiffre de 50.000
que s'est arrêté le gouvernement pour
fixer lé problème d'équipement d'ici
au 31 décembre 1940 des véhicules les
plus gros consommateurs de carburant
liquide au moyen de gazogène.
ACADÉMIES, ÉCOLES
Réouverture
d'écoles primaires supérieures
à Paris
Hier matin ont été rouvertes les
écoles primaires supérieures Arago et
Colbert réunies, 4, place de la Nation,
ainsi que les écoles professionnelles
de Saint-Ouen. Les cours de l'école
nationale des arts et métiers de Paris,
151, boulevard de l'Hôpital, fonction-
nent normalement.
ARMEE
L'armée du Levant
va être démobilisée
Le ministre de la défense nationale com-
munique :
Les familles des militaires de l'ar-
mée du Levant sont sans nouvelles
d'eux depuis plus d'un mois et certai-
nes expriment leur anxiété. Qu'elles se
rassurent Les troupes françaises n'ont
été engagées nulle part dans l'Orient
méditerranéen et le calme le plus com-
plet règne dans les Etats du Levant
sous mandat français.
De plus, la démobilisation aura lieu
au Levant comme en France, et les
militaires démobilisés seront rapatriés
dès que le trafic maritime sera repris.
TRIBUNAUX
Rejet des pourvois en cassation
d'un condamné à mort
La Cour de cassation, dans sa pre-
mière audience qu'elle a tenue hier
après-midi à Lyon, a rejeté les pour-
vois formés par Léon Corgier contre
les deux condamnations prononcées ré-
cemment par la cour d'assises du
Rhône : 1° aux travaux formés à per-
pétuité pour vol qualifié et tentative
de meurtre sur un brigadier de police;
2° à mort pour l'assassinat des époux
Reymond, à Villefranche.
ECHOS Ef INFORMATIONS
Les quarante ans de règne
de Victor-Emmanuel
L'Italie a célébré lundi le quaran-
tième anniversaire de l'avènement de
Victor-Emmanuel Ul. C'est, en effet, le
29 juillet 1900 que le roi Humbert fut
assassiné, lors d'un voyage à Monza,
par l'anarchiste Gaetano Bresci, et que
Victor-Emmanuel, son fils unique, fut
appelé inopinément à monter sur le
trône. Il avait alors trente et un ans.
C'était au lendemain des élections li-
bérales de juin 1900. L'Italie traversait
une période délicate^ car elle était en
proie à la fois à des difficultés finan-
cières et à des troubles agraires. Le
jeune souverain manifesta aussitôt de
remarquables qualités de chef et orien-
ta rapidement son pays vers le libéra-
lisme en confiant le pouvoir à Zanar-
delli, en lévrier 1901.
Avec ses quarante ans de règne, Vic-
tor-Emmanuel ne détient pourtant pas
le record de longévité sur le trône. Ce
record appartient à WUhelmine, qui
règne sur les Pays-Bas depuis 1890, soit
depuis un demi-siècle.
Le duché de "Nelson
Le préfet de la province de Catane
vient d'émettre un décret par lequel le
séquestre découlant de la législation de
guerre est appliqué au duché des Nel-
son, en Sicile. Il s'agit d'un domaine
de 6.500 hectares d'orangers, citron-
niers, pistachiers, vignobles, etc., ap-
partenant encore aux descendants du
fameux amiral Nelson et donné à ce
dernier par les Bourbons comme rému-
nération de l'appui qu'il leur avait ac-
cordé contre l'amiral napolitain F. Ca-
racciolo. Adversaire des Bourbons, ce
dernier perdit la vie le 29 juin 1799 à
bord du Foudroyant, navire amiral de
la flotte britannique en Méditerranée,
et la version historique italienne attri-
bue à Nelson la responsabilité de sa
mort. La presse de la péninsule déve-
loppe le thème que pendant-trop d'an-
nées les descendants de l'amiral bri-
tannique ont tiré profit ds ce crime et
que le décret du préfet de Catane re-
présente une action morale, légitime et
opportune.
Nouvelles diverses :
- Le bureau précédemment installé 34,
rue de Babylone, à Paris, et qui, sous la
direction de M. Sarrien, consul général de
France, a pour mission d'établir le contact
avec les Français qui résidaient en Bel-
gique, est actuellement à l'adresse sui-
vante : le ministre des affaires étrangères,
bureau de Al. Sarrien, rue Sidoine-Apolli-
naire, Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme). La
correspondance peut lui être envoyée en
franchise postale.
- L'Association nationale d'expansion
économique vient de réinstaller ses bureaux
à Paris, 6, rue de Messine. Une perma-
nence, en liaison avec le siège, subsiste à
vieil y, assurée par M. Rague, hôtel
Molière.
- Le collège Stanislas continuera toutes
ses classes, sa préparation aux grandes
écoles, le cours d'études supérieures Oza-
nam, à Paris, 22, rue Notre-Dame-des-
Champs. Pour toutes lts classes, cours de
revision dès le 6 août.
POUR LES REFUGIES
Pour les intellectuels belges
réfugiés '
- Le « Soir » de Bruxelles, qui
avait ouvert, au moment de l'inva-
sion de la Belgique, une permanence
dans ses bureaux parisiens, 10, rue de
la Bourse, avec le concours de l'As-
sociation des correspondants de jour-
naux belges en France, vient de réor-
ganiser cette permanence au Syndicat
d'initiative de Limoges, 9, boulevard
Carnot, où journalistes belges, écri-
vains, avocats, professeurs, ingénieurs,
etc., peuvent écrire (10.000 fiches
d'adresses d'évacués belges).
RECHERCHES DE FAMILLES
ET D'ENTREPRISES
Les communications concernant les
recherches de familles sont reçues au
journal, 13 et 15 rue du Port, et à
l'agence Havas, 42, avenue des Etats-
Unis, à Clermont-Ferrand.
Tarif : 20 francs la ligne
- Prière donn. renseign. sur saveur Ugo,
Marcel, bataill. 123/1 du génie n' 4, 3e sect.,
7® esc., S. P. 96, à Mme Ugo, Marcel, place
Domergue, 15, Aubagne (Bouches-du-Rhône).
Etait le 10 Juin aux environs de Reims.
- Sous-lieut. Brachin, E.-M. 1" D. L. M.,
à St-Astier (Dord.), dem. adr. de sa mère.
- Mme Humbert, 22, rue Kessler, Cler-
mont-Ferrand, recherche famille Tharel.
- Administrateur d'immeubles, resté à
Paris, prendrait toutes gérances.
Larquier, 120, aven, des Champs-Elysées.
A NOS ABONNÉS
Depuis le 1er juillet, date de H
son installation à Clermont- ;;
Ferrand, le « Temps » s'est ;;
efforcé d'assurer le service du H
journal à tous ses abonnés H
résidant dans la zone non ..
occupée. Mais l'insuffisance £
actuelle des transports pos- ..
taux ne permet de servir ::
qu'avec beaucoup de retard ??
certains abonnés. D'autre part, «
un grand nombre d'entre eux ::
ne nous ont pas fait connaître tj
leur adresse de repliement ou ::
bien sont rentrés dans la zone ::
occupée sans nous en informer. ::
Pour assurer plus de régu- H
larité dans le service du joui1- H
nal, nous lés prions de nous H
faire connaître le plus tôt ::
possible leur nouvelle agresse, jj
Il est entendu que les abon- H
nements seront prorogés d'une ;.
durée égale à celle pendant H
laquelle ils n'auront pas été «
servis. ..
EMPLACEMENTS
ET ADRESSES D'UNITES
Artillerie
329e R.A. : Camp de Barcarrès (Pyr.-Or.).
355e R.A. : 2e et 3e gr. à Le Buisson (Dord.).
361e R.A. : Cahors.
363e R.A. : Montricoux (Tarn-et-Garonne).
Artillerie lourde sur voie ferrée
(A. L. V. F.)
370e . E.-M. c-t B.H.R., à Aussonne (Haute-
Garonne).
Ie 1' groupe, 1", 2e et 3e batteries, à
Saint-Antonin (Tarn-et-Garonne).
. groupe, 10e, il 8, 12e et 13e batte-
ries, à Saint-Antonin.
3e groupe, La Concourde (Drôme).
21e, 22e et 23e batt., à St-Antonin.
371e : E.-M. et B.H.R., à Valence.
ire et 3e batteries, à Buzet-sur-Tara.
2e groupe, 4e, 5e et 6e batteries, à
Toulouse.
3e groupe, Ji Garouch.
7e et 9e batteries, à Saint-Antonin.
8e batterie, à Villemur (Tarn).
10e batterie, à Bruniquel (Tarn-et-G.).
372e : 1er groupe, 2e battarie, à Langeac
(Haute-Loire). p
2e groupe, 4e, 5e, 6e batt.; 3e groupe,
vraisemblablement- prisonniers.
7e batterie, par E.-M. de l'armée des
Alpes, à Aix-en-Provence.
8e, 9e batteries ; 4e groupe, vraisem-
blablement prisonniers,
lie batterie, Bénédac (Basses-Pyr.).
373e : ire batterie, Aspres-sur-Buech (Htes-
Alpes).
2e batterie, Feugarallos (Lot-et-Gar.).
3e groupe, 7® et 8e batteries, Nayrac
(Aveyron).
4« groupe, 10e et 11e batt., Vianne
* x (Lot-et-Garonne).
374 : E.-M. et B.H.R., Fronton, près Ville-
mur.
ler groupe, ire et 2e batteries, à La-
vardac.
2e groupe, 4» et 5e batteries. à Ll-
vron (Basses-Pyrénées).
3e groupe, 7e batt., Embrun (Hautes-'
8e batterie, La Concourde (Drôme).
4° groupe, 10e et 11e batteries, à St-
Antonin.
12e batterie, à Bruniquel (Tarn-et-G.).
5e groupe, à Fronton (Haute-Gar.).
13° et 14e batteries, à Montélimar.
6e groupe, vraisemblablement prison-
nier.
17e batterie, à Lavardac (Lot-et-G.).
Artillerie coloniale
lerR.A.C. : Prisonnier au sud de Toul.
2e R.A.C. : par E.-M. 2-> D..I.C., à Flau-
gnac (Lot).
8e R.A.C. : Par E.-M. 40e D.I.C., à. Aujols,
près Cahors.
12e R.A.C : Chalus (Haute-Vienne).
21e R.A.C. : Sainte-Bazeille ; 10e batt. anti-
chars, à Loupiac-de-la-Réole (Gir.).
23e R.A.C. : Làsalle (Gard).
32e R.A.C. : Par E.-M. 7e D.I.C., à La Co-
quille, par Jumilhac - le - Grand
. (Dordogne).
SPORTS
VERS LJE RETABLISSEMENT
DES RELATIONS SPORTIVES
FRANCO-ALLEMANDES
Le comité national d-es sports s'est
réuni dernièrement. Au cours de la dé-
libération M. Charles Denis, secrétaire
administratif, a fait savoir que M. von
Tschammer, chef du sport allemand,
allait prochainement venir à Paris,
afin d'étudier la possibilité de rétablir,
dans l'avenir, les compétitions franco-
allemandes.
Il est évident, toutefois, que l'orga-
nisation de manifestations de ce genre
ne saurait être envisagée que lorsque
le sport français sera entièrement
réorganisé.
On sait que c'est là justement ia
tâche dont M. Jean Borotra vient d'être
officiellement chargé.
INFORMATIONS FINANCIERES
BOURSES DE LYON
ET DE BORDEAUX
Les cours des principales valeurs
cotes hier à Lyon refletent une ten-
dance plutôt ferme dans l'ensemble.
A Bordeaux on note de l'hésitation et
quelque irrégularité.
Lyon
Valeurs a revenu tixe. - Rente 4 0/0 1917,
76 50 ; 5 0/0 1920, 105 05 ; 4 1/2 0/0 1937,
202; obligations du Trésor 4 0/0 1936 B, 12b;
4 1/2 0/0 1933, 935 ; bons du Trésor k 1/2 0/0
1033, 1.020 ; 5 0/0 1934, 971 ; 4 1/2 0/0 1934,
980 ; 4 1/2 0/0 1935, 1.000 ; P. T. T. 6 O/O
1938, 1.005 ; Crédit national 1919, 503 ; 1920,
482 ; 1923 première tranche, 520 ; 1923
deuxième tranche, 500; 1924, 520 ; 1934,
980; Ville de Paris 1931, 625 ; 1929, 660;
Foncières 1926, 510 ; 1909, 125 ; 5 1/2 0/0
1934, 930 ; 1938, 652.
Valeurs à. revenu variable. - Banque de
Paris, 1.080 ; Union parisienne, 480 ; Cré-
dit lyonnais, 1.8ix>"; Société marseillaise,
745 ; Foncière lyonnaise, 755 ; Lyonnaise
des eaux capital, 1.600 ; Jouissance, 1.200 ;
Thomson - Houston, 314 ; Blanzy, 1.440 ;
Gnome capital 685 ; Courrières, 260 ; Lens,
345 ; Gafsa, 1.050 ; Penarroya, 484 ; Péchi-
ney, 2.610 ; Kuhlmann, 910 ; Rhône-Poulenc,
1.300 ; Ugine, 2.500 ; Saint-Gobain, 3.250 ;
Air liquide, 1.725 ; Peugeot, 460 ; Say, 998.
Rio-Tinto, 3.000 ; Royal Dutch, 6.070 ;
Canadian Pacific, 300 ; suez capital, 15.005 ;
Distribution, 750 ; Compteurs a gaz, 1.150 ;
Tramways de Shanghaï, 1.160 ; Littoral
méditerranéen, 860 ; Compagnie générale
des eaux, 1.600 ; Charbonnages du Tonkin,
3.500 ; Mines de Bor, 1.880 ; Terres-Rouges,
745 ; Nickel. 1.580 ; Brasserie Quilmés,
20.000 ; Port du Rosario. 24.400 ; Nestlé,
18.000 ; East Geduld, 2.900 ; Aciéries de la
marine, 370 ; Energie industrielle, 1.300 ;
Hydro-électrique d'Auvergne, 1.450 ; Poliet
et Chausson, 1.000 ; Pernod, 720 ; Caout-
choucs, 215 ; Chartered, 152 ; Franco-
Wyoming, 325 ; Goldfields, 464 ; Shell, 645 ;
Modder B, 128 ; Union minière du Haut- -
Katanga, 5.000 ; Anglo-American, 285 ; Cam-
bodge, 7Î5 ; Daggafontein, 412 ,
Bordeaux
Valeurs a revenu fixe. - Rente 4 0/0 1918,
7-2 ; 5 0/0 1920, 102 ; 4 1/2 0/0 1932 A, 80 ;
4 1/2 0/0 1932 B, 79 ; 4 1/2 0/0 1937, 204 50 ;
Crédit national 1919, 485 ; 1920, 470 ; 1925,
485 ; bons du Trésor 4 1/2 0/0 1933, 965.
Valeurs à revenu variable. - Banque de
Paris. 1.095 ; Crédit lyonnais, 1.850 (dem.);
Suez, 16.900 ; ' jouissance, 15.000 ; Société
çivile, 3.790 ; Santa-Fé, 1.300 (off.) ; Distri-
bution, 760 ; Générale d'électricité, 1.900 ;
Nord-Lumière, 910 ; Thomson-Houston, 302 ;
Forges du Nord-Est, 530 ; Charbonnages du
Tonkin, 3,250 ; Lens, 350 (dem.) ; Maries,
350 (dem.) ; Mines de Bor, 1.650 ; Nickel,
1.600 ; Penarroya, 475 (dem.) ; Ugine, 2.800
(off.) ; Kali Sainte - Thérèse, 980 (off.) ;
Kuhlmann. 940 (off.) ; Matières colorantes,
1.980 ; Gafsa, 1.190 (off.) ; Péchiney, 3.200 ;
Rhône-Poulenc, 1.375 ; Saint-Gobain, 2.750 ;.
Port du Rosario, 21.500 (off.) ; Air liquide,
1.730 ; Brasserie Quilmès, 17.000 ; Caout-
choucs de l'Indochine, 1.175 (off.) ; Comp-
teurs à gaz, 1.200 ; Tréfileries du Havre,
750 (dem.) ; Distilleries de l'Indochine, 510
(dem.) ; Hévéas, 710; Raffineries Say, 1.100.;
Terres-Rouges, fi50 (off.).
Credito Argentino, 1.700 (dem.) ; Foncier
égyptien, 2.500 (dem.) ; Canadian Pacific,
270 ; S. a F., 2.600 ; Central Mining, 3.000 ;
Rio-Tinto, 3.350 (off.) ; Union Corporation,
1.410 (off.) ; Azote, 1.725 (off.) ; Royal Dutch,
6.000 ; Amsterdam Rubber, 4.375 ; Nestlé,
18.100 ; Anglo-American, 330 (off.) ; Govern-
ment Areas, 251 (dem.) ; Brakpan, 485
(dem.) ; Cambodge, 820 (dem.) ; Canadian
Eagle, 65 (dem.) ; Caoutchoucs, 205 ; Char-
tered, 190 ; Crown Mines, 3.000 ; Dagga-
fontein, 480 (off.) ; De Beers ord., 1.325 ;
préférence, 1.610 (off.) ; Durban, 650 ; Gene-
ral Mining, 650 (off.) ; Goldfields, 485
(dem.) ; Jagersfontein, 160 (off.); Johannes-
burg, 340 (dem.) ; Main Reef, 680 (off.) ;
Mexican Eagle, 57 ; Michelin, 1.680 ; Pa-
dang, 1.075 ; Pernod, 950 ; Phosphates de
Constantine, 415 ; Randfontein, 360-, Rand
Mines, 1.600 (off.) ; Roan Antelope, 143
(off.) ; Shell, 715 (dem.) ; Simmer, 225
(dem.); Springs Mines, 265 (off.)..
AVIS FINANCIERS
Actions des pétroles roumains
L'ambassade royale de Roumanie en
France communique : ?
En conformité avec le décret-loi. n° 2.343.
du 10 juillet 1940, ies propriétaires, les
créanciers et les, banques dépositaires,
ainsi que les créanciers sur gages d'actions
des sociétés pétrolifères de Roumanie, sont
obligés de présenter ces actions, sous peine
d'annulation, et dans un délai maximum
de trente jours â partir de la date de la
promulgation dudit décret-loi, aux bureaux
qui seront créés auprès de l'ambassade et
des consulats roumains en France, aux lins
d'inscription nominative et d'estampillage.
En même temps que les actions, devront
être présentées les preuves de la propriété
ou les titres de gage.
Ambassade de Roumanie.
Vichy, le 24 juillet 1940.
Hôtel des Ambassadeurs.
Banque industrielle du Japon
Erratum d l'insertion publiée
le 24 juillet 1940
Lire au paragraphe 2 : « élection de
quatre candidats pour deux-sièges d'admi-
nistrateurs devenus vacants - récemment ».
Au lieu de :
« Election de quatre candidats pour deux
postes d'administrateurs-associés, un poste
d'administrateur-associé devenu vacant, et
le mandat d'un autre administrateur ve-
nant â expiration. »
Lire au "paragraphe 5 : « vote de grati-
fications aux administrateurs sortants,
MM. S. Murata et T. Akashi ».
Au lieu de :
« Vote d'une rémunération pour M. Teruo
Akashi, administrateur-associé retiré. »
DERNIERES NOUVELLES
LES PREPARATIFS DE L'OFFENSIVE ALLEMANDE
CONTRE L'ANGLETERRE
New-York, 29 juillet. - Tous les
correspondants dans les capitales eu-
ropéennes considèrent comme immi-
nente l'attaque contre la Grande-Bre-
tagne.
Cette attaque, estiment-ils, donne-
ra lieu à la plus grande bataille que
le monde ait jamais connue
Les mêmes correspondants rappor-
tent, en effet, que « jamais prépara-
tifs ne furent aussi impressionnants,
de même que jamais l'homme ne tira
^davantage parti de la machine com-
me-instrument offensif et défensif ».
À ce propos, et sans donner d'au-
tres précisions, les journalistes amé-
ricains ajoutent que « non seulement
une mais plusieurs armes nouvelles
seront employées au cours du gigan-
tesque combat qui se prépare ».
' Maintenant, écrivent-ils, la volonté du
Führer et du Duce, celle du gouverne-
ment britannique, ne font plus aucun
doute. Le chancelier du Reich, dans son
dernier discours, a usé de la dernière
chance de paix dont il était encore pos-
sible de faire état. Cette chance est au-,
jourd'hui définitivement écartée. Le
. conflit se réglera par les armes, des ar-
mes terribles.
? Les chroniqueurs militaires améri-
cains considèrent que « la plus
grande bataille du monde ne peut
être que de courte durée et doit don-
' ner lieu à un résultat décisif ». Ils
en concluent que la guerre euro-
péenne ëst sur le point de s'achever.
Les chances des adversaires
' Certains critiques américains se
prononcent catégoriquement en fa-
yeur de l'Allemagne, dont ils souli-
gnent l'effort militaire formidable.
« On ne peut avoir aucune idée, in-
diquent-ils, de la puissance alle-
mande actuelle. »
D'autres experts, au contraire, es-
timent que la partie que vont jouer
les puissances de l'axe s'annonce dif-
ficile. « Les Anglais, disent-ils, s'at-
tendent depuis longtemps à cette of-
fensive. Ils s'y sont activement'pré-
parés et, au surplus, si, comme on
le prévoit, l'action de l'aviation doit
jouer un rôle très important, il fau-
dra que les aviations germano-ita-
liennes comptent sérieusement avec
la R. A. F. »
Les raids sur l'Angleterre
Londres, 30 juillet. - Les minis-
tères de Pair et de la sécurité inté-
rieure communiquent :
t( Au cours de la nuit, l'aviation
allemande a jeté sur une ville du
nord-ouest de l'Angleterre des bom-
bes. Quelques dégâts ont été causés
aux biens privés. Une femme a été
légèrement blessée.
» Des bombes ont été lancées éga-
lement -dans quelques districts du
Sud-Ouest. Elles ont fait peu de
dégâts. Il n'y a pas eu de victimes.
» Au début de la matinée, un
bombardier allemand a été abattu
dans le sud-est de l'Angleterre. »
L'arrestation au Japon
de sujets britanniques
Amertume en Angleterre
Londres, 30 juillet. - La presse
britannique traduit aujourd'hui ,
vive amertume ressentie en Angle-
terre des arrestations opérées par
la police japonaise et de la mort de
I. Melville Cox, correspondant
l'agence Reuter, dont les circon-
stances sont tenues pour suspectes
par la généralité oes commentateurs
Le « Times » estime probable que
le gouvernement examinera avec
gravité cette affaire lies arresta-
tions et, en particulier, celle du
« prétendu suicide » de M. Cox. Dès
maintenant, ajoute-t-il, on peut
dire que la version japonaise de
cette mort semble nécessiter des
preuves supplémentaires.
Le « News Chronicle » demande
au gouvernement britannique d'in-
sister pour obtenir une enquête très
complète sur l'es circonstances de
la mort de M. Cox.
U11 communiqué officiel nippon
Tokio, 30 juillet. - Les récentes
arrestations de sujets britanniques
ont fait l'objet d'une déclaration' con-
jointe des ministres de la guerre
et de la justice.
Celle déclara tion ''il notamment
En vue de combattre l'activité des
organismes étrangers d'espionnage et
de conspiration, qui s'est manifestée
dernièrement dans le pays, la police
militaire, sur les instructions du pro-
cureur général, a arrêté, le 27 juillet,
un certain nombre des membres du
service d'espionnage britannique, qui
avait des ramifications sur tout le
territoire.
L'ambassadeur de Grande-Bretagne
s'est rendu deux fois au ministère des
affaires étrangères au cours des der-
nières quarante-huit heures. La pre-
mière fois, il a protesté personnellement
et la seconde fois officiellement, de la
part de son gouvernement, demandant
au ministre des affaires étrangères des
informations sur la cause des arresta-
tions.
Nouvel accord d'amitié
hispano-portugais
Londres, 30 juillet. - La radio
anglaise annonce qu'un nouvel
accord d'amitié a été signé hier à
Lisbonne entre l'Espagne et le Por-
tugal.
Cet accord confirme l'e pacte mu-
tuel de non-agression, et stipule
qu'au cas où l'un des deux pays se-
rait menacé, soit dans son indépen-
dance, soit dans son intégrité, les
deux nations se concerteraient aus-
sitôt.
L'accord entrera immédiatement
en vigueur.
Kaunas, 30 juillet. - La déléga-
tion lituanienne qui doit se rendre
à Moscou pour demander l'intégra-
tion de la République lituanienne à
l'U. R. S. S., part aujourd'hui pour
Moscou.
Moscou, 29 juillet. - Une déléga-
tion iranienne conduite par le direc-
teur général du ministère des affai-
res étrangères, M. Sahiah, est arri-
vée hier à Moscou. Cette délégation
participera à une conférence consa-
crée au trafic ferroviaire entre les
deux pays.
AI 1 «Officiel »
Le a Journal officiel » d'aujourd'hui,
30 juillet, publie notamment :
1° Une loi sur l'organisation de la
production laitière ;
2° Une loi portant transfert de
certains pouvoirs ;
3° Une loi portant transfert des
pouvoirs de l'administration de
Marseille au préfet des Bouches-du-
Rhône ;
4° Un arrêté instituant un ser-
vice des prisonniers 'de guerre ;
5° La composition du cabinet de
la protection industrielle ;
6° La composition du cabinet des
colonies.
Conseil des ministres
Les membres du gouvernement se
réunissent, de nouveau, en conseil
des ministres, aujourd'hui, à 18 heu-
res, au pavillon Sévigné, sous la
présidence du maréchal Pétain.
Une ailosution
de l'amiral Esteva à Tunis
Tunis, 30 juillet. - L'amiral Es-
teva, le nouveau résident général
de France, a prononcé une allocu-
tion dans laquelle il a rappelé le
plan d'ensemble conçu par M. Pey-
routon, son prédécesseur, pour met-
tre le protectorat en mesure de
s'adapter aux conséquences des ré-
cents événements.
Il n'y a qu'une vraie source de ri-
chesse : le travail, a ajouté Faillirai.
Notre pays, ? comme d'autres, a vécu
dans des illusions successives qui, par
le jeu de formules conventionnelles
ou paradoxales selon les jours, lui ont
caché le danger qui le menaçait.
La catastrophe doit nous ouvrir tes
yeux. L'Afrique du Nord ignore l'in-
vasion et les désastres qu'elle a causés
ailleurs; ce n'est pas une raison pour
n'y pas penser. Le devoir de ceux que
la tourmente n'a pas atteints directe-
ment est de prendre part, sous une
autre forme, aux " souffrances de ia
mère patrie, ia nation protectrice, a
qui notre amour filial, notre dévoue-
ment passionné doivent apporter le
secours actif et efficace de nos facul-
tés, mises toutes, avec ardeur, à son
service.
Ce sera aussi un témoignage direct
de votre reconnaissance, puisque, vous
le savez, la France vient de vous
attribuer un crédit de 100 millions de
francs. »
L'amiral Esteva continua par un
appel pressant à la jeunesse.
Belgrade, 30 juillet. - M. Marko-
vitch, ministre des affaires étran-
gères, a repris son poste, après une
assez longue maladie.
La démobilisation
en Afrique du Nord et au Levant
Le secrétaire d'Etat à la guerre
communique les renseignements sui-
vants en ce qui concerne là démobi-
lisation, d'une part, des militaires
français actuellement en service en
France, ayant leur résidence en
Afrique du Nord et réciproquement ;
d'autre part, des militaires actuel-
lement en service au Levant et
ayant leur résidence en France ou
en Afrique du Nord.
1° Militaires en service en France
et ayant leur résidence en Afrique
du Nord et réciproquement. - La
démobilisation de ces militaires a
dû être différée en raison de l'arrêt
du trafic maritime en Méditerranée,
imposé par les conditions de l'ar-
mistice. Des accords intervenus ré-
cemment ont permis la mise en
service, à partir du 20 juillet, d'un
certain nombre de navires de com-
merce à destination des ports médi-
terranéens de l'Afrique du Nord ;
par suite, le transport de France en
Afrique du Nord et vice versa dPS
militaires visés par les mesures de
démobilisation a été entrepris k
partir de cette même date. T1 doit
permettre un régime de démobili-
sation analogue à celui de la métro-
pole, mais avec un décalage inévi-
table.
2° Militaires en service au Levant
et ayant leur résidence en France
ou en Afrique du Nord. - Le trafic
maritime avec le Levant n'étant
pas encore rétabli, il', n'est pas en-
core précisé pour le Levant à partir
de quelle date pourra s'effectuer le
retour en France et en Afrique du
Nord des militaires en service.au
Levant. En vue d'assurer le trans-
fert de ces militaires, des pourpar-
lers sont actuellement en cours pour
qu'un certain nombre de navires
soient mis en service sur les lignes
de la Méditerranée orientale.
Dès qu'une décision aura été
prise, l'e fait sera porté à la con-
naissance du public..
Les pouvoirs des préfets
Le Journal officiel publie ce matin
la loi relative aux pouvoirs des pré-
fets, dont voici les deux premiers ar-
ticles :
Article premier. Pendant une période
de 3 mois à compter de la publication
du présent décret, les préfets des dé-
partements situés en zone occupée sont
habilités à pourvoir, en cas de besoin
urgent, par voie de nomination directe
et à titre temporaire, à toutes les va-
cances d'emplois dans les personnels
des administrations, services et éta-
blissements publics de l'Etat, des dé-
partements et des communes et des ser-
vice- exploités en régie, affermés ou
concédés, relevant de ces collectivités,
en fonctions dans les départements.
Art. 2. - Pendant la même période,
les préfets des départements situés en f
zone occupée sont habilités à exercer,
dans les conditions prévues par le dé--J
cret du 18 novembre 1939, les pouvoirs \
disciplinaires sur l'ensemble des per- A
sonnels des services et établissements
publics de l'Etat, des départements et
des communes et des services exploités
en régie, affermés ou concédés, rele-
vant de ces collectivités, en fonctions
dans' les départements.
Le cabinet de M. René Belin
M. René Belin, ministre de la
production industrielle et du tra-
vail, a constitué son cabinet comme
suit :
Directeur adjoint : M. Hervé Det-
ton, maître des requêtes au Conseil
d'Etat; chef de cabinet : M. Ray-
mond Froideval, inspecteur de l'en-
seignement technique; chef adjoint :
M. Paul Belliteau, sous-chef de bu-
reau au ministère du travail.
Sont en outre nommés :
Chef du cabinet, chargé du secré-
tariat particulier : M. Emile Cour-
rière, chef de brigade au ministère
des communications.
iMFKiMmiF VI"iittHNE, 13. rue du Port.
CLEI5MDNT-FERRAND
Le aérant : J.-L. CKOZE.
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