Titre : La Croix
Auteur : Groupe Bayard. Auteur du texte
Éditeur : La Croix (Paris)
Date d'édition : 1912-06-25
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343631418
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 25 juin 1912 25 juin 1912
Description : 1912/06/25 (Numéro 8979). 1912/06/25 (Numéro 8979).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG33 Collection numérique : BIPFPIG33
Description : Collection numérique : BIPFPIG87 Collection numérique : BIPFPIG87
Description : Collection numérique : Arts de la marionnette Collection numérique : Arts de la marionnette
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k2583361
Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 15/10/2007
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Aaveniat regnum tuum
Dieu protège la France I
Mmrdi 25 juin. SAINT GUILLAUME
LUNDI 24 JUIN 1912
La journée
L' Officiel » publie un décret prescri-
vant la fermeture avant le 1" octobre
prochain de 51 écoles congréganistes
dont 8 de garçons et 43 de filles.
La Chambre a repris la discussion de
la réforme électorale.
Les dépêches de notre correspondant
signalent un mieux sensible dans l'état
du vénéré cardinal de Lyon les prières
continuent sans interruption les témoi-
gnages de profonde sympathie et d'aflec-
tion parviennent à Lyon de tous les
points du diocèse et de la France.
La proposition d'arbitrage, présentée
par le gouvernement, a été repoussée
par les inscrits et par les armateurs.
La grève continue sans changement,
les chômeurs paraissent résolus à ne pas
céder.
Les négociations francorespagnoles ne
porteraient plus que sur la rédaction de
trois articles,
Nos troupes marocaines ont repoussée
'victorieusement un fort rassemblement
de tribus qui avait tenté une attaque
contre le général Dalbiez dans la nuit
du 2i an 22.
La convention de Chicago ayant élu
M. Taft comme candidat du parti répu-
blicain à la présidence, M. Roosevelt et
ses partisans ont fait officiellement dé-
,faction. Le colonel va créer un nouveau
parti, le parti républicain progressiste,
dont il sera vraisemblablement le can-
didat.
De leur côté les démocrates, qui siè-
,gent à Baltimore, se divisent et se dis-
putent.
déclaré que la Belgique devait être prête
à défendre son indépendance.
Le prince de Galles a fêté, à Windsor,
dans l'intimité, le 18* anniversaire de sa
naissance.
A Tripoli, un obus turc, que les Italiens
étaient en train d'immerger, a tué sept
marins et un officier.
ROME
(De notre correspondant particulier)
Audiences
Rome, 23 juin.
Le Pape a reçu aujourd'hui les vicaires
apostoliques des Hou-Pé méridional et
oriental, appartenant tous deux à l'Ordre
des Frères Mineurs puis. l'Archiconfrérie
pour les âmes les plus nécessiteuses du Pur-
gatoire, présentée par Mgr T'serclaes, son
drreoteur enfin, dans la salle du Con-
aistoire, les Associations paroissiales de
Sainte-Marie du Transtévère, dont le curé,
M. l'abbé Pucci, lut une adresse de dévoue-
ment. Le Pape répondit en disant son affec-
tion spéciale pour les catholiques romains
du Transtévère, dont il sait l'attachement
traditionnel au Saint-Siège.
Pèlerinage napolitain
Rome, 24 juin.
Le Pape a reçu à midi, dans la salle
Royale, un grand pèlerinage de douze cents
Napolitains, qui manifestèrent des senti-
ments enthousiastes avec leur chaleur tra-
ditionnelle chez les voisins du Vésuve.
L'avocat de Simoni, président de la direc-
tion diocésaine; exprima aussi leur foi et
leur attachement au Pape, et la résolution
de travailler dans l'action catholique, avec
une éloquence enflammée, comme le fit re-
marquer le Pape qui, en répondant, loua
hautement la foi traditionnelle des Napoli-
tains, les exhorta à rester toujours fidèles
à de tels sentiments, leur recommanda de
prier saint Janvier pour les grands besoins
de l'Eglise. Le Pape avait excellente mine
et parla avec force.
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Il est impossible de toucher, dans un
journal aussi répandu que la Croix, aux
principes qui doivent diriger l'action
sociale sans provoquer de nombreuses
questions. Tel fut, en particulier, le sort
de notre dernier article.
Comme il était une simple énumé-
ration de textes pontificaux, aucun de
nos correspondants n'en discute l'idée
fondamentale. Tout au plus, l'un ou
l'autre s'étonne-t-il que la concor-
dance entre l'enseignement doctrinal de
Léon XIII et celui de Pie X soit si frap-
pante. Mais on nous demande à cette
occasion diverses explications. Qu'on
nous permette de les donner très sim-
plement.
Et d'abord des amis, qui cherchent
par tempérament à lire entre les lignes,
semblent incliner à croire qu'il y a
dans notre insistance à vouloir que les
œuvres soient confessionnelles, un secret
désire d'enrayer l'action sociale.
Il n'en est rien. Pie X, dans plusieurs
documents récemment cités par nous,
n'a pas craint de dire 'que l'action sociale
était la partie la plus importante de
l'action catholique. Dieu nous préserve
donc de ne pas en désirer la diffusion.
Tous les missionnaires savent se ser-
vir des moyens quasi-matériels pour
préparer leur évangélisation.
En Allemagne, en Belgique, en Italie,
les catholiques, par leur action sociale,
ont acquis sur'les masses une influence
précieuse. Tout en regrettant les notables
défauts qui, à certains moments, çà et
là, se sont mêlés à cette action, il serait
injuste d''en nier la valeur. La Lettre
que le Souverain Pontife vient d'adres-
ser aux évêques de l'Amérique latine
du Sud est encore un appel à une action
sociale indispensable.
Il est donc bien entendu que l'action
sociale des catholiques est désirable.
-Mais plus cette action est impor-
tante, plus il est nécessaire qu'elle
s'exerce suivant les règles de la sagesse
qui ont été notamment résumées avec
autorité dans la Lettre sur le Sillon. Il
est, en particulier, de la plus haute
importance qu'elle soit toujours :basée
sur les principes chrétiens, quelle ait
la vraie religion pour base est pour
appui Sinon, on travaille dans le vide,
et l'action peut même conduire à des
conséquences désastreuses. C'est pour-
quoi c'est un principe capital, proclamé
par Léon XIII et par Pie X, et que nous
avons cru de notre devoir le plus strict
de rappeler sans ambage, que lorsqu'on
fonde une œuvre sociale on doit avoir
grand soin de la fonder catholigue.
A le proclamer, il n'y a pas d'arrière-
pensée, il y a seulement un acte de
sagesse.
D'autres qui ont une tendance d'es-
prit bien différente on est si divisé en
ces matières, demandent au contraire
si l'action sociale est vraiment utile pour
les catholiques. Laissez donc tout cela
de côté, disent-ils implicitement. Et
l'un d'eux nous rappelle la célèbre
déclaration dans laquelle le dévoué curé
de Plaisance, aujourd'hui curé de Saint-
Honoré d'Eylau, M. Soulange-Bodin,
déclarait n'avoir pas connu personnel-
lement de conversion opérée par les
œuvres strictement sociales.
La réponse s'impose il est évident
qu'il faut conclure que l'action sociale
ne doit pas être strictement telle, et que
clergé et laïques catholiques doivent y
mêler toujours l'action apostolique. C'est
ce que font beaucoup de nos amis. Et il
est certaine que cette action apostolique,
appuyée sur la sympathie que vaut l'ac-
tion d'ordre social et sur la reconnais-
sance des services rendus, obtient des
résultats consolants. Nous en avons eu
maintes preuves.
Mais, il faut l'observer ici, Pie X, pré-
voyant la difficulté pour le prêtre de
s'adonner à la fois à ces deux actions,
vu le péril d'être emporté par une ten-
dance naturelle à négliger l'action apos-
tolique, la plus digne et la plus féconde,
pour se livrer à l'autre de caractère infé-
rieur malgré son utilité, vu aussi le
danger intellectuel d'être entraîné par
cettie action même dans des courants
d'idées dangereux, a sagement pres-
crit au clergé de n'agir en ces matières,
comme il le doit en toute affaire impor-
tante du reste, que d'accord avec
l'évêque. `Celui-ci choisira dans son dio-
cèse quelques hommes capables de
faire face a ces difficultés et leur con-
fiera la mission sociale.
Quant aux laïques, qu'ils ne méprisent
pas l'action sociale, si utile, mais que
dans leurs fondations ils aient comme
objectif de faire toujours œuvre vrai
ment catholique.
Telle est la réponse à cette série de
questions.
Voici un autre objet de communica-
tions.
Est-il opportun, nous dit-on, de tant
parler des conditions de l'action so-
ciale ? Elle est bonne, elle est utile, elle
est nécessaire. Ne vaudrait-il pas mieux
lui donner un encouragement pur et
simple ?
Nous ne sommes pas de cet avis.
Un mouvement tout à fait encoura-
geant de résurrection commence en
Franche. Ce mouvement, unanimement
constaté et qui offusque les sectaires,
peut être considéré à divers points de
vue.
Il y a le point de vue patriotique qui
met en fuite les doctrines, un moment
presque triomphantes, de l'antimilita-
risme.
H y a le point de vue de l'ordre qui
appelle une discipline générale. Cette
discipline fait défaut, tout le monde en
gémît. On la désire,
Il y enfin le point de vue religieux.
De province, on nous écrit parfois qu'on
ne sent pas ce réveil religieux dont
nous parlons souvent. Et cependant il
existe à Paris et dans les villes les
plus intelligentes, il est très sensible. Il
ira gagnant de proche en proche.
A cette heure où, comme la nature au
printemps, les initiatives bourgeonnent,
ce serait une folie de laisser les choses
aller comme au petit bonheur. C'est le
moment des créations, des fondations.
Pusons-en bien les principes. Demain ce
serait trop tard, Une couvre mal fondée
périra ou sera stérile. Donnons-lui de
bonnes assises.
C'est pour cela que nous ne cessons de
répéter que, puisqu'il est reconnu que les
œuvres sociales sont utiles et désirables,
il faut que nos amis s'attachent à les
faire telles qu'elles doivent être, c'est-
à-dire catholiques.
On nous demande enfin En pratique,
qu^entendez-vous par œuvre confession- j
nelle ?
Nous avons autrefois répondu ample-
ment, ici même, à cette question.
Une œuvre confessionnelle est une
œuvre méritant vraiment le titre de
catholique.
Elle peut le mériter par son titre. ou
par ses statuts. ou par son règlement
intérieur. Par la prière dans les réu-
nions. par certaines cérémonies com-
munes. par le rôle du prêtre dans l'As-
sociation. Par le recrutement réservé
à des catholiques. Surtout par l'esprit
de l'Association.
Une Association religieuse, comme au-
trefois la 'Confrérie, peut grouper à côté
tous les membres sur le terrain propre-
ment religieux.
Suivant le genre des œuvres, les cir-
constances, les régions, le caractère ca-
tholique s'affirmera diversement. L'im-
portant c'est qu'il s'affirme.
Ce n'est pas en Allemagne seulement
que les évêques ont un droit de juge-'
ment sur les conflits qui s'élèvent et les
mesures variées à adopter. Si, dans les
débuts, tout avait été prévu et si la
sagesse catholique eût présidé plus com-
plètement à la fondation, bien des dif-
ficultés postérieures eussent été évitées.
C'est pourquoi nous ne saurions trop
redire Fondez, mais fondez d'accord
avec l'évêque, et fondez des œuvres
vraiment ©athorkfues.
En terminant ces réponses, une ré-
flexion s'impose à nous.
La peur de ce qu'on appelait le « clé-
ricalisme » et qui, en réalité, était bel et
bien le catholicisme lui-même, a fait en
France un mal énorme.
Sous l'influence d'un libéralisme dé-
testable, on a pensé, on a dit et surtout
on a pratiqué le principe que la religion
est une affaire d'ordre individuel, ré-
servée à la vie privée et à la vie fami-
liale, et on a abouti à une exclusion
systématique de Dieu de la vie publique,
des établissements publics, de l'éduca-
tion publique, des institutions nationales
et des œuvres sociales.
Nous en souffrons, nous en mourons.
Car Dieu est le principe de vie, et lui
manquant, tout ordre, toute discipline,
toute prospérité vraie s'affaiblit et périt.
La jeunesse intelligente qui arrive à
la vie en a le sentiment très profond.
Elle repousse ces distinctions ridicules,
ces exclusions impies, ces programmes
entortillés, ces raffinements d'anticléri-
calisme.
Et, en grande partie, elle revient à
Dieu et a l'Eglise, voulant prendre la
religion telle qu'elle est, Dieu tel qu'il
est, ¡'¡Eglise telle qu'elle est.
Son objectif, ce n'est plus ni le posi-
tivisme, ni un vague idéal, ni le natio-
nalisme, c'est la vérité catholique, salut
des individus et salut des peuples.
Elle a raison. A notre société menacée
de mort par l'affaiblissement de ce prin-
cipe de vie, donnons la vie, donnons-la
pleinement, en frappant toutes nos
œuvres, toutes nos fondations, au coin
de la vérité intégrale, en les faisant
catholiques.
Franc.
Contre l'interconfessionaalisme
en Belgique
Au moment où s'agite à nouveau la ques-
tion de l'interconfeflsionnalisme des Syndi-
cats, nous sommes heureux de souligner
l'importante déclaration du Het Volk (le
Peuple), journal ouvrier de Gand »t prin-
cipal organe du syndicalisme chrétien belge.
Il applaudit sans réserves à l'interven-
tion du Saint-Siège contre l'interconfession-
nalisme. De tous les écrits émanés de Rome,
constate Het Volk (n° du 18 juin), il appert
combien S. S. Pie X désire que les organi-
sations professionnelles adoptent le point
de vue purement catholique avec, pour
charte constitutionnelle, 1 Encyclique Re-
rum Npvarum.
Si en Allemagne et en Hollande, où ouvriers
catholiques et protestants s'unissent, ces in-
dications pontificales donnent lieu à des dis-
cussions et divergences de vues, en Bel-
gique. où les organisations ouvrières sont
nettement tranchées entre catholiques d'une
part et socialistes de l'autre, ces directions
romaines ne peuvent donner prise à aucune
contestation. i.
Nos associations ouvrières, composées, à
peu d'exceptions près, de catholiques de re-
ligion [katholick-gedopten), acceptent la
thèse du Pape.
Et le vaillant Het Volk termine son
important article par ces paroles signifloa-
tives Pour les personnes de 6onne foi,
l'opinion du Pape est compréhensible, rai-
sonnable et légitime. »
On sait, du reste, que les Syndicats belges
préfèrent la titre de catholiques à celui de
chrétiens, et que toutes les réunions s'ou-
vrent, sans respect humain, par la prière.
Le cardinal Goullié
De notre correspondant lyonnais, 24 juin:
Dimanche, à Il heures du soir, nous
avons pris des nouvelles du vénéré ma-
lade elles étaient plutôt rassurantes. La
fièvre avait diminue légèrement et le ma-
lade reposait doucement. »
Grâce à Dieu, les nouvelles de ce matin
permettent d'entrevoir une issue heureuse.
Voici le texte du bulletin médical ré-
digé, à 10 heures ce matin, par MM. les doc-
teurs Condamin et Leclerc, après une vi-
site au cardinal
a Amélioration de l'état général, dimi-
nution des symptômes pulmonaires et de
la fièvre.
La confiance renaît donc à l'archevêché
et au cœur des catholiques lyonnais. Ce
matin, le cardinal a dit en souriant à
Mgr Béchetoille, son distingué secrétaire
particulier « Je sens que le vais mieux,
bien mieux. »
Aujourd'hui, le Saint Sacrement est
S. EM. le card. COULLIÉ
exposé toute la journée dans la basilique de
Fourvière et dans de nombreuses églises
du diocèse.
Les télégammes de respectueuse sym-
pathie affluent, au nouvel archevêché, situé
a Fourvière, près de la basilique. Ils éma-
nent de cardinaux, archevêques et évêques
de France. De très nombreux ecclésiastiques
de Lyon, Saiat-Etienne, Roanne et Ville-
franche ont adressé des dépêches ou sont
venus à Lyon. En foule, les catholiques
lyonnais déposent leurs cartes 'à l'arche-
vêché ou inscrrvent leurs noms dans le
registre déposé à la porte. Dans le grand
diocèse, dies prières sont faites ainsi que par
toute la France.
Une lettre de Mgr Décheletfe
S. G. Mgr Déchelette, évêque d'Hiéra-
polis, a adressé la lettre suivante à MM. les
curés du diocèse
Monsieur le curé,
Il est de notre devoir de vous faire part des
douloureuses préoccupations que nous cause
la santé de notre vénéré cardinal.
Par suite d'un léger refroidissement, il; a
dû s'aliter le jeudi 13 juin. Les soins les plus
empressés lui furent aussitôt prodigués, et,
s'il se fût agi d'un cas ordinaire, ils auraient
déterminé sans nul doute un prompt rétablis-
sèment. Mais, à cause de son grand âge, le vé-
néré malade est demeuré dans une situation
inquiétante sans que, cependant, nous ayons
perdu tout espoir de guérison. Lui-même se
rend compte de son état, et, obéissant aux ins-
pirations de sa haute piété, il a demandé à
recevoir les derniers sacrements.
Nous venons donc vous inviter à prier et
à faire prier pour ce père bien-aimé de nos
âmes qui, depuis tant d années, se dévoue avec
un zèle admirable au bien de son cher diocèse,
et dont nous souhaitions si ardemment voir se
prolonger la noble existence. C'est pour toute
la famille diocésaine, prêtres et fidèles, un de-
voir de Diète filiale et de reconnaissance de sol-
liciter du ciel les grâces de force et de conso-
lation qui, en cette heure d'épreuve, sont né-
cessaires a Son Eminence.
Pour entrer dans ces intentions, vous voudrez
bien vous conformer aux dispositions suivantes
1" Une neuvaine de prières sera faite dans
toutes les églises paroissiales et chapelles du
diocèse chaque jour, à partir de la réception
de cette lettre, aura lieu un salut du Saint
Sacrement, auquel les fidèles seront spéciale-
ment convoqués. Nous autorisons MM. les curés,
supérieurs et aumôniers à exposer le Saint
Sacrement pendant l'un des jours do cette néu-
le psaume cxx Levavi oculos meos in montes),
avec le Sut) tuum praesidium.
2° Tous les prêtres réciteront jusqu'à nouvel
avis, à la messe, les cullecte, secrète et
postoonrmunion de la messe Pro Infirmls.
3° Nous invitons les religieuses des commu-
nautés à faire la sainte communion à l'inten-
tion de Soq Eminence.
Recevez, Monsieur le curé, l'assurance de
notre respectueux et affectueux dévouement.
LOUIS-JEAN,
évêque d'Hiérapolis, auxiliaire de Son Eminence.
La persécution
Voici la liste des établissements congréga-
nistea qui devront être fermés le 1" octobre
prochain.
Calvados. Sœurs de la Providence de
Rouen, à Bayeux.
Garonne (Haute-). Sœurs du Saint-
Nom de Jésus, de Toulouse, à Montréjeau.
Morbihan. Frères d'es Ecoles chré-
tiennes, de Paris, à Plouay.
Rhône. Frères des Ecoles chrétiennes,
de Paris, à Lyon, 50-52, rue de l'Enfance
rue Constant et 263, rue Paul-Bert
Sœurs de Notre-Dame de Fourvière. de
Lyon. à Lyon, rue du Juge-de-Paix Sœurs
de Saint-Joseph, de Lyon, à Duerne, Avéize,
Souzy, Pomeys et Pfopières.
SHne. Frères des écoles chrétiennes
de Paris, 28, avenue de l'Aima; rue
Bobillot 16, rue du Moulin-Vert, et 8, rue
Singer.
Aisne. Franciscaines du Sacré-Cœur, à
ParpeviHe.
Aube. Sœurs de l'Instruction chré-
tienne, de Troyes, à Arcis-sur-Aube (hô-
pital!.
Aveyron. Soeurs de la Sainte-Famille
de ViUefranche-de-Rouergue, à Rieupey-
roux.
Calvados. Filles de la Charité de Saint-
Vincent de Paul, à Caen, rues de Bayeux et
de Bretagne.
Côtes-du-Nord. Sœurs de Notre-Dame
de la Charité du Refuge, de Saint-Brieuc, à
Saint-Brieuc Filles du Saint-Esprit, de
Saint-Brieuc, à Plufur et Ploufragm Tri-
nitaires, de Valence, à Plancoët.
Eure-et-Loir. Soeurs de Notre-Dame,
de Chartres, à Charbonnières.
Indre. Sœurs de ta Charité, de Bourges,
à Saint-Gaultier Filles de la Croix de
Saint-André, de La Puye, à Saint-Hilaire.
Haute-Loire. Sœurs de Saint-Joseph,
du Puy, à Saint-Just-Malmont
Manche. Sœurs du Sacré-Cœur, de
Coutances, à Saint-Symphorien Soeurs
franciscaines de Notre-Dame de Pitié, du
Perrou, à Cherbourg et Villedieu.
Morbihan. Fille de la Sagesse, de
Saint-Laurent-sur- Sèvre, à Pluvigner
Filles de Jésus, de Rlumelin, à Houat,
Hœdle, Plumeliau.
Basses-Pyrénées. Filles de la Charité
de Saint-Vincent de Paul, à Pau, route de
Buros.
Rhône. Sœurs de la Sainte-Famille,
de Lyon, à Caluire et Cuire, 1, montée des
Forts Sœurs franciscaines, de Calais, à
Catuire et Cuire, 14, montée des Forts
Sœurs de Saint-Joseph, de Lyon, à Saint-
N i ̃ ier-d'Azergues.
Seine, Filles de la Sagesse, de Saint-
Laurent-sur-Sèvre, à Paris, 10, rue Chris-
tophe-Colomb Sœurs de Saint-Paul, de
Chartres, à Paris, 40, rue Rouelle Sœurs
de Saint-Paul, de Chartres, à Paris, 44, rue
Violet Filles de la Charité de Saint-Vin-
cent de Paul, de Paris, à Paris, 14, rue
Ville-l'Evêque 11, 13, 15, rue de Mon-
ceau 60, 62, rue Raynouard 163 bis, ave-
nue de Clunv.
Constantine. Sœurs de la Doctrine
chrétienne, de Nancy, à Philippeville, rue
Galbois, et Bône, place Alexis-£ambert.
Oran. Sœurs Trinitaires, de Valence,
à Oran, rue de Kimburn et rue de Mas-
cara, et à Saïda.
Ainsi se poursuit systématiquement la
luttre contre la jeunesse française. Le pays
v beau réclamer paix, union, concorde de
lous en face des dangers de l'heure pré-
sente, les sectaires n'en continuent pas
moins à conspirer dans l'ombre contre
l'âme française. Il est bon qu'on le souligne
it que ceux qui ont à cœur la foi catho-
li.que et l'avenir de la nation s'arment
d'énergie et de constance pour faire face
à l'enn2mi.
Procès-verbal
contre un évêque
Nous reoevoas, de notre correspondant
particulier, cette dépêche qui se passe de
tout commentaire, et qui nous rejette en
plein byzantinisme
« Vers 4 heures du soir, nous appre-
nons que le commissaire de police de
Vienne a, sur otdre formel, dressé procès-
verbal contre Mgr Maurin, évolue de Gre-
noble, pour avoir, fors du Congrès eucharis-
tique de Vienne, dépassé de l-,50 la ligne
de la porte dç l'église Saint-Maurice avec
le Saint Sacrement, et être descendu jus-
qu'à la dernière marche du perron. »
CAZETTE
Les rescapés de l'ignorance
par la première Communion
Le journal, très parisien sans doute, qui
demande au Consei;l supérieur de l'instruc-
tion publique d'interdire aux « aspirants à
l'Eucharistie catholique » de quitter la
classe à l'occasion de la première Commu-
nion, aurait dû faire une enquête en pro-
vince.
Là, il aurait appris que les petits curés
diminuant dans des proportions colossales
le nombre des illettrés venus de la laïque.
Beaucoup d'e ces enfants, le 20 pour 100
au moins, arrivent au catéchisme, bien
tard hélas à l'âge de 10 et 11 ans, ne sa-
chant ni lire ni écrire, à peine épeler les
lettres.
Est-ce incurie de la part des instituteurs
laïques ? Est-ce négligence des parents ou
insuffisance intellectuelle des enfants? Nous
ne voulons pas le savoir.
«Mais, comme parents et enfants tiennent
à la première Communion parce qu'ils sont
chrétiens ou parce que l'omettre serait une
tare, ils font, les uns et les autres, des ef-
forts admirables, surhumains, pour at-
teindre le but. Bref, ces pauvres enfants
sont, par ce moyen, retirés de la dernière
ignorance.
Le catéchisme préparatoire à la première
Communion, supprimé dans nos paroisses
rurales, le nombre des illettrés passera lu
5 au 20 pour 100.
Il serait bon que tout le monde sache
quelle est l'œuvre éminemment chrétienne
et française que lea petits curés accomplis-
sent, ainsi au cutéchisme.
Ce sera la bonne réponse faite à cet ex-
traordinaire quotidien que la rage de la
première Communion aveugle.
Aviation et bénédiction
La grande journée d'aviation du Circuit
d'Anjou était, on s'en souvient, l'avant-
dernier dimanche. La procession du Saint
Sacrement traversait les rues d'une pe-
tite commune, lorsque, dans les airs. se
fit entendre le bourdonnement révélateur
d'un aéroplane c'était Garros qui passait
au-dessus du village. Le prêtre s'arrêta et,
plaçant le Saint Sacrement au-dessus de
sa tête, bénit l'aviateur dans son vol.- L'im-
pression fut profonde dans l'assistance.
Bientôt, on suit que Garros était le grand
vainqueur de la journée ce fut une grande
joie dans la petite paroisse, où l'on avait
fait des ,,ceux pour lui.
Petite scène du dimanche
Dans le tramway de Pierrefitte à Saint-
Cloud montait, hier, une bande d'enfants
ayant comme insigne un brassard- avec
l'inscription « Patronage laïque ». L'épin-
gle de. cravate du professeur qui la con-
duisait représentait une équerre et un com-
pas. Le professeur s'adresse à un jeune
homme du tramway
Il me semble, dit-il, que je vous con-
nais, vous êtes de Bois-Colombes ?
Non, je suis ,d*A3mères, et puis, je ne
suis pas franc-maçon. Tenez 1
Et il met à sa boutonnière l'insigne si
connu des Cercles et patronages catholiques.
Les gens du tramway sourirent d'un ait
approbateur. Le conducteur du patronage
laïque ne souffla mot.
Brevets catholiques aux États-Unis
L'Université catholique de Washington a
donné le brevet à dix-huit religieuses,
après des examens de hautes études. C'est
le premier cas d'une Université catholique
qui donne les brevets universitaires à des
femmes.
On peut juger par là des progrès du
catholicisme aux Etats-Unis.
Autour d'une statue de Rousseau
On comprend que des hommages d'ar-
tistes aillent au mérite littéraire de Jean-
Jacques Rousseau. On s'expliquerait moins
la persistance des gens à traiter en grand
philosophe cet être d'imagination brillante
et dévergondée, si le D' Chopinet, député
de l'Oise, n'était venu nous donner, en
style de réunion électorale, l'explication de,
Hier, à Ermenonville, M. Chopinet re-
mettait solennellement au maire de la com-
mune, le prince Léon Radziwill, une, sta-
tue de Jean-Jacques Rousseau, en présence
de M. Bérard, sous-secrétaire d'Etat aux
Beaux-Art9. Aux yeux de M. Chopinet,
Rousseau, malgré son origine suisse, a eu
un grand mérite c'est avoir « su répandre
à l'etranger la supériorité de l'esprit franr
çais » tel que le conçoit M. Ghopinet. Voilà
pour l'écrivain.
De plus, « Rousseau est le symbole des
forces républicaines sans lesquelles une
démocratie ne peut remplir ses destinées ».
Voilà pour le philosophe. Le Dr Chopinet
sait ce qu'il veut dire et cela nous suffit.
M. Bérard a présenté, ensuite Rousseau
comme le précurseur des écrivains qui ont
compris la nature.
C'est un peu exagéré. Déjà du temps où
naquirent les PsaumesfbY esprit des tem-
pêtes, spiritus procellat'um, et les superbea
élancées des flots en courroux, mirabilea
elationes maris, frappaient l'imagination
des hommes. Mais alors, la terre et les
cieux chantaient la gloire de Dieu, et au-
jourd'hui on ne leur demande plus de
chanter que la gloire des murailles et des
Rlafonds officiels, où ils sont représentés.
L après-midi, il y a eu fête de la na-
ture » dans le parc du prince Radziwill,
avec discours de M. Séailles, matinée artis-
tique et autres attractions dont le récit
remplit la plupart. des journaux de ce
matin.
Pèlerinage National à Lourdes
21-27 août 1912
C'est la grande supplication de la France
entière auprès de la Vierge des miracles. Il
venant des différents diocèses de France
avec plus de mille malades pauvres. Départ
le mercredi 21 août, séjour à Lourdes du
22 au 26 août.
On peut dès maintenant demander le pro-
gramme détaillé des trains. Toutes les de-
mandes d'admission des malades doivent
être envoyées au secrétariat de l'oeuvre
avant le 15 juillet.
Pour tous renseignements offrandes,
programmes, demanaes de billets, etc.,
s'adresser au secrétariat du Pèlerinage
National, 4, avenue de Breteuil, Paris-VII*.
LES FÊTES DE CHAMBÉRY
Notre correspondant particulier nous écrit
Chantbéry, 23 juin 1912.
Nous venons d'assister à un spectacle inou-
bliable. La Savoie du présent a rendu à la
Savoie du passé l'honneur qu'elle méritait.
L'unanimité s'est faite sur le patriotisme.
Les divisions se sont apaisées. La Savoie tout
entière, sans distinction de partis, s'est asso-
ciée à cette fête qui fut une spDendide mani-
festation patriotique. Le matin,, un immense
défilé se déroula à travers notre ville tous
étaient représentés Sociétés musicales, éta-
btissements secondaires, Sociétés militaires
avec leurs drapeaux, armée, vétérans de 1870,
municipafité, etc.
A 10 heures, arriva le général Courbe-
baisse, gouverneur de Lyon, représentant le
ministre de la Guerre. Toutes les autorités
civiJes et militaires étaient là. M. Léon Costa
de Beauregard, président du Comité, monta à
la tribune et, d'une voix enflammée, prononça
un discours maintes fois applaudi. C'est qu'il
n'a qu'à regarder dans sa famille pour savoir
quelles traditions les morts ont transmises
aux vivants, et, quand il parle des héroïques
combattants de Bethoncourt, il ne saurait
oublier que leur chef était un Costa de Beau-
regard.
M. Veyrat, maire de Chambéry, à qui le
président du Comité remit le monument, ré-
pondit en souhaitant la bienvenue 'au général
Courbebaisse et en remerciant le « Souvenir
Français » de l'oeuvre qu'il vient d'accomplir.
Puis, ce fut le général Courbebaisse que
l'on acclama longuement, surtout quamd à la
fin de son discours, il s'écria « chaque
année des centaines de Savoyards viennent
prendre place dans les divers régiments du
14* corps, et nous sommes heureux, car nous
savons que le drapeau français est en de
bonnes mains
M. Perrier, sénateur, parla au nom des
représentants de la Savoie, et le délégué du
« Souvenir Français -NI. Niessen, exalta le
patriotisme en termes éloquents.
Entre temps, les Sociétés musicales réunies
exécutèrent une cantate, œuvre de M. Bonnel,
organiste de la cathédrale.
Puis les troupes de La garnison défilèrent
devant te monument.
Le soir, la fête continua par des illumina-
tions et des réjouissances publiques.
La ville était brillamment pavoisée. Les
trois couleurs qui flottaient à toutes les fe-
nêtres montraient bien que, malgré les divi-
sions, les coeurs restaient tous unis pour
aimer la France et pour défendre le dra-
pean
Le monument dont vous avez donné la
photographie montre la France soutenant la
Savoie blessée et levant vers le ciel le dr–
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Dieu protège la France I
Mmrdi 25 juin. SAINT GUILLAUME
LUNDI 24 JUIN 1912
La journée
L' Officiel » publie un décret prescri-
vant la fermeture avant le 1" octobre
prochain de 51 écoles congréganistes
dont 8 de garçons et 43 de filles.
La Chambre a repris la discussion de
la réforme électorale.
Les dépêches de notre correspondant
signalent un mieux sensible dans l'état
du vénéré cardinal de Lyon les prières
continuent sans interruption les témoi-
gnages de profonde sympathie et d'aflec-
tion parviennent à Lyon de tous les
points du diocèse et de la France.
La proposition d'arbitrage, présentée
par le gouvernement, a été repoussée
par les inscrits et par les armateurs.
La grève continue sans changement,
les chômeurs paraissent résolus à ne pas
céder.
Les négociations francorespagnoles ne
porteraient plus que sur la rédaction de
trois articles,
Nos troupes marocaines ont repoussée
'victorieusement un fort rassemblement
de tribus qui avait tenté une attaque
contre le général Dalbiez dans la nuit
du 2i an 22.
La convention de Chicago ayant élu
M. Taft comme candidat du parti répu-
blicain à la présidence, M. Roosevelt et
ses partisans ont fait officiellement dé-
,faction. Le colonel va créer un nouveau
parti, le parti républicain progressiste,
dont il sera vraisemblablement le can-
didat.
De leur côté les démocrates, qui siè-
,gent à Baltimore, se divisent et se dis-
putent.
déclaré que la Belgique devait être prête
à défendre son indépendance.
Le prince de Galles a fêté, à Windsor,
dans l'intimité, le 18* anniversaire de sa
naissance.
A Tripoli, un obus turc, que les Italiens
étaient en train d'immerger, a tué sept
marins et un officier.
ROME
(De notre correspondant particulier)
Audiences
Rome, 23 juin.
Le Pape a reçu aujourd'hui les vicaires
apostoliques des Hou-Pé méridional et
oriental, appartenant tous deux à l'Ordre
des Frères Mineurs puis. l'Archiconfrérie
pour les âmes les plus nécessiteuses du Pur-
gatoire, présentée par Mgr T'serclaes, son
drreoteur enfin, dans la salle du Con-
aistoire, les Associations paroissiales de
Sainte-Marie du Transtévère, dont le curé,
M. l'abbé Pucci, lut une adresse de dévoue-
ment. Le Pape répondit en disant son affec-
tion spéciale pour les catholiques romains
du Transtévère, dont il sait l'attachement
traditionnel au Saint-Siège.
Pèlerinage napolitain
Rome, 24 juin.
Le Pape a reçu à midi, dans la salle
Royale, un grand pèlerinage de douze cents
Napolitains, qui manifestèrent des senti-
ments enthousiastes avec leur chaleur tra-
ditionnelle chez les voisins du Vésuve.
L'avocat de Simoni, président de la direc-
tion diocésaine; exprima aussi leur foi et
leur attachement au Pape, et la résolution
de travailler dans l'action catholique, avec
une éloquence enflammée, comme le fit re-
marquer le Pape qui, en répondant, loua
hautement la foi traditionnelle des Napoli-
tains, les exhorta à rester toujours fidèles
à de tels sentiments, leur recommanda de
prier saint Janvier pour les grands besoins
de l'Eglise. Le Pape avait excellente mine
et parla avec force.
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Il est impossible de toucher, dans un
journal aussi répandu que la Croix, aux
principes qui doivent diriger l'action
sociale sans provoquer de nombreuses
questions. Tel fut, en particulier, le sort
de notre dernier article.
Comme il était une simple énumé-
ration de textes pontificaux, aucun de
nos correspondants n'en discute l'idée
fondamentale. Tout au plus, l'un ou
l'autre s'étonne-t-il que la concor-
dance entre l'enseignement doctrinal de
Léon XIII et celui de Pie X soit si frap-
pante. Mais on nous demande à cette
occasion diverses explications. Qu'on
nous permette de les donner très sim-
plement.
Et d'abord des amis, qui cherchent
par tempérament à lire entre les lignes,
semblent incliner à croire qu'il y a
dans notre insistance à vouloir que les
œuvres soient confessionnelles, un secret
désire d'enrayer l'action sociale.
Il n'en est rien. Pie X, dans plusieurs
documents récemment cités par nous,
n'a pas craint de dire 'que l'action sociale
était la partie la plus importante de
l'action catholique. Dieu nous préserve
donc de ne pas en désirer la diffusion.
Tous les missionnaires savent se ser-
vir des moyens quasi-matériels pour
préparer leur évangélisation.
En Allemagne, en Belgique, en Italie,
les catholiques, par leur action sociale,
ont acquis sur'les masses une influence
précieuse. Tout en regrettant les notables
défauts qui, à certains moments, çà et
là, se sont mêlés à cette action, il serait
injuste d''en nier la valeur. La Lettre
que le Souverain Pontife vient d'adres-
ser aux évêques de l'Amérique latine
du Sud est encore un appel à une action
sociale indispensable.
Il est donc bien entendu que l'action
sociale des catholiques est désirable.
-Mais plus cette action est impor-
tante, plus il est nécessaire qu'elle
s'exerce suivant les règles de la sagesse
qui ont été notamment résumées avec
autorité dans la Lettre sur le Sillon. Il
est, en particulier, de la plus haute
importance qu'elle soit toujours :basée
sur les principes chrétiens, quelle ait
la vraie religion pour base est pour
appui Sinon, on travaille dans le vide,
et l'action peut même conduire à des
conséquences désastreuses. C'est pour-
quoi c'est un principe capital, proclamé
par Léon XIII et par Pie X, et que nous
avons cru de notre devoir le plus strict
de rappeler sans ambage, que lorsqu'on
fonde une œuvre sociale on doit avoir
grand soin de la fonder catholigue.
A le proclamer, il n'y a pas d'arrière-
pensée, il y a seulement un acte de
sagesse.
D'autres qui ont une tendance d'es-
prit bien différente on est si divisé en
ces matières, demandent au contraire
si l'action sociale est vraiment utile pour
les catholiques. Laissez donc tout cela
de côté, disent-ils implicitement. Et
l'un d'eux nous rappelle la célèbre
déclaration dans laquelle le dévoué curé
de Plaisance, aujourd'hui curé de Saint-
Honoré d'Eylau, M. Soulange-Bodin,
déclarait n'avoir pas connu personnel-
lement de conversion opérée par les
œuvres strictement sociales.
La réponse s'impose il est évident
qu'il faut conclure que l'action sociale
ne doit pas être strictement telle, et que
clergé et laïques catholiques doivent y
mêler toujours l'action apostolique. C'est
ce que font beaucoup de nos amis. Et il
est certaine que cette action apostolique,
appuyée sur la sympathie que vaut l'ac-
tion d'ordre social et sur la reconnais-
sance des services rendus, obtient des
résultats consolants. Nous en avons eu
maintes preuves.
Mais, il faut l'observer ici, Pie X, pré-
voyant la difficulté pour le prêtre de
s'adonner à la fois à ces deux actions,
vu le péril d'être emporté par une ten-
dance naturelle à négliger l'action apos-
tolique, la plus digne et la plus féconde,
pour se livrer à l'autre de caractère infé-
rieur malgré son utilité, vu aussi le
danger intellectuel d'être entraîné par
cettie action même dans des courants
d'idées dangereux, a sagement pres-
crit au clergé de n'agir en ces matières,
comme il le doit en toute affaire impor-
tante du reste, que d'accord avec
l'évêque. `Celui-ci choisira dans son dio-
cèse quelques hommes capables de
faire face a ces difficultés et leur con-
fiera la mission sociale.
Quant aux laïques, qu'ils ne méprisent
pas l'action sociale, si utile, mais que
dans leurs fondations ils aient comme
objectif de faire toujours œuvre vrai
ment catholique.
Telle est la réponse à cette série de
questions.
Voici un autre objet de communica-
tions.
Est-il opportun, nous dit-on, de tant
parler des conditions de l'action so-
ciale ? Elle est bonne, elle est utile, elle
est nécessaire. Ne vaudrait-il pas mieux
lui donner un encouragement pur et
simple ?
Nous ne sommes pas de cet avis.
Un mouvement tout à fait encoura-
geant de résurrection commence en
Franche. Ce mouvement, unanimement
constaté et qui offusque les sectaires,
peut être considéré à divers points de
vue.
Il y a le point de vue patriotique qui
met en fuite les doctrines, un moment
presque triomphantes, de l'antimilita-
risme.
H y a le point de vue de l'ordre qui
appelle une discipline générale. Cette
discipline fait défaut, tout le monde en
gémît. On la désire,
Il y enfin le point de vue religieux.
De province, on nous écrit parfois qu'on
ne sent pas ce réveil religieux dont
nous parlons souvent. Et cependant il
existe à Paris et dans les villes les
plus intelligentes, il est très sensible. Il
ira gagnant de proche en proche.
A cette heure où, comme la nature au
printemps, les initiatives bourgeonnent,
ce serait une folie de laisser les choses
aller comme au petit bonheur. C'est le
moment des créations, des fondations.
Pusons-en bien les principes. Demain ce
serait trop tard, Une couvre mal fondée
périra ou sera stérile. Donnons-lui de
bonnes assises.
C'est pour cela que nous ne cessons de
répéter que, puisqu'il est reconnu que les
œuvres sociales sont utiles et désirables,
il faut que nos amis s'attachent à les
faire telles qu'elles doivent être, c'est-
à-dire catholiques.
On nous demande enfin En pratique,
qu^entendez-vous par œuvre confession- j
nelle ?
Nous avons autrefois répondu ample-
ment, ici même, à cette question.
Une œuvre confessionnelle est une
œuvre méritant vraiment le titre de
catholique.
Elle peut le mériter par son titre. ou
par ses statuts. ou par son règlement
intérieur. Par la prière dans les réu-
nions. par certaines cérémonies com-
munes. par le rôle du prêtre dans l'As-
sociation. Par le recrutement réservé
à des catholiques. Surtout par l'esprit
de l'Association.
Une Association religieuse, comme au-
trefois la 'Confrérie, peut grouper à côté
tous les membres sur le terrain propre-
ment religieux.
Suivant le genre des œuvres, les cir-
constances, les régions, le caractère ca-
tholique s'affirmera diversement. L'im-
portant c'est qu'il s'affirme.
Ce n'est pas en Allemagne seulement
que les évêques ont un droit de juge-'
ment sur les conflits qui s'élèvent et les
mesures variées à adopter. Si, dans les
débuts, tout avait été prévu et si la
sagesse catholique eût présidé plus com-
plètement à la fondation, bien des dif-
ficultés postérieures eussent été évitées.
C'est pourquoi nous ne saurions trop
redire Fondez, mais fondez d'accord
avec l'évêque, et fondez des œuvres
vraiment ©athorkfues.
En terminant ces réponses, une ré-
flexion s'impose à nous.
La peur de ce qu'on appelait le « clé-
ricalisme » et qui, en réalité, était bel et
bien le catholicisme lui-même, a fait en
France un mal énorme.
Sous l'influence d'un libéralisme dé-
testable, on a pensé, on a dit et surtout
on a pratiqué le principe que la religion
est une affaire d'ordre individuel, ré-
servée à la vie privée et à la vie fami-
liale, et on a abouti à une exclusion
systématique de Dieu de la vie publique,
des établissements publics, de l'éduca-
tion publique, des institutions nationales
et des œuvres sociales.
Nous en souffrons, nous en mourons.
Car Dieu est le principe de vie, et lui
manquant, tout ordre, toute discipline,
toute prospérité vraie s'affaiblit et périt.
La jeunesse intelligente qui arrive à
la vie en a le sentiment très profond.
Elle repousse ces distinctions ridicules,
ces exclusions impies, ces programmes
entortillés, ces raffinements d'anticléri-
calisme.
Et, en grande partie, elle revient à
Dieu et a l'Eglise, voulant prendre la
religion telle qu'elle est, Dieu tel qu'il
est, ¡'¡Eglise telle qu'elle est.
Son objectif, ce n'est plus ni le posi-
tivisme, ni un vague idéal, ni le natio-
nalisme, c'est la vérité catholique, salut
des individus et salut des peuples.
Elle a raison. A notre société menacée
de mort par l'affaiblissement de ce prin-
cipe de vie, donnons la vie, donnons-la
pleinement, en frappant toutes nos
œuvres, toutes nos fondations, au coin
de la vérité intégrale, en les faisant
catholiques.
Franc.
Contre l'interconfessionaalisme
en Belgique
Au moment où s'agite à nouveau la ques-
tion de l'interconfeflsionnalisme des Syndi-
cats, nous sommes heureux de souligner
l'importante déclaration du Het Volk (le
Peuple), journal ouvrier de Gand »t prin-
cipal organe du syndicalisme chrétien belge.
Il applaudit sans réserves à l'interven-
tion du Saint-Siège contre l'interconfession-
nalisme. De tous les écrits émanés de Rome,
constate Het Volk (n° du 18 juin), il appert
combien S. S. Pie X désire que les organi-
sations professionnelles adoptent le point
de vue purement catholique avec, pour
charte constitutionnelle, 1 Encyclique Re-
rum Npvarum.
Si en Allemagne et en Hollande, où ouvriers
catholiques et protestants s'unissent, ces in-
dications pontificales donnent lieu à des dis-
cussions et divergences de vues, en Bel-
gique. où les organisations ouvrières sont
nettement tranchées entre catholiques d'une
part et socialistes de l'autre, ces directions
romaines ne peuvent donner prise à aucune
contestation. i.
Nos associations ouvrières, composées, à
peu d'exceptions près, de catholiques de re-
ligion [katholick-gedopten), acceptent la
thèse du Pape.
Et le vaillant Het Volk termine son
important article par ces paroles signifloa-
tives Pour les personnes de 6onne foi,
l'opinion du Pape est compréhensible, rai-
sonnable et légitime. »
On sait, du reste, que les Syndicats belges
préfèrent la titre de catholiques à celui de
chrétiens, et que toutes les réunions s'ou-
vrent, sans respect humain, par la prière.
Le cardinal Goullié
De notre correspondant lyonnais, 24 juin:
Dimanche, à Il heures du soir, nous
avons pris des nouvelles du vénéré ma-
lade elles étaient plutôt rassurantes. La
fièvre avait diminue légèrement et le ma-
lade reposait doucement. »
Grâce à Dieu, les nouvelles de ce matin
permettent d'entrevoir une issue heureuse.
Voici le texte du bulletin médical ré-
digé, à 10 heures ce matin, par MM. les doc-
teurs Condamin et Leclerc, après une vi-
site au cardinal
a Amélioration de l'état général, dimi-
nution des symptômes pulmonaires et de
la fièvre.
La confiance renaît donc à l'archevêché
et au cœur des catholiques lyonnais. Ce
matin, le cardinal a dit en souriant à
Mgr Béchetoille, son distingué secrétaire
particulier « Je sens que le vais mieux,
bien mieux. »
Aujourd'hui, le Saint Sacrement est
S. EM. le card. COULLIÉ
exposé toute la journée dans la basilique de
Fourvière et dans de nombreuses églises
du diocèse.
Les télégammes de respectueuse sym-
pathie affluent, au nouvel archevêché, situé
a Fourvière, près de la basilique. Ils éma-
nent de cardinaux, archevêques et évêques
de France. De très nombreux ecclésiastiques
de Lyon, Saiat-Etienne, Roanne et Ville-
franche ont adressé des dépêches ou sont
venus à Lyon. En foule, les catholiques
lyonnais déposent leurs cartes 'à l'arche-
vêché ou inscrrvent leurs noms dans le
registre déposé à la porte. Dans le grand
diocèse, dies prières sont faites ainsi que par
toute la France.
Une lettre de Mgr Décheletfe
S. G. Mgr Déchelette, évêque d'Hiéra-
polis, a adressé la lettre suivante à MM. les
curés du diocèse
Monsieur le curé,
Il est de notre devoir de vous faire part des
douloureuses préoccupations que nous cause
la santé de notre vénéré cardinal.
Par suite d'un léger refroidissement, il; a
dû s'aliter le jeudi 13 juin. Les soins les plus
empressés lui furent aussitôt prodigués, et,
s'il se fût agi d'un cas ordinaire, ils auraient
déterminé sans nul doute un prompt rétablis-
sèment. Mais, à cause de son grand âge, le vé-
néré malade est demeuré dans une situation
inquiétante sans que, cependant, nous ayons
perdu tout espoir de guérison. Lui-même se
rend compte de son état, et, obéissant aux ins-
pirations de sa haute piété, il a demandé à
recevoir les derniers sacrements.
Nous venons donc vous inviter à prier et
à faire prier pour ce père bien-aimé de nos
âmes qui, depuis tant d années, se dévoue avec
un zèle admirable au bien de son cher diocèse,
et dont nous souhaitions si ardemment voir se
prolonger la noble existence. C'est pour toute
la famille diocésaine, prêtres et fidèles, un de-
voir de Diète filiale et de reconnaissance de sol-
liciter du ciel les grâces de force et de conso-
lation qui, en cette heure d'épreuve, sont né-
cessaires a Son Eminence.
Pour entrer dans ces intentions, vous voudrez
bien vous conformer aux dispositions suivantes
1" Une neuvaine de prières sera faite dans
toutes les églises paroissiales et chapelles du
diocèse chaque jour, à partir de la réception
de cette lettre, aura lieu un salut du Saint
Sacrement, auquel les fidèles seront spéciale-
ment convoqués. Nous autorisons MM. les curés,
supérieurs et aumôniers à exposer le Saint
Sacrement pendant l'un des jours do cette néu-
le psaume cxx Levavi oculos meos in montes),
avec le Sut) tuum praesidium.
2° Tous les prêtres réciteront jusqu'à nouvel
avis, à la messe, les cullecte, secrète et
postoonrmunion de la messe Pro Infirmls.
3° Nous invitons les religieuses des commu-
nautés à faire la sainte communion à l'inten-
tion de Soq Eminence.
Recevez, Monsieur le curé, l'assurance de
notre respectueux et affectueux dévouement.
LOUIS-JEAN,
évêque d'Hiérapolis, auxiliaire de Son Eminence.
La persécution
Voici la liste des établissements congréga-
nistea qui devront être fermés le 1" octobre
prochain.
Calvados. Sœurs de la Providence de
Rouen, à Bayeux.
Garonne (Haute-). Sœurs du Saint-
Nom de Jésus, de Toulouse, à Montréjeau.
Morbihan. Frères d'es Ecoles chré-
tiennes, de Paris, à Plouay.
Rhône. Frères des Ecoles chrétiennes,
de Paris, à Lyon, 50-52, rue de l'Enfance
rue Constant et 263, rue Paul-Bert
Sœurs de Notre-Dame de Fourvière. de
Lyon. à Lyon, rue du Juge-de-Paix Sœurs
de Saint-Joseph, de Lyon, à Duerne, Avéize,
Souzy, Pomeys et Pfopières.
SHne. Frères des écoles chrétiennes
de Paris, 28, avenue de l'Aima; rue
Bobillot 16, rue du Moulin-Vert, et 8, rue
Singer.
Aisne. Franciscaines du Sacré-Cœur, à
ParpeviHe.
Aube. Sœurs de l'Instruction chré-
tienne, de Troyes, à Arcis-sur-Aube (hô-
pital!.
Aveyron. Soeurs de la Sainte-Famille
de ViUefranche-de-Rouergue, à Rieupey-
roux.
Calvados. Filles de la Charité de Saint-
Vincent de Paul, à Caen, rues de Bayeux et
de Bretagne.
Côtes-du-Nord. Sœurs de Notre-Dame
de la Charité du Refuge, de Saint-Brieuc, à
Saint-Brieuc Filles du Saint-Esprit, de
Saint-Brieuc, à Plufur et Ploufragm Tri-
nitaires, de Valence, à Plancoët.
Eure-et-Loir. Soeurs de Notre-Dame,
de Chartres, à Charbonnières.
Indre. Sœurs de ta Charité, de Bourges,
à Saint-Gaultier Filles de la Croix de
Saint-André, de La Puye, à Saint-Hilaire.
Haute-Loire. Sœurs de Saint-Joseph,
du Puy, à Saint-Just-Malmont
Manche. Sœurs du Sacré-Cœur, de
Coutances, à Saint-Symphorien Soeurs
franciscaines de Notre-Dame de Pitié, du
Perrou, à Cherbourg et Villedieu.
Morbihan. Fille de la Sagesse, de
Saint-Laurent-sur- Sèvre, à Pluvigner
Filles de Jésus, de Rlumelin, à Houat,
Hœdle, Plumeliau.
Basses-Pyrénées. Filles de la Charité
de Saint-Vincent de Paul, à Pau, route de
Buros.
Rhône. Sœurs de la Sainte-Famille,
de Lyon, à Caluire et Cuire, 1, montée des
Forts Sœurs franciscaines, de Calais, à
Catuire et Cuire, 14, montée des Forts
Sœurs de Saint-Joseph, de Lyon, à Saint-
N i ̃ ier-d'Azergues.
Seine, Filles de la Sagesse, de Saint-
Laurent-sur-Sèvre, à Paris, 10, rue Chris-
tophe-Colomb Sœurs de Saint-Paul, de
Chartres, à Paris, 40, rue Rouelle Sœurs
de Saint-Paul, de Chartres, à Paris, 44, rue
Violet Filles de la Charité de Saint-Vin-
cent de Paul, de Paris, à Paris, 14, rue
Ville-l'Evêque 11, 13, 15, rue de Mon-
ceau 60, 62, rue Raynouard 163 bis, ave-
nue de Clunv.
Constantine. Sœurs de la Doctrine
chrétienne, de Nancy, à Philippeville, rue
Galbois, et Bône, place Alexis-£ambert.
Oran. Sœurs Trinitaires, de Valence,
à Oran, rue de Kimburn et rue de Mas-
cara, et à Saïda.
Ainsi se poursuit systématiquement la
luttre contre la jeunesse française. Le pays
v beau réclamer paix, union, concorde de
lous en face des dangers de l'heure pré-
sente, les sectaires n'en continuent pas
moins à conspirer dans l'ombre contre
l'âme française. Il est bon qu'on le souligne
it que ceux qui ont à cœur la foi catho-
li.que et l'avenir de la nation s'arment
d'énergie et de constance pour faire face
à l'enn2mi.
Procès-verbal
contre un évêque
Nous reoevoas, de notre correspondant
particulier, cette dépêche qui se passe de
tout commentaire, et qui nous rejette en
plein byzantinisme
« Vers 4 heures du soir, nous appre-
nons que le commissaire de police de
Vienne a, sur otdre formel, dressé procès-
verbal contre Mgr Maurin, évolue de Gre-
noble, pour avoir, fors du Congrès eucharis-
tique de Vienne, dépassé de l-,50 la ligne
de la porte dç l'église Saint-Maurice avec
le Saint Sacrement, et être descendu jus-
qu'à la dernière marche du perron. »
CAZETTE
Les rescapés de l'ignorance
par la première Communion
Le journal, très parisien sans doute, qui
demande au Consei;l supérieur de l'instruc-
tion publique d'interdire aux « aspirants à
l'Eucharistie catholique » de quitter la
classe à l'occasion de la première Commu-
nion, aurait dû faire une enquête en pro-
vince.
Là, il aurait appris que les petits curés
diminuant dans des proportions colossales
le nombre des illettrés venus de la laïque.
Beaucoup d'e ces enfants, le 20 pour 100
au moins, arrivent au catéchisme, bien
tard hélas à l'âge de 10 et 11 ans, ne sa-
chant ni lire ni écrire, à peine épeler les
lettres.
Est-ce incurie de la part des instituteurs
laïques ? Est-ce négligence des parents ou
insuffisance intellectuelle des enfants? Nous
ne voulons pas le savoir.
«Mais, comme parents et enfants tiennent
à la première Communion parce qu'ils sont
chrétiens ou parce que l'omettre serait une
tare, ils font, les uns et les autres, des ef-
forts admirables, surhumains, pour at-
teindre le but. Bref, ces pauvres enfants
sont, par ce moyen, retirés de la dernière
ignorance.
Le catéchisme préparatoire à la première
Communion, supprimé dans nos paroisses
rurales, le nombre des illettrés passera lu
5 au 20 pour 100.
Il serait bon que tout le monde sache
quelle est l'œuvre éminemment chrétienne
et française que lea petits curés accomplis-
sent, ainsi au cutéchisme.
Ce sera la bonne réponse faite à cet ex-
traordinaire quotidien que la rage de la
première Communion aveugle.
Aviation et bénédiction
La grande journée d'aviation du Circuit
d'Anjou était, on s'en souvient, l'avant-
dernier dimanche. La procession du Saint
Sacrement traversait les rues d'une pe-
tite commune, lorsque, dans les airs. se
fit entendre le bourdonnement révélateur
d'un aéroplane c'était Garros qui passait
au-dessus du village. Le prêtre s'arrêta et,
plaçant le Saint Sacrement au-dessus de
sa tête, bénit l'aviateur dans son vol.- L'im-
pression fut profonde dans l'assistance.
Bientôt, on suit que Garros était le grand
vainqueur de la journée ce fut une grande
joie dans la petite paroisse, où l'on avait
fait des ,,ceux pour lui.
Petite scène du dimanche
Dans le tramway de Pierrefitte à Saint-
Cloud montait, hier, une bande d'enfants
ayant comme insigne un brassard- avec
l'inscription « Patronage laïque ». L'épin-
gle de. cravate du professeur qui la con-
duisait représentait une équerre et un com-
pas. Le professeur s'adresse à un jeune
homme du tramway
Il me semble, dit-il, que je vous con-
nais, vous êtes de Bois-Colombes ?
Non, je suis ,d*A3mères, et puis, je ne
suis pas franc-maçon. Tenez 1
Et il met à sa boutonnière l'insigne si
connu des Cercles et patronages catholiques.
Les gens du tramway sourirent d'un ait
approbateur. Le conducteur du patronage
laïque ne souffla mot.
Brevets catholiques aux États-Unis
L'Université catholique de Washington a
donné le brevet à dix-huit religieuses,
après des examens de hautes études. C'est
le premier cas d'une Université catholique
qui donne les brevets universitaires à des
femmes.
On peut juger par là des progrès du
catholicisme aux Etats-Unis.
Autour d'une statue de Rousseau
On comprend que des hommages d'ar-
tistes aillent au mérite littéraire de Jean-
Jacques Rousseau. On s'expliquerait moins
la persistance des gens à traiter en grand
philosophe cet être d'imagination brillante
et dévergondée, si le D' Chopinet, député
de l'Oise, n'était venu nous donner, en
style de réunion électorale, l'explication de,
Hier, à Ermenonville, M. Chopinet re-
mettait solennellement au maire de la com-
mune, le prince Léon Radziwill, une, sta-
tue de Jean-Jacques Rousseau, en présence
de M. Bérard, sous-secrétaire d'Etat aux
Beaux-Art9. Aux yeux de M. Chopinet,
Rousseau, malgré son origine suisse, a eu
un grand mérite c'est avoir « su répandre
à l'etranger la supériorité de l'esprit franr
çais » tel que le conçoit M. Ghopinet. Voilà
pour l'écrivain.
De plus, « Rousseau est le symbole des
forces républicaines sans lesquelles une
démocratie ne peut remplir ses destinées ».
Voilà pour le philosophe. Le Dr Chopinet
sait ce qu'il veut dire et cela nous suffit.
M. Bérard a présenté, ensuite Rousseau
comme le précurseur des écrivains qui ont
compris la nature.
C'est un peu exagéré. Déjà du temps où
naquirent les PsaumesfbY esprit des tem-
pêtes, spiritus procellat'um, et les superbea
élancées des flots en courroux, mirabilea
elationes maris, frappaient l'imagination
des hommes. Mais alors, la terre et les
cieux chantaient la gloire de Dieu, et au-
jourd'hui on ne leur demande plus de
chanter que la gloire des murailles et des
Rlafonds officiels, où ils sont représentés.
L après-midi, il y a eu fête de la na-
ture » dans le parc du prince Radziwill,
avec discours de M. Séailles, matinée artis-
tique et autres attractions dont le récit
remplit la plupart. des journaux de ce
matin.
Pèlerinage National à Lourdes
21-27 août 1912
C'est la grande supplication de la France
entière auprès de la Vierge des miracles. Il
venant des différents diocèses de France
avec plus de mille malades pauvres. Départ
le mercredi 21 août, séjour à Lourdes du
22 au 26 août.
On peut dès maintenant demander le pro-
gramme détaillé des trains. Toutes les de-
mandes d'admission des malades doivent
être envoyées au secrétariat de l'oeuvre
avant le 15 juillet.
Pour tous renseignements offrandes,
programmes, demanaes de billets, etc.,
s'adresser au secrétariat du Pèlerinage
National, 4, avenue de Breteuil, Paris-VII*.
LES FÊTES DE CHAMBÉRY
Notre correspondant particulier nous écrit
Chantbéry, 23 juin 1912.
Nous venons d'assister à un spectacle inou-
bliable. La Savoie du présent a rendu à la
Savoie du passé l'honneur qu'elle méritait.
L'unanimité s'est faite sur le patriotisme.
Les divisions se sont apaisées. La Savoie tout
entière, sans distinction de partis, s'est asso-
ciée à cette fête qui fut une spDendide mani-
festation patriotique. Le matin,, un immense
défilé se déroula à travers notre ville tous
étaient représentés Sociétés musicales, éta-
btissements secondaires, Sociétés militaires
avec leurs drapeaux, armée, vétérans de 1870,
municipafité, etc.
A 10 heures, arriva le général Courbe-
baisse, gouverneur de Lyon, représentant le
ministre de la Guerre. Toutes les autorités
civiJes et militaires étaient là. M. Léon Costa
de Beauregard, président du Comité, monta à
la tribune et, d'une voix enflammée, prononça
un discours maintes fois applaudi. C'est qu'il
n'a qu'à regarder dans sa famille pour savoir
quelles traditions les morts ont transmises
aux vivants, et, quand il parle des héroïques
combattants de Bethoncourt, il ne saurait
oublier que leur chef était un Costa de Beau-
regard.
M. Veyrat, maire de Chambéry, à qui le
président du Comité remit le monument, ré-
pondit en souhaitant la bienvenue 'au général
Courbebaisse et en remerciant le « Souvenir
Français » de l'oeuvre qu'il vient d'accomplir.
Puis, ce fut le général Courbebaisse que
l'on acclama longuement, surtout quamd à la
fin de son discours, il s'écria « chaque
année des centaines de Savoyards viennent
prendre place dans les divers régiments du
14* corps, et nous sommes heureux, car nous
savons que le drapeau français est en de
bonnes mains
M. Perrier, sénateur, parla au nom des
représentants de la Savoie, et le délégué du
« Souvenir Français -NI. Niessen, exalta le
patriotisme en termes éloquents.
Entre temps, les Sociétés musicales réunies
exécutèrent une cantate, œuvre de M. Bonnel,
organiste de la cathédrale.
Puis les troupes de La garnison défilèrent
devant te monument.
Le soir, la fête continua par des illumina-
tions et des réjouissances publiques.
La ville était brillamment pavoisée. Les
trois couleurs qui flottaient à toutes les fe-
nêtres montraient bien que, malgré les divi-
sions, les coeurs restaient tous unis pour
aimer la France et pour défendre le dra-
pean
Le monument dont vous avez donné la
photographie montre la France soutenant la
Savoie blessée et levant vers le ciel le dr–
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