Titre : La Croix
Auteur : Groupe Bayard. Auteur du texte
Éditeur : La Croix (Paris)
Date d'édition : 1910-06-02
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343631418
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 02 juin 1910 02 juin 1910
Description : 1910/06/02 (Numéro 8341). 1910/06/02 (Numéro 8341).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG33 Collection numérique : BIPFPIG33
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Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 15/10/2007
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ADVENIAT REGNUM TUUM
Jeudi 2 juin SAINT MARCELLIN
MERCREDI 1» JUIN 1910
La journée
La nouvelle législature s'est ouverte
aujourd'hui, 4" juin.
En un langage élevé, M. Louis Passy,
doyen d'âge, qui présidait, a donné d'ex-
cellents conseils à ses collègues, qui
N'honoreraient et assureraient le bien du
pays en s'en inspirant.
M. Brisson a été élu, comme on s'y
attendait, président provisoire.
Malgré le mauvais temps, les sca-
phandriers ont plu river au « Pluviôse »
deux nouvelles chaînes.
Le système de représentation propor-
tionnelle que proposera le gouverne-
ment et sur lequel on est fixé aujour-
d'hui, est une combinaison du système
majoritaire et du système belge.
Il soulèvera de vives discussions.
Après plaidoiries de l'avocat des Ami-
cales et de l'avocat de l'évêque de
Cahors, le procès intenté par les insti-
tuteurs du Lot à Mgr Laurans a été ren-
voyé à huitaine pour les conclusions du
procureur.
En Espagne, M. Canalejas, démas-
quant ses intentions, s'attaque par dé-
cret à certaines Congrégations reli-
gieuses.
Les Amicales
contre les évêques
Mgr Laurans
Les instituteurs du Lot réclament à
Mgr l'évêque de Cahors 5000 francs de
dommages-intérêts. Devant le tribunal où
te procès est venu mardi, M* Flaeh, du bar-
reau de Paris, a plaidé la recevabilité de la
plainte des instituteurs.
A l'audience de l'après-midi, M' Martin,
avocat de Mgr Laurans, a plaidé l'irrece-
vabilité et conclu à l'acquittement.
L'affaire est remise à huitaine pour les
conclusions du procureur.
Mgr Turinaz
Le 3i mai, par ministère d'huissier, a
teté signifié à Mgr Turinaz, évêque de
Ts'ancy, l'appel que les Amicales font du
jugement rendu par le tribunal de Nancy,
Jes déboutant de leur action intentée
contre l'évêque pour son adhésion à la
lettre collective de l'épiscopat.
Lo cinqusateuaira
4 des zouaves pontificaux
Nous rappelons que les zouaves pontifi-
caux vont célébrer leur glorieux cinquan-
tenaire. Mgr de Cabrières présidera la cé-
rémonie religieuse à Montmartre, jeudi, à
.10 h. 1/2.
M. Boude et l'écharpe tricolore
Un incident, qui mérite d'être signalé,
B'est passé dimanche au cours du banquet
offert à M. Goude, en souvenir de son élec-
tion du 8 mai.
Comme M. Masson, employé révoqué des
P. T. T., récemment réintégré, avait offert
une éoharpe de dépoté à M. Goude, ce der-
nier la prit dédaigneusement et dit Cette
'écharpe, je ne la porterai qu'avec regret,
parce que le drapeau tricolore est l'em-
blème de cette bourgeoisie criminelle qui
fit fusiller les héros de la Commune dont
nous célébrons aujourd'hui l'anniversaire.
Puis, montrant le drapeau rouge dont il
allait solennellement faire remise u l'Union
des sections de la première circonscription
de Brest, il s^écria « Notre drapeau, ci-
toyens, le voilà »
Il affirma ensuite qu'il ne renierait rien
de son passé révolutionnaire et qu'il con-
tinuerait à combattre de toutes ses forces
le capitalisme « immonde ».
Nous garantissons l'authenticité absolue
de ces paroles.
40e flépart du Pèlerinage ûe Pénitence
Les iHicances les plus saintes, les plus
instructives et certainement les plus
agréables sont celles dit voyage sacré en
Orient, qui, du 13 août au 30 septembre,
promènera les privilégiés depuis les sou-
venirs palpitants de Jérusalem, Nazareth,
Tibérkute, aux séduisantes splendeurs de
l'Egypte, aux ruines incomparables du pa-
ganisme, à Baalbeck, à la ville musulmane
par excellence, Damas, au Liban, à Cons-
tantinopk et sa Jeune-Turquie, à Athènes,
dont tes monuments sont tout un poème;
enfin, à Malte l'imprenable, toute vivante
encore du souvenir des chevaliers, en Si-
cile, aux ruines de Messine, à Naples, à
Pompéi, etc., etc.
Ces quarante-deux jours laisseront une
forte empreinte sur la vie entière de ceux
i qui pourront faits ta dépensa
1
Ré(orme
et déformaliou
L'idée de réforme sur laquelle roule
l'admirable Encyclique adressée au
monde par & S. Pie X, à l'occasion du
troisième centenaire de l'illustre réfor-
mateur saint Charles Borromée, est con-
tinuelle dans ^Eglise catholique.
Travailler à réformer le monde par la
vivifiante vertu du christianisme et ré-
former sans cesse ses propres membres,
que la corruption de la nature s'efforce
d'entraîner en dehors des sentiers de la
vérité et de la vertu, telle est l'œuvre à
laquelle elle ne cessa jamais de s'adon-
ner.
A l'heure où, au cri de « Réforme
Réforme » les protestants tentèrent,
« non pas la restauration mais plutôt la
déformation et la destruction de la foi et
des mœurs », saint Charles Borromie,
cardinal-archevêque de Milan, fut l'un
des principaux ouvriers de la vraie ré-
forme qui s'accomplit dans l'Eglise. Et
maintenant que, « au milieu des tem-
pêtes que nous subissons », une réforme
.profonde est néj^ssaire tant dans le
monde entraîné^ers les abîmes que
dans l'Eglise dont les enfants ne subis-
sent que trop l'influence mortelle de l'er-
reur et du vice, notre grand Pape pour-
suit cette grande œuvre avec une in-
domptable énergie, redisant sans cesse,
dans ses actes plus encore que dans se3
paroles, la devise de son Pontificat
Tout restaurer dans le Christ.
Combien est saisissant le contraste que
fait revivre le document pontifical Né
dans un pays où furent effroyablement
cruelles les guerres de religion1, nous
avons vu les douloureux vestiges des
ruines accumulées par les disciples de
Luther et de Calvin. On a oonservé le
procès-verbal de la visite canonique
faite dans les paroisses au sortir de cette
période partout ce n'étaient que profa-
nations et destructions. Maintenant en-
core, les vieillards montrent avec indi-
gnation aux enfants les lieux où l'on se
battit et l'emplacement des édifices rasés.
Les ruines matérielles n'étaient, du
reste, qu'un symbole des ruines morales
autrement terribles qu'entraîna l'héré-
sie destruction de la foi, dissolution des
mœurs, scission de la patrie française,
luttes fratricides partout
Mais pendant que l'hérésie détruisait
en prétendant réformer, une légion de
saints se levait car aucune époque ne
fut plus féconde en miracles de sain-
teté, le Concile de Trente précisait la
doctrine, poursuivait les abus, établis-
sait des règles canoniques de la plus
haute sagesse.
A la déformation dans le sang et la
boue, l'Eglise opposait une admirable
« restauration du monde dans le
Christ ».
Bien plus grave cependant est la dé-
formation que l'ennemi se propose au-
jourd'hui. On ne répand plus le sang, on
détruit rarement les églises, mais on
poursuit une
« apostasie universelle de la foi et de la
discipline de l'Eglise, apostasie pire que
l'ancienne qui mit en péril le sièwJe do
Charles, car elle s'insinue plus astucieuse-
ment, cachée dans les veines mêmes de
l'Eglise, et tire plus subtilement de prin-
cipes erronés des conséquences extrême.?. »
Là où « les turibulents novateurs dea
temps passés conservaient au moins quel-
que reste du trésor de la doctrine révélée,
il semble que les modernes ne veuillent
pas prendre de repos tant qu'ils ne 'l'au-
ront pas vu entièrement dispersé »..
Ici-même nous avons eu la douleur de
dénoncer en leur temps pour ne par-
ler que de la France les aberrations
de M. Le Roy, destructrices de tout
dogme, et celles du malheureux excom-
munié Loisy, destructrices de toute Ecri-
ture Sainte. Leurs erreurs mortelles sont
allées s'infiltrant dans des milieux ca-
tholiques et jusque dans le sanctuaire.
Que de ruines intellectuelles et morales
se préparaient si, de son œil vigilant, le
Pasteur suprême, voyant le péril, ne
l'avait signalé dans son inoubliable En-
cyclique sur le « modernisme »
Mais il ne suffit pas de condamner, de
frapper. Le grand cœur du Pape vou-
drait guérir, et c'est pourquoi, à l'œuvre
de déformation, que ses anathèmes ont
eu pour objet d'arrêter, il voudrait op-
poser l'œuvre de réforme sanctifiante.
D'une main sûre, il en trace un vaste
programme, dont voici le résumé
« Avant tout, assurer la conservation
intègre et inviolable de la foi catholique »
« Une droite instruction du clergé et du
peuple » « établissement d'écoles de reli-
gion dans les villes » prédication qui
soit non du « vent », mais un « aliment
vital »
Sollicitude à employer tous tes moyens
« soit pour l'extirpation du péehé, soit
pour la perfection des saints, » « fré-
quence de la sainte communion »
Efforts combinés du clergé et de « l'élite
des laïques » en une action qui « De mé-
prisera certes pas les choses utiles et
agréables à la vie elles viennent, elles
aussi du même Dieu qui est l'auteur de
la grâce et de la nature. Mais en recher-
chant les choses extérieures et les biens
du corps, on évitera avec grand soin d'ou-
blier 'la tin et, pour ainsi dire, le bonheur
de toute la vie. Aussi bien celui qui veut
user de ces moyens avec rectitude et tem-
pérance les subordonnera au salut ».
Les organisations diocésaines de
France ne manqueront pas de méditer ce
dernier conseil, qui est comme une con-
sécration de leur travail sacerdotal et
laique combiné.
C'est précisément vers notre France
que, sans la nommer, le Pontife se
tourne à la fin de sa lettre elle est
« cette nation où le pouvoir des ténèbres
semble avoir établi son siège principal ».
Mais nous gardons la confiance que la
où l'oeuvre de déformation a été ainsi
plus grave, l'œuvre de vraie et sainte
réforme, selon le programme pontiflcal,
s'accomplit déjà et.continuera de plus en
plus consolante.
En lisant cette lettre grandiose, un sou-
venir frappant se présentait à notre
esprit. Nous nous rappelions ce magni-
tique' « duomo » de Milan qui abrite lé
corps si admirablement conservé de
saint Charles. Quel contraste entre la
splendeur de ce monument, vraie mon-
tagne de marbre blanc artistiquement
ciselé, et l'étroit escalier qui conduit au
saint tombeau et offre à tous à méditer
la devise Humilitas.
L'humilité, c'est la vertu qui a man-
qué à ces esprits qui ont, depuis quelque
temps, secoué le joug de la foi et cher-
ché à ébranler celle des autres. Prêtres
et fidèles, écoutons humblement les le-
çons du Chef de l'Eglise, tenons-nous
fidèlement inclinés devant les prescrip-
tions de notre foi, suivons docilement
les conseils du Souverain Pontife, et
nous élèverons ainsi sur la base de l'hu-
milité un édiilce de sainteté personnelle
et de fécondité apostolique, comparable
au monument qui est la .gloire de la cité
de saint Charles Bopromée.
GAZETTE
La solidarité ministérielle
Pour services rendus à l'assistance pu-
blique, le ministère de l'Intérieur a décerné
des médailles d'argent à
Mme Labrosse (Jeanne), en religion Soeur
Camille, supérieure de l'hospice de Gournay
(Seine-Inférieure).
Mme Jaudon (Ursule), supérieure des
gardes-malades de Saint-Geniez (Aveyrod).
Mme Mantel (Jeannef, en religion Sœur
Sainte-Gabrielle, directrice de l'orphelinat de
Sainte-Stazanne (Manche).
Mme Galloy (Julie), en religion Sœur
Saint-Clément, infirmière à l'hôpital d'Eper-
nay (Marne).
On récompense à l'Intérieur celles qu'en
chasse de l'Instruction publique, mais cela
n'empêche pas le Cabinet d'être solidaire.
Un coin de terre heureux
Dépêchons-nous d'en parler, tant que le
sort est favorable à cette terre de Davos
(Engadine).
L'assemblée générale du lundi de la Pente-
côte a accordé au syndic des faillites de la
localité un traitement fixe de mille francs
par an, parce que ce fonctionnaire. n'a rien
à faire. Or, comme le pauvre diable ne tou-
chait qu'un tantième du produit défaillîtes,
sa situation était des plus précaires, à l'in-
verse de celle des habitants. Il est constant,
en effet, à Davos, qu'il ne se produit presque
point de faillites on cite même des années
où il n'y en a point. Heureuses gens
Le député battu et sans logis
C'était un député du Var, qui ne fut point
réélu. Il avait pris à bail, à Passy, un appar-
tement dont il est maintenant désireux de se
débarrasser.
Il a eu l'idée ingénieuse d'adresser une
circulaire aax nouveaux élus.
« Des circonstances personnelles, lit-on
dans cette lettre, m'ayant empêché de solli-
citer le renouvellement de mon mandat, et
sachant par expérience qu'il peut être inté-
ressant de trouver facilement un logement en
arrivant à Paris, je crois devoir vous aviser
que je puis disposer immédiatement de mes
appartements, rue. à Passy, 2' étage loyer
1850 francs, soit en continuation de bail, soit
en sous-location. Si cela vous intéresse, ayez
l'obligeance de m'adresser au plus tôt un
mot à l'adresse ci-dessous je vous enverrai
tous détails complémentaires ou prendrai ren-
dez-vous à Paris, où je serai prochainement
pour visite et entente. »
La circulaire se termine par cette formule
« Avec mes compliments pour votre élec-
tion. »
Où peut-on être mieux que dans l'appar-
tement d'un devancier ?
Les hirondelles
Dm train où l'on marche, il n'y aura bien-
tôt plus d'hirondelles. On aura bientôt exter-
miné leur race.
Ce n'est pas seulement un charme poétique
qui disparaîtra avec elles, mais un élément de
la santé publique. L'hirondelle venait purifier
l'atmosphère des milliers de moucherons qui
y pullulent.
Les moucherons et autres moustiques ont
la réputation de détestables porteurs de mi-
crobes. La disparition des hirondelles va leur
permettre de pulluler dans des proportions
formidables.
Les savants hygiénistes font souvent appel
à l'action du gouvernement pour des causes
FRANC.
moins graves que celle-là. La protection des
hirondelles s'impose autant et davantage que
celle des manuels blocards en circulation dans
les écoles officielles.
Les élections à Audierne
Dans le canton d'Audierne (Finistère), les
maires vous font de la pression électorale avec
une tranquillité d'âme admirable.
Voici, par exemple, un des billets que !e
maire de Plovan adressait à ses administrés
« Plovan, 22 avril 1910.
» Monsieur, ·
» Par ordre de M. le maire d'Audierne, je
viens vous inviter à voter et à faire voter
le plus possible d'électeurs pour M. Plouzané.
» Le maire de Plovan,
» GENTRIC. »
Et le cachet de la mairie s'étalait orgueil-
leusement sur l'invitation adressée par ordre,
afin de bien faire voir, que ce n'était pas,
comme dit l'argot des boxeurs, du chiqué 1
Le gouvernement
et la réforme électorale
L'Agence Fowrnier croit être en mesure de
dire qu'a l'heure actuelle le projet de réforme
électorale, arrêté dans la pensée de M. Briand,
serait le suivant
L'élection se ferait au scrutin de liste.
On prendrait le nombre des inscrits, on le
diviserait par le nombre des sièges a pour-
voir et on obtiendrait ainsi le quotient
électoral.
D'autre part, on additionnerait le nom-
bre de voix de chaque Mste et on en ferait
la moyenne. Chacune de ces moyennes se-
rait divisée par le quotient électoral et les
•réstiltate de ces divisions donneraient la
nombre de sièges attribués à chaque liste.
En général, il resterait un nombre de
sièges non pourvus qui seraient attribués à
la liste ayant obtenu la majorité.
Voici un exempte
Supposons un département ou un grou-
pement de départements ayant 200 000 ins-
crit», 160000 votante et 10 sièges à pour-
voir. La haie A obtient une moyenne de
70 000 voix, la liste B une moyenne de
60 000 voix, ila liste C une moyenne de
30 000 voix.
Le quotient électoral est égal à 200000
divisées par 10, soit 20 000.
La liste A a droit à 70 000 divisées par
20 000, soit à 3 députés. La liste B a droit
à 60 000 divisées par 20 000, soit également
à 3 députés. La liste C a droit à 30 000 di-
visées par 20 000, soit à 1 député.
Ainsi. 7 sièges seraient, pourvus, mais
une prime serait accordée à la majorité et
les trois sièges restant à pourvoir et non
attribués seraient accordés à la liste A,
comme ayant obtenu la majorité.
La question religieuse
en Espagne
Les premières hostilités
Nos lecteurs savent par quel acte magis-
tral les prélats espagnols, répondant aux
excitations de la presse radicale et répu-
blicaine, ont assumé la défense des Con-
grégations menacées. lis n'ont fait du
reste, dans leur lettre du 6 avril, adressée
à M. Canalejas, et publiée seulement ces
jours derniers, que rappeler les principes
immuables qui régissent la matière in-
compétence de l'Etat et liberté des catho-
liques. En Espagne particulièrement, la
question ne souffre aucun doute une pra-
tique quasi centenaire, la législature con-
cordataire, l'aveu des gouvernements, la
constitution elle-même reconnaissent aux
Congrégations le droit élémentaire de vivre
et de subsister. Voilà ce qu'ont rappelé les
évêques. Ils ont fait tout leur devoir.
Il n'en a pas fallu davantage pour que
l'on criât à l'ingérence cléricale. Calmez-
vous, Messieurs. Supposons pour un instant
qu'au lieu de s'agir de religion il s'agisse
d'impôts ou de tarifs douaniers, qui son-
gerait à s'étonner que les Chambres de
commerce, par exemple, vinssent présenter
au gouvernement leurs doléances ou leurs
encouragements, dans le cas d'une cam-
pagne particulièrement violente, déchaînée
à cette occasion. Cela se voit tous les jours,
et c'est ce qu'on voudrait refuser aux suc-
cesseurs des apôtres, quand il s'agit des
intérêts du peuple chrétien I
Quoi qu'il en soit, la défense a précédé
l'attaque. CeMe-ci ne s'est pas fait attendre.
Hier un décret publié par la Gaceta (jour-
nal officiel) ouvre le feu.
Par ce décret, il est enjoint aux asso-
ciations religieuses, dont le Concordat ne
fait pas une mention spéciale, de salli-
citer des 'préfets leur inscription. Elles
devront produire l'autorisation ecclésias-
tique ainsi que la liste complète de leurs
membres. Celles qui exercent une indus-
trie devront de plus s'insorire sur le re-
gistre de la contribution industrielle.
Celles qui comptent des membres étran-
gers devront en faire la déclaration dé-
taiHée, et ces derniers devront se faire
immatriculer chez leur consul respectif.
Enfin, ces mesures s'appliquent aux
Congrégations étrangères établies en Es-
pagne.
Parmi ces dispositions, question d6
principe mise à part, il en est qui n'au-
raient sans doute pas fait de difficultés.
La façon dont etfles sont arrêtées, alors
que les négociations avec le Vatican sui-
vent leur oours, par esprit mesquin et
illégitime de représailles, ne peut que pro-
fondément blesser les catholiques espa-
gnols. Quelle va être leur attitude? Plus
que jamais, la discipline et l'union doi-
vent être à l'ordi'e du jour. C'est grâce à à
eU«s qu'ils remporteront tôt ou tard la
victoire définitive.
j* r En voyage j*
demander
dans toutes les gares
la CROIX à six payes
Les élections cantonales
du 34 juillet
A peine sortis d'une élection, nous en
abordons une autre.
Le 24 juillet prochain, 1 500 cantons de
France éliront leurs représentants aux
Conseils généraux, et 1 800 autres cantons
français éliront leurs représentants aux
Conseils d'arrondissement.
11 ne faut pas dire les élections du
24 avril-8 mai étaient les grandes, et celles
du 24 juillet seront les petites.
Certes, oui, les élections législatives
étaient les grandes et devaient concentrer
tous nos efforts. Mais, certes, non, les élec-
tions cantonales ne sont pas les petites.
Elles ne méritent pas moins notre atten-
tion, notre vigilance et notre zèle que les
élections législatives.
Elles exigent la même préparation, la
même action inlassable, la même surveil-
lance obstinée, car elles sont appelées à
exercer la même influence au double point
de vue de la défense religieuse et de îa pré-
servation sociale.
La préparation, l'action et la surveil-
lance sont d'ailleurs plus faciles, parce
qu'elles sont concentrées sur un plus petit
espace.
Dans une élection cantonale, en effet,
le candidat est sous la main. C'est le voisin,
c'est l'ami, c'est celui qui aime le clocher,
qui connaît les besoins du canton, qui est
prêt et apte à servir ses intérêts, dont on
connatt la vie pour en être quotidienne-
ment témoin, la famille pour l'avoir suivie
de génération en génération, les convic-
tions pour s'être entretenu^presque jour-
nellement avec lui. Ifff
On choisit donc le candidat en toute
connaissance de cause, sans crainte de se
tromper.
La seul© difficulté se rencontre le plus
souvent dans la résistance opposée par le
bon candidat à l'honneur de représenter le
canton, résistance qui prend sa souroe
tantôt d'une modestie qu'il faut vaincre,
AU PALAIS-BOURBON
Les débuts d'une législature
Première séance de la nouvelle Chambre
2 heures sonnant les tambours battent aux
champs, et M. Louis Passy, doyen d'âge, .paraît
à rentrée de la salle des Pas-Perdus.
D'un pas,auquel ses 80 ans n'ont rien en-
levé de sa légèreté, il gaçne la salle des
séances et monte au fauteuil présidentiel.
Les banquettes sont garnies comme elles le
seront saas doute rarement au cours de la
législature qui commence.
L'abbé Iplace à droite, va occupes", à gauche, celle de
M. Paul Bertrand, est applaudi à gauohe pen-
dant que M. de Baudry-d'Asson lui adresse de
vi-f3 reproches.
Au bout d'une dizaine de minutes, lorsque le
brouhaha des conversations s'est quelque peu
calmé, M. Loois Pas«y déclare la sé*nce ou-
verte et elle à siéger à. ses cotés, comme
secrétaires d'âge, lea six plus jeunes membres
de l'assemblée, qui tout à l'heure lui faisaient
cortège et qui ont l'air d'être ses enfants.
Deux jeunes députés d'opposition
Ni POmWWJUPLESSY (Charente)
Ce sont at&t. CbMlin-Seronière CMaHwpae},
Even (G0tas~du-«ord), Python (Pny-dfr-Dftmej,
>ïaitere (SB&M-et-Lflta), CSl Damas (uMBerj,.
PotooCapiessy fC2Mg«tte>- c__
PaB5 Qp~!m~ tas emaoes de qtmù
memùOTS ak B-tasfctect pas & U «&m» (Bûtes
£T3tansaïsBs *P ) «* «maan» tojfcarcw-
des de «ns$* 4e q/mfo/aas aaft» QBBmnitej.
n promiQoe eosôBie cette aiSoeottan ̃:
Discours du président d'âge
Mes chers collègues,
Le président d'âge de ia Chambre des dé-
putés jouit d'un privilège qui a ses honneurs
et ses périls. Il prend le premier la parole pour
souhaiter à tous la bienvenue et essayer de se
faire l'tnterprète de vos sentiments.
J'aurais voulu ouvrir cette session en nous
f-élicitailt, de* uns et les autres, par la nou-
velle de quelque événement heureux mais, :i
v a xu>u de jours. la fatalité a frappé d'une ca-
tantôt d'un amour du repos qu'il faut con-
damner chacun se doit à son pays, en
quelque manière que le pays fasse appel à
ses lumières et à son dévouement, et quel-
que poste qu'il lui assigne.
Donc, trouver un bon candidat, lui faire
un devoir de se présenter, l'y contraindre
en quelque sorte, et lui promettre un
concours fidèle, sans trêve ni «lassituda
pour lui assurer le succès, tel doit être
dès à présent le soin des électeurs can-
tonaux.
Au moment où la décentralisation est à
l'ordre du jour, où nos églises sont mena-
cées de ;la pioche des démolisseurs sous
'le premier prétexte venu, où 'la validité
des délibérations des Conseils municipaux
est contestée, lorsqu'elles sont libérales et
justes, et, est ratifiée, si elles sont sec-
taires, tracassières et iniques, les assena*
blées départementales et arrandisseman-
tales sont de vrais Parlements avec les-
quels le préfet a à compter autant que la
président du Conseil avec les Chambres.
On voit à qued haut degré il importa
que les catholiques y soient largement
représentés, que les hommes épris de jus-
tice et de liberté y élèvent la voix.
Enfin, les assemblées départementales
sont de plus en plus la pépinière des can-
didats à la députation.
L'adoption du scrutin de liste avec re-
préaentation proportionnelle, si elle sur.
vient, comme nous avons lieu de l'espérer,
aura pour effet d'écarter de la Chambre les
incapacités vaniteuses et cupides, et de
remplacer l'accession des personnes tarées,
remuantes et nulles à la représentation de
la France, par la lutte féconde des idées
au sein du Parlement.
Où prendre utilement,les représentants
des idées, sinon dans les assemblées dépar-
tementales où elles auront été exprimées
non pas une fois, non pas dans une réunion
publique isolée, mais à chaque session, en
paroles, puis mises en action tout le cours
do l'année.
On le voit, les élections cantonales ont
pour les catholiques une importance indis-
cutable.
tastrophe imprévue notre chère marine déj*
s: cruellement éprouvée.
La France pleure la perte de ses meilleurs
enfants ensevelis dans les profondeurs d'une
mer inexorable. La mort nous fait payer cher
la victoire de la science mais lia science, dans
la hardiesse de ses découvertes et les dangers
qu'elle provoque, n'en travaille pas moins pour
la politique française de la paix qui est de-
venue la politique européenne. Rien n'arrêtera.
l'élan de nos savants. Rien ne peut abattre le
courage de nos soldats et de nos marins. (Très
bien très bien !) Poussons notre vie en avant
et, après avoir rendu hommage aux glorieuses
victimes du devoir, n'oublions jamais que l'Eu-
rope nous regarde et que nous sommes des
Français. (Vifs appl. sur de nombreux bancs.)
Nous arrivons à une heure de notre histoire
où se prépare, par la volonté du suffrage uni-
versel, une évolution dans les institutions ré-
publicaines.
M. CH. DANIELOU (Finistère)
En nommant 200 députés nouveaux, le pays a
montré qu'il était inquiet, fatigué même des
combinaisons uniquement basées sur les accords
d'intérêts parlementaires ou les efforts d'am-
bitions particulières. (Bruit à gauche sur di-
divers bancs.) Le pays croit trouver la sécurité
des personnes et des biens sans parler du res-
pect de toutes les libertés dans un nouveau
mode de consultation nationale H a condamné
moins le scrutin d'arrondissement que les pro-
oédés qui l'ont vicié. (Appl.) Le scrutin de
liste, avec la représentation proportionnelle,
dans le cadre des départements, a certainement
séduit l'opinion publique.
Mais cette réforme primordiale ne doit pas
nous faire illusion elle ne changera pas, du
jour au lendemain, la situation des hommes
et des choses. Ce ne sont pas les lois qui as-
surent seules, le progrès dans une démocratie,
ce sont les mœurs et les mœurs ont besoin
d'être surveillées et relevées, à tout moment,
au profit de l'ordre public. (Mouvements di-
vers.)
Nous ne manquerons pas d'exalter et diin-
(Union postale, 29 frmnct.) l* Cm* et Lt PiUri» 22 franc». La Crcix Ttluttrit,
heM. « page», gratuite pour !o ibouM* Ancts. (Ol M TéfVà )U du MlUtritt Mi tuéMft)
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5, rue Bayard. PARIS VIII* Adresse »éli«/tfhique CKOIBAYAR PARIS
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Jlhutrét, le PiltrlM ca cauletm avec ici trois supplément», la Vit dn SaimU, les Cmttwfraimi «t
lu Qutitlont Xclueiîtt. La Cnix ut envoyée à l'usai gratuitement pendant une stmaine.
ADVENIAT REGNUM TUUM
Jeudi 2 juin SAINT MARCELLIN
MERCREDI 1» JUIN 1910
La journée
La nouvelle législature s'est ouverte
aujourd'hui, 4" juin.
En un langage élevé, M. Louis Passy,
doyen d'âge, qui présidait, a donné d'ex-
cellents conseils à ses collègues, qui
N'honoreraient et assureraient le bien du
pays en s'en inspirant.
M. Brisson a été élu, comme on s'y
attendait, président provisoire.
Malgré le mauvais temps, les sca-
phandriers ont plu river au « Pluviôse »
deux nouvelles chaînes.
Le système de représentation propor-
tionnelle que proposera le gouverne-
ment et sur lequel on est fixé aujour-
d'hui, est une combinaison du système
majoritaire et du système belge.
Il soulèvera de vives discussions.
Après plaidoiries de l'avocat des Ami-
cales et de l'avocat de l'évêque de
Cahors, le procès intenté par les insti-
tuteurs du Lot à Mgr Laurans a été ren-
voyé à huitaine pour les conclusions du
procureur.
En Espagne, M. Canalejas, démas-
quant ses intentions, s'attaque par dé-
cret à certaines Congrégations reli-
gieuses.
Les Amicales
contre les évêques
Mgr Laurans
Les instituteurs du Lot réclament à
Mgr l'évêque de Cahors 5000 francs de
dommages-intérêts. Devant le tribunal où
te procès est venu mardi, M* Flaeh, du bar-
reau de Paris, a plaidé la recevabilité de la
plainte des instituteurs.
A l'audience de l'après-midi, M' Martin,
avocat de Mgr Laurans, a plaidé l'irrece-
vabilité et conclu à l'acquittement.
L'affaire est remise à huitaine pour les
conclusions du procureur.
Mgr Turinaz
Le 3i mai, par ministère d'huissier, a
teté signifié à Mgr Turinaz, évêque de
Ts'ancy, l'appel que les Amicales font du
jugement rendu par le tribunal de Nancy,
Jes déboutant de leur action intentée
contre l'évêque pour son adhésion à la
lettre collective de l'épiscopat.
Lo cinqusateuaira
4 des zouaves pontificaux
Nous rappelons que les zouaves pontifi-
caux vont célébrer leur glorieux cinquan-
tenaire. Mgr de Cabrières présidera la cé-
rémonie religieuse à Montmartre, jeudi, à
.10 h. 1/2.
M. Boude et l'écharpe tricolore
Un incident, qui mérite d'être signalé,
B'est passé dimanche au cours du banquet
offert à M. Goude, en souvenir de son élec-
tion du 8 mai.
Comme M. Masson, employé révoqué des
P. T. T., récemment réintégré, avait offert
une éoharpe de dépoté à M. Goude, ce der-
nier la prit dédaigneusement et dit Cette
'écharpe, je ne la porterai qu'avec regret,
parce que le drapeau tricolore est l'em-
blème de cette bourgeoisie criminelle qui
fit fusiller les héros de la Commune dont
nous célébrons aujourd'hui l'anniversaire.
Puis, montrant le drapeau rouge dont il
allait solennellement faire remise u l'Union
des sections de la première circonscription
de Brest, il s^écria « Notre drapeau, ci-
toyens, le voilà »
Il affirma ensuite qu'il ne renierait rien
de son passé révolutionnaire et qu'il con-
tinuerait à combattre de toutes ses forces
le capitalisme « immonde ».
Nous garantissons l'authenticité absolue
de ces paroles.
40e flépart du Pèlerinage ûe Pénitence
Les iHicances les plus saintes, les plus
instructives et certainement les plus
agréables sont celles dit voyage sacré en
Orient, qui, du 13 août au 30 septembre,
promènera les privilégiés depuis les sou-
venirs palpitants de Jérusalem, Nazareth,
Tibérkute, aux séduisantes splendeurs de
l'Egypte, aux ruines incomparables du pa-
ganisme, à Baalbeck, à la ville musulmane
par excellence, Damas, au Liban, à Cons-
tantinopk et sa Jeune-Turquie, à Athènes,
dont tes monuments sont tout un poème;
enfin, à Malte l'imprenable, toute vivante
encore du souvenir des chevaliers, en Si-
cile, aux ruines de Messine, à Naples, à
Pompéi, etc., etc.
Ces quarante-deux jours laisseront une
forte empreinte sur la vie entière de ceux
i qui pourront faits ta dépensa
1
Ré(orme
et déformaliou
L'idée de réforme sur laquelle roule
l'admirable Encyclique adressée au
monde par & S. Pie X, à l'occasion du
troisième centenaire de l'illustre réfor-
mateur saint Charles Borromée, est con-
tinuelle dans ^Eglise catholique.
Travailler à réformer le monde par la
vivifiante vertu du christianisme et ré-
former sans cesse ses propres membres,
que la corruption de la nature s'efforce
d'entraîner en dehors des sentiers de la
vérité et de la vertu, telle est l'œuvre à
laquelle elle ne cessa jamais de s'adon-
ner.
A l'heure où, au cri de « Réforme
Réforme » les protestants tentèrent,
« non pas la restauration mais plutôt la
déformation et la destruction de la foi et
des mœurs », saint Charles Borromie,
cardinal-archevêque de Milan, fut l'un
des principaux ouvriers de la vraie ré-
forme qui s'accomplit dans l'Eglise. Et
maintenant que, « au milieu des tem-
pêtes que nous subissons », une réforme
.profonde est néj^ssaire tant dans le
monde entraîné^ers les abîmes que
dans l'Eglise dont les enfants ne subis-
sent que trop l'influence mortelle de l'er-
reur et du vice, notre grand Pape pour-
suit cette grande œuvre avec une in-
domptable énergie, redisant sans cesse,
dans ses actes plus encore que dans se3
paroles, la devise de son Pontificat
Tout restaurer dans le Christ.
Combien est saisissant le contraste que
fait revivre le document pontifical Né
dans un pays où furent effroyablement
cruelles les guerres de religion1, nous
avons vu les douloureux vestiges des
ruines accumulées par les disciples de
Luther et de Calvin. On a oonservé le
procès-verbal de la visite canonique
faite dans les paroisses au sortir de cette
période partout ce n'étaient que profa-
nations et destructions. Maintenant en-
core, les vieillards montrent avec indi-
gnation aux enfants les lieux où l'on se
battit et l'emplacement des édifices rasés.
Les ruines matérielles n'étaient, du
reste, qu'un symbole des ruines morales
autrement terribles qu'entraîna l'héré-
sie destruction de la foi, dissolution des
mœurs, scission de la patrie française,
luttes fratricides partout
Mais pendant que l'hérésie détruisait
en prétendant réformer, une légion de
saints se levait car aucune époque ne
fut plus féconde en miracles de sain-
teté, le Concile de Trente précisait la
doctrine, poursuivait les abus, établis-
sait des règles canoniques de la plus
haute sagesse.
A la déformation dans le sang et la
boue, l'Eglise opposait une admirable
« restauration du monde dans le
Christ ».
Bien plus grave cependant est la dé-
formation que l'ennemi se propose au-
jourd'hui. On ne répand plus le sang, on
détruit rarement les églises, mais on
poursuit une
« apostasie universelle de la foi et de la
discipline de l'Eglise, apostasie pire que
l'ancienne qui mit en péril le sièwJe do
Charles, car elle s'insinue plus astucieuse-
ment, cachée dans les veines mêmes de
l'Eglise, et tire plus subtilement de prin-
cipes erronés des conséquences extrême.?. »
Là où « les turibulents novateurs dea
temps passés conservaient au moins quel-
que reste du trésor de la doctrine révélée,
il semble que les modernes ne veuillent
pas prendre de repos tant qu'ils ne 'l'au-
ront pas vu entièrement dispersé »..
Ici-même nous avons eu la douleur de
dénoncer en leur temps pour ne par-
ler que de la France les aberrations
de M. Le Roy, destructrices de tout
dogme, et celles du malheureux excom-
munié Loisy, destructrices de toute Ecri-
ture Sainte. Leurs erreurs mortelles sont
allées s'infiltrant dans des milieux ca-
tholiques et jusque dans le sanctuaire.
Que de ruines intellectuelles et morales
se préparaient si, de son œil vigilant, le
Pasteur suprême, voyant le péril, ne
l'avait signalé dans son inoubliable En-
cyclique sur le « modernisme »
Mais il ne suffit pas de condamner, de
frapper. Le grand cœur du Pape vou-
drait guérir, et c'est pourquoi, à l'œuvre
de déformation, que ses anathèmes ont
eu pour objet d'arrêter, il voudrait op-
poser l'œuvre de réforme sanctifiante.
D'une main sûre, il en trace un vaste
programme, dont voici le résumé
« Avant tout, assurer la conservation
intègre et inviolable de la foi catholique »
« Une droite instruction du clergé et du
peuple » « établissement d'écoles de reli-
gion dans les villes » prédication qui
soit non du « vent », mais un « aliment
vital »
Sollicitude à employer tous tes moyens
« soit pour l'extirpation du péehé, soit
pour la perfection des saints, » « fré-
quence de la sainte communion »
Efforts combinés du clergé et de « l'élite
des laïques » en une action qui « De mé-
prisera certes pas les choses utiles et
agréables à la vie elles viennent, elles
aussi du même Dieu qui est l'auteur de
la grâce et de la nature. Mais en recher-
chant les choses extérieures et les biens
du corps, on évitera avec grand soin d'ou-
blier 'la tin et, pour ainsi dire, le bonheur
de toute la vie. Aussi bien celui qui veut
user de ces moyens avec rectitude et tem-
pérance les subordonnera au salut ».
Les organisations diocésaines de
France ne manqueront pas de méditer ce
dernier conseil, qui est comme une con-
sécration de leur travail sacerdotal et
laique combiné.
C'est précisément vers notre France
que, sans la nommer, le Pontife se
tourne à la fin de sa lettre elle est
« cette nation où le pouvoir des ténèbres
semble avoir établi son siège principal ».
Mais nous gardons la confiance que la
où l'oeuvre de déformation a été ainsi
plus grave, l'œuvre de vraie et sainte
réforme, selon le programme pontiflcal,
s'accomplit déjà et.continuera de plus en
plus consolante.
En lisant cette lettre grandiose, un sou-
venir frappant se présentait à notre
esprit. Nous nous rappelions ce magni-
tique' « duomo » de Milan qui abrite lé
corps si admirablement conservé de
saint Charles. Quel contraste entre la
splendeur de ce monument, vraie mon-
tagne de marbre blanc artistiquement
ciselé, et l'étroit escalier qui conduit au
saint tombeau et offre à tous à méditer
la devise Humilitas.
L'humilité, c'est la vertu qui a man-
qué à ces esprits qui ont, depuis quelque
temps, secoué le joug de la foi et cher-
ché à ébranler celle des autres. Prêtres
et fidèles, écoutons humblement les le-
çons du Chef de l'Eglise, tenons-nous
fidèlement inclinés devant les prescrip-
tions de notre foi, suivons docilement
les conseils du Souverain Pontife, et
nous élèverons ainsi sur la base de l'hu-
milité un édiilce de sainteté personnelle
et de fécondité apostolique, comparable
au monument qui est la .gloire de la cité
de saint Charles Bopromée.
GAZETTE
La solidarité ministérielle
Pour services rendus à l'assistance pu-
blique, le ministère de l'Intérieur a décerné
des médailles d'argent à
Mme Labrosse (Jeanne), en religion Soeur
Camille, supérieure de l'hospice de Gournay
(Seine-Inférieure).
Mme Jaudon (Ursule), supérieure des
gardes-malades de Saint-Geniez (Aveyrod).
Mme Mantel (Jeannef, en religion Sœur
Sainte-Gabrielle, directrice de l'orphelinat de
Sainte-Stazanne (Manche).
Mme Galloy (Julie), en religion Sœur
Saint-Clément, infirmière à l'hôpital d'Eper-
nay (Marne).
On récompense à l'Intérieur celles qu'en
chasse de l'Instruction publique, mais cela
n'empêche pas le Cabinet d'être solidaire.
Un coin de terre heureux
Dépêchons-nous d'en parler, tant que le
sort est favorable à cette terre de Davos
(Engadine).
L'assemblée générale du lundi de la Pente-
côte a accordé au syndic des faillites de la
localité un traitement fixe de mille francs
par an, parce que ce fonctionnaire. n'a rien
à faire. Or, comme le pauvre diable ne tou-
chait qu'un tantième du produit défaillîtes,
sa situation était des plus précaires, à l'in-
verse de celle des habitants. Il est constant,
en effet, à Davos, qu'il ne se produit presque
point de faillites on cite même des années
où il n'y en a point. Heureuses gens
Le député battu et sans logis
C'était un député du Var, qui ne fut point
réélu. Il avait pris à bail, à Passy, un appar-
tement dont il est maintenant désireux de se
débarrasser.
Il a eu l'idée ingénieuse d'adresser une
circulaire aax nouveaux élus.
« Des circonstances personnelles, lit-on
dans cette lettre, m'ayant empêché de solli-
citer le renouvellement de mon mandat, et
sachant par expérience qu'il peut être inté-
ressant de trouver facilement un logement en
arrivant à Paris, je crois devoir vous aviser
que je puis disposer immédiatement de mes
appartements, rue. à Passy, 2' étage loyer
1850 francs, soit en continuation de bail, soit
en sous-location. Si cela vous intéresse, ayez
l'obligeance de m'adresser au plus tôt un
mot à l'adresse ci-dessous je vous enverrai
tous détails complémentaires ou prendrai ren-
dez-vous à Paris, où je serai prochainement
pour visite et entente. »
La circulaire se termine par cette formule
« Avec mes compliments pour votre élec-
tion. »
Où peut-on être mieux que dans l'appar-
tement d'un devancier ?
Les hirondelles
Dm train où l'on marche, il n'y aura bien-
tôt plus d'hirondelles. On aura bientôt exter-
miné leur race.
Ce n'est pas seulement un charme poétique
qui disparaîtra avec elles, mais un élément de
la santé publique. L'hirondelle venait purifier
l'atmosphère des milliers de moucherons qui
y pullulent.
Les moucherons et autres moustiques ont
la réputation de détestables porteurs de mi-
crobes. La disparition des hirondelles va leur
permettre de pulluler dans des proportions
formidables.
Les savants hygiénistes font souvent appel
à l'action du gouvernement pour des causes
FRANC.
moins graves que celle-là. La protection des
hirondelles s'impose autant et davantage que
celle des manuels blocards en circulation dans
les écoles officielles.
Les élections à Audierne
Dans le canton d'Audierne (Finistère), les
maires vous font de la pression électorale avec
une tranquillité d'âme admirable.
Voici, par exemple, un des billets que !e
maire de Plovan adressait à ses administrés
« Plovan, 22 avril 1910.
» Monsieur, ·
» Par ordre de M. le maire d'Audierne, je
viens vous inviter à voter et à faire voter
le plus possible d'électeurs pour M. Plouzané.
» Le maire de Plovan,
» GENTRIC. »
Et le cachet de la mairie s'étalait orgueil-
leusement sur l'invitation adressée par ordre,
afin de bien faire voir, que ce n'était pas,
comme dit l'argot des boxeurs, du chiqué 1
Le gouvernement
et la réforme électorale
L'Agence Fowrnier croit être en mesure de
dire qu'a l'heure actuelle le projet de réforme
électorale, arrêté dans la pensée de M. Briand,
serait le suivant
L'élection se ferait au scrutin de liste.
On prendrait le nombre des inscrits, on le
diviserait par le nombre des sièges a pour-
voir et on obtiendrait ainsi le quotient
électoral.
D'autre part, on additionnerait le nom-
bre de voix de chaque Mste et on en ferait
la moyenne. Chacune de ces moyennes se-
rait divisée par le quotient électoral et les
•réstiltate de ces divisions donneraient la
nombre de sièges attribués à chaque liste.
En général, il resterait un nombre de
sièges non pourvus qui seraient attribués à
la liste ayant obtenu la majorité.
Voici un exempte
Supposons un département ou un grou-
pement de départements ayant 200 000 ins-
crit», 160000 votante et 10 sièges à pour-
voir. La haie A obtient une moyenne de
70 000 voix, la liste B une moyenne de
60 000 voix, ila liste C une moyenne de
30 000 voix.
Le quotient électoral est égal à 200000
divisées par 10, soit 20 000.
La liste A a droit à 70 000 divisées par
20 000, soit à 3 députés. La liste B a droit
à 60 000 divisées par 20 000, soit également
à 3 députés. La liste C a droit à 30 000 di-
visées par 20 000, soit à 1 député.
Ainsi. 7 sièges seraient, pourvus, mais
une prime serait accordée à la majorité et
les trois sièges restant à pourvoir et non
attribués seraient accordés à la liste A,
comme ayant obtenu la majorité.
La question religieuse
en Espagne
Les premières hostilités
Nos lecteurs savent par quel acte magis-
tral les prélats espagnols, répondant aux
excitations de la presse radicale et répu-
blicaine, ont assumé la défense des Con-
grégations menacées. lis n'ont fait du
reste, dans leur lettre du 6 avril, adressée
à M. Canalejas, et publiée seulement ces
jours derniers, que rappeler les principes
immuables qui régissent la matière in-
compétence de l'Etat et liberté des catho-
liques. En Espagne particulièrement, la
question ne souffre aucun doute une pra-
tique quasi centenaire, la législature con-
cordataire, l'aveu des gouvernements, la
constitution elle-même reconnaissent aux
Congrégations le droit élémentaire de vivre
et de subsister. Voilà ce qu'ont rappelé les
évêques. Ils ont fait tout leur devoir.
Il n'en a pas fallu davantage pour que
l'on criât à l'ingérence cléricale. Calmez-
vous, Messieurs. Supposons pour un instant
qu'au lieu de s'agir de religion il s'agisse
d'impôts ou de tarifs douaniers, qui son-
gerait à s'étonner que les Chambres de
commerce, par exemple, vinssent présenter
au gouvernement leurs doléances ou leurs
encouragements, dans le cas d'une cam-
pagne particulièrement violente, déchaînée
à cette occasion. Cela se voit tous les jours,
et c'est ce qu'on voudrait refuser aux suc-
cesseurs des apôtres, quand il s'agit des
intérêts du peuple chrétien I
Quoi qu'il en soit, la défense a précédé
l'attaque. CeMe-ci ne s'est pas fait attendre.
Hier un décret publié par la Gaceta (jour-
nal officiel) ouvre le feu.
Par ce décret, il est enjoint aux asso-
ciations religieuses, dont le Concordat ne
fait pas une mention spéciale, de salli-
citer des 'préfets leur inscription. Elles
devront produire l'autorisation ecclésias-
tique ainsi que la liste complète de leurs
membres. Celles qui exercent une indus-
trie devront de plus s'insorire sur le re-
gistre de la contribution industrielle.
Celles qui comptent des membres étran-
gers devront en faire la déclaration dé-
taiHée, et ces derniers devront se faire
immatriculer chez leur consul respectif.
Enfin, ces mesures s'appliquent aux
Congrégations étrangères établies en Es-
pagne.
Parmi ces dispositions, question d6
principe mise à part, il en est qui n'au-
raient sans doute pas fait de difficultés.
La façon dont etfles sont arrêtées, alors
que les négociations avec le Vatican sui-
vent leur oours, par esprit mesquin et
illégitime de représailles, ne peut que pro-
fondément blesser les catholiques espa-
gnols. Quelle va être leur attitude? Plus
que jamais, la discipline et l'union doi-
vent être à l'ordi'e du jour. C'est grâce à à
eU«s qu'ils remporteront tôt ou tard la
victoire définitive.
j* r En voyage j*
demander
dans toutes les gares
la CROIX à six payes
Les élections cantonales
du 34 juillet
A peine sortis d'une élection, nous en
abordons une autre.
Le 24 juillet prochain, 1 500 cantons de
France éliront leurs représentants aux
Conseils généraux, et 1 800 autres cantons
français éliront leurs représentants aux
Conseils d'arrondissement.
11 ne faut pas dire les élections du
24 avril-8 mai étaient les grandes, et celles
du 24 juillet seront les petites.
Certes, oui, les élections législatives
étaient les grandes et devaient concentrer
tous nos efforts. Mais, certes, non, les élec-
tions cantonales ne sont pas les petites.
Elles ne méritent pas moins notre atten-
tion, notre vigilance et notre zèle que les
élections législatives.
Elles exigent la même préparation, la
même action inlassable, la même surveil-
lance obstinée, car elles sont appelées à
exercer la même influence au double point
de vue de la défense religieuse et de îa pré-
servation sociale.
La préparation, l'action et la surveil-
lance sont d'ailleurs plus faciles, parce
qu'elles sont concentrées sur un plus petit
espace.
Dans une élection cantonale, en effet,
le candidat est sous la main. C'est le voisin,
c'est l'ami, c'est celui qui aime le clocher,
qui connaît les besoins du canton, qui est
prêt et apte à servir ses intérêts, dont on
connatt la vie pour en être quotidienne-
ment témoin, la famille pour l'avoir suivie
de génération en génération, les convic-
tions pour s'être entretenu^presque jour-
nellement avec lui. Ifff
On choisit donc le candidat en toute
connaissance de cause, sans crainte de se
tromper.
La seul© difficulté se rencontre le plus
souvent dans la résistance opposée par le
bon candidat à l'honneur de représenter le
canton, résistance qui prend sa souroe
tantôt d'une modestie qu'il faut vaincre,
AU PALAIS-BOURBON
Les débuts d'une législature
Première séance de la nouvelle Chambre
2 heures sonnant les tambours battent aux
champs, et M. Louis Passy, doyen d'âge, .paraît
à rentrée de la salle des Pas-Perdus.
D'un pas,auquel ses 80 ans n'ont rien en-
levé de sa légèreté, il gaçne la salle des
séances et monte au fauteuil présidentiel.
Les banquettes sont garnies comme elles le
seront saas doute rarement au cours de la
législature qui commence.
L'abbé I
M. Paul Bertrand, est applaudi à gauohe pen-
dant que M. de Baudry-d'Asson lui adresse de
vi-f3 reproches.
Au bout d'une dizaine de minutes, lorsque le
brouhaha des conversations s'est quelque peu
calmé, M. Loois Pas«y déclare la sé*nce ou-
verte et elle à siéger à. ses cotés, comme
secrétaires d'âge, lea six plus jeunes membres
de l'assemblée, qui tout à l'heure lui faisaient
cortège et qui ont l'air d'être ses enfants.
Deux jeunes députés d'opposition
Ni POmWWJUPLESSY (Charente)
Ce sont at&t. CbMlin-Seronière CMaHwpae},
Even (G0tas~du-«ord), Python (Pny-dfr-Dftmej,
>ïaitere (SB&M-et-Lflta), CSl Damas (uMBerj,.
PotooCapiessy fC2Mg«tte>- c__
PaB5 Qp~!m~ tas emaoes de qtmù
memùOTS ak B-tasfctect pas & U «&m» (Bûtes
£T3tansaïsBs *P ) «* «maan» tojfcarcw-
des de «ns$* 4e q/mfo/aas aaft» QBBmnitej.
n promiQoe eosôBie cette aiSoeottan ̃:
Discours du président d'âge
Mes chers collègues,
Le président d'âge de ia Chambre des dé-
putés jouit d'un privilège qui a ses honneurs
et ses périls. Il prend le premier la parole pour
souhaiter à tous la bienvenue et essayer de se
faire l'tnterprète de vos sentiments.
J'aurais voulu ouvrir cette session en nous
f-élicitailt, de* uns et les autres, par la nou-
velle de quelque événement heureux mais, :i
v a xu>u de jours. la fatalité a frappé d'une ca-
tantôt d'un amour du repos qu'il faut con-
damner chacun se doit à son pays, en
quelque manière que le pays fasse appel à
ses lumières et à son dévouement, et quel-
que poste qu'il lui assigne.
Donc, trouver un bon candidat, lui faire
un devoir de se présenter, l'y contraindre
en quelque sorte, et lui promettre un
concours fidèle, sans trêve ni «lassituda
pour lui assurer le succès, tel doit être
dès à présent le soin des électeurs can-
tonaux.
Au moment où la décentralisation est à
l'ordre du jour, où nos églises sont mena-
cées de ;la pioche des démolisseurs sous
'le premier prétexte venu, où 'la validité
des délibérations des Conseils municipaux
est contestée, lorsqu'elles sont libérales et
justes, et, est ratifiée, si elles sont sec-
taires, tracassières et iniques, les assena*
blées départementales et arrandisseman-
tales sont de vrais Parlements avec les-
quels le préfet a à compter autant que la
président du Conseil avec les Chambres.
On voit à qued haut degré il importa
que les catholiques y soient largement
représentés, que les hommes épris de jus-
tice et de liberté y élèvent la voix.
Enfin, les assemblées départementales
sont de plus en plus la pépinière des can-
didats à la députation.
L'adoption du scrutin de liste avec re-
préaentation proportionnelle, si elle sur.
vient, comme nous avons lieu de l'espérer,
aura pour effet d'écarter de la Chambre les
incapacités vaniteuses et cupides, et de
remplacer l'accession des personnes tarées,
remuantes et nulles à la représentation de
la France, par la lutte féconde des idées
au sein du Parlement.
Où prendre utilement,les représentants
des idées, sinon dans les assemblées dépar-
tementales où elles auront été exprimées
non pas une fois, non pas dans une réunion
publique isolée, mais à chaque session, en
paroles, puis mises en action tout le cours
do l'année.
On le voit, les élections cantonales ont
pour les catholiques une importance indis-
cutable.
tastrophe imprévue notre chère marine déj*
s: cruellement éprouvée.
La France pleure la perte de ses meilleurs
enfants ensevelis dans les profondeurs d'une
mer inexorable. La mort nous fait payer cher
la victoire de la science mais lia science, dans
la hardiesse de ses découvertes et les dangers
qu'elle provoque, n'en travaille pas moins pour
la politique française de la paix qui est de-
venue la politique européenne. Rien n'arrêtera.
l'élan de nos savants. Rien ne peut abattre le
courage de nos soldats et de nos marins. (Très
bien très bien !) Poussons notre vie en avant
et, après avoir rendu hommage aux glorieuses
victimes du devoir, n'oublions jamais que l'Eu-
rope nous regarde et que nous sommes des
Français. (Vifs appl. sur de nombreux bancs.)
Nous arrivons à une heure de notre histoire
où se prépare, par la volonté du suffrage uni-
versel, une évolution dans les institutions ré-
publicaines.
M. CH. DANIELOU (Finistère)
En nommant 200 députés nouveaux, le pays a
montré qu'il était inquiet, fatigué même des
combinaisons uniquement basées sur les accords
d'intérêts parlementaires ou les efforts d'am-
bitions particulières. (Bruit à gauche sur di-
divers bancs.) Le pays croit trouver la sécurité
des personnes et des biens sans parler du res-
pect de toutes les libertés dans un nouveau
mode de consultation nationale H a condamné
moins le scrutin d'arrondissement que les pro-
oédés qui l'ont vicié. (Appl.) Le scrutin de
liste, avec la représentation proportionnelle,
dans le cadre des départements, a certainement
séduit l'opinion publique.
Mais cette réforme primordiale ne doit pas
nous faire illusion elle ne changera pas, du
jour au lendemain, la situation des hommes
et des choses. Ce ne sont pas les lois qui as-
surent seules, le progrès dans une démocratie,
ce sont les mœurs et les mœurs ont besoin
d'être surveillées et relevées, à tout moment,
au profit de l'ordre public. (Mouvements di-
vers.)
Nous ne manquerons pas d'exalter et diin-
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