vmmÂsmèÉ
CONTES ET NOUVELLES
Histoires de Garons
Gô soir-là, nous attendîmes en vain
•La^Pigouillè jusqu'à onze heures,, jus-
cpi'à.. l'heure des châtaignes. La chose
̃lui. -arrivait assez rarement, car ses
tournées de braconnage nocturne ne
commençaient à l'habitude qu'à la sor-
tie de nos veilléeâ. •̃' °
,:JS9US étions en janvier et la nuit était
sombre et glacée la vieille Toinette
avait dû pour venir allumer la lanterne
qui lui servait le soir pour aller traire
sa vache et nous entendions, du coin
du feu, les brusques ronflements des
coups Vers' la demie' de onze, heures, la
porte s'ouvrit enfin devant Jeandieu,
son cache-nez en laine grenat autrur
du cou et des oreilles,' le fusil à
l'épaule et la «. carnassière » au dos.
Un beau coup de fusil, annonça-
t-il, en voilà pour trois soupes à la
grojle l
.-̃Èfr'ir étala sur la table une demi-dou-
zaine de corbeaux, au plumage d'un
noir bleuté comme le dos des anguilles.
Il les examina avec soin, en remit deux
dans- sa carnassière, en tendit deux à
Célinà et m'offrit les derniers
̃'̃̃'7- Une belle occasion, me dit-il,pour
en-goûter. C'est épatant dans le pot-au-
feu la viande est « bein » un petit co-
riace, mais le bouillon vaut celui de la
meilleure poule.
Je remerciai, pendant que Jeanvieu,
débarrassé de son attirail de chasse,
s'installait à la droite du foyer
Pour moi, reprit-il, ça s'ra une
soupe qui m' f'ra pus d' profit que
celle qu'y espérais, voilà tantôt vingt
années, la nuit qu'y trouvis,une Beli-
che /.dans Tmargis d'Courpentais.
A .peine' La Pigouille avait-il pro-
noncé ce nom de Beliche que la mère
Toinette dépêchait un signé de croix
et marmottait entre ses dents je,ne sais
quelles paroles évidemment destinées
à conjurer les maléfices des sorciers.
Gabriel, qui était né à La Rochelle
et né travaillait au bourg, chez le char-
ron, que depuis six mois,demanda aus-
sitôt de quel gibier parlait La. Pi-
gcuille.
C'est point un gibier, dit Célina,
c'est un Garou
Réponse qui. n'apportait naturelle-
rpent aucune clarté dans l'esprit de Ga-
briel.
.lime fallut prendre la parole. i
>- Les Garous, lui expliquai-je, ou'si
tu aimes mieux les Loups-garous, sont
des sorciers qui se transforment, la
nuit, en' animaux, pour courir les
cliam-ps et les marais. Il en est de plu-
sieurs sortes. La Beliche, dont on vient
de parler, le Gheval-Mallet et la Garii-
pote. Ce dernier emploi est particuliè-
rement réservé aux sorcières. Lors-
qiiun homme eu une femme a
fait': avec le Diable un pacte qui lui
confère la faculté de. jeter des sorts à
ses voisins, à leurs vaches, à leurs
marais ou à leurs arbres,'il doit, un
certain nombre de nuits par/an, se
'transformer en,bête et parcourir -ravant
le jour le territoire de cinq communes.
Bien pntendu, seule une balle ou une
mne. bénite le, peut atteindre. Toute
blessure lui rend à l'instant sa forme
humaine, et«si elle n'est pas mortelle,
le délivre à' jamais des obligations noc-
turnes de son pacte avec le Diable Le
Gheval-Mallet est un superbe cheval
c°iS ;:qui vient offrir son échine au
voyageur solitaire Malheur à celui ci
Bil: accepte Le Cheval-Mallet l'em-
porte ..dans une course infernale pen-
dant toute la nuit, poui- le jeter le plus '•
souvent à terre, avec quelque membre
brise. La Ganipote, elle; apparaît sous
I-espece d'une petite chèvre blanche
qui vient bêler gentiment auprès du x
voyageur et l'-entraîne ainsi insensible- (
ment jusqu'à ce qu'il soit égaré et com-
plètement épuisé,. Quant à la Beliche, £
c est bien l'animal le plus étrange que l
la terre ait porté C'est tantôt un tout c
petit agneau, tantôt un petit chien s
égare que le .voyageur apitoyé charge c
«sur son épaule c'est la règle et I
qui. se. transforme alors en quelque ani- l
jgal^enprme et pesant, pour écraser et c r
étouffer le porteur. La Beliche jouit de v
lfitrange .propriété de modifier sa +
forme et sa grosseur à volonté, ce qui l r.
fernal .et. bruyant par-dessus les peu- 11
portes ou par lg «; trou du bac >» la
gouttière de l'évier. Dans ces occasions, a
elle grossit à vue d'œil et finit par se a
transformer en une vache furieuse qui r
se précipite les cornés basses sur le a
malheureux que sa mauvaise étoile a
conduit devant elle. Ces trois variétés =
tte Loups-garous constituent, avec la
t,,fernal et bruyant par dessus les peu-
pliers .et les toits des cabanes de la Se- «
yre, toute la faune surnaturelle du ma- 1
FEUILLETON DU 26 DECEMBRE 1915
'•̃̃ 28~~
Le Curé Bouryoyîig
•• /V 'PAR ''PAR. -̃̃̃'̃'̃
XO'Ç'IS TÉÎTAKS
? TROISIEME PARTIE
̃̃ vu ̃•"•̃
̃ -̃ .̃ ̃ BUIIE
-D'un côté, ,pi palais somptueux de
Taxitre, le Fils'de l'Homme c[ui n'avait pas
où reposer sa tête.
Quand il avait pensé à tout cela, malgré
loi; il entendait les paroles du Maître
̃'̃'̃̃« Le royaume de Dieu est an dedans
'.dê'vous. Lorsque vous voudrez prier, en-
trez dans votre chambre et la porte en
étant fermée, priez votre Père, dans te
secret, et votre Père qui sait tout ce quz
te passe dans le secret vous en rendra la
récompense. »
-̃ -Elles étaient mortelles les phrases divi-
nes; elles portaient une question angoissan-
tequ'il repoussait comme un artifice de Sa-
tan «t qui toujours revenait Ne serais-je e
jpaS dans la vraie religion ?
Les prières des offices lui révélaient un
Pieu qu'il n'avait jamais songé à définir.
.Elles en faisaient un roi absolu, vivant
au sein d'une cour idolàtrice et hiérar-
chisée, se jouant de ses créatures, les tor-
avide de leurs souffrances, les Jai-
eant se' courber et s'avilir à ses pieds et
pe leur permettant de transgresser ses lois
rais poitevin car on n'y peut joindre
le Bras-Rouge, ce Croqùemitaine des
eaux, dont le nom seul éloigne la mar-
maille des bords de la rivière ou de la
margelle des puits. ̃
Ah dit Gélina, aussi incrédule
que' toute l'assemblée, la mère Toi-
nette à part ah si Jeandiey le vou-
lait, le pourrait vous raconter comme
le faisait le Garou, dans sa jeunesse.
Ah 1 l'en faisait de belles, l'animau J
Allons pus tôt, nous coucher, dit
La Pigouillè. Y vous racont'rai ça' un
autr' soir, et y vous dirai d'abord com-
ment y'ai passé la nuit avec une Beli-
che, dans l'marais de Courpentais.
Louis-Alexandre RODE.
AU PRÉ=SAÏNT=GERVAIS
La section socialiste du Pré organise, pour
aujourd'hui dimanche 26 décembre, à 2 h. 30
de l'après-midi, salle des Fêtes de la mairie
sous la présidence du citoyen Jacquemin,
conseiller Général, une fête enfantine offerte
aux enfants des membres de la section
Une distribution $e jouets et de friandises
sera faite aux enfants de moins, de dix ans.
~o® sr-
Une généreuse initiative
de nos Camarades
Le Groupe socialiste et le Syndicat des
allumettiers ont organisé, il y a un an
environ, un atelier coopératif de confec-
tions militaires qui-. a rendu les plus
grands services en assurant aux ouvrières
un travail' régulier et rémunérateur.
A l'occasion de Noël, nos camarades ont
eu la délicate pensée, de réunir des'cen-
taines de familles pour appliquer le pro-
fit de leur œuvre sous forme de vêtements
distribués à 1.500 enfants environ.
Cette distribution eut lieu, Hier au Kur-
saal, au milieu du plus grand enthousias-
me des bambins, tout fiers d'être vêtus du
même pantalon de velours que leur papa
mobilisé.
Notre camarade Pierre Laval put dire,
dans une: allocution auplaudie, que «'la
guerre n'éteindrait jamais les sentiments
généreux au cœur, des ouvriers ». Ce fut
en effet dans ce quartier populaire des
Quatre-Ohemins une réunion de solidarité
réconfortante.
̃mÊiCRÔIJOQÏE'-
lie Saint-Denis. Nous apprenons avec
regret le décès, à l'âge de 88 ans, de Mme
veuve Coesme, belle-mère de notre camarade
Gord, trésorier de la section.
En cette pénible circonstance, nous adres-
sons aux citoyennes et citoyens Gord et Coste
l'expression de nos meilleurs sentiments de
condoléances.
Les camarades sont priés d'assister aux ob-
sèques purement civiles. Rendez-vous aujour-
d'hui, à 10 h. 30, 8, rue Méchin.
Pré Saint-Gervais. C'est avec un senti-
ment de profonde tristesse que nous appre-
nons la mort de notre regretté camarade Le
Gal, membre.de la section du Pré Saint-Ger-
vais, décédé à l'âge de 37 ans.
En Cette -douloureuse circonstance, la sec-
tion du Pré adresse à la famille éplorée de
notre camarade l'expression de ses condo-
léances émues.
Les obsèques, purement civiles, auront lieu
aujourd'hui dimanche, à 12 heures précises,
à l'hôpital Tenon, 47, rue Pelleport..
L'inhumation aura lieu au cimetière de
Pantin-Parisien.
PETITES ANNONCES
Alimentation
wi Mstf/jeV/8ff/S3hongratis,riie5to!iipiii3Fr. ers
Bill Jo3. AVES.3J;, 3aint-Mamert |Gai-d). OU
~SMp sxqats. La pièce 222 lit. f~ Paris
"1 D R' E. exquis. La pièce 222 Ut fOO PariS, 4 9£
V B 19 11 fi R. ANTOINE. Le Mans fSartb.) *l ÎJ
que pour les en punir par d'affreuses tor-
tures.
Non, ce Dieu-là, ce Dieu des prêtres, il
ne le concevait plus. Jésus en avait dési-
gné un autre plein de bonté et de pardon
s'il avait placé à côté un enfer, c'était par
un effet oratoire; pour donner un coup de
fouet, à la canaille qui ne voulait pas ac-
cepter sa doctrine. Le Christ s'était parfois
écarté de la fraternité qu'il prêchait.
Le curé n'éprouvait plus à, l'autel 'a
quiétude d'autrefois. L'habitude lui per-
mettait les gestes voulus par le rituel, mais
il avait une hésitation à les faire.. Le'céré-
monial, emprunté aux cultes antiques, le `
gênait, il y trouvait quelque chose de gros-
sièrement orgueilleux, de païen. Le fidèle
veut du spectacle parce que sa foi n'est pas
assez robuste 'pour concevoir la divinité
sa religion est plus un sentiment qu'une
croyance.
Sur les récriminations de Françoise, le
recteur avait, de nouveau, fait payer ses
messes, mais il en rendait le prix aux
plus pauvres.
L'idée lui vint que vendre ainsi des priè-
res était d'un simoniaque. Il se rappela
Jésus traitant d'hypocrites les scribes et
clïassarit les marchands du Temple. Ils
trafiquaient en vue des sacrifices et sem-
blaient un accessoire obligé du culte. Par
ce geste de purification, le Nazaréen avait
laissé la place vacante et le prêtre s'y était
installé. A son tour il négociait. L'argent
seul arrachait, du purgatoire, les âmes
Dieu se faisait le complice du trafic.
Les pauvres devaient se contenter du ciel
de Jésus, sans passer par cette anticham-
bre, inconnue du Maître, où les riches s'ar-
rêtent avant de pénétrer dans les palais
célestes.
Ces pensées lui furent un nouveau sujet
de tourment.
« Comment' vïyrai-jèi Seigneur, se disait-
Â~AUBERVILLIERS
LA VIE ÉCONOMIQUE & SOCIALE
LE COMITE DES HOUILLERES
contre •̃.̃̃̃̃
LE PROJET OURAFOUR
Va-t>on enfin en finir?
Ayant dénoncé « l'Etat marchand de
viande », le Temps a repris la même an-
tienne contre les projets concernant le
charbon. Le succès remporté contre les
consommateurs 'de viande l'ont évidem-
ment encouragé dans la campagne con-
tre ce qu'il appelle « l'Etat marchand
de charbon ». Malheureusement, si ces
succès ne sont pas sans profits pour cer-
tains spéculateurs, ils ne sont pas non
plus sans dommages pour le public, ni
sans compromettre gravement la vie et
l'avenir du pays.
Ainsi, pour la viande, les résultats
de la campagne du Temps sont 1° que
pour passer des marchés de viandes fri-
gorifiées aujourd'hui, il en coûterait 20
à 25 0j0 de plus que lorsque le Sénat
naufrageait le projet voté par la Cham-
bre 2° que notre- cheptel national se
trouve un peu plus épuisé 3° que les
cours de la viande aux Halles et dans
les boucheries sont encore, en pleine
croissance. ̃
Pour le charbon, la situation s'aggra-
ve avec chaque heure de retard apportée
à une solution, et la responsabilité est
lourde pour ceux qui ont déjà laissé
passer tant d'heures à voir sans cesse
augmenter le prix du charbon.
Mais ces heures-là, les compagnies
minières ne les ont pas perdues. On sait
comment elles ont, une première'fois, il
y a quelques mois, fait échec à un pro-
jet de M. Perrier tendant à la taxation
des prix du charbon à la mine françai-
se. Elles affirmèrent au ministre des
travaux publics que leurs prix d'alors
se justifiaient et promirent de ne plus
faire de nouvelles augmentations.. Les
crut-on ? Toujours est-il que, malgré
nos démonstrations pressantes sur la
gravité du problème et les réserves
qu'il fallait faire., à la ̃lettre du Co-
mité des houillères, le projet fut en-
terré.
Depuis, nos mines vendent de plus en
plus cher. C'est évidemment un moyen
pour rendre inutile, en atteignant la pa-
rité du prix de revient en France du
charbon anglais, la péréquation que les
différences actuelles réclament .impé-
rieusement.
Le projet Durafour, qui vaut ce qu'il
vaut, mais qui a au moins le mérite de
permettre au parlement de se prononcer
en lui soumettant les éléments d'un pro-
blème auquel il a eu le grave tort de
rester trop indifférent jusqu'ici, le pro-
jet Durafour attendit trois semaines,
après avoir été déposé, que. la Cham-
bre voulut bien en aborder la discus-
,sion.;Et ce .furent trois, semaines de
perdues, sauf pour le Comité des houil-
lères qui a pu ainsi renouveler contre
lui le petit coup qui lui réussit si bien
contre le projet Perrier.
C'est, comme alors, au ministre des
travaux publics et aussi, cette fois, à
celui du commerce, qu'il adressa son
épître « Nous manquerions, a dit M.
Darcy, président du Comité, à la pre-
mière de nos obligations professionnel-
les envers les pouvoirs publics si, pen-
dant qu'il en est temps encore, nous ne
leur signalions les graves inconvénients
du projet soumis en ce moment au vote
de la, Chambre ».
Nous aussi, nous trouvons bien des
inconvénients au projet Durafour, et
nous le disions récemment en réponse
à une première charge poussée contre
lui par le Temps. Mais le Comité cen-
tral des houillères ne le dénonce pas
pour les mêmes raisons, on le comprend
sans peine. Il le condamne parce que la
création projetée d'un office central « à
gestion financière, assumant, avec des
bureaux de vente locaux où prédomine-
ront numériquement des éléments
étrangers à la production et à l'impor-
tation, la charge de toutes les deman-
des de combustibles faites à la miné ou
au port », elle permettrait « le désard-re,
les risques financiers, la paralysie des
compétences et le découragement des ac-
tivités professionnelles ».
Quant à une taxation préalable, « elle ne
saurait prévoir par exemple des phénomènes
aussi mobiles que les cours actuels du fret
ou le montant des surestaries »..
La collation obligatoire aux trente mille
municipalités françaises du monopole de la
demande de la réception et éventuellement
de la vente des charbons domestiques ? « Elle
nous apparaît, dit M. Darcy, comme un défi
au sens pratique. »
Le Comité central tient « pour, chimérique n
iii.i»ii.iimiiiiijUU»ii«ii«1II1I1IM«»WIW1IIII«M«WW»«P»»^M»MM»1«MK»I«I»™"M1«i«I
il, si je ne reçois pas le salaire de mon ti
sacerdoce ? Il ne me restera rien, hormis le v
peu qui me viendra de mes vignes, et je
serai moins que le dernier des pauvres, a
car ils peuvent mendier ou travailler. p
« Vous receviez des présents et vous en r
viviez avec vos disciples, mais les fortu-
nés ne donnent aujourd'hui que pour voir s
leurs noms sur des listes, à côté du mon- s
tant de leur offrande. Il faut, pour éveiller P
leur charité, quelque désastre. Mieux vaut u
pour les hommes n'en pas avoir besoin. » n
Sa conscience ne lui laissait plus de re-
pos ̃ ?̃
« Ame timorée, lui criait-elle, ta crainte 1]
est une injure pour le Christ. ».
Afin de la calmer, il céda:
« Soit, dit-il, je ne toucherai plus' d'a-r-
gent pour mon saint ministère ainsi j'au- d
rai la paix avec moi-même, ce qui est le b
plus grand des biens. » u
Le curé poussa un profond soupir, com-
me s'il venait de déposer un fardeau. Mais ci
il lui semblait qu'une main le retenait par
l'épaule: Il n'osait se retourner elle se V*
fit plus lourde.
N'est-ce pas assez ? demanda-t-il en- P'
fi n. g'
Veux-tu être selon Dieu ?
-Ne le suis-je pas? Ï bi
Non. Il te manque une chose vends ls
tout ce que tu possèdes et donne-le aux
pauvres. ce
A l'instant, il sentit sori-"cœur.,dégagé de je
toute étreinte. çc
« Je dois donc abandonner les quelques
arpents de vignes qui me viennent de mon
père, pensa-t-il. Que ferai-je de l'argent ?
Les gueux ici .vivent de rien, de nouveaux bi
dons n'augmenteront pas leur bonheur ic
mes charités suffisent aux besoins des' plus J
misérables. » • l=r
II savait que des êtres douloureux exis-' »
le système imaginé de détaxes et de péréqua-
tion mathématiques ou quasi mathématiques.
i^a distinction prévue entre les départements
nouillers et les autres « y ajoute une cho-
quante disparité de régime entre deux par-
ties presque égales du pays ».
Enfin, l'annulation de tous les contrats
constitue la plus grave perturbation dans
l'effort tenté pour maintenir la vie économi-
que de la nation ».
La lettre conclut en ces termes
« Tout cet appareil compliqué risque de. dé-
tourner à la fois l'opinion et les initiatives
responsables des réalités du problème.
« La question du charbon n'est aujourd'hui
qu'une question de transport. Les seules me-
sures largement efficaces seront celles qui
amélioreront l'utilisation du matériel roulant,
les conditions de déchargement au port, les
disponibilités de l'armement et les taux d'un
marché des frets aujourd'hui affolé. »
« Ce sont là (conclut le Temps, auquel nous
avons emprunté cette citation), nos lecteurs
l'auront remarqué, les propres conclusions du
Temps
Un marché de frets affolé, c'est bien
vrai mais il ne suffit pas que le Co-
mité des houillères rejette la responsa-
bilité sur les compagnies maritimes, .les
surestaries et l'insuffisance des trans-
ports pour légitimer les prix du char-
bon à la mine française
Qu'il critique la complexité du systè-
me déposé, c'est trop facile mais s'il
veut prouver qu'il n'a pas d'autres sou-
cis que de « remplir ses obligations pro.
fessionnelles envers les pouvoirs pu-
blics », il faut qu'il explique pourquoi
le charbon français vaut aujourd'hui
couramment 40 francs la tonne et plus
sur wagons à la mine, tandis que le
charbon anglais n'est vendu que 25 fr.
environ, également sur wagons à la
mine anglaise.
Piïis qu'il nous dise. aussi quel systè-
me il oppose au projet Durafour (ou au
monopole du marché entre les mains
de l'Etat que nous lui préférerions) pour
harmoniser un marché sur lequel s'ac-
cuseiront,d«rant ï-a guerre, quelque amé-
lioration qu'on apporte aux transports,
des différences de prix de 20 à 30 fr. par
BUSTE grandeur nature (0 m. 60), plâtre stéarine ( tV. 1 m
(Pour le Buste grandeur nature en Bronze, ..prix à forfait) ̃•
BUSTE petite taille (0 m. 2S), Bronze 280 JI
(Le Bronze se fait en trois nuances au choix patine noire, patine verte 'oiVôatin© médaih'eV""
BUSTE petite taille (0 m. 25), Biscuit 32 59
BUSTE petite taille (0 m. 28), Terre cuite 1 1
BUSTE petite taille (0 m. 30), Plâtre stéarine 22 m
Pour les Bustes pris dans nos Bureaux, le montant du port et de l'emballage est déduit'
Un délai de trois semaines est nécessaire pour les commandes du Buste en Bronze. Les autres sont livrés dm*-
un plus court délai. Les commandes accompagnées du montant doivent être adressées à la Librairie de YRuw
nité, 142, rue Montmartre, Pans. ltt IJU"
tent par le monde, mais le mauvais esprit
voulait qu'il se dupât lui-même.
Cependant, Cormatin sentait qu'il y
avait là quelque chose d'absolu et que,
pour être un disciple du Maître, i4 fallait
renoncer à ce qui vient de la terre.
Ses vignes étaient une ramification de
son âme il ne lui paraissait possible de
s'en séparer qu'en mourant. S'il avait
parlé à Françoise de les vendre, c'était par
une intuition de son devoir et malgré lui,
mais sans y croire.
Il lutta quelques jours puis accepta le
sacrifice « Je les vendrai, Seigneur », .et
il baissa la tête.
̃̃ vin ;̃
Françoise cria le curé, c'est aujour-
d'hui dimanche il faut que nous fassions
bonne chère et qu'au, dessert je te conte
une histoire que je viens d'entendre.
Vous en parlez à votre aise, mon
cousin, mais je n'ai plus le sou.
Proteste, ma fille, n'empêche que j'ai
reniflé un poulet dans le four.
Si je n'avais couru après l'épicière
pour lui faire payer sa messe, vous man-
geriez des pommes de terre.
Tu me feras damner, mais je suis de
bonne humeur, je vais t'aider à mettre
la table.
Le repas fut gai. Le curé buvait de bons
coups et sa cousine aussi. Au dessert, ses
joues étaient même plus rouges qu'il ne
convient à une femme.
Et l'histoire, mon cousin ?
̃ Ah Ali curieuse, la voici Il paraît
que le père Le Coz vient de donner son
bien en viager vois-tu le joli tour qu'il
joue à sa parenté l
N'a-t-il pas le droit de disposer de
son bien ?̃
Assurément, je vois que tu es tolé-
tonne, non pas à cause de différences de
qualité, mais d'origine. Et la question
que nous posons au Comité central des
houillères, nous la posons également
au Temps, aux Débats et à tous ceux
qui, à la Chambre et au Sénat intri-
guent au service des exploiteurs de no-
tre sol national:
•Mais à qui donc la faute si nous en
sommes encore à discuter quand, de-
puis longtemps déjà, on aurait dû réa-
liser ? Les puissances d'exploitation, et
leurs organes seraient-ils donc invinci-
bles par le seul jeu du pouvoir législa-
tif ? 2
C'est ce que .nous dira l'issue de la
discussion enûn engagée et que nous
espérons voir se dérouler rapide.
A. LUQUET.
Convocations
HEUNIONS l'IUVEES
SYNDICATS
Bâtiment. Conseil à 9 heures, salle des
commissions, i» étage, Bourse du Travail.
Terrassiers. Conseil à 9 heures^ salle des
commissions, 4» étage, Bourse du Travail.
Les femmes des mobilisés sont invitées à re-
tirer leur numéro avant le 2 janvier.
Polisseurs sur métaux. A 14 ,h. 30, rue
des, Couronnes, 13, Maison Latruite.
Miroïtiers-Vitriers. De 9 à 11 heures,
Bourse du Travail, ?,« étage, bureau 17
Siège. A 8 h.. 30, rue Saint-Bernard 2.
Mouleurs-noyautiers de Lille. A 15 heu-
res, Maison des Syndicats, rue de la Grange-
aux-Belles, 33.
Syndicat général des dessinateurs, commis
et assimiiies du bâtiment. A 9 h à la per-
manence de la Bourse du Travail Assem-
blée générale.
PARTI SOCIALISTE
Originaires de Bretagne. A 10 heures,
chez Le Bonniec, 43, rue Frémicourt Nomi-
nation d'un nouveau secrétaire.
BoncJy. A 15 heures, casino de 'Boridy."
Union des sections de la 6e circonscription
de Sceaux. A h. 30, salle Blanchard, 7,
rue de la Mairie, à Vanves Commission
exécutive.
COOPERATIVES
Arbre de Noël des Pupilles. Les Pupilles
en groupes doivent être au Stand municipal,
avenue. Jean-Jaurès, à 13 h. 30. Les camara-
des délégués .à. l'organisation de la Fête se-
ront au stand à 13 heures. F résidence des ci-
toyens Paris, président du Conseil général
Dejeante et "Lauche, députés. Partie de con-
cert exécutée par les Pupilles avec le con-
cours du professeur et de Mlles Reigers. Dan-
ses des petits 'Violetti's. Distribution de
jouets et goûter ·
rante. Que dirais-tu, si cette fois, j'étais
résolu à vendre mes vignes V
Je dirais que vous n'êtes plus Bour-
guignon.
Finaude Et si tu en voyais, devant
toi, le prix en bonnes espèces sonnantes ?
Que vous avez perdu la tête depuis
qu'il vient des Parisiennes ici.
Ma fille, j'ai pu oublier une fois mes
vœux, mais c'est une injure gratuite de
supposer que je puisse recommencer.
Ne vous fâchez pas, mon cousin
là. n'est point ma pensée. Je vous sais un
brave homme et je vous vois avec peine
devenir un saint.
Si je te parle de cette vente c'est que
je vais en quelque sorte te déshériter, car
l'argent ira aux malheureux
Ils seront, cette fois, plus riches que
vous.
Il est d'extrêmes misères, je ne'puis
plus les ignorer. C'est un impérieux de-
voir de les secourir autant que je le puis.
D'ailleurs le Clos ne sortira point de la
famille l'un de nos parents ^achètera.
Vous allez vous brouiller avec tout
le monde.
Malgré cela, Françoise,- je le ferai.
Je ne sais comment cette volonté est entrée
en moi, mais elle y est bien assise elle
ne s'en ira pas,
De quoi vivrons-nous ?
J'y ai songé. Souvent j'ai regardé
l'herbe qui pousse dans le verger, elle
suffirait à nourrir une vache nous en
achèterons une. Tu vendras le lait pour
payer tes gages et nos menues dépenses
le jardin nous fournira des légumes
nous serons des plus fortunés puisque
nous satisferons à tous nos besoins
Vous verrez que personne ne vous en
saura gré.
Je m'en doute. Les hommes sont in.
srats ce n'est pas nour eux que j'agis s
LOCATAIRE!
Union fédérale, Do 10 h. ;i 11 heures, p î
manence centrale, au siège, 49, rue de i;r y
gne.
A 13 h. 30, au siège Congres. Les ,̃
rents peuvent y entrer à. titre d'auditeur -̃̃̃̃
présentation de leurs cartes.
12". De 9 h. à 11 heures, 182, ri:
Charenton.
14». De 9 h. à 12 heures, 13, rue Kiop ̃̃̃
15°. De 10 h. à 11 heures, 08, rue des h:.
trepreneurs.
18» section. Chez Rabès, 114, rue de a.
gnancourt.
19°. De 10 h. à 11 heures, 42, rue il.
Flandre.
20°. De 9 h. à 11 heures, 54, rue de Mé
mlmontant ÎOG, rue des Haies 130, iw
Pelleport.
Boulogne. De 9 h. a 11 heures, 125, bou-
levard de Strasbourg.
Courbevoie. De 10 h. à 11 heures, 8, rut
de l'Hôtel.de-Ville.
jvry. 74, rue du Parc.
Levallois. De 10 h. a Il heures, S2 lui
des .frères-Herbert.
montreuil. Chez Téissandier 1, rue af
la République.
Saint-Mandé. De 9 Il. 30 a 11 h. 30, 7
rue Jeanne-d'Arc..
Vitry. 18, rue Franck-Chauveau.
la mS.~ De 10 W à n h. 3°' 23'- rUG dê
la Mairie.
Communicati ons
PARTI SOCIALISTE
DANS LES CROUPES DE JEUNESSES `
Un avis important
Les secrétaires des groupes de Jeunesses
du 5", 10°, 12», 14e, i7of ]8o> 20\ Clichy, Mont
rouge, Malakoff, Levallois-Perret, Puteaux
Suresnes, Saint-Denis, Saint-Ouen, Vuryi'
sont invités à retirer d'urgence les cartes
pour la Fête organisée avec la Fédération
sportive, le dimanche 23 janvier 1916, auî
Sociétés savantes.
Le trésorier du CE., Marcel Fermier, ss
tiendra à leur disposition, demain lundi. à
partir de 8 heures, au siège, 49, rue de Bre-
tagne, pour la distribution.
11 importe que les membres des Jeunesse;,
se dépensent activement à la diffusion de cor
cartes pour assurer le plein succès de->etvV
fête de solidarité dont la recette ira à v-t,
camarades mobilisés. Le trésorier du C.V.-
COOPÉRATIVES
LA REUNION DE L'EGALITAIRE
Les Pupilles de l'Egalitaire et la Para il! «
du 11= sont priés d'être à 14 heures, à l'Ega
litaire. pour se rendre à la Fête au Stand
avenue Jean-Jaurès.
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POUR NOS SOLDATS
Jumelles a prismes neuves et d'occasion.
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de la sorte, ils ne nié doivent donc point
de reconnaissance. 1
Le curé en écrivit à son frère François
dait S> il vit bien que Sa cousine le W.
dait.
Il s'enquit d'une foire prochaine et iW
para 1 écurie.
C'était jour de foire à Lannion le c'un
et Françoise s'y rendaient dans la char
rette du père Milot, et les deux hominps
se disputaient sur la valeur des vache?
cretonnes et nivernaises.
Le recteur voulait une Mte toute bla:i
ohe avec une grosse tête, aux poils frisant
comme ceux d'un taureau. Le père Mi.ku
disait qu'il ne la trouverait point et au"il
faudrait la faire venir par chemin de "fer
Tandis qu'ils parlaient, la voiture ar-
riva en haut d'une côte et la ville tout 0
coup surgit de la vallée. Le cheval trotte
jusqu'aux premières maisons où ilscendirent.
Le paysan partit remiser à. l'auberge
le curé et sa cousine s'en allèrent vers -If-
champ de foire.
̃̃ ̃ (A suivre.)
~Ci'4x'4Ÿ~2Yk?'~iY4'i'kY~CF'k3~4~Y41'~4:~ki~ ~kl'4'i
VIENT DE PARAITRE
DE PIERRE HAMP
LA VïGTQSRE DE LA FRAWCE
SUR LES FRANÇAIS
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plaire, 2 fI'. i0.
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V. Simart. imprimeur. 14-
CONTES ET NOUVELLES
Histoires de Garons
Gô soir-là, nous attendîmes en vain
•La^Pigouillè jusqu'à onze heures,, jus-
cpi'à.. l'heure des châtaignes. La chose
̃lui. -arrivait assez rarement, car ses
tournées de braconnage nocturne ne
commençaient à l'habitude qu'à la sor-
tie de nos veilléeâ. •̃' °
,:JS9US étions en janvier et la nuit était
sombre et glacée la vieille Toinette
avait dû pour venir allumer la lanterne
qui lui servait le soir pour aller traire
sa vache et nous entendions, du coin
du feu, les brusques ronflements des
coups
porte s'ouvrit enfin devant Jeandieu,
son cache-nez en laine grenat autrur
du cou et des oreilles,' le fusil à
l'épaule et la «. carnassière » au dos.
Un beau coup de fusil, annonça-
t-il, en voilà pour trois soupes à la
grojle l
.-̃Èfr'ir étala sur la table une demi-dou-
zaine de corbeaux, au plumage d'un
noir bleuté comme le dos des anguilles.
Il les examina avec soin, en remit deux
dans- sa carnassière, en tendit deux à
Célinà et m'offrit les derniers
̃'̃̃'7- Une belle occasion, me dit-il,pour
en-goûter. C'est épatant dans le pot-au-
feu la viande est « bein » un petit co-
riace, mais le bouillon vaut celui de la
meilleure poule.
Je remerciai, pendant que Jeanvieu,
débarrassé de son attirail de chasse,
s'installait à la droite du foyer
Pour moi, reprit-il, ça s'ra une
soupe qui m' f'ra pus d' profit que
celle qu'y espérais, voilà tantôt vingt
années, la nuit qu'y trouvis,une Beli-
che /.dans Tmargis d'Courpentais.
A .peine' La Pigouille avait-il pro-
noncé ce nom de Beliche que la mère
Toinette dépêchait un signé de croix
et marmottait entre ses dents je,ne sais
quelles paroles évidemment destinées
à conjurer les maléfices des sorciers.
Gabriel, qui était né à La Rochelle
et né travaillait au bourg, chez le char-
ron, que depuis six mois,demanda aus-
sitôt de quel gibier parlait La. Pi-
gcuille.
C'est point un gibier, dit Célina,
c'est un Garou
Réponse qui. n'apportait naturelle-
rpent aucune clarté dans l'esprit de Ga-
briel.
.lime fallut prendre la parole. i
>- Les Garous, lui expliquai-je, ou'si
tu aimes mieux les Loups-garous, sont
des sorciers qui se transforment, la
nuit, en' animaux, pour courir les
cliam-ps et les marais. Il en est de plu-
sieurs sortes. La Beliche, dont on vient
de parler, le Gheval-Mallet et la Garii-
pote. Ce dernier emploi est particuliè-
rement réservé aux sorcières. Lors-
qiiun homme eu une femme a
fait': avec le Diable un pacte qui lui
confère la faculté de. jeter des sorts à
ses voisins, à leurs vaches, à leurs
marais ou à leurs arbres,'il doit, un
certain nombre de nuits par/an, se
'transformer en,bête et parcourir -ravant
le jour le territoire de cinq communes.
Bien pntendu, seule une balle ou une
mne. bénite le, peut atteindre. Toute
blessure lui rend à l'instant sa forme
humaine, et«si elle n'est pas mortelle,
le délivre à' jamais des obligations noc-
turnes de son pacte avec le Diable Le
Gheval-Mallet est un superbe cheval
c°iS ;:qui vient offrir son échine au
voyageur solitaire Malheur à celui ci
Bil: accepte Le Cheval-Mallet l'em-
porte ..dans une course infernale pen-
dant toute la nuit, poui- le jeter le plus '•
souvent à terre, avec quelque membre
brise. La Ganipote, elle; apparaît sous
I-espece d'une petite chèvre blanche
qui vient bêler gentiment auprès du x
voyageur et l'-entraîne ainsi insensible- (
ment jusqu'à ce qu'il soit égaré et com-
plètement épuisé,. Quant à la Beliche, £
c est bien l'animal le plus étrange que l
la terre ait porté C'est tantôt un tout c
petit agneau, tantôt un petit chien s
égare que le .voyageur apitoyé charge c
«sur son épaule c'est la règle et I
qui. se. transforme alors en quelque ani- l
jgal^enprme et pesant, pour écraser et c r
étouffer le porteur. La Beliche jouit de v
lfitrange .propriété de modifier sa +
forme et sa grosseur à volonté, ce qui l r.
fernal .et. bruyant par-dessus les peu- 11
portes ou par lg «; trou du bac >» la
gouttière de l'évier. Dans ces occasions, a
elle grossit à vue d'œil et finit par se a
transformer en une vache furieuse qui r
se précipite les cornés basses sur le a
malheureux que sa mauvaise étoile a
conduit devant elle. Ces trois variétés =
tte Loups-garous constituent, avec la
t
pliers .et les toits des cabanes de la Se- «
yre, toute la faune surnaturelle du ma- 1
FEUILLETON DU 26 DECEMBRE 1915
'•̃̃ 28~~
Le Curé Bouryoyîig
•• /V 'PAR ''PAR. -̃̃̃'̃'̃
XO'Ç'IS TÉÎTAKS
? TROISIEME PARTIE
̃̃ vu ̃•"•̃
̃ -̃ .̃ ̃ BUIIE
-D'un côté, ,pi palais somptueux de
Taxitre, le Fils'de l'Homme c[ui n'avait pas
où reposer sa tête.
Quand il avait pensé à tout cela, malgré
loi; il entendait les paroles du Maître
̃'̃'̃̃« Le royaume de Dieu est an dedans
'.dê'vous. Lorsque vous voudrez prier, en-
trez dans votre chambre et la porte en
étant fermée, priez votre Père, dans te
secret, et votre Père qui sait tout ce quz
te passe dans le secret vous en rendra la
récompense. »
-̃ -Elles étaient mortelles les phrases divi-
nes; elles portaient une question angoissan-
tequ'il repoussait comme un artifice de Sa-
tan «t qui toujours revenait Ne serais-je e
jpaS dans la vraie religion ?
Les prières des offices lui révélaient un
Pieu qu'il n'avait jamais songé à définir.
.Elles en faisaient un roi absolu, vivant
au sein d'une cour idolàtrice et hiérar-
chisée, se jouant de ses créatures, les tor-
avide de leurs souffrances, les Jai-
eant se' courber et s'avilir à ses pieds et
pe leur permettant de transgresser ses lois
rais poitevin car on n'y peut joindre
le Bras-Rouge, ce Croqùemitaine des
eaux, dont le nom seul éloigne la mar-
maille des bords de la rivière ou de la
margelle des puits. ̃
Ah dit Gélina, aussi incrédule
que' toute l'assemblée, la mère Toi-
nette à part ah si Jeandiey le vou-
lait, le pourrait vous raconter comme
le faisait le Garou, dans sa jeunesse.
Ah 1 l'en faisait de belles, l'animau J
Allons pus tôt, nous coucher, dit
La Pigouillè. Y vous racont'rai ça' un
autr' soir, et y vous dirai d'abord com-
ment y'ai passé la nuit avec une Beli-
che, dans l'marais de Courpentais.
Louis-Alexandre RODE.
AU PRÉ=SAÏNT=GERVAIS
La section socialiste du Pré organise, pour
aujourd'hui dimanche 26 décembre, à 2 h. 30
de l'après-midi, salle des Fêtes de la mairie
sous la présidence du citoyen Jacquemin,
conseiller Général, une fête enfantine offerte
aux enfants des membres de la section
Une distribution $e jouets et de friandises
sera faite aux enfants de moins, de dix ans.
~o® sr-
Une généreuse initiative
de nos Camarades
Le Groupe socialiste et le Syndicat des
allumettiers ont organisé, il y a un an
environ, un atelier coopératif de confec-
tions militaires qui-. a rendu les plus
grands services en assurant aux ouvrières
un travail' régulier et rémunérateur.
A l'occasion de Noël, nos camarades ont
eu la délicate pensée, de réunir des'cen-
taines de familles pour appliquer le pro-
fit de leur œuvre sous forme de vêtements
distribués à 1.500 enfants environ.
Cette distribution eut lieu, Hier au Kur-
saal, au milieu du plus grand enthousias-
me des bambins, tout fiers d'être vêtus du
même pantalon de velours que leur papa
mobilisé.
Notre camarade Pierre Laval put dire,
dans une: allocution auplaudie, que «'la
guerre n'éteindrait jamais les sentiments
généreux au cœur, des ouvriers ». Ce fut
en effet dans ce quartier populaire des
Quatre-Ohemins une réunion de solidarité
réconfortante.
̃mÊiCRÔIJOQÏE'-
lie Saint-Denis. Nous apprenons avec
regret le décès, à l'âge de 88 ans, de Mme
veuve Coesme, belle-mère de notre camarade
Gord, trésorier de la section.
En cette pénible circonstance, nous adres-
sons aux citoyennes et citoyens Gord et Coste
l'expression de nos meilleurs sentiments de
condoléances.
Les camarades sont priés d'assister aux ob-
sèques purement civiles. Rendez-vous aujour-
d'hui, à 10 h. 30, 8, rue Méchin.
Pré Saint-Gervais. C'est avec un senti-
ment de profonde tristesse que nous appre-
nons la mort de notre regretté camarade Le
Gal, membre.de la section du Pré Saint-Ger-
vais, décédé à l'âge de 37 ans.
En Cette -douloureuse circonstance, la sec-
tion du Pré adresse à la famille éplorée de
notre camarade l'expression de ses condo-
léances émues.
Les obsèques, purement civiles, auront lieu
aujourd'hui dimanche, à 12 heures précises,
à l'hôpital Tenon, 47, rue Pelleport..
L'inhumation aura lieu au cimetière de
Pantin-Parisien.
PETITES ANNONCES
Alimentation
wi Mstf/jeV/8ff/S3hongratis,riie5to!iipiii3Fr. ers
Bill Jo3. AVES.3J;, 3aint-Mamert |Gai-d). OU
~SMp sxqats. La pièce 222 lit. f~ Paris
"1 D R' E. exquis. La pièce 222 Ut fOO PariS, 4 9£
V B 19 11 fi R. ANTOINE. Le Mans fSartb.) *l ÎJ
que pour les en punir par d'affreuses tor-
tures.
Non, ce Dieu-là, ce Dieu des prêtres, il
ne le concevait plus. Jésus en avait dési-
gné un autre plein de bonté et de pardon
s'il avait placé à côté un enfer, c'était par
un effet oratoire; pour donner un coup de
fouet, à la canaille qui ne voulait pas ac-
cepter sa doctrine. Le Christ s'était parfois
écarté de la fraternité qu'il prêchait.
Le curé n'éprouvait plus à, l'autel 'a
quiétude d'autrefois. L'habitude lui per-
mettait les gestes voulus par le rituel, mais
il avait une hésitation à les faire.. Le'céré-
monial, emprunté aux cultes antiques, le `
gênait, il y trouvait quelque chose de gros-
sièrement orgueilleux, de païen. Le fidèle
veut du spectacle parce que sa foi n'est pas
assez robuste 'pour concevoir la divinité
sa religion est plus un sentiment qu'une
croyance.
Sur les récriminations de Françoise, le
recteur avait, de nouveau, fait payer ses
messes, mais il en rendait le prix aux
plus pauvres.
L'idée lui vint que vendre ainsi des priè-
res était d'un simoniaque. Il se rappela
Jésus traitant d'hypocrites les scribes et
clïassarit les marchands du Temple. Ils
trafiquaient en vue des sacrifices et sem-
blaient un accessoire obligé du culte. Par
ce geste de purification, le Nazaréen avait
laissé la place vacante et le prêtre s'y était
installé. A son tour il négociait. L'argent
seul arrachait, du purgatoire, les âmes
Dieu se faisait le complice du trafic.
Les pauvres devaient se contenter du ciel
de Jésus, sans passer par cette anticham-
bre, inconnue du Maître, où les riches s'ar-
rêtent avant de pénétrer dans les palais
célestes.
Ces pensées lui furent un nouveau sujet
de tourment.
« Comment' vïyrai-jèi Seigneur, se disait-
Â~AUBERVILLIERS
LA VIE ÉCONOMIQUE & SOCIALE
LE COMITE DES HOUILLERES
contre •̃.̃̃̃̃
LE PROJET OURAFOUR
Va-t>on enfin en finir?
Ayant dénoncé « l'Etat marchand de
viande », le Temps a repris la même an-
tienne contre les projets concernant le
charbon. Le succès remporté contre les
consommateurs 'de viande l'ont évidem-
ment encouragé dans la campagne con-
tre ce qu'il appelle « l'Etat marchand
de charbon ». Malheureusement, si ces
succès ne sont pas sans profits pour cer-
tains spéculateurs, ils ne sont pas non
plus sans dommages pour le public, ni
sans compromettre gravement la vie et
l'avenir du pays.
Ainsi, pour la viande, les résultats
de la campagne du Temps sont 1° que
pour passer des marchés de viandes fri-
gorifiées aujourd'hui, il en coûterait 20
à 25 0j0 de plus que lorsque le Sénat
naufrageait le projet voté par la Cham-
bre 2° que notre- cheptel national se
trouve un peu plus épuisé 3° que les
cours de la viande aux Halles et dans
les boucheries sont encore, en pleine
croissance. ̃
Pour le charbon, la situation s'aggra-
ve avec chaque heure de retard apportée
à une solution, et la responsabilité est
lourde pour ceux qui ont déjà laissé
passer tant d'heures à voir sans cesse
augmenter le prix du charbon.
Mais ces heures-là, les compagnies
minières ne les ont pas perdues. On sait
comment elles ont, une première'fois, il
y a quelques mois, fait échec à un pro-
jet de M. Perrier tendant à la taxation
des prix du charbon à la mine françai-
se. Elles affirmèrent au ministre des
travaux publics que leurs prix d'alors
se justifiaient et promirent de ne plus
faire de nouvelles augmentations.. Les
crut-on ? Toujours est-il que, malgré
nos démonstrations pressantes sur la
gravité du problème et les réserves
qu'il fallait faire., à la ̃lettre du Co-
mité des houillères, le projet fut en-
terré.
Depuis, nos mines vendent de plus en
plus cher. C'est évidemment un moyen
pour rendre inutile, en atteignant la pa-
rité du prix de revient en France du
charbon anglais, la péréquation que les
différences actuelles réclament .impé-
rieusement.
Le projet Durafour, qui vaut ce qu'il
vaut, mais qui a au moins le mérite de
permettre au parlement de se prononcer
en lui soumettant les éléments d'un pro-
blème auquel il a eu le grave tort de
rester trop indifférent jusqu'ici, le pro-
jet Durafour attendit trois semaines,
après avoir été déposé, que. la Cham-
bre voulut bien en aborder la discus-
,sion.;Et ce .furent trois, semaines de
perdues, sauf pour le Comité des houil-
lères qui a pu ainsi renouveler contre
lui le petit coup qui lui réussit si bien
contre le projet Perrier.
C'est, comme alors, au ministre des
travaux publics et aussi, cette fois, à
celui du commerce, qu'il adressa son
épître « Nous manquerions, a dit M.
Darcy, président du Comité, à la pre-
mière de nos obligations professionnel-
les envers les pouvoirs publics si, pen-
dant qu'il en est temps encore, nous ne
leur signalions les graves inconvénients
du projet soumis en ce moment au vote
de la, Chambre ».
Nous aussi, nous trouvons bien des
inconvénients au projet Durafour, et
nous le disions récemment en réponse
à une première charge poussée contre
lui par le Temps. Mais le Comité cen-
tral des houillères ne le dénonce pas
pour les mêmes raisons, on le comprend
sans peine. Il le condamne parce que la
création projetée d'un office central « à
gestion financière, assumant, avec des
bureaux de vente locaux où prédomine-
ront numériquement des éléments
étrangers à la production et à l'impor-
tation, la charge de toutes les deman-
des de combustibles faites à la miné ou
au port », elle permettrait « le désard-re,
les risques financiers, la paralysie des
compétences et le découragement des ac-
tivités professionnelles ».
Quant à une taxation préalable, « elle ne
saurait prévoir par exemple des phénomènes
aussi mobiles que les cours actuels du fret
ou le montant des surestaries »..
La collation obligatoire aux trente mille
municipalités françaises du monopole de la
demande de la réception et éventuellement
de la vente des charbons domestiques ? « Elle
nous apparaît, dit M. Darcy, comme un défi
au sens pratique. »
Le Comité central tient « pour, chimérique n
iii.i»ii.iimiiiiijUU»ii«ii«1II1I1IM«»WIW1IIII«M«WW»«P»»^M»MM»1«MK»I«I»™"M1«i«I
il, si je ne reçois pas le salaire de mon ti
sacerdoce ? Il ne me restera rien, hormis le v
peu qui me viendra de mes vignes, et je
serai moins que le dernier des pauvres, a
car ils peuvent mendier ou travailler. p
« Vous receviez des présents et vous en r
viviez avec vos disciples, mais les fortu-
nés ne donnent aujourd'hui que pour voir s
leurs noms sur des listes, à côté du mon- s
tant de leur offrande. Il faut, pour éveiller P
leur charité, quelque désastre. Mieux vaut u
pour les hommes n'en pas avoir besoin. » n
Sa conscience ne lui laissait plus de re-
pos ̃ ?̃
« Ame timorée, lui criait-elle, ta crainte 1]
est une injure pour le Christ. ».
Afin de la calmer, il céda:
« Soit, dit-il, je ne toucherai plus' d'a-r-
gent pour mon saint ministère ainsi j'au- d
rai la paix avec moi-même, ce qui est le b
plus grand des biens. » u
Le curé poussa un profond soupir, com-
me s'il venait de déposer un fardeau. Mais ci
il lui semblait qu'une main le retenait par
l'épaule: Il n'osait se retourner elle se V*
fit plus lourde.
N'est-ce pas assez ? demanda-t-il en- P'
fi n. g'
Veux-tu être selon Dieu ?
-Ne le suis-je pas? Ï bi
Non. Il te manque une chose vends ls
tout ce que tu possèdes et donne-le aux
pauvres. ce
A l'instant, il sentit sori-"cœur.,dégagé de je
toute étreinte. çc
« Je dois donc abandonner les quelques
arpents de vignes qui me viennent de mon
père, pensa-t-il. Que ferai-je de l'argent ?
Les gueux ici .vivent de rien, de nouveaux bi
dons n'augmenteront pas leur bonheur ic
mes charités suffisent aux besoins des' plus J
misérables. » • l=r
II savait que des êtres douloureux exis-' »
le système imaginé de détaxes et de péréqua-
tion mathématiques ou quasi mathématiques.
i^a distinction prévue entre les départements
nouillers et les autres « y ajoute une cho-
quante disparité de régime entre deux par-
ties presque égales du pays ».
Enfin, l'annulation de tous les contrats
constitue la plus grave perturbation dans
l'effort tenté pour maintenir la vie économi-
que de la nation ».
La lettre conclut en ces termes
« Tout cet appareil compliqué risque de. dé-
tourner à la fois l'opinion et les initiatives
responsables des réalités du problème.
« La question du charbon n'est aujourd'hui
qu'une question de transport. Les seules me-
sures largement efficaces seront celles qui
amélioreront l'utilisation du matériel roulant,
les conditions de déchargement au port, les
disponibilités de l'armement et les taux d'un
marché des frets aujourd'hui affolé. »
« Ce sont là (conclut le Temps, auquel nous
avons emprunté cette citation), nos lecteurs
l'auront remarqué, les propres conclusions du
Temps
Un marché de frets affolé, c'est bien
vrai mais il ne suffit pas que le Co-
mité des houillères rejette la responsa-
bilité sur les compagnies maritimes, .les
surestaries et l'insuffisance des trans-
ports pour légitimer les prix du char-
bon à la mine française
Qu'il critique la complexité du systè-
me déposé, c'est trop facile mais s'il
veut prouver qu'il n'a pas d'autres sou-
cis que de « remplir ses obligations pro.
fessionnelles envers les pouvoirs pu-
blics », il faut qu'il explique pourquoi
le charbon français vaut aujourd'hui
couramment 40 francs la tonne et plus
sur wagons à la mine, tandis que le
charbon anglais n'est vendu que 25 fr.
environ, également sur wagons à la
mine anglaise.
Piïis qu'il nous dise. aussi quel systè-
me il oppose au projet Durafour (ou au
monopole du marché entre les mains
de l'Etat que nous lui préférerions) pour
harmoniser un marché sur lequel s'ac-
cuseiront,d«rant ï-a guerre, quelque amé-
lioration qu'on apporte aux transports,
des différences de prix de 20 à 30 fr. par
BUSTE grandeur nature (0 m. 60), plâtre stéarine ( tV. 1 m
(Pour le Buste grandeur nature en Bronze, ..prix à forfait) ̃•
BUSTE petite taille (0 m. 2S), Bronze 280 JI
(Le Bronze se fait en trois nuances au choix patine noire, patine verte 'oiVôatin© médaih'eV""
BUSTE petite taille (0 m. 25), Biscuit 32 59
BUSTE petite taille (0 m. 28), Terre cuite 1 1
BUSTE petite taille (0 m. 30), Plâtre stéarine 22 m
Pour les Bustes pris dans nos Bureaux, le montant du port et de l'emballage est déduit'
Un délai de trois semaines est nécessaire pour les commandes du Buste en Bronze. Les autres sont livrés dm*-
un plus court délai. Les commandes accompagnées du montant doivent être adressées à la Librairie de YRuw
nité, 142, rue Montmartre, Pans. ltt IJU"
tent par le monde, mais le mauvais esprit
voulait qu'il se dupât lui-même.
Cependant, Cormatin sentait qu'il y
avait là quelque chose d'absolu et que,
pour être un disciple du Maître, i4 fallait
renoncer à ce qui vient de la terre.
Ses vignes étaient une ramification de
son âme il ne lui paraissait possible de
s'en séparer qu'en mourant. S'il avait
parlé à Françoise de les vendre, c'était par
une intuition de son devoir et malgré lui,
mais sans y croire.
Il lutta quelques jours puis accepta le
sacrifice « Je les vendrai, Seigneur », .et
il baissa la tête.
̃̃ vin ;̃
Françoise cria le curé, c'est aujour-
d'hui dimanche il faut que nous fassions
bonne chère et qu'au, dessert je te conte
une histoire que je viens d'entendre.
Vous en parlez à votre aise, mon
cousin, mais je n'ai plus le sou.
Proteste, ma fille, n'empêche que j'ai
reniflé un poulet dans le four.
Si je n'avais couru après l'épicière
pour lui faire payer sa messe, vous man-
geriez des pommes de terre.
Tu me feras damner, mais je suis de
bonne humeur, je vais t'aider à mettre
la table.
Le repas fut gai. Le curé buvait de bons
coups et sa cousine aussi. Au dessert, ses
joues étaient même plus rouges qu'il ne
convient à une femme.
Et l'histoire, mon cousin ?
̃ Ah Ali curieuse, la voici Il paraît
que le père Le Coz vient de donner son
bien en viager vois-tu le joli tour qu'il
joue à sa parenté l
N'a-t-il pas le droit de disposer de
son bien ?̃
Assurément, je vois que tu es tolé-
tonne, non pas à cause de différences de
qualité, mais d'origine. Et la question
que nous posons au Comité central des
houillères, nous la posons également
au Temps, aux Débats et à tous ceux
qui, à la Chambre et au Sénat intri-
guent au service des exploiteurs de no-
tre sol national:
•Mais à qui donc la faute si nous en
sommes encore à discuter quand, de-
puis longtemps déjà, on aurait dû réa-
liser ? Les puissances d'exploitation, et
leurs organes seraient-ils donc invinci-
bles par le seul jeu du pouvoir législa-
tif ? 2
C'est ce que .nous dira l'issue de la
discussion enûn engagée et que nous
espérons voir se dérouler rapide.
A. LUQUET.
Convocations
HEUNIONS l'IUVEES
SYNDICATS
Bâtiment. Conseil à 9 heures, salle des
commissions, i» étage, Bourse du Travail.
Terrassiers. Conseil à 9 heures^ salle des
commissions, 4» étage, Bourse du Travail.
Les femmes des mobilisés sont invitées à re-
tirer leur numéro avant le 2 janvier.
Polisseurs sur métaux. A 14 ,h. 30, rue
des, Couronnes, 13, Maison Latruite.
Miroïtiers-Vitriers. De 9 à 11 heures,
Bourse du Travail, ?,« étage, bureau 17
Siège. A 8 h.. 30, rue Saint-Bernard 2.
Mouleurs-noyautiers de Lille. A 15 heu-
res, Maison des Syndicats, rue de la Grange-
aux-Belles, 33.
Syndicat général des dessinateurs, commis
et assimiiies du bâtiment. A 9 h à la per-
manence de la Bourse du Travail Assem-
blée générale.
PARTI SOCIALISTE
Originaires de Bretagne. A 10 heures,
chez Le Bonniec, 43, rue Frémicourt Nomi-
nation d'un nouveau secrétaire.
BoncJy. A 15 heures, casino de 'Boridy."
Union des sections de la 6e circonscription
de Sceaux. A h. 30, salle Blanchard, 7,
rue de la Mairie, à Vanves Commission
exécutive.
COOPERATIVES
Arbre de Noël des Pupilles. Les Pupilles
en groupes doivent être au Stand municipal,
avenue. Jean-Jaurès, à 13 h. 30. Les camara-
des délégués .à. l'organisation de la Fête se-
ront au stand à 13 heures. F résidence des ci-
toyens Paris, président du Conseil général
Dejeante et "Lauche, députés. Partie de con-
cert exécutée par les Pupilles avec le con-
cours du professeur et de Mlles Reigers. Dan-
ses des petits 'Violetti's. Distribution de
jouets et goûter ·
rante. Que dirais-tu, si cette fois, j'étais
résolu à vendre mes vignes V
Je dirais que vous n'êtes plus Bour-
guignon.
Finaude Et si tu en voyais, devant
toi, le prix en bonnes espèces sonnantes ?
Que vous avez perdu la tête depuis
qu'il vient des Parisiennes ici.
Ma fille, j'ai pu oublier une fois mes
vœux, mais c'est une injure gratuite de
supposer que je puisse recommencer.
Ne vous fâchez pas, mon cousin
là. n'est point ma pensée. Je vous sais un
brave homme et je vous vois avec peine
devenir un saint.
Si je te parle de cette vente c'est que
je vais en quelque sorte te déshériter, car
l'argent ira aux malheureux
Ils seront, cette fois, plus riches que
vous.
Il est d'extrêmes misères, je ne'puis
plus les ignorer. C'est un impérieux de-
voir de les secourir autant que je le puis.
D'ailleurs le Clos ne sortira point de la
famille l'un de nos parents ^achètera.
Vous allez vous brouiller avec tout
le monde.
Malgré cela, Françoise,- je le ferai.
Je ne sais comment cette volonté est entrée
en moi, mais elle y est bien assise elle
ne s'en ira pas,
De quoi vivrons-nous ?
J'y ai songé. Souvent j'ai regardé
l'herbe qui pousse dans le verger, elle
suffirait à nourrir une vache nous en
achèterons une. Tu vendras le lait pour
payer tes gages et nos menues dépenses
le jardin nous fournira des légumes
nous serons des plus fortunés puisque
nous satisferons à tous nos besoins
Vous verrez que personne ne vous en
saura gré.
Je m'en doute. Les hommes sont in.
srats ce n'est pas nour eux que j'agis s
LOCATAIRE!
Union fédérale, Do 10 h. ;i 11 heures, p î
manence centrale, au siège, 49, rue de i;r y
gne.
A 13 h. 30, au siège Congres. Les ,̃
rents peuvent y entrer à. titre d'auditeur -̃̃̃̃
présentation de leurs cartes.
12". De 9 h. à 11 heures, 182, ri:
Charenton.
14». De 9 h. à 12 heures, 13, rue Kiop ̃̃̃
15°. De 10 h. à 11 heures, 08, rue des h:.
trepreneurs.
18» section. Chez Rabès, 114, rue de a.
gnancourt.
19°. De 10 h. à 11 heures, 42, rue il.
Flandre.
20°. De 9 h. à 11 heures, 54, rue de Mé
mlmontant ÎOG, rue des Haies 130, iw
Pelleport.
Boulogne. De 9 h. a 11 heures, 125, bou-
levard de Strasbourg.
Courbevoie. De 10 h. à 11 heures, 8, rut
de l'Hôtel.de-Ville.
jvry. 74, rue du Parc.
Levallois. De 10 h. a Il heures, S2 lui
des .frères-Herbert.
montreuil. Chez Téissandier 1, rue af
la République.
Saint-Mandé. De 9 Il. 30 a 11 h. 30, 7
rue Jeanne-d'Arc..
Vitry. 18, rue Franck-Chauveau.
la mS.~ De 10 W à n h. 3°' 23'- rUG dê
la Mairie.
Communicati ons
PARTI SOCIALISTE
DANS LES CROUPES DE JEUNESSES `
Un avis important
Les secrétaires des groupes de Jeunesses
du 5", 10°, 12», 14e, i7of ]8o> 20\ Clichy, Mont
rouge, Malakoff, Levallois-Perret, Puteaux
Suresnes, Saint-Denis, Saint-Ouen, Vuryi'
sont invités à retirer d'urgence les cartes
pour la Fête organisée avec la Fédération
sportive, le dimanche 23 janvier 1916, auî
Sociétés savantes.
Le trésorier du CE., Marcel Fermier, ss
tiendra à leur disposition, demain lundi. à
partir de 8 heures, au siège, 49, rue de Bre-
tagne, pour la distribution.
11 importe que les membres des Jeunesse;,
se dépensent activement à la diffusion de cor
cartes pour assurer le plein succès de->etvV
fête de solidarité dont la recette ira à v-t,
camarades mobilisés. Le trésorier du C.V.-
COOPÉRATIVES
LA REUNION DE L'EGALITAIRE
Les Pupilles de l'Egalitaire et la Para il! «
du 11= sont priés d'être à 14 heures, à l'Ega
litaire. pour se rendre à la Fête au Stand
avenue Jean-Jaurès.
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de la sorte, ils ne nié doivent donc point
de reconnaissance. 1
Le curé en écrivit à son frère François
dait S> il vit bien que Sa cousine le W.
dait.
Il s'enquit d'une foire prochaine et iW
para 1 écurie.
C'était jour de foire à Lannion le c'un
et Françoise s'y rendaient dans la char
rette du père Milot, et les deux hominps
se disputaient sur la valeur des vache?
cretonnes et nivernaises.
Le recteur voulait une Mte toute bla:i
ohe avec une grosse tête, aux poils frisant
comme ceux d'un taureau. Le père Mi.ku
disait qu'il ne la trouverait point et au"il
faudrait la faire venir par chemin de "fer
Tandis qu'ils parlaient, la voiture ar-
riva en haut d'une côte et la ville tout 0
coup surgit de la vallée. Le cheval trotte
jusqu'aux premières maisons où ils
Le paysan partit remiser à. l'auberge
le curé et sa cousine s'en allèrent vers -If-
champ de foire.
̃̃ ̃ (A suivre.)
~Ci'4x'4Ÿ~2Yk?'~iY4'i'kY~CF'k3~4~Y41'~4:~ki~ ~kl'4'i
VIENT DE PARAITRE
DE PIERRE HAMP
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