Titre : Le Temps
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1927-08-31
Contributeur : Nefftzer, Auguste (1820-1876). Fondateur de la publication. Directeur de publication
Contributeur : Hébrard, Adrien (1833-1914). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34431794k
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 137484 Nombre total de vues : 137484
Description : 31 août 1927 31 août 1927
Description : 1927/08/31 (Numéro 24120). 1927/08/31 (Numéro 24120).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG33 Collection numérique : BIPFPIG33
Description : Collection numérique : BIPFPIG63 Collection numérique : BIPFPIG63
Description : Collection numérique : BIPFPIG69 Collection numérique : BIPFPIG69
Description : Collection numérique : France-Japon Collection numérique : France-Japon
Description : Collection numérique : Commun Patrimoine:... Collection numérique : Commun Patrimoine: bibliothèque numérique du réseau des médiathèques de Plaine Commune
Description : Collection numérique : Commune de Paris de 1871 Collection numérique : Commune de Paris de 1871
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k246748k
Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 15/10/2007
3. :f-t EE TEMPS. =^ 31' août 1927 A
FAITS- DIVERS
Bulletin météorologique du 30 août 1927
I. Situation générale le 30 août, à 7 heures.
Un anticyclone assez important s'étend de la Russie
centrale h: l'Irlande avec maximum de 1,029 mb sur la
jner du Nord. De faibles minima relatifs recouvrent la
.Gascogne (1,018 mb), la Yougoslavie (1,013 mb). Des
'pressions un peu faibles recouvrent les parages nord de
J'océan Glacial (1,006 mb Jan-Mayen), tandis qu'une dé-
pression importante apparaît au large ouest de l'Islande
J990 inb). A Paris 1,023 mb. Le oourant de perturbations
reste orienté sensiblement d'ouest en est.
IL Sttuation probable le 31 août, à 7 heures.
Une hausse importante et de l'ordre de +20 mb cou-
rrira les parages nord-ouest de la Scandinavie; «Ile
è' étendra à presque toute l'Europe (+5 mb) sud Scan-
jlinavie, Danemark, mer du Nord, +3 mb Allemagne,
est France, péninsule Ibérique. En l'absence de toutes
perturbations en France aucun système nuageux n'est
^probable. IIL r- Le temps du 29 au 30 août.
Maxima du 29 août: +30° Cazaux, Toulon, 29? Ar-
gentan, Nancy, 28° Tours, Clermont-Ferrand, Montéli-
mar, 27" Paris (Saint-Maur), Lyon, Dijon, Strasbourg,
;26° Valenciennes, Bordeaux, 25° Perpignan, 24° Rennes.
Minima du 30 août: +18" Perpignan, 17° Cazaux,
'Bordeaux, 16° Cherbourg, Rennes, Angers, 14° Paris,
'Orléans, 13° Nancy, 12° Valenciennes, 11° Clermont-Fer-
,rand,. 10° Dijon, Strasbourg, 9° Lyon, 6° Toulon.
Yènt sur les côtes le 30 août, à 7 heures: calme Saint-
'Inglevert, 11 m., nord-est Ouessant, i m. est Rochefort,
(4 m. est Cette, calme Antibes.
Etat de la mer le 30 août, à. 7 Beures: Dunkerque,la
Jîague modéré, la Coubre, Cette calme.
Pluies des 24 heures le 30 août, à 7 heures: traces
{Argentan, Er-Hastellio, 0 mm. 1 Valenciennes, 0 mm. 2
.Cherbourg, 0 mm. 3 Bréhat, 12 mm. Ouessant.
IV. Prévisions pour la nuit du 30 au 31 aoat.
Région parisienne: beau temps nuageux. Température
stationnaire. Minimum +14°,
V. Probabilités pour la journée du 31 août.
Région parisienne: vent de l'est faible. Beau temps.
(Brumeux le matin, un peu nuageux ensuite. Tempéra-
iure stationnaire.,
France: a) Vent. Secteur est: faible.
b) Etet.du ciel, Beau temps, brumeux le matin,
nuageux le jour.
c) Température, *r- Sans. grand changement mais plu-
tôt en hausse.
Suicide d'uue jeune fille au Père-Lachaise.
iiVers 10 heures, hier, des gardiens du cimetière
du Père-Lachaise, attirés par le bruit d'une déto-
̃nation, se dirigeaient du côté du Columbarium et
.trouvaient une jeune fille étendue sans connais-
sance au pied d'une tombe. Elle venait de se tirer
.,une balle dans la poitrine et tenait encore l'arme
dont elle s'était servie. On la transporta à l'hôpi-
'tal Tenon, où l'on établit qu'il s'agissait d'une
jeune Russe, Mlle Galia Braïlovski, Ranimée, eile
put faire comprënafe péniblement au commissaire
de police qu'elle avait voulu se donner la. mort à
|I& suite de chagrins intimes. Quelques instants
iaprès elle succombait).
Mlle Bràïlovski était la fille d'un négociant russe,
jmqrt il y a deux ans, qui, après la guerre, avait
jédiSé en France une fortune assez importante. La
«ésespérée habitait avec sa mère avenue Mala-
Êoffj 4. Elle devait se mariter dans trois jours. Di-
pianche, elle avait eu une légère discussion avec
json fiancé. Mlle Braïlovski attacha à cet incident
tyne importance disproportionnée et le lendemain
jelle décidait de se suicider sur la tombe, de son
«ère avec un. revolver qu'elle acheta le jour même
cette intention.
Expulsion d'un artiste américain, Un artiste
américain, M. Thomas Ring, a eu la choquante
jantàisie de faire des cendriers représentant un
associé de l'American Legion dansant avec une
femme complètement dévêtue. Des protestations
fe sont élevées de divers côtés, la vente de cet
Objet a été interdit.
Néanmoins, l'artiste, descendu dans un hôtel,
rue Littré, depuis six mois, mettait ces cen-
driers en vente. M. Oudard, chef du service étran-
£er; lui a signifié un arrêté d'expulsion.
Les menées communistes. A Riom (Puy-de-
bôme), ïe parquet a fait mettre en état d'arres-
̃̃ iation, sous l'inoulpation d'excitation publique de
militaires à la désobéissance, deux communistes
Edmond Gabriel, 24 ans, électricien, et Marcel
(Veuvace, 33 ans, ajusteur, employés dans une
(compagnie des signaux électriques de Riom.
Dans la ville, ils en avaient déjà accosté d'au-
jtres, cherchant à les déterminer à rentrer chez
:eux, et quelque bagarre s'en était suivie. La gen-
jGarmerie, avisée, les a appréhendés et conduits
au parquet qui les a inculpes.
jUn ingénieur assassine. Un" 1ngÇrrîenr~"dës
jïûinès de Courrières, M. Jean Morel, âgé de 30 ans,
;a été assassiné hier dans son bureau par un Po-
'îonais, Czybla Gerre, qui, ayant donné ses huit
'ijours, était venu réclamer son compte. A peine
-était-il entré dans -le bureau qu'il -sortit un revol-
'.v^r eU s'approchant de l'ingénieur, lui tira à bout
̃ iportjnt une balle dans la tempe gauche. L'assas-
'isîn tourna ensuite son arme vers M. Froment, in-
igénieur divisionnaire, occupé à compulser des
j plans dans le bureau de M. Morel.
1 Ayant aperçu le geste, M. Froment se jeta sur
;î'assassin, essayant de le désarmer. Une lutte
.s'engagea au cours de laquelle deux balles, dont
î'une effleura l'oreille de M. Froment, furent
«encore tirées..
L'assassin parvint à se dégager, se tira une balle
Bans la tête et succomba presque aussitôt.
Automobile ensevelie 5 morts. La route qui
iserpente le long de la vallée de la Dranse vient
d'être le théâtre d'un terrible accident. Une auto-
toobile, conduite par M. Bugnon, marchand de
poissons à Lùgrin, près d'Evian-les-Bàins, ac-
jcûimpagné. de sa femme et de trois autres voya-
euses, suivait le chemin en direction d'Abon-
ance et se trouvait à environ 6 kilomètres de
tthonon, quand l'une des falaises s'éboula. 600
!mètres cubes de terre et de rochers s'effondrèrent
Ajuste au moment où passait l'automobile, enseve-
Uièsant celle-ci complètement et obstruant la route
de leur masse énorme.
Les cinq occupants de la voiture ont été tués.
L'alerte ayant été donnée par d'autres automo-
,bilistes survenus presque aussitôt après l'acci-
'dent, les travaux de déblayement ont été entrepris
'immédiatement.
Après la catastrophe du Montenvers. -r- Les ob-
Isèques des victimes de la catastrophe du Monten-
vers ont été célébrées hier à Chamonix. Les cer-
feaeiîs avaient été rangés dans la cour haute de
PEUILLETOW DU QLmp$
DU 31 AOUT 1927 N (14)
Tu ne tueras pas
ga dis le bien et le mal tour à touri
MOLlÈBEi
r>EtT2CIÈ!M:E FASOTISS
III (Suite)
Assise à terre, et branlant le chef, Mme
Bonne donnait cours à ses larmoiements.
• Qu'as-tu, œil de mon âme ?
Brève, sa fille questionna
Qui attendez-vous?
Des amis, lui apprit son frère.
«-^Lesquels ?
Monsieur Jacob Founès, madame Dona.
Ils se sont ravités,; g'est un honneur pour nous
;tous.
Esther persistant à l'interroger du regard, il
Ictut confesser
Peut-être aussi le seigneur Franco, le fils
*%înè de ribbi Salomon, sera des nôtres.
Cette honte
̃ Puisqu'il en est ainsi, répliqua-t-elle, que
pi ne respectes père ni sœur, ma place n'est
îas ici. Ma mère, nous partons
Docile, la pauvre femme essaya de se lever.
Bon fils la retint. Esther renouvela son com-
mandement, Qui aurait pu prévoir l'issue de
ces violences contraires ? Grâces en soient ren-
dues au destin qui, à la minute même, se ma-
nifesta par une preuve concrète à celui que,
décidément, il prenait, cette nuit sous sa-pro-
tection: Déjà, la colère de Békhor rompait ses
entraves, quand un coup frappé au carreau la
maîtrisa.
_Founès entra; avec lui, l'ordre reparut, la
décence reconquit ses droits. Il vit Esther prête
a. partir, Mme Bonne essuyer ses paupières,
Békhor et sa femme figés sur place; ses petits
yeux clignotèrent derrière ses lunettes •
Viens à mon côté, dit-il à la jeune fille, tu
COByrifiW tffi A.?IL l&wnn.- 10*»
l'hôpital, au milieu d'un amoncellement de fleurs
et de palmes vertes.
Un pasteur a prononcé les prières des morts
pour les protestants, puis le curé de Chamonix a
donné l'absoute pour les catholiques.
MM. Curral, sénateur, au nom du Club alpin;
Fernand David/sénateur, au nom des parlemen-
taires et du conseil général de la Haute-Savoie;
Lavesvre, maire de Chamonix, au nom de la popu-
lation, ont prononcé des hommages funèbres. En-
fin M. Léon Perrier, ministre des colonies, a ex-
primé la sympathie attristée du gouvernement.
Les baignades, tragiques. Sur la plage du
Toulinguei (Finistère), les deux filles de M. Jar-
din, officier de marine en retraite, se baignaient
près du bord avec une de leurs amies, Mlle Marie-
Louise Le Golleur, lorsqu'une lame de fond les
emporta.
Un baigneur, M. Piron, aidé de deux touristes
polonais, put retirer de l'eau et, au bout de plu-
sieurs heures, ramener à la vie 'l'aînëe des demoi-
selles Jardin. Mais Mlles Suzanne Jardin et Le
Golleur n'ont pu être ranimées.
INFORMATIONS DIVERSES
Pour les agents victimes du devoir
Le montant de la souscription qui avait -été ou2
verte à la Bourse en faveur des gardiens et inspec-
teurs blessés dans la nuit du 23 du courant a produit
la somme de 121,755 francs.
Avis aux commerçants et industriels
Les commerçants et les industriels sont infor-
més que les Echos, la grande revue commerciale
française, publieront demain un supplément spé-
cial consacré entièrement au nouveau tarif des
douanes françaises et à l'accord commercial franco-
allemand indiquant les principaux droits du nou-
veau tarif douanier français, ainsi que ceux ap-
plicables aux marchandises qui alimentent le com-
merce franco-allemand.
Il fournit en outre tous renseignements utiles
pour l'application du nouveau traité de commerce
avec l'Allemagne.
Abonnez-vous aux Echos, la grande revue com-
merciale française hebdomadaire, 100 francs par
an, 2 et 4, rue Martel, Paris (i®°).
̃ .» «:ï. m
• On nous prie d'annoncer le mariage de M.
Armand Henriot, consul de France, chevalier de
la Légion d'honneur, avec Mme Christine Cham-
chef, célébré à Champigny-sur-Marne, le 26 août.
Il ne sera pas envoyé de faire-part, le présent
avis en tenant lieu,
Nécrologie
Nous apprenons la mort de M. Jodo Teixeira
Soâres, ingénieur civil, chevalier .de la Légion
d'honneur, officier de l'ordre de la Rose du Bré-:
sil, commandant de l'ordre de la Couronne de Bel-
gique, chevalier de l'ordre de Léopold I", membre
des principales associations d'ingénieurs d'Europe,
décédé subitement à Paris la 27 août, à l'âge de
78 ans. Les obsèques auront lieu le vendredi 2 sep-
tembre, à 10 h. 30 très précises, en l'église Saint-
Roch, où l'on se réunira, et où le corps restera dé-
posé, devant être transporté ultérieurement à Ria.
de-Janeiro (Brésil), où aura lieu l'inhumation. La
famille prie de considérer le présent avis comme
tenant lieu d'invitation.
Nous apprenons le décès de M. 'Marin GuiU
laume, ancien magistrat, sous-directeur hono-
raire de la Société générale, survenu à Perros-
Guirec, le 25 août 1927, à l'âge de 84 ans. Ses
'obsèques auront lieu demain mercredi, 31 du cou-
rant, à midi précis, en l'église Saint-Pierre de
Neuilly (90, avenue du Roule), où l'on se réunira.
Le présent avis tient lieu d'invitation. Ni fleurs,
ni couronnes.
Nous apprenons la mort subite de M. Michel
Caramano, ancien attaché commercial de Grèce à
Paris, président de la chambre de commerce hel-
lénique, chevalier de la Légion d'honneur, 39, ave-
nue Kléber. Les obsèques auront lieu mercredi
31 août, à 14 h. 30, en l'église grecque (7, rue
Georges-Bizet), où l'on se réunira. Le présent avis
tiendra lieu de faire-part.
On annonce de Mont-Louis (Pyrénées-Orien-
tales), où il villégiaturait, la mort de M. Antoine
Baux, docteur en droit, licencie ès'lettres, conseil-
ler général du canton de Sournia.
On annonce le décès de Mme veuve Daney
de Marcillac, survenu le 24 août 1927, à la Va-
lette (Var), où a été célébré le service religieux.
L'inhumation aura lieu jeudi 1" septembre, à
13. Heures, au elmetfërë Montparnasse,
Petites nouvelles
< La galerie d'art de Montparnasse, 132, bou-
levard de Montparnasse, rouvrira ses portes le
jeudi 1" septembre. Intéressante exposition des
œuvres de Cerf, Compard, Coubine, Cross, Da-
vel, J. Dufy, B. Dufy, Dulac, Durey, Joëts, Kvapil,
Lebourg, Luce, Péterelle, Roussel, Signac, Sou-
zouki, Vlaminck, Vuillard.
AÉRONAUTIQUE 1
Les grands raids aériens
La situation météorologique ne s'était pas amé-
liorée hier et aucun départ vers les Etats-Unis ne
s'est produit.
On annonce que l'anticyclone de l'Atlantique
s'affaiblit et que la situation devient meillenre.
•Peut-être demain ou après-demain annoncera-
t-on quelques envolées.
A Dessau, on s'attendait au départ des avions;
quand un télégramme de Hambourg a fait connaî-
tre que le temps n'était pas favorable.
De Londres, lès deux aviateurs britanniques
Hamilton et Minchin. qui ont annoncé leur inten-
tion de tenter le raid Londres à Upavon (Canada),
n'ont pu partir.
Du oôté Etals-Unis vers la France, nous avons
annoncé hier le départ, à 5 h. 10, des aviateurs
J. B. Tully et) James Redfern, de Londres (Onta-
rio) pour Londres (Grande-Bretagne).
Un télégramme de Londres (Ontario) annonce
que par suite des brouillards épais et des pluies
torrentielles quil tombent actuellement sur la ré-
gion, les deux aviateurs ont été obligés de re-
écouteras la raison s'exprimer par ma bouche.
Je lis l'irritation dans tes yeux, je la com-
prends, je l'approuve. Tu sais, pourtant, coin-
bien ton renom m'est précieux C'est pour-
quoi je commence par t'apprendre que, de
même que tu ne soupçonnais pas la venue du
seigneur Ezra, ce soir, en ce lieu, de même,
lui, ignore ici ta présence.
» Ma fille, poursuivit-il en son langage hy-
perbolique, dès ton âge le plus tendre, je t'ai
comparée au lis de Saron; mais sache que ce
n'est pas dans la vallée que ta fleur s'est épa-
nouie elle s'ouvre au sommet d'une roche es-
carpée et inaccessible. Ils sont nombreux ceux
qui ont voulu la cueillir; leur force les a
trahis. Pour m'exprimer en termes communs et
vulgaires, je dirai que, de propos délibéré, tu
as écarté tous ceux qui ont prétendu à ta main.
Un seigneur s'est rencontré qui aspire à toi de
toute son âme. Son cœur est fort, mais son es-
prit vacille, parce que cet homme n'est pas
juif de civilisation, comme moi. Le fûtril, qu'il
n'aurait pu prétendre à plus, quand il compare
son imperfection à la grâce qui en toi s'épa-
nouit. Le monde rit de ce faible. Un fou (c'est
ainsi que certains nïe nomment) a couru au
secours de l'audacieux « Lorsque ton sembla-
ble tombe fatigué sur la route, ordonne notre
législateur sublime, ton devoir est de Tàssis-
ter. » Je ne fais pas autre chose. Esther, im-
pose silence à cette tête, mauvaise conseillère,
pour n'épouter que la voix de ton cœur qui est
bon. Crois-moi, il y va de la vie d'un homme.
Elle ne répondit pas, déterminée à suivre
son dessein et non celui de cet intrigant, de cet
intrus. Toutefois, au fond de son âme, elle lui
en voulait moins depuis qu'elle savait le veuf
étranger à ces basses manoeuvres, victime,
comme elle, de l'indiscrétion des uns, de la
cupidité des autres. On eût même dit qu'une
grosse part de son dépit s'évanouissait pour
faire place à un vague désir de connaître et de
voir. C'est que sans qu'elle s'en rendît compte,
et depuis des jours, dès la minute où eile avait
donné son consentement, l'homme ne lui était
plus étranger; peut-être, en était-elle arrivée à
lui attribuer des qualités de cœur et d'esprit
qu'il ne possédait pas, à coup sûr, mais dont
elle aimait, déjà, à le parer dans le secret de
son âme.
Mais quoi ? En cette heure cruelle, avait-elle
à écouter ses préférences, ou ses espoirs ? Son
père ? Quand il viendrait à apprendre, quelles
seraient sa honte et sa douleur ? Mais aussi
comment s'affranchir, comment s'arracher
seule à l'étreinte de toutes ces vnîonfp.s cons-
pirant contra sa vnlonU t ̃'
brousBer chemin et sont revenus à leur point <3e
départ à 14 heures.
Le tour du monde du « Pride-of-Detrolt»
Les aviateurs américains Brock et Schlee con-
tinuent leur randonnée. ï
Paris hier matin de Londres, à 8 h. 21, les deux
aviateurs ont atterri dans l'après-midi, à 16 heu-
res, à Munioh, où un accueil cordial leur a été
fait.
Les deux aviateurs doivent repartir ce matii;
ils ont l'intention de se rendre à Belgrade et peui-
être à Constantinople, en passant par Vienne pt
Budapest.1
Budapest. L'aventure du « Miss-Columbia »
Nous avons relaté hier le brusque départ Bourget, à 13 heures, de l'Américain Levine, paiti i
seul à bord du Miss~Columbia, sans avoir préveiu
personne. •
Nous avons également signalé le passage de
l'avion au-dessus d'Abbeville se dirigeant vers
Londres où il atterrit à l'aérodrome de Croydon,
à 15 heures 50, non sans avoir causé quelques in-
quiétudes au personnel de l'aéroport,.
Aviateur sans brevet, le compagnon de Cham-
berlain avait accompli le grand voyage de l'Atlan-
tique et une fois voyagé avec Drouhin. Il lui
fallut une certaine audace pour partir, et il frisa
la catastrophe sur le champ de Croydon.
L'ARRIVÉE A LONDRES
Voici, sur cet atterrissage peu banal, les dé-
tails qui nous sent parvenus
L'arrivée du Miss-Columbia a été terriblement émou-
vante l'avion fit plusieurs tours de l'aérodrome et de
telle façon que les pilotes professionnels présents furent
stupéfaits des incohérentes évolutions de l'appareil. Le-
vine faillit se tuer plusieurs fois. Il descendit et re-
monta tour à tour.
Il manqua notamment de heurter la tour d'observa-
tion sur laquelle il faillit se briser. Il fit un écart et con-
tinua son vol. Une autre fois, il descendit si bas qu'une
;des roues toucha terre, mais il s'éleva de nouveau. C'est
alors qu'un pilote de Croydon monta dans un aérop!ane
et servit de guide à l'aviateur en détresse. Après quoi,
Levine fit un atterrissage parfait. Il débarqua de son
avion sans montrer la moindre émotion.
Le Miss-Columbia à été remisé à Croydon. Levine est
parti en auto pour-Londres vers 18 heures.
LES DÉCLARATIONS DE LEVINE
Très tard, hier dans la soirée, l'Américain a
réuni une trentaine de membres de la presse aux-
quels il a déclaré ceci
C'est le premier vol que j'accomplis seul.
Je veux établir clairement que je n'ai fui personne
et Drouhin recevra chaque sou qui lui est dû, confor-
mément aux termes du contrat. De plus, si je suis venu
ici, ce n'est pas parce que je doutais de la capacité de
Drouhin comme pilote. Je de considère comme un des
plus capables aviateurs que je connaisse, mais vil ne
parle pas anglais et je ne parle pas français. Or, dans
une telle 'randonnée, il est essentiel de coopérer le plus
étroitement possible.
Etant en France, on a tais tous tes obstacles possl-L
oies à notre vol. Je ne sais si c'est parce que nous sonw
mes allés d'abord en Allemagne; j'ai été constamment
critiqué en France dans les journaux .et ailleurs. J'é
vu que mon vol de Paris serait sous le contrôle fraç-
çai-s, et cela pe m'a pas semble juste, puisque je payas s
ta. note. Je a'ai pas vu d'autre solution que d'amenfr r r
-l'avion en Angleterre et de partir d'ici pour traverser r r
'l'Atlantique sans tarder. Daus quelques semaines, is s
broTjjllaxda s'abattront sur Terre-Neuve et la traver Je
deviendrait à ce moment plus hasardeuse.
On prête à Levine l'intention de partir p r
New-York, mais en faisant appel an çonepurs u,
.pilote anglais Hineliffe.
AU BOURGET
L'émotion causée par le brusque départ de Le-
vine n'était pas encore oalmée ce matin.
Maurice Drouhin, qui en fut le premier sur-
pris, n'a pu que conter l'aventure à son homnie
d'affaires et, paraît-il, les scellés auraient été mis
dans le hangar de l'appareil sur un moteur et d(js
pièces de rechange.
D'autre part, en quittant le Bourget, Levine ne
s'est pas conformé aux règlements du port et qn
ne sait encore si une sanction peut intervenir à
ce sujet.
LA POSITION LÉGALE DE LEVINE
Notre confrère le Times expose ainsi la situa-
tion de Lévine, après son atterrissage à Orijydon;
Bien qu'aucune déclaration officielle n'ait encore été
faite; on peut tenir pour certain que le Miss-Columbfa
ne sera pas sorti de son nouveau hangar sans l'autori-
sation du ministre de l'air. Levine est maintenant sou-
mis aux règlements aéronauttques britanniques, qui
sont aussi stricts, sinon davantage, que. tous les règle-
ments français.
̃ Ms oWjraientf cxjir^toaSt-qu'&iMSiiûe aiitee jpeïBOnçp i
qu'un piloté qua-ii'flé n'est autorisée, en tecritoire bri-
tannique, à sortir un appareil aérien. A cet égard, Le-
vjn-e n'a ipas été reconnu comme pilote; EH outre, tout
nouvel acte immédiat de sa part se trouve rendu Im-
possible par île règlement qui interdit à tout avion non
muni d'un certificat britannique, le. déclarant propre au
service aérien, de s'éloigner de plus de trois milles d'un
aérodrome.
Levine, dit-on, a été en négociations avec un pilote
britannique bien connu et de imputation établie. Ce pi-
lote recevrait sans doute l'autorisation de conduira le
Mlss-Cotumbia. Il n'en demeuré pas moins que l'avion
resterait encore soumis aux règlements ordinaires et à
celui de la limite de trois inffies.
Après le raid de l' « America »
On télégraphie de Caen qu'hier s'est déroulé
l'ultime épisode. de .l'amérissage du commandant
Byrd et de ses compagnons sur i' America à Ver-
sur-Mer.,
Arrivant directement des Etats-Unis, M. Her-
bert Adams Gibbons, représentant a Paris de M.
Rodman Wanamaker, propriétaire de 1' 'America
et organisateur du raid célèbre, est' venu remer-
cier et récompenser ceux qui avaient accueilli les
aviateurs lors de la nuit terrible.
M. Gibbons a remis à M. Hélitas, préfet du Cal-
vados un souvenir, portant une inscription avec
la date de l'amérissage. Accompagné du préfet, M.
Gibbons s'est rendu à Ver-sur-Mer, chez M. Geor-
ges Bonnet, maire, auquel il a adressé de vifs
remerciements.
Au cours de sa visite au phare, l'envoyé améri-
cain à félicité M. Lescop, gardien, qui a reçu, le
premier, les aviateurs. Un cadeau a été remis à
la femme du gardien.
1~ Le record d'attitude
L'aviateur français Callizo, détenteur du record
d'altitude, depuis 1924, par 12,088 mètres et en
Mariages
Elle en était à cet affreux combat, quand un
grand, bruit se produisit dans la chambre.
Déjà, Békhor et sa femme se précipitaient au
dehors et couraient au portillon.
Pour atteindre cette porte basse ne s'ouvrant
qu'aux jours d'alarme, Ezra devait traverser
un jardin qui s'étendait entre les deux mai-
sons. Il allait dans la nuit. Halafta le précédait,
armé de sa lanterne que, pour la circonstance,
il portait éteinte sous le bras. La tante les sui-
vait d'un pas que les ans avaient alourdi. Qui
eût aperçu l'amant d'Esther l'eût reconnu diffi-
cilement. Le veston qui enserrait son buste, la
régate de satin noir qui tranchait sur le blanc
du plastron, les bottines vernies, le fez pourpre,
tout décelait la main experte de Jacob Pounès,
arbitre des élégances.
Mais en dépit de cette métamorphose et de la
mine avantageuse qu'elle lui donnait, notre juif
se rendait sans enthousiasme chez ses voisins.
Il se sentait soucieux. S'il lui déplaisait de se
produire, il lui était plus insupportable encore
de devenir le point de miré de gens qui, par dé-
cence, il le- prévoyait, l'entretiendraient de tout,
hormis d'Esther. Il allait songeur, nésitant.
Ceux qui l'accompagnaient avaient, eux, la
mine peu rassurée de complices appelés à ren-
dre des comptes devant le gendarme. C'était là
minute qu'ils avaient fixée pour prévenir Ezra,
pour avouer. et ils la reculaient, Enfin le be-
deau osa t
Seigneur Ezra, fit-il.
Appelle-le monsieur Ezra, Corrigea la
tante avec conviction. ̃̃;
Va pour monsieur puisque ainsi le veut de
Founès la volonté satanesque. Monsieur Ezra,
donc, à voir notre entrain, on ne dirait pas que
nous courons à une soirée plaisante, mais
Dieu nous en préserve que nous suivons
un funèbre convoi. Quittez cette mine cha-
grine La vie est parfois tissée d'imprévus ré-
jouissants. De façon ou d'autre, cœur vaillant
ne murmure, il accepte ce que 'son étoile lui
réserve le bien, pour l'accueillir, le mal, pour
l'éviter. Je ne sais si mes pressentiments m'é-
garent quelque chose me dit que la vôtre vous
voudra, cette nuit, une succession d'événe-
ments riches de doux espoirs.
Le veuf allait toujours devant, bouche'close.
Son compagnon de poursuivre:
De quoi vous plaignez- vous Vous verrez
le frère de votre fiancée, car elle l'est devant
Dieu. Ne l'a-t-elle pas juré ?. Il se pourrait.
je n'affirme rien.
Raconte ce que tu as vu, intervint la dame,
et fais trêve à ce verbiage.
Eh biejujmisaue l'ai licence de; faut dire.
1926 par '12,442 toètres, a voulu; faire iaièvtx
encore.
Hier, vers 16 heures, il s'éleva de l'aérodrome
de Bue dans l'intention d'atteindre 13,000 mètres.
Callizo redescendit lorsque l'aiguille de son
barographe marquait 'l'altitude qu'il s'était fixée,
Callizo vint atterrir au Bourget à 19 h. 45. En
touchant le sol, il brisa son train d'atterrissage et
l'aile gauche de l'appareil.
A son atterrissage, Callizo, très incommodé, dé-
clara que cette tentative était la dernière, parce
que le vol dans les hautes altitudes était très pé-
nible.
Les barographes scellés qu'avait emportés Cal-
iizo ont été transportés par les soins de l'Aéro-
Club de France au laboratoire du Conservatoire
des-arts et métiers où en aura lieu la vérification
et. où sera déterminée l'altitude exacte à laquelle
s'est élevé l'aviateur.
~M UYtiM@B§LËSME
Le Grand-Prix d'Europe
On mande de Milan
Il vient d'être notifié officiellement à l'Auto-
;mobile-Club d'Italie que les voitures Fiat ne par-
ticiperont pas au Grand-Prix d'Europe qui se
disputera dimanche prochain à i'autodrome de
^lonza.
Le Grand-Prilx sera disputé par trois voitures
américaines et trois voitures européennes.
Voici la liste des partants probables Cooper et
Krees, sur Muller; Souders, sur Duesenberg;
Minoïa et iMorandi, sur 0. M.; Robert Benoist, sur
Dôlage.
̃L'a course des 24 heures que donne chaque an-
née l'autodrome de Monza se disputera les mer-
credi et jeudi 7 et 8 septembre prochain.
Aux usines Citroën
Le journal américain Automotive Industries à
anioncé que les usines Citroën allaient construite
un nouveau modèle. 6 cylindres.
{Jette information est démentie en tous points.
Signalons à propos des usines Citroën que des
études sont poursuivies pour l'installation, à Yo-
kohama, d'une usine de montage susceptible de
produire annuellement 6,000 voitures.
[THÉÂTRES
Ce soir F
Iqmédie-Françaisej le Duel (MM.- Lambert, Des-
jaidins, Hervé, Ledoux, Falconnier, Dufresne;
Mifies Fédor, Roussel).
ppéra-Gomique, la Vie de bohème (Mlle Ragoh,
MjMazzei, Mlle Morère, MM. Bourdin, Musy, Du-
Erp). Paillasse (Mlle Cortot, MM. RaZavet, Musy).
lef d'orchestre, M. Fourestier.
Théâtre Mogador, Rose-Marie (MM. Oudart, Bur-
nier, Mlles Vidiane, Roberts, Navarre, Mixandra;.
MM. Combes, Debac, Augereau et Dréan)."
Palais-Royal, On ne roule pas Antoinette (MM.
Ch. Lorrain, Larquey, J. Gobet, Michel, de Livry;
Mmes K. deBedts, P. Landaies, Marg. Peuget).
Bouffes-Parisiens, Trots jeunes filles nues (MM.
Camus, Gabin; P. Faivre, G. Nellson, Dumont;
Mmes E. Pommier, L. Stern, N. Lesley, L. Marjac).
Michodière, les. Vignes, du seigneut.
Nouvelles s
Opéra. A partir du 'i" septembre, pour
donner satisfaction au nombreux public étranger
venant à Paris, l'Opéra jouera tous les jours de la
semaine, excepté le dimanche. Mardi 6 septembre,
le programme se. composera de Rigoletto et de
Voppélia.
Comédie-Française. Demain soir, dans le
Cid, M. de Rigoult jouera pour la première fois
le rôle du Roi et M. Donneaud celui de don San-
che. En fin de soirée, Un Caprice sera joué par
Mme Berthe Cerny, M. Le Roy et Mlle Nizan.
Music-halls et divers s
Ce soir: .̃ ̃[
Moulln-Rouge-Musîc-Hall. Ça. c'est Paris {Mis-
tlnguett, Randail, Earl Leslie, Cébron-ISorDens, Marthe
Berthy, Harry Flemming et Dandy) <
Palace. Femmes et sports, la nouvelle revue à
grand spectacle, aveo Georges Carpentier.
Empire. La grande vedette du cinéma français,
Aim6 Simon-Girard;, le comique Carjol; le comique
Fritsehe; les 40 chevaux; 20 attractions,
E n Province s
–L.a. saison à. _Viohy. “?. Yjehy êsi.ïine station très
sportive, très mondaine, très artistique. ta saison s'y
jjoursuit brillante. Au Casino, des spectacles de grande
classe sont acclamés. Annonçons le Huila (Friant, Mme
Bfothler) le Masque (De Trévi, Mlle Marchai) Lapel-
lafrie, Rogatchewsky, Carrère, Granier, Maison, Mmes
Béaujon, Cesbron-Viseur dans leurs meilleurs rôles;
Cœile Sorel dans la Mégère apprivoisée, etc., Au Casino
dei fleurs: Blanche Toutain. dans le Fauteuil il; Gran-
val et Mlle Renaud dans Alain, sa mère et sa maîtresse.
SPECTACLES DU MARDI 30 AOUT.
Opéra. Relâche.
Mercredi, 20 h. Samson et Dalila, Slang-Sin.
Comédie-Française, 20 h. 45. Le Duel.
Mercredi, 20 h. 30 le Cid, Un Caprice.
Opéra-Comique, 20 h. La Vie de bohème, Paillasse,
Mercredi, 20 h. 30 Werther.
Aibert-IeV 20 h. 45. Interférence.
Antoine, 20 h. 45. Mon cœur au ralenti.
Atjiénée, 20 h. 45. Maitre Bolbeo et son mari.
Bouffes-Parisiens, 20 h. 45. Trois jeunes filles nues.
ChâUlet, 20 n. 30. Le Tour du monde en 80 Jours*
Cloiv, 20 h. 45. La Fille du tambour-major.
Conjédie des Champs-Elysées, 20 h. 30. Knock.
Déjizet, 20 h. 30. J' marie ma femme.
résina, 21 b. Par le bout du nez.
Gaîlé-Lyrique, 20 h. 30. La Marraine de l'escouade.
Grand-Guignol, 20 h. 45. L'Homme de la nuit.
Gymnase, 20 h. 45. La Pomme.
Ma
Maihurins, 21 b. Pour avoir Adrienne.
Miohodlàre, 20 h. 30. Les Vignes du seigneur,
Mogador, 20 h. 30. Rose-Marie.
Nouveautés, 20 h. 45. Un bon garçon.
Nouvel- Ambigu, 20 h. 30. La Garçonne.
Palais-Royal, 20 b. 45. On ne roule pas Antoinette.
Porte-Saint-Martin, 20 h. 30. Le Chemineau.
Renaissance, 20 Il. 45. Monsieur de Saint-Obln,
Soala, 20 h. 30. La Gare régulatrice.
Ambassadeurs, 21 h. Broadway à Paris.
Casino da Paris, 20 h. 30. Paris-New-ïork.
Concert-Mayol, 20 h. 30. La Ruée vers l'orgie.
Empire, 20 h. 30. Aimé Simon-Girard. Attractions.
apprenez, monsieur Ezra, que tantôt, rasant le
mur du chantre Saül, j'ai cru apercevoir une
ombre svelte en précéder une seconde de beau-
coup plus imposante. Je ne le jurer&is pas,
acheva-t-il après une pause voulue, mais tout
fripés qu'ils soient, les yeux que voici m'ont
rarement menti.
L'as-tu vue ? supplia Franco affolé.'
L'ai-je vue ? C'est probable. Tout consi-
déré, je dis ce qui est je l'ai vue.
Us durent s'arrêter. Derrière les fenêtres de
Békhor, on entendait monter une rumeur, on
apercevait des ombres se dessiner. Sur la
mousseline d'une vitre, se profila une silhouette
de jeune fille. Il n'en fallut pas davantage pour
que le veuf ne bougeât plus. Il avait la gorge
sèche; à peine pouvait-il respirer. Son cœur,
maintenant, battait à croire qu'il lui trouait la
poitrine; il y porta la main. Un arbre était pro-
che, il s'y adossa
Seigneur Dieu balbutia-t-il.
Mais déjà la vie reprenait son cours; une
moiteur douce se répandait sur le front du
malheureux. Il respira profondément. Et, à
mesure. que les battements de son cœur assagi
ramenaient l'ordre dans ses pensées, voici qu'il
se sentait réchauffé d'une tendresse, revêtu
d'une âme qu'il -ne se connaissait pas. Une
force étrange le vivifiait, le transportait dans
un monde nouveau, sous un ciel clément.
Certes, à la longue, sa passion aidant, les
scrupules des premiers jours s'étaient apaisés.
Bien plus, depuis que le greffier avait fléchi, à
son amour purifié ne s'opposait qu'une seule
contrainte, celle de son père; mais l'image bé-
nie l'atténuait, l'effaçait même à un tel point
que, maintenant éveillé, Esther était auprès
de lui; endormi, il avait les yeux pleins d'elle; e
et aucun remords ne parvenait à troubler ce
ravissement.
Las tout cela n'était que songes, eau qui fuit,
ombre qui passe! Maintenant, Esther était si
proche! Quelques pas, et il la touchait, il re-
trouvait ses yeux d'émeraude, sa chevelure de
jais, sa démarche de reine, sa voix, son rire,
et tout. son charme, enfin!
Ces émotions traversèrent les yeux et le
cœur d'Ezra comme des éclairs. Elles avaient
assez duré, cependant, pour remplir d'angoisse
l'âme de ses deux compagnons. Ils le voyaient
immobile contre un arbre, et muet. Sans doute,
irrité, il se taisait, à moins qu'il ne frémît de
crainte. Le bedeau alluma son falot. Il aperçut
deux yeux et des lèvres qui souriaient. Se trom-
pait-il ? Il 'releva sa lanterne. Fou de joie, il
chercha la main du malheureux amant, la
porta à sa bouche
>– s Béni soit .Celui oui -verse sa £uérison: dans
Folies-Bergère, 20 h. 30. « Un vent de folle.
Moulin-Rouge, 20 h. 30. Ça. c'est Paris.
Olympia, 20 h. 30 14 h. 15. T» les j™ mati et soir. At.
Palace, 20 h. 30. Femmes et sports.
Caméo. Le Corsaire masqué.
Ciné Max-Linder. Barbara, Fille du désert.
Cotisée. La Montagne sacrée.
Marivaux. La Vestale du Gange.
Omnia-Pattié. L'Affaire du Royal-Palace.
Pavillon. Voyage au Congo.
TV», f^. u-
PROGRAMMES DU MERCREDI 31 août
TOUR EIFFEL (longueur d'onde 2,650 m.). Rensei-
gnements météorologiques et signaux horaires aux heu-
res habituelles.
Emissions radiotéléphoniques. A 18 h. 45, Journal
parlé: les Ecoles littéraires provinciales la Science qui
se fait; 20 h. 15, Concert: les Maîtres chanteurs ouver-
ture (Wagner), orchestre; l'Arrivée du printemps; le
Départ du troupeau (Schumann) Faust, première par-
tie A la lune; Adieu à la forét (Schumann); Vers l'é-
glise dans le soir, esquisse symphonique (Paul Laimi-
rault), orchestre; Oraison, extrait des Serres chaudes;
les Couronnes (E. Chausson) Stradella, ouverture (Flo-
tow), orchestre; 21 h. 15, Université populaire: l'Ensei-
gnement technique et l'apprentissage; la Chasse aux
ohampignons; les Lois sociales au Parlement; Cours
théorique et pratique d'agriculture; le Droit du sans-
flliste Polignac; le Dessin et son langage.
EMISSIONS Hadio-Paris DE LA Compagnie FRANÇAISE DE
RADIOPHONIE (Auditorium de Paris, poste de Clichy),
longueur d'onde 1,750 mètres). A 8 h., Informations;
10 h. 30, Informations et cours: Dix minutes de musi-
que 12 h. 30, Concert: Ouverture de la Fille de Mme
Angot (Ch. Lecocq) Illys, suite byzantine (L. Ganne)
Lamento (Gillet); la Berbena (P. Lacôme) Andante de
Lucas et.de Lucette (E.'Missa); 1er Entr'acte (Maquet);
En voyage (Gabriel Marie) Soir d'été (F. Fourdrain) la
Bohème (Puccini) Informations; 13 h. 50 et 16 h. 30,
Cours; Informations; 16 h. 45, Concert: Prélude du
Passant, orchestre (Paladilhe-Mouton); Concerto, solo
de violon (Max Bruch) Arabesque, solo de piano (Schu-
mann) Chanson triste, Finale du concerto, solo de vio-
loncelle (Georges Bastyns); Graziella, fantaisie, or-
chestre (Jules Mazellier) 19 h. 30, Concert; 20 h., Com-
muniqué agricole; 20 h. 15, Cours et Informations;
20 h. 30, Concert de gala Cavalerie, ouverture, orches-
tre (Suppé); le Paradis de Bébé, mélodie (Goublier);
Czardas, solo de violon (Monti) Erwin, solo de clari-
nette (Meister); la Reine de Saba, chant (Gounod) Ada-
gio de Cervetto, scherzo, solo de violoncelle ,Van Goens)
Poète ̃ et paysan, ouverture, orchestre (Suppé); Thaïs,
grand air d'Athanael; les Trois hussards, mélodie (Lion-
net) Coppélia, ballet, sélection pour orchestre (Léo De-
libes) la Toscâ, lamento (Puçcini) Romance en sol
(Beethoveiï) Zapateado, solo de violon (Bachmann);
Samson et Dalila (Saint-Saëns); le Turoo, marche (Bru-
no). orchestre.
STATION radiotélêphonique DE L'ECOLE supÉniEDRS
des postes ET télégraphes (longueur d'onde 458 m.).
A 8 h.. Informations; 10 h. 25, Signaux horaires interna-
tionaux Bulletin météorologique; 13 h., Informations
et causerie en anglais; Causeries de la femme; 14 h.,
Concert: Symphonie en sol (Mozart); Cavatine (Raff)
Marie-Magdeleine (Massenet) Mélodie (Wagner) la
Maladetta (P. Vidal); i5 h., Diffusion du concert donne
au concours Lépine; 16 h. 30, Diffusion de la cérémonie
organisée à l'Hôtel de Ville de Paris à l'occasion de la
remise à sir Austen Chamberlain du Livre d'or « la
France à l'Empire britannique »; 20 h. 30, Causerie;
« l'Hygiène des voies respiratoires »; 21 h., Concert:
Gazouillement du printemps (Sinding) Valse triste (Ber-
ger) Werther, air des Larmes (Massenet) Triste est le
̃steppe (Gretchaninof); Frasquita (Tac Caen) le Royau-
me des papillons (Gillet); Epaminondas, Conte nègre
(X.) le Sommeil du condor (Leconte de Lisle) Scènes
mignonnes (Tartanac) Mignon (Connais-tu le pays.)
(Thomas) Loin de ma tombe obscure (Beethoven); Vir-
ginie a tort, saynète (Gourville) Deux chansons ita-
liennes (Volpatti) Informations Musique de danse.
RADIO L.-L. PARIS (longueur d'onde 370 mètres).
A 9 h. 30, Concert le Calife de Bagdad, ouverture (Boiel-
dieu) Danse macabre (Saint-Saëns); Largo (Hcendel)
Bacchanale (Saint-Saëns) Lohengrin (Wagner) le Roi
des Aulnes (Schubert) Marche héroïque (Saint-Saëns)
Sérénade, solo de violon (Galkine).
STATION DE DAVENTRY (longueur d'onde 1,600 mètres),
A 15 li., Musique de chambre: 11* Trio en la (Haydn)
Trio en si bémol (Mozart); Trio en mi bémol (Beetho-
ven) 16 h., Musique de danse; 17 h. 45, Pour les en-
fants 18 h. 45, la Flûte enchantée, ouverture (Mozart)
Chant; Gretna Green, sujte (Fietcher) 12 danses op. 171
(Schubert) Contes d'Hoffmann, sélection (Offenbach)
Chant; Hérodlàde, suite de ballet (Massenet); Scènes
nautiques (Fietcher) 20 h. 15, la Tosca, mélo"drame en
3 actes de Victorien Sardou, musique de Puooini;
22 h. 15, Musique de danse.
Radio-Bruxelles (longueur d'onde 508 mètres 50).
A 17 h., Concert: Uérodiade (Massenet); Chant; Séré-
nade à Graziella, (Desprez) Petite valse (L. Mambour) •
Tu m'apparus (De Taye) Berceuse (Rogister) En mi-
naudant (De Bernard) Pièces pour piano (Schumann); •
A tes genoux (Gillet); Los musicos tziganes (Gregh);
Chant; Tout Paris (Waldteufel); 19 h. 30, Journal
parlé; 20 h., Sélection de la Fille de Mme Angot, opéra
comique en 3 actes de Ch. Lecocq; 22 h., Informations.
Radio-Rome (longueur d'onde 449 mètres). A
16 h. 45, Concert; 20 h. 10, Cqncert: Cortège nuptial
(BossU; Une nuit au mont Chauve, poème symphomque
.fMoussorgsky) Danse (Durante) Somnambule (Bellini); •
Causerie médicale; Concert en mi bémol (Liszt) la Rap-
sodie (Debussy) Allegro, clarinette (Weber); Lucie de
Lammermoor (Donizetti) la Chevrière, intermezzo (Du-
pont) Danse espagnole (Vittadini).
Oliajag-es â, l'Étrang-er
GENÈVE WEW-YORK
[. ̃ l' 27 août S9 août
S7 août 29août Londres.. 486 22^/8 4 86183/4
Paris 20 33. 20 33. Paris 3 82 «/• 3 C2 1/8
Londres.. 25 211/4 25 213/8
Londres. 55 SI 1/4 25 21 318
New-York 5 18561/4 51856 1/4 BERLIN (en reichsmarks)
BruxeUes. 72 18 3/4 72 18 3/4 ̃
ifilan 28 111/4 28 OS 314 I 27 août 29 août
Madrid.. S7 22 J,3 87 25. iParis. 1^48 1647
Amstord.. 207 80 207 80 Londres "0 U 20 423
Allomagn. 123 30 123 40 New-York 4 20535 4 201
Viennenv 73 07 1/2 73 10.
Budapest. 37 i'fi S 637° VIENNE (en schillings)
Prague 15 371(2 15 37 1/2
Belgrade. 9 13 1/2 0 13 1/2 Prècéd. 29août
Sofia 3TOÏ/4 3761/i Paris 27 82 58 815
Londres.. 34 5027 34 4912
LONDRES Berlin. 168 95 168 £0
VARSOVIE •>
• 27 août 29 août *̃?
Paris 124 124. Prêcéd. 29 août
New- York 4 86 3/16 4 88 7/32 Paris. 35 97 35 07
Bruxelles. 34 92 1/2 34 94 1/4 ILondres.. 43 49 43 49'
Rome. 89 95. 89 55. New-York 8 93 8 93
Borliu. -M 44 1/2 20 42 1/2 Suisse. 172 48 172 50
SPOETg ̃̃̃/•••
Escrime. Le Championnat r^MMBi*. Voici hi
résultats de la poule finale du champianiiat. d'Europe
d'escrime à l'épée, disputé hier à Viclîy?Kr
1. Geo Buchard (Français), champion d'Europe, 8 vic-
toires, 5 touches; 2. Jourdan (Franç-ais), 7 victoires; 3.
de Jongh (Hollandais), 6 victoires; 4. de Beukelaer
(Belge), 5 victoires; 5. Tainturier (Français), 4 victoires:
les âmes fit-il, en poussant un véritable cri
de victoire.
A peine avaient-ils entendu un bruit précur-
seur que, prenant à chaque main ûa flambeau,
Békhor et sa femme s'étaient précipités au-
devant de leurs nobles convives. Mme Dona
parut vêtue de son éternel châle de veuve, coif-
fée, ainsi que se doit à elle-même toute Per-
sonne respectueuse de son âge, de la caurtte
que prolonge la frange chevelue. Elle bijusa
Bonne sur la bouche, effleura de ses lèvre? le
front d'Esther, la retint à son côté.
La longue taille de son neveu vint ensuite, <
précédée du bedeau minuscule, suivie de la
masse trapue de Founès. Ezra n'aperçut point
Esther. Il vit la mère et lui baisa la main. La
malheureuse femme le considérait hébétée.
Toute sa grosse personne tremblait et il trem-
blait plus qu'elle, incapable d'avancer ou de |
reculer. Il vit Esther. Un coup d'oeil fut tout ce
qu'il eut le courage d'aventurer. Autour de lui,
tout chavira.
Déjà, Békhor le conduisait à sa place, qui
était le coin le plus honoré de son divan. Mais
Founès l'attirant à lui
Venez ici, commanda-t-il, approchez,
monsieur Ezra, que je.vous nomme cette jeune
personne que vous avez déjà vue, qui ne vous
fut point nommée, mais de laquelle, prétend-
qn, vous avez cpnservé un souvenir qui n'est
pas près de s'effacer.
Ce discours n'ébranla pas 'la résolution de la
jeune'fille. Mais que pouvait-elle contre la con-
juration de ces forces réunies? Entre l'anxiété
qu'elle lisait sur les visages et sa fierté offensée,
entre son dessein de résistance et la pitié qui
la gagnait, elle sentit sa détermination fléchir.
Des bras la poussèrent, une main glacée ef-
fleura; la sienne; elle hasarda un geste timide.
Aussitôt, de tous les côtés, retentirent des cri3
gutturaux
« Heureux signe! Heureux sort! »
L'on se /congratulait de part et d'autre, l'on
s'épanouissait, l'on bénissait le lieu et le mo-
ment témoins de ce miracle.
On se rassit. Les uns s'alignèrent sur le di-
van, les autres s'arrondirent sur les grabats. Et
les langues d'aller, et les rires de fuser, et les
pipes d'enfumer. Des distributions de sorbets,
de bonbons à la rosé, de fruits confits renfor-
cèrent ce déchaînement d'allégresse. Le pla-
teau de douceurs entre ses mains, Esther allait
à chacun des convives. Celui-ci plongeait la
cuiller dans la confiture; rapide, il murmurait
une prière avant de la délester de son contenu.
Une lampée d'eau fraîche aidait à les faîrej
glissée toutes deux,
6. Fitting (Suisse), 7. Hellesten (Suédois); 8. ex tequbj
Schmetz et Labattut (Français); 10, Hospitalier (Frau-.
çais).
AVIS DIVERS
AU KHÉDIVE
Restaurant Place Gambette à PARIS
PREMIÈRE EXPOSITION
d'un Groupe d'Artistes du XXϡ
fflm. FARDEL, GU1LL0UX, JEREMITCH
NOUVELLES COMMERCIALES
CEREALES. Chicago, 29 août. En cents car
bushel maïs disponible incoté; sept. 107 1/2; déc.
112 1/4; mars 115 1/2. Avoines sept. 44 7/8; déc,
48 1/2; mars 51 1/2. Blés sept. 134 1/8; déc.;
138 1/4; mars 141 i/&
New-York, 29 août. Blé roux d'hiver dur dispo-
nible 149 1/8 par bushel.
COTONS. New-York, 29 août. En cents par 1b
disp. 23 25; sept. 22 94 oct. 23 02 à 23 07; déc 23 34
à 23 36; janv. 23 33 à 23 38; mars 23 45 à 23 47; mai
23 54 à 23 57; juillet 23 20.
Le Havre, 29 août. Clôture.à terme, les 50 kilos [:]
août 730; sept. 727; oct. 726; nov. 725; déo. 723; janv.
723; fév. 723; mars 723; avril 723; mai 722; juin 722;
juillet 717. Ventes 4,700 balles.
Alexandrie, 29 août. Clôture, en talaris par cantar:'
Ashmouni oct. 29 35; déc. 29 55; fév. 29 75. Sakel UT
39 27; janv. 38 90.
SAINDOUX. Chicago, 29 août. En cents par Ibî1
disp. 12 75; sept. 12 80; cet. 12 90; janv. 13 60. ̃̃
CAFES. Le Havre, 29 août. Clôture à terme, les
50 kilos; août 455 50; sept. 445 75; oct. 443 25; nov,
441 25; déc. 423 75; janv. 417 75; fév. 409 25; mars
406 50; avril 396 50; mai 392 75; juin 392 75; iuillet
388 75. Ventes 1,250 sacs.
.New-York. 29 août. En cents par Ib" disponible; i
13 7/16; sept. 12 48; déc. 11 85; janv. 11 75; mars
11 64; mai 11 45; juillet 11 35. ;i
HUILES et TOURTEAUX. Marseille, 29 août
Huiles d'arachides disp. 502 50; août 500; de eoprahi
disp. 485; août 485. Tourteaux d'arachides en co-<;
ques disp. 120; décortiqués disp; 118.
RIZ. Marseille, 29 août. Saïgon n° 1, août 171 {'
brisures Saïgon n0' 1 et 2, août 131. '•
SUCRES. New-York; 29 août. En cents par 100
1b: août incoté; sept. 276; déo. 288; janv. 289; mars
283; mai 289; juillet 297. Sucre Cuba prompte livraison
465 V. U
METAUX. Londres, 29 août. Par tonne anglaise:! ̃̃̃
cuivre cpt. 55 1/10 à 3 mois 55 8/9 électro 62 à 62 5/» •><•:
Etain cpt. 289 12/6; à 3 mois 285 7/6. Plomb cpt,
22 13/9; à 3 mois 23 2/6; anglais 24, Zinc cpt.-
27 17/6; à 3 mois 27 13/9. Or en barres 84/11 1/2
l'once. Argent en barres, par once, cpt. 25 1/4 d.
éloigné 25 1/4 d.. Mercure 21 1.5/» à. 22 la bouteille,1
LAINES. Le Havre, 2» août. Clôture à terme -S
les 100 kilos: août à octobre 1,750; novembre à, janvier;))
1,720. 1 1. u t-
CAOUTCHOUCS. Londres, 29 août. En pence'
par Jb: plantation 17; fumé 17. Para 15 1/2. v^f;
LA VILLETTE, 89 août (Cours officiels)
1
Espèces taoéi J* l\ ^J^ST^aar-
miM 1** *ié J^ Viande jet [ Foids^T
Bœufs 3.906 990 9 20 8 10 6 40 » »»à 9 40 » »»à5 64
Vaches.. 1.954 410 9 20 7 70 20 » ». 9 40 5 fil
Taure»" 420 100 70 6 80 6 30 » »» 8 »» » ,i 4 80
Veaux 2.308 235 1170 1070 S 50 » ». 12 70 » 7 62
Moutons 17.102 3.800 15 » 105» 9 50 » »» 16 50 » ». 8 25
Porcs. 2.696 » IZiî 1056 7 86 • »» 12 72 8 90'i
Porcs, prix au kilo vif l'» quai. 8 70; 2» quai. 7 4O;5
3e quai. 5 50. Baisse da 30 centimes par kilo de
viande nette; sur le gros bétail, et de 14 centimes
sur les pores.. «>
XsIJBMJLIMIB! .'|
REVUE PEil
REVUE .DES
DEUXIIOiOEi:|
LUCIEST ROMIE^
Vues sur tes États-Unis 'W
Souvenirs H
d'une petite fiïlç M
HENRI MALO WÈ>
L'Égérie de M. Thiers g
6 'francs WÈ
CHEMINS DE FER
Chemins de fer de l'Etat. L'administration des
chemins de fer de l'Etat rappelle aux voyageurs por-
teurs de billets d'aller et retour, de Paris et Rouen à'
Londres, via la Havre-Southampton, qu'ils ont la pos-
sibilité d'effectuer leur voyage de retour via Newhaven-
Dieppe, sans supplément da prix.
Cette facilité est également accordée aux voyageurs
de la ligne de Dieppe-Newliaven qui désirent revenir.
par Southampton-le Havre.
En outre, les voyageurs peuvent s'arrêter en cours
de route, sur le trajet, direot du port anglais à Lon-
dres ou vice versa, pendant la durée d« validité do
leur billet.
--
DÉCLABATION DE FAILLITE ,i
Julien-François Manet, oonstructeur-mécanicien; à'
Billancourt, 100, rue du .Dôme, ayant demeuré 100 rue
de Maubeuge, à Paris, et actuellement même ville 10 ̃•
du Port-Mahon. (Résolution (le règlement transactionnel.).
le Gérant J. Poirier.
Impb.. du SitmjlS, J. Keiter, irapr 5, rue des Italiens, Paris.
Quand vint le tour de se présenter devant
Ezra et qu'elle l'invita à se servir, les yeux dans
les yeux de la jeune fille, il effleura de sa cuil-
ler la pâte fondante et lui sourit. II ne lui dé-
plut pas, car il y avait de la beauté dans son
regard, De plus, s'il est vrai, ainsi que Halafta
l'avait affirmé, que l'amour transfigure un
homme, celui-ci, on peiut dire, qu'il l'avait ré-,
nové. D'un coup de son pouce magique, il
avait redressé ce corps voûté, égayé ces traits
moroses, ouvert cette âme à la joie. De la voir'
devant lui, rougissante, et la gorge qui se sou-
levait, il en vint à oublier sa bénédiction.
• Tremblante, mais amusée aussi, elle mur-
̃jiura ̃-•-
Votre Honneur n'a point béni. ̃
Mon âme, lui répondit-il, le Seigneur ne
ni" tiendra pas compte de cet oubli en faveur,
| de; grâces que dans mon cœur je lui adresse,;
Je le remercie de ce qu'il me permet de con-
tenpler en toi une des merveilles de sa créa-
l tioï- i^
lous les regards convergèrent sur eux, sur
jeett? première rencontre qui les mettait face à"
à fa^e. C'était l'épreuve attendue; elle s'acheva
fn triomphe. On s'exclama sur la bonne grâce
tS'Esiher, on s'extasia sur la réplique d'Ezra;
Founès trouva le mot juste en appelant cette'
r-iposks un pieux madrigal; car, expliqua-t-i!^
tout en renfermant une finesse tendre elle;
éxhaly un parfum de sainteté.
Les heures fuirent rapides. Maintenant d'un:'
bout de la salle à l'autre les propos se répon-
daient, Le sujet palpitant du jour était sur tou-
tes les lèvres, mais si nul n'osait l'aborder, les
allusions plus ou moins transparentes, les
pointes, les traits piquants s'entre-croisaieni
C'était à qui surpasserait son voisin en malices
Elle et lui en furent torturés. Bien entendu, ces
gentillesses s'accompagnaient de petits cafés'
qu'on sirotait, de grignotements de pépins gril--
lés, de torrents de fumée déversés par le nez eS
par la bouche. On plongeait dans un nuage
épais et flottant. Les vœux ardents d'Ezra, eux
aussi; voguaient dans un océan vaporeux.-
Esther était assise en face de lui et il la con-
templait à ne pouvoir contenter ses yeux. Ce
n'étaient plus ces traits aigus qui avaient percé
sa chair quand pour la première fois il l'avait
rencontrée, ni cette angoisse qui l'avait saisi
après qu'il l'avait quittée, moins encore ce sup-
plice qui, ensuite, l'avait consumé de flèvre'i
c'était comme une caresse qui lui réchauffait
l'âme, une liqueur généreuse, un nectar de vie
qu'elle, lui versait et qu'il èuvait à longs traits.
:iï.rH. -NavûN.
~~MS~'
FAITS- DIVERS
Bulletin météorologique du 30 août 1927
I. Situation générale le 30 août, à 7 heures.
Un anticyclone assez important s'étend de la Russie
centrale h: l'Irlande avec maximum de 1,029 mb sur la
jner du Nord. De faibles minima relatifs recouvrent la
.Gascogne (1,018 mb), la Yougoslavie (1,013 mb). Des
'pressions un peu faibles recouvrent les parages nord de
J'océan Glacial (1,006 mb Jan-Mayen), tandis qu'une dé-
pression importante apparaît au large ouest de l'Islande
J990 inb). A Paris 1,023 mb. Le oourant de perturbations
reste orienté sensiblement d'ouest en est.
IL Sttuation probable le 31 août, à 7 heures.
Une hausse importante et de l'ordre de +20 mb cou-
rrira les parages nord-ouest de la Scandinavie; «Ile
è' étendra à presque toute l'Europe (+5 mb) sud Scan-
jlinavie, Danemark, mer du Nord, +3 mb Allemagne,
est France, péninsule Ibérique. En l'absence de toutes
perturbations en France aucun système nuageux n'est
^probable. IIL r- Le temps du 29 au 30 août.
Maxima du 29 août: +30° Cazaux, Toulon, 29? Ar-
gentan, Nancy, 28° Tours, Clermont-Ferrand, Montéli-
mar, 27" Paris (Saint-Maur), Lyon, Dijon, Strasbourg,
;26° Valenciennes, Bordeaux, 25° Perpignan, 24° Rennes.
Minima du 30 août: +18" Perpignan, 17° Cazaux,
'Bordeaux, 16° Cherbourg, Rennes, Angers, 14° Paris,
'Orléans, 13° Nancy, 12° Valenciennes, 11° Clermont-Fer-
,rand,. 10° Dijon, Strasbourg, 9° Lyon, 6° Toulon.
Yènt sur les côtes le 30 août, à 7 heures: calme Saint-
'Inglevert, 11 m., nord-est Ouessant, i m. est Rochefort,
(4 m. est Cette, calme Antibes.
Etat de la mer le 30 août, à. 7 Beures: Dunkerque,la
Jîague modéré, la Coubre, Cette calme.
Pluies des 24 heures le 30 août, à 7 heures: traces
{Argentan, Er-Hastellio, 0 mm. 1 Valenciennes, 0 mm. 2
.Cherbourg, 0 mm. 3 Bréhat, 12 mm. Ouessant.
IV. Prévisions pour la nuit du 30 au 31 aoat.
Région parisienne: beau temps nuageux. Température
stationnaire. Minimum +14°,
V. Probabilités pour la journée du 31 août.
Région parisienne: vent de l'est faible. Beau temps.
(Brumeux le matin, un peu nuageux ensuite. Tempéra-
iure stationnaire.,
France: a) Vent. Secteur est: faible.
b) Etet.du ciel, Beau temps, brumeux le matin,
nuageux le jour.
c) Température, *r- Sans. grand changement mais plu-
tôt en hausse.
Suicide d'uue jeune fille au Père-Lachaise.
iiVers 10 heures, hier, des gardiens du cimetière
du Père-Lachaise, attirés par le bruit d'une déto-
̃nation, se dirigeaient du côté du Columbarium et
.trouvaient une jeune fille étendue sans connais-
sance au pied d'une tombe. Elle venait de se tirer
.,une balle dans la poitrine et tenait encore l'arme
dont elle s'était servie. On la transporta à l'hôpi-
'tal Tenon, où l'on établit qu'il s'agissait d'une
jeune Russe, Mlle Galia Braïlovski, Ranimée, eile
put faire comprënafe péniblement au commissaire
de police qu'elle avait voulu se donner la. mort à
|I& suite de chagrins intimes. Quelques instants
iaprès elle succombait).
Mlle Bràïlovski était la fille d'un négociant russe,
jmqrt il y a deux ans, qui, après la guerre, avait
jédiSé en France une fortune assez importante. La
«ésespérée habitait avec sa mère avenue Mala-
Êoffj 4. Elle devait se mariter dans trois jours. Di-
pianche, elle avait eu une légère discussion avec
json fiancé. Mlle Braïlovski attacha à cet incident
tyne importance disproportionnée et le lendemain
jelle décidait de se suicider sur la tombe, de son
«ère avec un. revolver qu'elle acheta le jour même
cette intention.
Expulsion d'un artiste américain, Un artiste
américain, M. Thomas Ring, a eu la choquante
jantàisie de faire des cendriers représentant un
associé de l'American Legion dansant avec une
femme complètement dévêtue. Des protestations
fe sont élevées de divers côtés, la vente de cet
Objet a été interdit.
Néanmoins, l'artiste, descendu dans un hôtel,
rue Littré, depuis six mois, mettait ces cen-
driers en vente. M. Oudard, chef du service étran-
£er; lui a signifié un arrêté d'expulsion.
Les menées communistes. A Riom (Puy-de-
bôme), ïe parquet a fait mettre en état d'arres-
̃̃ iation, sous l'inoulpation d'excitation publique de
militaires à la désobéissance, deux communistes
Edmond Gabriel, 24 ans, électricien, et Marcel
(Veuvace, 33 ans, ajusteur, employés dans une
(compagnie des signaux électriques de Riom.
Dans la ville, ils en avaient déjà accosté d'au-
jtres, cherchant à les déterminer à rentrer chez
:eux, et quelque bagarre s'en était suivie. La gen-
jGarmerie, avisée, les a appréhendés et conduits
au parquet qui les a inculpes.
jUn ingénieur assassine. Un" 1ngÇrrîenr~"dës
jïûinès de Courrières, M. Jean Morel, âgé de 30 ans,
;a été assassiné hier dans son bureau par un Po-
'îonais, Czybla Gerre, qui, ayant donné ses huit
'ijours, était venu réclamer son compte. A peine
-était-il entré dans -le bureau qu'il -sortit un revol-
'.v^r eU s'approchant de l'ingénieur, lui tira à bout
̃ iportjnt une balle dans la tempe gauche. L'assas-
'isîn tourna ensuite son arme vers M. Froment, in-
igénieur divisionnaire, occupé à compulser des
j plans dans le bureau de M. Morel.
1 Ayant aperçu le geste, M. Froment se jeta sur
;î'assassin, essayant de le désarmer. Une lutte
.s'engagea au cours de laquelle deux balles, dont
î'une effleura l'oreille de M. Froment, furent
«encore tirées..
L'assassin parvint à se dégager, se tira une balle
Bans la tête et succomba presque aussitôt.
Automobile ensevelie 5 morts. La route qui
iserpente le long de la vallée de la Dranse vient
d'être le théâtre d'un terrible accident. Une auto-
toobile, conduite par M. Bugnon, marchand de
poissons à Lùgrin, près d'Evian-les-Bàins, ac-
jcûimpagné. de sa femme et de trois autres voya-
euses, suivait le chemin en direction d'Abon-
ance et se trouvait à environ 6 kilomètres de
tthonon, quand l'une des falaises s'éboula. 600
!mètres cubes de terre et de rochers s'effondrèrent
Ajuste au moment où passait l'automobile, enseve-
Uièsant celle-ci complètement et obstruant la route
de leur masse énorme.
Les cinq occupants de la voiture ont été tués.
L'alerte ayant été donnée par d'autres automo-
,bilistes survenus presque aussitôt après l'acci-
'dent, les travaux de déblayement ont été entrepris
'immédiatement.
Après la catastrophe du Montenvers. -r- Les ob-
Isèques des victimes de la catastrophe du Monten-
vers ont été célébrées hier à Chamonix. Les cer-
feaeiîs avaient été rangés dans la cour haute de
PEUILLETOW DU QLmp$
DU 31 AOUT 1927 N (14)
Tu ne tueras pas
ga dis le bien et le mal tour à touri
MOLlÈBEi
r>EtT2CIÈ!M:E FASOTISS
III (Suite)
Assise à terre, et branlant le chef, Mme
Bonne donnait cours à ses larmoiements.
• Qu'as-tu, œil de mon âme ?
Brève, sa fille questionna
Qui attendez-vous?
Des amis, lui apprit son frère.
«-^Lesquels ?
Monsieur Jacob Founès, madame Dona.
Ils se sont ravités,; g'est un honneur pour nous
;tous.
Esther persistant à l'interroger du regard, il
Ictut confesser
Peut-être aussi le seigneur Franco, le fils
*%înè de ribbi Salomon, sera des nôtres.
Cette honte
̃ Puisqu'il en est ainsi, répliqua-t-elle, que
pi ne respectes père ni sœur, ma place n'est
îas ici. Ma mère, nous partons
Docile, la pauvre femme essaya de se lever.
Bon fils la retint. Esther renouvela son com-
mandement, Qui aurait pu prévoir l'issue de
ces violences contraires ? Grâces en soient ren-
dues au destin qui, à la minute même, se ma-
nifesta par une preuve concrète à celui que,
décidément, il prenait, cette nuit sous sa-pro-
tection: Déjà, la colère de Békhor rompait ses
entraves, quand un coup frappé au carreau la
maîtrisa.
_Founès entra; avec lui, l'ordre reparut, la
décence reconquit ses droits. Il vit Esther prête
a. partir, Mme Bonne essuyer ses paupières,
Békhor et sa femme figés sur place; ses petits
yeux clignotèrent derrière ses lunettes •
Viens à mon côté, dit-il à la jeune fille, tu
COByrifiW tffi A.?IL l&wnn.- 10*»
l'hôpital, au milieu d'un amoncellement de fleurs
et de palmes vertes.
Un pasteur a prononcé les prières des morts
pour les protestants, puis le curé de Chamonix a
donné l'absoute pour les catholiques.
MM. Curral, sénateur, au nom du Club alpin;
Fernand David/sénateur, au nom des parlemen-
taires et du conseil général de la Haute-Savoie;
Lavesvre, maire de Chamonix, au nom de la popu-
lation, ont prononcé des hommages funèbres. En-
fin M. Léon Perrier, ministre des colonies, a ex-
primé la sympathie attristée du gouvernement.
Les baignades, tragiques. Sur la plage du
Toulinguei (Finistère), les deux filles de M. Jar-
din, officier de marine en retraite, se baignaient
près du bord avec une de leurs amies, Mlle Marie-
Louise Le Golleur, lorsqu'une lame de fond les
emporta.
Un baigneur, M. Piron, aidé de deux touristes
polonais, put retirer de l'eau et, au bout de plu-
sieurs heures, ramener à la vie 'l'aînëe des demoi-
selles Jardin. Mais Mlles Suzanne Jardin et Le
Golleur n'ont pu être ranimées.
INFORMATIONS DIVERSES
Pour les agents victimes du devoir
Le montant de la souscription qui avait -été ou2
verte à la Bourse en faveur des gardiens et inspec-
teurs blessés dans la nuit du 23 du courant a produit
la somme de 121,755 francs.
Avis aux commerçants et industriels
Les commerçants et les industriels sont infor-
més que les Echos, la grande revue commerciale
française, publieront demain un supplément spé-
cial consacré entièrement au nouveau tarif des
douanes françaises et à l'accord commercial franco-
allemand indiquant les principaux droits du nou-
veau tarif douanier français, ainsi que ceux ap-
plicables aux marchandises qui alimentent le com-
merce franco-allemand.
Il fournit en outre tous renseignements utiles
pour l'application du nouveau traité de commerce
avec l'Allemagne.
Abonnez-vous aux Echos, la grande revue com-
merciale française hebdomadaire, 100 francs par
an, 2 et 4, rue Martel, Paris (i®°).
̃ .» «:ï. m
• On nous prie d'annoncer le mariage de M.
Armand Henriot, consul de France, chevalier de
la Légion d'honneur, avec Mme Christine Cham-
chef, célébré à Champigny-sur-Marne, le 26 août.
Il ne sera pas envoyé de faire-part, le présent
avis en tenant lieu,
Nécrologie
Nous apprenons la mort de M. Jodo Teixeira
Soâres, ingénieur civil, chevalier .de la Légion
d'honneur, officier de l'ordre de la Rose du Bré-:
sil, commandant de l'ordre de la Couronne de Bel-
gique, chevalier de l'ordre de Léopold I", membre
des principales associations d'ingénieurs d'Europe,
décédé subitement à Paris la 27 août, à l'âge de
78 ans. Les obsèques auront lieu le vendredi 2 sep-
tembre, à 10 h. 30 très précises, en l'église Saint-
Roch, où l'on se réunira, et où le corps restera dé-
posé, devant être transporté ultérieurement à Ria.
de-Janeiro (Brésil), où aura lieu l'inhumation. La
famille prie de considérer le présent avis comme
tenant lieu d'invitation.
Nous apprenons le décès de M. 'Marin GuiU
laume, ancien magistrat, sous-directeur hono-
raire de la Société générale, survenu à Perros-
Guirec, le 25 août 1927, à l'âge de 84 ans. Ses
'obsèques auront lieu demain mercredi, 31 du cou-
rant, à midi précis, en l'église Saint-Pierre de
Neuilly (90, avenue du Roule), où l'on se réunira.
Le présent avis tient lieu d'invitation. Ni fleurs,
ni couronnes.
Nous apprenons la mort subite de M. Michel
Caramano, ancien attaché commercial de Grèce à
Paris, président de la chambre de commerce hel-
lénique, chevalier de la Légion d'honneur, 39, ave-
nue Kléber. Les obsèques auront lieu mercredi
31 août, à 14 h. 30, en l'église grecque (7, rue
Georges-Bizet), où l'on se réunira. Le présent avis
tiendra lieu de faire-part.
On annonce de Mont-Louis (Pyrénées-Orien-
tales), où il villégiaturait, la mort de M. Antoine
Baux, docteur en droit, licencie ès'lettres, conseil-
ler général du canton de Sournia.
On annonce le décès de Mme veuve Daney
de Marcillac, survenu le 24 août 1927, à la Va-
lette (Var), où a été célébré le service religieux.
L'inhumation aura lieu jeudi 1" septembre, à
13. Heures, au elmetfërë Montparnasse,
Petites nouvelles
< La galerie d'art de Montparnasse, 132, bou-
levard de Montparnasse, rouvrira ses portes le
jeudi 1" septembre. Intéressante exposition des
œuvres de Cerf, Compard, Coubine, Cross, Da-
vel, J. Dufy, B. Dufy, Dulac, Durey, Joëts, Kvapil,
Lebourg, Luce, Péterelle, Roussel, Signac, Sou-
zouki, Vlaminck, Vuillard.
AÉRONAUTIQUE 1
Les grands raids aériens
La situation météorologique ne s'était pas amé-
liorée hier et aucun départ vers les Etats-Unis ne
s'est produit.
On annonce que l'anticyclone de l'Atlantique
s'affaiblit et que la situation devient meillenre.
•Peut-être demain ou après-demain annoncera-
t-on quelques envolées.
A Dessau, on s'attendait au départ des avions;
quand un télégramme de Hambourg a fait connaî-
tre que le temps n'était pas favorable.
De Londres, lès deux aviateurs britanniques
Hamilton et Minchin. qui ont annoncé leur inten-
tion de tenter le raid Londres à Upavon (Canada),
n'ont pu partir.
Du oôté Etals-Unis vers la France, nous avons
annoncé hier le départ, à 5 h. 10, des aviateurs
J. B. Tully et) James Redfern, de Londres (Onta-
rio) pour Londres (Grande-Bretagne).
Un télégramme de Londres (Ontario) annonce
que par suite des brouillards épais et des pluies
torrentielles quil tombent actuellement sur la ré-
gion, les deux aviateurs ont été obligés de re-
écouteras la raison s'exprimer par ma bouche.
Je lis l'irritation dans tes yeux, je la com-
prends, je l'approuve. Tu sais, pourtant, coin-
bien ton renom m'est précieux C'est pour-
quoi je commence par t'apprendre que, de
même que tu ne soupçonnais pas la venue du
seigneur Ezra, ce soir, en ce lieu, de même,
lui, ignore ici ta présence.
» Ma fille, poursuivit-il en son langage hy-
perbolique, dès ton âge le plus tendre, je t'ai
comparée au lis de Saron; mais sache que ce
n'est pas dans la vallée que ta fleur s'est épa-
nouie elle s'ouvre au sommet d'une roche es-
carpée et inaccessible. Ils sont nombreux ceux
qui ont voulu la cueillir; leur force les a
trahis. Pour m'exprimer en termes communs et
vulgaires, je dirai que, de propos délibéré, tu
as écarté tous ceux qui ont prétendu à ta main.
Un seigneur s'est rencontré qui aspire à toi de
toute son âme. Son cœur est fort, mais son es-
prit vacille, parce que cet homme n'est pas
juif de civilisation, comme moi. Le fûtril, qu'il
n'aurait pu prétendre à plus, quand il compare
son imperfection à la grâce qui en toi s'épa-
nouit. Le monde rit de ce faible. Un fou (c'est
ainsi que certains nïe nomment) a couru au
secours de l'audacieux « Lorsque ton sembla-
ble tombe fatigué sur la route, ordonne notre
législateur sublime, ton devoir est de Tàssis-
ter. » Je ne fais pas autre chose. Esther, im-
pose silence à cette tête, mauvaise conseillère,
pour n'épouter que la voix de ton cœur qui est
bon. Crois-moi, il y va de la vie d'un homme.
Elle ne répondit pas, déterminée à suivre
son dessein et non celui de cet intrigant, de cet
intrus. Toutefois, au fond de son âme, elle lui
en voulait moins depuis qu'elle savait le veuf
étranger à ces basses manoeuvres, victime,
comme elle, de l'indiscrétion des uns, de la
cupidité des autres. On eût même dit qu'une
grosse part de son dépit s'évanouissait pour
faire place à un vague désir de connaître et de
voir. C'est que sans qu'elle s'en rendît compte,
et depuis des jours, dès la minute où eile avait
donné son consentement, l'homme ne lui était
plus étranger; peut-être, en était-elle arrivée à
lui attribuer des qualités de cœur et d'esprit
qu'il ne possédait pas, à coup sûr, mais dont
elle aimait, déjà, à le parer dans le secret de
son âme.
Mais quoi ? En cette heure cruelle, avait-elle
à écouter ses préférences, ou ses espoirs ? Son
père ? Quand il viendrait à apprendre, quelles
seraient sa honte et sa douleur ? Mais aussi
comment s'affranchir, comment s'arracher
seule à l'étreinte de toutes ces vnîonfp.s cons-
pirant contra sa vnlonU t ̃'
brousBer chemin et sont revenus à leur point <3e
départ à 14 heures.
Le tour du monde du « Pride-of-Detrolt»
Les aviateurs américains Brock et Schlee con-
tinuent leur randonnée. ï
Paris hier matin de Londres, à 8 h. 21, les deux
aviateurs ont atterri dans l'après-midi, à 16 heu-
res, à Munioh, où un accueil cordial leur a été
fait.
Les deux aviateurs doivent repartir ce matii;
ils ont l'intention de se rendre à Belgrade et peui-
être à Constantinople, en passant par Vienne pt
Budapest.1
Budapest. L'aventure du « Miss-Columbia »
Nous avons relaté hier le brusque départ
seul à bord du Miss~Columbia, sans avoir préveiu
personne. •
Nous avons également signalé le passage de
l'avion au-dessus d'Abbeville se dirigeant vers
Londres où il atterrit à l'aérodrome de Croydon,
à 15 heures 50, non sans avoir causé quelques in-
quiétudes au personnel de l'aéroport,.
Aviateur sans brevet, le compagnon de Cham-
berlain avait accompli le grand voyage de l'Atlan-
tique et une fois voyagé avec Drouhin. Il lui
fallut une certaine audace pour partir, et il frisa
la catastrophe sur le champ de Croydon.
L'ARRIVÉE A LONDRES
Voici, sur cet atterrissage peu banal, les dé-
tails qui nous sent parvenus
L'arrivée du Miss-Columbia a été terriblement émou-
vante l'avion fit plusieurs tours de l'aérodrome et de
telle façon que les pilotes professionnels présents furent
stupéfaits des incohérentes évolutions de l'appareil. Le-
vine faillit se tuer plusieurs fois. Il descendit et re-
monta tour à tour.
Il manqua notamment de heurter la tour d'observa-
tion sur laquelle il faillit se briser. Il fit un écart et con-
tinua son vol. Une autre fois, il descendit si bas qu'une
;des roues toucha terre, mais il s'éleva de nouveau. C'est
alors qu'un pilote de Croydon monta dans un aérop!ane
et servit de guide à l'aviateur en détresse. Après quoi,
Levine fit un atterrissage parfait. Il débarqua de son
avion sans montrer la moindre émotion.
Le Miss-Columbia à été remisé à Croydon. Levine est
parti en auto pour-Londres vers 18 heures.
LES DÉCLARATIONS DE LEVINE
Très tard, hier dans la soirée, l'Américain a
réuni une trentaine de membres de la presse aux-
quels il a déclaré ceci
C'est le premier vol que j'accomplis seul.
Je veux établir clairement que je n'ai fui personne
et Drouhin recevra chaque sou qui lui est dû, confor-
mément aux termes du contrat. De plus, si je suis venu
ici, ce n'est pas parce que je doutais de la capacité de
Drouhin comme pilote. Je de considère comme un des
plus capables aviateurs que je connaisse, mais vil ne
parle pas anglais et je ne parle pas français. Or, dans
une telle 'randonnée, il est essentiel de coopérer le plus
étroitement possible.
Etant en France, on a tais tous tes obstacles possl-L
oies à notre vol. Je ne sais si c'est parce que nous sonw
mes allés d'abord en Allemagne; j'ai été constamment
critiqué en France dans les journaux .et ailleurs. J'é
vu que mon vol de Paris serait sous le contrôle fraç-
çai-s, et cela pe m'a pas semble juste, puisque je payas s
ta. note. Je a'ai pas vu d'autre solution que d'amenfr r r
-l'avion en Angleterre et de partir d'ici pour traverser r r
'l'Atlantique sans tarder. Daus quelques semaines, is s
broTjjllaxda s'abattront sur Terre-Neuve et la traver Je
deviendrait à ce moment plus hasardeuse.
On prête à Levine l'intention de partir p r
New-York, mais en faisant appel an çonepurs u,
.pilote anglais Hineliffe.
AU BOURGET
L'émotion causée par le brusque départ de Le-
vine n'était pas encore oalmée ce matin.
Maurice Drouhin, qui en fut le premier sur-
pris, n'a pu que conter l'aventure à son homnie
d'affaires et, paraît-il, les scellés auraient été mis
dans le hangar de l'appareil sur un moteur et d(js
pièces de rechange.
D'autre part, en quittant le Bourget, Levine ne
s'est pas conformé aux règlements du port et qn
ne sait encore si une sanction peut intervenir à
ce sujet.
LA POSITION LÉGALE DE LEVINE
Notre confrère le Times expose ainsi la situa-
tion de Lévine, après son atterrissage à Orijydon;
Bien qu'aucune déclaration officielle n'ait encore été
faite; on peut tenir pour certain que le Miss-Columbfa
ne sera pas sorti de son nouveau hangar sans l'autori-
sation du ministre de l'air. Levine est maintenant sou-
mis aux règlements aéronauttques britanniques, qui
sont aussi stricts, sinon davantage, que. tous les règle-
ments français.
̃ Ms oWjraientf cxjir^toaSt-qu'&iMSiiûe aiitee jpeïBOnçp i
qu'un piloté qua-ii'flé n'est autorisée, en tecritoire bri-
tannique, à sortir un appareil aérien. A cet égard, Le-
vjn-e n'a ipas été reconnu comme pilote; EH outre, tout
nouvel acte immédiat de sa part se trouve rendu Im-
possible par île règlement qui interdit à tout avion non
muni d'un certificat britannique, le. déclarant propre au
service aérien, de s'éloigner de plus de trois milles d'un
aérodrome.
Levine, dit-on, a été en négociations avec un pilote
britannique bien connu et de imputation établie. Ce pi-
lote recevrait sans doute l'autorisation de conduira le
Mlss-Cotumbia. Il n'en demeuré pas moins que l'avion
resterait encore soumis aux règlements ordinaires et à
celui de la limite de trois inffies.
Après le raid de l' « America »
On télégraphie de Caen qu'hier s'est déroulé
l'ultime épisode. de .l'amérissage du commandant
Byrd et de ses compagnons sur i' America à Ver-
sur-Mer.,
Arrivant directement des Etats-Unis, M. Her-
bert Adams Gibbons, représentant a Paris de M.
Rodman Wanamaker, propriétaire de 1' 'America
et organisateur du raid célèbre, est' venu remer-
cier et récompenser ceux qui avaient accueilli les
aviateurs lors de la nuit terrible.
M. Gibbons a remis à M. Hélitas, préfet du Cal-
vados un souvenir, portant une inscription avec
la date de l'amérissage. Accompagné du préfet, M.
Gibbons s'est rendu à Ver-sur-Mer, chez M. Geor-
ges Bonnet, maire, auquel il a adressé de vifs
remerciements.
Au cours de sa visite au phare, l'envoyé améri-
cain à félicité M. Lescop, gardien, qui a reçu, le
premier, les aviateurs. Un cadeau a été remis à
la femme du gardien.
1~ Le record d'attitude
L'aviateur français Callizo, détenteur du record
d'altitude, depuis 1924, par 12,088 mètres et en
Mariages
Elle en était à cet affreux combat, quand un
grand, bruit se produisit dans la chambre.
Déjà, Békhor et sa femme se précipitaient au
dehors et couraient au portillon.
Pour atteindre cette porte basse ne s'ouvrant
qu'aux jours d'alarme, Ezra devait traverser
un jardin qui s'étendait entre les deux mai-
sons. Il allait dans la nuit. Halafta le précédait,
armé de sa lanterne que, pour la circonstance,
il portait éteinte sous le bras. La tante les sui-
vait d'un pas que les ans avaient alourdi. Qui
eût aperçu l'amant d'Esther l'eût reconnu diffi-
cilement. Le veston qui enserrait son buste, la
régate de satin noir qui tranchait sur le blanc
du plastron, les bottines vernies, le fez pourpre,
tout décelait la main experte de Jacob Pounès,
arbitre des élégances.
Mais en dépit de cette métamorphose et de la
mine avantageuse qu'elle lui donnait, notre juif
se rendait sans enthousiasme chez ses voisins.
Il se sentait soucieux. S'il lui déplaisait de se
produire, il lui était plus insupportable encore
de devenir le point de miré de gens qui, par dé-
cence, il le- prévoyait, l'entretiendraient de tout,
hormis d'Esther. Il allait songeur, nésitant.
Ceux qui l'accompagnaient avaient, eux, la
mine peu rassurée de complices appelés à ren-
dre des comptes devant le gendarme. C'était là
minute qu'ils avaient fixée pour prévenir Ezra,
pour avouer. et ils la reculaient, Enfin le be-
deau osa t
Seigneur Ezra, fit-il.
Appelle-le monsieur Ezra, Corrigea la
tante avec conviction. ̃̃;
Va pour monsieur puisque ainsi le veut de
Founès la volonté satanesque. Monsieur Ezra,
donc, à voir notre entrain, on ne dirait pas que
nous courons à une soirée plaisante, mais
Dieu nous en préserve que nous suivons
un funèbre convoi. Quittez cette mine cha-
grine La vie est parfois tissée d'imprévus ré-
jouissants. De façon ou d'autre, cœur vaillant
ne murmure, il accepte ce que 'son étoile lui
réserve le bien, pour l'accueillir, le mal, pour
l'éviter. Je ne sais si mes pressentiments m'é-
garent quelque chose me dit que la vôtre vous
voudra, cette nuit, une succession d'événe-
ments riches de doux espoirs.
Le veuf allait toujours devant, bouche'close.
Son compagnon de poursuivre:
De quoi vous plaignez- vous Vous verrez
le frère de votre fiancée, car elle l'est devant
Dieu. Ne l'a-t-elle pas juré ?. Il se pourrait.
je n'affirme rien.
Raconte ce que tu as vu, intervint la dame,
et fais trêve à ce verbiage.
Eh biejujmisaue l'ai licence de; faut dire.
1926 par '12,442 toètres, a voulu; faire iaièvtx
encore.
Hier, vers 16 heures, il s'éleva de l'aérodrome
de Bue dans l'intention d'atteindre 13,000 mètres.
Callizo redescendit lorsque l'aiguille de son
barographe marquait 'l'altitude qu'il s'était fixée,
Callizo vint atterrir au Bourget à 19 h. 45. En
touchant le sol, il brisa son train d'atterrissage et
l'aile gauche de l'appareil.
A son atterrissage, Callizo, très incommodé, dé-
clara que cette tentative était la dernière, parce
que le vol dans les hautes altitudes était très pé-
nible.
Les barographes scellés qu'avait emportés Cal-
iizo ont été transportés par les soins de l'Aéro-
Club de France au laboratoire du Conservatoire
des-arts et métiers où en aura lieu la vérification
et. où sera déterminée l'altitude exacte à laquelle
s'est élevé l'aviateur.
~M UYtiM@B§LËSME
Le Grand-Prix d'Europe
On mande de Milan
Il vient d'être notifié officiellement à l'Auto-
;mobile-Club d'Italie que les voitures Fiat ne par-
ticiperont pas au Grand-Prix d'Europe qui se
disputera dimanche prochain à i'autodrome de
^lonza.
Le Grand-Prilx sera disputé par trois voitures
américaines et trois voitures européennes.
Voici la liste des partants probables Cooper et
Krees, sur Muller; Souders, sur Duesenberg;
Minoïa et iMorandi, sur 0. M.; Robert Benoist, sur
Dôlage.
̃L'a course des 24 heures que donne chaque an-
née l'autodrome de Monza se disputera les mer-
credi et jeudi 7 et 8 septembre prochain.
Aux usines Citroën
Le journal américain Automotive Industries à
anioncé que les usines Citroën allaient construite
un nouveau modèle. 6 cylindres.
{Jette information est démentie en tous points.
Signalons à propos des usines Citroën que des
études sont poursuivies pour l'installation, à Yo-
kohama, d'une usine de montage susceptible de
produire annuellement 6,000 voitures.
[THÉÂTRES
Ce soir F
Iqmédie-Françaisej le Duel (MM.- Lambert, Des-
jaidins, Hervé, Ledoux, Falconnier, Dufresne;
Mifies Fédor, Roussel).
ppéra-Gomique, la Vie de bohème (Mlle Ragoh,
MjMazzei, Mlle Morère, MM. Bourdin, Musy, Du-
Erp). Paillasse (Mlle Cortot, MM. RaZavet, Musy).
lef d'orchestre, M. Fourestier.
Théâtre Mogador, Rose-Marie (MM. Oudart, Bur-
nier, Mlles Vidiane, Roberts, Navarre, Mixandra;.
MM. Combes, Debac, Augereau et Dréan)."
Palais-Royal, On ne roule pas Antoinette (MM.
Ch. Lorrain, Larquey, J. Gobet, Michel, de Livry;
Mmes K. deBedts, P. Landaies, Marg. Peuget).
Bouffes-Parisiens, Trots jeunes filles nues (MM.
Camus, Gabin; P. Faivre, G. Nellson, Dumont;
Mmes E. Pommier, L. Stern, N. Lesley, L. Marjac).
Michodière, les. Vignes, du seigneut.
Nouvelles s
Opéra. A partir du 'i" septembre, pour
donner satisfaction au nombreux public étranger
venant à Paris, l'Opéra jouera tous les jours de la
semaine, excepté le dimanche. Mardi 6 septembre,
le programme se. composera de Rigoletto et de
Voppélia.
Comédie-Française. Demain soir, dans le
Cid, M. de Rigoult jouera pour la première fois
le rôle du Roi et M. Donneaud celui de don San-
che. En fin de soirée, Un Caprice sera joué par
Mme Berthe Cerny, M. Le Roy et Mlle Nizan.
Music-halls et divers s
Ce soir: .̃ ̃[
Moulln-Rouge-Musîc-Hall. Ça. c'est Paris {Mis-
tlnguett, Randail, Earl Leslie, Cébron-ISorDens, Marthe
Berthy, Harry Flemming et Dandy) <
Palace. Femmes et sports, la nouvelle revue à
grand spectacle, aveo Georges Carpentier.
Empire. La grande vedette du cinéma français,
Aim6 Simon-Girard;, le comique Carjol; le comique
Fritsehe; les 40 chevaux; 20 attractions,
E n Province s
–L.a. saison à. _Viohy. “?. Yjehy êsi.ïine station très
sportive, très mondaine, très artistique. ta saison s'y
jjoursuit brillante. Au Casino, des spectacles de grande
classe sont acclamés. Annonçons le Huila (Friant, Mme
Bfothler) le Masque (De Trévi, Mlle Marchai) Lapel-
lafrie, Rogatchewsky, Carrère, Granier, Maison, Mmes
Béaujon, Cesbron-Viseur dans leurs meilleurs rôles;
Cœile Sorel dans la Mégère apprivoisée, etc., Au Casino
dei fleurs: Blanche Toutain. dans le Fauteuil il; Gran-
val et Mlle Renaud dans Alain, sa mère et sa maîtresse.
SPECTACLES DU MARDI 30 AOUT.
Opéra. Relâche.
Mercredi, 20 h. Samson et Dalila, Slang-Sin.
Comédie-Française, 20 h. 45. Le Duel.
Mercredi, 20 h. 30 le Cid, Un Caprice.
Opéra-Comique, 20 h. La Vie de bohème, Paillasse,
Mercredi, 20 h. 30 Werther.
Aibert-IeV 20 h. 45. Interférence.
Antoine, 20 h. 45. Mon cœur au ralenti.
Atjiénée, 20 h. 45. Maitre Bolbeo et son mari.
Bouffes-Parisiens, 20 h. 45. Trois jeunes filles nues.
ChâUlet, 20 n. 30. Le Tour du monde en 80 Jours*
Cloiv, 20 h. 45. La Fille du tambour-major.
Conjédie des Champs-Elysées, 20 h. 30. Knock.
Déjizet, 20 h. 30. J' marie ma femme.
résina, 21 b. Par le bout du nez.
Gaîlé-Lyrique, 20 h. 30. La Marraine de l'escouade.
Grand-Guignol, 20 h. 45. L'Homme de la nuit.
Gymnase, 20 h. 45. La Pomme.
Ma
Maihurins, 21 b. Pour avoir Adrienne.
Miohodlàre, 20 h. 30. Les Vignes du seigneur,
Mogador, 20 h. 30. Rose-Marie.
Nouveautés, 20 h. 45. Un bon garçon.
Nouvel- Ambigu, 20 h. 30. La Garçonne.
Palais-Royal, 20 b. 45. On ne roule pas Antoinette.
Porte-Saint-Martin, 20 h. 30. Le Chemineau.
Renaissance, 20 Il. 45. Monsieur de Saint-Obln,
Soala, 20 h. 30. La Gare régulatrice.
Ambassadeurs, 21 h. Broadway à Paris.
Casino da Paris, 20 h. 30. Paris-New-ïork.
Concert-Mayol, 20 h. 30. La Ruée vers l'orgie.
Empire, 20 h. 30. Aimé Simon-Girard. Attractions.
apprenez, monsieur Ezra, que tantôt, rasant le
mur du chantre Saül, j'ai cru apercevoir une
ombre svelte en précéder une seconde de beau-
coup plus imposante. Je ne le jurer&is pas,
acheva-t-il après une pause voulue, mais tout
fripés qu'ils soient, les yeux que voici m'ont
rarement menti.
L'as-tu vue ? supplia Franco affolé.'
L'ai-je vue ? C'est probable. Tout consi-
déré, je dis ce qui est je l'ai vue.
Us durent s'arrêter. Derrière les fenêtres de
Békhor, on entendait monter une rumeur, on
apercevait des ombres se dessiner. Sur la
mousseline d'une vitre, se profila une silhouette
de jeune fille. Il n'en fallut pas davantage pour
que le veuf ne bougeât plus. Il avait la gorge
sèche; à peine pouvait-il respirer. Son cœur,
maintenant, battait à croire qu'il lui trouait la
poitrine; il y porta la main. Un arbre était pro-
che, il s'y adossa
Seigneur Dieu balbutia-t-il.
Mais déjà la vie reprenait son cours; une
moiteur douce se répandait sur le front du
malheureux. Il respira profondément. Et, à
mesure. que les battements de son cœur assagi
ramenaient l'ordre dans ses pensées, voici qu'il
se sentait réchauffé d'une tendresse, revêtu
d'une âme qu'il -ne se connaissait pas. Une
force étrange le vivifiait, le transportait dans
un monde nouveau, sous un ciel clément.
Certes, à la longue, sa passion aidant, les
scrupules des premiers jours s'étaient apaisés.
Bien plus, depuis que le greffier avait fléchi, à
son amour purifié ne s'opposait qu'une seule
contrainte, celle de son père; mais l'image bé-
nie l'atténuait, l'effaçait même à un tel point
que, maintenant éveillé, Esther était auprès
de lui; endormi, il avait les yeux pleins d'elle; e
et aucun remords ne parvenait à troubler ce
ravissement.
Las tout cela n'était que songes, eau qui fuit,
ombre qui passe! Maintenant, Esther était si
proche! Quelques pas, et il la touchait, il re-
trouvait ses yeux d'émeraude, sa chevelure de
jais, sa démarche de reine, sa voix, son rire,
et tout. son charme, enfin!
Ces émotions traversèrent les yeux et le
cœur d'Ezra comme des éclairs. Elles avaient
assez duré, cependant, pour remplir d'angoisse
l'âme de ses deux compagnons. Ils le voyaient
immobile contre un arbre, et muet. Sans doute,
irrité, il se taisait, à moins qu'il ne frémît de
crainte. Le bedeau alluma son falot. Il aperçut
deux yeux et des lèvres qui souriaient. Se trom-
pait-il ? Il 'releva sa lanterne. Fou de joie, il
chercha la main du malheureux amant, la
porta à sa bouche
>– s Béni soit .Celui oui -verse sa £uérison: dans
Folies-Bergère, 20 h. 30. « Un vent de folle.
Moulin-Rouge, 20 h. 30. Ça. c'est Paris.
Olympia, 20 h. 30 14 h. 15. T» les j™ mati et soir. At.
Palace, 20 h. 30. Femmes et sports.
Caméo. Le Corsaire masqué.
Ciné Max-Linder. Barbara, Fille du désert.
Cotisée. La Montagne sacrée.
Marivaux. La Vestale du Gange.
Omnia-Pattié. L'Affaire du Royal-Palace.
Pavillon. Voyage au Congo.
TV», f^. u-
PROGRAMMES DU MERCREDI 31 août
TOUR EIFFEL (longueur d'onde 2,650 m.). Rensei-
gnements météorologiques et signaux horaires aux heu-
res habituelles.
Emissions radiotéléphoniques. A 18 h. 45, Journal
parlé: les Ecoles littéraires provinciales la Science qui
se fait; 20 h. 15, Concert: les Maîtres chanteurs ouver-
ture (Wagner), orchestre; l'Arrivée du printemps; le
Départ du troupeau (Schumann) Faust, première par-
tie A la lune; Adieu à la forét (Schumann); Vers l'é-
glise dans le soir, esquisse symphonique (Paul Laimi-
rault), orchestre; Oraison, extrait des Serres chaudes;
les Couronnes (E. Chausson) Stradella, ouverture (Flo-
tow), orchestre; 21 h. 15, Université populaire: l'Ensei-
gnement technique et l'apprentissage; la Chasse aux
ohampignons; les Lois sociales au Parlement; Cours
théorique et pratique d'agriculture; le Droit du sans-
flliste Polignac; le Dessin et son langage.
EMISSIONS Hadio-Paris DE LA Compagnie FRANÇAISE DE
RADIOPHONIE (Auditorium de Paris, poste de Clichy),
longueur d'onde 1,750 mètres). A 8 h., Informations;
10 h. 30, Informations et cours: Dix minutes de musi-
que 12 h. 30, Concert: Ouverture de la Fille de Mme
Angot (Ch. Lecocq) Illys, suite byzantine (L. Ganne)
Lamento (Gillet); la Berbena (P. Lacôme) Andante de
Lucas et.de Lucette (E.'Missa); 1er Entr'acte (Maquet);
En voyage (Gabriel Marie) Soir d'été (F. Fourdrain) la
Bohème (Puccini) Informations; 13 h. 50 et 16 h. 30,
Cours; Informations; 16 h. 45, Concert: Prélude du
Passant, orchestre (Paladilhe-Mouton); Concerto, solo
de violon (Max Bruch) Arabesque, solo de piano (Schu-
mann) Chanson triste, Finale du concerto, solo de vio-
loncelle (Georges Bastyns); Graziella, fantaisie, or-
chestre (Jules Mazellier) 19 h. 30, Concert; 20 h., Com-
muniqué agricole; 20 h. 15, Cours et Informations;
20 h. 30, Concert de gala Cavalerie, ouverture, orches-
tre (Suppé); le Paradis de Bébé, mélodie (Goublier);
Czardas, solo de violon (Monti) Erwin, solo de clari-
nette (Meister); la Reine de Saba, chant (Gounod) Ada-
gio de Cervetto, scherzo, solo de violoncelle ,Van Goens)
Poète ̃ et paysan, ouverture, orchestre (Suppé); Thaïs,
grand air d'Athanael; les Trois hussards, mélodie (Lion-
net) Coppélia, ballet, sélection pour orchestre (Léo De-
libes) la Toscâ, lamento (Puçcini) Romance en sol
(Beethoveiï) Zapateado, solo de violon (Bachmann);
Samson et Dalila (Saint-Saëns); le Turoo, marche (Bru-
no). orchestre.
STATION radiotélêphonique DE L'ECOLE supÉniEDRS
des postes ET télégraphes (longueur d'onde 458 m.).
A 8 h.. Informations; 10 h. 25, Signaux horaires interna-
tionaux Bulletin météorologique; 13 h., Informations
et causerie en anglais; Causeries de la femme; 14 h.,
Concert: Symphonie en sol (Mozart); Cavatine (Raff)
Marie-Magdeleine (Massenet) Mélodie (Wagner) la
Maladetta (P. Vidal); i5 h., Diffusion du concert donne
au concours Lépine; 16 h. 30, Diffusion de la cérémonie
organisée à l'Hôtel de Ville de Paris à l'occasion de la
remise à sir Austen Chamberlain du Livre d'or « la
France à l'Empire britannique »; 20 h. 30, Causerie;
« l'Hygiène des voies respiratoires »; 21 h., Concert:
Gazouillement du printemps (Sinding) Valse triste (Ber-
ger) Werther, air des Larmes (Massenet) Triste est le
̃steppe (Gretchaninof); Frasquita (Tac Caen) le Royau-
me des papillons (Gillet); Epaminondas, Conte nègre
(X.) le Sommeil du condor (Leconte de Lisle) Scènes
mignonnes (Tartanac) Mignon (Connais-tu le pays.)
(Thomas) Loin de ma tombe obscure (Beethoven); Vir-
ginie a tort, saynète (Gourville) Deux chansons ita-
liennes (Volpatti) Informations Musique de danse.
RADIO L.-L. PARIS (longueur d'onde 370 mètres).
A 9 h. 30, Concert le Calife de Bagdad, ouverture (Boiel-
dieu) Danse macabre (Saint-Saëns); Largo (Hcendel)
Bacchanale (Saint-Saëns) Lohengrin (Wagner) le Roi
des Aulnes (Schubert) Marche héroïque (Saint-Saëns)
Sérénade, solo de violon (Galkine).
STATION DE DAVENTRY (longueur d'onde 1,600 mètres),
A 15 li., Musique de chambre: 11* Trio en la (Haydn)
Trio en si bémol (Mozart); Trio en mi bémol (Beetho-
ven) 16 h., Musique de danse; 17 h. 45, Pour les en-
fants 18 h. 45, la Flûte enchantée, ouverture (Mozart)
Chant; Gretna Green, sujte (Fietcher) 12 danses op. 171
(Schubert) Contes d'Hoffmann, sélection (Offenbach)
Chant; Hérodlàde, suite de ballet (Massenet); Scènes
nautiques (Fietcher) 20 h. 15, la Tosca, mélo"drame en
3 actes de Victorien Sardou, musique de Puooini;
22 h. 15, Musique de danse.
Radio-Bruxelles (longueur d'onde 508 mètres 50).
A 17 h., Concert: Uérodiade (Massenet); Chant; Séré-
nade à Graziella, (Desprez) Petite valse (L. Mambour) •
Tu m'apparus (De Taye) Berceuse (Rogister) En mi-
naudant (De Bernard) Pièces pour piano (Schumann); •
A tes genoux (Gillet); Los musicos tziganes (Gregh);
Chant; Tout Paris (Waldteufel); 19 h. 30, Journal
parlé; 20 h., Sélection de la Fille de Mme Angot, opéra
comique en 3 actes de Ch. Lecocq; 22 h., Informations.
Radio-Rome (longueur d'onde 449 mètres). A
16 h. 45, Concert; 20 h. 10, Cqncert: Cortège nuptial
(BossU; Une nuit au mont Chauve, poème symphomque
.fMoussorgsky) Danse (Durante) Somnambule (Bellini); •
Causerie médicale; Concert en mi bémol (Liszt) la Rap-
sodie (Debussy) Allegro, clarinette (Weber); Lucie de
Lammermoor (Donizetti) la Chevrière, intermezzo (Du-
pont) Danse espagnole (Vittadini).
Oliajag-es â, l'Étrang-er
GENÈVE WEW-YORK
[. ̃ l' 27 août S9 août
S7 août 29août Londres.. 486 22^/8 4 86183/4
Paris 20 33. 20 33. Paris 3 82 «/• 3 C2 1/8
Londres.. 25 211/4 25 213/8
Londres. 55 SI 1/4 25 21 318
New-York 5 18561/4 51856 1/4 BERLIN (en reichsmarks)
BruxeUes. 72 18 3/4 72 18 3/4 ̃
ifilan 28 111/4 28 OS 314 I 27 août 29 août
Madrid.. S7 22 J,3 87 25. iParis. 1^48 1647
Amstord.. 207 80 207 80 Londres "0 U 20 423
Allomagn. 123 30 123 40 New-York 4 20535 4 201
Viennenv 73 07 1/2 73 10.
Budapest. 37 i'fi S 637° VIENNE (en schillings)
Prague 15 371(2 15 37 1/2
Belgrade. 9 13 1/2 0 13 1/2 Prècéd. 29août
Sofia 3TOÏ/4 3761/i Paris 27 82 58 815
Londres.. 34 5027 34 4912
LONDRES Berlin. 168 95 168 £0
VARSOVIE •>
• 27 août 29 août *̃?
Paris 124 124. Prêcéd. 29 août
New- York 4 86 3/16 4 88 7/32 Paris. 35 97 35 07
Bruxelles. 34 92 1/2 34 94 1/4 ILondres.. 43 49 43 49'
Rome. 89 95. 89 55. New-York 8 93 8 93
Borliu. -M 44 1/2 20 42 1/2 Suisse. 172 48 172 50
SPOETg ̃̃̃/•••
Escrime. Le Championnat r^MMBi*. Voici hi
résultats de la poule finale du champianiiat. d'Europe
d'escrime à l'épée, disputé hier à Viclîy?Kr
1. Geo Buchard (Français), champion d'Europe, 8 vic-
toires, 5 touches; 2. Jourdan (Franç-ais), 7 victoires; 3.
de Jongh (Hollandais), 6 victoires; 4. de Beukelaer
(Belge), 5 victoires; 5. Tainturier (Français), 4 victoires:
les âmes fit-il, en poussant un véritable cri
de victoire.
A peine avaient-ils entendu un bruit précur-
seur que, prenant à chaque main ûa flambeau,
Békhor et sa femme s'étaient précipités au-
devant de leurs nobles convives. Mme Dona
parut vêtue de son éternel châle de veuve, coif-
fée, ainsi que se doit à elle-même toute Per-
sonne respectueuse de son âge, de la caurtte
que prolonge la frange chevelue. Elle bijusa
Bonne sur la bouche, effleura de ses lèvre? le
front d'Esther, la retint à son côté.
La longue taille de son neveu vint ensuite, <
précédée du bedeau minuscule, suivie de la
masse trapue de Founès. Ezra n'aperçut point
Esther. Il vit la mère et lui baisa la main. La
malheureuse femme le considérait hébétée.
Toute sa grosse personne tremblait et il trem-
blait plus qu'elle, incapable d'avancer ou de |
reculer. Il vit Esther. Un coup d'oeil fut tout ce
qu'il eut le courage d'aventurer. Autour de lui,
tout chavira.
Déjà, Békhor le conduisait à sa place, qui
était le coin le plus honoré de son divan. Mais
Founès l'attirant à lui
Venez ici, commanda-t-il, approchez,
monsieur Ezra, que je.vous nomme cette jeune
personne que vous avez déjà vue, qui ne vous
fut point nommée, mais de laquelle, prétend-
qn, vous avez cpnservé un souvenir qui n'est
pas près de s'effacer.
Ce discours n'ébranla pas 'la résolution de la
jeune'fille. Mais que pouvait-elle contre la con-
juration de ces forces réunies? Entre l'anxiété
qu'elle lisait sur les visages et sa fierté offensée,
entre son dessein de résistance et la pitié qui
la gagnait, elle sentit sa détermination fléchir.
Des bras la poussèrent, une main glacée ef-
fleura; la sienne; elle hasarda un geste timide.
Aussitôt, de tous les côtés, retentirent des cri3
gutturaux
« Heureux signe! Heureux sort! »
L'on se /congratulait de part et d'autre, l'on
s'épanouissait, l'on bénissait le lieu et le mo-
ment témoins de ce miracle.
On se rassit. Les uns s'alignèrent sur le di-
van, les autres s'arrondirent sur les grabats. Et
les langues d'aller, et les rires de fuser, et les
pipes d'enfumer. Des distributions de sorbets,
de bonbons à la rosé, de fruits confits renfor-
cèrent ce déchaînement d'allégresse. Le pla-
teau de douceurs entre ses mains, Esther allait
à chacun des convives. Celui-ci plongeait la
cuiller dans la confiture; rapide, il murmurait
une prière avant de la délester de son contenu.
Une lampée d'eau fraîche aidait à les faîrej
glissée toutes deux,
6. Fitting (Suisse), 7. Hellesten (Suédois); 8. ex tequbj
Schmetz et Labattut (Français); 10, Hospitalier (Frau-.
çais).
AVIS DIVERS
AU KHÉDIVE
Restaurant Place Gambette à PARIS
PREMIÈRE EXPOSITION
d'un Groupe d'Artistes du XXϡ
fflm. FARDEL, GU1LL0UX, JEREMITCH
NOUVELLES COMMERCIALES
CEREALES. Chicago, 29 août. En cents car
bushel maïs disponible incoté; sept. 107 1/2; déc.
112 1/4; mars 115 1/2. Avoines sept. 44 7/8; déc,
48 1/2; mars 51 1/2. Blés sept. 134 1/8; déc.;
138 1/4; mars 141 i/&
New-York, 29 août. Blé roux d'hiver dur dispo-
nible 149 1/8 par bushel.
COTONS. New-York, 29 août. En cents par 1b
disp. 23 25; sept. 22 94 oct. 23 02 à 23 07; déc 23 34
à 23 36; janv. 23 33 à 23 38; mars 23 45 à 23 47; mai
23 54 à 23 57; juillet 23 20.
Le Havre, 29 août. Clôture.à terme, les 50 kilos [:]
août 730; sept. 727; oct. 726; nov. 725; déo. 723; janv.
723; fév. 723; mars 723; avril 723; mai 722; juin 722;
juillet 717. Ventes 4,700 balles.
Alexandrie, 29 août. Clôture, en talaris par cantar:'
Ashmouni oct. 29 35; déc. 29 55; fév. 29 75. Sakel UT
39 27; janv. 38 90.
SAINDOUX. Chicago, 29 août. En cents par Ibî1
disp. 12 75; sept. 12 80; cet. 12 90; janv. 13 60. ̃̃
CAFES. Le Havre, 29 août. Clôture à terme, les
50 kilos; août 455 50; sept. 445 75; oct. 443 25; nov,
441 25; déc. 423 75; janv. 417 75; fév. 409 25; mars
406 50; avril 396 50; mai 392 75; juin 392 75; iuillet
388 75. Ventes 1,250 sacs.
.New-York. 29 août. En cents par Ib" disponible; i
13 7/16; sept. 12 48; déc. 11 85; janv. 11 75; mars
11 64; mai 11 45; juillet 11 35. ;i
HUILES et TOURTEAUX. Marseille, 29 août
Huiles d'arachides disp. 502 50; août 500; de eoprahi
disp. 485; août 485. Tourteaux d'arachides en co-<;
ques disp. 120; décortiqués disp; 118.
RIZ. Marseille, 29 août. Saïgon n° 1, août 171 {'
brisures Saïgon n0' 1 et 2, août 131. '•
SUCRES. New-York; 29 août. En cents par 100
1b: août incoté; sept. 276; déo. 288; janv. 289; mars
283; mai 289; juillet 297. Sucre Cuba prompte livraison
465 V. U
METAUX. Londres, 29 août. Par tonne anglaise:! ̃̃̃
cuivre cpt. 55 1/10 à 3 mois 55 8/9 électro 62 à 62 5/» •><•:
Etain cpt. 289 12/6; à 3 mois 285 7/6. Plomb cpt,
22 13/9; à 3 mois 23 2/6; anglais 24, Zinc cpt.-
27 17/6; à 3 mois 27 13/9. Or en barres 84/11 1/2
l'once. Argent en barres, par once, cpt. 25 1/4 d.
éloigné 25 1/4 d.. Mercure 21 1.5/» à. 22 la bouteille,1
LAINES. Le Havre, 2» août. Clôture à terme -S
les 100 kilos: août à octobre 1,750; novembre à, janvier;))
1,720. 1 1. u t-
CAOUTCHOUCS. Londres, 29 août. En pence'
par Jb: plantation 17; fumé 17. Para 15 1/2. v^f;
LA VILLETTE, 89 août (Cours officiels)
1
Espèces taoéi J* l\ ^J^ST^aar-
miM 1** *ié J^ Viande jet [ Foids^T
Bœufs 3.906 990 9 20 8 10 6 40 » »»à 9 40 » »»à5 64
Vaches.. 1.954 410 9 20 7 70 20 » ». 9 40 5 fil
Taure»" 420 100 70 6 80 6 30 » »» 8 »» » ,i 4 80
Veaux 2.308 235 1170 1070 S 50 » ». 12 70 » 7 62
Moutons 17.102 3.800 15 » 105» 9 50 » »» 16 50 » ». 8 25
Porcs. 2.696 » IZiî 1056 7 86 • »» 12 72 8 90'i
Porcs, prix au kilo vif l'» quai. 8 70; 2» quai. 7 4O;5
3e quai. 5 50. Baisse da 30 centimes par kilo de
viande nette; sur le gros bétail, et de 14 centimes
sur les pores.. «>
XsIJBMJLIMIB! .'|
REVUE PEil
REVUE .DES
DEUXIIOiOEi:|
LUCIEST ROMIE^
Vues sur tes États-Unis 'W
Souvenirs H
d'une petite fiïlç M
HENRI MALO WÈ>
L'Égérie de M. Thiers g
6 'francs WÈ
CHEMINS DE FER
Chemins de fer de l'Etat. L'administration des
chemins de fer de l'Etat rappelle aux voyageurs por-
teurs de billets d'aller et retour, de Paris et Rouen à'
Londres, via la Havre-Southampton, qu'ils ont la pos-
sibilité d'effectuer leur voyage de retour via Newhaven-
Dieppe, sans supplément da prix.
Cette facilité est également accordée aux voyageurs
de la ligne de Dieppe-Newliaven qui désirent revenir.
par Southampton-le Havre.
En outre, les voyageurs peuvent s'arrêter en cours
de route, sur le trajet, direot du port anglais à Lon-
dres ou vice versa, pendant la durée d« validité do
leur billet.
--
DÉCLABATION DE FAILLITE ,i
Julien-François Manet, oonstructeur-mécanicien; à'
Billancourt, 100, rue du .Dôme, ayant demeuré 100 rue
de Maubeuge, à Paris, et actuellement même ville 10 ̃•
du Port-Mahon. (Résolution (le règlement transactionnel.).
le Gérant J. Poirier.
Impb.. du SitmjlS, J. Keiter, irapr 5, rue des Italiens, Paris.
Quand vint le tour de se présenter devant
Ezra et qu'elle l'invita à se servir, les yeux dans
les yeux de la jeune fille, il effleura de sa cuil-
ler la pâte fondante et lui sourit. II ne lui dé-
plut pas, car il y avait de la beauté dans son
regard, De plus, s'il est vrai, ainsi que Halafta
l'avait affirmé, que l'amour transfigure un
homme, celui-ci, on peiut dire, qu'il l'avait ré-,
nové. D'un coup de son pouce magique, il
avait redressé ce corps voûté, égayé ces traits
moroses, ouvert cette âme à la joie. De la voir'
devant lui, rougissante, et la gorge qui se sou-
levait, il en vint à oublier sa bénédiction.
• Tremblante, mais amusée aussi, elle mur-
̃jiura ̃-•-
Votre Honneur n'a point béni. ̃
Mon âme, lui répondit-il, le Seigneur ne
ni" tiendra pas compte de cet oubli en faveur,
| de; grâces que dans mon cœur je lui adresse,;
Je le remercie de ce qu'il me permet de con-
tenpler en toi une des merveilles de sa créa-
l tioï- i^
lous les regards convergèrent sur eux, sur
jeett? première rencontre qui les mettait face à"
à fa^e. C'était l'épreuve attendue; elle s'acheva
fn triomphe. On s'exclama sur la bonne grâce
tS'Esiher, on s'extasia sur la réplique d'Ezra;
Founès trouva le mot juste en appelant cette'
r-iposks un pieux madrigal; car, expliqua-t-i!^
tout en renfermant une finesse tendre elle;
éxhaly un parfum de sainteté.
Les heures fuirent rapides. Maintenant d'un:'
bout de la salle à l'autre les propos se répon-
daient, Le sujet palpitant du jour était sur tou-
tes les lèvres, mais si nul n'osait l'aborder, les
allusions plus ou moins transparentes, les
pointes, les traits piquants s'entre-croisaieni
C'était à qui surpasserait son voisin en malices
Elle et lui en furent torturés. Bien entendu, ces
gentillesses s'accompagnaient de petits cafés'
qu'on sirotait, de grignotements de pépins gril--
lés, de torrents de fumée déversés par le nez eS
par la bouche. On plongeait dans un nuage
épais et flottant. Les vœux ardents d'Ezra, eux
aussi; voguaient dans un océan vaporeux.-
Esther était assise en face de lui et il la con-
templait à ne pouvoir contenter ses yeux. Ce
n'étaient plus ces traits aigus qui avaient percé
sa chair quand pour la première fois il l'avait
rencontrée, ni cette angoisse qui l'avait saisi
après qu'il l'avait quittée, moins encore ce sup-
plice qui, ensuite, l'avait consumé de flèvre'i
c'était comme une caresse qui lui réchauffait
l'âme, une liqueur généreuse, un nectar de vie
qu'elle, lui versait et qu'il èuvait à longs traits.
:iï.rH. -NavûN.
~~MS~'
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 62.27%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 62.27%.
- Collections numériques similaires Bueil Jean de Bueil Jean de /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Bueil Jean de" or dc.contributor adj "Bueil Jean de")Le livre du Jouvencel . Lequel traicte de la guerre tant de assieger forteresses & pais, que assembler ostz et gouverner et duire gens en guerre selon Vegece, Frontin, Sparcien, & autres acteurs, lesquelz ont traicte desdictes matieres, nouvellement imprime Paris /ark:/12148/bpt6k1519826f.highres Le Livre du jouvencel, traictant de diverses matières bellicques et munitions tant pour assiéger forteresses que duire gens au fait de guerre, selon Végèce, Frontin, Spartien et aultres acteurs antiques [par Jean de Bueil, Jean Tibergeau, Nicole Riolay et Martin Morin] /ark:/12148/bpt6k1511451n.highresLecestre Léon Lecestre Léon /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Lecestre Léon" or dc.contributor adj "Lecestre Léon") Favre Camille Favre Camille /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Favre Camille" or dc.contributor adj "Favre Camille")
- Auteurs similaires Bueil Jean de Bueil Jean de /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Bueil Jean de" or dc.contributor adj "Bueil Jean de")Le livre du Jouvencel . Lequel traicte de la guerre tant de assieger forteresses & pais, que assembler ostz et gouverner et duire gens en guerre selon Vegece, Frontin, Sparcien, & autres acteurs, lesquelz ont traicte desdictes matieres, nouvellement imprime Paris /ark:/12148/bpt6k1519826f.highres Le Livre du jouvencel, traictant de diverses matières bellicques et munitions tant pour assiéger forteresses que duire gens au fait de guerre, selon Végèce, Frontin, Spartien et aultres acteurs antiques [par Jean de Bueil, Jean Tibergeau, Nicole Riolay et Martin Morin] /ark:/12148/bpt6k1511451n.highresLecestre Léon Lecestre Léon /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Lecestre Léon" or dc.contributor adj "Lecestre Léon") Favre Camille Favre Camille /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Favre Camille" or dc.contributor adj "Favre Camille")
-
-
Page
chiffre de pagination vue 3/4
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k246748k/f3.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k246748k/f3.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k246748k/f3.image
- Mise en scène Mise en scène ×
Mise en scène
Créer facilement :
- Marque-page Marque-page https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/bookmark/ark:/12148/bpt6k246748k/f3.image ×
Gérer son espace personnel
Ajouter ce document
Ajouter/Voir ses marque-pages
Mes sélections ()Titre - Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k246748k
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k246748k
- Signalement d'anomalie Signalement d'anomalie https://sindbadbnf.libanswers.com/widget_standalone.php?la_widget_id=7142
- Aide Aide https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/aide/ark:/12148/bpt6k246748k/f3.image × Aide
Facebook
Twitter
Pinterest