Titre : La Nation / directeur Camille Dreyfus ; rédacteur en chef Edmond Théry
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1889-11-12
Contributeur : Dreyfus, Camille (1851-1905). Directeur de publication
Contributeur : Théry, Edmond (1854-1925). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb328222296
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 12 novembre 1889 12 novembre 1889
Description : 1889/11/12 (A6,N2031). 1889/11/12 (A6,N2031).
Droits : conditions spécifiques d'utilisation - BnF-partenariats, Presse Ancienne RetroNews
Identifiant : ark:/12148/bpt6k2449653f
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, GR FOL-LC2-4189
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 05/04/2020
Cent.
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Sixième année. — Mardi 12 Novembre 1889 .
Cent.
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OIRECTL'UR BOUTIQUE :
Camille DREYFUS
ABONNEMENTS :
PARIS j FRAICt, ÇOPSE 4 AlfiÉRiE
Trels mois 9 fr. * Trois mois. .... 9 *r.
tir mois 41 fr. f Kir mot». ...*•••
V’O an 22fr. i Un an HUIT»
Etranger et Paya di VUnieM-Poelele :
Trois mois. 14 f. — Si* mois, 24 f. - Un an, 38 f.
Adresser lettres et mandats, 19, rue du Croissant
i —, à^i'ans—masana
RÉDACYETTR EN CHEF :
Jules R ANSON
àDHINISTRATBUTI :
Xj. SOXJK.DII-.'L.OXT
ANNONCES:
CHEZ SÎBÏ. LAfSnA'NCvE. CBHF ET QR
8. plèvre do la Rouiso
ET AU BUREAU Du JOU1WAL
1U, rue du Croisnant.
Bonne du 11 Novembre
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fuiter de la Boufse de Paris
: n entrant on Do-atsu, oit inscrit le -i 0/0 à 87 3.7
pu.s l’on fait par la suint 87 Si \fl et 87 Ü7 i/ü au
invitent où noua écrirons.
l.a Mttialion comme on le voit ue s’est donc ni-
nuent mouillée ; c ent la bonne fermeté qui par-
•,»tu et 1 joui aimons à croire quelle elle se continuera
durant Ica sauce qni vont suivre.
1 . s colts qui nous plu viennent des places extra-
pilous montrent la situation assez favorable de ces
I .icc’*. S> au s, les places de lieue, Genea et Flo-
iuucc sont .u »uz îourmentuts, maigre la fermeté
fvftke de la Rente italienne.
De l’aveu même de la t.oiregpondartce de
Honte, « lt pessimisme est décidément la note
dominante du jour, et sur nos marchés italiens
r,n ne rencontre plus que due disciples du ici-
lueur .Shopei-hauni. Si nous marchons de ce pas,
- bilans de la tin de i année seront clairs et fa*
files à élybiir.
« La Bourse s’est transformée en un vrai « jeu
or. massacre. » C’est à qui abattra chaque mois,
, brique semaine une quille maîtresse du jeu. On
P osait sur les majorations dont on avait révolu
crrlairis litres; mais an train plot nous ronrons
les majorations seront bientôt toutes à ia rivière.*
Voilà certes qui ne r< * fenils> c-n rien à un
parti pris ou à une attaque par esprit «le corps
comme on se plaît à .c dire de l'autre côté des
Alpev. 1 1 *
Un derukr coup d’oeil mr > ensemble du marché
et nous voyons lt» pris Armes inscris dés le dé-
but .se maintenir sans disiasbion ni difficulté.
Ll T NDI ii NOVEMBRE 1889
M. GOBLET i
M. Gobi et a prononcé hier, au aimes
d’honneur offert par l’Union des comi-
tés scL’alites du treizième arrondis-
sement à leur nouveau député, M.
liovelacque, un remarquable discours
politique.
Ce discours est remarquable non
seulement par le talent de l’orateur
toujours très grand, très net, mais en-
tore par des aperçus ion justes sur le
résultat des élections législatives, et
par une indication très sage des de-
voirs qui incombent aux républicains
du Parlement.
L’ancien député de la Somme a dit
que l’opposition anticonstitutionnelle
était, de par les journées des 22 sep-
tembre et U octobre, singulièrement
affaiblie.
Qui oserait le contester?
Les monarchistes sont revenus à lai
Chambre en grand nombre, en trop!
grand nombre; mais combien parmi
eux, e en dehors des chefs qui ne peu-
vent abdiquer », y a-t-il aujourd’hui
d’irréductibles?
Où est le prestige des prétendants ?
où est celui des état-major?
Devant la volonté formelle du pays,
des campagnes, de maintenir la Répu-
blique, devant l’échec d’une coalition
qui a tout tenté, tout osé et qui ne peut
plus espérer de voir renaître des cir-
constances aussi favorables que celles
dans lesquelles elle a livré l’assaut au
gouvernement démocratique, sont nées
chez beaucoup de monarchistes des
désillusions, des désespérances qui
les poussent à une évolution qu’il faut
surveiller, sans doute, mais qui cons-
titue une reconnaissance importante,
du triomphe définitif du fait républi-
cain.
M. Goblet a très bien dégagé ce
point.
S’en emparant, il s’est alors de-
mandé ce que les députés républicains
devaient faire ?
6e concentrer f
Eh oui, sans doute, mais sur quoi?
Le pays a condamné les groupes,
les divisions, il n’a vu que la Répu-
blique et il supplie qu’on ne voie
qu’elle.
r II a manifesté certaines tendances,
certaines aspirations, et c’est d’elles
( dont il veut uu’on tienne compte.
C’est donc, après INtxâmen de ces
tendances, de ces aspirations, en vue
de leur réalisation que les républicains
doivent sc concentrer. C’est-à-dire que
la concentration doit avoir lieu cui-
des réformes.
Or quelles peuvent être ces réformes
réclamées par le pays ?
La Révision f il ne s’est pas suffi-
somment prononcé sur elle. Donc il
faut l’ajourner.
Du reste, ou le Sénat ne fera point
obstacle anx réformes et la Révision
deviendra moins urgente, ou il y fera
obstacle et la nécessité de revirer s’im-
posera.
La séparation de l’Eglise et de
l’Etat ? Le pays ne s’est pas non plus
prononce sur elle. Donc, il faut provi-
soirement l’ajourner aussi elle, jus-
qu’à l'heure « où nous serons las de la
situation absurde, illogique, dans la-
quelle nous nous débattons ».
Mais en dehors de ces deux points,
il en est un troisième que comprenait
le programme républicain : la réforme
de l’impôt.
Celle-ci est-elle mûre, le pays la ré-
clame-l-il et immédiatement ? Oui,
tout le monde le reconnaît.
Donc voilà une réforme que l’on
peut poursuivre. C’est elle qui doit
être la tâche principale de la législa-
ture actuelle. C’est en l’accomplissant
au point de vue démocratique, au
point de vue de la justice, de l’har-
monie sociale que le Parlement doit
aboutir.
Ces déductions, ce programme des-
teint mais ferme, ne répondent-ils
pas au sentiment intime du pays et ne
sont-ils pas d’une haute sagesse poli-
tique?
Le discours de M. Goblet fera plus
que jamais regretter son absence de la
Chambre, et y souhaiter plus vive-
ment son retour.
LUCIEN BOUHAULT.
LE discours S DE M. GOBLET
Voici quelques extraits du remarquable
discours prononcé hier par M. René
Goblet :
Il reste ù trouver un terrain d’entente sur
lequel puisse se réunir la majorité républi-
caine progressiste appelée à former un gou-
vernement. Car le tempe est passé de ces mi-
nistères de concentration où l’on cherchait à
accorder les contraires et à qui le mélange
des nuances les plus diverses Unissait par
Oter toute couleur.
Ce n’est plus sur les personnes, c'est sur
les idées que la concentration utile peut se
faire désormais. Et on ne saurait se contenter
d’idées négatives, Il ne suffit pas de déclarer
qu'on ne touchera pas aux principes essen-
tiels des lois déjà votées.
11 y a zip* çn»T>i^re dr respecter les lois,
tout en les tournant anus l'application, mini
n>et pas faite pour de» républicains. On n’y
jonchera do ne pas. uu vie de bol
Mai* ce n’est pas avec des négations qu'on
gouverne verne ; il y oui un programme d'action $
si limité qu'on veuille io faire, encore en
faut-il un.
Il y avait trois points principaux dans le
programme de? progressistes on dos radicaux,
comme vous voudrez les appeler, aux élec-
tions dernière». Evidemment, on ne petit pas
demander que l’union des républicains se
fasse sur ce* t rois pouls. LtuL-uu, du moins,
la faire sur un des trois t
Si la question de la révision doit être
pour l'instant réservée, si la séparation
do l’Eglise et de l’Etat n’est point encore
réclamée impérieusement par l’opinion
publique, n’est-il point une réforme que
la démocratie tout entière est unanime à
réclamer ?
Mais, messieurs, il y a une autre question
qui est mûre, celle-là et bien mûre, je ne veux
pas me servir d’un autre mot devant lequel
ne reculait pas Gambetta : c’est celle de la re-
forme de l’impôt. Depuis vingt ans, elle li-
gure dans les programmes républicains; vous
l avez retrouvée dans presque tous, cette lois
encore, même dans ceux des modérés. Le
principe en avait été adopté par la dernière
Chambre. Plusieurs projets ont été déposés ;
on n’a encore voulu en discuter aucun. Je ne
dis pas que la question soit facile a résoudre,
mais ce n’est pas une raison pour ne pas l’a-
border sérieusement.
Il n'y a pas, en effet, de réforme plus né-
cessai ni qui touche plus directement les
intérêts du peuple. D’abord, je ne vois pas
de meilleur procédé pour rétablir l’ordre
dans nos finances et donner à nos budgets
l'élasticité dont ils ont besoin. Et puis, n'est-
ce pas le seul moyen de venir efficacement
en aide aux masses laborieuses, pour qui est
fait principalement le régime républicain,
s’il est vrai que le but de ce régime soit de
réaliser plus ac justice dans l’ordre social t
Il y a trois jours, dans un discours fort sis-
cène et qui est un véritable programme do po-
litique modérée, on parlait de demander les
ressources indispensables à des augmenta-
tions des contributions indirectes. En quoi I
aggraver encore les charge* des travailleurs
au lieu de les diminuer / Vous voyez là les
deux politiques en présence.
11 ne s’agit pas d’augmenter les impôts. Il
s’agit de réformer l’assiette et la répartition
de l’impôt, de lui donner une base plus réel-
lament proportionnelle, de dégrever le tra-
vail en demandant davantage à la richesse
acquise.
Voilà la vraie question, la véritable lutte.
C’est celle qui se cache sous ces appellations
de conservateur* et de progressistes, de mo-
delée ou de radicaux et socialistes; c'est la
lutte entre l’ancienne société et la nouvelle,
entre les privilégiés et les déshérités ; pour
tout dire, en un mot, entre l’aristocratie de
l’argent, qui a remplacé l’autre, et la démo-
cratie.
Cette question, on ne peut se dispenser de
l'étudier enfin avec la ferme volonté d’abou-
tir. On ne pourra pas toujours éluder les
réalités avec des mots. Il faut prendre parti ;
il faut C-tre d un côté ou de l’autre.
Le Journal officiel a publié ce malin le
décret suivant :
Le président de la République française
Décrète :
Article 1«. — M. Barbey, sénateur, est
nommé ministre de la marine, en remplace
ment de M. le vice-amiral Kruntz, dont la
démission est acceptée.
Art. 2. — Le président du conseil, ministre
du commerce, de l’industrie et des colonies,
est chargé de l’exécution du présent décret.
Fait à Paris, le 10 novembre lti89.
ttiUlNOT.
Par le président du conseil :
Le président du conseil,
ministre du commerce, de l'industrie
et des colonies,
». TIRA fi O.
On nousjpcrmcltra de dire que nous re-
grettons très vivement le choix Lit par
M. le président de la République pour le
ministère de ia marine. Non* .ne saurions
oublier qu'en 181*7, après’ îe départ de l'ho-
norable ami ml Aube, l’entrée de M. Bar-
bey au ministère de la rue Royale mar-
qua l’arrêt des constructions navales. Le
passé du nouveau ministre n'est pas pour
nous donner confiance.
La levée du corps do M. Ernest Lefèvre
aura lieu demain mardi, à dix heures et
demie lova précises du matin.
Lo corps sera conduit à la gare Saint-
Lazare, pour être dirigé sur le Havre où
se fera f inhumation.
On se réunira à la maison mortuaire,
8, r uc D umont-d C r ville.
Les amis de M. Ernest Lefèvre qui n’au-
raient pas reçu de lettre de faire part sont
priés de considérer le présent avis comme
une invitation.
AU JOUR LE JOUR
DISPARITION ET ENLÈVEMENT
Paris , ii novembre lie* q.
Je ne sais si les malheureuses fines
de M. Goufféy l’huissier disparu de la
rue Montmartre, depuis près de quatre
émois, lisent les journaux, mais.je ne le
souiiuite pas pour elles et j'espère que
les personnes de leur entourage, prenant
souci de leur deuil, s'efforcent d'étouffer
tout le bruit qui se fait périodiquement
autour du nom de leur père.
Tout,dans cette étrange affaire, parait
étrange, aussi bien la conduite des inté-
ressés que les réponses de ceux qui ont
pu se trouver mêlés , de près ou de loin
a ce crime.
Chacun lire à soi et, sous prétexte
d'intérêt supérieur ou de secret profes-
sionnel, fait de son mieux pour contra-
rier les recherches de la justice et laisser
aux coupables le temps de mettre VAt-
lantique entre eux et la justice de leur
pays.
Pans la famille, c'est un beau-père
trop zélé, qui s'arroge le droit Uc brûler
des lettres compromettantes, parait-il,
et pour M. Gouffé et pour ses filles. Par-
miles les amis ou les camarades de l’in-
fortuné officier ministériel, c'est à qyi
ne connaîtra rien de sa vie privée ou de
ses affaires. aires. Tous ceux qui l’ont connu
ne font de déclarations qu'avec force ré-
ticences. En vérité, ce serait èi croire
qu’ils ont peur du gendarme et que leur
conscience n’est pus particulièrement
immaculée.
Aussi bien, tous les parents et tous les
amis sont, à notre époque, copiés.sur le
mime modèle. Dévoués jusqu à l'invita-
tion à dîner... et test tout.
Si M. le juge d'instruction Dopfer et
M. Goronpar viennent à établir la preuve,
que le cadavre de Millery, comme on
désigne l’inconnu trouvé dans le bois de
ce nom, près Lyon, est bien M. bouffé,
la famille, les amis et les témoins n'au-
ront guère le droit de s’enorgueillir du
succès.
Plus trous nous civilisons, plus tes
disparitions sont fréquentes.
L’une des plus jolies Gitanes de l’Ex-
position, la jeune Solidad vient de f uir
le domicile paternel, enlevée, dit-on par
un jeune prince russe aussi amoureux
que riche et remarquablement roublard,
sans calembour.
Le papa — pauvre homme / — ne s'est
aperçu de la fugue que trop tard
après coup — oseruis-jè écrire si j'étais
badin-
Je plaies ivpcve et je félicie le liasse.
//ailleurs toutes nos sympathies sont
peur lu Russie.
Et je uc suis pas encavé tic cet ulcère-
nient sans phrases qui prj'éscntc une par-
faite antithèse avec les honteuses amours
( r c nos plus jolies particules jour de.'
toreros ou des (inters.
D'un coup, l’équilibre est rétabli.
Alexattth-j DUCHEMIV.
! Coïté rêpiMitiii Mitai sociale
T# la 2' cir::3;crl?t:oa de ZC aîroBêistcaeat
(llKL-Ain-PîCHMs)
Le comité républicain radical socialiste
tic la deuxième circonscription du dou-
zième arrondissement, ainsi qu’un gravi
nombre d’électeurs de la circonscription
organisent en l'honneur de leur député
Camille Dreyfus, un banquet qui aura
lieu dimanche, ’>'i novembre, an Salon
des Familles . 40-Vi, avenue de Saint-
Mandé, à midi et demie.
Les citoyens qui désireront assister à
ce banquet sont priés de retirer leur carte
avant le 20 novembre prochain. Les dame*
sont également invitées à y assister.
Le prix de la carte du banquet est d»
cinq francs.
On trouve des cartes chez lo» citoyens î
Maurice, au Salon des Famille», MM2, ave-
nue de Saint-Mandé ; Nicolas, brasserie du
Lion de Belfort, 80, place de la Nation ; lier-
Lcîaud, marchand do vin, 80 ff., rue au lie#
avez-vous ; Guillot, marchand de vin, 17fi, rue
de Charenton; BeÜoy, W, boulevard Dide
rut; Alphonse, 187, rue de Charenton; Bêche
rebu. 8, rue Rondelet: Biesso, 127, rue d«
Reuilly; docteur Bloch, 86, avenue «le Saint
Mandé: Aniel, 13, rue Dugommier; Carré, 87,
rue Claude-Decaen; Courbet, St), rue Mont
galet; Coppcns. 171, rue de Chmeulou; Dus-
Bc.au, 23, rue Wattignies; Fourny, KM, rue
«lo Piepus; Gutbourg, 152, avenue Daomesnil;
T.emarchaud, 12, rue Dugommier; Morizot,
238, avenue Daumcsnii; Afuzet, 89, rue de
Reuilly; Papes. 261, avenue Daumesnil; Pou
lot, f/U, vue du Rendez-Vous; Prouvaire de la
Pornuterie, 17, boulevard de Viepue; Rous»ii
Ion, 1, rue Dugommier; Sellier, 7, rue de
Madagascar; Tnéveuin, U, buulevaril Soult;
Vilt ira, 162, avenue DawnesnÜ; Wendev, 11,
rue de Ghaligoy et \ze ( 81, rue de Reuilly.
ÉCHOS
Aujourd'hui :
Opéra. — Rîgolctto. — La Tempête.
Français. — Le Klepthc.~~ Erwcilloti.
Opéra Comique. — Le Darbier de Sé-
ville.
Odéon. — Jeunes Amours. — Los En
feints d’Edouard..
Palais-Royal. — Le Train de plaisir
(Première représentation).
Demain :
Courses à Colombes à 2 b.
(Voir nos pronostics à D troisième
page).
if**
C’est hier qu’a pria fin, à l’Hôtel de
Ville, l’exposition des projets soumis à la
commission d’examen, pour la décoration
picturale de quinze coupoles et de deux
loggias de la galerie Lobau.
On sait que sur les neuf projets pré-
sentis, aucun n’a été accepté. La com-
mission a décidé qu'un nouveau concours
serait ouvert.
Un de ses membres va établir dans son
rapport les raisons pour lesquelles les
esquisses présentées n'ontpao été admises,
et ce rapport sera envoyé à tous les nou-
veaux concurrents.
La commission pense que la faiblesse
DERNIÈRE HEURE
(Service spécial de La Ration)
Les ministres
f.< -• ministres se réuniront celle après-midi, à
finis heures, en conseil de cabinet, an ministère
u u cuis< rec et de Viudustric, sous la présidence
•Je M. ’l’irard.
M. Barbey, le nouveau ministre de la marine,
5 -risforu à In délibération.
Celte réunion sera sans préjudice pour le cou-
vil des ministres qui se ixuuil habituellement le
mardi.
jl y aura donc demain conseil, à l’Elysée, sous
la -présidence de M. Carnot.
M.
Au quai d’Orsay
.. Spnlier, ministre dns affaires étrangères, a
.vcvüsivcmeqt reçu ce ouaté A1M. le général Voi-
*», qui revient de Lisbonne, où il faisait partie de
la mission représentant le gouvernement fiançais
aux obsèques du roi de Portugal ; le général Bor-
gnfo-Desbordes, ancien commandant en chef du
corps d’occupation de l’Indo-Chine, ainsi que le
colonel Dioz, ministre de l’Uruguay à Paris, qui
vient d’être envoyé en la méso qualité à Madrid.
M. lo colonel Diaz a présente a M. Spnlier son
fjEO'.iÊCU - M. IVrlcza.
Le Conseil général de la Charente*
Infériemre
Par suite de l’élection de M. Barhedette, comme
ceii-eillergénéral de La Rochelle, eu remplacement
do M. Laguerre, noulaugiate. la majorité du Con-
seil général de la CharentHnférieure est acquise
*i^ parti républicain.
, ‘ Elections au Conseil général
du 10 novembre
V Canton dlssoudun (Indre)
MH. Dufour-Monchannoû, ré public... 1.638 Elu
dl, Martin, réait
£-7 Cayiton de Nancy-Outil
|l, UcurioB, dépublie 3.5® Qu
(Sans concurrent.)
r&ïîtl Canton de Montiuçon-Ett
- lUI. dhantemille, sénateur, rée. 1.979 0Q
b™ 8»Vj«.’StiliilSLy.-.v .IM;*,
i.vti
Canton de Pnugues-les-Eaiix (Nièvre)
MM. Massé, rép 1.888
De Lespinasse, lés. l.lî/9
Lamy, fioul 1.151
(Ballottage)
Dans ces quatre cantons, il s'agissait de rem-
placer le général Boulanger, dont l’élection a été
annulée.
Elections aux conseils d’arrondissement
Canton dr Sain(-J)enis
MM. Domart. réd.. 6.073 ELU
Leroy, rép 6.032 ELU
Marette, fioul.. 5.295
Bazennerye, b. 5.266
Canton de Villejuif
Mil. Brault, rép 4581 ELU
Reulos, rép 4575 ELU
Lanoir, fioul.... 2514
Favart, fioul.... 2532
Canton de Pantin
MM . Blot. rép ...... 3.509 ELÏT
Douillet, réd.. 3.469 ELU
Hiolin, fioul... 2.348
Magnin, fioul.. 2.342
Canton (le Sceauvo
MM Nicolas dit St-Ange, rée. 3.513 ELU
Uhampeaud, rép 3.100
Mousnicr, al.. e . 2.012
O ail lardon, rad.« •«..«•••• 1.994
Boudel, bouh 1.036
Chcronnet, fioul 967
Lamant, bouh 600
D y a ballottage pour uu siège.
Corruption électorale
Nous apprenons que notre ami S. Pichon s»
propose de combattre la validation de l’élection de
M. de Villeneuve dam» l’arrondissement de Galvi
(Corse).
Le dossier déjà remis contre cette élection est,
parait-il, fort instructif et de nature à éclairer en-
tièdement la Chambre sur les manoeuvres auxquel-
les M. de Villeneuve doit son triomphe passager.
Si, comme nous en sommes certains, la Cham-
bre se montre particulièrement sévère pour tous
les faits de corruption électorale, elle ne peut
manquer d’adopter les conclusions qui lui seront
présentées par M. Bichon, car cette élection de
Cajvi «st une de çtlfyi rit IWBt, rtptwtiu »w
une prodigalité inouïe, aura porté la plus grave
atteinte à la sincérité du suffrage universel.
M. de Villeneuve e-t mieux que quiconque,
d'ailleurs, en mesure de faire face à de telles fan-
taisie électorales. Ce n’est pas pour rien qu’il est
allié à la fois à la famille impériale et a la famille
régnante de Monaco.
Mais s’il lui est facile de jeter dans la lutte éden-
orale une partie de l’or ramassé sous les tables
de jeu, il lui sera moins aisé de défendre devant
la Chambre la validité d’une élection achetée à un
si haut prix.
11 ne faut pas que de telles mœurs s’implantent
dans le pays. La Chambre, soucieuse de son hon-
neur et de la dignité du suffrage universel, cassera
impitoyablement toutes les élections où l’or aura
joué un pareil rôle.
La réunion plénière des députés répu-
blicains
La réunion plénière des députés républicains,
qui devait se tenir dans la salle des Fêtes, se tien-
dra dans la salle des Conférences: elle sera prési-
dée par M. Pierre Blanc, doyen d’âge.
On ne croit pas que la réunion commence avant
trois heures.
A Jersey
Jersey, 11 novembre.
Mme de Bonnemain est arrivée ce matin, retour
de Paris.
L’entrevue de Berlin
Londres, 11 novembre.
Le correspondant du Standard à Berlin dit avoir
reçu d’une source spéciale la communication sui-
vante :
Lors de ia visite du Tzar à Berlin, le prince de
Bismarck a considère comme sa principale tâche
de convaincre le monarque russe, ncu seulement
des tendances exclusivement pacifiques de la Tri-
ple alliance, mais surtout de ce fait que l’Allema-
gne ne veut pas de guerre avec la Russie; que,
par conséquent, sous aucun prétexte, elle ne prê-
terait ia main à une politique agressive contre
cette puissance et n’aiderait à rien qui pût être de
nature à provoquer une prise d’armes des Russes.
En ce qui concerne l’Autriche-Hongrie, le clan-
celer a fait remarquer qu’elle avait à plusieurs
reprises déclaré qu’elle considérerait toute inter-
vention en Bulgarie comme un casus belli. L’Au-
triçfce-Hfngrie est plus que jamais obligée de
s’entretenir à ce point de vue maintenant qu’elle a
perdu du terrain en Serbie et en Roumanie.
La tâche essentielle do l’Allemagne est donc,
non de négocier quoi que ce soit de particulier
entre l’Autriche et la Russie, mais uniquement
d’empêcher l’explosion d’un conflit ont ru ces deux
puissances.
Les manifestants de Bruxelles
Bruxelles, 11 novembre.
Malgré un temps pluvieux, la manifestation cul-
trôla loi Devoider et en faveur du suffrage uni-
versel, organisée par la Fédération du parti ou-
vrier, a réussi au-delà de toute attente.
Le cortège, composé de milliers de citoyens, s’est
mis en marche aux accents de la Marseillaise.
Sur tout le parcours, ou criait : Vive le suffrage
universel.
Les manifestants se sont rendus - chez le prés-
dent de la Chambre. M. de Lantshecre auquel on
a remis l’adresse dans laquelle on remarque les
passages suivants :
tre le projet de loi électorale bagou versement, ru-
{ mussent tout système électoral basé sur le privi-
lège, et demandent rétablissement du suffrage uni-
versel, seule garantie de paix dans le pays et seul
moyen pour le peuple ue réaliser lui-même son
émancipation intégrale. »
Lord Salisbury et la presse anglaise
Londres, 11 novembre.
Le Moininç Post félicite lord Saiisfiury de la
façon dont il a su affermir les droits ou plutôt les
devoirs de l’Angleterre en Egypte, sans blesser les
susceptibilités.
L'Angleterre, dit on substance le Morning Post,
doit rester mairesse de scs actions et l’engagement
que nous avons pris d’évacuer l'Egypte ne saurait
remporter sur cette autre obligation que nous avons
d’accomplir jusqu’au bout la tâche que nous avons
entreprise dans la vallée du Nil.
La bonne foi envers le chétive s’impose aussi
énergiquement aue la bonne foi envers les puissan-
ces. B peut paraître que ces deux obligations s’ex-
cluent l’une l’autre. C’est à l’Angleterre seule qu’il
appartient de décider comment elle a à les conci-
lier.
Le Standard fait le plus vif éloge du discours
S prononcé par le marquis de Salisbury au banquet
u lord-maire. Il loue toute sa politique en gêné-
ral et le félicite d'avoir su conserver à l’Angleterre
«a position dé paçificalriçè désintéressée, tout en
•' Jr M w f ~'f
sc gardant de laisser croire qu’il n’est point de cas
où, si elle était provoquée, elle refuserait de tirer
l’épée en compagnie de ses alliées.
Le Times dit, de son coté, qu’il n’y a, qu’il ne
saurait y avoir de doute sur la politique de la
Grande-Bretagne en Europe et spécialement dans
lu Méditerranée. Elle vise h maintenir le statua quo
qui emble la meilleure guiauiuu du maintien Je
la prospérité de toutes les nations. Il est certain
que l’Angleterre ne permettra jamais la rupture
du l’équilibre méditerranéen par une destruction
de la puissance navale de l’Italie; mais celle vers-
tulipo ne pourrait se produire qu’à la suite d'une
collision internationale qui devient de plus en plus
improbable.
Le Daily Neu.s estime, comme lord Salisbury,
que l’action de l’Angleterre dans le Delta a été un
bienfait pour ce pays. Cependant, ajoute l’organe
de la Cité, nous ne devons jamais perdre de vue
que notre autorité en Egypte u est que temporaire;
nous avons pris devant l’Europe Rengagement de
nous retirer aussitôt que notre œuvre serait ter-
minée. Cet engagement, pris par M. Gladstone, a
été renouvelé par lord Salirbury.
Le voyage du roi Milan
On télégraphie de Belgrade, 9 courant, A la Cor-
respondunce politique:
Le voyage du roi Milan dans la capitale de Su-
bie n’a pas d’autre but que le règlement des rap-
ports rentre le roi Alexandre et la reine-mère
Nathalie.
Toutes les autres versions colportées sur ce
voyage, et en particulier celle qui affirme que le
roi Milan demanderait l’expulsion delà reine-mère,
sont entièrement fantaisistes.
Le crime de Saint-Denis
Vers quatre heures, hier soir, Saint-Denis a été
le théâtre d’un drame conjugal très émouvant.
Les époux Coque], depuis leur mariage, vivaient
en mauvaise intelligence.
Il y a deux mois environ, la femme Coque! fut
obligée de se séparer de son man, ivrogne invétéré
la maltraitant sans cesse.
Cette dernière alla habiter avec son enfant me
de la Charounerie n° 4, à Saint-Denis, et relus
toujours de réintégrer le domicile conjugal.
Son mari l’ayant invitée hier soir a retourner
habiter avec lui, elle refusa catégoriquement de le
suivre.
Surexcité par les réponses de sa femme, Coquet,
s'armant d’un revolver, fit feu bur •elle par quatre
fois et la blessa à/ceii droit, aÿ-tktitius Je forci*
droite, et en deuil endroits diSTérenLs an bras finît.
Au bruit den détonation, les voisins accou-
rurent et dons "ont t‘s premiers soins à la mal-
heureuse dont i état » -t excessivement grave.
La veille du crime. Coquet s’éliait rendu au bu-
rebu ae M. llouquier. commissaire de police de la
circonscription nord de Saint-Denis, il Ini va
déclaré qu il voulait reprendre son enfant et très
rail méso que sa f* mma réintégrât son Jeméole
sans quoi, avait-il ajouté, « .1 commettrait un sial-
heur. »
M. Rouquin lui promit d'intervenir, momies il
l’avait lait piusicur»* fois, pour rauquer ta pai \
doge le ménage.
Le sieur Coquel so retira satisfait, mai» puées
litant déjà son crime.
Hier, au moment où M. ïtouquier se reniât a >
domicile de ta fvniuiv Ca.fuul pour p,aux
constatations, M. Murat, secrétaire du ct'inmie6;i
rift, qui connaissait Coquel, t’pent »eaf*yti
armé encore du revolver avec lequel il avait a*-
complu son crime: il d’élauvu à sa ponrsml» >
parvint à le rejoindre. M désarma et le »eeiiê eu
traies mains des agents qui le coHduMnrenf an
commissariat de police.
*—
TELLE DE PAH8S
Emjtvv.ni municipal de 18/1
5> TIRAGE TniMIiSTfifEL
Il a été procréé ce matin, au plain de l’Iudu-
trie, an tirage des obligations a rembourser i c
l’emprunt contracté par la VtHo de Paris, <*n 187*
A ce tirage, il a été extrait de ia roue 13 puma
rus, ayant droit, d’après 'car ordre de sortie, a*,-
lots ci-après :
— 3
1.
188.119
1*50.«H) fr.
8.
l(ff*.08ô
10.00*/
3.
250.3->7
5.600
4.
.‘19.071
1 taxi
5.
249.992
I OUO
6.
169*. 880
l.tKX»
7.
258.011
1.006
6.
69.734
l 000
9.
811.966
1.600
10.
21 JM
i. 0*i0
11.
123.552
i coq
12.
131.675
1.000
12.
134.301
1.000
Ensemble. ..... làû.000 fr.
j Les lots sortis sont remboursables à partir «i'
25 de ce piffais, à la c eusse p\uniep**lb de PUOtid d-
l Vj8t>. -- '
on? 'f
tù L K i, irt *
Sixième année. — Mardi 12 Novembre 1889 .
Cent.
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Compter U'Eteornp*" liquide onyx. ■
_» Nationâl U i'M'v.ei’U
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.fol 3 r. » ive) fr , i- juin. 188'*.,
- — Vu !... . IVv f j. juifs. fils.
— |87t) !• %, r. h ive) f., j. 15 avril 66
1876 t %, r. * !->.l f-, j —
jojo 3-v, i. & /.O'O !.. j. 15 mais *6..
_ — Q.iart* r. * JO© f j. !unnafs*''J .
„ Beaa4»:iq.5»i, r. MO f.. i.40air. «#».
CftOiT fait .ER
— Foncières % l< ' C i 1200f.i. rr.*i8£'. .
_ — A - „ 18,3 r. h«0 f. 1. >nM Ml .
J0'i* f A' j P:. ' r. H"1f. j. litiez R*.
_ — tout**3 % 18 1 i... HWfr , ;.ix»v.8
— FçD*irfi* i. J* Md fi., J. u,Ai 6-
w Cuniiuuu. 3 ,, i • i; 1 a 000fr., i. mai 8!'
__ f.i.i.. N O 1 ^ lu*'fl'., )- fils 1
—- lioroiouu. A , lu,a,r. à aOOfr., j* jml.lt
— l iitiiuxi .1ih< • r. « 1 i■ a jui ^
— ifoicmno. 3 ?.. 18,V. r. a la/'lfr. j. a»' •‘
— i durci. it» 1871. n 500fr.). mai 8V
— Commun. .1 % Itd *, r. a u00fr.j|. carat
— Foncière» •> /0 il U,r. a ÇOOfr. j. nul. «.
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_ — Algérien» eu porte liber*»,
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87 8/16
53 10
.94 46
.94 »i
97 3/8 97 3/16
fuiter de la Boufse de Paris
: n entrant on Do-atsu, oit inscrit le -i 0/0 à 87 3.7
pu.s l’on fait par la suint 87 Si \fl et 87 Ü7 i/ü au
invitent où noua écrirons.
l.a Mttialion comme on le voit ue s’est donc ni-
nuent mouillée ; c ent la bonne fermeté qui par-
•,»tu et 1 joui aimons à croire quelle elle se continuera
durant Ica sauce qni vont suivre.
1 . s colts qui nous plu viennent des places extra-
pilous montrent la situation assez favorable de ces
I .icc’*. S> au s, les places de lieue, Genea et Flo-
iuucc sont .u »uz îourmentuts, maigre la fermeté
fvftke de la Rente italienne.
De l’aveu même de la t.oiregpondartce de
Honte, « lt pessimisme est décidément la note
dominante du jour, et sur nos marchés italiens
r,n ne rencontre plus que due disciples du ici-
lueur .Shopei-hauni. Si nous marchons de ce pas,
- bilans de la tin de i année seront clairs et fa*
files à élybiir.
« La Bourse s’est transformée en un vrai « jeu
or. massacre. » C’est à qui abattra chaque mois,
, brique semaine une quille maîtresse du jeu. On
P osait sur les majorations dont on avait révolu
crrlairis litres; mais an train plot nous ronrons
les majorations seront bientôt toutes à ia rivière.*
Voilà certes qui ne r< * fenils> c-n rien à un
parti pris ou à une attaque par esprit «le corps
comme on se plaît à .c dire de l'autre côté des
Alpev. 1 1 *
Un derukr coup d’oeil mr > ensemble du marché
et nous voyons lt» pris Armes inscris dés le dé-
but .se maintenir sans disiasbion ni difficulté.
Ll T NDI ii NOVEMBRE 1889
M. GOBLET i
M. Gobi et a prononcé hier, au aimes
d’honneur offert par l’Union des comi-
tés scL’alites du treizième arrondis-
sement à leur nouveau député, M.
liovelacque, un remarquable discours
politique.
Ce discours est remarquable non
seulement par le talent de l’orateur
toujours très grand, très net, mais en-
tore par des aperçus ion justes sur le
résultat des élections législatives, et
par une indication très sage des de-
voirs qui incombent aux républicains
du Parlement.
L’ancien député de la Somme a dit
que l’opposition anticonstitutionnelle
était, de par les journées des 22 sep-
tembre et U octobre, singulièrement
affaiblie.
Qui oserait le contester?
Les monarchistes sont revenus à lai
Chambre en grand nombre, en trop!
grand nombre; mais combien parmi
eux, e en dehors des chefs qui ne peu-
vent abdiquer », y a-t-il aujourd’hui
d’irréductibles?
Où est le prestige des prétendants ?
où est celui des état-major?
Devant la volonté formelle du pays,
des campagnes, de maintenir la Répu-
blique, devant l’échec d’une coalition
qui a tout tenté, tout osé et qui ne peut
plus espérer de voir renaître des cir-
constances aussi favorables que celles
dans lesquelles elle a livré l’assaut au
gouvernement démocratique, sont nées
chez beaucoup de monarchistes des
désillusions, des désespérances qui
les poussent à une évolution qu’il faut
surveiller, sans doute, mais qui cons-
titue une reconnaissance importante,
du triomphe définitif du fait républi-
cain.
M. Goblet a très bien dégagé ce
point.
S’en emparant, il s’est alors de-
mandé ce que les députés républicains
devaient faire ?
6e concentrer f
Eh oui, sans doute, mais sur quoi?
Le pays a condamné les groupes,
les divisions, il n’a vu que la Répu-
blique et il supplie qu’on ne voie
qu’elle.
r II a manifesté certaines tendances,
certaines aspirations, et c’est d’elles
( dont il veut uu’on tienne compte.
C’est donc, après INtxâmen de ces
tendances, de ces aspirations, en vue
de leur réalisation que les républicains
doivent sc concentrer. C’est-à-dire que
la concentration doit avoir lieu cui-
des réformes.
Or quelles peuvent être ces réformes
réclamées par le pays ?
La Révision f il ne s’est pas suffi-
somment prononcé sur elle. Donc il
faut l’ajourner.
Du reste, ou le Sénat ne fera point
obstacle anx réformes et la Révision
deviendra moins urgente, ou il y fera
obstacle et la nécessité de revirer s’im-
posera.
La séparation de l’Eglise et de
l’Etat ? Le pays ne s’est pas non plus
prononce sur elle. Donc, il faut provi-
soirement l’ajourner aussi elle, jus-
qu’à l'heure « où nous serons las de la
situation absurde, illogique, dans la-
quelle nous nous débattons ».
Mais en dehors de ces deux points,
il en est un troisième que comprenait
le programme républicain : la réforme
de l’impôt.
Celle-ci est-elle mûre, le pays la ré-
clame-l-il et immédiatement ? Oui,
tout le monde le reconnaît.
Donc voilà une réforme que l’on
peut poursuivre. C’est elle qui doit
être la tâche principale de la législa-
ture actuelle. C’est en l’accomplissant
au point de vue démocratique, au
point de vue de la justice, de l’har-
monie sociale que le Parlement doit
aboutir.
Ces déductions, ce programme des-
teint mais ferme, ne répondent-ils
pas au sentiment intime du pays et ne
sont-ils pas d’une haute sagesse poli-
tique?
Le discours de M. Goblet fera plus
que jamais regretter son absence de la
Chambre, et y souhaiter plus vive-
ment son retour.
LUCIEN BOUHAULT.
LE discours S DE M. GOBLET
Voici quelques extraits du remarquable
discours prononcé hier par M. René
Goblet :
Il reste ù trouver un terrain d’entente sur
lequel puisse se réunir la majorité républi-
caine progressiste appelée à former un gou-
vernement. Car le tempe est passé de ces mi-
nistères de concentration où l’on cherchait à
accorder les contraires et à qui le mélange
des nuances les plus diverses Unissait par
Oter toute couleur.
Ce n’est plus sur les personnes, c'est sur
les idées que la concentration utile peut se
faire désormais. Et on ne saurait se contenter
d’idées négatives, Il ne suffit pas de déclarer
qu'on ne touchera pas aux principes essen-
tiels des lois déjà votées.
11 y a zip* çn»T>i^re dr respecter les lois,
tout en les tournant anus l'application, mini
n>et pas faite pour de» républicains. On n’y
jonchera do ne pas. uu vie de bol
Mai* ce n’est pas avec des négations qu'on
gouverne verne ; il y oui un programme d'action $
si limité qu'on veuille io faire, encore en
faut-il un.
Il y avait trois points principaux dans le
programme de? progressistes on dos radicaux,
comme vous voudrez les appeler, aux élec-
tions dernière». Evidemment, on ne petit pas
demander que l’union des républicains se
fasse sur ce* t rois pouls. LtuL-uu, du moins,
la faire sur un des trois t
Si la question de la révision doit être
pour l'instant réservée, si la séparation
do l’Eglise et de l’Etat n’est point encore
réclamée impérieusement par l’opinion
publique, n’est-il point une réforme que
la démocratie tout entière est unanime à
réclamer ?
Mais, messieurs, il y a une autre question
qui est mûre, celle-là et bien mûre, je ne veux
pas me servir d’un autre mot devant lequel
ne reculait pas Gambetta : c’est celle de la re-
forme de l’impôt. Depuis vingt ans, elle li-
gure dans les programmes républicains; vous
l avez retrouvée dans presque tous, cette lois
encore, même dans ceux des modérés. Le
principe en avait été adopté par la dernière
Chambre. Plusieurs projets ont été déposés ;
on n’a encore voulu en discuter aucun. Je ne
dis pas que la question soit facile a résoudre,
mais ce n’est pas une raison pour ne pas l’a-
border sérieusement.
Il n'y a pas, en effet, de réforme plus né-
cessai ni qui touche plus directement les
intérêts du peuple. D’abord, je ne vois pas
de meilleur procédé pour rétablir l’ordre
dans nos finances et donner à nos budgets
l'élasticité dont ils ont besoin. Et puis, n'est-
ce pas le seul moyen de venir efficacement
en aide aux masses laborieuses, pour qui est
fait principalement le régime républicain,
s’il est vrai que le but de ce régime soit de
réaliser plus ac justice dans l’ordre social t
Il y a trois jours, dans un discours fort sis-
cène et qui est un véritable programme do po-
litique modérée, on parlait de demander les
ressources indispensables à des augmenta-
tions des contributions indirectes. En quoi I
aggraver encore les charge* des travailleurs
au lieu de les diminuer / Vous voyez là les
deux politiques en présence.
11 ne s’agit pas d’augmenter les impôts. Il
s’agit de réformer l’assiette et la répartition
de l’impôt, de lui donner une base plus réel-
lament proportionnelle, de dégrever le tra-
vail en demandant davantage à la richesse
acquise.
Voilà la vraie question, la véritable lutte.
C’est celle qui se cache sous ces appellations
de conservateur* et de progressistes, de mo-
delée ou de radicaux et socialistes; c'est la
lutte entre l’ancienne société et la nouvelle,
entre les privilégiés et les déshérités ; pour
tout dire, en un mot, entre l’aristocratie de
l’argent, qui a remplacé l’autre, et la démo-
cratie.
Cette question, on ne peut se dispenser de
l'étudier enfin avec la ferme volonté d’abou-
tir. On ne pourra pas toujours éluder les
réalités avec des mots. Il faut prendre parti ;
il faut C-tre d un côté ou de l’autre.
Le Journal officiel a publié ce malin le
décret suivant :
Le président de la République française
Décrète :
Article 1«. — M. Barbey, sénateur, est
nommé ministre de la marine, en remplace
ment de M. le vice-amiral Kruntz, dont la
démission est acceptée.
Art. 2. — Le président du conseil, ministre
du commerce, de l’industrie et des colonies,
est chargé de l’exécution du présent décret.
Fait à Paris, le 10 novembre lti89.
ttiUlNOT.
Par le président du conseil :
Le président du conseil,
ministre du commerce, de l'industrie
et des colonies,
». TIRA fi O.
On nousjpcrmcltra de dire que nous re-
grettons très vivement le choix Lit par
M. le président de la République pour le
ministère de ia marine. Non* .ne saurions
oublier qu'en 181*7, après’ îe départ de l'ho-
norable ami ml Aube, l’entrée de M. Bar-
bey au ministère de la rue Royale mar-
qua l’arrêt des constructions navales. Le
passé du nouveau ministre n'est pas pour
nous donner confiance.
La levée du corps do M. Ernest Lefèvre
aura lieu demain mardi, à dix heures et
demie lova précises du matin.
Lo corps sera conduit à la gare Saint-
Lazare, pour être dirigé sur le Havre où
se fera f inhumation.
On se réunira à la maison mortuaire,
8, r uc D umont-d C r ville.
Les amis de M. Ernest Lefèvre qui n’au-
raient pas reçu de lettre de faire part sont
priés de considérer le présent avis comme
une invitation.
AU JOUR LE JOUR
DISPARITION ET ENLÈVEMENT
Paris , ii novembre lie* q.
Je ne sais si les malheureuses fines
de M. Goufféy l’huissier disparu de la
rue Montmartre, depuis près de quatre
émois, lisent les journaux, mais.je ne le
souiiuite pas pour elles et j'espère que
les personnes de leur entourage, prenant
souci de leur deuil, s'efforcent d'étouffer
tout le bruit qui se fait périodiquement
autour du nom de leur père.
Tout,dans cette étrange affaire, parait
étrange, aussi bien la conduite des inté-
ressés que les réponses de ceux qui ont
pu se trouver mêlés , de près ou de loin
a ce crime.
Chacun lire à soi et, sous prétexte
d'intérêt supérieur ou de secret profes-
sionnel, fait de son mieux pour contra-
rier les recherches de la justice et laisser
aux coupables le temps de mettre VAt-
lantique entre eux et la justice de leur
pays.
Pans la famille, c'est un beau-père
trop zélé, qui s'arroge le droit Uc brûler
des lettres compromettantes, parait-il,
et pour M. Gouffé et pour ses filles. Par-
miles les amis ou les camarades de l’in-
fortuné officier ministériel, c'est à qyi
ne connaîtra rien de sa vie privée ou de
ses affaires. aires. Tous ceux qui l’ont connu
ne font de déclarations qu'avec force ré-
ticences. En vérité, ce serait èi croire
qu’ils ont peur du gendarme et que leur
conscience n’est pus particulièrement
immaculée.
Aussi bien, tous les parents et tous les
amis sont, à notre époque, copiés.sur le
mime modèle. Dévoués jusqu à l'invita-
tion à dîner... et test tout.
Si M. le juge d'instruction Dopfer et
M. Goronpar viennent à établir la preuve,
que le cadavre de Millery, comme on
désigne l’inconnu trouvé dans le bois de
ce nom, près Lyon, est bien M. bouffé,
la famille, les amis et les témoins n'au-
ront guère le droit de s’enorgueillir du
succès.
Plus trous nous civilisons, plus tes
disparitions sont fréquentes.
L’une des plus jolies Gitanes de l’Ex-
position, la jeune Solidad vient de f uir
le domicile paternel, enlevée, dit-on par
un jeune prince russe aussi amoureux
que riche et remarquablement roublard,
sans calembour.
Le papa — pauvre homme / — ne s'est
aperçu de la fugue que trop tard
après coup — oseruis-jè écrire si j'étais
badin-
Je plaies ivpcve et je félicie le liasse.
//ailleurs toutes nos sympathies sont
peur lu Russie.
Et je uc suis pas encavé tic cet ulcère-
nient sans phrases qui prj'éscntc une par-
faite antithèse avec les honteuses amours
( r c nos plus jolies particules jour de.'
toreros ou des (inters.
D'un coup, l’équilibre est rétabli.
Alexattth-j DUCHEMIV.
! Coïté rêpiMitiii Mitai sociale
T# la 2' cir::3;crl?t:oa de ZC aîroBêistcaeat
(llKL-Ain-PîCHMs)
Le comité républicain radical socialiste
tic la deuxième circonscription du dou-
zième arrondissement, ainsi qu’un gravi
nombre d’électeurs de la circonscription
organisent en l'honneur de leur député
Camille Dreyfus, un banquet qui aura
lieu dimanche, ’>'i novembre, an Salon
des Familles . 40-Vi, avenue de Saint-
Mandé, à midi et demie.
Les citoyens qui désireront assister à
ce banquet sont priés de retirer leur carte
avant le 20 novembre prochain. Les dame*
sont également invitées à y assister.
Le prix de la carte du banquet est d»
cinq francs.
On trouve des cartes chez lo» citoyens î
Maurice, au Salon des Famille», MM2, ave-
nue de Saint-Mandé ; Nicolas, brasserie du
Lion de Belfort, 80, place de la Nation ; lier-
Lcîaud, marchand do vin, 80 ff., rue au lie#
avez-vous ; Guillot, marchand de vin, 17fi, rue
de Charenton; BeÜoy, W, boulevard Dide
rut; Alphonse, 187, rue de Charenton; Bêche
rebu. 8, rue Rondelet: Biesso, 127, rue d«
Reuilly; docteur Bloch, 86, avenue «le Saint
Mandé: Aniel, 13, rue Dugommier; Carré, 87,
rue Claude-Decaen; Courbet, St), rue Mont
galet; Coppcns. 171, rue de Chmeulou; Dus-
Bc.au, 23, rue Wattignies; Fourny, KM, rue
«lo Piepus; Gutbourg, 152, avenue Daomesnil;
T.emarchaud, 12, rue Dugommier; Morizot,
238, avenue Daumcsnii; Afuzet, 89, rue de
Reuilly; Papes. 261, avenue Daumesnil; Pou
lot, f/U, vue du Rendez-Vous; Prouvaire de la
Pornuterie, 17, boulevard de Viepue; Rous»ii
Ion, 1, rue Dugommier; Sellier, 7, rue de
Madagascar; Tnéveuin, U, buulevaril Soult;
Vilt ira, 162, avenue DawnesnÜ; Wendev, 11,
rue de Ghaligoy et \ze ( 81, rue de Reuilly.
ÉCHOS
Aujourd'hui :
Opéra. — Rîgolctto. — La Tempête.
Français. — Le Klepthc.~~ Erwcilloti.
Opéra Comique. — Le Darbier de Sé-
ville.
Odéon. — Jeunes Amours. — Los En
feints d’Edouard..
Palais-Royal. — Le Train de plaisir
(Première représentation).
Demain :
Courses à Colombes à 2 b.
(Voir nos pronostics à D troisième
page).
if**
C’est hier qu’a pria fin, à l’Hôtel de
Ville, l’exposition des projets soumis à la
commission d’examen, pour la décoration
picturale de quinze coupoles et de deux
loggias de la galerie Lobau.
On sait que sur les neuf projets pré-
sentis, aucun n’a été accepté. La com-
mission a décidé qu'un nouveau concours
serait ouvert.
Un de ses membres va établir dans son
rapport les raisons pour lesquelles les
esquisses présentées n'ontpao été admises,
et ce rapport sera envoyé à tous les nou-
veaux concurrents.
La commission pense que la faiblesse
DERNIÈRE HEURE
(Service spécial de La Ration)
Les ministres
f.< -• ministres se réuniront celle après-midi, à
finis heures, en conseil de cabinet, an ministère
u u cuis< rec et de Viudustric, sous la présidence
•Je M. ’l’irard.
M. Barbey, le nouveau ministre de la marine,
5 -risforu à In délibération.
Celte réunion sera sans préjudice pour le cou-
vil des ministres qui se ixuuil habituellement le
mardi.
jl y aura donc demain conseil, à l’Elysée, sous
la -présidence de M. Carnot.
M.
Au quai d’Orsay
.. Spnlier, ministre dns affaires étrangères, a
.vcvüsivcmeqt reçu ce ouaté A1M. le général Voi-
*», qui revient de Lisbonne, où il faisait partie de
la mission représentant le gouvernement fiançais
aux obsèques du roi de Portugal ; le général Bor-
gnfo-Desbordes, ancien commandant en chef du
corps d’occupation de l’Indo-Chine, ainsi que le
colonel Dioz, ministre de l’Uruguay à Paris, qui
vient d’être envoyé en la méso qualité à Madrid.
M. lo colonel Diaz a présente a M. Spnlier son
fjEO'.iÊCU - M. IVrlcza.
Le Conseil général de la Charente*
Infériemre
Par suite de l’élection de M. Barhedette, comme
ceii-eillergénéral de La Rochelle, eu remplacement
do M. Laguerre, noulaugiate. la majorité du Con-
seil général de la CharentHnférieure est acquise
*i^ parti républicain.
, ‘ Elections au Conseil général
du 10 novembre
V Canton dlssoudun (Indre)
MH. Dufour-Monchannoû, ré public... 1.638 Elu
dl, Martin, réait
£-7 Cayiton de Nancy-Outil
|l, UcurioB, dépublie 3.5® Qu
(Sans concurrent.)
r&ïîtl Canton de Montiuçon-Ett
- lUI. dhantemille, sénateur, rée. 1.979 0Q
b™ 8»Vj«.’StiliilSLy.-.v .IM;*,
i.vti
Canton de Pnugues-les-Eaiix (Nièvre)
MM. Massé, rép 1.888
De Lespinasse, lés. l.lî/9
Lamy, fioul 1.151
(Ballottage)
Dans ces quatre cantons, il s'agissait de rem-
placer le général Boulanger, dont l’élection a été
annulée.
Elections aux conseils d’arrondissement
Canton dr Sain(-J)enis
MM. Domart. réd.. 6.073 ELU
Leroy, rép 6.032 ELU
Marette, fioul.. 5.295
Bazennerye, b. 5.266
Canton de Villejuif
Mil. Brault, rép 4581 ELU
Reulos, rép 4575 ELU
Lanoir, fioul.... 2514
Favart, fioul.... 2532
Canton de Pantin
MM . Blot. rép ...... 3.509 ELÏT
Douillet, réd.. 3.469 ELU
Hiolin, fioul... 2.348
Magnin, fioul.. 2.342
Canton (le Sceauvo
MM Nicolas dit St-Ange, rée. 3.513 ELU
Uhampeaud, rép 3.100
Mousnicr, al.. e . 2.012
O ail lardon, rad.« •«..«•••• 1.994
Boudel, bouh 1.036
Chcronnet, fioul 967
Lamant, bouh 600
D y a ballottage pour uu siège.
Corruption électorale
Nous apprenons que notre ami S. Pichon s»
propose de combattre la validation de l’élection de
M. de Villeneuve dam» l’arrondissement de Galvi
(Corse).
Le dossier déjà remis contre cette élection est,
parait-il, fort instructif et de nature à éclairer en-
tièdement la Chambre sur les manoeuvres auxquel-
les M. de Villeneuve doit son triomphe passager.
Si, comme nous en sommes certains, la Cham-
bre se montre particulièrement sévère pour tous
les faits de corruption électorale, elle ne peut
manquer d’adopter les conclusions qui lui seront
présentées par M. Bichon, car cette élection de
Cajvi «st une de çtlfyi rit IWBt, rtptwtiu »w
une prodigalité inouïe, aura porté la plus grave
atteinte à la sincérité du suffrage universel.
M. de Villeneuve e-t mieux que quiconque,
d'ailleurs, en mesure de faire face à de telles fan-
taisie électorales. Ce n’est pas pour rien qu’il est
allié à la fois à la famille impériale et a la famille
régnante de Monaco.
Mais s’il lui est facile de jeter dans la lutte éden-
orale une partie de l’or ramassé sous les tables
de jeu, il lui sera moins aisé de défendre devant
la Chambre la validité d’une élection achetée à un
si haut prix.
11 ne faut pas que de telles mœurs s’implantent
dans le pays. La Chambre, soucieuse de son hon-
neur et de la dignité du suffrage universel, cassera
impitoyablement toutes les élections où l’or aura
joué un pareil rôle.
La réunion plénière des députés répu-
blicains
La réunion plénière des députés républicains,
qui devait se tenir dans la salle des Fêtes, se tien-
dra dans la salle des Conférences: elle sera prési-
dée par M. Pierre Blanc, doyen d’âge.
On ne croit pas que la réunion commence avant
trois heures.
A Jersey
Jersey, 11 novembre.
Mme de Bonnemain est arrivée ce matin, retour
de Paris.
L’entrevue de Berlin
Londres, 11 novembre.
Le correspondant du Standard à Berlin dit avoir
reçu d’une source spéciale la communication sui-
vante :
Lors de ia visite du Tzar à Berlin, le prince de
Bismarck a considère comme sa principale tâche
de convaincre le monarque russe, ncu seulement
des tendances exclusivement pacifiques de la Tri-
ple alliance, mais surtout de ce fait que l’Allema-
gne ne veut pas de guerre avec la Russie; que,
par conséquent, sous aucun prétexte, elle ne prê-
terait ia main à une politique agressive contre
cette puissance et n’aiderait à rien qui pût être de
nature à provoquer une prise d’armes des Russes.
En ce qui concerne l’Autriche-Hongrie, le clan-
celer a fait remarquer qu’elle avait à plusieurs
reprises déclaré qu’elle considérerait toute inter-
vention en Bulgarie comme un casus belli. L’Au-
triçfce-Hfngrie est plus que jamais obligée de
s’entretenir à ce point de vue maintenant qu’elle a
perdu du terrain en Serbie et en Roumanie.
La tâche essentielle do l’Allemagne est donc,
non de négocier quoi que ce soit de particulier
entre l’Autriche et la Russie, mais uniquement
d’empêcher l’explosion d’un conflit ont ru ces deux
puissances.
Les manifestants de Bruxelles
Bruxelles, 11 novembre.
Malgré un temps pluvieux, la manifestation cul-
trôla loi Devoider et en faveur du suffrage uni-
versel, organisée par la Fédération du parti ou-
vrier, a réussi au-delà de toute attente.
Le cortège, composé de milliers de citoyens, s’est
mis en marche aux accents de la Marseillaise.
Sur tout le parcours, ou criait : Vive le suffrage
universel.
Les manifestants se sont rendus - chez le prés-
dent de la Chambre. M. de Lantshecre auquel on
a remis l’adresse dans laquelle on remarque les
passages suivants :
tre le projet de loi électorale bagou versement, ru-
{ mussent tout système électoral basé sur le privi-
lège, et demandent rétablissement du suffrage uni-
versel, seule garantie de paix dans le pays et seul
moyen pour le peuple ue réaliser lui-même son
émancipation intégrale. »
Lord Salisbury et la presse anglaise
Londres, 11 novembre.
Le Moininç Post félicite lord Saiisfiury de la
façon dont il a su affermir les droits ou plutôt les
devoirs de l’Angleterre en Egypte, sans blesser les
susceptibilités.
L'Angleterre, dit on substance le Morning Post,
doit rester mairesse de scs actions et l’engagement
que nous avons pris d’évacuer l'Egypte ne saurait
remporter sur cette autre obligation que nous avons
d’accomplir jusqu’au bout la tâche que nous avons
entreprise dans la vallée du Nil.
La bonne foi envers le chétive s’impose aussi
énergiquement aue la bonne foi envers les puissan-
ces. B peut paraître que ces deux obligations s’ex-
cluent l’une l’autre. C’est à l’Angleterre seule qu’il
appartient de décider comment elle a à les conci-
lier.
Le Standard fait le plus vif éloge du discours
S prononcé par le marquis de Salisbury au banquet
u lord-maire. Il loue toute sa politique en gêné-
ral et le félicite d'avoir su conserver à l’Angleterre
«a position dé paçificalriçè désintéressée, tout en
•' Jr M w f ~'f
sc gardant de laisser croire qu’il n’est point de cas
où, si elle était provoquée, elle refuserait de tirer
l’épée en compagnie de ses alliées.
Le Times dit, de son coté, qu’il n’y a, qu’il ne
saurait y avoir de doute sur la politique de la
Grande-Bretagne en Europe et spécialement dans
lu Méditerranée. Elle vise h maintenir le statua quo
qui emble la meilleure guiauiuu du maintien Je
la prospérité de toutes les nations. Il est certain
que l’Angleterre ne permettra jamais la rupture
du l’équilibre méditerranéen par une destruction
de la puissance navale de l’Italie; mais celle vers-
tulipo ne pourrait se produire qu’à la suite d'une
collision internationale qui devient de plus en plus
improbable.
Le Daily Neu.s estime, comme lord Salisbury,
que l’action de l’Angleterre dans le Delta a été un
bienfait pour ce pays. Cependant, ajoute l’organe
de la Cité, nous ne devons jamais perdre de vue
que notre autorité en Egypte u est que temporaire;
nous avons pris devant l’Europe Rengagement de
nous retirer aussitôt que notre œuvre serait ter-
minée. Cet engagement, pris par M. Gladstone, a
été renouvelé par lord Salirbury.
Le voyage du roi Milan
On télégraphie de Belgrade, 9 courant, A la Cor-
respondunce politique:
Le voyage du roi Milan dans la capitale de Su-
bie n’a pas d’autre but que le règlement des rap-
ports rentre le roi Alexandre et la reine-mère
Nathalie.
Toutes les autres versions colportées sur ce
voyage, et en particulier celle qui affirme que le
roi Milan demanderait l’expulsion delà reine-mère,
sont entièrement fantaisistes.
Le crime de Saint-Denis
Vers quatre heures, hier soir, Saint-Denis a été
le théâtre d’un drame conjugal très émouvant.
Les époux Coque], depuis leur mariage, vivaient
en mauvaise intelligence.
Il y a deux mois environ, la femme Coque! fut
obligée de se séparer de son man, ivrogne invétéré
la maltraitant sans cesse.
Cette dernière alla habiter avec son enfant me
de la Charounerie n° 4, à Saint-Denis, et relus
toujours de réintégrer le domicile conjugal.
Son mari l’ayant invitée hier soir a retourner
habiter avec lui, elle refusa catégoriquement de le
suivre.
Surexcité par les réponses de sa femme, Coquet,
s'armant d’un revolver, fit feu bur •elle par quatre
fois et la blessa à/ceii droit, aÿ-tktitius Je forci*
droite, et en deuil endroits diSTérenLs an bras finît.
Au bruit den détonation, les voisins accou-
rurent et dons "ont t‘s premiers soins à la mal-
heureuse dont i état » -t excessivement grave.
La veille du crime. Coquet s’éliait rendu au bu-
rebu ae M. llouquier. commissaire de police de la
circonscription nord de Saint-Denis, il Ini va
déclaré qu il voulait reprendre son enfant et très
rail méso que sa f* mma réintégrât son Jeméole
sans quoi, avait-il ajouté, « .1 commettrait un sial-
heur. »
M. Rouquin lui promit d'intervenir, momies il
l’avait lait piusicur»* fois, pour rauquer ta pai \
doge le ménage.
Le sieur Coquel so retira satisfait, mai» puées
litant déjà son crime.
Hier, au moment où M. ïtouquier se reniât a >
domicile de ta fvniuiv Ca.fuul pour p,aux
constatations, M. Murat, secrétaire du ct'inmie6;i
rift, qui connaissait Coquel, t’pent »eaf*yti
armé encore du revolver avec lequel il avait a*-
complu son crime: il d’élauvu à sa ponrsml» >
parvint à le rejoindre. M désarma et le »eeiiê eu
traies mains des agents qui le coHduMnrenf an
commissariat de police.
*—
TELLE DE PAH8S
Emjtvv.ni municipal de 18/1
5> TIRAGE TniMIiSTfifEL
Il a été procréé ce matin, au plain de l’Iudu-
trie, an tirage des obligations a rembourser i c
l’emprunt contracté par la VtHo de Paris, <*n 187*
A ce tirage, il a été extrait de ia roue 13 puma
rus, ayant droit, d’après 'car ordre de sortie, a*,-
lots ci-après :
— 3
1.
188.119
1*50.«H) fr.
8.
l(ff*.08ô
10.00*/
3.
250.3->7
5.600
4.
.‘19.071
1 taxi
5.
249.992
I OUO
6.
169*. 880
l.tKX»
7.
258.011
1.006
6.
69.734
l 000
9.
811.966
1.600
10.
21 JM
i. 0*i0
11.
123.552
i coq
12.
131.675
1.000
12.
134.301
1.000
Ensemble. ..... làû.000 fr.
j Les lots sortis sont remboursables à partir «i'
25 de ce piffais, à la c eusse p\uniep**lb de PUOtid d-
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