Titre : La Nation / directeur Camille Dreyfus ; rédacteur en chef Edmond Théry
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1889-10-20
Contributeur : Dreyfus, Camille (1851-1905). Directeur de publication
Contributeur : Théry, Edmond (1854-1925). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb328222296
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 20 octobre 1889 20 octobre 1889
Description : 1889/10/20 (A6,N2008). 1889/10/20 (A6,N2008).
Droits : conditions spécifiques d'utilisation - BnF-partenariats, Presse Ancienne RetroNews
Identifiant : ark:/12148/bpt6k2449630f
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, GR FOL-LC2-4189
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 05/04/2020
Cent,
Cent.
N° 2008. Sixième année. —Dimanche 20 Octobre 1889.
OIRECTVDR POMTÏQUE :
Camille DREYFUS
ABONNEMENTS :
PARIS
Troie mois 6 fr.
Sis mois 11 fr.
Va en 22 fr.
FRANCE, CORSE â ALGERIE
Trois moi* 8 fr,
Six mois 15 fr,
Un an 28 fr,
Etranger et Paya de l’Union-Postale :
Trois mois, 11 f. — Six mois, 21 f. — Un an, 39 t.
Adresser lettres et mandats, 19, rue du Croissant
».
Jules R A N S 0 N
administtutbur ;
la. SOURDILLQN
ANNONCES:
CHEZ MM. LAGRANGE, CERF ET CM
8, place de la Bourse
ET AU BUREAU DU JOURNAL
19, rue du Croissant.
Lire à la 2 e page
NOTRE
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LE
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Par JEAN BRUNO
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sur la série de 40 dont la
publication a commencé le 18 octobre,
plus une somme de 4 fr. GO.
SAMEDI 19 OCTOBRE 1889
M. Léon Say fait parler beaucoup
de lui, depuis quelques jours, et il
voudrait bien nous donner à croire
que, revenant centre gauche, il est à
la veille de jouer un rôle considéra-
ble dans la politique de notre pays.
‘ C’est impossible.
Comment, en gilet, Ta démocratie
pourrait-elle oublier que M. Léon Say
a été un des hommes néfastes de ces
dernières années et qu’il a contribué,
plus que personne, à créer les diffi-
cultés économiques au milieu des-
quelles se débat encore la Républi-
que ?
C’est lui, avant tout autre, qui de-
meure l'auteur principal et responsa-
ble de ces fameuses conventions avec
les grandes Compagnies. 11 en est res-
ponsable plus encore que MM. Rou-
]Fier et Raynal qui y ont attaché leur
Il ne s’agit pas de récriminer contre
un passé à qui le temps a donné force
de loi.
Mais à l’heure où M. Léon Say veut
rentrer en scène, il nous sera bien
permis de dire que c’est M. Léon Say
qni volontairement, sciemment, en
pleine connaissance de cause, par
l’effet de sa politique financière, a
engendré une situation qui devait
aboutir aux conventions avec les
grandes compagnies. C’est lui qui a
organisé un déficit budgétaire bien
plus apparent que réel, mais dont
nos adversaires se servent depuis des
années, comme d’une arme contre la
République. Il a organisé le spectre
de la banqueroute, comme d'autres
organisent la victoire.
Il a été l'homme néfaste par excella-
lance et le mauvais génie des finances
de la France. Il a rendu à la Républi-
que les plus détestables services. Et
c’est lui que nous voyons renaître à
cette heure parlant haut, morigénant
et tranchant du censeur! Allons donc,
c’est trop plaisant! Mais nous le répé-
tons, ses petites combinaisons, les
négociations qu’il entreprend avec la
droite contre la majorité républicaine,
ne nous inquiètent guère.
Il a pu faire ou préparer les gray-
des conventions financières. Il ne réus-
sira pas les petites conventions poli-
tiques.
CAMILLE DREYFUS.
Les atoifiistraîeirs île l'Ancien Comptoir
Nous relevons la note suivante publiée
par un de nos confrères :
M. Prinet, juge d'instruction, a communi-
qué au Parquet le dossier de l'affaire du
Comptoir d’Escompte. Ce dossier a été remis
à un substitut, qui est chargé de l'examiner
et de formuler des conclusions ; ensuite sera
fixée la juridiction devant laquelle les cen-
seurs et administrateurs du Comptoir pour-
ront être traduits.
Comment, voilà sept mois que cette
affaire du Comptoir d’Escompte s’instruit
et on en est encore à savoir devant quelle
juridiction devront comparaître les admi-
nistrateurs de ladite Société?
Le public ne manquera pas de marquer
sa stupéfaction et il croira que si les per-
sonnages poursuivis étaient de pauvres
diables, au lieu d’opulents capait listes
comme le sont Messieurs les administra-
teurs de l’ancien Comptoir, leur compte
aurait vite été réglé, et la juridiction n’au-
rait pas fait l’objet d’un débat bien long.
La justice aurait-elle donc toujours deux
poids et deux mesures ?
Les administrateurs de l’ancien Comp-
toit, par les agissements dont ils se sont
rendus coupables, doivent passer en po-
lice correctionnelle. Il n’y a pas besoin
d’être bien féru en jurisprudence pour
s’en rendre compte.
Mais, quoi qu’il en soit, qu’on se décide
pour une juridiction ou pour une autre ;
qu’on n’attende pas davantage pour faire
passer en jugement ceux qu’on accuse de
tant de ruines et de tant de misères.
Le retard mis à ce jugement pourrait
bien permette à MM. les administrateurs
d’acheter sur le marché toutes les actions
de l’ancien Comptoir qui, sous l’influence
de nouvelles propagées avec intention,
perdent chaque jour de leur valeur, et de
supprimer ainsi toutes récriminations et
partant toutes poursuites.
Nous devons dire que beaucoup de gens
pensent que les administrateurs du Comp-
toir ancien profitent du délai mis à leur
comparution, pour mettre en pratique ce
que nous ne donnons que comme une sup-
position, que comme une chose pouvant
se faire.
La conscience publique réclame prompte
satisfaction.
L. S.
^
AU jour UR LE JOUR
AMIS COMME,,,
Paris, 19 octobre.
Etiez-vous au Vaudeville Vautre soir ?
Non. A lors vous avez perdu une occasion
unique d'étudier sur le vif un chapitre
de politique internationale.
Dans une avant-scène, côte à côte, la
main dans la main presque, la mine
éveillée, le teint reposé, comme deux
compagnons de fête qui se disposent à fi-
nir gaiement, deux souverains ennemis
devisaient: M. Milan, ancien roi de Ser-
bie, et le prince de Cobourg, futur roi
de Bulgarie.
A les voir, je vous assure que nul n'eût
pensé que leur conversation roulât sur
les relations de leurs pays, quelque peu
refroidies depuis Vétrange guerre serbo-
bulgare, déclarée on ne sait pourquoi,
terminée an ne sait comment.
La gent couronnée est pourvue jappa-
remmena de grâces d'état — et de tas de
grâces pour ainsi déjouer de façon aussi
m machiavélique l'observation toute simple
et toute naïve du bourgeois.
— Ah! mes amis, pensaient les prin-
ces, vous vous imaginez que les Surpri-
ses du divorce nous amusent f Vous êtes
diablement jobards. Moi, Milan, je suis
divorcé, et moi, Ferdinand — qui gagna
le lapin de garenne —je suis garçon.
Qu’est-ce que vous voulez que ça nous
fasse, vos actes, et le jeu de vos acteurs,
et le minois de vos actrices ? brous visons
plus haut et la comédie n'est qu’un pré-
texte. liiez, amusez-vous, 'mes amis.
Nous causons de choses graves — sans
en avoir l’air — et de celle avant-scène
ou quinze cents croquants nous contem-
plent, nous présidons aux destinées de
nos sujets.
Voilà be que disent les rois passés et
futurs quand nous nous imaginons qu'ils
pensent au présent.
Parties de là, les suppositions ne se
sont point arrêtées en route, comme bien
vous pensez. Les somnambules en renom
ont été consultées, interviewées, pour
connaître les royales pensées de derrière
la tête royale des princes. Et comme
Ferdinand était passé chez son banquier
dans la journée, on en a conclu qu’il pré-
parait un emprunt, que cet emprunt
fait contre la Russie mécontenterait le
Tzar qui retirerait du coup son amitié
à la France.
C’est, ce me semble, aller trop vite en
besogne et faire montre d’une prescience
véritablement bien remarquable.
En admettant que toutes les sicpposi-
étions soient vraies, que les princes aient
échangé leurs vues — ce qui est moins
grave que d’échanger des gifles — que
l’hypothèse d'un emprunt bulgare soit
exact, je me demande, en vérité, en quoi
le Tzar peut en avoir cure. Supposer
Vempereur de toutes les Russies capable
de s’en prendre à la France parce qu'un
banquier exerce son commerce avec
Ferdinand ou tout autre, recul bien mal
connaître le caractère de notre allié
éventuel qui se soucie autant du ban-
quier que de son client.
La question du dédoublement de notre
sixième corps d'armée l’intéresse évi-
demment bien davantage.
quant à moi, jusqu'à preuve du con-
traire, je crois fermement que la con-
versation des deux princes n’a rien eu
de polit pique et que si Ferdinand est passé
chez son banquier, et s’est rencontré en-
suite avec Milan — comme par hasard
— c'est pour se rendre après le théâtre
en compagnie de son royal cousin chez
une brave dame qui leur rappellera leur
métier : la mère Leroy.
Alexandre DUC IIE mir. R.
*
CHRONIQUE
ENTRE ARTISTES
Voici venir l’hiver, la saison favorable aux
manifestations littéraires et artistiques.
L'Exposition, la grande accapareuse, est
sur le point d’être fermée ; nous allons être
débarrassés de la cohue de provinciaux et de
rastaquouères de tous pays qui, depuis prés
de six mois, nous écorchent les oreilles de
leurs jargons divers.
Je ne sais si vous êtes de mon ]avis, mais
je crois que lorsque les Parisiens, — j’entends
les vrais Parisiens, ceux de Paris — auront
vu disparaître à l'horizon la grêle silhouette
de la dernière Anglaise, ils pousseront un
profond soupir de soulagement.
Oncles, tantes, neveux, nièces, cousins,
cousines, tous nos ascendants, descendants
et collatéraux, sans compter les amis, nous
sont tombés sur le dos sans dire gare.
Il a fallu trimballer tout cela de l’Exposi-
timon tunisienne à la rue du Caire, assister
cent fois au spectacle des fontaines lumi-
neuses, attraper des torticolis à regarder les
projections électriques do la Tour E'ffel.
Nous sommes fourbus, harassés, vannés.
Il est vraiment temps que toutes ces corvées
soient terminées.
Notons que tous nos bons campagnards,
revenus chez eux, diront, en parlant de nous,
à leurs amis et connaissances :
« Ils ont été très gentils, nos Parisiens ;
mais ils étaient bien pâlots quand nous les
avons quittés et nous avons peur qu’ils n'en
aient pas pour longtemps, les pauvres ! »
Pâlots ! j't’écoute, comme dit l’autre ; il y
a de quoi, après avoir fait pendant plus de
cent quatre-vingts jours un pareil métier.
Heureusement que ces expositions-lâ n'ont
lieu que tous les dix ans.
Et il y a des gens qui désireraient que l'Ex-
position fût prolongée pendant six mois en-
tore ou que l'on nous en donnât chaque an-
née, une petite réduction Collas.
Mais, none Dsus ! ce serait à piquer une
tête dans la Seine, si l’on nous faisait cette
plaisanterie-là.
On aura, j’aime à l'espérer, du moins, pitié
de nous.
Nous pourrons reprendre nos habitudes
d’autrefois, ouvrir les fenêtres, donner de
l’air à nos appartements, dormir tranquilles,
sans qu’un parent matinal ne nous réveille
à quatre heures du matin sous prétexte que
nous lui avons recommandé de faire comme
chez lui et de ne rien changer à sa manière
de vivre.
On va pouvoir causer un peu. tailler des
bavettes à propos de littérature, d’art, de ro-
bes, de chapeaux et de bottes.
Quelle chance 1 on va revivre. La saison
promet d'être féconde.
Les romanciers et les poètes qui s'étalent
abstenus, par suite de la concurrence déloyale
que leur faisait la danse du ventre, nous ser-
viront le dessus de leurs paniers.
Zola a commencé en publiant, ces jours-ci,
un roman et des chroniques de jeunesse ; il
continuera en nous donnant son livre si im-
patiemment attendu : la Bêle humaine, un
titre qui promet une œuvre superbe.
Jean Richepin nous donnera un volume de
vers, lequel, si je m’en rapporte aux frag-
ments publiés çà et là, fera grand tapage
dans le Landerneau littéraire.
Les théâtres, renonçant aux vieilles ni-
pes du répertoire, aux rapetassées de sou-
liers éculés, font annoncer dans les échos
qu'après nous avoir pendant six mois monté
le coup, ils sont en train de nous monter des
pièces nouvelles.
Donc, après les batailles politiques, nous
allons avoir les batailles littéraires. J'aime
beaucoup mieux celles-ci que les autres. On
y apporte autant d’acharnement et de mau-
vaise foi; mais, au moins, dans ces disputes,
si l'on s’injurie, c’est en bon fiançais. On ne
se bat plus pour les balivernes que nous dé-
bitent les candidats ; on se bat pour une
idée.
Nous avons eu, cette semaine-ci, quelques
escarmouches. Ç'a d'abord été l'incident Co-
quelin. Il est heureusement terminé.
Pendant huit jours, ou s’est chamaillé en-
tre coquelinistes et anticoquelinistes.
M. Francisque Sarcey, le maître maçon de
la critique, a écrit sur ce sujet un article de
douze colonnes, pas du tout corinthiennes.
Le Comité de la Comédie-Française, à qui
l’on prêtait les plus mauvaises intentions, a
envoyé M. Francisque Sarcey s’asseoir sur
l’édit de Moscou et a ratifié d'emblée l’enga-
gement de l’ancien sociétaire.
Les Bridoison, qui, lorsqu'on leur parle
d’art, vous répondent en citant des règle-
ments, vont pousser des lamentations. Lais-
sons-les geindre.
Aussi bien, se lamenter est leur unique
raison d’être; et l’on se demande ce qu’ils
pourraient bien nous dire si, de temps à au-
tre, ils n’avaient l'occasion de gourmander
quelqu’un.
Après l’incident Coquolin, est venu l’minci-
dent Jean Aicard, M. Jean Aicard, que je
ne connais pas personnellement, mais dont
j’ai eu, par devoir professionnel, le malheur
de lire les œuvres, est un des plus beaux
types de « ratés » qui existent sur la planète.
Après avoir écrit une mauvaise douzaine
de volumes de vers qui moisissent dans les
caves de l’éditeur Lemerre, il s’est avisé de
a faire » du théâtre.
Il a commencé par bâcler des prologues à
vingt-cinq louis la pièce, s. v. p., pour les re-
présentations d’anniversaires, puis il a élu-
cubré une grande diablesse de tragédie inti-
tulée : Smilis.
On a baillé poliment en entendant les pro-
logues ; à la première de Smilis on s'est dé-
sarticulé les mâchoires.
M. Jean Aicard est tenace ; il a récidivé,
comme on dit, et il s’est payé une autre co-
médie en quatre actes et en vers : Le père
Lebonnard.
Dans un moment d’assoupissement fort
excusable, le comité de la Comédie-Française
a reçu le dit Petit père Lebonnard. Mais,
quand il s’est agi de jouer la pièce, les inter-
prètes se sont aperçus que le père Lebonnard,
si bonhomme qu’il fût, était décidément trop
« rageur » en société. On l’a prié de s'en aller.
M. Jean Aicard, furieux, a été porter sa co-
médie à M. Antoine, et il fait annoncer dans
les journaux que le Père Lebonnard sera
précédé d’un prologue où l’on verra défiler
les sociétaires de la Comédie-Française.
Il ajoute même, — car c'est ua écrivain mo-
deste comme un homme de génie, — que ce
prologue sera plein d humour. « Plein, d*
mauvaise humeur » ma semblerait plus
juste.
Georges Foroües.
—
LA FÊTE DE CE SOIR
Ce soir, à neuf heures, les portes du
palais de l’Industrie, aux Champs-Ely-
sées seront toutes grandes ouvertes ; la
presse entière, s’associant de grand cœur à
l’œuvre charitable du Figaro, a tenu, jour
par jour, ses lecteurs au courant des su-
perbes et innombrables attractions qui
leur sont réservées : la kermesse fla-
mande avec ses théâtres, ses bals et ses
vendeuses, sera d’un effet éblouissant.
Voici les noms des dames vendeuses
par ordre alphabétique :
Mmes Adiny, Mary Albert, Jeanne Andrée,
André, Augé, Auguez.
L. Bari, Bardy, Jeanne Becker, Marie Bec-
ver, Béooix, A. Berthier, Del Be mardi, A.
Blanc, claches Boyer, Bonnal, Emma Bonnet,
Bouland, Bréant, Jeanne Brindeau, Posa
Bruck, Buaty.
Aerthe Cernv, Cogé, Luce Collas, De Cour*
tenez, Crouzet.
Darlaud, Dartois, Déa-Dieudonné, Debien,
Debriége, L>epoix, Deschamps, Dcsclauzas,
Dezoder, Dlieurs, Diani, Dmelli, Du Mcnil.
Andrée Etlcn, Jeanne Evans, Evel.
De Fohl, Féviel, Froment.
M. Gallay, Gérard, Marie Gillet, Gillette,
Jeanne Granier, Guillon.
Iladumard, Jeanne lladiüg, J. Harding,
Hclmont, Henriot.
Iuvernizzi, Inart.
Anna Judic.
Kalb.
Landouzy, B. Lœtitia, Bl. I,aurons, Alice
Lavigne, Laus, Lavainne, Leader, Leriche,
Lcry, Marie Leroux, Lévi-Leclere, Litiny,
Loberty, Alice Lody, Lucie Léo, Lully.
J. Malvau, Lucie Manvel, Maragny, Bl.
Marie, Eva Mavtens, Maun, Nancy Martel,
Aimée Martial, Jane May, M«'zeray, Mily
Meyer, Molé-Truftier, A. Moreau, Alyrés.
Nard y, Nazem.
Pack, C. Parent, B. Perret, J. Pesrot, BL
Pierson, R. de Pontrv.
lteichenberg, Renôu, Rivero, Rolly, Ro-
mans, Germaine Uigault
G. de Savenav, Séverine, Sigall, Simon-
Max, Subra.
Théo.
Le pavillon du Figaro est d’un goût
exquis. C’est Mlle Berthe Cerny qui en
fera les honneurs dans le costume de l’im-
mortel barbier.
Les intermèdes de musique sont con-
fiés : à la musique du 1 er régiment des
guides de Bruxelles, chef M. Staps; à la
musique du t>« régiment de ligne d’Anvers,
chef M. Painparé, et la Legia, société
chorale de Liège, cent quarante ismsicicns,
sous la direction de M. Sylvain Dupuis ;
plus un chœur : Donnons, donnons, paro-
les de Georges Boyer, musique écrite
spécialement pour la circonstance par J.
Masscnet.
Dans le Music-Hall, toutes les chanteur-
ses et tous les chanteurs les plus en vogua
de Paris.
Au théâtre des Funambules, programma
très piquant et très varié :
Gitano-Bill, pantomime de Ch. de 3i-
arr, par Coquelin cadet et Ch. Morose, et
Mlle Gina Ottolini.
La Gullegada, dansée par M. Bailly et
Mlle Mariette André.
Parade moderne, par M. G. Berr et
Mlle Bertini, de la Comédie-Française. 4
Los Farces du magnétisme, saynète,
de MM. Victor Meusy-Bittoir, musique
de Boissière, par Ch. tiare et Mile Croix-
Meyer.
Le Chat botté, par Paul Legrand et la
troupe enfantine de la salle Vivienne.
Bourse du 19 Octobre
FOlwS ir'UÜL.iv.o
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— de tans et dte Pays-Bis
Comptoir J Kv dompte (en liquidation)....
— Natnnal d Escompte
Crédit Foncier ne t rase
Crédit Lr muais
Crédit Mobilier
Banque de l'a ris et des Pays-Bas
—. Parisienne
— Transatlantique
Bit :
Lyon
Midi
Mord
Orléans
Compagnie Transatlantique
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Omnibus
Ou (France et Etranger)
Panama (Canal de)
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Boni : centenaires.
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Italien 5 0/0.............................
Egypte, dette unifie.
Espagne (extérieure)
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— 1889, A % or, t. p. j. juin 1889
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50
97 3/»
•97 5/6
Courrier de la Cou rse de Paris
On débute en hausse pour les Rentes.
La différence sur le 3 0|0, par rapport à hier est
assez sensible. Mais, à notre avis, selon les dis-
positions que semblent montrer les financiers, non
d’après l’opinion que nous nous faisons du Perpé-
tuel, le pris red^aoundr» et osciller ente» 87 10
et 87 20.
Aujourd’hui, le cours est de 87 40-47-45.
L’Amortissable est à 90 63-75.
Le 4 1(2 s'inscrit à 105 65-67.
Le syndicat allemand a donné un fort coup de
pouce à l’Italien ; le voilà dépassant 94 de dix
centimes.
C’est une bonne occasion de vendre. Que les s
acheteurs en profitent.
La Banque de France s’échange à 4,220.
Le Foncier vaut 1,312.
Aujourd’hui, dans les ordres d’achats, ce sont
les actions qui prédominent.
La Banque de Paris fait 865; le Lyonnais,
702 - 5 - 7, le Crédit Mobilier 495, le Suez 2325 27.
la Panama 55, le Gaz 1425, le Dynamite, 620 25-30,
le Lyon 1377, l'Impériale 555 - 553, le Mobilier
Espagnol 205 - 7, le Nord d’Espagne 425 23, le Sa-
ragosse 316 17.
Les Autrichiens sont à 518, les Lombards à 280
78, le Turc cote 17 17,1’Extérieure 75 9(32, l’Egypte
469 06, la Banque ottomane 549 37, le Hongrois
522 50, les Chemins ottomans à 71 50.
Le marché des Russes est toujours fort actif.
L’emprunt 1880 cote 94 9(32, le Nouveau 91
9(16.
Les Consolidés font 97 5(16. J. G.
- -
CONSEIL DES MINISTRES
Les ministres se sont réunis en conseil ce ma-
tin, à neuf heures, à l’Elysée, sous la présidence
de M. Carnot.
La stance a été uniquement consacrée à l’expo-
dit-on des affaires courantes.
M. Spuller, ministre des affaires étrangères •
soumis à la signature du président de la Répu-
blique un décret aux termes duquel M. Nisard,
sous-directeur des pays du protectorat, est nom-
mé directeur des affaires politiques et du Conten-
tieux au ministère des affaires étrangères en rem-
placement de M. Francis Charmes, nommé dé-
puté.
M. Faillières, ministre de l’instruction publique,
a fait ensuite signer un décret qui confère au
lycée d’Alais la nom de J.-B. Dumas.
La cas de M. Laisrnt
En conformité de l’avis émis par le conseil d’en-
quête et sur le rapport du ministre de ia guerre,
M. le commandant Laisant a été rayé des cadres
de l’armée territoriale.
M. Foucault de Moadion
Le Petit National, journal boulangiste, publie
ce matin une note d’après laquelle un de ses colla-
borateurs, M. Foucault de Mondion, aurait porté
plainte auprès du ministre des affaires étrangères,
afin d'être autorisé à poursuivre M. le général chi-
nois Tcheng-Ki-Tong en diffamation.
A midi, M. Spuller n’avait encore reçu aucun
avis à ce sujet.
M. Hanotaux
On cite toujours parmi les candidatures en pré-
sence pour la succession de M. Nisard, celle de
M. Hanotaux, ministre plénipotentiaire, ancien
premier secrétaire de l’ambassade de France à
Constantinople, ancien député.
Fin de la grève de Lena
D’après les derniers renseignements, la grève
de Lens doit être considérée comme terminée, les
diverses compagnies ayant fait droit aux réclama-
tions des ouvriers.
Visites royales
Londres, 19 octobre.
Le Standard est informé Je Rome que, par
suite de l’état désespéré du roi de Portugal, beau-
frère du roi Humbert, la visite de l'empereur et de
l'impératrice d’Allemagne à Monza conservera un
caractère encore plus strictement privé qu’on ne
l’avait décidé. Le projet de chasse dans le parc et
d’excursion sur le lac de Côme serait abandonné.
En Hongrie
Buda-Pesth, 18 octobre.
Au sujet de la question du drapeau impérial
qui vient d’être réglée dans un conseil des minis-
tres communs, le ministère hongrois avait résolu
de donner sa démission si on ne donnait pas le
drapeau tricolore aux milices hongroises.
Il a, de plus, demandé que le caractère du rua-
liste de la monarchie fût nettement marqué.
Désormais donc, la couronne de Saint-Etienne
de Hongrie figurera auprès de l’aigle d’Autriche
dans les armoiries appendues à la porte des am-
bassades et consulats à l’étranger et l’armée pren-
dra officiellement le titre d’armée impériale et
royale.
L’entrevue de Berlin
Berlin, 19 octobre.
Le Tagblatt croit probable que par suite de son
séjour à Berlin, les dispositions du cour sont de-
venues plus favorables à l'Allemagne.
Dans ce cas, les panslavisies ne manqueront pas
de parler d’une mystification du char, mais en
réalité, l’empereur Guillaume H e le mince de 1
Bismark auront réussi à convaincre Alexandre III
des intentions pacifiques de la Triple-Alliance et
de la loyauté de la politique de l’Allemagne.
G’est, en première ligne, par son altitude vis-
vis de la Bulgarie, poursuit le Tagblatt « qu’on
verra bientôt si le tsar a réellement changé d'opi-
nion ».
quant à la Volkszeitung, elle estime qu’il ne
faut pas attribuer trop d’importance à diverses
circonstances de nature à faire croire à un chan-
gement d’avis du tsar, tant qu’on ignore les détails
de l’entrevue de ce monarque avec M. de Bis-
marck.
Bismarck et Alexandre III
Londres, 19 octobre.
D’après le Daily News, on assure dans les cer-
cles politiques de Berlin qu’au cours de l’entrevue
du tsar et du prince de Bismarck, ce dernier au-
rait déclaré à Alexandre III que, dans le cas où
le prince Ferdinand viendrait à être reconnu par
la Turquie, l’Autriche, l’Angleterre et l’Italie, l'Al-
lemagne s’abstiendrait de se joindre à ces puis-
sances tant que la Russie ne l’aurait pas fait elle-
même.
Le roi de Portugal
Cascaës, 18 octobre, 9 h. 15, s.
Le patriarche de Lisbonne, entouré de la fa-
mille royale, vient de commencer les prières des
agonisants.
Les élections à Londres
Londres, 19 octobre.
L’élection très prochaine de Brighton, passionne
de plus en plus l’opinion publique.
Les candidats en présence, M. Loder, corser-
rateur, et sir Robert Peel, libéral, assistés chacun
de leurs amis politiques, déploient une activité
extrême dans leur lanvassing (Campagne électo-
rale). _______
Autriche et Italie
Londres, 19 octobre.
Le correspondant du Standard à Vienne annonce
que, dans une dizaine de jours, le comte Kalnoky
ira voir le prince de Bismarck. Il ajoute qu’il a
des raisons de croire qu’aussitôt le comte revenu
de Friedrichsruhe, M. Crispi s’y rendra à son
tour.
Révolte d’un régiment turc
Athènes, 18 octobre.
A la première nouvelle de la révolte d’un régi-
ment turc campé devant la Ganée, la Porte avait
ordonné le renvoi de ce régiment ; mais devant
l’extension du mouvement, elle a prescrit à Gha-
kir-Pacha de donner satisfaction aux troupes, eu
suspendant les travaux de réparations aux routes.
Le prince Dolgoroukoff
Londres, 19 octobre.
Le Daily News publie le compte-rendu d’un en-
tretien qu’à son passage à Belgrade le prince Dol-
goroukoti vient d’avoir avec un journaliste serbe.
Le prince a formellement déclaré qu'il n’avait été
chargé d’aucune mission en Bulgarie.
« Mon voyage, dit-il, n’a été qu’une partie de
plaisir.
« J'étais curieux de voir par moi-même le pays
pour lequel la Russie a dépensé tant d’or et versé
tant do sang.
«M. Stambouloff s’est montré extrêmement obéi-
geint à mon égard. Je lui ai dit combien il serait
avantageux pour la Bulgarie d’entrer en négocia-
tions avec la Russie.
« Mon avis est que la situation actuelle de la
principauté ne saurait se prolonger longtemps ;
bientôt elle prendra la tournure souhaitée par la
Russie. »
Le prince Dolgoroukoff, neveu du gouverneur
de Moscou, est allié à la famille impériale russe.
L’Allemagne et la Russie
Saint-Pétersbourg, 18 octobre.
Parlant de la situation politique actuelle, le
Novoié Vremia fait observer que si l'Allemagne
désire réellement le rétablissement de relations
plus intimes avec la Russie, et une paix plus soli-
dement établie, elle doit absolument cesser d’en-
courager et de tolérer les intrigues de l’Autriche
en Bulgarie, car la paix ne pourra jamais être as-
surée tant que toutes les causes de malentendus
internationaux n’auront pas été écartées.
Nouveaux lance-torpilles
Londres, 19 octobre.
Des expériences vont être faites à Portsmouth
avec les nouveaux lance-torpilles Graydon. On
s'attend à des résultats qui dépassent de beaucoup
tout ce qu’on a obtenu avec les autres engins du
môme genre.
Le choléra en Mésopotamie
Saint-Pétersbourg, 19 octobre.
D’après les rapports officiels parvenus au mi-
nistère des affaires étrangères de Saint-Péters-
bourg, l’épidémie dé choléra, qui a éclaté il y a
trois mois environ dans les bassins de l’Euphrate
et du Tigre, continue à faire de nombreuses victi-
mes.
Ce sont surtout les vallées de l’Euphrate, sur le
littoral arabe du golfe persique et le long de la
frontière turco-persane que ce terrible fléau étend
ses ravages.
D’après des rapports consulaires, 7,000 perron-
nes ont succombé au choléra dans ces contrées.
Ce n’est qu’à Bagdad et dans les régions sises en
aval du Tigre que l’épidémie tend à s'éteiadre.
La poudre sans fumée
Strasbourg, 19 octobre.
Le Journal d’Alsace emprunte à une feuille al-
lemande les renseignements suivants concernant la
fabrication de la poudre sans fumée :
Il est inexact qu’on ait déjà en magasin les a-
provisionnements de poudre sans fumée nécessaires
en cas de guerre. De pareilles quantités ne sau-
raient être produites en quelques semaines.
En ce qui concerne l’armement de l’artillerie, on
n’a pas encore résolu ia question du matériel et
des pièces. Eu général, la question de l’armement
de l'infanterie, de l’artillerie de campagne, de for-
teresse et de marine est arrivé à un point où les
choses vont complètement changer de face.
De même que l’invention de la poudre a fait
abandonner, au moyen-Age, l’armement d’alors, de
même les armes à feu employées jusqu’ici ont fait
leur temps, et une ère nouvelle s’ouvre avec les
r édentes inventions'
H est clair que ces questions, qui intéressent tant
l’état que la société, l’armée, la tactique et la stra-
tégie, ne sauraient être résolues tant qu’il n’aura
pas été constaté quels sont les résultats des essais
décisifs à faire avec la nouvelle poudre.
_ Or, dans aucun Etat, on n’en est encore arrivé
là, et personne ne saurait, dés maintenant, se pro-
noncer définitivement.
Grèves
Londres, 19 octobre.
De nombreuse" grèves se préparent ; les corpo-
rations qui s’y disposent sont : les employés do la
Compagnie des tramways du sud de Londres, les
mineurs à forfait des mines de Neston, dans le
comté de Ghester les tripoteurs au métier, des fa-
bricants de bonneterie de Nottingham.
Une manifestation aura lieu demain à Victoria-
Parck en faveur des grévistes de la grande fabri-
que de caoutchouc de Silverstown.
Collision
New-York, 18 octobre.
Une collision s’est produite hier entre deux trains,
près d’Omaha (Nebraska).
50 voyageurs ont été blessés.
«
Faux-monnayeurs
Le 3 octobre courant, la douane française ins-
tallée à Modane (Italie), saisissait une malle rem-
plie de fausses pièces de monnaie.
Aucun voyageur n’accompagnait cette malle,
mais le destinataire, qui n’avait eu garde de voya-
ger avec elle, avait dit se nommer Lugon, demeu-
rant avenue de Paris, 57, à Saint-Dénis (Seine).
La malle en question avait été mise à la gare
d’expédition de Bercy-Paris, en destination de Ge-
nève (Suisse) et de cette ville un avis était venu de
la réexpédier à la direction des ports francs à
Nus (Italie).
Une dépêche du commissaire spécial de la gare
de Modane, adressée aux autorités italiennes, fai-
sait que celles-ci procédaient à Nus (Italie) à l’ar-
restation du nommé Edouard-François Lugon, né
Finhaut (canton du Valais-Suisse).
Cet individu, qui est un repris de justice des
plus dangereux, a déjà été expulsé de France pour
tentative de vol.
Un avis émanant dn ministère de l'intérieur fait-
sait connaître aussitôt les faits ci-dessus à la pré-
fecture de police et des investigations furent faites
immédiatement.
On établit alors que le nommé Lugon avait pour
complice son frère, un nommé Jean Lugon, de-
meurant avenue de Paris, à Saint-Denis.
M. Bouteiller, commissaire de police, fut chargé
de faire une perquisition à son domicile, à la suite
de laquelle on put saisir un grand nombre de piè-
ces fausses et tout un attirail de faux monnayeur.
On procéda à l’arrestation de Jean Luyon qui fut
écroue au Dépôt.
M. Poncet, juge d’instruction, ayant été chargé
de cette affaire, fit adresser une demande d’extra-
dition par le parquet de la Seine aux autorités
italiennes contre Edouard-François Lugon arrêté â
Nus (Italie). j
La malle saisie à Modane fut vérifiée et ou
trouva dans son contenu pour 112 fr. 50 de pièces
fausses en pièces de 50 centimes, 1. 2 et 5 francs,
aux effigies de la République française, du roi d’I-
talie et de la Gonfédentiou suisso.
Cent.
N° 2008. Sixième année. —Dimanche 20 Octobre 1889.
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SAMEDI 19 OCTOBRE 1889
M. Léon Say fait parler beaucoup
de lui, depuis quelques jours, et il
voudrait bien nous donner à croire
que, revenant centre gauche, il est à
la veille de jouer un rôle considéra-
ble dans la politique de notre pays.
‘ C’est impossible.
Comment, en gilet, Ta démocratie
pourrait-elle oublier que M. Léon Say
a été un des hommes néfastes de ces
dernières années et qu’il a contribué,
plus que personne, à créer les diffi-
cultés économiques au milieu des-
quelles se débat encore la Républi-
que ?
C’est lui, avant tout autre, qui de-
meure l'auteur principal et responsa-
ble de ces fameuses conventions avec
les grandes Compagnies. 11 en est res-
ponsable plus encore que MM. Rou-
]Fier et Raynal qui y ont attaché leur
Il ne s’agit pas de récriminer contre
un passé à qui le temps a donné force
de loi.
Mais à l’heure où M. Léon Say veut
rentrer en scène, il nous sera bien
permis de dire que c’est M. Léon Say
qni volontairement, sciemment, en
pleine connaissance de cause, par
l’effet de sa politique financière, a
engendré une situation qui devait
aboutir aux conventions avec les
grandes compagnies. C’est lui qui a
organisé un déficit budgétaire bien
plus apparent que réel, mais dont
nos adversaires se servent depuis des
années, comme d’une arme contre la
République. Il a organisé le spectre
de la banqueroute, comme d'autres
organisent la victoire.
Il a été l'homme néfaste par excella-
lance et le mauvais génie des finances
de la France. Il a rendu à la Républi-
que les plus détestables services. Et
c’est lui que nous voyons renaître à
cette heure parlant haut, morigénant
et tranchant du censeur! Allons donc,
c’est trop plaisant! Mais nous le répé-
tons, ses petites combinaisons, les
négociations qu’il entreprend avec la
droite contre la majorité républicaine,
ne nous inquiètent guère.
Il a pu faire ou préparer les gray-
des conventions financières. Il ne réus-
sira pas les petites conventions poli-
tiques.
CAMILLE DREYFUS.
Les atoifiistraîeirs île l'Ancien Comptoir
Nous relevons la note suivante publiée
par un de nos confrères :
M. Prinet, juge d'instruction, a communi-
qué au Parquet le dossier de l'affaire du
Comptoir d’Escompte. Ce dossier a été remis
à un substitut, qui est chargé de l'examiner
et de formuler des conclusions ; ensuite sera
fixée la juridiction devant laquelle les cen-
seurs et administrateurs du Comptoir pour-
ront être traduits.
Comment, voilà sept mois que cette
affaire du Comptoir d’Escompte s’instruit
et on en est encore à savoir devant quelle
juridiction devront comparaître les admi-
nistrateurs de ladite Société?
Le public ne manquera pas de marquer
sa stupéfaction et il croira que si les per-
sonnages poursuivis étaient de pauvres
diables, au lieu d’opulents capait listes
comme le sont Messieurs les administra-
teurs de l’ancien Comptoir, leur compte
aurait vite été réglé, et la juridiction n’au-
rait pas fait l’objet d’un débat bien long.
La justice aurait-elle donc toujours deux
poids et deux mesures ?
Les administrateurs de l’ancien Comp-
toit, par les agissements dont ils se sont
rendus coupables, doivent passer en po-
lice correctionnelle. Il n’y a pas besoin
d’être bien féru en jurisprudence pour
s’en rendre compte.
Mais, quoi qu’il en soit, qu’on se décide
pour une juridiction ou pour une autre ;
qu’on n’attende pas davantage pour faire
passer en jugement ceux qu’on accuse de
tant de ruines et de tant de misères.
Le retard mis à ce jugement pourrait
bien permette à MM. les administrateurs
d’acheter sur le marché toutes les actions
de l’ancien Comptoir qui, sous l’influence
de nouvelles propagées avec intention,
perdent chaque jour de leur valeur, et de
supprimer ainsi toutes récriminations et
partant toutes poursuites.
Nous devons dire que beaucoup de gens
pensent que les administrateurs du Comp-
toir ancien profitent du délai mis à leur
comparution, pour mettre en pratique ce
que nous ne donnons que comme une sup-
position, que comme une chose pouvant
se faire.
La conscience publique réclame prompte
satisfaction.
L. S.
^
AU jour UR LE JOUR
AMIS COMME,,,
Paris, 19 octobre.
Etiez-vous au Vaudeville Vautre soir ?
Non. A lors vous avez perdu une occasion
unique d'étudier sur le vif un chapitre
de politique internationale.
Dans une avant-scène, côte à côte, la
main dans la main presque, la mine
éveillée, le teint reposé, comme deux
compagnons de fête qui se disposent à fi-
nir gaiement, deux souverains ennemis
devisaient: M. Milan, ancien roi de Ser-
bie, et le prince de Cobourg, futur roi
de Bulgarie.
A les voir, je vous assure que nul n'eût
pensé que leur conversation roulât sur
les relations de leurs pays, quelque peu
refroidies depuis Vétrange guerre serbo-
bulgare, déclarée on ne sait pourquoi,
terminée an ne sait comment.
La gent couronnée est pourvue jappa-
remmena de grâces d'état — et de tas de
grâces pour ainsi déjouer de façon aussi
m machiavélique l'observation toute simple
et toute naïve du bourgeois.
— Ah! mes amis, pensaient les prin-
ces, vous vous imaginez que les Surpri-
ses du divorce nous amusent f Vous êtes
diablement jobards. Moi, Milan, je suis
divorcé, et moi, Ferdinand — qui gagna
le lapin de garenne —je suis garçon.
Qu’est-ce que vous voulez que ça nous
fasse, vos actes, et le jeu de vos acteurs,
et le minois de vos actrices ? brous visons
plus haut et la comédie n'est qu’un pré-
texte. liiez, amusez-vous, 'mes amis.
Nous causons de choses graves — sans
en avoir l’air — et de celle avant-scène
ou quinze cents croquants nous contem-
plent, nous présidons aux destinées de
nos sujets.
Voilà be que disent les rois passés et
futurs quand nous nous imaginons qu'ils
pensent au présent.
Parties de là, les suppositions ne se
sont point arrêtées en route, comme bien
vous pensez. Les somnambules en renom
ont été consultées, interviewées, pour
connaître les royales pensées de derrière
la tête royale des princes. Et comme
Ferdinand était passé chez son banquier
dans la journée, on en a conclu qu’il pré-
parait un emprunt, que cet emprunt
fait contre la Russie mécontenterait le
Tzar qui retirerait du coup son amitié
à la France.
C’est, ce me semble, aller trop vite en
besogne et faire montre d’une prescience
véritablement bien remarquable.
En admettant que toutes les sicpposi-
étions soient vraies, que les princes aient
échangé leurs vues — ce qui est moins
grave que d’échanger des gifles — que
l’hypothèse d'un emprunt bulgare soit
exact, je me demande, en vérité, en quoi
le Tzar peut en avoir cure. Supposer
Vempereur de toutes les Russies capable
de s’en prendre à la France parce qu'un
banquier exerce son commerce avec
Ferdinand ou tout autre, recul bien mal
connaître le caractère de notre allié
éventuel qui se soucie autant du ban-
quier que de son client.
La question du dédoublement de notre
sixième corps d'armée l’intéresse évi-
demment bien davantage.
quant à moi, jusqu'à preuve du con-
traire, je crois fermement que la con-
versation des deux princes n’a rien eu
de polit pique et que si Ferdinand est passé
chez son banquier, et s’est rencontré en-
suite avec Milan — comme par hasard
— c'est pour se rendre après le théâtre
en compagnie de son royal cousin chez
une brave dame qui leur rappellera leur
métier : la mère Leroy.
Alexandre DUC IIE mir. R.
*
CHRONIQUE
ENTRE ARTISTES
Voici venir l’hiver, la saison favorable aux
manifestations littéraires et artistiques.
L'Exposition, la grande accapareuse, est
sur le point d’être fermée ; nous allons être
débarrassés de la cohue de provinciaux et de
rastaquouères de tous pays qui, depuis prés
de six mois, nous écorchent les oreilles de
leurs jargons divers.
Je ne sais si vous êtes de mon ]avis, mais
je crois que lorsque les Parisiens, — j’entends
les vrais Parisiens, ceux de Paris — auront
vu disparaître à l'horizon la grêle silhouette
de la dernière Anglaise, ils pousseront un
profond soupir de soulagement.
Oncles, tantes, neveux, nièces, cousins,
cousines, tous nos ascendants, descendants
et collatéraux, sans compter les amis, nous
sont tombés sur le dos sans dire gare.
Il a fallu trimballer tout cela de l’Exposi-
timon tunisienne à la rue du Caire, assister
cent fois au spectacle des fontaines lumi-
neuses, attraper des torticolis à regarder les
projections électriques do la Tour E'ffel.
Nous sommes fourbus, harassés, vannés.
Il est vraiment temps que toutes ces corvées
soient terminées.
Notons que tous nos bons campagnards,
revenus chez eux, diront, en parlant de nous,
à leurs amis et connaissances :
« Ils ont été très gentils, nos Parisiens ;
mais ils étaient bien pâlots quand nous les
avons quittés et nous avons peur qu’ils n'en
aient pas pour longtemps, les pauvres ! »
Pâlots ! j't’écoute, comme dit l’autre ; il y
a de quoi, après avoir fait pendant plus de
cent quatre-vingts jours un pareil métier.
Heureusement que ces expositions-lâ n'ont
lieu que tous les dix ans.
Et il y a des gens qui désireraient que l'Ex-
position fût prolongée pendant six mois en-
tore ou que l'on nous en donnât chaque an-
née, une petite réduction Collas.
Mais, none Dsus ! ce serait à piquer une
tête dans la Seine, si l’on nous faisait cette
plaisanterie-là.
On aura, j’aime à l'espérer, du moins, pitié
de nous.
Nous pourrons reprendre nos habitudes
d’autrefois, ouvrir les fenêtres, donner de
l’air à nos appartements, dormir tranquilles,
sans qu’un parent matinal ne nous réveille
à quatre heures du matin sous prétexte que
nous lui avons recommandé de faire comme
chez lui et de ne rien changer à sa manière
de vivre.
On va pouvoir causer un peu. tailler des
bavettes à propos de littérature, d’art, de ro-
bes, de chapeaux et de bottes.
Quelle chance 1 on va revivre. La saison
promet d'être féconde.
Les romanciers et les poètes qui s'étalent
abstenus, par suite de la concurrence déloyale
que leur faisait la danse du ventre, nous ser-
viront le dessus de leurs paniers.
Zola a commencé en publiant, ces jours-ci,
un roman et des chroniques de jeunesse ; il
continuera en nous donnant son livre si im-
patiemment attendu : la Bêle humaine, un
titre qui promet une œuvre superbe.
Jean Richepin nous donnera un volume de
vers, lequel, si je m’en rapporte aux frag-
ments publiés çà et là, fera grand tapage
dans le Landerneau littéraire.
Les théâtres, renonçant aux vieilles ni-
pes du répertoire, aux rapetassées de sou-
liers éculés, font annoncer dans les échos
qu'après nous avoir pendant six mois monté
le coup, ils sont en train de nous monter des
pièces nouvelles.
Donc, après les batailles politiques, nous
allons avoir les batailles littéraires. J'aime
beaucoup mieux celles-ci que les autres. On
y apporte autant d’acharnement et de mau-
vaise foi; mais, au moins, dans ces disputes,
si l'on s’injurie, c’est en bon fiançais. On ne
se bat plus pour les balivernes que nous dé-
bitent les candidats ; on se bat pour une
idée.
Nous avons eu, cette semaine-ci, quelques
escarmouches. Ç'a d'abord été l'incident Co-
quelin. Il est heureusement terminé.
Pendant huit jours, ou s’est chamaillé en-
tre coquelinistes et anticoquelinistes.
M. Francisque Sarcey, le maître maçon de
la critique, a écrit sur ce sujet un article de
douze colonnes, pas du tout corinthiennes.
Le Comité de la Comédie-Française, à qui
l’on prêtait les plus mauvaises intentions, a
envoyé M. Francisque Sarcey s’asseoir sur
l’édit de Moscou et a ratifié d'emblée l’enga-
gement de l’ancien sociétaire.
Les Bridoison, qui, lorsqu'on leur parle
d’art, vous répondent en citant des règle-
ments, vont pousser des lamentations. Lais-
sons-les geindre.
Aussi bien, se lamenter est leur unique
raison d’être; et l’on se demande ce qu’ils
pourraient bien nous dire si, de temps à au-
tre, ils n’avaient l'occasion de gourmander
quelqu’un.
Après l’incident Coquolin, est venu l’minci-
dent Jean Aicard, M. Jean Aicard, que je
ne connais pas personnellement, mais dont
j’ai eu, par devoir professionnel, le malheur
de lire les œuvres, est un des plus beaux
types de « ratés » qui existent sur la planète.
Après avoir écrit une mauvaise douzaine
de volumes de vers qui moisissent dans les
caves de l’éditeur Lemerre, il s’est avisé de
a faire » du théâtre.
Il a commencé par bâcler des prologues à
vingt-cinq louis la pièce, s. v. p., pour les re-
présentations d’anniversaires, puis il a élu-
cubré une grande diablesse de tragédie inti-
tulée : Smilis.
On a baillé poliment en entendant les pro-
logues ; à la première de Smilis on s'est dé-
sarticulé les mâchoires.
M. Jean Aicard est tenace ; il a récidivé,
comme on dit, et il s’est payé une autre co-
médie en quatre actes et en vers : Le père
Lebonnard.
Dans un moment d’assoupissement fort
excusable, le comité de la Comédie-Française
a reçu le dit Petit père Lebonnard. Mais,
quand il s’est agi de jouer la pièce, les inter-
prètes se sont aperçus que le père Lebonnard,
si bonhomme qu’il fût, était décidément trop
« rageur » en société. On l’a prié de s'en aller.
M. Jean Aicard, furieux, a été porter sa co-
médie à M. Antoine, et il fait annoncer dans
les journaux que le Père Lebonnard sera
précédé d’un prologue où l’on verra défiler
les sociétaires de la Comédie-Française.
Il ajoute même, — car c'est ua écrivain mo-
deste comme un homme de génie, — que ce
prologue sera plein d humour. « Plein, d*
mauvaise humeur » ma semblerait plus
juste.
Georges Foroües.
—
LA FÊTE DE CE SOIR
Ce soir, à neuf heures, les portes du
palais de l’Industrie, aux Champs-Ely-
sées seront toutes grandes ouvertes ; la
presse entière, s’associant de grand cœur à
l’œuvre charitable du Figaro, a tenu, jour
par jour, ses lecteurs au courant des su-
perbes et innombrables attractions qui
leur sont réservées : la kermesse fla-
mande avec ses théâtres, ses bals et ses
vendeuses, sera d’un effet éblouissant.
Voici les noms des dames vendeuses
par ordre alphabétique :
Mmes Adiny, Mary Albert, Jeanne Andrée,
André, Augé, Auguez.
L. Bari, Bardy, Jeanne Becker, Marie Bec-
ver, Béooix, A. Berthier, Del Be mardi, A.
Blanc, claches Boyer, Bonnal, Emma Bonnet,
Bouland, Bréant, Jeanne Brindeau, Posa
Bruck, Buaty.
Aerthe Cernv, Cogé, Luce Collas, De Cour*
tenez, Crouzet.
Darlaud, Dartois, Déa-Dieudonné, Debien,
Debriége, L>epoix, Deschamps, Dcsclauzas,
Dezoder, Dlieurs, Diani, Dmelli, Du Mcnil.
Andrée Etlcn, Jeanne Evans, Evel.
De Fohl, Féviel, Froment.
M. Gallay, Gérard, Marie Gillet, Gillette,
Jeanne Granier, Guillon.
Iladumard, Jeanne lladiüg, J. Harding,
Hclmont, Henriot.
Iuvernizzi, Inart.
Anna Judic.
Kalb.
Landouzy, B. Lœtitia, Bl. I,aurons, Alice
Lavigne, Laus, Lavainne, Leader, Leriche,
Lcry, Marie Leroux, Lévi-Leclere, Litiny,
Loberty, Alice Lody, Lucie Léo, Lully.
J. Malvau, Lucie Manvel, Maragny, Bl.
Marie, Eva Mavtens, Maun, Nancy Martel,
Aimée Martial, Jane May, M«'zeray, Mily
Meyer, Molé-Truftier, A. Moreau, Alyrés.
Nard y, Nazem.
Pack, C. Parent, B. Perret, J. Pesrot, BL
Pierson, R. de Pontrv.
lteichenberg, Renôu, Rivero, Rolly, Ro-
mans, Germaine Uigault
G. de Savenav, Séverine, Sigall, Simon-
Max, Subra.
Théo.
Le pavillon du Figaro est d’un goût
exquis. C’est Mlle Berthe Cerny qui en
fera les honneurs dans le costume de l’im-
mortel barbier.
Les intermèdes de musique sont con-
fiés : à la musique du 1 er régiment des
guides de Bruxelles, chef M. Staps; à la
musique du t>« régiment de ligne d’Anvers,
chef M. Painparé, et la Legia, société
chorale de Liège, cent quarante ismsicicns,
sous la direction de M. Sylvain Dupuis ;
plus un chœur : Donnons, donnons, paro-
les de Georges Boyer, musique écrite
spécialement pour la circonstance par J.
Masscnet.
Dans le Music-Hall, toutes les chanteur-
ses et tous les chanteurs les plus en vogua
de Paris.
Au théâtre des Funambules, programma
très piquant et très varié :
Gitano-Bill, pantomime de Ch. de 3i-
arr, par Coquelin cadet et Ch. Morose, et
Mlle Gina Ottolini.
La Gullegada, dansée par M. Bailly et
Mlle Mariette André.
Parade moderne, par M. G. Berr et
Mlle Bertini, de la Comédie-Française. 4
Los Farces du magnétisme, saynète,
de MM. Victor Meusy-Bittoir, musique
de Boissière, par Ch. tiare et Mile Croix-
Meyer.
Le Chat botté, par Paul Legrand et la
troupe enfantine de la salle Vivienne.
Bourse du 19 Octobre
FOlwS ir'UÜL.iv.o
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lit 0/0 issu ".!!!!!!
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5 :
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ACTIONS
Bisque de France
— iVE^-omptc
— de tans et dte Pays-Bis
Comptoir J Kv dompte (en liquidation)....
— Natnnal d Escompte
Crédit Foncier ne t rase
Crédit Lr muais
Crédit Mobilier
Banque de l'a ris et des Pays-Bas
—. Parisienne
— Transatlantique
Bit :
Lyon
Midi
Mord
Orléans
Compagnie Transatlantique
Message rie a maritimes
Omnibus
Ou (France et Etranger)
Panama (Canal de)
Buet (actions)
«— (délégations)
•'e» (jouissance)
. — «parts fondateur»)..
Boni : centenaires.
toto (Société civile)
„ — (cinquièmes)
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— 1865 1 %, r. à 500 fr
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*— 1871 3 % r à 100 fr.. i. juill. 1889..
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^ 1875 k %, r. à 500 f., j. 15 avril 89.
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V- «886 3 %, r. à 100 f.. J. 15 mars 89..
1 «. Quart», r. à 100 /. j. 15 mare 89..
la» Bonsdeliq.5%, r. 500 f., j. SOavr. 89.
mets CREDIT FONCIER
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— lûmes k % 1853 r look. j. mai
1 — — 3 % 1353, r. dûOf.j. mai 89..
V* — 10m»3% 1853, r. à ISOfr., j. nov 8
W Foncières 3 % 1877, r. à 1.00fr. j. i
Commun. 3 % 1979,r. i 500/r. 1.1
te. Foncières 3 "o 1879, r. è 500 fr. j.
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FONDS ÉTRANGERS
Italien 5 0/0.............................
Egypte, dette unifie.
Espagne (extérieure)
Hongrie A 0/0
Autrichien A 0/0
Busse A 0/0 li-80 r. au pair, j. 13 mai 1889
— 1889, A % or, t. p. j. juin 1889
— Consolidés A %. !• et te ». j. juin. 89.
Bourse de Londres : Consolidée
Dern.
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45
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50
97 3/»
•97 5/6
Courrier de la Cou rse de Paris
On débute en hausse pour les Rentes.
La différence sur le 3 0|0, par rapport à hier est
assez sensible. Mais, à notre avis, selon les dis-
positions que semblent montrer les financiers, non
d’après l’opinion que nous nous faisons du Perpé-
tuel, le pris red^aoundr» et osciller ente» 87 10
et 87 20.
Aujourd’hui, le cours est de 87 40-47-45.
L’Amortissable est à 90 63-75.
Le 4 1(2 s'inscrit à 105 65-67.
Le syndicat allemand a donné un fort coup de
pouce à l’Italien ; le voilà dépassant 94 de dix
centimes.
C’est une bonne occasion de vendre. Que les s
acheteurs en profitent.
La Banque de France s’échange à 4,220.
Le Foncier vaut 1,312.
Aujourd’hui, dans les ordres d’achats, ce sont
les actions qui prédominent.
La Banque de Paris fait 865; le Lyonnais,
702 - 5 - 7, le Crédit Mobilier 495, le Suez 2325 27.
la Panama 55, le Gaz 1425, le Dynamite, 620 25-30,
le Lyon 1377, l'Impériale 555 - 553, le Mobilier
Espagnol 205 - 7, le Nord d’Espagne 425 23, le Sa-
ragosse 316 17.
Les Autrichiens sont à 518, les Lombards à 280
78, le Turc cote 17 17,1’Extérieure 75 9(32, l’Egypte
469 06, la Banque ottomane 549 37, le Hongrois
522 50, les Chemins ottomans à 71 50.
Le marché des Russes est toujours fort actif.
L’emprunt 1880 cote 94 9(32, le Nouveau 91
9(16.
Les Consolidés font 97 5(16. J. G.
- -
CONSEIL DES MINISTRES
Les ministres se sont réunis en conseil ce ma-
tin, à neuf heures, à l’Elysée, sous la présidence
de M. Carnot.
La stance a été uniquement consacrée à l’expo-
dit-on des affaires courantes.
M. Spuller, ministre des affaires étrangères •
soumis à la signature du président de la Répu-
blique un décret aux termes duquel M. Nisard,
sous-directeur des pays du protectorat, est nom-
mé directeur des affaires politiques et du Conten-
tieux au ministère des affaires étrangères en rem-
placement de M. Francis Charmes, nommé dé-
puté.
M. Faillières, ministre de l’instruction publique,
a fait ensuite signer un décret qui confère au
lycée d’Alais la nom de J.-B. Dumas.
La cas de M. Laisrnt
En conformité de l’avis émis par le conseil d’en-
quête et sur le rapport du ministre de ia guerre,
M. le commandant Laisant a été rayé des cadres
de l’armée territoriale.
M. Foucault de Moadion
Le Petit National, journal boulangiste, publie
ce matin une note d’après laquelle un de ses colla-
borateurs, M. Foucault de Mondion, aurait porté
plainte auprès du ministre des affaires étrangères,
afin d'être autorisé à poursuivre M. le général chi-
nois Tcheng-Ki-Tong en diffamation.
A midi, M. Spuller n’avait encore reçu aucun
avis à ce sujet.
M. Hanotaux
On cite toujours parmi les candidatures en pré-
sence pour la succession de M. Nisard, celle de
M. Hanotaux, ministre plénipotentiaire, ancien
premier secrétaire de l’ambassade de France à
Constantinople, ancien député.
Fin de la grève de Lena
D’après les derniers renseignements, la grève
de Lens doit être considérée comme terminée, les
diverses compagnies ayant fait droit aux réclama-
tions des ouvriers.
Visites royales
Londres, 19 octobre.
Le Standard est informé Je Rome que, par
suite de l’état désespéré du roi de Portugal, beau-
frère du roi Humbert, la visite de l'empereur et de
l'impératrice d’Allemagne à Monza conservera un
caractère encore plus strictement privé qu’on ne
l’avait décidé. Le projet de chasse dans le parc et
d’excursion sur le lac de Côme serait abandonné.
En Hongrie
Buda-Pesth, 18 octobre.
Au sujet de la question du drapeau impérial
qui vient d’être réglée dans un conseil des minis-
tres communs, le ministère hongrois avait résolu
de donner sa démission si on ne donnait pas le
drapeau tricolore aux milices hongroises.
Il a, de plus, demandé que le caractère du rua-
liste de la monarchie fût nettement marqué.
Désormais donc, la couronne de Saint-Etienne
de Hongrie figurera auprès de l’aigle d’Autriche
dans les armoiries appendues à la porte des am-
bassades et consulats à l’étranger et l’armée pren-
dra officiellement le titre d’armée impériale et
royale.
L’entrevue de Berlin
Berlin, 19 octobre.
Le Tagblatt croit probable que par suite de son
séjour à Berlin, les dispositions du cour sont de-
venues plus favorables à l'Allemagne.
Dans ce cas, les panslavisies ne manqueront pas
de parler d’une mystification du char, mais en
réalité, l’empereur Guillaume H e le mince de 1
Bismark auront réussi à convaincre Alexandre III
des intentions pacifiques de la Triple-Alliance et
de la loyauté de la politique de l’Allemagne.
G’est, en première ligne, par son altitude vis-
vis de la Bulgarie, poursuit le Tagblatt « qu’on
verra bientôt si le tsar a réellement changé d'opi-
nion ».
quant à la Volkszeitung, elle estime qu’il ne
faut pas attribuer trop d’importance à diverses
circonstances de nature à faire croire à un chan-
gement d’avis du tsar, tant qu’on ignore les détails
de l’entrevue de ce monarque avec M. de Bis-
marck.
Bismarck et Alexandre III
Londres, 19 octobre.
D’après le Daily News, on assure dans les cer-
cles politiques de Berlin qu’au cours de l’entrevue
du tsar et du prince de Bismarck, ce dernier au-
rait déclaré à Alexandre III que, dans le cas où
le prince Ferdinand viendrait à être reconnu par
la Turquie, l’Autriche, l’Angleterre et l’Italie, l'Al-
lemagne s’abstiendrait de se joindre à ces puis-
sances tant que la Russie ne l’aurait pas fait elle-
même.
Le roi de Portugal
Cascaës, 18 octobre, 9 h. 15, s.
Le patriarche de Lisbonne, entouré de la fa-
mille royale, vient de commencer les prières des
agonisants.
Les élections à Londres
Londres, 19 octobre.
L’élection très prochaine de Brighton, passionne
de plus en plus l’opinion publique.
Les candidats en présence, M. Loder, corser-
rateur, et sir Robert Peel, libéral, assistés chacun
de leurs amis politiques, déploient une activité
extrême dans leur lanvassing (Campagne électo-
rale). _______
Autriche et Italie
Londres, 19 octobre.
Le correspondant du Standard à Vienne annonce
que, dans une dizaine de jours, le comte Kalnoky
ira voir le prince de Bismarck. Il ajoute qu’il a
des raisons de croire qu’aussitôt le comte revenu
de Friedrichsruhe, M. Crispi s’y rendra à son
tour.
Révolte d’un régiment turc
Athènes, 18 octobre.
A la première nouvelle de la révolte d’un régi-
ment turc campé devant la Ganée, la Porte avait
ordonné le renvoi de ce régiment ; mais devant
l’extension du mouvement, elle a prescrit à Gha-
kir-Pacha de donner satisfaction aux troupes, eu
suspendant les travaux de réparations aux routes.
Le prince Dolgoroukoff
Londres, 19 octobre.
Le Daily News publie le compte-rendu d’un en-
tretien qu’à son passage à Belgrade le prince Dol-
goroukoti vient d’avoir avec un journaliste serbe.
Le prince a formellement déclaré qu'il n’avait été
chargé d’aucune mission en Bulgarie.
« Mon voyage, dit-il, n’a été qu’une partie de
plaisir.
« J'étais curieux de voir par moi-même le pays
pour lequel la Russie a dépensé tant d’or et versé
tant do sang.
«M. Stambouloff s’est montré extrêmement obéi-
geint à mon égard. Je lui ai dit combien il serait
avantageux pour la Bulgarie d’entrer en négocia-
tions avec la Russie.
« Mon avis est que la situation actuelle de la
principauté ne saurait se prolonger longtemps ;
bientôt elle prendra la tournure souhaitée par la
Russie. »
Le prince Dolgoroukoff, neveu du gouverneur
de Moscou, est allié à la famille impériale russe.
L’Allemagne et la Russie
Saint-Pétersbourg, 18 octobre.
Parlant de la situation politique actuelle, le
Novoié Vremia fait observer que si l'Allemagne
désire réellement le rétablissement de relations
plus intimes avec la Russie, et une paix plus soli-
dement établie, elle doit absolument cesser d’en-
courager et de tolérer les intrigues de l’Autriche
en Bulgarie, car la paix ne pourra jamais être as-
surée tant que toutes les causes de malentendus
internationaux n’auront pas été écartées.
Nouveaux lance-torpilles
Londres, 19 octobre.
Des expériences vont être faites à Portsmouth
avec les nouveaux lance-torpilles Graydon. On
s'attend à des résultats qui dépassent de beaucoup
tout ce qu’on a obtenu avec les autres engins du
môme genre.
Le choléra en Mésopotamie
Saint-Pétersbourg, 19 octobre.
D’après les rapports officiels parvenus au mi-
nistère des affaires étrangères de Saint-Péters-
bourg, l’épidémie dé choléra, qui a éclaté il y a
trois mois environ dans les bassins de l’Euphrate
et du Tigre, continue à faire de nombreuses victi-
mes.
Ce sont surtout les vallées de l’Euphrate, sur le
littoral arabe du golfe persique et le long de la
frontière turco-persane que ce terrible fléau étend
ses ravages.
D’après des rapports consulaires, 7,000 perron-
nes ont succombé au choléra dans ces contrées.
Ce n’est qu’à Bagdad et dans les régions sises en
aval du Tigre que l’épidémie tend à s'éteiadre.
La poudre sans fumée
Strasbourg, 19 octobre.
Le Journal d’Alsace emprunte à une feuille al-
lemande les renseignements suivants concernant la
fabrication de la poudre sans fumée :
Il est inexact qu’on ait déjà en magasin les a-
provisionnements de poudre sans fumée nécessaires
en cas de guerre. De pareilles quantités ne sau-
raient être produites en quelques semaines.
En ce qui concerne l’armement de l’artillerie, on
n’a pas encore résolu ia question du matériel et
des pièces. Eu général, la question de l’armement
de l'infanterie, de l’artillerie de campagne, de for-
teresse et de marine est arrivé à un point où les
choses vont complètement changer de face.
De même que l’invention de la poudre a fait
abandonner, au moyen-Age, l’armement d’alors, de
même les armes à feu employées jusqu’ici ont fait
leur temps, et une ère nouvelle s’ouvre avec les
r édentes inventions'
H est clair que ces questions, qui intéressent tant
l’état que la société, l’armée, la tactique et la stra-
tégie, ne sauraient être résolues tant qu’il n’aura
pas été constaté quels sont les résultats des essais
décisifs à faire avec la nouvelle poudre.
_ Or, dans aucun Etat, on n’en est encore arrivé
là, et personne ne saurait, dés maintenant, se pro-
noncer définitivement.
Grèves
Londres, 19 octobre.
De nombreuse" grèves se préparent ; les corpo-
rations qui s’y disposent sont : les employés do la
Compagnie des tramways du sud de Londres, les
mineurs à forfait des mines de Neston, dans le
comté de Ghester les tripoteurs au métier, des fa-
bricants de bonneterie de Nottingham.
Une manifestation aura lieu demain à Victoria-
Parck en faveur des grévistes de la grande fabri-
que de caoutchouc de Silverstown.
Collision
New-York, 18 octobre.
Une collision s’est produite hier entre deux trains,
près d’Omaha (Nebraska).
50 voyageurs ont été blessés.
«
Faux-monnayeurs
Le 3 octobre courant, la douane française ins-
tallée à Modane (Italie), saisissait une malle rem-
plie de fausses pièces de monnaie.
Aucun voyageur n’accompagnait cette malle,
mais le destinataire, qui n’avait eu garde de voya-
ger avec elle, avait dit se nommer Lugon, demeu-
rant avenue de Paris, 57, à Saint-Dénis (Seine).
La malle en question avait été mise à la gare
d’expédition de Bercy-Paris, en destination de Ge-
nève (Suisse) et de cette ville un avis était venu de
la réexpédier à la direction des ports francs à
Nus (Italie).
Une dépêche du commissaire spécial de la gare
de Modane, adressée aux autorités italiennes, fai-
sait que celles-ci procédaient à Nus (Italie) à l’ar-
restation du nommé Edouard-François Lugon, né
Finhaut (canton du Valais-Suisse).
Cet individu, qui est un repris de justice des
plus dangereux, a déjà été expulsé de France pour
tentative de vol.
Un avis émanant dn ministère de l'intérieur fait-
sait connaître aussitôt les faits ci-dessus à la pré-
fecture de police et des investigations furent faites
immédiatement.
On établit alors que le nommé Lugon avait pour
complice son frère, un nommé Jean Lugon, de-
meurant avenue de Paris, à Saint-Denis.
M. Bouteiller, commissaire de police, fut chargé
de faire une perquisition à son domicile, à la suite
de laquelle on put saisir un grand nombre de piè-
ces fausses et tout un attirail de faux monnayeur.
On procéda à l’arrestation de Jean Luyon qui fut
écroue au Dépôt.
M. Poncet, juge d’instruction, ayant été chargé
de cette affaire, fit adresser une demande d’extra-
dition par le parquet de la Seine aux autorités
italiennes contre Edouard-François Lugon arrêté â
Nus (Italie). j
La malle saisie à Modane fut vérifiée et ou
trouva dans son contenu pour 112 fr. 50 de pièces
fausses en pièces de 50 centimes, 1. 2 et 5 francs,
aux effigies de la République française, du roi d’I-
talie et de la Gonfédentiou suisso.
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