Titre : Le Temps
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1918-06-09
Contributeur : Nefftzer, Auguste (1820-1876). Fondateur de la publication. Directeur de publication
Contributeur : Hébrard, Adrien (1833-1914). Directeur de publication
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Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
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Description : 09 juin 1918 09 juin 1918
Description : 1918/06/09 (Numéro 20791). 1918/06/09 (Numéro 20791).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
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Description : Collection numérique : Commune de Paris de 1871 Collection numérique : Commune de Paris de 1871
Droits : Consultable en ligne
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Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 15/10/2007
2. «** m- tè»s. **̃̃̃«̃$&& :-m&\
maintenant d'un peu à l'ouest de 'Pontoise .(can-
ton et près de Noyon), en* droite ̃ligne vers l'Aisne
au sud de Fontenoy, ensuite droit vers le sud, à
5 milles à l'ouest de Soissons, vers Longpont sur
T'Ourcq.
De là, la ligne -s'incurve légèrement vers l'ouest,
à environ 2 milles à l'est de la Ferté-Mïlon,puis se
jcourbe derechef vers l'est, vers la Marne, avec un
saillant étroit allant dans la direction du sud-
puest, un peu avant d'atteindre la rivière.-
Depuis le 3 juin, les Allemands n'ont fait que
des efforts locaux -dans le but de prendre les têtes
de pont sur l'Oise, l'Aisne et l'Ourcq. Pendant ces
trois derniers jours, la résistance des Français est
devenue notablement plus forte; les Français ont
exécuté d'importantes coatre-:attaques,: faisant plu-
eieurs centaines de prisonniers.
L'avance ennemie ost donc enrayée et il -n'y a
iplus de danger immédiat. Il n'y a pas la moindre
raison de se décourager.
L'armée britannique sent qu'elle a dans le gé-
jnéral Foch un chef qui n'a- jamais fait preuve de
plus hautes qualités que dans les momesiits où la
situation est au plus mal. Nos officiers de liaison
au grand quartier français parlent dans les ter-
mes les plus éloquents du calme de tout l'état-
.major, surtout du général Foch, dont le courage
agit comme tonique sur tous ceux qui sont en oon-
tact avec lui.
En ce qui concerne le front italien, nous devons
nous attendre à ce que les Autrichiens prennent à
bref délai l'offensive. Nous pouvons attendre l'at-
itaque avec confiance; il n'y a actuellement aucune
troupe allemande sur le front- autrichien.
M !a fei'ei es ~f
te liste É la fi'êt de Ite-Setets
̃Depuis quatre jours, deux divisions de la garde,
,ï™ et 2*, à cheval sur l'Ourcq, tentaient 'l'investis-
sement do Troesnes, au confluent de la Savière et
de l'Ourcq. Cette localité, qui constitue une avan-
cée de la Ferté-Milon, ne fut jamais occupée par
d'ennemi. Celui-ci, poursuivant ses infiltrations
,dans les vallées traversées par tes deux rivières
dans. le dossein.de tourner par le sud la forêt de
.Villers-Cotterete, avait réussi à s'emparer de
l'éperon «cote 1(K3 » qui surplombe au sud le vil-
lage. Nos troupes, opérant une contre- attaque vi-
goureuse, ont réussi dans l'après-midi du 5 à
chasser l'ennemi de ses positions dominantes. De
.nombreux cadavres allemands, appartenant aux
̃premiers régiments do la garde, ont été relevés
gur le terrain.
Voici, d'autre part, un des glorieux épisodes de
la résistance à là ruée allemande du 3 juin sur la
•forêt., de Villers-Gotterets. Ce fut à la ferme de
iVertefemlle, située à la lisière nord-est, au car-
refour où passe la route de Soissons à Paris. Là,
quelques éléments d'infanterie, dont une section
de mitrailleuses, étaient retranchés sous les ordres
d'un chef de bataillon. Six fois l'ennemi s'élança
à l'assaut; six fois il se brisa sous les feux da la
petite troupe. Vers le soir, les munitions s'épui-
saient. Une septième attaque se pré,parait. Le com-
mandant S. envoya alors à la division le compte
rendu de la situation qui commençait par ces
mots « Aprè3 nous être- concertés, nous avons
décidé que l'honneur militaire nous interdisait de
quitter le P. C. où nous étions fixés. » L'ennemi,
cette fois, pour vaincre la résistance de nos soldats,
eut recours aux flammemverfer. La ferme fut
inondée de feu, La garnison se défendait toujours.
̃Le porte-flamme fut tué à bout portant par les
assiégés, on le vit flamber comme une torche. Mais
l'ennemi cernait la ferme. Le commandant entouré
fut fait prisonnier. Alors sous la conduite de l'as-
pirant Montuët, ce qui restait de la garnison se
retira à la lisière de la forêt. Mais il fallait re-
prendre la ferme à tout prix. Dans la soirée, une
contre-attaque fut décidée; on y employa deux
sections, de tanks qui s'élancèrent, nettoyèrent la
ferme et 'poursuivirent leur poussée dans les lignes.
tallema-ndss a deux kilomètres.
Opinions allemandes
ILecoloneli Gaadke,' parlant dans le Vorwierts de
l'offensive du 27 mai en Champagne, dit que la
^bataille continue, mais qu'il no faut naturelle-
ment la considérer que comme un coup dans une
partie d'échecs stratégique qui a commence le
21 mars entre Hindenburg et le général Focli. Ce
n>'est que plus tard qu'on pourra apprécier son
importance pour tout le. cours de la campagne. Il
va de soi que le succès ne peut pas être obtenu
seulement avec une ou deux batailles* mais avec
june série de grandes batailles.
On lit dans la Gazette de la Croix f
Deux secteurs en forme de triangle jouent un rôle
emportant dans les combats ci-e ces jours-cl le delta
£ormé par le confluent de l'Oise et de l'Aisne entre Noyon,
Boissons et Hompiègne, et le, tri-angle' entre l'buïoq et
Da Marne, dessiné par les villes dé Meaux, ]a Fêrté Mi-
loù et Château-Thierry. L'Oise et l'Ourcq forment des
faces latérales de ces triangles, dont les bases sont pour
l'un l'Aisne, et pour l'autre 3a Marne. Des voies ferrées
accompagnent ces fleuves.
Ces doux régions, Poch doit les tenir et les tiendra à
tout prix, la première, au nord, avec Compiêgne; l'autre,
au sud, avec Meaux, pour la protection de Paris. Taftt
.qu'il sera à même de maintenir le coin entre Aisne et
Ouroq la foret et les hauteurs de Villers-Cottereis lui
offrent pour cela des points d'appui d'une très grande
"valeur sa résistance dans les triangles entre Oise et
Aî-sne, ainsi qu'entre Ourcq et Marne, doit être couron-
Bée de succès.
Il est vrai qu'il doit protéger également Compiègne du
côte nord, mais le fëîrain ondiîîîi vient ici à son aide, et
̃il trouve un point d'appui dans ses anciennes positions.
La Gazette de Francfort considère que « c'est
un succès essentiel d'e la stratégie allemande que
l'incertitude sur la suite de la bataiWe subsiste ».
Le capitaine EriiSh von Salzmann pxpliqvie, dans
lu Gazette de Voss^ l'arrê-t temporaire de 'l'oiTen-
Êive
Rappelons-nous que Rome n'a pas été faite en un.
jour. Le point où en est aujourd'hui .notre offensive
exige que nous fassions des préparatifs avant de la pour-
suivre. A quoi bon avancer, quand nous savons que les
réserves françaises nous attendent? Le sacrifice serait
trop grand. •
Nos .grands chefs savent ce qu'ils font. Laissons, par
«ons'j-quent, les choses prendre, pour un temps, un nou-
vel aspect. Nos ennemis en proflteron-t sans doute pour
erier sur les toits qu'Hs.nous ont eus. Qu'ils jasent! No-
tre haut commandement ne songe, lui. qu'à l'avenir. Les
pboyeurs de l'Entente peuvent s'attendre à des surprises.
*|î»
FRONTJTALIEN
COMMUNIQUÉ OFFICIEL
Rome, 7 juin.
Sur le plateau d'Asmigo, un de nos détache-
ments d'assaut à fait irruption dans les tran-
chées ennemies devant le mont Valbella et y
a capturé plus de cinquante prisonniers, six
mitrailleuses et un matériel abondant. Un déta-
chement français a exécuté un coup de main
bien réussi dans- les lignes du Sisemol et a cap-
turé 21 prisonniers, dont un officier, et une
mitrailleuse. Dans la région du Tonale, nos
groupes, après avoir dépassé la conque de
Presena, ont incendié des abris ennemis et fait
sauter un important dépôt de munitions. Des
patrouilles ennemies, poussées à explorer ou à
attaquer nos positions, ont été rejetees par nos
feux dans la Vallarsa, dans îe val Pogina, sur
des pentes du col Gaprite, au Spinoncia et à
Capo-Sile.
Des aéroplanes et des dirigeables ont bom-
bardé avec plus de cinq mille kilos de bombes
les champs d'aviation ennemis de la plaine
vénitienne^ la gare du chemin de fer de Mezo-
corona (au nord de Trente) et des colonnes en
marche sur la route de Quero à Feltre.
̃
FRQflT DES BAtiCAfiS
EN MACÉDOINE
ç5O»anMnri>r3ççjtTB op'ï'xcïiexi FiuirçiAts
6 juin.
'(Activité réciproque d'artillerie dans la ré-
gion de Huma, sur le Yetrenik et à l'ouest de
Monastir.
L'ennemi, après un violent bombardement,
a tenté deux coups de main sur nos positions
de da Tcherna; il de même essayé d'aborder
nos lignes de part et d'autre du lac de Presba,
Il a été partout repoussé.
HÔBS P'jBUROPE
EN PALESTINE
COM114VNIQU~ OFftCtE]~ S:MTAMT~S'C!T3
7 juin..
L'action a été en général confinée dans des
opérations aériennes.
Au cours de la dernière semaine, les camps
et bivouacs ennemis, ainsi que l'aérodrome
.voisin d'Ammâne ont été violemment boinbàf-
idés les 31 mai, 3 et 4 juin par les «scadrill-es
Impériales et australiennes.
Dans le Hedjâz, une force arabe a réussi, le
23 mai, une attaque heureuse c.Qûtoô.i€flL E05tes
turcs, ï*ès. !d'ÂI>tt-Naam»; v
<3O»Œ»CJXN3;QTrfl OFFICZEIi ABJVBH
7 juin.
L'a colonne arabe* de l'armée de l'émir Faïçal
a opéré\une incursion contre les gares d'Bl Haça
et de Fei?af-ra, le 25 mai. Ces deux gares ont
été occupées temporairement; les bâtiments
ont été détruits et la voie principale sérieuse-
ment endommagée sur quinze kilomètres.
Cent vingt-cinq prisonniers, y compris trois
officiers, ont été capturés, ainsi que quatre mi-
trailleusés.
EN AFRIQUE ORIENTALE
co:M:M:'cr:Nis2'uT3 OFFICIEL BRIT~3.T2·TIQVE
7 juin.
'Après avoir traversé la Lurio, dans le voisi-
nage de Matiwa, vers le 31 mai, l'ennemi a
offert une résistance au passage d© la rivière
contre les colonnes qui le poursuivaient, jus-
ru'à- ce qu'il' &it été délogé, 1 laquelle il a continuera retraite vers le sud;
ses avant-gardes ont eu un engagement avec
nos forces opérant dans le voisinage des col-
lines d'Inagu, les 3i mai et 1" juin.
sur m:ek
Le navire-hôpital hollandais coulé
On télégraphie d'Amsterdam que le Telegraaf
dît qu'il est plus que probable que le Koningin-
Regentes a été torpillé.
Le journal base sa supposition sur une décla-
ration du charpentier du bord, qui a dit que sa
trouvant sur le pont; il a vu approcher quetque
c'hose qui ressemblait à un énorme poisson et qu'il
a pu clairement en apercevoir le sillage. Cet objet
a frappé, le navire et une terrible explosion s"est
produite.
Le charpentier est prêt a faire cette déclaration
sous serment.
On doit se souvenir que lorsque la Tubantia
coula, on attribua sa disparition au chee d'une
mine. La découverte de fragments de torpi.lo, en
bronze, quo seule l'Allemagne emploie, montra
que la perte du navire avait une autre cause.
Les sous-marins en croisière lointaine
La question du rendement des sous-marins dans
une croisière lointaine a été étudiée par les aliiés,
et il a été possible, par exeniiple, d'établir avec
précis-ion ce qu'ont fait deux d'entre "eux, partis
d'Allemagne, à quinxe jours de distance, vers la
fl.n de 1917, et ayant tenu la mer pendant quatre
mois environ.
Au cours d'opérations qui les ont conduits jus-
que dans les mers équato'riales, ils ont attaqué
vingt-huit vapeurs et en ont coulé dix, dont quatre
sous pavillon neutre n'étaient pas armés; quatre
voiliers furent également détruits. La torpille fut
employée une seule fois et sans succès; dans tous
les autres cas, l'ennemi se servit du canon ou diî
bombes.
La perte totale de tonnage causée par ces croi-
seurs submersibles réunissant, à eux deux, 240
jours do mer, fut de £9,000 tonnes. Etant donné
qu'au, mois d'avril 1917, les alliés eurent à subir
quotidiennement des destructions s'élevaht à ce
même chiffre de 29,000 tonnes, on voit que, sur la
base des résultats obtenus par les deux croiseurs
considérés, il faudrait soixante submersibles te-
nant la mer simultanément pour imposer aux al-
liés autant de pertes qu'en avril 19 17.
Or, le nombre des sous-marins en opérations
pendant une période déterminée tourne le plus
souvent autour d'une vingtaine, et ce nombre ne
pourrait désormais i\tro accru que très- temporai-
rement en diminuant la durée de repos du per-
sonnel et en faisant des réparations hatives, puis-
qu'il est acquis que les alliés détruisent plus de
sous-marins que les chantiers allemands n'en
construisent.
«©S
LES ÉVÉNEMENTS DE RUSSIE
Les négociations germano-russes
On apprend 'de Berlin le 7 juin que le gouverne-
ment russe a accepté la proposition allemande de
reprendre à Berlin la discussion des questions
laissées en suspens par la paix de Brest-Litovs.k.
L'action du colonel Semenof
Un télégramme de Kharbine du 2 juin dit que
la colonel Semano-f rapporte que (les boklievistos
ont franchi l'Onon et procédé à de vigoureuses
attaques qui ont été repoussées.
Une force austro-allemande composée d'une
brigade de cavalerie et de quatre compagnies d'in-
fanterie menace les communications de Samenof.
On annonce qu'en raison de dissensions qui se
seraient produites à Kharbine, le colonel Semenof
est parti pour la Sibérie le 29 mai. On dit qu'il li-
cenciera ses troupes dans une semaine et se diri-
gera vers lu Mongolie.
Les prisonniers Lituaniens en Allemagne
Malgré .4e traité de Brest-Li-tovsk, malgré la
cessation de 'l'état de guerre entre ta Lituanie et
l'Allemagne, malgré la reconnaissance de l'indé-
pendance lituanienne par l'Allemagne et maigre
les promesses (faites au comité « Lituania » par
le général Friederic-h, non seulement le rapatrie-
ment des prisonniers lituaniens n'a pas encore
commencé, mais l'Allemagne, s'obstinant à man-
quer à sa parole, fait travailler chez elle tes pri-
sonniers lituaniens «ous le régime le plus dur,
et tous, indistinctement, sont astreints aux tra-
vaux les plus accablants.
EN FINLANDE
L'emprise allemande
L'agence Reuter publie la dépêche suivante de
Stockholm:
Le collège militaire finlandais sera transféré
à Frederikshamn; il sera dirigé par des Alle-
mands et des officiers finlandais seront envoyés en
Allemagne pour faire leur instruction. La flotte
côtière finlandaise sera organisée par les Alle-
mands.
Les troupes allemandes d'Helsingfors ont reçu
l'ordre de se préparer pour un voyage de trois
ou quatre jours dans la direction de î'est.
D'autre part, Je journal Aftenposten, de Christiania,
écrit
IlyaquoTques semaines, le général iMannerlioim
était entouré de l'admiration et de la reconnais-
sance de tous les « blancs » de Finlande. Au prix
de grands dangers, il avait pu rejoindre sa pa-
trie en venant de Bessarabie à travers la Russie
en révolution; il avait, après des difficultés énor-
mes, levé une armée avec ces bandes de « blancs »
qui cherchaient sans espoir un abri et une ca-
chette contre la tempête rouge.
Par de durs combats, par'un travail acharné,
il était parvenu à faire pencher le plateau de
la balance en faveur des bourgeois, qui s'em-
pressèrent de lé remercier en jetant dans le môme
plateau un nouveau poids, complètement inutile,
selon lui ce poids était l'armée de secours al-
lemande. Les collaborateurs du général devaient
remarquer clairement que cette aide îui était
moins agréable qu'à nulle autre personne. Les Al-
lemands viennent se joindre à lui et récolter les
fruits de tout son travail.
Le général Mque la plupart des chefs des « blancs », que telles
seraient les suites de l'aide allemande. On ne
s'avance pas trop en disant que l'on trouve trace
de H'influence allemande également dans l'empres-
sement avec lequel une grande partie de la presse
finlandaise lutte pour l'adhésion à l'Allemagne.
II est clair que les expériences de la dernière gé-
nération ont élevé un mur entre la Finlande et
la Russie; le parti actuellement au pouvoir y a
tout particulièrement contribué et l'on a toute
raison de se garder contre un danger russe futur.
Mais on a peine à croire que les Finlandais pri-
seront comme un bonheur une soumission à l'Al-
lemagne de leur pays, ainsi que le prétendent cer-
•tains journaux finlandais. On peut aussi admettre
que la plume est tenue par d'autres mains que
celles de Finlandais. Ce sont, vraisemblablement,
ces mains qui, pour l'instant, tiennent les fils à
Helsingrors. Il n'y a aucune place pour le général
Mannerhe.im.
EN UKRAINE
Les négociations de paix
La presse allemande annonce que tes négocia-
tions de paix russo-ukrainiennes seront rompues.
iLa réponse ukrainienne à la note du gouverne-
ment roumain a été envoyée le 5 juin. L'Ukraine
persiste à affirmer' que le Parlement de Moldavie
n'était pas qualifié pour voter sur l'annexion de
là Bessarabie; la population de la Bessarabie dé-
sire être rattachée à ^-Ukraine avec laquelle elle
est historiquement et économiquement unie étroi-
tement.
La commission pour les échanges de marchandi-
ses des délégations russo-ukrainiennes pou? la
paix est tombée d'accord sur l'utilisation du maté-
riel de chemins de fer; elle a décidé de créer une
commission spéciale chargée de préparer la re-
prise rapide "aies échanges commerciaux,
Mesures administratives
Le ministre de la marine de l'Ukraine a ordonné
la démobilisation de toute la flotte de commerce.
Le journal ukrainien Dilô apprend .d'Odessa que
&totalité de 'la flotte, restant a, SsSbastocok ayant
été démobilisée, les navires seront manœuvres par
des équipages allemands. Les ingénieurs et méca-
niciens allemands travaillent avec activité dans
l'arsenal de Nicolaief.
Le ministre de l'agriculture, afin de mieux déli-
miter les propriétés des paysans, a créé des com-
missions analogues à celles créées autrefois par
M. Stqlypine. Il a décidé aussi l'étatisation et l'a-f-
fectation au ministère de l'agriculture da doux
fabriquesde sucre et de minoteries,
Le ministre de l'instruction publique a annonce
que l'emploi de l'ukrainien ne, serait obligatoire
que dans les écoles de l'Etat.
La loi agraire qui (paraîtra prochainemeiat com-
prend un programme restreint de la future ré-
forme 'agraire qui dewa s'accomplir sur le i&rrain
législatif.
L'intervention sino -japonaise en Sibérie
On mande de Tokio au Daily Express que le
général Ugaki, le commissaire militaire qui a net
gocié l'accord, avec la Ghin.e, a déclaré que* quoi-,
que cet accord soit défensif. il peut devenir btlç-a.
sl-f et qu'il n'est pas limité à l'Orient.
D'autre part, M. Bernard Falk, correspondant
du Daily Maill k Tokio, télégraphie
La presse japonaise se montre, encore une fois, favo-
rable à l'intervention, mais le public ne la suit pas
volontiers, ignorant qu'il est du rôle joué dans la guerre
par les Anglais.
Une propagande intense s'impose au Japon. Le doc-
teur Soyeda, président du conseil d'administration du
plus vieux journal de ToMo, le Hockl Shimbun, ancien
président des chemins fer impériaux, ex-président • de
la Banque industrielle du Japon et ancien 'ministre dés
finances, déclare qu'il est indispensable de mettre le
pays au courant des efforts de l'Angleterre. Il tra-
vaille lui-même avec ardeur dans une tournée de confé^
renoes.
Si nous ne brisons pas à temps la concentration
allemande en Sibérie, dit le docteur Soyeda, nous serons
forcés de combattre seuls. Mes auditeurs en oonvien-
nent généralement. »
Il faut faire appel aux journaux japonais, au cinéma
mis il la portée des classes populaires et faire une abon-
dante distribution de tracts et de récits sur la guerre,
dans les écoles.
Le docteur Soyeda juge indispensable l'intervention
japonaise en Sibérie. Ce serait une grosso faute de no
pas la faire. Il insiste sur l'opportunité d'une alliance
anglo-sino-américaine.
««p
~a. .$ .t~n~3
Les élections roumaines
On mande de Bucarest
(Les élections pour le premier collège do la
Chambre des députés ont eu le même caractère
que 'celles du premier collège sénatorial. Sur 70
mandats à attribuer, 67 sont allés à des candidats
du gouvernement et -3 à des partisans dei M.Xlarp.
Les prétentions bulgares sur Sérès
Drama et Oavaila
Les journaux allemands mentionnent que M.
Radoslavo-f a déclaré à un journal bulgare que la
Grèce se considérerait, depuis la déclaration du
2 juillet 1917, en état de guerre avec la Bulgarie
et que celle-ci ferait désormais valoir ses droits
sur Sérôs, Drama, Gavalla et les autres territoires
reconnus à la Grèce par la traité de Bucarest en
1013.
Ils publient une communication; d'allure offi-
cieuse disant que l'Allemagne comprend parfaite-
ment les aspirations bulgares. L'Allemagne, comme
J'Autriche-iHongrie, dès rentrée en guerre do la
Bulgarie, a reconnu justifiées les revendications
de la Bulgarie sur la Macédoine occrdientala au
cas où la Grèce abandonnerait l'attitude de bSen-
veiltente neutralité.
Les ministres serbes à Salonlque
On mande d'Athènes
On télégraphie de Salonique que M. Paoîiitcn,
président du consoil de Serbie, acoomipagné des
membres do son cabinet, est arrivé là Salonique,
où il vient régler avec le prince régent Alss-andre
les diverses questions pendantes.
M. Pachitch rencontrera à Salonique M. Yeni-
zelos qui s'y trouve également. -•̃
LABIÉBIOUeJt LA GUERRE
AUX. ~T9.TS^LTNIB
ï.e budget de 1949
M. Mac Adoo, ministre des finances, a adressé,
une lettre à M. Kitohin, membre du Congrès, dans
laquelle il lui exprime son désir d'obtenir de
l'impôt sur les revenus un tiers des dépenses pré-
vues pour l'année fiscale 1919, c'est-à-dire é*
faire produire à cet impôt 8 milliards de dollars
environ.
Le fœsîl américain ry
Le fusil américain, qui est un perfectionnement
de l'Enfleld anglais, a prouvé ea supériorité sur
le fusil allemand. » L'United States » (nom de la
nouvelle arme américaine) possède un appareil de
visée plus aisé, une précision plus grande et un
mécanisme plus rapide à manier que le mausér.
A force éçale, le tireur allemand ne peut faire
feu qu'une fois dans le même espace de temps
que le tireur américain peut mettre pour brûler
deux cartouches. La puissance de « l'United Sta-
tes «est donc de 50 OA) supérieure à celle du
mauser. ̃
L'obole des enfants assaérîcatea
Les enfants des écoles de New-York ont suivi la
suggestion de leurs maîtres qui leur demandaient
de contribuer pour la somme de deux cents cha-
cun, à une oeuvre destinée au secours des Fran-
çais-blessés de guerre. L'immense majorité des
petits écoliers new-yorkais a joyeusement ap-
porté son obole. Totalisée, l'offrande des écoles
américaines se monte à |6,000 dollars.
La production des aciers
Le gouvernement vient, d'accord avec le bureau
de contrôle des industries de guerre et l'institut
du fer et de l'acier, de prendre des mesures en
vue de contrôler plus étroitement les productions
des aciers.
Les besoins directs, et indirects du gouverne-
ment et des alliés devront d'abord être satisfaits,
et s'il reste quelque excédent, il sera distribué
équitablement entre les industries ne travaillant
pas pour la guerre.
Importations autorisées
On mande de Washington
Pour aider le commerce en France, le gouver-
nement américain a levé l'interdiction d'entrée
aux Etats-Unis de certains articles de luxe. Ainsi,
les navires revenant aux Etats-Unis sans fret
pourront emporter les articles suivants les
champignons, qui ont un large débouché et un
important marché dans î'Union; lé talc, la pieçrc
ponce et la poudre de savon. Il est expressément
spécifié quo seuls les paquebots retournant aux
Etats-Unis pourront se charger de ces articles.
Aucun cargo .spécialement affrété pour ces mar-
chandises ne sera autorisé à quitter les ports. Il
s'agit seulement d'utiliser le retour des bateaux
ayant effectué un voyage en France.
En JLîlezuagixe
"<
Le parti de la « Crois » et la guerre
La Gazette de la Croix, organe de l'aristocratie
militaire prussienne, avait publie un premier ar-
ticle sur la .paix, fort discuté par la presse de
gauche qui y voyait une tentative de «réer l'équi-
voque en éliminant des discussions de paix l'in-
fluence du Reichstag. L'organe des conservateurs
féodaux et de certains milieux de la cour précise
aujourd'hui sa thèse dans un second article qui
est, cette fois, l'adresse non des partis dé l'Al-
lemagne, mais des belligérants du dehors.
Tandis que la Germania, organe du parti du
centre et du chancelier Hertling, estime que le
moment n'est pas venu pour l'Allemagne de, faire
une déclaration de ses buts de guerre, la Gazette
de la Croix répond en ces termes «
Il importe avant tout que d'opinion publique sache que
'la politique de l'Allemagne a des buts bien déterminés et
qu'elle connaît les sécurités jugées nécessaires pour
l'avenir de l'Allemagne. Il se peut que des discussions
passionnëes 6'engagent à ce sujet, mais cette agitation
momentanée présentera moins d'inconvénients dans une
période d'opérations militaires comme celle que nous
traversons qu'au moment des négociations de paix.
Le programme à discuter non plus théoriquement,
mais pratiquement et publiquement, devra porter sur les
points essentiels suivants la liberté des mers, le règle-
ment'des questions économiques et île problème colonial.
Si, ajoute Tauifceur de l'article, la liberté dos niera est
assurée en fait' par le consentement de l'Angleterre à
réduire sa flotte -aux effectifs nécessaires pour la police
des mers, à désarmer ses forteresses de Gibraltar,
d'Adén, de Malte et de Singapour, et à internationaliser
cos ports, rien ne s'opposera plus à ce que l'Allemagne
rende la Belgique.
Les régions occupées à l'ouest par l'Allemagne servi-
ront de gage pour le rétablissement de da situation com-
merciale.
Quant au problème colonial, il ne pourra être réglé
flue, jpar-ila, tesiitufioa à; J'ÂUemagno. de toutes ses color
| nies, la réparation des dommages causés et une réparti-
tion des possessions coloniales qui lui permette vw ex-
pansion intensive de grand style.
Puisque ce programme est visiblement lancé
pour amorcer une discussion dans'la presse -de
l'Entente, il nous suffira de rappeler que tes con-
ditions touchant le prétendu affranchissement des
mers ne^ sont que la reprise d'une thèse déjà ex-
posée Jïar l'un des dirigeants autorisés de la poli-
tique impériale. La réduction de la flotte anglaise,
le désarmement de ses bases navales sont des
conditions à peine acceptables pour un Etat
vaincu et réduit à l'impuissance complète. Oa
aurait tort de considérer comme dangereuses, de
telles conditions elles gagnent, bien au contraire,
à être, connues et sont le meilleur des antidotes
contre les suggestions du pacifisme.
Nous en dirons autant du dilemme que pose la
Gazette de la Croix occupation /prolongée des
parties de la France envahie ou traité de. com-
merce consacrant noire ruine économique. Il est
excellent pour la clarté du problème que les pré-
tentions du parti de la guerre se découvrent ainsi,
et en ce moment même, sans les ménagements
d'apparence qui en feraient le danger. Les alliés,
ayant ainsi les yeux dessillés, savent pourquoi ils
doivent se battre jusqu'à la dernière extrémité
contre de tels ennemis.
Au Parlement d'empire
Au Reichs-tag, à une question du député de Co-
logne, M. Kuokhofîf, sur les restrictions récipro-
ques dans les attaques aériennes, le général Vris-
berg, commissaire du gouvernement, a répondu
que du côté allemand on ne peut pas suggérer aux
adversaires la suspension des attaques aériennes
sur les villes hors de la zone de guerre; il faut
plutôt que le gouvernement allemand laisse venir
à lui les propositions des gouvernements ennemis.
Les Etats-Unis n'ont fait jusqu'ici aucune pro-
position en ce sens; s'il devait s'en produire, cette
proposition serait examinée consciencieusement du
côté allemand; il faudrait voir en même temps s
quelles compensations il faudrait demander pour
que tes intérêts allemands ne subissent aucun
dommage.
A une autre question du comte Westarp, député
conservateur, sur l'activité politique de M. Erz-
berger à l'étranger, le commissaire du gouverne-
ment a répondu que M. Erzberger n'avait jamais
été chargé d'une mission politique à l'étranger
par le gouvernement. Il a reconnu que M. Erzber-
ger s'était acquis de grands mérites depuis la guerre
par la façon dont il a renseigné et aidé la presse
,et le service des renseignements au moyen du bu-
reau d'informations qu'il avait fondé.
Le c-om-te Westarp ayant demandé en quoi con-
sistaient ces mérites et quêta succès M. Erzberger
avait obtenus, le commissaire du gouvernement
refusa de répondre en séance ̃publique.
Les chefs des partis au Reichs'tag se sont mis
d'accord avec il© secrétaire impériail d'Etat des
finances au sujet, des nouveaux impôts.
Le Reichstag renoncera à l'impôt sur les revenus
et se contentera d'un impôt sur les accroissements
de revenus. Il y aura en outre un impôt perçu
en une fois sur le cap M'ai..
L'annexionnisme prussien et les Etats baltiques
Notre correspondant de Genève nous écrit
La « Comité indépendant pour une paix alle-
mande >> a tenu récemment à Berilin une assem-
blée au cours de laquelle les questions orienta-
les ont été discutées. Cette réunion était présidée
par le député Fuhrmann. Le professeur Dietrich
Schaefer, fondateur de l'association, a surtout exa-
miné la Nouvelle organisation que l'AMemagne
doit donner aux petits pays de l'est « La Cour-
lande, la Livonie et l'Estonie, a-t-il dit, doivent
être réunies par une administration d'inspiration
prussienne. Dans aucun de ces nouveaux Etats,
on ne doit créer de nouvelles dynasties allemande
ou autrichienne. Pour rétablissement d'une union
personnelle, on ne doit tenir compte que des, in-
térêts allemands et non pas de ceux d'un Etat
confédéré quelconque. »,
NOUVELLES DE L'ETRANGER
GRANDE-BRETAGNE
Un discours de M. Lloyd. George
Parlant au dîner annuel de la Société de secours
mutuels des imprimeurs dénommé « Printers Ben-
sion Corporation.», M. Lloyd George a fait un eha-
'loureux éloge des troupes améncahres actuelle-
ment en France. Leur conduite dans la. récente
bataille, a-t-il dit, a été une des choses les plus
encourageantes. D'autre part, des troupes arri-,
vent en grand nombre.
Je reviens • justement de Fr-ance, a-t-il dit, où j'ai
rencontré un homme d'Ëtat français qui avait été
au front peu après ta bataille à laquelle les Améri-
cains ont pris part. Il se montra plein d'admiration
non pas simplement pour leur vaillance admirable, mais
aussi pour l'habileté avec laquelle ils ont attaqué et
battu l'ennemi. v(Applaudissements.)
Son exposé de la conduite des troupes américaines,
dont un& division se trouvait avoir été mêlée à l'action
pour la première fois, a été une des choses les plus
encourageantes que j'aie jamais entendues.
Les Américains arrivent régulièrement, ils forment
un vaste flot; nous comptons sur eux, nous savons que
dès leur apparition sur le front de la bataille ils lutte-
ront d'une façon digne des hautes traditions de leur
pays: ce fait est en lui-même une source de réconfort
et d'encouragement pour tous ceux qui surveillent
anxieusement la lutte qui se déroule en France. (Applau-
dissements.)
îtf. Lloyd George a ajouté:
On ne saurait exagérer la haute importance des ques-
tions en face desquelles nous sommes aujourd'hui pla-
cés. Il y a ou dans le passé,de grandes luttes qui met-
taient en jeu l'avenir de la civilisation du monde, mais
il y a aujourd'hui une lutte contre un esprit plus maté-
rialiste, plus sordide, plus brutal que presque tous
ceux que l'on a jamais cherché à imposer à l'Europe,
à savoir l'esprit militaire prussien avec son mépris pour
le droit humain, son mépris pour l'humanité.
Nous payons un prix élevé pour la victoire, un prix
douloureux pour la victoire, un prix angoissant pour
la victoire; mais la totalité des misères humaines que
la victoire nous coûte est inférieure en valeur à la
cause que nous défendons aujourd'hui. Nous traversons
des jours pleins d'anxiété. C'est comme si vous pas-
siez des veilles et des veilles au chevet de quelqu'un
qui vous est profondément cher, de quelqu'un aux pri-
ses aveo une maladie impitoyable qui le menace de la
mort, et qu'on vous dise: « II faut rester, attendre que
la crise soit passée. » La crise n'est pas passée, mais
avec de la fermeté d'âme nqus triompherons. Et alors,
malheur au fléau! (Vifs aupplaudissements.) Dans l'in-
térêt de la civilisation, dans l'intérêt de la race humaine,
il faut l'extirper. ·
Vous ne pouvez pas permettre, le monde ne peut pas
admettre que le fléau revienne assombrir les existences
de millions d'hommes, désoler des millions de foyers.
Voilà pourquoi nous combattons.
Notre pays est un pays qui, dans le passé, a fait face
à de grandes crises. On nous parle des coups de mar-
teau-pilon de Ludendorîf. Un marteau-pilon' brise et
broie les matériaux peu résistants. Un marteau-pilon
durcit et consolide le bon métal (Applaudissements.)
L'Urne britannique est faite d'un excellent métal. (Applau-
dissements.) Elle a résisté à l'épreuve des siècles; elle
résistera à l'épreuve actuelle (Applaudissements) et il
eu sera de même de ce vaillant petit peuple, de ce
vaillant grand peuple de l'autre côté de la Manche qui
combat pour la liberté, pour l'honneur de son pays et
qui combat sans faiblir.
Je lés ai vus, les Français, et jamais, sur aucun
visage français, je n'ai surpris un signe quelconque
d'irrésolution. (Applaudissements.) Les Français sont
pleins de courage, de la détermination de combattre
jusqu'au bout; et ia France est une France unie plus
que jamais. De même la Gfande-Bretagne est unie. Union
et résolution; voilà les deux qualités qu'il faut.
Nous avons fait taire nos divergences politiques. Elles
renaîtront sous une forme ou une autre; mais, pour le
{tioment, nous, avons un but unique. En temps ordi-
naire, nous faisons pas mal d'embarras pour ds's choses
de peu d'importance, car ces choses sont les principales
choses de notre vie, elles sont notre anxiété, parfois
même nos disputes. Mais quand la crise arrive, quand
vous apprenez que le barrage a crevé dans la -vallée
et que le flot terrible et turbulent dévaste le champ de
votre voisin, détruit son foyer et se dirige vers vous
en droite ligne, vous oubliez toutes ces choses et vous
accourez poui* arrêter le torrent. (Applaudissements.)
Quand nous en aurons fini de' cette chose, nous repren-
drons les autres.
Mais des.problmes différents nous attendent, et nous
emploierons sans doute aussi des méthodes différentes
pour les discuter. En attendant, ne faisons qu'un peu-
ple (Applaudissements), n'ayons qu'un seul but, qu'un
seul courage, ne faisons qu'un dans notre détermina-
tion de ne pas céder jusqu'à la victoire. '(Vifs applau-
dissements.)
Eh bien, termine M. Lloyd George, soyons comme un
brise-lames en face de ce torrent et, Dieu aidant, nous
le briserons en deux. (Vifs applaudissements.)
L'attitude des gens de mer
Parlant au meeting delà fédération des ou-
vriers des transports et des dockers, M. Havelock
Wilson, chef du syndicat des chauffeurs et des
gens de mer, a proposé un ordre du jour condam-
nant les assassinats commis par les sous-marins
allemands, regrettant que les syndicalistes alle-
mands notables aient justifié ces actes de pira-
tôTie, affirmant qu'il ne saurait y avoir de paix
par négociations avec une nation qui excuse des
crimes aussi abominables et demandant que pour
une période de cinq années, les Anglais n'aient
aucun raDDori, aven, la nation allemande, à, moins
que le peuple allemand ne donne à son Parlement
un contrôle complet sur le kaiser et le gouverne-
ment et ne fasse des réparations complètes.
L'ordre du jour a été voté à l'unanimité, au
milieu des acclamations.
AUTRICHE-HONGRIE
Le marché des Slaves
Un radiotélégramme officiel de Vienne aux pays
neutres confirme que le comte Burian se rendra
le 10 juin à Berlin afin de discuter toutes 'es
questions qui se rattachent à l'extension et à l'ap-
profondissement de l'alliance austro-allemande.
On mande de Budapest à la Gazette de Francfort
que, à ce propos, les questions des Slaves du sud
et de la Pologne seront discutées entre le eomts
Burian et les dirigeants de Berlin.
Suivant l'opinion des cercles politiques hon-
grois, la question des Slaves du sud recevra une
solution en faveur de la Hongrie si la question po-
lonaise est résolue sur la base austro-hongroise,
ce qui signifie que la Bosnie et l'Herzégovine se-
ront jointes la Hongrie, et la Dalmatie sera unie
à la Croatie. La Bosnie et' l'Herzégovine seront,
dans ce cas, gouvernées par des bans.
Journée parlementaire
LE SENAT
SÉANCE DU VENDREDI 7 JUIN
Toujours calmes, toujours dignes, les séances
du Sénat se continuent dans te travail sérieux.
Au début de,la séance d'hier, on a adopté; sans
débat, sauf une courte observation de M. Chas-
tenet, la convention nouvelle avec la Banque de
France (avance de trois milliards à l'État),
Les biens des condamnés
Voté ensuite le projet de toi « assumant plus
complètement la répression des crimes et délits
commis contre la sûreté extérieure de l'Etat ».
Ainsi que' l'a expliqué le rapporteur. M. Flan-
din, les tribunaux devront confisquer les sommes
remues par les individus reconnus coùpaibles de
crimes ou délits commis contre la sûreté do
FEtat; si les sommes ne peuvent être saisies, 'les
juges devront prononcer lu condamnation à des
amendes é#ales à la valeur de ces sommes. En
cas do condamnation pour crime contre la sûreté
de l'Etat, 'les juridictions compétentes prononce-
ront la confiscation au profit de Ja nation de tous
les biens présents et à venir du condamné.
Toutefois, -si le condamné est marié ou a dos
enfants ou des .ascendants, il sera procédé à la
liquidation et au partage de ses biens. Seule, la
quofiité disponible sera vendue au profit de la
nation, le reste des biens devenant la propriété
des réservataires. Les sommes saisies depuis le
2 août 1014 comme produits certains de ces cri-
mes et délits reviendront à FEtat comme biens
sans maîtres.
L'enseignement agricole
Est venu alors le projet de loi organisant l'en-
seignement professionnel de l'agriculture.
Quelques questions de détail ont été soulevées
par MM. Lhopiteau, Vermorel Cazeneuve, qui a a
demandé notamment que l'enseignement fût donné
daîis_ des champs d'expérience, avec indemnités
spéciales pour les instituteurs qui rapplique-
raient c'est aussi l'avis du ministre de 1 agricul-
,turc, M. Victor Boret. M. Viger, rapporteur, qui
soutenait la discussion, a eu la satisfaction de voir
les quarante articles et l'ensemble du projet
adoptés.
Le Sénat a voté einfin deux projets de lois au-
torisant l'Algérie à contracter deux emprunts en
vue de l'acquisition de cargos et de construction de
chemins de fer.
s II a .fixé à mardi prochain H juin, ainsi que nous
l'avions fait prévoir, la discussion du budget de
1918. On est d'accord de tous côtés pour que la dis-
cussion soit bornée aux déclarations et explica-
tions essentielles l'heure n'est pas aux palabres
inutiles.
NOUVELLES PU J©TO
NOUVEL:L.ES DU J10UR
Les députés de la Seine
ckez M. Clemenceau
A qa suite de la promulgation du décret consti-
tuant un comité de défense du camp retranché
de Paris, le groupe des députés, de la Seine, auquel
s'étaient joints plusieurs représentants des dépar-
tements de Seine-et-OisA et de Seine-et-Marne,
s'est rendu hier chez M. Clemenceau.
Le président du conseil «t les députés de Paris
et de la grande banlieue parisienne ont eu un en-
tretien au cours duquel toutes les questions inté-
ressant la défense et H'approvisionnement du camp
retranché ont été envisagées. p
A
La C. G. T. et le Parlement
Hier a eu 'lieu au Palais-Bourbon, à te fin de
i après-midi, la .réunion dont le groupe socialiste
avait pris il'iaiitiative et qui avait pour but de per-
mettre aux délégués de la Confédération générale
du travail de se rencontrei" avec les autres groupes
de la .gauche de la Chambre et de leur expliquer
i'atititude de la olas-se ouvrière dans des circonstan-
ces présentes.
La réunion comprenait, outre les membres du
groupe socialiste, un certain nombre de députés des
autres groupes de gauche. Ces députés étaient
venus à titre personnel, lieues groupes respectifs
n'iayant pas cru devoir participer à la réunion en
temps que collectivités et s'étant bornés à laisser
à leurs membres la liberté d'y prendre part à titre
individuel.
La réunion a appelé à ila présidence M. Gaston
ThomsoD, ancien ministre. Celui-ci a alors donné
da paroîe à M. Jouhaux, seorétaire général de la
Confédération générale du travail. Voici le pro,
cès-verbal qui a été communiqué à l'issue de la
réunion
M. Jouhaux a, le premier, expliqué quel avait été le
but de, la C. G. T. en prenant l'initiative de cette audi-
tion. Il a indiqué comment les représentants de la C.G.T.
comprennent les rapports du pouvoir avec la classe
ouvrière pendant la guerre et comment il était néces-
saire d'avoir une diplomatie claire.
11 a conclu en disant que la classe ouvrière ne pou-
vait pas se dresser contre la nation, étant une partie
de la nation elle-même.
Sur une question posée par M. Dalhiez, M. Merrlieim
a fourni quelques explications sur les mouvements qui
ont agité, il y a quelques semaines, les milieux ouvriers
métallurgistes. Il a indiqué fort nettement que ceux-ci
ne prétendaient pas du tout que fût constitué, à leur
bénéfice, un privilège pour ne pas participer aux dan-
gers et aux sacrifices de la nation. Au surplus, la fédé-
ration des métaux n'a pas craint, en ces circonstances,
d'assumer toutes les responsabilités en agissant dans
le sens de l'apaisement.
Ensuite, M. Merrheim, comme M. Jouhaux, a montré
la nécessité d'une politique d'entente avec la classe
ouvrière. Il a insisté aussi sur l'utilité d'une politique
de clarté qui enlève à la classe ouvrière toute inquiétude
ou tout doute sur les buts pour lesquels elle se bat.
Au cours de la séance, M. Thomson avait fait remar-
quer que la réunion n'avait pas pour objet de mettre
immédiatement en discussion les déclarations et reven-
dications des membres ùe la C. G. T. Avec l'assentiment
Unanime de l'assemblée, il avait rappelé que la poli-
tique du parti républicain est une politique de confiance
dans les sentiments patriotiques de la classe ouvrière.
L'avance de la Banque de France
Aujourd'hui est promulguée la loi portant ratifi-
cation d'une convention passée entre le ministre
des finances et la Banque do France et aux termes
de laquelle l'avance de la Banque à l'Etat est élevée
de 18 à 21 milliards.
La lettre de M. Caillaux
La commission de 'la Chambre qui >à l'origine de
l'affaire avait examiné la demande en autorisation
de poursuites contre -M. Caillaux s'est réunie 'hier
sous 3a présidence de M. Andrieux pour prendre.
connaissance d'une lettre par .laquelle de député
de 3a Sarthe proteste contre les tenteurs de 1 ins-
ifcruction et demande à être jugé.
M. Caillaux a écrit une première fetW e à M. Paul
Desohanel, .président de la Chambre, en He priant
de commun iquer à ila commission une seconde
iet/tre constituant un mémoire justificatif.
La première lettre a seule'ëté publiée ce matin;
'le journal l'Humanité en donne le texte complet.
Dans ce document, M. Caillaux :passe en revue les
charges qu'on fait peser sur lui et tend à démontrer
qu'elles sont sans fondement aussi bien en ce qui
concerne ses correspondances avec Cavallini que
ses relations avec Bolo et Alroereyda. Il' rappelle
que ces dernières affaires ont été closes sans qu'il
y ait été mêlé autrement que comme témoin de la
défense. M. Caillaux dit ensuite
Il né resterait plus que « la seconde chose », les in-
cidents d'Italie, si on n'avait publié, en les maquillant,
les télégrammes d'un ag-ent allemand en Argentine. Il est
aujourd'hui prouvé par les textes mêmes qu'en dehors
de ragots et de commérages des dépêches en question
ne contenaient qu'une chose claire et certaine le désir
des Allemands de me faire prisonnier. Personne, au sur-
plus, -ne s'est présenté pour incriminer mes attitudes 1
dans l'Aniér-iaue du sud. C'est dans un tout autre sens
qu'ont déposé les personnages les plus qualifiés pour
appréoier la façon dont j'avais accompli ma mission.
En ce qui concerne les affaires d'Italie, M. Cai'l-
laux s'explique de la manière suivante
Pas un témoignage à l'appui de mes prétendues visites
au Vatican, de mes agissements pour une paix séparée.
Toutes les allégations de l'ambasade croulent. La machi-
nation apparaît en pleine lumière. Il est avéré, notam-
ment, que c'est le palais Farnèse qui a suscité la cam-
pagne du Times. Une lettre interceptée prouve que l'on
est descendu plus bas encore; on a essayé de préparer
des témoignages contre moi. Donc, il n'est plus fait état
de mes prétendues tentatives pour rompre nos alliances.
On ne prétend plus qu'une chose; on ne se rabat plus
que sur une chose j'aurais tenu, diUm, un langage
semi-pessimiste, semi-paciflste dans des conversations
particulières qui, en 1917, furent déclarées par écrit
empreintes du plus haut patriotisme et qui, quand on les
connaîtra; attestent une singulière oMrwra&ce «t. 'US9
singulière prescience.
Rien, en un mot, et c'est tout.
L'instruction s'épuise à essayer de trouver le crime.
Elle ne découvre que des délits d'opinion, et comme cela
ne paraît pas suffisant, quelle que soit la passion qui
anime les hommes, on multiplie au hasard les instruc-
tions dans tous les sens pour parvenir au doowmen-t-
massue que l'on cherche en vain.
Mes cinq mois de prison politique, durant lesquels
j'ai été soumis au régime du droit commun, me donnent
le droit de prier la Chambre d'apprécier où en est l'af-
faire.. Je ne réclame rien que la- vérité et la lumière,
mais je les veux tout entières.
La commission, après avoir pris communication
du mémoire .adresse par M. Caillaux à son .prési-
dent, M.' Louis Andrieux, a voté à il'umainknité des
membres présents une ̃résoilution traduisant son
•désir de voir une solution judiciaire intervenir an
plus iôi,
La fête du Sacré-Coeur
Selon la demande faite à l'épiscopat français'
par le cardinal Mercier, archevêque de Malines^
auquel s'était joint le cardinal Bourne, archevêque
de Westminster, la fête du Sacré-Cœur a été cé-
lébrée hier avec une solennité particulière.
A Paris, c'est à la basilique de Montmartre que
se sont déroulées les cérémonies, entourées d'un
très grand éclat et suivies par une assistance
considérable. Dans le chœur avaient pris plao^
une délégation belge et une délégation américaine,
chacune accompagnée d'un drapeau aux couleurs
nationales.
Dans la matinée, le cardinal Amette a ofûcM
.pontiftealement, et le chanoine Crépin, supérieur
du chapitre de Montmartre, a lu l'acte d'amendi
honorable et de consécration au Sacré-Cœur. M
l'issue de la messe, l'archevêque de Paris a adressa
un émouvant salut au cardinal Mercier, primat de
Belgique, qui, à cette heure même,- dans sa patrie
ooeupée par l'ennemi, adressait d'ardentes prières
au Sacré-Cœur pour la victoire du droit et de la
liberté.
L'après-midi, le cardinal Amette a présidé lef
vêpres, après lesqelles le P. Deler, dominicain, a
prononcé un sermon sur ce sujet: « Dieu est notre
refuge et notre force » et qui ont été suivies de la
procession du Saint-Sacrement. L'archevêque de
Paris n lu lui-même l'acte de consécration au
Sacré-Cœur et .présenté du haut du «porche de la
basilique le Saint-Sacrement à la foule très nom-
breuse agenouillée devant l'église et qui chantait
le Parce Domina, parce populo tuo. Et élevant par
trois fois l'ostensoir, il a béni Paris, les armées
alliées et les fidèles assemblés.
Notre correspondant de Lyon nous télégraphie
La fête du Sacré-Cœur a été célébrée hier à' la
basilique de Fourvière.
Le matin, une messe en plein air fut dite par te
cardinal Maurin, archevêque de Lyon.
L'après-mddi, à trois heures, a eu lieu. sur f es-i
planade de Fourvières, à côté de la basilique, une
grande procession.
Après une allocution patriotique du cardinal
Maurin, qui a imploré le ciel d'accorder à la
Franco la paix dans la justice qu'elle désire, le
R. P. Philippe, représentant à Lyon du cardinal
Mercier, archevêque de Malines, a prononcé un
discours. 4q p noe un
iiiiii~î~- 1 -1
Bf@inrELa.3SSg ̃ MUÏÎÎOIFAL3SS
Hi» pz-ac&fcîme session
Le bureau du Conseil municipal s'est réuni
hier â l'Hôtel de Ville. Apres examen de la situa-
tion, il a définitivement flxé au. lundi 24 juin cou-
rant l'ouverture do lia session ordinaire de '1-as^
semblée 'municipale*
^T ~,(if""
Ha geste {çéraéirens.
Le capitaine David Weill, commissaire mili-
taire-adjoint â Paris-Saint-iLazare, qui habite
Neuilly-sur-Seine, a fait remettre au préfet de' la
Seine une somme de 20,000 francs, en vue de sou-
lager dans les communes de Neuiliy, Boulogne,
Courbevoie, LevaHois-Perret et Puteaux, le mi-
sères que pourraient y causer les rigueurs du
prochain hiver.
Cette somme devra être distribuée -en nature et
en secours de chauffage aux vieillards et aux ifa-
milles nombreuses les plus nécessiteux.
'=!==~saB!i'Ë*~M~'t-M–M~ .i.m.i~}..
ACADEMIES, UNIVERSITES, ECOLES
Académie des inscriptions et belles-lettres
Un arrangement du « Cantique des cantiques ».
iM. Edmond Pottier donne lecture d'un mémoire
de M. R. Dussaud qui est un travail nouveau sur
« le Cantique des cantiques » attribué à Salo-
mon. H montre que dans d'état actuel du poème on
me peut pas y découvrir une disposition logique
ni même bien intelligible. C'est qu'en réalité il y a
quatre petits poèmes qui ont été môles et dont
les couplets s enchevêtrent. En les séparant les
uns des autres d'après des observations fondées.
sur le sens, te style et îe rythme,\Hi arrive à cons-
tituer une série -de chants lyriques qui pourraient
être récités dans des banquets ou dans des fêtes: le
poème du roi, le poème du berger, le .premier poè-
me du foien-aimé, le second poème du même titre,
etc., etc. Les poèmes ainsi agencés prennent dans
l'hypothèse de M. Dussaud, une physionomie toute
différente et offrent une composition claire qui en1
augmente singulièrement la valeur et l'intérêt.
L'acte d'intronisation au Maroc. Le co^
lonel comte de Castries donne lecture d'une
étude sur l'acte d'intronisation des souverains
du Maroc et présente un fac-simWe de l'acte,
d'intronisation du sultan Moulai Abd el Aziz. Il
s'agit ta d'un texte de l'époque contemporaine, qui
'a dû subir peu de transformations dans un pays
aussi traditionaliste que le Maroc.
Il débute en ces termes « Louons Dieu qui a
élevé les rois pour réduire les oppresseurs de poa
peuple. Il leur a donné te double mission de défen-s
dre la foi et de gouverner le monde. »
'La séance est levée à quatre heures et demie.
Le recrutement des proviseurs
La réglementation existante réserve en principe
les fonctions de proviseur aux professeurs agrégés.
Des dispositions transitoires permettent cepen-
dant aux censeurs non agrégés, en exercice, d'être
nommés proviseurs dans la 'proportion maximum
d'une nomination sur trois.
Une expérience de plus de dix ans ayant démon-
tré que le nombre des candidats agrégés au provi-
sorat était insuffisant et que les censeurs non
agrégés nommés proviseurs dirigeaient leur éta-
blissement avec beaucoup d'autorité, l'exception
fut étendue à tous les censeurs titulaires et aux
anciens censeurs devenus principaux de collège.
Aujourd'hui, pour compléter 8a mesure, le mi-
nistre de l'instruction publique vient de faire si-
gner un décret ayant pour objet de permettre aux
principaux qui n'ont pas été censeurs, de deve-
nir proviseurs, à titre exceptionnel.
ART ET CURIOSITÉ
Au château de Ccmpiègpe
Nous recevons la lettre suivante t
La Prasle-Gollonges-sous-SalÈvë, 5 Joint
Monsieur le directeur,
Vous avez annoncé dans le Temps du 31 mai que M.
Edouard Sarradin, critique au Journal des Débats, ré-
cemment nommé conservateur du château de Pau, vient
d'être appelé à me remplacer dans les fonctions de
conservateur du château et du musée de Compiôgne.
Le fait n'est pas tout à fait exact, M. Sarradin, conserva-
teur du château de Pau, non encore installé, n'ayant été
délégué pour assurer mes fonctions que pendant la durée
-du congé qui m'a été accordé pour raison de santé.
Veuillez agréer, monsieur le directeur, l'assurance d^
mes sentiments les plus distingues.
Gabriel Sîourey,
conservateur du palais de Compiêgne
–=-r~r:-=.
Les demandes de changements d'adresse
doivent toujours être accompagnées d'une dés
demières bandes et de la somme de 5Ûcentim9a
pour frais d'impression des nouvelles bandes.
Pour les numéros à expédier à l'étranger»
joindre aussi le montant approximatif de$
frais de poste. soit fr. 50 car mois.
maintenant d'un peu à l'ouest de 'Pontoise .(can-
ton et près de Noyon), en* droite ̃ligne vers l'Aisne
au sud de Fontenoy, ensuite droit vers le sud, à
5 milles à l'ouest de Soissons, vers Longpont sur
T'Ourcq.
De là, la ligne -s'incurve légèrement vers l'ouest,
à environ 2 milles à l'est de la Ferté-Mïlon,puis se
jcourbe derechef vers l'est, vers la Marne, avec un
saillant étroit allant dans la direction du sud-
puest, un peu avant d'atteindre la rivière.-
Depuis le 3 juin, les Allemands n'ont fait que
des efforts locaux -dans le but de prendre les têtes
de pont sur l'Oise, l'Aisne et l'Ourcq. Pendant ces
trois derniers jours, la résistance des Français est
devenue notablement plus forte; les Français ont
exécuté d'importantes coatre-:attaques,: faisant plu-
eieurs centaines de prisonniers.
L'avance ennemie ost donc enrayée et il -n'y a
iplus de danger immédiat. Il n'y a pas la moindre
raison de se décourager.
L'armée britannique sent qu'elle a dans le gé-
jnéral Foch un chef qui n'a- jamais fait preuve de
plus hautes qualités que dans les momesiits où la
situation est au plus mal. Nos officiers de liaison
au grand quartier français parlent dans les ter-
mes les plus éloquents du calme de tout l'état-
.major, surtout du général Foch, dont le courage
agit comme tonique sur tous ceux qui sont en oon-
tact avec lui.
En ce qui concerne le front italien, nous devons
nous attendre à ce que les Autrichiens prennent à
bref délai l'offensive. Nous pouvons attendre l'at-
itaque avec confiance; il n'y a actuellement aucune
troupe allemande sur le front- autrichien.
M !a fei'ei es ~f
te liste É la fi'êt de Ite-Setets
̃Depuis quatre jours, deux divisions de la garde,
,ï™ et 2*, à cheval sur l'Ourcq, tentaient 'l'investis-
sement do Troesnes, au confluent de la Savière et
de l'Ourcq. Cette localité, qui constitue une avan-
cée de la Ferté-Milon, ne fut jamais occupée par
d'ennemi. Celui-ci, poursuivant ses infiltrations
,dans les vallées traversées par tes deux rivières
dans. le dossein.de tourner par le sud la forêt de
.Villers-Cotterete, avait réussi à s'emparer de
l'éperon «cote 1(K3 » qui surplombe au sud le vil-
lage. Nos troupes, opérant une contre- attaque vi-
goureuse, ont réussi dans l'après-midi du 5 à
chasser l'ennemi de ses positions dominantes. De
.nombreux cadavres allemands, appartenant aux
̃premiers régiments do la garde, ont été relevés
gur le terrain.
Voici, d'autre part, un des glorieux épisodes de
la résistance à là ruée allemande du 3 juin sur la
•forêt., de Villers-Gotterets. Ce fut à la ferme de
iVertefemlle, située à la lisière nord-est, au car-
refour où passe la route de Soissons à Paris. Là,
quelques éléments d'infanterie, dont une section
de mitrailleuses, étaient retranchés sous les ordres
d'un chef de bataillon. Six fois l'ennemi s'élança
à l'assaut; six fois il se brisa sous les feux da la
petite troupe. Vers le soir, les munitions s'épui-
saient. Une septième attaque se pré,parait. Le com-
mandant S. envoya alors à la division le compte
rendu de la situation qui commençait par ces
mots « Aprè3 nous être- concertés, nous avons
décidé que l'honneur militaire nous interdisait de
quitter le P. C. où nous étions fixés. » L'ennemi,
cette fois, pour vaincre la résistance de nos soldats,
eut recours aux flammemverfer. La ferme fut
inondée de feu, La garnison se défendait toujours.
̃Le porte-flamme fut tué à bout portant par les
assiégés, on le vit flamber comme une torche. Mais
l'ennemi cernait la ferme. Le commandant entouré
fut fait prisonnier. Alors sous la conduite de l'as-
pirant Montuët, ce qui restait de la garnison se
retira à la lisière de la forêt. Mais il fallait re-
prendre la ferme à tout prix. Dans la soirée, une
contre-attaque fut décidée; on y employa deux
sections, de tanks qui s'élancèrent, nettoyèrent la
ferme et 'poursuivirent leur poussée dans les lignes.
tallema-ndss a deux kilomètres.
Opinions allemandes
ILecoloneli Gaadke,' parlant dans le Vorwierts de
l'offensive du 27 mai en Champagne, dit que la
^bataille continue, mais qu'il no faut naturelle-
ment la considérer que comme un coup dans une
partie d'échecs stratégique qui a commence le
21 mars entre Hindenburg et le général Focli. Ce
n>'est que plus tard qu'on pourra apprécier son
importance pour tout le. cours de la campagne. Il
va de soi que le succès ne peut pas être obtenu
seulement avec une ou deux batailles* mais avec
june série de grandes batailles.
On lit dans la Gazette de la Croix f
Deux secteurs en forme de triangle jouent un rôle
emportant dans les combats ci-e ces jours-cl le delta
£ormé par le confluent de l'Oise et de l'Aisne entre Noyon,
Boissons et Hompiègne, et le, tri-angle' entre l'buïoq et
Da Marne, dessiné par les villes dé Meaux, ]a Fêrté Mi-
loù et Château-Thierry. L'Oise et l'Ourcq forment des
faces latérales de ces triangles, dont les bases sont pour
l'un l'Aisne, et pour l'autre 3a Marne. Des voies ferrées
accompagnent ces fleuves.
Ces doux régions, Poch doit les tenir et les tiendra à
tout prix, la première, au nord, avec Compiêgne; l'autre,
au sud, avec Meaux, pour la protection de Paris. Taftt
.qu'il sera à même de maintenir le coin entre Aisne et
Ouroq la foret et les hauteurs de Villers-Cottereis lui
offrent pour cela des points d'appui d'une très grande
"valeur sa résistance dans les triangles entre Oise et
Aî-sne, ainsi qu'entre Ourcq et Marne, doit être couron-
Bée de succès.
Il est vrai qu'il doit protéger également Compiègne du
côte nord, mais le fëîrain ondiîîîi vient ici à son aide, et
̃il trouve un point d'appui dans ses anciennes positions.
La Gazette de Francfort considère que « c'est
un succès essentiel d'e la stratégie allemande que
l'incertitude sur la suite de la bataiWe subsiste ».
Le capitaine EriiSh von Salzmann pxpliqvie, dans
lu Gazette de Voss^ l'arrê-t temporaire de 'l'oiTen-
Êive
Rappelons-nous que Rome n'a pas été faite en un.
jour. Le point où en est aujourd'hui .notre offensive
exige que nous fassions des préparatifs avant de la pour-
suivre. A quoi bon avancer, quand nous savons que les
réserves françaises nous attendent? Le sacrifice serait
trop grand. •
Nos .grands chefs savent ce qu'ils font. Laissons, par
«ons'j-quent, les choses prendre, pour un temps, un nou-
vel aspect. Nos ennemis en proflteron-t sans doute pour
erier sur les toits qu'Hs.nous ont eus. Qu'ils jasent! No-
tre haut commandement ne songe, lui. qu'à l'avenir. Les
pboyeurs de l'Entente peuvent s'attendre à des surprises.
*|î»
FRONTJTALIEN
COMMUNIQUÉ OFFICIEL
Rome, 7 juin.
Sur le plateau d'Asmigo, un de nos détache-
ments d'assaut à fait irruption dans les tran-
chées ennemies devant le mont Valbella et y
a capturé plus de cinquante prisonniers, six
mitrailleuses et un matériel abondant. Un déta-
chement français a exécuté un coup de main
bien réussi dans- les lignes du Sisemol et a cap-
turé 21 prisonniers, dont un officier, et une
mitrailleuse. Dans la région du Tonale, nos
groupes, après avoir dépassé la conque de
Presena, ont incendié des abris ennemis et fait
sauter un important dépôt de munitions. Des
patrouilles ennemies, poussées à explorer ou à
attaquer nos positions, ont été rejetees par nos
feux dans la Vallarsa, dans îe val Pogina, sur
des pentes du col Gaprite, au Spinoncia et à
Capo-Sile.
Des aéroplanes et des dirigeables ont bom-
bardé avec plus de cinq mille kilos de bombes
les champs d'aviation ennemis de la plaine
vénitienne^ la gare du chemin de fer de Mezo-
corona (au nord de Trente) et des colonnes en
marche sur la route de Quero à Feltre.
̃
FRQflT DES BAtiCAfiS
EN MACÉDOINE
ç5O»anMnri>r3ççjtTB op'ï'xcïiexi FiuirçiAts
6 juin.
'(Activité réciproque d'artillerie dans la ré-
gion de Huma, sur le Yetrenik et à l'ouest de
Monastir.
L'ennemi, après un violent bombardement,
a tenté deux coups de main sur nos positions
de da Tcherna; il de même essayé d'aborder
nos lignes de part et d'autre du lac de Presba,
Il a été partout repoussé.
HÔBS P'jBUROPE
EN PALESTINE
COM114VNIQU~ OFftCtE]~ S:MTAMT~S'C!T3
7 juin..
L'action a été en général confinée dans des
opérations aériennes.
Au cours de la dernière semaine, les camps
et bivouacs ennemis, ainsi que l'aérodrome
.voisin d'Ammâne ont été violemment boinbàf-
idés les 31 mai, 3 et 4 juin par les «scadrill-es
Impériales et australiennes.
Dans le Hedjâz, une force arabe a réussi, le
23 mai, une attaque heureuse c.Qûtoô.i€flL E05tes
turcs, ï*ès. !d'ÂI>tt-Naam»; v
<3O»Œ»CJXN3;QTrfl OFFICZEIi ABJVBH
7 juin.
L'a colonne arabe* de l'armée de l'émir Faïçal
a opéré\une incursion contre les gares d'Bl Haça
et de Fei?af-ra, le 25 mai. Ces deux gares ont
été occupées temporairement; les bâtiments
ont été détruits et la voie principale sérieuse-
ment endommagée sur quinze kilomètres.
Cent vingt-cinq prisonniers, y compris trois
officiers, ont été capturés, ainsi que quatre mi-
trailleusés.
EN AFRIQUE ORIENTALE
co:M:M:'cr:Nis2'uT3 OFFICIEL BRIT~3.T2·TIQVE
7 juin.
'Après avoir traversé la Lurio, dans le voisi-
nage de Matiwa, vers le 31 mai, l'ennemi a
offert une résistance au passage d© la rivière
contre les colonnes qui le poursuivaient, jus-
ru'à- ce qu'il' &it été délogé, 1
ses avant-gardes ont eu un engagement avec
nos forces opérant dans le voisinage des col-
lines d'Inagu, les 3i mai et 1" juin.
sur m:ek
Le navire-hôpital hollandais coulé
On télégraphie d'Amsterdam que le Telegraaf
dît qu'il est plus que probable que le Koningin-
Regentes a été torpillé.
Le journal base sa supposition sur une décla-
ration du charpentier du bord, qui a dit que sa
trouvant sur le pont; il a vu approcher quetque
c'hose qui ressemblait à un énorme poisson et qu'il
a pu clairement en apercevoir le sillage. Cet objet
a frappé, le navire et une terrible explosion s"est
produite.
Le charpentier est prêt a faire cette déclaration
sous serment.
On doit se souvenir que lorsque la Tubantia
coula, on attribua sa disparition au chee d'une
mine. La découverte de fragments de torpi.lo, en
bronze, quo seule l'Allemagne emploie, montra
que la perte du navire avait une autre cause.
Les sous-marins en croisière lointaine
La question du rendement des sous-marins dans
une croisière lointaine a été étudiée par les aliiés,
et il a été possible, par exeniiple, d'établir avec
précis-ion ce qu'ont fait deux d'entre "eux, partis
d'Allemagne, à quinxe jours de distance, vers la
fl.n de 1917, et ayant tenu la mer pendant quatre
mois environ.
Au cours d'opérations qui les ont conduits jus-
que dans les mers équato'riales, ils ont attaqué
vingt-huit vapeurs et en ont coulé dix, dont quatre
sous pavillon neutre n'étaient pas armés; quatre
voiliers furent également détruits. La torpille fut
employée une seule fois et sans succès; dans tous
les autres cas, l'ennemi se servit du canon ou diî
bombes.
La perte totale de tonnage causée par ces croi-
seurs submersibles réunissant, à eux deux, 240
jours do mer, fut de £9,000 tonnes. Etant donné
qu'au, mois d'avril 1917, les alliés eurent à subir
quotidiennement des destructions s'élevaht à ce
même chiffre de 29,000 tonnes, on voit que, sur la
base des résultats obtenus par les deux croiseurs
considérés, il faudrait soixante submersibles te-
nant la mer simultanément pour imposer aux al-
liés autant de pertes qu'en avril 19 17.
Or, le nombre des sous-marins en opérations
pendant une période déterminée tourne le plus
souvent autour d'une vingtaine, et ce nombre ne
pourrait désormais i\tro accru que très- temporai-
rement en diminuant la durée de repos du per-
sonnel et en faisant des réparations hatives, puis-
qu'il est acquis que les alliés détruisent plus de
sous-marins que les chantiers allemands n'en
construisent.
«©S
LES ÉVÉNEMENTS DE RUSSIE
Les négociations germano-russes
On apprend 'de Berlin le 7 juin que le gouverne-
ment russe a accepté la proposition allemande de
reprendre à Berlin la discussion des questions
laissées en suspens par la paix de Brest-Litovs.k.
L'action du colonel Semenof
Un télégramme de Kharbine du 2 juin dit que
la colonel Semano-f rapporte que (les boklievistos
ont franchi l'Onon et procédé à de vigoureuses
attaques qui ont été repoussées.
Une force austro-allemande composée d'une
brigade de cavalerie et de quatre compagnies d'in-
fanterie menace les communications de Samenof.
On annonce qu'en raison de dissensions qui se
seraient produites à Kharbine, le colonel Semenof
est parti pour la Sibérie le 29 mai. On dit qu'il li-
cenciera ses troupes dans une semaine et se diri-
gera vers lu Mongolie.
Les prisonniers Lituaniens en Allemagne
Malgré .4e traité de Brest-Li-tovsk, malgré la
cessation de 'l'état de guerre entre ta Lituanie et
l'Allemagne, malgré la reconnaissance de l'indé-
pendance lituanienne par l'Allemagne et maigre
les promesses (faites au comité « Lituania » par
le général Friederic-h, non seulement le rapatrie-
ment des prisonniers lituaniens n'a pas encore
commencé, mais l'Allemagne, s'obstinant à man-
quer à sa parole, fait travailler chez elle tes pri-
sonniers lituaniens «ous le régime le plus dur,
et tous, indistinctement, sont astreints aux tra-
vaux les plus accablants.
EN FINLANDE
L'emprise allemande
L'agence Reuter publie la dépêche suivante de
Stockholm:
Le collège militaire finlandais sera transféré
à Frederikshamn; il sera dirigé par des Alle-
mands et des officiers finlandais seront envoyés en
Allemagne pour faire leur instruction. La flotte
côtière finlandaise sera organisée par les Alle-
mands.
Les troupes allemandes d'Helsingfors ont reçu
l'ordre de se préparer pour un voyage de trois
ou quatre jours dans la direction de î'est.
D'autre part, Je journal Aftenposten, de Christiania,
écrit
IlyaquoTques semaines, le général iMannerlioim
était entouré de l'admiration et de la reconnais-
sance de tous les « blancs » de Finlande. Au prix
de grands dangers, il avait pu rejoindre sa pa-
trie en venant de Bessarabie à travers la Russie
en révolution; il avait, après des difficultés énor-
mes, levé une armée avec ces bandes de « blancs »
qui cherchaient sans espoir un abri et une ca-
chette contre la tempête rouge.
Par de durs combats, par'un travail acharné,
il était parvenu à faire pencher le plateau de
la balance en faveur des bourgeois, qui s'em-
pressèrent de lé remercier en jetant dans le môme
plateau un nouveau poids, complètement inutile,
selon lui ce poids était l'armée de secours al-
lemande. Les collaborateurs du général devaient
remarquer clairement que cette aide îui était
moins agréable qu'à nulle autre personne. Les Al-
lemands viennent se joindre à lui et récolter les
fruits de tout son travail.
Le général M
seraient les suites de l'aide allemande. On ne
s'avance pas trop en disant que l'on trouve trace
de H'influence allemande également dans l'empres-
sement avec lequel une grande partie de la presse
finlandaise lutte pour l'adhésion à l'Allemagne.
II est clair que les expériences de la dernière gé-
nération ont élevé un mur entre la Finlande et
la Russie; le parti actuellement au pouvoir y a
tout particulièrement contribué et l'on a toute
raison de se garder contre un danger russe futur.
Mais on a peine à croire que les Finlandais pri-
seront comme un bonheur une soumission à l'Al-
lemagne de leur pays, ainsi que le prétendent cer-
•tains journaux finlandais. On peut aussi admettre
que la plume est tenue par d'autres mains que
celles de Finlandais. Ce sont, vraisemblablement,
ces mains qui, pour l'instant, tiennent les fils à
Helsingrors. Il n'y a aucune place pour le général
Mannerhe.im.
EN UKRAINE
Les négociations de paix
La presse allemande annonce que tes négocia-
tions de paix russo-ukrainiennes seront rompues.
iLa réponse ukrainienne à la note du gouverne-
ment roumain a été envoyée le 5 juin. L'Ukraine
persiste à affirmer' que le Parlement de Moldavie
n'était pas qualifié pour voter sur l'annexion de
là Bessarabie; la population de la Bessarabie dé-
sire être rattachée à ^-Ukraine avec laquelle elle
est historiquement et économiquement unie étroi-
tement.
La commission pour les échanges de marchandi-
ses des délégations russo-ukrainiennes pou? la
paix est tombée d'accord sur l'utilisation du maté-
riel de chemins de fer; elle a décidé de créer une
commission spéciale chargée de préparer la re-
prise rapide "aies échanges commerciaux,
Mesures administratives
Le ministre de la marine de l'Ukraine a ordonné
la démobilisation de toute la flotte de commerce.
Le journal ukrainien Dilô apprend .d'Odessa que
&totalité de 'la flotte, restant a, SsSbastocok ayant
été démobilisée, les navires seront manœuvres par
des équipages allemands. Les ingénieurs et méca-
niciens allemands travaillent avec activité dans
l'arsenal de Nicolaief.
Le ministre de l'agriculture, afin de mieux déli-
miter les propriétés des paysans, a créé des com-
missions analogues à celles créées autrefois par
M. Stqlypine. Il a décidé aussi l'étatisation et l'a-f-
fectation au ministère de l'agriculture da doux
fabriquesde sucre et de minoteries,
Le ministre de l'instruction publique a annonce
que l'emploi de l'ukrainien ne, serait obligatoire
que dans les écoles de l'Etat.
La loi agraire qui (paraîtra prochainemeiat com-
prend un programme restreint de la future ré-
forme 'agraire qui dewa s'accomplir sur le i&rrain
législatif.
L'intervention sino -japonaise en Sibérie
On mande de Tokio au Daily Express que le
général Ugaki, le commissaire militaire qui a net
gocié l'accord, avec la Ghin.e, a déclaré que* quoi-,
que cet accord soit défensif. il peut devenir btlç-a.
sl-f et qu'il n'est pas limité à l'Orient.
D'autre part, M. Bernard Falk, correspondant
du Daily Maill k Tokio, télégraphie
La presse japonaise se montre, encore une fois, favo-
rable à l'intervention, mais le public ne la suit pas
volontiers, ignorant qu'il est du rôle joué dans la guerre
par les Anglais.
Une propagande intense s'impose au Japon. Le doc-
teur Soyeda, président du conseil d'administration du
plus vieux journal de ToMo, le Hockl Shimbun, ancien
président des chemins fer impériaux, ex-président • de
la Banque industrielle du Japon et ancien 'ministre dés
finances, déclare qu'il est indispensable de mettre le
pays au courant des efforts de l'Angleterre. Il tra-
vaille lui-même avec ardeur dans une tournée de confé^
renoes.
Si nous ne brisons pas à temps la concentration
allemande en Sibérie, dit le docteur Soyeda, nous serons
forcés de combattre seuls. Mes auditeurs en oonvien-
nent généralement. »
Il faut faire appel aux journaux japonais, au cinéma
mis il la portée des classes populaires et faire une abon-
dante distribution de tracts et de récits sur la guerre,
dans les écoles.
Le docteur Soyeda juge indispensable l'intervention
japonaise en Sibérie. Ce serait une grosso faute de no
pas la faire. Il insiste sur l'opportunité d'une alliance
anglo-sino-américaine.
««p
~a. .$ .t~n~3
Les élections roumaines
On mande de Bucarest
(Les élections pour le premier collège do la
Chambre des députés ont eu le même caractère
que 'celles du premier collège sénatorial. Sur 70
mandats à attribuer, 67 sont allés à des candidats
du gouvernement et -3 à des partisans dei M.Xlarp.
Les prétentions bulgares sur Sérès
Drama et Oavaila
Les journaux allemands mentionnent que M.
Radoslavo-f a déclaré à un journal bulgare que la
Grèce se considérerait, depuis la déclaration du
2 juillet 1917, en état de guerre avec la Bulgarie
et que celle-ci ferait désormais valoir ses droits
sur Sérôs, Drama, Gavalla et les autres territoires
reconnus à la Grèce par la traité de Bucarest en
1013.
Ils publient une communication; d'allure offi-
cieuse disant que l'Allemagne comprend parfaite-
ment les aspirations bulgares. L'Allemagne, comme
J'Autriche-iHongrie, dès rentrée en guerre do la
Bulgarie, a reconnu justifiées les revendications
de la Bulgarie sur la Macédoine occrdientala au
cas où la Grèce abandonnerait l'attitude de bSen-
veiltente neutralité.
Les ministres serbes à Salonlque
On mande d'Athènes
On télégraphie de Salonique que M. Paoîiitcn,
président du consoil de Serbie, acoomipagné des
membres do son cabinet, est arrivé là Salonique,
où il vient régler avec le prince régent Alss-andre
les diverses questions pendantes.
M. Pachitch rencontrera à Salonique M. Yeni-
zelos qui s'y trouve également. -•̃
LABIÉBIOUeJt LA GUERRE
AUX. ~T9.TS^LTNIB
ï.e budget de 1949
M. Mac Adoo, ministre des finances, a adressé,
une lettre à M. Kitohin, membre du Congrès, dans
laquelle il lui exprime son désir d'obtenir de
l'impôt sur les revenus un tiers des dépenses pré-
vues pour l'année fiscale 1919, c'est-à-dire é*
faire produire à cet impôt 8 milliards de dollars
environ.
Le fœsîl américain ry
Le fusil américain, qui est un perfectionnement
de l'Enfleld anglais, a prouvé ea supériorité sur
le fusil allemand. » L'United States » (nom de la
nouvelle arme américaine) possède un appareil de
visée plus aisé, une précision plus grande et un
mécanisme plus rapide à manier que le mausér.
A force éçale, le tireur allemand ne peut faire
feu qu'une fois dans le même espace de temps
que le tireur américain peut mettre pour brûler
deux cartouches. La puissance de « l'United Sta-
tes «est donc de 50 OA) supérieure à celle du
mauser. ̃
L'obole des enfants assaérîcatea
Les enfants des écoles de New-York ont suivi la
suggestion de leurs maîtres qui leur demandaient
de contribuer pour la somme de deux cents cha-
cun, à une oeuvre destinée au secours des Fran-
çais-blessés de guerre. L'immense majorité des
petits écoliers new-yorkais a joyeusement ap-
porté son obole. Totalisée, l'offrande des écoles
américaines se monte à |6,000 dollars.
La production des aciers
Le gouvernement vient, d'accord avec le bureau
de contrôle des industries de guerre et l'institut
du fer et de l'acier, de prendre des mesures en
vue de contrôler plus étroitement les productions
des aciers.
Les besoins directs, et indirects du gouverne-
ment et des alliés devront d'abord être satisfaits,
et s'il reste quelque excédent, il sera distribué
équitablement entre les industries ne travaillant
pas pour la guerre.
Importations autorisées
On mande de Washington
Pour aider le commerce en France, le gouver-
nement américain a levé l'interdiction d'entrée
aux Etats-Unis de certains articles de luxe. Ainsi,
les navires revenant aux Etats-Unis sans fret
pourront emporter les articles suivants les
champignons, qui ont un large débouché et un
important marché dans î'Union; lé talc, la pieçrc
ponce et la poudre de savon. Il est expressément
spécifié quo seuls les paquebots retournant aux
Etats-Unis pourront se charger de ces articles.
Aucun cargo .spécialement affrété pour ces mar-
chandises ne sera autorisé à quitter les ports. Il
s'agit seulement d'utiliser le retour des bateaux
ayant effectué un voyage en France.
En JLîlezuagixe
"<
Le parti de la « Crois » et la guerre
La Gazette de la Croix, organe de l'aristocratie
militaire prussienne, avait publie un premier ar-
ticle sur la .paix, fort discuté par la presse de
gauche qui y voyait une tentative de «réer l'équi-
voque en éliminant des discussions de paix l'in-
fluence du Reichstag. L'organe des conservateurs
féodaux et de certains milieux de la cour précise
aujourd'hui sa thèse dans un second article qui
est, cette fois, l'adresse non des partis dé l'Al-
lemagne, mais des belligérants du dehors.
Tandis que la Germania, organe du parti du
centre et du chancelier Hertling, estime que le
moment n'est pas venu pour l'Allemagne de, faire
une déclaration de ses buts de guerre, la Gazette
de la Croix répond en ces termes «
Il importe avant tout que d'opinion publique sache que
'la politique de l'Allemagne a des buts bien déterminés et
qu'elle connaît les sécurités jugées nécessaires pour
l'avenir de l'Allemagne. Il se peut que des discussions
passionnëes 6'engagent à ce sujet, mais cette agitation
momentanée présentera moins d'inconvénients dans une
période d'opérations militaires comme celle que nous
traversons qu'au moment des négociations de paix.
Le programme à discuter non plus théoriquement,
mais pratiquement et publiquement, devra porter sur les
points essentiels suivants la liberté des mers, le règle-
ment'des questions économiques et île problème colonial.
Si, ajoute Tauifceur de l'article, la liberté dos niera est
assurée en fait' par le consentement de l'Angleterre à
réduire sa flotte -aux effectifs nécessaires pour la police
des mers, à désarmer ses forteresses de Gibraltar,
d'Adén, de Malte et de Singapour, et à internationaliser
cos ports, rien ne s'opposera plus à ce que l'Allemagne
rende la Belgique.
Les régions occupées à l'ouest par l'Allemagne servi-
ront de gage pour le rétablissement de da situation com-
merciale.
Quant au problème colonial, il ne pourra être réglé
flue, jpar-ila, tesiitufioa à; J'ÂUemagno. de toutes ses color
| nies, la réparation des dommages causés et une réparti-
tion des possessions coloniales qui lui permette vw ex-
pansion intensive de grand style.
Puisque ce programme est visiblement lancé
pour amorcer une discussion dans'la presse -de
l'Entente, il nous suffira de rappeler que tes con-
ditions touchant le prétendu affranchissement des
mers ne^ sont que la reprise d'une thèse déjà ex-
posée Jïar l'un des dirigeants autorisés de la poli-
tique impériale. La réduction de la flotte anglaise,
le désarmement de ses bases navales sont des
conditions à peine acceptables pour un Etat
vaincu et réduit à l'impuissance complète. Oa
aurait tort de considérer comme dangereuses, de
telles conditions elles gagnent, bien au contraire,
à être, connues et sont le meilleur des antidotes
contre les suggestions du pacifisme.
Nous en dirons autant du dilemme que pose la
Gazette de la Croix occupation /prolongée des
parties de la France envahie ou traité de. com-
merce consacrant noire ruine économique. Il est
excellent pour la clarté du problème que les pré-
tentions du parti de la guerre se découvrent ainsi,
et en ce moment même, sans les ménagements
d'apparence qui en feraient le danger. Les alliés,
ayant ainsi les yeux dessillés, savent pourquoi ils
doivent se battre jusqu'à la dernière extrémité
contre de tels ennemis.
Au Parlement d'empire
Au Reichs-tag, à une question du député de Co-
logne, M. Kuokhofîf, sur les restrictions récipro-
ques dans les attaques aériennes, le général Vris-
berg, commissaire du gouvernement, a répondu
que du côté allemand on ne peut pas suggérer aux
adversaires la suspension des attaques aériennes
sur les villes hors de la zone de guerre; il faut
plutôt que le gouvernement allemand laisse venir
à lui les propositions des gouvernements ennemis.
Les Etats-Unis n'ont fait jusqu'ici aucune pro-
position en ce sens; s'il devait s'en produire, cette
proposition serait examinée consciencieusement du
côté allemand; il faudrait voir en même temps s
quelles compensations il faudrait demander pour
que tes intérêts allemands ne subissent aucun
dommage.
A une autre question du comte Westarp, député
conservateur, sur l'activité politique de M. Erz-
berger à l'étranger, le commissaire du gouverne-
ment a répondu que M. Erzberger n'avait jamais
été chargé d'une mission politique à l'étranger
par le gouvernement. Il a reconnu que M. Erzber-
ger s'était acquis de grands mérites depuis la guerre
par la façon dont il a renseigné et aidé la presse
,et le service des renseignements au moyen du bu-
reau d'informations qu'il avait fondé.
Le c-om-te Westarp ayant demandé en quoi con-
sistaient ces mérites et quêta succès M. Erzberger
avait obtenus, le commissaire du gouvernement
refusa de répondre en séance ̃publique.
Les chefs des partis au Reichs'tag se sont mis
d'accord avec il© secrétaire impériail d'Etat des
finances au sujet, des nouveaux impôts.
Le Reichstag renoncera à l'impôt sur les revenus
et se contentera d'un impôt sur les accroissements
de revenus. Il y aura en outre un impôt perçu
en une fois sur le cap M'ai..
L'annexionnisme prussien et les Etats baltiques
Notre correspondant de Genève nous écrit
La « Comité indépendant pour une paix alle-
mande >> a tenu récemment à Berilin une assem-
blée au cours de laquelle les questions orienta-
les ont été discutées. Cette réunion était présidée
par le député Fuhrmann. Le professeur Dietrich
Schaefer, fondateur de l'association, a surtout exa-
miné la Nouvelle organisation que l'AMemagne
doit donner aux petits pays de l'est « La Cour-
lande, la Livonie et l'Estonie, a-t-il dit, doivent
être réunies par une administration d'inspiration
prussienne. Dans aucun de ces nouveaux Etats,
on ne doit créer de nouvelles dynasties allemande
ou autrichienne. Pour rétablissement d'une union
personnelle, on ne doit tenir compte que des, in-
térêts allemands et non pas de ceux d'un Etat
confédéré quelconque. »,
NOUVELLES DE L'ETRANGER
GRANDE-BRETAGNE
Un discours de M. Lloyd. George
Parlant au dîner annuel de la Société de secours
mutuels des imprimeurs dénommé « Printers Ben-
sion Corporation.», M. Lloyd George a fait un eha-
'loureux éloge des troupes améncahres actuelle-
ment en France. Leur conduite dans la. récente
bataille, a-t-il dit, a été une des choses les plus
encourageantes. D'autre part, des troupes arri-,
vent en grand nombre.
Je reviens • justement de Fr-ance, a-t-il dit, où j'ai
rencontré un homme d'Ëtat français qui avait été
au front peu après ta bataille à laquelle les Améri-
cains ont pris part. Il se montra plein d'admiration
non pas simplement pour leur vaillance admirable, mais
aussi pour l'habileté avec laquelle ils ont attaqué et
battu l'ennemi. v(Applaudissements.)
Son exposé de la conduite des troupes américaines,
dont un& division se trouvait avoir été mêlée à l'action
pour la première fois, a été une des choses les plus
encourageantes que j'aie jamais entendues.
Les Américains arrivent régulièrement, ils forment
un vaste flot; nous comptons sur eux, nous savons que
dès leur apparition sur le front de la bataille ils lutte-
ront d'une façon digne des hautes traditions de leur
pays: ce fait est en lui-même une source de réconfort
et d'encouragement pour tous ceux qui surveillent
anxieusement la lutte qui se déroule en France. (Applau-
dissements.)
îtf. Lloyd George a ajouté:
On ne saurait exagérer la haute importance des ques-
tions en face desquelles nous sommes aujourd'hui pla-
cés. Il y a ou dans le passé,de grandes luttes qui met-
taient en jeu l'avenir de la civilisation du monde, mais
il y a aujourd'hui une lutte contre un esprit plus maté-
rialiste, plus sordide, plus brutal que presque tous
ceux que l'on a jamais cherché à imposer à l'Europe,
à savoir l'esprit militaire prussien avec son mépris pour
le droit humain, son mépris pour l'humanité.
Nous payons un prix élevé pour la victoire, un prix
douloureux pour la victoire, un prix angoissant pour
la victoire; mais la totalité des misères humaines que
la victoire nous coûte est inférieure en valeur à la
cause que nous défendons aujourd'hui. Nous traversons
des jours pleins d'anxiété. C'est comme si vous pas-
siez des veilles et des veilles au chevet de quelqu'un
qui vous est profondément cher, de quelqu'un aux pri-
ses aveo une maladie impitoyable qui le menace de la
mort, et qu'on vous dise: « II faut rester, attendre que
la crise soit passée. » La crise n'est pas passée, mais
avec de la fermeté d'âme nqus triompherons. Et alors,
malheur au fléau! (Vifs aupplaudissements.) Dans l'in-
térêt de la civilisation, dans l'intérêt de la race humaine,
il faut l'extirper. ·
Vous ne pouvez pas permettre, le monde ne peut pas
admettre que le fléau revienne assombrir les existences
de millions d'hommes, désoler des millions de foyers.
Voilà pourquoi nous combattons.
Notre pays est un pays qui, dans le passé, a fait face
à de grandes crises. On nous parle des coups de mar-
teau-pilon de Ludendorîf. Un marteau-pilon' brise et
broie les matériaux peu résistants. Un marteau-pilon
durcit et consolide le bon métal (Applaudissements.)
L'Urne britannique est faite d'un excellent métal. (Applau-
dissements.) Elle a résisté à l'épreuve des siècles; elle
résistera à l'épreuve actuelle (Applaudissements) et il
eu sera de même de ce vaillant petit peuple, de ce
vaillant grand peuple de l'autre côté de la Manche qui
combat pour la liberté, pour l'honneur de son pays et
qui combat sans faiblir.
Je lés ai vus, les Français, et jamais, sur aucun
visage français, je n'ai surpris un signe quelconque
d'irrésolution. (Applaudissements.) Les Français sont
pleins de courage, de la détermination de combattre
jusqu'au bout; et ia France est une France unie plus
que jamais. De même la Gfande-Bretagne est unie. Union
et résolution; voilà les deux qualités qu'il faut.
Nous avons fait taire nos divergences politiques. Elles
renaîtront sous une forme ou une autre; mais, pour le
{tioment, nous, avons un but unique. En temps ordi-
naire, nous faisons pas mal d'embarras pour ds's choses
de peu d'importance, car ces choses sont les principales
choses de notre vie, elles sont notre anxiété, parfois
même nos disputes. Mais quand la crise arrive, quand
vous apprenez que le barrage a crevé dans la -vallée
et que le flot terrible et turbulent dévaste le champ de
votre voisin, détruit son foyer et se dirige vers vous
en droite ligne, vous oubliez toutes ces choses et vous
accourez poui* arrêter le torrent. (Applaudissements.)
Quand nous en aurons fini de' cette chose, nous repren-
drons les autres.
Mais des.problmes différents nous attendent, et nous
emploierons sans doute aussi des méthodes différentes
pour les discuter. En attendant, ne faisons qu'un peu-
ple (Applaudissements), n'ayons qu'un seul but, qu'un
seul courage, ne faisons qu'un dans notre détermina-
tion de ne pas céder jusqu'à la victoire. '(Vifs applau-
dissements.)
Eh bien, termine M. Lloyd George, soyons comme un
brise-lames en face de ce torrent et, Dieu aidant, nous
le briserons en deux. (Vifs applaudissements.)
L'attitude des gens de mer
Parlant au meeting delà fédération des ou-
vriers des transports et des dockers, M. Havelock
Wilson, chef du syndicat des chauffeurs et des
gens de mer, a proposé un ordre du jour condam-
nant les assassinats commis par les sous-marins
allemands, regrettant que les syndicalistes alle-
mands notables aient justifié ces actes de pira-
tôTie, affirmant qu'il ne saurait y avoir de paix
par négociations avec une nation qui excuse des
crimes aussi abominables et demandant que pour
une période de cinq années, les Anglais n'aient
aucun raDDori, aven, la nation allemande, à, moins
que le peuple allemand ne donne à son Parlement
un contrôle complet sur le kaiser et le gouverne-
ment et ne fasse des réparations complètes.
L'ordre du jour a été voté à l'unanimité, au
milieu des acclamations.
AUTRICHE-HONGRIE
Le marché des Slaves
Un radiotélégramme officiel de Vienne aux pays
neutres confirme que le comte Burian se rendra
le 10 juin à Berlin afin de discuter toutes 'es
questions qui se rattachent à l'extension et à l'ap-
profondissement de l'alliance austro-allemande.
On mande de Budapest à la Gazette de Francfort
que, à ce propos, les questions des Slaves du sud
et de la Pologne seront discutées entre le eomts
Burian et les dirigeants de Berlin.
Suivant l'opinion des cercles politiques hon-
grois, la question des Slaves du sud recevra une
solution en faveur de la Hongrie si la question po-
lonaise est résolue sur la base austro-hongroise,
ce qui signifie que la Bosnie et l'Herzégovine se-
ront jointes la Hongrie, et la Dalmatie sera unie
à la Croatie. La Bosnie et' l'Herzégovine seront,
dans ce cas, gouvernées par des bans.
Journée parlementaire
LE SENAT
SÉANCE DU VENDREDI 7 JUIN
Toujours calmes, toujours dignes, les séances
du Sénat se continuent dans te travail sérieux.
Au début de,la séance d'hier, on a adopté; sans
débat, sauf une courte observation de M. Chas-
tenet, la convention nouvelle avec la Banque de
France (avance de trois milliards à l'État),
Les biens des condamnés
Voté ensuite le projet de toi « assumant plus
complètement la répression des crimes et délits
commis contre la sûreté extérieure de l'Etat ».
Ainsi que' l'a expliqué le rapporteur. M. Flan-
din, les tribunaux devront confisquer les sommes
remues par les individus reconnus coùpaibles de
crimes ou délits commis contre la sûreté do
FEtat; si les sommes ne peuvent être saisies, 'les
juges devront prononcer lu condamnation à des
amendes é#ales à la valeur de ces sommes. En
cas do condamnation pour crime contre la sûreté
de l'Etat, 'les juridictions compétentes prononce-
ront la confiscation au profit de Ja nation de tous
les biens présents et à venir du condamné.
Toutefois, -si le condamné est marié ou a dos
enfants ou des .ascendants, il sera procédé à la
liquidation et au partage de ses biens. Seule, la
quofiité disponible sera vendue au profit de la
nation, le reste des biens devenant la propriété
des réservataires. Les sommes saisies depuis le
2 août 1014 comme produits certains de ces cri-
mes et délits reviendront à FEtat comme biens
sans maîtres.
L'enseignement agricole
Est venu alors le projet de loi organisant l'en-
seignement professionnel de l'agriculture.
Quelques questions de détail ont été soulevées
par MM. Lhopiteau, Vermorel Cazeneuve, qui a a
demandé notamment que l'enseignement fût donné
daîis_ des champs d'expérience, avec indemnités
spéciales pour les instituteurs qui rapplique-
raient c'est aussi l'avis du ministre de 1 agricul-
,turc, M. Victor Boret. M. Viger, rapporteur, qui
soutenait la discussion, a eu la satisfaction de voir
les quarante articles et l'ensemble du projet
adoptés.
Le Sénat a voté einfin deux projets de lois au-
torisant l'Algérie à contracter deux emprunts en
vue de l'acquisition de cargos et de construction de
chemins de fer.
s II a .fixé à mardi prochain H juin, ainsi que nous
l'avions fait prévoir, la discussion du budget de
1918. On est d'accord de tous côtés pour que la dis-
cussion soit bornée aux déclarations et explica-
tions essentielles l'heure n'est pas aux palabres
inutiles.
NOUVELLES PU J©TO
NOUVEL:L.ES DU J10UR
Les députés de la Seine
ckez M. Clemenceau
A qa suite de la promulgation du décret consti-
tuant un comité de défense du camp retranché
de Paris, le groupe des députés, de la Seine, auquel
s'étaient joints plusieurs représentants des dépar-
tements de Seine-et-OisA et de Seine-et-Marne,
s'est rendu hier chez M. Clemenceau.
Le président du conseil «t les députés de Paris
et de la grande banlieue parisienne ont eu un en-
tretien au cours duquel toutes les questions inté-
ressant la défense et H'approvisionnement du camp
retranché ont été envisagées. p
A
La C. G. T. et le Parlement
Hier a eu 'lieu au Palais-Bourbon, à te fin de
i après-midi, la .réunion dont le groupe socialiste
avait pris il'iaiitiative et qui avait pour but de per-
mettre aux délégués de la Confédération générale
du travail de se rencontrei" avec les autres groupes
de la .gauche de la Chambre et de leur expliquer
i'atititude de la olas-se ouvrière dans des circonstan-
ces présentes.
La réunion comprenait, outre les membres du
groupe socialiste, un certain nombre de députés des
autres groupes de gauche. Ces députés étaient
venus à titre personnel, lieues groupes respectifs
n'iayant pas cru devoir participer à la réunion en
temps que collectivités et s'étant bornés à laisser
à leurs membres la liberté d'y prendre part à titre
individuel.
La réunion a appelé à ila présidence M. Gaston
ThomsoD, ancien ministre. Celui-ci a alors donné
da paroîe à M. Jouhaux, seorétaire général de la
Confédération générale du travail. Voici le pro,
cès-verbal qui a été communiqué à l'issue de la
réunion
M. Jouhaux a, le premier, expliqué quel avait été le
but de, la C. G. T. en prenant l'initiative de cette audi-
tion. Il a indiqué comment les représentants de la C.G.T.
comprennent les rapports du pouvoir avec la classe
ouvrière pendant la guerre et comment il était néces-
saire d'avoir une diplomatie claire.
11 a conclu en disant que la classe ouvrière ne pou-
vait pas se dresser contre la nation, étant une partie
de la nation elle-même.
Sur une question posée par M. Dalhiez, M. Merrlieim
a fourni quelques explications sur les mouvements qui
ont agité, il y a quelques semaines, les milieux ouvriers
métallurgistes. Il a indiqué fort nettement que ceux-ci
ne prétendaient pas du tout que fût constitué, à leur
bénéfice, un privilège pour ne pas participer aux dan-
gers et aux sacrifices de la nation. Au surplus, la fédé-
ration des métaux n'a pas craint, en ces circonstances,
d'assumer toutes les responsabilités en agissant dans
le sens de l'apaisement.
Ensuite, M. Merrheim, comme M. Jouhaux, a montré
la nécessité d'une politique d'entente avec la classe
ouvrière. Il a insisté aussi sur l'utilité d'une politique
de clarté qui enlève à la classe ouvrière toute inquiétude
ou tout doute sur les buts pour lesquels elle se bat.
Au cours de la séance, M. Thomson avait fait remar-
quer que la réunion n'avait pas pour objet de mettre
immédiatement en discussion les déclarations et reven-
dications des membres ùe la C. G. T. Avec l'assentiment
Unanime de l'assemblée, il avait rappelé que la poli-
tique du parti républicain est une politique de confiance
dans les sentiments patriotiques de la classe ouvrière.
L'avance de la Banque de France
Aujourd'hui est promulguée la loi portant ratifi-
cation d'une convention passée entre le ministre
des finances et la Banque do France et aux termes
de laquelle l'avance de la Banque à l'Etat est élevée
de 18 à 21 milliards.
La lettre de M. Caillaux
La commission de 'la Chambre qui >à l'origine de
l'affaire avait examiné la demande en autorisation
de poursuites contre -M. Caillaux s'est réunie 'hier
sous 3a présidence de M. Andrieux pour prendre.
connaissance d'une lettre par .laquelle de député
de 3a Sarthe proteste contre les tenteurs de 1 ins-
ifcruction et demande à être jugé.
M. Caillaux a écrit une première fetW e à M. Paul
Desohanel, .président de la Chambre, en He priant
de commun iquer à ila commission une seconde
iet/tre constituant un mémoire justificatif.
La première lettre a seule'ëté publiée ce matin;
'le journal l'Humanité en donne le texte complet.
Dans ce document, M. Caillaux :passe en revue les
charges qu'on fait peser sur lui et tend à démontrer
qu'elles sont sans fondement aussi bien en ce qui
concerne ses correspondances avec Cavallini que
ses relations avec Bolo et Alroereyda. Il' rappelle
que ces dernières affaires ont été closes sans qu'il
y ait été mêlé autrement que comme témoin de la
défense. M. Caillaux dit ensuite
Il né resterait plus que « la seconde chose », les in-
cidents d'Italie, si on n'avait publié, en les maquillant,
les télégrammes d'un ag-ent allemand en Argentine. Il est
aujourd'hui prouvé par les textes mêmes qu'en dehors
de ragots et de commérages des dépêches en question
ne contenaient qu'une chose claire et certaine le désir
des Allemands de me faire prisonnier. Personne, au sur-
plus, -ne s'est présenté pour incriminer mes attitudes 1
dans l'Aniér-iaue du sud. C'est dans un tout autre sens
qu'ont déposé les personnages les plus qualifiés pour
appréoier la façon dont j'avais accompli ma mission.
En ce qui concerne les affaires d'Italie, M. Cai'l-
laux s'explique de la manière suivante
Pas un témoignage à l'appui de mes prétendues visites
au Vatican, de mes agissements pour une paix séparée.
Toutes les allégations de l'ambasade croulent. La machi-
nation apparaît en pleine lumière. Il est avéré, notam-
ment, que c'est le palais Farnèse qui a suscité la cam-
pagne du Times. Une lettre interceptée prouve que l'on
est descendu plus bas encore; on a essayé de préparer
des témoignages contre moi. Donc, il n'est plus fait état
de mes prétendues tentatives pour rompre nos alliances.
On ne prétend plus qu'une chose; on ne se rabat plus
que sur une chose j'aurais tenu, diUm, un langage
semi-pessimiste, semi-paciflste dans des conversations
particulières qui, en 1917, furent déclarées par écrit
empreintes du plus haut patriotisme et qui, quand on les
connaîtra; attestent une singulière oMrwra&ce «t. 'US9
singulière prescience.
Rien, en un mot, et c'est tout.
L'instruction s'épuise à essayer de trouver le crime.
Elle ne découvre que des délits d'opinion, et comme cela
ne paraît pas suffisant, quelle que soit la passion qui
anime les hommes, on multiplie au hasard les instruc-
tions dans tous les sens pour parvenir au doowmen-t-
massue que l'on cherche en vain.
Mes cinq mois de prison politique, durant lesquels
j'ai été soumis au régime du droit commun, me donnent
le droit de prier la Chambre d'apprécier où en est l'af-
faire.. Je ne réclame rien que la- vérité et la lumière,
mais je les veux tout entières.
La commission, après avoir pris communication
du mémoire .adresse par M. Caillaux à son .prési-
dent, M.' Louis Andrieux, a voté à il'umainknité des
membres présents une ̃résoilution traduisant son
•désir de voir une solution judiciaire intervenir an
plus iôi,
La fête du Sacré-Coeur
Selon la demande faite à l'épiscopat français'
par le cardinal Mercier, archevêque de Malines^
auquel s'était joint le cardinal Bourne, archevêque
de Westminster, la fête du Sacré-Cœur a été cé-
lébrée hier avec une solennité particulière.
A Paris, c'est à la basilique de Montmartre que
se sont déroulées les cérémonies, entourées d'un
très grand éclat et suivies par une assistance
considérable. Dans le chœur avaient pris plao^
une délégation belge et une délégation américaine,
chacune accompagnée d'un drapeau aux couleurs
nationales.
Dans la matinée, le cardinal Amette a ofûcM
.pontiftealement, et le chanoine Crépin, supérieur
du chapitre de Montmartre, a lu l'acte d'amendi
honorable et de consécration au Sacré-Cœur. M
l'issue de la messe, l'archevêque de Paris a adressa
un émouvant salut au cardinal Mercier, primat de
Belgique, qui, à cette heure même,- dans sa patrie
ooeupée par l'ennemi, adressait d'ardentes prières
au Sacré-Cœur pour la victoire du droit et de la
liberté.
L'après-midi, le cardinal Amette a présidé lef
vêpres, après lesqelles le P. Deler, dominicain, a
prononcé un sermon sur ce sujet: « Dieu est notre
refuge et notre force » et qui ont été suivies de la
procession du Saint-Sacrement. L'archevêque de
Paris n lu lui-même l'acte de consécration au
Sacré-Cœur et .présenté du haut du «porche de la
basilique le Saint-Sacrement à la foule très nom-
breuse agenouillée devant l'église et qui chantait
le Parce Domina, parce populo tuo. Et élevant par
trois fois l'ostensoir, il a béni Paris, les armées
alliées et les fidèles assemblés.
Notre correspondant de Lyon nous télégraphie
La fête du Sacré-Cœur a été célébrée hier à' la
basilique de Fourvière.
Le matin, une messe en plein air fut dite par te
cardinal Maurin, archevêque de Lyon.
L'après-mddi, à trois heures, a eu lieu. sur f es-i
planade de Fourvières, à côté de la basilique, une
grande procession.
Après une allocution patriotique du cardinal
Maurin, qui a imploré le ciel d'accorder à la
Franco la paix dans la justice qu'elle désire, le
R. P. Philippe, représentant à Lyon du cardinal
Mercier, archevêque de Malines, a prononcé un
discours. 4q p noe un
iiiiii~î~- 1 -1
Bf@inrELa.3SSg ̃ MUÏÎÎOIFAL3SS
Hi» pz-ac&fcîme session
Le bureau du Conseil municipal s'est réuni
hier â l'Hôtel de Ville. Apres examen de la situa-
tion, il a définitivement flxé au. lundi 24 juin cou-
rant l'ouverture do lia session ordinaire de '1-as^
semblée 'municipale*
^T ~,(if""
Ha geste {çéraéirens.
Le capitaine David Weill, commissaire mili-
taire-adjoint â Paris-Saint-iLazare, qui habite
Neuilly-sur-Seine, a fait remettre au préfet de' la
Seine une somme de 20,000 francs, en vue de sou-
lager dans les communes de Neuiliy, Boulogne,
Courbevoie, LevaHois-Perret et Puteaux, le mi-
sères que pourraient y causer les rigueurs du
prochain hiver.
Cette somme devra être distribuée -en nature et
en secours de chauffage aux vieillards et aux ifa-
milles nombreuses les plus nécessiteux.
'=!==~saB!i'Ë*~M~'t-M–M~ .i.m.i~}..
ACADEMIES, UNIVERSITES, ECOLES
Académie des inscriptions et belles-lettres
Un arrangement du « Cantique des cantiques ».
iM. Edmond Pottier donne lecture d'un mémoire
de M. R. Dussaud qui est un travail nouveau sur
« le Cantique des cantiques » attribué à Salo-
mon. H montre que dans d'état actuel du poème on
me peut pas y découvrir une disposition logique
ni même bien intelligible. C'est qu'en réalité il y a
quatre petits poèmes qui ont été môles et dont
les couplets s enchevêtrent. En les séparant les
uns des autres d'après des observations fondées.
sur le sens, te style et îe rythme,\Hi arrive à cons-
tituer une série -de chants lyriques qui pourraient
être récités dans des banquets ou dans des fêtes: le
poème du roi, le poème du berger, le .premier poè-
me du foien-aimé, le second poème du même titre,
etc., etc. Les poèmes ainsi agencés prennent dans
l'hypothèse de M. Dussaud, une physionomie toute
différente et offrent une composition claire qui en1
augmente singulièrement la valeur et l'intérêt.
L'acte d'intronisation au Maroc. Le co^
lonel comte de Castries donne lecture d'une
étude sur l'acte d'intronisation des souverains
du Maroc et présente un fac-simWe de l'acte,
d'intronisation du sultan Moulai Abd el Aziz. Il
s'agit ta d'un texte de l'époque contemporaine, qui
'a dû subir peu de transformations dans un pays
aussi traditionaliste que le Maroc.
Il débute en ces termes « Louons Dieu qui a
élevé les rois pour réduire les oppresseurs de poa
peuple. Il leur a donné te double mission de défen-s
dre la foi et de gouverner le monde. »
'La séance est levée à quatre heures et demie.
Le recrutement des proviseurs
La réglementation existante réserve en principe
les fonctions de proviseur aux professeurs agrégés.
Des dispositions transitoires permettent cepen-
dant aux censeurs non agrégés, en exercice, d'être
nommés proviseurs dans la 'proportion maximum
d'une nomination sur trois.
Une expérience de plus de dix ans ayant démon-
tré que le nombre des candidats agrégés au provi-
sorat était insuffisant et que les censeurs non
agrégés nommés proviseurs dirigeaient leur éta-
blissement avec beaucoup d'autorité, l'exception
fut étendue à tous les censeurs titulaires et aux
anciens censeurs devenus principaux de collège.
Aujourd'hui, pour compléter 8a mesure, le mi-
nistre de l'instruction publique vient de faire si-
gner un décret ayant pour objet de permettre aux
principaux qui n'ont pas été censeurs, de deve-
nir proviseurs, à titre exceptionnel.
ART ET CURIOSITÉ
Au château de Ccmpiègpe
Nous recevons la lettre suivante t
La Prasle-Gollonges-sous-SalÈvë, 5 Joint
Monsieur le directeur,
Vous avez annoncé dans le Temps du 31 mai que M.
Edouard Sarradin, critique au Journal des Débats, ré-
cemment nommé conservateur du château de Pau, vient
d'être appelé à me remplacer dans les fonctions de
conservateur du château et du musée de Compiôgne.
Le fait n'est pas tout à fait exact, M. Sarradin, conserva-
teur du château de Pau, non encore installé, n'ayant été
délégué pour assurer mes fonctions que pendant la durée
-du congé qui m'a été accordé pour raison de santé.
Veuillez agréer, monsieur le directeur, l'assurance d^
mes sentiments les plus distingues.
Gabriel Sîourey,
conservateur du palais de Compiêgne
–=-r~r:-=.
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doivent toujours être accompagnées d'une dés
demières bandes et de la somme de 5Ûcentim9a
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