Titre : Le Temps
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1913-11-07
Contributeur : Nefftzer, Auguste (1820-1876). Fondateur de la publication. Directeur de publication
Contributeur : Hébrard, Adrien (1833-1914). Directeur de publication
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Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 07 novembre 1913 07 novembre 1913
Description : 1913/11/07 (Numéro 19118). 1913/11/07 (Numéro 19118).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG33 Collection numérique : BIPFPIG33
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Description : Collection numérique : France-Japon Collection numérique : France-Japon
Description : Collection numérique : Commun Patrimoine:... Collection numérique : Commun Patrimoine: bibliothèque numérique du réseau des médiathèques de Plaine Commune
Description : Collection numérique : Commune de Paris de 1871 Collection numérique : Commune de Paris de 1871
Droits : Consultable en ligne
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Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 15/10/2007
4. -LE TEMPS. 7 novembre £913,
fut vérifiée la position des leviers et des aiguilles;
ceux-ci étaient encore placés dans la position
qu'ils occupaient au moment où ils donnaient la
voie libre au train n° 11. Ces aiguilles étaient blo-
quées et de leur position même il découlait que
les disques de la voie suivie par le train n° 2
étaient automatiquement fermés.
Le procureur.de la République et le juge d'ins-
truction firent alors observer au mécanicien qu'ils
avaient trouvé ces signaux à la position d'arrêt au
^moment même de l'accident, lorsqu'ils procédèrent
eux premières constatations- Depuis les signaux
n'avaient pu être touchés, ayant été constamment
surveillés par les gendarmes.
Voyons, avouez, dit le procureur. Faites preuve de
franchise, vous avez passé les signaux sans les voir.
Dumaine baissa la tête, puis, larmoyant, avoua:
Eh bien, oui, c'est vrai, dit-il. Ma machine roulait à
S5~kîlomètr6s à l'heure. Je n'ai pas aperçu le premier
signal, soit que j'en aie été empêché par la fumée, la
vapeur ou par le brouillard, soit que je fusse occupé
à mes appareils.;
Je n'ai pas vu non plus le deuxième signal, qui
m'indiquait de ramener ma vitesse à. 20 kilomètres à
l'heure.
J'ai aperçu le troisième signal, mais il était trop tard.
'J'étais ̃.sùi>; le fraiS, -n° ,11, "et bien que J'aie- aussitôt
renversé la vapeur, la catastrophe s'est produite.
Les magistrats ont alors signifie au méoanicieen'
Dumaiine qu'ils le mettaient en état d'arrestation,
et ils l'oint fait écrouer à la prison de Melun sous
l'inculpation d'homicide .et de blessures par im-
prudence, prévue par la loi du 15 juillet 1845 sur
ta police des chemins de fer.
Le chauffeur, nommé Colline, interrogé un peu
plus tard, n'a pas varié dans ses premières décla-
mations, et à maintenu avoir vu tous les signaux
ouverts à l'arrivée du train tamponneur en gare
de Melun. Il a été laissé en .liberté, le soin de sur-
veiller les signaux appartenant au mécanicien.
L'-aig-uilleur, a -été complètement mis hors de
cause, car il a été reconnu que ses manœuvres
avaient été exécutées normalement..
Chez les mécaniciens
La fédération des mécaniciens et chauffeurs, que
préside M. Toffin, a décidé d'intervenir en faveur
du mécanicien Dumaine. Le conseil d'administra-
tion, qui s'est réuni hier soir, a envisagé l'attitude
à tenir. Les représentants du groupe P.-L.-M. ont
rappelé qu'à plusieurs reprises ils avaient de-
mande instamment à la compagnie que l'on chan-
geât de place les signaux des abords de la gare
tie Melun, car avec là nouvelle locomotion, qui
atteint de. 100 à 115 kilomètres à l'heure, M est
devenu impossible, par temps de brouillard, de les
apercevoir en temps voulu. Les archives ont gardé
trace, de ces démarches.
Il a été décidé qu'une délégation se rendrait ce
matin au ministère des travaux publics pour si-
gnaler à M. Thierry ces réclamations antérieures
et les invoquer pour obtenir 'la mise en liberté
provisoire,du mécanicien Dumaine.
Au Palais-Bourbon
M. Golly, Réputé socialiste de,la Seine, a déposé
uiie demandai d'interpellation sur la catastrophe
de Melun. Dans la lettre qu'il adresse à ce sujet au
président de la Chambre, M. Colly fait remarquer
èu'à plusieurs reprises « les mécaniciens ont ma-
nifesté leurs craintes de voir un accident se pro-
duire en raison de la déféctuosité de l'organisa-
tion des voies et de la gare elle-même ». I! ajoute
qu'en janvier dernier il avait attiré l'attetion du
ministre des travaux publics sur cette gare, où une
rencontre de dfeux trains n'avait pu être évitée que
grâce à la vigilance de l'aiguilleur.
Lejsalut des camarades
Le train-poste 11, partant de Paris à 8 h. 40, le
même qui a "été prâs' ep écharpe avant-hier soir
par le rapide de Marseille, est passé hier soir vers
9 h. 1/2 en gare de Melun. En arrivant à la hau-
tour de l'endroit où se, produisit, la catastrophe,
tous les postiers ambulants, quittant leur travail,
se mirent aux portières ou sur les marchepieds de
leurs wagons et, saluèrent les collègues qui ont
trouvé lia mort dans l'accomplissement de leur de-
yoir en criante « Adiou camarades! » »
M. Kokovtzof à Melun
Le train dans lequel se trouvait M. Kokovtzof,
premier ministre de Russie, qui est arrivé hier à
Paris à 3 h. 20 de l'après-midi, venant d'Italie, a
dû s'arrêter à Melun en raison de l'encombrement
des voies.
M. Kokovtzof est descendu de son wagon et s'est
informé des causes de l'accident. Il a remis à M.
Dervillé une somme de 500 francs pour les famil-
les des victimes.
M. Kokovtzof était accompagné de M. Goy, se-
crétaire général de la Compagnie du P.-L.-M., qui
était allé l'attendre à_]&jTQntière.
Une valise diplomatique perdue
On croit que la valise de l'ambassade de France
à Berne était dans le train sinistré à Melun.
FAITS DIVERS
J1..A. TEMPÉRATURE
Bureau -central météorologique
Jeudi 6 novembre. La situation atmosphérique
reste troublée sur presque toute l'Europe; des centres
de dépression se trouvent ce matin sur les îles Bri-
tanniques (Malin-Head 743 mm.), le Danemark (744
mm.) et l'Italie (Livourne 752 mm.). Les fortes pres-
aions persistent dans le eud-ouest du continent, ainsi
que dans les parages des Açores (Horta 771 mm.).
Le vent est fort ou très fort des régions ouest, et -la
mer est grosse ou très houleuse sur toutes nos côtes.
Des pluies sont tombées sur l'ouest et le centre de
l'Europe; en France, on a recueilli 26 mm. d'eau à
Biarritz, .J.6; à. Cette, 15 à Calais, 13 à Gap, 10 à Nantes,
5 à Paris.
La température a baissé dans toutes nos régions et
eur le nord de l'Europe; elle était ce matin de 3° au
Spitzberg et à Bernosand, +6° à Charleville, 7° à Pa-
ris, 8° à Toulouse, 9° à Brest, 13° à Biarritz, 20° à Alger.
On notait –1° au puy de Dôme, –2° au Ventoux,
t– 9° au pic du Midi.
< En France, un régime de vents d'ouest est probable
|avec averses et température voisine de la normale.
•| A Paris, hier, la température moyenne (10°5) a été
'supérieure de 3°3 à la normale (7"2).
A la tour Eiffel, température maximum 10°3, mini-
mum 5°3.
A .Monte-Carlo à 10 h, du matin, 24°; à midi, 28°;
-^ïemps splendide.. •
La pluie est tombée hier de il h.' 50 à 15 h. 10 et de
i5 h. 30 à 16 h., fournissant sur notre région des
hauteurs d'eau comprises entre 4 mm. 5 (square Saint-
Jacques) et 6 mm. 3 (Ville-Evrard).
Aujourd'hui, le ciel reste couvert et des gouttes sont
Observées à plusieurs reprises.
Le vent a rétrogradé au sud-ouest en prenant de la
force; sa vitesse, voisine de 8 mètres par seconde*
atteint 12 mètres 5 à 10 h. 30.
La température, en baisse à 9 h. de 3°2 sur la veille,
fournit ce matin des minima do 4 à 5°, tant sur la ville
qu'en banlieue.
La pression barométrique décroît de nouveau; elle
accuse à midi 153 mm.
A PARIS
& la t>f éîeettire de police
Nous avons raconté l'attentat, commis ces jours
Herniers, par un dangereux aliéné,. Sully Coudert,
contre un fonctionnaire de la préfecture de po-
,lice, M. Goujon, secrétaire de M. Paoli, directeur
du cabinet de M. Hennion. Le ministre de l'inté-
rieur vient t d'accorder à M. Goujon une médaille
d'argent de 2e classe.
lie cas de Jules Durand
On se souvient que M. Jules Durand, secrétaire
du syndicat des charbonnier du Havre, arrêté le
11 septembre 1910 pour complicité d'assassinat de
Louis Donger, tué au cours d'incidents de grève,
̃fut condamné à mort, puis gracié par M. Fallières,
qui. lo 31 décembre commua la peine en celle de
sept ans de réclusion.
A la suite d'une campagne faite en faveur du
condamné, dont l'innocence put être présumée en
raison de faits nouveaux réVélés par une enquête
à laquelle il fut procédé, fa,cause fut introduite en
cassation, et le 11 février 1911, Jutes Durand fut
mis en liberté provisoire. On dut l'interner peu'
après, le malheureux manifestant des troubles cé-
yéhraux..
Depuis des mis Durand était soumis à un exa-
men approfondi de la part des médecins. Comme
cet examen a prouvé que le retour de Durand à
la santé pouvait être considère comme impossible,
sur les instances de la chancellerie, le procureur
général vient de demander à la Cour de cassation
de statuer définitivement, et sans renvoi, sur le
cas de Durand.
It'agent Bar thaud en eof r eetionnelle
On so souvient du cas de l'agent Emile Barthaud,
du 8° arrondissement, qui le 30 juillet dernier,
à deux heures du matin, fut surpris par le soldat
Hélouin, de faction devant l'Elysée, au moment où
il prenait un coupon de dentelle dans la devanture
de M. Liévin, rue du Faubourg-Saint-Honoré, 90,
et le mettait dans sa poche. Interrogé, l'agent Bar-
thaud protesta énergiquement de son innocence, et,
déclara avoir ramassé le coupon « pour le mettre
en lieu sûr ».̃ Malgré ses dénégations, Barthaud,
par ordonnance de M. Bourgarel, juge d'instruc-
tion, chargé de l'enquête relative à cette affaire,
vient d'être renvoyé devant le tribunal correction-
nel, sous l'inculptation de vol.
he revolver
A Boulogne-sur-Seine, une jeune fille de seize
ans, Mlle Ëmilienne Beaudemont, a été tuée acci-
dentellement d'un coup de feu par un de ses cama-
rades, Abel Dumail, âgé de dix-sept ans. Ces deux
jeunes gens faisaient partie d'une colonie de roma-
nichels établie dans des roulottes et des baraques
sur le bord de la route.
DÉPARTEMENTS
ha mort de Pierrette Fleury.
On n'a pas oublié la mort, dans une villa du
Vésinet, d'une jeune femme, Jeanne Paoletti, dite
Pierrette Fleury, qui le 24 septembre dernier, fut
victime de sa passion pour les toxiques. Le par-
quet de Versailles vient de renvoyer le dossier de
l'affaire à la chambre des mises en accusation. Le
juge d'instruction, M. Fougery, conclut à une or-
donnance de non-lieu 'en faveur des personnes qui
étaient inculpées dans cette affaire Mmes Suzanne
Dartélle et Rendile et la bonne, Louise AUffray.
Suicide d'un neurasthénique
Notre correspondant de Chartres nous télégra-
phie que le parquet de Nogent-le-Rotrou s'est
transporté à Soize, près d'Auttion-du-Perche, où
M. Alphonse Barbain, trente-sept ans, pharmacien
à Paris, rue de Fleurus, 19, a été trouvé empoi-
sonné dans sa maison de campagne. L'enquête a
établi que le, pharmacien s'était suicidé dans un
accès de neurasthénie.
It'acGideût du comte de pîitagut
On nous mande de Chalon-sur-Saône que le
comte de Montagut, propriétaire du château do
Marguerite de Bourgogne, à Conches-Ies-Mines,
revenant par l'autobus, qui fait le service de. la
tare' de Saint-Léger-sur-Dheune, voulut descen-
dre, tandis que le véhicule était en marche. Il fit
un faux mouvement, tomba sur le sol, et y resta
inanimé. Le conducteur de l'autobus le, releva avec
de graves blessures.
ÉTRANGER
Collisions de trains
On mande de Moscou qu'un train omnibus qui
allait de Nijni-Novgorod à Pensa a déraillé la
nuit dernière. Il y a eu quatorze personnes tuées
et quinze grièvement blessées.
On suppose que cet accident 'est dû à 'la- mal-
veillance.
Un autre accident s'est produit hier en gare
de Çhénée, près de Liège. Un train de marchan-
dises stationnait à l'intersection de .la ligne de
Veldre et du plateau de Herve, lorsque arriva à
grande vitesse un second convoi de marchandises.
Une collision terrible s'ensuivit. Les deux loco-
motives pénétrèrent littéralement l'une dans l'au-
tre et sept wagons furent éyentrés.' Le chauffeur
Nicolas Rely et les serre-freins Pequer et Michel
furent tués, trois de leurs compagnons ont été
transportés à l'hôpital dans un :état alarmant.
L'aigrette aux Etats-Unis
Le Congrès de Washington vient d'adopter le
bill « Lacey », qui interdit le port des plumes d'oi-
seaux aux Etats-Unis. Cette décision est actuelle-
ment la cause de débats et de polémiques passion-
nés parmi les élégantes, qu'elle navre, et parmi les
commerçants gravement lésés, oui touraisgent aux
modistes" les plumes et les aigrettes. ̃• aux
A la suite de ce bill, le département du Trésor a
décidé que même si. une personne achetait aux
Etats-Unis et parait sa coiffure de la plume de
l'orfraie, « l'oiseau aux cris funèbres », puis l'em-
portait à l'étrânarer, elle serait privée à son retour
de cette parure, que l'on saisirait comme toutes
les autres plumes dont le port est interdit. Les
INFORMATIONS DIVERSES
L'inauguration du monument du maître sta-
tuaire A. Bartholomé, élevé par souscriptions à la
mémoire de Benoît Malon, fondateur de la llevue
socialiste, aura lieu au cimetière du Père-Lachaise
dimanche prochain 9 du courant, à 3 heures de
l'après-midi. (Ce monument est situé face au mur
des Fédérés.)
Prendront la parole au cours de cette cérémonie;
MM. Eugène Fournière, Jean Jaurès, Georges Re-
nard, Gustave Rouanet, Albert Thomas, etc. De
nombreux délégués des organisations politiques de
l'étranger et des départements ont été désignés et
se joindront aux représentants des groupes de la
région parisienne.
Le 11 novembre prochain sera célébré en la
chapelle de Bramepan, près de Bayonno (Basses-
Pyrénées), le mariage de Mlle Sabine Cogordan
avec le comte de Croizier, docteur en droit. Les té-
moins seront pour Mlle Cogordan, M. Dumaine,
ambassadeur de France à vienne, et M. Paléolo-
gue, directeur politique au ministère des affaires
étrangères; pour le comte de Croizièr, le marquis
d'Argenson et M. Charles de Sailly.
-4 Le budget de chacun étant de plus en çlus
greVè par les circonstances, il est tout indique de
s'adresser, pour y faire face, à l'administration
Dufayel qui vend par abonnement au même prix
qu'au comptant dans plus de sept cents magasins
de Paris et de province et dont le succès sai* pré-
cédent est justifié par cinquante-sept années d'exis-'
tence et plusieurs millions d'abonnés. Suivant les
demandes, les catalogues sont envoyés franco, ou
des employés en tenue ou en civil se rendent à
domicile pour fournir tous renseignements.
On ne saurait trop répéter que le Bottin mon-
dain 1916, qui vient de paraître, est réellement
l'annuaire qui donne le plus de renseignements in-
téressants.
Rappelons seulement pour mémoire ses graphi-
ques des lignes d'autobus (inédit), ses plans des ar-
rondissements et des théâtres, sa partie sportive
très détaillée, son chapitre des villes d'eaux fran-
çaises et étrangères, etc., qui en font 1 annuaire in-
dispensable à tous.
Prix du volume 9 fr., rue de l'Université, 19,
Paris.
NÉCROLOGIE
Nous apprenons la mort de M. Despléchin, ar-
cHitecte, expert près le tribunal civil de la Seine.
Les obsèques auront lieu vendredi prochain, à dix
heures précises du matin, à l'église Saint-Louis
d'Antin. On se réunira à l'église. Le présent avis
tiendra lieu de'faire-part.
On annonce la mort, à Paris, en son domicile,
rue de Lisbonne, de l'amiral Joaquim-Manfuès-
Baptista de Leào, de la flotte brésilienne, qui à
succombé à l'âge de soixante-six ans.
Le corps sera transporté à Rio-de-Janeiro.
Les obsèques de M. Emile Weill auront lieu demain
vendredi, à dix heures du matin, rue d'Amsterdam,
79. De la part des familles Weill, Lattes, Weil,
Wolff- Inhumation au cimetière Montparnasse.*
Les obsèques de Mme Maurice Burger auront
lieu vendredi à dix heures. Réunion boulevard
Flandrin, 19. Inhumation cimetière duPère-Lachaise.
Ni fleurs ni couronnes. Des familles Burger, Max
Lehmann, Varchavtzik.
Les familles Henri Bloch, Pierre-Lévy, Bloch-
Simon, Léon Levot, Edmond Bloch, Ed. Cornely,
Henri Mayer, Eugène Simon, T. Ulmann, Frédé-
ric Simon font part de la mort de Mme Henri
Bloch née Suzanne Pierre-Lévy, décédée à Saint-
Cloud, parc de Montretout, 21.
Suivant la volonté expresse de la défunte il n'a
pas été envoyé d'invitation aux obsèques célébrées
le 6 du courant dans lintimité et il ne sera adressé
aucun autre faire-part.
Le Courrier littéraire
GENS ET CHOSES DE LETTRES
Messidor
C'est de titre d'une nouvelle revue bimensuelle
qui est fort ingénieusement comprise. Messidor
publie, selon l'actualité qui passe, des pages de
circonstance dues à la plume de nos meilleurs au-
teurs. Son numéro de début comprend des notes
de M. Hanotaux sur M. Poincaré et de M. Poincaré
sur diverses questions nationales, un extrait du
beau roman de Maurice Barrés, la Colline ins-
pirée, des impressions de Turquie par Pierre Loti
et des souvenirs de M. René Doumic sur notre
maître Ernest Lavisse; une étude de Paul Seippel,
le critique suisse, sur Romain Rolland, des vers de
bons poètes, •un extrait de roman de E.-M. de Vo-
gué, et enfin une série de notes et d'échos sur les
gens et les choses du moment, toutes questions ac-
tuelles habilement présentées et judicieusement
accommodées à 'la nécessité du jour. Messidor >est
d'une lecture très plaisante il semblé appelé au
plus vif succès.
Livres prochains
M. Paul Bourget a terminé un roman qui* pa-
raîtra prochainement et qui portera ce titre' le
Démon de midi. Il y traite, paraît-il, un sujet
difficile, délicat l'âge critique, qui est redou-
table et parfois si dangereux.
Dans un tout autre ordre d'idées, signalons la
publication prochaine d'un recueil des discours,
décisions, etc.' d'un ministre éminent qui accom-
plit des réformes importantes, et qui va réunir
les documents essentiels exposant son œuvre pen-
dant une année de pouvoir.
Annonçons enfin les Paysages d'Italie très pro-
chains de M. André Maurel, portant en sous-
titre « De Milan à Rome ». M. André Maurel
publiera ainsi le sixième et dernier volume de
l'œuvre qu'il a entreprise, voici quinze ans, sur
les villes d'Italie. Avec Venise, qui paraîtra
au printemps, et qui viendra s'ajouter à
ses ouvrages sur Rome, Naples et Florence,
M. André Maurel aura achevé sa tâche, dix vo-
lumes qui formeront l'ensemble le plus considé-
rable qui ait jamais été publié sur l'Italie éter-
nellement aimée. :̃̃
L' « Aventure de Thérèse Beauchamps]))
M. Francis de Miomandre, dont nous signalions
récemment un recueil de nouvelles très personnel
et que couronna l'académie des Goncourt en 1908
pour son œuvre originale Ecrit sur de l'eau, pu-
blie aujourd'hui un nouveau roman qui affirme
plus encore que ses précédents récits une .rare
personnalité, C'est l'aventure étrange de Tteépese
Beauchamps, passionnelle et décevante (1).
Thérèse est mariée à un professeur de lycée,
Eugène Beaucihamps, homme banal et assez
ennuyeux. Elle est coquette, jolie, inquiète de con-
naître la vie et s'ennuie chez elle, en son logis
modeste des Batignolles; elle à deux seules dis-
tractions aller, chez sa mère qui déteste Eu-
gène peintre sur éventails, et se quereller avec
l'insupportable fils d'un premier ménage de son
mari. Tout est prétexte, en cet intérieur médïpcre,
à des discussions, qui ont un témoin un Chinois,
distingué, Loung, iqui prend pension chez les Beau-
champs pour alléger leur budget et qui se perfec-
tionue en notre 'langue. Thérèse ne l'avait point re-
.marqué.sirnplement courtoise, lorsqu'un soir il de-
mande ses hôtes de recevoir un Chinois de qua-
lité qui vient apprendre le français. Et tout de
suite on accueille l'inconnu, riche à 50 millions.
Thérèse est tout à coup éblouie, attirée, prise par
cet homme jaune, mystérieux, qui ne sait pas un
mot de notre langue; elle venait d'entrevoir
l'abîme
Il lui" sembla soudain que cet inconnu répondait à
toutes les questions informulées de ses dépits, de ses
rancunes, de ses secrets désirs de femme, qu'il effaçait,
en souriant, tous les fantômes encombrants et bêtes de
sa vie. Pas un instant elle ne pensa ni à sa prodigieuse
fortune comme a un mauvais attrait, ni à sa race si
lointaine! comme à un obstacle, ni à rien. A vrai dire,
elle ne pensait pas, à bout de nerfs, surmenée comme par
une veille trop prolongée, elle dérivait dans un ensom-r
meillement délicieux, elle se laissait aller. Elle- sentait
bien, vaguement, que s'abandonner ainsi n'allait pas du Uj
tout avèo les exigences de chaque jour, mais elle,, ^en-
tait aussi fluteille n'y pouvait rien, et elle-s'eii remettait
à on ne sait quelle sagesse supérieure "du soin dfe' 'pon
salut, du soin de tout.
Quelques secondes avaient suffi, le temps d'un regard,
le temps de voir passer sur la figure de l'homme, d&vè-
monieux et muet, un trouble soudain, profond, pareil.
Personne d'autre qu'elle ne put s'en apercevoir, tant ce
fut bref et mystérieux. Mais elle en fut indiscutablement
sûre. L'étranger éprouvait, en face d'elle, ce qu'elle
éprouvait devant lui, et avec plus de soumission encore,
plus de force. Ils se ressaisirent tous les deux (qui au-
rait pu se douter du reste qu'ils s'étaient abandonnés?)
ils se ressaisirent, mais le secret était scellé. Thérèse
était désormais en possession de cette certitude admira-
ble, joie suprême de toutes les femmes son pouvoir ab-
solu sur une conscience d'homme.
Le richissime Chinois Tohaou se hâte d'appren-
dre les mots essentiels de la langue, fait à Thérèse
une cour empressée et lui révèle la vie facile
de Paris qu'elle désirait tant connaître, la pro-
mène à Versailles dans une auto neuve et*ebmp-
tueuse qu'il laisse à sa disposition, toujours res-
pectueux mais tendre et empressé. Il lui dé-
clare ne pouvoir vivre sans elle, et annonce"»iqu'il
va retourner en Chine, divorcer, liquider ses biens
et revenir au plus vite, car son seul amour, c'est
Thérèse. Et il part, promettant des nouvelles fré-
quentes que son ami Loung, son introducteur
chez Thérèse, transmettra fidèlement.
Les mois passent et Thérèse s'inquiète, ne re-
cevant rien. Elle questionne Loung qui déclare
tout ignorer de ce qu'est devenu Tchaou et garde
un mutisme absolu. Alors Thérèse, désespérée,
ouvre son cœur désolé à Loung, et celui-ci lui
persuade de l'accompagner à son logis du boule-
vard Montparnasse où ils parleront du lointain
ami, Il distrait Thérèse, subtil, envelop{jant,$lein
de ruses et de promesses, et elle se donne à 'lui
qui lui révèle un amour inconnu, étrangement
rempli des souvenirs et des espérances de Tchaou
l'oublieux. Tandis qu'elle s'abandonne à Loung
tout entière et voluptueusement, elle regrette
sans cesse le fiancé perdu et pense à lui son
amour est ardent, doux et impur.
Eugène Beauchamps surprend un jour sa femme
qu'a trahie le beau-fils. Thérèse va vivre chez
sa mère pour être libre; et le mari, bien vite,
revient la chercher ei excuse tous ses actes,
pourvu qu'elle lui reste. Elle se partagera donc
ou quittera son foyer, selon ce que Loung décréte-
ra, et elle se rend à leur logis accoutumé pour
l'en avertir elle apprend du concierge narquois
que Loung a quitté Paris pour toujours.
Elle sent sa vie perdue, désolée et finie la réa-
lité de son triste ménage la reprend après son
rêve éperdu. Et un jour, un attaché de l'ambas-
sade de Chine, venant de là-bas, lui apporte une
lettre secrète du lointain et richissime Tchaou,
pleine de reproches et de regrets il a souf-
fert à vouloir en mourir du silence de Thérèse
qu'il croit une Parisienne infidèle et qui, tout
simplement, avait été conquise et trompée par le
silence de Loung conservant les épîtres sup-
pliantes de Tchaou. Et celui-ci lui disait un der-
nier et émouvant adieu, en songeant au soir de
Pelléas, où, la quittant avec l'espoir d'un retour
définitif, il donna le suprême baiser sur son
épaule nue.
Etrange aventure, contée avec un art subtil et
délicat, tout en nuances, sans un trait vulgaire
ou 'banal; roman qui passionne et qui troulîle.
Deux romags
Mme Juliette Adam a publié récemment des
Mémoires fort attrayants qui nous ont appris, sur
la société de la troisième République à ses débuts,
des détails fort originaux, et où elle explique son
évolution d'un paganisme idéaliste vers la tradi-
tion religieuse, seule vraie doctrine. Aujourd'hui
elle précise et affirme plus ardemment encore
ces sentiments dans un drame d'il y a trente ans
qu'elle rend actuel '.Païenne (2). Les personnages
en sont deux amants qui ennoblissent leur passion
par une compréhension supérieure de la sensi-
bilité païenne en l'épurant sous la suggestion
providentielle des événements et du milieu. Car le
décor est ravissant paysages lumineux de la 'fon-
taine de Vauoluse, tendres bosquets touffus.
C'est là que le simple catéchisme semble à ces
amants qui. cherchent et qui pensent ce qui est
(1) Francis de Miomandre Vdventure de Thérèse de
Beauchamps (Oalmann-Lévy, éditeurs).
(2) Mme Juliette Adam Chrétienne (Plon-Nourrit,
éditeur}. ̃
bien rare plus haut que Platon et l'Olympe
des dieux homériques. Et ils se convertissent
comme il paraît que le font, aujourd'hui, beaucoup
de païens reconquis à la foi. Mme Adam re-
trace cette évolution avec une conscience et une
ardeur fort louables. Elle montrait déjà beaucoup
de noblesse et de patriotisme, dans ses œuvres pré-
cédentes elle y ajoute aujourd'hui une conviction
religieuse fort respectable.
Edgy, qui est une romancière estimée, et
dont l'Académie a couronné précédemment un des
ouvrages, retrace les péripéties émouvantes d'un
drame de famille qui est en même temps une étude
de caractère (3). Un jeune homme d'un peu plus de
vingt ans vit en ipaix au milieu des siens. Il tra-
vaille et caresse l'espoir d'atteindre bientôt le pro-
fessorat, lorsque son existence si calme est
subitement troublée il apprend, le cœur dé-
chiré, que ceux qu'il considère et aime
comme ses parents ne sont que son oncle et,
sa tante qui l'ont recueilli et élevé depuis
sa naissance. Et voilà que la mère véritable, qui
a épousé son amant en Russie, revient au bout
de vingt ans et veut prendre possession de l'enfant
dont elle s'était à peu près- désintéressée.' Et le
pauvre Didier, riche soudain, est obligé de vivre
avec cette nouvelle famille qu'il ne peut aimer et
dont les goûts sont bien éloignés des siens. Il fait
preuve de volonté en délaissant l'étude pour s'es-
sayer à là vie mondaine qu'on lui impose. Il se
révolte enfin et supplie qu'on lui permette de re-
prendre son existence primitive et de vivre libre
dans le calme du travail. Œuvre honnête comme
un hymne au travail, donc fort louable pour sa
fière leçon et sa rareté.
Les grands voyageurs
Guy Chantepleure, qui est une femme cou-
rageuse et ne craignant par les aventures, a subi
le siège de Janina d'octobre 1912 à mars 1913 (5).
Et elle raconte ses souvenirs, qui sont fort émou-
vants
Janina, selon les Turcs, c'est le chef-lieu d'un vilayet
ottoman.
Janina, selon les Albanais, c'est le centre de l'Albanie
du sud et qui sait? peut-être, l'une des villes prin-
cipale d'une Albanie future, d'une Albanie autonome.
Janina, selon les Grecs, c'est le temple choisi, le foyer
privilégié où se perpétua, claire et pure en dépit de toutes
les variations ethniques, de tous les bouleversements
historiques, la petite flamme saorée de l'hellénisme. Ja-
nina, c'est la capitale de l'Epire, province grecque.
Elle écrit ces notes de guerre avec une vi-
gueur colorée, note avec précision les péripé-
ties de la lutte et observe avec intelligence les
maisons de ces villes et de ces campagnes d'Epire
qui veulent rester grecques. Et nul de ces pay-
sans ne regrette ses souffrances et sa ruine si l'Al-
banie doit appartenir à la Grèce.
Signalons un autre récit d'aventures en un pays-
plus lointain, que le comte Vitold de Szyszlo
publie sur la tragédie où périt le président mexi-
cain Madero (6); il décrit avec une exactitude at-
trayante les sites, les villes, les industries, les
mœurs, les ressources de ce pays fécond et peu
connu, en voyageur courageux et en excellent
écrivain..
L'avenir, l'avenir, mystère
Bien que le dernier volume de M. H.-G. Wells
contienne quatre études de sociologie, il semble
que celle qui traite de la Découverte de l'avenir
ait paru à l'auteur plus importante que les autres,
puisque le livre parait sous ce titre (7).
Le problème est, il est vrai, passionnant. Que
sera l'avenir? La science démolit à plaisir toutes
les conceptions fugitives et poétiques dont nos
pères se contentaient, et les progrès de l'esprit hu-
main sont tels que le passé nous semble tissé avec
des fils de légende. /•̃
Aujourd'hui la prophétie scientifique, quoi
qu'elle puisse devenir, ne sera pas la bonne aven-
ture. Nous sommes créatures de crépuscule, des
êtres de transition, d'où sortiront des intelligen-
ces plus complètes et plus conscientes.
« Ce monde est lourd de. l'espoir de grandes
choses, et un jour viendra, un jour dans l'inter-
minable succession des jours, où des êtres qui
sont maintenant latents dans nos pensées et ca-
chés dans nos reins, se dresseront sur cette terre
comme on se dresse sur un tabouret, et éclate-
ront de rire en étendant la main au milieu des
étoiles. ». '"̃
Ces théories éVolutioniiisles chantées par uû
'poète ont de la solidité et une allégresse commu-
nicative.
Lç Descartes, de M, Denys Cochin, dont a parlé
notre collaborateur M. Gaston Deschamps, est
édité par la librairie Félix Alcan.
CQPâSEiL D'ÉTAT
Le garde des sceaux au Conseil d'Etat
M. Antony Ratier; garde des sceaux, accompa-
gné de M. Georges Trochon, chef adjoint de son
cabinet, s'est rendu cet après-midi au Conseil d'E-
tat où il a présidé rassemblée généralelLe garde des
sceaux a été reçu dans la salle des séances par
M. Marguene, vice-président du Conseil, et les
présidents et vice-présidents de sections réunis.
Répondant à d'allocution dans laquelle M. Mar-
guerie lui a souhaité la bienvenue, le ministre de
la justice a, prononcé un discours dans lequel,
après s'être excusé de n'être pas venu plus tôt, en
raison des préoccupations politiques du moment,
apporter aux membres du Conseil le témoignage
de l'estime dugouvernemient, M a exposé comment
l'action de cette haute assemblée est et demeure
intimement liée à toutes les manifestations de la
vie publique.
Le garde des sceaux a quitté le Conseil d'Etat
après avoir présidé la première partie de 'rassem-
blée générale, à l'ordre du jour de laquelle était
inscrit le prqjet de décret portant règlement d'ad-
ministration publique, en vue de l'exécution de >lâ
ici du 14 juillet 1913 sur l'assistance aux familles
nombreuses, et après avoir procédé d'autre part k
'l'installation du tribunal des conflits.
.Gâ.
lie « Palais littéraire »
Il vient de se fonder, sous le nom de Palais litté-
raire, une association amicale des magistrats et
avocats qui sont en même temps romanciers, his-
toriens, poètes ou auteurs dramatiques. Le comité
est ainsi constitué
Président M° Henri-Robert, bâtonnier de l'ordre
des avocats; vice-présidents: MM. Sébastien-Char-
les Lecomte, juge au tribunal, président de la So-
ciété des poètes français, et Paul Gavault, avocat à
la cour; secrétaire général M. Henry Buteau; tré-
sorier M. Raymond Hesse; membres MM. Paul
Coutant, juge d'instruction, Georges Claretie, Fèli-
zet, Ginisty, Haguenauer, Michel Missoffe, Lionel
Nastorg, Paul Reynaud, avocats à la cour.
H. propos d'une « Germania »
Devant la lre chambre du tribunal civil, pré-
sidée par M. Monier, vient de s'engager un pro-
cès entre M. Bartholomé, sculpteur, et M. Falizè,
orfèvre. Ce procès a pour point de départ une
statuette en émail et métal précieux représen-
tant l'Allemagne du seizième siècle, statuette
commandée à M. Falize, pour le prix de 80,000
francs, par un riche amateur de Francfort, M.
Gaus. A la demande de l'orfèvre, M. Bartholomé
s'était chargé de composer une maquette, puis
M. Falize avait fait exécuter l'oeuvre par ses plus
habiles ouvriers. Quand la « Germania » fut
achevée, elle fut exposée au Salon des Artistes
français. M. Bartholomé estima alors que son
•œuvre n'avait pas conservé le caractère qu'il avait
voulu lui donner. Il soutient qu'elle n'est
plus la personnification de l'Allemagne au com-
mencement du seizième siècle, mais qu'elle 'peut
être considérée aussi comme une sorte d'allégorie
de l'Allemagne contempo.rainë, Il estime que si
M. Falize est bien le propriétaire de la maquette,
il ne peut en modifier le sens, et il l'assigne en un
franc de dommages- intérêts et en défense de re-
production sous peine, par chaque contravention
constatée, d'une astreinte de 500 francs, De son
côté, M. Falize a répliqué par une demande re-con-
ventionnelle en 25,000 francs de dommages-inté-
rêts, M. Gaus n'ayant plus voulu, en présence des
difficultés soulevées, prendre possession de la
statue. Telle est l'affaire que le bâtonnier Chenu
et M" Maurice Bernard ont plaidée hier, et qui a
été renvoyée à quinzaine pour les conclusions du
substitut, M. Regnault.
(3) Edgy la Voix du sang (Figuiere, édit).
(5) Guy Chantepleure la Ville assiégée (Calmann-
Lôvy. éditeur).
(6) Comte Vitold de Szyszlo Dix mille kilomètres à
travers le Mexique (Plon-Nourrit, éditeur).
(7) H.-G. Wells la Découverte de l'avenir (Mer-
cure de France, éditj- ̃' ̃
THEATRES
Un monument à Massenet
Le journal le Ménestrel, dirigé par M. Heugel,
éditeur de musique, avait pris l'initiative d'une
souscription destinée à 'élever, à Paris, un monu-
ment à Massenet. Notre confrère le Figaro, d'ac-
cord avec 'le Ménestrel,, vient de prendre la direc-
tion de la souscription et lui a ouvert ses colonnes.
Il a institué, sous ile haut et bienveillant patro-
nage du président de la République, un comité
d'honneur, composé de la façon suivante
MM. Antonin Dubost, président du Sénat; Paul Des-
chanel, président de la Chambre des députés; Louis
Barthou, président du conseil des ministres, ministre
de l'instruction publique et des beaux-arts; Léon Bé-
rard, sous-secrétaire d'Etat aux beaux-arts; Charles-
Maurice Couyba, sénateur; Aristide Briand et Paul-
Boncour, députés.
MM. Paul Chassaigne-Goyon, président du Conseil
municipal; Henri Galli, ex-président du Conseil muni-
cipal Maurice Quentin, président du Conseil général;
Poirier de Narçay, ex-président du Conseil général.
MM. Jules Claretie, Anatole France, Paul Hervieu,
Jean Richepin, de l'Académie française; Louis Bernier,
président de l'Académie des beaux-arts; Henry Roujon,
de l'Académie française, secrétaire perpétuel de l'Aca-
démie des beaux-arts; Gustave. Charpentier, Théodore
Dubois, Gabriel Fauré, Emile Paladilhe, Camille Saint-
Saëns, Charles-Marie Widor, de l'Académie des beaux-
arts Edmond de Rothschild, de l'Institut.
MM. Robert de Flers, président de la Société des au-
teurs André Messager et L.-J. Broussan, directeurs
de l'Opéra; Albert Carré, directeur de l'Opéra-Comi-
que Isola frères, directeurs de la Gaîté-Lyrique.
MM. Adrien Hébrard, président d'honneur du Syn-
dicat de la presse; Jean Dupuy, sénateur, président
du Syndicat de la presse.
MM. Adolphe Brisson, président du Cercle de la cri-
tique Louis Coquels (de Tournai); Pedro Gailhard;
H. Heugel.
Le « comité actif », qui comprend des compo-
siteurs ou des librettistes ayant collaboré avec
Massenet, est présidé par M. Gustave Charpentier.
Ce soif'
Au théâtre des Champs-Elysées, à huit heures
très précises, première représentation (donnée par
les artistes, les choaurs, l'orchestre, le personnel
artistique et administratif du théâtre) de Boris
Godounow, opéra en quatre actes de Moussorgsky
(traduction française de Marcel Delines).
A l'Opéra-Comique, le spectacle de la seconde
soirée de l'abonnement se composera de
Madame Butterfly, qui sera chantée par Mme Mar-
guerite Carré, Mlle Syril, MM. Léon Beyle et Jean
Périer. y y
Nouveiles
-r- Au théâtre des Champs-Elysées. ̃•
Tout le personnel artistique et administratif du*
théâtre s'est réuni hier, dans la journée, et a dé-
cidé qu'il prenait à sa charge l'exploitation du
théâtre pendant les quinze jours qui vont suivre,
et que les appointements seraient payés au pro-
rata sur les recettes réalisées pendant ce laps de
temps.
̃ Au théâtre Léon-Poirier, la revue En doucel
sera interprétée par tous les créateurs jusqu'à sa
dernière représentation, qui aura lieu dimanche
en matinée.
Le Veau d'or, la comédie satirique en trois aotes
de M. Lucien Gleize, dont la répétition générale
reste irrévocablement fixée au 10 novembre, en
soirée, aura comme principaux interprètes M.
Louis Gauthier, Mlles Suzanne Révonne, Cath. Fon-
teney, MM. Paul Plan, Henri Beaulieu, Ch. De-
champs, Arvel et M. Berthior.
Le théâtre Impérial donne ce soir, à neuf
heures précises, une répétition générale de
Un malheur n'arrive jamais seul, tragédie de
M. Félix Galipaux (MiMl Baumer, Etchepare, Poggi,
Mlle Alice Weil); Express-Agency, fantaisie de
MM. Henri Falk et Maurice Dumas, tirée d'une
nouvelle de M. Henri Falk (le dessinateur Moriss,
Harodux, Poggi, Mlles Albany, Volanges, Alice
Weil); la Griserie du Tango, pantomime de M.
Paul Franck, musique de M. Edouard Mathé, dan-
ses réglées par le professeur Duque (M. Duque,
Mlle Gaby, M. G. Alibert); Un virtuose, comédie
bouffe de MM. Wilned et Henry Roy (MM. Wilned,
Hardoux, Bauimer, Poggi,. Mlles Andrée Magda,
Germaine de Presles); A la bonne franckette! re-
vue de MM. Jean Bastia, Jules Moy et Moriss, mu-
sique nouvelle de M. Edouard Mathé (Mlles Lise
Berty, Albany, Jeanne Vincent, Alice Weil, Eve
Ma1my,¥ouyou, Andrée^Roy; Ger-maino-de.'PMsles,
MM. Jules Moy, Jean Bastia, Moriss, Louis Baldy,
Hardoux, Poggi). Danses par la Donskaïa, la prin-
cesse Marfa et Mlle Ida Frany.
Conférences illustrées de Gervais-Courtelle-
mont (salle Gaveau, rue La-Boétie, 45). Demain
vendredi, à 9 heures, conférence de Gervais-Cour-
telilemont « le Maroc d'hier et d'aujourd'hui »,
avec nombreuses projections en couleurs. Prix des
places 2, 3 et 5 francs. Location sans augmenta-
tion de prix.
Les grands concerts s
Ce soir
A ta salle Gaveau, à 9 heures précises, concert
avec orchestre, donné par M. Camille Saint-Saëna,
avec le concours de Mlle Nicole Anckier, M. Jules
Boucherit, M. Pierre, Mointeux, au bénéfice de l'œu-
vre du Cercle national pour le soldat de Paris.
Programme
1. Marche religieuse (orgue), par M. C. Saint-Saëns
(C. Saint-Safins). 2. Quintette pour piano et quatuor,
par M. C.'Saint-Sa&ns et instruments à cordes (C. Saint-
Saëns). 3. Deux fantaisies pour le luth (16° siècle),
transcrites pour harpe, par Mlle Nicole Anckier (C. Saint-
Saëns). 4. Introduction et Rondo Capricdoso,
par M. Jules Bouoherit et l'orchestre (C. Saint-Saëns).
5. Concerto en si bémol, pour piano, par M. C. Saint-
Saëns et l'orchestre (Mozart). 6. 0 Salutaris (orgue),
par M. C. Saint-Saëns (C. Saint-Saëns). 7. Duo pour
violon et harpe, par M. Jules Boucherit et Mlle Nicole
Ancltier (C. Saint-Saëns). 8. Grande fantaisie pour
orgue, sur le choral du Prophète introduction, adagio,
fugue et finale, par M. C. Saint-Saëns (F. Liszt).
L'orchestre sous la direction de M. Pierre Mon-
teux.
Dimanche prochain ̃
Au Châtelet (Concerts-Colonne, 4° concert de
l'abonnement avec 'le concours de M. Alfred Gor-
iot et de Mlle Henriette Renié). Programmé
Symphonie en ré mineur (César Franck). Pné-
lude de Fcrvaal (Vincent d'Indy.). Prélude à
l'Après-midi d'un faune (01. Debussy). Ouver-
ture du Carnaval romain (Berlioz). Titania,
suite symphonique (Georges Hue). -Première
audition «l'un poème symphonique avec harpe et
cor principaux (Marcel Grandjany). Quatrième
concerto, pour piano (Saint-Saëns), par M. Cortot.
Le concertsera dirigé par M. Gabriel Piemé.
A la salle Gaveau (Concerts-Lamoureux, 4° con-
cert de 'l'abonnement, série B, avec le concours de
M. Louis de La Crux-FrœHch). Programme
i. Symphonie «n mi mineur, première audition
(G. Brun). 2. a) Air de Castor et Pollux (Ra-
meau) b) air du Messie (Haendel), par M. Frœ-
îich. 3. La Forêt, poème symptoonique (Gla-
zounow). 4. Une ouverture pour Fatist (Wag-
ner). 5. Les Maîtres chanteurs de Nuremberg,
al'locutiion de Pognér (Wagner), par M. Frœlich.
6. Prélude et mort à'Yseult (Wagner). L'or-
ch'estre sous la direction de M. Camille Chevil-
lard.
B/lasic-hails et cinématographes t
Aux Folies-Bergère.
Voici l'horaire des principales scènes de la Re-
vue des Folies-Bergère neuf heures dix, le Pro-
logue neuf heures vingt, te Tirailleur sénégalais;
neuf heures trente-cinq, les Femmes pochées
neuf heures quarante, la Maison des poupées; neuf
iheures quarante-six, Pour être belle; neuf heures
cinquante-deux, Adieu Montmartre; dix heures,
Pénélope (Mlle Régina Badet); dix heures vingt-
cinq, Thérésa aux Tuileries; dix heures trente,
les Pupilles de la garde; dix heures trente-cinq,
la Grenouillère; dix heures quarante, la Première
de la Belle Hélène; dix heures cinquante, la Re-
doute blanc et or, le Grand escalier; onze heures
dix, Snobville; onze heures dix-huit, la Pulqueria
mexicaine (Mlle Régina Badet) onze heures vingt-
trois, le Commissaire aux armées onze heures
trente-quatre, le Téléphone onze heures quaran-
te-quatre, la Mare aux fées; onze heures qua-
rante-huit, la Nouvelle Comédie-Française; onze
heures cinquante-cinq, les Drapeaux de France.
Au Cinéma-Palace. La première semaine,
carrière ordinaire: d'un film, est écoulée, mais l'en-
thousiasme au Cinéma-Palace ne se ralentit pas.
Au contraire. Chaque jour, la foule est plus dense.
Colportées de bouche en bouche, et commentées
par ceux qui ont Vu cette pièce sensationnelle,
les scènes émouvantes de Sous la mitraille font
frissonner tout Paris, et chacun veut voir a son
tour.
Le Cinéma-Palace, boulevard Bonne-Nouvelle,
42, donne un spectale ininterrompu de 2 h. 1/2 a
11 (h. 1/2.
̃ Palais de la Danse. < Cet après-midi (de
4 à 7) thé-tango avec les meilleurs danseurs. A
çartir dejninuit tango-champagae. Lepnià
SPORT
A rinternational-Boxing-Union
Nous avons annoncé il y a cinq mois la cons-
titution d'une fédération internationale de boxe,
dont la création fut décidé le 1" juin dernier à
Gand, le jour du match Garpentier-Bombardier;
Wells.
Depuis, des échanges de vues se sont produits
entre les pouvoirs sportifs d'Angleterre, des Etats-
Unis et de Belgique, et hier a été tenue à Paris
une nouvelle réunion de l'International-Boxing
Union.
Il a d'abord été procédé à une affiliation, cette
de la Fédération suisse de boxe.
Le congrès a décidé de réserver la présidence
à l'Angleterre, la vice-présidence à la France, le
secrétariat aux Etats-Unis d'Amérique.
Pour les poids des boxeurs, la réunion a pro-
posé l'unification desdits poids et demandé aux
Etats-Unis de se rallier à l'échelle européenne,
qui est admise par la France, l'Angleterre, la
Belgique et la Suisse.
Pour les championnats du monde, la France a
proposé que tous les pays se mettent d'accord
sur la liste qui suit
Poids mouche, Ladbury.-
Poids coq, Jofonny Coulon.
'Poids plume, Johnny Kilbane.
Poids légers Willie Ritohie.
Poids mi-moyens titre vacant.
Poids moyens, Frank Klauss.
Poids mi-lourds, Sam Langford.
Poids lourds, titre vacant. >
Pour les titres vacants, dans le présent ou dan»
l'avenir, il est proposé que chaque fédération dé-
signera le ou les boxeurs qu'elle jugera quali-
fiés pour disputer ce titre, et l'International-
Boxing-Union désignera parmi ses hommes les
deux entre qui le titre devra être disputé. Par la
suite, le titre se transmettra- par défi et jusqu'à
nouvelle vacance.
Toutefois, en ce qui concerne actuellement le
titre de la catégorie des poids lourds dont Jack
Johnson vient d'être déchu, la Fédération inter-
nationale a estimé que les données que l'on pos-
sède sont assez précises pour que l'on puisse con-
sidérer que les deux boxeurs les plus qualifiés
pour aspirer au titre sont à l'heure actuelle Sam
Langford et Joe Jeannette.
Au point de vue des règles de défis pour les
championnats du monde, l'International-Boxing-
Unidn a adopté en principe que le pouvoir sportif
de chaque pays affilié à la Fédération interna-
tionale aurait qualité'pour décider si un match
est valable pour le titre l'homologation sera
prononcée ensuite, par ,1'International-Bôxing-
Uni.on. ̃' '̃•̃'
Les matohes pour le titre de champion du
monde seront disputés sous les règlements du
pays où aura lieu la rencontre; toutefois les com-
bats se feront en vingt reprises de trois minutes,
avec une minute d'intervalle entre chaque reprise,
et les gants ne pourront excéder le poids de cent
vingt grammes (4 onces).
Une prochaine réunion de la fédération aura
lieu probablement lundi prochain au National-
Sporting-Club de Londres, ou le 8 décembre pro-
chain. P. R.
AÉRONAUTIQUE
LA COUPE GORDON-BËNNETT DES SPHÉRIQUES
La commission sportive de l'Aéro-Glub de
France, après avoir pris connaissance du rapport
de MM. Bfrrbette, Delsbecque et Rousseau, com-
missaires sportifs do la Coupe aéronautique Gor-
don-Bennett 1913, a homologué comme suit les
résultats de cette épreuve
1" prix 10,000 fr. et un objet d'art offert par
le ministère des travaux publics, à M. Ralph Up-
son, pilote du ballon Good Year (Aero-Glub of
America).
2" prix 5,000 fr., à M. Honeywell, pilote du bal»
lon Uncle-Sam (Aéro-Club of America).
3e prix 2,500 fr., au capitaine Pastine, pilote du
ballon Roma (Aéro-Club d'Italie)..
4e prix 1,500 fr., à M. Armbruster, pilote à*u
ballon Helvetia (Aéro-Club suisse).
5° prix 1,000 fr., à M. de Beauclair, pilote du
ballon Zurich (Aéro-Club suisse).
En conséquence, la Coupe aéronautique Gordon-
©enilettf>19A3 m été attribuée à rAéro-Clul^d'Aiaaéu
rique; et c'est en Amérique que l'épreuve sera disr
putée l'an prochain.
LA COUPE DE DISTANCE MICHELIN
Malgré le très mauvais temps, l'aviateur Hélert
a continué hier sa ronde quotidienne. Il a couvert
à l'heure actuelle 7,995 kilomètre® et cette per-
formance lui fait honneur ainsi qu'à son mono-
'plan Nieuport et à son moteur Gnome, étant donné
les conditions si mauvaises dans lesquelles elle a'
été établie.
Hélen continue aujourd'hui.
LE VOYAGE AÉRIEN PARIS-LE CAIRE
L'aviateur Daucourt est arrivé à Bucarest et les
détails suivants nous parviennent sur la dernière
partie de son voyage.
L'aviateur Daucour.t, après une réception ex-
trêmement amicale à Kraïova, est parti de cette
ville hier matin, à 10 h. 30, en compagnie de M.
Roux, pour Bucarest, où ils sont arrivés à midi.
AUTOMOBILISME
LE GRAND-PRIX AUTOMOBILE DE 1914
Le conseil municipal de Lyon a voté hier une
subvention de cent mille francs à l'Automobile-
Club de France pour l'organisation du Grand-Prix
automobile de 1914 sur le circuit de Lyon.
D'auti\e part, nous croyons savoir que la ville
de Lyon supportera également les frais de réfec-
tion des routes du circuit qui dépasseraient, dit-
on, 100,000 francs. On voit quelle importance les
Lyonnais attachent à voir discuter chez eux le
Grand-Prix automobile de l'an prochain.
La commission sportive de l' Automobile -Club'
de France a communiqué hier le règlement de la
course de 1914, que les lecteurs du Temps con-
naissent par l'analyse ,que, nous, en avons publiée»
LE RAID LONDRES-MONTE-CARLO
Nous apprenons que Ha voiture conduite par
M. James Radley, de Londres à Monte-Carlo, en
26 h, 4, battant le record antérieur de 3 h. 12, est
une 40/50 chx, 6 cylindres Rolls-Royce, type cou-
rant avec carrosserie de tourisme à 4 places.
LE SALON DE LONDRES
C'est demain que s'ouvrira dans le vaste hall
de l'Olympia l'exposition annuelle du Salon au-
tomobile anglais, organisé par la Society of Mûtbr
Manufacturers and Traders.
De nombreuses maisons françaises, les plus im-
portantes du reste, participent & cette manifesta-
tion.
POUR LES DAMES
Aux dames qui se .demandent chez qui. cette an-
née elles doivent commander leurs costumes et
tailleurs d'hiver, nous signalons la nouvelle collec-
tion de Slrom. Le célèbre tailleur se fait un plai-
sir d'envoyer son catalogue illustré dont les prix
montrent qu'on peut à Paris être habillée par une
très grande maison sans se ruiner.
BOXE ̃'̃-̃
LE COMBAT DE GENÈVE
iNous avons raconté en son temps le regretta-
ble incident survenu au cours d'une soirée de boxe
à Madrid où des boxeurs français furent pré-
sentés sous de faux noms. Une enquête a été ou-
verte à ce sujet par la Fédération française de
boxe et nous croyons savoir que le rapport qui
avait été confié & une commission d'enquête, dont
la besogne fut longue et difficile, sera communi-
qué très prochainement au conseil de cette fé-
dération.
Il se pourrait que celui-ci ait à s'occuper égale-
ment d'une autre affaire aussi pénible qui a' été
révélée par notre confrère l'Echo des sports. On
se rappelle que nous avons annoncé l'organisation
à Genève d'un match entre Georges Carpentier et
un boxeur anglais appelé Jun Lancaster. Or. le
public genevois aurait été sciemment trompé. C'est
un autre boxeur, très connu de Carpentier lui-mê-
me et de son manager Mi Descâmps, qui aurait
boxé sous le nom de Jun Lancaster.
Nous n'avons pas besoin de dire combien tous
les sportsmen sont unanimes à blâmer semblables
pratiques, lesquelles pourraient du reste recevoir
des sanctions fédératives.
LE MATCH HOGAN-STUBER
Deux boxeurs français, Eugène Stuber et Ho-
gan, se rencontraient hier soir à la salle Wagram
en un match de 20 reprises.
Au début Stuber se dépensa sans compter, mo-
bile à l'excès, touchant plus souvent qu'il he l'était.
AVIS DIVERS
GRANULES DisVOSGES
TOUX-M
fut vérifiée la position des leviers et des aiguilles;
ceux-ci étaient encore placés dans la position
qu'ils occupaient au moment où ils donnaient la
voie libre au train n° 11. Ces aiguilles étaient blo-
quées et de leur position même il découlait que
les disques de la voie suivie par le train n° 2
étaient automatiquement fermés.
Le procureur.de la République et le juge d'ins-
truction firent alors observer au mécanicien qu'ils
avaient trouvé ces signaux à la position d'arrêt au
^moment même de l'accident, lorsqu'ils procédèrent
eux premières constatations- Depuis les signaux
n'avaient pu être touchés, ayant été constamment
surveillés par les gendarmes.
Voyons, avouez, dit le procureur. Faites preuve de
franchise, vous avez passé les signaux sans les voir.
Dumaine baissa la tête, puis, larmoyant, avoua:
Eh bien, oui, c'est vrai, dit-il. Ma machine roulait à
S5~kîlomètr6s à l'heure. Je n'ai pas aperçu le premier
signal, soit que j'en aie été empêché par la fumée, la
vapeur ou par le brouillard, soit que je fusse occupé
à mes appareils.;
Je n'ai pas vu non plus le deuxième signal, qui
m'indiquait de ramener ma vitesse à. 20 kilomètres à
l'heure.
J'ai aperçu le troisième signal, mais il était trop tard.
'J'étais ̃.sùi>; le fraiS, -n° ,11, "et bien que J'aie- aussitôt
renversé la vapeur, la catastrophe s'est produite.
Les magistrats ont alors signifie au méoanicieen'
Dumaiine qu'ils le mettaient en état d'arrestation,
et ils l'oint fait écrouer à la prison de Melun sous
l'inculpation d'homicide .et de blessures par im-
prudence, prévue par la loi du 15 juillet 1845 sur
ta police des chemins de fer.
Le chauffeur, nommé Colline, interrogé un peu
plus tard, n'a pas varié dans ses premières décla-
mations, et à maintenu avoir vu tous les signaux
ouverts à l'arrivée du train tamponneur en gare
de Melun. Il a été laissé en .liberté, le soin de sur-
veiller les signaux appartenant au mécanicien.
L'-aig-uilleur, a -été complètement mis hors de
cause, car il a été reconnu que ses manœuvres
avaient été exécutées normalement..
Chez les mécaniciens
La fédération des mécaniciens et chauffeurs, que
préside M. Toffin, a décidé d'intervenir en faveur
du mécanicien Dumaine. Le conseil d'administra-
tion, qui s'est réuni hier soir, a envisagé l'attitude
à tenir. Les représentants du groupe P.-L.-M. ont
rappelé qu'à plusieurs reprises ils avaient de-
mande instamment à la compagnie que l'on chan-
geât de place les signaux des abords de la gare
tie Melun, car avec là nouvelle locomotion, qui
atteint de. 100 à 115 kilomètres à l'heure, M est
devenu impossible, par temps de brouillard, de les
apercevoir en temps voulu. Les archives ont gardé
trace, de ces démarches.
Il a été décidé qu'une délégation se rendrait ce
matin au ministère des travaux publics pour si-
gnaler à M. Thierry ces réclamations antérieures
et les invoquer pour obtenir 'la mise en liberté
provisoire,du mécanicien Dumaine.
Au Palais-Bourbon
M. Golly, Réputé socialiste de,la Seine, a déposé
uiie demandai d'interpellation sur la catastrophe
de Melun. Dans la lettre qu'il adresse à ce sujet au
président de la Chambre, M. Colly fait remarquer
èu'à plusieurs reprises « les mécaniciens ont ma-
nifesté leurs craintes de voir un accident se pro-
duire en raison de la déféctuosité de l'organisa-
tion des voies et de la gare elle-même ». I! ajoute
qu'en janvier dernier il avait attiré l'attetion du
ministre des travaux publics sur cette gare, où une
rencontre de dfeux trains n'avait pu être évitée que
grâce à la vigilance de l'aiguilleur.
Lejsalut des camarades
Le train-poste 11, partant de Paris à 8 h. 40, le
même qui a "été prâs' ep écharpe avant-hier soir
par le rapide de Marseille, est passé hier soir vers
9 h. 1/2 en gare de Melun. En arrivant à la hau-
tour de l'endroit où se, produisit, la catastrophe,
tous les postiers ambulants, quittant leur travail,
se mirent aux portières ou sur les marchepieds de
leurs wagons et, saluèrent les collègues qui ont
trouvé lia mort dans l'accomplissement de leur de-
yoir en criante « Adiou camarades! » »
M. Kokovtzof à Melun
Le train dans lequel se trouvait M. Kokovtzof,
premier ministre de Russie, qui est arrivé hier à
Paris à 3 h. 20 de l'après-midi, venant d'Italie, a
dû s'arrêter à Melun en raison de l'encombrement
des voies.
M. Kokovtzof est descendu de son wagon et s'est
informé des causes de l'accident. Il a remis à M.
Dervillé une somme de 500 francs pour les famil-
les des victimes.
M. Kokovtzof était accompagné de M. Goy, se-
crétaire général de la Compagnie du P.-L.-M., qui
était allé l'attendre à_]&jTQntière.
Une valise diplomatique perdue
On croit que la valise de l'ambassade de France
à Berne était dans le train sinistré à Melun.
FAITS DIVERS
J1..A. TEMPÉRATURE
Bureau -central météorologique
Jeudi 6 novembre. La situation atmosphérique
reste troublée sur presque toute l'Europe; des centres
de dépression se trouvent ce matin sur les îles Bri-
tanniques (Malin-Head 743 mm.), le Danemark (744
mm.) et l'Italie (Livourne 752 mm.). Les fortes pres-
aions persistent dans le eud-ouest du continent, ainsi
que dans les parages des Açores (Horta 771 mm.).
Le vent est fort ou très fort des régions ouest, et -la
mer est grosse ou très houleuse sur toutes nos côtes.
Des pluies sont tombées sur l'ouest et le centre de
l'Europe; en France, on a recueilli 26 mm. d'eau à
Biarritz, .J.6; à. Cette, 15 à Calais, 13 à Gap, 10 à Nantes,
5 à Paris.
La température a baissé dans toutes nos régions et
eur le nord de l'Europe; elle était ce matin de 3° au
Spitzberg et à Bernosand, +6° à Charleville, 7° à Pa-
ris, 8° à Toulouse, 9° à Brest, 13° à Biarritz, 20° à Alger.
On notait –1° au puy de Dôme, –2° au Ventoux,
t– 9° au pic du Midi.
< En France, un régime de vents d'ouest est probable
|avec averses et température voisine de la normale.
•| A Paris, hier, la température moyenne (10°5) a été
'supérieure de 3°3 à la normale (7"2).
A la tour Eiffel, température maximum 10°3, mini-
mum 5°3.
A .Monte-Carlo à 10 h, du matin, 24°; à midi, 28°;
-^ïemps splendide.. •
La pluie est tombée hier de il h.' 50 à 15 h. 10 et de
i5 h. 30 à 16 h., fournissant sur notre région des
hauteurs d'eau comprises entre 4 mm. 5 (square Saint-
Jacques) et 6 mm. 3 (Ville-Evrard).
Aujourd'hui, le ciel reste couvert et des gouttes sont
Observées à plusieurs reprises.
Le vent a rétrogradé au sud-ouest en prenant de la
force; sa vitesse, voisine de 8 mètres par seconde*
atteint 12 mètres 5 à 10 h. 30.
La température, en baisse à 9 h. de 3°2 sur la veille,
fournit ce matin des minima do 4 à 5°, tant sur la ville
qu'en banlieue.
La pression barométrique décroît de nouveau; elle
accuse à midi 153 mm.
A PARIS
& la t>f éîeettire de police
Nous avons raconté l'attentat, commis ces jours
Herniers, par un dangereux aliéné,. Sully Coudert,
contre un fonctionnaire de la préfecture de po-
,lice, M. Goujon, secrétaire de M. Paoli, directeur
du cabinet de M. Hennion. Le ministre de l'inté-
rieur vient t d'accorder à M. Goujon une médaille
d'argent de 2e classe.
lie cas de Jules Durand
On se souvient que M. Jules Durand, secrétaire
du syndicat des charbonnier du Havre, arrêté le
11 septembre 1910 pour complicité d'assassinat de
Louis Donger, tué au cours d'incidents de grève,
̃fut condamné à mort, puis gracié par M. Fallières,
qui. lo 31 décembre commua la peine en celle de
sept ans de réclusion.
A la suite d'une campagne faite en faveur du
condamné, dont l'innocence put être présumée en
raison de faits nouveaux réVélés par une enquête
à laquelle il fut procédé, fa,cause fut introduite en
cassation, et le 11 février 1911, Jutes Durand fut
mis en liberté provisoire. On dut l'interner peu'
après, le malheureux manifestant des troubles cé-
yéhraux..
Depuis des mis Durand était soumis à un exa-
men approfondi de la part des médecins. Comme
cet examen a prouvé que le retour de Durand à
la santé pouvait être considère comme impossible,
sur les instances de la chancellerie, le procureur
général vient de demander à la Cour de cassation
de statuer définitivement, et sans renvoi, sur le
cas de Durand.
It'agent Bar thaud en eof r eetionnelle
On so souvient du cas de l'agent Emile Barthaud,
du 8° arrondissement, qui le 30 juillet dernier,
à deux heures du matin, fut surpris par le soldat
Hélouin, de faction devant l'Elysée, au moment où
il prenait un coupon de dentelle dans la devanture
de M. Liévin, rue du Faubourg-Saint-Honoré, 90,
et le mettait dans sa poche. Interrogé, l'agent Bar-
thaud protesta énergiquement de son innocence, et,
déclara avoir ramassé le coupon « pour le mettre
en lieu sûr ».̃ Malgré ses dénégations, Barthaud,
par ordonnance de M. Bourgarel, juge d'instruc-
tion, chargé de l'enquête relative à cette affaire,
vient d'être renvoyé devant le tribunal correction-
nel, sous l'inculptation de vol.
he revolver
A Boulogne-sur-Seine, une jeune fille de seize
ans, Mlle Ëmilienne Beaudemont, a été tuée acci-
dentellement d'un coup de feu par un de ses cama-
rades, Abel Dumail, âgé de dix-sept ans. Ces deux
jeunes gens faisaient partie d'une colonie de roma-
nichels établie dans des roulottes et des baraques
sur le bord de la route.
DÉPARTEMENTS
ha mort de Pierrette Fleury.
On n'a pas oublié la mort, dans une villa du
Vésinet, d'une jeune femme, Jeanne Paoletti, dite
Pierrette Fleury, qui le 24 septembre dernier, fut
victime de sa passion pour les toxiques. Le par-
quet de Versailles vient de renvoyer le dossier de
l'affaire à la chambre des mises en accusation. Le
juge d'instruction, M. Fougery, conclut à une or-
donnance de non-lieu 'en faveur des personnes qui
étaient inculpées dans cette affaire Mmes Suzanne
Dartélle et Rendile et la bonne, Louise AUffray.
Suicide d'un neurasthénique
Notre correspondant de Chartres nous télégra-
phie que le parquet de Nogent-le-Rotrou s'est
transporté à Soize, près d'Auttion-du-Perche, où
M. Alphonse Barbain, trente-sept ans, pharmacien
à Paris, rue de Fleurus, 19, a été trouvé empoi-
sonné dans sa maison de campagne. L'enquête a
établi que le, pharmacien s'était suicidé dans un
accès de neurasthénie.
It'acGideût du comte de pîitagut
On nous mande de Chalon-sur-Saône que le
comte de Montagut, propriétaire du château do
Marguerite de Bourgogne, à Conches-Ies-Mines,
revenant par l'autobus, qui fait le service de. la
tare' de Saint-Léger-sur-Dheune, voulut descen-
dre, tandis que le véhicule était en marche. Il fit
un faux mouvement, tomba sur le sol, et y resta
inanimé. Le conducteur de l'autobus le, releva avec
de graves blessures.
ÉTRANGER
Collisions de trains
On mande de Moscou qu'un train omnibus qui
allait de Nijni-Novgorod à Pensa a déraillé la
nuit dernière. Il y a eu quatorze personnes tuées
et quinze grièvement blessées.
On suppose que cet accident 'est dû à 'la- mal-
veillance.
Un autre accident s'est produit hier en gare
de Çhénée, près de Liège. Un train de marchan-
dises stationnait à l'intersection de .la ligne de
Veldre et du plateau de Herve, lorsque arriva à
grande vitesse un second convoi de marchandises.
Une collision terrible s'ensuivit. Les deux loco-
motives pénétrèrent littéralement l'une dans l'au-
tre et sept wagons furent éyentrés.' Le chauffeur
Nicolas Rely et les serre-freins Pequer et Michel
furent tués, trois de leurs compagnons ont été
transportés à l'hôpital dans un :état alarmant.
L'aigrette aux Etats-Unis
Le Congrès de Washington vient d'adopter le
bill « Lacey », qui interdit le port des plumes d'oi-
seaux aux Etats-Unis. Cette décision est actuelle-
ment la cause de débats et de polémiques passion-
nés parmi les élégantes, qu'elle navre, et parmi les
commerçants gravement lésés, oui touraisgent aux
modistes" les plumes et les aigrettes. ̃• aux
A la suite de ce bill, le département du Trésor a
décidé que même si. une personne achetait aux
Etats-Unis et parait sa coiffure de la plume de
l'orfraie, « l'oiseau aux cris funèbres », puis l'em-
portait à l'étrânarer, elle serait privée à son retour
de cette parure, que l'on saisirait comme toutes
les autres plumes dont le port est interdit. Les
INFORMATIONS DIVERSES
L'inauguration du monument du maître sta-
tuaire A. Bartholomé, élevé par souscriptions à la
mémoire de Benoît Malon, fondateur de la llevue
socialiste, aura lieu au cimetière du Père-Lachaise
dimanche prochain 9 du courant, à 3 heures de
l'après-midi. (Ce monument est situé face au mur
des Fédérés.)
Prendront la parole au cours de cette cérémonie;
MM. Eugène Fournière, Jean Jaurès, Georges Re-
nard, Gustave Rouanet, Albert Thomas, etc. De
nombreux délégués des organisations politiques de
l'étranger et des départements ont été désignés et
se joindront aux représentants des groupes de la
région parisienne.
Le 11 novembre prochain sera célébré en la
chapelle de Bramepan, près de Bayonno (Basses-
Pyrénées), le mariage de Mlle Sabine Cogordan
avec le comte de Croizier, docteur en droit. Les té-
moins seront pour Mlle Cogordan, M. Dumaine,
ambassadeur de France à vienne, et M. Paléolo-
gue, directeur politique au ministère des affaires
étrangères; pour le comte de Croizièr, le marquis
d'Argenson et M. Charles de Sailly.
-4 Le budget de chacun étant de plus en çlus
greVè par les circonstances, il est tout indique de
s'adresser, pour y faire face, à l'administration
Dufayel qui vend par abonnement au même prix
qu'au comptant dans plus de sept cents magasins
de Paris et de province et dont le succès sai* pré-
cédent est justifié par cinquante-sept années d'exis-'
tence et plusieurs millions d'abonnés. Suivant les
demandes, les catalogues sont envoyés franco, ou
des employés en tenue ou en civil se rendent à
domicile pour fournir tous renseignements.
On ne saurait trop répéter que le Bottin mon-
dain 1916, qui vient de paraître, est réellement
l'annuaire qui donne le plus de renseignements in-
téressants.
Rappelons seulement pour mémoire ses graphi-
ques des lignes d'autobus (inédit), ses plans des ar-
rondissements et des théâtres, sa partie sportive
très détaillée, son chapitre des villes d'eaux fran-
çaises et étrangères, etc., qui en font 1 annuaire in-
dispensable à tous.
Prix du volume 9 fr., rue de l'Université, 19,
Paris.
NÉCROLOGIE
Nous apprenons la mort de M. Despléchin, ar-
cHitecte, expert près le tribunal civil de la Seine.
Les obsèques auront lieu vendredi prochain, à dix
heures précises du matin, à l'église Saint-Louis
d'Antin. On se réunira à l'église. Le présent avis
tiendra lieu de'faire-part.
On annonce la mort, à Paris, en son domicile,
rue de Lisbonne, de l'amiral Joaquim-Manfuès-
Baptista de Leào, de la flotte brésilienne, qui à
succombé à l'âge de soixante-six ans.
Le corps sera transporté à Rio-de-Janeiro.
Les obsèques de M. Emile Weill auront lieu demain
vendredi, à dix heures du matin, rue d'Amsterdam,
79. De la part des familles Weill, Lattes, Weil,
Wolff- Inhumation au cimetière Montparnasse.*
Les obsèques de Mme Maurice Burger auront
lieu vendredi à dix heures. Réunion boulevard
Flandrin, 19. Inhumation cimetière duPère-Lachaise.
Ni fleurs ni couronnes. Des familles Burger, Max
Lehmann, Varchavtzik.
Les familles Henri Bloch, Pierre-Lévy, Bloch-
Simon, Léon Levot, Edmond Bloch, Ed. Cornely,
Henri Mayer, Eugène Simon, T. Ulmann, Frédé-
ric Simon font part de la mort de Mme Henri
Bloch née Suzanne Pierre-Lévy, décédée à Saint-
Cloud, parc de Montretout, 21.
Suivant la volonté expresse de la défunte il n'a
pas été envoyé d'invitation aux obsèques célébrées
le 6 du courant dans lintimité et il ne sera adressé
aucun autre faire-part.
Le Courrier littéraire
GENS ET CHOSES DE LETTRES
Messidor
C'est de titre d'une nouvelle revue bimensuelle
qui est fort ingénieusement comprise. Messidor
publie, selon l'actualité qui passe, des pages de
circonstance dues à la plume de nos meilleurs au-
teurs. Son numéro de début comprend des notes
de M. Hanotaux sur M. Poincaré et de M. Poincaré
sur diverses questions nationales, un extrait du
beau roman de Maurice Barrés, la Colline ins-
pirée, des impressions de Turquie par Pierre Loti
et des souvenirs de M. René Doumic sur notre
maître Ernest Lavisse; une étude de Paul Seippel,
le critique suisse, sur Romain Rolland, des vers de
bons poètes, •un extrait de roman de E.-M. de Vo-
gué, et enfin une série de notes et d'échos sur les
gens et les choses du moment, toutes questions ac-
tuelles habilement présentées et judicieusement
accommodées à 'la nécessité du jour. Messidor >est
d'une lecture très plaisante il semblé appelé au
plus vif succès.
Livres prochains
M. Paul Bourget a terminé un roman qui* pa-
raîtra prochainement et qui portera ce titre' le
Démon de midi. Il y traite, paraît-il, un sujet
difficile, délicat l'âge critique, qui est redou-
table et parfois si dangereux.
Dans un tout autre ordre d'idées, signalons la
publication prochaine d'un recueil des discours,
décisions, etc.' d'un ministre éminent qui accom-
plit des réformes importantes, et qui va réunir
les documents essentiels exposant son œuvre pen-
dant une année de pouvoir.
Annonçons enfin les Paysages d'Italie très pro-
chains de M. André Maurel, portant en sous-
titre « De Milan à Rome ». M. André Maurel
publiera ainsi le sixième et dernier volume de
l'œuvre qu'il a entreprise, voici quinze ans, sur
les villes d'Italie. Avec Venise, qui paraîtra
au printemps, et qui viendra s'ajouter à
ses ouvrages sur Rome, Naples et Florence,
M. André Maurel aura achevé sa tâche, dix vo-
lumes qui formeront l'ensemble le plus considé-
rable qui ait jamais été publié sur l'Italie éter-
nellement aimée. :̃̃
L' « Aventure de Thérèse Beauchamps]))
M. Francis de Miomandre, dont nous signalions
récemment un recueil de nouvelles très personnel
et que couronna l'académie des Goncourt en 1908
pour son œuvre originale Ecrit sur de l'eau, pu-
blie aujourd'hui un nouveau roman qui affirme
plus encore que ses précédents récits une .rare
personnalité, C'est l'aventure étrange de Tteépese
Beauchamps, passionnelle et décevante (1).
Thérèse est mariée à un professeur de lycée,
Eugène Beaucihamps, homme banal et assez
ennuyeux. Elle est coquette, jolie, inquiète de con-
naître la vie et s'ennuie chez elle, en son logis
modeste des Batignolles; elle à deux seules dis-
tractions aller, chez sa mère qui déteste Eu-
gène peintre sur éventails, et se quereller avec
l'insupportable fils d'un premier ménage de son
mari. Tout est prétexte, en cet intérieur médïpcre,
à des discussions, qui ont un témoin un Chinois,
distingué, Loung, iqui prend pension chez les Beau-
champs pour alléger leur budget et qui se perfec-
tionue en notre 'langue. Thérèse ne l'avait point re-
.marqué.sirnplement courtoise, lorsqu'un soir il de-
mande ses hôtes de recevoir un Chinois de qua-
lité qui vient apprendre le français. Et tout de
suite on accueille l'inconnu, riche à 50 millions.
Thérèse est tout à coup éblouie, attirée, prise par
cet homme jaune, mystérieux, qui ne sait pas un
mot de notre langue; elle venait d'entrevoir
l'abîme
Il lui" sembla soudain que cet inconnu répondait à
toutes les questions informulées de ses dépits, de ses
rancunes, de ses secrets désirs de femme, qu'il effaçait,
en souriant, tous les fantômes encombrants et bêtes de
sa vie. Pas un instant elle ne pensa ni à sa prodigieuse
fortune comme a un mauvais attrait, ni à sa race si
lointaine! comme à un obstacle, ni à rien. A vrai dire,
elle ne pensait pas, à bout de nerfs, surmenée comme par
une veille trop prolongée, elle dérivait dans un ensom-r
meillement délicieux, elle se laissait aller. Elle- sentait
bien, vaguement, que s'abandonner ainsi n'allait pas du Uj
tout avèo les exigences de chaque jour, mais elle,, ^en-
tait aussi fluteille n'y pouvait rien, et elle-s'eii remettait
à on ne sait quelle sagesse supérieure "du soin dfe' 'pon
salut, du soin de tout.
Quelques secondes avaient suffi, le temps d'un regard,
le temps de voir passer sur la figure de l'homme, d&vè-
monieux et muet, un trouble soudain, profond, pareil.
Personne d'autre qu'elle ne put s'en apercevoir, tant ce
fut bref et mystérieux. Mais elle en fut indiscutablement
sûre. L'étranger éprouvait, en face d'elle, ce qu'elle
éprouvait devant lui, et avec plus de soumission encore,
plus de force. Ils se ressaisirent tous les deux (qui au-
rait pu se douter du reste qu'ils s'étaient abandonnés?)
ils se ressaisirent, mais le secret était scellé. Thérèse
était désormais en possession de cette certitude admira-
ble, joie suprême de toutes les femmes son pouvoir ab-
solu sur une conscience d'homme.
Le richissime Chinois Tohaou se hâte d'appren-
dre les mots essentiels de la langue, fait à Thérèse
une cour empressée et lui révèle la vie facile
de Paris qu'elle désirait tant connaître, la pro-
mène à Versailles dans une auto neuve et*ebmp-
tueuse qu'il laisse à sa disposition, toujours res-
pectueux mais tendre et empressé. Il lui dé-
clare ne pouvoir vivre sans elle, et annonce"»iqu'il
va retourner en Chine, divorcer, liquider ses biens
et revenir au plus vite, car son seul amour, c'est
Thérèse. Et il part, promettant des nouvelles fré-
quentes que son ami Loung, son introducteur
chez Thérèse, transmettra fidèlement.
Les mois passent et Thérèse s'inquiète, ne re-
cevant rien. Elle questionne Loung qui déclare
tout ignorer de ce qu'est devenu Tchaou et garde
un mutisme absolu. Alors Thérèse, désespérée,
ouvre son cœur désolé à Loung, et celui-ci lui
persuade de l'accompagner à son logis du boule-
vard Montparnasse où ils parleront du lointain
ami, Il distrait Thérèse, subtil, envelop{jant,$lein
de ruses et de promesses, et elle se donne à 'lui
qui lui révèle un amour inconnu, étrangement
rempli des souvenirs et des espérances de Tchaou
l'oublieux. Tandis qu'elle s'abandonne à Loung
tout entière et voluptueusement, elle regrette
sans cesse le fiancé perdu et pense à lui son
amour est ardent, doux et impur.
Eugène Beauchamps surprend un jour sa femme
qu'a trahie le beau-fils. Thérèse va vivre chez
sa mère pour être libre; et le mari, bien vite,
revient la chercher ei excuse tous ses actes,
pourvu qu'elle lui reste. Elle se partagera donc
ou quittera son foyer, selon ce que Loung décréte-
ra, et elle se rend à leur logis accoutumé pour
l'en avertir elle apprend du concierge narquois
que Loung a quitté Paris pour toujours.
Elle sent sa vie perdue, désolée et finie la réa-
lité de son triste ménage la reprend après son
rêve éperdu. Et un jour, un attaché de l'ambas-
sade de Chine, venant de là-bas, lui apporte une
lettre secrète du lointain et richissime Tchaou,
pleine de reproches et de regrets il a souf-
fert à vouloir en mourir du silence de Thérèse
qu'il croit une Parisienne infidèle et qui, tout
simplement, avait été conquise et trompée par le
silence de Loung conservant les épîtres sup-
pliantes de Tchaou. Et celui-ci lui disait un der-
nier et émouvant adieu, en songeant au soir de
Pelléas, où, la quittant avec l'espoir d'un retour
définitif, il donna le suprême baiser sur son
épaule nue.
Etrange aventure, contée avec un art subtil et
délicat, tout en nuances, sans un trait vulgaire
ou 'banal; roman qui passionne et qui troulîle.
Deux romags
Mme Juliette Adam a publié récemment des
Mémoires fort attrayants qui nous ont appris, sur
la société de la troisième République à ses débuts,
des détails fort originaux, et où elle explique son
évolution d'un paganisme idéaliste vers la tradi-
tion religieuse, seule vraie doctrine. Aujourd'hui
elle précise et affirme plus ardemment encore
ces sentiments dans un drame d'il y a trente ans
qu'elle rend actuel '.Païenne (2). Les personnages
en sont deux amants qui ennoblissent leur passion
par une compréhension supérieure de la sensi-
bilité païenne en l'épurant sous la suggestion
providentielle des événements et du milieu. Car le
décor est ravissant paysages lumineux de la 'fon-
taine de Vauoluse, tendres bosquets touffus.
C'est là que le simple catéchisme semble à ces
amants qui. cherchent et qui pensent ce qui est
(1) Francis de Miomandre Vdventure de Thérèse de
Beauchamps (Oalmann-Lévy, éditeurs).
(2) Mme Juliette Adam Chrétienne (Plon-Nourrit,
éditeur}. ̃
bien rare plus haut que Platon et l'Olympe
des dieux homériques. Et ils se convertissent
comme il paraît que le font, aujourd'hui, beaucoup
de païens reconquis à la foi. Mme Adam re-
trace cette évolution avec une conscience et une
ardeur fort louables. Elle montrait déjà beaucoup
de noblesse et de patriotisme, dans ses œuvres pré-
cédentes elle y ajoute aujourd'hui une conviction
religieuse fort respectable.
Edgy, qui est une romancière estimée, et
dont l'Académie a couronné précédemment un des
ouvrages, retrace les péripéties émouvantes d'un
drame de famille qui est en même temps une étude
de caractère (3). Un jeune homme d'un peu plus de
vingt ans vit en ipaix au milieu des siens. Il tra-
vaille et caresse l'espoir d'atteindre bientôt le pro-
fessorat, lorsque son existence si calme est
subitement troublée il apprend, le cœur dé-
chiré, que ceux qu'il considère et aime
comme ses parents ne sont que son oncle et,
sa tante qui l'ont recueilli et élevé depuis
sa naissance. Et voilà que la mère véritable, qui
a épousé son amant en Russie, revient au bout
de vingt ans et veut prendre possession de l'enfant
dont elle s'était à peu près- désintéressée.' Et le
pauvre Didier, riche soudain, est obligé de vivre
avec cette nouvelle famille qu'il ne peut aimer et
dont les goûts sont bien éloignés des siens. Il fait
preuve de volonté en délaissant l'étude pour s'es-
sayer à là vie mondaine qu'on lui impose. Il se
révolte enfin et supplie qu'on lui permette de re-
prendre son existence primitive et de vivre libre
dans le calme du travail. Œuvre honnête comme
un hymne au travail, donc fort louable pour sa
fière leçon et sa rareté.
Les grands voyageurs
Guy Chantepleure, qui est une femme cou-
rageuse et ne craignant par les aventures, a subi
le siège de Janina d'octobre 1912 à mars 1913 (5).
Et elle raconte ses souvenirs, qui sont fort émou-
vants
Janina, selon les Turcs, c'est le chef-lieu d'un vilayet
ottoman.
Janina, selon les Albanais, c'est le centre de l'Albanie
du sud et qui sait? peut-être, l'une des villes prin-
cipale d'une Albanie future, d'une Albanie autonome.
Janina, selon les Grecs, c'est le temple choisi, le foyer
privilégié où se perpétua, claire et pure en dépit de toutes
les variations ethniques, de tous les bouleversements
historiques, la petite flamme saorée de l'hellénisme. Ja-
nina, c'est la capitale de l'Epire, province grecque.
Elle écrit ces notes de guerre avec une vi-
gueur colorée, note avec précision les péripé-
ties de la lutte et observe avec intelligence les
maisons de ces villes et de ces campagnes d'Epire
qui veulent rester grecques. Et nul de ces pay-
sans ne regrette ses souffrances et sa ruine si l'Al-
banie doit appartenir à la Grèce.
Signalons un autre récit d'aventures en un pays-
plus lointain, que le comte Vitold de Szyszlo
publie sur la tragédie où périt le président mexi-
cain Madero (6); il décrit avec une exactitude at-
trayante les sites, les villes, les industries, les
mœurs, les ressources de ce pays fécond et peu
connu, en voyageur courageux et en excellent
écrivain..
L'avenir, l'avenir, mystère
Bien que le dernier volume de M. H.-G. Wells
contienne quatre études de sociologie, il semble
que celle qui traite de la Découverte de l'avenir
ait paru à l'auteur plus importante que les autres,
puisque le livre parait sous ce titre (7).
Le problème est, il est vrai, passionnant. Que
sera l'avenir? La science démolit à plaisir toutes
les conceptions fugitives et poétiques dont nos
pères se contentaient, et les progrès de l'esprit hu-
main sont tels que le passé nous semble tissé avec
des fils de légende. /•̃
Aujourd'hui la prophétie scientifique, quoi
qu'elle puisse devenir, ne sera pas la bonne aven-
ture. Nous sommes créatures de crépuscule, des
êtres de transition, d'où sortiront des intelligen-
ces plus complètes et plus conscientes.
« Ce monde est lourd de. l'espoir de grandes
choses, et un jour viendra, un jour dans l'inter-
minable succession des jours, où des êtres qui
sont maintenant latents dans nos pensées et ca-
chés dans nos reins, se dresseront sur cette terre
comme on se dresse sur un tabouret, et éclate-
ront de rire en étendant la main au milieu des
étoiles. ». '"̃
Ces théories éVolutioniiisles chantées par uû
'poète ont de la solidité et une allégresse commu-
nicative.
Lç Descartes, de M, Denys Cochin, dont a parlé
notre collaborateur M. Gaston Deschamps, est
édité par la librairie Félix Alcan.
CQPâSEiL D'ÉTAT
Le garde des sceaux au Conseil d'Etat
M. Antony Ratier; garde des sceaux, accompa-
gné de M. Georges Trochon, chef adjoint de son
cabinet, s'est rendu cet après-midi au Conseil d'E-
tat où il a présidé rassemblée généralelLe garde des
sceaux a été reçu dans la salle des séances par
M. Marguene, vice-président du Conseil, et les
présidents et vice-présidents de sections réunis.
Répondant à d'allocution dans laquelle M. Mar-
guerie lui a souhaité la bienvenue, le ministre de
la justice a, prononcé un discours dans lequel,
après s'être excusé de n'être pas venu plus tôt, en
raison des préoccupations politiques du moment,
apporter aux membres du Conseil le témoignage
de l'estime dugouvernemient, M a exposé comment
l'action de cette haute assemblée est et demeure
intimement liée à toutes les manifestations de la
vie publique.
Le garde des sceaux a quitté le Conseil d'Etat
après avoir présidé la première partie de 'rassem-
blée générale, à l'ordre du jour de laquelle était
inscrit le prqjet de décret portant règlement d'ad-
ministration publique, en vue de l'exécution de >lâ
ici du 14 juillet 1913 sur l'assistance aux familles
nombreuses, et après avoir procédé d'autre part k
'l'installation du tribunal des conflits.
.Gâ.
lie « Palais littéraire »
Il vient de se fonder, sous le nom de Palais litté-
raire, une association amicale des magistrats et
avocats qui sont en même temps romanciers, his-
toriens, poètes ou auteurs dramatiques. Le comité
est ainsi constitué
Président M° Henri-Robert, bâtonnier de l'ordre
des avocats; vice-présidents: MM. Sébastien-Char-
les Lecomte, juge au tribunal, président de la So-
ciété des poètes français, et Paul Gavault, avocat à
la cour; secrétaire général M. Henry Buteau; tré-
sorier M. Raymond Hesse; membres MM. Paul
Coutant, juge d'instruction, Georges Claretie, Fèli-
zet, Ginisty, Haguenauer, Michel Missoffe, Lionel
Nastorg, Paul Reynaud, avocats à la cour.
H. propos d'une « Germania »
Devant la lre chambre du tribunal civil, pré-
sidée par M. Monier, vient de s'engager un pro-
cès entre M. Bartholomé, sculpteur, et M. Falizè,
orfèvre. Ce procès a pour point de départ une
statuette en émail et métal précieux représen-
tant l'Allemagne du seizième siècle, statuette
commandée à M. Falize, pour le prix de 80,000
francs, par un riche amateur de Francfort, M.
Gaus. A la demande de l'orfèvre, M. Bartholomé
s'était chargé de composer une maquette, puis
M. Falize avait fait exécuter l'oeuvre par ses plus
habiles ouvriers. Quand la « Germania » fut
achevée, elle fut exposée au Salon des Artistes
français. M. Bartholomé estima alors que son
•œuvre n'avait pas conservé le caractère qu'il avait
voulu lui donner. Il soutient qu'elle n'est
plus la personnification de l'Allemagne au com-
mencement du seizième siècle, mais qu'elle 'peut
être considérée aussi comme une sorte d'allégorie
de l'Allemagne contempo.rainë, Il estime que si
M. Falize est bien le propriétaire de la maquette,
il ne peut en modifier le sens, et il l'assigne en un
franc de dommages- intérêts et en défense de re-
production sous peine, par chaque contravention
constatée, d'une astreinte de 500 francs, De son
côté, M. Falize a répliqué par une demande re-con-
ventionnelle en 25,000 francs de dommages-inté-
rêts, M. Gaus n'ayant plus voulu, en présence des
difficultés soulevées, prendre possession de la
statue. Telle est l'affaire que le bâtonnier Chenu
et M" Maurice Bernard ont plaidée hier, et qui a
été renvoyée à quinzaine pour les conclusions du
substitut, M. Regnault.
(3) Edgy la Voix du sang (Figuiere, édit).
(5) Guy Chantepleure la Ville assiégée (Calmann-
Lôvy. éditeur).
(6) Comte Vitold de Szyszlo Dix mille kilomètres à
travers le Mexique (Plon-Nourrit, éditeur).
(7) H.-G. Wells la Découverte de l'avenir (Mer-
cure de France, éditj- ̃' ̃
THEATRES
Un monument à Massenet
Le journal le Ménestrel, dirigé par M. Heugel,
éditeur de musique, avait pris l'initiative d'une
souscription destinée à 'élever, à Paris, un monu-
ment à Massenet. Notre confrère le Figaro, d'ac-
cord avec 'le Ménestrel,, vient de prendre la direc-
tion de la souscription et lui a ouvert ses colonnes.
Il a institué, sous ile haut et bienveillant patro-
nage du président de la République, un comité
d'honneur, composé de la façon suivante
MM. Antonin Dubost, président du Sénat; Paul Des-
chanel, président de la Chambre des députés; Louis
Barthou, président du conseil des ministres, ministre
de l'instruction publique et des beaux-arts; Léon Bé-
rard, sous-secrétaire d'Etat aux beaux-arts; Charles-
Maurice Couyba, sénateur; Aristide Briand et Paul-
Boncour, députés.
MM. Paul Chassaigne-Goyon, président du Conseil
municipal; Henri Galli, ex-président du Conseil muni-
cipal Maurice Quentin, président du Conseil général;
Poirier de Narçay, ex-président du Conseil général.
MM. Jules Claretie, Anatole France, Paul Hervieu,
Jean Richepin, de l'Académie française; Louis Bernier,
président de l'Académie des beaux-arts; Henry Roujon,
de l'Académie française, secrétaire perpétuel de l'Aca-
démie des beaux-arts; Gustave. Charpentier, Théodore
Dubois, Gabriel Fauré, Emile Paladilhe, Camille Saint-
Saëns, Charles-Marie Widor, de l'Académie des beaux-
arts Edmond de Rothschild, de l'Institut.
MM. Robert de Flers, président de la Société des au-
teurs André Messager et L.-J. Broussan, directeurs
de l'Opéra; Albert Carré, directeur de l'Opéra-Comi-
que Isola frères, directeurs de la Gaîté-Lyrique.
MM. Adrien Hébrard, président d'honneur du Syn-
dicat de la presse; Jean Dupuy, sénateur, président
du Syndicat de la presse.
MM. Adolphe Brisson, président du Cercle de la cri-
tique Louis Coquels (de Tournai); Pedro Gailhard;
H. Heugel.
Le « comité actif », qui comprend des compo-
siteurs ou des librettistes ayant collaboré avec
Massenet, est présidé par M. Gustave Charpentier.
Ce soif'
Au théâtre des Champs-Elysées, à huit heures
très précises, première représentation (donnée par
les artistes, les choaurs, l'orchestre, le personnel
artistique et administratif du théâtre) de Boris
Godounow, opéra en quatre actes de Moussorgsky
(traduction française de Marcel Delines).
A l'Opéra-Comique, le spectacle de la seconde
soirée de l'abonnement se composera de
Madame Butterfly, qui sera chantée par Mme Mar-
guerite Carré, Mlle Syril, MM. Léon Beyle et Jean
Périer. y y
Nouveiles
-r- Au théâtre des Champs-Elysées. ̃•
Tout le personnel artistique et administratif du*
théâtre s'est réuni hier, dans la journée, et a dé-
cidé qu'il prenait à sa charge l'exploitation du
théâtre pendant les quinze jours qui vont suivre,
et que les appointements seraient payés au pro-
rata sur les recettes réalisées pendant ce laps de
temps.
̃ Au théâtre Léon-Poirier, la revue En doucel
sera interprétée par tous les créateurs jusqu'à sa
dernière représentation, qui aura lieu dimanche
en matinée.
Le Veau d'or, la comédie satirique en trois aotes
de M. Lucien Gleize, dont la répétition générale
reste irrévocablement fixée au 10 novembre, en
soirée, aura comme principaux interprètes M.
Louis Gauthier, Mlles Suzanne Révonne, Cath. Fon-
teney, MM. Paul Plan, Henri Beaulieu, Ch. De-
champs, Arvel et M. Berthior.
Le théâtre Impérial donne ce soir, à neuf
heures précises, une répétition générale de
Un malheur n'arrive jamais seul, tragédie de
M. Félix Galipaux (MiMl Baumer, Etchepare, Poggi,
Mlle Alice Weil); Express-Agency, fantaisie de
MM. Henri Falk et Maurice Dumas, tirée d'une
nouvelle de M. Henri Falk (le dessinateur Moriss,
Harodux, Poggi, Mlles Albany, Volanges, Alice
Weil); la Griserie du Tango, pantomime de M.
Paul Franck, musique de M. Edouard Mathé, dan-
ses réglées par le professeur Duque (M. Duque,
Mlle Gaby, M. G. Alibert); Un virtuose, comédie
bouffe de MM. Wilned et Henry Roy (MM. Wilned,
Hardoux, Bauimer, Poggi,. Mlles Andrée Magda,
Germaine de Presles); A la bonne franckette! re-
vue de MM. Jean Bastia, Jules Moy et Moriss, mu-
sique nouvelle de M. Edouard Mathé (Mlles Lise
Berty, Albany, Jeanne Vincent, Alice Weil, Eve
Ma1my,¥ouyou, Andrée^Roy; Ger-maino-de.'PMsles,
MM. Jules Moy, Jean Bastia, Moriss, Louis Baldy,
Hardoux, Poggi). Danses par la Donskaïa, la prin-
cesse Marfa et Mlle Ida Frany.
Conférences illustrées de Gervais-Courtelle-
mont (salle Gaveau, rue La-Boétie, 45). Demain
vendredi, à 9 heures, conférence de Gervais-Cour-
telilemont « le Maroc d'hier et d'aujourd'hui »,
avec nombreuses projections en couleurs. Prix des
places 2, 3 et 5 francs. Location sans augmenta-
tion de prix.
Les grands concerts s
Ce soir
A ta salle Gaveau, à 9 heures précises, concert
avec orchestre, donné par M. Camille Saint-Saëna,
avec le concours de Mlle Nicole Anckier, M. Jules
Boucherit, M. Pierre, Mointeux, au bénéfice de l'œu-
vre du Cercle national pour le soldat de Paris.
Programme
1. Marche religieuse (orgue), par M. C. Saint-Saëns
(C. Saint-Safins). 2. Quintette pour piano et quatuor,
par M. C.'Saint-Sa&ns et instruments à cordes (C. Saint-
Saëns). 3. Deux fantaisies pour le luth (16° siècle),
transcrites pour harpe, par Mlle Nicole Anckier (C. Saint-
Saëns). 4. Introduction et Rondo Capricdoso,
par M. Jules Bouoherit et l'orchestre (C. Saint-Saëns).
5. Concerto en si bémol, pour piano, par M. C. Saint-
Saëns et l'orchestre (Mozart). 6. 0 Salutaris (orgue),
par M. C. Saint-Saëns (C. Saint-Saëns). 7. Duo pour
violon et harpe, par M. Jules Boucherit et Mlle Nicole
Ancltier (C. Saint-Saëns). 8. Grande fantaisie pour
orgue, sur le choral du Prophète introduction, adagio,
fugue et finale, par M. C. Saint-Saëns (F. Liszt).
L'orchestre sous la direction de M. Pierre Mon-
teux.
Dimanche prochain ̃
Au Châtelet (Concerts-Colonne, 4° concert de
l'abonnement avec 'le concours de M. Alfred Gor-
iot et de Mlle Henriette Renié). Programmé
Symphonie en ré mineur (César Franck). Pné-
lude de Fcrvaal (Vincent d'Indy.). Prélude à
l'Après-midi d'un faune (01. Debussy). Ouver-
ture du Carnaval romain (Berlioz). Titania,
suite symphonique (Georges Hue). -Première
audition «l'un poème symphonique avec harpe et
cor principaux (Marcel Grandjany). Quatrième
concerto, pour piano (Saint-Saëns), par M. Cortot.
Le concertsera dirigé par M. Gabriel Piemé.
A la salle Gaveau (Concerts-Lamoureux, 4° con-
cert de 'l'abonnement, série B, avec le concours de
M. Louis de La Crux-FrœHch). Programme
i. Symphonie «n mi mineur, première audition
(G. Brun). 2. a) Air de Castor et Pollux (Ra-
meau) b) air du Messie (Haendel), par M. Frœ-
îich. 3. La Forêt, poème symptoonique (Gla-
zounow). 4. Une ouverture pour Fatist (Wag-
ner). 5. Les Maîtres chanteurs de Nuremberg,
al'locutiion de Pognér (Wagner), par M. Frœlich.
6. Prélude et mort à'Yseult (Wagner). L'or-
ch'estre sous la direction de M. Camille Chevil-
lard.
B/lasic-hails et cinématographes t
Aux Folies-Bergère.
Voici l'horaire des principales scènes de la Re-
vue des Folies-Bergère neuf heures dix, le Pro-
logue neuf heures vingt, te Tirailleur sénégalais;
neuf heures trente-cinq, les Femmes pochées
neuf heures quarante, la Maison des poupées; neuf
iheures quarante-six, Pour être belle; neuf heures
cinquante-deux, Adieu Montmartre; dix heures,
Pénélope (Mlle Régina Badet); dix heures vingt-
cinq, Thérésa aux Tuileries; dix heures trente,
les Pupilles de la garde; dix heures trente-cinq,
la Grenouillère; dix heures quarante, la Première
de la Belle Hélène; dix heures cinquante, la Re-
doute blanc et or, le Grand escalier; onze heures
dix, Snobville; onze heures dix-huit, la Pulqueria
mexicaine (Mlle Régina Badet) onze heures vingt-
trois, le Commissaire aux armées onze heures
trente-quatre, le Téléphone onze heures quaran-
te-quatre, la Mare aux fées; onze heures qua-
rante-huit, la Nouvelle Comédie-Française; onze
heures cinquante-cinq, les Drapeaux de France.
Au Cinéma-Palace. La première semaine,
carrière ordinaire: d'un film, est écoulée, mais l'en-
thousiasme au Cinéma-Palace ne se ralentit pas.
Au contraire. Chaque jour, la foule est plus dense.
Colportées de bouche en bouche, et commentées
par ceux qui ont Vu cette pièce sensationnelle,
les scènes émouvantes de Sous la mitraille font
frissonner tout Paris, et chacun veut voir a son
tour.
Le Cinéma-Palace, boulevard Bonne-Nouvelle,
42, donne un spectale ininterrompu de 2 h. 1/2 a
11 (h. 1/2.
̃ Palais de la Danse. < Cet après-midi (de
4 à 7) thé-tango avec les meilleurs danseurs. A
çartir dejninuit tango-champagae. Lepnià
SPORT
A rinternational-Boxing-Union
Nous avons annoncé il y a cinq mois la cons-
titution d'une fédération internationale de boxe,
dont la création fut décidé le 1" juin dernier à
Gand, le jour du match Garpentier-Bombardier;
Wells.
Depuis, des échanges de vues se sont produits
entre les pouvoirs sportifs d'Angleterre, des Etats-
Unis et de Belgique, et hier a été tenue à Paris
une nouvelle réunion de l'International-Boxing
Union.
Il a d'abord été procédé à une affiliation, cette
de la Fédération suisse de boxe.
Le congrès a décidé de réserver la présidence
à l'Angleterre, la vice-présidence à la France, le
secrétariat aux Etats-Unis d'Amérique.
Pour les poids des boxeurs, la réunion a pro-
posé l'unification desdits poids et demandé aux
Etats-Unis de se rallier à l'échelle européenne,
qui est admise par la France, l'Angleterre, la
Belgique et la Suisse.
Pour les championnats du monde, la France a
proposé que tous les pays se mettent d'accord
sur la liste qui suit
Poids mouche, Ladbury.-
Poids coq, Jofonny Coulon.
'Poids plume, Johnny Kilbane.
Poids légers Willie Ritohie.
Poids mi-moyens titre vacant.
Poids moyens, Frank Klauss.
Poids mi-lourds, Sam Langford.
Poids lourds, titre vacant. >
Pour les titres vacants, dans le présent ou dan»
l'avenir, il est proposé que chaque fédération dé-
signera le ou les boxeurs qu'elle jugera quali-
fiés pour disputer ce titre, et l'International-
Boxing-Union désignera parmi ses hommes les
deux entre qui le titre devra être disputé. Par la
suite, le titre se transmettra- par défi et jusqu'à
nouvelle vacance.
Toutefois, en ce qui concerne actuellement le
titre de la catégorie des poids lourds dont Jack
Johnson vient d'être déchu, la Fédération inter-
nationale a estimé que les données que l'on pos-
sède sont assez précises pour que l'on puisse con-
sidérer que les deux boxeurs les plus qualifiés
pour aspirer au titre sont à l'heure actuelle Sam
Langford et Joe Jeannette.
Au point de vue des règles de défis pour les
championnats du monde, l'International-Boxing-
Unidn a adopté en principe que le pouvoir sportif
de chaque pays affilié à la Fédération interna-
tionale aurait qualité'pour décider si un match
est valable pour le titre l'homologation sera
prononcée ensuite, par ,1'International-Bôxing-
Uni.on. ̃' '̃•̃'
Les matohes pour le titre de champion du
monde seront disputés sous les règlements du
pays où aura lieu la rencontre; toutefois les com-
bats se feront en vingt reprises de trois minutes,
avec une minute d'intervalle entre chaque reprise,
et les gants ne pourront excéder le poids de cent
vingt grammes (4 onces).
Une prochaine réunion de la fédération aura
lieu probablement lundi prochain au National-
Sporting-Club de Londres, ou le 8 décembre pro-
chain. P. R.
AÉRONAUTIQUE
LA COUPE GORDON-BËNNETT DES SPHÉRIQUES
La commission sportive de l'Aéro-Glub de
France, après avoir pris connaissance du rapport
de MM. Bfrrbette, Delsbecque et Rousseau, com-
missaires sportifs do la Coupe aéronautique Gor-
don-Bennett 1913, a homologué comme suit les
résultats de cette épreuve
1" prix 10,000 fr. et un objet d'art offert par
le ministère des travaux publics, à M. Ralph Up-
son, pilote du ballon Good Year (Aero-Glub of
America).
2" prix 5,000 fr., à M. Honeywell, pilote du bal»
lon Uncle-Sam (Aéro-Club of America).
3e prix 2,500 fr., au capitaine Pastine, pilote du
ballon Roma (Aéro-Club d'Italie)..
4e prix 1,500 fr., à M. Armbruster, pilote à*u
ballon Helvetia (Aéro-Club suisse).
5° prix 1,000 fr., à M. de Beauclair, pilote du
ballon Zurich (Aéro-Club suisse).
En conséquence, la Coupe aéronautique Gordon-
©enilettf>19A3 m été attribuée à rAéro-Clul^d'Aiaaéu
rique; et c'est en Amérique que l'épreuve sera disr
putée l'an prochain.
LA COUPE DE DISTANCE MICHELIN
Malgré le très mauvais temps, l'aviateur Hélert
a continué hier sa ronde quotidienne. Il a couvert
à l'heure actuelle 7,995 kilomètre® et cette per-
formance lui fait honneur ainsi qu'à son mono-
'plan Nieuport et à son moteur Gnome, étant donné
les conditions si mauvaises dans lesquelles elle a'
été établie.
Hélen continue aujourd'hui.
LE VOYAGE AÉRIEN PARIS-LE CAIRE
L'aviateur Daucourt est arrivé à Bucarest et les
détails suivants nous parviennent sur la dernière
partie de son voyage.
L'aviateur Daucour.t, après une réception ex-
trêmement amicale à Kraïova, est parti de cette
ville hier matin, à 10 h. 30, en compagnie de M.
Roux, pour Bucarest, où ils sont arrivés à midi.
AUTOMOBILISME
LE GRAND-PRIX AUTOMOBILE DE 1914
Le conseil municipal de Lyon a voté hier une
subvention de cent mille francs à l'Automobile-
Club de France pour l'organisation du Grand-Prix
automobile de 1914 sur le circuit de Lyon.
D'auti\e part, nous croyons savoir que la ville
de Lyon supportera également les frais de réfec-
tion des routes du circuit qui dépasseraient, dit-
on, 100,000 francs. On voit quelle importance les
Lyonnais attachent à voir discuter chez eux le
Grand-Prix automobile de l'an prochain.
La commission sportive de l' Automobile -Club'
de France a communiqué hier le règlement de la
course de 1914, que les lecteurs du Temps con-
naissent par l'analyse ,que, nous, en avons publiée»
LE RAID LONDRES-MONTE-CARLO
Nous apprenons que Ha voiture conduite par
M. James Radley, de Londres à Monte-Carlo, en
26 h, 4, battant le record antérieur de 3 h. 12, est
une 40/50 chx, 6 cylindres Rolls-Royce, type cou-
rant avec carrosserie de tourisme à 4 places.
LE SALON DE LONDRES
C'est demain que s'ouvrira dans le vaste hall
de l'Olympia l'exposition annuelle du Salon au-
tomobile anglais, organisé par la Society of Mûtbr
Manufacturers and Traders.
De nombreuses maisons françaises, les plus im-
portantes du reste, participent & cette manifesta-
tion.
POUR LES DAMES
Aux dames qui se .demandent chez qui. cette an-
née elles doivent commander leurs costumes et
tailleurs d'hiver, nous signalons la nouvelle collec-
tion de Slrom. Le célèbre tailleur se fait un plai-
sir d'envoyer son catalogue illustré dont les prix
montrent qu'on peut à Paris être habillée par une
très grande maison sans se ruiner.
BOXE ̃'̃-̃
LE COMBAT DE GENÈVE
iNous avons raconté en son temps le regretta-
ble incident survenu au cours d'une soirée de boxe
à Madrid où des boxeurs français furent pré-
sentés sous de faux noms. Une enquête a été ou-
verte à ce sujet par la Fédération française de
boxe et nous croyons savoir que le rapport qui
avait été confié & une commission d'enquête, dont
la besogne fut longue et difficile, sera communi-
qué très prochainement au conseil de cette fé-
dération.
Il se pourrait que celui-ci ait à s'occuper égale-
ment d'une autre affaire aussi pénible qui a' été
révélée par notre confrère l'Echo des sports. On
se rappelle que nous avons annoncé l'organisation
à Genève d'un match entre Georges Carpentier et
un boxeur anglais appelé Jun Lancaster. Or. le
public genevois aurait été sciemment trompé. C'est
un autre boxeur, très connu de Carpentier lui-mê-
me et de son manager Mi Descâmps, qui aurait
boxé sous le nom de Jun Lancaster.
Nous n'avons pas besoin de dire combien tous
les sportsmen sont unanimes à blâmer semblables
pratiques, lesquelles pourraient du reste recevoir
des sanctions fédératives.
LE MATCH HOGAN-STUBER
Deux boxeurs français, Eugène Stuber et Ho-
gan, se rencontraient hier soir à la salle Wagram
en un match de 20 reprises.
Au début Stuber se dépensa sans compter, mo-
bile à l'excès, touchant plus souvent qu'il he l'était.
AVIS DIVERS
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