Titre : Le Temps
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1910-11-25
Contributeur : Nefftzer, Auguste (1820-1876). Fondateur de la publication. Directeur de publication
Contributeur : Hébrard, Adrien (1833-1914). Directeur de publication
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Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 25 novembre 1910 25 novembre 1910
Description : 1910/11/25 (Numéro 18045). 1910/11/25 (Numéro 18045).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
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Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 15/10/2007
LE TEMPS. 24 novemfer» mm
gonerè», en Ï911- La fédération départementale du |
parti radical uans le Gard, chargée (l'organiser ct
conerès, a écrit à. M. Doumergne, sénateur du Gara,
anekm miiistre» pour le plier de présidet la réunion
âestirée à préparer ctte organisation-
M Doumeigue vient ae répenore «m-tl à"ccewait la j
srésidftnce qu'on lui offrait, mais exclusivement « en
vue de grouper les forces du parti et d'unir les bon- i
nes volontés de ses membres, aujouro'hul un peu
éparpillées, mais en réalité eonsidéiabies ».
.Notre correspondant de Nancy nous écrit t
On se souvient de la maison alsacienne rie Zùt-
K-ndorf, qui fut reconstituée à l'exposition mifii na-
tionale do 1909 de Nancy, où elle obtint un vif suc-
cès de curiosité. L'expositian terminée, on décida de
ne pas démolir cette construction, mais ae la rcediuer
«m- un nouvel emplacement.
M Bretat?! e annoncé au conseil municipal qn un
comité de personnalités nancéiennes s'était forme
pour faire reconstruire la maison alsacienne dans
une propriété simée rue de Strasbourg et léguée k
la ville par M. O.rypour être transformée en pare
public.
A cette proposition, M. Beaucher, maire, répondit
que la maison alsacienne ne pouvait être mieux pla-
cée qu'en bordure d'une rue portant !e nom de Stras-
bours d'autant plus que l'administration munici-
pale 'songeait à donner à deux rues ae ce quartier
les noms de nenx autres villes d'Alsace « Ainsi on
verra, ajouta-t-il, que nous ne considérons pas.
comme définitivement réglée par le traité dé Franc-
fort la question d'Alsace-Lorraine. »
CONTRE L'ALCOOLISME
On a distribué aujourd'hui à la Chambre ta. propo-
sition de M. Joseob. Reinach sur la limitation du.
nombre et la réglementation des débits de boisson.
C'est la cinquième fois que le député des Basses-
Alues reprend sa proposition si elle avait ete votée
en 1896, quand il ta présenta pour la première foisf
on compterait aujourd'hui soixante mille débits de
moins.
Dans l'intervalle, MM. Siegfried et Berenper ont
déposé une proposition analogue, au Sénat; cette
prôoosition a été rapportée par M. Guénn et est
inscrite actuellement à l'ordre du jour du Sénat.
Puis, M. Caillaux avait incorporé les principales
disnositions d'un autre texte dans la loi de finances
de 1909. Le texte du ministre des finances fut dis-
joint et ne vint pas en discussion.
La proposition de M. Reir.ach, qui fut déposée le
4 juillet dernier, comprend un expose des motiis
des plus intéressants l'historique de l'alcoolisme en
France et le labieau- de ses conséquences tant ma- j
térielles que mora es. Les annexes, que M. Remacn
appelle « ie dossier ae l'alcoolisme ». comprennent
une série de documents et de statistiques qui pro-
duiront-une sérieuse impression dans les milieux
parlementaires. j. j.
M. Joseph Reinach a, comme on sait, succédé à
M. Ribot comme président du groupe antialcoolique
de la Chambre.
LÀ MUNICIPALITÉ DE ROUEN ET LA BOUBSE DU TRAVAIL
DE CETTE VILLE
A la suite de meetings n'ayant rien de proies-
sionnel- organisé dans l'intérieur de la Bourse du
travail de Rouen, M. Leblond, député-maire de
Rouen, vient d'adresser aux membres du conseil
d'administration de cette Bourse une lettre les in-
vitant à se séparer dans le délai d'un mois du ci-
toven Torton, secrétaire de la Bourse et organi- j
sateur de c-es meetings, et de le remplacer par un
non-affilié à la G. G. T..
En 1907, écrit le maire de Rouen, l'administration mu-
nicipale s'étant aperçue qu'une partie de la subvention
qu'elle accordait à la Bourse du travail était employée
au payement d'une cotisation, d'adhésion a la Confédé-
ration générale du travail, ainsi qu'a des abonnements
à. des journaux révolutionnaires, résolut de supprimer
sette subvention.
Bien que cette suppression fût une indication très
nette du désir que l'administration municipale avait de
voir la Bourse du travail se maintenir dans les limites
légales de ses attributions telles qu'elles sont définies
par la loi, M. Torton, dont le rôle révolutionnaire s'est
développé et lui a valu d'être plusieurs fois condamné
pour ce motif par les tribunaux, a été nommé et main-
tenu comme secrétaire général de la Bourse du travail.
Il y a. là une situation dont voue nr sauriez mécon-
naître le caractère anormal et dont l'administration mu-
nicipale a le devoir de se préoccuper pour éviter qu'elle
ne se prolonge de manière indéfinie.
Il n'est pas admissible, en effet, que l'administration
de la Bourse du travail soit laissée plus longtemps en-
Jre les mains d'un. homme qui ne représente qu'une
idée purement révolutionnaire, donnant ainsi par sa si-
tuation et par son influence aux différents syndicats
adhérents une orientation en opp sition absolue, avec le
règlement de i903 aussi bien qu'r.vec la loi de 1884 et
qui peut aboutir à la tenue de meetings tels que ceux
des 16 octobre et 5 novembre, derniers qui n'ont pré-
senté, à aucun titre, un caractère professionnel.
La municipalité estime que M. Torton doit être con-
sidéré comme responsable de cet état de choses et si
de semblables meetings devaient se renouveler, elle se
verrait dans l'obligation de procéder à la fermeture de
ta Bourse,
Dans ces conditions, vous voudrez bien prendre tou-
tes les dispositions utiles pour que, dans le délai d'un
mois a. dater de cette lettre, M. Torton soit, remplacé.
dans ses fonctions.
II est bien entendu que celui que vous désignerez
pour le remplacer devra ne pa être affilié à la C. G. T.
et n'avoir encouru aucune condamnation à quelque titre
que ce soit.
PROMENADES ET VISITES
UN DÉBUT CHEZ LES CONCOURT
Mme Juaith Gautior, nouvelle élue, prendra place
ee soir au fauteuil de l'académie des Concourt,
c'est-à-dire s'assiéra sur la chaire de restauram qui
lui est accordée par le suffrage des neuf. On dînera
de bonne amitié. Ce sera tiès simple, cordial et sans
nul discours. Aussi Mme Judith Gautier n'éprouve-
t-ei!e aucune des émotions qui doivent assaillir un
académicien entrant pour la première fois sous la
̃Coupole. Ici quatre mille francs de rente, mais pas
ne ci-rémonie, pas d'habit vert, même pas d'habit
du tout. Le bénéfice est notable.
La séance inaugurale de Mme Judith Gautier
antonr de la table d'un restaurant parisien ne méri-
tera donc point quelque reportage spécial. Lo jour
où elle fut éiué, cette noble femme de lettres m'avait
dit:
Il est fort singulier que je ne connaisse en-
çore nu! deceux qui m'ont choisie et dont je deviens
ie collègue. Figurez- vous que j'ai parfois entrevu
Octave Mirbeau, et que j'ai vu deux fois Lucien:
Descaves, qui fut en réalité le promoteur de ma can-
di laun-e niais les sept autres sont pour moi des
étrangers dont le gçste m'a d'autant plus surprise
et charmée.
Il advint même ceci, qui n'est pas banal. Les jour-
nalistes en quête de nouvelles touchant la grande
romancière élue, et surpris d'une désignation aussi
soudaine, envahissaient l'étroit logis de Mme Ju-
dith Gautier, Alors celle-ci donna l'ordre que dé-
sormais on n'en laissât plus pénétrer un seul. Soa-
dain la bonne accourut désespérée
Madame, par grâce, venez à mon secours
Voilà maintenant qu'ils sont sept ensemble, et que
tous les sept ils veulent voir madamel 1
Je n'y suis pour personne s'écriait la roman-
Bière, effrayée par ce septuor d'indiscrets.
C'est que, cette fois, madame, c'est des mes-
sieurs très bien •
Ces messieurs très bien n'étaient évidemment pas
de vulgaires journalistes. C'étaient les sept grands
électeurs de Mme Judith Gautier qui lavenaient sa-
luer après l'avoir choisie, sans même le lui avoir
laissé pressentir. Elie les embrassa tous les sept, et
Lucien Descaves, à mesure que s'échangeaient ces
douces effusions, désignait les bénéficiaires de l'ac-
colade
Madame, vous venez d'étreindre M. Rosny,
l'aîné mais vous pouvez embrasser encore M. Elé-
mir Bourges
Trois semaines ont passé. Et je demandais hier à
Mme Judith Gautier quelles émotions lui apporta
cette dignité qu'elle fut la première femme à rece-
voir.
Pas d'émotions me dit-elle. Je connais à pré-
tent tous mes collègues, et ils sont aussi bienvuil-
îants que cultivés. Leur simplicité me rassure. Je
leur ai de la gratitude, et j'ôurouve une joie réelle
do l'honneur que m'ont fait ces bons et brillants écri-
Viiins en m'acmetiant, moi, une femme, à partager
leurs travaux et leurs réunions.
» Ma dignité, présentement, ms vaut surtout une
invasion véritable clo livres et de littéi ateurs. Je
suis en ef'et une dame très importante, car je dis-
pos --en partie tout au moins de 10.000 francs
à distribuer en ce mois de décembre 5,000 francs
pour ie prix de la Vie lieureiue et 5,000 francs pour
le prix des Goncourt. Alors on m'assaille. Je reçois
des volumes par paquets. Et je lis, je lis sans cesse,
)e lis presque toutl En dînant, ce soir, nous cause-
rons peut-être des candidats puis, dans une se-
maine, nous nous réunirons, cette fois sans dîner,
pour le vote officiel.
Avez- voua un candidat î
Je suis une Chinoise. Je n'ai pas de salon litté-
?aiie et je vis à IVcart. J'ai donc l'esprit libre, et
OiKm suffrage ira bimplement au volume que j'aurai
trouvé le meilleur. Indépendante j'ai vécu, indépen-
dante je vieillis, indépendante je mourrai. Je serai,
ton ie mon existenca, ane sorte a'Extrême-Oiientalo
détachée des choses de son temps et de son milieu.
Voilà quarante ans que. cela dure, et je ne vois.euère
te moment.de changer.
» Un Jour, ttjoti père rencontra C1ermont-(ften«aav
et ce aialogtw s^changeâ- entte tes deux amis t
« J'ai un fchinôis, dit Clermmu-Gmirieaw, qui
» m'embarrasse un peu. Il vint ne son paya avec
» l'évéque de Ma«ao, et l'évêque est mort. On ne
» nout poui tant pas laisser ce pauvre diable sans
» abri, sans secours. Qu'en faire?
» îl est bien, ce jaune î questionna Théophile
» Grtt»ti«r.
» Maïs exuêtnpmeni bien, ettrès cultivé.
» Envoie-moi ton Chinois, on tâchera de le con-
» so'er »,
» Et voilà eomment, un beau matin, TîngTtmg:
Lihg tomba chez noua. Il y venait pour un jour; il
y resta plusieurs années, jusqu'à sa mort. Qn 4ui
loua une chambre dans Neuiily, où nous habitions
alors, et il s'y laissa vivre des jouis métaneo iques.
Parfois nous lui disions, pat manière do plaisante-
rie u On va te renvoyer en Chine » Et il s'affo-
lait ». « Moi, pas vou oir mourir! Eux couperont
»téte » Et il n'avaitaucîme envie de revoir lesdieux
lares. Alors nous nous mîmes à travailler ensemble,
pour utiliser ses loisirs. Il m'apprenait le chinois et
je lui apprenais le français il était iin,, avisé, et sa
culture semblait profonde. En son pays, ce devait
être quelqu'un de très bien. A Paris, c'était tout de
même un eomnagnon fort agréable dont ma jeu-
nesse fut égayée.
» Stanislas Julien, qui le voyait chez raoos, avai*
conçu, pour ce brave Chinois an mépris^ véritable.
Car le savant orientaliste qu'était Stanislas Julien
ne parlait pas un mot dea langues orientales il dé-
chiffrait à merveille les manuscrits les pins obscurs*
et débrouillait des dialectes invraisemblables,, mais
la langue courante lui demeurait interdite1. Il ne se
possédait pius à la pensée que ce Chinois de rien du
tout pouvait lui dire « Bonjour, monsieur le sa-
vant » et qu'il ne pouvait pas le lui rendre. Ii était
très humilié. Alors il attribuait à notre Chinois les
plus bizarres origines et le qualifiait tour à tour de
cocher ou de cuisinier, ce qui n'empêchait pas mon
digne éducateur d'avoir versé dans ma jeune intel-
ligence tous les trésors de snn empire lointain; et
nous lisions les poètes de son pays, et il me- décii-
vait les mœurs, les paysages de là-bas, et il évo-
quait les légendes sacrées avec un tel art de féerie»
que mon imagination fut emniie tout entière des
lumières et des rêves de l'Orient. Les ans. rant
passé! Je vous le répète je suis toujours-une Chi-
noise.
Et vous n'avez jamais visité autrement qu'en
esprit ces pays merveilleux que vos romans ont si
minutieusement décrits ?
J'ai, là-bas, des amis. Et l'un d'eux m'écrivait
récemment: « Quand je veux. retrouver t'impres>
» sion profonde, aiguë, de ce pays, je reiis votre
» Dragon impérial. » Vous voyez que en' oserais trop
regret..er ue n'avoir pas visité l'Extrême-Orient.
Car je ne l'ai jamais visité. Je le connaissais exacte-
ment et délicieusement par ses poètes, son histoire,
ses lettres. Que pouvais-je espérer de. supérieur à
l'idée -que j'en avais conçue1? Et je n'ai point voulu
courir le risque d'en .revenir désenchantée 1 »
Ce cas d'un écrivain racontant par le' détail une
civilisation qu'il pressent, devine, et ne connaît pas,
certainement, ce cas n'est pas uniqne. Ainsi, jadis,
Flaubert écrivit Salammbô, reconstituant avec
somptuosité la ville monstrueuse où la cruauté' des
prêtres, le tumulte des mercenaires,, la pompa éclat
tante des Orientaux, se mêlèient dans la pourpre et
le sang. La science exacte, qui vient ensuite, vient.
trop tard un artiste a déjà passé.
Les travaux de l'académie des Gancourt somt
peu absorbants. On se réunit à dîner dix fois par an,
on lit les volumes publiés par la jeune littérature,
et c'est tout. Ce n'est ̃ guère Protitant de l'heureux
réveil des sympathies publiques que lui vaut son
éleciian,, Mme Juaith Gautier aliait-elle nous donner
un prochain ouvrage?
Mes tiroirs, s'écria-t-elle, sont encombrés de
manuscrits, et vous voudriez que je prod,ai>e encore! t-
Une chose cependant me tente et m'a toujours ten-
tée c'esi le théâtre. Mais j'y connus des déception»
telles que je renonce à la lutte, pour la gloire drama-
tique.
» Mes deux dernières pièces, Princesse, d'amotw,, au
Vaudeville, l'Avare chinois, à i'Ouéoa,, disparurent
de l'affiche je n'ai jamais su pourquoi, en dépit de
leur succès, éviaent. Et mes embarras ont recom-
mencé, pour ma prochaine pièce, avant même d'en
arriver à la distribution.. Sarah Bernhardt écrivit-
un jour à Pierre Loti: «Je veux jouer une pièce
chinoise où j'aurai un rôle d'impéra rice. Pierre
Loti lui réponait: «Je n'ai point cela che» moi, mais-
Jaissez-moi m'adjc indre Judith Gautier?» Enthou-
siasme de Savah, confection d'un scénario que 'envoie
à Loti alors sur le Vautour, à Consiantinople,; eolia-
boration par lettres, tin de la i.ièce puis plus rien t
L'oeuvre commandée par Sarah reste en panne. Nous-
avons, Loti et moi, différé sur le dénouement et
établi deux versions des troisième et cinquième actes,,
voulant laisser choisir Sarah. C'est le lecteur qui,
pour conclure, décidera nous publieronsnotre pièce
en lihrahïe, puisque les somptuosités scéniques lui
sont refusées.
» J'ai aussi dans mes cartons une pièce annamite
où je mets en scène le prince d'Aunam que nous
avons vaincu, détrôné, déporté en Algérie. L'œuvre
était achevée lorsque le prince vint, un été, s'ins-
taller en Bretagne non loin de chez moi. Je lis sa
connaissance, j'eus le courage de liro à ce malheu-
reux le drame où je racontais les misères ae sa cour,
les tristesses de sa déchéance, et nous nous liâmes
dJamitié. C'est aujourd'hui un roi en exil, intelli-
gent et bon, pénétré, malgré sa longue résistance,
de notre culture il a épousé une Française, ot son
I fils est- mon filleul. Son- histoire est dans ma pièce.
Qui la jouera? Personne-
» Jo vais donc, tout simplement, publier mon
thfâtre. C'est la meilleure façon d'être jouée à mon
heure et d'oublier les directeurs 1 »
Dans un appartement où le plafond est si bas que
M. Paul Mar.gneritte n'y peut tenir: debout, parmi
les lentures oiientales, les rideaux de perles et les-
potiches enluminées ne saiamandres, Judith Gau-
I tier va de son chat Satan à son ouistiti K.iki, qui
grimace gentiment derrière les barreaux de sa cage.
Toute sa vie, si noble, si fière, s'est écoulée dans ce
décor familier, et quand, ce soir, chez les Goncourt,
| on lui dira :« Comme vous avez décrit la. Chirre !» »
elle pensera. « Rue "Washington cinquième étaget »
) Raoul Aubry.,
FAITS DIVERS"
Bureau central météorologique
Jeudi 24 novembre.. Una dépression, persiste au
large des îles Britanniques le. baromètre marque
756 mm. en Irlande.
La pression s'est reevée sur le centre et le nord-est
du continent; elle atteint 775 mm. sur la Scandina-
vie et la Finlande, 779 mm. à Arkhangel.
Le vent est laible ou modéré d'entre est et sud' sur
la Manche, du sud-ouest sur l'Océan, modéré du nord-
ouest e'i Provence; la mer est houleuse sur les côtes
de la Bretagne.
Des chutes de neige et de pluie sont signalées sur le
centre et l'ouest de l'Europe.
En France, on a recueilli 34 mm. d'eau au puy de
Dôme, 17 au Mans,- 16 à Cherbourg, 9 à Bordeaux, S a
Nantes et à Paris, 6 à Brest.
La température a monté sur nos régions.
Ce matin, le thermomèire marquait: 9° à Arkhan-
gel, –7° à Berne, +1° a Paris, lï" à Nantes, 13» à Bor-
deaux.
On notait: –5° au puy de Dôme, i° au mont Ai-
goual. –2° au Ventoux.
En France, des pluies sont encore probables dans l£
Nord et l'Ouest, la température va se tenir dans le voi
| sinage de la normale.
A Paris, hier, la température moyenne [r-W) a été
inférieure de h°2 à la normale (4°5).
A la tour Eiffel, température maximum 1°1, mini.
mum l°i.
Observatoire municipal rêoion parisienne)
Une chute de pluie mêlée de neige, puis de neige
seule en flocons larges et serrés, observée hier à par
tir de 4 h. 30 du soir, a fourni sur notre région de 7 i
11 mm. d'eau.
Ce matin, le ciel demeure couvert, un pen brumeux
et le vent souffle de sud-est à sud-sud-est, avec une
vitesse voisine de 5 mètres par seconue.
l.a température est légèrement en hausse aujour.
c?hui, bien qu'on -noie encore quelques minima néga-
tils en banlieue.
La pression barométrique, en baisse jusque dans la
• soirée d'hier, se relève lentement pendant la nuit j i i
midi elle accuse 764 mm. 7.
Le mauvais temps et les inondations.
Après une journée rriaussaue et tiiste, hier soir, vers
3 six heures, une violente averse de grésil s'iibatti
sur Paris, puis la neige se mit à tomber à gros flo-
e cons. Pendant quelques heures les rues furent re-
couvertes d'une boue énaisse et jouante, où les mal
tarrretnc Parisiens fnrènt' obligée cfe patauger. ÊB
pluie vint eniin laver les chaussées et le»- trottoirs.
La Seine continue à baisser. Hier matin, la flote
au t'ont d'Austerlitz était de 5 m. 22; eile éi«it ce
matin de 4 m. 72. On prévoit déj que le servie» de
la navigation pourra reprendre dimanche ou slundi.
Dais'ia rue Félicien-David il n'y a plus a'eau et
on a retiré les passerelles; le quai u'Àutetiil .(*st éga-
lement dégfeé. En amont, l'eau se retire des quar-
tiers inondés et ies habitants regagnent les uemett-
res qn'ils avaient dû abandonner.
On mande a'Ageu que la Garonne, grossie par les
pluies qui tombent sans répit dot mis deux jours, a
envahi la promenade du Gravier et les maisons de
ce quartier.
Duel entre députés. A la suite d'une polé-
mique de presse, deux déoutés des Côtes-du-Nord,
M. de Kerguésseo, socialiste indépendant, et M. Tur-
mel, radical sociaii&te, se sont battus, hier, en duel,
au plateau de Montrouge. Deux balles ont été échan-
gées sans résultat.
La uioi-t de SI. Rançon. La juge (J'instruc-
tion a entenuu hier plusieurs témoins quiîont rap-
porté quelques racontars de quartier, maië rien de
sérieux pou* l'infarmatkwi. ï
Le frère de Mlle Senaillet, qui vivait dans l'inti-
mité au faux ménage, puisqu'il prenait ses repas
chez M. Rançon, a défendu énergiquement sa sœur.
D'après lui, la jeune femme est victime d&niachi-
nations, car sa liaison avec M. Rançon lui avait
causé. de furieuses- inimitiés' de la part de quelques
femmes.
Le juge a alors fait connaître au témoin une dé-
position de M. de Redon; celui-ci a oit que M. Se-
naillet, qui se tenait dans. la chambre mortuaire
pendant la visite des amis intimes du défunt, s'é-
vertuait à faire croire au suicide (le M. Hançon. 11^ y
croyait, pour lui, fermement, et démontrait que c'é-
tait la seule façon d'expliquer la mort de l'ancien
notaire.
M. Senaillet a; protesté contre cette déposition de
M. de Redon qui est, dit-il, une pure invention. Il a
demandé an juge d'interroger les personnes qui se
trouvaient dans'la chambre mortuaire pour rétablir
la vérité.
M. Barat a ensuite entendu M. Vincent, directeur
du comptoir Lyon-Aliemand. Celui-ci était en rela-
tions d'affaires avec M. Rançon, et iivenaitavecM.de
Redon rue de Laborde 'le matin du décès de l'ancien
notaire pour traiter d'affaires avec lui. M. Vincent a
vu M. Senaillet dans ls chambre de M. Rançon
mais il ne se raopeile pas avoir entendu les propos-
qui lui ont été prêtés par M. de Redon au sujet du
suicide de M. Rançon. Toutefois, comme devant le
mort on parlait bas, il est possible qu'il ait été
question du suicide sans qu'il l'entende.
La concierge, Mme Cornbross, est venue démentir
un propos malveillant qu'on lui a pi été sur Mlle
Senaiilet, laquelle aurait trompé M. Rançon. Mme
Cornbross,, déclara devant le juge que Mlfe Senail-
let ne recevait personne en l'absence de son ami, et
que rien de particulier ne i'a frappée dans les rap-
ports de M. Rançon avec la jeune femme.
Mile Juliette X. qui entretint autrefois des rela-
tions intimes avec l'ancien notaire, avait eontié à
quelqu'un que peu de jours avant sa mort, M. Ran-
çon, qu'elle voyait de temps en temps. lui avait
parlé -de suiciàe. Mlle X. devant le juge a nié
avoir tenu le propos; nour elle, l'hypothèse du cri-
me est seille admissible.
Mlle Senaillet a choisi pour défenseur Me Henri-
Robert. Me Brun, député, soutiendra les intérêts de
Mme Rançon mère, qui se porte partie civile.
Un drame faubourg Montmartre. A la
suite d'une discussion survenue ce matin, vers
quatre heures, fanboari? Montmartre, un jeune
gaiçon de café, Marcel Tourte, âgé de seize ans, qui
se trouvait sans travail depuis quelques jours, a
tiré un coup de revolver sur lAlïa Jeanne Gallois,
calSSlcre..
Atteinte à la tête,. la jeune fille s'affaissa sur la
chaussée, sans connaissance, tandis que des agents
accouraient au bruit de la détonation. Tourte, qui
s'appi était à prendre la fuite, braqua alors son re-
voiver uans leur direction et lit feu sans les aitein-
dre. Les gardiens de la paix ripostèrent. Le bandit
eut la cuisse traversée d'une baile et tomba.
MI. Pataud & Paris. M. Pataud, qui a obtenu
l'autorisation de venir en France pour l'inhumation
du corps de sa fille; décédéa à Mons à l'âge oe qua-
tre ans des suites d'une angine infectieuse, est ar-
rivé avec. sa femme hier soir à la gare du Nord. Il a
seiré la main des amis qui étaient venus t'attendre,
mais il ne s'est entretenu pendant quelques instants
qu'avec l'ordonnateur des pompes funèbres.
Dans la soirée^ le cercueil a été commit au domi-
cile de M. Patau i, nie d'Angou.ême, 97. et déposé
dans une chambre où s'é aient réunis plusieurs ca-
marades du secrétaire du syndicat des électriciens,
notamment. MM. Passeiieu et Brugnière.
Les obsèques civils de Mlle France-Emilienne
Pal and ont eu lieu cet après-midi à deux heures et
demie. Le conseil dn Syndicat national des indus-
tries électriq-aes ayant convié tous les militants à
assister à. cette cérémonie, l'assistaneé était nom-
breuse.
L'inhumation a eu lieu ̃ au cimetière de Pantin-
Parisien.-
U«i nouveau tamponnement à. VîHepi'eits.
L'enquête ouverte sur l'accident qui s'est produit
avant-hier, en gaie d« Villepreux, a établi qu'il y
eut tamponnement. Un train de marchandises, parti
ae Versait !es>. était arrêté normalement on gare de
ViLepreux, lorsque survint un autre train qui.fran-
chitle signal, placo à l'entrée da la gare, et se jeta
sur le premier;, les derniers wagons du. train de
marchandises furent brisés.
Co tamponnement, qui s'est nroluit au rrièrne en-
droit que la terrible.- catastrophe, du 18 juin dernier,
a causé -une' vive émotion dans la région.
Accident d'automobile. La comtesse René
de Béarn, née ne Béhague, rentrait hier soir en
automobile à son hôtel dû la rue Suint-Domini-
que lorsque, au détour de l'avenue Bosquet, sa voi-
ture lut renversée. par un tramway. Mme de Bearn
eut à cet instant l'heureuse idée de couvrir son
visage avec son manchon de fourrures et évita
ainsi lss éclats do vitre ue sa voiture; mais elle fut
assez fortement contusionnée aux jambes et aux
bras. Quelques jours de repos suftiront à assurer
son complet rétablissement.
Tombé du haut d'une falaise. Les obsè-
ques civiles de M. Léon Rémy, lédacteur du journal
l'Humanité, ont été célébrées hier à Saint-Briac, près
de Saint-Malo, où il venait chaque année depuis huit
ans dans l'ëspo'.r de rétablir sa santé.
M. Léon Rémy a succombé aux suites d'un acci-
dent qui s'est produit lundi matin. Il s'était rendu
au bord de la mer à la recherche d'un pêcheur de
ses amis, lorsque trompé par des herbes qui pous-
sent le long de la falaise, il glissa et tomba dans
l'eau. Le passeur qui se trouvait près de là se pté-
cipita avec sa barqae au secours de M. Léon Rémy.
Il parvint à le retirer de l'eau. Mais une conges-
tion se déclara et malgré tous les soins notre mal-
heureux confrère n'a pas tardé à succomber.
Un train dans un torrent. Hier, près de
la gare.de Saint- Martin-de-Vésubie, un train d'essai
de la Compagnie du Sud de la France ae mit h. pati-
ner; les freins et leasablières n'ayant pas fonctionné,
les trois voitures formant le convoi acquirent bien-
tôt une grande vitesse, sortirent des voies et furent
précipitées dans la Vésubie, qui est à cet endroit
plutôt un torrent qu'une rivière.
Les employés avaient eu presque tous le temps de
sauter. Seul M. Humblot, ingénieur» a été blesse.
INFORMATIONS DIVERSES
A la Sorhonne, vendredi 25 novembre, à trois heu-
res précises, conférence de Mgr Lacroix sur » M. de.
Boisgelin, archevêque d'Aix, d'après des papiers iné-
dits
Les Grands Magasins du Printemps possèdent la
plus belle et la plus importante collection de tapis
d'Orient, anciens et mo.derne3.
Actuellement, solde des tapis ettapisseries anciennes
ayant décoré le Salon d'automne.
Nos lecteurs doivent prévoir la reprise des grands
froids et visiter dès malmenant aux Grands Magasins
Dufayel limmense choix d'articles de chauffage de
tous genres et de tous systèmes, appareils à feu visi-
ble et continu, salamandres, cheminées, poêles, chauf-
fage à vapeur, à eau chaude, au gaz, pétrole, électri-
cité, etc. Nombreuses attractions.
Les imitations. On en compte des quantités en
matière d'eaux minérales. En ce qui touche les eaux
de Vichy-Etat, telles que Célestins, Hôpital, Grande-
1 Grille, qui sont inimitables de leur nature, il y a un
moyen bien simple de se préserver des imitations,
J c'est d'en bien spécifier le nom lorsqu'on les com-
mande, et de ne pas se conteuter de cela, mais de vé-
rifler soi-même l'étiquette, la capsule et la marque
d'authenticité, le' disque bleu qui est la garantie du
consommateur.
i t
j CONSEIL GÉNÉRAL DE LA SEINE
SÉANCE DU 23 NOVEMBRE
Af. Galli préside.
LES INONDATIONS. M. Galli fait connaître que
très prochainement, sur l'initiative de M. Dausset,
on piocédeia à Montreuil à des expériences de la
méthode dite absorbante par écoulement verûcai.
Vœux. Le Conseil adopte ensuite une série de
vœux que préalablement leurs auteurs ont déve-;
loppés à la tribune
Vœu de M. Alpy pour la suppression de la publi-
cité des exécutions capitales.
Vœu de M. Hénaffe demandant que le Sénat dé-
cile, comme la Chambre, que la dépense des aliénés
sans domicile de secours sera mise à la chai go ae
l'Etat.
s Vœu de M. Anibroise Rendu tendant à l'adoption
t de oiverses mesures propres à reluire les causes de
contamination des mineurs coupables de délits.
Vœu de M. CJiassaiane-Gouon en faveur du « chè-
oue barxe
Vœu du même conseiller demandant 1a eréatton
d'un office national ûe renseignements financiers.
Affaires diverses. 31. Boursier fait voter un cré-
dit. de. lia.UOO francs pour la création d'un port' à
Combevoie.
il. Emile Desvaux demande l'ouverture d'une
porte dans Ie8fortilications au droit de la rue du Gé-
néral-Brunet. Cette porte mettra en communication
facile le 19» arrondissement à Paris et les communes
de Pantin et du Pré-Saint-Gervais.
M. Lemarckantl M: renvoyer à la commission une
proposition invitant l'administration à négocier la
i éprise des locaux du tribunal de commerce occupés
par des particuliers et à meti re à. l'étude la cons-
truction près du Palais de Justice, d'ua palais des
prud'hommes.
Séance mercredi prochain.
STATISTIQUE DE LA VILLE, DE PARIS
Le service ée la statistique municipale a eomp-téi
pendaitt la 46° semaine 830 décès, au lieu dé 823 pen-
dant la semaine- précédente, et au lieu. de-875, moyenne
ordinaire de la saison.
L'état sanitaire est donc satisfaisant.
Il y a eu 15 morts violentes et 12 suiCWëS'i
On a célébré à Paris 554 mariages.
On a enregistré la naissance de N62 enfants vivants
(445 garçons et 417 filles) dont 628 légitimes et 234
illégitimes. Parmi ces derniers, 29 ont été reconnus
séance tenante.
TRIBUNAUX
Assassinat d'un docker par dos syndicalistes.
De notre correspondant particulier
Nous avons exposé, hier, les faits relevés par le
ministère public contre les syndicalistes Mat hieny
Couillandre, Lefrançois et Bauzin, accusés d'avoir
assassiné, au Havre, le malheureux contremaître
Dongé qui avait îefusé- d'abandonner" le- travail. 1.
Dans l'interrogatoire qu'il a fait subir à ces accu-
ses le président, le conseiller Mourrai, a fait tout
d'abord ressortir leurs antécédents- judiciaires; tous
quatre sont des renris de justice. Mathieu a encouru
seize condamnations pour coups et blessures, filou-
tetie et rébellion. Couillandre été condamné qua-
tre fois pour vols et vagabondage; Lefrançois, dix
fois dont une fois à deux -ans de prison par la cour
d'assises de la Seine-Inférieure pour vo qualifiés.;
quant à Bauzin il est relégable. La dernière condam-
nation prononcée contre lui mérite u'êtie retenue
car eiie a été motivée parues faiis analogues à
ceux qui l'amènent aujourd'hui devant la. cour d'as-
sises il a été condamné à quatre mois de prison au
Havre pour entraves à la liberté du travail et coups
à un nomnr' Dufour qui n'avait pas voulu abandon-
ner son travail. Le ministère public estimant, cette
peine trop faible a interjeté apnel a minima et l'af-
faire est, actuellement pendante devant la eour d'ap-
ppl de Rouen.
Comme ils l'avaient fait pendant le cours de l'ins-
truction, les accusés nient avoir participé à l'assas-
sinat de Dongé.-
Durand est le beau parleur de la bande. Accuse
d'avoir préparé le crime et d'avoir, au- syndical, ex-
cité ses camarades à tuer Donîréj il déclare que ce
sont là des faits absolument faux.
J'ai travaillé, dit-il, au syndicat à éteindre les ja-
lousies et à cortïbatire l'alcoolisme: J'ai été as=ez. sé-
vère dans mes propos, mais tout simplement pour que
l'ordre règne dans les réunions publiques. Je sai-i que
ce n'est pas en brutalisant tes hommes qu'on les mena,
Le président lui ayant rappelé qua des menaces *a
de. mort ont été proférées contre- Doagé. Durand ré-
plique
Il y avait certainement antipathie au syndicat con-
tre les non-syndiqués qui continuaient, à. travailler et
notamment contre Dongé, que. j'ai essayé,, sans réus-
sir, à ramener nous. mais noua n'avons menacé; ae-
mort personne-J'aurais eu une singulière mentalité si
j'avais fait voter devant six cents personnes la mort
d'un homme. Il n'y a eu dan- nos réunions qu'un voie-,
c'est celui tendant à la continuation de la grève. Il est
exact que nous avons nommé une délégation: de gré-
vistes, mais ceux-ci étaient chargés de faire -des. quêtes
sur les quais et non pas de surveiller les renégat*. Tout
cela, c'est du parti pris contre l'Organisation syndicale;
On commence ensuite l'audition des témoins. Le
chef de la Sûreté Henry' et l'agent M^zaize racon-
tent comment, prévenus par le témoin Normand, ils
ont procédé à l'arrestation des accusés^
M. Balard d'He.rlanville, médecin légiste, déclare
que Dongé a succombé aux suites d'une commotion
cérébrale et d'une hémorragie intracrànienne, con-
séquence de la multiplicité des coups qu'il, avait
reçus.
M. Normand, commerçant au Havre, est- le té-
moin le plus important de l'accusation il a assisté
à la scène, et c'est lui qui a emnêché le» agresseurs
de jeter Dongé dans le bassin. Il reconnaît parfaite-
ment les quatre accusés, qui tous ont frappé leur
malheureuse victime. C'est iu-i qui les, a fait arrêter.
Le président félicite M. Normand de sa courageuse
con-iuite.
Une jeune fille, Mlle Leroux, vient déclarer qu'olle.
ai-ntendu Mathieu dire à Dongé «Tu n'as pas
honte de gagner dix francs par jour pendant que
nous, nons ne recevons que onze sous. » Dongé lui
ayant répliqué « J'ai besoin de travailler pour
nourrir mes trois enfants », Mathieu s'est alors jeté
sur lui et l'a frappé à coups redoublés..
On entend encore plusieurs témoins, notamment
des débitants chez lesquels les accusés sont allés'
avant et aOTes le drame, puis l'audience est levée et
renvoyée au lendemain.
Au début de l'audience défileront les témoins qui
ont entendu, en réunion publique, proférer des me-
naces de mort contre les ouvriers qui continuaient
à travailler et qui ont assisté au vote de mort contre
Dongé.
Un «liabosivlsta». On nous télégraphie de Laon
La cour d'assises de l'Aisne avait à loger, hier, un
manœuvre, Louis Détraux, qui, le 5 juillet dernier,
à Saint-Quentin, avait franpé d'un coup de couteau
à la poitrine l'agent de police Caille au moment ou
celui-ci sortait du bureau de police. L'agent vient à
peine d'entrer en convalescence. 0 •
Au moment où il fut arrêté. Détraux- poussa les
cris de « Vive liabeuf 1 Vive Deibler 1 Vive la guil-
lotine » Il déclara ensuite qu'il avait agi aouaïïm-
pression de la lecture aes journaux racontant Inexé-
cution de Liabeuf.
Détraux a été condamné à vingt ans de travaus
forcés.
Un Juge da paix et son greffier aux assises.
De notre curresponuant paiticUiier
Le Temps a exposé, hier, les faits qui amenaieni
devant la cour d'assises de l'Yonne J'ancien iuge
de paix Mettavant et son greffier Lafaye. Motta-
vant était, on le sait, accusé d'avoir détourné cer-
tains titres qu'il devait, avec d'autres, placer sous
scellés. Son greffier avait été son complice. Re-
connu coupable avec eircon stances- atténuantes,
Metiay;ant a été condamné à huit ans de réclusion,
Lâf-iyë a été acquitté.
NECROLOGIE
Nous apprenons la mort de M. A. Calavas, éditeur
d'art, décédé en son domicile, 31, rue do Maubeuge.
Les obsèques auront lieu demain vendredi à midi.
On nous annonce la mort de Mme Fomqné, veuve:
du membre de l'Institut, mère de M. Julien Fouqué,
de la librairie- Tallandier, belle-mère, de M. Lacroix,
professeur au Muséum, membre de. l'Académie^ dea
sciences.
Lés obsèques de M. Mayer Samuel, 159, faubourg
Poissonnière, se feront demain vendiedi. Réunion à
onze heures à la porte principale du cimetière Mont-
parnasse. Ni fleurs ni couronnes.,
THBATBES
Le Journal officiel publie un arrêté du ministre de
l'instruction publique réglant les conditions du
« Grand prix Osiris ». Nous en analysons ici les ar-
ticles essentiels.
Le prix fondé par M. Osiris, sous le nom de Grandi
prix Osiris, sera attribué tous les ansà la suite d'un
concours spécial non public qui aura lieu à un&'date
choisie par le ministte entre le 20 novembre et le 20*
décembre et auquel seront appelés à prendre part
les lauréats, hommes ou femmes, ayant obtenu dans:
l'année un premier prix dans les classes d'art lyri-
que et aramatique (opéra, opéra comique, tragédie
et comédie).
Ce prix, d'une valeur de 5,000 fh, ne pourra pas
être partagé et sera remis par quart au titulaire, de
trois inois en trois mois.
11 st-ra décerné par le ministre des beaux-arts sur
la présentation u'un jury choisi par le conseil su-
périeur d'enseignement uu Conservatoire parmi les
membres des deux sections, musicale et dramatique,
à raison de cinq par section. Quatre membres (deux
pour la section musicale et deux pour la section dra-
matique) seront en outre désignés pour suppléer les
membres du jury qui se trouveraient empochés. Co
jury sera présidé par le sous-secrétaire d'Etat ue.a
beaux-arts ou, à son défaut, par le directeur du Con-
servatoire.
La présence de onze membres du jury, y com-
pris le président, est nécessaire pour que la déli-
bération soit valable.
Les candidats sont tenus de concourir dans la
scène où ils ont obtenu leur premier prix. La durée
des scènes ne peut excéder quinze minutes. Les can-
didats choisissent eux-mêmes les élèves ou les artis-
tes chargés de leur donner des répliques. Les lau-
réats des années 1907, 1903 et 1909 pourront préten-
dre à l'attribution d'un Grand prix Osiris.
Le prix des années 19;i7, 1908 et 1909 sera décerné
sur la présentation du jury ii stitué pour 1910. Tou-
tefois, à titre exceptionnel, le prix de ces années ne
donnera pas lieu a un concours. Le choix du titu-
laire sera simplement laissé à l'appréciation nu jury
sur l'examen ues titres invoqués par les candidats.
Les lauréats de 1908 et 1909 auront droit, comme
«eux de 1910. à un prix de 5.000 francs. Ceux de 1907
n« reeempo«tacquise entre la date du d*cè# dé Mi Osiri» et le
1" janvier lft>8.
La matinée annuelle: qu'organisent les asse.-
ciutions des joui nalistes républicain» et des journa-
listes parisiens, au b né fiée d» .leur caisse de secours,,
aiMN lieu le vendredi 16 décembre au- théâtre An--
toiiie, obligeamment ptêté par M. fiémier.
Ce soir:
Au théâtre? du Vaudeville, à- neuf heures précises^
première^ représentation de Montmartre, comédie en
quatre actes de M. Pierre Frondaie, avec la distriba-
1ioB suivante
MM. I.éuand, Tavernier Louis Gauthier, Pierre Ma-
réchal Jean Dnx, I.ogsrcre; Baron fils, Lévy-Brach;
G. Lacroistv-PariHiiin;. Brousse, Robert Parme; Vertinv
le conirôleur. Georges Haud, l'Anglais; Lecomte, mon-
sieur Claron Ch.mot, Champvert Clinrirettes, Henri.
Mmes Ro aire, Marie-Claire Ellen Andrée, Suza'ine-
Latruclie; Dherblav, Juliette Fuma, comtesse de Gri-
val Lola-Nrtyr, Camilte; Georgette Armand, Charlotte;
Piernold, Sirnona; sylvès, Eliane de Morénes; Géraldi,
GabrielleiMastiniit.
Au théâtre' des Arts, à neuf heures, répétition gé-
nérale du èiernaval des enfants, pièce on trois actes, de;
M. saint-Georges de Buuhelier, et le Sicilien ou l'Amour
peintre, comédie en un acte de Molière, avec le ballet
de Lulli.
Aux Folies-Bergère^ pour la MO» représentation; tes,
Ailes de Mi Chekri^Ga-nera et Mme Maciquita et de.
M. Louis Garnie.
À l'Opéra;, débutera demain, dans le rôle, de Rigo-
letio, M. Carrié. qui fut le premier prix du Conservas
toire, l'année dernière. Les autres rôles de Itiuolettfr
seront chantés par Mlles Brozia (Gilda)', Lapeyreute
r fMadéleine), MM. Campagnola (le duc), Journet (Spara-
fucile).
La soirée se terminera par lu Maiadetta avec, dans les
principaux rôles, Mlles Zambelli et Aida Boni.
A l'Opéra-Comique.
Mme Marguerite Carré, pris.e par les répétitions de
la Jota, qui vont commencer sous oou, renonce pour le
moment aux représentations de Thaïs, qui lui avaient
été offertes par: MM. Messager et Broussan, directeurs-
de l'Opéra.
M. Maurice Faure, ministre. des beaux-arts, a
reçu le bureau de la Société des Amis de Balzac, qui
̃ veîiait l'inviter à assister au gala de vendredi, au théâ-
tre Sarah^Beruhardt.,
Demain vendredi, conférences de l'université des
Annales: a t heures, « Poésie française, le rondel», par
M. Edmond Haraucourt; auditions de Mlle^ Sylvie et
de MlleMolé-Truffier. A 5 heures, « Raffet »^ par
M. Georges Cain, avec projections.
Quatre récitals seront donnés par <• la Maison du
Lied » de: Moscou les lundis 28 novembre, 5, 12 et 19
décembre, à neuf heures, salle des Agriculteurs.
Parmi les œuvres qu'interpréteront Mme Marie Olé-
nine-d'Alheimet M. Alf. Certot figurent les meilleurs
lieilér de Schumann, Schubert, Chopin, Liszt, Balaki-
ref, Moucsorgski, etc. A la dernière séance, MmeOlé-
nina d'Alheim dirafa- Vie d'une femme de M. A. Olénine,
accompagnée par l'auteur. Billets. à la salle, chez les
éditeurs et chez M. A. Dandelot, 83, rue d'Amsterdam.
Matinées de dimanche prochain
Comédie-Française. Le Passant. L'Aventurière.
̃ L'Anglais tel qu'on le -parle.
Opéra-Comiqae. Mignon.
Od-Von. Vieil Heidclberg.
Ga1t4-Lyrique. L'Africaine.
ApoUo. Hans le joueur de flûte.
Trianon-Lyrique. Le Pré aux clercs.
Vaudeville, Gymnase, Variétés, Porte-Saint-Martin,
Sarah-Bernhardt, Renaissance, Palais-Royal, théâtre
RtM.-me, Bouffes-Parisiens, Ath.inée, Antoine, Ambigu,
Déj-azet, Cluny, Capucines, théâtre Michel: mêmes
spectacles que le soir".
Conservai oire (1er concert de l'a Société des Con-
certs, sous la direction de M. André Messager), Pro-
gramme: Symphonie héroïque (Beethoven). La Nuit
(Saint-Siiëns), chœur pour voix de lemmes avec l&o.on-
cours, de Mlle Camprerion. –Concerto en sol majeur
pour piano (Beethoven), parMme Alem-Chené.– Motet
(Bach). Xliamar (Balaliiref).
Châtelet (7= Concert-Colonne, sous la direction de
M. G "̃̃ doline. (Chabrier).– Le Paradow (A. Bruneau), avec le
concours d* Mlle Veniura et M. Joubé. Air de Ré-
demption (César Franck), par Mlle Hose Féart. –Dan-
ses polovtsiennes avec chœurs du Prince Igor (Boro-
dine). 9.« Synvplwnie avec chœurs (Beethoven) avec le
concours, de, Mme R.ose Féart, Vilmer, MM. Plamondon
et Clark.
Salle. Gaveaia (7e Concert-Lamoureux, sous la direc-
tion de M. Chevillard). Programme: Symphonie
en ut majeur n» 36 (Mozart). Fragments da Claudie
1 (P. et L. Hillemacher). Récit et air de Cephale et Pro-
cris (Grétry.), par Mme Valbmdoi). Variations symphoniques pour piano et orches-
tre (César Franck), par M. Hnrold Bauer. Récit et
• air de' Rédemption (César Franck), par Mlle Vallandri.
Symphonie en rd mineur (César Franck).
Théâtre Femina (matinée pour la jeunesse). Miss
Tartelett.
Folips-Bergère, Olympia, Nouveau-Cirque specta-
des divers,
SPECTACLES DU JEUDI 24 NOVEMBRE
TH ATRES
Opéra, relâche.
Vendredi: Rigoletto la Maladetta. Samedi le Crê-
pusoiile des Dieux. Lundi Samson et Dahla la.
Maladetta. Mercredi: Faust.
Français. 8 h. 3/i. Les Marionnettes.
Vendredi le Luthier de Crémone; le Baiser Bérô-
nice. Samedi, lundi, mercredi les Marionnettes.
Mardi: Comme ils sont tous. Dimanche (rnat,.)
le Passant; l'Aventurière ;̃ l'Anglais tel qu'on le
p.irle (soirée): Electre le Misanthrope.
Opéra-Comique, 8 h. 172. Fortunio.
Vendredi Manon. Samedi Madame Butterfly.
̃ Dimanche (mat.) Mignon; (soirée) le Jongleur de
Notre-Dame; Cavalleria rusticana.
Odéon. H h. 1/2. Vieil Heidelberg.
Vendredi, samedi, dimanche, (mat. et soirée), mardi,
mercredi Vieil Heidelberg. Lundi TArlésienne.
Gymnase, 8 h. 3/i. La Vierge folle.
Vaudeville. & h. Montmartre.
Variétés, 8 h. 1/4. l.a Partie d'échecs; le Bois sacré.
Gaîtô-Lyrique, 8 h.– Le Soir de Waterloo; la Favorite.
Vendredi, lundi Que vadis ? Samedi la Favo-
rite. Dimanche (mat.) l'Africaine; (soirée) la
Juive. Mardi l'Attaque du Moulin. Mercredi
la Juive.
̃ Renaissance. 8 h. 3/4. La Main reste Mon ami Teddy.
Th. Sarah-Bernbardt,8h. 3/4. L'Homme mystérieux;
l'Attaque nocturne.
Nouveautés, 9 h. -Crime passionnel.-Chou-Blanc.
Th. Ré ana, 9 h. Le Mariage de Mlle Beulemans.
Porte Saint-Martin. 8 h. 3/i. I-'Aventurier.
Th. Antoine. 8 h. 3/i. César Bironeau.
Châtelet,8h.25.– Arsène I.upincijnire Herlok Sholmôs.
Athénée, 8 h. 1/2. A l'abordage; le Petit Dieu.
Paiais-Royai, 8 h. 1/2. La Balance le Million.
Trianott-Lynque. 8 h. 1/2. Le Pré aux Clercs.
Vendredi: le Petit Duc– Samedi: le Voyage de suzette.
Bout. Parisiens,9h.Autevu;Xnnihocheziescourfisanes
Ambigu, 8 h. 1 Ii. Au Téléphone le Train de 8 h. 47.
Th.Auollo, 8 h. 3/4. Rêve de valse.
Foiies-Drain.s h. VI. Nos Femmes.
Th. Molière, 8 h. 1/2. Le Courrier de Lyon.
Cluny, 8h.l/2 Clonion. Le Château des Loufoques.
Dé azet. 8 h. 1/2. Au Brochet cascadeur le Grand Ecart.
Grand-Guignol, 9 h. La Porte close; lo Beau Lothario;
l'Attentat; Appassionato; Vitriolé.
Capucines, 9 h. -.Sauf vot'respect; Yette le 2e larron.
SPECTACLES-CONCERTS
Folies-Bergère, 8h. 1/2.– Les Ailes, ballet. Attractions.
Olympia, 8 fi. 1/2. Vive Paris 1 revue.
Grands Magasins Dufayet.-i.onoen et cinématographe
de 2 h. l/2à6heures lonsies 'nurs. saut le riimanctie.
Nou-veaurCirque,8h. 1/2. Les Joies derescadron Att. div
Palais de Glaee(i..hamps-Elysées). Paxinage sur vraie
glace. Tous les jours de 2 à 7 h. et de 9 h. à minuit.
Musée Gr.évia- Palais des mirages. Le Temple hindou.
T'Eiffel.dèniidià ia nuiiau^étagep'escalier.Barau 1er
Jardin d'acclimatation. Attractions diversps.
ALHAMBWA. CIGALE. ClRQUK MÉDBANO. CIRQUE DE
Paris; EtoonADo. Fobsy. Luna-Park. Mou-
lin DE LA (iALETTE. MOUI.IN-HOUGE. SCALA.
SPO^B-T
AÉRONAUTIQUK
UNE NOUVELLE EXPÉDITION TRANSATLANTIQUE
EN DIRIGEABLE
(Dépêche de notre correspondant particulier)
Berlin, 18 novembre.
On termine actuellement, à Munich, la mise en état
d'un nouveau dirigeable, le Suchard, destiné à entre-
prendre une expédition transatlantique. Le ballon sera
transporte prochainement à Kiel où seront effectues
des essais sous la direction de l'organisateur de 1 expé-
dition, M. Gans de Fabrice qui aurait 1 intention d exé-
cuter sa tentative en janvier ou février prochain. Le
départ se ferait des îles. Açores.
LE « ZOMAC-VI1I » EN RUSSIE
Le Zodiae-VIir a effectué le 21 du courant deux nou-
velles sorties autour de la forteresse de Brest-Litowsky
sous la conduite da M. Henri de t>a Vaulx. Etaient en
outre à bord le colonel Boreskof, le capitaine Kraou-
kliss et deux mécaniciens.
TOURISME
LA GRANDE SEMAINE D'HIVER DES PYRÉNÉES
L'excursion qu'organise annuellement sous le titre
de Grande semaine d'hiver, le 'Pouring-Club de France,
sa fera cette saison, du 2^ janvier au 9 février, dans
les Pyrénées. Les excursionnistes partiront des;
Pyrénées-Orientales pour gagner les Basses-Pyré-
nées en passant, par les cols de Casteillon, de Peyre-
sourde, d'Aspin, le cirque de Gayarnie, le. pont, a Es-
pagne et la vallée d'Ossan. ̃
BOXE
POUR LBTITBE DE CHAMPION DE FRANCE
La Fédération française des sociétés de boxe vient
de recevoir de M. J.edoux un dé[l pour le titre de
champion de Fr.mce boxe anglaise (poids coq), actuel-
lement détenu par M. Audony.
Conformément aux règlements de la fédération, M.
Audouy a un mois ponr relever le défi. Ce délai expi-
rera le 18 déeembia-1910. Si à cette date le défi n'est
pas relevé, le tenant actuel sera dépossédé de son
titre. PETITES NOUVELLES
Au cours de sa réunion d'hier le comité de l'Auto-
mobile-Club de France a décidé que le prochain Salon
de peinture, de sculpture et d'art précieux qu organise
annuellement cette société sera ouvert du 18 février
j au 13 mars 1911.
Recettes des chemins de fer
i45e semaine)
Est. + 170.000 + 3.60
Etat (ancien réseau) + 2.4(»0 + °.26
(r^eau racheté) + 409.000 + 9.44
Midi. 82.000 4.74
Nord + 200.C0O + 2.37
Orléans 272.000 5.52
Lvon 1 + 200.000 + 1.54
Xfceni" + 5.000 + 1.58
LIBRAîRrË
hl'APOL~~7.N 8~"r B', '~R©
Par lord BroughTon
Les souvenirs. cte lord Brou-ghtore: Napoléon; 2?U*-
'on- et leurs- contemporains, que publie la librairie
Ftiven, doivent prendre place! dans- toutes les Mfiiibv-
t-hèquesi dignes de ce- nom et être lus- par tous ceux»
qu'intéresse l'histoire littéraire,, mondaine on $&•-
ilique. ̃
vient e paratire-
• LE PEUPIEIENT FRANÇAIS EH: TUNISIE
Par JULES SA.ORIN:
'Augustin Challkmel, éditeur, 3, ruei Jacob, Pkria.)«
ïi vient de paraître un nouvel ouvrage de- E.rW.
Hiiinumr, l'auteur de Baffles KrankRattraywgea*^
leman aventurier, enrichit, encore- la belle colleutionix
des/ Romans mystérieux. (Voir aux: annonces^,
M. Henri Mager, membre ritt conseil supérieur des
colonies, dans unv volume qu'il publié' sous le liirc de
@H«lqnos souteifirs t Vingl-cinq aimées de politique
coloniale, montre- que nos colonies souffrent de: es
qu'il n?y a pas au gouvernail des' liommesde savoir ei,
d'expérience. Ceux que les hasards de'ïa politiques pla-
cèrent à la tête des colonies, ignoraient les colonies' et
leurs besoins. M. Henri Magarpréeonise la constitution.
d'un Parlemeut. colonial.
AVIS ET COWlVrUNICATlOMS
0 i ~r!
de SOUSCniPÏ IOTVS et
302,000 as-s sftFés
Tels sont les. résultats obtenus par la Mutuelle
de France et d^s coionies (branches; V.ie; et Décès);
depuis sa fondation^ tn 1896.
Ces résultats sont dus à la sécurité' absolue et aux
avantages exceptionnels que. cette Société offre b
ses adhérents..
La Mutuelle de France et des cownies, entreprisa
privée assujettie au contrôle ue l'Etat,, constitue à»
tous en 15 ans, avec garantie en; cas de décès, un
capital espèces permettant la création' d'une- DOT,,
d'une RETRAITE,, d'un HERITAGE, par verse-
ments depuis 6 francs par. mois, faits pendant
14 ans seulement-
Tous renseignements sont adressés gratuitement*
sur demande, par le siège social,. à Lyon, ou par la.
direction régionale, 103, rue Saint-Lazare, Paris.
~r p ~i~~
g~
Bilan de LA BANQUE dï F rangs du 17- au 24 nov. 1910'
Encaisse ar 3.296 954,413 + ffy!'™
argent 835-.O2O.9SiO + l'.R'w.Oia.
Portefeuille. 1.107-.716-.1S» + 21-.58t.801.
Av-inoce eup titres- B80..4JW.a;0> U..i,:të.Coi
Gommes courant paa-t» 607.499.4S5 + 7t:63&'5:œ
Comité cour, du Trésor 137..S«?.m + -f.?'
Billets frn circulation. 5.167..10B.9/5; 61;.9i-k755.-
Bénéfices bruts des es-
comptes et intérêts di- en~
vers" de la semaine. 5?t!x|
Dépenses JO 1 i/i«r.
Bénéfices nets pi-ovisoires da la parue' ecouiee am
deuxième semestre dos qua-tre dernières années, tel»
qu'ils ressortent de la situation hebdomadaire: ^yy_ ^a
tfeneuces t.oui-a cniuBsy~
AnrwSp 1907 15.2M.13Z' 4.180-.
1%8: 6.806..5~ 4'270:
1909. 5.8i«.<81- *.34Oi
1910. 9.217.359 4-.30Ô
mu 'n iiiiiMiMiiiil'jriiTîâiSA''
DÉPÊCHESi COMMERCIALES
La Villette. 24 nov. Bestiaux. Vente nerveus»
sur le gros bétail, difficile sur les; veaux et, les
moutons, facile sur les porcs^
n i «.|Ame- Veu- 1" î» & Prix^xtrêmes
nés. due \1'" \.20 '.301' pr~t~s
k"3?60 nés dus qté. qté^ <}té. vîaud* netlpoids: vrf
Bœufs- 2.1851 2.036U 90J. 77I..631» 60à» 93! 39à» 6ff
Vaches 930:j 8741» 90 U 7.7 631.» 60 • 93 • 3U ̃ 6ft
Taurx. 2to! 229;l.. 76 » 62l» 4SI» 45 791» 35 ̃̃ 54
Veaux. 1.390,' l.li7U 051» 95|» 851» 80- 1 101» 4« » 64
'[ Veaux. 1.390;' 1.1i711 05~ 95' 85! 80. l' 10j.. 4H 54
Mou1-" 15 175i:i.365U 08'» 98!» 881» 83 i 151* 40 » 7»
MOU'OO'\15 175'.n.355H ù8l 98' 881.. 83 j 15 .40 '(t
Porcs.. 5.4051 5.2931» 90 U 851» 801» 77 ». 931 52 ̃ 64
Peaux de mouton selon lame.s du a ot*
Renvois figurant dans les airiv-nefes :• lO^breufs, 90' va-
ches, 26 taureaux, 83 veaux, 1,">83 montons, 54 pores1-,
ËITtrées directes aux abattoirs' depuis le dernier mar-
ché 620 gros bétail, i.177 veaux, 6,075 moiuonsj.
2,6M porcs.
2,624 porcs. Londres,. 23' novembre.
Laines. A la première séance des enchères dw
laines coloniales, l'entrain a été vif. Les- Austmlia
croisés et bons mérinos ont été fermement tenus les
laines inférieures et les Cap ont réalisé de la parité
jusqu'à 5 0/u de baisse sur les cours de clôture des en-
chères précédentes. (F. Huth et C».)
Londres, 33' novembre.
Chaînes Bombay 1 sh. 4 1/16 dea. < alcuiu 1 sir.,
4 1/16 den.; Hong-Kong 1 sh. 10 3/8 den.; Shanghaï'
2 sh. 6 5/16 d.; -ifitrauour.et Penang ,.8.. sli. 41/8 den.j
V al paraiso 10 27/32 dèn.' New-York. 23, novembre.
Changes sur Paris 5 23 3/4; sur Londres 4 82 1/4;,
sur Berlin 94 7 J8.
^Dtolis' B^i-àttes de ce iour 62,000 balles contra
30.000 l'an dernier. Total des 5 jrs: 2f>4,OUO ly.uU-s contre
1S9,OOO la dernr. -Midriling Upland 14 9a, hausse 10..
Marché calme. Ventes nulles. >̃
Kuturs: nonr. 14 62. janv. 14 70i mars 14 93. jlaralrë
à peine soutenu. n
Calés. r.io l<"air n° futurs: cour. 10 40 janv. 10 JO;-»
mars 10 31. Marché soutenu. Ventes 202.0O.J bail«-.
New irléans. 23 novembre.
Cotons. MidaUng. 14 62,. hausse .6. Marché soutenu.
Ventes 3,500 balles.
Futurs: cour. 1452;janv. 14 7î; mars' 14 97. March*
soutenu..
nio. 23 novembre1.
Cafés Recettes: 10.000 -^aes. Marché inactif.
Stock: 346.000 sacs Rio n° 7,. 7,Uo reis, baisse 75.
Change 16 9/32, inchangé.
Santos. 23 novemLre.
Cafés Recettes: 38,uoii saes. Marché inactif.
Stock 2,826.000 sacs
Standard n° 7, 6,850 reis. baisse 150.
Bourse de commerce (Halle de Paris). 24 nov.
Toutes les céréales sont fermes
Seiçles, 17 25 à 17 50; orges, 17 Ir. à 17 25; escourgeons-,
17 fr. & 17 50; avoines, 19 fr. à 21 fr. les 100 kil. en gare d»
départ.
Les légumes secs sont bien tenus
Haricots flageolets,. 85 fr.; dito de pays, 55 fr.: SoiSr
sons, 70 fr.; Lianeourt, 60 ir.; Suisses blancs, 65 fr.;
dito rouges, 45 fr.; Chartres, 48 fr.; cocos, blancs, 61r.:
cocos rosés, 45 fr.; nains, de pays,, 38 ir. nains étran-
gers nouveaux, 36 fr.; nains vieux, 32 fr.; lentilles»
ît à 40 fr.; pois verts, 50 à 55 fr.: pois cassés, 55 à G5 fr.;
• haricots gros pieds,. 4b fr. les lookil.
Il y a une hausse acquise sur les issues
Gros-son, 1925 àï3.5O; sonfln, 11 75 à 12 fr.; son troi3'
cases, 12 5(i à 12 75; recoupeues, 11 50; remoulnges or-
dinaires, 13 50; ditobianes, 1750 à-18.50 les 100 kilos.
Le marché des graines fourragères est calme
Trèfle incarnat nouveau, 125 fr.; minette véritable,
140 fr.; vesces de printemps, 28 fr.; dito d'hiver, 40 fr.
les 100 kil.; sainfoin. 1™ coupe,. 3&-û\; dito 2e coupe,
32 fr. les 5i> kil.
pommes de terre. Affaires calmes,, offres moyen-
nes. Les stocks en consommation sont bien suffisants
pour une consommation modérée. Vendeurs en étran-
gères.
8 Institut de Beauvais disp., de 80 à 83 fr.; décembre,,
83 à 85 fr., départ de Bretagne et Sarthe Larly rose->
du Centre, de 92 à 95 fr.; du Poitou, 95 fr. départ: sau-
cisses rouges Haute-Vienne, de l->5 à lbO Ir. du Poi-
tou, de 170 à 172 fr.; du Gâtinais, da 175 à 1*). fr.; de
Bretagne, 120 fr. départ. Rondes- jaunes provenance
Ouest, de 110 a 120 fr., départ. Magnum fin de siècle,
de 110 à 120 francs rendues. Strazeele oôpart Nord
de 15"> à 160 fr. Hollanaa française départ, de 190 a
240 fr., selon qualité. Hollande d'Allemagne, de Iti5 i
170 fr., rendues gares Paris. Imperator, de 90 à 100
francs, rendues. Rondes de Hollande, Us fr., rendues.
Sidney, 135 fr., rendues.
Pommes à cidres. La hauteur des eaux do rivière.,
la pénurie de wagons rendent les livraisons difficiles
Les affaires, sont beaucoup moins actives. cour
fermes.
Fécules. La cote officielle a été fixée à 43 fr. pour
la lécule première et à 44 fr. pour la fécule supérieure.
Sucres. M. Otto Licht évalue la production du
sucre de la France à. 750,000 tonnes et. celle de 1 Europe,
entière à 7,655,000 tonnes pour ta. campagne 1910-1911.
Dans son dernier bulletin mensuel, le bureau ue sta-
tistiaue F. 0. Licht publie les estimations, suivantes
19101911 M09-1910.
Al1emngne. 2.500.000 2.02~.000
Autriche. 1. 6oo. WO 1.257.000
France 82.5. (W 80t.0
Belgique 300.000 250.un
H~de: 22â.(~00 19S..OO
Rus Autres pays. 53o.000r 460.0~
Total. '7'8'?5.000. 6.138.000
Suifs. La cote du suif indigène, frais fondu de
boucherie, 43 1/2° et \/l o/0 humidité et impuretés
marchandise nue. franco gare ou quai Paris, a été fixés
hier a 9) fr., en baisse de 1 fr. 50.
L'impression péuérale de baisse qui s'est manifestée,
sur tous les marchés s'est tradui e par une abstenuon
complète des acheteurs. La cote a reculé à 9j trancs
sans ramener la demande.
Le suif pressé resie délaissé..
On cote- 1" jus de mouton. 106 francs: suif pressé
frais à bouche, 122 à 120 n\: suif presse à fabrique. 112
àll3fr- suif au creton. 97 francs: oléo-inarprarme
extra 116 fr.: lrc, 111 fr.: ordinaire, 104 à 106 francs.
En 'produits fabriqués, on cote stéarine saponifie,
130 fr.: dito distillation, 112 50; oléine saponification,
80 fr. nu; dito distillation, 79 irancs nu.
ïiSCLARAÏTOHS DE F AU*l^i. *̃"•>»
(Jugement du -3 novembre)
l Lacassagne,maîtdelavoir,l47,r. de Paris.àPuteaux
I VIOLETTE HOUBiGANT awSKa?««
gonerè», en Ï911- La fédération départementale du |
parti radical uans le Gard, chargée (l'organiser ct
conerès, a écrit à. M. Doumergne, sénateur du Gara,
anekm miiistre» pour le plier de présidet la réunion
âestirée à préparer ctte organisation-
M Doumeigue vient ae répenore «m-tl à"ccewait la j
srésidftnce qu'on lui offrait, mais exclusivement « en
vue de grouper les forces du parti et d'unir les bon- i
nes volontés de ses membres, aujouro'hul un peu
éparpillées, mais en réalité eonsidéiabies ».
.Notre correspondant de Nancy nous écrit t
On se souvient de la maison alsacienne rie Zùt-
K-ndorf, qui fut reconstituée à l'exposition mifii na-
tionale do 1909 de Nancy, où elle obtint un vif suc-
cès de curiosité. L'expositian terminée, on décida de
ne pas démolir cette construction, mais ae la rcediuer
«m- un nouvel emplacement.
M Bretat?! e annoncé au conseil municipal qn un
comité de personnalités nancéiennes s'était forme
pour faire reconstruire la maison alsacienne dans
une propriété simée rue de Strasbourg et léguée k
la ville par M. O.rypour être transformée en pare
public.
A cette proposition, M. Beaucher, maire, répondit
que la maison alsacienne ne pouvait être mieux pla-
cée qu'en bordure d'une rue portant !e nom de Stras-
bours d'autant plus que l'administration munici-
pale 'songeait à donner à deux rues ae ce quartier
les noms de nenx autres villes d'Alsace « Ainsi on
verra, ajouta-t-il, que nous ne considérons pas.
comme définitivement réglée par le traité dé Franc-
fort la question d'Alsace-Lorraine. »
CONTRE L'ALCOOLISME
On a distribué aujourd'hui à la Chambre ta. propo-
sition de M. Joseob. Reinach sur la limitation du.
nombre et la réglementation des débits de boisson.
C'est la cinquième fois que le député des Basses-
Alues reprend sa proposition si elle avait ete votée
en 1896, quand il ta présenta pour la première foisf
on compterait aujourd'hui soixante mille débits de
moins.
Dans l'intervalle, MM. Siegfried et Berenper ont
déposé une proposition analogue, au Sénat; cette
prôoosition a été rapportée par M. Guénn et est
inscrite actuellement à l'ordre du jour du Sénat.
Puis, M. Caillaux avait incorporé les principales
disnositions d'un autre texte dans la loi de finances
de 1909. Le texte du ministre des finances fut dis-
joint et ne vint pas en discussion.
La proposition de M. Reir.ach, qui fut déposée le
4 juillet dernier, comprend un expose des motiis
des plus intéressants l'historique de l'alcoolisme en
France et le labieau- de ses conséquences tant ma- j
térielles que mora es. Les annexes, que M. Remacn
appelle « ie dossier ae l'alcoolisme ». comprennent
une série de documents et de statistiques qui pro-
duiront-une sérieuse impression dans les milieux
parlementaires. j. j.
M. Joseph Reinach a, comme on sait, succédé à
M. Ribot comme président du groupe antialcoolique
de la Chambre.
LÀ MUNICIPALITÉ DE ROUEN ET LA BOUBSE DU TRAVAIL
DE CETTE VILLE
A la suite de meetings n'ayant rien de proies-
sionnel- organisé dans l'intérieur de la Bourse du
travail de Rouen, M. Leblond, député-maire de
Rouen, vient d'adresser aux membres du conseil
d'administration de cette Bourse une lettre les in-
vitant à se séparer dans le délai d'un mois du ci-
toven Torton, secrétaire de la Bourse et organi- j
sateur de c-es meetings, et de le remplacer par un
non-affilié à la G. G. T..
En 1907, écrit le maire de Rouen, l'administration mu-
nicipale s'étant aperçue qu'une partie de la subvention
qu'elle accordait à la Bourse du travail était employée
au payement d'une cotisation, d'adhésion a la Confédé-
ration générale du travail, ainsi qu'a des abonnements
à. des journaux révolutionnaires, résolut de supprimer
sette subvention.
Bien que cette suppression fût une indication très
nette du désir que l'administration municipale avait de
voir la Bourse du travail se maintenir dans les limites
légales de ses attributions telles qu'elles sont définies
par la loi, M. Torton, dont le rôle révolutionnaire s'est
développé et lui a valu d'être plusieurs fois condamné
pour ce motif par les tribunaux, a été nommé et main-
tenu comme secrétaire général de la Bourse du travail.
Il y a. là une situation dont voue nr sauriez mécon-
naître le caractère anormal et dont l'administration mu-
nicipale a le devoir de se préoccuper pour éviter qu'elle
ne se prolonge de manière indéfinie.
Il n'est pas admissible, en effet, que l'administration
de la Bourse du travail soit laissée plus longtemps en-
Jre les mains d'un. homme qui ne représente qu'une
idée purement révolutionnaire, donnant ainsi par sa si-
tuation et par son influence aux différents syndicats
adhérents une orientation en opp sition absolue, avec le
règlement de i903 aussi bien qu'r.vec la loi de 1884 et
qui peut aboutir à la tenue de meetings tels que ceux
des 16 octobre et 5 novembre, derniers qui n'ont pré-
senté, à aucun titre, un caractère professionnel.
La municipalité estime que M. Torton doit être con-
sidéré comme responsable de cet état de choses et si
de semblables meetings devaient se renouveler, elle se
verrait dans l'obligation de procéder à la fermeture de
ta Bourse,
Dans ces conditions, vous voudrez bien prendre tou-
tes les dispositions utiles pour que, dans le délai d'un
mois a. dater de cette lettre, M. Torton soit, remplacé.
dans ses fonctions.
II est bien entendu que celui que vous désignerez
pour le remplacer devra ne pa être affilié à la C. G. T.
et n'avoir encouru aucune condamnation à quelque titre
que ce soit.
PROMENADES ET VISITES
UN DÉBUT CHEZ LES CONCOURT
Mme Juaith Gautior, nouvelle élue, prendra place
ee soir au fauteuil de l'académie des Concourt,
c'est-à-dire s'assiéra sur la chaire de restauram qui
lui est accordée par le suffrage des neuf. On dînera
de bonne amitié. Ce sera tiès simple, cordial et sans
nul discours. Aussi Mme Judith Gautier n'éprouve-
t-ei!e aucune des émotions qui doivent assaillir un
académicien entrant pour la première fois sous la
̃Coupole. Ici quatre mille francs de rente, mais pas
ne ci-rémonie, pas d'habit vert, même pas d'habit
du tout. Le bénéfice est notable.
La séance inaugurale de Mme Judith Gautier
antonr de la table d'un restaurant parisien ne méri-
tera donc point quelque reportage spécial. Lo jour
où elle fut éiué, cette noble femme de lettres m'avait
dit:
Il est fort singulier que je ne connaisse en-
çore nu! deceux qui m'ont choisie et dont je deviens
ie collègue. Figurez- vous que j'ai parfois entrevu
Octave Mirbeau, et que j'ai vu deux fois Lucien:
Descaves, qui fut en réalité le promoteur de ma can-
di laun-e niais les sept autres sont pour moi des
étrangers dont le gçste m'a d'autant plus surprise
et charmée.
Il advint même ceci, qui n'est pas banal. Les jour-
nalistes en quête de nouvelles touchant la grande
romancière élue, et surpris d'une désignation aussi
soudaine, envahissaient l'étroit logis de Mme Ju-
dith Gautier, Alors celle-ci donna l'ordre que dé-
sormais on n'en laissât plus pénétrer un seul. Soa-
dain la bonne accourut désespérée
Madame, par grâce, venez à mon secours
Voilà maintenant qu'ils sont sept ensemble, et que
tous les sept ils veulent voir madamel 1
Je n'y suis pour personne s'écriait la roman-
Bière, effrayée par ce septuor d'indiscrets.
C'est que, cette fois, madame, c'est des mes-
sieurs très bien •
Ces messieurs très bien n'étaient évidemment pas
de vulgaires journalistes. C'étaient les sept grands
électeurs de Mme Judith Gautier qui lavenaient sa-
luer après l'avoir choisie, sans même le lui avoir
laissé pressentir. Elie les embrassa tous les sept, et
Lucien Descaves, à mesure que s'échangeaient ces
douces effusions, désignait les bénéficiaires de l'ac-
colade
Madame, vous venez d'étreindre M. Rosny,
l'aîné mais vous pouvez embrasser encore M. Elé-
mir Bourges
Trois semaines ont passé. Et je demandais hier à
Mme Judith Gautier quelles émotions lui apporta
cette dignité qu'elle fut la première femme à rece-
voir.
Pas d'émotions me dit-elle. Je connais à pré-
tent tous mes collègues, et ils sont aussi bienvuil-
îants que cultivés. Leur simplicité me rassure. Je
leur ai de la gratitude, et j'ôurouve une joie réelle
do l'honneur que m'ont fait ces bons et brillants écri-
Viiins en m'acmetiant, moi, une femme, à partager
leurs travaux et leurs réunions.
» Ma dignité, présentement, ms vaut surtout une
invasion véritable clo livres et de littéi ateurs. Je
suis en ef'et une dame très importante, car je dis-
pos --en partie tout au moins de 10.000 francs
à distribuer en ce mois de décembre 5,000 francs
pour ie prix de la Vie lieureiue et 5,000 francs pour
le prix des Goncourt. Alors on m'assaille. Je reçois
des volumes par paquets. Et je lis, je lis sans cesse,
)e lis presque toutl En dînant, ce soir, nous cause-
rons peut-être des candidats puis, dans une se-
maine, nous nous réunirons, cette fois sans dîner,
pour le vote officiel.
Avez- voua un candidat î
Je suis une Chinoise. Je n'ai pas de salon litté-
?aiie et je vis à IVcart. J'ai donc l'esprit libre, et
OiKm suffrage ira bimplement au volume que j'aurai
trouvé le meilleur. Indépendante j'ai vécu, indépen-
dante je vieillis, indépendante je mourrai. Je serai,
ton ie mon existenca, ane sorte a'Extrême-Oiientalo
détachée des choses de son temps et de son milieu.
Voilà quarante ans que. cela dure, et je ne vois.euère
te moment.de changer.
» Un Jour, ttjoti père rencontra C1ermont-(ften«aav
et ce aialogtw s^changeâ- entte tes deux amis t
« J'ai un fchinôis, dit Clermmu-Gmirieaw, qui
» m'embarrasse un peu. Il vint ne son paya avec
» l'évéque de Ma«ao, et l'évêque est mort. On ne
» nout poui tant pas laisser ce pauvre diable sans
» abri, sans secours. Qu'en faire?
» îl est bien, ce jaune î questionna Théophile
» Grtt»ti«r.
» Maïs exuêtnpmeni bien, ettrès cultivé.
» Envoie-moi ton Chinois, on tâchera de le con-
» so'er »,
» Et voilà eomment, un beau matin, TîngTtmg:
Lihg tomba chez noua. Il y venait pour un jour; il
y resta plusieurs années, jusqu'à sa mort. Qn 4ui
loua une chambre dans Neuiily, où nous habitions
alors, et il s'y laissa vivre des jouis métaneo iques.
Parfois nous lui disions, pat manière do plaisante-
rie u On va te renvoyer en Chine » Et il s'affo-
lait ». « Moi, pas vou oir mourir! Eux couperont
»téte » Et il n'avaitaucîme envie de revoir lesdieux
lares. Alors nous nous mîmes à travailler ensemble,
pour utiliser ses loisirs. Il m'apprenait le chinois et
je lui apprenais le français il était iin,, avisé, et sa
culture semblait profonde. En son pays, ce devait
être quelqu'un de très bien. A Paris, c'était tout de
même un eomnagnon fort agréable dont ma jeu-
nesse fut égayée.
» Stanislas Julien, qui le voyait chez raoos, avai*
conçu, pour ce brave Chinois an mépris^ véritable.
Car le savant orientaliste qu'était Stanislas Julien
ne parlait pas un mot dea langues orientales il dé-
chiffrait à merveille les manuscrits les pins obscurs*
et débrouillait des dialectes invraisemblables,, mais
la langue courante lui demeurait interdite1. Il ne se
possédait pius à la pensée que ce Chinois de rien du
tout pouvait lui dire « Bonjour, monsieur le sa-
vant » et qu'il ne pouvait pas le lui rendre. Ii était
très humilié. Alors il attribuait à notre Chinois les
plus bizarres origines et le qualifiait tour à tour de
cocher ou de cuisinier, ce qui n'empêchait pas mon
digne éducateur d'avoir versé dans ma jeune intel-
ligence tous les trésors de snn empire lointain; et
nous lisions les poètes de son pays, et il me- décii-
vait les mœurs, les paysages de là-bas, et il évo-
quait les légendes sacrées avec un tel art de féerie»
que mon imagination fut emniie tout entière des
lumières et des rêves de l'Orient. Les ans. rant
passé! Je vous le répète je suis toujours-une Chi-
noise.
Et vous n'avez jamais visité autrement qu'en
esprit ces pays merveilleux que vos romans ont si
minutieusement décrits ?
J'ai, là-bas, des amis. Et l'un d'eux m'écrivait
récemment: « Quand je veux. retrouver t'impres>
» sion profonde, aiguë, de ce pays, je reiis votre
» Dragon impérial. » Vous voyez que en' oserais trop
regret..er ue n'avoir pas visité l'Extrême-Orient.
Car je ne l'ai jamais visité. Je le connaissais exacte-
ment et délicieusement par ses poètes, son histoire,
ses lettres. Que pouvais-je espérer de. supérieur à
l'idée -que j'en avais conçue1? Et je n'ai point voulu
courir le risque d'en .revenir désenchantée 1 »
Ce cas d'un écrivain racontant par le' détail une
civilisation qu'il pressent, devine, et ne connaît pas,
certainement, ce cas n'est pas uniqne. Ainsi, jadis,
Flaubert écrivit Salammbô, reconstituant avec
somptuosité la ville monstrueuse où la cruauté' des
prêtres, le tumulte des mercenaires,, la pompa éclat
tante des Orientaux, se mêlèient dans la pourpre et
le sang. La science exacte, qui vient ensuite, vient.
trop tard un artiste a déjà passé.
Les travaux de l'académie des Gancourt somt
peu absorbants. On se réunit à dîner dix fois par an,
on lit les volumes publiés par la jeune littérature,
et c'est tout. Ce n'est ̃ guère Protitant de l'heureux
réveil des sympathies publiques que lui vaut son
éleciian,, Mme Juaith Gautier aliait-elle nous donner
un prochain ouvrage?
Mes tiroirs, s'écria-t-elle, sont encombrés de
manuscrits, et vous voudriez que je prod,ai>e encore! t-
Une chose cependant me tente et m'a toujours ten-
tée c'esi le théâtre. Mais j'y connus des déception»
telles que je renonce à la lutte, pour la gloire drama-
tique.
» Mes deux dernières pièces, Princesse, d'amotw,, au
Vaudeville, l'Avare chinois, à i'Ouéoa,, disparurent
de l'affiche je n'ai jamais su pourquoi, en dépit de
leur succès, éviaent. Et mes embarras ont recom-
mencé, pour ma prochaine pièce, avant même d'en
arriver à la distribution.. Sarah Bernhardt écrivit-
un jour à Pierre Loti: «Je veux jouer une pièce
chinoise où j'aurai un rôle d'impéra rice. Pierre
Loti lui réponait: «Je n'ai point cela che» moi, mais-
Jaissez-moi m'adjc indre Judith Gautier?» Enthou-
siasme de Savah, confection d'un scénario que 'envoie
à Loti alors sur le Vautour, à Consiantinople,; eolia-
boration par lettres, tin de la i.ièce puis plus rien t
L'oeuvre commandée par Sarah reste en panne. Nous-
avons, Loti et moi, différé sur le dénouement et
établi deux versions des troisième et cinquième actes,,
voulant laisser choisir Sarah. C'est le lecteur qui,
pour conclure, décidera nous publieronsnotre pièce
en lihrahïe, puisque les somptuosités scéniques lui
sont refusées.
» J'ai aussi dans mes cartons une pièce annamite
où je mets en scène le prince d'Aunam que nous
avons vaincu, détrôné, déporté en Algérie. L'œuvre
était achevée lorsque le prince vint, un été, s'ins-
taller en Bretagne non loin de chez moi. Je lis sa
connaissance, j'eus le courage de liro à ce malheu-
reux le drame où je racontais les misères ae sa cour,
les tristesses de sa déchéance, et nous nous liâmes
dJamitié. C'est aujourd'hui un roi en exil, intelli-
gent et bon, pénétré, malgré sa longue résistance,
de notre culture il a épousé une Française, ot son
I fils est- mon filleul. Son- histoire est dans ma pièce.
Qui la jouera? Personne-
» Jo vais donc, tout simplement, publier mon
thfâtre. C'est la meilleure façon d'être jouée à mon
heure et d'oublier les directeurs 1 »
Dans un appartement où le plafond est si bas que
M. Paul Mar.gneritte n'y peut tenir: debout, parmi
les lentures oiientales, les rideaux de perles et les-
potiches enluminées ne saiamandres, Judith Gau-
I tier va de son chat Satan à son ouistiti K.iki, qui
grimace gentiment derrière les barreaux de sa cage.
Toute sa vie, si noble, si fière, s'est écoulée dans ce
décor familier, et quand, ce soir, chez les Goncourt,
| on lui dira :« Comme vous avez décrit la. Chirre !» »
elle pensera. « Rue "Washington cinquième étaget »
) Raoul Aubry.,
FAITS DIVERS"
Bureau central météorologique
Jeudi 24 novembre.. Una dépression, persiste au
large des îles Britanniques le. baromètre marque
756 mm. en Irlande.
La pression s'est reevée sur le centre et le nord-est
du continent; elle atteint 775 mm. sur la Scandina-
vie et la Finlande, 779 mm. à Arkhangel.
Le vent est laible ou modéré d'entre est et sud' sur
la Manche, du sud-ouest sur l'Océan, modéré du nord-
ouest e'i Provence; la mer est houleuse sur les côtes
de la Bretagne.
Des chutes de neige et de pluie sont signalées sur le
centre et l'ouest de l'Europe.
En France, on a recueilli 34 mm. d'eau au puy de
Dôme, 17 au Mans,- 16 à Cherbourg, 9 à Bordeaux, S a
Nantes et à Paris, 6 à Brest.
La température a monté sur nos régions.
Ce matin, le thermomèire marquait: 9° à Arkhan-
gel, –7° à Berne, +1° a Paris, lï" à Nantes, 13» à Bor-
deaux.
On notait: –5° au puy de Dôme, i° au mont Ai-
goual. –2° au Ventoux.
En France, des pluies sont encore probables dans l£
Nord et l'Ouest, la température va se tenir dans le voi
| sinage de la normale.
A Paris, hier, la température moyenne [r-W) a été
inférieure de h°2 à la normale (4°5).
A la tour Eiffel, température maximum 1°1, mini.
mum l°i.
Observatoire municipal rêoion parisienne)
Une chute de pluie mêlée de neige, puis de neige
seule en flocons larges et serrés, observée hier à par
tir de 4 h. 30 du soir, a fourni sur notre région de 7 i
11 mm. d'eau.
Ce matin, le ciel demeure couvert, un pen brumeux
et le vent souffle de sud-est à sud-sud-est, avec une
vitesse voisine de 5 mètres par seconue.
l.a température est légèrement en hausse aujour.
c?hui, bien qu'on -noie encore quelques minima néga-
tils en banlieue.
La pression barométrique, en baisse jusque dans la
• soirée d'hier, se relève lentement pendant la nuit j i i
midi elle accuse 764 mm. 7.
Le mauvais temps et les inondations.
Après une journée rriaussaue et tiiste, hier soir, vers
3 six heures, une violente averse de grésil s'iibatti
sur Paris, puis la neige se mit à tomber à gros flo-
e cons. Pendant quelques heures les rues furent re-
couvertes d'une boue énaisse et jouante, où les mal
tarrretnc Parisiens fnrènt' obligée cfe patauger. ÊB
pluie vint eniin laver les chaussées et le»- trottoirs.
La Seine continue à baisser. Hier matin, la flote
au t'ont d'Austerlitz était de 5 m. 22; eile éi«it ce
matin de 4 m. 72. On prévoit déj que le servie» de
la navigation pourra reprendre dimanche ou slundi.
Dais'ia rue Félicien-David il n'y a plus a'eau et
on a retiré les passerelles; le quai u'Àutetiil .(*st éga-
lement dégfeé. En amont, l'eau se retire des quar-
tiers inondés et ies habitants regagnent les uemett-
res qn'ils avaient dû abandonner.
On mande a'Ageu que la Garonne, grossie par les
pluies qui tombent sans répit dot mis deux jours, a
envahi la promenade du Gravier et les maisons de
ce quartier.
Duel entre députés. A la suite d'une polé-
mique de presse, deux déoutés des Côtes-du-Nord,
M. de Kerguésseo, socialiste indépendant, et M. Tur-
mel, radical sociaii&te, se sont battus, hier, en duel,
au plateau de Montrouge. Deux balles ont été échan-
gées sans résultat.
La uioi-t de SI. Rançon. La juge (J'instruc-
tion a entenuu hier plusieurs témoins quiîont rap-
porté quelques racontars de quartier, maië rien de
sérieux pou* l'infarmatkwi. ï
Le frère de Mlle Senaillet, qui vivait dans l'inti-
mité au faux ménage, puisqu'il prenait ses repas
chez M. Rançon, a défendu énergiquement sa sœur.
D'après lui, la jeune femme est victime d&niachi-
nations, car sa liaison avec M. Rançon lui avait
causé. de furieuses- inimitiés' de la part de quelques
femmes.
Le juge a alors fait connaître au témoin une dé-
position de M. de Redon; celui-ci a oit que M. Se-
naillet, qui se tenait dans. la chambre mortuaire
pendant la visite des amis intimes du défunt, s'é-
vertuait à faire croire au suicide (le M. Hançon. 11^ y
croyait, pour lui, fermement, et démontrait que c'é-
tait la seule façon d'expliquer la mort de l'ancien
notaire.
M. Senaillet a; protesté contre cette déposition de
M. de Redon qui est, dit-il, une pure invention. Il a
demandé an juge d'interroger les personnes qui se
trouvaient dans'la chambre mortuaire pour rétablir
la vérité.
M. Barat a ensuite entendu M. Vincent, directeur
du comptoir Lyon-Aliemand. Celui-ci était en rela-
tions d'affaires avec M. Rançon, et iivenaitavecM.de
Redon rue de Laborde 'le matin du décès de l'ancien
notaire pour traiter d'affaires avec lui. M. Vincent a
vu M. Senaillet dans ls chambre de M. Rançon
mais il ne se raopeile pas avoir entendu les propos-
qui lui ont été prêtés par M. de Redon au sujet du
suicide de M. Rançon. Toutefois, comme devant le
mort on parlait bas, il est possible qu'il ait été
question du suicide sans qu'il l'entende.
La concierge, Mme Cornbross, est venue démentir
un propos malveillant qu'on lui a pi été sur Mlle
Senaiilet, laquelle aurait trompé M. Rançon. Mme
Cornbross,, déclara devant le juge que Mlfe Senail-
let ne recevait personne en l'absence de son ami, et
que rien de particulier ne i'a frappée dans les rap-
ports de M. Rançon avec la jeune femme.
Mile Juliette X. qui entretint autrefois des rela-
tions intimes avec l'ancien notaire, avait eontié à
quelqu'un que peu de jours avant sa mort, M. Ran-
çon, qu'elle voyait de temps en temps. lui avait
parlé -de suiciàe. Mlle X. devant le juge a nié
avoir tenu le propos; nour elle, l'hypothèse du cri-
me est seille admissible.
Mlle Senaillet a choisi pour défenseur Me Henri-
Robert. Me Brun, député, soutiendra les intérêts de
Mme Rançon mère, qui se porte partie civile.
Un drame faubourg Montmartre. A la
suite d'une discussion survenue ce matin, vers
quatre heures, fanboari? Montmartre, un jeune
gaiçon de café, Marcel Tourte, âgé de seize ans, qui
se trouvait sans travail depuis quelques jours, a
tiré un coup de revolver sur lAlïa Jeanne Gallois,
calSSlcre..
Atteinte à la tête,. la jeune fille s'affaissa sur la
chaussée, sans connaissance, tandis que des agents
accouraient au bruit de la détonation. Tourte, qui
s'appi était à prendre la fuite, braqua alors son re-
voiver uans leur direction et lit feu sans les aitein-
dre. Les gardiens de la paix ripostèrent. Le bandit
eut la cuisse traversée d'une baile et tomba.
MI. Pataud & Paris. M. Pataud, qui a obtenu
l'autorisation de venir en France pour l'inhumation
du corps de sa fille; décédéa à Mons à l'âge oe qua-
tre ans des suites d'une angine infectieuse, est ar-
rivé avec. sa femme hier soir à la gare du Nord. Il a
seiré la main des amis qui étaient venus t'attendre,
mais il ne s'est entretenu pendant quelques instants
qu'avec l'ordonnateur des pompes funèbres.
Dans la soirée^ le cercueil a été commit au domi-
cile de M. Patau i, nie d'Angou.ême, 97. et déposé
dans une chambre où s'é aient réunis plusieurs ca-
marades du secrétaire du syndicat des électriciens,
notamment. MM. Passeiieu et Brugnière.
Les obsèques civils de Mlle France-Emilienne
Pal and ont eu lieu cet après-midi à deux heures et
demie. Le conseil dn Syndicat national des indus-
tries électriq-aes ayant convié tous les militants à
assister à. cette cérémonie, l'assistaneé était nom-
breuse.
L'inhumation a eu lieu ̃ au cimetière de Pantin-
Parisien.-
U«i nouveau tamponnement à. VîHepi'eits.
L'enquête ouverte sur l'accident qui s'est produit
avant-hier, en gaie d« Villepreux, a établi qu'il y
eut tamponnement. Un train de marchandises, parti
ae Versait !es>. était arrêté normalement on gare de
ViLepreux, lorsque survint un autre train qui.fran-
chitle signal, placo à l'entrée da la gare, et se jeta
sur le premier;, les derniers wagons du. train de
marchandises furent brisés.
Co tamponnement, qui s'est nroluit au rrièrne en-
droit que la terrible.- catastrophe, du 18 juin dernier,
a causé -une' vive émotion dans la région.
Accident d'automobile. La comtesse René
de Béarn, née ne Béhague, rentrait hier soir en
automobile à son hôtel dû la rue Suint-Domini-
que lorsque, au détour de l'avenue Bosquet, sa voi-
ture lut renversée. par un tramway. Mme de Bearn
eut à cet instant l'heureuse idée de couvrir son
visage avec son manchon de fourrures et évita
ainsi lss éclats do vitre ue sa voiture; mais elle fut
assez fortement contusionnée aux jambes et aux
bras. Quelques jours de repos suftiront à assurer
son complet rétablissement.
Tombé du haut d'une falaise. Les obsè-
ques civiles de M. Léon Rémy, lédacteur du journal
l'Humanité, ont été célébrées hier à Saint-Briac, près
de Saint-Malo, où il venait chaque année depuis huit
ans dans l'ëspo'.r de rétablir sa santé.
M. Léon Rémy a succombé aux suites d'un acci-
dent qui s'est produit lundi matin. Il s'était rendu
au bord de la mer à la recherche d'un pêcheur de
ses amis, lorsque trompé par des herbes qui pous-
sent le long de la falaise, il glissa et tomba dans
l'eau. Le passeur qui se trouvait près de là se pté-
cipita avec sa barqae au secours de M. Léon Rémy.
Il parvint à le retirer de l'eau. Mais une conges-
tion se déclara et malgré tous les soins notre mal-
heureux confrère n'a pas tardé à succomber.
Un train dans un torrent. Hier, près de
la gare.de Saint- Martin-de-Vésubie, un train d'essai
de la Compagnie du Sud de la France ae mit h. pati-
ner; les freins et leasablières n'ayant pas fonctionné,
les trois voitures formant le convoi acquirent bien-
tôt une grande vitesse, sortirent des voies et furent
précipitées dans la Vésubie, qui est à cet endroit
plutôt un torrent qu'une rivière.
Les employés avaient eu presque tous le temps de
sauter. Seul M. Humblot, ingénieur» a été blesse.
INFORMATIONS DIVERSES
A la Sorhonne, vendredi 25 novembre, à trois heu-
res précises, conférence de Mgr Lacroix sur » M. de.
Boisgelin, archevêque d'Aix, d'après des papiers iné-
dits
Les Grands Magasins du Printemps possèdent la
plus belle et la plus importante collection de tapis
d'Orient, anciens et mo.derne3.
Actuellement, solde des tapis ettapisseries anciennes
ayant décoré le Salon d'automne.
Nos lecteurs doivent prévoir la reprise des grands
froids et visiter dès malmenant aux Grands Magasins
Dufayel limmense choix d'articles de chauffage de
tous genres et de tous systèmes, appareils à feu visi-
ble et continu, salamandres, cheminées, poêles, chauf-
fage à vapeur, à eau chaude, au gaz, pétrole, électri-
cité, etc. Nombreuses attractions.
Les imitations. On en compte des quantités en
matière d'eaux minérales. En ce qui touche les eaux
de Vichy-Etat, telles que Célestins, Hôpital, Grande-
1 Grille, qui sont inimitables de leur nature, il y a un
moyen bien simple de se préserver des imitations,
J c'est d'en bien spécifier le nom lorsqu'on les com-
mande, et de ne pas se conteuter de cela, mais de vé-
rifler soi-même l'étiquette, la capsule et la marque
d'authenticité, le' disque bleu qui est la garantie du
consommateur.
i t
j CONSEIL GÉNÉRAL DE LA SEINE
SÉANCE DU 23 NOVEMBRE
Af. Galli préside.
LES INONDATIONS. M. Galli fait connaître que
très prochainement, sur l'initiative de M. Dausset,
on piocédeia à Montreuil à des expériences de la
méthode dite absorbante par écoulement verûcai.
Vœux. Le Conseil adopte ensuite une série de
vœux que préalablement leurs auteurs ont déve-;
loppés à la tribune
Vœu de M. Alpy pour la suppression de la publi-
cité des exécutions capitales.
Vœu de M. Hénaffe demandant que le Sénat dé-
cile, comme la Chambre, que la dépense des aliénés
sans domicile de secours sera mise à la chai go ae
l'Etat.
s Vœu de M. Anibroise Rendu tendant à l'adoption
t de oiverses mesures propres à reluire les causes de
contamination des mineurs coupables de délits.
Vœu de M. CJiassaiane-Gouon en faveur du « chè-
oue barxe
Vœu du même conseiller demandant 1a eréatton
d'un office national ûe renseignements financiers.
Affaires diverses. 31. Boursier fait voter un cré-
dit. de. lia.UOO francs pour la création d'un port' à
Combevoie.
il. Emile Desvaux demande l'ouverture d'une
porte dans Ie8fortilications au droit de la rue du Gé-
néral-Brunet. Cette porte mettra en communication
facile le 19» arrondissement à Paris et les communes
de Pantin et du Pré-Saint-Gervais.
M. Lemarckantl M: renvoyer à la commission une
proposition invitant l'administration à négocier la
i éprise des locaux du tribunal de commerce occupés
par des particuliers et à meti re à. l'étude la cons-
truction près du Palais de Justice, d'ua palais des
prud'hommes.
Séance mercredi prochain.
STATISTIQUE DE LA VILLE, DE PARIS
Le service ée la statistique municipale a eomp-téi
pendaitt la 46° semaine 830 décès, au lieu dé 823 pen-
dant la semaine- précédente, et au lieu. de-875, moyenne
ordinaire de la saison.
L'état sanitaire est donc satisfaisant.
Il y a eu 15 morts violentes et 12 suiCWëS'i
On a célébré à Paris 554 mariages.
On a enregistré la naissance de N62 enfants vivants
(445 garçons et 417 filles) dont 628 légitimes et 234
illégitimes. Parmi ces derniers, 29 ont été reconnus
séance tenante.
TRIBUNAUX
Assassinat d'un docker par dos syndicalistes.
De notre correspondant particulier
Nous avons exposé, hier, les faits relevés par le
ministère public contre les syndicalistes Mat hieny
Couillandre, Lefrançois et Bauzin, accusés d'avoir
assassiné, au Havre, le malheureux contremaître
Dongé qui avait îefusé- d'abandonner" le- travail. 1.
Dans l'interrogatoire qu'il a fait subir à ces accu-
ses le président, le conseiller Mourrai, a fait tout
d'abord ressortir leurs antécédents- judiciaires; tous
quatre sont des renris de justice. Mathieu a encouru
seize condamnations pour coups et blessures, filou-
tetie et rébellion. Couillandre été condamné qua-
tre fois pour vols et vagabondage; Lefrançois, dix
fois dont une fois à deux -ans de prison par la cour
d'assises de la Seine-Inférieure pour vo qualifiés.;
quant à Bauzin il est relégable. La dernière condam-
nation prononcée contre lui mérite u'êtie retenue
car eiie a été motivée parues faiis analogues à
ceux qui l'amènent aujourd'hui devant la. cour d'as-
sises il a été condamné à quatre mois de prison au
Havre pour entraves à la liberté du travail et coups
à un nomnr' Dufour qui n'avait pas voulu abandon-
ner son travail. Le ministère public estimant, cette
peine trop faible a interjeté apnel a minima et l'af-
faire est, actuellement pendante devant la eour d'ap-
ppl de Rouen.
Comme ils l'avaient fait pendant le cours de l'ins-
truction, les accusés nient avoir participé à l'assas-
sinat de Dongé.-
Durand est le beau parleur de la bande. Accuse
d'avoir préparé le crime et d'avoir, au- syndical, ex-
cité ses camarades à tuer Donîréj il déclare que ce
sont là des faits absolument faux.
J'ai travaillé, dit-il, au syndicat à éteindre les ja-
lousies et à cortïbatire l'alcoolisme: J'ai été as=ez. sé-
vère dans mes propos, mais tout simplement pour que
l'ordre règne dans les réunions publiques. Je sai-i que
ce n'est pas en brutalisant tes hommes qu'on les mena,
Le président lui ayant rappelé qua des menaces *a
de. mort ont été proférées contre- Doagé. Durand ré-
plique
Il y avait certainement antipathie au syndicat con-
tre les non-syndiqués qui continuaient, à. travailler et
notamment contre Dongé, que. j'ai essayé,, sans réus-
sir, à ramener nous. mais noua n'avons menacé; ae-
mort personne-J'aurais eu une singulière mentalité si
j'avais fait voter devant six cents personnes la mort
d'un homme. Il n'y a eu dan- nos réunions qu'un voie-,
c'est celui tendant à la continuation de la grève. Il est
exact que nous avons nommé une délégation: de gré-
vistes, mais ceux-ci étaient chargés de faire -des. quêtes
sur les quais et non pas de surveiller les renégat*. Tout
cela, c'est du parti pris contre l'Organisation syndicale;
On commence ensuite l'audition des témoins. Le
chef de la Sûreté Henry' et l'agent M^zaize racon-
tent comment, prévenus par le témoin Normand, ils
ont procédé à l'arrestation des accusés^
M. Balard d'He.rlanville, médecin légiste, déclare
que Dongé a succombé aux suites d'une commotion
cérébrale et d'une hémorragie intracrànienne, con-
séquence de la multiplicité des coups qu'il, avait
reçus.
M. Normand, commerçant au Havre, est- le té-
moin le plus important de l'accusation il a assisté
à la scène, et c'est lui qui a emnêché le» agresseurs
de jeter Dongé dans le bassin. Il reconnaît parfaite-
ment les quatre accusés, qui tous ont frappé leur
malheureuse victime. C'est iu-i qui les, a fait arrêter.
Le président félicite M. Normand de sa courageuse
con-iuite.
Une jeune fille, Mlle Leroux, vient déclarer qu'olle.
ai-ntendu Mathieu dire à Dongé «Tu n'as pas
honte de gagner dix francs par jour pendant que
nous, nons ne recevons que onze sous. » Dongé lui
ayant répliqué « J'ai besoin de travailler pour
nourrir mes trois enfants », Mathieu s'est alors jeté
sur lui et l'a frappé à coups redoublés..
On entend encore plusieurs témoins, notamment
des débitants chez lesquels les accusés sont allés'
avant et aOTes le drame, puis l'audience est levée et
renvoyée au lendemain.
Au début de l'audience défileront les témoins qui
ont entendu, en réunion publique, proférer des me-
naces de mort contre les ouvriers qui continuaient
à travailler et qui ont assisté au vote de mort contre
Dongé.
Un «liabosivlsta». On nous télégraphie de Laon
La cour d'assises de l'Aisne avait à loger, hier, un
manœuvre, Louis Détraux, qui, le 5 juillet dernier,
à Saint-Quentin, avait franpé d'un coup de couteau
à la poitrine l'agent de police Caille au moment ou
celui-ci sortait du bureau de police. L'agent vient à
peine d'entrer en convalescence. 0 •
Au moment où il fut arrêté. Détraux- poussa les
cris de « Vive liabeuf 1 Vive Deibler 1 Vive la guil-
lotine » Il déclara ensuite qu'il avait agi aouaïïm-
pression de la lecture aes journaux racontant Inexé-
cution de Liabeuf.
Détraux a été condamné à vingt ans de travaus
forcés.
Un Juge da paix et son greffier aux assises.
De notre curresponuant paiticUiier
Le Temps a exposé, hier, les faits qui amenaieni
devant la cour d'assises de l'Yonne J'ancien iuge
de paix Mettavant et son greffier Lafaye. Motta-
vant était, on le sait, accusé d'avoir détourné cer-
tains titres qu'il devait, avec d'autres, placer sous
scellés. Son greffier avait été son complice. Re-
connu coupable avec eircon stances- atténuantes,
Metiay;ant a été condamné à huit ans de réclusion,
Lâf-iyë a été acquitté.
NECROLOGIE
Nous apprenons la mort de M. A. Calavas, éditeur
d'art, décédé en son domicile, 31, rue do Maubeuge.
Les obsèques auront lieu demain vendredi à midi.
On nous annonce la mort de Mme Fomqné, veuve:
du membre de l'Institut, mère de M. Julien Fouqué,
de la librairie- Tallandier, belle-mère, de M. Lacroix,
professeur au Muséum, membre de. l'Académie^ dea
sciences.
Lés obsèques de M. Mayer Samuel, 159, faubourg
Poissonnière, se feront demain vendiedi. Réunion à
onze heures à la porte principale du cimetière Mont-
parnasse. Ni fleurs ni couronnes.,
THBATBES
Le Journal officiel publie un arrêté du ministre de
l'instruction publique réglant les conditions du
« Grand prix Osiris ». Nous en analysons ici les ar-
ticles essentiels.
Le prix fondé par M. Osiris, sous le nom de Grandi
prix Osiris, sera attribué tous les ansà la suite d'un
concours spécial non public qui aura lieu à un&'date
choisie par le ministte entre le 20 novembre et le 20*
décembre et auquel seront appelés à prendre part
les lauréats, hommes ou femmes, ayant obtenu dans:
l'année un premier prix dans les classes d'art lyri-
que et aramatique (opéra, opéra comique, tragédie
et comédie).
Ce prix, d'une valeur de 5,000 fh, ne pourra pas
être partagé et sera remis par quart au titulaire, de
trois inois en trois mois.
11 st-ra décerné par le ministre des beaux-arts sur
la présentation u'un jury choisi par le conseil su-
périeur d'enseignement uu Conservatoire parmi les
membres des deux sections, musicale et dramatique,
à raison de cinq par section. Quatre membres (deux
pour la section musicale et deux pour la section dra-
matique) seront en outre désignés pour suppléer les
membres du jury qui se trouveraient empochés. Co
jury sera présidé par le sous-secrétaire d'Etat ue.a
beaux-arts ou, à son défaut, par le directeur du Con-
servatoire.
La présence de onze membres du jury, y com-
pris le président, est nécessaire pour que la déli-
bération soit valable.
Les candidats sont tenus de concourir dans la
scène où ils ont obtenu leur premier prix. La durée
des scènes ne peut excéder quinze minutes. Les can-
didats choisissent eux-mêmes les élèves ou les artis-
tes chargés de leur donner des répliques. Les lau-
réats des années 1907, 1903 et 1909 pourront préten-
dre à l'attribution d'un Grand prix Osiris.
Le prix des années 19;i7, 1908 et 1909 sera décerné
sur la présentation du jury ii stitué pour 1910. Tou-
tefois, à titre exceptionnel, le prix de ces années ne
donnera pas lieu a un concours. Le choix du titu-
laire sera simplement laissé à l'appréciation nu jury
sur l'examen ues titres invoqués par les candidats.
Les lauréats de 1908 et 1909 auront droit, comme
«eux de 1910. à un prix de 5.000 francs. Ceux de 1907
n« reeempo«t
1" janvier lft>8.
La matinée annuelle: qu'organisent les asse.-
ciutions des joui nalistes républicain» et des journa-
listes parisiens, au b né fiée d» .leur caisse de secours,,
aiMN lieu le vendredi 16 décembre au- théâtre An--
toiiie, obligeamment ptêté par M. fiémier.
Ce soir:
Au théâtre? du Vaudeville, à- neuf heures précises^
première^ représentation de Montmartre, comédie en
quatre actes de M. Pierre Frondaie, avec la distriba-
1ioB suivante
MM. I.éuand, Tavernier Louis Gauthier, Pierre Ma-
réchal Jean Dnx, I.ogsrcre; Baron fils, Lévy-Brach;
G. Lacroistv-PariHiiin;. Brousse, Robert Parme; Vertinv
le conirôleur. Georges Haud, l'Anglais; Lecomte, mon-
sieur Claron Ch.mot, Champvert Clinrirettes, Henri.
Mmes Ro aire, Marie-Claire Ellen Andrée, Suza'ine-
Latruclie; Dherblav, Juliette Fuma, comtesse de Gri-
val Lola-Nrtyr, Camilte; Georgette Armand, Charlotte;
Piernold, Sirnona; sylvès, Eliane de Morénes; Géraldi,
GabrielleiMastiniit.
Au théâtre' des Arts, à neuf heures, répétition gé-
nérale du èiernaval des enfants, pièce on trois actes, de;
M. saint-Georges de Buuhelier, et le Sicilien ou l'Amour
peintre, comédie en un acte de Molière, avec le ballet
de Lulli.
Aux Folies-Bergère^ pour la MO» représentation; tes,
Ailes de Mi Chekri^Ga-nera et Mme Maciquita et de.
M. Louis Garnie.
À l'Opéra;, débutera demain, dans le rôle, de Rigo-
letio, M. Carrié. qui fut le premier prix du Conservas
toire, l'année dernière. Les autres rôles de Itiuolettfr
seront chantés par Mlles Brozia (Gilda)', Lapeyreute
r fMadéleine), MM. Campagnola (le duc), Journet (Spara-
fucile).
La soirée se terminera par lu Maiadetta avec, dans les
principaux rôles, Mlles Zambelli et Aida Boni.
A l'Opéra-Comique.
Mme Marguerite Carré, pris.e par les répétitions de
la Jota, qui vont commencer sous oou, renonce pour le
moment aux représentations de Thaïs, qui lui avaient
été offertes par: MM. Messager et Broussan, directeurs-
de l'Opéra.
M. Maurice Faure, ministre. des beaux-arts, a
reçu le bureau de la Société des Amis de Balzac, qui
̃ veîiait l'inviter à assister au gala de vendredi, au théâ-
tre Sarah^Beruhardt.,
Demain vendredi, conférences de l'université des
Annales: a t heures, « Poésie française, le rondel», par
M. Edmond Haraucourt; auditions de Mlle^ Sylvie et
de MlleMolé-Truffier. A 5 heures, « Raffet »^ par
M. Georges Cain, avec projections.
Quatre récitals seront donnés par <• la Maison du
Lied » de: Moscou les lundis 28 novembre, 5, 12 et 19
décembre, à neuf heures, salle des Agriculteurs.
Parmi les œuvres qu'interpréteront Mme Marie Olé-
nine-d'Alheimet M. Alf. Certot figurent les meilleurs
lieilér de Schumann, Schubert, Chopin, Liszt, Balaki-
ref, Moucsorgski, etc. A la dernière séance, MmeOlé-
nina d'Alheim dirafa- Vie d'une femme de M. A. Olénine,
accompagnée par l'auteur. Billets. à la salle, chez les
éditeurs et chez M. A. Dandelot, 83, rue d'Amsterdam.
Matinées de dimanche prochain
Comédie-Française. Le Passant. L'Aventurière.
̃ L'Anglais tel qu'on le -parle.
Opéra-Comiqae. Mignon.
Od-Von. Vieil Heidclberg.
Ga1t4-Lyrique. L'Africaine.
ApoUo. Hans le joueur de flûte.
Trianon-Lyrique. Le Pré aux clercs.
Vaudeville, Gymnase, Variétés, Porte-Saint-Martin,
Sarah-Bernhardt, Renaissance, Palais-Royal, théâtre
RtM.-me, Bouffes-Parisiens, Ath.inée, Antoine, Ambigu,
Déj-azet, Cluny, Capucines, théâtre Michel: mêmes
spectacles que le soir".
Conservai oire (1er concert de l'a Société des Con-
certs, sous la direction de M. André Messager), Pro-
gramme: Symphonie héroïque (Beethoven). La Nuit
(Saint-Siiëns), chœur pour voix de lemmes avec l&o.on-
cours, de Mlle Camprerion. –Concerto en sol majeur
pour piano (Beethoven), parMme Alem-Chené.– Motet
(Bach). Xliamar (Balaliiref).
Châtelet (7= Concert-Colonne, sous la direction de
M. G
concours d* Mlle Veniura et M. Joubé. Air de Ré-
demption (César Franck), par Mlle Hose Féart. –Dan-
ses polovtsiennes avec chœurs du Prince Igor (Boro-
dine). 9.« Synvplwnie avec chœurs (Beethoven) avec le
concours, de, Mme R.ose Féart, Vilmer, MM. Plamondon
et Clark.
Salle. Gaveaia (7e Concert-Lamoureux, sous la direc-
tion de M. Chevillard). Programme: Symphonie
en ut majeur n» 36 (Mozart). Fragments da Claudie
1 (P. et L. Hillemacher). Récit et air de Cephale et Pro-
cris (Grétry.), par Mme Valbm
tre (César Franck), par M. Hnrold Bauer. Récit et
• air de' Rédemption (César Franck), par Mlle Vallandri.
Symphonie en rd mineur (César Franck).
Théâtre Femina (matinée pour la jeunesse). Miss
Tartelett.
Folips-Bergère, Olympia, Nouveau-Cirque specta-
des divers,
SPECTACLES DU JEUDI 24 NOVEMBRE
TH ATRES
Opéra, relâche.
Vendredi: Rigoletto la Maladetta. Samedi le Crê-
pusoiile des Dieux. Lundi Samson et Dahla la.
Maladetta. Mercredi: Faust.
Français. 8 h. 3/i. Les Marionnettes.
Vendredi le Luthier de Crémone; le Baiser Bérô-
nice. Samedi, lundi, mercredi les Marionnettes.
Mardi: Comme ils sont tous. Dimanche (rnat,.)
le Passant; l'Aventurière ;̃ l'Anglais tel qu'on le
p.irle (soirée): Electre le Misanthrope.
Opéra-Comique, 8 h. 172. Fortunio.
Vendredi Manon. Samedi Madame Butterfly.
̃ Dimanche (mat.) Mignon; (soirée) le Jongleur de
Notre-Dame; Cavalleria rusticana.
Odéon. H h. 1/2. Vieil Heidelberg.
Vendredi, samedi, dimanche, (mat. et soirée), mardi,
mercredi Vieil Heidelberg. Lundi TArlésienne.
Gymnase, 8 h. 3/i. La Vierge folle.
Vaudeville. & h. Montmartre.
Variétés, 8 h. 1/4. l.a Partie d'échecs; le Bois sacré.
Gaîtô-Lyrique, 8 h.– Le Soir de Waterloo; la Favorite.
Vendredi, lundi Que vadis ? Samedi la Favo-
rite. Dimanche (mat.) l'Africaine; (soirée) la
Juive. Mardi l'Attaque du Moulin. Mercredi
la Juive.
̃ Renaissance. 8 h. 3/4. La Main reste Mon ami Teddy.
Th. Sarah-Bernbardt,8h. 3/4. L'Homme mystérieux;
l'Attaque nocturne.
Nouveautés, 9 h. -Crime passionnel.-Chou-Blanc.
Th. Ré ana, 9 h. Le Mariage de Mlle Beulemans.
Porte Saint-Martin. 8 h. 3/i. I-'Aventurier.
Th. Antoine. 8 h. 3/i. César Bironeau.
Châtelet,8h.25.– Arsène I.upincijnire Herlok Sholmôs.
Athénée, 8 h. 1/2. A l'abordage; le Petit Dieu.
Paiais-Royai, 8 h. 1/2. La Balance le Million.
Trianott-Lynque. 8 h. 1/2. Le Pré aux Clercs.
Vendredi: le Petit Duc– Samedi: le Voyage de suzette.
Bout. Parisiens,9h.Autevu;Xnnihocheziescourfisanes
Ambigu, 8 h. 1 Ii. Au Téléphone le Train de 8 h. 47.
Th.Auollo, 8 h. 3/4. Rêve de valse.
Foiies-Drain.s h. VI. Nos Femmes.
Th. Molière, 8 h. 1/2. Le Courrier de Lyon.
Cluny, 8h.l/2 Clonion. Le Château des Loufoques.
Dé azet. 8 h. 1/2. Au Brochet cascadeur le Grand Ecart.
Grand-Guignol, 9 h. La Porte close; lo Beau Lothario;
l'Attentat; Appassionato; Vitriolé.
Capucines, 9 h. -.Sauf vot'respect; Yette le 2e larron.
SPECTACLES-CONCERTS
Folies-Bergère, 8h. 1/2.– Les Ailes, ballet. Attractions.
Olympia, 8 fi. 1/2. Vive Paris 1 revue.
Grands Magasins Dufayet.-i.onoen et cinématographe
de 2 h. l/2à6heures lonsies 'nurs. saut le riimanctie.
Nou-veaurCirque,8h. 1/2. Les Joies derescadron Att. div
Palais de Glaee(i..hamps-Elysées). Paxinage sur vraie
glace. Tous les jours de 2 à 7 h. et de 9 h. à minuit.
Musée Gr.évia- Palais des mirages. Le Temple hindou.
T'Eiffel.dèniidià ia nuiiau^étagep'escalier.Barau 1er
Jardin d'acclimatation. Attractions diversps.
ALHAMBWA. CIGALE. ClRQUK MÉDBANO. CIRQUE DE
Paris; EtoonADo. Fobsy. Luna-Park. Mou-
lin DE LA (iALETTE. MOUI.IN-HOUGE. SCALA.
SPO^B-T
AÉRONAUTIQUK
UNE NOUVELLE EXPÉDITION TRANSATLANTIQUE
EN DIRIGEABLE
(Dépêche de notre correspondant particulier)
Berlin, 18 novembre.
On termine actuellement, à Munich, la mise en état
d'un nouveau dirigeable, le Suchard, destiné à entre-
prendre une expédition transatlantique. Le ballon sera
transporte prochainement à Kiel où seront effectues
des essais sous la direction de l'organisateur de 1 expé-
dition, M. Gans de Fabrice qui aurait 1 intention d exé-
cuter sa tentative en janvier ou février prochain. Le
départ se ferait des îles. Açores.
LE « ZOMAC-VI1I » EN RUSSIE
Le Zodiae-VIir a effectué le 21 du courant deux nou-
velles sorties autour de la forteresse de Brest-Litowsky
sous la conduite da M. Henri de t>a Vaulx. Etaient en
outre à bord le colonel Boreskof, le capitaine Kraou-
kliss et deux mécaniciens.
TOURISME
LA GRANDE SEMAINE D'HIVER DES PYRÉNÉES
L'excursion qu'organise annuellement sous le titre
de Grande semaine d'hiver, le 'Pouring-Club de France,
sa fera cette saison, du 2^ janvier au 9 février, dans
les Pyrénées. Les excursionnistes partiront des;
Pyrénées-Orientales pour gagner les Basses-Pyré-
nées en passant, par les cols de Casteillon, de Peyre-
sourde, d'Aspin, le cirque de Gayarnie, le. pont, a Es-
pagne et la vallée d'Ossan. ̃
BOXE
POUR LBTITBE DE CHAMPION DE FRANCE
La Fédération française des sociétés de boxe vient
de recevoir de M. J.edoux un dé[l pour le titre de
champion de Fr.mce boxe anglaise (poids coq), actuel-
lement détenu par M. Audony.
Conformément aux règlements de la fédération, M.
Audouy a un mois ponr relever le défi. Ce délai expi-
rera le 18 déeembia-1910. Si à cette date le défi n'est
pas relevé, le tenant actuel sera dépossédé de son
titre. PETITES NOUVELLES
Au cours de sa réunion d'hier le comité de l'Auto-
mobile-Club de France a décidé que le prochain Salon
de peinture, de sculpture et d'art précieux qu organise
annuellement cette société sera ouvert du 18 février
j au 13 mars 1911.
Recettes des chemins de fer
i45e semaine)
Est. + 170.000 + 3.60
Etat (ancien réseau) + 2.4(»0 + °.26
(r^eau racheté) + 409.000 + 9.44
Midi. 82.000 4.74
Nord + 200.C0O + 2.37
Orléans 272.000 5.52
Lvon 1 + 200.000 + 1.54
Xfceni" + 5.000 + 1.58
LIBRAîRrË
hl'APOL~~7.N 8~"r B', '~R©
Par lord BroughTon
Les souvenirs. cte lord Brou-ghtore: Napoléon; 2?U*-
'on- et leurs- contemporains, que publie la librairie
Ftiven, doivent prendre place! dans- toutes les Mfiiibv-
t-hèquesi dignes de ce- nom et être lus- par tous ceux»
qu'intéresse l'histoire littéraire,, mondaine on $&•-
ilique. ̃
vient e paratire-
• LE PEUPIEIENT FRANÇAIS EH: TUNISIE
Par JULES SA.ORIN:
'Augustin Challkmel, éditeur, 3, ruei Jacob, Pkria.)«
ïi vient de paraître un nouvel ouvrage de- E.rW.
Hiiinumr, l'auteur de Baffles KrankRattraywgea*^
leman aventurier, enrichit, encore- la belle colleutionix
des/ Romans mystérieux. (Voir aux: annonces^,
M. Henri Mager, membre ritt conseil supérieur des
colonies, dans unv volume qu'il publié' sous le liirc de
@H«lqnos souteifirs t Vingl-cinq aimées de politique
coloniale, montre- que nos colonies souffrent de: es
qu'il n?y a pas au gouvernail des' liommesde savoir ei,
d'expérience. Ceux que les hasards de'ïa politiques pla-
cèrent à la tête des colonies, ignoraient les colonies' et
leurs besoins. M. Henri Magarpréeonise la constitution.
d'un Parlemeut. colonial.
AVIS ET COWlVrUNICATlOMS
0 i ~r!
de SOUSCniPÏ IOTVS et
302,000 as-s sftFés
Tels sont les. résultats obtenus par la Mutuelle
de France et d^s coionies (branches; V.ie; et Décès);
depuis sa fondation^ tn 1896.
Ces résultats sont dus à la sécurité' absolue et aux
avantages exceptionnels que. cette Société offre b
ses adhérents..
La Mutuelle de France et des cownies, entreprisa
privée assujettie au contrôle ue l'Etat,, constitue à»
tous en 15 ans, avec garantie en; cas de décès, un
capital espèces permettant la création' d'une- DOT,,
d'une RETRAITE,, d'un HERITAGE, par verse-
ments depuis 6 francs par. mois, faits pendant
14 ans seulement-
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sur demande, par le siège social,. à Lyon, ou par la.
direction régionale, 103, rue Saint-Lazare, Paris.
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Bilan de LA BANQUE dï F rangs du 17- au 24 nov. 1910'
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argent 835-.O2O.9SiO + l'.R'w.Oia.
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Av-inoce eup titres- B80..4JW.a;0> U..i,:të.Coi
Gommes courant paa-t» 607.499.4S5 + 7t:63&'5:œ
Comité cour, du Trésor 137..S«?.m + -f.?'
Billets frn circulation. 5.167..10B.9/5; 61;.9i-k755.-
Bénéfices bruts des es-
comptes et intérêts di- en~
vers" de la semaine. 5?t!x|
Dépenses JO 1 i/i«r.
Bénéfices nets pi-ovisoires da la parue' ecouiee am
deuxième semestre dos qua-tre dernières années, tel»
qu'ils ressortent de la situation hebdomadaire: ^yy_ ^a
tfeneuces t.oui-a cniuBsy~
AnrwSp 1907 15.2M.13Z' 4.180-.
1%8: 6.806..5~ 4'270:
1909. 5.8i«.<81- *.34Oi
1910. 9.217.359 4-.30Ô
mu 'n iiiiiMiMiiiil'jriiTîâiSA''
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La Villette. 24 nov. Bestiaux. Vente nerveus»
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'[ Veaux. 1.390;' 1.1i711 05~ 95' 85! 80. l' 10j.. 4H 54
Mou1-" 15 175i:i.365U 08'» 98!» 881» 83 i 151* 40 » 7»
MOU'OO'\15 175'.n.355H ù8l 98' 881.. 83 j 15 .40 '(t
Porcs.. 5.4051 5.2931» 90 U 851» 801» 77 ». 931 52 ̃ 64
Peaux de mouton selon lame.s du a ot*
Renvois figurant dans les airiv-nefes :• lO^breufs, 90' va-
ches, 26 taureaux, 83 veaux, 1,">83 montons, 54 pores1-,
ËITtrées directes aux abattoirs' depuis le dernier mar-
ché 620 gros bétail, i.177 veaux, 6,075 moiuonsj.
2,6M porcs.
2,624 porcs. Londres,. 23' novembre.
Laines. A la première séance des enchères dw
laines coloniales, l'entrain a été vif. Les- Austmlia
croisés et bons mérinos ont été fermement tenus les
laines inférieures et les Cap ont réalisé de la parité
jusqu'à 5 0/u de baisse sur les cours de clôture des en-
chères précédentes. (F. Huth et C».)
Londres, 33' novembre.
Chaînes Bombay 1 sh. 4 1/16 dea. < alcuiu 1 sir.,
4 1/16 den.; Hong-Kong 1 sh. 10 3/8 den.; Shanghaï'
2 sh. 6 5/16 d.; -ifitrauour.et Penang ,.8.. sli. 41/8 den.j
V al paraiso 10 27/32 dèn.' New-York. 23, novembre.
Changes sur Paris 5 23 3/4; sur Londres 4 82 1/4;,
sur Berlin 94 7 J8.
^Dtolis' B^i-àttes de ce iour 62,000 balles contra
30.000 l'an dernier. Total des 5 jrs: 2f>4,OUO ly.uU-s contre
1S9,OOO la dernr. -Midriling Upland 14 9a, hausse 10..
Marché calme. Ventes nulles. >̃
Kuturs: nonr. 14 62. janv. 14 70i mars 14 93. jlaralrë
à peine soutenu. n
Calés. r.io l<"air n° futurs: cour. 10 40 janv. 10 JO;-»
mars 10 31. Marché soutenu. Ventes 202.0O.J bail«-.
New irléans. 23 novembre.
Cotons. MidaUng. 14 62,. hausse .6. Marché soutenu.
Ventes 3,500 balles.
Futurs: cour. 1452;janv. 14 7î; mars' 14 97. March*
soutenu..
nio. 23 novembre1.
Cafés Recettes: 10.000 -^aes. Marché inactif.
Stock: 346.000 sacs Rio n° 7,. 7,Uo reis, baisse 75.
Change 16 9/32, inchangé.
Santos. 23 novemLre.
Cafés Recettes: 38,uoii saes. Marché inactif.
Stock 2,826.000 sacs
Standard n° 7, 6,850 reis. baisse 150.
Bourse de commerce (Halle de Paris). 24 nov.
Toutes les céréales sont fermes
Seiçles, 17 25 à 17 50; orges, 17 Ir. à 17 25; escourgeons-,
17 fr. & 17 50; avoines, 19 fr. à 21 fr. les 100 kil. en gare d»
départ.
Les légumes secs sont bien tenus
Haricots flageolets,. 85 fr.; dito de pays, 55 fr.: SoiSr
sons, 70 fr.; Lianeourt, 60 ir.; Suisses blancs, 65 fr.;
dito rouges, 45 fr.; Chartres, 48 fr.; cocos, blancs, 61r.:
cocos rosés, 45 fr.; nains, de pays,, 38 ir. nains étran-
gers nouveaux, 36 fr.; nains vieux, 32 fr.; lentilles»
ît à 40 fr.; pois verts, 50 à 55 fr.: pois cassés, 55 à G5 fr.;
• haricots gros pieds,. 4b fr. les lookil.
Il y a une hausse acquise sur les issues
Gros-son, 1925 àï3.5O; sonfln, 11 75 à 12 fr.; son troi3'
cases, 12 5(i à 12 75; recoupeues, 11 50; remoulnges or-
dinaires, 13 50; ditobianes, 1750 à-18.50 les 100 kilos.
Le marché des graines fourragères est calme
Trèfle incarnat nouveau, 125 fr.; minette véritable,
140 fr.; vesces de printemps, 28 fr.; dito d'hiver, 40 fr.
les 100 kil.; sainfoin. 1™ coupe,. 3&-û\; dito 2e coupe,
32 fr. les 5i> kil.
pommes de terre. Affaires calmes,, offres moyen-
nes. Les stocks en consommation sont bien suffisants
pour une consommation modérée. Vendeurs en étran-
gères.
8 Institut de Beauvais disp., de 80 à 83 fr.; décembre,,
83 à 85 fr., départ de Bretagne et Sarthe Larly rose->
du Centre, de 92 à 95 fr.; du Poitou, 95 fr. départ: sau-
cisses rouges Haute-Vienne, de l->5 à lbO Ir. du Poi-
tou, de 170 à 172 fr.; du Gâtinais, da 175 à 1*). fr.; de
Bretagne, 120 fr. départ. Rondes- jaunes provenance
Ouest, de 110 a 120 fr., départ. Magnum fin de siècle,
de 110 à 120 francs rendues. Strazeele oôpart Nord
de 15"> à 160 fr. Hollanaa française départ, de 190 a
240 fr., selon qualité. Hollande d'Allemagne, de Iti5 i
170 fr., rendues gares Paris. Imperator, de 90 à 100
francs, rendues. Rondes de Hollande, Us fr., rendues.
Sidney, 135 fr., rendues.
Pommes à cidres. La hauteur des eaux do rivière.,
la pénurie de wagons rendent les livraisons difficiles
Les affaires, sont beaucoup moins actives. cour
fermes.
Fécules. La cote officielle a été fixée à 43 fr. pour
la lécule première et à 44 fr. pour la fécule supérieure.
Sucres. M. Otto Licht évalue la production du
sucre de la France à. 750,000 tonnes et. celle de 1 Europe,
entière à 7,655,000 tonnes pour ta. campagne 1910-1911.
Dans son dernier bulletin mensuel, le bureau ue sta-
tistiaue F. 0. Licht publie les estimations, suivantes
19101911 M09-1910.
Al1emngne. 2.500.000 2.02~.000
Autriche. 1. 6oo. WO 1.257.000
France 82.5. (W 80t.0
Belgique 300.000 250.un
H~de: 22â.(~00 19S..OO
Rus
Total. '7'8'?5.000. 6.138.000
Suifs. La cote du suif indigène, frais fondu de
boucherie, 43 1/2° et \/l o/0 humidité et impuretés
marchandise nue. franco gare ou quai Paris, a été fixés
hier a 9) fr., en baisse de 1 fr. 50.
L'impression péuérale de baisse qui s'est manifestée,
sur tous les marchés s'est tradui e par une abstenuon
complète des acheteurs. La cote a reculé à 9j trancs
sans ramener la demande.
Le suif pressé resie délaissé..
On cote- 1" jus de mouton. 106 francs: suif pressé
frais à bouche, 122 à 120 n\: suif presse à fabrique. 112
àll3fr- suif au creton. 97 francs: oléo-inarprarme
extra 116 fr.: lrc, 111 fr.: ordinaire, 104 à 106 francs.
En 'produits fabriqués, on cote stéarine saponifie,
130 fr.: dito distillation, 112 50; oléine saponification,
80 fr. nu; dito distillation, 79 irancs nu.
ïiSCLARAÏTOHS DE F AU*l^i. *̃"•>»
(Jugement du -3 novembre)
l Lacassagne,maîtdelavoir,l47,r. de Paris.àPuteaux
I VIOLETTE HOUBiGANT awSKa?««
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