Titre : Le Temps
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1910-10-05
Contributeur : Nefftzer, Auguste (1820-1876). Fondateur de la publication. Directeur de publication
Contributeur : Hébrard, Adrien (1833-1914). Directeur de publication
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Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 05 octobre 1910 05 octobre 1910
Description : 1910/10/05 (Numéro 17994). 1910/10/05 (Numéro 17994).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG33 Collection numérique : BIPFPIG33
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Description : Collection numérique : France-Japon Collection numérique : France-Japon
Description : Collection numérique : Commun Patrimoine:... Collection numérique : Commun Patrimoine: bibliothèque numérique du réseau des médiathèques de Plaine Commune
Description : Collection numérique : Commune de Paris de 1871 Collection numérique : Commune de Paris de 1871
Droits : Consultable en ligne
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Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 15/10/2007
/1E *mtSP8. ̃&' S ©efoB&riStifc
^cadèmie des science»
f assistance est encore très restreinte en raison
probablement des congrès divers qui, se tiennent
actuellement tant à Paris qu'à l'étranger. Parmi
plusieurs savants étrangers on signale la présence
do M. Schmith, chef du service géologique des Etats-
Unis, auquel le président souhaite la bienvenue.
Décès. M. Emile Picard'fait ensuite part à l'Aca-
démie de la mort d'un da ses membres, M. Maurice
Lévy, inspecteur général des ponts-et-chaussées,
membre de la section de mécanique depuis 1883, et
en termes touchants et réellement éloquents rap-
pelle la vie toute de travail et l'œuvre féconde de ce
savant.
Sièges vacants. La mort de M. Maurice Lévy,
qui suit de quelques semaines celle de M. Rouché,
porte à deux le nombre des fauteuils actuellement
vacants, l'un dans la section des académiciens libres,
l'autre dans la section de mécanique.
L'Académie sera prochainement appelée à pro-
céder à l'élection d'un nouveau titulaire du premier
de ces sièges. Cinq candidatures ont été officielle-
ment posées jusqu'ici. Les unes et les autres éma-
nent de personnalités connues à des titres divers
dans la science.
.Voici, par ordre- alphabétique, 1a nomenclature de
leurs noms
MM. Désiré André, ancien professeur à la faculté
des sciences de Dijon professeur Landouzy, doyen
de la faculté de médecine de Paris; lieutenant-
colonel Monteil, l'explorateur bien connu; Maurice
d'Ocagne, ingénieur eh chef des ponts -fet chaus-
sées, professeur à l'Ecole des ponts et chaussées, et
Teisserenc de Bort, directeur de l'observatoire de
.Trappes. y;
Communications diverses. M. Bigourclan dépose
sur le bureau une étude dont il est l'auteur ayant
trait au calcul des distances des corps célestes.
M. Gaston Bonnier présente une note de M. Char-,
les Janet qui a découvert de nouveaux organes sen-
sitifs dans les mandibules des abeilles. Ces organes
doivent être en rapport avec les fonctions des man-
dibules dans la fabrication des rayons de cire ou
encore dans la récolte du pollen.
M. Laveran expose les grandes lignes d'un tra-
vail du docteur P. Godin sur l'assymëtfie des orga-
nes binaires qu'il met en relief par des chiffres et
des mensurations. Il fait voir notamment l'intérêt
d'exercer les enfants à être ambidextre.
FAITS DIVERS
Bureau central mêtéorologiaue
Mardi 4 octobre. La pression barométrique a con-
tinué à monter sur l'ouest et le centre du continent;
un maximum de ^78 mm. se tient en Bretagne; on note
770 à Shields, à Vienne et à Madrid.
Une dépression persiste encore sur la Scandinavie
(Bbdce 750 mm.); une autre près de l'Islande (Seidys-
Ijord 74i nim.).
Le vent est faible ou modéré sur toutes nos côtes; il
souffle d'entre nord et ouest dans la Manche et dans le
golfe du Lion, d'entre nord et est en Bretagne et en
Gascogne.
Des ,pluies sont tombées sur la moitié ouest de l'Eu-
rope.
En France, on a recueilli 8 mm. d'eau à Perpignan,
7 à Dunkerque, 6 à Besançon, 5 à la Coubre, là Nanteir
et à Boulogne.
L'abaissement de la température acontinué dans. nos
régions, ainsi que sur les Pays-Bas, le Danemark et la
Norvège. ̃̃
Le thermomètre marquait ce matin 5° à Arkhangel,
+4° à Charleville, 6° à Paris, i0?à à Lyon et à Bordeaux,
16° à Perpignan, 24° à Tunis.
On notait 5° au mont, Ventoux, 3» au puy de Dôme,
~1<> au pic du Midi.
En France, un temps beau est probable; la tem-
pérature va se tenir dans le voisinage de la normale.
A Paris, hier, la température moyenne (13°3) a été
supérieure de 1°3 à la normale (12°).
A la tour Eiffel, température maximum 14°5; mini-
»num 10°,
Observatoire municipal région parisienne)
Le ciel est nuageux la journée d'hier et quelques
gouttes d'eau tombent^vers 1 h. et 3 h. 5 soir.
Ce matin, le ciel, d'abord pur, se nuage après 1 h.
Le vent est faible de ouest-nord-ouest.
La température fraîchit encore aujourd'hui.
La pression barométrique, qui devient très élevée,
accuse à midi 776 mm. 8.
Les communications sur la ligne de Saint-
Germain. A la suite d'une motion votée par le
conseil municipal du Vésinet, les maires de Saint-
Germain-en-Laye, le Vésinet, Croissy, le Pecq et le
premier adjoint de Chatou se sont réunis hier, à la
mairie de Saint-Germain, pour étudier la question
des communications entre ces communes et Paris
par chemin de fer.
D'un commun accord, ils ont reconnu que la si-
iuation faite à ces villes de villégiature par l'exploi-
tation défectueuse de la ligne Saint-Lazare à Saint-
Germain leur portait un préjudice de plus en plus
grand, et que leurs intérêts étant sur ce point iden-
tiques, il y avait lieu de poursuivre sans autre
retard l'amélioration de cette exploitation, au double
point de vue de la marche des trains et des tarifs.
Les maires de ces cinq communes, qui comptent
l'été plus de 50,000 habitants, ont décidé de proposer
à leurs conseils municipaux, dans la plus prochaine
session, la constitution d'un syndicat de communes,
sur les bases de la loi de 1890, et dont l'objet serait
de travailler d'une façon constante,à à améliorer, de
ioutes façons, les communications par chemin de fer
avec Paris. Seront sollicitées d'entrer dans ce syn-
dicat les douze communes dont les habitants em-
pruntent les gares de Saint-Germain, du Pecq, du
Vésinet, de Chatou et de Rueil.
Enfin il a été décidé que sans attendre la constitu-
tion légale du syndicat, les maires des cinq commu-
Causerie • scientifique
SCIENCES APPLIQUÉES
le silicium, étrange métalloïde et corps simple; le dur-
cissant par excellence. Les analogies avec le car-
bone et ses divergences; les trois états particuliers
du silicium amorphe, graphitoïde et cristallisé.
Les nombreuses industries dont le silicium est la
ibase métallurgie, verrerie, céramique, ciment; les
silicates alcalins, l'alkasil les outremers et leur
curieux historique. Les nouveaux dérivés du si-
licium obtenus au four électrique; le carborundum
ie.t le silundum. Lu jtrestiee des x^alités *£i2zoig-
iques actuelles.
Le silicium est un métalloïde, un corps simple,
malgré son nom, qui a la consonance métallique.
Il est extrêmement intéressant en ceci, c'est qu'il
y en a partout dans la nature et que l'on ne l'a
pourtant jamais vu. Nous entendons par là que l'on
ne l'a jamais vu à l'état naturel isolé; il se pré-
sente toujours en état de combinaison avec autre
chose, sous forme de silice qui caractérise son
alliance avec l'oxygène, et de silicates dont la va-
riété est considérable..
C'est une sorte de « durcissant » qui paraît
avoir servi tout d'abord à donner de la résistance
à la croûte terrestre lorsque notre planète, en proie
à on ne sait quels cataclysmes, sortit d'une façon
superficielle tout au moins de l'état pâteux.
Le silicium a de grandes analogies avec le car-
bone c'est un très proche parent du carbone; il a
comme lui des composés organiques variés. Mais
alors que le carbone se laisse voir en personne
chimique sous des aspects et des formes usuelles
et se fait. admirer sous l'aspect du diamant, le si-
licium garde jalousement un certain mystère.
De même que le carbone, il peut être obtenu
sous trois formes, nommées allothropiques. Ce mot,
d'origine grecque, désigne la propriété en vertu de
laquelle un même corps peut se présenter sous
plusieurs états doués de propriétés chimiques dif-
férentes.
Les trois états du silicium sont amorphe, gra-
phitoïde et cristallisé..
Le silicium amorphe est une poudre brunâtre.
Si on la lave à grande eau, elle prend l'état colloï-
dal et passe au travers des filtres.
Le silicium graphitoïde, dont le nom rappelle
l'état « graphitique » du carbone, est obtenu en
soumettant à la chaleur le silicium amorphe.
Enfin, en traitant au creuset à haute tempéra-
ture un mélange étudié de fluorure double de po-
tassium et de silicium, de zinc et de sodium, on
obtient le silicium cristallisé.
L'aspect général que présente le silicium dans les
relations que l'on a avec lui, c'est celui des sili-
cates alcalins, alcalino-terreux, terreux, et métal-
liques, constituant ainsi que nous l'avons dit, l'é-
iBorce terrestre.
Les industries dont il est la base, et sur les-
quelles nous jetterons un coup d'oeil, sont nom-
breuses. Une des arincinales. c'est la métâllunBie<
hot représentées à la réunion d'hier tm rendraient ati
Î>lua tôt chez le directeur du réseau de l'Etat, pour
lui demander quelles sont, d'une façon précise, se»
intentions touchant l'électrification de la ligne de
Saint-Germain.
Duel* A la suite d'une polémique de presse,
une rencontre a eu lieu hier entre M. Docker-David,
ancien député, et M. Samalens, député d'Auch.
L'arme choisie était le pistolet, au visé à 20 mètres.
Seul, M. Decker-David a tiré; son coup de feu a été
sans résultat.
Les adversaires se sont salués sans se réconcilier.
La « chasse aux renards ». Un ouvrier
peintre, M. Auguste Bortrem, apportait dans l'après-
midi d'hier plusieurs bidons de couleurs dans le
chantier du Métropolitain installé rue Bourdaloue,
près de l'église Notre-Dame-de-Lorette. Il' fut aussi-
tôt entouré par plusieurs ouvriers carreleurs et
cimentiers qui lui reprochèrent de n'être pas syn-
diqué et le mirent en demeure de quitter le chantier.
Comme M. Bertrem né tenait aucun compte de
ces injonctions, il fut terrassé et roué de coups. Des
agents accoururent et appréhendèrent le chef com-
pagnon, carreleur Guillaume Stolz, sujet-allemand,
âgé de 24 ans.
Stolz fut conduit devant M. Ducrocq. commissaire
de police du quartier de la Chaussée-d'Antin, qui le
garda à sa disposition malgré ses protestations
d'innocence. M. Bertrem fut également entendu par
le magistrat. ̃•••
Sa déposition terminée, l'ouvrier peintre retourna
au chantier. Il s'était à peine engagé dans le sou-
terrain qu'une vingtaine d'ouvriers embusqués dans
un coin obscur se dressèrent' devant lui et raccafolè-
"rerjt d'injures. La bande se' rua sur le malheureux
qui fut assomrnèà coups de tiges de fer et de bou-
lons. L'agent Pigeon, du 9e arrondissement, étant
accouru son secours, fut également brutalisé par
les agresseurs. Il réussit en tin à se dégager en en-
traînant M. Bertrem à moitié évanoui, tandis que
les agresseurs s'enfuyaient par le souterrain vers, la
place de la Trinité. Au moment où l'agent Pigeon
regagnait la sortie avec la victime de cette agres-
sion, un coup de revolver fut tiré dans sa direction.
Les blessures reçues par M. Bertrem ne mettent
pas ses jours en danger. L'ouvrier peintre a pu re-
gagnerson domicile vers la fin de l'après-midi.
Guillaume Stolz a été envoyé au Dépôt sous l'in-
culpation d'entraves à la liberté du travail.
Les autres agresseurs de Bertrem sont activement
recherchés.
Hier matin, une centaine d'ouvriers du bâtiment,
venant de Chantilly, se rendirent à la Chaussée,
hameau de Gouvieux, et pénétrèrent dans un chan-
tier mis à l'index par leur syndicat.
Une bagarre éclata entré eux et les ouvriers qui
étaient occupés dans le chantier. De nombreux coups
de bâton et coups de pierre furent échangés. Quand
les gendarmes vinrent séparer les combattants, huit
blessés étaient étendus sur le champ de bataille.
L'assassinat d'un garçon de recettes. Le
docteur Paul, médecin légiste, a procédé, hier, à
l'autopsie du garçon de recettes André, assassiné
par Tissier et Desmarest dans les circonstances que
nous avonsi'acontées. Cette opération a confirmé la
version du crime donnée par les assassins. La vic-
time succomba au coup de couteau qui lui fut porté
à la nuque; La lame, séparant deux vertèbres, sec-
tionna la moelle épinière,' Il s'ensuivit une paraly-
sie partielle. Tandis que la tête, dont les nerfs mo-
teurs étaient encore commandés par le cerveau,
gardait toute son activité musculaire et cérébrale,
le reste du ^corps était plongé dans une immobilité
complète. On s'explique alors que le. malheureux
André soit tombé comme une masse -et n'ait pas
cherché à se débattre. p
Interrogés hier, dans l'après-midi, par M. Jdliot,
juge d'instruction, qui leur a fait subie un premier
interrogatoire d'identité, Tissier et Desmarest ont
renouvelé leurs déclarations précédentes. Tissier a
reconnu que c'était lui qui avait ou l'idée du crime.
Quant à Desmarest, il a affirmé n'avoir jamais eu
l'intention de tuer le garçon de recettes
Si j'avais su que Tissier voulait commettre un as-
sassinat, a-t-il dit au juge, je n'aurais pas « marché ».
J'ai été stupéfait de voir mon compagnon frapper
André avec un couteau. Une m'avait pas prévenu.
Et comme le juge lui faisait observer que cette
explication était en contradiction avec ses déclara-
tions premières, il ajouta
J'étais troublé. Je ne savais ce que je disais. A pré-
sent, je me suis ressaisi. Et je raconte les faits tels
qu'ils se sont passés.. ̃
Tissier a été écroué à la prison de la Santé. Son
complice est détenu à la Roquette.
Garçon de recettes dévalisé soi* le boule-
vard. Un garçon de recettes a été dévalisé ce
matin, à dix heures et demie, en plein boulevard des
Italiens, en face du Crédit lyonnais.
Ce garçon de recettes, M.'Paul Laurent, est em-
ployé à la Compagnie générale d'électricité, rue
Boudreau, 5. Il avait deux traites importantes à tou-
cher au Crédit lyonnais; avant de pénétrer dans cet
établissement, il entra dans un édicule qui se trouve
en face du café Riche deux gentlemen très cor-
rects l'avaient suivi; i!s se placèrent l'un à sa
droite, l'autre à sa gauche; quand il sortit, il se
sentit violemment bousculé; sa sacoche venait de
disparaître.
M. Paul Laurent cria: «Au voleur! », mit la main
au collet de l'un des Anglais, tandis que l'autre était
arrêté par des passants.
Remis aux agents, ils furent conduits au commis-
sariat de. police du faubourg Montmartre. .1
Là, ils le prirent de très haut; ils déclarèrent être
des touristes et ne point se connaître.
Ils n'avaient ni l'un ni l'autre, d'ailleurs, la saco-
che du garçon de recettes.
M. Bordes, le commissaire de police, eut aussitôt
la conviction que cette sacoche avait été remise à
un troisième complice, qui avait disparu.
Le garçon de recettes déclara que sa sacoche con-
tenait 17,000 francs en espèces et 40,000 francs de
valeurs à recouvrer. On espéra quo le voleur re-
viendrait au Crédit Lyonnais pour toucher les deux
grosses traites et une surveillance fut immédiate-
ment établie.
Au bout d'une heure d'efforts, M. Bordes parvint
à arracher aux deux Anglais l'indication de l'hôtel où
ils étaient descendus: c'était un hôtel de la rue
d'Amsterdam. Sauter dans un taxi-auto et se faire
conduire à cet hôtel fut l'affaire de quelques mi-
nutes. Le commissaire de police apprit que le troi-
sième Anglais s'était fait conduire avec sa valise à
la gare du Nord.
Accompagné d'un garçon do l'hôtel, il courut à
cette gare; le train de Calais venait de partir, em-
Le travail du haut fourneau, entre autres, con-
siste, grâce à une laborieuse digestion, à former
avec la gangue des minerais et la silice, des sili-
cates fusibles, des laitiers, que l'on sépare ainsi
du métal.
Puis viennent les industries considérables de Ja
-verrerie, de la céramique, de la fabrication du ci-
ment, du carborundum, du silundum, que le four
électrique permet de préparer et qui ont trouvé
des emplois variés.
Parmi les silicates, la combinaison simple avec
l'oxygène, la silice, si connue sous le nom de sa-
ble, est en, quelque sorte la forme élégante des
composés du silicium. Ne pouvant aspirer au su-
prême luxe du diamant, elle fournit cependant le
cristal de roche, le quartz, l'améthyste. Les lapi-
daires l'utilisent à l'état de calcédoine, d'onyx, d'o-
pale et d'agate.
Chauffée avec les alcalis ou les carbonates
alcalins, elle donne des silicates fondus à tempé-
rature élevée et qui deviennent vitreux en se re-
froidissant c'est l'industrie du verre, de plus en
plus ingénieuse dans ses procédés.
Depuis dix ans, c'est-à-dire, depuis l'Exposition
universelle de 1900, la verrerie et la glacerie,
ainsi que l'a montré un de ceux qui les connais-
sent le mieux, M. Jules Henrivaux, ont été l'objet
de grands perfectionnements dus à l'emploi des
procédés mécaniques.
En glacerie, les dimensions des glaces devien-
nent de plus en plus considérables et paraissent,
en vérité, atteindre leur maximum. Si l'on se re-
porte à l'année 1806, on voit que l'on admirait
une glace de 4 mètres 25 de surface. A l'Exposi-
tion de 1900, on contemplait une glace argentée,
miroir magistral, de trente quatre mètres de sur-
face.
La fabrication mécanique des bouteilles par les
procédés Boucher, en France; Owens,. aux Etats-
Unis, donne des résultats merveilleux de fabrica-
tion intensive.
Le verre à vitres se fabrique par étirage, en
Allemagne, au moyen du procédé P. Siévert, de
Dresde.
Nous pouvons encore inscrire, parmi les pro-
duits silicates, le verre armé, les verres émaux, les
verres d'optique, le rubis artificiel, la pierre de
verre.
Les silicates alcalins, de soude et de potasse,
le « verre soluble », comme on les appelle encore
assez volontiers, constituent une importante in-
dustrie. On les prépare au four à réverbère, en
fondant de la silice, quartz, ou sable fin, avec de
la soude, ou de la potasse caustique, ou encore
avec les carbonates de ces alcalis.
Ce liquide visqueux sert à faire des enduits qui
ont l'avantage d'être ignifuges. Il se transporte
généralement dans des touries d'une façon assez
inconunode. Aussi préfère-t-on, depuis quelque
temps, le préparer sous la forme de monosilicate
de soude, cristallisé, ou alkasil, d'après une mé-
thode qui a été; indiquée par M.'W. N. Bacon.
L'alkasiJ, comme les silicates ordinaires, mais
avec plus d'efficacité encore, est un détersif de
jjremieE ordre.Or remûMajamia le Hanchjment
portant, suppose-t-on, le pickpocket «t le produit d«
vol de ses deux complices.
Ceux-ci ne se sont pas départis de leur système de
dénégations l'un. âgé de cinquante-huit ans, a dé-
claré se nommer Wiliiam Mearitte; l'autre, âgé de
trente-cinq ans, Louis Martin. Ils occupaient la
même chambre à l'hôtel de la rue d'Amsterdam, où
ils avaient déclaré venir de Londres.
Un incendie s'est déclaré, ce matin yors quatre
heures, avenue Montaigne, dans les greniers à four-
rage de M. Bartlett. Les pompiers des postes voi-
sins, accourus sur les lieux dès le début du sinistre,
parvinrent à éteindre le feu après une. heure d'ef-
forts. Les dégâts matériels sont considérables.
Suicide. Un rentier, M. Ferdinand Bretenae-
ker, 10, rue Haxo, âgé de soixante-treize ans, a été
trouvé pendu, ce matin vers huit heures, derrière
la porte de son logement.' On ignore les raisons qui
ont déterminé ce vieillard à se donner la mort.
INFORMATIONS DIVERSES
Nous avons reçu pour le Patronage de l'enfance de
O- i. e. 10 francs, que nous envoyons à M. Rollet, fon-
dateur de l'œuvre;
Baccalauréat. Session d'octobre. Les épreuves
orales pour les anciens admissibles auront lieu à la
Sorbonne.
Pour la première partie: le lundi 17 et le mardi 18
octobre.
Pourlaseconde partie (philosophie): le vendredi^, et
le samedi 22 octobre.
Les épreuves écrites auront lieu:
a) Pour la première partie lundi 17 et mardi 18 oc-
tobre (latin grec et latin langues).
Vendredi 21 et samedi 22 octobre (latin langues (fin)
et latin sciences).
b) Pour la deuxième partie, (philosophie) le mer-
credi 26 et le samedi 29 octobre.
Les candidats inscrits qui n'auraient pas reçu de
lettre de convocation sont priés de se présenter dans
les salles de composition aux jours ci-dessus indiqués
munis de leur quittance des droits d'examen.
En raison du terme, visiter aux Grands Magasins
Dufayel l'exposition de mobiliers complets par milliers,
sièges, tapis, tentures, articles de bijouterie, joaillerie,
orfèvrerie, horlogerie, chauffage, éclairage, ménage,
outillage, photographie, cycles, voitures d'enfants, pia-
nos, billards, machines à coudre, etc., etc.
Nombreuses attractions.
Cét automne admirable est on ne peut plus favo-
rable à la cure d'Enghien. Ouvert jusqu'à la fin de ce
mois, l'établissement thermal modèle de la plus pari-
sienne des villes d'eaux offre aux rhumatisants et à
tous ceux qui ont les bronches sensibles le moyen de
se ménager un bon hiver.
Ajoutons que le théâtre et le Casino restent ouverts,
eux aussi, jusqu'à la fin de la saison-balnéaire.
V l
TRIBUNAUX
En appol. La chambre des appels correction-
nels vient, avec son nouveau président, M. de Val-
les, d'inaugurer la « manière forte M. Les apaches
auront seuls à s'en plaindre.
C'est ainsi qu'un souteneur, Lucien Dayard, con-
damné par le tribunal correctionnel pour vagabon-
dage spécial à quatre mois de prison et cinq ans
d'interdiction de séjour, avait fait appel de cette
condamnation. -Mais au moment ouïe greffier vient
d'appeler son affaire,'il se ravise.
Je me désiste, déelare-t-il prudemment.
Soit, réplique aussitôt l'avocat général de ser-
vice. Le ministère public, lui, maintient l'appel qu'il
a formé sur l'anpel même de.l'inculpé.
Et après débats, la cour élève de quatre mois à
huit mois la peine de prison prononcée par les pre-
miers juges..
Deux voleurs, Chauveau et Muot, viennent ensuite.
Résultat treize mois de prison à Chauveau au lieu
de six et huit mois à Muot au lieu de quatre. Il
Est aussi élevée de huit mois à treize mois la
peine de prison prononcée pour vol contre un
nommé Bomo qui sera interdit de séjour pendant
cinq ans.
Le sabotage. Le directeur, à Paris, d'une im-
portante fonderie, congédiait, le 20 mai dernier, huit
de ses ouvriers, employés à l'usine comme robine-
tiers. Ces huit ouvriers vinrent le lendemain se faire
régler, allèrent ensuite chez un marchand de vins
du voisinage, et ayant de nouveau pénétré dans
l'usine, brisèrent un arbre de couche, une meule, et
cassèrent des carreaux.
lis ont comparu hier devant la Se chambre cor-
rectionnelle présidée par M. Flory, pour « détériora-
tion de marchandises, matières ou instruments », et
après plaidoirie de Me Boucheron, ils ont été con-
damnés à des peines variant de deux mois de pri-
son avec sursis il six mois de prison sans sursis.
Vobm de jurés. Dans un voau qu'ils viennent
d'adresser au ministre de la justice, les jurés de la
deuxième session de septembre de la cour .d'assises
de fa Seine manifestent ie désir de voir le jury as-
socié aux magistrats pour l'application de la peine.
Ils demandent aussi que la relégation, lorsqu'elle
aura été ordonnée par la cour, soit appliquée avec
fermeté par les administrations intéressées et qu'il
ne puisse y être sursis pour des raisons d'ordre bud-
gétaire ou autres.
NEGROL'O'GIE
La légation impériale de Perse à" Paris nous prie
d'insérer la note suivante
Très affecté par les tragiques émotions qu'il vient
de traverser et par lo douloureux voyage qu'il a dû
accomplir en ramenant à Paris le corps de son fils,
S. E. Samad khan, ministre de Perse, regrette pro-
fondément de n'être pas à même de répondre dès
maintenant à toutes les marques de sympathie qui
lui ont été prodiguées. En attendant qu'il puisse les
̃remercier individuellement, il recourt donc à notre
intermédiaire pour exprimer ses remerciements et
sa reconnaissance à tous ceux dont les témoignages
de condoléances lui ont apporté un soulagement
dans cette épreuve aussi cruelle qu'imprévue.
Nous avons le regret d'apprendre la mort de M.
Nathan Kulp, décédé subitement à Chantilly, dans
sa quatre-vingt-treizième année.
Les obsèques auront lieu à Paris, demain mer-
du linge, pour le dégraissage des étoffes, des chif-
fons, des toiles. Les tissus souillés, les linges d'hô-
pitaux, sont nettoyés par ce produit chimique avec
une efficacité à laquelle il joint la précieuse qua-
lité d'être antiseptique. Le silicium, ce silicium,
si obscur, et si brillant, si rare et si répandu, dont
nous parlions au début, a donc, sous cet avatar,
un rôle important en hygiène. L'alkasil tend à
remplacer le silicate ordinaire dont il a les avan-
tages sans en avoir les inconvénients.
La brique, sous ses divers aspects, est une dé-
pendance de l'argile, par conséquent de l'alumine
alliée au silicium. Nous n'en parlerons pas en ce
qui concerne la brique usuelle, bien connue, et
qui rend les plus grands services à la construc-
tion signalons seulement le produit spécial qui
est, à juste titre, en vogue, depuis quelque temps:
la brique silico-calcaire.
Parmi, les plus curieux des silicates, il convient
de citer les outremers; nous voulons parler des
outremers artificiels qui donnent lieu à une im-
portante industrie, car il y a aussi un outremer
naturel qui est la poudre d'un minéral, le lapis-
lazuli, ou lazulite. Ce minéral est un mélange com-
pliqué, un silico-sulfate d'alumine, de chaux, de
potasse ou de soude, de peroxyde de fer, d'eau,
de chlore, et de soufre.
Il semblait bien que le silicium, toujours mysté-
rieux,qui préside à cet étonnant mélange,l'eût rendu
impossible à reproduire, et que l'œuvre de la na-
ture dût rester essentielle pour fabriquer du
lapis-lazuli. Cependant, les chimistes'ont abordé
et résolu le problème. Il y a, à ce sujet, un histo-
rique qui est vraiment curieux.
Le bleu d'outremer était presque inconnu il y
a un siècle et demi environ; la belle couleur de la
poudre de lazulite, pierre précieuse, que l'on ap-
portait en petites quantités de Perse, de Sibérie,
de Chine, et de l'Amérique du sud, tenta les ar-
tistes, les peintres en couleurs fines.
On en fit des couleurs en mélangeant cette pou-
dre avec de la cire, du mastic, de la poix, de la
résine, de la colophane, de l'huile de lin, en cal-
cinant le produit, en « l'étonnant » avec du vi-
naigre, et en décantant après lessivage. Spielman,
Tingry, Kunckel, Newman, furent des fabricants
célèbres d'outremer bleu. C'était le beau temps
des « secrets » de fabrication, et les fabricants
que nous venons de nommer jouirent en paix de
leur industrie.
Mais, la chimie s'établissait peu à peu sur des
bases certaines et solides. Vers l'année 1820, Clé-
ment Desoçmes, chimiste et physicien français,
rompit le mystère en analysant l'outremer avec
perfection. II montra qu'il était formé principa-
lement de silice, d'alumine, de soufre, de soude,
et de carbonate de chaux.
Peu après, deux fabricants de produits chimi-
ques qui étaient en même temps des savants,
Kühlmann à Lille, et Tessœrt à Chauny, trouvè-
rent une matière colorante dans leurs fours à
préparer la soude. Ils l'analysèrent l'analyse
fut conforme à celle de Clément Desormes; le four
à soude, dans de certaines conditions^, labrùruait
SDDntanémÊnLda riuitcernerj
cr»di, & trois heures très précises. On se réunira
151, boulevard Haussmann. L'inhumation se fera
au cimetière Montmartre. 11 n'a pas été envoyé do
lettres de faire-part. Prière de considérer le présent
avis comme en tenant lieu. Ni fleurs ni couronnes.
SPORT
Courses de Saint-Cloud
Dans le prix des Brisées un incident regrettable s'est
produit. Les jockeys de Moulins la Marche, Le Char-
meur, Foliosa, Désirée II et Parentis croyant à un bon
départ ont effectué le parcours et Moulins la Marche
est arrivé premier, mais la course était nulle. Les con-
currents, sauf Désiré II et Parentis. sont retournés au
départ et cette fois Vinci, à M. Deschamps (J. Jennings),
a-battu par une encolure Esperanza 2e Azarias 3e, Sole
Mio 4e. Ainsi les quatre chevaux restés la première
fois au poteau ont fini en tête du lot. Le public a pro-
testé'assez vivement et au moment du départ de la
course suivante des spectateurs ont envahi la piste
mais la police est intervenue et tout est rentré dans
l'ordre. Pari mutuel 93 fr. 50 et 68 fr. 50.
AÉRONAUTIQUE
PARIS-BRUXELLES ET PARIS-PUY DE DOME EN AÉROPLANE
Deux aviateurs, MM. Morane et Parisot, devaient
s'envoler du champ de manœuvres d'Issyles-Mouli-
.neaux ce matin à cinq heures pour gagner, le premier,
Morane, le sommet du puy de Dôme. et le second,
Parisot, la capitale belge..Ni l'un ni l'autre n'ont pu
mettre à exécution leur projet.
Morane n'a fait aucune tentative. Venu hier soir par
la voie des airs d'Etampes à Issy-les-Moulineaux, il se
rendit compte que sou moteur, très nouvellement
monté, n'était pas encore au point et sagement décida
de reculer la date de son départ pour l'Auvergne.
Parisot, lui, tenta de partir, mais en vain. L'appa-
reil dont il comptait se servir pour gagner Bruxelles
est m biplan de surface réduite dont 1 envergure at-
teint seulement 10 m. 50.
Or le règlement de l'épreuve Paris-Bruxelles impose,
on le sait, l'obligation d'effectuer le voyage avec un
passager à bord de l'appareil. Le total du poids utile
transporté doit Ôtre de 150 kilos au minimum. Parisot
tenta vainement d'évoluer en satisfaisant à ces condi-
tions il ne* réussit qu'à faire de petits vols difficile-
mem réussis et devant ces résultats renonça à pren-
dre le départ officiel pour Bruxelles.
Il effectua ensuite, pour satisfaire les spectateurs, un
beau vol étant seul à bord de son appareil.
L'engagement de Parisot pour Paris-Bruxelles et re-
tour reste valable jusqu'au 31 décembre 1910, mais cet
aviateur ne fera, a-t-il dit, un nouvel essai que s'il
peut disposer «d'un appareil de plus grande .envergure.
LA TRAVERSÉE DES PYRÉNÉES EN AÉROPLANE
L'aviateur français Tabuteau a effectué à nouveau
hier ia traversée des Pyrénées en aéroplane.
Parti de Saint-Sébastien à 5 h. 20 du soir, il monta
de suite à 8o0 mètres d'altitude et se dirigea vers la
montagne. Il passa- a Passages et Renteria, traversa le
col entre les monts Haya et Jaîzquibel, puis descendit
sur Fontarabie et la vallée de la Bidassoa. Il continua
son vol au-dessus de la mer par Saint-Jean-de-Luz,
Guéthary, et vint atterrir sur le terrain d'aviation de
Biarritz, où il fut reçu par M. Jacques PoliakQf, qui
lui rpmit l'objet d'art constituant la récompense de son
voyage aérien.
UN CHEF D'ÉTAT-MAJOR EN AÉROPLANE
{.Dépêche d'un correspondant)
;Hier soir, à six heures, le colonel de Fallcenhayn,
chef d'état-major du 16e corps de l'armée allemande,
a fait au-dessus des terrains des fortifications une as-
cension qui a duré un quart d'heure avec l'aviateur
alsacien Jeannin, gagnant de l'épreuve allemande Trè-
ves-Metz.
UN NOUVEL APPAREIL D'AVIATION
Aux renseignements que nous avons déjà donnés sur
le nouvel appareil d'aviation conçu et construit par
l'ingénieur Henri Coanda, nous pouvons aujourd'hui
ajouter les suivants
On sait que les ailes de cet aéroplane sont en bois
plaqué. Ce plaquage passe d'abord dans un séchoir, et
cette opération rend les lames de bois fibreuses, en en
faisant disparaître la partie aqueuse qui est ensuite
remplacée par une colle et un vernis spéciaux empê-
chant le gondolage.
Quant aux longerons dont l'armature est d'acier, ils
sont établis suivant le principe de construction d'un
pont ayant son point d'appui au centre et dont la
charge est uniformément répartie sur toute la lon-
gueur.
CHUTE D'UN AVIATEUR
L'aviateur russe Maych qui, sur l'aérodrome de Bé-
theny, près de Reims, pilotait hier pour la première
fois un monoplan, a été pris dans un remous et plaqué
à terre. Blessé au poignet droit et au bras gauche l'a-
viateur a été transporté à l'hôpital.
LES ÉVOLUTIONS DU DIRIGEABLE « VILLE-DE-LUCERNE-I »
Le ballon Astra Ville-de-Lucerne-I a effectué hier
après-midi une ascension de trente-cinq minutes au-
dessus de la ville et du lac de Lucerne, ayant onze
personnes à bord. Les passagers étaient enchantés
ae leur promenade. C'était la quarante-septième ascen-
sion de cet aéronat.
AVIS ET COMMUNICATIONS
DESIGNATIONS FfJTIEOSES
La cour d'appel de Bordeaux (arrêts des 2 mars
et 13 juillèt 1909), le tribunal de Paimhœuf (15 jan-
vier 1909), celui d'Agen (31 juillet 1909), et, au cours
de 1908, les tribunaux d'Amiens (25 janvier), de Con-
folens(26mars), de Baugé (31 mars), do Nantes s
(1er juillet), le tribunal de la. Seine (2(i mars et 31
juillet) et la cour d'appel de Paris (arrêts des 8 mai
et 4 août 1908) ont choisi la Nationale-Vie pour des
constitutions de rentes viagères..
Ces désignations flatteuses, venant après beau-
coup d'autres, consacrent la confiance que la Natio-
nale inspire à tous par sa situation financière ex-
ceptionnelle les réserves libres notamment éga-
lent 75 0/0 des réserves libres de toutes les autres
Compagnies françaises d'assurances sur, la vie
réunies.
Envoi gratuit et confidentiel do tous renseigne-
ments et tarifs demandés à la Nationale (entreprise
privée, assujettie au contrôle do l'Etat), soit au siège
social, 2, rue Pillet-Will, à Paris, soit aux agents
généraux en province.
CONVÂLESCENCE
VIN DE l Lacto-Phosphate de Chaûz
'vyflH^H'DE' w^iJ^l™ Lcicto-Pfiospftate ̃ de G/toux
Le PLUS PUISSANT des FORTIFIANTS y i ael Fs^ewa-pw-, ltow, m toutes pharmacies.
Il s'agissait de définir et de régulariser cette fa-
brication. Dans ce but, en 1824, la Société d'en-
couragement pour l'industrie nationale, mit le
sujet au concours. Le prix attribué à ce concours
fut obtenu, en 1828, par J.-B. Guimet, chimiste,
originaire de Voiron, dans le département de
l'Isère. Il fut incité à chercher dans ce sens par
son beau-père, le peintre Bidàult, dont l'extrême
désir était d'avoir du bleu d'outremer à volonté et
à un prix abordable.
Guimet donna donc la formule de fabrication et
fonda, en 1831, à Fleurieu-sur-Saône, une fabri-
que d'outremer qui devait atteindre une grande
prospérité. Encore fallait-il « lancer commer-
cialement » le nouveau colorant artificiel, Les
arts, favorables à Guimet, s'en chargèrent en-
core. L'illustre Ingres accepta de peindre avec du
« bleu Guimet » la draperie de l'une des figures
principales d'un de ses chefs-d'œuvre l'Apo-
théose d'Homère. Ce fut, dès lors, le succès que
l'on pouvait attendre avec de tels patronages.
Guimet eut par la suite une longue série de
controverses pour établir la priorité de son in-
vention. On lui opposa les recherches d'un chi-
miste allemand, Gmelin, de Tubingen. Il eut la
bonne chance et la persistance nécessaires pour
triompher.
Les formules de fabrication sont variables, mais
le principe en est naturellement le même. Comme
composants, on trouve toujours le quartz pulvérisé,
le kaolin, le carbonate de soude, le soufre et la
colophane, laquelle apporte l'élément résineux.
Dans des variantes, on fait intervenir du sulfate de
soude au lieu de carbonate de soude et du
charbon.
Une des grandes difficultés de cette fabrication,
difficulté dont Guimet et ses disciples se rendirent
maîtres en quelque sorte par instinct, c'est la sur-
veillance de la température pendant les opérations
qui conduisent à la formation des prestigieux co-
lorants.
Pendant les phases de la cuisson, en raison pro-
bablement d'oxydations inégales, on obtient une
succession de colorations le brun, le vert, le bleu
(qui fut l'initiateur), le violet, le rose et le blanc.
Tout est singulier dans cette opération chimique.
L'outremer blanc reporté à haute température
avec du charbon en quantité» variable, permet do
refaire la belle gamme colorée en sens inverse
rose, violet, bleu, vert et brun.
La proportion de soude qui entre dans les dif-
férents outremers est sensiblement constante, ainsi
que celle de la siliee. Mais c'est cette dernière qui
est la directrice de l'opération et dont le dosage
doit être méticuleusement soigné.
Parlons maintenant des deux carbures de sili-
cium, que la chimie des hautes températures
grâce au four électrique, a fait entrer dans la pra-
tique et dans les usages le carborundum et le
silundum. L'un est une forme cristallisée du car-
bure,, l'autre en est une forme amorphe; tous
deux, inconnus dans un passé récent, semblent
remplis d'avenir.
Ils étaient à prévoir dès lors que l'arc élècîri-
4-flng entré dans le domajne industriel uexmettait
LIBRAIRIE
Au moment où de nombreux incidents attirent
l'attention publique sur le « pays annexé », nous
rappelons le succès qui accompagne depuis son
apparition le remarquable volume de M. Georges
Delahache Alsace-Lorraine la Carte au liseré
vert, que l'Académie française vient de couronner
et qui en est déjà à sa 3° édition. C'est qu'en vérité
il contient tout ce qu'un Français doit savoir sur ces
deux provinces, avant et particulièrement depuis
1870 beau livre d'histoire préeise, impartiale* et
claire, émue aussi, d'une émotion d'autant plus sai-
sissante qu'elle est plus discrètement exprimée.
IL ARRIVE A SON HEURE
C'est la librairie Garnier frères, qui la première,
il y a plus d'un demi-siècle, entreprit la publication
d'une série de Dictionnaires encyclopédiques fran-
çais, et son initiative a été récompensée par une
suite de succès qui ne se sont jamais démentis. Le
nouveau Dictionnaire encyclopédique illustré, par
MM. Commelin et Rittier, qui vient de paraître, a.
été pour elle un succès de plus.
Le Nouveau Dictionnaire Commelin et Rittier est
un organe de l'enseignement; chaque mot est inter-
prété et expliqué avec ordre et méthode. A l'appro-
che de la rentrée des classes, nous croyons rendre
un véritable service aux jeunes gens, aux maîtres,
aux familles, en leur signalant cet excellent ouvra-
ge. Tous s'applaudiront d'avoir à si bon compte tant
de ressources sous la main. (Voir aux annonces.)
Metz, 4 octobre.
ti:h::é.a.t:r,:e!S
Le théâtre des Variétés a fait, hier soir, sa réou-
verture avec le Jfois sacré, donné pour la 86e fois.
La jolie pièce dé MM. de Fiers et de Caillavet a
retrouvé le franc succès qui l'avait accueillie il y a
quelques mois. On n'a pas moins applaudi ses bril-
lants interprètes, MM. Albert Brasseur, Guy, iVïa-x
Dearly, Mme Jeanne Granier et Eva Lavallière.
Le directeur des Variétés peut partir pour de nou-
velles vacances.
A la Comédie-Française.
M. Le Bargy avait donné sa démission une pre-
mière fois le 2 avril. Il devait, pour qu'elle fût vala-
ble au bout d'un an, la renouveler six mois après, le
2 octobre.
M. Le Bargy n'a pas accompli cette formalité. Il en
résulte que, suivant les règlements, lapremière dé-
mission se trouve annulée.
Ainsi se trouvent confirmées les intentions que M.
Le Bargy avait manifestées il y a quelques jours il
désire prolonger son séjour à la Comédie-Française
pour y jouer au moment opportun la nouvelle pièce
de M. Henry Bernstein.
M. Broussan, codirecteur de l'Opéra, est rentré
hier matin à Paris, de retour de son congé annuel.
Il a repris ses fonctions. y
Les grands concerts
Aux Concerts-Colonne. Dimanche prochain, en
l'honneur du 75° anniversaire de la naissance de M..
Camille Saint-Saëns, l'Association artistique des
Concerts-Colonne fera précéder la Damnation de
Faust, de Berlioz, de la première audition de l'Ou-
verture de fête, œuvre nouvelle de l'auteur de Sam-
son et Dalila. Le concert commenéera très exacte-
ment à deux heures et demie.
L'Association des concerts Sechiari dont la réou-
verture ost fixée au dimanche 6 novembre au théâ-
tre Marigny, fera entendre pour la première fois à
Paris cette prochaine saison des oeuvres de Mozart,
Schubert, Debussy, Th. Dubois, X. Scharwenka,
Bazelàire, de Lara, Quef, Vassilenko, Sibelius, etc.
Les solistes engagés sont Mmes Félia Litvinne,
Maggie Teyte, Povla Frisch, Yvonne. Dubel, Gan-
drey, Leroy. MM. Franz, Risler, Dumesnil, de Laus-
nay, V. Gille, Hollman et Gérard Hekking.
f– Ce soir:
Au théâtre Réjane, première représentation (à ce
théâtre) de M'Amour, comédie en trois actes de MM.
Paul Bilhaud et Maurice Hennequin
MM. André Dubosc, Hubert Grisolles; Signoret,
Montureux; R. Monieaux, Maxime de Thor.cy Barré,
Gordon Château Bosman, Joseph.
Mmes Réjane, Antoinette Renée Maupin, Hélène 4
Hélène Maia, Francine; Doris, Rose.
On commencera par Une Aventure impériale, comédie
en un acte de MM. Hennequin et Serge Basset, jouée
par MM. Barré, Luitz-Morat (débuts), Bosman, Alfrey,
Serra; Mmes Danièle Darmody, Renée Carène, Doris.
A la Comédie-Française. Mlle Provost Jouera ce soir,
pour la première fois, le rôle de Valentme de Santis
dans le Demi-Monde.
A l'Athénée Le'Danseur inconnu n'aura plus que
trois représentations. Irrévocablement, jeudi soir, der-
nière représentation de la comédie de M. Tristan Ber-
nard.
Un concours pour, les emplois de violon et de
4e basson jouant également le contrebasson aura lieu
aux Gonoerts-Lamoureux, lundi prochain, 10 octobre.
Prière de se faire inscrire au siège social, 2, rue
Moncey.
Pour assister aux prodigieux exercices de l'artil-
lerie italienne franchissant à toute vitesse les obsta-
cles les plus périlleux, tout le monde se rendra entre
deux heures et demie et six heures à une séance du
parfait cinématographe des Grands Magasins Dufayel.
Programme composé de vues nouvelles et variées,
choisies spécialement pour les familles. Parmi les
actualités les grandes manœuvres et les aviateurs
militaires. Féeries et films d'art avec adaptation musi-
cale, soli et chœurs. Concert symphonique et flve
o'clock dans le palmarium.
Comme ils sont tous, la comédie de MM. Aderer et
Ephraïm, dont le succès s'affirme si brillant à la Comé-
die-Française, vient de paraître dans l'lllustration.
i-i- Matinées du jeudi 6 octobre
Comédie-Française Les Erinnyes, le Malade ima-
ginaire.
Porte-Saint-Martin, Châtelet, Olympia, Nouveau-Cir-
que, mêmes spectacles que le soir.
la réduction des oxydes considérés comme irré-
ductibles par le charbon incandescent. L'alumine
vaincue fournissait l'aluminium; la silice devait
fournir le silicium et ses précieux carbures, en
attendant le silicium lui-même.
Le carborundum, ou carbure de silicium, s'est
présenté tout d'abord. TI possédait une anciennete
incontestable au point de vue des origines, car on
en trouve dans les aérolithes, dans les pierres
tombées du ciel, dont M. Stanislas Meunier a fait
une si belle et si instructive collection au Muséum
d'histoire naturelle, et qui paraissent provenir de
planètes disloquées, mortes peut-être après quel-
que effroyable incendie céleste.
Par une curieuse coïncidence, on trouva aussi
des petits fragments de carborundum dans les dé-
bris des filaments hors de service des lam-
pes électriques à incandescence. L'incandescence et
le carbone sont donc bien les conditions nécessaires
et suffisantes de la production du carbure de si-
licium.
Le chimiste français Schutzenberger, dans ses
travaux de laboratoire, avait isolé un peu de ce
carbure à l'état amorphe dès l'année 1892.
C'est deux ans après que l'Américain Atcheson,
en faisant des recherches de combinaisons avec le
four électrique, obtint une combinaison de carbure
et de silicium qui devait être le carborundum com-
mercial. 1
La dureté de ce carbure attira l'attention du sa-
gace Américain, peut-être bien parce que cette
dureté se rapproche de celle du diamant et que
l'on put croire avoir résolu ainsi le grand pro-
blème de la fabrication industrielle du diamant.
L'analyse et l'attaque par les acides ne laissèrent
pas, en tout cas, cette illusion subsister long-
temps. Il restait un corps très dur, analogue à
l'émeri, une sorte d'émeri artificiel; cela était suf-
fisant pour que l'on ne l'abandonnât plus.
Il s'en fallut cependant de peu que le carbo-
rundum, à peine aperçu, ne disparût à tout ja-
mais. Car il se forme au four électrique, vers 2,000
degrés centigrades. Mais si l'on pousse un peu plus
ia fulgurante température, si l'on arrive à 2,200
degrés, ce qui se produit assez aisément par un
surcroît d'intensité du courant électrique ,dans
l'arc, tout aussitôt le carborundum à peine formé
est dissocié en ses deux éléments; le silicium,
un instant asservi, se volatilise, et le carbone
abandonné à son sort, privé de l'alliance qui fai-
sait sa force, ne pouvant ni rester carbure, ni de-
venir diamant, reste piteusement dans les cornues
à l'état de carbone fixe.
Atcheson, par une bonne chance, se tint, au
cours de ses expériences, un peu au-dessous de
2,000 degrés. C'était la réalité et la fortune en
poussant un peu plus loin la température, c'eût
été l'illusion et la déception.
Toujours est-il que l'inventeur américain fa-
briqua 45 tonnes de carborundum en 1894. Il en
vendit seulement 25. On se méfiait de cet écieri
artificiel. Cependant, il fallut se rendre à l'évi-
dence. En 1908, d'après ce que nous a appris une
communication faite par M. Baraduc-Muller, à
la Société des ingénieurs civils de France, les
usines d'Ateh^son préparèrent .4^1 fannag d£t
t
j BPECTAw. nu MARDI,4 OCTOBRE
_̃•̃ theatrcs fi
Opéra. Relâche.
Mercredi Salomé; la Fête chez Thérèse. Ven-
dredi Lohongrin. Samedi: Faust.
Français. 8 h. 1/2. Le Demi-Monde.
Mercredi, vendredi; samedi Comme ils sont tous.
Jeudi (mat.): les Erinnyes; le Malade imaginaire
(soirée) le Luthier de Crémone le Monde où l'on
s'ennuie.
Opéra-Comique, 8 h. Gavalleria rusticana; la Vie de
bohème.
Mercredi Werther. Jeudi la Tosca. Vendredi:
Carmen; Samedi: Mme Butterfly.
Odéon, 8 h. 1/2. Cavalleria rusticana; les Corbeaux.
Gymnase 8 h. 3/4. La Vierge folle.
Vaudeville, 9 h. Maison de danses.
Variétés, 8 h. 1/4. L'Envers d'un maître le Bois sacré.
Galté-Lyrique, 8 h. L'Africaine.
Mercredi, jeudi, samedi: Quo vadis? Vendredi
l'Africaine. Dimanche (mat.): l'Africaine; (soi-
rée) Quo vadis ? Lundi le Trouvère.
Renaissance, 9 h. Le Mariage de Mlle Beulemans.
Th. Sarah-Bernhardt, 8 h. 1/4. L'Aiglon
Nouveautés, 8 h. y%. Crimepassionnel; l'Enlèvement
des Sabines.
Th. Réianè,8 h.1/2.– Une Aventure impériale; M'Amour.
Porte-Saint-Marfin, H h. l/£. Chantecler.
Châtelet, 8 h. 1/2. Michel Strog-off.
Athéaée,8 h. 1/3. A l'Abordage le Danseur inconnu.
Palais-Royal, 8 h. 1/2. Nini; l'Enfant du mystère.
Trianon-tyrique. 8 h.1/2. Le Pré aux Clercs.
Mercredi, samedi: Miss Helyétt. Jeudi Si j'étais
roi. Vendredi: la Mascotte. Dimanche (mat.)
la Mascotte (soirée) le Pré aux Clercs.
Bouffes Parisiens, 8 h. 3/4. -r La Damede chez Maxim'6.
Ambigu, 8 h. 1/2. Le Vieux Caporal.
Folies-Dram. 8 h. Mi. Nos Femmes.
Th. Apollo, 8 h. 3/4. Hans le joueur de flûte.
Th. Molière, 8 h. 3/4. L'Amour voyage; Coeur de hyène 1
Cluny,8 h. 1/2. Boarding-House; Mariage de Gourdes.
Dé iazet. 8h. 3/4. La Main de ma fille; le Papa du régiment.
Enghien, sources sulfureuses. Etabl thermal. Casino.
Théâtre :1e Voyage de M. Perrichôn l'Anglais
tel qu'on le parle.
SPECTACLES-CONCERTS
Folies-Bergère, 8 h. 1/2.– Les Ailes, ballet. Attractions.
Olympia, 8 h. 1/2. Le Papillon d'or, ballet. Attractions.
Grands Magasins Dufayel.-Concert et cinématographe
de 2 h. 1/2 à heures tousles jours, sauMe «imanene.
Nouveau-Cirque, S h. 1/2. Troupe nouvelle. Ait. div.
Palais de Glace (Champs-Elysées). Patinage sur vrais.
glace. Tous les jours de 2 à 7 h. et de 9 h. à minuit.
Musée Grévin. Palais des mirages. Le Temple hindou.
T'Eiffel.lOh. à la nuit. Restaurant au 1er étage. Théâtre.
Jardin d'acclimatation. Attractions diverses.
ALHAMBRA. CIGALE. -CIRQUE MÉDRANO. CIRQUE D3
Paris. Eldorado. Luna-Park. Mojulin db LA
GALETTE. Moulin-Uoùge. Scala.'
EXPOSITIONS
Grand Palais Salon d'automne.
DÉPÊCHES COMMERCIALES
Bordeaux, 4 octobre.
Blés. Tendance soutenue. Du Centre 27 75 les
100 Jkil.
Farines.- Plus faciles. Farines fleur du haut pays
38 5J; supérieures du Centre 36 50 les 100 kilos rendus.
Sucres.- Plus calmes. Bruts usines Martinique e^
Guadeloupe premiers jets 44 50 à 45 fr.; deuxièmes
jets 40 à 42 fr.: troisièmes jets 37 à S9 fr.; brut*
Réunion 88° 40 à 41 fr.; raffinés piles 5/ 50 à 58 fr.;
Vergeoise 48 50 à 49 fr. les 100 kil. entr.
Poivres. Très soutenus. Tellichéry 55 fr.; Saïgon
noir 76 fr.; Saigon blanc 117 fr. lès 50 kil. entr.
Girofles.- Calmes. Bourbon et Sainte-Marie 200 fr«
les 100 kil. entr.
Muscades. Bourbon 3 80 le kilo sans logement.
Cannelles. Tendance calme. Ceylan 5 fr. à 5 25 K
kilo acq.
Londres, S octobre.
Changes Calcutta 1 sh. 4 1/1641/16 den.: Hong-Koogl sh. 911/16 den.; Shanghaï 2 sh>
5 7/16 den.; Singapour et Penang 2 sh. 41/8 déni; Val-;
paraiso 10 23/32 den.; Yokohama 2 sh. 0 3/8 den.
New-York, 3 octobre.
Changes: sur Paris 5 22 .»/•; sur Londres 4 83 1/4;
sur Berlin 95 1/8.
Cotons.– Recettes de ce jour: 62,000 balles contre
60,000 l'an dernier. Total des. 3 jrs: 107,000 balles contre;
122,000 l'an dern'. Middling Upland 13 90, hausse 15/100.
Marché soutenu. Ventes 25,000 balles.
Futurs: cour. 13 80; déc. 14 08; fév. 14 17. Marché
ferme.
Cafés. Rio Fair n° 7, futurs: cour. 8 95: déc. 8 93;'
fév. 8 99. Marché soutenu. Ventes 77,000 balles.
New Orléans. 3 octobre.
Cotons. Middling 13 69, hausse 13. Marché soutenu.
Ventes 2,400 balles.
Futurs: cour..13 84; déc. 13 99; fév. 14 16. March*
soutenu.
Rio, 3 octobre.
Cafés. Recettes 21.000 sacs. Marché ferme.
Stock: 345.000 sacs Rion" 7. 5,925 reis, hausse 100.,
Change 18 1/32, hausse 3/32.
Santos, 3 octobre.
Cafés Recettes: 55,000 sacs. Marché calme.
Stock: 2,319.000 sacs.
Standard n° 7, 5,300 reis, baisse 50.
Manille, 3 octobre. x
Chanvres. Recettes de la semaine 22,000 balleâv
DÉCLARATIONS DE FAILLITES
(Jugement du a octobre)
Laurent, facteur instrum. de musique en cuivre, 18»
rue du Terrage.
VIOLETTE HOUBIGANT ""SES?»*.
me-go
les Grands Magasins du Printemps
possèdent la plus belle et la plus
importante collection de Tapis
d'Orient anciens et modernes.
La Réunion Française. La première Gompa<
gnie d'assurances contre le VOL, fondée en 4899,
apital fr. 3 millions. Paris, 41, rue Vivienne. 4
carborundum qui furent entièrement vendues et
la fabrication tendait à augmenter.
Que fait-on donc de ce carbure de silicium? ̃
Il doit son succès à ce qu'il est un abrasif sus-!
ceptible de ronger les matières dures et d'entamer,
les métaux. On en fait, en conséquence, des meu-
les en aosrïo.ra*<$2il'outillage des ateliers de construction. Ces meu-
les ont sur le précieux outil que l'on nomme la
fraise, l'avantage de pouvoir « usiner » les pièces
trempées. On les charge donc du finissage des dé-
licates et dures petites pièces qui entrent dans la
construction des machines coudre, des bicyclet--
tes, et des puissants petits moteurs de l'automo-
bilisme et de l'aviation.
Enfin, dans le domaine électrique, on en fait
des résistances électriques, lesquelles noyées dans
des pâtes réfractaires servent à constituer des ap-
pareils de chauffage. La télégraphie sans fil fait
intervenir de petites résistances de ce genre dan*
ses cohéreurs.
L'autre forme du carbure de silicium, plus ré^
cente encore, et par laquelle nous terminerons
cette petite monographie, c'est la forme amorphe
que l'on désigne sous le nom de silundum
Indiqué et préconisé par M. F. Bœlling, le si-
lundum, de même que le carborundum, sort de la
fulgurante « corne d'abondance » industrielle que
réalise le four électrique.
Les objets en silundum sont obtenus dans le foun
électrique par une sorte de cémentation. On les
façonne, on les moule avec une pâte de graphite
ou de carbone, puis on les met au four au sein d'un
mélange de silice et do carbone dont les propor-
tions étudiées constituent la découverte de M. F,
Bœlling. Vers 1,600 degrés, le silicium vaporisé se
combine au carbone, et forme par « silification » la
carbure de silicium amorphe ou silundum, auquel
le moulage permet de conserver sa forme tout en
ayant acquis une merveilleuse dureté.
Vers 1,700 degrés, le silundum se décomposerait!
et il éprouverait le même accident qui menaçai!
le carborundum vers 2,000 degrés, lors de sa dé-'
couverte. Heureusement pour lui, l'inventeur, lors
de ses recherches, sut se maintenir dans de sages
limites de température.
Le silundum peut concurrencer le platine et se*
dérivés pour un certain nombre d'emplois, tels
que la fabrication des résistances électriques, des
ustensiles de laboratoires, les électrodes pour,
les opérations de blanchiment.
Il y aurait à examiner, non sans intérêt, le?-
combinaisons fort curieuses du silicium avec ïéï
soufre, le sélénium, le tellure, l'azote, le phosphore,
l'arsenic, etc. Qui sait s'il ne se combinera pas uni
jour ou l'autre avec cet énigmatique radium que
Mme Curie et M. Debierne ont récemment présenté
comme métal à l'Académie des sciences? Et alors
quels résultats étranges à imaginerl Mais précisé*
ment nous n'essayerons pas de les imaginer. Lei
réalités scientifiques actuelles sont si prestigieuses,
si hardiment novatrices, souvent si déconcertantes,; >-»'
qu'elles ne suivent plus l'imagination elles 1$
précédent, ~LA.T D~
Max db -NjJssoTOfic
^cadèmie des science»
f assistance est encore très restreinte en raison
probablement des congrès divers qui, se tiennent
actuellement tant à Paris qu'à l'étranger. Parmi
plusieurs savants étrangers on signale la présence
do M. Schmith, chef du service géologique des Etats-
Unis, auquel le président souhaite la bienvenue.
Décès. M. Emile Picard'fait ensuite part à l'Aca-
démie de la mort d'un da ses membres, M. Maurice
Lévy, inspecteur général des ponts-et-chaussées,
membre de la section de mécanique depuis 1883, et
en termes touchants et réellement éloquents rap-
pelle la vie toute de travail et l'œuvre féconde de ce
savant.
Sièges vacants. La mort de M. Maurice Lévy,
qui suit de quelques semaines celle de M. Rouché,
porte à deux le nombre des fauteuils actuellement
vacants, l'un dans la section des académiciens libres,
l'autre dans la section de mécanique.
L'Académie sera prochainement appelée à pro-
céder à l'élection d'un nouveau titulaire du premier
de ces sièges. Cinq candidatures ont été officielle-
ment posées jusqu'ici. Les unes et les autres éma-
nent de personnalités connues à des titres divers
dans la science.
.Voici, par ordre- alphabétique, 1a nomenclature de
leurs noms
MM. Désiré André, ancien professeur à la faculté
des sciences de Dijon professeur Landouzy, doyen
de la faculté de médecine de Paris; lieutenant-
colonel Monteil, l'explorateur bien connu; Maurice
d'Ocagne, ingénieur eh chef des ponts -fet chaus-
sées, professeur à l'Ecole des ponts et chaussées, et
Teisserenc de Bort, directeur de l'observatoire de
.Trappes. y;
Communications diverses. M. Bigourclan dépose
sur le bureau une étude dont il est l'auteur ayant
trait au calcul des distances des corps célestes.
M. Gaston Bonnier présente une note de M. Char-,
les Janet qui a découvert de nouveaux organes sen-
sitifs dans les mandibules des abeilles. Ces organes
doivent être en rapport avec les fonctions des man-
dibules dans la fabrication des rayons de cire ou
encore dans la récolte du pollen.
M. Laveran expose les grandes lignes d'un tra-
vail du docteur P. Godin sur l'assymëtfie des orga-
nes binaires qu'il met en relief par des chiffres et
des mensurations. Il fait voir notamment l'intérêt
d'exercer les enfants à être ambidextre.
FAITS DIVERS
Bureau central mêtéorologiaue
Mardi 4 octobre. La pression barométrique a con-
tinué à monter sur l'ouest et le centre du continent;
un maximum de ^78 mm. se tient en Bretagne; on note
770 à Shields, à Vienne et à Madrid.
Une dépression persiste encore sur la Scandinavie
(Bbdce 750 mm.); une autre près de l'Islande (Seidys-
Ijord 74i nim.).
Le vent est faible ou modéré sur toutes nos côtes; il
souffle d'entre nord et ouest dans la Manche et dans le
golfe du Lion, d'entre nord et est en Bretagne et en
Gascogne.
Des ,pluies sont tombées sur la moitié ouest de l'Eu-
rope.
En France, on a recueilli 8 mm. d'eau à Perpignan,
7 à Dunkerque, 6 à Besançon, 5 à la Coubre, là Nanteir
et à Boulogne.
L'abaissement de la température acontinué dans. nos
régions, ainsi que sur les Pays-Bas, le Danemark et la
Norvège. ̃̃
Le thermomètre marquait ce matin 5° à Arkhangel,
+4° à Charleville, 6° à Paris, i0?à à Lyon et à Bordeaux,
16° à Perpignan, 24° à Tunis.
On notait 5° au mont, Ventoux, 3» au puy de Dôme,
~1<> au pic du Midi.
En France, un temps beau est probable; la tem-
pérature va se tenir dans le voisinage de la normale.
A Paris, hier, la température moyenne (13°3) a été
supérieure de 1°3 à la normale (12°).
A la tour Eiffel, température maximum 14°5; mini-
»num 10°,
Observatoire municipal région parisienne)
Le ciel est nuageux la journée d'hier et quelques
gouttes d'eau tombent^vers 1 h. et 3 h. 5 soir.
Ce matin, le ciel, d'abord pur, se nuage après 1 h.
Le vent est faible de ouest-nord-ouest.
La température fraîchit encore aujourd'hui.
La pression barométrique, qui devient très élevée,
accuse à midi 776 mm. 8.
Les communications sur la ligne de Saint-
Germain. A la suite d'une motion votée par le
conseil municipal du Vésinet, les maires de Saint-
Germain-en-Laye, le Vésinet, Croissy, le Pecq et le
premier adjoint de Chatou se sont réunis hier, à la
mairie de Saint-Germain, pour étudier la question
des communications entre ces communes et Paris
par chemin de fer.
D'un commun accord, ils ont reconnu que la si-
iuation faite à ces villes de villégiature par l'exploi-
tation défectueuse de la ligne Saint-Lazare à Saint-
Germain leur portait un préjudice de plus en plus
grand, et que leurs intérêts étant sur ce point iden-
tiques, il y avait lieu de poursuivre sans autre
retard l'amélioration de cette exploitation, au double
point de vue de la marche des trains et des tarifs.
Les maires de ces cinq communes, qui comptent
l'été plus de 50,000 habitants, ont décidé de proposer
à leurs conseils municipaux, dans la plus prochaine
session, la constitution d'un syndicat de communes,
sur les bases de la loi de 1890, et dont l'objet serait
de travailler d'une façon constante,à à améliorer, de
ioutes façons, les communications par chemin de fer
avec Paris. Seront sollicitées d'entrer dans ce syn-
dicat les douze communes dont les habitants em-
pruntent les gares de Saint-Germain, du Pecq, du
Vésinet, de Chatou et de Rueil.
Enfin il a été décidé que sans attendre la constitu-
tion légale du syndicat, les maires des cinq commu-
Causerie • scientifique
SCIENCES APPLIQUÉES
le silicium, étrange métalloïde et corps simple; le dur-
cissant par excellence. Les analogies avec le car-
bone et ses divergences; les trois états particuliers
du silicium amorphe, graphitoïde et cristallisé.
Les nombreuses industries dont le silicium est la
ibase métallurgie, verrerie, céramique, ciment; les
silicates alcalins, l'alkasil les outremers et leur
curieux historique. Les nouveaux dérivés du si-
licium obtenus au four électrique; le carborundum
ie.t le silundum. Lu jtrestiee des x^alités *£i2zoig-
iques actuelles.
Le silicium est un métalloïde, un corps simple,
malgré son nom, qui a la consonance métallique.
Il est extrêmement intéressant en ceci, c'est qu'il
y en a partout dans la nature et que l'on ne l'a
pourtant jamais vu. Nous entendons par là que l'on
ne l'a jamais vu à l'état naturel isolé; il se pré-
sente toujours en état de combinaison avec autre
chose, sous forme de silice qui caractérise son
alliance avec l'oxygène, et de silicates dont la va-
riété est considérable..
C'est une sorte de « durcissant » qui paraît
avoir servi tout d'abord à donner de la résistance
à la croûte terrestre lorsque notre planète, en proie
à on ne sait quels cataclysmes, sortit d'une façon
superficielle tout au moins de l'état pâteux.
Le silicium a de grandes analogies avec le car-
bone c'est un très proche parent du carbone; il a
comme lui des composés organiques variés. Mais
alors que le carbone se laisse voir en personne
chimique sous des aspects et des formes usuelles
et se fait. admirer sous l'aspect du diamant, le si-
licium garde jalousement un certain mystère.
De même que le carbone, il peut être obtenu
sous trois formes, nommées allothropiques. Ce mot,
d'origine grecque, désigne la propriété en vertu de
laquelle un même corps peut se présenter sous
plusieurs états doués de propriétés chimiques dif-
férentes.
Les trois états du silicium sont amorphe, gra-
phitoïde et cristallisé..
Le silicium amorphe est une poudre brunâtre.
Si on la lave à grande eau, elle prend l'état colloï-
dal et passe au travers des filtres.
Le silicium graphitoïde, dont le nom rappelle
l'état « graphitique » du carbone, est obtenu en
soumettant à la chaleur le silicium amorphe.
Enfin, en traitant au creuset à haute tempéra-
ture un mélange étudié de fluorure double de po-
tassium et de silicium, de zinc et de sodium, on
obtient le silicium cristallisé.
L'aspect général que présente le silicium dans les
relations que l'on a avec lui, c'est celui des sili-
cates alcalins, alcalino-terreux, terreux, et métal-
liques, constituant ainsi que nous l'avons dit, l'é-
iBorce terrestre.
Les industries dont il est la base, et sur les-
quelles nous jetterons un coup d'oeil, sont nom-
breuses. Une des arincinales. c'est la métâllunBie<
hot représentées à la réunion d'hier tm rendraient ati
Î>lua tôt chez le directeur du réseau de l'Etat, pour
lui demander quelles sont, d'une façon précise, se»
intentions touchant l'électrification de la ligne de
Saint-Germain.
Duel* A la suite d'une polémique de presse,
une rencontre a eu lieu hier entre M. Docker-David,
ancien député, et M. Samalens, député d'Auch.
L'arme choisie était le pistolet, au visé à 20 mètres.
Seul, M. Decker-David a tiré; son coup de feu a été
sans résultat.
Les adversaires se sont salués sans se réconcilier.
La « chasse aux renards ». Un ouvrier
peintre, M. Auguste Bortrem, apportait dans l'après-
midi d'hier plusieurs bidons de couleurs dans le
chantier du Métropolitain installé rue Bourdaloue,
près de l'église Notre-Dame-de-Lorette. Il' fut aussi-
tôt entouré par plusieurs ouvriers carreleurs et
cimentiers qui lui reprochèrent de n'être pas syn-
diqué et le mirent en demeure de quitter le chantier.
Comme M. Bertrem né tenait aucun compte de
ces injonctions, il fut terrassé et roué de coups. Des
agents accoururent et appréhendèrent le chef com-
pagnon, carreleur Guillaume Stolz, sujet-allemand,
âgé de 24 ans.
Stolz fut conduit devant M. Ducrocq. commissaire
de police du quartier de la Chaussée-d'Antin, qui le
garda à sa disposition malgré ses protestations
d'innocence. M. Bertrem fut également entendu par
le magistrat. ̃•••
Sa déposition terminée, l'ouvrier peintre retourna
au chantier. Il s'était à peine engagé dans le sou-
terrain qu'une vingtaine d'ouvriers embusqués dans
un coin obscur se dressèrent' devant lui et raccafolè-
"rerjt d'injures. La bande se' rua sur le malheureux
qui fut assomrnèà coups de tiges de fer et de bou-
lons. L'agent Pigeon, du 9e arrondissement, étant
accouru son secours, fut également brutalisé par
les agresseurs. Il réussit en tin à se dégager en en-
traînant M. Bertrem à moitié évanoui, tandis que
les agresseurs s'enfuyaient par le souterrain vers, la
place de la Trinité. Au moment où l'agent Pigeon
regagnait la sortie avec la victime de cette agres-
sion, un coup de revolver fut tiré dans sa direction.
Les blessures reçues par M. Bertrem ne mettent
pas ses jours en danger. L'ouvrier peintre a pu re-
gagnerson domicile vers la fin de l'après-midi.
Guillaume Stolz a été envoyé au Dépôt sous l'in-
culpation d'entraves à la liberté du travail.
Les autres agresseurs de Bertrem sont activement
recherchés.
Hier matin, une centaine d'ouvriers du bâtiment,
venant de Chantilly, se rendirent à la Chaussée,
hameau de Gouvieux, et pénétrèrent dans un chan-
tier mis à l'index par leur syndicat.
Une bagarre éclata entré eux et les ouvriers qui
étaient occupés dans le chantier. De nombreux coups
de bâton et coups de pierre furent échangés. Quand
les gendarmes vinrent séparer les combattants, huit
blessés étaient étendus sur le champ de bataille.
L'assassinat d'un garçon de recettes. Le
docteur Paul, médecin légiste, a procédé, hier, à
l'autopsie du garçon de recettes André, assassiné
par Tissier et Desmarest dans les circonstances que
nous avonsi'acontées. Cette opération a confirmé la
version du crime donnée par les assassins. La vic-
time succomba au coup de couteau qui lui fut porté
à la nuque; La lame, séparant deux vertèbres, sec-
tionna la moelle épinière,' Il s'ensuivit une paraly-
sie partielle. Tandis que la tête, dont les nerfs mo-
teurs étaient encore commandés par le cerveau,
gardait toute son activité musculaire et cérébrale,
le reste du ^corps était plongé dans une immobilité
complète. On s'explique alors que le. malheureux
André soit tombé comme une masse -et n'ait pas
cherché à se débattre. p
Interrogés hier, dans l'après-midi, par M. Jdliot,
juge d'instruction, qui leur a fait subie un premier
interrogatoire d'identité, Tissier et Desmarest ont
renouvelé leurs déclarations précédentes. Tissier a
reconnu que c'était lui qui avait ou l'idée du crime.
Quant à Desmarest, il a affirmé n'avoir jamais eu
l'intention de tuer le garçon de recettes
Si j'avais su que Tissier voulait commettre un as-
sassinat, a-t-il dit au juge, je n'aurais pas « marché ».
J'ai été stupéfait de voir mon compagnon frapper
André avec un couteau. Une m'avait pas prévenu.
Et comme le juge lui faisait observer que cette
explication était en contradiction avec ses déclara-
tions premières, il ajouta
J'étais troublé. Je ne savais ce que je disais. A pré-
sent, je me suis ressaisi. Et je raconte les faits tels
qu'ils se sont passés.. ̃
Tissier a été écroué à la prison de la Santé. Son
complice est détenu à la Roquette.
Garçon de recettes dévalisé soi* le boule-
vard. Un garçon de recettes a été dévalisé ce
matin, à dix heures et demie, en plein boulevard des
Italiens, en face du Crédit lyonnais.
Ce garçon de recettes, M.'Paul Laurent, est em-
ployé à la Compagnie générale d'électricité, rue
Boudreau, 5. Il avait deux traites importantes à tou-
cher au Crédit lyonnais; avant de pénétrer dans cet
établissement, il entra dans un édicule qui se trouve
en face du café Riche deux gentlemen très cor-
rects l'avaient suivi; i!s se placèrent l'un à sa
droite, l'autre à sa gauche; quand il sortit, il se
sentit violemment bousculé; sa sacoche venait de
disparaître.
M. Paul Laurent cria: «Au voleur! », mit la main
au collet de l'un des Anglais, tandis que l'autre était
arrêté par des passants.
Remis aux agents, ils furent conduits au commis-
sariat de. police du faubourg Montmartre. .1
Là, ils le prirent de très haut; ils déclarèrent être
des touristes et ne point se connaître.
Ils n'avaient ni l'un ni l'autre, d'ailleurs, la saco-
che du garçon de recettes.
M. Bordes, le commissaire de police, eut aussitôt
la conviction que cette sacoche avait été remise à
un troisième complice, qui avait disparu.
Le garçon de recettes déclara que sa sacoche con-
tenait 17,000 francs en espèces et 40,000 francs de
valeurs à recouvrer. On espéra quo le voleur re-
viendrait au Crédit Lyonnais pour toucher les deux
grosses traites et une surveillance fut immédiate-
ment établie.
Au bout d'une heure d'efforts, M. Bordes parvint
à arracher aux deux Anglais l'indication de l'hôtel où
ils étaient descendus: c'était un hôtel de la rue
d'Amsterdam. Sauter dans un taxi-auto et se faire
conduire à cet hôtel fut l'affaire de quelques mi-
nutes. Le commissaire de police apprit que le troi-
sième Anglais s'était fait conduire avec sa valise à
la gare du Nord.
Accompagné d'un garçon do l'hôtel, il courut à
cette gare; le train de Calais venait de partir, em-
Le travail du haut fourneau, entre autres, con-
siste, grâce à une laborieuse digestion, à former
avec la gangue des minerais et la silice, des sili-
cates fusibles, des laitiers, que l'on sépare ainsi
du métal.
Puis viennent les industries considérables de Ja
-verrerie, de la céramique, de la fabrication du ci-
ment, du carborundum, du silundum, que le four
électrique permet de préparer et qui ont trouvé
des emplois variés.
Parmi les silicates, la combinaison simple avec
l'oxygène, la silice, si connue sous le nom de sa-
ble, est en, quelque sorte la forme élégante des
composés du silicium. Ne pouvant aspirer au su-
prême luxe du diamant, elle fournit cependant le
cristal de roche, le quartz, l'améthyste. Les lapi-
daires l'utilisent à l'état de calcédoine, d'onyx, d'o-
pale et d'agate.
Chauffée avec les alcalis ou les carbonates
alcalins, elle donne des silicates fondus à tempé-
rature élevée et qui deviennent vitreux en se re-
froidissant c'est l'industrie du verre, de plus en
plus ingénieuse dans ses procédés.
Depuis dix ans, c'est-à-dire, depuis l'Exposition
universelle de 1900, la verrerie et la glacerie,
ainsi que l'a montré un de ceux qui les connais-
sent le mieux, M. Jules Henrivaux, ont été l'objet
de grands perfectionnements dus à l'emploi des
procédés mécaniques.
En glacerie, les dimensions des glaces devien-
nent de plus en plus considérables et paraissent,
en vérité, atteindre leur maximum. Si l'on se re-
porte à l'année 1806, on voit que l'on admirait
une glace de 4 mètres 25 de surface. A l'Exposi-
tion de 1900, on contemplait une glace argentée,
miroir magistral, de trente quatre mètres de sur-
face.
La fabrication mécanique des bouteilles par les
procédés Boucher, en France; Owens,. aux Etats-
Unis, donne des résultats merveilleux de fabrica-
tion intensive.
Le verre à vitres se fabrique par étirage, en
Allemagne, au moyen du procédé P. Siévert, de
Dresde.
Nous pouvons encore inscrire, parmi les pro-
duits silicates, le verre armé, les verres émaux, les
verres d'optique, le rubis artificiel, la pierre de
verre.
Les silicates alcalins, de soude et de potasse,
le « verre soluble », comme on les appelle encore
assez volontiers, constituent une importante in-
dustrie. On les prépare au four à réverbère, en
fondant de la silice, quartz, ou sable fin, avec de
la soude, ou de la potasse caustique, ou encore
avec les carbonates de ces alcalis.
Ce liquide visqueux sert à faire des enduits qui
ont l'avantage d'être ignifuges. Il se transporte
généralement dans des touries d'une façon assez
inconunode. Aussi préfère-t-on, depuis quelque
temps, le préparer sous la forme de monosilicate
de soude, cristallisé, ou alkasil, d'après une mé-
thode qui a été; indiquée par M.'W. N. Bacon.
L'alkasiJ, comme les silicates ordinaires, mais
avec plus d'efficacité encore, est un détersif de
jjremieE ordre.Or remûMajamia le Hanchjment
portant, suppose-t-on, le pickpocket «t le produit d«
vol de ses deux complices.
Ceux-ci ne se sont pas départis de leur système de
dénégations l'un. âgé de cinquante-huit ans, a dé-
claré se nommer Wiliiam Mearitte; l'autre, âgé de
trente-cinq ans, Louis Martin. Ils occupaient la
même chambre à l'hôtel de la rue d'Amsterdam, où
ils avaient déclaré venir de Londres.
Un incendie s'est déclaré, ce matin yors quatre
heures, avenue Montaigne, dans les greniers à four-
rage de M. Bartlett. Les pompiers des postes voi-
sins, accourus sur les lieux dès le début du sinistre,
parvinrent à éteindre le feu après une. heure d'ef-
forts. Les dégâts matériels sont considérables.
Suicide. Un rentier, M. Ferdinand Bretenae-
ker, 10, rue Haxo, âgé de soixante-treize ans, a été
trouvé pendu, ce matin vers huit heures, derrière
la porte de son logement.' On ignore les raisons qui
ont déterminé ce vieillard à se donner la mort.
INFORMATIONS DIVERSES
Nous avons reçu pour le Patronage de l'enfance de
O- i. e. 10 francs, que nous envoyons à M. Rollet, fon-
dateur de l'œuvre;
Baccalauréat. Session d'octobre. Les épreuves
orales pour les anciens admissibles auront lieu à la
Sorbonne.
Pour la première partie: le lundi 17 et le mardi 18
octobre.
Pourlaseconde partie (philosophie): le vendredi^, et
le samedi 22 octobre.
Les épreuves écrites auront lieu:
a) Pour la première partie lundi 17 et mardi 18 oc-
tobre (latin grec et latin langues).
Vendredi 21 et samedi 22 octobre (latin langues (fin)
et latin sciences).
b) Pour la deuxième partie, (philosophie) le mer-
credi 26 et le samedi 29 octobre.
Les candidats inscrits qui n'auraient pas reçu de
lettre de convocation sont priés de se présenter dans
les salles de composition aux jours ci-dessus indiqués
munis de leur quittance des droits d'examen.
En raison du terme, visiter aux Grands Magasins
Dufayel l'exposition de mobiliers complets par milliers,
sièges, tapis, tentures, articles de bijouterie, joaillerie,
orfèvrerie, horlogerie, chauffage, éclairage, ménage,
outillage, photographie, cycles, voitures d'enfants, pia-
nos, billards, machines à coudre, etc., etc.
Nombreuses attractions.
Cét automne admirable est on ne peut plus favo-
rable à la cure d'Enghien. Ouvert jusqu'à la fin de ce
mois, l'établissement thermal modèle de la plus pari-
sienne des villes d'eaux offre aux rhumatisants et à
tous ceux qui ont les bronches sensibles le moyen de
se ménager un bon hiver.
Ajoutons que le théâtre et le Casino restent ouverts,
eux aussi, jusqu'à la fin de la saison-balnéaire.
V l
TRIBUNAUX
En appol. La chambre des appels correction-
nels vient, avec son nouveau président, M. de Val-
les, d'inaugurer la « manière forte M. Les apaches
auront seuls à s'en plaindre.
C'est ainsi qu'un souteneur, Lucien Dayard, con-
damné par le tribunal correctionnel pour vagabon-
dage spécial à quatre mois de prison et cinq ans
d'interdiction de séjour, avait fait appel de cette
condamnation. -Mais au moment ouïe greffier vient
d'appeler son affaire,'il se ravise.
Je me désiste, déelare-t-il prudemment.
Soit, réplique aussitôt l'avocat général de ser-
vice. Le ministère public, lui, maintient l'appel qu'il
a formé sur l'anpel même de.l'inculpé.
Et après débats, la cour élève de quatre mois à
huit mois la peine de prison prononcée par les pre-
miers juges..
Deux voleurs, Chauveau et Muot, viennent ensuite.
Résultat treize mois de prison à Chauveau au lieu
de six et huit mois à Muot au lieu de quatre. Il
Est aussi élevée de huit mois à treize mois la
peine de prison prononcée pour vol contre un
nommé Bomo qui sera interdit de séjour pendant
cinq ans.
Le sabotage. Le directeur, à Paris, d'une im-
portante fonderie, congédiait, le 20 mai dernier, huit
de ses ouvriers, employés à l'usine comme robine-
tiers. Ces huit ouvriers vinrent le lendemain se faire
régler, allèrent ensuite chez un marchand de vins
du voisinage, et ayant de nouveau pénétré dans
l'usine, brisèrent un arbre de couche, une meule, et
cassèrent des carreaux.
lis ont comparu hier devant la Se chambre cor-
rectionnelle présidée par M. Flory, pour « détériora-
tion de marchandises, matières ou instruments », et
après plaidoirie de Me Boucheron, ils ont été con-
damnés à des peines variant de deux mois de pri-
son avec sursis il six mois de prison sans sursis.
Vobm de jurés. Dans un voau qu'ils viennent
d'adresser au ministre de la justice, les jurés de la
deuxième session de septembre de la cour .d'assises
de fa Seine manifestent ie désir de voir le jury as-
socié aux magistrats pour l'application de la peine.
Ils demandent aussi que la relégation, lorsqu'elle
aura été ordonnée par la cour, soit appliquée avec
fermeté par les administrations intéressées et qu'il
ne puisse y être sursis pour des raisons d'ordre bud-
gétaire ou autres.
NEGROL'O'GIE
La légation impériale de Perse à" Paris nous prie
d'insérer la note suivante
Très affecté par les tragiques émotions qu'il vient
de traverser et par lo douloureux voyage qu'il a dû
accomplir en ramenant à Paris le corps de son fils,
S. E. Samad khan, ministre de Perse, regrette pro-
fondément de n'être pas à même de répondre dès
maintenant à toutes les marques de sympathie qui
lui ont été prodiguées. En attendant qu'il puisse les
̃remercier individuellement, il recourt donc à notre
intermédiaire pour exprimer ses remerciements et
sa reconnaissance à tous ceux dont les témoignages
de condoléances lui ont apporté un soulagement
dans cette épreuve aussi cruelle qu'imprévue.
Nous avons le regret d'apprendre la mort de M.
Nathan Kulp, décédé subitement à Chantilly, dans
sa quatre-vingt-treizième année.
Les obsèques auront lieu à Paris, demain mer-
du linge, pour le dégraissage des étoffes, des chif-
fons, des toiles. Les tissus souillés, les linges d'hô-
pitaux, sont nettoyés par ce produit chimique avec
une efficacité à laquelle il joint la précieuse qua-
lité d'être antiseptique. Le silicium, ce silicium,
si obscur, et si brillant, si rare et si répandu, dont
nous parlions au début, a donc, sous cet avatar,
un rôle important en hygiène. L'alkasil tend à
remplacer le silicate ordinaire dont il a les avan-
tages sans en avoir les inconvénients.
La brique, sous ses divers aspects, est une dé-
pendance de l'argile, par conséquent de l'alumine
alliée au silicium. Nous n'en parlerons pas en ce
qui concerne la brique usuelle, bien connue, et
qui rend les plus grands services à la construc-
tion signalons seulement le produit spécial qui
est, à juste titre, en vogue, depuis quelque temps:
la brique silico-calcaire.
Parmi, les plus curieux des silicates, il convient
de citer les outremers; nous voulons parler des
outremers artificiels qui donnent lieu à une im-
portante industrie, car il y a aussi un outremer
naturel qui est la poudre d'un minéral, le lapis-
lazuli, ou lazulite. Ce minéral est un mélange com-
pliqué, un silico-sulfate d'alumine, de chaux, de
potasse ou de soude, de peroxyde de fer, d'eau,
de chlore, et de soufre.
Il semblait bien que le silicium, toujours mysté-
rieux,qui préside à cet étonnant mélange,l'eût rendu
impossible à reproduire, et que l'œuvre de la na-
ture dût rester essentielle pour fabriquer du
lapis-lazuli. Cependant, les chimistes'ont abordé
et résolu le problème. Il y a, à ce sujet, un histo-
rique qui est vraiment curieux.
Le bleu d'outremer était presque inconnu il y
a un siècle et demi environ; la belle couleur de la
poudre de lazulite, pierre précieuse, que l'on ap-
portait en petites quantités de Perse, de Sibérie,
de Chine, et de l'Amérique du sud, tenta les ar-
tistes, les peintres en couleurs fines.
On en fit des couleurs en mélangeant cette pou-
dre avec de la cire, du mastic, de la poix, de la
résine, de la colophane, de l'huile de lin, en cal-
cinant le produit, en « l'étonnant » avec du vi-
naigre, et en décantant après lessivage. Spielman,
Tingry, Kunckel, Newman, furent des fabricants
célèbres d'outremer bleu. C'était le beau temps
des « secrets » de fabrication, et les fabricants
que nous venons de nommer jouirent en paix de
leur industrie.
Mais, la chimie s'établissait peu à peu sur des
bases certaines et solides. Vers l'année 1820, Clé-
ment Desoçmes, chimiste et physicien français,
rompit le mystère en analysant l'outremer avec
perfection. II montra qu'il était formé principa-
lement de silice, d'alumine, de soufre, de soude,
et de carbonate de chaux.
Peu après, deux fabricants de produits chimi-
ques qui étaient en même temps des savants,
Kühlmann à Lille, et Tessœrt à Chauny, trouvè-
rent une matière colorante dans leurs fours à
préparer la soude. Ils l'analysèrent l'analyse
fut conforme à celle de Clément Desormes; le four
à soude, dans de certaines conditions^, labrùruait
SDDntanémÊnLda riuitcernerj
cr»di, & trois heures très précises. On se réunira
151, boulevard Haussmann. L'inhumation se fera
au cimetière Montmartre. 11 n'a pas été envoyé do
lettres de faire-part. Prière de considérer le présent
avis comme en tenant lieu. Ni fleurs ni couronnes.
SPORT
Courses de Saint-Cloud
Dans le prix des Brisées un incident regrettable s'est
produit. Les jockeys de Moulins la Marche, Le Char-
meur, Foliosa, Désirée II et Parentis croyant à un bon
départ ont effectué le parcours et Moulins la Marche
est arrivé premier, mais la course était nulle. Les con-
currents, sauf Désiré II et Parentis. sont retournés au
départ et cette fois Vinci, à M. Deschamps (J. Jennings),
a-battu par une encolure Esperanza 2e Azarias 3e, Sole
Mio 4e. Ainsi les quatre chevaux restés la première
fois au poteau ont fini en tête du lot. Le public a pro-
testé'assez vivement et au moment du départ de la
course suivante des spectateurs ont envahi la piste
mais la police est intervenue et tout est rentré dans
l'ordre. Pari mutuel 93 fr. 50 et 68 fr. 50.
AÉRONAUTIQUE
PARIS-BRUXELLES ET PARIS-PUY DE DOME EN AÉROPLANE
Deux aviateurs, MM. Morane et Parisot, devaient
s'envoler du champ de manœuvres d'Issyles-Mouli-
.neaux ce matin à cinq heures pour gagner, le premier,
Morane, le sommet du puy de Dôme. et le second,
Parisot, la capitale belge..Ni l'un ni l'autre n'ont pu
mettre à exécution leur projet.
Morane n'a fait aucune tentative. Venu hier soir par
la voie des airs d'Etampes à Issy-les-Moulineaux, il se
rendit compte que sou moteur, très nouvellement
monté, n'était pas encore au point et sagement décida
de reculer la date de son départ pour l'Auvergne.
Parisot, lui, tenta de partir, mais en vain. L'appa-
reil dont il comptait se servir pour gagner Bruxelles
est m biplan de surface réduite dont 1 envergure at-
teint seulement 10 m. 50.
Or le règlement de l'épreuve Paris-Bruxelles impose,
on le sait, l'obligation d'effectuer le voyage avec un
passager à bord de l'appareil. Le total du poids utile
transporté doit Ôtre de 150 kilos au minimum. Parisot
tenta vainement d'évoluer en satisfaisant à ces condi-
tions il ne* réussit qu'à faire de petits vols difficile-
mem réussis et devant ces résultats renonça à pren-
dre le départ officiel pour Bruxelles.
Il effectua ensuite, pour satisfaire les spectateurs, un
beau vol étant seul à bord de son appareil.
L'engagement de Parisot pour Paris-Bruxelles et re-
tour reste valable jusqu'au 31 décembre 1910, mais cet
aviateur ne fera, a-t-il dit, un nouvel essai que s'il
peut disposer «d'un appareil de plus grande .envergure.
LA TRAVERSÉE DES PYRÉNÉES EN AÉROPLANE
L'aviateur français Tabuteau a effectué à nouveau
hier ia traversée des Pyrénées en aéroplane.
Parti de Saint-Sébastien à 5 h. 20 du soir, il monta
de suite à 8o0 mètres d'altitude et se dirigea vers la
montagne. Il passa- a Passages et Renteria, traversa le
col entre les monts Haya et Jaîzquibel, puis descendit
sur Fontarabie et la vallée de la Bidassoa. Il continua
son vol au-dessus de la mer par Saint-Jean-de-Luz,
Guéthary, et vint atterrir sur le terrain d'aviation de
Biarritz, où il fut reçu par M. Jacques PoliakQf, qui
lui rpmit l'objet d'art constituant la récompense de son
voyage aérien.
UN CHEF D'ÉTAT-MAJOR EN AÉROPLANE
{.Dépêche d'un correspondant)
;Hier soir, à six heures, le colonel de Fallcenhayn,
chef d'état-major du 16e corps de l'armée allemande,
a fait au-dessus des terrains des fortifications une as-
cension qui a duré un quart d'heure avec l'aviateur
alsacien Jeannin, gagnant de l'épreuve allemande Trè-
ves-Metz.
UN NOUVEL APPAREIL D'AVIATION
Aux renseignements que nous avons déjà donnés sur
le nouvel appareil d'aviation conçu et construit par
l'ingénieur Henri Coanda, nous pouvons aujourd'hui
ajouter les suivants
On sait que les ailes de cet aéroplane sont en bois
plaqué. Ce plaquage passe d'abord dans un séchoir, et
cette opération rend les lames de bois fibreuses, en en
faisant disparaître la partie aqueuse qui est ensuite
remplacée par une colle et un vernis spéciaux empê-
chant le gondolage.
Quant aux longerons dont l'armature est d'acier, ils
sont établis suivant le principe de construction d'un
pont ayant son point d'appui au centre et dont la
charge est uniformément répartie sur toute la lon-
gueur.
CHUTE D'UN AVIATEUR
L'aviateur russe Maych qui, sur l'aérodrome de Bé-
theny, près de Reims, pilotait hier pour la première
fois un monoplan, a été pris dans un remous et plaqué
à terre. Blessé au poignet droit et au bras gauche l'a-
viateur a été transporté à l'hôpital.
LES ÉVOLUTIONS DU DIRIGEABLE « VILLE-DE-LUCERNE-I »
Le ballon Astra Ville-de-Lucerne-I a effectué hier
après-midi une ascension de trente-cinq minutes au-
dessus de la ville et du lac de Lucerne, ayant onze
personnes à bord. Les passagers étaient enchantés
ae leur promenade. C'était la quarante-septième ascen-
sion de cet aéronat.
AVIS ET COMMUNICATIONS
DESIGNATIONS FfJTIEOSES
La cour d'appel de Bordeaux (arrêts des 2 mars
et 13 juillèt 1909), le tribunal de Paimhœuf (15 jan-
vier 1909), celui d'Agen (31 juillet 1909), et, au cours
de 1908, les tribunaux d'Amiens (25 janvier), de Con-
folens(26mars), de Baugé (31 mars), do Nantes s
(1er juillet), le tribunal de la. Seine (2(i mars et 31
juillet) et la cour d'appel de Paris (arrêts des 8 mai
et 4 août 1908) ont choisi la Nationale-Vie pour des
constitutions de rentes viagères..
Ces désignations flatteuses, venant après beau-
coup d'autres, consacrent la confiance que la Natio-
nale inspire à tous par sa situation financière ex-
ceptionnelle les réserves libres notamment éga-
lent 75 0/0 des réserves libres de toutes les autres
Compagnies françaises d'assurances sur, la vie
réunies.
Envoi gratuit et confidentiel do tous renseigne-
ments et tarifs demandés à la Nationale (entreprise
privée, assujettie au contrôle do l'Etat), soit au siège
social, 2, rue Pillet-Will, à Paris, soit aux agents
généraux en province.
CONVÂLESCENCE
VIN DE l Lacto-Phosphate de Chaûz
'vyflH^H'DE' w^iJ^l™ Lcicto-Pfiospftate ̃ de G/toux
Le PLUS PUISSANT des FORTIFIANTS y i ael Fs^ewa-pw-, ltow, m toutes pharmacies.
Il s'agissait de définir et de régulariser cette fa-
brication. Dans ce but, en 1824, la Société d'en-
couragement pour l'industrie nationale, mit le
sujet au concours. Le prix attribué à ce concours
fut obtenu, en 1828, par J.-B. Guimet, chimiste,
originaire de Voiron, dans le département de
l'Isère. Il fut incité à chercher dans ce sens par
son beau-père, le peintre Bidàult, dont l'extrême
désir était d'avoir du bleu d'outremer à volonté et
à un prix abordable.
Guimet donna donc la formule de fabrication et
fonda, en 1831, à Fleurieu-sur-Saône, une fabri-
que d'outremer qui devait atteindre une grande
prospérité. Encore fallait-il « lancer commer-
cialement » le nouveau colorant artificiel, Les
arts, favorables à Guimet, s'en chargèrent en-
core. L'illustre Ingres accepta de peindre avec du
« bleu Guimet » la draperie de l'une des figures
principales d'un de ses chefs-d'œuvre l'Apo-
théose d'Homère. Ce fut, dès lors, le succès que
l'on pouvait attendre avec de tels patronages.
Guimet eut par la suite une longue série de
controverses pour établir la priorité de son in-
vention. On lui opposa les recherches d'un chi-
miste allemand, Gmelin, de Tubingen. Il eut la
bonne chance et la persistance nécessaires pour
triompher.
Les formules de fabrication sont variables, mais
le principe en est naturellement le même. Comme
composants, on trouve toujours le quartz pulvérisé,
le kaolin, le carbonate de soude, le soufre et la
colophane, laquelle apporte l'élément résineux.
Dans des variantes, on fait intervenir du sulfate de
soude au lieu de carbonate de soude et du
charbon.
Une des grandes difficultés de cette fabrication,
difficulté dont Guimet et ses disciples se rendirent
maîtres en quelque sorte par instinct, c'est la sur-
veillance de la température pendant les opérations
qui conduisent à la formation des prestigieux co-
lorants.
Pendant les phases de la cuisson, en raison pro-
bablement d'oxydations inégales, on obtient une
succession de colorations le brun, le vert, le bleu
(qui fut l'initiateur), le violet, le rose et le blanc.
Tout est singulier dans cette opération chimique.
L'outremer blanc reporté à haute température
avec du charbon en quantité» variable, permet do
refaire la belle gamme colorée en sens inverse
rose, violet, bleu, vert et brun.
La proportion de soude qui entre dans les dif-
férents outremers est sensiblement constante, ainsi
que celle de la siliee. Mais c'est cette dernière qui
est la directrice de l'opération et dont le dosage
doit être méticuleusement soigné.
Parlons maintenant des deux carbures de sili-
cium, que la chimie des hautes températures
grâce au four électrique, a fait entrer dans la pra-
tique et dans les usages le carborundum et le
silundum. L'un est une forme cristallisée du car-
bure,, l'autre en est une forme amorphe; tous
deux, inconnus dans un passé récent, semblent
remplis d'avenir.
Ils étaient à prévoir dès lors que l'arc élècîri-
4-flng entré dans le domajne industriel uexmettait
LIBRAIRIE
Au moment où de nombreux incidents attirent
l'attention publique sur le « pays annexé », nous
rappelons le succès qui accompagne depuis son
apparition le remarquable volume de M. Georges
Delahache Alsace-Lorraine la Carte au liseré
vert, que l'Académie française vient de couronner
et qui en est déjà à sa 3° édition. C'est qu'en vérité
il contient tout ce qu'un Français doit savoir sur ces
deux provinces, avant et particulièrement depuis
1870 beau livre d'histoire préeise, impartiale* et
claire, émue aussi, d'une émotion d'autant plus sai-
sissante qu'elle est plus discrètement exprimée.
IL ARRIVE A SON HEURE
C'est la librairie Garnier frères, qui la première,
il y a plus d'un demi-siècle, entreprit la publication
d'une série de Dictionnaires encyclopédiques fran-
çais, et son initiative a été récompensée par une
suite de succès qui ne se sont jamais démentis. Le
nouveau Dictionnaire encyclopédique illustré, par
MM. Commelin et Rittier, qui vient de paraître, a.
été pour elle un succès de plus.
Le Nouveau Dictionnaire Commelin et Rittier est
un organe de l'enseignement; chaque mot est inter-
prété et expliqué avec ordre et méthode. A l'appro-
che de la rentrée des classes, nous croyons rendre
un véritable service aux jeunes gens, aux maîtres,
aux familles, en leur signalant cet excellent ouvra-
ge. Tous s'applaudiront d'avoir à si bon compte tant
de ressources sous la main. (Voir aux annonces.)
Metz, 4 octobre.
ti:h::é.a.t:r,:e!S
Le théâtre des Variétés a fait, hier soir, sa réou-
verture avec le Jfois sacré, donné pour la 86e fois.
La jolie pièce dé MM. de Fiers et de Caillavet a
retrouvé le franc succès qui l'avait accueillie il y a
quelques mois. On n'a pas moins applaudi ses bril-
lants interprètes, MM. Albert Brasseur, Guy, iVïa-x
Dearly, Mme Jeanne Granier et Eva Lavallière.
Le directeur des Variétés peut partir pour de nou-
velles vacances.
A la Comédie-Française.
M. Le Bargy avait donné sa démission une pre-
mière fois le 2 avril. Il devait, pour qu'elle fût vala-
ble au bout d'un an, la renouveler six mois après, le
2 octobre.
M. Le Bargy n'a pas accompli cette formalité. Il en
résulte que, suivant les règlements, lapremière dé-
mission se trouve annulée.
Ainsi se trouvent confirmées les intentions que M.
Le Bargy avait manifestées il y a quelques jours il
désire prolonger son séjour à la Comédie-Française
pour y jouer au moment opportun la nouvelle pièce
de M. Henry Bernstein.
M. Broussan, codirecteur de l'Opéra, est rentré
hier matin à Paris, de retour de son congé annuel.
Il a repris ses fonctions. y
Les grands concerts
Aux Concerts-Colonne. Dimanche prochain, en
l'honneur du 75° anniversaire de la naissance de M..
Camille Saint-Saëns, l'Association artistique des
Concerts-Colonne fera précéder la Damnation de
Faust, de Berlioz, de la première audition de l'Ou-
verture de fête, œuvre nouvelle de l'auteur de Sam-
son et Dalila. Le concert commenéera très exacte-
ment à deux heures et demie.
L'Association des concerts Sechiari dont la réou-
verture ost fixée au dimanche 6 novembre au théâ-
tre Marigny, fera entendre pour la première fois à
Paris cette prochaine saison des oeuvres de Mozart,
Schubert, Debussy, Th. Dubois, X. Scharwenka,
Bazelàire, de Lara, Quef, Vassilenko, Sibelius, etc.
Les solistes engagés sont Mmes Félia Litvinne,
Maggie Teyte, Povla Frisch, Yvonne. Dubel, Gan-
drey, Leroy. MM. Franz, Risler, Dumesnil, de Laus-
nay, V. Gille, Hollman et Gérard Hekking.
f– Ce soir:
Au théâtre Réjane, première représentation (à ce
théâtre) de M'Amour, comédie en trois actes de MM.
Paul Bilhaud et Maurice Hennequin
MM. André Dubosc, Hubert Grisolles; Signoret,
Montureux; R. Monieaux, Maxime de Thor.cy Barré,
Gordon Château Bosman, Joseph.
Mmes Réjane, Antoinette Renée Maupin, Hélène 4
Hélène Maia, Francine; Doris, Rose.
On commencera par Une Aventure impériale, comédie
en un acte de MM. Hennequin et Serge Basset, jouée
par MM. Barré, Luitz-Morat (débuts), Bosman, Alfrey,
Serra; Mmes Danièle Darmody, Renée Carène, Doris.
A la Comédie-Française. Mlle Provost Jouera ce soir,
pour la première fois, le rôle de Valentme de Santis
dans le Demi-Monde.
A l'Athénée Le'Danseur inconnu n'aura plus que
trois représentations. Irrévocablement, jeudi soir, der-
nière représentation de la comédie de M. Tristan Ber-
nard.
Un concours pour, les emplois de violon et de
4e basson jouant également le contrebasson aura lieu
aux Gonoerts-Lamoureux, lundi prochain, 10 octobre.
Prière de se faire inscrire au siège social, 2, rue
Moncey.
Pour assister aux prodigieux exercices de l'artil-
lerie italienne franchissant à toute vitesse les obsta-
cles les plus périlleux, tout le monde se rendra entre
deux heures et demie et six heures à une séance du
parfait cinématographe des Grands Magasins Dufayel.
Programme composé de vues nouvelles et variées,
choisies spécialement pour les familles. Parmi les
actualités les grandes manœuvres et les aviateurs
militaires. Féeries et films d'art avec adaptation musi-
cale, soli et chœurs. Concert symphonique et flve
o'clock dans le palmarium.
Comme ils sont tous, la comédie de MM. Aderer et
Ephraïm, dont le succès s'affirme si brillant à la Comé-
die-Française, vient de paraître dans l'lllustration.
i-i- Matinées du jeudi 6 octobre
Comédie-Française Les Erinnyes, le Malade ima-
ginaire.
Porte-Saint-Martin, Châtelet, Olympia, Nouveau-Cir-
que, mêmes spectacles que le soir.
la réduction des oxydes considérés comme irré-
ductibles par le charbon incandescent. L'alumine
vaincue fournissait l'aluminium; la silice devait
fournir le silicium et ses précieux carbures, en
attendant le silicium lui-même.
Le carborundum, ou carbure de silicium, s'est
présenté tout d'abord. TI possédait une anciennete
incontestable au point de vue des origines, car on
en trouve dans les aérolithes, dans les pierres
tombées du ciel, dont M. Stanislas Meunier a fait
une si belle et si instructive collection au Muséum
d'histoire naturelle, et qui paraissent provenir de
planètes disloquées, mortes peut-être après quel-
que effroyable incendie céleste.
Par une curieuse coïncidence, on trouva aussi
des petits fragments de carborundum dans les dé-
bris des filaments hors de service des lam-
pes électriques à incandescence. L'incandescence et
le carbone sont donc bien les conditions nécessaires
et suffisantes de la production du carbure de si-
licium.
Le chimiste français Schutzenberger, dans ses
travaux de laboratoire, avait isolé un peu de ce
carbure à l'état amorphe dès l'année 1892.
C'est deux ans après que l'Américain Atcheson,
en faisant des recherches de combinaisons avec le
four électrique, obtint une combinaison de carbure
et de silicium qui devait être le carborundum com-
mercial. 1
La dureté de ce carbure attira l'attention du sa-
gace Américain, peut-être bien parce que cette
dureté se rapproche de celle du diamant et que
l'on put croire avoir résolu ainsi le grand pro-
blème de la fabrication industrielle du diamant.
L'analyse et l'attaque par les acides ne laissèrent
pas, en tout cas, cette illusion subsister long-
temps. Il restait un corps très dur, analogue à
l'émeri, une sorte d'émeri artificiel; cela était suf-
fisant pour que l'on ne l'abandonnât plus.
Il s'en fallut cependant de peu que le carbo-
rundum, à peine aperçu, ne disparût à tout ja-
mais. Car il se forme au four électrique, vers 2,000
degrés centigrades. Mais si l'on pousse un peu plus
ia fulgurante température, si l'on arrive à 2,200
degrés, ce qui se produit assez aisément par un
surcroît d'intensité du courant électrique ,dans
l'arc, tout aussitôt le carborundum à peine formé
est dissocié en ses deux éléments; le silicium,
un instant asservi, se volatilise, et le carbone
abandonné à son sort, privé de l'alliance qui fai-
sait sa force, ne pouvant ni rester carbure, ni de-
venir diamant, reste piteusement dans les cornues
à l'état de carbone fixe.
Atcheson, par une bonne chance, se tint, au
cours de ses expériences, un peu au-dessous de
2,000 degrés. C'était la réalité et la fortune en
poussant un peu plus loin la température, c'eût
été l'illusion et la déception.
Toujours est-il que l'inventeur américain fa-
briqua 45 tonnes de carborundum en 1894. Il en
vendit seulement 25. On se méfiait de cet écieri
artificiel. Cependant, il fallut se rendre à l'évi-
dence. En 1908, d'après ce que nous a appris une
communication faite par M. Baraduc-Muller, à
la Société des ingénieurs civils de France, les
usines d'Ateh^son préparèrent .4^1 fannag d£t
t
j BPECTAw. nu MARDI,4 OCTOBRE
_̃•̃ theatrcs fi
Opéra. Relâche.
Mercredi Salomé; la Fête chez Thérèse. Ven-
dredi Lohongrin. Samedi: Faust.
Français. 8 h. 1/2. Le Demi-Monde.
Mercredi, vendredi; samedi Comme ils sont tous.
Jeudi (mat.): les Erinnyes; le Malade imaginaire
(soirée) le Luthier de Crémone le Monde où l'on
s'ennuie.
Opéra-Comique, 8 h. Gavalleria rusticana; la Vie de
bohème.
Mercredi Werther. Jeudi la Tosca. Vendredi:
Carmen; Samedi: Mme Butterfly.
Odéon, 8 h. 1/2. Cavalleria rusticana; les Corbeaux.
Gymnase 8 h. 3/4. La Vierge folle.
Vaudeville, 9 h. Maison de danses.
Variétés, 8 h. 1/4. L'Envers d'un maître le Bois sacré.
Galté-Lyrique, 8 h. L'Africaine.
Mercredi, jeudi, samedi: Quo vadis? Vendredi
l'Africaine. Dimanche (mat.): l'Africaine; (soi-
rée) Quo vadis ? Lundi le Trouvère.
Renaissance, 9 h. Le Mariage de Mlle Beulemans.
Th. Sarah-Bernhardt, 8 h. 1/4. L'Aiglon
Nouveautés, 8 h. y%. Crimepassionnel; l'Enlèvement
des Sabines.
Th. Réianè,8 h.1/2.– Une Aventure impériale; M'Amour.
Porte-Saint-Marfin, H h. l/£. Chantecler.
Châtelet, 8 h. 1/2. Michel Strog-off.
Athéaée,8 h. 1/3. A l'Abordage le Danseur inconnu.
Palais-Royal, 8 h. 1/2. Nini; l'Enfant du mystère.
Trianon-tyrique. 8 h.1/2. Le Pré aux Clercs.
Mercredi, samedi: Miss Helyétt. Jeudi Si j'étais
roi. Vendredi: la Mascotte. Dimanche (mat.)
la Mascotte (soirée) le Pré aux Clercs.
Bouffes Parisiens, 8 h. 3/4. -r La Damede chez Maxim'6.
Ambigu, 8 h. 1/2. Le Vieux Caporal.
Folies-Dram. 8 h. Mi. Nos Femmes.
Th. Apollo, 8 h. 3/4. Hans le joueur de flûte.
Th. Molière, 8 h. 3/4. L'Amour voyage; Coeur de hyène 1
Cluny,8 h. 1/2. Boarding-House; Mariage de Gourdes.
Dé iazet. 8h. 3/4. La Main de ma fille; le Papa du régiment.
Enghien, sources sulfureuses. Etabl thermal. Casino.
Théâtre :1e Voyage de M. Perrichôn l'Anglais
tel qu'on le parle.
SPECTACLES-CONCERTS
Folies-Bergère, 8 h. 1/2.– Les Ailes, ballet. Attractions.
Olympia, 8 h. 1/2. Le Papillon d'or, ballet. Attractions.
Grands Magasins Dufayel.-Concert et cinématographe
de 2 h. 1/2 à heures tousles jours, sauMe «imanene.
Nouveau-Cirque, S h. 1/2. Troupe nouvelle. Ait. div.
Palais de Glace (Champs-Elysées). Patinage sur vrais.
glace. Tous les jours de 2 à 7 h. et de 9 h. à minuit.
Musée Grévin. Palais des mirages. Le Temple hindou.
T'Eiffel.lOh. à la nuit. Restaurant au 1er étage. Théâtre.
Jardin d'acclimatation. Attractions diverses.
ALHAMBRA. CIGALE. -CIRQUE MÉDRANO. CIRQUE D3
Paris. Eldorado. Luna-Park. Mojulin db LA
GALETTE. Moulin-Uoùge. Scala.'
EXPOSITIONS
Grand Palais Salon d'automne.
DÉPÊCHES COMMERCIALES
Bordeaux, 4 octobre.
Blés. Tendance soutenue. Du Centre 27 75 les
100 Jkil.
Farines.- Plus faciles. Farines fleur du haut pays
38 5J; supérieures du Centre 36 50 les 100 kilos rendus.
Sucres.- Plus calmes. Bruts usines Martinique e^
Guadeloupe premiers jets 44 50 à 45 fr.; deuxièmes
jets 40 à 42 fr.: troisièmes jets 37 à S9 fr.; brut*
Réunion 88° 40 à 41 fr.; raffinés piles 5/ 50 à 58 fr.;
Vergeoise 48 50 à 49 fr. les 100 kil. entr.
Poivres. Très soutenus. Tellichéry 55 fr.; Saïgon
noir 76 fr.; Saigon blanc 117 fr. lès 50 kil. entr.
Girofles.- Calmes. Bourbon et Sainte-Marie 200 fr«
les 100 kil. entr.
Muscades. Bourbon 3 80 le kilo sans logement.
Cannelles. Tendance calme. Ceylan 5 fr. à 5 25 K
kilo acq.
Londres, S octobre.
Changes Calcutta 1 sh. 4 1/16
5 7/16 den.; Singapour et Penang 2 sh. 41/8 déni; Val-;
paraiso 10 23/32 den.; Yokohama 2 sh. 0 3/8 den.
New-York, 3 octobre.
Changes: sur Paris 5 22 .»/•; sur Londres 4 83 1/4;
sur Berlin 95 1/8.
Cotons.– Recettes de ce jour: 62,000 balles contre
60,000 l'an dernier. Total des. 3 jrs: 107,000 balles contre;
122,000 l'an dern'. Middling Upland 13 90, hausse 15/100.
Marché soutenu. Ventes 25,000 balles.
Futurs: cour. 13 80; déc. 14 08; fév. 14 17. Marché
ferme.
Cafés. Rio Fair n° 7, futurs: cour. 8 95: déc. 8 93;'
fév. 8 99. Marché soutenu. Ventes 77,000 balles.
New Orléans. 3 octobre.
Cotons. Middling 13 69, hausse 13. Marché soutenu.
Ventes 2,400 balles.
Futurs: cour..13 84; déc. 13 99; fév. 14 16. March*
soutenu.
Rio, 3 octobre.
Cafés. Recettes 21.000 sacs. Marché ferme.
Stock: 345.000 sacs Rion" 7. 5,925 reis, hausse 100.,
Change 18 1/32, hausse 3/32.
Santos, 3 octobre.
Cafés Recettes: 55,000 sacs. Marché calme.
Stock: 2,319.000 sacs.
Standard n° 7, 5,300 reis, baisse 50.
Manille, 3 octobre. x
Chanvres. Recettes de la semaine 22,000 balleâv
DÉCLARATIONS DE FAILLITES
(Jugement du a octobre)
Laurent, facteur instrum. de musique en cuivre, 18»
rue du Terrage.
VIOLETTE HOUBIGANT ""SES?»*.
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possèdent la plus belle et la plus
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La Réunion Française. La première Gompa<
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carborundum qui furent entièrement vendues et
la fabrication tendait à augmenter.
Que fait-on donc de ce carbure de silicium? ̃
Il doit son succès à ce qu'il est un abrasif sus-!
ceptible de ronger les matières dures et d'entamer,
les métaux. On en fait, en conséquence, des meu-
les en aosrïo.ra*<$2i
les ont sur le précieux outil que l'on nomme la
fraise, l'avantage de pouvoir « usiner » les pièces
trempées. On les charge donc du finissage des dé-
licates et dures petites pièces qui entrent dans la
construction des machines coudre, des bicyclet--
tes, et des puissants petits moteurs de l'automo-
bilisme et de l'aviation.
Enfin, dans le domaine électrique, on en fait
des résistances électriques, lesquelles noyées dans
des pâtes réfractaires servent à constituer des ap-
pareils de chauffage. La télégraphie sans fil fait
intervenir de petites résistances de ce genre dan*
ses cohéreurs.
L'autre forme du carbure de silicium, plus ré^
cente encore, et par laquelle nous terminerons
cette petite monographie, c'est la forme amorphe
que l'on désigne sous le nom de silundum
Indiqué et préconisé par M. F. Bœlling, le si-
lundum, de même que le carborundum, sort de la
fulgurante « corne d'abondance » industrielle que
réalise le four électrique.
Les objets en silundum sont obtenus dans le foun
électrique par une sorte de cémentation. On les
façonne, on les moule avec une pâte de graphite
ou de carbone, puis on les met au four au sein d'un
mélange de silice et do carbone dont les propor-
tions étudiées constituent la découverte de M. F,
Bœlling. Vers 1,600 degrés, le silicium vaporisé se
combine au carbone, et forme par « silification » la
carbure de silicium amorphe ou silundum, auquel
le moulage permet de conserver sa forme tout en
ayant acquis une merveilleuse dureté.
Vers 1,700 degrés, le silundum se décomposerait!
et il éprouverait le même accident qui menaçai!
le carborundum vers 2,000 degrés, lors de sa dé-'
couverte. Heureusement pour lui, l'inventeur, lors
de ses recherches, sut se maintenir dans de sages
limites de température.
Le silundum peut concurrencer le platine et se*
dérivés pour un certain nombre d'emplois, tels
que la fabrication des résistances électriques, des
ustensiles de laboratoires, les électrodes pour,
les opérations de blanchiment.
Il y aurait à examiner, non sans intérêt, le?-
combinaisons fort curieuses du silicium avec ïéï
soufre, le sélénium, le tellure, l'azote, le phosphore,
l'arsenic, etc. Qui sait s'il ne se combinera pas uni
jour ou l'autre avec cet énigmatique radium que
Mme Curie et M. Debierne ont récemment présenté
comme métal à l'Académie des sciences? Et alors
quels résultats étranges à imaginerl Mais précisé*
ment nous n'essayerons pas de les imaginer. Lei
réalités scientifiques actuelles sont si prestigieuses,
si hardiment novatrices, souvent si déconcertantes,; >-»'
qu'elles ne suivent plus l'imagination elles 1$
précédent, ~LA.T D~
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