Titre : Le Travailleur socialiste de l'Yonne : organe de la Fédération des travailleurs socialistes du département
Auteur : Fédération des travailleurs socialistes (France). Section (Yonne). Auteur du texte
Auteur : Parti communiste français. Fédération (Yonne). Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Sens)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Sens)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Troyes)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Dijon)
Date d'édition : 1910-09-17
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32880363d
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 17 septembre 1910 17 septembre 1910
Description : 1910/09/17 (N547). 1910/09/17 (N547).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
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Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k2382691t
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-90701
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 20/01/2019
LE TRAVAILLEUR SRRIALItTK
a; sister à cette réunion et feront fi des insi
nuations malveillantes et intéressées des
exploiteurs, ainsi que des calomnie > des
jeunes. Il sera aussi, à cette réunion, d scuté
sur l’ordre du jour du Congrès corporatif
d’Alger et sur celui de la C. G. T. à Toulouse.
Le Bureau.
Clronipjusrrsise
A Jésuite, Jésuite et demi
La campagne que mène actuellement
la C. G. T. contre la cherté des vivres
n’a pas le don de plaire à MM. les bour
geoisie ce nombre, le sieur Bouquîgny,
plumitif de l’organe des millionnaires,
l’infect Bourguignon, dans un article
sensationnel (!), il y a une dizaine de
jours, s’en va-t-en guerre contre les ora
teurs de la C. G. T. et en prend un parti
culièrement à partie.
Très jésuitiquement, en prenant et
isolant du reste de son discours, il cite
une phrase où celui-ci aurait dit :
« Lorsque nous serons affamés, nous,
ouvriers, nous pillerons les caves et gre
niers des paysans ».
Contre cet acte de jésuitisme, contre
ces insinuations tendancieuses, les tra
vailleurs organisés d’Auxerre ont pro
testé comme il convenait.
Le sieur Bouquigny, aux gages des
millionnaires et juifs Javal-Milliaux-
Ribière, en sera pour sa prose insipide
et funéraire. Qu’il sache bien que le
temps n’est plus où l’on pouvait mettre
aux prises les travailleurs des villes avec
les travailleurs des champs. Ces derniers
particulièrement commencent à recon
naître enfin que leur sort est intimement
lié avec celui de la classe ouvrière.
Essayer de les diviser, de les meitre à
dos, comme l’essaie et comme jusqu’ici
le parti bourgeois y avait réussi, est tout
simplement odieux.
La besogne que vous faites, citoyen
Bouquigny, vous qui vous targuez de
républicanisme et qui vous posez en dé
fenseur des opprimés (oui, parfaitement,
il a cette prétention le Monsieur, il ne
manque pas de culot, n’est-ce pas ?) est
indigne. Vous êtes tout bonnement —
comme cela vous a été dit maintes fois
— un individu qui a vendu ou prêté à
gages sa conscience, un aveuli (vous-
même en avez convenu) et par-dessus
tout un parfait jésuite.
Un paysan socialiste.
*
* *
Excel lent e I Jéc
J’abonde dans le sens de l’idée émise,
dans le dernier numéro du Travailleur,
au sujet de 1’ « Enquête ».
Il faut faire un relevé de tous les poli
ticiens, journalistes, rédacteurs de jour
naux patriotards du département qui
n’ont pas satisfait aux exigences du ser
vice militaire, et ils sont nombreux.
Mais il faudra alors tirer cette publi
cation en brochures, à plusieurs milliers
d’exemplaires, et les distribuer à profu
sion et en toutes circonstances. Ce sera
d’un effet salutaire et un excellent moyen
de propagande antimilitariste.
D’ores et déjà, j’invite le secrétaire de
la Section Auxerroise à inscrire cette
question à l’ordre du jour de la pro
chaine réunion. T. D.
Nouvelles Avallonnaises
Ibi Pain on la Révolution l
Nous avons été douloureusent surpris
en lisant l’article de Tremblay sur la
spéculation.
Qu’il reproche aux militants de discu
ter et d’écrire sur des choses qu’ils ne
connaissent pas, quoique cruel, ce re
proche est parfois fondé, car la plupart
ne sont pas — et pour cause — au cou
rant du fonctionnement de la machine à
aifamer les travailleurs. Mais si nous
u’en connaissons pas le fonctionnement,
nous en sentons les atteintes.
Lorsqu’il s’indigne des affiches de la
C. G. T. «qui allument la fureur chez
l’ouvrier ignorant », ça nous surpasse 1
Nous ne ferons pas au camarade Trem
blay l’injure de croire qu’il... tremblait
de voir ces affiches déchaîner la révolu
tion, que nous autres désirons le plus tôt
possible pour mettre un terme à nos mi
sères.
Nous préférons croire que, doué d’un
cœur généreux, il préférerait que ces
affiche sèment la Paix, l’Amour et la
Fraternité.
Oui, c’est là un noble sentiment... Eh
bien, que messieurs les capitalistes com
mencent.
Mais tant qu’ils affameront les malheu
reux producteurs de toutes ces richesses
que gaspillent les riches; tant qu’on
fusillera les travailleurs comme à Dra-
veil, Narbonne et partout, tant qu’on
prendra les fils de prolétaires pour en
faire les chiens de garde du Capital, et
qu’à la moindre révolte on les enverra,
comme Aernoult ou Dulery, crever dans
un Biribi quelconque; tant qu’on verra
encore durer toutes les horreurs du ré
gime capitaliste et qu’on verra, malgré
cela, les malheureuses bêtes de somme,
comme dans une grande usine d’Auxerre,
rogner encore sur le salaire de famine
que leur fait l’exploiteur, pour lui offrir
platement une médaille méritée par
leur travail, nous dirons que la C. G. T.
et les organisations révolutionnaires
n’ont pas assez fait naître, dans les cœurs,
cette haine salutaire qui fait que le peu
ple, au lieu de se comporter comme un
chien couchant qui lèche la main qui le
frappe, se change en un loup affamé et
furieux qui, avide de liberté, se jet œ sur
ses tyrans pour voir cesser sa servitude.
Après, quand la Révolution nous aura
délivré de l’exploitation, nous pourrons
parler de Paix et de Fraternité.
J. Eumène.
Béfense «le la I^ai«iue.
C’est un peu notre devoir, à nous, mi
litants socialistes, de prendre la défense
de l’école laïque et des instituteurs.
Je le fais en reprochant à la Revue de
l’Yonne, feuille d’Avallon, de saisir les
plus futiles prétextes pour attaquer, dé
noncer des instituteurs. C’est un parti
pris, pour la Revue, de combattre i’école
laïque.
Nous nous en sommes que trop aperçu;
n’approuvait-elle pas les évêques con
damnant certains manuels de nos < coles,
ainsi que les pères de famille qui --- sou
vent forcés et. contraints — s’assot iaient
à ces manœuvres sous le fallacieux pré
texte de neutralité d’enseignement ?
Dans son numéro du 11 septembre, la
Revue prend à partie :
1° L’instituteur de Provency. près
Avallon, qui, au cours d’une conférence,
aurait interpellé le conférencier. Cela
date déjà des élections législatives.
2° Un autre instituteur qui, au cours
de sa classe, aurait dit à ses élèves :
« L’àme meurt avec le corps et Dieu
n’existe pas ».
Dans le premier cas, l’instituteur doit
être, à notre avis, comme l’ouvrier hors
de son usine, il doit avoir la liberté
d’exercer ses droits de citoyen.
Dans le second cas, je dis : la vérité est
une vertu de la science, donc l’institu
teur à fait son devoir.
Les jésuitiques journaux qui combat
tent les éducateurs de nos enfants, mar
chent de pair avec le pape, qui trouve
que ses jeunes curés sont trop éduqués.
Un Socialiste.
San^-g'ène a«laninistratif.
Notre Sainte Mère la Patrie avec un
grand P), quand elle appelle au secours
du coffre-fort de nos seigneurs modernes
ses fils ouvriers, pour une période d’ins
truction militaire, a eu un reste de pu
deur, lorsqu’il y a à la maison une
femme et des enfants, de leur allouer
une maigre indemnité afin de ne pas les
laisser totalement manquer de pain, du
moins cela se pratique ailleurs, mais à
Avallon, c’est différent, et pour obtenir
ce que la loi formelle ordonne, il faut
être très bien avec l’ad-mi-nis-tra-tion
de la ville et, pour cela, avoir un bon
certificat de votard réactionnaire ou un
bon billet de confession.
Qu’on en juge :
•Un de nos amis ayant été obligé de
satisfaire à la loi d’esclavage, qui fait de
lui un défenseur de la marâtre, pour une
période d’instruction, et laissant à la
maison une femme et deux enfants, qui
n’avaient que son travail pour vivre,
cette dernière, quelques jours après le
départ de son mari, se présente à la mai
rie d’Avallon à seule lin d’obtenir le
maigre secours auquel elle a droit; afin
de la faire promener, on l'envoie cher
cher son bordereau de contributions, et,
lorsqu’elle le rapporte..., on lui répond
que c’est inutile, qu’il est trop tard !
Ah! si elle avait eu son billet de con
fession, l’affaire aurait été vite arrangée.
Une approbation utile.
Je suis très heureux de 'voir que la
grande Revue, d’Avallon, soutien des sei
gneurs composant notre municipalité et
de notre Maire-Modèle, qu’elle défend
avec ardeur contre des articles parus
dans Y Yonne, n’a pas soufflé mot contre
mon article « Un Maire Modèle », où je
déplorai le manque d’autorité de notre
premier magistrat, et je suis heureux de
voir que, par son approbation tacite, elle
partage également cette manière de voir.
Un écœuré.
NOUVELLES Je JOIGNY
Ali î la ferme... Octi*oi
Ahuri, abruti, il prend son parapluie
et dit qu’il n’est pas content du tout,
notre caporal de l’octroi jovinien; il ne
peut admettre et ne saurait tolérer que
l’on puisse s’occuper de sa haute person
nalité d’employé rétribué par les con
tribuables.
Ne tenant aucun compte de cette haute
situation, un rigolard placarda en divers
endroits une chanson sur l’air de Viens
Poupoule, dans laquelle il retraçait suc
cinctement les nombreux services rendus
par ce modèle de fonctionnaire.
Ça ne traîna pas lonhtemps, noire
homme ayant cru reconnaître dans cette
chansonnette (pas méchante pourtant)
le fait d’anti-octroitistes, déposa une
plainte en règle, et dès le lendemain les
gendarmes rendaient une visite à de
nombreux citoyens pour la plupart, com
merçants, qui, immédiatement mis au
courant du but de celte visite, en res
taient ébahis littéralement.
Non seulement ces commerçants durent
répondre aux questions de ces braves
gendarmes, mais, en plus, certains éta
blissements fréquentés très honnêtement,
furent, par le plaignant, désignés en
haut lieu, comme le rendez-vous de gens
ne s’occupant qu’à diffamer, soit par la
plume, soit par d’autres procédés, ceux
qui n’ont pas l’heur de leur plaire.
Indignés justement, ces commerçants
ne manqueront pas, l’occasion venue, de
faire entendre leurs justes protestations.
Ce caporal d’octroi est, nous le sup
posons bien, payé avec les deniers de ces
commerçants et autres contribuables,
et, qu’il ne l’ignore pas un seul instant,
il est donc notre employé. Alors, allons-
nous tolérer plus longtemps encore que,
du fait d’un fumiste, des citoyens soient
inquiétés par celui à qui ils font un sup
plément de rente.
La parole est au Conseil municipal,
et nous estimons, que, dans la circons
tance, M. le Maire aurait dù user de son
droit pour arrêter ce farouche fonction
naire dans son empressement à déposer
une plainte, au lieu de l’y inciter comme,
parait-il, il l’a fait.
Comme nul n’est prophète dans son
pays, à notre avis, nous estimons que ce
phénomène de caporal, d’une nullité
crasse, ferait très bien dans un autre lieu,
et qu’un magistral coup de balai s’im
pose.
Du reste, une pétition circule, et se
couvre de nombreuses signatures qui
demandent le déportement immédiat de
ce zélé gabelou. Des Ecœurés.
I*i*op«s «Se Brute
Savez-vous, camarades, quel est le but
d’une coopérative de boulangerie ?
« C’est de faire augmenter le prix du
pain ! ! ! »
Voilà l’énormité qui m’a été répondue
par un imbécile à qui j’essajmis de faire
comprendre la beauté de la coopération.
Et le plus fort, c’est qu’il me l’a expli
qué.
Ouvrez vos oreilles, la chose en vaut
la peine.
Il paraîtrait, d’après cet individu, que :
« Si les coopératives ne vendent pas le
pain cher, c’est parce que les patrons
boulangers maintiennent leurs cours à
un bas prix, c’est la seule raison pour
quoi les coopératives ne peuvent pas
élever les cours comme elles le vou
draient ».
C’est déjà joli, hein ! mais il y a mieux.
Et pourquoi les coopératives vendent-
elles le pain cher ?
« Pour se faire le plus d’argent possible,
à seule fin que les membres des bureaux
emplissent leurs poches ».
Voilà le raisonnement d’nn individu
qui, dans notre cité jovinienne, se pose
comme une lumière devant, un jour,
révolutionner la corporation des typo
graphes.
Allez donc vous esquinter à fonder
des coopératives qui, forcément, profitent
à des oiseaux comme ça.
Mais, au fait, en quoi la question du
pain peut-elle intéresser d.es individus
de cette espèce, dont la mentalité les
conduit, peut-être, à manger le contenu
de leur fosse d’aisances, le foin serait du
luxe pour eux. Un anti-jaune.
A 15i 4 ieai«si
Les journaux capitalistes consacrent
un article à la sucrerie de Brienon; où
à travers la valse des millions, on dis
tingue les mots : activité intelligente,
impôts, rendements, progression, pressu
rage, exploitation, etc., etc.
C’est très bien, et nous sommes heu
reux que les actionnaires s’engraissent,
(la curée sera d’autant meilleure que la
bêle sera grasse) seulement, on ne nous
dit pas s’il est question, puisque les béné
fices sont si merveilleux, de diminuer le
prix du sucre, et d’augmenter les salaires
des ouvriers emplo} r és à la fabrication ?...
Un Sucrier retraité
Atax. CBBesmaits «le Laroche
Dimanche, 11 septembre, avait lieu, à
Laroclie-Migennes, la fête de la Protec
tion mutuelle, société de secours pour
les employés.
11 est très agréable de voir les chemi
nots organiser des fêtes de mutualité.
Seulement, ce qui fut écœurant à celle-ci,
c’est de voir les cheminots banqueter
sous la présidence des citoyens Besnard,
sénateur, et Loup, député. Il faut que
ces cheminots soient dénués de bon sens
pour faire des honneurs à ces Messieurs,
à moins que ce ne soit pour remercier
Loup d’avoir volé contre la motion Ber-
teaux en 1909.
Allons, camarades des chemins de fer,
avant de faire de semblables courbettes,
vous devriez réfléchir que vous criez
famine tous les jours et que, demain, si
vous vous mettez en grève pour l’aug
mentation de vos salaires, Besnard et
Loup, pour vous remercier de vos hon
neurs, en fidèles gardiens des coffres-
forts capitalistes, vous enverront les dra
gons de Joigny pour vous fusiller.
Un cheminot écœuré.
ILe Dépôt «le Laroche
Notre ami André, dont je vous ai déjà
parlé, est de retour de Lourdes. It est
allé demander à la bonne vierge de le
débarrasser de ce moustique qui le har
cèle un peu de temps en temps.
Eh bien ! mon vieil ami André, non,
je ne peux pas te quitter.
Encore une fois, va à la messe, com
munie, va à confesse. Tu es comme nous,
tu n’es pas parfait et tu as, sans doute,
des péchés à te faire pardonner. Va à
Lourdes, ça, tout ça c’est ton affaire !
Mais ce que nous voulons empêcher,
c’est que tu fasses de la propagande clé
ricale dans le dépôt.
J’en *oi déjà informé M. le Chef de
dépôt, et je suis surpris un peu que les
faits que j’ai signalés n’aient pas reçu de
sanction connue officiellement.
Que chacun soit prévenu, jusqu’alors
j’ai tiré à blanc, mais, la prochaine fois,
je tirerai à balle, tant pis pour ceux qui
seront touchés. Giffard.
Petits Echos du Sénonais
Election an Conseil général.
Nul n’ignore que par suite du décès de
M. de Fontaines (que Dieu aie son âme!)
une élection au Conseil général pour le
canton de Sens-Nord doit avoir lieu pro
chainement.
Il se joue, en ce moment-ci, au sein du
parti (?) radical, pour le choix d’un can
didat, la plus ridicule des comédies.
On avait tout d’abord parlé de M.
Gaudaire, conseiller municipal de Sens;
certains auraient été désireux d’offrir la
candidature à M. Aupierre, ancien maire
de Maillot ; mais ces messieurs ne sont
pas d’assez grosses légumes pour tant
d’honneur.
Aussi M. Noury qui, jadis, combattit
M. Cornet au profit de M. Fi Ilot, vient
d’affirmer, dansl ’Avenir, qu’il n’y a qu’un
homme capable, un seul, unique : M.
Lucien Cornet, maire de Sens, sénateur
de l’Yonne et bien autre chose encore.
Et dites-vous bien que cette opinion
est absolument personnellé à M. Noury,
qu’elle n’émane en rien de M. Lucien
Cornet, c’est du moins M. Noury qui
l’affirme.
On parle aussi de M. Gaillard, comme
candidat non avoué de la Réaction et de
l’Archevêché. Encore un qui brûle du
désir d’être quelque chose. C’est la vanité
faite homme.
Espérons qu’il recevra la leçon de mo
destie dont il a besoin, en attendant qu’il
soit admis à figurer sur la prochaine
liste de M. Cornet au Conseil municipal.
Dame ! tout arrive, demandez plutôt
à M. Noury !
La question «lu? Lait.
La question du « lait à cinq sous »
semble à nouveau provisoirement enter
rée.
Devant les unanimes récriminations
des clients, MM. les laitiers ont baissé
pavillon ; ils se prétendent même étran
gers à la première note parue dans
Y Avenir de l'Yonne; ils sont innocents
comme l’enfant qui vient de naître, leurs
intentions sont des plus pures et ils
poussent une charge à fond de train
contre les Syndicats de Maillot et de
Mâlaj'-le-Grand, d’où vient tout le mal.
Mais, alors, de qui émane donc la note
de Y Avenir 9 Sa bonne foi n’aurait-elle
pas été trompée ? On insinue des choses
dont nous ne voulons pas nous faire
l’écho, mais dans l’intérêt de tous, notre
confrère ferait bien de faire la lumière à
ce sujet.
On parle aussi d’une espèce d’épnteur
du faubourg d’Yonne duquel il ne serait
peut-être pas inutile de surveiller les
agissements.
Donc, ouvrons l’œil et la bonne.
Si la question du lait est momentané
ment liquidée, le prix du pain, du vin,
de la viande et du sucre continue à aug
menter dans des proportions véritable
ment scandaleuses, pour ne pas dire da
vantage.
Que tous les travailleurs, que tous les
consommateurs ne restent pas inaclits.
Qu’ils viennent avec nous pour protes
ter contre les agissements des spécula
teurs.
Qu’ils commencent dès aujourd’hui
leur défense contre les allumeurs en
s’abstenant de consommer du sucre,
comme nous y invite l’énergique appel
de la C. G. T. que nous publions en pre
mière page.
Jean-Pierre.
LES TMÂUX PÉNIBLES
BSr’êspietües's et <>8ava*lers «Se?*; Fa=
Soeiapies^ «le Druduits s*éÉeac-
taîres, (Suite).
Il était d’usage, jusqu’en ces derniers
temps, de construire les fours suivant un
plan horizontal.
Quelques usines, et notamment les acié
ries de la Marine à Lorrette, ont établi la
sole de leurs fours selon un plan incliné et
elles y ont trouvé un sérieux avantage pour
la sécurité de leurs ouvriers.
C’est ainsi qu’au lieu de charger le four
complètement en une seule fois, il est de
venu possible de procéder à cette opération
par petites quantités, déposées à intervalles
réguliers sur la partie la plus élevée de la
sole. Les matières calcinées glissent lente
ment jusqu’au bas de la partie inclinée et le
défournement de ces petites quantités, de
mandant un passage plus petit, le danger
de l’ébullition est ainsi écarté.
D’autres usines ont également adopté
un mode de construction de fours offrant
des garanties encore plus considérables.
Une usine de Saint-Ktienne, dont le nom
m’échappe, adoptait déjà le plan incliné,
mais donnait accès au four à l’avant et sur
les deux faces latérales. La porte de défour
nement est celle se trouvant au bas de la
sole. Quand l’ouvrier veut faire tomber dans
la fosse les matières calcinées, au moyen
d’un levier, il ouvre à distance la porte de
défournement ; il passe de l’autre côté du
four et, muni d’une longue raclette, il refoule
les matières suffisamment chauffées. Il se
trouve ainsi garanti de l’eau bouillante,
des produits incandescents, séparé d’eux
par le four lui-même.
Travailler au four n’est pas la seule occu
pation dangereuse que l’on puisse noter
dans les fabriques de produits réfractaires.
Les ouvriers désignés pourla mise en mar
che des énormes meules en grès écrasant
les matières mises en œuvre, ceux qui sont
chargés de précipiter ces matières dans la
couche ou cuve, où se meut la meule, sont
déjà exposés à être entraînés par les cour
roies ou autres moyens de transmission et
supportent en outre, plus ou moins rapide
ment, l’effet désastreux des poussières mi
nérales dont la nocivité est éprouvée.
C’est ce bro3 r age qui fournit en matière
d’hygiène toutes les principales critiques
contre les fabriques de produits réfractai
res.
Il n’est pas nécessaire de faire une sta
tion bien prolongée dans un atelier pour
être fixé sur l’abondance des poussières.
Ces poussières, après un certain ielnps de
travail, causent de réels et sensibles ma
laises à l'estomac et aux voies respiratoires.
Elles sont généralement siliceuses ou
argileuses. Or, nous savons que les pous
sières alumineuses provenant des matières
préalablement calcinées, happent très faci
lement à la langue, et que les poussières de
silice agissent plus dangereusement encore
en attaquant l’organisme par leurs aspérités.
Le double effet de ces particules obstruan
tes et vulnérantes déterminent chez l’indi
vidu certaines maladies dont les plus graves,
appelées pneumoconioses, intéressent les
voies respiratoires.
Quand ces poussières pénètrent dans les
alvéoles pulmonaires, elles provoquent une
sécrétion de mucus, qui les englobe et les
entraîne à l’extérieur. Mais quand l’absorp
tion des poussières est trop considérable,
une partie reste dans la paroi des alvéoles
et autour de ces petits amas il se forme
bientôt une sorte de coque fibreuse qui isole
la partie atteinte et diminue ainsi la fonction
du poumon.
Si l’ouvrier persiste à rester dans un mi
lieu chargé de poussières, ou si l’évacuation
de celles-ci par ventilation ou absorption
est négligée, les sujets prédisposés aux ma
ladies des voies respiratoires sont rapide
ment affaiblis et bientôt condamnés.
II est donc de première nécessité d’empê
cher d’abord la production des poussières
dans les ateliers, et enfin procéder à leur
rapide enlèvement.
On a essayé différents moyens pour que
le dégagement des poussières, pendant le
broyage, fut de peu d’importance, et on
avait particuliérement préconisé de mouil
ler les matières. Mais ce procédé fut vite
abandonné soit que l’ouvrier n’y donnât
pas toute l’attention voulue, soit que l’addi
tion d’eau fut préjudiciable à la qualité de
certains produits.
On songea alors à isoler du reste du local
les meules et broyeurs à boulets.
Différents préservatifs furent essayés, on
s’arrêta enfin à l’encoffrement pur et simple.
Cela peut paraître exagéré dans la petite
fabrique où le chai’gement des matières
s’exécute à la pelle et nécessite d’autre part
un ouLillage simple.
Que le chargement des produits à broyer
s’exécute à la pelle ou mécaniquement, il
est très facile de continuer à alimenter les
broyeurs et de ne gêner en rien le rende
ment.
Admettons un encoffrement en forme d’oc
togone, entourant complètement un meule.
Pour surveiller la marche de cet appareil,
on munit l’entourage d’ouvertures à char
nières ou à glissières, et le chargement pro
pre s’opère par une autre ouverture munie
d’une espèce d’entonnoir, dans lequel l’ou
vrier jette, à la pelle ou au vagonnet, les
matières à pulvériser.
Quelles que soient les précautions prises
dans la construction et la disposition der
nière de l’encoffrement, des poussières par-
viennentà s’échapper et à se répandre dans
l’atmosphère.
Une ventilation bien calculée achèvera
de protéger le travailleur contre les terri
bles effets de ces particules mouvantes.
La dépense nécessitée par l’achat du ven
tilateur centrifuge ou à ailettes liélicoïdes
et l’encoffrementde l’appareil est pour ainsi
dii’e minime. Il est heureux de constater
que quelques fabriques de produits réfrac
taires n’ont pas attendu les mises en de
meure de l’inspection du travail.
Cette question d’hygiène et de sécurité
dans les ateliers, usines et magasins, est
d’une importance capitale et je désirerais
vivement que des ouvriers intelligents
étudient les moyens de remédier aux nom
breux accidents que nous notons tous les
jours, et que, provisoirement, ils fassent
appliquer les décrets rendus pour leur pro
tection directe.
G. Delinon.
~~SÔY0NS^L0G1(|ÜES~
Un grand nombre de camarades, sans
réflexion souvent, demandent l’excom
munication d’un des nôtres, pour un
péché qu’il n’a pas toujours commis.
Nous ne sommes pourtant pas des sec
taires ! Il faut bien, entre nous, donner
au moins la liberté d’agir selon son
tempérament.
Ainsi, on fait grief à un camarade qui
fait partie d’une société de musique ou
de gymnastique, sous prétexte que l’une
est bourgeoise et l’autre de préparation
militaire.
A mon avis, ces camarades ont grand
tort; jusqu’à ce que nous ayons fait le
chambardement général et réformé cette
société, il faut prendre ce qu’elle a de
bon et laisser le mauvais.
Voyez la laïque, ce n’est pas l’idéal, et,
pourtant, elle ne trouve pas de me lleurs
défenseurs que dans nos rangs.
Lorsque j’ai fait mon stage de trois
ans dans la grande famille, j’ai gagné
deux choses :
1° Fervent de la gymnastique, une
santé robuste et une grande souplesse
(pas d’échine) ;
2° Je suis devenu antimilitariste.
Allons, camarades, un peu de tolé
rance. Rappelez-vous qu’Hervé lui-même
trouve bon que les socialistes fassent
partie des sociétés de tir. Reivalc.
Histoire Générale Illustrée
DES DÉPARTEMENTS
Depuis les temps les plus reculés jusqu’à nos jours
ÉVÉNEMENTS MILITAIRES
HISTOIRE DES COMMUNES, MONUMENTS
HISTORIQUES
GÉNÉALOGIES, ARCHÉOLOGIE, BIOGRAPHIE DES
CONTEMPORAINS
Revue intellectuelle, administrative, commerciale,
industrielle et agricole
Par Maurice PIGNARD-PÉGUET
De la Presse Parisienne et Départementale
ANCIEN PROFESSEUR I)E L’UNIVERSITÉ — FONDATEUR
Sous ce titre, un de nos confrères, profes
sionnel du journalisme et issu de l’Univer-
silé, M. Maurice Pignard-Péguet, écrit l’his
toire du département de l’Yonne d’après un
plan inédit qui mérite d’être indiqué à nos
lecteurs.
M. Pignard-Pcguet a écrit sur le môme
plan l’histoire de l’Oise qui a paru en 1908,
celle du Loiret qui a paru en décembre 1909
et celle de Seine-et-Marne qui paraîtra dans
quelques mois. C’est son quatrième dé
partement qu’il inaugure et son succès dans
les trois départements précédents a été digne
de l’œuvre de désintéressement et d’initia
tive privée qu’il a entreprise.
L’ouvrage présente deux parties: une par
tie historique et une partie biographique,
ceile-ci n’étant que la suite de celle-là, qui va
de l’époque gallo-romaine à nos jours. Après
avoir retracé à grands traits, considérée
dans son ensemble, l’histoire du départe
ment en donnant aux guerres modernes, à
la guerre de 1870-1871, l’étendue indispensa
ble, l’auteur aborde l’étude de chaque com
mune et de ses monuments qu’il illustre
superbement sur papier couché ou sur pa
pier de Hollande.
Se représente-t-on la tâche à accomplir?
Environ un millier de pages à écrire sur les
événements militaires, les monographies
des familles historiques, l'archéologie des
monuments, les biographies des contempo
rains, le commerce, l’industrie, en un mot,
l’histoire dans toutes ses manifestations,
mise à la portée de tous.
Un tel effort mérite sans doute d’être
encouragé. Partout les pouvoirs publics, les
particuliers eux-mêmes, ont soutenu notre
confrère de leur mieux. Il en sera de môme,
à notre avis, dans l’Yonne, où nos conci
toyens, nous en sommes convaincus, feront
à l’œuvre un accueil des plus bienveillants.
G’est dans cet espoir que nous leur re
commandons l’auteur et ses collaborateurs
pendant leur séjour dans notre département.
Prévenons aussi nos lecteurs que M. Pi
gnard-Péguet concentre tous les documents
en son domicile, 12, rue Guillaume-Tell, à
Paris, où on peut lui écrire.
Ajoutons, pour terminer, que l’organisa
tion est faite pour toute la France.
Échos
<#@ B’ÂuxoBs
D’après nos radicaux bourgeois et leur
presse à gages, la loi est impuissante à ré
primer les méfaits des apaches.
Naturellement, les réactionnaires de tout
poil font chorus et tous ces braves gens ré
clament une législation, nouvelle compor
tant le rétablissement des peines corporelles
abolies autrefois, comme indignes de notre
civilisation.
Ce serait, en fait, la législation du passage
à tabac, déjà pratiqué quotidiennement par
les brutes policières.
En Algérie, c’est mieux encore : Les
chaouchs assassinent, quand ils jugent la
matraque insuffisante.
Ce dernier procédé, dont les résultats
sont plus décisifs, tend même fâcheusement
à se généraliser.
Vous pensez bien que le « chat à neuf
queues », cher à nos maîtres, ne saurait
abîmer l’échine des apaches de la haute
pègre : magistrats gangrenés, financiers es
crocs, policiers voleurs, requins parlemen
taires, liquidateurs à la Duez, etc., qui dé
troussent légalement les pantes. Evidem nent,
le knout, dans la pensée des réclamants, doit
être appliqué seulement aux miséreux dé
pourvus d’élégance, au point de prendre le
bien où la vie d’autrui au moyen de pro
cédés violents.
Et partant, ce sont nos gouvernants qui
font les brutes et les apaches, en glorifiant
les tueries collectives ayant pour but, par
exemple, de voler une province.
Par leurs soins, tous les hommes valides,
sous prétexte de défense du territoire,
apprennent à tuer, vers l’âge de 21 ans. Il est
donc fatal que ces memes hommes utilisent
isolément, et pour leur compte personnel, ,
ce petit talent de société.
Les adolescents, les enfants môme, entrés
dans la carrière, pendant que leurs aines y
sont encore, commettent souvent les pires
forfaits, bien avant la caserne, c’est toujours
la faute du régime.
Viennent le chômage, la maladie ou 1-a dis
parition du chef de famille, après un travail
presque toujours insuffisamment rémunéré,
la misère, la faim contraignent prompte
ment sa femme et sa fi lie à se vendre — il y
a 80.000 prostituées à Paris, disent les statis
tiques. Imaginez-vous comment sont élevés,
quels exemples, quelle éducation, reçoivent
les enfants procréés par ces malheureuses !
Sont-ils responsables d’ôtre voués au crime,
presque fatalement, à la fois par leur origine
et par l’ambiance,
L’être, venu au monde, et grand : ssant
dans un pareil milieu, ne peut être qu’anor
mal et amoral.
Moralisez, emprisonnez, knoutez, guillo
tinez les miséreux et les grévistes, vous
n’arrêterez le crime que quand vous aurez
licencié la triste armée des crève la faim.
Quand le fauve est repu, scs griffes ne
sont pas plus à craindre que ses dents.
*
« *
Dimanche 4 septembre, vers 5 heures du
soir, passait rue d’Abrantès, à Montbard, le
char de rinternationale ouvrière.
A l’intérieur, avaient pris place un insti
tuteur, un professeur du lycée Carnot, un
employé des bureaux de l’Assistance publi
que, un contre-maître de l’Usine et. sur le
siège, à côté du cocher... le docteur Poillot,
dirigeant le mouvement.
Bizarre !
*
<* *
Du Progrès de la Côte-d’Or, numéro du
14 courant :
93 a Mission» — « M. Gérard-Varet vient
d’être chargé par le gouvernement d’une
mission dans les Etats balkaniques. U attend,
avant l’acceptation définitive, des informations
nécessaires. En cas d’affirmative, il fixerait
son départ aux premiers jours d’octobre ».
A l’avenir, on ne dira plus des députés
blacboulcs qu’ils sont rendus à leurs «chères
études », on dira qu’ils sont devenus mis
sionnaires.
Que faut-il admirer le plus de ce déli
cieux poème : « Il attend, avant l’aca jdation
définitive», ou de l’âpreté de notre ex-quinze-
mille à se cramponner au budget ce son
pays ?
Il nous semble que l’action électorale a i
du bon... pour les élus.
Un sociétaire de la Coopérative de
l’« Lnion Montbardoise » a demandé, par la
voie de la presse, quelle destination rec -
vraient les bénéfices réalisés — environ
1.600 francs — pendant le premier semestre
de l’exercice courant.
La question paraîtra au moins singulière
quand on saura que l’« Union Montbardoise»,
née d’une pensée électorale, a dù amortir
des frais élevés de première installation, ([ni
influèrent souvent sur son essor, aujour
d’hui absolument régulier et de .plus en plus
accentué.
Les bénéfices — qui en sont la preuve —
ont une place toute trouvée. Ils figureront
avantageusement à l’Avoir de î’« Union
Montbardoise », chez son banquier, la So
ciété Générale.
Paul Renard.
Nous recevons, avec prière d’insérer :
Vendredi 9 septembre, MUe Marie-Louise
Goudier, 13 ans, porteuse de l’« Union Mont
bardoise », faisant son service de livraison,
trouvait 20 irancs sur la voie publique.
Quelques instants après, elle rencontrait
une autre fillette explorant la rue et pieu-
rant toutes ses larmes.
M lle Goudier, apprenant que ce gros cha
grin était motivùpar la perte d’une pièce de
20 francs, s’empressa de remettre à Ja déso
lée celle qu’elle venait de trouver.
Instantanément les larmes ont été séchées
et les deux fillettes aussi satisfaites l’une
que l’autre.
Nos lecteurs estimeront comme nous que
cet acte de probité méritait d’être signalé.
*
a- -a-
Les L;t«unes. — Le numéro du 27 août,
du « Bloc républicain, organe des radicaux
et radicaux-socialistes de la Côte-d’Or »,
rédacteur en chef: Cours après moi que je
t’attrape, vient de m’être communiqué inc -
demment. N’ayant pas l’habitude de lire ;e
journal des fonctionnaires grincheux, ni les
torchons, pour une fois, brûlons du sucre et
prenons des pincettes.
Voyons un peu cet organe: il est joli, ce
journal, il doit l'être tout au moins pour
certains arrivistes qui écrivent dedans.
Troisième page: « L’affreux », avec Cocar-
dasse et Passepoil, des aboyeurs du traître,
etc., Gueule d’Empeigne, Cocardasse ne fait
que salir, etc. Ils sont pourtant propres
dans leurs expressions, ces rédacteurs du
Bloc, ils ne salissent, il est vrai, que les
baveux qui écrivent des articles de ce genre.
Passons à l’article de Venarey-Les Laumes.
Ça c’est touché, et signe « Not’ Abel ». Vous
ne connaissez pas ce pitre?... Non, eh bien,
nous allons en parler un peu. 11 est connu à
Venarey, on dit qu’il se morfond dans a
petite sinécure; vous devez comprendre
qu’il est budgétivore, doit avoir des galo; ;
dans la réserve et aspire à une place percepteur.
Nous voyez que ses combinaisons sont
bonnes. 11 ne manque que l’ex-député pour
lui faire octroyer l’objet de ses rêves;
n’ayant pas été réélu, c’est là sa déception.
Alors, notre Aliboron tourne sa colère con
tre ses adversaires et tape sur les socialistes ;
il commence par Maufiré (pas de privilèges !')
il met cet ànerie à toutes les deux ou trois
lignes de son article. Pensez donc, un ou
vrier, un agriculteur, qui se permet d’e>-
primer scs idées franchement socialistes
dans un journal; cela ne doit pas se voir,
on ne doit l’admettre que pour ceux qui
vivent aux dépens de la « princesse », mais
non pour les malheureux qui turbinent, qui
souffrent et paient les impôts pour engrais
ser les budgétivores, y compris l’Aliboron
en question.
Ayant bien versé sa bave sur Maufiré, il
donne ensuite, avec un air de triomphe, n
coup de sa sale patte à Edon et Brunet, « les
deux socialistes bon teint », battus aux der
nières élections municipales.
Maître Aliboron, Mauffré, Edon, Brunet et
les autres socialistes ne manquent jamais
d’aller chez le percepteur porter le‘ : bnn*' ;
permettant de vous payœ y ff'ava;
heures par j r et cinq " yaprès un travail si dur, vous vous reposez
encore le jeudi et le dimanche et, en ce
moment-ci, vous avez des vacances généreu
sement rétribuées, aussi bien par « les soe d -
listes bon teint » que par les autres élec
teurs. Cela devrait demander un peu de
modestie de votre part, car ceux que veu
critiquez triment dix heures par jour d’un
dur labeur, et cela pendant au moins tri s
cent vingt jours de l’année, tandis que vous,
vous travaillez environ cent cinquante jours
par an, à cinq heures par jour; vous ne
devez pas être bien fatigué en prenant vos
vacances?
Votre retraite sera encore soldée par le
produit des impôts payés par les miséçei ;
Vous parlez du « Phénix des faubourgs >,
Not’ Abel, en dehors d'un « arriviste b •
teint », seriez vous comme le paon? N’au
riez-vous que votre plumage à nous offrir ?
C’est trop peu, et c’est un privilège que nous
vous laissons.
Un vrai Socialiste Laumois..
Wm
M me veuve
leur famille,
ANDRAUD, ses enfants
remercient les personm
qui, en assistant aux obsèques de Mo:
sieisi* Antoiiu* Aiulraml, leur c.
donné un témoignage de sympathie do:
ils ont été vivement touchés. Ils prie:
celles qui, par erreur ou omission, n’a
raient pas reçu de letlre d’invitation, <
leur pardonner cet oubli involontaire.
ETAT-CI WH. P E SENS
NAISSANCES
14 Septembre. — Roger Naudin, rue de
Blanchisserie, 11.
14 — Jean Gauthier, rue de Lyon, 22.
14 — Andrée Golombet, Grande Bue, é
13 — Marcellin Sacault, place de l’AL;
Grégoire.
15 — Paulette Guilloux, rue d’AIsace-Lo:
raine, 80.
publications
12 Septembre. — M. René Adam, majeu
mécanicien, à BouIogne-sur-Seine, et M 1
Lise Robiliard, majeure, sans professio
à Sens.
12 — M. François Duboué, majeur, nu
tallurgiste, à Auxerre, et M lle Elise Cauœ
majeure, sans profession, à Sens.
13 — M. Pierre Odier, majeur, valet
chambre, à Villeneuve l’Archevcque, et M 1
Marie Andriot, majeure, femme de chamb;
à Sens.
13 — M. Eugène Adam, majeur, mai!
chai, à Sens, et M lle Maria Pauzady, m;
jeure, ouvrière, à Sens.
16 —- M. Maurice Laurent, majeur, peintr
à Saint-Yalérien, et M lle Léonie Denis, m
neure, sans profession, à Sens.
MARIAGES
15 Septembre. — M. Raoul Yauloup, coi
recteur d’imprimerie, à Sens, et MRe Yvonr
Sabalot, majeure, sans profession, à Sens.
DÉCÈS
10 Septembre. — M !iie veuve Goret, ne
Marie Petit, 63 ans, manouvrière, rue c
Lyon, 3.
12 Septembre. — M. Jean Cédileau, 67 an
époux de Augustine Lemoine, place c
l’Abbé Grégoire.
13 — M. Henri Maillard, 38 ans, forgeroi
époux de Eugénie Bodol, place de l’Abl:
Grégoire.
14 — M. Antoine Andraud, 57 ans, ager
de détaxe, époux de Marie Deschamps, i
Thénard. 42.
14 — M. Jean-Baptiste Noël, 86 ans, :
lier, époux de Elisabeth Laminette, rue d.
Lion-d’Or, 42.
15 — Bourlet, garçon mort-né, rue d
Lyon, 115.
15 — M me veuve Flocard, née Bos
Youard, 80 ans, sans profession, rue De:.,
Papin, 9.
a; sister à cette réunion et feront fi des insi
nuations malveillantes et intéressées des
exploiteurs, ainsi que des calomnie > des
jeunes. Il sera aussi, à cette réunion, d scuté
sur l’ordre du jour du Congrès corporatif
d’Alger et sur celui de la C. G. T. à Toulouse.
Le Bureau.
Clronipjusrrsise
A Jésuite, Jésuite et demi
La campagne que mène actuellement
la C. G. T. contre la cherté des vivres
n’a pas le don de plaire à MM. les bour
geoisie ce nombre, le sieur Bouquîgny,
plumitif de l’organe des millionnaires,
l’infect Bourguignon, dans un article
sensationnel (!), il y a une dizaine de
jours, s’en va-t-en guerre contre les ora
teurs de la C. G. T. et en prend un parti
culièrement à partie.
Très jésuitiquement, en prenant et
isolant du reste de son discours, il cite
une phrase où celui-ci aurait dit :
« Lorsque nous serons affamés, nous,
ouvriers, nous pillerons les caves et gre
niers des paysans ».
Contre cet acte de jésuitisme, contre
ces insinuations tendancieuses, les tra
vailleurs organisés d’Auxerre ont pro
testé comme il convenait.
Le sieur Bouquigny, aux gages des
millionnaires et juifs Javal-Milliaux-
Ribière, en sera pour sa prose insipide
et funéraire. Qu’il sache bien que le
temps n’est plus où l’on pouvait mettre
aux prises les travailleurs des villes avec
les travailleurs des champs. Ces derniers
particulièrement commencent à recon
naître enfin que leur sort est intimement
lié avec celui de la classe ouvrière.
Essayer de les diviser, de les meitre à
dos, comme l’essaie et comme jusqu’ici
le parti bourgeois y avait réussi, est tout
simplement odieux.
La besogne que vous faites, citoyen
Bouquigny, vous qui vous targuez de
républicanisme et qui vous posez en dé
fenseur des opprimés (oui, parfaitement,
il a cette prétention le Monsieur, il ne
manque pas de culot, n’est-ce pas ?) est
indigne. Vous êtes tout bonnement —
comme cela vous a été dit maintes fois
— un individu qui a vendu ou prêté à
gages sa conscience, un aveuli (vous-
même en avez convenu) et par-dessus
tout un parfait jésuite.
Un paysan socialiste.
*
* *
Excel lent e I Jéc
J’abonde dans le sens de l’idée émise,
dans le dernier numéro du Travailleur,
au sujet de 1’ « Enquête ».
Il faut faire un relevé de tous les poli
ticiens, journalistes, rédacteurs de jour
naux patriotards du département qui
n’ont pas satisfait aux exigences du ser
vice militaire, et ils sont nombreux.
Mais il faudra alors tirer cette publi
cation en brochures, à plusieurs milliers
d’exemplaires, et les distribuer à profu
sion et en toutes circonstances. Ce sera
d’un effet salutaire et un excellent moyen
de propagande antimilitariste.
D’ores et déjà, j’invite le secrétaire de
la Section Auxerroise à inscrire cette
question à l’ordre du jour de la pro
chaine réunion. T. D.
Nouvelles Avallonnaises
Ibi Pain on la Révolution l
Nous avons été douloureusent surpris
en lisant l’article de Tremblay sur la
spéculation.
Qu’il reproche aux militants de discu
ter et d’écrire sur des choses qu’ils ne
connaissent pas, quoique cruel, ce re
proche est parfois fondé, car la plupart
ne sont pas — et pour cause — au cou
rant du fonctionnement de la machine à
aifamer les travailleurs. Mais si nous
u’en connaissons pas le fonctionnement,
nous en sentons les atteintes.
Lorsqu’il s’indigne des affiches de la
C. G. T. «qui allument la fureur chez
l’ouvrier ignorant », ça nous surpasse 1
Nous ne ferons pas au camarade Trem
blay l’injure de croire qu’il... tremblait
de voir ces affiches déchaîner la révolu
tion, que nous autres désirons le plus tôt
possible pour mettre un terme à nos mi
sères.
Nous préférons croire que, doué d’un
cœur généreux, il préférerait que ces
affiche sèment la Paix, l’Amour et la
Fraternité.
Oui, c’est là un noble sentiment... Eh
bien, que messieurs les capitalistes com
mencent.
Mais tant qu’ils affameront les malheu
reux producteurs de toutes ces richesses
que gaspillent les riches; tant qu’on
fusillera les travailleurs comme à Dra-
veil, Narbonne et partout, tant qu’on
prendra les fils de prolétaires pour en
faire les chiens de garde du Capital, et
qu’à la moindre révolte on les enverra,
comme Aernoult ou Dulery, crever dans
un Biribi quelconque; tant qu’on verra
encore durer toutes les horreurs du ré
gime capitaliste et qu’on verra, malgré
cela, les malheureuses bêtes de somme,
comme dans une grande usine d’Auxerre,
rogner encore sur le salaire de famine
que leur fait l’exploiteur, pour lui offrir
platement une médaille méritée par
leur travail, nous dirons que la C. G. T.
et les organisations révolutionnaires
n’ont pas assez fait naître, dans les cœurs,
cette haine salutaire qui fait que le peu
ple, au lieu de se comporter comme un
chien couchant qui lèche la main qui le
frappe, se change en un loup affamé et
furieux qui, avide de liberté, se jet œ sur
ses tyrans pour voir cesser sa servitude.
Après, quand la Révolution nous aura
délivré de l’exploitation, nous pourrons
parler de Paix et de Fraternité.
J. Eumène.
Béfense «le la I^ai«iue.
C’est un peu notre devoir, à nous, mi
litants socialistes, de prendre la défense
de l’école laïque et des instituteurs.
Je le fais en reprochant à la Revue de
l’Yonne, feuille d’Avallon, de saisir les
plus futiles prétextes pour attaquer, dé
noncer des instituteurs. C’est un parti
pris, pour la Revue, de combattre i’école
laïque.
Nous nous en sommes que trop aperçu;
n’approuvait-elle pas les évêques con
damnant certains manuels de nos < coles,
ainsi que les pères de famille qui --- sou
vent forcés et. contraints — s’assot iaient
à ces manœuvres sous le fallacieux pré
texte de neutralité d’enseignement ?
Dans son numéro du 11 septembre, la
Revue prend à partie :
1° L’instituteur de Provency. près
Avallon, qui, au cours d’une conférence,
aurait interpellé le conférencier. Cela
date déjà des élections législatives.
2° Un autre instituteur qui, au cours
de sa classe, aurait dit à ses élèves :
« L’àme meurt avec le corps et Dieu
n’existe pas ».
Dans le premier cas, l’instituteur doit
être, à notre avis, comme l’ouvrier hors
de son usine, il doit avoir la liberté
d’exercer ses droits de citoyen.
Dans le second cas, je dis : la vérité est
une vertu de la science, donc l’institu
teur à fait son devoir.
Les jésuitiques journaux qui combat
tent les éducateurs de nos enfants, mar
chent de pair avec le pape, qui trouve
que ses jeunes curés sont trop éduqués.
Un Socialiste.
San^-g'ène a«laninistratif.
Notre Sainte Mère la Patrie avec un
grand P), quand elle appelle au secours
du coffre-fort de nos seigneurs modernes
ses fils ouvriers, pour une période d’ins
truction militaire, a eu un reste de pu
deur, lorsqu’il y a à la maison une
femme et des enfants, de leur allouer
une maigre indemnité afin de ne pas les
laisser totalement manquer de pain, du
moins cela se pratique ailleurs, mais à
Avallon, c’est différent, et pour obtenir
ce que la loi formelle ordonne, il faut
être très bien avec l’ad-mi-nis-tra-tion
de la ville et, pour cela, avoir un bon
certificat de votard réactionnaire ou un
bon billet de confession.
Qu’on en juge :
•Un de nos amis ayant été obligé de
satisfaire à la loi d’esclavage, qui fait de
lui un défenseur de la marâtre, pour une
période d’instruction, et laissant à la
maison une femme et deux enfants, qui
n’avaient que son travail pour vivre,
cette dernière, quelques jours après le
départ de son mari, se présente à la mai
rie d’Avallon à seule lin d’obtenir le
maigre secours auquel elle a droit; afin
de la faire promener, on l'envoie cher
cher son bordereau de contributions, et,
lorsqu’elle le rapporte..., on lui répond
que c’est inutile, qu’il est trop tard !
Ah! si elle avait eu son billet de con
fession, l’affaire aurait été vite arrangée.
Une approbation utile.
Je suis très heureux de 'voir que la
grande Revue, d’Avallon, soutien des sei
gneurs composant notre municipalité et
de notre Maire-Modèle, qu’elle défend
avec ardeur contre des articles parus
dans Y Yonne, n’a pas soufflé mot contre
mon article « Un Maire Modèle », où je
déplorai le manque d’autorité de notre
premier magistrat, et je suis heureux de
voir que, par son approbation tacite, elle
partage également cette manière de voir.
Un écœuré.
NOUVELLES Je JOIGNY
Ali î la ferme... Octi*oi
Ahuri, abruti, il prend son parapluie
et dit qu’il n’est pas content du tout,
notre caporal de l’octroi jovinien; il ne
peut admettre et ne saurait tolérer que
l’on puisse s’occuper de sa haute person
nalité d’employé rétribué par les con
tribuables.
Ne tenant aucun compte de cette haute
situation, un rigolard placarda en divers
endroits une chanson sur l’air de Viens
Poupoule, dans laquelle il retraçait suc
cinctement les nombreux services rendus
par ce modèle de fonctionnaire.
Ça ne traîna pas lonhtemps, noire
homme ayant cru reconnaître dans cette
chansonnette (pas méchante pourtant)
le fait d’anti-octroitistes, déposa une
plainte en règle, et dès le lendemain les
gendarmes rendaient une visite à de
nombreux citoyens pour la plupart, com
merçants, qui, immédiatement mis au
courant du but de celte visite, en res
taient ébahis littéralement.
Non seulement ces commerçants durent
répondre aux questions de ces braves
gendarmes, mais, en plus, certains éta
blissements fréquentés très honnêtement,
furent, par le plaignant, désignés en
haut lieu, comme le rendez-vous de gens
ne s’occupant qu’à diffamer, soit par la
plume, soit par d’autres procédés, ceux
qui n’ont pas l’heur de leur plaire.
Indignés justement, ces commerçants
ne manqueront pas, l’occasion venue, de
faire entendre leurs justes protestations.
Ce caporal d’octroi est, nous le sup
posons bien, payé avec les deniers de ces
commerçants et autres contribuables,
et, qu’il ne l’ignore pas un seul instant,
il est donc notre employé. Alors, allons-
nous tolérer plus longtemps encore que,
du fait d’un fumiste, des citoyens soient
inquiétés par celui à qui ils font un sup
plément de rente.
La parole est au Conseil municipal,
et nous estimons, que, dans la circons
tance, M. le Maire aurait dù user de son
droit pour arrêter ce farouche fonction
naire dans son empressement à déposer
une plainte, au lieu de l’y inciter comme,
parait-il, il l’a fait.
Comme nul n’est prophète dans son
pays, à notre avis, nous estimons que ce
phénomène de caporal, d’une nullité
crasse, ferait très bien dans un autre lieu,
et qu’un magistral coup de balai s’im
pose.
Du reste, une pétition circule, et se
couvre de nombreuses signatures qui
demandent le déportement immédiat de
ce zélé gabelou. Des Ecœurés.
I*i*op«s «Se Brute
Savez-vous, camarades, quel est le but
d’une coopérative de boulangerie ?
« C’est de faire augmenter le prix du
pain ! ! ! »
Voilà l’énormité qui m’a été répondue
par un imbécile à qui j’essajmis de faire
comprendre la beauté de la coopération.
Et le plus fort, c’est qu’il me l’a expli
qué.
Ouvrez vos oreilles, la chose en vaut
la peine.
Il paraîtrait, d’après cet individu, que :
« Si les coopératives ne vendent pas le
pain cher, c’est parce que les patrons
boulangers maintiennent leurs cours à
un bas prix, c’est la seule raison pour
quoi les coopératives ne peuvent pas
élever les cours comme elles le vou
draient ».
C’est déjà joli, hein ! mais il y a mieux.
Et pourquoi les coopératives vendent-
elles le pain cher ?
« Pour se faire le plus d’argent possible,
à seule fin que les membres des bureaux
emplissent leurs poches ».
Voilà le raisonnement d’nn individu
qui, dans notre cité jovinienne, se pose
comme une lumière devant, un jour,
révolutionner la corporation des typo
graphes.
Allez donc vous esquinter à fonder
des coopératives qui, forcément, profitent
à des oiseaux comme ça.
Mais, au fait, en quoi la question du
pain peut-elle intéresser d.es individus
de cette espèce, dont la mentalité les
conduit, peut-être, à manger le contenu
de leur fosse d’aisances, le foin serait du
luxe pour eux. Un anti-jaune.
A 15i 4 ieai«si
Les journaux capitalistes consacrent
un article à la sucrerie de Brienon; où
à travers la valse des millions, on dis
tingue les mots : activité intelligente,
impôts, rendements, progression, pressu
rage, exploitation, etc., etc.
C’est très bien, et nous sommes heu
reux que les actionnaires s’engraissent,
(la curée sera d’autant meilleure que la
bêle sera grasse) seulement, on ne nous
dit pas s’il est question, puisque les béné
fices sont si merveilleux, de diminuer le
prix du sucre, et d’augmenter les salaires
des ouvriers emplo} r és à la fabrication ?...
Un Sucrier retraité
Atax. CBBesmai
Dimanche, 11 septembre, avait lieu, à
Laroclie-Migennes, la fête de la Protec
tion mutuelle, société de secours pour
les employés.
11 est très agréable de voir les chemi
nots organiser des fêtes de mutualité.
Seulement, ce qui fut écœurant à celle-ci,
c’est de voir les cheminots banqueter
sous la présidence des citoyens Besnard,
sénateur, et Loup, député. Il faut que
ces cheminots soient dénués de bon sens
pour faire des honneurs à ces Messieurs,
à moins que ce ne soit pour remercier
Loup d’avoir volé contre la motion Ber-
teaux en 1909.
Allons, camarades des chemins de fer,
avant de faire de semblables courbettes,
vous devriez réfléchir que vous criez
famine tous les jours et que, demain, si
vous vous mettez en grève pour l’aug
mentation de vos salaires, Besnard et
Loup, pour vous remercier de vos hon
neurs, en fidèles gardiens des coffres-
forts capitalistes, vous enverront les dra
gons de Joigny pour vous fusiller.
Un cheminot écœuré.
ILe Dépôt «le Laroche
Notre ami André, dont je vous ai déjà
parlé, est de retour de Lourdes. It est
allé demander à la bonne vierge de le
débarrasser de ce moustique qui le har
cèle un peu de temps en temps.
Eh bien ! mon vieil ami André, non,
je ne peux pas te quitter.
Encore une fois, va à la messe, com
munie, va à confesse. Tu es comme nous,
tu n’es pas parfait et tu as, sans doute,
des péchés à te faire pardonner. Va à
Lourdes, ça, tout ça c’est ton affaire !
Mais ce que nous voulons empêcher,
c’est que tu fasses de la propagande clé
ricale dans le dépôt.
J’en *oi déjà informé M. le Chef de
dépôt, et je suis surpris un peu que les
faits que j’ai signalés n’aient pas reçu de
sanction connue officiellement.
Que chacun soit prévenu, jusqu’alors
j’ai tiré à blanc, mais, la prochaine fois,
je tirerai à balle, tant pis pour ceux qui
seront touchés. Giffard.
Petits Echos du Sénonais
Election an Conseil général.
Nul n’ignore que par suite du décès de
M. de Fontaines (que Dieu aie son âme!)
une élection au Conseil général pour le
canton de Sens-Nord doit avoir lieu pro
chainement.
Il se joue, en ce moment-ci, au sein du
parti (?) radical, pour le choix d’un can
didat, la plus ridicule des comédies.
On avait tout d’abord parlé de M.
Gaudaire, conseiller municipal de Sens;
certains auraient été désireux d’offrir la
candidature à M. Aupierre, ancien maire
de Maillot ; mais ces messieurs ne sont
pas d’assez grosses légumes pour tant
d’honneur.
Aussi M. Noury qui, jadis, combattit
M. Cornet au profit de M. Fi Ilot, vient
d’affirmer, dansl ’Avenir, qu’il n’y a qu’un
homme capable, un seul, unique : M.
Lucien Cornet, maire de Sens, sénateur
de l’Yonne et bien autre chose encore.
Et dites-vous bien que cette opinion
est absolument personnellé à M. Noury,
qu’elle n’émane en rien de M. Lucien
Cornet, c’est du moins M. Noury qui
l’affirme.
On parle aussi de M. Gaillard, comme
candidat non avoué de la Réaction et de
l’Archevêché. Encore un qui brûle du
désir d’être quelque chose. C’est la vanité
faite homme.
Espérons qu’il recevra la leçon de mo
destie dont il a besoin, en attendant qu’il
soit admis à figurer sur la prochaine
liste de M. Cornet au Conseil municipal.
Dame ! tout arrive, demandez plutôt
à M. Noury !
La question «lu? Lait.
La question du « lait à cinq sous »
semble à nouveau provisoirement enter
rée.
Devant les unanimes récriminations
des clients, MM. les laitiers ont baissé
pavillon ; ils se prétendent même étran
gers à la première note parue dans
Y Avenir de l'Yonne; ils sont innocents
comme l’enfant qui vient de naître, leurs
intentions sont des plus pures et ils
poussent une charge à fond de train
contre les Syndicats de Maillot et de
Mâlaj'-le-Grand, d’où vient tout le mal.
Mais, alors, de qui émane donc la note
de Y Avenir 9 Sa bonne foi n’aurait-elle
pas été trompée ? On insinue des choses
dont nous ne voulons pas nous faire
l’écho, mais dans l’intérêt de tous, notre
confrère ferait bien de faire la lumière à
ce sujet.
On parle aussi d’une espèce d’épnteur
du faubourg d’Yonne duquel il ne serait
peut-être pas inutile de surveiller les
agissements.
Donc, ouvrons l’œil et la bonne.
Si la question du lait est momentané
ment liquidée, le prix du pain, du vin,
de la viande et du sucre continue à aug
menter dans des proportions véritable
ment scandaleuses, pour ne pas dire da
vantage.
Que tous les travailleurs, que tous les
consommateurs ne restent pas inaclits.
Qu’ils viennent avec nous pour protes
ter contre les agissements des spécula
teurs.
Qu’ils commencent dès aujourd’hui
leur défense contre les allumeurs en
s’abstenant de consommer du sucre,
comme nous y invite l’énergique appel
de la C. G. T. que nous publions en pre
mière page.
Jean-Pierre.
LES TMÂUX PÉNIBLES
BSr’êspietües's et <>8ava*lers «Se?*; Fa=
Soeiapies^ «le Druduits s*éÉeac-
taîres, (Suite).
Il était d’usage, jusqu’en ces derniers
temps, de construire les fours suivant un
plan horizontal.
Quelques usines, et notamment les acié
ries de la Marine à Lorrette, ont établi la
sole de leurs fours selon un plan incliné et
elles y ont trouvé un sérieux avantage pour
la sécurité de leurs ouvriers.
C’est ainsi qu’au lieu de charger le four
complètement en une seule fois, il est de
venu possible de procéder à cette opération
par petites quantités, déposées à intervalles
réguliers sur la partie la plus élevée de la
sole. Les matières calcinées glissent lente
ment jusqu’au bas de la partie inclinée et le
défournement de ces petites quantités, de
mandant un passage plus petit, le danger
de l’ébullition est ainsi écarté.
D’autres usines ont également adopté
un mode de construction de fours offrant
des garanties encore plus considérables.
Une usine de Saint-Ktienne, dont le nom
m’échappe, adoptait déjà le plan incliné,
mais donnait accès au four à l’avant et sur
les deux faces latérales. La porte de défour
nement est celle se trouvant au bas de la
sole. Quand l’ouvrier veut faire tomber dans
la fosse les matières calcinées, au moyen
d’un levier, il ouvre à distance la porte de
défournement ; il passe de l’autre côté du
four et, muni d’une longue raclette, il refoule
les matières suffisamment chauffées. Il se
trouve ainsi garanti de l’eau bouillante,
des produits incandescents, séparé d’eux
par le four lui-même.
Travailler au four n’est pas la seule occu
pation dangereuse que l’on puisse noter
dans les fabriques de produits réfractaires.
Les ouvriers désignés pourla mise en mar
che des énormes meules en grès écrasant
les matières mises en œuvre, ceux qui sont
chargés de précipiter ces matières dans la
couche ou cuve, où se meut la meule, sont
déjà exposés à être entraînés par les cour
roies ou autres moyens de transmission et
supportent en outre, plus ou moins rapide
ment, l’effet désastreux des poussières mi
nérales dont la nocivité est éprouvée.
C’est ce bro3 r age qui fournit en matière
d’hygiène toutes les principales critiques
contre les fabriques de produits réfractai
res.
Il n’est pas nécessaire de faire une sta
tion bien prolongée dans un atelier pour
être fixé sur l’abondance des poussières.
Ces poussières, après un certain ielnps de
travail, causent de réels et sensibles ma
laises à l'estomac et aux voies respiratoires.
Elles sont généralement siliceuses ou
argileuses. Or, nous savons que les pous
sières alumineuses provenant des matières
préalablement calcinées, happent très faci
lement à la langue, et que les poussières de
silice agissent plus dangereusement encore
en attaquant l’organisme par leurs aspérités.
Le double effet de ces particules obstruan
tes et vulnérantes déterminent chez l’indi
vidu certaines maladies dont les plus graves,
appelées pneumoconioses, intéressent les
voies respiratoires.
Quand ces poussières pénètrent dans les
alvéoles pulmonaires, elles provoquent une
sécrétion de mucus, qui les englobe et les
entraîne à l’extérieur. Mais quand l’absorp
tion des poussières est trop considérable,
une partie reste dans la paroi des alvéoles
et autour de ces petits amas il se forme
bientôt une sorte de coque fibreuse qui isole
la partie atteinte et diminue ainsi la fonction
du poumon.
Si l’ouvrier persiste à rester dans un mi
lieu chargé de poussières, ou si l’évacuation
de celles-ci par ventilation ou absorption
est négligée, les sujets prédisposés aux ma
ladies des voies respiratoires sont rapide
ment affaiblis et bientôt condamnés.
II est donc de première nécessité d’empê
cher d’abord la production des poussières
dans les ateliers, et enfin procéder à leur
rapide enlèvement.
On a essayé différents moyens pour que
le dégagement des poussières, pendant le
broyage, fut de peu d’importance, et on
avait particuliérement préconisé de mouil
ler les matières. Mais ce procédé fut vite
abandonné soit que l’ouvrier n’y donnât
pas toute l’attention voulue, soit que l’addi
tion d’eau fut préjudiciable à la qualité de
certains produits.
On songea alors à isoler du reste du local
les meules et broyeurs à boulets.
Différents préservatifs furent essayés, on
s’arrêta enfin à l’encoffrement pur et simple.
Cela peut paraître exagéré dans la petite
fabrique où le chai’gement des matières
s’exécute à la pelle et nécessite d’autre part
un ouLillage simple.
Que le chargement des produits à broyer
s’exécute à la pelle ou mécaniquement, il
est très facile de continuer à alimenter les
broyeurs et de ne gêner en rien le rende
ment.
Admettons un encoffrement en forme d’oc
togone, entourant complètement un meule.
Pour surveiller la marche de cet appareil,
on munit l’entourage d’ouvertures à char
nières ou à glissières, et le chargement pro
pre s’opère par une autre ouverture munie
d’une espèce d’entonnoir, dans lequel l’ou
vrier jette, à la pelle ou au vagonnet, les
matières à pulvériser.
Quelles que soient les précautions prises
dans la construction et la disposition der
nière de l’encoffrement, des poussières par-
viennentà s’échapper et à se répandre dans
l’atmosphère.
Une ventilation bien calculée achèvera
de protéger le travailleur contre les terri
bles effets de ces particules mouvantes.
La dépense nécessitée par l’achat du ven
tilateur centrifuge ou à ailettes liélicoïdes
et l’encoffrementde l’appareil est pour ainsi
dii’e minime. Il est heureux de constater
que quelques fabriques de produits réfrac
taires n’ont pas attendu les mises en de
meure de l’inspection du travail.
Cette question d’hygiène et de sécurité
dans les ateliers, usines et magasins, est
d’une importance capitale et je désirerais
vivement que des ouvriers intelligents
étudient les moyens de remédier aux nom
breux accidents que nous notons tous les
jours, et que, provisoirement, ils fassent
appliquer les décrets rendus pour leur pro
tection directe.
G. Delinon.
~~SÔY0NS^L0G1(|ÜES~
Un grand nombre de camarades, sans
réflexion souvent, demandent l’excom
munication d’un des nôtres, pour un
péché qu’il n’a pas toujours commis.
Nous ne sommes pourtant pas des sec
taires ! Il faut bien, entre nous, donner
au moins la liberté d’agir selon son
tempérament.
Ainsi, on fait grief à un camarade qui
fait partie d’une société de musique ou
de gymnastique, sous prétexte que l’une
est bourgeoise et l’autre de préparation
militaire.
A mon avis, ces camarades ont grand
tort; jusqu’à ce que nous ayons fait le
chambardement général et réformé cette
société, il faut prendre ce qu’elle a de
bon et laisser le mauvais.
Voyez la laïque, ce n’est pas l’idéal, et,
pourtant, elle ne trouve pas de me lleurs
défenseurs que dans nos rangs.
Lorsque j’ai fait mon stage de trois
ans dans la grande famille, j’ai gagné
deux choses :
1° Fervent de la gymnastique, une
santé robuste et une grande souplesse
(pas d’échine) ;
2° Je suis devenu antimilitariste.
Allons, camarades, un peu de tolé
rance. Rappelez-vous qu’Hervé lui-même
trouve bon que les socialistes fassent
partie des sociétés de tir. Reivalc.
Histoire Générale Illustrée
DES DÉPARTEMENTS
Depuis les temps les plus reculés jusqu’à nos jours
ÉVÉNEMENTS MILITAIRES
HISTOIRE DES COMMUNES, MONUMENTS
HISTORIQUES
GÉNÉALOGIES, ARCHÉOLOGIE, BIOGRAPHIE DES
CONTEMPORAINS
Revue intellectuelle, administrative, commerciale,
industrielle et agricole
Par Maurice PIGNARD-PÉGUET
De la Presse Parisienne et Départementale
ANCIEN PROFESSEUR I)E L’UNIVERSITÉ — FONDATEUR
Sous ce titre, un de nos confrères, profes
sionnel du journalisme et issu de l’Univer-
silé, M. Maurice Pignard-Péguet, écrit l’his
toire du département de l’Yonne d’après un
plan inédit qui mérite d’être indiqué à nos
lecteurs.
M. Pignard-Pcguet a écrit sur le môme
plan l’histoire de l’Oise qui a paru en 1908,
celle du Loiret qui a paru en décembre 1909
et celle de Seine-et-Marne qui paraîtra dans
quelques mois. C’est son quatrième dé
partement qu’il inaugure et son succès dans
les trois départements précédents a été digne
de l’œuvre de désintéressement et d’initia
tive privée qu’il a entreprise.
L’ouvrage présente deux parties: une par
tie historique et une partie biographique,
ceile-ci n’étant que la suite de celle-là, qui va
de l’époque gallo-romaine à nos jours. Après
avoir retracé à grands traits, considérée
dans son ensemble, l’histoire du départe
ment en donnant aux guerres modernes, à
la guerre de 1870-1871, l’étendue indispensa
ble, l’auteur aborde l’étude de chaque com
mune et de ses monuments qu’il illustre
superbement sur papier couché ou sur pa
pier de Hollande.
Se représente-t-on la tâche à accomplir?
Environ un millier de pages à écrire sur les
événements militaires, les monographies
des familles historiques, l'archéologie des
monuments, les biographies des contempo
rains, le commerce, l’industrie, en un mot,
l’histoire dans toutes ses manifestations,
mise à la portée de tous.
Un tel effort mérite sans doute d’être
encouragé. Partout les pouvoirs publics, les
particuliers eux-mêmes, ont soutenu notre
confrère de leur mieux. Il en sera de môme,
à notre avis, dans l’Yonne, où nos conci
toyens, nous en sommes convaincus, feront
à l’œuvre un accueil des plus bienveillants.
G’est dans cet espoir que nous leur re
commandons l’auteur et ses collaborateurs
pendant leur séjour dans notre département.
Prévenons aussi nos lecteurs que M. Pi
gnard-Péguet concentre tous les documents
en son domicile, 12, rue Guillaume-Tell, à
Paris, où on peut lui écrire.
Ajoutons, pour terminer, que l’organisa
tion est faite pour toute la France.
Échos
<#@ B’ÂuxoBs
D’après nos radicaux bourgeois et leur
presse à gages, la loi est impuissante à ré
primer les méfaits des apaches.
Naturellement, les réactionnaires de tout
poil font chorus et tous ces braves gens ré
clament une législation, nouvelle compor
tant le rétablissement des peines corporelles
abolies autrefois, comme indignes de notre
civilisation.
Ce serait, en fait, la législation du passage
à tabac, déjà pratiqué quotidiennement par
les brutes policières.
En Algérie, c’est mieux encore : Les
chaouchs assassinent, quand ils jugent la
matraque insuffisante.
Ce dernier procédé, dont les résultats
sont plus décisifs, tend même fâcheusement
à se généraliser.
Vous pensez bien que le « chat à neuf
queues », cher à nos maîtres, ne saurait
abîmer l’échine des apaches de la haute
pègre : magistrats gangrenés, financiers es
crocs, policiers voleurs, requins parlemen
taires, liquidateurs à la Duez, etc., qui dé
troussent légalement les pantes. Evidem nent,
le knout, dans la pensée des réclamants, doit
être appliqué seulement aux miséreux dé
pourvus d’élégance, au point de prendre le
bien où la vie d’autrui au moyen de pro
cédés violents.
Et partant, ce sont nos gouvernants qui
font les brutes et les apaches, en glorifiant
les tueries collectives ayant pour but, par
exemple, de voler une province.
Par leurs soins, tous les hommes valides,
sous prétexte de défense du territoire,
apprennent à tuer, vers l’âge de 21 ans. Il est
donc fatal que ces memes hommes utilisent
isolément, et pour leur compte personnel, ,
ce petit talent de société.
Les adolescents, les enfants môme, entrés
dans la carrière, pendant que leurs aines y
sont encore, commettent souvent les pires
forfaits, bien avant la caserne, c’est toujours
la faute du régime.
Viennent le chômage, la maladie ou 1-a dis
parition du chef de famille, après un travail
presque toujours insuffisamment rémunéré,
la misère, la faim contraignent prompte
ment sa femme et sa fi lie à se vendre — il y
a 80.000 prostituées à Paris, disent les statis
tiques. Imaginez-vous comment sont élevés,
quels exemples, quelle éducation, reçoivent
les enfants procréés par ces malheureuses !
Sont-ils responsables d’ôtre voués au crime,
presque fatalement, à la fois par leur origine
et par l’ambiance,
L’être, venu au monde, et grand : ssant
dans un pareil milieu, ne peut être qu’anor
mal et amoral.
Moralisez, emprisonnez, knoutez, guillo
tinez les miséreux et les grévistes, vous
n’arrêterez le crime que quand vous aurez
licencié la triste armée des crève la faim.
Quand le fauve est repu, scs griffes ne
sont pas plus à craindre que ses dents.
*
« *
Dimanche 4 septembre, vers 5 heures du
soir, passait rue d’Abrantès, à Montbard, le
char de rinternationale ouvrière.
A l’intérieur, avaient pris place un insti
tuteur, un professeur du lycée Carnot, un
employé des bureaux de l’Assistance publi
que, un contre-maître de l’Usine et. sur le
siège, à côté du cocher... le docteur Poillot,
dirigeant le mouvement.
Bizarre !
*
<* *
Du Progrès de la Côte-d’Or, numéro du
14 courant :
93 a Mission» — « M. Gérard-Varet vient
d’être chargé par le gouvernement d’une
mission dans les Etats balkaniques. U attend,
avant l’acceptation définitive, des informations
nécessaires. En cas d’affirmative, il fixerait
son départ aux premiers jours d’octobre ».
A l’avenir, on ne dira plus des députés
blacboulcs qu’ils sont rendus à leurs «chères
études », on dira qu’ils sont devenus mis
sionnaires.
Que faut-il admirer le plus de ce déli
cieux poème : « Il attend, avant l’aca jdation
définitive», ou de l’âpreté de notre ex-quinze-
mille à se cramponner au budget ce son
pays ?
Il nous semble que l’action électorale a i
du bon... pour les élus.
Un sociétaire de la Coopérative de
l’« Lnion Montbardoise » a demandé, par la
voie de la presse, quelle destination rec -
vraient les bénéfices réalisés — environ
1.600 francs — pendant le premier semestre
de l’exercice courant.
La question paraîtra au moins singulière
quand on saura que l’« Union Montbardoise»,
née d’une pensée électorale, a dù amortir
des frais élevés de première installation, ([ni
influèrent souvent sur son essor, aujour
d’hui absolument régulier et de .plus en plus
accentué.
Les bénéfices — qui en sont la preuve —
ont une place toute trouvée. Ils figureront
avantageusement à l’Avoir de î’« Union
Montbardoise », chez son banquier, la So
ciété Générale.
Paul Renard.
Nous recevons, avec prière d’insérer :
Vendredi 9 septembre, MUe Marie-Louise
Goudier, 13 ans, porteuse de l’« Union Mont
bardoise », faisant son service de livraison,
trouvait 20 irancs sur la voie publique.
Quelques instants après, elle rencontrait
une autre fillette explorant la rue et pieu-
rant toutes ses larmes.
M lle Goudier, apprenant que ce gros cha
grin était motivùpar la perte d’une pièce de
20 francs, s’empressa de remettre à Ja déso
lée celle qu’elle venait de trouver.
Instantanément les larmes ont été séchées
et les deux fillettes aussi satisfaites l’une
que l’autre.
Nos lecteurs estimeront comme nous que
cet acte de probité méritait d’être signalé.
*
a- -a-
Les L;t«unes. — Le numéro du 27 août,
du « Bloc républicain, organe des radicaux
et radicaux-socialistes de la Côte-d’Or »,
rédacteur en chef: Cours après moi que je
t’attrape, vient de m’être communiqué inc -
demment. N’ayant pas l’habitude de lire ;e
journal des fonctionnaires grincheux, ni les
torchons, pour une fois, brûlons du sucre et
prenons des pincettes.
Voyons un peu cet organe: il est joli, ce
journal, il doit l'être tout au moins pour
certains arrivistes qui écrivent dedans.
Troisième page: « L’affreux », avec Cocar-
dasse et Passepoil, des aboyeurs du traître,
etc., Gueule d’Empeigne, Cocardasse ne fait
que salir, etc. Ils sont pourtant propres
dans leurs expressions, ces rédacteurs du
Bloc, ils ne salissent, il est vrai, que les
baveux qui écrivent des articles de ce genre.
Passons à l’article de Venarey-Les Laumes.
Ça c’est touché, et signe « Not’ Abel ». Vous
ne connaissez pas ce pitre?... Non, eh bien,
nous allons en parler un peu. 11 est connu à
Venarey, on dit qu’il se morfond dans a
petite sinécure; vous devez comprendre
qu’il est budgétivore, doit avoir des galo; ;
dans la réserve et aspire à une place
Nous voyez que ses combinaisons sont
bonnes. 11 ne manque que l’ex-député pour
lui faire octroyer l’objet de ses rêves;
n’ayant pas été réélu, c’est là sa déception.
Alors, notre Aliboron tourne sa colère con
tre ses adversaires et tape sur les socialistes ;
il commence par Maufiré (pas de privilèges !')
il met cet ànerie à toutes les deux ou trois
lignes de son article. Pensez donc, un ou
vrier, un agriculteur, qui se permet d’e>-
primer scs idées franchement socialistes
dans un journal; cela ne doit pas se voir,
on ne doit l’admettre que pour ceux qui
vivent aux dépens de la « princesse », mais
non pour les malheureux qui turbinent, qui
souffrent et paient les impôts pour engrais
ser les budgétivores, y compris l’Aliboron
en question.
Ayant bien versé sa bave sur Maufiré, il
donne ensuite, avec un air de triomphe, n
coup de sa sale patte à Edon et Brunet, « les
deux socialistes bon teint », battus aux der
nières élections municipales.
Maître Aliboron, Mauffré, Edon, Brunet et
les autres socialistes ne manquent jamais
d’aller chez le percepteur porter le‘ : bnn*' ;
permettant de vous payœ y ff'ava;
heures par j r et cinq " yaprès un travail si dur, vous vous reposez
encore le jeudi et le dimanche et, en ce
moment-ci, vous avez des vacances généreu
sement rétribuées, aussi bien par « les soe d -
listes bon teint » que par les autres élec
teurs. Cela devrait demander un peu de
modestie de votre part, car ceux que veu
critiquez triment dix heures par jour d’un
dur labeur, et cela pendant au moins tri s
cent vingt jours de l’année, tandis que vous,
vous travaillez environ cent cinquante jours
par an, à cinq heures par jour; vous ne
devez pas être bien fatigué en prenant vos
vacances?
Votre retraite sera encore soldée par le
produit des impôts payés par les miséçei ;
Vous parlez du « Phénix des faubourgs >,
Not’ Abel, en dehors d'un « arriviste b •
teint », seriez vous comme le paon? N’au
riez-vous que votre plumage à nous offrir ?
C’est trop peu, et c’est un privilège que nous
vous laissons.
Un vrai Socialiste Laumois..
Wm
M me veuve
leur famille,
ANDRAUD, ses enfants
remercient les personm
qui, en assistant aux obsèques de Mo:
sieisi* Antoiiu* Aiulraml, leur c.
donné un témoignage de sympathie do:
ils ont été vivement touchés. Ils prie:
celles qui, par erreur ou omission, n’a
raient pas reçu de letlre d’invitation, <
leur pardonner cet oubli involontaire.
ETAT-CI WH. P E SENS
NAISSANCES
14 Septembre. — Roger Naudin, rue de
Blanchisserie, 11.
14 — Jean Gauthier, rue de Lyon, 22.
14 — Andrée Golombet, Grande Bue, é
13 — Marcellin Sacault, place de l’AL;
Grégoire.
15 — Paulette Guilloux, rue d’AIsace-Lo:
raine, 80.
publications
12 Septembre. — M. René Adam, majeu
mécanicien, à BouIogne-sur-Seine, et M 1
Lise Robiliard, majeure, sans professio
à Sens.
12 — M. François Duboué, majeur, nu
tallurgiste, à Auxerre, et M lle Elise Cauœ
majeure, sans profession, à Sens.
13 — M. Pierre Odier, majeur, valet
chambre, à Villeneuve l’Archevcque, et M 1
Marie Andriot, majeure, femme de chamb;
à Sens.
13 — M. Eugène Adam, majeur, mai!
chai, à Sens, et M lle Maria Pauzady, m;
jeure, ouvrière, à Sens.
16 —- M. Maurice Laurent, majeur, peintr
à Saint-Yalérien, et M lle Léonie Denis, m
neure, sans profession, à Sens.
MARIAGES
15 Septembre. — M. Raoul Yauloup, coi
recteur d’imprimerie, à Sens, et MRe Yvonr
Sabalot, majeure, sans profession, à Sens.
DÉCÈS
10 Septembre. — M !iie veuve Goret, ne
Marie Petit, 63 ans, manouvrière, rue c
Lyon, 3.
12 Septembre. — M. Jean Cédileau, 67 an
époux de Augustine Lemoine, place c
l’Abbé Grégoire.
13 — M. Henri Maillard, 38 ans, forgeroi
époux de Eugénie Bodol, place de l’Abl:
Grégoire.
14 — M. Antoine Andraud, 57 ans, ager
de détaxe, époux de Marie Deschamps, i
Thénard. 42.
14 — M. Jean-Baptiste Noël, 86 ans, :
lier, époux de Elisabeth Laminette, rue d.
Lion-d’Or, 42.
15 — Bourlet, garçon mort-né, rue d
Lyon, 115.
15 — M me veuve Flocard, née Bos
Youard, 80 ans, sans profession, rue De:.,
Papin, 9.
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