Titre : Le Temps
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1868-05-11
Contributeur : Nefftzer, Auguste (1820-1876). Fondateur de la publication. Directeur de publication
Contributeur : Hébrard, Adrien (1833-1914). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34431794k
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 137484 Nombre total de vues : 137484
Description : 11 mai 1868 11 mai 1868
Description : 1868/05/11 (Numéro 2554). 1868/05/11 (Numéro 2554).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG33 Collection numérique : BIPFPIG33
Description : Collection numérique : BIPFPIG63 Collection numérique : BIPFPIG63
Description : Collection numérique : BIPFPIG69 Collection numérique : BIPFPIG69
Description : Collection numérique : France-Japon Collection numérique : France-Japon
Description : Collection numérique : Commun Patrimoine:... Collection numérique : Commun Patrimoine: bibliothèque numérique du réseau des médiathèques de Plaine Commune
Description : Collection numérique : Commune de Paris de 1871 Collection numérique : Commune de Paris de 1871
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k223492s
Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 15/10/2007
4° II ne faut non plus parler de dégrève-
ment. Quand M. le préfet déclare « qu'il
aurait peine à renoncer à cette démons-
tration éclatante de la fécondité de son
système », M. le préfet croit parler à des
Béotiens. On ne dégrève pas, quand on
ne sait pas si, dans trois ans, on aura de
quoi payer ses dettes et son entretien de
chaque jour. On est beaucoup plus près
d'établir de nouveaux impôts que de ré-
duire les anciens. »
5° Si le' présent repose sur une base
fragile, l'avenir est mangé d'avance, et
nos successeurs les plus prochains auront
peine à y face. A peine s'ils pourront en-
tretenir la dette que nous leur léguons, et
le Paris transformé que nous leur avons
fait. Quant aux grandes entreprises, quel-
les qu'elles soient, elles leur seront inter-
dites jusqu'en 1928.
6° Pour atténuer ces déplorables consé-
quences, il eût fallu tout au moins lais-
ser là l'avenue Napoléon et le reste, et
commencer immédiatement la liquida-
tion de l'immense atelier, national. Mais
si cela est évidemmeryjjâfécessaire, il n'est
pas moins évident cela ne se fera pas.
Donc, laissoh&4uire cette logique secrè-
te qui est au d des choses, et attendons
la leçon de^sevénements puisque le bon
plaisir nw accepte pas d'autres.
̃ -̃'̃]'̃£*• \l '̃̃[ ;̃'< JULES FERUY. ̃•̃•
Nous sommes heureux Ûe trouver dans
le Moniteur de l'Algérie, arrivé aujourd'hui,
la note officielle suivante, qui; dément la
nouvelle de plusieurs crimes que l'on
croyait, à Alger, avoir été commis dans
la ville et dans la banlieue, pendant la
journée du 7. Notre correspondant avait
partagé l'erreur générale, que .constate le
Moniteur de CÀlgérfc.^ ;£ ^'L^ J^
Depuis quelque temps, le bruit de crimes
imaginaires, ou le récit de faits réels, mais
exagérés, avait produit une assez vive émo-
tion dans la ville d'Alger, lorsque le déplo-
rable attentat commis sur la personne du
jeune Henri Cligny est venu jeter parmi la
population une inquiétude d'autant plus
grande, qu'elle s'est figurée que ce crime
n'était pas un fait isolé, et qu'on devait l'at-
tribuer à des causes générales.
C'est à cette situation morale qu'il faut at-
tribuer tous les bruits sinistres qui 'ont couru
en ville dans la journée du 4.
Il n'y a absolument rien de vrai dans tous
ces bruits.
Pour faire apprécier exactement la si-
• tualion, le gouverneur général fait pu-
blier une liste détaillée descrimescommis
contre des Européens, depuis le 1er Octo-
bre 1867. En y joignant une liste supplé-
mentaire, que contient le Moniteur de
l'Algérie, du 7 :.on constate 22 assassinats
et 8 tentatives d'assassinat.- Le Moniteur
de l'Algérie ajoute
Ce résumé officiel 'ftôït' prouver à tous
qu'il n'y a réellement aucun motif de s'in-
quiéter de l'état du pays.
Est-il en Europe un seul pays où, sur un
territoire aussi considérable que celui de l'Al-
gérie, il y ait eu moins d'attentats contre les
'personnes? Et cependant, la population in-
digène traverse en ce moment une crise très
difficile. Malgré cela, les diligences et" le
roulage parcourent journellement le pays
dans tous les sens, de la frontière du Maroc
à celle de Tunis, depuis la mer jusqu'aux
oasis du Sud.
Le crime qui a été commis, on doit le re-
connaître, est un fait isolé; et, en supposant
qu'on doive l'attribuer à un indigène, ce qui
n'est pas encore prouvé, la sécurité générale
dont jouit l'Algérie est une preuve qu'on ne
saurait l'imputer à toute une population.
Que les habitants d'Alger se rassurent
donc, et qu'ils aient confiance dans le gou-
vernement, qui n'a jamais cessé de veiller à
la sécurité du pays.
CH. DU BOUZET.
L'ÉLECTION DU TARN
Voici la nouvelle circulaire de M. le
baron Gorsse -• ̃•̃̃ ̃•
Albi, G mai.
Messieurs et bien chers concitoyens,
Vous m'avez honoré de 9,45{< suffrages. Je
tiens à consigner ici mes sentiments de re-
connaissance et à constater combien est grand
l'hommage rendu par le pays à la mémoire
du général Gorsse, que j'ai entendu appeler
par beaucoup d'entre vous le père du peu-
ple et de l'ouvrier.
Je reste seul candidat indépendant en pré-
sence du candidat officiel. Le baron Decazes,
comme moi adversaire convaincu des candi-
dature administratives, se désiste, afin d'as-
surer mon élection et engage tous ses amis
à me donner leurs suffrages personnels, et à
faire reverser sur moi ceux qu'il doit à leur
influence si légitime.
L'entente qui s'établit ne peut laisser aucun
consternation se répandait sur toutes les
physionomies, et lorsqu'un éclat de rire
partait de quelque côté de la salle, il sem-
blait qu'il sonnât faux, comme une note
de Mlle Tautin ou de Mlle Garait.
Chacun s'ingéniait à trouver des rai-
sons à son ennui l'un alléguait les ac-
teurs mais la troupe des Variétés est
bonne, et de longue main rompue à ce
genre excentrique. L'autre parlait du ca-
dre changé mais est-on bien sûr que la
pièce, rendue au passage Choiseul, fît
plus d'effet qu'au boulevard Montmartre.
Un autre, écrivain de beaucoup d'espril,
faisait remarquer que pour réussir à
présent, il fallait blaguer les rois, Içs
empereurs et les maréchaux et que la
ville de Manin ne prêtait pas à ce genre
de plaisanteries; soit mais d'un doge
à un roi, la différence n'est pas si
grande, non plus que d'un sbire à
un agent de spolice. D'autres enfin se
contentaient de hausser les épaules et
de répéter: C'est slupide 1 Je le veux
bien mais pourquoi pouffiez-vous de
rire, il y a dix ans, à ces stupidités elles
sont demeurées les mêmes, c'est donc
nous qui avons changé.
Oai,c'est'en nous qu'est le changement,
et s'il en fallait une preuve nouvelle, nous
la trouverions dans l'accueil fait à la nou-
velle bouffonnerie, le Château à Tolo, que
MM. Meilhac et Ludovic Halévy viennent
de donner au Palais-Royal, de compagnie
avec l'universel Offenbach. 0
J'ignore ce qu'il adviendra du Château
à Toto; mais enfin, la chose est certaine
il est tombé le premier soir. Le même ac-
cident est arrivé à d'autres pi ces du
même genre, qui se sont relevées depuis.
Mais il me semble que la chute n'avait été
ni si profonde, ni si' irrémédiable. Je me
souviens furt bien qu'en sortant de la
Belle Hélène, qui n'avait guère réussi, tous
les Parisiens qui ont le flair s'étaient dit
l'un à l'autre « Il faut attendre 1 cela se
fera De même pour la Vie parisienne,
dont la première représentation avait été
fort cahotée. Ici rien de semblable. On
était stupéfait et consterné. On venait d'as-
sister à un effondrement c'était un genre
tout entier qu'on avait vu s'abîmer et
disparaître dans un .trou noir.
doute sur l'issue du deuxième tour. Serrez
vos rangs; agissez, hommes indépendants!
combattez l'abstention, affirmez le droit que
vous avez de choisir parmi les candidats qui
sollicitent vos suffrages; repoussez toute in-
fluence qui gênerait votre liberté d'action.
A ces conditions, le succès est assuré, car
les suffrages donnés aux deux candidats in-
dépendants, s'élèvent à 16,093, et dépassent
de 2,319 ceux qu'a obtenus le candidat ad-
ministratif.
La ville d'Albi a donné un bel exemple, il
sera certainement suivi. Le candidat officiel
n'a obtenu que 1.193 voix contre 2,152 don'
nées aux deux candidats indépendants. J'ai
été honoré de 1,360 suffrages.
Vous n'attendez pas de moi une nouvelle
profession de foi. Je maintiens, dans toute
leur intégrité; les opinions que j'ai expri-
leur intégrité; les opinions que j'ai expri-
mées. Je veux la paix avec la diminution de
l'effectif militaire, et non une paix armée
comme semble la vouloir 16 candidat officiel.
La paix armée est, on effet, la ruine des na-
tions, le fléau de l'agriculture et de l'in-
dustrie.
Je ne veux aucune pression sur les élec-
teurs; j'en fournis la preuve par ma candi-'
dature indépendante. Quelque honorable
que soit le candidat patroné, l'attache offi-
cielle est do nature à lui enlever cette indé-
pendance qui est Ja garantie du pays, et vous
avez pu penser comme moi qu'agissant, dans
cette période électorale, avec le concours as-
sidu de l'administration, il ne pourrait en-
core marcher qu'avec elle dans l'accomplis-
sement du mandat de député, qu'il se plaît à
appeler des fonctions, niant par cette expres-
sion les droits du peuple.
Il faut-pour les élections la pratique libre
et sincère du suffrage universel- M. Billault,
ministère de l'intérieur.dans sa circulaire du
30 mai 1857, exprimait que c'était la volonté
de l'empereur.– C'est à vous, mps bien chers
concitoyens, qu'il appartient d'affirmer par
votre attitude que telle est aussi votre volonté,
et à écarter par là toutes les influences qui
ne laisseraient pas le vote libre.
Agréez, etc.
BARON GORSSE,
Membre du conseil d'arrondissement
:•! >: et du conseil municipal d'Albi.
Voici, d'un autre côté, la circulaire par
laquelle M. Decazes annoncé son désiste-
ment en faveur de M. Gorsse
Messieurs et chers concitoyens,
Une majorité de 2,319 voix est acquise aux
candidatures indépendantes, mais un second
tour de scrutin est nécessaire. N'ayant obte-
nu que 6,639 suffrages, je dois retirer, et je
retire ma candidature.
Recevez donc l'expression de ma recon-
naissance, vous qui m'avez donné un appui
convaincu, désintéressé, sympathique et
souvent si dévoué.
Avec la seule ambition de vouer une partie
de ma vie à la défense de vos intérêts et de
hâter le moment où la France pourra libre-
ment faire connaître ses besoins, ses aspira-
tions, ses volontés et participer à la gestion
de ses affaires, j'ai engagé, en 1863, une lutte
inégale, que ai dû continuer cette année, et
dont tout le poids pèse aujourd'hui sur M. le
baron Gorsse. Mon concours lui est naturel-
lement acquis.
Par son indépendance, il nous donne des
garanties que nous ne pouvons trouver dans
un candidat du gouvernement; j'engage
donc les électeurs qui m'ont honoré de leurs
suffrages à affirmer de nouveau par leurs
votes leur ferme volonté do no plus subir ces
candidatures officielles, fatalement condam-
nées à s'imposer par une pression que la con-
science publique réprouve.
Je suis, messieurs, votre dévoué conci-
toyen,
Baron decazes.
Chronique
Ouvrez le livret du Salon, vous y lirez, au
n° 1859
Neuville, mort du général Espinasse,
dessus de porte
(pour le palais archiépiscopal de Bordeaux). ).
La Mort du, ,général Espinasse est destinée
à remplacer une pastorale de Boucher ou de
son école, d'un goût un peu trop profane.
Mais un tableau do bataille dans le palais
d'un archevêque, voilà qui est passablement
étrange aussi. Faut-il y voir une preuve de'
l'esprit guerrier qui souffle depuis quelque
temps dans l'Eglise ?
Les gens amoureux de rapprochements
curieux ne manqueront pas de remarquer
que 1859, qui est le numéro du tableau de
M. Neuville, est en même temps la de te de la
mort du général Espinasse.
Je viens de recevoir une petite plaquette,
imprimée sur papier de Hollande, habillée
d'une couverture blanche comme la corolle
d'un lys, et qui a pour titre S. A. II. Ma-
dame Marguerite de Savoie, princesse royale
d'Italie.-Notes biographiques.
Un Français, au nom italien, grand ami
de l'Italie, M. Ch. Casati, en est l'auteur.
La Marguerite des Marguerites n'est plus
la charmante et spirituelle sœur de Fran-
çois l", pour M. Casati du moins; c'est la
jeune épouse du prince Humbert. Elle res-
semble à la Madonna deFra-Angelico, trésor
de la sacristie de Santa-MariaNovella; elle
parle à merveille le français, l'anglais et l'al-
lemand elle peint, elle excelle dans la mu-
Il y avait pourtant une idée ingénieuse
dans le Château à Toto. Le iils d'un riche
hobereau de province est venu manger sa
fortune à Paris, et au moment où le drame
s'ouvre, il revient, en compagnie de sa
belle, au 'château de ses pères, le château
des la Roche-Trompette, pour le vendre et
en faire de l'argent. Lesire de Crécy-Crécy,
un des burgraves de la légitimité provin-
ciale, s'est mis en tête de l'acheter.
Il hait les la Roche -Trompette. C'est
une haine héréditaire, qui remonte aux
croisades, et dont il conte l'histoire à sa
fille. Ce récit est un chef-d'œuvre Meil-
hac, qui est un petit cousin de Henri
Heine, a ce don rare entre tous, chez les
Français, d'une finesse exquise dans l'i-
magination la plus bouffonne. Rien n'est
plus drôle que d'entendre ce vieux gen-
tilhomme imbécile dire d'un ton pénétré
« Quand vint l'homme à la main de fer. »
Et, soulevant son chapeau avec respect:
« J'ai nommé Louis XI. » Son explication
avec Henri IV, qui lui avoue qu'il ne va
plus chez Gabrieile que trois fois par se-
maine, et qui ajoute négligemment:
« C'est une concession que j'ai faite à
Sully, » est d'une fantaisie délicieuse, et
l'acteur Gil-Pérès a dit tout ce morceau
avec une verve élourdissanle.
Nous avons tous cru que la pièce allait
continuer sur ce ton; qu'elle serait une
perpétuelle blague des préjugés nobiliai-
res, des us du bon vieux temps, que l'es-
prit serait sans cesse ramené des ridicule;
des pères à ceux de notre génération de
petits crevés. Il y avait là sans doute un
charmant sujet pour Meilhac, et je m'é-
tonne que, l'ayant indiqué d'une main si
une et si sûre il l'ait tout à coup
'abandonné pour des plaisanteries vulgai-
res, pour des folies sans nouveauté et sans
agrément. Il est vraiment bien coupable,
et serait sans excuse, si l'on ne savait pas
comment se bâtissent trop souvent ces
sortes de pièces.
Les directeurs du Palais-Royal s'étaient
promis de ne plus toucher au répertoire
d'Offenbach. Ils en avaient bien vu les
inconvénients. La Vie parisienne, tout en
leur rapportant beaucoup, les avait mis
dans le plus grand embarras. Plus moyen,
après ces exhibitions grotesques, de re-
sique; elle a les plus beaux yeux et le plus
doux regard du monde, et aussi les plus
beaux cheveux blonds, sans les avoir em-
pruntés à personne; elle est belle, elle est
bonne, « parfaite enfin sans cependant être
trop parfaite. »
Qui donc disait que la galanterie était
morte en France?
Entln, elle aime la poésie, et ses deux poè-
tes préférés sont Dante et Victor Hugo.
Encore quelques détails sur là statue de là
République converge en Ville d'Orléans,dOnt
on â; tant parlé ces jours derniers.
Roguet la fit pour le concours ouvert par le
gouvernement.
Les deux statues jugées les meilleures par
les membres du jury, de valent être exécutées
en marbre aux frais de l'Etal.
Roguet fut classé non pas premier, mais
second. C'é'ait un beau succès, car le jeune
artiste avait eu pour émules les plus célè-
bres sculpteurs contemporains, et plus d'un
de ses concurrents redoutables fut écarté, ou
placé dans un rang inférieur. C'est ainsi que
Roguet l'emp.orta sur son maître, qui fut
classé septième, me dit-on.
Ces centaures (je ne parle pas de ceux de
M. Fromentin) ont des douleurs et des at-
tendrissements qui me rendent tout honteux,
et me font douter de ma sensibilité.
« Une nouvelle aussi inattendue que re-
grettable, s'est répandue parmi les sports-
men » écrivait, il a y quelques jours, le
Jockey.
Quelle est cette nouvelle? La vente pro-
chaine do l'écurie d'entraînement de M. Lu-
pin. De cette vente faut-il induire que M. Lu-
pin va se retirer des luttes du turf? « Quel-
que pénible que soit l'impression que nous
éprouvons, continue le Jockey. nous espé-
rons que cette retraite ne sera que momen-
tanée. » Elle serait une perte trop considé-
rable, « pour qu nous puissions annoncer
ce triste événement avant qu'il soit accom-
pli. »
Autre sujet de larmes pour ce pauvre
Jockey ̃.
« Nous apprenons, avec un vif regret, la
détermination prise par M. le comte de
B. »
Quelle détermination le comte de B a-
t-il donc prise?
Il vend sa meute, une des plus belles de
France.
Eh bien j'ai beau faire, ces deux événe-
ments me laissent froid. Est-ce que je man-
querais de cœur, mon Dieu!
X. PEYBNET.
L'Akhbdr a reçu un avertissement du gou-
verneur général de l'Algérie. C'est probable-
ment la dernière application qui aura été
faite de la législation actuelle.
En voici les considérants
Considérant qu'on citant à nouveau ce passage
do la lettre do l'archovôquo d'Alger, on data du
6 avril dernier, où il est dit « qu'il faut cesser
do parquor le peuple arabo dans son Coran, lui
donner, ou, du moins, lui laisser donner l'Evan-
gile ou le chasser dans les déserts, loin dit monde
civilisé;
Alors que l'co passage do sa lettre et a protesté contro le
sons qu'on lui attribuait, le rédacteur do l'articlo
menace et trouble uno partie do la population
algérienne dans l'exercice et dans la jouissance
do ses droits;
Qu'en affirmant quo le crime commis sur la
personne du jeuno Henri Cliguy « est le fait des
Arabes, » avant raAmo qun los invrstigatlons do
la justice aient pu fournir aucune preuve, ni
même des indices sûrs de la nationalité du cou-
pable l'article susdit rond toute une classe d'ha-
bitants du pays solidaire et responsable d'un
crime individuel; qu'ainsi II excite à la haine
d'une partie do la population les citoyens juste-
ment Indignés de ces attentats, et tend à provo-
quor, dans la population tout entière, les plus
regrettables conflits, etc.
On pensait que la promulgation de la loi
sur la presse, qui aura lieu, dit-on, demain,
serait accompagnée d'une amnistie. On disait
môme que M. Richard, du Figaro, avait été
invité à ne pas se rendre en prison; cepen-
dant, M. Evariste Mangin, du Phare de la
Loire, est entré hier en prison, ainsi que M.
Richard.
Le Progrès de Lyon annonce que l'opinion
libérale aura bientôt un organe dans le dé-
partement do l'Ain. Le journal nouveau
s'appellera l'Indépendant de l'Ain.
Les démocrates de la Seine-Inférieure et
de l'Eure veulent aussi avoir leur organe, et
ils s'occupent de la fondation d'un journal
dont le pro2ramme politique est très net, le
Progrès de Rouen. Nous espérons annoncer
bientôt la publication de cette feuille, qui
sera quotidienne.
Hier soir, grande foule au bal donné à
l'Opéra. L'empereur et l'impératrice sont ar-
rivés à minuit moins un quart, et sont res-
tés pendant une heure et demie. On a re-
marqué l'absence des ministres et du préfet
de la Seine. Le bal s'est terminé de bonne
heure; on a peu dansé. L'ornementation de
la salle était magnifique.
La dernière séance de l'Académie des in-
scriptions s'est' ouverte par la célébration
d'un touchant anniversaire. M. Guigniaut,
secrétaire perpétuel, ayant achevé la lecture
venir au simple vaudeville le public ne
veut plus y mordre. Les troupes sont dé-
montées par ces longs succès les acteurs
qui réussissent élèvent des prétentions
exorbitantes; il faut trouver des chan-
teuses, payer un orchu^lre; que sais-je,
moi? Ces énormes recettes, qui emplis-
sent six mois la caisse d'une direction,
ruinent son avenir.
Le Palais-Royal s'en allait i^onc de-
mandant partout des vaudevilles, courts
ou longs, peu lui importait, mais des
vaudevilles. Il n'en trouvait point. Ce n'est
pas imp'unément qu'on écarte un genre
de la scène durant des années ceux qui
seraient capables de te cultiver avec suc-
cès s'en dégoûtent, et on ne les retrouve
plus au jour où l'on aurait besoin d'eux.
Il fallut reprendre les Diables roses, de
Lambert Thiboust. Mais les Diables roses
ne pouvaient êtrti une longue ressource.
C'est alors qu'on songea, de guerre
lasse, à se rejeter dans les bras d'Offen-
bach
-Mais au moins, dit le Palais-Royal,
pas de grandes machines.. Une opérette
en deux tableaux, qui ne tienne que la
moitié du spèciacle, qui me permette de
ne pas abandonner six mois de suite mon
répertoire consacré.
Va pour deux actes dirent les au-
teurs.
Mais une fois l'affaire en train, le trio
Meilhac, Halévy et Offenbach trouva que
la moitié du spectacle, c'était bien peu
pourquoi n'en pas prendre les trois
quarts? et peut-être le tout? C'est qu'il
s'agit ici de droits à toucher, diable 1 la
chose en vaut la peine. Vite une rallonge! 1
deux rallonges! mais la table était en
chêne etles rallonges sont de bois blanc.
On ajuste les scènes nouvelles tant bien
que mal elles n'ont aucun rapport avec
1 idée première de la .pièce. Qu'importe
elles tiennent de la place.
Ne faut-il pns aussi contenter les acteurs.
Brasseur se souvient du succès de Pasïiir il d
suisse; il veut un costume de général. Ou
le nomme donc, général. Cela ne rime à I
rien mais, IkiIi! le plumet fait toujours
rire.
Et moi iiit Gil-Pérès un ijuui pour-
rais-je bien m. déguiser?
1t -<< ~t, :};.I
du procès-verbal de la précédente séance,
M. Adolphe Régnier,- remplissant les fonc-
tions de président, s'adresse à M. Naudet, se-
crétaire perpétuel honoraire, et lui apprend
qu'une médaille, secrètement gravée en son
honneur, va lui être offerte par ses confrères.
M. Naudet, élu membre de l'Académie des
inscriptions, le 22 août 1817, siéga depuis
cinquante ans dans cette Académie. Au dis-
cours excellent de Adolphe Régnier, M.
Naudet répond quelques mots d'une voix
extrêmement émue, et M. Guigniaut vient
présenter la médaille à son vénéré confrère.
Toute l'Académie est debout, et toutes les
mains applaudissent. Sur la face de la mé-
daille est le portrait de M. Naudet, gravé par
l'habile ciseau de M» Ponscarme. Sur le re-
vers, on lit Joscpho Naudet ob annos rjuin-
quaginta a cooptatiotte ejus in Academiam
inscriplionum humaniorumque lillerarum gna-
viter exactos. SodaH optimo sodales dono
dedere.
CH. DU BOUZET.
Actes officiels,
mahine. Par décrets du 9 mai, 1° le se-
cond maître mécanicien Durel (Kdouard Ju-
les) a été nommé chevalier de l'ordre impé-
rial de la Légion d'honneur, en récompense
de sa belle conduite lors de l'agression qui a a
été commise au Japon, le 8 mars 1868, sur
l'équipage de la chaloupe à vapeur delà
corvette le Dupleix.
2° La médailte militaire a été conférée aux
marins de la même chaloupe dont voici les
noms:
Gomer, matelot de 3" classe; Desno^ ma-
telot de 3° classe Delawarde, matelot de 3e
classe; Boutron, matelot de 3° classe; Cabot,
apprenti marin. v
•• '• '̃' rrm^» 'V^-> i>'r>r •
"̃ 'l ii.'iyv'
:=;̃«:̃: Faits divers • » i •̃^»-
Les amateurs d'art, les curieux recherchant
les vestiges des habitudes et des habitations
d'autrefois connaissaient, à la Bibliothèque
de l'Arsenal, deux pièces affectées aux col-
lections d'estampes, que l'on appelait vulgai-
rement cabinet de $M%,parcequ on les croyait
dépendantes des appartements de l'ancien
ministre do Ilenii IV. Outre l'intérêt d'art et
d'histoire qui s'attachait à la destination et à
la décoration intérieure de ces deux pièces,
elles intéressaient encore l'archéologue par
un autre côté. Elles ne se rattachaient pas
architôcturalement aux constructions symé-
triques élevées par Sully; c'était, au contrai-
re, uno sorte d'appendice, se prolongeant en
avant du pavillon d'angle méridional de la
façade, une construction légère en pans de
bois, supportée par des poutres posant trans-
versalement sur les assises inférieures du
mur de l'enceinte do Charles V, mur qui por-
tait toute la façade sud des appartements de
Sully, et qui partage encore aujourd'hui les
galeries du rez-de-chaussée de la Biblio-
thèque.
Il y avait, cerles, là bien des raisons de
conserver le cabinet de Sully à la place mê-
me où il avait été construit; mais la direction
des bâtiments civils n'en a pas jugé ainsi
elle avait fait ses plans en y comprenant la
démolition du cabinet, et, malgré toutes les
réclamations, elle n'a pas voulu incliner son
infaillibilité devant l'autorité des souvenirs
historiques. Les deux pièces ont été détrui-
tes, seulement on a enlevé, conservé toutes
les boiseries qui les garnissaient, et on vient
de les replacer dans deux pièces de construc-
tion récente. Toutefois, soit négligence, sait
exigence des plans officiels, les dimensions
des pièces neuves excèdent celles des an-
ciennes, si bien que, pour faire entrer le
décor dans ce cadre trop vaste, il a fallu re-
courir à des expédients, dont l'effet n'e^t
nullement heureux. Il faut ajouter que les
pièces qui étaient autrefois éclairées au sud
et au nord, le sont maintenant l'une à l'ouest
et à l'est, "l'autre, et c'est la plus grande, à
l'ouest seulement, ce qui change notable-
ment les effets de lumière.
S'il y a fort à dire sur la disposition du'to-
cal, il n'y a qu'à louer la restitution inté-
rieure, et surtout la restauration des peintu-
res, exécutée sous la direction do M. Albiirt
Grand.
Do longues et persévérantes recherches,.
faites par un des conservateurs de la Biblio-
thèque, M. Labiche, dont le détail ne peut
trouver place ici, aut constaté que les deux
pièces en question furent construites, en
1609, par les soins de Sully, et d'après les or-
dres même d'Henri IV, pour l'usage parlicu-
lier du roi, qui aimait à venir passer plu-
sieurs jours à l'Arsenal. Elles faisaient partie
d'un petit appartement où le roi pouvait ar-
river, soit par la grande entrée de l'Arsenal,
soit par une petite porte donnantsur lemail, 1,
sans avoir à passer par les appartements de
Sully, Après la mort d'Henri, Sully, retiré du
la politique, mais resté pendant vingt-quatre
ans encore grand-maître de l'artillerie, conti-
nua d'habiter l'Arsenal, et fit de l'apparte-
ment particulier d'Henri IV, que lui ren-
daient cher les souvenirs de ce royal ami, son
cabinet de travail, d'où est venu le nom con-
servé par la tradition.
Des deux pièces du cabinet de Sully, la
plus grande était la chambre à coucher, di-
visée en deux parties inégales par une es-
trade sur laquelle s'élevait le lit; les ruelles
de droite et de gauche communiquaient avec
la seconde pièce, qui alors en formait deux,
dont l'une était un oratoire et l'autre un pe-
tit salon
En facteur rural ce sera très drôK
Pourquoi diantre le sire de Crécy-Crécy
a-t-il besoin de revêtir la casquette cirée
du facteur personne n'en sait rien, ni
les auteurs, ni le directeur, ni le public.
Mais Gil-Perez chantera avec les intona-
tions qu'on lui connaît r! ̃ ̃̃
` Jo suis facteur rural!
Et j'aurai pour cheval ""•
Un vélocipède.
C'en est assez tout le monde rira aux
larmes. Quant à Lassouche, il sera tour à
tour vieux marquis en douillette puce, et
jeune gandin en veston court. On se pâ-
mera.
Au milieu de tout cela, la pièce dispa-
raît. La donnée est noyée dans ce fatras
incohérent de fantaisies grotesques les
couplets (il y en a de charmants, d'une
poésie délicieuse, et telle que Meilhac
n'en écrit qu'en ses bons jours) sont per-
dus dans cet effarement de l'action dis-
persée à tous les vents. Est-on à Bicêlre?
assisle-t-on à des ébats d'aliénés? On n'en
sait rien, et le public se regarde avec stu-
peur, se demandant si Meilhac a perdu
a raison.
Offenbach lui-même commence à se
fatiguer il se répète; au premier acte,
tout le monde reconnaît un morceau pris,
note pour note, à l'opéra de Robinson il
est vrai qu'il avait peu servi. Mais est-il
permis de s'emprunter à soi-même avec
cette désuivoUuKf,? Partout desréminiscen-
ces quand il ne se pille pas, il s'imite; c'est
une partition bâclée, à travers laquelle bril-
lent encore quelques morceaux agréables,
Mais ils ne font plus l'effet qu'ils produi-
saient autrefois. Le Parisien trou-
ve que c'est toujours le même procé-
dé, et il en éprouve comme un agace-
ment secret, une sourde irritation.
Finis Poloniœl L'opéra bouffe a vécu. Il
pourra retrouver encore, par hasard, et
sur |ps scènes inférieures, quelques-uns
de »l-s beaux succès d'ai.'lrefoi^. Car, un
genre ne s'éteint pas tout d'un coup
comme u-no bougie qu'on souffle. Mais
•celtf'bi'aiîiiii. marquera le premier mo-
nipnt de son 'it^'lin. La résislau".e du pu-
blic, qui -éiaii sensible, aux Variétés,
a`'à n .{~;
Les plafonds, les boiseries sont richement
ornés de peintures décoratives et de tableaux
allégoriques. On y voit cependant trois su-
jets historiques l'entrée d'Henri IV à Paris
en 1694, la prise de Hesdin et celle de la Ro-
chelle. De ces trois sujets, le premier seul
remonte au temps de Sully; les deux autres
datent du maréchal de la Meilléraye, qui suc-
céda à Sully dans la grande-maîtrise de l'ar-
tillerie. Ce maréchal, plus vaniteux que bon
militaire, fit sans façon accommoder a son
̃ avantage personne) les peintures faite* à
l'honneur d'Henri IV. L'habile artiste qui
.vienbde les restaurer a pu faire reparaître
des bordures, des arabesques délicates que-
la Meilleraye avait fait recouvrir d'une cou-
leur grise, à la mode de son temps. M. Al-
bert Grand a reconnu aussi, d'abord à la dif-
férence visible de style, puis à des traces
évidentes, que le maréchal avait surchargé
les anciennes peintures pour y mettre son
image ou ses armoiries à la place des attri-
buts antérieurs.
Malgré tous ces actes de vandalisme, les
peintures du dix-septième siècle sont encore
éclatantes de fraîcheur elles sont du meil-
leur style, et on doit les attribuer à quel-
que artiste de l'école de Fontainebleau les
figures ont beaucoup de grâce et de naturel.
C est là une page très intéressante de l'art
national, car on sait qu'Henri IV n'aimait à
employer dans ses palais que des peintres
français
11 est bien à souhaiter que -l'administra-
tion des beaux-arts ne -recule pas devant
quelques dépenses encore nécessaires, pour
achever la complète restauration du cabinet
de Sully.- Frédéric Lock. ̃̃̃̃ ^••
̃̃̃̃ ̃! C .= -̃
On lit dans le Moniteur v
La grande prime d'honneur agricole vimt d'6-
tro décernéo dans les six départements où se
sont tenus les concours régionaux do la première
série.
Celte haute récompense a été attribuée, dans
l'Hérault, à M. Gaston Bazille, propriétaire à
Saint-Sauveur, pour la beauté de son exploita-
tion, les excollents résultats pécuniaires qu'il a
obtenus et la création d'une nouvelle branche
d'Industrie.
Dans le Finistère, la prime est échue à M. Bel-
baoch, propriétaire ot fermier du domaine de
Kervefn en Poùldergat, près Douarnenez, pour
le défrichement de iO8 hectares da landes, l'em-
ploi d'engrais do diverses natures, ses belks ré-
celles sarclées, ses produits remarquables on
froment et en betteraves. Le revenu total primi-
tif de l'O hectares exploités par M. Bfalbeoch
était de 4,000 francs; il est actuellement do 10," 00
francs, et la plus-value foncière nette et iacon-
tostéo dépasse 100,000 francs.
M. ftenri Rodât, propriétaire à Druelle, canton
de Rodoz, a été le lauréat dans le département
do PAviyron.
Dans la Marné, lo jury a décerné .la primo
d'honneur à M. Payart'Gallois, propriétaire au
pont do Somme-Veste, commune de Tllly, p-ur
la bonne installation de sa fermo, son ensem-
ble remarquable de récoltes, do grandes amélio-
rations de toute espèce, pour un beau troupeau
mérinos do 500 à 75J têtes et sa magnifique va-
cherie.
La primo a été dôcernéo, dans la Hauto-Ga-
ronno, à M. Henri do Sahuque, propriétaire a
Rangueil, commune do Toulouse, pour l'applica-
tion, sur son exploitation de 90 hectares, des
moilleurs procédés dé la culture intensive là
plus avancée. Son domaine est aussi remarqua-
ble par la tenue et le rendement des terres que
par la qualité et le nombre du bétail entre-
tenu.
Enïln, dans le Loiret, lo lauréat a été M. Thi-
bault, fermier à Villa nleslaln, pour sa tenue do
forme remarquablo, son beau troups au de mé-
rinos, ses très belles cultures de céréales et
fourragères, et les résultats financiers très salis-
faisants qu'il a obtenus.
Appartenant à une très honorable fa-
mille, un jeune homme, Emile X. entraîné
dans le tourbiliou d'un certain côté de la vie
parisienne, avait noué des relations avec la
demoiselle K. bien connue des habitués
d'un café-concert, où elle brille comme chan-
teuse légère.1 'Emile éprouvait pour elle une
violente passion. Dernièrement, il reçut d'elle,
un matin, par u.i commissionnaire, un billet
où elle lui demandait, sous menace de le
quitter, une somme de 1,000 francs.
Pour satisfaire à celle exigence, Emile em-
prunta à quelques amis, puis, n'étant pas
parvenu à réaliser la somme, il eut la fai-
blesse de commettre un vol d'argent au pré-
judice d'un négociant qui porta une plainte
par suite de laquelle il fut arrêté.
Avant-hier, sous la garde de deux agents,
il assistait à une perquisition qu'un commis-
saire de police pratiquait dans son domicile.
Par un brusque mouvement, il écarta ses
gardiens, s'empara' d'un poignard qui se
trouvait sur une cheminée et se l'enfonça en
pleine poitrine jusqu'à la garde.
On s est hâté de le porter à l'hôpital, sa
blessure est mortelle. • •.̃•
-'On lit dans l'Industriel alsacien-.
Dans la soîréu do samedi, 2 de co mois, un
violent Incendie a éclaté dans l'établissement de
filature ot do tissage de M. Bornèquo, à Bavil-
llors, distant do 3 kilomètres do Belfort. Le feu
s'est déclaré dans la filature, par suite de l'é-
chauftement des coussinels d'un métier self-
acting.
Au bout de quelques heures, ce vaste établis-
sement n'était plus qu'un monceau do rutnes.
L'intensité de la chaleur fondait le fer et calci-
nait les murs. On a craint un moment que le ga-
zomètro de l'établissement no fît explosion, mais
on est parvenu à Isoler le gaz en coupant tes
conduites souterraines. Ce sinistre prive de tra-
vail environ truis conts ouvriers. ,̃ a_,>
comme au Palais -Royal, ne fera que s'ac-
croître. L'heure des défaites a sonné.
Que Meilhac y prenne garde 1 Nous
l'avons vu avec chagrin perdre à irtie
œuvre mort-née l'esprit le plus lin, joint
à l'imagination la plus fantasque de ce
temps. Mais p'ourquoi s'obslinerait-il à un
genre qui tombe en ruines ? Il est seul ca-
pable de le soutenir et de le renouveler.
Mais n'a-t-il pas mieux à faire.
Sans Gil-Pérès, le Château à Tolo eût été
immanquablement sifilé. Cet original co-
médien, qui avait ouvert si brillamment
la pièce par son récit, l'a sauvée au der-
nier moment par sa chanson du facteur ru-
ral,une pure chanson de café-concert.mais
qu'il a détaillée avec infiniment de verve
et d'esprit. Je n'aime guère Mlle Bouffar
en costume ïn&culin, mais elle chante à
merveille la musique d'Oftenbach; elle en
possède toutes les traditions, qu'elle a
reçues du maître. Ne disons rien de cette
pauvre Alphonsine, dont le rôle est na-
vrant d'inutilité et de niaiserie. Brasseur,
décidément monotone et agaçant; Las-
souche, pale et froid Hyacinthe, ennuyé:
toute celte excellente troupe a du mal-
heur d'être fourvoyée dans cette mauvaise
pièce. •̃ ̃ c
Un mol en courant sur diverses nou-
veautés, auxquelles nous reviendrons, si
nop y trouvons des sujets d'études. A la
Gaîlé, reprise des Bohémiens de Paris:
drame intéressant, et bien joué. Ouver-
ture du théâtre du Prince-Impérial par
Ali-Baba, Ou les quarante voleurs. Salle cu-
rieusement restaurée, et pièce un peu
vieille.
A la Comédie-Française, inauguration
du buste de Musset, et foirée consacrée
à son répertoire. Allez entendre la Nuit
d'octobre, dite par UeiaunayetMUe Favart,
cela est admirable.
Ouverture du etrque-'do flrtlilèratrice
et de la saison d'été. Les exercices ne va-
rient guère mais certains jours sont. les
n"-nd< z-vous de la haute bieherie paiï,-
si.?nue. C'en est assez pour que le Cirque
soit très couru.
>»*& ••̃̃ ̃ -̃ ̃̃̃•
Heureusement un certain nombre d'entre eux
trouvera do l'occupation dans les fabriques des
environs, et la belle saison permet aux autres de
gagner leur vie par des travaux agricoles, en at-
tendant que les bâlimehtsiiicendiés soient recon-
struits. K
Les portes s'élèvent à près d'un million, et
sont couvertes par plusieurs ââSftralces.
A la nouvelle du désastre, l'empereur a en-
voyé une somme de 2,000 francs pour parer aux
premiers bôsbins. M. lo préfet du Haut-Rhin a
également envoyé une so:nme dé 1,000 francs
sur les fonds départementaux.
•̃ •̃V'.h'-tCi
Enfin nous avons eu uno pluie sérieuse
et réellement abondante, dit le Mémorial
d'Avignon du 7. Elle a commence .£ tb&Aet
mardi soir. Là campagne est, cette fois, bien
et dûment arrosée.
De tous les départements circonvoisins,
nous recevons dés avis qui signalent égale-
ment la fin de la sécheresse.
La partie brûlée des plantes né saurait évi-
demment renaître; mais, sous l'action bien-
faisanle de l'humidité, la partie encore vi-
vace des récoltes va prendre une nouvelle
vigueur.
-«̃"On écrit "3e "Toulon, "même date, m
Messager de Provence •.
La pluio est enfla arrivée, et si elle no tombe
pas à torronts pour inonder les tqrrains, on D'en
perd pas une goutte. Aussi, la végétation se dé-
veloppe avec une vigueur extraordinaire, .et,
dtns moins do vingt-quatre heures; le prix des
fraises a diminué de moitié. ̃:̃̃<̃ < ̃ '< < '̃̃
Il est tombé aussi de l'eau, mais en petite
quantité, à Aix. Quelque insuffisante qu'ait
été la pluie, elle a rafraîchi la campagne et
ranimé un peu les espérances des cultiva-
teurs mais les fruits et les amandes sont
définitivement perdus.
Aujourd'hui dimanche, doit avoir lied
la procession de Notre-Dame-de-Grâce, qui
clôture les prières pour la pluie.
Lé Tournai de ïoûïouse ràp'^ofte que
mardi, vers neuf heures du soir, unô secous-
se de tremblement de terre s'est fait sentir à
Tarbes. Ceux auxquels la.-surprise n'a pas
été un empêchement d'observation, disent
que les oscillations ont duré trois où quatre
secondes selon la solidité des maisons, là
trépidation des murs et des meubles a été
plus ou moins sensible. Elle était; comme
toujours, accompagnée d'un bruit souterrain;
semblable au roulement de voitures chargées
de ferrailles retentissante^. ~.?,>s~,`1Rr'°ïi" °r
.J,h,;o.&j'4'; ,J
Le Phare de la Loire raconte un épou-
vantable accident arrivé hier en Loire
On procédait aux essais des machines de'deux
yoles à vapeur, construites par M. ,Oriol, 1ng riieùr civil. A bord de i'uoo do ces yoles solrou-
valent MM. Duchalard, ingénieur en chef de la'
marino Morin, lieutenant de vaisseau, chef du °
mouvement du port, et Oriol.
A deux heures, lo petit vapeur remontait le
fleuvo et allait atteindre Roche-Maurice, lorsque
la chaudière fit explosion. Lo bateau s'ontr'ou-
vrit et coula immédiatement. MM. Morin, Oriol
et le chauffeur purent gagner a la nage les di-
gues distantes d'environ une quinzaine de mè-
tres du lieu du sinistre.
Los deux premiers avai«nt reçu quelques con-
tusions nu visage; M. Oriol ressentait en outre
une douleur assez vlve'â une main; le chauf-
feur avait été blessé à la jambe. Seul, M. Du-
chalard un reparut pas.
La seconde yole, qui précédait à une faible
distance lo bateau coulé, se porta immédiate*,
mont au secours de MM. Morin, Oriol et du
chauffeur, qu'elle recueillit à son bord puis elle
explora lo fleuve dans l'espérance de retrouver
M. Duchalard, mais toutes les recherches furent'
malheureusement inutiles. La perte do l'honora-,
ble ingénieur nb paraît que trop certaine et l'on
comprendra jusqu'à quel point un événement
aussi déplorabîo a attristé ceux qui l'ont appris
il y a seulement quelques heures.
.y;ll.
Avis divers.
0 Salutaris, pour soprano ou ténor, avec
accompagnement d'orgue ou d'harmonium
par J. Weber; à Paris, chez l'auteur, 10, rue
Saint-Lazare. Prix net i fr.
La question des obligations mexicaines!
préoccupe les Chambres et le pays. Eteindra-'
t-on ce dernier souvenir d'unr» douloureusë:
campagne? Laissera-t-on en quelque sorte>
protester, au bas des titres mexicains, la si--
gnature morale de la France? Telles sont les*
questions dont se préoccupe l'auteur de la.'
brochure intitulée Que vaut une dette d'hon-
neur, publiée par la Librairie internationale.
Nous en recommandons la lecture aux mem-
bres du Corps législatif.
-Le Tapioca, les Pdtes et les Farines de la
MAISON guoclt j"" sont l'objet de Hombreusei"
contrefaçons. Exiger la marque de fabrique!"
Parfumerie à base de violette hygiérv
nique, et d'u n parfum doux et suave, fabriqué'1
par la maison de la Pensée, 5; Fbg St-Honoré.
PURGATIF. Chocolat Desbrières, 9, r. Le Peletier.'
i Pour tous les faits non signés,
(4 ̃ • '• CE. DU BOUZET.
't' .1 "1
Ât BON PASTEUR ;l
32, RUE 1SEUVE-DES-PETITS-CHÂMP&}
Au coin de la rue Sainte-Anne, .<
VÊTEMENTS POUR HOMMES'^
Tout faits et sur mesuré, sp
~~P·`· -u~.)
–M ~4
Aux Nouveautés, le Capitaine ~listigris,
comédie en trois actes, de MM. Rornay et
Marot. et tes Oreilles ~M< de i Lan-
g!é, S:1v~?_t,l~o~I~ speOacte queje of
n'ai pas encore vu, mais qu'on dît amu-
sant.
tf- ̃“•.
Enfin aux Fd'fies-Drarhàliqùes les s
Plaisirs du Dimanche, grand vaudeville en
quatre actes de Henri Thiéry; très gai,
d'une gaieté bon enfant-, à la Lambert-
Thiboust.
Vous voyez que nous avons du pain sur
la planche. ̃ 4,
FRANCISQUE SARCtY.
SPECTACLES DU LUNDI 11 MAI
Opéra.- 8 li. »».– La Juive
Th.-Français.– 7b. 1 A– On ne bndïne pas.
Os>«om 7 ù » » ̃ Le p> é nnx Clercs
Odéon. s b »/i>. La Petite Ville V-
chfttriet. 8 i « » Comte d'Ksscx
Vaudev 8 îî. l 2- Les Loups et les Agneaux
Variétés. 7 • 1 2 Lo Pont des Soupirs
Gymnase.– 8 h. 1/2- Le Chemin retrouvé
Pai.-Roya! 7h.3/4.– Lo Château à Toto ̃
Bouffes. ~8 h »/̃> Lo Zouavo. A Charenton
Ambigu. 7 3 4 La Poissarde
Gaîté. 7 o 4. Les Bohémiens de Paris
Th. de Clm»y.7 1/2 Duchrsst' Vauballère
Foi.>Dram. 7 3 4 Les Plaisirs du Dimanche
Athonée. 8 h. »/»– Fleur do Thé
cc-Sazet– 7L.1/2. Cent millo Francs. Recette
«Soaveatsî.– 7i,.i 2. Oreilles.– -Capitaine
KnîKaisies.– s ii. » '» LoSoixante-Six.– Un Drame
Fol.-Har.8».!>'»– En Classfl. Merlan frit
Prince Impérial. 7 h. 1/2. Ali Baba
Cirque -le l'impératrice.– 8h. Exercices équest.
Conférences, houl. «Jes Capucines, 80, à 8h. 1/9.
Institut libre (30, b.df>s Cnpuemes).Leçons à 4 h.
Habille.– (A,v. Montaigne). Bal tous les soirs
Pré Cateïan.– FSte tous les dimanchas
Elysée Ménilmontant.– Bal dimanche et lundi.
SPECTACLES DU DIMANCHE 10 MAI
Opéra j> •-> »» Relâche.
TU -Français -7 u. »;» Tartuffe.– Voyage
Op.-Com. -7 7 »/ Part du Diable.– Voilures
Odéon. 7 c 3 4 Tartuffc.-TPSt-ment
Chaielet. 8 » « Comtu d'Essex,
Vaudev. 1/2. Les Loups et les Agneaux
Variétés. 7 h. 1/2– Le Pont des Soupirs
Gymnase 8b.i 2 Le Chemiff retrouvé
ment. Quand M. le préfet déclare « qu'il
aurait peine à renoncer à cette démons-
tration éclatante de la fécondité de son
système », M. le préfet croit parler à des
Béotiens. On ne dégrève pas, quand on
ne sait pas si, dans trois ans, on aura de
quoi payer ses dettes et son entretien de
chaque jour. On est beaucoup plus près
d'établir de nouveaux impôts que de ré-
duire les anciens. »
5° Si le' présent repose sur une base
fragile, l'avenir est mangé d'avance, et
nos successeurs les plus prochains auront
peine à y face. A peine s'ils pourront en-
tretenir la dette que nous leur léguons, et
le Paris transformé que nous leur avons
fait. Quant aux grandes entreprises, quel-
les qu'elles soient, elles leur seront inter-
dites jusqu'en 1928.
6° Pour atténuer ces déplorables consé-
quences, il eût fallu tout au moins lais-
ser là l'avenue Napoléon et le reste, et
commencer immédiatement la liquida-
tion de l'immense atelier, national. Mais
si cela est évidemmeryjjâfécessaire, il n'est
pas moins évident cela ne se fera pas.
Donc, laissoh&4uire cette logique secrè-
te qui est au d des choses, et attendons
la leçon de^sevénements puisque le bon
plaisir nw accepte pas d'autres.
̃ -̃'̃]'̃£*• \l '̃̃[ ;̃'< JULES FERUY. ̃•̃•
Nous sommes heureux Ûe trouver dans
le Moniteur de l'Algérie, arrivé aujourd'hui,
la note officielle suivante, qui; dément la
nouvelle de plusieurs crimes que l'on
croyait, à Alger, avoir été commis dans
la ville et dans la banlieue, pendant la
journée du 7. Notre correspondant avait
partagé l'erreur générale, que .constate le
Moniteur de CÀlgérfc.^ ;£ ^'L^ J^
Depuis quelque temps, le bruit de crimes
imaginaires, ou le récit de faits réels, mais
exagérés, avait produit une assez vive émo-
tion dans la ville d'Alger, lorsque le déplo-
rable attentat commis sur la personne du
jeune Henri Cligny est venu jeter parmi la
population une inquiétude d'autant plus
grande, qu'elle s'est figurée que ce crime
n'était pas un fait isolé, et qu'on devait l'at-
tribuer à des causes générales.
C'est à cette situation morale qu'il faut at-
tribuer tous les bruits sinistres qui 'ont couru
en ville dans la journée du 4.
Il n'y a absolument rien de vrai dans tous
ces bruits.
Pour faire apprécier exactement la si-
• tualion, le gouverneur général fait pu-
blier une liste détaillée descrimescommis
contre des Européens, depuis le 1er Octo-
bre 1867. En y joignant une liste supplé-
mentaire, que contient le Moniteur de
l'Algérie, du 7 :.on constate 22 assassinats
et 8 tentatives d'assassinat.- Le Moniteur
de l'Algérie ajoute
Ce résumé officiel 'ftôït' prouver à tous
qu'il n'y a réellement aucun motif de s'in-
quiéter de l'état du pays.
Est-il en Europe un seul pays où, sur un
territoire aussi considérable que celui de l'Al-
gérie, il y ait eu moins d'attentats contre les
'personnes? Et cependant, la population in-
digène traverse en ce moment une crise très
difficile. Malgré cela, les diligences et" le
roulage parcourent journellement le pays
dans tous les sens, de la frontière du Maroc
à celle de Tunis, depuis la mer jusqu'aux
oasis du Sud.
Le crime qui a été commis, on doit le re-
connaître, est un fait isolé; et, en supposant
qu'on doive l'attribuer à un indigène, ce qui
n'est pas encore prouvé, la sécurité générale
dont jouit l'Algérie est une preuve qu'on ne
saurait l'imputer à toute une population.
Que les habitants d'Alger se rassurent
donc, et qu'ils aient confiance dans le gou-
vernement, qui n'a jamais cessé de veiller à
la sécurité du pays.
CH. DU BOUZET.
L'ÉLECTION DU TARN
Voici la nouvelle circulaire de M. le
baron Gorsse -• ̃•̃̃ ̃•
Albi, G mai.
Messieurs et bien chers concitoyens,
Vous m'avez honoré de 9,45{< suffrages. Je
tiens à consigner ici mes sentiments de re-
connaissance et à constater combien est grand
l'hommage rendu par le pays à la mémoire
du général Gorsse, que j'ai entendu appeler
par beaucoup d'entre vous le père du peu-
ple et de l'ouvrier.
Je reste seul candidat indépendant en pré-
sence du candidat officiel. Le baron Decazes,
comme moi adversaire convaincu des candi-
dature administratives, se désiste, afin d'as-
surer mon élection et engage tous ses amis
à me donner leurs suffrages personnels, et à
faire reverser sur moi ceux qu'il doit à leur
influence si légitime.
L'entente qui s'établit ne peut laisser aucun
consternation se répandait sur toutes les
physionomies, et lorsqu'un éclat de rire
partait de quelque côté de la salle, il sem-
blait qu'il sonnât faux, comme une note
de Mlle Tautin ou de Mlle Garait.
Chacun s'ingéniait à trouver des rai-
sons à son ennui l'un alléguait les ac-
teurs mais la troupe des Variétés est
bonne, et de longue main rompue à ce
genre excentrique. L'autre parlait du ca-
dre changé mais est-on bien sûr que la
pièce, rendue au passage Choiseul, fît
plus d'effet qu'au boulevard Montmartre.
Un autre, écrivain de beaucoup d'espril,
faisait remarquer que pour réussir à
présent, il fallait blaguer les rois, Içs
empereurs et les maréchaux et que la
ville de Manin ne prêtait pas à ce genre
de plaisanteries; soit mais d'un doge
à un roi, la différence n'est pas si
grande, non plus que d'un sbire à
un agent de spolice. D'autres enfin se
contentaient de hausser les épaules et
de répéter: C'est slupide 1 Je le veux
bien mais pourquoi pouffiez-vous de
rire, il y a dix ans, à ces stupidités elles
sont demeurées les mêmes, c'est donc
nous qui avons changé.
Oai,c'est'en nous qu'est le changement,
et s'il en fallait une preuve nouvelle, nous
la trouverions dans l'accueil fait à la nou-
velle bouffonnerie, le Château à Tolo, que
MM. Meilhac et Ludovic Halévy viennent
de donner au Palais-Royal, de compagnie
avec l'universel Offenbach. 0
J'ignore ce qu'il adviendra du Château
à Toto; mais enfin, la chose est certaine
il est tombé le premier soir. Le même ac-
cident est arrivé à d'autres pi ces du
même genre, qui se sont relevées depuis.
Mais il me semble que la chute n'avait été
ni si profonde, ni si' irrémédiable. Je me
souviens furt bien qu'en sortant de la
Belle Hélène, qui n'avait guère réussi, tous
les Parisiens qui ont le flair s'étaient dit
l'un à l'autre « Il faut attendre 1 cela se
fera De même pour la Vie parisienne,
dont la première représentation avait été
fort cahotée. Ici rien de semblable. On
était stupéfait et consterné. On venait d'as-
sister à un effondrement c'était un genre
tout entier qu'on avait vu s'abîmer et
disparaître dans un .trou noir.
doute sur l'issue du deuxième tour. Serrez
vos rangs; agissez, hommes indépendants!
combattez l'abstention, affirmez le droit que
vous avez de choisir parmi les candidats qui
sollicitent vos suffrages; repoussez toute in-
fluence qui gênerait votre liberté d'action.
A ces conditions, le succès est assuré, car
les suffrages donnés aux deux candidats in-
dépendants, s'élèvent à 16,093, et dépassent
de 2,319 ceux qu'a obtenus le candidat ad-
ministratif.
La ville d'Albi a donné un bel exemple, il
sera certainement suivi. Le candidat officiel
n'a obtenu que 1.193 voix contre 2,152 don'
nées aux deux candidats indépendants. J'ai
été honoré de 1,360 suffrages.
Vous n'attendez pas de moi une nouvelle
profession de foi. Je maintiens, dans toute
leur intégrité; les opinions que j'ai expri-
leur intégrité; les opinions que j'ai expri-
mées. Je veux la paix avec la diminution de
l'effectif militaire, et non une paix armée
comme semble la vouloir 16 candidat officiel.
La paix armée est, on effet, la ruine des na-
tions, le fléau de l'agriculture et de l'in-
dustrie.
Je ne veux aucune pression sur les élec-
teurs; j'en fournis la preuve par ma candi-'
dature indépendante. Quelque honorable
que soit le candidat patroné, l'attache offi-
cielle est do nature à lui enlever cette indé-
pendance qui est Ja garantie du pays, et vous
avez pu penser comme moi qu'agissant, dans
cette période électorale, avec le concours as-
sidu de l'administration, il ne pourrait en-
core marcher qu'avec elle dans l'accomplis-
sement du mandat de député, qu'il se plaît à
appeler des fonctions, niant par cette expres-
sion les droits du peuple.
Il faut-pour les élections la pratique libre
et sincère du suffrage universel- M. Billault,
ministère de l'intérieur.dans sa circulaire du
30 mai 1857, exprimait que c'était la volonté
de l'empereur.– C'est à vous, mps bien chers
concitoyens, qu'il appartient d'affirmer par
votre attitude que telle est aussi votre volonté,
et à écarter par là toutes les influences qui
ne laisseraient pas le vote libre.
Agréez, etc.
BARON GORSSE,
Membre du conseil d'arrondissement
:•! >: et du conseil municipal d'Albi.
Voici, d'un autre côté, la circulaire par
laquelle M. Decazes annoncé son désiste-
ment en faveur de M. Gorsse
Messieurs et chers concitoyens,
Une majorité de 2,319 voix est acquise aux
candidatures indépendantes, mais un second
tour de scrutin est nécessaire. N'ayant obte-
nu que 6,639 suffrages, je dois retirer, et je
retire ma candidature.
Recevez donc l'expression de ma recon-
naissance, vous qui m'avez donné un appui
convaincu, désintéressé, sympathique et
souvent si dévoué.
Avec la seule ambition de vouer une partie
de ma vie à la défense de vos intérêts et de
hâter le moment où la France pourra libre-
ment faire connaître ses besoins, ses aspira-
tions, ses volontés et participer à la gestion
de ses affaires, j'ai engagé, en 1863, une lutte
inégale, que ai dû continuer cette année, et
dont tout le poids pèse aujourd'hui sur M. le
baron Gorsse. Mon concours lui est naturel-
lement acquis.
Par son indépendance, il nous donne des
garanties que nous ne pouvons trouver dans
un candidat du gouvernement; j'engage
donc les électeurs qui m'ont honoré de leurs
suffrages à affirmer de nouveau par leurs
votes leur ferme volonté do no plus subir ces
candidatures officielles, fatalement condam-
nées à s'imposer par une pression que la con-
science publique réprouve.
Je suis, messieurs, votre dévoué conci-
toyen,
Baron decazes.
Chronique
Ouvrez le livret du Salon, vous y lirez, au
n° 1859
Neuville, mort du général Espinasse,
dessus de porte
(pour le palais archiépiscopal de Bordeaux). ).
La Mort du, ,général Espinasse est destinée
à remplacer une pastorale de Boucher ou de
son école, d'un goût un peu trop profane.
Mais un tableau do bataille dans le palais
d'un archevêque, voilà qui est passablement
étrange aussi. Faut-il y voir une preuve de'
l'esprit guerrier qui souffle depuis quelque
temps dans l'Eglise ?
Les gens amoureux de rapprochements
curieux ne manqueront pas de remarquer
que 1859, qui est le numéro du tableau de
M. Neuville, est en même temps la de te de la
mort du général Espinasse.
Je viens de recevoir une petite plaquette,
imprimée sur papier de Hollande, habillée
d'une couverture blanche comme la corolle
d'un lys, et qui a pour titre S. A. II. Ma-
dame Marguerite de Savoie, princesse royale
d'Italie.-Notes biographiques.
Un Français, au nom italien, grand ami
de l'Italie, M. Ch. Casati, en est l'auteur.
La Marguerite des Marguerites n'est plus
la charmante et spirituelle sœur de Fran-
çois l", pour M. Casati du moins; c'est la
jeune épouse du prince Humbert. Elle res-
semble à la Madonna deFra-Angelico, trésor
de la sacristie de Santa-MariaNovella; elle
parle à merveille le français, l'anglais et l'al-
lemand elle peint, elle excelle dans la mu-
Il y avait pourtant une idée ingénieuse
dans le Château à Toto. Le iils d'un riche
hobereau de province est venu manger sa
fortune à Paris, et au moment où le drame
s'ouvre, il revient, en compagnie de sa
belle, au 'château de ses pères, le château
des la Roche-Trompette, pour le vendre et
en faire de l'argent. Lesire de Crécy-Crécy,
un des burgraves de la légitimité provin-
ciale, s'est mis en tête de l'acheter.
Il hait les la Roche -Trompette. C'est
une haine héréditaire, qui remonte aux
croisades, et dont il conte l'histoire à sa
fille. Ce récit est un chef-d'œuvre Meil-
hac, qui est un petit cousin de Henri
Heine, a ce don rare entre tous, chez les
Français, d'une finesse exquise dans l'i-
magination la plus bouffonne. Rien n'est
plus drôle que d'entendre ce vieux gen-
tilhomme imbécile dire d'un ton pénétré
« Quand vint l'homme à la main de fer. »
Et, soulevant son chapeau avec respect:
« J'ai nommé Louis XI. » Son explication
avec Henri IV, qui lui avoue qu'il ne va
plus chez Gabrieile que trois fois par se-
maine, et qui ajoute négligemment:
« C'est une concession que j'ai faite à
Sully, » est d'une fantaisie délicieuse, et
l'acteur Gil-Pérès a dit tout ce morceau
avec une verve élourdissanle.
Nous avons tous cru que la pièce allait
continuer sur ce ton; qu'elle serait une
perpétuelle blague des préjugés nobiliai-
res, des us du bon vieux temps, que l'es-
prit serait sans cesse ramené des ridicule;
des pères à ceux de notre génération de
petits crevés. Il y avait là sans doute un
charmant sujet pour Meilhac, et je m'é-
tonne que, l'ayant indiqué d'une main si
une et si sûre il l'ait tout à coup
'abandonné pour des plaisanteries vulgai-
res, pour des folies sans nouveauté et sans
agrément. Il est vraiment bien coupable,
et serait sans excuse, si l'on ne savait pas
comment se bâtissent trop souvent ces
sortes de pièces.
Les directeurs du Palais-Royal s'étaient
promis de ne plus toucher au répertoire
d'Offenbach. Ils en avaient bien vu les
inconvénients. La Vie parisienne, tout en
leur rapportant beaucoup, les avait mis
dans le plus grand embarras. Plus moyen,
après ces exhibitions grotesques, de re-
sique; elle a les plus beaux yeux et le plus
doux regard du monde, et aussi les plus
beaux cheveux blonds, sans les avoir em-
pruntés à personne; elle est belle, elle est
bonne, « parfaite enfin sans cependant être
trop parfaite. »
Qui donc disait que la galanterie était
morte en France?
Entln, elle aime la poésie, et ses deux poè-
tes préférés sont Dante et Victor Hugo.
Encore quelques détails sur là statue de là
République converge en Ville d'Orléans,dOnt
on â; tant parlé ces jours derniers.
Roguet la fit pour le concours ouvert par le
gouvernement.
Les deux statues jugées les meilleures par
les membres du jury, de valent être exécutées
en marbre aux frais de l'Etal.
Roguet fut classé non pas premier, mais
second. C'é'ait un beau succès, car le jeune
artiste avait eu pour émules les plus célè-
bres sculpteurs contemporains, et plus d'un
de ses concurrents redoutables fut écarté, ou
placé dans un rang inférieur. C'est ainsi que
Roguet l'emp.orta sur son maître, qui fut
classé septième, me dit-on.
Ces centaures (je ne parle pas de ceux de
M. Fromentin) ont des douleurs et des at-
tendrissements qui me rendent tout honteux,
et me font douter de ma sensibilité.
« Une nouvelle aussi inattendue que re-
grettable, s'est répandue parmi les sports-
men » écrivait, il a y quelques jours, le
Jockey.
Quelle est cette nouvelle? La vente pro-
chaine do l'écurie d'entraînement de M. Lu-
pin. De cette vente faut-il induire que M. Lu-
pin va se retirer des luttes du turf? « Quel-
que pénible que soit l'impression que nous
éprouvons, continue le Jockey. nous espé-
rons que cette retraite ne sera que momen-
tanée. » Elle serait une perte trop considé-
rable, « pour qu nous puissions annoncer
ce triste événement avant qu'il soit accom-
pli. »
Autre sujet de larmes pour ce pauvre
Jockey ̃.
« Nous apprenons, avec un vif regret, la
détermination prise par M. le comte de
B. »
Quelle détermination le comte de B a-
t-il donc prise?
Il vend sa meute, une des plus belles de
France.
Eh bien j'ai beau faire, ces deux événe-
ments me laissent froid. Est-ce que je man-
querais de cœur, mon Dieu!
X. PEYBNET.
L'Akhbdr a reçu un avertissement du gou-
verneur général de l'Algérie. C'est probable-
ment la dernière application qui aura été
faite de la législation actuelle.
En voici les considérants
Considérant qu'on citant à nouveau ce passage
do la lettre do l'archovôquo d'Alger, on data du
6 avril dernier, où il est dit « qu'il faut cesser
do parquor le peuple arabo dans son Coran, lui
donner, ou, du moins, lui laisser donner l'Evan-
gile ou le chasser dans les déserts, loin dit monde
civilisé;
Alors que l'co passage do sa lettre et a protesté contro le
sons qu'on lui attribuait, le rédacteur do l'articlo
menace et trouble uno partie do la population
algérienne dans l'exercice et dans la jouissance
do ses droits;
Qu'en affirmant quo le crime commis sur la
personne du jeuno Henri Cliguy « est le fait des
Arabes, » avant raAmo qun los invrstigatlons do
la justice aient pu fournir aucune preuve, ni
même des indices sûrs de la nationalité du cou-
pable l'article susdit rond toute une classe d'ha-
bitants du pays solidaire et responsable d'un
crime individuel; qu'ainsi II excite à la haine
d'une partie do la population les citoyens juste-
ment Indignés de ces attentats, et tend à provo-
quor, dans la population tout entière, les plus
regrettables conflits, etc.
On pensait que la promulgation de la loi
sur la presse, qui aura lieu, dit-on, demain,
serait accompagnée d'une amnistie. On disait
môme que M. Richard, du Figaro, avait été
invité à ne pas se rendre en prison; cepen-
dant, M. Evariste Mangin, du Phare de la
Loire, est entré hier en prison, ainsi que M.
Richard.
Le Progrès de Lyon annonce que l'opinion
libérale aura bientôt un organe dans le dé-
partement do l'Ain. Le journal nouveau
s'appellera l'Indépendant de l'Ain.
Les démocrates de la Seine-Inférieure et
de l'Eure veulent aussi avoir leur organe, et
ils s'occupent de la fondation d'un journal
dont le pro2ramme politique est très net, le
Progrès de Rouen. Nous espérons annoncer
bientôt la publication de cette feuille, qui
sera quotidienne.
Hier soir, grande foule au bal donné à
l'Opéra. L'empereur et l'impératrice sont ar-
rivés à minuit moins un quart, et sont res-
tés pendant une heure et demie. On a re-
marqué l'absence des ministres et du préfet
de la Seine. Le bal s'est terminé de bonne
heure; on a peu dansé. L'ornementation de
la salle était magnifique.
La dernière séance de l'Académie des in-
scriptions s'est' ouverte par la célébration
d'un touchant anniversaire. M. Guigniaut,
secrétaire perpétuel, ayant achevé la lecture
venir au simple vaudeville le public ne
veut plus y mordre. Les troupes sont dé-
montées par ces longs succès les acteurs
qui réussissent élèvent des prétentions
exorbitantes; il faut trouver des chan-
teuses, payer un orchu^lre; que sais-je,
moi? Ces énormes recettes, qui emplis-
sent six mois la caisse d'une direction,
ruinent son avenir.
Le Palais-Royal s'en allait i^onc de-
mandant partout des vaudevilles, courts
ou longs, peu lui importait, mais des
vaudevilles. Il n'en trouvait point. Ce n'est
pas imp'unément qu'on écarte un genre
de la scène durant des années ceux qui
seraient capables de te cultiver avec suc-
cès s'en dégoûtent, et on ne les retrouve
plus au jour où l'on aurait besoin d'eux.
Il fallut reprendre les Diables roses, de
Lambert Thiboust. Mais les Diables roses
ne pouvaient êtrti une longue ressource.
C'est alors qu'on songea, de guerre
lasse, à se rejeter dans les bras d'Offen-
bach
-Mais au moins, dit le Palais-Royal,
pas de grandes machines.. Une opérette
en deux tableaux, qui ne tienne que la
moitié du spèciacle, qui me permette de
ne pas abandonner six mois de suite mon
répertoire consacré.
Va pour deux actes dirent les au-
teurs.
Mais une fois l'affaire en train, le trio
Meilhac, Halévy et Offenbach trouva que
la moitié du spectacle, c'était bien peu
pourquoi n'en pas prendre les trois
quarts? et peut-être le tout? C'est qu'il
s'agit ici de droits à toucher, diable 1 la
chose en vaut la peine. Vite une rallonge! 1
deux rallonges! mais la table était en
chêne etles rallonges sont de bois blanc.
On ajuste les scènes nouvelles tant bien
que mal elles n'ont aucun rapport avec
1 idée première de la .pièce. Qu'importe
elles tiennent de la place.
Ne faut-il pns aussi contenter les acteurs.
Brasseur se souvient du succès de Pasïiir il d
suisse; il veut un costume de général. Ou
le nomme donc, général. Cela ne rime à I
rien mais, IkiIi! le plumet fait toujours
rire.
Et moi iiit Gil-Pérès un ijuui pour-
rais-je bien m. déguiser?
1t -<< ~t, :};.I
du procès-verbal de la précédente séance,
M. Adolphe Régnier,- remplissant les fonc-
tions de président, s'adresse à M. Naudet, se-
crétaire perpétuel honoraire, et lui apprend
qu'une médaille, secrètement gravée en son
honneur, va lui être offerte par ses confrères.
M. Naudet, élu membre de l'Académie des
inscriptions, le 22 août 1817, siéga depuis
cinquante ans dans cette Académie. Au dis-
cours excellent de Adolphe Régnier, M.
Naudet répond quelques mots d'une voix
extrêmement émue, et M. Guigniaut vient
présenter la médaille à son vénéré confrère.
Toute l'Académie est debout, et toutes les
mains applaudissent. Sur la face de la mé-
daille est le portrait de M. Naudet, gravé par
l'habile ciseau de M» Ponscarme. Sur le re-
vers, on lit Joscpho Naudet ob annos rjuin-
quaginta a cooptatiotte ejus in Academiam
inscriplionum humaniorumque lillerarum gna-
viter exactos. SodaH optimo sodales dono
dedere.
CH. DU BOUZET.
Actes officiels,
mahine. Par décrets du 9 mai, 1° le se-
cond maître mécanicien Durel (Kdouard Ju-
les) a été nommé chevalier de l'ordre impé-
rial de la Légion d'honneur, en récompense
de sa belle conduite lors de l'agression qui a a
été commise au Japon, le 8 mars 1868, sur
l'équipage de la chaloupe à vapeur delà
corvette le Dupleix.
2° La médailte militaire a été conférée aux
marins de la même chaloupe dont voici les
noms:
Gomer, matelot de 3" classe; Desno^ ma-
telot de 3° classe Delawarde, matelot de 3e
classe; Boutron, matelot de 3° classe; Cabot,
apprenti marin. v
•• '• '̃' rrm^» 'V^-> i>'r>r •
"̃ 'l ii.'iyv'
:=;̃«:̃: Faits divers • » i •̃^»-
Les amateurs d'art, les curieux recherchant
les vestiges des habitudes et des habitations
d'autrefois connaissaient, à la Bibliothèque
de l'Arsenal, deux pièces affectées aux col-
lections d'estampes, que l'on appelait vulgai-
rement cabinet de $M%,parcequ on les croyait
dépendantes des appartements de l'ancien
ministre do Ilenii IV. Outre l'intérêt d'art et
d'histoire qui s'attachait à la destination et à
la décoration intérieure de ces deux pièces,
elles intéressaient encore l'archéologue par
un autre côté. Elles ne se rattachaient pas
architôcturalement aux constructions symé-
triques élevées par Sully; c'était, au contrai-
re, uno sorte d'appendice, se prolongeant en
avant du pavillon d'angle méridional de la
façade, une construction légère en pans de
bois, supportée par des poutres posant trans-
versalement sur les assises inférieures du
mur de l'enceinte do Charles V, mur qui por-
tait toute la façade sud des appartements de
Sully, et qui partage encore aujourd'hui les
galeries du rez-de-chaussée de la Biblio-
thèque.
Il y avait, cerles, là bien des raisons de
conserver le cabinet de Sully à la place mê-
me où il avait été construit; mais la direction
des bâtiments civils n'en a pas jugé ainsi
elle avait fait ses plans en y comprenant la
démolition du cabinet, et, malgré toutes les
réclamations, elle n'a pas voulu incliner son
infaillibilité devant l'autorité des souvenirs
historiques. Les deux pièces ont été détrui-
tes, seulement on a enlevé, conservé toutes
les boiseries qui les garnissaient, et on vient
de les replacer dans deux pièces de construc-
tion récente. Toutefois, soit négligence, sait
exigence des plans officiels, les dimensions
des pièces neuves excèdent celles des an-
ciennes, si bien que, pour faire entrer le
décor dans ce cadre trop vaste, il a fallu re-
courir à des expédients, dont l'effet n'e^t
nullement heureux. Il faut ajouter que les
pièces qui étaient autrefois éclairées au sud
et au nord, le sont maintenant l'une à l'ouest
et à l'est, "l'autre, et c'est la plus grande, à
l'ouest seulement, ce qui change notable-
ment les effets de lumière.
S'il y a fort à dire sur la disposition du'to-
cal, il n'y a qu'à louer la restitution inté-
rieure, et surtout la restauration des peintu-
res, exécutée sous la direction do M. Albiirt
Grand.
Do longues et persévérantes recherches,.
faites par un des conservateurs de la Biblio-
thèque, M. Labiche, dont le détail ne peut
trouver place ici, aut constaté que les deux
pièces en question furent construites, en
1609, par les soins de Sully, et d'après les or-
dres même d'Henri IV, pour l'usage parlicu-
lier du roi, qui aimait à venir passer plu-
sieurs jours à l'Arsenal. Elles faisaient partie
d'un petit appartement où le roi pouvait ar-
river, soit par la grande entrée de l'Arsenal,
soit par une petite porte donnantsur lemail, 1,
sans avoir à passer par les appartements de
Sully, Après la mort d'Henri, Sully, retiré du
la politique, mais resté pendant vingt-quatre
ans encore grand-maître de l'artillerie, conti-
nua d'habiter l'Arsenal, et fit de l'apparte-
ment particulier d'Henri IV, que lui ren-
daient cher les souvenirs de ce royal ami, son
cabinet de travail, d'où est venu le nom con-
servé par la tradition.
Des deux pièces du cabinet de Sully, la
plus grande était la chambre à coucher, di-
visée en deux parties inégales par une es-
trade sur laquelle s'élevait le lit; les ruelles
de droite et de gauche communiquaient avec
la seconde pièce, qui alors en formait deux,
dont l'une était un oratoire et l'autre un pe-
tit salon
En facteur rural ce sera très drôK
Pourquoi diantre le sire de Crécy-Crécy
a-t-il besoin de revêtir la casquette cirée
du facteur personne n'en sait rien, ni
les auteurs, ni le directeur, ni le public.
Mais Gil-Perez chantera avec les intona-
tions qu'on lui connaît r! ̃ ̃̃
` Jo suis facteur rural!
Et j'aurai pour cheval ""•
Un vélocipède.
C'en est assez tout le monde rira aux
larmes. Quant à Lassouche, il sera tour à
tour vieux marquis en douillette puce, et
jeune gandin en veston court. On se pâ-
mera.
Au milieu de tout cela, la pièce dispa-
raît. La donnée est noyée dans ce fatras
incohérent de fantaisies grotesques les
couplets (il y en a de charmants, d'une
poésie délicieuse, et telle que Meilhac
n'en écrit qu'en ses bons jours) sont per-
dus dans cet effarement de l'action dis-
persée à tous les vents. Est-on à Bicêlre?
assisle-t-on à des ébats d'aliénés? On n'en
sait rien, et le public se regarde avec stu-
peur, se demandant si Meilhac a perdu
a raison.
Offenbach lui-même commence à se
fatiguer il se répète; au premier acte,
tout le monde reconnaît un morceau pris,
note pour note, à l'opéra de Robinson il
est vrai qu'il avait peu servi. Mais est-il
permis de s'emprunter à soi-même avec
cette désuivoUuKf,? Partout desréminiscen-
ces quand il ne se pille pas, il s'imite; c'est
une partition bâclée, à travers laquelle bril-
lent encore quelques morceaux agréables,
Mais ils ne font plus l'effet qu'ils produi-
saient autrefois. Le Parisien trou-
ve que c'est toujours le même procé-
dé, et il en éprouve comme un agace-
ment secret, une sourde irritation.
Finis Poloniœl L'opéra bouffe a vécu. Il
pourra retrouver encore, par hasard, et
sur |ps scènes inférieures, quelques-uns
de »l-s beaux succès d'ai.'lrefoi^. Car, un
genre ne s'éteint pas tout d'un coup
comme u-no bougie qu'on souffle. Mais
•celtf'bi'aiîiiii. marquera le premier mo-
nipnt de son 'it^'lin. La résislau".e du pu-
blic, qui -éiaii sensible, aux Variétés,
a`'à n .{~;
Les plafonds, les boiseries sont richement
ornés de peintures décoratives et de tableaux
allégoriques. On y voit cependant trois su-
jets historiques l'entrée d'Henri IV à Paris
en 1694, la prise de Hesdin et celle de la Ro-
chelle. De ces trois sujets, le premier seul
remonte au temps de Sully; les deux autres
datent du maréchal de la Meilléraye, qui suc-
céda à Sully dans la grande-maîtrise de l'ar-
tillerie. Ce maréchal, plus vaniteux que bon
militaire, fit sans façon accommoder a son
̃ avantage personne) les peintures faite* à
l'honneur d'Henri IV. L'habile artiste qui
.vienbde les restaurer a pu faire reparaître
des bordures, des arabesques délicates que-
la Meilleraye avait fait recouvrir d'une cou-
leur grise, à la mode de son temps. M. Al-
bert Grand a reconnu aussi, d'abord à la dif-
férence visible de style, puis à des traces
évidentes, que le maréchal avait surchargé
les anciennes peintures pour y mettre son
image ou ses armoiries à la place des attri-
buts antérieurs.
Malgré tous ces actes de vandalisme, les
peintures du dix-septième siècle sont encore
éclatantes de fraîcheur elles sont du meil-
leur style, et on doit les attribuer à quel-
que artiste de l'école de Fontainebleau les
figures ont beaucoup de grâce et de naturel.
C est là une page très intéressante de l'art
national, car on sait qu'Henri IV n'aimait à
employer dans ses palais que des peintres
français
11 est bien à souhaiter que -l'administra-
tion des beaux-arts ne -recule pas devant
quelques dépenses encore nécessaires, pour
achever la complète restauration du cabinet
de Sully.- Frédéric Lock. ̃̃̃̃ ^••
̃̃̃̃ ̃! C .= -̃
On lit dans le Moniteur v
La grande prime d'honneur agricole vimt d'6-
tro décernéo dans les six départements où se
sont tenus les concours régionaux do la première
série.
Celte haute récompense a été attribuée, dans
l'Hérault, à M. Gaston Bazille, propriétaire à
Saint-Sauveur, pour la beauté de son exploita-
tion, les excollents résultats pécuniaires qu'il a
obtenus et la création d'une nouvelle branche
d'Industrie.
Dans le Finistère, la prime est échue à M. Bel-
baoch, propriétaire ot fermier du domaine de
Kervefn en Poùldergat, près Douarnenez, pour
le défrichement de iO8 hectares da landes, l'em-
ploi d'engrais do diverses natures, ses belks ré-
celles sarclées, ses produits remarquables on
froment et en betteraves. Le revenu total primi-
tif de l'O hectares exploités par M. Bfalbeoch
était de 4,000 francs; il est actuellement do 10," 00
francs, et la plus-value foncière nette et iacon-
tostéo dépasse 100,000 francs.
M. ftenri Rodât, propriétaire à Druelle, canton
de Rodoz, a été le lauréat dans le département
do PAviyron.
Dans la Marné, lo jury a décerné .la primo
d'honneur à M. Payart'Gallois, propriétaire au
pont do Somme-Veste, commune de Tllly, p-ur
la bonne installation de sa fermo, son ensem-
ble remarquable de récoltes, do grandes amélio-
rations de toute espèce, pour un beau troupeau
mérinos do 500 à 75J têtes et sa magnifique va-
cherie.
La primo a été dôcernéo, dans la Hauto-Ga-
ronno, à M. Henri do Sahuque, propriétaire a
Rangueil, commune do Toulouse, pour l'applica-
tion, sur son exploitation de 90 hectares, des
moilleurs procédés dé la culture intensive là
plus avancée. Son domaine est aussi remarqua-
ble par la tenue et le rendement des terres que
par la qualité et le nombre du bétail entre-
tenu.
Enïln, dans le Loiret, lo lauréat a été M. Thi-
bault, fermier à Villa nleslaln, pour sa tenue do
forme remarquablo, son beau troups au de mé-
rinos, ses très belles cultures de céréales et
fourragères, et les résultats financiers très salis-
faisants qu'il a obtenus.
Appartenant à une très honorable fa-
mille, un jeune homme, Emile X. entraîné
dans le tourbiliou d'un certain côté de la vie
parisienne, avait noué des relations avec la
demoiselle K. bien connue des habitués
d'un café-concert, où elle brille comme chan-
teuse légère.1 'Emile éprouvait pour elle une
violente passion. Dernièrement, il reçut d'elle,
un matin, par u.i commissionnaire, un billet
où elle lui demandait, sous menace de le
quitter, une somme de 1,000 francs.
Pour satisfaire à celle exigence, Emile em-
prunta à quelques amis, puis, n'étant pas
parvenu à réaliser la somme, il eut la fai-
blesse de commettre un vol d'argent au pré-
judice d'un négociant qui porta une plainte
par suite de laquelle il fut arrêté.
Avant-hier, sous la garde de deux agents,
il assistait à une perquisition qu'un commis-
saire de police pratiquait dans son domicile.
Par un brusque mouvement, il écarta ses
gardiens, s'empara' d'un poignard qui se
trouvait sur une cheminée et se l'enfonça en
pleine poitrine jusqu'à la garde.
On s est hâté de le porter à l'hôpital, sa
blessure est mortelle. • •.̃•
-'On lit dans l'Industriel alsacien-.
Dans la soîréu do samedi, 2 de co mois, un
violent Incendie a éclaté dans l'établissement de
filature ot do tissage de M. Bornèquo, à Bavil-
llors, distant do 3 kilomètres do Belfort. Le feu
s'est déclaré dans la filature, par suite de l'é-
chauftement des coussinels d'un métier self-
acting.
Au bout de quelques heures, ce vaste établis-
sement n'était plus qu'un monceau do rutnes.
L'intensité de la chaleur fondait le fer et calci-
nait les murs. On a craint un moment que le ga-
zomètro de l'établissement no fît explosion, mais
on est parvenu à Isoler le gaz en coupant tes
conduites souterraines. Ce sinistre prive de tra-
vail environ truis conts ouvriers. ,̃ a_,>
comme au Palais -Royal, ne fera que s'ac-
croître. L'heure des défaites a sonné.
Que Meilhac y prenne garde 1 Nous
l'avons vu avec chagrin perdre à irtie
œuvre mort-née l'esprit le plus lin, joint
à l'imagination la plus fantasque de ce
temps. Mais p'ourquoi s'obslinerait-il à un
genre qui tombe en ruines ? Il est seul ca-
pable de le soutenir et de le renouveler.
Mais n'a-t-il pas mieux à faire.
Sans Gil-Pérès, le Château à Tolo eût été
immanquablement sifilé. Cet original co-
médien, qui avait ouvert si brillamment
la pièce par son récit, l'a sauvée au der-
nier moment par sa chanson du facteur ru-
ral,une pure chanson de café-concert.mais
qu'il a détaillée avec infiniment de verve
et d'esprit. Je n'aime guère Mlle Bouffar
en costume ïn&culin, mais elle chante à
merveille la musique d'Oftenbach; elle en
possède toutes les traditions, qu'elle a
reçues du maître. Ne disons rien de cette
pauvre Alphonsine, dont le rôle est na-
vrant d'inutilité et de niaiserie. Brasseur,
décidément monotone et agaçant; Las-
souche, pale et froid Hyacinthe, ennuyé:
toute celte excellente troupe a du mal-
heur d'être fourvoyée dans cette mauvaise
pièce. •̃ ̃ c
Un mol en courant sur diverses nou-
veautés, auxquelles nous reviendrons, si
nop y trouvons des sujets d'études. A la
Gaîlé, reprise des Bohémiens de Paris:
drame intéressant, et bien joué. Ouver-
ture du théâtre du Prince-Impérial par
Ali-Baba, Ou les quarante voleurs. Salle cu-
rieusement restaurée, et pièce un peu
vieille.
A la Comédie-Française, inauguration
du buste de Musset, et foirée consacrée
à son répertoire. Allez entendre la Nuit
d'octobre, dite par UeiaunayetMUe Favart,
cela est admirable.
Ouverture du etrque-'do flrtlilèratrice
et de la saison d'été. Les exercices ne va-
rient guère mais certains jours sont. les
n"-nd< z-vous de la haute bieherie paiï,-
si.?nue. C'en est assez pour que le Cirque
soit très couru.
>»*& ••̃̃ ̃ -̃ ̃̃̃•
Heureusement un certain nombre d'entre eux
trouvera do l'occupation dans les fabriques des
environs, et la belle saison permet aux autres de
gagner leur vie par des travaux agricoles, en at-
tendant que les bâlimehtsiiicendiés soient recon-
struits. K
Les portes s'élèvent à près d'un million, et
sont couvertes par plusieurs ââSftralces.
A la nouvelle du désastre, l'empereur a en-
voyé une somme de 2,000 francs pour parer aux
premiers bôsbins. M. lo préfet du Haut-Rhin a
également envoyé une so:nme dé 1,000 francs
sur les fonds départementaux.
•̃ •̃V'.h'-tCi
Enfin nous avons eu uno pluie sérieuse
et réellement abondante, dit le Mémorial
d'Avignon du 7. Elle a commence .£ tb&Aet
mardi soir. Là campagne est, cette fois, bien
et dûment arrosée.
De tous les départements circonvoisins,
nous recevons dés avis qui signalent égale-
ment la fin de la sécheresse.
La partie brûlée des plantes né saurait évi-
demment renaître; mais, sous l'action bien-
faisanle de l'humidité, la partie encore vi-
vace des récoltes va prendre une nouvelle
vigueur.
-«̃"On écrit "3e "Toulon, "même date, m
Messager de Provence •.
La pluio est enfla arrivée, et si elle no tombe
pas à torronts pour inonder les tqrrains, on D'en
perd pas une goutte. Aussi, la végétation se dé-
veloppe avec une vigueur extraordinaire, .et,
dtns moins do vingt-quatre heures; le prix des
fraises a diminué de moitié. ̃:̃̃<̃ < ̃ '< < '̃̃
Il est tombé aussi de l'eau, mais en petite
quantité, à Aix. Quelque insuffisante qu'ait
été la pluie, elle a rafraîchi la campagne et
ranimé un peu les espérances des cultiva-
teurs mais les fruits et les amandes sont
définitivement perdus.
Aujourd'hui dimanche, doit avoir lied
la procession de Notre-Dame-de-Grâce, qui
clôture les prières pour la pluie.
Lé Tournai de ïoûïouse ràp'^ofte que
mardi, vers neuf heures du soir, unô secous-
se de tremblement de terre s'est fait sentir à
Tarbes. Ceux auxquels la.-surprise n'a pas
été un empêchement d'observation, disent
que les oscillations ont duré trois où quatre
secondes selon la solidité des maisons, là
trépidation des murs et des meubles a été
plus ou moins sensible. Elle était; comme
toujours, accompagnée d'un bruit souterrain;
semblable au roulement de voitures chargées
de ferrailles retentissante^. ~.?,>s~,`1Rr'°ïi" °r
.J,h,;o.&j'4'; ,J
Le Phare de la Loire raconte un épou-
vantable accident arrivé hier en Loire
On procédait aux essais des machines de'deux
yoles à vapeur, construites par M. ,Oriol, 1ng
valent MM. Duchalard, ingénieur en chef de la'
marino Morin, lieutenant de vaisseau, chef du °
mouvement du port, et Oriol.
A deux heures, lo petit vapeur remontait le
fleuvo et allait atteindre Roche-Maurice, lorsque
la chaudière fit explosion. Lo bateau s'ontr'ou-
vrit et coula immédiatement. MM. Morin, Oriol
et le chauffeur purent gagner a la nage les di-
gues distantes d'environ une quinzaine de mè-
tres du lieu du sinistre.
Los deux premiers avai«nt reçu quelques con-
tusions nu visage; M. Oriol ressentait en outre
une douleur assez vlve'â une main; le chauf-
feur avait été blessé à la jambe. Seul, M. Du-
chalard un reparut pas.
La seconde yole, qui précédait à une faible
distance lo bateau coulé, se porta immédiate*,
mont au secours de MM. Morin, Oriol et du
chauffeur, qu'elle recueillit à son bord puis elle
explora lo fleuve dans l'espérance de retrouver
M. Duchalard, mais toutes les recherches furent'
malheureusement inutiles. La perte do l'honora-,
ble ingénieur nb paraît que trop certaine et l'on
comprendra jusqu'à quel point un événement
aussi déplorabîo a attristé ceux qui l'ont appris
il y a seulement quelques heures.
.y;ll.
Avis divers.
0 Salutaris, pour soprano ou ténor, avec
accompagnement d'orgue ou d'harmonium
par J. Weber; à Paris, chez l'auteur, 10, rue
Saint-Lazare. Prix net i fr.
La question des obligations mexicaines!
préoccupe les Chambres et le pays. Eteindra-'
t-on ce dernier souvenir d'unr» douloureusë:
campagne? Laissera-t-on en quelque sorte>
protester, au bas des titres mexicains, la si--
gnature morale de la France? Telles sont les*
questions dont se préoccupe l'auteur de la.'
brochure intitulée Que vaut une dette d'hon-
neur, publiée par la Librairie internationale.
Nous en recommandons la lecture aux mem-
bres du Corps législatif.
-Le Tapioca, les Pdtes et les Farines de la
MAISON guoclt j"" sont l'objet de Hombreusei"
contrefaçons. Exiger la marque de fabrique!"
Parfumerie à base de violette hygiérv
nique, et d'u n parfum doux et suave, fabriqué'1
par la maison de la Pensée, 5; Fbg St-Honoré.
PURGATIF. Chocolat Desbrières, 9, r. Le Peletier.'
i Pour tous les faits non signés,
(4 ̃ • '• CE. DU BOUZET.
't' .1 "1
Ât BON PASTEUR ;l
32, RUE 1SEUVE-DES-PETITS-CHÂMP&}
Au coin de la rue Sainte-Anne, .<
VÊTEMENTS POUR HOMMES'^
Tout faits et sur mesuré, sp
~~P·`· -u~.)
–M ~4
Aux Nouveautés, le Capitaine ~listigris,
comédie en trois actes, de MM. Rornay et
Marot. et tes Oreilles ~M< de i Lan-
g!é, S:1v~?_t,l~o~I~ speOacte queje of
n'ai pas encore vu, mais qu'on dît amu-
sant.
tf- ̃“•.
Enfin aux Fd'fies-Drarhàliqùes les s
Plaisirs du Dimanche, grand vaudeville en
quatre actes de Henri Thiéry; très gai,
d'une gaieté bon enfant-, à la Lambert-
Thiboust.
Vous voyez que nous avons du pain sur
la planche. ̃ 4,
FRANCISQUE SARCtY.
SPECTACLES DU LUNDI 11 MAI
Opéra.- 8 li. »».– La Juive
Th.-Français.– 7b. 1 A– On ne bndïne pas.
Os>«om 7 ù » » ̃ Le p> é nnx Clercs
Odéon. s b »/i>. La Petite Ville V-
chfttriet. 8 i « » Comte d'Ksscx
Vaudev 8 îî. l 2- Les Loups et les Agneaux
Variétés. 7 • 1 2 Lo Pont des Soupirs
Gymnase.– 8 h. 1/2- Le Chemin retrouvé
Pai.-Roya! 7h.3/4.– Lo Château à Toto ̃
Bouffes. ~8 h »/̃> Lo Zouavo. A Charenton
Ambigu. 7 3 4 La Poissarde
Gaîté. 7 o 4. Les Bohémiens de Paris
Th. de Clm»y.7 1/2 Duchrsst' Vauballère
Foi.>Dram. 7 3 4 Les Plaisirs du Dimanche
Athonée. 8 h. »/»– Fleur do Thé
cc-Sazet– 7L.1/2. Cent millo Francs. Recette
«Soaveatsî.– 7i,.i 2. Oreilles.– -Capitaine
KnîKaisies.– s ii. » '» LoSoixante-Six.– Un Drame
Fol.-Har.8».!>'»– En Classfl. Merlan frit
Prince Impérial. 7 h. 1/2. Ali Baba
Cirque -le l'impératrice.– 8h. Exercices équest.
Conférences, houl. «Jes Capucines, 80, à 8h. 1/9.
Institut libre (30, b.df>s Cnpuemes).Leçons à 4 h.
Habille.– (A,v. Montaigne). Bal tous les soirs
Pré Cateïan.– FSte tous les dimanchas
Elysée Ménilmontant.– Bal dimanche et lundi.
SPECTACLES DU DIMANCHE 10 MAI
Opéra j> •-> »» Relâche.
TU -Français -7 u. »;» Tartuffe.– Voyage
Op.-Com. -7 7 »/ Part du Diable.– Voilures
Odéon. 7 c 3 4 Tartuffc.-TPSt-ment
Chaielet. 8 » « Comtu d'Essex,
Vaudev. 1/2. Les Loups et les Agneaux
Variétés. 7 h. 1/2– Le Pont des Soupirs
Gymnase 8b.i 2 Le Chemiff retrouvé
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 62.64%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 62.64%.

×
GallicaPix est une expérimentation d'indexation hybride de différentes collections de Gallica à contenu iconographique. Les illustrations y sont indexées selon les modalités habituelles de Gallica mais aussi selon des critères (type d'illustration, objets détectés dans l'illustration, couleurs, etc.) obtenus par l'application de techniques d'intelligence artificielle. Obtenir plus d'information sur GallicaPix
- Collections numériques similaires Bibliographie de la presse française politique et d'information générale Bibliographie de la presse française politique et d'information générale /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=colnum adj "BIPFPIG00"Fonds régional : Bretagne Fonds régional : Bretagne /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=colnum adj "Bretagn1" Yroise, bibliothèque numérique de Brest Yroise, bibliothèque numérique de Brest /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=colnum adj "GMBrst001"
- Auteurs similaires Bibliographie de la presse française politique et d'information générale Bibliographie de la presse française politique et d'information générale /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=colnum adj "BIPFPIG00"Fonds régional : Bretagne Fonds régional : Bretagne /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=colnum adj "Bretagn1" Yroise, bibliothèque numérique de Brest Yroise, bibliothèque numérique de Brest /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=colnum adj "GMBrst001"
-
-
Page
chiffre de pagination vue 2/4
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k223492s/f2.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k223492s/f2.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k223492s/f2.image
- Mise en scène Mise en scène ×
Mise en scène
Créer facilement :
- Marque-page Marque-page https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/bookmark/ark:/12148/bpt6k223492s/f2.image ×
Gérer son espace personnel
Ajouter ce document
Ajouter/Voir ses marque-pages
Mes sélections ()Titre - Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k223492s
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k223492s
- Signalement d'anomalie Signalement d'anomalie https://sindbadbnf.libanswers.com/widget_standalone.php?la_widget_id=7142
- Aide Aide https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/aide/ark:/12148/bpt6k223492s/f2.image × Aide
Facebook
Twitter
Pinterest