Titre : La Croix
Auteur : Groupe Bayard. Auteur du texte
Éditeur : La Croix (Paris)
Date d'édition : 1901-09-28
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343631418
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 28 septembre 1901 28 septembre 1901
Description : 1901/09/28 (Numéro 5663). 1901/09/28 (Numéro 5663).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG33 Collection numérique : BIPFPIG33
Description : Collection numérique : BIPFPIG87 Collection numérique : BIPFPIG87
Description : Collection numérique : Arts de la marionnette Collection numérique : Arts de la marionnette
Droits : Consultable en ligne
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Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 15/10/2007
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LA JOURNÉE
PRHIS,UB27 SEPT., JW3RE 1901
Le cercueil renfermant les restes
du prince Henri d'Orléans est parti ce
matin de Marseille. Il arrivera de-
main matin samedi à Dreux où se fe-
Tontles dernières cérémonies et l'inhu-
mation à la chapelle sépulcrale de la
famille d'Orléans.
x
Le bruit s'accrédite à Londres que
lord Kitchener a donné sa démission
4« commandant en chef dans l'Afrique
du Sud.
Le gouvernement a essayé de le
faire revenir sur sa décision. Lord
Kitchener aurait refusé. On sollicite
l'intervention d'un personnage illustre
pour amener lord Kitchener à rester
à son poste.
X
L'assassin de M. Mac-Kinley est
condamné à mort. Il a entendu sa
sentence sans donner signe d'aucune
émotion.
Il sera électrocuté le 28 ootobre,
dans la prison d'Aubrnn.
X
Un télégramme de Willemstadt (Cu-
Vftçao) dit que dans une bataille entre
Vénézuéliens et Colombiens; les pre-
ont eu 600 morts ou blessés,
TOO prisonniers, et perdu 4 canons.-
n frère du président Castro serait
parmi les blessés.
X
Une épidémie de petite vérole s'est
#éolarèe à Londres et fait de rapides
progrès doux faubourgs sont main-
tenant atteints.
~i.
PO! LE MIS DU ROSAIRE
Le Rosaire et les trois âges de la vie. Le
Rosaire et les Lieux Saints, par un ANCIEN
Sfti.ERiN DE Jérusalem. Edition in-16 de
5ttS pages, avec371Hustrat.ions. Prix Ofr. 75;
port, 0 fr. 20. Editiongra.ndin-8°del30pages,
aurec 31 illustrations. Prix 1 franc; port,
0 fr. 35.
Mois du Rosaire à l'usage des personnes
occupées. Une brochure in-32 de 64 pages.
»fix 0 fr. 10; port, 0 fr. 05.
Méthode très courte et très facile de
méditer les mystères joyeux, douloureux
et glorieux pendant la récitation du Saint
feosaire. Un vol. in-32 de 16 pages. Prix
9tr. 10; port, Ofr. 05.
Les indulgences du Rosaire. Un vol. in-32
de 48 pages. Prix 0 fr. 10; port, 0 fr. 05.
I veUe édition. Un vol. in-32 de 48 pages.
5>ïix 0 fr. 10 port, 0 fr. 05.
Litanies do la Très Sainte Vierge et prière
saint Joseph pendant le mois du Rosaire.
uille de prières comprenant pages enca-
drées de rouge. Les dix, Ofr. 10; port, Ofr. 05;
H cent, 0 fr. 80; port, 0 fr. 20; le mille, 7 fr.;
port, 0 fr. 60.
Le Saint Rosaire, méthode du bienheu-
reuxGpaoNONDKMoMTFORT.Feuilledeprières
iomprenant 4' pages encadrées de rouge.
%ts \lia), 0 fr, 10; port, 0 fr. 05; le cent,
Vit. 80; port, 0 fr. 20; le mille, 7 francs;
port, 0 fr. 60.
Grande chromolithographie du Rosaire.
Seau tableau de 0«.80 sur 0^,63. prix 2 fr.;
jjort par poste, 0 fr. 40.
Imageau Rosaire en chromolithographie,
«r paquets de 9 (dim. 0«n,14 sur 0ra,10).
^rïx 0 fr. 40 port, 0 fr. 05.
Sons points du Rosaire, 20 sujets, format
:>,090 surQtt',065. Prix: 0 fr. 45; port.Ofr.Oô.
5, RtTE BAYARD, PARIS, VIIIe
~°~~i~~
DERNIÈRES
NOUVELLES
LE BUSTE DU TSAR
jLe président de la République, désirant faire
Me surprise a l'empereur Nicolas II, avait
demandé an maltre sculpteur Denys Puech.
Leur de son propre buste offlciel qui est
^otuellement au Louvre, le buste de l'empereur
4e Russie.
Cette couvre, exécutée en quelques jours par
/artiste à l'aide seulement de portraits divers
«t de photographies, fut terminée à temps pour
Art exposée le soir du gala de Compiègne dans
fa galerie précédant la salle du banquet.
̃ (Test là qua l'empereur et l'impératrice de
Russie l'aperçurent ainsi que les personnes qui
l'accompagnaient.
Le Tsar est représenté en grand uniforme et
sortant tous ses ordres de l'épaulette gauche
tombe une largo draperie qui encadre majes-
tueusement, à la Louis XIV, le bas du buste.
£• soole est décoré de l'aigle impériale russe.
••̃ ̃
FIN DC LA QUARANTAINE
DU « SENEGAL »
Marseille. 2'1 septembre. Les délais qua-
Mntenaires ont été réduits grâce à l'interven-
on de M. de Lanessan, et les passagers du
fénêgal ont pu quitter le Frioul a midi au lieu
e demain.
̃ Ils sont tous, sans exception, en parfaite
xante, mais ne se montrent guère satisfaits do
Mur séjour au lazaret du Frioul, où font défaut
les odoms d'utilHé indispensable, et je leur ai
entendu faira Jes mêmes récriminations que
jpar les passagers du Laos.
A midi et demi, tous tes passagers étaient a
t"T'~ 1 –u
CONGRÈS & CONYENT
Il existe en Italie, sous le nom d'« œuvre
des Congrès », une organisation puis-
sante des catholiques, dont le Saint-Père
a voulu conserver la direction immédiate.
Dans le courant de ce mois de sep-
tembre, cette œuvre a tenu un Congrès
important à Tarente, dans le sud de
l'Italie. Plusieurs cardinaux et quarante
archevêques ou évêques y assistaient.
Le but de ce Congrès nous est indiqué
par le Souverain Pontife dans le Bref
d'éloges qu'il daigne adresser au prési-
dent « C'est Notre confiance que votre
assemblée aura ce mérite particulier de
constituer enfin la concorde des esprits
parmi tous les catholiques qui se préoc-
cupent de l'action apostolique. »
C'était, en effet, le premier Congrès
tenu depuis la promulgation de l'Ency-
clique Graves de conamuni qui avait
eu pour objet de bien définir l'action
chrétienne populaire et de mettre fin aux
divergences de vues qui s'étaient pro-
duites au sujet des œuvres sociales. Il
fallait donner à cette Encyclique une
application pratique et, en ramenant
l'unitédansles esprits, imprimer à l'apos-
tolat catholique une impulsion nouvelle.
Il avait aussi semblé nécessaire aux
promoteurs de l'œuvre des Congrès d'en
reviser les statuts, de les mieux adapter
aux nécessités de décentralisation qu'im-
posait l'extension considérable de leur
organisation..
Voici à ce sujet la définition que nous
trouvons dans le discours du président,
le comte Paganuzzi « L'œuvre des Con-
grès, dit-il, consiste essentiellement dans
la hiérarchie d'une série de Comités
paroissiaux, diocésains, régionaux et
général qui embrassent et alimentent
la vie active des catholiques italiens.
L'œuvre des Congrès est laïque; mais, à
ses différents degrés, elle se subordonne
à l'autorité ecclésiastique, aux curés,
aux évêques, au Souverain Pontife. Les
Congrès régionaux ou nationaux ont
pour but de la développer en étudiant
les œuvres et l'action sociale qu'il im-
porta de promouvoir. »
Et, de son côté, M. Saochetti, citant les
paroles de M. Brunetière à la Jeunesse
catholique de Tours et les appropriant à
l'œuvre des Congrès, disait « que celle-ci
n'était pas et ne pouvait pas être un
parti, car il n'y aurait pas d'erreur plus
déplorable que de vouloir constituer le
catholicisme en parti, la force des partis
résidant tout entière en ce qu'ils ont
d'exclusif, et la puissance du catholicisme
étant le fruit de son caractère propre qui
est d'être ouvert à toutes les bonnes
volontés. »
Et si maintenant nous tournons nos
yeux vers la France, nous y voyons un
autre Congrès qui réunit les ennemis de
l'Eglise. Ce Congrès est le Convent ma-
çonnique.
Sous une autre forme, la leçon qu'il
nous donne n'est pas moins instructive.
Les fraac»-maçons demandent l'appli-
cation rigoureuse de la loi contre les
Congrégations; ils y ajoutent un vœu
contre la liberté d'enseignement et, se
basant sur la solidarité qui existe entre
le clergé régulier et le clergé séculier,
ils réclament contre ce dernier toutes les
1 rigueurs de nos législateurs.
Dans le banquet de clôture, le F. Lu-
cipia a proclamé de -nouveau la formule
de l'alliance radicale socialiste en ces
termes « Organisons-nous, unissons-
nous, rappelons-nous surtout que nous
n'avons pas d'ennemis à gauche ».
Les catholiques peuvent, suivant nous,
tirer un double enseignement de ce rap-
prochement que nous venons de faire
entre le Congrès de Tarente et le Convent
maçonnique. A l'imitation de nos frères
Il avait été question de continuer l'excursion
sur un autre paquebot; mais il n'est pas donné
suite à ce projet et chacun rentre chez soi.
M. Julien Goujon, député de la Seine-Infé-
rieure, vient de faire savoir au garde des Sceaux
qu'il i adressera, à la rentree, une question
sur les causes du remplacement du général
Davout à la chancellerie de la Légion d'honneur.
LA CATASTROPHE DU RIPAULT
Tours 27 septembre. Raoulin, l'un des
blessés de la catastrophe du Hipault, qui avait
été atteint hier de la fièvre scarlatine, a suc-
combe cette nuit à l'hôpital de Tours.
C'est le dix-huitième décès qui se produit
parmi les vingt-deux victimes.
M. le vicomte de Faria, ancien oonsul de
Portugal, ancien député, chargé d'affaires près g
la République Argentine et l'Uruguay, offlcler
de la Légion d'honneur, est mort hier soir, à
l'âge de 77 ans, en son domicile, rue Iloncelet,
à Paris.
Le Havre. 27 septembre. Les sous-marins
Morse et Algérien ont quitté te port ce matin,
convoyés par les avisos Buffle et Becquet, à
destination de Cherbourg.
Le sous-marin Narval et son convoyeur le
torpilleur Grenadier sont restés quelque temps
amarres dans le vieux bassin a cause de la
brume, mais le brouillard s'étantdissipe, ils ont
pu un peu plus tard partir eux-mêmes pour
Cherbourg.
Saïgon, 26 septembre. M. Doumer est
rentre du Laos à Saigon pour recevoir le mi-
nistre de Russie au Siam et sa famille, qui
seront les hôtes du gouverneur général pen-
dant quelques jours.
Ajaccio, 27 septembre. Le gouvernement
militaire de la Corse est en train de mettre la
dernière main aux cadres du 164» régiment
d'infanterie, dont le ministre de la Guerre a
demandé" la création afin d'augmenter la dé-
fense de-la. Caraa»
d'Italie, nous devons, sur le terrain reli-
gieux et social, multiplier les œuvres et
les grouper autour de Comités catho-
liques hiérarchisés.
Mais nous aurions tort de croire qu'en
France cette action soit suffisante. Nous
avons un ennemi qui veille, qui profite
de toutes les occasions pour saper par la
base nos libertés.
La loi contre les Congrégations reli-
gieuses, qui va entrer dans la triste voie
de l'exécution, en est une preuve après
bien d'autres.
Aussi, tout en travaillant à l'extension
de nos œuvres, devons-nous en assurer
l'avenir, et nous garantir la liberté de
faire le bien.
Et ce n'est pas demain qu'il faut adop-
ter cette ligne de conduite, c'est immé-
diatement qu'il faut agir.
Mettons-nous donc à l'œuvre et appor-
tons au groupe de l'Action libérale et à
la campagne si vaillamment menée par
M. Piou tout le concours de notre in-
fluence, de notre action et de notre
bourse. Le groupe de l'Action libérale
se place sur le terrain le plus large pos-
sible il fait appel à tous ceux qui dé-
sirent voir à la tête de notre pays un
gouvernement honnête. Nous ne deman-
dons pas davantage, et l'Eglise, tout en
ayant des droits plus étendus, ne désire
qu'une chose la liberté, la iiberté de
prier, d'enseigner.de secourir les pauvres,
de faire du bien à tous les déshérités.
C'est cette liberté qu'on lui refuse et que
nous devons conquérir aux élections
prochaines.
PAUL Feron-Vrau.
̃ ̃>
:El.O:IVJ:E
La santé du Pape
Malgré les bruits contraires qui ont couru
encore ces jours derniers, la santé du Pape
est très bonne. Le journal l'Italie, jour-
nal quirinaliste, confirme cette nouvelle, et
ajoute que si depuis quelques jours le Saint-
Père se lève un peu plus tard, c'est tout
simplement parce qu'il a besoin de quelque
repos, ce qui est fort naturel chez un vieil-
lard de 92 ans. 1
Le même journal dit encore
a La santé du Pape est tellement satisfai-
sante, que son entourage s'occupe déjà des
préparatifs du Jubilé des vingt-cinq ans de
pontificat, qui sera célébré le 20 février 1903. »
-m~ a
GAZETTE DU JOUR
LIBRE PENSÉE ET SOTTISE
La Société de libre pensée matérialiste de
Nîmes vient d'adopter une proposition qui
fait l'admiration de quelques niais.
Cette admiration est d'ailleurs amplement
motivée; jugez-en par cet extrait de la pro-
position.
Considérant que tout être humain ne doit
accomplir les actes de sa vie que de sa volonté
personnelle et en pleine connaissance de cause,
que, par ce fait, il est contraire à la liberté indi-
viduelle de donner à l'enfant une religion qu'il
n'a pas demandée, etc.
Les soussignés demandent à leur mandataire
de présenter et soutenir un projet de loi ainsi
conçu
« Dès ce jour, les représentants de tous les
cultes reconnus et avoués n'auront plus te droit
de baptiser les enfants que lorsque ces der-
niers auront atteint l'âge de 18 ans. »
Ce projet de loi est incomplet, il faut y
ajouter que le nouveau-né ne pouvant d'une
façon claire et précise choisir entre le sein
et le biberon, on devra attendre qu'il ait
atteint l'âge de 18 ans avant de lui imposer
une méthode quelconque d'allaitement.
l 'II Sflf.E-LORRAINEHU REVUE DE BÉTHENY
A-t-on remarqué que l'Alsace-Lorraine
était brillamment représentée à la revue de
Bétheny ? C'est avec une juste fierté que le
Journal d Alsace le constate en ces termes:
L'Alsace-Lorraine peut être justement fière
de l'imposant spectacle qui vient de se dérouler
à Bétheny en présence de l'empereur et de
l'impératrice de Russie, du président de la
République et des plus hauts personnages
français; car la direction de cette grande mer
humaine que formaient plus de 140 000 soldats
Nantes. 37 septembre. La Chambre syndi
cale des inscrits maritimes a voté l'ordre du
jour suivant
La Chambre, réunie en assemblée à la Bourse
du travail, après avoir entendu le compte rendu
de ses délégués, donne mandat à. ces derniers
de remettre les tarifs demandes par le commis-
saire de la marine et les charge de prier le
commissaire de convoquer les armateurs pour
signer le tarif arrêté,
La Chambre demande, en outre, que le com-
missaire fasse afficher le tarif an bureau de la
marine, et renouvelle le désir que l'enibnrque-
ment se fasse par un bureau de l'iaoement
gratuit, soit à la Bourse du Travail, soit à la
Maison du Marin.
On écrit de Cayenne, 4 septembres 1
Le 31 août, au cimetière de Cayenne, a eu lieu.
l'inauguration d'un monument élevé par sous-
cription a la mémoire du capitaine Lunier et
des soldats et marins tués le 16 mai 1895 dans
l'affaire de Mapa (ancien contesté franco-bré-
siliay.
La cérémonie, présidée par M. Richard.maire
de Cayenne, était sous la présidence d'honneur
de M. Emile Merwart, gouverneur par intérim,
et du général inspecteur.
Elle s'est accomplie au milieu d'une grande
affluence et en présence d'un nombreux cor-
tège d'autorités et de fonctionnaires.
L'absoute fut donnée par le préfet aposto-
lique. Le crêpe qui couvrait le monument
tomba au son de la Marseillaise.
Après des discours du maire et du président
du Conseil général, M. Merwart prit la parole.
Il fit l'historique de l'événement, remercia les
organisateurs de la souscription, et après un
©loge du monument et du goût qui avait pré-
sidé au choix de son emplacement, il adressa,
en termes émus, un suprême souvenir aux
héros qui succombèrent, en accomplissant leur
devoir. sur cette terre aujourd'hui étrangère et
restée française par ses sentiments et ses sou-
̃ venirs,
_Çm discours ont été applaudis par tous les
avait été confiée à des Alsaciens-Lorrains, sa-
voir MM. les généraux Kessler, Hagron, Hart-
schmidt, Dalstein, Courbassier, Farny, Trey-
mulier et Négrier.
Et voilà une fois de plus l'Alsace-Lorraine au
premier plan de l'actualité. Quand on pense
que Paris et les départements limitrophes n'ont
eu qu'un seul représentant (le général Lalle-
ment) parmi cette pléiade d'officiers qui viennent
de se distinguer à Bétheny, notre petit pays peut
être justement fier de ses enfants qui ont eu
tant d'honneur en cette circonstance.
LES GOURSES DE TAUREAUX A MADAGASCAR
Sakalaves et Malgaches n'ont plus rien
à envier désormais à nos afficionados. On
annonce, en effet, que le sport-club de Ta-
nanarive « a organisé une corrida de toros
dont le succès a dépassétoutes les espérances».
C'est possible mais les gens du sport-club
dépassent peut-être la naïveté permise s'ils
espèrent que les courses de taureaux contri-
bueront beaucoup à adoucir les mœurs de
nos nouveaux sujets.
Des mesures de police appliquées, il est
vrai, avec plus ou moins de rigueur, s'ef-
forcent de ne pas permettre à ces sortes de
spectacles de s'acclimater chez nous, et
voilà qu'on le sert aux Malgaches pour
qui ils présentent, semble-t-il, des dangers
autrement sérieux.
Il y a certainement des institutions plus
utiles à créer à Madagascar pour le plus
grand profit de l'influence française.
LA DERNIÈRE FACÉTIE D'UN TRANSFORMISTE
Sans prétendre discuter ici la théorie du
transformisme, il est bien permis de ne pas
prendre au sérieux certains transformistes
qui prêtent plus au ridicule qu'ils n'emprun-
tent à la science.
Voici en effet ce qu'on peut lire dans
le Globe, journal anglais ¡
Le grand partisan de l'évolution, Ernst
Haeckel, vient d'envoyer de Java le résultat de
ses récentes recherches sur la filiation entre le
singe et l'homme. C'est sur le Hylobatis lenei-
sens, sorte de gibbon, qu'il a fait porter ses
investigations. Il a trouvé ainsi que le crâne des
gibbons ressemble davantage au crâne humain
que celui des singes à l'organisation plus parfaite.
La face de son sujet lui rappelle, dit le pro-
fesseur Haeckel, le visage d'un directeur d une
banque entrain de contempler les résultats d'un
krach. La mentalité de ce gibbon lui permet de
boire dans une tasse; il a du goût pour le lait
et le cacao et même pour le vin doux. H pèle
les oranges et les bananes comme un homme,
et, en général, semble agir comme un homme,
ce qui fait que les Malais veulent voir en lui un
homme ensorcelé.
Représentez-vous le visage d'un directeur
de banque devant les résultats d'un krach.
Cela doit ressembler à un transformiste
disant des sottises.
LA PONTE DES ANIMAUX
Une revue agricole donne ces indications
sur la ponte de certains animaux t
Les sangsues et les araignées, par exemple,
pondent chacune 107 oeufs; la mouche 144; la
tortue iooo; la grenouille, iooo; la crevette
blanche, 6000; l'ascaride vulgaire, ioooojl'aca-
rus de la gale 50 000.
Voici pour tes poissons t
Une perche de too grammes donne 9948 œufs
un éparlan deom,25 en a 25 i5i,le hareng pond
36 000 œufs la carpe, 342 000 la tanche, 383 ooo;
la sole, i oooooo; le gardon, t i3oooo; la plie,
1 35oooo; resturgeon,3ooooo;lamorue, 9440000.
Les homards sont moins prolifiques d'après
certaines observations, un homard poad 12 000
ceufs, selon d'autres, 2 1 000.
La dépopulation des eaux n'est pas à
craindre.
LE PflflpST DU P. DORGÈ^E
Nice, 27 septembre.– La commune de Sainte-
Anne-d'Evenos (Var) va procéder, prochaine-
ment, à l'inauguration d'un monument élevé &
la mémoire du P. Dorgère, qui joua, dans l'his-
toire de ces dernières années, un rôle considé-
rable.
Le cercueil du P. Dorgère a été exhumé ces
jours-ci et placé dans un dépositoire. après re-
connaissance du corps, en attendant le jour de
la cérémonie.
Sur la palme symbolique du martyre, qui sur-
monte le monument, s'élève une croix au pied
de laquelle se trouve l'inscription suivante
Au R. P. Alexandre Dorgère, né à Nantes, le
6 décembre 1855, missionnaire au Bénin et au
Dahomey, 1881-1897; captif à Abomey, révrier-
mai 1890, ambassadeur de France près Béhanzin,
août 1890,; chevalier de la Légion d'honneur,
8 octobre 1890 curé de Sainte-Anne-d'Evenos,
1898-1900; mort à Sainte-Anne, victime de son
dévouement, le 23 février 1901.
Ses paroissiens et ses admirateurs ont érige
ce monument.
assistants, vivement impressionnés et dont
beaucoup pleuraient.
Puis le chef de la colonie et les personnalités
qui l'entouraient se sont retirés, respeetueuse-
ment salués par toute la population accourue à
la solennité.
AU PALAIS DE LA LEGION D'HONNEUR
Le général Florentin. accompagné d'un offi-
cier d ordonnance, s'est rendu, hier après-midi,
au palais de la Légion d'honneur.
Le nouveau grand chancelier a visité te
palais, mais il na a pu avoir accès dans les ap-
partements, qui lui sont réservés et qui sont
encore occupés par le général Davout, duc
d'Auersteedt. Il s'est retire après avoir conféré
avec le secrétaire général.
Le général Davout n'est pas encore rentré à
Paris, mais il y est attendu incessamment. 1
LA 8ANTE DU PRESIDENT KRUGER
Berlin, 27 septembre. La Gazette de Si-
lésie apprend de Bruxelles que la santé du
président Krüger laisse à désirer.
Les médecins insistent pour que M. Krüger
passe l'hiver à Naples ou à Nice mais le pré-
sident refuse de 'suivre ce conseil: « Si, dit-il,
j'ai besoin d'un climat plus chaud, je rentrerai
au Transvaal. »
Saint-Etienne. Le nommé Villebonais,
maçon, entrait, hier soir à 11 heures, dans le
café Tacheix, rue du Soleil, 5. Il eut la mau-
vaise inspiration de chercher querelle à quelques
danseurs réunis-lA a loccasion d'une noce.
Ceux-ci le rouèrent de coups et le laissèrent
pour mort sur place. On craint pour les jours
de Villebonais.
LIS OHEFB ARAMB8
Les chefs algériens et tunisiens qui ont dénie
& la revue de Bétheny ont dtné hier au minis-
tère de la Guerre et sont revenus ce matin au
grand complet à l'hôtel de la rue Saint-Domi-
nique où, à midi ils ont été photographiés en
groupe par plusieurs grands photographes do
«ri»
Ulp EFFORTS
Le Siècle car le Siècle vit encore
voudrait à tout prix que nous polémiquions
avec lui.
Il nous cherche querelle de ce qu'ayant
mis dans un plateau de la balance l'honneur
du général Davout et dans l'autre l'honneur
de M. Monis, nous ayons trouvé celui-ci
plus léger.
Il se plaint aussi de notre peu de zèle à
éplucher le Bilan du catholicisme que,
pour distraire ses vieux jours, M. Yves
Guyot s'amuse à dresser.
Ces invitations à la valse. des contro-
verses nous honoreraient grandement et
nous intéresseraient peut-être, si elles ne
venaient pas précisément du Siècle.
Mais nous avons autre chose à faire pré-
sentement qu'à entretenir nos lecteurs des
propos d'une feuille qu'on ne lit plus et à
rendre intéressants ceux qui n'intéressent
plus personne.
Du reste, si le catholicisme était réellement
mourant, comme le prétend le Siècle se
méprenant sur l'origine de l'odeur de mort
qui flotte dans ses bureaux, est-ce qu'on
s'acharnerait contre lui ainsi qu'on le fait en
ce moment ? 't
Il est donc bien redoutable cet agonisant
dont le moindre geste met en éveil tous les
pouvoirs publics et occultes? 't
Chambre, Sénat, ministère, Conseil d'Etat,
autorités académiques et judiciaires, poli-
ciers, anarchistes, agents de la Sûreté, so-
cialistes, préfets, sous-préfets, gardes-cham-
pêtres, tout le monde officiel en un mot
semble depuis huit mois n'avoir qu'un seul
souci, une seule préoccupation i le sort des
moines et des religieuses.
Ouvrez n'importe quel journal i c'est la
question eongréganiste qui encombre ses
colonnes.
Ecoutez aux portes des Convents: tes con-
gréganistes occultes n'agitent qu'un seul
problème, le problème religieux.
Et dans le cerveau de M. Yves Guyot lui-
même, il n'y a plus qu'une seule obsession,
une seule idée bien fixe la question de
mort du catholicisme.
Voilàun mourant bien récalcitrant, avouez!
Et tandis que des vieillards et un monde
vieilli s'agitent ainsi autour de lui, le pré-
tendu agonisant poursuit imperturbable-
ment, à travers le monde, sa marche conqué-
rante.
Ces missionnaires ne laissent plus un
coin inexploré ils pénètrent au cœur de
l'Afrique, fondant sur les rives des grands
lacs des chrétientés admirables, ils enva-
hissent les hauts plateaux de l'Asie, ils
jettent à profusion la semence évangélique
dans les terrains les plus incultes, ils se
dévouent, ils s'épuisent, ils meurent par le
fer ou par les flèvres, et sont aussitôt rem-
placés pour la marche toujours en avant.
Le monde protestant lui-même est ébranlé
Chaque jour, en Angleterre,aux Etats-Unis,
en Allemagne, dans les pays scandinaves, des
oonversions, tantôt obscures, tantôt retentis-
santes, décèlent la pénétration persévérante
du catholicisme et la prééminence de sa
doctrine auprès des meilleurs esprits et des
âmes les plus droites.
Non non! ce n'est pas pour le catholi-
oisme que nous tremblons, hommes du
Siècle, o'66t pour la France aveugle qui
offre au monde l'étonnant spectacle d'une
nation luttant contre le principe même de
sa vie, contre son âme, contre ce qui a fait
sa grandeur et sa force durant les quatorze
siècles de son histoire, qui a inspiré son
génie, qui a fait d'elle le peuple le plus civi-
lisé, le plus noble, le plus généreux de la
terre.
Et nous tremblons aussi pour les malheu-
reux qui dépensent ce que Dieu leur a donné
d'intelligence, d'activité et de talent, et gas-
pillent même les derniers jours que la Pro-
vidence leur laisse, à lutter ainsi désespé-
ment contre l'âme de la patrie et contre le
ciel.
Nous tremblons, oui, pour le terrible
.compte qu'ils auront à rendre au tribunal de
Dieu, tandis que le catholicisme, toujours
jeune, continuera sa route entre la haie des
tombeaux de ceux qui ont prophétisé et juré
sa mort. Cyr.
CZOLGOSZ CONDAMNÉ A MORT
Czo;«ns7,, l'assassin de M. Mac-Kinley, a
été condamné a mort.
La sentence était prévue.
Hier jeudi, à 3 heures, l'assassin a été
A TRAVERS LA PRESSE
JOURNAUX DE VENDREDI SOIR
BUCHHOLZ CONTRE AUERST^EDT
De la Liberté t
Nous savons maintenant, par les propres
déclarations des journaux ministériels, que le
général Davout n'est pas simplement remplacé
mais bien révoqué.
« C'est une exécution », dit un des organes
attitrés de M, le président du Conseil; « réac-
tionnaire militant, ce général faisait une oppo-
sition violente aux propositions des ministres.»
Réactionnaire militant On a mis le temps à
s'en apercevoir. Le général Davout a été nommé
grand chancelier en 1895 par le ministère Bour-
geois, pour remplacer le général Février, cet
illustre vétéran de cent batailles, auquel on
reprochait sa raideur à défendre la Légion
contre les compromissions de la politique.
Alors M. Bourgeois aurait nommé un réac-
tionnaire militant et tous les cabinets auraient
maintenu depuis sept ans à la grande chancel-
lerie cet ennemi de nos institutions La plai-
santerie est un peu forte.
Les officieux sertissent encore cette perle
« Le Davout d'aujourd'hui a ajouté à son nom
le titre de noblesse da son oncle, ce qui dénota
tout au moins un admirateur des anciens
régimes. » •
De sorte que le titre « d'Auerstaedt » suffit
aux yeux de nos gouvernementaux pour rendre
suspect oelui qui le porte. Evoquer le nom
d'une des victoires les plus glorieuses i nscrites
sur le drapeau français devient un crime contre
la défense dite républicaine.
Hélas il fut un temps où la défense natio-
nale s'enorgueillissait de ces noms-là. Aujour-
d'hui on les proscrit. M. Charles Dupuy disait t
d'ailleurs, il y a quelques jours,que Marceau et
Hoche seraient présentement très mal avec le
pouvoir. Ce a'eUit ou un jugemeat téméraire.
conduit devant la Cour suprême d'Eri&
Deux policiers se tenaient à droite et |
gauche du misérable.
Czolgosz paraissait très excité et nerveux,
mais il s'est avancé d'un pas assuré.
On lui demande s'il a quelque chose à dira
au sujet de la sentence. Il a murmuré « Je
n'ai rien à dire là-dessus. » Puis, à voix
basse, il a ajouté quelques paroles que la
Cour n'a pas entendues, mais que l'avocat a
répétées, et par lesquelles Czolgosz disait
être seul coupable, et que personne n'avait
connu son projet.
Pendant que le juge prononçait la sentence,
Czolgosz est resté debout, regardant le ma-
gistrat bien en face sans manifester aucune
émotion.
Dans l'assistance très nombreuse, il n'y ç
eu aucune manifestation.
C'est bien par i'électrocution que Czolgost
subira sa peine dans la prison d'Aubrun.
La date en est fixée au 28 octobre; c'est 1?
date la plus rapppochée permise par la loi
de l'Etat.
LES COMRÉGATMS
AU CONSEIL MUNICIPAL DE PARIS
On sait que le décret portant règlement
d'administration publique pour l'exécution
de la loi sur les associations prescrit, en son
article 21, que « le ministre tait procéder à
l'instruction des demandes d'autorisation,
notamment en provoquant l'avis du Conseil
municipal de la commune dans laquelle est
établie ou doit s'établir la Congrégation et
un rapport du préfet ».
En exécution de cet article, le ministère
de l'Intérieur a déjà transmis au préfet de
la Seinecinq demandes d'autorisationformées
par les Congrégations suivantes
1. Pères des Sacrés-Cœurs de Jésus et de
Marie (dits de Picpus) dont la maison-mère est
située à Paris, 33, rue de Picpus.
2» Franciscaines missionnaires de Marie
(maison-mère à Plouflagran (Côtes-du-Nord).
S* Auxiliatrices de l'Im maculée-Conception,
78, rue La Fontaine, à Paris.
4* Sœurs de Jésus au Temple (malson-mèra
à Clifton, Angleterre).
6«Dominic8i nos de Sainte-Catherine de Sienne.
Le Conseil municipal de Paris sera saisi,
dès sa prochaine session, par mémoires
spéciaux du préfet, de ces demandes en au-
torisation. Et les délibérations qu'il prendre
seront transmises, avec l'avis motivé du
préfet, au ministère de l'Intérieur.
Les Pères Oblats, dont la maison-mère est
à Paris, rua de Saint-Pétersbourg, ont de-
mandé l'autorisation,
Les Dames du Cénacle abandonnent les
œuvres importantes qu'elles avaient insti-
tuées pour les enfants pauvres de Lilie.
Les Soeurs de Notre-Dame des Missions,
qui tenaient un orphelinat, des écoles ména-
gères et des patronages à Armentières, quit«
tant la France.
Les Pères Cisteroiens, de l'abbaye subur«
baine de Sainte-Marie de Pont-Colbert, dio.
cèse de Versailles, sont partis hier, sous le.
conduite de leur abbé.
Le même jour, les Jésuites de Versailles
ont évacué leur résidence.
Les Carmélites de cette ville sont parties
sans bruit.
Dans le même diocèse, s'apprêtent &
partir les Visitandines, les Dames du Cé.
nacle et les Petites-Sœurs du Sacré-Cœut
qui soignaient les malades à domicile.
Les Sœurs Récollettines (gardes-maladesj
établies à Merville depuis quarante an£
quittent la France pour s'établir à Brug*
lette, près Ath (Belgique).
La désolation est genérale dans le pays od
le dévouement de ces admirables Sœurs est
apprécié de tous.
Quelques journaux ont annoncé à tort qu«
le pensionnat de Bourg-de-Péage (Drôme)»
dirigé par les Sœurs du Sacré-Cœur de Mari
allait fermer ses portes. La rentrée def
classes aura lieu le 4 octobre, dans les con«
ditions ordinaires.
L'Eclair de Montpellier a fait un relevji
complet de la situation des diverses Congre*
gations du département du Gard.
Bn résumé, sur les 10 Congrégationr.
d'hommes, 3 sont dispersées ou sur le point
de l'être 2 n'ont pas a solliciter d'autorisé
tion une attend 1 ordre de son Général, leé
4 autres sont autorisées.
Sur les 38 Congrégations de femme^
28 sont autorisées, 6 demandent l'autorisa»
tion, une n'a pas encore fait de déma.-chf
pour se faire autoriser, et 8 sont décidées
quitter la France.
LES RELIGIEUX FRANÇAIS EN BELGIQUE
Nous lisons dans le XX' Siècle de Bruxelles i
Mercredi a eu lieu à Santbergen la récep-
tionsolennello desRR. PP. delaCongrégatioa
de Marie et de leurs novices venant de Pont»-
Château (France). Ces religieux n'ont pa*
voulu demander l'autorisation. Its sont
MAIRE3 ÉTONNANTS ;¿
Du Temps:
II v a en ce moment, dans plusieurs grande»
villes, des maires étonnants. Il semb'e qu un
concours se soit institué entre les premiers
magistrats municipaux de Lille, de Reims, d*
Lyon et de Marseille, et qu'ils jouent à qui
blessera le plus vivement le patriotisme public.
M. Delory, maire de Lille, a refusé de pavoi-
ver pour le Tsar, et M. Augagneur, maire de
Lyon, en a fait autant. Ils sont tous deux sociat
listes, l'un guesdiste, et l'autre, sauf erreur*
« indépendant » mais tous les socialistes sont
unis oontre l'alliance russe et le sentiment
national.
Les électeurs devraient bien, avant d élire des?
socialistes, s'inquiéter un peu plus de leur»
opinions en des matières aussi graves.
On est heureux de constater que les Lillois ef
les Marseillais sont plus patriotes que leun
maires. Ils auraient mieux fait d'élire de*
maires aussi patriotes qu'eux-mêmes. Il esî
vrai que les électaurs sont parfois dupés.
En 1838, un conseiller municipal de Lyon fu»
mina contre un de ses collègues qui ™m!«H. re«
fuser les crédits pour la réception des marins
russes.
Avec une vibrante éloquence, cet édile pa;.
triote déclara que « si socialiste qu'on soit, u
faut d'abord être français » qus, si les socia-
listes arrachaient à la France son épée « nous
verrions ce que deviendrait notre pays » qu il
< s'agit d'être patriote non seulement parce que
c'est un devoir, mais parce que c'est une neces-
sité etc.
Cet orateur dont lit Liberté reproduit leç
paroles si nobles t. si judicieuses, s'appelât
M. Augagneur.il est maire aujourd'hui et il n»
pavoise pas.
Saint-Pétersbourg, 37 septembre. La voit
ferrée entre Kaïdalowo dans le TransbuYKnl e
la frontière chinoise sera livrée à la circulation
le 15 novembre.
Par cette nouvelle ligne, le chemin de le
albenea sera relié au reseau russc-cniaois.
4erloil sera relié au rqseau r illziols.
jsiiaoi» lOfr. ( portsnnu
ALQERIEI Dn an 1» *• I
̃* croix p-tn* format et là rèurtn. par a» » fraaef
1 Cratig grind format et le Crotr jjju£tr^i_par_«IJL_ *?
~22'ÂNtëEE QUÔTÏDIJSJi* 5 CEfiTÎJ«HS K*56Q3
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~ii'ititittiiiti
$ffi%1? %£'£'£$'
LA JOURNÉE
PRHIS,UB27 SEPT., JW3RE 1901
Le cercueil renfermant les restes
du prince Henri d'Orléans est parti ce
matin de Marseille. Il arrivera de-
main matin samedi à Dreux où se fe-
Tontles dernières cérémonies et l'inhu-
mation à la chapelle sépulcrale de la
famille d'Orléans.
x
Le bruit s'accrédite à Londres que
lord Kitchener a donné sa démission
4« commandant en chef dans l'Afrique
du Sud.
Le gouvernement a essayé de le
faire revenir sur sa décision. Lord
Kitchener aurait refusé. On sollicite
l'intervention d'un personnage illustre
pour amener lord Kitchener à rester
à son poste.
X
L'assassin de M. Mac-Kinley est
condamné à mort. Il a entendu sa
sentence sans donner signe d'aucune
émotion.
Il sera électrocuté le 28 ootobre,
dans la prison d'Aubrnn.
X
Un télégramme de Willemstadt (Cu-
Vftçao) dit que dans une bataille entre
Vénézuéliens et Colombiens; les pre-
ont eu 600 morts ou blessés,
TOO prisonniers, et perdu 4 canons.-
n frère du président Castro serait
parmi les blessés.
X
Une épidémie de petite vérole s'est
#éolarèe à Londres et fait de rapides
progrès doux faubourgs sont main-
tenant atteints.
~i.
PO! LE MIS DU ROSAIRE
Le Rosaire et les trois âges de la vie. Le
Rosaire et les Lieux Saints, par un ANCIEN
Sfti.ERiN DE Jérusalem. Edition in-16 de
5ttS pages, avec371Hustrat.ions. Prix Ofr. 75;
port, 0 fr. 20. Editiongra.ndin-8°del30pages,
aurec 31 illustrations. Prix 1 franc; port,
0 fr. 35.
Mois du Rosaire à l'usage des personnes
occupées. Une brochure in-32 de 64 pages.
»fix 0 fr. 10; port, 0 fr. 05.
Méthode très courte et très facile de
méditer les mystères joyeux, douloureux
et glorieux pendant la récitation du Saint
feosaire. Un vol. in-32 de 16 pages. Prix
9tr. 10; port, Ofr. 05.
Les indulgences du Rosaire. Un vol. in-32
de 48 pages. Prix 0 fr. 10; port, 0 fr. 05.
I
5>ïix 0 fr. 10 port, 0 fr. 05.
Litanies do la Très Sainte Vierge et prière
saint Joseph pendant le mois du Rosaire.
uille de prières comprenant pages enca-
drées de rouge. Les dix, Ofr. 10; port, Ofr. 05;
H cent, 0 fr. 80; port, 0 fr. 20; le mille, 7 fr.;
port, 0 fr. 60.
Le Saint Rosaire, méthode du bienheu-
reuxGpaoNONDKMoMTFORT.Feuilledeprières
iomprenant 4' pages encadrées de rouge.
%ts \lia), 0 fr, 10; port, 0 fr. 05; le cent,
Vit. 80; port, 0 fr. 20; le mille, 7 francs;
port, 0 fr. 60.
Grande chromolithographie du Rosaire.
Seau tableau de 0«.80 sur 0^,63. prix 2 fr.;
jjort par poste, 0 fr. 40.
Imageau Rosaire en chromolithographie,
«r paquets de 9 (dim. 0«n,14 sur 0ra,10).
^rïx 0 fr. 40 port, 0 fr. 05.
Sons points du Rosaire, 20 sujets, format
:>,090 surQtt',065. Prix: 0 fr. 45; port.Ofr.Oô.
5, RtTE BAYARD, PARIS, VIIIe
~°~~i~~
DERNIÈRES
NOUVELLES
LE BUSTE DU TSAR
jLe président de la République, désirant faire
Me surprise a l'empereur Nicolas II, avait
demandé an maltre sculpteur Denys Puech.
Leur de son propre buste offlciel qui est
^otuellement au Louvre, le buste de l'empereur
4e Russie.
Cette couvre, exécutée en quelques jours par
/artiste à l'aide seulement de portraits divers
«t de photographies, fut terminée à temps pour
Art exposée le soir du gala de Compiègne dans
fa galerie précédant la salle du banquet.
̃ (Test là qua l'empereur et l'impératrice de
Russie l'aperçurent ainsi que les personnes qui
l'accompagnaient.
Le Tsar est représenté en grand uniforme et
sortant tous ses ordres de l'épaulette gauche
tombe une largo draperie qui encadre majes-
tueusement, à la Louis XIV, le bas du buste.
£• soole est décoré de l'aigle impériale russe.
••̃ ̃
FIN DC LA QUARANTAINE
DU « SENEGAL »
Marseille. 2'1 septembre. Les délais qua-
Mntenaires ont été réduits grâce à l'interven-
on de M. de Lanessan, et les passagers du
fénêgal ont pu quitter le Frioul a midi au lieu
e demain.
̃ Ils sont tous, sans exception, en parfaite
xante, mais ne se montrent guère satisfaits do
Mur séjour au lazaret du Frioul, où font défaut
les odoms d'utilHé indispensable, et je leur ai
entendu faira Jes mêmes récriminations que
jpar les passagers du Laos.
A midi et demi, tous tes passagers étaient a
t"T'~ 1 –u
CONGRÈS & CONYENT
Il existe en Italie, sous le nom d'« œuvre
des Congrès », une organisation puis-
sante des catholiques, dont le Saint-Père
a voulu conserver la direction immédiate.
Dans le courant de ce mois de sep-
tembre, cette œuvre a tenu un Congrès
important à Tarente, dans le sud de
l'Italie. Plusieurs cardinaux et quarante
archevêques ou évêques y assistaient.
Le but de ce Congrès nous est indiqué
par le Souverain Pontife dans le Bref
d'éloges qu'il daigne adresser au prési-
dent « C'est Notre confiance que votre
assemblée aura ce mérite particulier de
constituer enfin la concorde des esprits
parmi tous les catholiques qui se préoc-
cupent de l'action apostolique. »
C'était, en effet, le premier Congrès
tenu depuis la promulgation de l'Ency-
clique Graves de conamuni qui avait
eu pour objet de bien définir l'action
chrétienne populaire et de mettre fin aux
divergences de vues qui s'étaient pro-
duites au sujet des œuvres sociales. Il
fallait donner à cette Encyclique une
application pratique et, en ramenant
l'unitédansles esprits, imprimer à l'apos-
tolat catholique une impulsion nouvelle.
Il avait aussi semblé nécessaire aux
promoteurs de l'œuvre des Congrès d'en
reviser les statuts, de les mieux adapter
aux nécessités de décentralisation qu'im-
posait l'extension considérable de leur
organisation..
Voici à ce sujet la définition que nous
trouvons dans le discours du président,
le comte Paganuzzi « L'œuvre des Con-
grès, dit-il, consiste essentiellement dans
la hiérarchie d'une série de Comités
paroissiaux, diocésains, régionaux et
général qui embrassent et alimentent
la vie active des catholiques italiens.
L'œuvre des Congrès est laïque; mais, à
ses différents degrés, elle se subordonne
à l'autorité ecclésiastique, aux curés,
aux évêques, au Souverain Pontife. Les
Congrès régionaux ou nationaux ont
pour but de la développer en étudiant
les œuvres et l'action sociale qu'il im-
porta de promouvoir. »
Et, de son côté, M. Saochetti, citant les
paroles de M. Brunetière à la Jeunesse
catholique de Tours et les appropriant à
l'œuvre des Congrès, disait « que celle-ci
n'était pas et ne pouvait pas être un
parti, car il n'y aurait pas d'erreur plus
déplorable que de vouloir constituer le
catholicisme en parti, la force des partis
résidant tout entière en ce qu'ils ont
d'exclusif, et la puissance du catholicisme
étant le fruit de son caractère propre qui
est d'être ouvert à toutes les bonnes
volontés. »
Et si maintenant nous tournons nos
yeux vers la France, nous y voyons un
autre Congrès qui réunit les ennemis de
l'Eglise. Ce Congrès est le Convent ma-
çonnique.
Sous une autre forme, la leçon qu'il
nous donne n'est pas moins instructive.
Les fraac»-maçons demandent l'appli-
cation rigoureuse de la loi contre les
Congrégations; ils y ajoutent un vœu
contre la liberté d'enseignement et, se
basant sur la solidarité qui existe entre
le clergé régulier et le clergé séculier,
ils réclament contre ce dernier toutes les
1 rigueurs de nos législateurs.
Dans le banquet de clôture, le F. Lu-
cipia a proclamé de -nouveau la formule
de l'alliance radicale socialiste en ces
termes « Organisons-nous, unissons-
nous, rappelons-nous surtout que nous
n'avons pas d'ennemis à gauche ».
Les catholiques peuvent, suivant nous,
tirer un double enseignement de ce rap-
prochement que nous venons de faire
entre le Congrès de Tarente et le Convent
maçonnique. A l'imitation de nos frères
Il avait été question de continuer l'excursion
sur un autre paquebot; mais il n'est pas donné
suite à ce projet et chacun rentre chez soi.
M. Julien Goujon, député de la Seine-Infé-
rieure, vient de faire savoir au garde des Sceaux
qu'il i adressera, à la rentree, une question
sur les causes du remplacement du général
Davout à la chancellerie de la Légion d'honneur.
LA CATASTROPHE DU RIPAULT
Tours 27 septembre. Raoulin, l'un des
blessés de la catastrophe du Hipault, qui avait
été atteint hier de la fièvre scarlatine, a suc-
combe cette nuit à l'hôpital de Tours.
C'est le dix-huitième décès qui se produit
parmi les vingt-deux victimes.
M. le vicomte de Faria, ancien oonsul de
Portugal, ancien député, chargé d'affaires près g
la République Argentine et l'Uruguay, offlcler
de la Légion d'honneur, est mort hier soir, à
l'âge de 77 ans, en son domicile, rue Iloncelet,
à Paris.
Le Havre. 27 septembre. Les sous-marins
Morse et Algérien ont quitté te port ce matin,
convoyés par les avisos Buffle et Becquet, à
destination de Cherbourg.
Le sous-marin Narval et son convoyeur le
torpilleur Grenadier sont restés quelque temps
amarres dans le vieux bassin a cause de la
brume, mais le brouillard s'étantdissipe, ils ont
pu un peu plus tard partir eux-mêmes pour
Cherbourg.
Saïgon, 26 septembre. M. Doumer est
rentre du Laos à Saigon pour recevoir le mi-
nistre de Russie au Siam et sa famille, qui
seront les hôtes du gouverneur général pen-
dant quelques jours.
Ajaccio, 27 septembre. Le gouvernement
militaire de la Corse est en train de mettre la
dernière main aux cadres du 164» régiment
d'infanterie, dont le ministre de la Guerre a
demandé" la création afin d'augmenter la dé-
fense de-la. Caraa»
d'Italie, nous devons, sur le terrain reli-
gieux et social, multiplier les œuvres et
les grouper autour de Comités catho-
liques hiérarchisés.
Mais nous aurions tort de croire qu'en
France cette action soit suffisante. Nous
avons un ennemi qui veille, qui profite
de toutes les occasions pour saper par la
base nos libertés.
La loi contre les Congrégations reli-
gieuses, qui va entrer dans la triste voie
de l'exécution, en est une preuve après
bien d'autres.
Aussi, tout en travaillant à l'extension
de nos œuvres, devons-nous en assurer
l'avenir, et nous garantir la liberté de
faire le bien.
Et ce n'est pas demain qu'il faut adop-
ter cette ligne de conduite, c'est immé-
diatement qu'il faut agir.
Mettons-nous donc à l'œuvre et appor-
tons au groupe de l'Action libérale et à
la campagne si vaillamment menée par
M. Piou tout le concours de notre in-
fluence, de notre action et de notre
bourse. Le groupe de l'Action libérale
se place sur le terrain le plus large pos-
sible il fait appel à tous ceux qui dé-
sirent voir à la tête de notre pays un
gouvernement honnête. Nous ne deman-
dons pas davantage, et l'Eglise, tout en
ayant des droits plus étendus, ne désire
qu'une chose la liberté, la iiberté de
prier, d'enseigner.de secourir les pauvres,
de faire du bien à tous les déshérités.
C'est cette liberté qu'on lui refuse et que
nous devons conquérir aux élections
prochaines.
PAUL Feron-Vrau.
̃ ̃>
:El.O:IVJ:E
La santé du Pape
Malgré les bruits contraires qui ont couru
encore ces jours derniers, la santé du Pape
est très bonne. Le journal l'Italie, jour-
nal quirinaliste, confirme cette nouvelle, et
ajoute que si depuis quelques jours le Saint-
Père se lève un peu plus tard, c'est tout
simplement parce qu'il a besoin de quelque
repos, ce qui est fort naturel chez un vieil-
lard de 92 ans. 1
Le même journal dit encore
a La santé du Pape est tellement satisfai-
sante, que son entourage s'occupe déjà des
préparatifs du Jubilé des vingt-cinq ans de
pontificat, qui sera célébré le 20 février 1903. »
-m~ a
GAZETTE DU JOUR
LIBRE PENSÉE ET SOTTISE
La Société de libre pensée matérialiste de
Nîmes vient d'adopter une proposition qui
fait l'admiration de quelques niais.
Cette admiration est d'ailleurs amplement
motivée; jugez-en par cet extrait de la pro-
position.
Considérant que tout être humain ne doit
accomplir les actes de sa vie que de sa volonté
personnelle et en pleine connaissance de cause,
que, par ce fait, il est contraire à la liberté indi-
viduelle de donner à l'enfant une religion qu'il
n'a pas demandée, etc.
Les soussignés demandent à leur mandataire
de présenter et soutenir un projet de loi ainsi
conçu
« Dès ce jour, les représentants de tous les
cultes reconnus et avoués n'auront plus te droit
de baptiser les enfants que lorsque ces der-
niers auront atteint l'âge de 18 ans. »
Ce projet de loi est incomplet, il faut y
ajouter que le nouveau-né ne pouvant d'une
façon claire et précise choisir entre le sein
et le biberon, on devra attendre qu'il ait
atteint l'âge de 18 ans avant de lui imposer
une méthode quelconque d'allaitement.
l 'II Sflf.E-LORRAINEHU REVUE DE BÉTHENY
A-t-on remarqué que l'Alsace-Lorraine
était brillamment représentée à la revue de
Bétheny ? C'est avec une juste fierté que le
Journal d Alsace le constate en ces termes:
L'Alsace-Lorraine peut être justement fière
de l'imposant spectacle qui vient de se dérouler
à Bétheny en présence de l'empereur et de
l'impératrice de Russie, du président de la
République et des plus hauts personnages
français; car la direction de cette grande mer
humaine que formaient plus de 140 000 soldats
Nantes. 37 septembre. La Chambre syndi
cale des inscrits maritimes a voté l'ordre du
jour suivant
La Chambre, réunie en assemblée à la Bourse
du travail, après avoir entendu le compte rendu
de ses délégués, donne mandat à. ces derniers
de remettre les tarifs demandes par le commis-
saire de la marine et les charge de prier le
commissaire de convoquer les armateurs pour
signer le tarif arrêté,
La Chambre demande, en outre, que le com-
missaire fasse afficher le tarif an bureau de la
marine, et renouvelle le désir que l'enibnrque-
ment se fasse par un bureau de l'iaoement
gratuit, soit à la Bourse du Travail, soit à la
Maison du Marin.
On écrit de Cayenne, 4 septembres 1
Le 31 août, au cimetière de Cayenne, a eu lieu.
l'inauguration d'un monument élevé par sous-
cription a la mémoire du capitaine Lunier et
des soldats et marins tués le 16 mai 1895 dans
l'affaire de Mapa (ancien contesté franco-bré-
siliay.
La cérémonie, présidée par M. Richard.maire
de Cayenne, était sous la présidence d'honneur
de M. Emile Merwart, gouverneur par intérim,
et du général inspecteur.
Elle s'est accomplie au milieu d'une grande
affluence et en présence d'un nombreux cor-
tège d'autorités et de fonctionnaires.
L'absoute fut donnée par le préfet aposto-
lique. Le crêpe qui couvrait le monument
tomba au son de la Marseillaise.
Après des discours du maire et du président
du Conseil général, M. Merwart prit la parole.
Il fit l'historique de l'événement, remercia les
organisateurs de la souscription, et après un
©loge du monument et du goût qui avait pré-
sidé au choix de son emplacement, il adressa,
en termes émus, un suprême souvenir aux
héros qui succombèrent, en accomplissant leur
devoir. sur cette terre aujourd'hui étrangère et
restée française par ses sentiments et ses sou-
̃ venirs,
_Çm discours ont été applaudis par tous les
avait été confiée à des Alsaciens-Lorrains, sa-
voir MM. les généraux Kessler, Hagron, Hart-
schmidt, Dalstein, Courbassier, Farny, Trey-
mulier et Négrier.
Et voilà une fois de plus l'Alsace-Lorraine au
premier plan de l'actualité. Quand on pense
que Paris et les départements limitrophes n'ont
eu qu'un seul représentant (le général Lalle-
ment) parmi cette pléiade d'officiers qui viennent
de se distinguer à Bétheny, notre petit pays peut
être justement fier de ses enfants qui ont eu
tant d'honneur en cette circonstance.
LES GOURSES DE TAUREAUX A MADAGASCAR
Sakalaves et Malgaches n'ont plus rien
à envier désormais à nos afficionados. On
annonce, en effet, que le sport-club de Ta-
nanarive « a organisé une corrida de toros
dont le succès a dépassétoutes les espérances».
C'est possible mais les gens du sport-club
dépassent peut-être la naïveté permise s'ils
espèrent que les courses de taureaux contri-
bueront beaucoup à adoucir les mœurs de
nos nouveaux sujets.
Des mesures de police appliquées, il est
vrai, avec plus ou moins de rigueur, s'ef-
forcent de ne pas permettre à ces sortes de
spectacles de s'acclimater chez nous, et
voilà qu'on le sert aux Malgaches pour
qui ils présentent, semble-t-il, des dangers
autrement sérieux.
Il y a certainement des institutions plus
utiles à créer à Madagascar pour le plus
grand profit de l'influence française.
LA DERNIÈRE FACÉTIE D'UN TRANSFORMISTE
Sans prétendre discuter ici la théorie du
transformisme, il est bien permis de ne pas
prendre au sérieux certains transformistes
qui prêtent plus au ridicule qu'ils n'emprun-
tent à la science.
Voici en effet ce qu'on peut lire dans
le Globe, journal anglais ¡
Le grand partisan de l'évolution, Ernst
Haeckel, vient d'envoyer de Java le résultat de
ses récentes recherches sur la filiation entre le
singe et l'homme. C'est sur le Hylobatis lenei-
sens, sorte de gibbon, qu'il a fait porter ses
investigations. Il a trouvé ainsi que le crâne des
gibbons ressemble davantage au crâne humain
que celui des singes à l'organisation plus parfaite.
La face de son sujet lui rappelle, dit le pro-
fesseur Haeckel, le visage d'un directeur d une
banque entrain de contempler les résultats d'un
krach. La mentalité de ce gibbon lui permet de
boire dans une tasse; il a du goût pour le lait
et le cacao et même pour le vin doux. H pèle
les oranges et les bananes comme un homme,
et, en général, semble agir comme un homme,
ce qui fait que les Malais veulent voir en lui un
homme ensorcelé.
Représentez-vous le visage d'un directeur
de banque devant les résultats d'un krach.
Cela doit ressembler à un transformiste
disant des sottises.
LA PONTE DES ANIMAUX
Une revue agricole donne ces indications
sur la ponte de certains animaux t
Les sangsues et les araignées, par exemple,
pondent chacune 107 oeufs; la mouche 144; la
tortue iooo; la grenouille, iooo; la crevette
blanche, 6000; l'ascaride vulgaire, ioooojl'aca-
rus de la gale 50 000.
Voici pour tes poissons t
Une perche de too grammes donne 9948 œufs
un éparlan deom,25 en a 25 i5i,le hareng pond
36 000 œufs la carpe, 342 000 la tanche, 383 ooo;
la sole, i oooooo; le gardon, t i3oooo; la plie,
1 35oooo; resturgeon,3ooooo;lamorue, 9440000.
Les homards sont moins prolifiques d'après
certaines observations, un homard poad 12 000
ceufs, selon d'autres, 2 1 000.
La dépopulation des eaux n'est pas à
craindre.
LE PflflpST DU P. DORGÈ^E
Nice, 27 septembre.– La commune de Sainte-
Anne-d'Evenos (Var) va procéder, prochaine-
ment, à l'inauguration d'un monument élevé &
la mémoire du P. Dorgère, qui joua, dans l'his-
toire de ces dernières années, un rôle considé-
rable.
Le cercueil du P. Dorgère a été exhumé ces
jours-ci et placé dans un dépositoire. après re-
connaissance du corps, en attendant le jour de
la cérémonie.
Sur la palme symbolique du martyre, qui sur-
monte le monument, s'élève une croix au pied
de laquelle se trouve l'inscription suivante
Au R. P. Alexandre Dorgère, né à Nantes, le
6 décembre 1855, missionnaire au Bénin et au
Dahomey, 1881-1897; captif à Abomey, révrier-
mai 1890, ambassadeur de France près Béhanzin,
août 1890,; chevalier de la Légion d'honneur,
8 octobre 1890 curé de Sainte-Anne-d'Evenos,
1898-1900; mort à Sainte-Anne, victime de son
dévouement, le 23 février 1901.
Ses paroissiens et ses admirateurs ont érige
ce monument.
assistants, vivement impressionnés et dont
beaucoup pleuraient.
Puis le chef de la colonie et les personnalités
qui l'entouraient se sont retirés, respeetueuse-
ment salués par toute la population accourue à
la solennité.
AU PALAIS DE LA LEGION D'HONNEUR
Le général Florentin. accompagné d'un offi-
cier d ordonnance, s'est rendu, hier après-midi,
au palais de la Légion d'honneur.
Le nouveau grand chancelier a visité te
palais, mais il na a pu avoir accès dans les ap-
partements, qui lui sont réservés et qui sont
encore occupés par le général Davout, duc
d'Auersteedt. Il s'est retire après avoir conféré
avec le secrétaire général.
Le général Davout n'est pas encore rentré à
Paris, mais il y est attendu incessamment. 1
LA 8ANTE DU PRESIDENT KRUGER
Berlin, 27 septembre. La Gazette de Si-
lésie apprend de Bruxelles que la santé du
président Krüger laisse à désirer.
Les médecins insistent pour que M. Krüger
passe l'hiver à Naples ou à Nice mais le pré-
sident refuse de 'suivre ce conseil: « Si, dit-il,
j'ai besoin d'un climat plus chaud, je rentrerai
au Transvaal. »
Saint-Etienne. Le nommé Villebonais,
maçon, entrait, hier soir à 11 heures, dans le
café Tacheix, rue du Soleil, 5. Il eut la mau-
vaise inspiration de chercher querelle à quelques
danseurs réunis-lA a loccasion d'une noce.
Ceux-ci le rouèrent de coups et le laissèrent
pour mort sur place. On craint pour les jours
de Villebonais.
LIS OHEFB ARAMB8
Les chefs algériens et tunisiens qui ont dénie
& la revue de Bétheny ont dtné hier au minis-
tère de la Guerre et sont revenus ce matin au
grand complet à l'hôtel de la rue Saint-Domi-
nique où, à midi ils ont été photographiés en
groupe par plusieurs grands photographes do
«ri»
Ulp EFFORTS
Le Siècle car le Siècle vit encore
voudrait à tout prix que nous polémiquions
avec lui.
Il nous cherche querelle de ce qu'ayant
mis dans un plateau de la balance l'honneur
du général Davout et dans l'autre l'honneur
de M. Monis, nous ayons trouvé celui-ci
plus léger.
Il se plaint aussi de notre peu de zèle à
éplucher le Bilan du catholicisme que,
pour distraire ses vieux jours, M. Yves
Guyot s'amuse à dresser.
Ces invitations à la valse. des contro-
verses nous honoreraient grandement et
nous intéresseraient peut-être, si elles ne
venaient pas précisément du Siècle.
Mais nous avons autre chose à faire pré-
sentement qu'à entretenir nos lecteurs des
propos d'une feuille qu'on ne lit plus et à
rendre intéressants ceux qui n'intéressent
plus personne.
Du reste, si le catholicisme était réellement
mourant, comme le prétend le Siècle se
méprenant sur l'origine de l'odeur de mort
qui flotte dans ses bureaux, est-ce qu'on
s'acharnerait contre lui ainsi qu'on le fait en
ce moment ? 't
Il est donc bien redoutable cet agonisant
dont le moindre geste met en éveil tous les
pouvoirs publics et occultes? 't
Chambre, Sénat, ministère, Conseil d'Etat,
autorités académiques et judiciaires, poli-
ciers, anarchistes, agents de la Sûreté, so-
cialistes, préfets, sous-préfets, gardes-cham-
pêtres, tout le monde officiel en un mot
semble depuis huit mois n'avoir qu'un seul
souci, une seule préoccupation i le sort des
moines et des religieuses.
Ouvrez n'importe quel journal i c'est la
question eongréganiste qui encombre ses
colonnes.
Ecoutez aux portes des Convents: tes con-
gréganistes occultes n'agitent qu'un seul
problème, le problème religieux.
Et dans le cerveau de M. Yves Guyot lui-
même, il n'y a plus qu'une seule obsession,
une seule idée bien fixe la question de
mort du catholicisme.
Voilàun mourant bien récalcitrant, avouez!
Et tandis que des vieillards et un monde
vieilli s'agitent ainsi autour de lui, le pré-
tendu agonisant poursuit imperturbable-
ment, à travers le monde, sa marche conqué-
rante.
Ces missionnaires ne laissent plus un
coin inexploré ils pénètrent au cœur de
l'Afrique, fondant sur les rives des grands
lacs des chrétientés admirables, ils enva-
hissent les hauts plateaux de l'Asie, ils
jettent à profusion la semence évangélique
dans les terrains les plus incultes, ils se
dévouent, ils s'épuisent, ils meurent par le
fer ou par les flèvres, et sont aussitôt rem-
placés pour la marche toujours en avant.
Le monde protestant lui-même est ébranlé
Chaque jour, en Angleterre,aux Etats-Unis,
en Allemagne, dans les pays scandinaves, des
oonversions, tantôt obscures, tantôt retentis-
santes, décèlent la pénétration persévérante
du catholicisme et la prééminence de sa
doctrine auprès des meilleurs esprits et des
âmes les plus droites.
Non non! ce n'est pas pour le catholi-
oisme que nous tremblons, hommes du
Siècle, o'66t pour la France aveugle qui
offre au monde l'étonnant spectacle d'une
nation luttant contre le principe même de
sa vie, contre son âme, contre ce qui a fait
sa grandeur et sa force durant les quatorze
siècles de son histoire, qui a inspiré son
génie, qui a fait d'elle le peuple le plus civi-
lisé, le plus noble, le plus généreux de la
terre.
Et nous tremblons aussi pour les malheu-
reux qui dépensent ce que Dieu leur a donné
d'intelligence, d'activité et de talent, et gas-
pillent même les derniers jours que la Pro-
vidence leur laisse, à lutter ainsi désespé-
ment contre l'âme de la patrie et contre le
ciel.
Nous tremblons, oui, pour le terrible
.compte qu'ils auront à rendre au tribunal de
Dieu, tandis que le catholicisme, toujours
jeune, continuera sa route entre la haie des
tombeaux de ceux qui ont prophétisé et juré
sa mort. Cyr.
CZOLGOSZ CONDAMNÉ A MORT
Czo;«ns7,, l'assassin de M. Mac-Kinley, a
été condamné a mort.
La sentence était prévue.
Hier jeudi, à 3 heures, l'assassin a été
A TRAVERS LA PRESSE
JOURNAUX DE VENDREDI SOIR
BUCHHOLZ CONTRE AUERST^EDT
De la Liberté t
Nous savons maintenant, par les propres
déclarations des journaux ministériels, que le
général Davout n'est pas simplement remplacé
mais bien révoqué.
« C'est une exécution », dit un des organes
attitrés de M, le président du Conseil; « réac-
tionnaire militant, ce général faisait une oppo-
sition violente aux propositions des ministres.»
Réactionnaire militant On a mis le temps à
s'en apercevoir. Le général Davout a été nommé
grand chancelier en 1895 par le ministère Bour-
geois, pour remplacer le général Février, cet
illustre vétéran de cent batailles, auquel on
reprochait sa raideur à défendre la Légion
contre les compromissions de la politique.
Alors M. Bourgeois aurait nommé un réac-
tionnaire militant et tous les cabinets auraient
maintenu depuis sept ans à la grande chancel-
lerie cet ennemi de nos institutions La plai-
santerie est un peu forte.
Les officieux sertissent encore cette perle
« Le Davout d'aujourd'hui a ajouté à son nom
le titre de noblesse da son oncle, ce qui dénota
tout au moins un admirateur des anciens
régimes. » •
De sorte que le titre « d'Auerstaedt » suffit
aux yeux de nos gouvernementaux pour rendre
suspect oelui qui le porte. Evoquer le nom
d'une des victoires les plus glorieuses i nscrites
sur le drapeau français devient un crime contre
la défense dite républicaine.
Hélas il fut un temps où la défense natio-
nale s'enorgueillissait de ces noms-là. Aujour-
d'hui on les proscrit. M. Charles Dupuy disait t
d'ailleurs, il y a quelques jours,que Marceau et
Hoche seraient présentement très mal avec le
pouvoir. Ce a'eUit ou un jugemeat téméraire.
conduit devant la Cour suprême d'Eri&
Deux policiers se tenaient à droite et |
gauche du misérable.
Czolgosz paraissait très excité et nerveux,
mais il s'est avancé d'un pas assuré.
On lui demande s'il a quelque chose à dira
au sujet de la sentence. Il a murmuré « Je
n'ai rien à dire là-dessus. » Puis, à voix
basse, il a ajouté quelques paroles que la
Cour n'a pas entendues, mais que l'avocat a
répétées, et par lesquelles Czolgosz disait
être seul coupable, et que personne n'avait
connu son projet.
Pendant que le juge prononçait la sentence,
Czolgosz est resté debout, regardant le ma-
gistrat bien en face sans manifester aucune
émotion.
Dans l'assistance très nombreuse, il n'y ç
eu aucune manifestation.
C'est bien par i'électrocution que Czolgost
subira sa peine dans la prison d'Aubrun.
La date en est fixée au 28 octobre; c'est 1?
date la plus rapppochée permise par la loi
de l'Etat.
LES COMRÉGATMS
AU CONSEIL MUNICIPAL DE PARIS
On sait que le décret portant règlement
d'administration publique pour l'exécution
de la loi sur les associations prescrit, en son
article 21, que « le ministre tait procéder à
l'instruction des demandes d'autorisation,
notamment en provoquant l'avis du Conseil
municipal de la commune dans laquelle est
établie ou doit s'établir la Congrégation et
un rapport du préfet ».
En exécution de cet article, le ministère
de l'Intérieur a déjà transmis au préfet de
la Seinecinq demandes d'autorisationformées
par les Congrégations suivantes
1. Pères des Sacrés-Cœurs de Jésus et de
Marie (dits de Picpus) dont la maison-mère est
située à Paris, 33, rue de Picpus.
2» Franciscaines missionnaires de Marie
(maison-mère à Plouflagran (Côtes-du-Nord).
S* Auxiliatrices de l'Im maculée-Conception,
78, rue La Fontaine, à Paris.
4* Sœurs de Jésus au Temple (malson-mèra
à Clifton, Angleterre).
6«Dominic8i nos de Sainte-Catherine de Sienne.
Le Conseil municipal de Paris sera saisi,
dès sa prochaine session, par mémoires
spéciaux du préfet, de ces demandes en au-
torisation. Et les délibérations qu'il prendre
seront transmises, avec l'avis motivé du
préfet, au ministère de l'Intérieur.
Les Pères Oblats, dont la maison-mère est
à Paris, rua de Saint-Pétersbourg, ont de-
mandé l'autorisation,
Les Dames du Cénacle abandonnent les
œuvres importantes qu'elles avaient insti-
tuées pour les enfants pauvres de Lilie.
Les Soeurs de Notre-Dame des Missions,
qui tenaient un orphelinat, des écoles ména-
gères et des patronages à Armentières, quit«
tant la France.
Les Pères Cisteroiens, de l'abbaye subur«
baine de Sainte-Marie de Pont-Colbert, dio.
cèse de Versailles, sont partis hier, sous le.
conduite de leur abbé.
Le même jour, les Jésuites de Versailles
ont évacué leur résidence.
Les Carmélites de cette ville sont parties
sans bruit.
Dans le même diocèse, s'apprêtent &
partir les Visitandines, les Dames du Cé.
nacle et les Petites-Sœurs du Sacré-Cœut
qui soignaient les malades à domicile.
Les Sœurs Récollettines (gardes-maladesj
établies à Merville depuis quarante an£
quittent la France pour s'établir à Brug*
lette, près Ath (Belgique).
La désolation est genérale dans le pays od
le dévouement de ces admirables Sœurs est
apprécié de tous.
Quelques journaux ont annoncé à tort qu«
le pensionnat de Bourg-de-Péage (Drôme)»
dirigé par les Sœurs du Sacré-Cœur de Mari
allait fermer ses portes. La rentrée def
classes aura lieu le 4 octobre, dans les con«
ditions ordinaires.
L'Eclair de Montpellier a fait un relevji
complet de la situation des diverses Congre*
gations du département du Gard.
Bn résumé, sur les 10 Congrégationr.
d'hommes, 3 sont dispersées ou sur le point
de l'être 2 n'ont pas a solliciter d'autorisé
tion une attend 1 ordre de son Général, leé
4 autres sont autorisées.
Sur les 38 Congrégations de femme^
28 sont autorisées, 6 demandent l'autorisa»
tion, une n'a pas encore fait de déma.-chf
pour se faire autoriser, et 8 sont décidées
quitter la France.
LES RELIGIEUX FRANÇAIS EN BELGIQUE
Nous lisons dans le XX' Siècle de Bruxelles i
Mercredi a eu lieu à Santbergen la récep-
tionsolennello desRR. PP. delaCongrégatioa
de Marie et de leurs novices venant de Pont»-
Château (France). Ces religieux n'ont pa*
voulu demander l'autorisation. Its sont
MAIRE3 ÉTONNANTS ;¿
Du Temps:
II v a en ce moment, dans plusieurs grande»
villes, des maires étonnants. Il semb'e qu un
concours se soit institué entre les premiers
magistrats municipaux de Lille, de Reims, d*
Lyon et de Marseille, et qu'ils jouent à qui
blessera le plus vivement le patriotisme public.
M. Delory, maire de Lille, a refusé de pavoi-
ver pour le Tsar, et M. Augagneur, maire de
Lyon, en a fait autant. Ils sont tous deux sociat
listes, l'un guesdiste, et l'autre, sauf erreur*
« indépendant » mais tous les socialistes sont
unis oontre l'alliance russe et le sentiment
national.
Les électeurs devraient bien, avant d élire des?
socialistes, s'inquiéter un peu plus de leur»
opinions en des matières aussi graves.
On est heureux de constater que les Lillois ef
les Marseillais sont plus patriotes que leun
maires. Ils auraient mieux fait d'élire de*
maires aussi patriotes qu'eux-mêmes. Il esî
vrai que les électaurs sont parfois dupés.
En 1838, un conseiller municipal de Lyon fu»
mina contre un de ses collègues qui ™m!«H. re«
fuser les crédits pour la réception des marins
russes.
Avec une vibrante éloquence, cet édile pa;.
triote déclara que « si socialiste qu'on soit, u
faut d'abord être français » qus, si les socia-
listes arrachaient à la France son épée « nous
verrions ce que deviendrait notre pays » qu il
< s'agit d'être patriote non seulement parce que
c'est un devoir, mais parce que c'est une neces-
sité etc.
Cet orateur dont lit Liberté reproduit leç
paroles si nobles t. si judicieuses, s'appelât
M. Augagneur.il est maire aujourd'hui et il n»
pavoise pas.
Saint-Pétersbourg, 37 septembre. La voit
ferrée entre Kaïdalowo dans le TransbuYKnl e
la frontière chinoise sera livrée à la circulation
le 15 novembre.
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