Titre : La Croix
Auteur : Groupe Bayard. Auteur du texte
Éditeur : La Croix (Paris)
Date d'édition : 1890-04-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343631418
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 104176 Nombre total de vues : 104176
Description : 01 avril 1890 01 avril 1890
Description : 1890/04/01 (Numéro 2097). 1890/04/01 (Numéro 2097).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG33 Collection numérique : BIPFPIG33
Description : Collection numérique : BIPFPIG87 Collection numérique : BIPFPIG87
Description : Collection numérique : Arts de la marionnette Collection numérique : Arts de la marionnette
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k212345c
Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 15/10/2007
On peut s'abonner k La Cnkx «t n PMjnm aa~rix
réduit de !O francs, pourvu qu« l'nhnnpwirnil ««x
deux journaux suit fait pour on an et paria d* la
même date.
ÉTRANGER, le port ert tus
ABONNEMENTS
PARIS ( Troi» moit 6 fr. j
PARIB Six mais o¡oil. 6 fr:1
CT j Six mail 40 fr. 1
DÉPARTEMENTS i Un an 48 fr. I
r QUOTIDIEN 5 CENTIMES
'1. QUOTIDIEN -6-CENTIMES-1
H1 AÏIWEE N8 «O»T
annonces 4 fr. la ligne DÀiinAilAIl flf lr]minîn~«>i: n «. n.nnîn Jer Les annonces sont reines chet 1
ftfau- «fr. Heûaction et Aaministration 8, rue François l M. «» ss~rtc.
CHRISTUS VINCIT
IN CHRISTO OMNES VIV1YICABUNTUR
Tous les hommes qui ont péché en. Adam ttoU'
veront la vie dam le Crucifié, et ils le délaissent,
voulant rester dans la mort.
LA JOURNÉE
U. PARIS LE 31 MARS
CKaïnbre et Sénat sont en vacances
jusqu'au 8 mai. C'est avec un soupir de
soulagement qu'on les voit toujours
fermer leurs portes. On trouvera plus
loin le compte rendu de te*u$ der-
nières séances.
Hier, avaient lieu deux élections
législatives. A Nice, M. Raiberti qui
s'était porté le 22 septembre, comme
conservateur, a été nommé contre
M. Borriglione, le grand électeur
opportuniste du département qui avait
abandonné sa circonscription pour se
présenter contre lui. A Lyon, M. Gui-
chard, radical, a passé au milieu de
l'indifférence générale. Il réunit à
peine le quart des inscrits.
La manifestation* du 1" mai com-
mence à inspirer des terreurs en Alle-
magne, et les menaces annoncées
empêcheront peut-être l'explosion.
· .s
D'après un télégramme, non encore
confirmé, un nouvel engagement au-
rait eu lieu au Dahomey où nous
aurions eu des pertes notables; d'autre
part, des dépêches du gouverneur
sont rassurantes. (Voir un mot qu'on
avait rayé sur la belle attitude du
P. Dorgère.)
Le départ de M/de Bismarck pour
Friedricksruhe a donné lieu à des
ovations enthousiastes qui prenaient
le caractère de manifestations contre
l'empereur. Ses admirateurs organi-
sant des trains pour aller iVacclamer à
Friedricksruhe et lui préparent pour
demain, 1" avril, anniversaire de sa
naissance, de nouvelles manifestations.
DERNIËRËSNOUYELLES
Sont convoqués pour le 27 avril
Les électeurs de la 2° circonscription de Péri-
gueux; de la 2' circonscription de Tulle; de la
jr» circonscription de Tournon; de Ruffac; de la
1ro circonscription d'Evreifx; de Lodève.
Il s'agit de remplacerMM. Meilhodon, Vacher,
Morin-tatcur, Ménard-Dorian, invalidés, de
Champvallier et Bully, décédés.
Cambrai, 31 mars. M. Delcroix, républi-
cain, a été élu hier conseiller général à Car-
nières .par 3 359 voix contre 3119 obtenues par
M. Derieux, conservateur, dont l'élection avait
été annulée. t
Grenoble, 31 mars. M. Pascal, républicain,
a èti élu hier à Bourgoin par 2 666 voix contre
2043 obtenuespar M. Génin, conservateur.
Orléans, 31 mars. M. Colas des Francs,
maire d'Orléans, mort ce matin, à l'âge de
56 ans.
Milan, 31 mar8. S'il faut en croire un télé-
gramme de Venise du journal « Italia »,
M. Sa/nt-Sasns serait à Venise depuis plusieurs
jours; il ocouperait un petit appartement d'un»
maison particulière.
Le gouvernement brésilien dément qu'on ait
découvert une conspiration à Rio-de-Janeiro.
CINQ JOURS
Un Mardi-Saint on a encore cinq jours
pour faire le Carême, si on l'a oublié, et il
y a deux raisons pour s'y mettre tout de
suite.
D'abord nous sommes presque tous des
graciés, car au moins une fois nous avons
presque tous commis le crime du péché
mortel, qui vaut la sentence éternelle;
si nous n'avons pas été exécutés, c'est que
nous avons obtenu notre grâce. Certes,
quand on a mérité des supplices éternels,
cinq jours de pénitence douce, ce n'est pas
exagéré (i).
s
Ensuite, bien que graciés» la chair cons-
pire contre l'esprit et nous sommes horri-
blement exposés, ajoute saint Paul, si
nous ne « mortifions, par l'esprit, les pen-
chants déréglés de la chair. »
C'est un grand danger, car l'orgueil na-
turel de l'esprit fait bien des apostats avec
des gens plus purs que nous goûtons de
l'humiliation à titre de contre-poison.
C'est encore un grand danger, car bon
nombre de gens, dit le même Ap3tre, ont
fini par la chair, après avoir commencé
par l'esprit. Nous ne voulons pas finir
comme plusieurs que nous avons connus;
il est donc temps de penser cinq jours aux
dapgers déjà courus et à ceux de l'avenir.
•
On devrait redire, au moins chacun de
ces cinq jours, cette invocation des litanies
des Saints De la mort éternelle délivrez-
nous, Seigneur, et ramenez-nous à une
véritable pénitence, exaucez-nous, nous
vous en supplions.
Loyson était un grand prédicateur; il
aurait bien fait de méditer cette vieille
parole de saint Paul Je châtie mon corps
et je le réduis en servitude, de peur
qu'après avoir prêché aux autres, je ne
sois rtprouvé moi-même.
Tout homme peut être Loyson. Y son-
ger cinq jours.
LE Moinb.
ROME
8 v a
L'impression produite par la lettre du Pape
à l'empereur d'Allemagne est excellente.
La presse libérale donne la lettre sans
aucun commentaire.
Il semble presque assuré que le Consis-
toire aura lieu au mois de mai. Les nonces
de Paris et de Madrid, Mgr Boccali et MgrSa-
tolli, y seraient créés cardinaux.
Samedi, M. Bresca* de Saint-Remo, four-
nisseur, par un antique privilège accordé à
sa famille, des palmes pour la chapelle pon
tificale, a offert au Saint-Père une magnifique
palme, vrai chef-d'œuvre de finesse.
Le Saint-Père a également reçu une autre
palme, travaillée et offerte par les religieuses
bénédictines du mopastère de Saint-Antoine.
GAZETTE DU JOUR
LE R. P. DORGÈRE
Le Père Dorgère, dont nous avons publié le
portrait au Pèlerin, est prisonnier à Allada.
La dépêche de M.Bayol, notre gouverneur,
portait une mention spéciale en sa faveur
que lt; gouvernement ou l'Agence Havas ont
supprimée, voici la dépêche complète
Vu consul Randad: il m'a déclaré que Français
qui ont été arrêtés le 23 février, n ont pas été
frappés; mis en hamac avec pieds entravés,
transportés immédiatement Allada où seraient
encore.
Voici noms Bontemps, Chaudouin, Piétri, Le-
grand Français Déloge Suisse, maison Fabre.
Ktize, Tauris, maison Régis; Dorgère, mission-
naire français; pas religieuses prisonnières.
DeFgère, attitude très courageuse.
Bayol.
LE REPOS DU DIMANCHE.
M. le baron Berge, gouverneur militaire de
Lyon, commandant du 14° corps d'armée,
(1) Nous ne parlons pas de ceux qui ont con-
servé l'innocence baptismale; ceux-ci, dans leur
reconnaissance, ne se coutentent pas' de 5 jours.
vient de rappeler aux chefs de corps qu'il ne
doit y avoir ni revues ni inspections le di-
manche matin, et que les hommes non punis
ne doivent être retenus au quartier sous
aucun prétexte, afin qu'ils puissent jouir
complètement du repos du dimanche.
Ceci doit contrarier ceux qui infligeaient
des punitions spéciales pour vexer les chré-
tiens.
STATUE A UN PRÊTRE
Les journaux catholiques belges viennent
d'ouvrir une souscription pour l'érection, à
Courtrai, d'une statue à Mgr de Haerne, le
grand patriote, qui représenta pendant plus
de cinquante ans cette ville à la Chambre
des députés.
En France, si une belle statue existait, un
Conseil municipal la déboulonnerait. Avis
aux honnêtes gens pas de statue.
STATUES PRÉSERVÉES
Un grand incendie dévorait, le 6 mars, la
maison de M. Hamel, au Tourneur (Calvados).
Tout, dans la maison, raconte M. Hamel lui-
même dans La Croix de l'Orne, a été réduit
en cendres, à l'exception de deux statues de
la Sainte Vierge et de saint Joseph
L'une se trouvait dans l'armoire où le feu a
pris et dont il ne reste aucun débris; l'autre
était placée sur la cheminée qui est démolie.
Elles avaient été bénites. On Jes a retrouvées
intactes dans les décombres. Non seulement
elles n'avaient pas été brisées par leur chute et
celle des décombres en feu, non seulement
l'immense chaleur du brasier ne les avait pas
fait éclater, mais elles n'étaient même pas le
moins du monde endommagées par la flamme.
LES PROCESSIONS
La majorité du Conseil municipal de Saint-
Léonard (Haute-Vienne), bien que républi-
caine, avait voté le rétablissement des pro-
cessions. Le maire opportuniste n'ayant pas
tenu compte de cette décision, sept des con-
seillers qui l'avaient votée donnèrent leur
démission. Ils ont été réélus avec une grande
majorité contre les ennemis des processions
patronnés par le maire.
A Rochefort, ,on signe actuellement une
pétition réclamant le rétablissement des pro-
cessions dans l'intérêt de l'industrie locale.
Plus de 400 adhésions ont déjà été recueillies.
UN TRISTE BALLON D'ESSAI
Berlin, 30 mars. Un ballon, monté par
un capitaine, un lieutenant et un sous-offi-
cier, a chaviré près de Posen. Le sous-officier
a été tué sur le coup. Le capitaine est mort
aujourd'hui et le lieutenant est gravement
blessé.
Nous avons certes fort à faire pour égaler
les oiseaux, mais à force de tomber on arri-
vera à moins de chutes.
POISSON D'AVRIL
Il n'y a qu'un an ce 1er avril, que le géné-
ral Boulanger a joué à ses partisans, le tour
de s'enfuir à Bruxelles. On a dit que l'Hé-
gyre daterait de ce 1er avril 1889, si ce parti
triomphe.
LA LÈPRE EN CALÉDONIE
On lit dans le XIX' Siècle:
Les lettres particulières de la Nouvelle-Calédo-
nie nous apportent à chaque courrier des détails
lamentables sur une terrible et répugnante
affection, la lèpre, qui déjà a frappé cinq mille
Canaques sur quarante mille indigènes. Trois
blancs sont également atteints, et la maladie se
propage avec une affolante rapidité, très conta-
gieuse et sans remède aucun.
Nous n'avons pas porté bonheur aux Cana-
ques avec nos déportés.
GOUJATS
A Bruxelles, les maçons se sont réunis
pour la fête maçonnique qui remplace la
première communion et qui consiste à ad-
mettre les enfants dans la secte excommuniée.
Les maçons en herbe, affublés des insignes
maçonniques, ont reçu le titre de goujats ou
aides maçons (!).
Un vénérable se trouvait à l'entrée de là
salle et offrait aux dames des fleurs emblé-
matiques.
Maintenant ces petits ont droit à un enfouis-
sement civil.
LES FRANOS-IV5AÇONS EN PERSE
La Gazzelta Illustrala di Lipsia, ordinaire-
ment bien informée des choses maçonni-
ques, annonce que le schah de Perse a inter-
dit l'ouverture d'une Loge à Téhéran.
Voilà un souverain bien inspiré.
L'UNIVERSITÉ CATHOLIQUE SUISSE
L'Université catholique de Fribourg a reçu
du Conseil fédéral une subvention de
500 000 francs.
Parfait.
l, AP0STASIEJATIÛ51ALE
La stupidité continue à régner. Nous avons
déjà appelé l'attention sur le vote ridicule du
Sénat qui, après avoir été forcé d'inscrire
dans ses projets l'adoption d'un jour de repos
hebdomadaire et de reconnaître en cela la
sagesse de Dieu, avait décidé que ce jour ne
serait pas obligatoirement le dimanche.
Nous avons fait remarquer que le Talmud.
permettant seulement aux Juifs de commer-
cer avec les chrétiens pendant leurs jours de
fête, le but poursuivi était d'obliger ces der-
niers à abandonner le repos du dimanche et
à travailler ce jour-là, suivant le désir du
Talmud.
Le plan de déchristianisation a été suivi
avec la même insistance au Congrès de Bér.
lin. Les délégués du gouvernement qui nous
régit (je ne lui donne pas le nom de français,
car la vraie France proteste contre ces actes)
viennent après avoir adopté la nécessité d'un
jour de repos par semaine, de refuser
d'émettre le vœu comme les autres repré-
sentants des nations chrétiennes, que ce jour
de repos soit fixé au dimanche.
Oui, l'Italie elle-même, pleine de révoltes
contre le siège apostolique, a admis le prin.,
cipe que les délégués de l'Europe, excepté
les nôtres, ont accepté à l'unanimité.
Si cette conduite de notre part n'était que
bête, on en gémirait déjà, mais elle est une
preuve ostensible de la dégradation d'un
pouvoir soumis aux ordres de la juiverie, et
n'ayant plus la pudeur de le dissimuler.
La France chrétienne n'a qu'une réponse à
faire, si elle veu t éviter de porter la respon-
sabilité d'un fait aussi attentatoire à la Majesté
divine et d'en subir les châtiments certains.
Elle n'a qu'à affirmer par des actes, encore
plus que par des paroles, sa foi dans la né-
cessité de l'observation du repos du di-
manche.
Nous sommes les maîtres, (pas pour tou~.
jours, peut-être, si nous continuons à mon-
trer la même indifférence) de dépenser Q«fcr«
argent là où nous le voulons. Portons-!»,
chez ceux qui respectent le dimanche, ab$»
ceux qui ne font pas travailler leurs ouvrier»
ce jour-là, chez ceux qui ferment leurs raar
gasins et donnent à leurs employés le moyaii
de sanctifier le jour du Seigneur.
Qui donc empêcherait les lecteurs de Ifl
Croix, les ligueurs de Y Ave Maria, de cher-
cher à faire observer la loi de Dieu et ien
commandement s dans la société?
Nous lisions ces jours derniers ces parolç~
consolantes
« C'est une grâce immense de vivre à 9$f
époque où se multiplient sons nos 544 le»
occasions de prouver à Jésus-Christ qu'on
l'aime. Jamais l'impiété n'a affiché aussfc
brutalement le mépris de Dieu l'ind' '<&«-•- • «»
glace les âmes. Eh bien! plus l' c ->Jf.
froid, plus nous devons être c1 à plo8 le»
siècle oublie Jésus-Christ, r' jous 4av«nc
vivre de Lui et l'aimer t on le ni«, plus
nous devons l'affirmer
Nous étionsjusqu1' xous devons l'avoulr;
de ceux qui gémissaient de vivre dans î*
temps irréligieux que nous traversons. Nou$
ne sentions pas assez ce qu'il y a de viril
dans la lutte et dans l'espoir de la victoire,
ce qu'il y a de beau à se dire qu'on combat
pour l'affranchissement des âmes das tfJtr-
vailleurs et des faibles.
« Le plus grand crime de la France, 4isait
une sainte religieuse, est la profanation du
dimanche; elle ne sera pardonnée que lorf-
qu'elle reviendra à la célébration de ce gatnj
jour. La France, ajoutait-elle, y reviendrai
grâce aux efforts qui seront faits. »
Nous espérons que La Croix se mettra à 11
tête de ce mouvement aussi chrétien qtoe|
national, et qu'elle opposera les efforts d~
tous ses amis aux apostasies que veut lai
imposer la franc-maçonnerie judaïque.
Serrons nos rangs contre l'impiété et.avfltt
l'aide de Marie, nous serons vainqueurs.
UNO».
réduit de !O francs, pourvu qu« l'nhnnpwirnil ««x
deux journaux suit fait pour on an et paria d* la
même date.
ÉTRANGER, le port ert tus
ABONNEMENTS
PARIS ( Troi» moit 6 fr. j
PARIB Six mais o¡oil. 6 fr:1
CT j Six mail 40 fr. 1
DÉPARTEMENTS i Un an 48 fr. I
r QUOTIDIEN 5 CENTIMES
'1. QUOTIDIEN -6-CENTIMES-1
H1 AÏIWEE N8 «O»T
annonces 4 fr. la ligne DÀiinAilAIl flf lr]minîn~«>i: n «. n.nnîn Jer Les annonces sont reines chet 1
ftfau- «fr. Heûaction et Aaministration 8, rue François l M. «» ss~rtc.
CHRISTUS VINCIT
IN CHRISTO OMNES VIV1YICABUNTUR
Tous les hommes qui ont péché en. Adam ttoU'
veront la vie dam le Crucifié, et ils le délaissent,
voulant rester dans la mort.
LA JOURNÉE
U. PARIS LE 31 MARS
CKaïnbre et Sénat sont en vacances
jusqu'au 8 mai. C'est avec un soupir de
soulagement qu'on les voit toujours
fermer leurs portes. On trouvera plus
loin le compte rendu de te*u$ der-
nières séances.
Hier, avaient lieu deux élections
législatives. A Nice, M. Raiberti qui
s'était porté le 22 septembre, comme
conservateur, a été nommé contre
M. Borriglione, le grand électeur
opportuniste du département qui avait
abandonné sa circonscription pour se
présenter contre lui. A Lyon, M. Gui-
chard, radical, a passé au milieu de
l'indifférence générale. Il réunit à
peine le quart des inscrits.
La manifestation* du 1" mai com-
mence à inspirer des terreurs en Alle-
magne, et les menaces annoncées
empêcheront peut-être l'explosion.
· .s
D'après un télégramme, non encore
confirmé, un nouvel engagement au-
rait eu lieu au Dahomey où nous
aurions eu des pertes notables; d'autre
part, des dépêches du gouverneur
sont rassurantes. (Voir un mot qu'on
avait rayé sur la belle attitude du
P. Dorgère.)
Le départ de M/de Bismarck pour
Friedricksruhe a donné lieu à des
ovations enthousiastes qui prenaient
le caractère de manifestations contre
l'empereur. Ses admirateurs organi-
sant des trains pour aller iVacclamer à
Friedricksruhe et lui préparent pour
demain, 1" avril, anniversaire de sa
naissance, de nouvelles manifestations.
DERNIËRËSNOUYELLES
Sont convoqués pour le 27 avril
Les électeurs de la 2° circonscription de Péri-
gueux; de la 2' circonscription de Tulle; de la
jr» circonscription de Tournon; de Ruffac; de la
1ro circonscription d'Evreifx; de Lodève.
Il s'agit de remplacerMM. Meilhodon, Vacher,
Morin-tatcur, Ménard-Dorian, invalidés, de
Champvallier et Bully, décédés.
Cambrai, 31 mars. M. Delcroix, républi-
cain, a été élu hier conseiller général à Car-
nières .par 3 359 voix contre 3119 obtenues par
M. Derieux, conservateur, dont l'élection avait
été annulée. t
Grenoble, 31 mars. M. Pascal, républicain,
a èti élu hier à Bourgoin par 2 666 voix contre
2043 obtenuespar M. Génin, conservateur.
Orléans, 31 mars. M. Colas des Francs,
maire d'Orléans, mort ce matin, à l'âge de
56 ans.
Milan, 31 mar8. S'il faut en croire un télé-
gramme de Venise du journal « Italia »,
M. Sa/nt-Sasns serait à Venise depuis plusieurs
jours; il ocouperait un petit appartement d'un»
maison particulière.
Le gouvernement brésilien dément qu'on ait
découvert une conspiration à Rio-de-Janeiro.
CINQ JOURS
Un Mardi-Saint on a encore cinq jours
pour faire le Carême, si on l'a oublié, et il
y a deux raisons pour s'y mettre tout de
suite.
D'abord nous sommes presque tous des
graciés, car au moins une fois nous avons
presque tous commis le crime du péché
mortel, qui vaut la sentence éternelle;
si nous n'avons pas été exécutés, c'est que
nous avons obtenu notre grâce. Certes,
quand on a mérité des supplices éternels,
cinq jours de pénitence douce, ce n'est pas
exagéré (i).
s
Ensuite, bien que graciés» la chair cons-
pire contre l'esprit et nous sommes horri-
blement exposés, ajoute saint Paul, si
nous ne « mortifions, par l'esprit, les pen-
chants déréglés de la chair. »
C'est un grand danger, car l'orgueil na-
turel de l'esprit fait bien des apostats avec
des gens plus purs que nous goûtons de
l'humiliation à titre de contre-poison.
C'est encore un grand danger, car bon
nombre de gens, dit le même Ap3tre, ont
fini par la chair, après avoir commencé
par l'esprit. Nous ne voulons pas finir
comme plusieurs que nous avons connus;
il est donc temps de penser cinq jours aux
dapgers déjà courus et à ceux de l'avenir.
•
On devrait redire, au moins chacun de
ces cinq jours, cette invocation des litanies
des Saints De la mort éternelle délivrez-
nous, Seigneur, et ramenez-nous à une
véritable pénitence, exaucez-nous, nous
vous en supplions.
Loyson était un grand prédicateur; il
aurait bien fait de méditer cette vieille
parole de saint Paul Je châtie mon corps
et je le réduis en servitude, de peur
qu'après avoir prêché aux autres, je ne
sois rtprouvé moi-même.
Tout homme peut être Loyson. Y son-
ger cinq jours.
LE Moinb.
ROME
8 v a
L'impression produite par la lettre du Pape
à l'empereur d'Allemagne est excellente.
La presse libérale donne la lettre sans
aucun commentaire.
Il semble presque assuré que le Consis-
toire aura lieu au mois de mai. Les nonces
de Paris et de Madrid, Mgr Boccali et MgrSa-
tolli, y seraient créés cardinaux.
Samedi, M. Bresca* de Saint-Remo, four-
nisseur, par un antique privilège accordé à
sa famille, des palmes pour la chapelle pon
tificale, a offert au Saint-Père une magnifique
palme, vrai chef-d'œuvre de finesse.
Le Saint-Père a également reçu une autre
palme, travaillée et offerte par les religieuses
bénédictines du mopastère de Saint-Antoine.
GAZETTE DU JOUR
LE R. P. DORGÈRE
Le Père Dorgère, dont nous avons publié le
portrait au Pèlerin, est prisonnier à Allada.
La dépêche de M.Bayol, notre gouverneur,
portait une mention spéciale en sa faveur
que lt; gouvernement ou l'Agence Havas ont
supprimée, voici la dépêche complète
Vu consul Randad: il m'a déclaré que Français
qui ont été arrêtés le 23 février, n ont pas été
frappés; mis en hamac avec pieds entravés,
transportés immédiatement Allada où seraient
encore.
Voici noms Bontemps, Chaudouin, Piétri, Le-
grand Français Déloge Suisse, maison Fabre.
Ktize, Tauris, maison Régis; Dorgère, mission-
naire français; pas religieuses prisonnières.
DeFgère, attitude très courageuse.
Bayol.
LE REPOS DU DIMANCHE.
M. le baron Berge, gouverneur militaire de
Lyon, commandant du 14° corps d'armée,
(1) Nous ne parlons pas de ceux qui ont con-
servé l'innocence baptismale; ceux-ci, dans leur
reconnaissance, ne se coutentent pas' de 5 jours.
vient de rappeler aux chefs de corps qu'il ne
doit y avoir ni revues ni inspections le di-
manche matin, et que les hommes non punis
ne doivent être retenus au quartier sous
aucun prétexte, afin qu'ils puissent jouir
complètement du repos du dimanche.
Ceci doit contrarier ceux qui infligeaient
des punitions spéciales pour vexer les chré-
tiens.
STATUE A UN PRÊTRE
Les journaux catholiques belges viennent
d'ouvrir une souscription pour l'érection, à
Courtrai, d'une statue à Mgr de Haerne, le
grand patriote, qui représenta pendant plus
de cinquante ans cette ville à la Chambre
des députés.
En France, si une belle statue existait, un
Conseil municipal la déboulonnerait. Avis
aux honnêtes gens pas de statue.
STATUES PRÉSERVÉES
Un grand incendie dévorait, le 6 mars, la
maison de M. Hamel, au Tourneur (Calvados).
Tout, dans la maison, raconte M. Hamel lui-
même dans La Croix de l'Orne, a été réduit
en cendres, à l'exception de deux statues de
la Sainte Vierge et de saint Joseph
L'une se trouvait dans l'armoire où le feu a
pris et dont il ne reste aucun débris; l'autre
était placée sur la cheminée qui est démolie.
Elles avaient été bénites. On Jes a retrouvées
intactes dans les décombres. Non seulement
elles n'avaient pas été brisées par leur chute et
celle des décombres en feu, non seulement
l'immense chaleur du brasier ne les avait pas
fait éclater, mais elles n'étaient même pas le
moins du monde endommagées par la flamme.
LES PROCESSIONS
La majorité du Conseil municipal de Saint-
Léonard (Haute-Vienne), bien que républi-
caine, avait voté le rétablissement des pro-
cessions. Le maire opportuniste n'ayant pas
tenu compte de cette décision, sept des con-
seillers qui l'avaient votée donnèrent leur
démission. Ils ont été réélus avec une grande
majorité contre les ennemis des processions
patronnés par le maire.
A Rochefort, ,on signe actuellement une
pétition réclamant le rétablissement des pro-
cessions dans l'intérêt de l'industrie locale.
Plus de 400 adhésions ont déjà été recueillies.
UN TRISTE BALLON D'ESSAI
Berlin, 30 mars. Un ballon, monté par
un capitaine, un lieutenant et un sous-offi-
cier, a chaviré près de Posen. Le sous-officier
a été tué sur le coup. Le capitaine est mort
aujourd'hui et le lieutenant est gravement
blessé.
Nous avons certes fort à faire pour égaler
les oiseaux, mais à force de tomber on arri-
vera à moins de chutes.
POISSON D'AVRIL
Il n'y a qu'un an ce 1er avril, que le géné-
ral Boulanger a joué à ses partisans, le tour
de s'enfuir à Bruxelles. On a dit que l'Hé-
gyre daterait de ce 1er avril 1889, si ce parti
triomphe.
LA LÈPRE EN CALÉDONIE
On lit dans le XIX' Siècle:
Les lettres particulières de la Nouvelle-Calédo-
nie nous apportent à chaque courrier des détails
lamentables sur une terrible et répugnante
affection, la lèpre, qui déjà a frappé cinq mille
Canaques sur quarante mille indigènes. Trois
blancs sont également atteints, et la maladie se
propage avec une affolante rapidité, très conta-
gieuse et sans remède aucun.
Nous n'avons pas porté bonheur aux Cana-
ques avec nos déportés.
GOUJATS
A Bruxelles, les maçons se sont réunis
pour la fête maçonnique qui remplace la
première communion et qui consiste à ad-
mettre les enfants dans la secte excommuniée.
Les maçons en herbe, affublés des insignes
maçonniques, ont reçu le titre de goujats ou
aides maçons (!).
Un vénérable se trouvait à l'entrée de là
salle et offrait aux dames des fleurs emblé-
matiques.
Maintenant ces petits ont droit à un enfouis-
sement civil.
LES FRANOS-IV5AÇONS EN PERSE
La Gazzelta Illustrala di Lipsia, ordinaire-
ment bien informée des choses maçonni-
ques, annonce que le schah de Perse a inter-
dit l'ouverture d'une Loge à Téhéran.
Voilà un souverain bien inspiré.
L'UNIVERSITÉ CATHOLIQUE SUISSE
L'Université catholique de Fribourg a reçu
du Conseil fédéral une subvention de
500 000 francs.
Parfait.
l, AP0STASIEJATIÛ51ALE
La stupidité continue à régner. Nous avons
déjà appelé l'attention sur le vote ridicule du
Sénat qui, après avoir été forcé d'inscrire
dans ses projets l'adoption d'un jour de repos
hebdomadaire et de reconnaître en cela la
sagesse de Dieu, avait décidé que ce jour ne
serait pas obligatoirement le dimanche.
Nous avons fait remarquer que le Talmud.
permettant seulement aux Juifs de commer-
cer avec les chrétiens pendant leurs jours de
fête, le but poursuivi était d'obliger ces der-
niers à abandonner le repos du dimanche et
à travailler ce jour-là, suivant le désir du
Talmud.
Le plan de déchristianisation a été suivi
avec la même insistance au Congrès de Bér.
lin. Les délégués du gouvernement qui nous
régit (je ne lui donne pas le nom de français,
car la vraie France proteste contre ces actes)
viennent après avoir adopté la nécessité d'un
jour de repos par semaine, de refuser
d'émettre le vœu comme les autres repré-
sentants des nations chrétiennes, que ce jour
de repos soit fixé au dimanche.
Oui, l'Italie elle-même, pleine de révoltes
contre le siège apostolique, a admis le prin.,
cipe que les délégués de l'Europe, excepté
les nôtres, ont accepté à l'unanimité.
Si cette conduite de notre part n'était que
bête, on en gémirait déjà, mais elle est une
preuve ostensible de la dégradation d'un
pouvoir soumis aux ordres de la juiverie, et
n'ayant plus la pudeur de le dissimuler.
La France chrétienne n'a qu'une réponse à
faire, si elle veu t éviter de porter la respon-
sabilité d'un fait aussi attentatoire à la Majesté
divine et d'en subir les châtiments certains.
Elle n'a qu'à affirmer par des actes, encore
plus que par des paroles, sa foi dans la né-
cessité de l'observation du repos du di-
manche.
Nous sommes les maîtres, (pas pour tou~.
jours, peut-être, si nous continuons à mon-
trer la même indifférence) de dépenser Q«fcr«
argent là où nous le voulons. Portons-!»,
chez ceux qui respectent le dimanche, ab$»
ceux qui ne font pas travailler leurs ouvrier»
ce jour-là, chez ceux qui ferment leurs raar
gasins et donnent à leurs employés le moyaii
de sanctifier le jour du Seigneur.
Qui donc empêcherait les lecteurs de Ifl
Croix, les ligueurs de Y Ave Maria, de cher-
cher à faire observer la loi de Dieu et ien
commandement s dans la société?
Nous lisions ces jours derniers ces parolç~
consolantes
« C'est une grâce immense de vivre à 9$f
époque où se multiplient sons nos 544 le»
occasions de prouver à Jésus-Christ qu'on
l'aime. Jamais l'impiété n'a affiché aussfc
brutalement le mépris de Dieu l'ind' '<&«-•- • «»
glace les âmes. Eh bien! plus l' c ->Jf.
froid, plus nous devons être c1 à plo8 le»
siècle oublie Jésus-Christ, r' jous 4av«nc
vivre de Lui et l'aimer t on le ni«, plus
nous devons l'affirmer
Nous étionsjusqu1' xous devons l'avoulr;
de ceux qui gémissaient de vivre dans î*
temps irréligieux que nous traversons. Nou$
ne sentions pas assez ce qu'il y a de viril
dans la lutte et dans l'espoir de la victoire,
ce qu'il y a de beau à se dire qu'on combat
pour l'affranchissement des âmes das tfJtr-
vailleurs et des faibles.
« Le plus grand crime de la France, 4isait
une sainte religieuse, est la profanation du
dimanche; elle ne sera pardonnée que lorf-
qu'elle reviendra à la célébration de ce gatnj
jour. La France, ajoutait-elle, y reviendrai
grâce aux efforts qui seront faits. »
Nous espérons que La Croix se mettra à 11
tête de ce mouvement aussi chrétien qtoe|
national, et qu'elle opposera les efforts d~
tous ses amis aux apostasies que veut lai
imposer la franc-maçonnerie judaïque.
Serrons nos rangs contre l'impiété et.avfltt
l'aide de Marie, nous serons vainqueurs.
UNO».
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 74.97%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 74.97%.
- Collections numériques similaires Courteline Georges Courteline Georges /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Courteline Georges" or dc.contributor adj "Courteline Georges")Guillaume Albert Guillaume Albert /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Guillaume Albert" or dc.contributor adj "Guillaume Albert")
- Auteurs similaires Courteline Georges Courteline Georges /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Courteline Georges" or dc.contributor adj "Courteline Georges")Guillaume Albert Guillaume Albert /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Guillaume Albert" or dc.contributor adj "Guillaume Albert")
-
-
Page
chiffre de pagination vue 1/4
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k212345c/f1.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k212345c/f1.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k212345c/f1.image
- Mise en scène Mise en scène ×
Mise en scène
Créer facilement :
- Marque-page Marque-page https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/bookmark/ark:/12148/bpt6k212345c/f1.image ×
Gérer son espace personnel
Ajouter ce document
Ajouter/Voir ses marque-pages
Mes sélections ()Titre - Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k212345c
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k212345c
- Signalement d'anomalie Signalement d'anomalie https://sindbadbnf.libanswers.com/widget_standalone.php?la_widget_id=7142
- Aide Aide https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/aide/ark:/12148/bpt6k212345c/f1.image × Aide
Facebook
Twitter
Pinterest