COQ
CON
bune dise simplement Je le jure. S'il ne veut
pas la dire, il ne doit pas être admis dans cette
assemblée.
PRIEUR. Je suis d'accord avec M. Dandré que
celui qui ne veut pas tenir son serment doit sor-
tir. (Plusieurs voix de la droite Prononcez-en
le décret.)
(La gauche se lève et demande à grand cris à
aller aux voix.)
L'assemblée adopte la motion de Dandré.
Un dos secrétaires donne lecture do la formule
du serment. « Jo jure d'être fidèle à la nation, à
la loi et au roi, et de maintenir de tout mon pou-
voir la Constitution décrétée par l'Assemblée na-
tionale et acceptée par le roi. »
L'abbé DE Bouvens. Je vais répéter la for-
mule. (Les murmures de la gauche recommen-
cent.)
Plusieurs voix Dites je le jure.
Une voix, à droite. S'il ne le pense pas il ne
peut pas jurer.
M. le président invite l'abbé de Bouvens à dé-
clarer s'il veut prêter ]e serment pur et simple.
DANDRÉ. Monsieur n'a pas le droit de parler
dans cette assemblée. Il doit dire simplement
Je le jure, ou s'en aller.
L'abbé de Bouvens descend de la tribune et
passe dans la partie de la salle où siègent les
ecclésiastiques.
Plusieurs voix se font entendre sur les bancs
de la gauche « Sortez Sortez! »
L'abbé de Bouvens se mêle à un groupe do dé-
putés de la droite. Après s'être entretenu pendant
quelques minutes avec l'abbé Maury, il quitte la
salle, et le président déclare alors qu'il n'osl pas
admis membre de l'Assemblée.
Ainsi se termina cet incident parlementaire.
M'r de Conzié en fut profondément affligé, dans
la persuasion où il était que le talent et le zèle de
son ami auraient rendu, dans ces temps déjà si
tristement troublés, de grands services à la Reli-
gion. Ii rappela l'abbé de Bouvens près de lui, à-
Aix-la-Chapelle, et lui donna des instructions et
les pouvoirs les plus étendus, pour administrer
le diocèse de Tours pendant son absence. L'année
suivante, sa rentrée en France étant devenu im-
possible par suite des mesures violontes édictées
contre les ecclésiastiques non assermentés, il se
retira à Amsterdam où il mourut en 1795, âgé de
cinquante-sept ans.
M" de Conzié avait administre le diocèse de
Tours pendant dix-sept années. A son arrivée en
Touraine, sa sévérité, qui se montrait parfois
sous des formes un peu rudes, avait d'abord pro-
duit une impression défavorable; mais on n'avait
pas tardé à reconnaître que cette inflexibilité
était nécessaire dans un temps où quelques ec-
ciéniii»Liiiui.à, un petit nombre il est vrai; ne
s'éloignaient pas avec assez de soin des funestes
idées du jour tendant à de soi-disantes rénova-
tions sociales et religieuses. Autant il était rigide
à l'égard des esprils tièdes et faisant prouve de
relâchement dans l'exercice du ministère, autant il
était bon et dévoué envers ceux dont il avait pu
apprécier le zèle. Il se faisait un devoir de prendre
sur sa fortune person nelle des sommes importantes
pour secourir tes prêtres dont les revenus étaient
insuffisants D'un autre côté, sa charité pour les
indigents était sans bornes. Il montra notamment
toute la bonté de son cœur et son dévouement
évangélique à l'occasion d'une épidémie qui
sévit dans la ville de Tours. Les hôpitaux regor-
geaient de malades on ne savait plus où mettre
ceux qui arrivaient sans cesse. Ému de cette
situation, l'archevêque transforma son palais en
hospice, et, aidé par sa soeur, supérieure du cou-
vent de la Visitation, et par les domestiques de
l'archevêché, il donna lui-même, pendant plu-
sieurs mois, tous les soins nécessaires aux mal-
heureux à qui il avait offert cette hospitalité. Ce
trait seul suffirait pour peindre le beau caractère
de M»' de Conzié.
Bibl. de Tours, manuscrit 1440. Rituel du diocèse de
Tours, 1785. Almanach royal, 1771, 1785. La
Chesnaye-des-Bois Badier, Diction. de la noblesse, VI,
100. Gazette nationale du 4 mars 1791. Gallia
christiana, XIV, 141. Larousse, Grand diction. his-
torique du xix» siècle, V, 571. Didot, Biographie uni-
verselle, XI, G8G. – Arch. d'l.-et.-L., Registres du dis-
trict de Tours. Chalmel, Bist. de Tour., IJI, 468.
Jacquet-Delahaye-Avrouin, Du rétablissement des églises
en France, 69, 70. Notes communiquées.
Cop (René de), maire do Tours, succéda à
Jacques Cormier de la Picardièro et prêta sermont
le 18 août 1765. Il fut remplacé, en 1768, par
Louis Uenoist de la Grandière, juge assesseur à
la maréchaussée de Touraine. (Chalmel, Ilist.
des mairesde Tours, 155. – Lambrou de Ligaim,
Armorial des maires de Tours.)
Copeaux, c" de Luzé. V. Coupeaux.
Copheium. V. Cephou, c" d'Orbigny.
Copinière (la), f., c"« de Chançay. Co-
pinière, carte de Cassini.
Copinière (la) et les Copinières, f.,
c"° de Cuarenlilly. Copinières, cartes de l'état-
major et de Cassini. Elles relevaient de Rou-
ziers.– (Arch. d'I.-et-L., E, 16; Titres de Charen-
tilly et de l'abbaye de Marmoutier).
Coq [le], f., c" de Lublé.
Coq(le), f.,ce de Saint-Cyr.- LeJau, 1332.
Le Jeau, ou Jau, 178G. Ce domaine, rele-
vant de Chaumont, fut donné, en 1332, au Cha-
pitre de Saint-Martin de Tours, par les exécuteurs
testamentaires d'Etienne do Mornay, doyen do St-
Martin. Des déclarations féodales furent faites au
fief de Chaumont les 4 juillet 1626, 13 septembre
1730 et 2 octobre 1785. (Arch. d'I.-et-L., Ti-
tres de Lhaumonl.)
Coq (le), f., c" de Saint-Règle. Le Coq,
carte de Cassini..
CON
bune dise simplement Je le jure. S'il ne veut
pas la dire, il ne doit pas être admis dans cette
assemblée.
PRIEUR. Je suis d'accord avec M. Dandré que
celui qui ne veut pas tenir son serment doit sor-
tir. (Plusieurs voix de la droite Prononcez-en
le décret.)
(La gauche se lève et demande à grand cris à
aller aux voix.)
L'assemblée adopte la motion de Dandré.
Un dos secrétaires donne lecture do la formule
du serment. « Jo jure d'être fidèle à la nation, à
la loi et au roi, et de maintenir de tout mon pou-
voir la Constitution décrétée par l'Assemblée na-
tionale et acceptée par le roi. »
L'abbé DE Bouvens. Je vais répéter la for-
mule. (Les murmures de la gauche recommen-
cent.)
Plusieurs voix Dites je le jure.
Une voix, à droite. S'il ne le pense pas il ne
peut pas jurer.
M. le président invite l'abbé de Bouvens à dé-
clarer s'il veut prêter ]e serment pur et simple.
DANDRÉ. Monsieur n'a pas le droit de parler
dans cette assemblée. Il doit dire simplement
Je le jure, ou s'en aller.
L'abbé de Bouvens descend de la tribune et
passe dans la partie de la salle où siègent les
ecclésiastiques.
Plusieurs voix se font entendre sur les bancs
de la gauche « Sortez Sortez! »
L'abbé de Bouvens se mêle à un groupe do dé-
putés de la droite. Après s'être entretenu pendant
quelques minutes avec l'abbé Maury, il quitte la
salle, et le président déclare alors qu'il n'osl pas
admis membre de l'Assemblée.
Ainsi se termina cet incident parlementaire.
M'r de Conzié en fut profondément affligé, dans
la persuasion où il était que le talent et le zèle de
son ami auraient rendu, dans ces temps déjà si
tristement troublés, de grands services à la Reli-
gion. Ii rappela l'abbé de Bouvens près de lui, à-
Aix-la-Chapelle, et lui donna des instructions et
les pouvoirs les plus étendus, pour administrer
le diocèse de Tours pendant son absence. L'année
suivante, sa rentrée en France étant devenu im-
possible par suite des mesures violontes édictées
contre les ecclésiastiques non assermentés, il se
retira à Amsterdam où il mourut en 1795, âgé de
cinquante-sept ans.
M" de Conzié avait administre le diocèse de
Tours pendant dix-sept années. A son arrivée en
Touraine, sa sévérité, qui se montrait parfois
sous des formes un peu rudes, avait d'abord pro-
duit une impression défavorable; mais on n'avait
pas tardé à reconnaître que cette inflexibilité
était nécessaire dans un temps où quelques ec-
ciéniii»Liiiui.à, un petit nombre il est vrai; ne
s'éloignaient pas avec assez de soin des funestes
idées du jour tendant à de soi-disantes rénova-
tions sociales et religieuses. Autant il était rigide
à l'égard des esprils tièdes et faisant prouve de
relâchement dans l'exercice du ministère, autant il
était bon et dévoué envers ceux dont il avait pu
apprécier le zèle. Il se faisait un devoir de prendre
sur sa fortune person nelle des sommes importantes
pour secourir tes prêtres dont les revenus étaient
insuffisants D'un autre côté, sa charité pour les
indigents était sans bornes. Il montra notamment
toute la bonté de son cœur et son dévouement
évangélique à l'occasion d'une épidémie qui
sévit dans la ville de Tours. Les hôpitaux regor-
geaient de malades on ne savait plus où mettre
ceux qui arrivaient sans cesse. Ému de cette
situation, l'archevêque transforma son palais en
hospice, et, aidé par sa soeur, supérieure du cou-
vent de la Visitation, et par les domestiques de
l'archevêché, il donna lui-même, pendant plu-
sieurs mois, tous les soins nécessaires aux mal-
heureux à qui il avait offert cette hospitalité. Ce
trait seul suffirait pour peindre le beau caractère
de M»' de Conzié.
Bibl. de Tours, manuscrit 1440. Rituel du diocèse de
Tours, 1785. Almanach royal, 1771, 1785. La
Chesnaye-des-Bois Badier, Diction. de la noblesse, VI,
100. Gazette nationale du 4 mars 1791. Gallia
christiana, XIV, 141. Larousse, Grand diction. his-
torique du xix» siècle, V, 571. Didot, Biographie uni-
verselle, XI, G8G. – Arch. d'l.-et.-L., Registres du dis-
trict de Tours. Chalmel, Bist. de Tour., IJI, 468.
Jacquet-Delahaye-Avrouin, Du rétablissement des églises
en France, 69, 70. Notes communiquées.
Cop (René de), maire do Tours, succéda à
Jacques Cormier de la Picardièro et prêta sermont
le 18 août 1765. Il fut remplacé, en 1768, par
Louis Uenoist de la Grandière, juge assesseur à
la maréchaussée de Touraine. (Chalmel, Ilist.
des mairesde Tours, 155. – Lambrou de Ligaim,
Armorial des maires de Tours.)
Copeaux, c" de Luzé. V. Coupeaux.
Copheium. V. Cephou, c" d'Orbigny.
Copinière (la), f., c"« de Chançay. Co-
pinière, carte de Cassini.
Copinière (la) et les Copinières, f.,
c"° de Cuarenlilly. Copinières, cartes de l'état-
major et de Cassini. Elles relevaient de Rou-
ziers.– (Arch. d'I.-et-L., E, 16; Titres de Charen-
tilly et de l'abbaye de Marmoutier).
Coq [le], f., c" de Lublé.
Coq(le), f.,ce de Saint-Cyr.- LeJau, 1332.
Le Jeau, ou Jau, 178G. Ce domaine, rele-
vant de Chaumont, fut donné, en 1332, au Cha-
pitre de Saint-Martin de Tours, par les exécuteurs
testamentaires d'Etienne do Mornay, doyen do St-
Martin. Des déclarations féodales furent faites au
fief de Chaumont les 4 juillet 1626, 13 septembre
1730 et 2 octobre 1785. (Arch. d'I.-et-L., Ti-
tres de Lhaumonl.)
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