ARA ARA ARA ARA 541
motif. Nous n'insisterons pas davantage ici
sur la transformation que'Raphaël fit subir à
l'arabesque antique, nous aurons occasion d'y y
revenir en parlant des grotesques exécutés par
lui et par ses disciples. Nous renvoyons au
même article ce que nous avons à dire des
décorations plus ou moins capricieuses, échap-
pées au ciseau des sculpteurs du moyen âge.
L'arabesque proprement dite n'a pas cessé
d'être cultivée jusqu'à nos jours; mais elle ne
l'est plus guère depuis longtemps que par les
peintres qui sont décorateurs de leur métier,
ou encore par les dessinateurs d'étoffés et de
papiers peints. L'art industriel est arrivé, sans
doute, à produire des ouvrages fort gracieux
et très-dignes d'encouragement; mats de là
aux compositions dont nous avons parlé pré-
cédemment, il y a une grande distance.
ARABESSE adj. et s. f. (a-ra-besse). Femme
arabe, ou qui habite ce pays. Fam. et peu
usité; on dit mieux ARABE.
ARABETTE s. f. (a-ra-b&'te du gr.
arated, .je fais du bruit). Entom. Genre d'in-
sectes diptères, dont l'espèce la plus remar-
quable est l'arabette à tête blanche. Ces
insectes vivent aux dépens des hyménoptères
fouisseurs, en s'emparant de la proie que
ceux-ci ont préparée pour leur progéniture.
Bot. Genre de crucifères siliqucuses,
très-nombreux en espèces, et dont 1 habita-
tion varie beaucoup suivant les divers au-
teurs La plupart des ARABETTES croissent en
T~rope ou dans les régions extra-tropicales de
l'Asie. Là s'c'c/~paï'e?! du milieu des marchcs
rompues, les cylindres veloutés du uer&asc~n!,
les cloches bleues des campanules, des &OM~Med'ARABETTE et des touffes d'ec/st're dorée. (Ch.
Nod.) [) On dit aussi ARABEDE et ARABIDE.
Encycl. Le genre arabettc se distingue
parmi les crucifères siliqueuses par les carac-
tères suivants silique déhiscente, linéaire
comprimée graines unisériées, aplaties, ovales
ou orbiculaires, entourées d'un rebord mem-
braneux plus ou moins marqué; fleurs en
grappes terminales. La principale espèce est
arabette à /euî'~es sagittées, décrite aussi
sous le nom de tourette Ae'rï'ssec (bien qu'elle
n'appartienne pas au genre tourette), plante
bisannuelle hérissée de poils, à tige dressée, à
neurs blanches, petites, nombreuses, à silique
longue, grêle, dressée, qui croit dans tous les
lieux pierreux, les bois sablonneux, les coteaux
arides, et qui fleurit de mai a juillet.
ARABI s. m. (a-ra-bi). Ichth. Nom vulgaire
donné à plusieurs espèces de muges.
A<-nt)!aM Godotph:n,/t!'s~0ï'rcd'un cheval, par
Eugène Sue. Ce petit roman est un de ces dé-
licieux tableaux de chevalet qu'Eugène Sue
excellait à peindre, et qui le délassaient de ses
grands travaux. C'est 1 histoire d'un des che-
vaux barbes envoyés en présent a Louis XIV
par le bey de Tunis. Le grand roi dédaigna
ces farouches coursiers, au poil soyeux et rare,
à la jambe sèche et nerveuse, à l'œil de fou.
On préférait alors aux fils du désert les massifs
destriers mecklembourgeois, dont Van der
Meulen nous a laissé l'image assez exacte dans
ses batailles. Sous le coup de cette disgrâce,
la noble bête descendit rapidement les degrés
de l'échelle sociale des chevaux, et nous le
trouvons bientôt attelé à une lourde charrette
dans les rues fangeuses de l'ancien Paris. Emu
des mauvais traitements qu'il lui voit infliger
par son brutal conducteur, un quaker achète
le barbe et prend à son service un Nubien,
qui, venu en France avec l'animal, avait, de
loin, suivi les diverses péripéties de sa fortune.
Les deux amis, l'homme et le cheval, partent
pour l'Angleterre à la suite de leur nouveau
maitre, et, au bout de quelque temps, passent
au service de lord Godolphin, le 'premier en
qualité de palefrenier, le second pour servir
de boute-en-train aux étalons du gentilhomme.
Mais, dés le premier essai, le noble sang qui
court dans les veines de l'Arabe se révolte à
l'idée de l'infime métier qu'on lui a réservé;
aidé de son Nubien, il rompt ses entraves, se
jette sur son rival, et, facilement vainqueur,
reçoit de Rowena les faveurs destinées a l'é-
talon anglais. Une pareille témérité est sévère-
ment punie le pauvre barbe est condamné à
porter les légumes au marché, et Rowena, la
jument coupable, comme ces jeunes filles
qu'une faute grave oblige à se tenir éloignées
du monde, est enfermée dans une boxe éloi-
gnéo, jusqu'à ce qu'elle ait mis au monde le
fruit de ses déplorables amours. Bientôt, en
effet, elle donne le jour à un petit poulain
grêle, nerveux, disgracieusement sauvage,
auquel les employés du haras n'accordent
qu'une dédaigneuse attention. Les mois, les
années se passent;le poulain grandit, se méle
aux jeux de ses compagnons, dont il triomphe
à la course et qu'il surpasse en beauté. Le
bruit de ses exploits arrive jusqu'à lord Godol-
phin, qui veut essayer dans une course la
vitesse du fils de Rowena; le jeune cheval se
montre digne de sa noble origine et triom-
phe de tous ses concurrents. Le secret du
croisement des races chevalines était trouvé.
Le noble lord rappela de leur exil la pauvre
Rowena et le vieux barbe, auquel il voulut
donner son nom. Arabian Godolphiii, c'est
ainsi qu'on l'appela depuis ce jour mémorable,
mourut de vieillesse, après avoir été la souche
de cette vaillante race de chevaux pur sang
qui dévorent aujourd'hui l'arène poudreuse
des hippodromes de l'Europe civilisée. Cette
charmante histoire, dans laquelle l'auteur a su
vivement intéresser aux vicissitudes d'une exis-
tence chevaline, est, comme style surtout, une
des meilleurs productions du fécond romancier.
ARABIDE s. f. (a-ra-bi-de). Bot. Syn.
d'arN&e~e et d'ar
ARABIDÉ, ÉE adj. (a-ra-bi-dé rad.
araôt~e). Bot. Qui a du rapport avec l'arabide.
s. f. pl. Tribu de la famille des crucifères,
ayant pour type le genre arabette ou araM(/c.
ARABIDIE s. f. (a-ra-bi-dï). Bot. Genre de
la famittc des saxitragées, formé aux dépens
des saxifrages, et ayant pour type la saxi-
frage étoitee.
ARABIDION s. m. (a-ra-bi-dï-on rad.
ttra&~p). Bot. Genre de crucifères siliqueuses,
formé aux dépens des arabettes, et avant
pour type l'arabctte des Alpes, que l'on cul-
tive dans les jardins comme plante d'orne-
ment. [t On dit aussi ARABiDtUM-(a-ra-bi-
di-omm), invariable -~p$ ARABtDiuM sont des
plantes ~'on!emen<, précieuses à cause de leur
/7ora~o~ précoce. (Béraud.)
ARABIDOPSIS m. (a-ra-bi-do-psiss-de
o?'N&:de, et du gr. opsis, aspect). Section du
genre sisymbrc, de la famille des crucifères,
qui parait intermédiaire entre ce genre et les
arabettes.
ARABIE, vaste presqu'île à l'O. de l'Asie,
limitée par La mer Rouge, la mer d'Oman, le
golfe Persique, l'Euphrate, les montagnes de
Syrie et l'isthme de Suez. C'est un vaste pla-
teau parcouru par des chaines de montagnes
dont l'ordre et la direction sont inconnus;
coupé par de vastes déserts de sable, sans
vallées profondes, sans eaux; habité par des
tribus indépendantes, les unes nomades, les
autres sédentaires. Intermédiaire entre l'Asie
et l'Afrique, jonction de la Méditerranée et de
l'Océan indien, cette région était la route
obligée du commerce des Indes avant la dé-
couverte du cap de Bonne-Espérance, et elle
a exercé une immense influence sur les desti-
nées de l'Orient, non-seulement par sa position,
mais encore par le caractère de ses habitants,
énergiques, spirituels, ardents. C'est de lit
qu'est sortie la religion conquérante de Maho-
met. Sa surface est évaluée a 2,850,000 kilom.
carrés sa plus grande longueur est. de
2,700 kilom.; et sa largeur, du détroit de
Bab-el-Mandeb à l'Euphrate, de 2,240 kilom.
La popul. actuelle est de 12 à 14 millions d'hab.
Les anciens divisaient l'Arabie en trois parties
qui n'ont jamais été bien délimitées l'Arabie
Pétrée, l'Arabie Déserte et l'Arabie Heureuse.
Auj. on' peut la considérer comme divisée en
six parties principales 10 le Lahsa, sur le
golfe Persique, pays très-chaud, stérile et mal
connu, traversé par l'Aftan, sur lequel se
trouve Lahsa, princip. ville du pays 201 Oman,
également sur le golfe Persique, et presque
entièrement sous la dépendance de l'nnan de
Mascate, petit souverain qui a une marine
respectable c'est le pays le plus commerçant
de toute l'Arabie: la ville princip. est Mascate,
port très-florissant; 30 l'Hadramaout, sur le
golfe d'Oman, pays peu connu, stérile, qui ne
fait guère qu'un commerce d'encens. Le prin-
c.ipul port est KescI 40 l'Yémen, sur la mer
Ronge,gouverné despotiqucmentparun iman.
O-'est. un pays fertile, assez peuplé, dont la
capitale est Sana, ville grande et forte; les
ports principaux de l'Yémcn sont Moka, ville
forte et Hot'issante, et Aden, position maritime
de premier ordre, ville importante par ses
fortifications, son port et son commerce; les
Anglais s'en sont emparés, et commandent
ainsi l'entrée de la mer Rouge; 5~ l'Hedjax,
sur la mer Rouge, cap. La Mecque, viUc dé-
fendue par .trois citadelles et célèbre par la
naissance de Mahomet. Les autres villes sont
Djeddah, le meilleur port de la mer Rouge;
Médine, ou la ville du Prophète, qui a pour
port Yambo, ville fortifiée; Akaba, village
situé sur les ruines d'Asiongaber, d'où les
Phéniciens et les Hébreux faisaient commerce
avec l'Afrique et l'Inde; Eidjy, sur les ruines
de Petra, au nord de laquelle étaient Karack
et Montréal, célèbres au temps des croisades
co le Nedjed, dans'l'intérieur, partagé entre
des tribus indépendantes et ne renfermant
aucun lieu remarquable; ses déserts sont par-
courus par des Bédouins, brigands nomades
et pasteurs: c'est la que les Wahabitcs, guer-
riers qui essayèrent, de réformer l'islamisme,
avaient étendu leur domination. Leur capitale
était Deriah, assiégée et prise en !81S par
Ibrahim-Pacha, aujourd'hui déserte.
Les côtes de l'Arabie sont très-fertiles, ainsi
que quelques petites vallées intérieures, mais
en général le climat est brûlant, et le sol ne
donne que peu de produits; on n'y connait
aucun cours d'eau considérable les torrents
qui se jettent dans la mer sont presque tou-
jours à sec hors de la saison des pluies; les
autres se perdent dans les sables. On n'y y
compte que deux saisons la saison sèche qui,
sur quelques points du littoral les plus éloignés
des montagnes, se prolonge toute l'année la
saison des pluies, qui dure dans l'Yémen de
juin à septembre, eL dans l'Oman, de novembre
a février. Les chaleurs sont excessives partout
ailleurs que dans les montagnes le semoun ou
~?Mtfoutes les directions de l'intérieur vers les
côtes. On trouve dans les montagnes le por-
phyre, le basalte, le m:u'bre, l'albâtre et quel-
ques pierres précieuses; et dans d'autres en-
droits du gy~se, (lu salpêtre, du natron, du
soufre, du sel gemme et de l'asphalte. Il existe
sur quelques points des mines d'argent, de
cuivre, de plomb et de fer. Quelques vallées,
particulièrement dans l'Yémen et l'Hadra-
maout, l'Arabie Heureuse des anciens, offrent
de véritables oasis parées de la végétation la
plus variée et la plus riche. Le dattier, l'arbre
qui fournit a l'Arabe nomade sa nourriture
habituelle, croît dans les régions les plus
arides. Les autres plantes sont le caféier, ori-
ginaire de cette contrée, où il est resté le
plus renommé du monde pour l'excellence
de son fruit; la canne à sucre, le cotonnier,
l'indigotier, le tabac, le pavot a opium, le ba-
nanier, le cocotier, l'arbre à manne, le gre-
nadier le figuier, l'olivier, l'oranger, l'abrico-
tier de nombreuses plantes tinctoriales et
médicinales, le séné, l'aloès, le tamarin, l'a-
cacia a gomme, le bois de sandal, et les ar-
bres qui produisent les aromates les plus
précieux, le baume, la myrrhe, l'encens, le
benjoin. Les céréales sont le maïs, le froment,
une espèce d'orge appelée dhourra et le millet.
Parmi les animaux de l'Arabie, l'espèce la plus
célèbre est le cheval, le compagnon et 1 ami
de l'Arabe. La race des chevaux arabes est
unique et sans égale. On y voit aussi le bœuf,
le dromadaire, le chan'eau, ce vaisseau du
(/c.se~; le mouton, la chèvre, l'ànc et le mulet.
Parmi les animaux saunages, on rencontre la
panthère, le chacal, l'hyène, le sanglier, le
loup, le renard et l'antilope; l'autruche est
commune dans les déserts. Parmi les insectes
venimeux ou destructeurs, la sauterelle est le
plus redoutable. Des bancs de corail hérissent
les côtes de la mer Rouge; celles du golfe
Pcrsique sont célèbres par leurs riches bancs
d'huîtres à perles.
L'Arabie ne fut soumise ni par les Grecs ni
par les Romains. Au vue siècle, les Arabes,
convertis à la religion de Mahomet, se répan-
dirent sur une grande partie de l'Asie, en
Egypte, au nord de l'Afrtque et en Espagne;
ils fondèrent des Etats, qui se rendirent bien-
tôt indépendants. Dès le xie siècle, les deux
califats d'Orient et d'Occident furent a leur
tour démembrés, en Espagne par les Mau-
res, en Asie par les Turcs et les Mongols.
A partir de cette époque, les Arabes se retirent
peu à peu de ta scène et cessent d'être les
propagateurs armés de l'islamisme. Au moyen
âge, les Arabes ne se sont pas rendus moins
célèbres par leurs lumières et leurs progrès
dans les arts et les sciences que par leurs con-
quêtes. Leur littérature a surtout jeté un grand
éclat sous le règne d'Iiaroun-al-l2aschild, con-
temporain de Charlemagne. Dans le xc siècle,
ils cultivaient il la. fois et avec un égal succès
la philosophie et la médecine, la géographie
et l'histoire, et surtout la physique, les mathé-
matiques et l'astronomie. Le poëme d'~t~ar
et les Mille et une jVm'~sufnscnt pour donner
la plus haute idée de leur imagination brillante
et de leur goût pour la poésie. Leur architec-
ture n'atteste pas moins leur aptitude pour les
arts. Les Arabes se divisent en deux classes
les Arabes cultivateurs à demeures fixes, et
les Arabes ou Bédouins qui vivent sous les
tentes et errent avec leurs troupeaux. L'état
social et moral de ces peuples est resté, à peu
de chose près, le même qu'a l'époque où les
livres sacrés nous les représentent comme
étant toujours en guerreou avec eux-mêmes. Leur régime est toujours
le régime patriarcal. Le chëik concentre en
lui toute l'autorité de chef de famille, de chef
militaire et de pontife. Dans l'Yémen existe
une aristocratie féodale, dont l'organisation,
les mœurs, les demeures, rappellent assez le
moyen âge européen. C'est a l'extrémité de
l'Yémen que se trouve la ville d'Aden, qui,
on vingt-cinq ans de domination anglaise, a
vu sa population monter de 1,000 à plus de
30,000 habitants. Le littoral de la mer Rouge,
autrement dit l'Hedjaz, où se trouvent les
villes' saintes, a plus ou moins reconnu l'au-
torité du sultan. Au sud do l'Hedjaz se trouvent
encore des tribus qui, conservant les anciennes
superstitions, n'ont-pu jusqu'ici être conver-
ties a l'islamisme.
L'industrie des Arabes est à peu près nulle.
Elle se borne à fabriquer quelques tissus de
soie et de laine. Le commerce des villes saintes
est fort déchu de ce qu'il était autrefois. Les
caravanes de 12,000 chameaux, qu'il n'était
pas rare d'y voir arriver à l'énooue des pèle-
rinages, se réduisent aujourd'hui a. des cara-
vanes de 1,000 et même de 500 chameaux.
ARABINE s. f. (a-ra-bl-ne rad. Arabie).
Chim. Nom donné au principe immédiat qui
constitue presque entièrement la gomme ara-
bique //ARAUIXE se dissout dans l'eau /ro;'et presque en toute proportion dans l'eau bouil-
lante. (Orflla.)
Encycl. L'arabe ne peut être obtenue
à l'état cristallisé. Elle est incolore, insipide,
inodore, transparente. Elle se dissout en toutes
proportions dans l'eau, et plus promptement à
chaud qu'a froid.La consistance mucilagineuse,
visqueuse de la dissolution empêche des corps
tt'cs-divisés de se précipiter; c'est pôurce!.L
qu'on ajoute de la gomme à l'encre pour y
tenir le g:i.Uate de fer en suspension. L'est insoluble dans l'alcool et dans l'éther. Des-
séchée a ï00", elle offre la même composition
que le sucre de canne fC'~H~ 0~) desséchée à
t~O~t elle perd un équivalent, d'eau, et présente
la compohit.Ion de l'amidon (C'~ H~O'f). La
solution aqueuse de l'nrnbine possède il un haut
degré la. propriété de faire dévier a gauche les
rayons de la lumière polarisée bouillie pen-
dant longtemps avec de l'acide sulfurique
étendu, elle se transforme d'abord en dextrine,
qui exerce la déviation il droite, et finalement
englucose.
Afn)nncncGanie(Gl.!),opéra de Pacini,
et son meilleur ouvrage,représenté aTurin
le 25 décembre 1SSS. On chante encore en
Franceun beau duo tiré de cette partition
Va, men~oa~et' (va, trompeur). Le 24 janvier
1855, cet opéra fut représenté au Théâtre-Ita-
lien de Parts, avec le concours do deux excel-
lentes cantatrices, Mr'cs Bosio et Borghi-Mamo.
ARABIQUE adj. (a-ra-bi-kc–rad.jdra&t'e).
Qui appartient, qui est propre à l'Arabie.
S'emploie souvent comme syn. do Arabe.
Gomme arabique, Produit de la séve de
plusieurs espèces d'acacias communs en Ara-
bie,en Egypte et sur les côtes d'Afrique. Des
fentes que J on pratique près du tronc et aux
branches de l'arbre, il découle une liqueur
visqueuse qui s'épaissit et se solidifie avec le
temps. On en fait un sirop très-usité en phar-
macie, eteonnu sous le nom do~rop dénomme.'
La GOMMR ARABIQUE est souvent employée CJt
meca~? de co~~eur~, e~pour ttojt~er le lustre aux
étoffes. (Sandras.) Vous aue~ rcc07!?tH comme
moi que la GOMMK ARABIQUE, /e sucre e< l'ami-
don, mis en poudre, donnent une substance
absolument semblable. (Balz.)
Pootiq. La fève arabique, Le café, qui
nous est venu d'Arabie.
–Astron. Année aratt'yMe, Année du calen-
drier arabe. L'année arabique est lunaire, et
se compose do douze mois, qui sont alterna-
tivement de trente et do vingt-neuf jours. Il
Tables arabiques, Tables astronomiques dres-
sées par les Arabes.
Linguist. Langues arabiques, Branche
des langues sémitiques, qui se compose de
l'arabe ancien, de l'arabe littéral et de l'arabe
vulgaire.
s. m. pl. Hist. relig. Nom donne à des
sectaires quiparurOQtaulHc siècle en Arabie,
et furent ramenés dans le sein de l'Eglise
catholique par Origène. Ils prétendaient que
l'àme mourait avec le corps, pour ressusciter
avec elle au jugement dernier.
ARAB)Qt!E(c.OLFE).V.RouGE(mer).
ARABIQUEMENT adv. (a-ra-bi-he-man
rad. arabique). Ncol. A la manière des Arabes.
AXAOS ou ARBIS, fleuve de l'ancienne
Gédrosie, qui versait ses eaux dans la mer
Erythréc, et séparait les Arabites des Orites.
ARABISANT (a-ra-bi-zan) part. prés. du
v. Arabiser;
s. m. Philol. Celui qui possède la langue
arabe, qui en a fait une étude spéciale ~<
savant ARAmSAKT. On dit aussi AKAUîs'rE.
ARABISÉ, ËE (a-ra-bi-zé) part. pass. du
v. Arabiser.
ARABISÉE s. f. (a-ra-bi-zé- du lat. arabis,
t'arabide). Bot. Syn. peu employé d'ara6:(Me.
ARABISER v. n. ou intr. (a-ra-bi-ze rad.
arabe). Philol. S'occuper do la langue arabo
d'une manière spéciale. )) Imiter la pompe un
peu emphatique du style oriental.
activ. Arabiser un mot, Lui donner une
forme, une désinence arabe.
ARABISME s. m. (a-ra-bi-smo rad.
arabe). Philol. Locution arabe;'tournure,
construction propre à la langue arabe.
ARABISTE S. m. (a-ra-bi-ste rad. o'a-
tMme).Nom donné aux médecins occidentaux
qui adoptèrent les principes de l'école arabe,
au xtc siècle de l'ère chrétienne Les ARA-
BfSTES disparurent à la Renaissance, époque OK
la médecine ~reeaue, puisée aux sources, rc~t-
plaça la médecine arabe.
–Philol. Syn. de arabisant, auquel il est
préférable, à cause de son analogie avec hel-
/e'~t~/p,/a
AHAB)T~ ou AKAt))TES, nom d'une an-
cienne tribu de la Gédrosie,qui habitait la con-
trée maritime située entre l'indus et l'Arabus.
Ce pays forme aujourd'hui une petite province
duBeloutchistan.
ARABLE adj. (a-ra-ble du lat. arabilis;
forme de arare, labourer). Qui est propre à
être labouré Terres ARABLES.fM sols ARA-
i3i,r.s sniit presque tous le produi't de la déconî-
position des roches qui /'ut'!nc~< /a base de ïto~'c
globe. (Chaptal.) Le sol ARABLH est celui qui
M< susceptible de produire par la culture.
(Haspail.)
Antonymes. Illabourable, inexploitable,
indéfrichable.
ARABOUTAN s. m. (a-ra-bou-tan). Bot.
Grand arbre du Brésil, qui fournit le bois
connu sous le nom. de bois du Brésil.
ARABUS, fleuve de la Gédrosie, à l'ouest de
l'Indus, séparait les ArabitEC et les Oritœ. 11
s'appelle aujourd'hui Arabah, et plus souvent
Potfra/ il se jette dans l'Océan indien, près
deSoumiany.
ARAC s. m. V. ARACK.
AnAÇA, rivière du Brésil, dans la province
de U-io-Grande du Sud.
ARACACHA s. m. Bot. Syn. de araea<<;Aa.
ARACACHtnA, !le du Brésil, dans la pro-
vince de Rio de Janeiro.
ARACAHV, rivière du Brésil, dans la pro-
vince de Bahia.
motif. Nous n'insisterons pas davantage ici
sur la transformation que'Raphaël fit subir à
l'arabesque antique, nous aurons occasion d'y y
revenir en parlant des grotesques exécutés par
lui et par ses disciples. Nous renvoyons au
même article ce que nous avons à dire des
décorations plus ou moins capricieuses, échap-
pées au ciseau des sculpteurs du moyen âge.
L'arabesque proprement dite n'a pas cessé
d'être cultivée jusqu'à nos jours; mais elle ne
l'est plus guère depuis longtemps que par les
peintres qui sont décorateurs de leur métier,
ou encore par les dessinateurs d'étoffés et de
papiers peints. L'art industriel est arrivé, sans
doute, à produire des ouvrages fort gracieux
et très-dignes d'encouragement; mats de là
aux compositions dont nous avons parlé pré-
cédemment, il y a une grande distance.
ARABESSE adj. et s. f. (a-ra-besse). Femme
arabe, ou qui habite ce pays. Fam. et peu
usité; on dit mieux ARABE.
ARABETTE s. f. (a-ra-b&'te du gr.
arated, .je fais du bruit). Entom. Genre d'in-
sectes diptères, dont l'espèce la plus remar-
quable est l'arabette à tête blanche. Ces
insectes vivent aux dépens des hyménoptères
fouisseurs, en s'emparant de la proie que
ceux-ci ont préparée pour leur progéniture.
Bot. Genre de crucifères siliqucuses,
très-nombreux en espèces, et dont 1 habita-
tion varie beaucoup suivant les divers au-
teurs La plupart des ARABETTES croissent en
T~rope ou dans les régions extra-tropicales de
l'Asie. Là s'c'c/~paï'e?! du milieu des marchcs
rompues, les cylindres veloutés du uer&asc~n!,
les cloches bleues des campanules, des &OM~Me
Nod.) [) On dit aussi ARABEDE et ARABIDE.
Encycl. Le genre arabettc se distingue
parmi les crucifères siliqueuses par les carac-
tères suivants silique déhiscente, linéaire
comprimée graines unisériées, aplaties, ovales
ou orbiculaires, entourées d'un rebord mem-
braneux plus ou moins marqué; fleurs en
grappes terminales. La principale espèce est
arabette à /euî'~es sagittées, décrite aussi
sous le nom de tourette Ae'rï'ssec (bien qu'elle
n'appartienne pas au genre tourette), plante
bisannuelle hérissée de poils, à tige dressée, à
neurs blanches, petites, nombreuses, à silique
longue, grêle, dressée, qui croit dans tous les
lieux pierreux, les bois sablonneux, les coteaux
arides, et qui fleurit de mai a juillet.
ARABI s. m. (a-ra-bi). Ichth. Nom vulgaire
donné à plusieurs espèces de muges.
A<-nt)!aM Godotph:n,/t!'s~0ï'rcd'un cheval, par
Eugène Sue. Ce petit roman est un de ces dé-
licieux tableaux de chevalet qu'Eugène Sue
excellait à peindre, et qui le délassaient de ses
grands travaux. C'est 1 histoire d'un des che-
vaux barbes envoyés en présent a Louis XIV
par le bey de Tunis. Le grand roi dédaigna
ces farouches coursiers, au poil soyeux et rare,
à la jambe sèche et nerveuse, à l'œil de fou.
On préférait alors aux fils du désert les massifs
destriers mecklembourgeois, dont Van der
Meulen nous a laissé l'image assez exacte dans
ses batailles. Sous le coup de cette disgrâce,
la noble bête descendit rapidement les degrés
de l'échelle sociale des chevaux, et nous le
trouvons bientôt attelé à une lourde charrette
dans les rues fangeuses de l'ancien Paris. Emu
des mauvais traitements qu'il lui voit infliger
par son brutal conducteur, un quaker achète
le barbe et prend à son service un Nubien,
qui, venu en France avec l'animal, avait, de
loin, suivi les diverses péripéties de sa fortune.
Les deux amis, l'homme et le cheval, partent
pour l'Angleterre à la suite de leur nouveau
maitre, et, au bout de quelque temps, passent
au service de lord Godolphin, le 'premier en
qualité de palefrenier, le second pour servir
de boute-en-train aux étalons du gentilhomme.
Mais, dés le premier essai, le noble sang qui
court dans les veines de l'Arabe se révolte à
l'idée de l'infime métier qu'on lui a réservé;
aidé de son Nubien, il rompt ses entraves, se
jette sur son rival, et, facilement vainqueur,
reçoit de Rowena les faveurs destinées a l'é-
talon anglais. Une pareille témérité est sévère-
ment punie le pauvre barbe est condamné à
porter les légumes au marché, et Rowena, la
jument coupable, comme ces jeunes filles
qu'une faute grave oblige à se tenir éloignées
du monde, est enfermée dans une boxe éloi-
gnéo, jusqu'à ce qu'elle ait mis au monde le
fruit de ses déplorables amours. Bientôt, en
effet, elle donne le jour à un petit poulain
grêle, nerveux, disgracieusement sauvage,
auquel les employés du haras n'accordent
qu'une dédaigneuse attention. Les mois, les
années se passent;le poulain grandit, se méle
aux jeux de ses compagnons, dont il triomphe
à la course et qu'il surpasse en beauté. Le
bruit de ses exploits arrive jusqu'à lord Godol-
phin, qui veut essayer dans une course la
vitesse du fils de Rowena; le jeune cheval se
montre digne de sa noble origine et triom-
phe de tous ses concurrents. Le secret du
croisement des races chevalines était trouvé.
Le noble lord rappela de leur exil la pauvre
Rowena et le vieux barbe, auquel il voulut
donner son nom. Arabian Godolphiii, c'est
ainsi qu'on l'appela depuis ce jour mémorable,
mourut de vieillesse, après avoir été la souche
de cette vaillante race de chevaux pur sang
qui dévorent aujourd'hui l'arène poudreuse
des hippodromes de l'Europe civilisée. Cette
charmante histoire, dans laquelle l'auteur a su
vivement intéresser aux vicissitudes d'une exis-
tence chevaline, est, comme style surtout, une
des meilleurs productions du fécond romancier.
ARABIDE s. f. (a-ra-bi-de). Bot. Syn.
d'arN&e~e et d'ar
ARABIDÉ, ÉE adj. (a-ra-bi-dé rad.
araôt~e). Bot. Qui a du rapport avec l'arabide.
s. f. pl. Tribu de la famille des crucifères,
ayant pour type le genre arabette ou araM(/c.
ARABIDIE s. f. (a-ra-bi-dï). Bot. Genre de
la famittc des saxitragées, formé aux dépens
des saxifrages, et ayant pour type la saxi-
frage étoitee.
ARABIDION s. m. (a-ra-bi-dï-on rad.
ttra&~p). Bot. Genre de crucifères siliqueuses,
formé aux dépens des arabettes, et avant
pour type l'arabctte des Alpes, que l'on cul-
tive dans les jardins comme plante d'orne-
ment. [t On dit aussi ARABiDtUM-(a-ra-bi-
di-omm), invariable -~p$ ARABtDiuM sont des
plantes ~'on!emen<, précieuses à cause de leur
/7ora~o~ précoce. (Béraud.)
ARABIDOPSIS m. (a-ra-bi-do-psiss-de
o?'N&:de, et du gr. opsis, aspect). Section du
genre sisymbrc, de la famille des crucifères,
qui parait intermédiaire entre ce genre et les
arabettes.
ARABIE, vaste presqu'île à l'O. de l'Asie,
limitée par La mer Rouge, la mer d'Oman, le
golfe Persique, l'Euphrate, les montagnes de
Syrie et l'isthme de Suez. C'est un vaste pla-
teau parcouru par des chaines de montagnes
dont l'ordre et la direction sont inconnus;
coupé par de vastes déserts de sable, sans
vallées profondes, sans eaux; habité par des
tribus indépendantes, les unes nomades, les
autres sédentaires. Intermédiaire entre l'Asie
et l'Afrique, jonction de la Méditerranée et de
l'Océan indien, cette région était la route
obligée du commerce des Indes avant la dé-
couverte du cap de Bonne-Espérance, et elle
a exercé une immense influence sur les desti-
nées de l'Orient, non-seulement par sa position,
mais encore par le caractère de ses habitants,
énergiques, spirituels, ardents. C'est de lit
qu'est sortie la religion conquérante de Maho-
met. Sa surface est évaluée a 2,850,000 kilom.
carrés sa plus grande longueur est. de
2,700 kilom.; et sa largeur, du détroit de
Bab-el-Mandeb à l'Euphrate, de 2,240 kilom.
La popul. actuelle est de 12 à 14 millions d'hab.
Les anciens divisaient l'Arabie en trois parties
qui n'ont jamais été bien délimitées l'Arabie
Pétrée, l'Arabie Déserte et l'Arabie Heureuse.
Auj. on' peut la considérer comme divisée en
six parties principales 10 le Lahsa, sur le
golfe Persique, pays très-chaud, stérile et mal
connu, traversé par l'Aftan, sur lequel se
trouve Lahsa, princip. ville du pays 201 Oman,
également sur le golfe Persique, et presque
entièrement sous la dépendance de l'nnan de
Mascate, petit souverain qui a une marine
respectable c'est le pays le plus commerçant
de toute l'Arabie: la ville princip. est Mascate,
port très-florissant; 30 l'Hadramaout, sur le
golfe d'Oman, pays peu connu, stérile, qui ne
fait guère qu'un commerce d'encens. Le prin-
c.ipul port est KescI 40 l'Yémen, sur la mer
Ronge,gouverné despotiqucmentparun iman.
O-'est. un pays fertile, assez peuplé, dont la
capitale est Sana, ville grande et forte; les
ports principaux de l'Yémcn sont Moka, ville
forte et Hot'issante, et Aden, position maritime
de premier ordre, ville importante par ses
fortifications, son port et son commerce; les
Anglais s'en sont emparés, et commandent
ainsi l'entrée de la mer Rouge; 5~ l'Hedjax,
sur la mer Rouge, cap. La Mecque, viUc dé-
fendue par .trois citadelles et célèbre par la
naissance de Mahomet. Les autres villes sont
Djeddah, le meilleur port de la mer Rouge;
Médine, ou la ville du Prophète, qui a pour
port Yambo, ville fortifiée; Akaba, village
situé sur les ruines d'Asiongaber, d'où les
Phéniciens et les Hébreux faisaient commerce
avec l'Afrique et l'Inde; Eidjy, sur les ruines
de Petra, au nord de laquelle étaient Karack
et Montréal, célèbres au temps des croisades
co le Nedjed, dans'l'intérieur, partagé entre
des tribus indépendantes et ne renfermant
aucun lieu remarquable; ses déserts sont par-
courus par des Bédouins, brigands nomades
et pasteurs: c'est la que les Wahabitcs, guer-
riers qui essayèrent, de réformer l'islamisme,
avaient étendu leur domination. Leur capitale
était Deriah, assiégée et prise en !81S par
Ibrahim-Pacha, aujourd'hui déserte.
Les côtes de l'Arabie sont très-fertiles, ainsi
que quelques petites vallées intérieures, mais
en général le climat est brûlant, et le sol ne
donne que peu de produits; on n'y connait
aucun cours d'eau considérable les torrents
qui se jettent dans la mer sont presque tou-
jours à sec hors de la saison des pluies; les
autres se perdent dans les sables. On n'y y
compte que deux saisons la saison sèche qui,
sur quelques points du littoral les plus éloignés
des montagnes, se prolonge toute l'année la
saison des pluies, qui dure dans l'Yémen de
juin à septembre, eL dans l'Oman, de novembre
a février. Les chaleurs sont excessives partout
ailleurs que dans les montagnes le semoun ou
~?Mtfoutes les directions de l'intérieur vers les
côtes. On trouve dans les montagnes le por-
phyre, le basalte, le m:u'bre, l'albâtre et quel-
ques pierres précieuses; et dans d'autres en-
droits du gy~se, (lu salpêtre, du natron, du
soufre, du sel gemme et de l'asphalte. Il existe
sur quelques points des mines d'argent, de
cuivre, de plomb et de fer. Quelques vallées,
particulièrement dans l'Yémen et l'Hadra-
maout, l'Arabie Heureuse des anciens, offrent
de véritables oasis parées de la végétation la
plus variée et la plus riche. Le dattier, l'arbre
qui fournit a l'Arabe nomade sa nourriture
habituelle, croît dans les régions les plus
arides. Les autres plantes sont le caféier, ori-
ginaire de cette contrée, où il est resté le
plus renommé du monde pour l'excellence
de son fruit; la canne à sucre, le cotonnier,
l'indigotier, le tabac, le pavot a opium, le ba-
nanier, le cocotier, l'arbre à manne, le gre-
nadier le figuier, l'olivier, l'oranger, l'abrico-
tier de nombreuses plantes tinctoriales et
médicinales, le séné, l'aloès, le tamarin, l'a-
cacia a gomme, le bois de sandal, et les ar-
bres qui produisent les aromates les plus
précieux, le baume, la myrrhe, l'encens, le
benjoin. Les céréales sont le maïs, le froment,
une espèce d'orge appelée dhourra et le millet.
Parmi les animaux de l'Arabie, l'espèce la plus
célèbre est le cheval, le compagnon et 1 ami
de l'Arabe. La race des chevaux arabes est
unique et sans égale. On y voit aussi le bœuf,
le dromadaire, le chan'eau, ce vaisseau du
(/c.se~; le mouton, la chèvre, l'ànc et le mulet.
Parmi les animaux saunages, on rencontre la
panthère, le chacal, l'hyène, le sanglier, le
loup, le renard et l'antilope; l'autruche est
commune dans les déserts. Parmi les insectes
venimeux ou destructeurs, la sauterelle est le
plus redoutable. Des bancs de corail hérissent
les côtes de la mer Rouge; celles du golfe
Pcrsique sont célèbres par leurs riches bancs
d'huîtres à perles.
L'Arabie ne fut soumise ni par les Grecs ni
par les Romains. Au vue siècle, les Arabes,
convertis à la religion de Mahomet, se répan-
dirent sur une grande partie de l'Asie, en
Egypte, au nord de l'Afrtque et en Espagne;
ils fondèrent des Etats, qui se rendirent bien-
tôt indépendants. Dès le xie siècle, les deux
califats d'Orient et d'Occident furent a leur
tour démembrés, en Espagne par les Mau-
res, en Asie par les Turcs et les Mongols.
A partir de cette époque, les Arabes se retirent
peu à peu de ta scène et cessent d'être les
propagateurs armés de l'islamisme. Au moyen
âge, les Arabes ne se sont pas rendus moins
célèbres par leurs lumières et leurs progrès
dans les arts et les sciences que par leurs con-
quêtes. Leur littérature a surtout jeté un grand
éclat sous le règne d'Iiaroun-al-l2aschild, con-
temporain de Charlemagne. Dans le xc siècle,
ils cultivaient il la. fois et avec un égal succès
la philosophie et la médecine, la géographie
et l'histoire, et surtout la physique, les mathé-
matiques et l'astronomie. Le poëme d'~t~ar
et les Mille et une jVm'~sufnscnt pour donner
la plus haute idée de leur imagination brillante
et de leur goût pour la poésie. Leur architec-
ture n'atteste pas moins leur aptitude pour les
arts. Les Arabes se divisent en deux classes
les Arabes cultivateurs à demeures fixes, et
les Arabes ou Bédouins qui vivent sous les
tentes et errent avec leurs troupeaux. L'état
social et moral de ces peuples est resté, à peu
de chose près, le même qu'a l'époque où les
livres sacrés nous les représentent comme
étant toujours en guerre
le régime patriarcal. Le chëik concentre en
lui toute l'autorité de chef de famille, de chef
militaire et de pontife. Dans l'Yémen existe
une aristocratie féodale, dont l'organisation,
les mœurs, les demeures, rappellent assez le
moyen âge européen. C'est a l'extrémité de
l'Yémen que se trouve la ville d'Aden, qui,
on vingt-cinq ans de domination anglaise, a
vu sa population monter de 1,000 à plus de
30,000 habitants. Le littoral de la mer Rouge,
autrement dit l'Hedjaz, où se trouvent les
villes' saintes, a plus ou moins reconnu l'au-
torité du sultan. Au sud do l'Hedjaz se trouvent
encore des tribus qui, conservant les anciennes
superstitions, n'ont-pu jusqu'ici être conver-
ties a l'islamisme.
L'industrie des Arabes est à peu près nulle.
Elle se borne à fabriquer quelques tissus de
soie et de laine. Le commerce des villes saintes
est fort déchu de ce qu'il était autrefois. Les
caravanes de 12,000 chameaux, qu'il n'était
pas rare d'y voir arriver à l'énooue des pèle-
rinages, se réduisent aujourd'hui a. des cara-
vanes de 1,000 et même de 500 chameaux.
ARABINE s. f. (a-ra-bl-ne rad. Arabie).
Chim. Nom donné au principe immédiat qui
constitue presque entièrement la gomme ara-
bique //ARAUIXE se dissout dans l'eau /ro;'et presque en toute proportion dans l'eau bouil-
lante. (Orflla.)
Encycl. L'arabe ne peut être obtenue
à l'état cristallisé. Elle est incolore, insipide,
inodore, transparente. Elle se dissout en toutes
proportions dans l'eau, et plus promptement à
chaud qu'a froid.La consistance mucilagineuse,
visqueuse de la dissolution empêche des corps
tt'cs-divisés de se précipiter; c'est pôurce!.L
qu'on ajoute de la gomme à l'encre pour y
tenir le g:i.Uate de fer en suspension. L'
séchée a ï00", elle offre la même composition
que le sucre de canne fC'~H~ 0~) desséchée à
t~O~t elle perd un équivalent, d'eau, et présente
la compohit.Ion de l'amidon (C'~ H~O'f). La
solution aqueuse de l'nrnbine possède il un haut
degré la. propriété de faire dévier a gauche les
rayons de la lumière polarisée bouillie pen-
dant longtemps avec de l'acide sulfurique
étendu, elle se transforme d'abord en dextrine,
qui exerce la déviation il droite, et finalement
englucose.
Afn)nncncGanie(Gl.!),opéra de Pacini,
et son meilleur ouvrage,représenté aTurin
le 25 décembre 1SSS. On chante encore en
Franceun beau duo tiré de cette partition
Va, men~oa~et' (va, trompeur). Le 24 janvier
1855, cet opéra fut représenté au Théâtre-Ita-
lien de Parts, avec le concours do deux excel-
lentes cantatrices, Mr'cs Bosio et Borghi-Mamo.
ARABIQUE adj. (a-ra-bi-kc–rad.jdra&t'e).
Qui appartient, qui est propre à l'Arabie.
S'emploie souvent comme syn. do Arabe.
Gomme arabique, Produit de la séve de
plusieurs espèces d'acacias communs en Ara-
bie,en Egypte et sur les côtes d'Afrique. Des
fentes que J on pratique près du tronc et aux
branches de l'arbre, il découle une liqueur
visqueuse qui s'épaissit et se solidifie avec le
temps. On en fait un sirop très-usité en phar-
macie, eteonnu sous le nom do~rop dénomme.'
La GOMMR ARABIQUE est souvent employée CJt
meca~? de co~~eur~, e~pour ttojt~er le lustre aux
étoffes. (Sandras.) Vous aue~ rcc07!?tH comme
moi que la GOMMK ARABIQUE, /e sucre e< l'ami-
don, mis en poudre, donnent une substance
absolument semblable. (Balz.)
Pootiq. La fève arabique, Le café, qui
nous est venu d'Arabie.
–Astron. Année aratt'yMe, Année du calen-
drier arabe. L'année arabique est lunaire, et
se compose do douze mois, qui sont alterna-
tivement de trente et do vingt-neuf jours. Il
Tables arabiques, Tables astronomiques dres-
sées par les Arabes.
Linguist. Langues arabiques, Branche
des langues sémitiques, qui se compose de
l'arabe ancien, de l'arabe littéral et de l'arabe
vulgaire.
s. m. pl. Hist. relig. Nom donne à des
sectaires quiparurOQtaulHc siècle en Arabie,
et furent ramenés dans le sein de l'Eglise
catholique par Origène. Ils prétendaient que
l'àme mourait avec le corps, pour ressusciter
avec elle au jugement dernier.
ARAB)Qt!E(c.OLFE).V.RouGE(mer).
ARABIQUEMENT adv. (a-ra-bi-he-man
rad. arabique). Ncol. A la manière des Arabes.
AXAOS ou ARBIS, fleuve de l'ancienne
Gédrosie, qui versait ses eaux dans la mer
Erythréc, et séparait les Arabites des Orites.
ARABISANT (a-ra-bi-zan) part. prés. du
v. Arabiser;
s. m. Philol. Celui qui possède la langue
arabe, qui en a fait une étude spéciale ~<
savant ARAmSAKT. On dit aussi AKAUîs'rE.
ARABISÉ, ËE (a-ra-bi-zé) part. pass. du
v. Arabiser.
ARABISÉE s. f. (a-ra-bi-zé- du lat. arabis,
t'arabide). Bot. Syn. peu employé d'ara6:(Me.
ARABISER v. n. ou intr. (a-ra-bi-ze rad.
arabe). Philol. S'occuper do la langue arabo
d'une manière spéciale. )) Imiter la pompe un
peu emphatique du style oriental.
activ. Arabiser un mot, Lui donner une
forme, une désinence arabe.
ARABISME s. m. (a-ra-bi-smo rad.
arabe). Philol. Locution arabe;'tournure,
construction propre à la langue arabe.
ARABISTE S. m. (a-ra-bi-ste rad. o'a-
tMme).Nom donné aux médecins occidentaux
qui adoptèrent les principes de l'école arabe,
au xtc siècle de l'ère chrétienne Les ARA-
BfSTES disparurent à la Renaissance, époque OK
la médecine ~reeaue, puisée aux sources, rc~t-
plaça la médecine arabe.
–Philol. Syn. de arabisant, auquel il est
préférable, à cause de son analogie avec hel-
/e'~t~/p,/a
AHAB)T~ ou AKAt))TES, nom d'une an-
cienne tribu de la Gédrosie,qui habitait la con-
trée maritime située entre l'indus et l'Arabus.
Ce pays forme aujourd'hui une petite province
duBeloutchistan.
ARABLE adj. (a-ra-ble du lat. arabilis;
forme de arare, labourer). Qui est propre à
être labouré Terres ARABLES.fM sols ARA-
i3i,r.s sniit presque tous le produi't de la déconî-
position des roches qui /'ut'!nc~< /a base de ïto~'c
globe. (Chaptal.) Le sol ARABLH est celui qui
M< susceptible de produire par la culture.
(Haspail.)
Antonymes. Illabourable, inexploitable,
indéfrichable.
ARABOUTAN s. m. (a-ra-bou-tan). Bot.
Grand arbre du Brésil, qui fournit le bois
connu sous le nom. de bois du Brésil.
ARABUS, fleuve de la Gédrosie, à l'ouest de
l'Indus, séparait les ArabitEC et les Oritœ. 11
s'appelle aujourd'hui Arabah, et plus souvent
Potfra/ il se jette dans l'Océan indien, près
deSoumiany.
ARAC s. m. V. ARACK.
AnAÇA, rivière du Brésil, dans la province
de U-io-Grande du Sud.
ARACACHA s. m. Bot. Syn. de araea<<;Aa.
ARACACHtnA, !le du Brésil, dans la pro-
vince de Rio de Janeiro.
ARACAHV, rivière du Brésil, dans la pro-
vince de Bahia.
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 85.8%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 85.8%.
- Sujets similaires Mure André Mure André /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Mure André" or dc.contributor adj "Mure André")
- Collections numériques similaires Mure André Mure André /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Mure André" or dc.contributor adj "Mure André")
- Auteurs similaires Mure André Mure André /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Mure André" or dc.contributor adj "Mure André")
-
-
Page
chiffre de pagination vue 621/1195
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k205356p/f621.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k205356p/f621.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k205356p/f621.image
- Mise en scène Mise en scène ×
Mise en scène
Créer facilement :
- Marque-page Marque-page https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/bookmark/ark:/12148/bpt6k205356p/f621.image ×
Gérer son espace personnel
Ajouter ce document
Ajouter/Voir ses marque-pages
Mes sélections ()Titre - Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k205356p
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k205356p
- Signalement d'anomalie Signalement d'anomalie https://sindbadbnf.libanswers.com/widget_standalone.php?la_widget_id=7142
- Aide Aide https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/aide/ark:/12148/bpt6k205356p/f621.image × Aide