Titre : La Revue de Paris
Éditeur : La Revue de Paris (Paris)
Date d'édition : 1910-05-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34404247s
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 01 mai 1910 01 mai 1910
Description : 1910/05/01 (A17,T3)-1910/06/30. 1910/05/01 (A17,T3)-1910/06/30.
Description : Collection numérique : Arts de la marionnette Collection numérique : Arts de la marionnette
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Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : d'une guerre à l'autre (1914-1945)
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k17513k
Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 15/10/2007
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ARTIIUR DILLON gj3
s'apercevoir qu'ainsi on justifiait la Révolution de l'avoir
condamné a
Madame Dillon, née Girardin, était, comme on sait, restée
à la Martinique avec ses trois enfants les deux La Touche,
son fils Alexandre, qui ne se maria point et sa fille Élisabeth-
Alexandrine, qui avait peu d'agréments physiques, fut d'abord
promise à M. de Bouillé, puis mariée au duc de Fitz-James
avec lequel elle fut passablement malheureuse; et sa fille
Dillon, Fanny Dillon qu'elle ramena de la Martinique en
Angleterre vers le milieu de 1706 et qui trouva alors, près des
parents de son père, un accueil dont il est impossible de n'être
point touché. Dès le début du Consulat, elle rentra en France
et Joséphine, oublieuse des intrigues de madame de La Touche,
leur fit le meilleur accueil. Ce fut l'Empereur qui, en 1808,
maria Fanny Dillon à son aide de camp le général Bertrand et
il dota l'un et l'autre.
Cela n'a à faire que de loin avec feu Arthur Dillon. On est
embarrassé pour porter sur lui un jugement. D'abord l'erreur
sur la personne semble démontrée; ce n'est point ici le &eau
Dillon; les grâces qu'il obtint de la Cour n'ont point été telles
qu'elles marquent un favori; il est un soldat et un beau soldat;
s'il fut colonel au berceau, il a gagné, l'épée en main, les étoiles
de maréchal de camp il semble avant tout soldat, avec l'am-
bition de commander, le goût du militaire, la passion de
remuer des troupes. Autrement, que de choses en lui inexpli-
cables. Viveur? Sans doute, gros joueur et buveur cela
expliquerait certaines critiques et certains actes; sauf preuve
contraire, et l'on n'en rencontre aucune, nullement disposé
à conspirer pour la Royauté. Tout ce qu'on a allégué contre
lui au procès ne tient pas debout. S'il avait eu la moindre
velléité de déserter la République, sinon dé la trahir, que
d'occasions il aurait eues et quel accueil il eût trouvé en Angle-
terre Après novembre 03, durant six mois pour le moins,
jusqu'au moment de son arrestation, ne pouvait-il fuir? N'en
pouvait-il trouver les moyens? Il veut un passeport en règle
et c'est pour aller sur terre française, à la Martinique. Il a
rompu avec sa famille entière, avec sa caste, avec ses amis de
s'apercevoir qu'ainsi on justifiait la Révolution de l'avoir
condamné a
Madame Dillon, née Girardin, était, comme on sait, restée
à la Martinique avec ses trois enfants les deux La Touche,
son fils Alexandre, qui ne se maria point et sa fille Élisabeth-
Alexandrine, qui avait peu d'agréments physiques, fut d'abord
promise à M. de Bouillé, puis mariée au duc de Fitz-James
avec lequel elle fut passablement malheureuse; et sa fille
Dillon, Fanny Dillon qu'elle ramena de la Martinique en
Angleterre vers le milieu de 1706 et qui trouva alors, près des
parents de son père, un accueil dont il est impossible de n'être
point touché. Dès le début du Consulat, elle rentra en France
et Joséphine, oublieuse des intrigues de madame de La Touche,
leur fit le meilleur accueil. Ce fut l'Empereur qui, en 1808,
maria Fanny Dillon à son aide de camp le général Bertrand et
il dota l'un et l'autre.
Cela n'a à faire que de loin avec feu Arthur Dillon. On est
embarrassé pour porter sur lui un jugement. D'abord l'erreur
sur la personne semble démontrée; ce n'est point ici le &eau
Dillon; les grâces qu'il obtint de la Cour n'ont point été telles
qu'elles marquent un favori; il est un soldat et un beau soldat;
s'il fut colonel au berceau, il a gagné, l'épée en main, les étoiles
de maréchal de camp il semble avant tout soldat, avec l'am-
bition de commander, le goût du militaire, la passion de
remuer des troupes. Autrement, que de choses en lui inexpli-
cables. Viveur? Sans doute, gros joueur et buveur cela
expliquerait certaines critiques et certains actes; sauf preuve
contraire, et l'on n'en rencontre aucune, nullement disposé
à conspirer pour la Royauté. Tout ce qu'on a allégué contre
lui au procès ne tient pas debout. S'il avait eu la moindre
velléité de déserter la République, sinon dé la trahir, que
d'occasions il aurait eues et quel accueil il eût trouvé en Angle-
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jusqu'au moment de son arrestation, ne pouvait-il fuir? N'en
pouvait-il trouver les moyens? Il veut un passeport en règle
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rompu avec sa famille entière, avec sa caste, avec ses amis de
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