Livres
1012 pages
B I L
bande que tout ce ménage-là. Il eil dit flyle fa
milier.'
À la Bille'Bàude. Façon de parler adverbiale.
Sans ordre en cenfufion. Tout cïla s'ef fait
à la billebaude.
BILLET, f. m. Petite lettre miffive. Billet doux.
Billet galant. Un tel ma écrit un billet ce matin.
Recevoir un billet, un petit billet. La différence
qu’il y a entre lettre & billet, c’efl que dans
un billet, on ne commence point par Monfieur
ou Madame ; ce s mots n’y font placés qu’après
quelques autres. On écrit prefque toutes les let
tres en billet, pour éviter les cérémonies.
Il fe prend auffi pour certains Écrits impri
més , ou à la main , par lefquels on informe
les particuliers 6c le public, de certaines cho-
fes qu’on veut faire lavoir. Billet dé Opérateur.
Billet dé enterrement. Jeter des billets. Semer des
billets. Billets féditieux.
On dit , Faire courir le billet entre les parti-
Suliers d'une Compagnie qu'on veut affembler ,
pour dire , Leur envoyer des billets, afin de
les avertir. Et en ce fens on dit , Faire courir
le billet cheq_ les Notaires , pour dire , Avertir
par billet les Notaires , qu’on cherche de l’ar
gent à emprunter.
On dit auffi, Faire courir le billet cheq les Or
fèvres , chei les Joailliers , pour dire, Les aver
tir par billet qu’on a perdu quelque argenterie,
6c qu’ils ayent à arrêter ceux qui la leur por
teront.
On a donné autrefois le nom de Billets à
divers papiers royaux qui avoient cours dans le
public, comme billets d’État, billets de Mon-
noie , billets de Banque , &c.
On appeloit autrefois Billet de T Épargne ,
Une refeription payable fur le Tréfor Royal,
qu’on appeloit alors Y Épargne.
Billet , ûgnifie auffi Écrit ou promeffe, par
laquelle on s’oblige de payer , ou de faire
payer une certaine fomme. Billet de change.
Donner un billet fur quelqu'un. J'en ai fait mon
Sillet. Billet payable au porteur. Négocier , ef-
compter, eiïdojfer, acquitter un billet. On trouvera
■de l'argent fur fon billet. Les billets d'un tel per
dent tant fur la place.
Il fe dit auffi d’Une marque ou d’un petit
écrit , que l’on donne à ceux eue l’on veut
faire entrer à quelque fpeêlacle, à quelque
affemblée, &c. On n'entre en ce lieu-là que par
billets. Où efl votre billet ? J'ai un billet.
Et on dit, que Les Soldats logent par billets
dans les villes & dans les villages , parce qu’on
leur donne de petits écrits qui marquent la
maifon ou ils doivent loger. \
On appelle auffi du nom de Billet, Les petits
rouleaux de papier que l’on donne à la Man
que , ou à une loterie à ceux qui y tirent. Billet
blanc. Billet noir, lia eu un bon billet. Et quand
on fait tirer au fort plufieurs Soldats, pour voir
fur lequel d’entr’eux doit tomber la peine
qu’ils ont tous méritée , on dit qu'il les faut
faire tirer au billet.
On appelle Billet de fanté , Un paffeport
pour paffier ou entrer dans quelque lieu , 6c
qui marque qu’on ne vient pas d’un endroit
fufpeft de contagion.
BILLET TE. f. f. Terme de Blafon. C’efl une
pièce d’armoirie enferme de petit carré long ,
Tome I.
B I [. ï, 7
qui efl: quelquefois de métal, & quelquefois
BILLET É, ÉE. adj. Il fe dit dans le Blafon des
pièces chargées de billettes.
S f- Difcours frivole, corite vain
6c ridicule. Il nous a donné d'une ’billevefèe.
C ejt un donneur de billevefées. Tout ce qu'il dit
nef que billevefée. Il efl du ffyle familier. ;
BILLION, f. m. Terme d’Arithmétique. Mille
millions.
BILLON. f. m. Monnoie de cuivre pur , ou de
- cuivre mele avec un peu d’argent, comme
font les fous. Monnoie de billon.
Il fe dit auffi De toute forte de monnoiè
décriée ou défeélueufe. Il a trouvé dans unfac
de mille francs pour plus de, cent francs de billon.
Billon , fe prend auffi pour le lieu où l’on
porte toutes les monnoies défe&ueufes. Porter
au billon les pif oies légères ou décriées.
C’efl auffi un terme de Vigneron. Il fe dit
d’Une verge de vigne taillée de la longueur dé
trois ou quatre doigts.
BILLONNAGE, f. m. Crime de celui qui fubfli-
tue des efpèces déféaueufes à la place des bon
nes. Il a ete puni pour billonnage , pour crime
de billonnage.
BILLON NER. v. n. Subflituer des efpècesdéfec-
tueufes a la place des bonnes. Cet homme s'ef
enrichi à billonner.
BILLONNEUR. f. m. Celui qui fait métier de
billonner. Ce Commis ef un grand billonneur.
BILLOT, f. m. Tronçon de bois. Couper fur un
billot. On lui a coupé la tête fur le billot. Atta-
cher au billot. Billot de cuijine.
On appelle auffi Billot, Un bâton que l’on
met en travers au cou des chiens, pour les
empêcher de chaffer, 6c d’entrer dans les
vignes.
BIMAUVE. f. f. Plante. C’efl une efpèce de Gui*
mauve. Noyé£ Guimauve.
B1MBELOT. f, m. Jouet d’enfans.
BIMBELOTIER. f. m, Marchand de jouets d’en*
fans.
B I N
BINAIRE, adj. de t. g. Qui efl compofé de deux
unités. Nombre binaire.
On appelle Arithmétique binaire , Une
arithmétique qui n’employeroit que deux chif
fres i, 6c o, pour marquer tous les nombres,
BINARD, f. jn. Chariot à quatre roues d’égale
hauteur , avec un plancher fur lequel on met
de grands fardeaux 6c des chofes fort pefantes.
BINER, v. a. Donner une fécondé façon aux ter
res labourables, aux vignes. Biner les vignes.
Biner , efl auffi un terme d’Églife , 6c il s’em
ploie en parlant d’Un Prêtre , qui dans la né*
ceffité dit deux Meffes par jôur avec la per-
miffion de fon Évêque. Ce Curé a la permijjion
de biner. En ce fens il efl neutre.
Biné , ée. participe.
BINET, f. m. On appelle ainfi Le petit infini
ment d’argent ou de fer blanc qu’on met dans
le chandelier, pour brûler une chandelle ou
une bougie jufqu’au bout. Acheter un binet.
On dit, Faire binet, pour dire, Mettre un
bout de chandelle ou de bougie par épargné
fur un binet, ou fur le haut q un chandelier ^
pour le brûler jufqu’à la fin,
%
bande que tout ce ménage-là. Il eil dit flyle fa
milier.'
À la Bille'Bàude. Façon de parler adverbiale.
Sans ordre en cenfufion. Tout cïla s'ef fait
à la billebaude.
BILLET, f. m. Petite lettre miffive. Billet doux.
Billet galant. Un tel ma écrit un billet ce matin.
Recevoir un billet, un petit billet. La différence
qu’il y a entre lettre & billet, c’efl que dans
un billet, on ne commence point par Monfieur
ou Madame ; ce s mots n’y font placés qu’après
quelques autres. On écrit prefque toutes les let
tres en billet, pour éviter les cérémonies.
Il fe prend auffi pour certains Écrits impri
més , ou à la main , par lefquels on informe
les particuliers 6c le public, de certaines cho-
fes qu’on veut faire lavoir. Billet dé Opérateur.
Billet dé enterrement. Jeter des billets. Semer des
billets. Billets féditieux.
On dit , Faire courir le billet entre les parti-
Suliers d'une Compagnie qu'on veut affembler ,
pour dire , Leur envoyer des billets, afin de
les avertir. Et en ce fens on dit , Faire courir
le billet cheq_ les Notaires , pour dire , Avertir
par billet les Notaires , qu’on cherche de l’ar
gent à emprunter.
On dit auffi, Faire courir le billet cheq les Or
fèvres , chei les Joailliers , pour dire, Les aver
tir par billet qu’on a perdu quelque argenterie,
6c qu’ils ayent à arrêter ceux qui la leur por
teront.
On a donné autrefois le nom de Billets à
divers papiers royaux qui avoient cours dans le
public, comme billets d’État, billets de Mon-
noie , billets de Banque , &c.
On appeloit autrefois Billet de T Épargne ,
Une refeription payable fur le Tréfor Royal,
qu’on appeloit alors Y Épargne.
Billet , ûgnifie auffi Écrit ou promeffe, par
laquelle on s’oblige de payer , ou de faire
payer une certaine fomme. Billet de change.
Donner un billet fur quelqu'un. J'en ai fait mon
Sillet. Billet payable au porteur. Négocier , ef-
compter, eiïdojfer, acquitter un billet. On trouvera
■de l'argent fur fon billet. Les billets d'un tel per
dent tant fur la place.
Il fe dit auffi d’Une marque ou d’un petit
écrit , que l’on donne à ceux eue l’on veut
faire entrer à quelque fpeêlacle, à quelque
affemblée, &c. On n'entre en ce lieu-là que par
billets. Où efl votre billet ? J'ai un billet.
Et on dit, que Les Soldats logent par billets
dans les villes & dans les villages , parce qu’on
leur donne de petits écrits qui marquent la
maifon ou ils doivent loger. \
On appelle auffi du nom de Billet, Les petits
rouleaux de papier que l’on donne à la Man
que , ou à une loterie à ceux qui y tirent. Billet
blanc. Billet noir, lia eu un bon billet. Et quand
on fait tirer au fort plufieurs Soldats, pour voir
fur lequel d’entr’eux doit tomber la peine
qu’ils ont tous méritée , on dit qu'il les faut
faire tirer au billet.
On appelle Billet de fanté , Un paffeport
pour paffier ou entrer dans quelque lieu , 6c
qui marque qu’on ne vient pas d’un endroit
fufpeft de contagion.
BILLET TE. f. f. Terme de Blafon. C’efl une
pièce d’armoirie enferme de petit carré long ,
Tome I.
B I [. ï, 7
qui efl: quelquefois de métal, & quelquefois
BILLET É, ÉE. adj. Il fe dit dans le Blafon des
pièces chargées de billettes.
S f- Difcours frivole, corite vain
6c ridicule. Il nous a donné d'une ’billevefèe.
C ejt un donneur de billevefées. Tout ce qu'il dit
nef que billevefée. Il efl du ffyle familier. ;
BILLION, f. m. Terme d’Arithmétique. Mille
millions.
BILLON. f. m. Monnoie de cuivre pur , ou de
- cuivre mele avec un peu d’argent, comme
font les fous. Monnoie de billon.
Il fe dit auffi De toute forte de monnoiè
décriée ou défeélueufe. Il a trouvé dans unfac
de mille francs pour plus de, cent francs de billon.
Billon , fe prend auffi pour le lieu où l’on
porte toutes les monnoies défe&ueufes. Porter
au billon les pif oies légères ou décriées.
C’efl auffi un terme de Vigneron. Il fe dit
d’Une verge de vigne taillée de la longueur dé
trois ou quatre doigts.
BILLONNAGE, f. m. Crime de celui qui fubfli-
tue des efpèces déféaueufes à la place des bon
nes. Il a ete puni pour billonnage , pour crime
de billonnage.
BILLON NER. v. n. Subflituer des efpècesdéfec-
tueufes a la place des bonnes. Cet homme s'ef
enrichi à billonner.
BILLONNEUR. f. m. Celui qui fait métier de
billonner. Ce Commis ef un grand billonneur.
BILLOT, f. m. Tronçon de bois. Couper fur un
billot. On lui a coupé la tête fur le billot. Atta-
cher au billot. Billot de cuijine.
On appelle auffi Billot, Un bâton que l’on
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empêcher de chaffer, 6c d’entrer dans les
vignes.
BIMAUVE. f. f. Plante. C’efl une efpèce de Gui*
mauve. Noyé£ Guimauve.
B1MBELOT. f, m. Jouet d’enfans.
BIMBELOTIER. f. m, Marchand de jouets d’en*
fans.
B I N
BINAIRE, adj. de t. g. Qui efl compofé de deux
unités. Nombre binaire.
On appelle Arithmétique binaire , Une
arithmétique qui n’employeroit que deux chif
fres i, 6c o, pour marquer tous les nombres,
BINARD, f. jn. Chariot à quatre roues d’égale
hauteur , avec un plancher fur lequel on met
de grands fardeaux 6c des chofes fort pefantes.
BINER, v. a. Donner une fécondé façon aux ter
res labourables, aux vignes. Biner les vignes.
Biner , efl auffi un terme d’Églife , 6c il s’em
ploie en parlant d’Un Prêtre , qui dans la né*
ceffité dit deux Meffes par jôur avec la per-
miffion de fon Évêque. Ce Curé a la permijjion
de biner. En ce fens il efl neutre.
Biné , ée. participe.
BINET, f. m. On appelle ainfi Le petit infini
ment d’argent ou de fer blanc qu’on met dans
le chandelier, pour brûler une chandelle ou
une bougie jufqu’au bout. Acheter un binet.
On dit, Faire binet, pour dire, Mettre un
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