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1012 pages
i y z B E
les fdets. Et figurément & familièrement on
ait, La bête ejl dans nos filets, pour dire, Nous
nous fouîmes rendus maîtres de cette perfonne.
Ou appelle Bêtes de compagnie, De jeunes
fangliers qui vont encore par troupes. .
Quelquefois, par le mot^cle bête mis abfo-
lument, on entend, Les bêtes fauvages, les
bêtes féroces. On expojoit les Martyrs aux^ betes.
Saint Polycarpe a été dévoré par les bêtes. Combat
de bêtes.
On dit figur. & famil. Remonter fur fa bête ,
pour dire , Recouvrer l’avantage ou le bien
qu’on avoit perdu. Qu7/ faut reprendre du poil
de la bête, pour dire, qu’il faut chercher fon
remède dans la chofe qui a caufe le mal. Morte
la b été, mort le venin, pouf dire, qu’Un hom
me ne peut plus nuire quand il efl mort. Vivre
en bête, & mourir en bête , pour dire , Vivre Sz
mourir fans aucun fentiment de Religion. Et
Faire la bête, pour dire, Refufer quelque chofe
mal-à-propos, & contre fes propres intérêts.
On vous offre un bon établiffement, ne le refufe£
pas, & nalle?^ pas faire la bête ; ne vous avife{
point de faire la bête.
$ete , fe dit figurément d’Une perfonne ftupide,
& qui n’a point d’efprit. C'ejl une bête. Cef une
vraie bête, une grojfe bête , une pauvre bête, une
fote bête. La fote bête. Et d’une perfonne rufée
& artificieufe, on dit par ironie, C'efi une
bonne bête. Cef une fine bête. Cef une méchante
bête.
On appelle populairement Bête épaulée , Un
cheval qui ne vaut rien, & qui n’ell plus en
état de fervir. Et figurément & populairement
on dit la même chofe d’Une fille' qui elf fur le
retour, & qui a fait parler d’elle.
On dit, en parlant de quelqu’un générale
ment haï, que Cef la bête noire. Et C'ef ma
bête, en parlant de quelqu’un pour qui on fe
fent de l’averfion.
La Bête. Sorte de Jeu des cartes, auquel on
-* joue à trois, à quatre, ou à cinq. Jouer à la
bête. Tirer la bête, C’efi: gagner le coup. Et Faire
la bête, Cefi perdre le coup.'
Bête , fe dit aufii de la fomme que l’on a perdue
. en faifant la bête. Ma bête ef fur le jeu. Les deux
bêtes vont enfemble. Ce mot efi fort ufité au jeu
de l’Hombre.
BETEL, f. m. Plante qui croît dans les Indes. Elle
s’attache aux arbres, & y monte comme le
Lierre. Les Indiens font grand ufage de fes
feuilles. Ils les croient propres à affermir les
gencives, & à fortifier l’eftomac.
BE TEMENT, adv. En bête , fotement, fiupide-
ynent. Il parle & agit bêtement.
BETISE, f. f. Ignorance craffe , ftupidité , fotife.
Cet homme a fait une grande bêtife. Cet homme efl
d'une bêtife étonnante. IL a fait une grande bêtife.
BETOINE. f. f. Plante fort commune & très-cé-
phfilique. On la réduit en poudre, & on la
prend comme du tabac. C’efi un bon fternuta-
toire.
ÊETON. f.rn. Terme de maçonnerie. Sorte de
mortier qu on jete dans les fondemens d’un
^ batiment, & qui fe pétrifie dans la terre.
.BëTTE. f. f. Plante potagère, qu’on appelle auffi
1 orne. Il y en a de plufieurs efpèces, de blan
ches de rouges & de jaunes. On en fait ufage
dans la Medecme. Manger des bettes. Une plan-
die de bettes<, r
BEU
BETTERAVE, f. f. Efpèce de poirée, ainfi nom
mée , parce que fa racine qui eft fort groffe ,
refîemble à celle de la rave. La plus commune
efl d’un rouge très-foncé. Salade de betterave;
Couleur de betterave.
BÉTYLE. f. m. Efpèce de pierre employée à
faire les plus anciennes Idoles, auxquelles ori
attribuoit des Vertus merveilleufes.
BEU
BEUGLEMENT, f. m. Meuglement, mugifie*
ment, la voix, le cri du bœuf & de la vache*
Le beuglement des vaches & des bœufs.
BEUGLER, v. n. Meugler, mugir. Il ne fe dit
proprement que du cri du bœuf & de la vache.
Des bœufs & des vaches qui beuglent.
BEURRE, f. m. Crème cpaiflie à force d’être
battue dans la baratte. Beurre frais. Beurre fais
battu. Beurre falé. Beurre fondu. Beurre gras.
Beurre de Vanvre. Beurre de Bretagne. Battre lt
beurre. Des rôties au beurre. Une livre de beurre.
De la friture au beurre. Un potage au beurre.
Étendre du beurre fur du pain.
On appelle Beurre noir, Du beurre fondu
& noirci dans la poêle. Faire des œufs au beurre
noir.
On appelle Beurre fort, De mauvais beurre.
Lait de beurre, Le lait qui demeure dans la ba
ratte , après que le beurre en a été tiré. Pot de
beurre, Tinette de beurre, Un pot, une tinette où
il y a du beurre. Pot à beurre ,Un pot à mettre
du beurre.
On dit proverbialement, Promettre plus de
beurre que de pain, pour dire, Promettre plus
qu’on ne veut & qu on ne peut tenir.
Et figurément & balfement d’Un homme qui a
les yeux meurtris de quelque coup ou de quel
que chute, qu7/ a les yeux pochés au beurre noir.
Beurre , en Chimie, s’applique à quelques pré
parations. On dit, Beurre dlAntimoine, beurre
d'Arfenic, beurre de Cacao.
BEURRÉ, f. m. Sorte de poire fondante. Beurré
blanc. Beurré gris. Beurré doré. Beurré rouge.
BEURRÉE, f. f. Tranche de pain, fur laquelle
on a étendu du beurre. Donner une beurrée à un
enfant, &c.
BEURRIER, ÈRE. f. Qui vend du beurre. On
dit figurément d’Un mauvais Livre qui ne fe
vend point, qu’// faut l'envoyer à la beurriêre ,
qu’// nef bon que pour la beurriêre.
BÉVUE. L f t Méprife, erreur où l’on tombe par
ignorance, par inadvertence. Il a fait une infi
nité de bévues dans fon Livre. lia mal traduit cet
Auteur, il a pris le nom d'un homme pour le
nom d'une ville , n'ef-ce pas une bévue , une
étrange bévue, une bévue grofîêre ? Il nentend rien
aux affaires du Palais, aux affaires de Finan
ce , il y fait d toute heure des bévues.
B E Y
BEY. f. m. Les Turcs difent Beg. Gouverneur
d’une ville. Ce mot fignifie Seigneur, &: Be-
glierbey, Seigneur des Seigneurs. Les Beglier-
beys font les principaux Gouverneurs des
Provinces, & font porter devant eux trois
queues de cheval. ; «
B E Z
BEZESTAN. f. m. Nom que l’on donne dans les
principales Villes de Turquie à des Marchés
les fdets. Et figurément & familièrement on
ait, La bête ejl dans nos filets, pour dire, Nous
nous fouîmes rendus maîtres de cette perfonne.
Ou appelle Bêtes de compagnie, De jeunes
fangliers qui vont encore par troupes. .
Quelquefois, par le mot^cle bête mis abfo-
lument, on entend, Les bêtes fauvages, les
bêtes féroces. On expojoit les Martyrs aux^ betes.
Saint Polycarpe a été dévoré par les bêtes. Combat
de bêtes.
On dit figur. & famil. Remonter fur fa bête ,
pour dire , Recouvrer l’avantage ou le bien
qu’on avoit perdu. Qu7/ faut reprendre du poil
de la bête, pour dire, qu’il faut chercher fon
remède dans la chofe qui a caufe le mal. Morte
la b été, mort le venin, pouf dire, qu’Un hom
me ne peut plus nuire quand il efl mort. Vivre
en bête, & mourir en bête , pour dire , Vivre Sz
mourir fans aucun fentiment de Religion. Et
Faire la bête, pour dire, Refufer quelque chofe
mal-à-propos, & contre fes propres intérêts.
On vous offre un bon établiffement, ne le refufe£
pas, & nalle?^ pas faire la bête ; ne vous avife{
point de faire la bête.
$ete , fe dit figurément d’Une perfonne ftupide,
& qui n’a point d’efprit. C'ejl une bête. Cef une
vraie bête, une grojfe bête , une pauvre bête, une
fote bête. La fote bête. Et d’une perfonne rufée
& artificieufe, on dit par ironie, C'efi une
bonne bête. Cef une fine bête. Cef une méchante
bête.
On appelle populairement Bête épaulée , Un
cheval qui ne vaut rien, & qui n’ell plus en
état de fervir. Et figurément & populairement
on dit la même chofe d’Une fille' qui elf fur le
retour, & qui a fait parler d’elle.
On dit, en parlant de quelqu’un générale
ment haï, que Cef la bête noire. Et C'ef ma
bête, en parlant de quelqu’un pour qui on fe
fent de l’averfion.
La Bête. Sorte de Jeu des cartes, auquel on
-* joue à trois, à quatre, ou à cinq. Jouer à la
bête. Tirer la bête, C’efi: gagner le coup. Et Faire
la bête, Cefi perdre le coup.'
Bête , fe dit aufii de la fomme que l’on a perdue
. en faifant la bête. Ma bête ef fur le jeu. Les deux
bêtes vont enfemble. Ce mot efi fort ufité au jeu
de l’Hombre.
BETEL, f. m. Plante qui croît dans les Indes. Elle
s’attache aux arbres, & y monte comme le
Lierre. Les Indiens font grand ufage de fes
feuilles. Ils les croient propres à affermir les
gencives, & à fortifier l’eftomac.
BE TEMENT, adv. En bête , fotement, fiupide-
ynent. Il parle & agit bêtement.
BETISE, f. f. Ignorance craffe , ftupidité , fotife.
Cet homme a fait une grande bêtife. Cet homme efl
d'une bêtife étonnante. IL a fait une grande bêtife.
BETOINE. f. f. Plante fort commune & très-cé-
phfilique. On la réduit en poudre, & on la
prend comme du tabac. C’efi un bon fternuta-
toire.
ÊETON. f.rn. Terme de maçonnerie. Sorte de
mortier qu on jete dans les fondemens d’un
^ batiment, & qui fe pétrifie dans la terre.
.BëTTE. f. f. Plante potagère, qu’on appelle auffi
1 orne. Il y en a de plufieurs efpèces, de blan
ches de rouges & de jaunes. On en fait ufage
dans la Medecme. Manger des bettes. Une plan-
die de bettes<, r
BEU
BETTERAVE, f. f. Efpèce de poirée, ainfi nom
mée , parce que fa racine qui eft fort groffe ,
refîemble à celle de la rave. La plus commune
efl d’un rouge très-foncé. Salade de betterave;
Couleur de betterave.
BÉTYLE. f. m. Efpèce de pierre employée à
faire les plus anciennes Idoles, auxquelles ori
attribuoit des Vertus merveilleufes.
BEU
BEUGLEMENT, f. m. Meuglement, mugifie*
ment, la voix, le cri du bœuf & de la vache*
Le beuglement des vaches & des bœufs.
BEUGLER, v. n. Meugler, mugir. Il ne fe dit
proprement que du cri du bœuf & de la vache.
Des bœufs & des vaches qui beuglent.
BEURRE, f. m. Crème cpaiflie à force d’être
battue dans la baratte. Beurre frais. Beurre fais
battu. Beurre falé. Beurre fondu. Beurre gras.
Beurre de Vanvre. Beurre de Bretagne. Battre lt
beurre. Des rôties au beurre. Une livre de beurre.
De la friture au beurre. Un potage au beurre.
Étendre du beurre fur du pain.
On appelle Beurre noir, Du beurre fondu
& noirci dans la poêle. Faire des œufs au beurre
noir.
On appelle Beurre fort, De mauvais beurre.
Lait de beurre, Le lait qui demeure dans la ba
ratte , après que le beurre en a été tiré. Pot de
beurre, Tinette de beurre, Un pot, une tinette où
il y a du beurre. Pot à beurre ,Un pot à mettre
du beurre.
On dit proverbialement, Promettre plus de
beurre que de pain, pour dire, Promettre plus
qu’on ne veut & qu on ne peut tenir.
Et figurément & balfement d’Un homme qui a
les yeux meurtris de quelque coup ou de quel
que chute, qu7/ a les yeux pochés au beurre noir.
Beurre , en Chimie, s’applique à quelques pré
parations. On dit, Beurre dlAntimoine, beurre
d'Arfenic, beurre de Cacao.
BEURRÉ, f. m. Sorte de poire fondante. Beurré
blanc. Beurré gris. Beurré doré. Beurré rouge.
BEURRÉE, f. f. Tranche de pain, fur laquelle
on a étendu du beurre. Donner une beurrée à un
enfant, &c.
BEURRIER, ÈRE. f. Qui vend du beurre. On
dit figurément d’Un mauvais Livre qui ne fe
vend point, qu’// faut l'envoyer à la beurriêre ,
qu’// nef bon que pour la beurriêre.
BÉVUE. L f t Méprife, erreur où l’on tombe par
ignorance, par inadvertence. Il a fait une infi
nité de bévues dans fon Livre. lia mal traduit cet
Auteur, il a pris le nom d'un homme pour le
nom d'une ville , n'ef-ce pas une bévue , une
étrange bévue, une bévue grofîêre ? Il nentend rien
aux affaires du Palais, aux affaires de Finan
ce , il y fait d toute heure des bévues.
B E Y
BEY. f. m. Les Turcs difent Beg. Gouverneur
d’une ville. Ce mot fignifie Seigneur, &: Be-
glierbey, Seigneur des Seigneurs. Les Beglier-
beys font les principaux Gouverneurs des
Provinces, & font porter devant eux trois
queues de cheval. ; «
B E Z
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