Titre : Le Moniteur haïtien : journal officiel de la république d'Haïti, paraissant tous les samedis
Éditeur : [s.n.] (Port-au-Prince)
Date d'édition : 1847-03-06
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32819449v
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 06 mars 1847 06 mars 1847
Description : 1847/03/06 (A2,N37). 1847/03/06 (A2,N37).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k1263959z
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JOA-453
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 08/08/2016
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[Bans f^j^-midi 4" jpûr^ ,->4e sénat
1 reçu» œ ^rment du ^nouveau J^ésiderif de
*'Réjp&U(pouvoirs qui lui sont attribués par la Consti-
tutiG.
Houe «ous$jgo?S W. <*. Smith, M. D. et
A. Lahens médecin* en chef de l'armée'..
Certifiions que le. feu_Je?n Baptiste Riché
président d'Haïti r étant an Cap-Haïtien, at eu
une attaque de fièvre accompagnée de vomisse-
M)e!tts , dans la nuit du 6 février.
Nous avens été appelés près de lui, entre
minuit et nue heure et nous nous sommes trans-
portés immédiatement as Palais o& nous avons
trouvé le Président couché dans sa chambre \
madame Riché r sa fille et quatre oil cinq, autres
personnes e«aie al présentes. 11 se plaignait d'ua
mal à ta tète, d'irritation et de douleurs à
iksiftiïiaç ; le pouls étaient alors plein et fré-
quent , le torps chaud et sec : c'était la fièvre;
les vomissements qu'accompagnaient cette fièvre
l'avaient fatigué pendant toute ta nuit ; et de
plus il gv'.nt uii embarras de respiration.
Le codeur Smith , guidé par ces symptômes ,
.CfU nécessaire de lui faire au bras une saignée
après laquelle \ç Président se, iuouva soulagé ;
le vomissement cessa peu à près. Le docteur
conseillé le repos, les injections laxatives, te
bain et des boissons adoucissantes, mais le
mal de tête 'Côtitoua. Le lendemain une tren-
bine de sangsues forent appliqués , vers les sept
heures du matin . derrière les oreilles ; une au-
tre application de sangsues fut faite , ife surlen-
demain , par le docteur A. Lahens , sur le front
et aux tempes.
Par ces moyens , le Président s étant trouvé
assez bien , a pu quitter sa chambre et reprendre
• ses. occupations ordinaires.
Depuis lors, le Président, soit par suite
d'anGieunes habitudes , soit que pendant les
voyages il ne lui fut pas commod'e de prendre
aucun médicament interne, s'est toujours borné
aux tnfdic&BM'ns externes.
Quelques, jours après* le Président partit du
Cap» à f0 heure) environ d'a soir, pour le
Bô'rgne ONfil est arrivé dans la matioée et s'est
embarqué à bord du bateau à vapeur pouir
Port'-de Paix et le Môle St. isolas ; et ayant
visité ces lieux t il s'est .embarqué de nouveau
pour les Gooaïves. Arrivé' dans cette dernière
ville vers '3 ou 4 heures du malin, il se plai-
gnait encore de vomissements et d'embarras> de,
respiration: ce qui, disait- il, l'avait beaucoup'
fatigué pendant toute l'a tra'versêe. Il se plaignait,
en -outre , d'une mauvaise bouche et d'une ab-
sence presque complète d'appétit ; jusque là il
l'anstcenait encore de rien prendre en forme de
médicatoens ; il 'disatt qu'à son arrivée à la
capitale , il se laisserait traiter.
Ici s'arrête le compte que nous pouvons
rendre de l'éta,,t du Président, pendant sa tour-
née » attendu que notre traitement u'a pas été
plus 'l(;)il).
EnIJfoi.de quoi nous avons signé îé présent.
Port-au-Prince, le US février 1847.
( Signé ) W. G. Smith , M. D. ; À.^ Lahens.
•:V.» »
Ifyôçès-pérkal des dkrniefs Moments et de la
mwî dll, Présideàt d'flaiti J. B. B.iduf.
Ije !sou$s!sné, docteur en médecine de la ft-
Cullé de farts, directeur général tln service de
santé de. rhôpital militaire ftu Portau-Princf ,
< etc.,t, s^ant rendu ce matin, ,27 fé,.:,.¡er, vers
six heures, au près du Président,, d'Haïti pout-
'luifaire a a visite ordinaire; a trouvé Son
/«içellençe dans tla position suivante;
Vftfc Airail» passé une mauvajse tllÍÍt; Ws yo"*
^issètfients, qui ont toujours eu lieu dans le
cours de la maladie, .avaient été plus fïéqutînts
qu'à l'ordinaire , «t suivis "de crises ferreuses
....... '«*L-
•
générales ; il y avait eu beaucoup de malaise,
tanjour# rapporté ài'état «li^i'esiomwc et ati
mauvais gout de ta bouche :'4ucune douleur ai-
guë- n'avait été ressentie..
A mon arrivée le Président et les personnel
qui l'entouraient' me dilleR;t .ce qde je viens de
raconter. En nia présesice- et pendant que le
Président était couché sur son lit. trois crises
eurent lien, Il voulut s'asseoir ; à peine était-
ii- dan» cet tir position , qu'une cri'se plus vio-
lente se manifesta. TI consentit à se recoucher ;
quelques mouvements nerveux se firent sentir.
Un instant après le Président se leva, malgré
mes conseils , traversa toute la chambre et vou-
lut , malgré mes instances et celles des person-
nes qui étaient auprès de lui , s'asseoir sur un
fauteuil. Il s'y trouva passablement bien ; ce-
pendant il survint une envie de vomir et une
crise légère r après lesquelles il: y eut quelques
moments de calme ; je fis une prescription , et
je voulus sortir un instant; mais, à peine etais-
je hors de l'apparbernetit » que je lus rappelé en
toute hâte, le Président venait d'avoir un*? crise
plus violente que les précédentes , et on l'avais
remis sur son lit: quelques minutes après, sans
agonie , sans crise , suis râle, il expira.
En foi de quoi j'ai dressé le présent procès-
verbaL
Au Palais national du Port-au Prince , le 27 ,
février 18il , an 44e.
(Signé) Dr. G. JOBET.
Lts médecins soussignés » arrivés après l'évé-
nement'■ r 811t1 avec moi, constaté la mort du
Président P,.ictié.
( Stgné ) J. B. MerleU; F. F leur y ; TP. G.
Smith, m. D ; D. Kenscojf ; Astrel Duvat,
J. Ptiret; 4. Marchand; Lucas; A. Lahe.-tis ;
liobiou ; Plantin ; Jii. Pèdre.
A ce procès-verbal sera annexé celui ne 1';1(1'
topsie qui aura lieu à 2 heures de l'aprcs-imn..
\ 11
Procès verbal de l'autopsie du corps du Prési-
dent J. B. RÎCHÉ , fuite le 27 février 1847 ,
an 44e. de l'Indépendance , de 3 il 7 heure s
de l'üpr¡'s ,. midi , par l'ordre du l.o,/sdl des
Secrétaires d'Etat h ea présent e d'offiwrs
de tous grades, dii, commissaire du g<,«-
verriemeut et des médecins, iomsignéa.
IlAlifTUliE EXTÉRIEURE DU COUPS..
Rien de remarquable à la partie ;wV rinu»-',
si ce n'est deux cicatrices de ia forme aiToadie
et de la largeur d'une pièce de 25 c. environ,
situées l'une à la partie supérieure et antérieure
de l'épaule droite, l'autre audessus de la ro-
tule du nié me côté.
Dans toute l'étendue des parties droite et
gauche on n'a vu que deux cicatrices de la
même forme que les précédentes , l une à la
partie supérieure externe de la jambe droite ,
t'autre à la partie inférieure de ta jambe gauche
L'examen de la partie postérieure a fait dé-
couvrir une cicatrice semblable à celles ci-dessus
désignées à l'angle supérieur et interne de
l'omoplate ; une autre vers l'angle inférieur
du meifie os ; entre le bord interne de l'omo-
plate et la colonne vertebrale , une cicatrice
droite , longue de deux pouces environ, paral-
lèle à la série des apophyses épineuses des ver-
tèbres dorsales supérieures ; cette cicatrice parait
etre la suite d'une plaie faite par un instrument
tranchait. One autre cicatrice , de forme ar-
roî di , correspondant à la partie supérieure et
moyenne de l'omoplate gauche.
Tout le corps est bien conservé , sans 3ruilio
grisseïhéAt ; lé visage est serein.
La poitrine et t'abdunnea ayant été découverts
en même temps , le coeur a été trouvé très-vo-
lumineux, par l'hypertrophie du ventricule gauche.
L'un des appendices auriculaires était beaucoup
plus dévelol,),pé. qùil ne l'est ordinairement»
Le poumon gauche a présenté une coogcot!on
sanguine qui en réadmit te-votfme considérable.
Le poumon dt», it. a été trouvé adhérent à
toutes les parties âusquelle» it est contigu, suis
induration, con)plèteirteat' engtft-gé ""'S&ttg. D ins
la partie la plus élevée du lebe supérieur était
un abcès d'un .médiocre volume , dont le pas
s'est écoulé psœ le déchirement de 1.. plèvre à
la quelle ce lobe était adhèrent.
Passant de ta poitrine à t'abdomen , le foie
était sein mais uu peu hypertrophié.
La rate, qui avait son ,vdume ordinaire,
était dans un état complet d&niiuralioiu.
L'estomac, qui était vide, paraissait sain
mais, lorsqu'il a été ouvert, la, menbrane
muqueuse , presque entièrement détruite, était
à lYtai de ramollissement et de suppuration.
Dans toute l'é&cudue du tube digestif se trouve,
une inflammation chronique nlQrJifllfte.
Les parois de; la vessie avaient acquis beaucoup
d'rpai'-sfur, résultat d\t)tC itàc;éti'iie niHammation.
Le testicule droit avait aussi un volume %jiple
de celui du mente organe du coté gauche. «
Les inedec'fls sou.ssSgof's, après avuir donné
l'attention la plus sérieuse a l'examen tant exté-
rieur qu'uitcrLfur, du corps 'itt Président Riche,
concluent :
La Que la mort est naturelle.
8.° Que lia mort est suffisamment expliquée
par l'état {jtathologique des organes , (itt! a été
décrit plus haut.
En loi de quoi le présent proce?,-\<'rb.d a t:lé
dressé.
( Sigué ) l.rfe. re , 1). G. J(jtet , 1--1/, G.
Smith, III. I) S. l'arrl., Jn. Prdre , J. B.
IMi r.:>t. /1,; /l'I.J DilI'({! ,/. Fh'ury , H. ni. ,
l). , A. t'uacchan,!, A. Lahens,
Rr.biou , ï'iantin.
Al/ES :.,E.
Le conseil dït secrétaires tl'étai , c&éeçmt l'an-1
toi : té t.\éi-ftî<\>e , f.'Ma; termes (ie l"Jrlklt! 119
de lu. tonsLituSioii, aux haïtiens*.
Cm,l.I i Ol'ENS ,
Un événement déplorable ,, à jamais déplorable
pour la mali!«ur( use Haïti, vient de nous frupper,
ï dlustre iliché U'f'st plus !
Haitifiis » c\'st le moment (lp. prouver que
les institutions dont ce bienfaiteur de notre pairie
Fit dotée ne son pas IInc 'lt'Ure morn'.
AUt'itdufi:- rat:t'IU:¡neul l'du du hé/:;
Que chaque autorité , chaque foui tionnaire ptt"
blic , dans ie cercle de ses attributions , main
tienne le bon ordre.
A la réception de la présente , le canon .•!(
deuil sera tire d.iws toute repuhl.que pl 'BI ¡:II' t -4
heures et un service iuttêbre sera cl;l( bre danB
chaque èg\¡:;(>, B
Donné au ¡ '4'la:s- \ nationale .111 Port-au-PrinceI
le 27 février \'à%1 , au4 ic, de i')nd('pt'"Le secrétaire (J'E*teit (iii département de
rieln e et de Û agriculture , I"iul l|
C. AROOUIN
Le secrétaire (f£ltjt (iii département des.finé
ces et du. commerce ,
DÉTÉ.
Le secrétaire tfEtat au département de la
tice, de l'instruction publique et des (mÜ,
A. LAROCHEL.
Le secrétaire dlifitt au dépar tentent de la sqiâ
re, de 1(i marine e4 des relations extèrimiiï
A. J )liP t;¡,1¡..
* A .rrele.IL'
LE CONSEtL DES SECRETAIRES D'
TAT de la Et'publique , exerçant l'autorité c
cutive en vertu de l'article 119 d'e l'a, Coi!
tntion ,
[Bans f^j^-midi 4" jpûr^ ,->4e sénat
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*'Réjp&U
tutiG.
Houe «ous$jgo?S W. <*. Smith, M. D. et
A. Lahens médecin* en chef de l'armée'..
Certifiions que le. feu_Je?n Baptiste Riché
président d'Haïti r étant an Cap-Haïtien, at eu
une attaque de fièvre accompagnée de vomisse-
M)e!tts , dans la nuit du 6 février.
Nous avens été appelés près de lui, entre
minuit et nue heure et nous nous sommes trans-
portés immédiatement as Palais o& nous avons
trouvé le Président couché dans sa chambre \
madame Riché r sa fille et quatre oil cinq, autres
personnes e«aie al présentes. 11 se plaignait d'ua
mal à ta tète, d'irritation et de douleurs à
iksiftiïiaç ; le pouls étaient alors plein et fré-
quent , le torps chaud et sec : c'était la fièvre;
les vomissements qu'accompagnaient cette fièvre
l'avaient fatigué pendant toute ta nuit ; et de
plus il gv'.nt uii embarras de respiration.
Le codeur Smith , guidé par ces symptômes ,
.CfU nécessaire de lui faire au bras une saignée
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le vomissement cessa peu à près. Le docteur
conseillé le repos, les injections laxatives, te
bain et des boissons adoucissantes, mais le
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bine de sangsues forent appliqués , vers les sept
heures du matin . derrière les oreilles ; une au-
tre application de sangsues fut faite , ife surlen-
demain , par le docteur A. Lahens , sur le front
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Par ces moyens , le Président s étant trouvé
assez bien , a pu quitter sa chambre et reprendre
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Depuis lors, le Président, soit par suite
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aucun médicament interne, s'est toujours borné
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Quelques, jours après* le Président partit du
Cap» à f0 heure) environ d'a soir, pour le
Bô'rgne ONfil est arrivé dans la matioée et s'est
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Port'-de Paix et le Môle St. isolas ; et ayant
visité ces lieux t il s'est .embarqué de nouveau
pour les Gooaïves. Arrivé' dans cette dernière
ville vers '3 ou 4 heures du malin, il se plai-
gnait encore de vomissements et d'embarras> de,
respiration: ce qui, disait- il, l'avait beaucoup'
fatigué pendant toute l'a tra'versêe. Il se plaignait,
en -outre , d'une mauvaise bouche et d'une ab-
sence presque complète d'appétit ; jusque là il
l'anstcenait encore de rien prendre en forme de
médicatoens ; il 'disatt qu'à son arrivée à la
capitale , il se laisserait traiter.
Ici s'arrête le compte que nous pouvons
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née » attendu que notre traitement u'a pas été
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EnIJfoi.de quoi nous avons signé îé présent.
Port-au-Prince, le US février 1847.
( Signé ) W. G. Smith , M. D. ; À.^ Lahens.
•:V.» »
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mwî dll, Présideàt d'flaiti J. B. B.iduf.
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santé de. rhôpital militaire ftu Portau-Princf ,
< etc.,t, s^ant rendu ce matin, ,27 fé,.:,.¡er, vers
six heures, au près du Président,, d'Haïti pout-
'luifaire a a visite ordinaire; a trouvé Son
/«içellençe dans tla position suivante;
Vftfc Airail» passé une mauvajse tllÍÍt; Ws yo"*
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cours de la maladie, .avaient été plus fïéqutînts
qu'à l'ordinaire , «t suivis "de crises ferreuses
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mauvais gout de ta bouche :'4ucune douleur ai-
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A mon arrivée le Président et les personnel
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quelques mouvements nerveux se firent sentir.
Un instant après le Président se leva, malgré
mes conseils , traversa toute la chambre et vou-
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pendant il survint une envie de vomir et une
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je voulus sortir un instant; mais, à peine etais-
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toute hâte, le Président venait d'avoir un*? crise
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agonie , sans crise , suis râle, il expira.
En foi de quoi j'ai dressé le présent procès-
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Au Palais national du Port-au Prince , le 27 ,
février 18il , an 44e.
(Signé) Dr. G. JOBET.
Lts médecins soussignés » arrivés après l'évé-
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Président P,.ictié.
( Stgné ) J. B. MerleU; F. F leur y ; TP. G.
Smith, m. D ; D. Kenscojf ; Astrel Duvat,
J. Ptiret; 4. Marchand; Lucas; A. Lahe.-tis ;
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dent J. B. RÎCHÉ , fuite le 27 février 1847 ,
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Secrétaires d'Etat h ea présent e d'offiwrs
de tous grades, dii, commissaire du g<,«-
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IlAlifTUliE EXTÉRIEURE DU COUPS..
Rien de remarquable à la partie ;wV rinu»-',
si ce n'est deux cicatrices de ia forme aiToadie
et de la largeur d'une pièce de 25 c. environ,
situées l'une à la partie supérieure et antérieure
de l'épaule droite, l'autre audessus de la ro-
tule du nié me côté.
Dans toute l'étendue des parties droite et
gauche on n'a vu que deux cicatrices de la
même forme que les précédentes , l une à la
partie supérieure externe de la jambe droite ,
t'autre à la partie inférieure de ta jambe gauche
L'examen de la partie postérieure a fait dé-
couvrir une cicatrice semblable à celles ci-dessus
désignées à l'angle supérieur et interne de
l'omoplate ; une autre vers l'angle inférieur
du meifie os ; entre le bord interne de l'omo-
plate et la colonne vertebrale , une cicatrice
droite , longue de deux pouces environ, paral-
lèle à la série des apophyses épineuses des ver-
tèbres dorsales supérieures ; cette cicatrice parait
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tranchait. One autre cicatrice , de forme ar-
roî di , correspondant à la partie supérieure et
moyenne de l'omoplate gauche.
Tout le corps est bien conservé , sans 3ruilio
grisseïhéAt ; lé visage est serein.
La poitrine et t'abdunnea ayant été découverts
en même temps , le coeur a été trouvé très-vo-
lumineux, par l'hypertrophie du ventricule gauche.
L'un des appendices auriculaires était beaucoup
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Le poumon dt», it. a été trouvé adhérent à
toutes les parties âusquelle» it est contigu, suis
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la partie la plus élevée du lebe supérieur était
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la quelle ce lobe était adhèrent.
Passant de ta poitrine à t'abdomen , le foie
était sein mais uu peu hypertrophié.
La rate, qui avait son ,vdume ordinaire,
était dans un état complet d&niiuralioiu.
L'estomac, qui était vide, paraissait sain
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muqueuse , presque entièrement détruite, était
à lYtai de ramollissement et de suppuration.
Dans toute l'é&cudue du tube digestif se trouve,
une inflammation chronique nlQrJifllfte.
Les parois de; la vessie avaient acquis beaucoup
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Le testicule droit avait aussi un volume %jiple
de celui du mente organe du coté gauche. «
Les inedec'fls sou.ssSgof's, après avuir donné
l'attention la plus sérieuse a l'examen tant exté-
rieur qu'uitcrLfur, du corps 'itt Président Riche,
concluent :
La Que la mort est naturelle.
8.° Que lia mort est suffisamment expliquée
par l'état {jtathologique des organes , (itt! a été
décrit plus haut.
En loi de quoi le présent proce?,-\<'rb.d a t:lé
dressé.
( Sigué ) l.rfe. re , 1). G. J(jtet , 1--1/, G.
Smith, III. I) S. l'arrl., Jn. Prdre , J. B.
IMi r.:>t. /1,; /l'I.J DilI'({! ,/. Fh'ury , H. ni. ,
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Al/ES :.,E.
Le conseil dït secrétaires tl'étai , c&éeçmt l'an-1
toi : té t.\éi-ftî<\>e , f.'Ma; termes (ie l"Jrlklt! 119
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Cm,l.I i Ol'ENS ,
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ï dlustre iliché U'f'st plus !
Haitifiis » c\'st le moment (lp. prouver que
les institutions dont ce bienfaiteur de notre pairie
Fit dotée ne son pas IInc 'lt'Ure morn'.
AUt'itdufi:- rat:t'IU:¡neul l'du du hé/:;
Que chaque autorité , chaque foui tionnaire ptt"
blic , dans ie cercle de ses attributions , main
tienne le bon ordre.
A la réception de la présente , le canon .•!(
deuil sera tire d.iws toute repuhl.que pl 'BI ¡:II' t -4
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Donné au ¡ '4'la:s- \ nationale .111 Port-au-PrinceI
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rieln e et de Û agriculture , I"iul l|
C. AROOUIN
Le secrétaire (f£ltjt (iii département des.finé
ces et du. commerce ,
DÉTÉ.
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tice, de l'instruction publique et des (mÜ,
A. LAROCHEL.
Le secrétaire dlifitt au dépar tentent de la sqiâ
re, de 1(i marine e4 des relations extèrimiiï
A. J )liP t;¡,1¡..
* A .rrele.IL'
LE CONSEtL DES SECRETAIRES D'
TAT de la Et'publique , exerçant l'autorité c
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