18 juin 1*05. LA VIE PAR 1SIMNXK -W
UN MA RI A G E PARISIEN
Ce n'cft pas d'aujourd'hui que nous affichons nos préférences, en peinture,
pour les tableaux traitant de sujets vraiment modernes, vraiment vivants.
Depuis que, chaque année, un us nous occupons dos expositions dl: peinture.
nous n'avons pasjou assez du Tailleries pour ces reconstitutions archaKjues, étrus-
ques, !nystiques, fort à la mode cependant parmi les speciatistes, niais ridi-
cute'=, selon nous, dans un temps où les crinolines prêteraient tant au caprice
du pinceau, où les tètes n'ollt jamais eu plus do profondeur l't. plus de, CUlll"
plexité dans l'expression, dans lill temps Oil le luxe, plus développé que jamais,
les toilettes étranges et. provoquantes, les vives sensations, les allures primesau-
tières, ]e caprice et la pompe des bals, des théâtres, des réceptions el des fêtes
de toute sorte, forment un milieu bien typique et fort pu fresque, quoi qu'on
1'1) dise. Que les artistes daignent seulement s'y nx'.'tcr, et ils y trouveront à
coup sûr,ces sujots de tableaux vraiment intéressants pour le pub)ic, qu'ils veut
chercher en vain dans un passe de convention qui ennuie tout le monde,, .ou* -,
tous les premiers. ,;)
Mais un artiste, homme du monde, est rare de nos jours; aussi e"t-t'e plaisir
pour Jnous, quand nons en rencontrons un, de lui faire fête, et de lui fail'o.' :,..
place, dans nos colonnes, comme nous le faisons aujourd'hui pour ce tableau de ;
M. Gustave Proz, un vrai collaborateur de. la Vie Pa:r'¡sionnc.. Quel joli article,
eu effet, il y aurait à, faire, rien qu'à décrire cet amusant petit drame ! l'air à
la fois fine-mouche j't sainte-n'y touche de cette jolie mariée parisienne ; la béa-
titude fie t'hcurt'ux p;'re, les félicitations narquoises des invités du.sexe fort,
qui ont tous l'a)r d". se. dire : « Mlle aurait pu mieux choisir puisque j'étl is-là !»
Kl l'épluchage mielleux des bonnes amies, détaillant sous le lorgnon les imper-
fections inséparable^de ce premier début ; et ce petit singe de bébé, et la ma-"
je?té grotesque du suisse, et lu pose- de chatte de cette charmante personne qui
signe au Conti-,tt , de sa fine main fi aichetiiL'ntJdé^anteu 1 On n'en fiiiii-ait, pag. :.;-.
\ joii tons que ce tableau a le raie mérite d'être réellement Lill" composition vivante,
\ ariée, prisesnrle lait, impossible à faire d'après le modèle. Ce dernier point.
est fort important, setun nous. Prenez les maîtres du g.snre coquet et moderne,
Stevcns, Wilheins, Toiihnouche, quoique avec beaucoup plus d'acquis, de patte
t; d'agrément, ions W' peuvent que copier un modèle ou un maimequiirisolé;
ils semblent à bout de forces quand ils ont mis deux personnages l'un devant
l'autre; l't dans cette tondue suite dt." séances du modèle, l'esprit, la vie s'en-
vole; leur reproduction est parfaite, main morte. Ici, 11.11 centrai''.', l'inexpérience
pratique du d!').)uta)it. est dominée par la "l'i"lIen 1'1 i'h)nnout' de l'observateur,
et tous ces personnages, saisis au \ 'II, >fi!il vivants. A coup sûr il y a là un
artiste d'avenir, 1111 des rares prétendants à cette place', que Gavarni a si bien
remplie dans le domaine du croquis et qui reste encore vacante dans le domaine
de la peinturc. M.
LES PETITS PÂTÉS
Au coin do la rue do ..., on plein Puloil, s'arr(''tr', vers quatre heures
cl: domit?, une longue lilo de voitures •'tin celantes. Les valets de
pied ouvrent précipitamment les llllrli¡"I'l':-;, et d'adorai)lcs femmes,"
souriantes sous leur ombrelle b)anclie, écartent les Ilots de soie cl de
dentelle qui les entourent, avancent, un pet il pied qu'on aperçoit
rose sous les mailles de la soie, ùescf'lldc!nt, ira versent le trottoir, et ,:;,,
tandis que les plis do la jupe traînante balayent encore le marche-pied
(ln la voiture et encombrent la GÏr('ulatilln, elles poussent gaiement
une porte du bout; do leur ombrelle et di;,pa.rai:-;se,llL.
Où vont ces d!)inps? •». ^
Kst-ee un sermon.do charité qui se dit en cet endroit? Est-ce une
vente pour les pauvres ou bien le magasin d'une lingère en vogue ?
Se rcndent-eUcs Ù. l'audience d'une couturière fameuse ou à celle d'un
ministre puissant? " -
Rien de tout cela. — Sous les stores coquets qui cachent la devan-
ture est la boutique du pâtissier à la mode, !e héros de la tarte aux
fraises, le dieu du pâté chaud, le grand-prêtre enfin de ce temple de
la gourmandise, oit chaque jour les dévotes viennent en foule se re-
cueillir avant d'aller au bois, et se damner un peu en s'empêchant.
de dîner. Ce n'est pas qu'on ait faim, ce n'est pas qu'on ait soif ; mais
la boutique est pleine, et l'on passe devant. Et d'ailleurs, comment
résister à ces montagnes du gâteaux.tout ruisselants de crème et de
sirop. glacés, parfumes? Comment entrevoir, sans émotion et sans
l'envie irrésistible d'y mordr'.', ces pyramides de tartelettes aux fraises
et aux cerises, dont )e jus transparent déborde de tous côtés ; ces as-
siettes LIQ savarins an,rfiupi'^noqçe tout humides (de liqueur, ses ma.-
deleines délicate, dorées c'qïfiij^àin champ do.hlé;^% choqx.à- la
vanille, a la surface desquels d^s^arcelles de, sucre cristallisé brillent
;,Vj comme des diamants;1 ces L'eau vous en .'vient 't la .hqu-
"cîté, n'es-t-il- pas vrai, miidam^ii; Ces eckurs tout de uême
au chocola t, aii café ou à- la vàniile, -ces yt lairs, yso^ijïfîine
toucher de ses deux doigts, tant est délicate leur £& lacee,
et dans lesquels ou mord délicieusement, fanthfe qije hvCTtifl'
s'échappe a droite, à gauche, et s'attache À vos. toy,r$fc De Jn fnain
sanche, vous approchez de votre Joli mentoirk petite ajswette/^ S» t
"- traînAut, avec elle des. morceaux tout entier (le la fragile cloison.
''Al-oiv^Vxu^^ltis.lV)+râ''«ml)iirrassée; N(is doigts fout de leuf mieUty pour
cont.ëi').u' l'éjjoulésiphl;,-•# yotrp langue fait des ptoiligel* de^Hqp et
d'agilité pour retenir cette j.)cH1.n@,Grèmr. fugitive et la njettrrvlfc l'abri
" de votre joli palais de; satin cramoisi. — Je vous ai MI clie.re
s:^a«liif-mi.;..^aiis.d\Hatrdmba'm8>vous ai vu souvent aux'jprisos avec ce gâteau délit nyjfx, jEQt^s diflieilë
à manier. ISh bi(,Il i dans, les cas les p|u» dilhçilpk; aW| tnëm& que
tout ^ous trahissait, que la crème vous jaiUimp^'a'ns^s, gtjigU et
"que la fragde pâtisserie s'elfondvait.e^ïîill^fl^l^o^^^ vous
trouviez moyen, sourire et d'ètr.e jvfolre gil il -
elierie. ~-,Uu homme éûtepté-'groteâ^iid^||f^^^t^^:'.M;^|te sans
('hapcan, lc's"cheveu'x en désordre, sa'chen>k#^enlue, le, grand res-
sort; do..sa montre brisé et de la crème plein le dos. Ï1 eût çtt? souve-
raillemên ridicule, — Vous;n'avt!vs, jàmaib cesse d'être toufâi^nte dans
''votre intorfunë, et adora'blêment séduisante dans \O-J efCoTtâju. Je vois
encore rcxlrémité::de. votre langue se promenant lapide sur Vus lèvres
pour recueillir la brune mousse du chocolat, d'où j'ai Uonelu, après
y avoir mûrement, rélléchi, que l'-iirt de man^éf; des etits gâteaux
était Lui -art tout féminin ét auqueldMlibmme's.n'enfrndent rien. Il
faut une linesse de tact, une délicatesse de sensation extrême dans ce
culte do la haute friandise, il faut un estomac rêveur, nerveux sans
passion, rélléchi sans torpeur, qu'un ne'' peut .trouver que chez les
femmes les'plus,: ar[Stocratiqaemput organisées, un' estomae:fin, déli-
cat et ignorant les brutales jouissances dQ. filet de bœuf et de la côte-
lette jardin ierc. Les hommes mandent; j'en cPlUh\Ísqui ont ce qu'on
appelle une joiîe"fourchette. Il n'y a que les fen#es.: qui sgpl^nt. gri-
" goutter à petits coups avec g.race, calme, c.oquQj^'^.dtsreè^plfement.
..... Le jour où un estomac a un besoin sérieux dé nourr|;Mre .S;eu^ivieiit
une fois I)ilr *.,i,OLIC, il est perdu pour le gâteau, c'est eslornaV, fini*
V Je suis da-na ce cas, et je 1l1}sais-tr9JHÜ j'ai raison :dcd'ltvèu^vtj|ùt ou
tard on vous élance ces t:lioses a la tête. ^ ^ v
J'aimele^ petite gâteaux je les étudie avec ardeur, et je jèÙi, (qrW'ce
d'assouplir mOl1 palais aux hues perceptions ,de leurs dèlicatesaès ;
' mais je sons/helas, qu'il y a tout un côte de poésie auquel nioti. tïtre
d'homme me rend insensible; je sens qu'il y u. là- une portq d'or,
q d'une main de femme seule réussit à uI:l\'rir,:üt que j^^ërçher^ bit
vnin éliranler. \.
^ Tout n'est paà rosé. dans lè'inétièr tr,hommej jo voufi jure,:et nbiis
avons bien des déboires. y / :..r,.¡ ,.,' S V|
Mais revenons aux petits pâtésr J'avais riiqnneur de, vous direi.
qu'il nie semblait difficile qu'on ne se sentit' point .le,'gosier se.Ci..
et le cœur.ému à raspeçf/de tous ces gàtoaux^exqu-is, des-^ès'îniïie
i -11 acons remplis (le liqueurs et de vins fins miroitant dans îesU'oms.> Et
aussi, disons tout, il. t'aspect: de ces quarante ou cinquante"
élégiintes, graeieuses; qui, lé.voile relevé et la main en raiiyboustiV,.-
faillent à qui lIliaux.
Ij'odcur des liqueurs, le parfum des toilettes,, vous charment tout
d'abord. Au premier moment, dans ce jour tamisé,, les oreinekcL les
veux ne distinguent. qu'une étrange ci.):irusion (je chosès l'll:, rllVtIl te:s.
C'est, un mélange de serres qu'on choque,, de vaisselle qu'on î^mue,
UN MA RI A G E PARISIEN
Ce n'cft pas d'aujourd'hui que nous affichons nos préférences, en peinture,
pour les tableaux traitant de sujets vraiment modernes, vraiment vivants.
Depuis que, chaque année, un us nous occupons dos expositions dl: peinture.
nous n'avons pasjou assez du Tailleries pour ces reconstitutions archaKjues, étrus-
ques, !nystiques, fort à la mode cependant parmi les speciatistes, niais ridi-
cute'=, selon nous, dans un temps où les crinolines prêteraient tant au caprice
du pinceau, où les tètes n'ollt jamais eu plus do profondeur l't. plus de, CUlll"
plexité dans l'expression, dans lill temps Oil le luxe, plus développé que jamais,
les toilettes étranges et. provoquantes, les vives sensations, les allures primesau-
tières, ]e caprice et la pompe des bals, des théâtres, des réceptions el des fêtes
de toute sorte, forment un milieu bien typique et fort pu fresque, quoi qu'on
1'1) dise. Que les artistes daignent seulement s'y nx'.'tcr, et ils y trouveront à
coup sûr,ces sujots de tableaux vraiment intéressants pour le pub)ic, qu'ils veut
chercher en vain dans un passe de convention qui ennuie tout le monde,, .ou* -,
tous les premiers. ,;)
Mais un artiste, homme du monde, est rare de nos jours; aussi e"t-t'e plaisir
pour Jnous, quand nons en rencontrons un, de lui faire fête, et de lui fail'o.' :,..
place, dans nos colonnes, comme nous le faisons aujourd'hui pour ce tableau de ;
M. Gustave Proz, un vrai collaborateur de. la Vie Pa:r'¡sionnc.. Quel joli article,
eu effet, il y aurait à, faire, rien qu'à décrire cet amusant petit drame ! l'air à
la fois fine-mouche j't sainte-n'y touche de cette jolie mariée parisienne ; la béa-
titude fie t'hcurt'ux p;'re, les félicitations narquoises des invités du.sexe fort,
qui ont tous l'a)r d". se. dire : « Mlle aurait pu mieux choisir puisque j'étl is-là !»
Kl l'épluchage mielleux des bonnes amies, détaillant sous le lorgnon les imper-
fections inséparable^de ce premier début ; et ce petit singe de bébé, et la ma-"
je?té grotesque du suisse, et lu pose- de chatte de cette charmante personne qui
signe au Conti-,tt , de sa fine main fi aichetiiL'ntJdé^anteu 1 On n'en fiiiii-ait, pag. :.;-.
\ joii tons que ce tableau a le raie mérite d'être réellement Lill" composition vivante,
\ ariée, prisesnrle lait, impossible à faire d'après le modèle. Ce dernier point.
est fort important, setun nous. Prenez les maîtres du g.snre coquet et moderne,
Stevcns, Wilheins, Toiihnouche, quoique avec beaucoup plus d'acquis, de patte
t; d'agrément, ions W' peuvent que copier un modèle ou un maimequiirisolé;
ils semblent à bout de forces quand ils ont mis deux personnages l'un devant
l'autre; l't dans cette tondue suite dt." séances du modèle, l'esprit, la vie s'en-
vole; leur reproduction est parfaite, main morte. Ici, 11.11 centrai''.', l'inexpérience
pratique du d!').)uta)it. est dominée par la "l'i"lIen 1'1 i'h)nnout' de l'observateur,
et tous ces personnages, saisis au \ 'II, >fi!il vivants. A coup sûr il y a là un
artiste d'avenir, 1111 des rares prétendants à cette place', que Gavarni a si bien
remplie dans le domaine du croquis et qui reste encore vacante dans le domaine
de la peinturc. M.
LES PETITS PÂTÉS
Au coin do la rue do ..., on plein Puloil, s'arr(''tr', vers quatre heures
cl: domit?, une longue lilo de voitures •'tin celantes. Les valets de
pied ouvrent précipitamment les llllrli¡"I'l':-;, et d'adorai)lcs femmes,"
souriantes sous leur ombrelle b)anclie, écartent les Ilots de soie cl de
dentelle qui les entourent, avancent, un pet il pied qu'on aperçoit
rose sous les mailles de la soie, ùescf'lldc!nt, ira versent le trottoir, et ,:;,,
tandis que les plis do la jupe traînante balayent encore le marche-pied
(ln la voiture et encombrent la GÏr('ulatilln, elles poussent gaiement
une porte du bout; do leur ombrelle et di;,pa.rai:-;se,llL.
Où vont ces d!)inps? •». ^
Kst-ee un sermon.do charité qui se dit en cet endroit? Est-ce une
vente pour les pauvres ou bien le magasin d'une lingère en vogue ?
Se rcndent-eUcs Ù. l'audience d'une couturière fameuse ou à celle d'un
ministre puissant? " -
Rien de tout cela. — Sous les stores coquets qui cachent la devan-
ture est la boutique du pâtissier à la mode, !e héros de la tarte aux
fraises, le dieu du pâté chaud, le grand-prêtre enfin de ce temple de
la gourmandise, oit chaque jour les dévotes viennent en foule se re-
cueillir avant d'aller au bois, et se damner un peu en s'empêchant.
de dîner. Ce n'est pas qu'on ait faim, ce n'est pas qu'on ait soif ; mais
la boutique est pleine, et l'on passe devant. Et d'ailleurs, comment
résister à ces montagnes du gâteaux.tout ruisselants de crème et de
sirop. glacés, parfumes? Comment entrevoir, sans émotion et sans
l'envie irrésistible d'y mordr'.', ces pyramides de tartelettes aux fraises
et aux cerises, dont )e jus transparent déborde de tous côtés ; ces as-
siettes LIQ savarins an,rfiupi'^noqçe tout humides (de liqueur, ses ma.-
deleines délicate, dorées c'qïfiij^àin champ do.hlé;^% choqx.à- la
vanille, a la surface desquels d^s^arcelles de, sucre cristallisé brillent
;,Vj comme des diamants;1 ces L'eau vous en .'vient 't la .hqu-
"cîté, n'es-t-il- pas vrai, miidam^ii; Ces eckurs tout de uême
au chocola t, aii café ou à- la vàniile, -ces yt lairs, yso^ijïfîine
toucher de ses deux doigts, tant est délicate leur £& lacee,
et dans lesquels ou mord délicieusement, fanthfe qije hvCTtifl'
s'échappe a droite, à gauche, et s'attache À vos. toy,r$fc De Jn fnain
sanche, vous approchez de votre Joli mentoirk petite ajswette/^ S» t
''Al-oiv^Vxu^^ltis.lV)+râ''«ml)iirrassée; N(is doigts fout de leuf mieUty pour
cont.ëi').u' l'éjjoulésiphl;,-•# yotrp langue fait des ptoiligel* de^Hqp et
d'agilité pour retenir cette j.)cH1.n@,Grèmr. fugitive et la njettrrvlfc l'abri
" de votre joli palais de; satin cramoisi. — Je vous ai MI clie.re
s:^a«liif-mi.;..^aiis.d\Hatrdmba'm8>
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"que la fragde pâtisserie s'elfondvait.e^ïîill^fl^l^o^^^ vous
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('hapcan, lc's"cheveu'x en désordre, sa'chen>k#^enlue, le, grand res-
sort; do..sa montre brisé et de la crème plein le dos. Ï1 eût çtt? souve-
raillemên ridicule, — Vous;n'avt!vs, jàmaib cesse d'être toufâi^nte dans
''votre intorfunë, et adora'blêment séduisante dans \O-J efCoTtâju. Je vois
encore rcxlrémité::de. votre langue se promenant lapide sur Vus lèvres
pour recueillir la brune mousse du chocolat, d'où j'ai Uonelu, après
y avoir mûrement, rélléchi, que l'-iirt de man^éf; des etits gâteaux
était Lui -art tout féminin ét auqueldMlibmme's.n'enfrndent rien. Il
faut une linesse de tact, une délicatesse de sensation extrême dans ce
culte do la haute friandise, il faut un estomac rêveur, nerveux sans
passion, rélléchi sans torpeur, qu'un ne'' peut .trouver que chez les
femmes les'plus,: ar[Stocratiqaemput organisées, un' estomae:fin, déli-
cat et ignorant les brutales jouissances dQ. filet de bœuf et de la côte-
lette jardin ierc. Les hommes mandent; j'en cPlUh\Ísqui ont ce qu'on
appelle une joiîe"fourchette. Il n'y a que les fen#es.: qui sgpl^nt. gri-
" goutter à petits coups avec g.race, calme, c.oquQj^'^.dtsreè^plfement.
..... Le jour où un estomac a un besoin sérieux dé nourr|;Mre .S;eu^ivieiit
une fois I)ilr *.,i,OLIC, il est perdu pour le gâteau, c'est eslornaV, fini*
V Je suis da-na ce cas, et je 1l1}sais-tr9JHÜ j'ai raison :dcd'ltvèu^vtj|ùt ou
tard on vous élance ces t:lioses a la tête. ^ ^ v
J'aimele^ petite gâteaux je les étudie avec ardeur, et je jèÙi, (qrW'ce
d'assouplir mOl1 palais aux hues perceptions ,de leurs dèlicatesaès ;
' mais je sons/helas, qu'il y a tout un côte de poésie auquel nioti. tïtre
d'homme me rend insensible; je sens qu'il y u. là- une portq d'or,
q d'une main de femme seule réussit à uI:l\'rir,:üt que j^^ërçher^ bit
vnin éliranler. \.
^ Tout n'est paà rosé. dans lè'inétièr tr,hommej jo voufi jure,:et nbiis
avons bien des déboires. y / :..r,.¡ ,.,' S V|
Mais revenons aux petits pâtésr J'avais riiqnneur de, vous direi.
qu'il nie semblait difficile qu'on ne se sentit' point .le,'gosier se.Ci..
et le cœur.ému à raspeçf/de tous ces gàtoaux^exqu-is, des-^ès'îniïie
i -11 acons remplis (le liqueurs et de vins fins miroitant dans îesU'oms.> Et
aussi, disons tout, il. t'aspect: de ces quarante ou cinquante"
élégiintes, graeieuses; qui, lé.voile relevé et la main en raiiyboustiV,.-
faillent à qui lIliaux.
Ij'odcur des liqueurs, le parfum des toilettes,, vous charment tout
d'abord. Au premier moment, dans ce jour tamisé,, les oreinekcL les
veux ne distinguent. qu'une étrange ci.):irusion (je chosès l'll:, rllVtIl te:s.
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