4 juin 1864. LA VIE PARISIENNE 323
gaiement. C'est qu'encore une fois le préfet est célèbre, il est de la
nouvelle école. Beau, élégant cavalier, homme d'esprit, les gran-
deurs administratives n'ont point perverti son cœur; il aime ses
amis et le leur prouve. — Il tout réformé dans sa préfecture, tout
s'y fait comme à Paris ; les salons sont d'un luxe d'un grand goût, les
jardins sont entretenus somptueusement, la province n'a rien à voir
avec la conv'rsation pailletée que tiennent sous les lambris des salles
officielles les jolies Parisiennes échappées qui sont reines ici.
Le préfet a un faible, les pompiers ; il leur sacrifie tout; il les a
crées, il les a équipés, et comme Geoffroy dans la Cagnotte, il mettrait
le feu à la préfecture pour les voir se servir de leurs pompes. — Les
pompes sont ses danseuses, et elles lui coûtent cher. Il est du Jockey,
et on l'accuse d'être plusjsouvent it La Marche qu'il ne sied à un gouA
vernement ; mais ce diable d'homme, avec sa singulière façon de\
mener les choses, administre comme pas un ; et que voulez vous x
qu'un ministre réponde à un homme qui vit en si bonne intelligence
avec ses conseillers généraux et municipaux?
Une jolie combinaison du baron, c'est de se donner pour sous-pré-
fets les meilleurs enfants du monde, jeunes, élégants, riches si c'est
possible, et quand le conseil est réuni, la mélancolie, n'a pas voix
délibérative. Par une de ces chances qui n'arrivent qu'à lui, les plus
jolies femmes de France sont ses administrées.
Le concours était impatiemment attendu par les amis du baron. Le
Jockey et l'Union artistique ont dû arriver le dimanche matin pour
assister au banquet et le lendemain paraître au bal. Les hôtels étaient
assiégés; on a fait un dortoir pour la nuit dans la préfecture, et cha-
cun a dit la sienne.
Un banquet de 1,200 couverts, — c'est à en donner des crampes
d'estomac rien que d'y songer.—Eh bien ! non, pas du tout; on s'atten-
dait à un dîner de la Méduse, et tout a été parfait, il y avait même un
peu trop de Champagne, — ce n'est pas pour le Phare de la Manche
que je dis cela. — Bref, bon vin, bon gîte... c'est le reste qui manquait
un peu vers minuit.
La table des journalistes a failli ètre lugubre. — Le Grand Journal
était reparti avec le train impérial; le Constitutionnel a eu de tout
temps le plus profond mépris pour la littérature, et Boniface-Déma-
ret ne se compromet jamais au point de se mettre à la table des jour-
nalistes.— Le Pays était bien joli : cravaté de blanc, et le Medjidé et
les Saints-Maurice-et-Lazare, côté du cœur. — Le Monde illustré
arborait une brochette opulente et une face renfrognée comme si
l'actualité manquait. — Le Figaro ouvrait son poLit œil fin pour saisir
un mot joli du Sport, mais cela ne prenait pas. La presse des dépar-
tements demandait qu'on lui désignât les hauts barons de l'esprit
parisien et M. Eugène Guinot.
La Bédollière, placé à un bout de la table, taquinait la Muse rebelle
et cherchait le couplet final de sa chanson. — Vous n'êtes pas sans
savoir que La Bédollière, qui, à part cela, n'est pas plus méchant
qu'un autre a le plus singulier de tous les tics. — On inaugure un
chemin de fer, on couronne un Durham, on pose la première pierre
d'un monument, — crac! mon La Bédollière arrive au banquet, sans
cravate, — l'abstention relativement à la cravate est encore un second
tic. — 11 a les cheveux un peu épais, l'air préoccupé, et feint, dans
l'attitude de la méditation, de chercher une rime. Mais sa chanson
ne date guère que du temps (les Français peints par eux-mêmes.
Si vers l'heure où le préfet porte un toast il l'Empereur, on n'est
pas venu prier La Bédollière d'improviser une chanson de circon-
stance, le rédacteur du Siécle parle un peu de Béranger avec un in-
génieur en chef ou un conseiller de préfecture. — Vous voyez d'ici
comment la conversation s'engage.
Le conseiller. — Mais vous-même, Monsieur, vous jouissez d'une
réputalion bien méritée comme chansonnier.
La Bédollière (d'un ton dégagé). — Oui, j'ai eu quelques succès;
mais la politique m'absorbe ; une aussi splendide réunion d'illustrations
pourrait seule peut-être m'inspirer quelques couplets.
Après un quart d'heure de pourparlers, une des autorités vient
prier La Bédollière, au nom de toute l'assistance, de vouloir bien im-
proviser.
Le banquet se termine ; lescitent; leurs habits en zinc et re-
deviennent des membres dy ^ekey/ on rentre à la préfecture et on
installe ses amis dans le dortoir. / \
Du concours en lui-môde, VoiW^ûijoe qu_ep sais ; mais il y a des
journalistes qui en savent dm^itag^e'Cgi toh* y tenez... Mais vous
n'y tenez pas du tout...
Bonsoir !
FRÉDÉRIC B.
LA VÉRITÉ
SUR LES CHEVAUX DE COURSE.
On a remarqué que les meilleurs chevaux de course sont usés lorsqu'ils ont
atteint leur quatrième année; si nous parcourons la liste des anciens vainqueurs
du Derby, nous trouvons quAndover, lVild Dayrcll, Ellington, lJeadsman,
-Iliis,ji(t, Kettledrum et Camcfacus n'ont plus jamais paru sur le turf comme
chevaux âgés de quatre ans, tant ils avaient été surmenés aux courses précé-
dentes. Le fameux Blinl;, Bonny, réengagé comme cheval de quatre ans, fut
honteusement battu ; et Macaroni, le vainqueur du Derby en 1803, est dans un
si piteux é'at, qu'il ne pourra probablement plus jamais courir.
La seule exception est Thormanby, qui fut une merveille de son temps; il
courut à deux ans, gagna le Derby à trois ans, et à quatre ans gagna la coupe
d'Ascott. Un cheval véritablement bon n'a pas grande valeur aux yeux des pa-
rieurs dès qu'il a dépassé l'âge de trois ans; son allure est commune, il ne lui
reste plus rien à faire qu'à gagner, s'il le peut, un plat d'argent; les paris sont
insuffisants; bref, son propriétaire dépense, beaucoup de banknotes qui ne lui
rapportent aucun bénéfice; or, on ne s'occupe de nos jours qu'à réaliser des
bénéfices. Le turf n'est plus un amusement, c'est une profession, et le vieux
sportsman fashionable qui ne courait autrefois que pour arriver en tête, serait
aujourd'hui considéré comme un fou. Quant au Handicap, c'est encore un
autre rtoyen de détériorer les chevaux; on n'a jamais trouvé une meilleure mé-
thode, pour encourager la fraude, que le grand Handicap. Si un sportsman a
un cheval qu'il veut placer dans un bon ordre, au Handicap, il commence par
faire son possible pour faire croire qu'il a le plus mauvais de tous les chevaux :
on va même jusqu'à faire courir des chevaux ensemble pendant des mois entiers,
pour arriver à ce beau résultat. On fait tout ce que l'on peut pour qu'ils ne
gagnent pas, c'est à qui arrivera le dernier; on donne l'ordre à son jockey de
retenir sa bête, de lui faire manquer le saut, que sais-je encore?
Puis enfin arrive le jour décisif; voilà un cheval qui passe pour ne valoir abso-
lument rien, et qui par surprise gagne le prix. Nous devons cependant dire que,
le Jockey-Club, dans un bel accès d'indignation, a rayé de la liste, il y a une
ou deux semaines, un propriétaire qui avait donné l'ordre à son jockey de ne
pas gagner la course ; ce qui n'empêche pas qu'au dernier handicap de Ascott
Heath, que l'on appelle généralement le Royal Hunt Cup, c'est un misérable
cheval de quatre ans, avec cinq ou six morceaux de plomb sur le corps, qui a
remporté le prix ! Et on appelle cela le Royal Hunt (la chasse royale) ! Parce
qu'une haridelle aux longues jambes maigres portant sur l'échine nn petit drôle
non moins maigre, auquel on a ajouté cinq ou six lames de plomb pour qu'il
puisse avoir le poids nécessaire, et qui n'a pour lutter contre le froid de mars
qu'une camisole de soie rouge ou bleue, avec les culottes les plus fines possibles ;
parce que cette haridelle, qui jusqu'à présent n'a été trouvée honne à rien,
arrive exténuée au but, on appelle cela une course destinée à l'amélioratiou de
la race chevaline ? C'est une erreur et un abus ; le Derby et les Handicaps np.
font qu'abîmer la plupart des chevaux, et n'ont pour objet que de faire passer
les guinées des poches d'un parieur dans celles d'un autre.
Cette boutade est extraite de l'International de Londres ; si elle n'est pas
tout à fait juste, elle est au moins curieuse.
11 y a encore de beaux jours pour la France! Le Great Eastem, ce mémorable
four britannique vient de se faire naturaliser chez nous. Une compagnie fran-
çaise l'a acheté. Les bruits les plus singuliers circulent à ce sujet ; nous les
donnons sous toutes réserves. La première version le destine à être annexé à la
frégate-école, dont la vogue toujours croissante nécessitait cette adjonction.
Nous y croyons peu La seconde version attribue cet achat à la Société Nantaise.
Elle aurait eu d'abord l'intention d'en faire une salle de spectacle; mais s'é-
tant aperçu que les spectateurs de la cale verraient peu, elle aurait renoncé à
ce premier projet. En dernier lieu, elle l'aurait destiné à une croisière de neuf
années. — Trois ans à la Porte-Saint-Martin, — trois ans à la Gaîté, — trois
ans au théâtre du Châtelet, et aurait commandé à MM. Séjour, Dennery et
Ferdinand Dugué une série de pièces à vaisseaux qui peut rappeler les beaux
jours du Fils de la Nuit. Nous n'y croyons guère.
Enfin, une dernière version prétend que l'ancien Léviathan aurait é'é acheté
par la Société des Sauveteurs de l'Art dont les plus hauts personnages de l'é-
poque font partie. On y installerait l'exposition des Refusés. Le prix des places
serait consacré à l'achat des cinq plus mauvais tableaux de l'année
Ces prix, assez considérables pour assurer leur existence, leur permettraient de
prendre l'engagement de se contenter de vivre désormais en ne faisant rien.
Nous ne pensons pas que le dernier projet soit plus réalisable que les autres.
gaiement. C'est qu'encore une fois le préfet est célèbre, il est de la
nouvelle école. Beau, élégant cavalier, homme d'esprit, les gran-
deurs administratives n'ont point perverti son cœur; il aime ses
amis et le leur prouve. — Il tout réformé dans sa préfecture, tout
s'y fait comme à Paris ; les salons sont d'un luxe d'un grand goût, les
jardins sont entretenus somptueusement, la province n'a rien à voir
avec la conv'rsation pailletée que tiennent sous les lambris des salles
officielles les jolies Parisiennes échappées qui sont reines ici.
Le préfet a un faible, les pompiers ; il leur sacrifie tout; il les a
crées, il les a équipés, et comme Geoffroy dans la Cagnotte, il mettrait
le feu à la préfecture pour les voir se servir de leurs pompes. — Les
pompes sont ses danseuses, et elles lui coûtent cher. Il est du Jockey,
et on l'accuse d'être plusjsouvent it La Marche qu'il ne sied à un gouA
vernement ; mais ce diable d'homme, avec sa singulière façon de\
mener les choses, administre comme pas un ; et que voulez vous x
qu'un ministre réponde à un homme qui vit en si bonne intelligence
avec ses conseillers généraux et municipaux?
Une jolie combinaison du baron, c'est de se donner pour sous-pré-
fets les meilleurs enfants du monde, jeunes, élégants, riches si c'est
possible, et quand le conseil est réuni, la mélancolie, n'a pas voix
délibérative. Par une de ces chances qui n'arrivent qu'à lui, les plus
jolies femmes de France sont ses administrées.
Le concours était impatiemment attendu par les amis du baron. Le
Jockey et l'Union artistique ont dû arriver le dimanche matin pour
assister au banquet et le lendemain paraître au bal. Les hôtels étaient
assiégés; on a fait un dortoir pour la nuit dans la préfecture, et cha-
cun a dit la sienne.
Un banquet de 1,200 couverts, — c'est à en donner des crampes
d'estomac rien que d'y songer.—Eh bien ! non, pas du tout; on s'atten-
dait à un dîner de la Méduse, et tout a été parfait, il y avait même un
peu trop de Champagne, — ce n'est pas pour le Phare de la Manche
que je dis cela. — Bref, bon vin, bon gîte... c'est le reste qui manquait
un peu vers minuit.
La table des journalistes a failli ètre lugubre. — Le Grand Journal
était reparti avec le train impérial; le Constitutionnel a eu de tout
temps le plus profond mépris pour la littérature, et Boniface-Déma-
ret ne se compromet jamais au point de se mettre à la table des jour-
nalistes.— Le Pays était bien joli : cravaté de blanc, et le Medjidé et
les Saints-Maurice-et-Lazare, côté du cœur. — Le Monde illustré
arborait une brochette opulente et une face renfrognée comme si
l'actualité manquait. — Le Figaro ouvrait son poLit œil fin pour saisir
un mot joli du Sport, mais cela ne prenait pas. La presse des dépar-
tements demandait qu'on lui désignât les hauts barons de l'esprit
parisien et M. Eugène Guinot.
La Bédollière, placé à un bout de la table, taquinait la Muse rebelle
et cherchait le couplet final de sa chanson. — Vous n'êtes pas sans
savoir que La Bédollière, qui, à part cela, n'est pas plus méchant
qu'un autre a le plus singulier de tous les tics. — On inaugure un
chemin de fer, on couronne un Durham, on pose la première pierre
d'un monument, — crac! mon La Bédollière arrive au banquet, sans
cravate, — l'abstention relativement à la cravate est encore un second
tic. — 11 a les cheveux un peu épais, l'air préoccupé, et feint, dans
l'attitude de la méditation, de chercher une rime. Mais sa chanson
ne date guère que du temps (les Français peints par eux-mêmes.
Si vers l'heure où le préfet porte un toast il l'Empereur, on n'est
pas venu prier La Bédollière d'improviser une chanson de circon-
stance, le rédacteur du Siécle parle un peu de Béranger avec un in-
génieur en chef ou un conseiller de préfecture. — Vous voyez d'ici
comment la conversation s'engage.
Le conseiller. — Mais vous-même, Monsieur, vous jouissez d'une
réputalion bien méritée comme chansonnier.
La Bédollière (d'un ton dégagé). — Oui, j'ai eu quelques succès;
mais la politique m'absorbe ; une aussi splendide réunion d'illustrations
pourrait seule peut-être m'inspirer quelques couplets.
Après un quart d'heure de pourparlers, une des autorités vient
prier La Bédollière, au nom de toute l'assistance, de vouloir bien im-
proviser.
Le banquet se termine ; lescitent; leurs habits en zinc et re-
deviennent des membres dy ^ekey/ on rentre à la préfecture et on
installe ses amis dans le dortoir. / \
Du concours en lui-môde, VoiW^ûijoe qu_ep sais ; mais il y a des
journalistes qui en savent dm^itag^e'Cgi toh* y tenez... Mais vous
n'y tenez pas du tout...
Bonsoir !
FRÉDÉRIC B.
LA VÉRITÉ
SUR LES CHEVAUX DE COURSE.
On a remarqué que les meilleurs chevaux de course sont usés lorsqu'ils ont
atteint leur quatrième année; si nous parcourons la liste des anciens vainqueurs
du Derby, nous trouvons quAndover, lVild Dayrcll, Ellington, lJeadsman,
-Iliis,ji(t, Kettledrum et Camcfacus n'ont plus jamais paru sur le turf comme
chevaux âgés de quatre ans, tant ils avaient été surmenés aux courses précé-
dentes. Le fameux Blinl;, Bonny, réengagé comme cheval de quatre ans, fut
honteusement battu ; et Macaroni, le vainqueur du Derby en 1803, est dans un
si piteux é'at, qu'il ne pourra probablement plus jamais courir.
La seule exception est Thormanby, qui fut une merveille de son temps; il
courut à deux ans, gagna le Derby à trois ans, et à quatre ans gagna la coupe
d'Ascott. Un cheval véritablement bon n'a pas grande valeur aux yeux des pa-
rieurs dès qu'il a dépassé l'âge de trois ans; son allure est commune, il ne lui
reste plus rien à faire qu'à gagner, s'il le peut, un plat d'argent; les paris sont
insuffisants; bref, son propriétaire dépense, beaucoup de banknotes qui ne lui
rapportent aucun bénéfice; or, on ne s'occupe de nos jours qu'à réaliser des
bénéfices. Le turf n'est plus un amusement, c'est une profession, et le vieux
sportsman fashionable qui ne courait autrefois que pour arriver en tête, serait
aujourd'hui considéré comme un fou. Quant au Handicap, c'est encore un
autre rtoyen de détériorer les chevaux; on n'a jamais trouvé une meilleure mé-
thode, pour encourager la fraude, que le grand Handicap. Si un sportsman a
un cheval qu'il veut placer dans un bon ordre, au Handicap, il commence par
faire son possible pour faire croire qu'il a le plus mauvais de tous les chevaux :
on va même jusqu'à faire courir des chevaux ensemble pendant des mois entiers,
pour arriver à ce beau résultat. On fait tout ce que l'on peut pour qu'ils ne
gagnent pas, c'est à qui arrivera le dernier; on donne l'ordre à son jockey de
retenir sa bête, de lui faire manquer le saut, que sais-je encore?
Puis enfin arrive le jour décisif; voilà un cheval qui passe pour ne valoir abso-
lument rien, et qui par surprise gagne le prix. Nous devons cependant dire que,
le Jockey-Club, dans un bel accès d'indignation, a rayé de la liste, il y a une
ou deux semaines, un propriétaire qui avait donné l'ordre à son jockey de ne
pas gagner la course ; ce qui n'empêche pas qu'au dernier handicap de Ascott
Heath, que l'on appelle généralement le Royal Hunt Cup, c'est un misérable
cheval de quatre ans, avec cinq ou six morceaux de plomb sur le corps, qui a
remporté le prix ! Et on appelle cela le Royal Hunt (la chasse royale) ! Parce
qu'une haridelle aux longues jambes maigres portant sur l'échine nn petit drôle
non moins maigre, auquel on a ajouté cinq ou six lames de plomb pour qu'il
puisse avoir le poids nécessaire, et qui n'a pour lutter contre le froid de mars
qu'une camisole de soie rouge ou bleue, avec les culottes les plus fines possibles ;
parce que cette haridelle, qui jusqu'à présent n'a été trouvée honne à rien,
arrive exténuée au but, on appelle cela une course destinée à l'amélioratiou de
la race chevaline ? C'est une erreur et un abus ; le Derby et les Handicaps np.
font qu'abîmer la plupart des chevaux, et n'ont pour objet que de faire passer
les guinées des poches d'un parieur dans celles d'un autre.
Cette boutade est extraite de l'International de Londres ; si elle n'est pas
tout à fait juste, elle est au moins curieuse.
11 y a encore de beaux jours pour la France! Le Great Eastem, ce mémorable
four britannique vient de se faire naturaliser chez nous. Une compagnie fran-
çaise l'a acheté. Les bruits les plus singuliers circulent à ce sujet ; nous les
donnons sous toutes réserves. La première version le destine à être annexé à la
frégate-école, dont la vogue toujours croissante nécessitait cette adjonction.
Nous y croyons peu La seconde version attribue cet achat à la Société Nantaise.
Elle aurait eu d'abord l'intention d'en faire une salle de spectacle; mais s'é-
tant aperçu que les spectateurs de la cale verraient peu, elle aurait renoncé à
ce premier projet. En dernier lieu, elle l'aurait destiné à une croisière de neuf
années. — Trois ans à la Porte-Saint-Martin, — trois ans à la Gaîté, — trois
ans au théâtre du Châtelet, et aurait commandé à MM. Séjour, Dennery et
Ferdinand Dugué une série de pièces à vaisseaux qui peut rappeler les beaux
jours du Fils de la Nuit. Nous n'y croyons guère.
Enfin, une dernière version prétend que l'ancien Léviathan aurait é'é acheté
par la Société des Sauveteurs de l'Art dont les plus hauts personnages de l'é-
poque font partie. On y installerait l'exposition des Refusés. Le prix des places
serait consacré à l'achat des cinq plus mauvais tableaux de l'année
Ces prix, assez considérables pour assurer leur existence, leur permettraient de
prendre l'engagement de se contenter de vivre désormais en ne faisant rien.
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