28 mai 1864. LA VIE PARISIENNE
213
Simple réflexion :
Et dans la même semaine les plus hautes questions d'hippologie s'agitaient
au milieu d'une commission spécial. — Si les membres de la commission
ont examiné attentivement nos chevaux de 3 ans... ils savent maintenant à
quelle décision ils doivent s'arrêter.
Le prix impérial (5,000 fr. pour chevaux de 4 ans n'ayant jamais gagné de
prix de première classe) a donné lieu à une course de 12,000 mèt. entre Gahrwllt:
it'Est-rées, à M. de Lagrange. et F leur-de-Mai, à M. Aumont. — Ce prix
est couru en deux manches de 4,000 mètres. — Dans la première course, Ga-
brielle d'Entrées gagnait d'une longueur à peine; puis Fluur-de-Mai gagnait
à son tour. La troisième épreuve a définitivement assuré la victoire à la ju-
ment de M. de Lagrange.
Astrolabe, à M. le baron Daru, a parfaitement couru dans le prix des
Etangs. — Elle a battu Mai, à M. le Vicomte de la Beraudière, arrivée se-
conde; Courlis, à M. le duc de. Morny; Phœbé, à M. Teisseire ; Ca>rarilla, à
M. Lupin.
C'est M. J. Reiset qui a gagné le Handicap (prix de l'Empereur) avec
Bannière, une pouliche que j'ai vu courir à Rade, et que je signalais déjà à
l'attention des turfistes à propos du prix de la Forêt-Noire.
Les 2,(J0(> fr. du prix de l'Oise... ont été pris par Nobility, — Elle était
première, ne rabattant personne, — car elle courait, seule.
J'en ai fini avec cette journée de grande déception — Et pourtant Chan-
tilly ne vit jamais plus brillante réunion, ni plus de toilette, ni plus d'élégance.
Le derby était ordinairement le signal (les séparations, — mais d'année en
année on îecr.le la date des départs. — On veut que les arbres de Paris soient
poudreux et souillés avant de goûter les ombrages allemands ou pyrénéens.
Une sorte d égoïsme formule à peu près cette maxime : « Dévorons tout ce
que nous n'emportons pas. a
Le gr.ind prix de Pans sera couru le 4 juin.
Demain dimanche, steeple-chases à Vincennes.
Enfin je chercherai aux courses de Turin, — mes confrères en <')n'oniq)!e,
pour leur donner rendez-vous sur l'Hippodrome de R ide.
DERBY-ANGLAIS
Blair-Athol, monté par Snowden, a gagné le derby anglais.
Nous signalons ce cheval qui, par le fait de sa victoire, se trouve en ce mo-
ment le plus redoutable concurrent de Bois-Rollssel dans le grand prix de
Paris. — Si les renseignements que nous recevons sur la valeur des chevaux
anglais sont exacts, — nous n'aurions même pis cette année la seconde place
si courageusement obtenue l'an dernier par la célèbre La Toucques.
IFF EZ HEIM.
CHOSES ET AUTRES
On s'est toujours assez follement imaginé, que la nature avait tout fait pour
l'homme, et que ce dern er était le roi de la création. La tempérât -ire insensée
de cette année donne pour la millième fois un éclatant démenti à cette vanité.
Du moment où un thermomètre se permet de varier en une nuit, de 26 à 13 de-
grés, il devient de toute évidence que le soleil et les nuages se moquent de
nous.
Comment le refroidissement subit peut se lier avec ces chutes de pierres,
qui sont remarquées dans plusieurs pays? C'est ce qu'il ne nous appartient pas
de préciser. Remarquons seulement en passant, que la police est assez mal
fiite là-haut; si ce sont les sa'nts qui s'amusent ainsi à nous cribler de cail-
loux, il paraîtrait par là que les gendarmes ne sont pas d'institution divine.
C'est étrange.
Il n'est plus temps de rire du procès de la Pommerai". Je n'aime pas les
complaintes qui circulent à son sujet. Autrefois la complainte était une émana-
tion naïve des sentiments du peuple, aujourd'hui c'est une sotte ironie.
M. Veuillot publie à son tour une Vie de Jesus. Il y a quelques dix-huit cents
ans, la biographie du Christ avait été écrite par quatre hommes, qui l'avaient
connu et qui s'appelaient Mathieu, Marc, Luc et Jean. Comment, en 1864,
tant de gens se rencontrent-ils, qui croient en savoir plus que les apôtres sur
le fils de Dieu ?
A la semaine prochaine, l'apparition de la Religieuse, l'ouvrage de l'abbé ***
annoncé depuis longtemps sur cette page. Il paraît que le Maudit s'est fort
bien vendu. Un certain Dderot. n'a-t-il pas autrefois publié un livre, portant
c" titre: la Religieuse ! Nous ne sommes plus au temps où les grands hommes
ramassaient des perles dans le fumier d'Ennius, aujourd'hui ce sont les Ennius
qui ramassent des perles dans le trésor des grands hommes.
Après le Prêtre et la Re igieuse, tout porte à croire que M. l'abbé *** nous
donnera l' Enfant de cnœur et le B.dwu. 11 y aura des révélations curieuses
dans ces deux derniers ouvrages.
Les cendres du Dante seront-elles, ne seront-elles pas vendues à Florence ?
L 'Italie entière est absorbée par cette question. Que de combats pour posséder
les cendres d 'iin homme que toutes les villes chassaient, tandis qu'il vivait :
sera-ce un exemple ? Non. Mais comment Florence osera-t-elle regarder ces
vestiges, et ne pas se souvenir de la malédiction du poëte?
Les dernier* moments des grands hommes ne sont pis tous remplis par les
malédictions. Témoin le testament de Meyerbeer, qui nous laisse définitive-
ment l'A fricaine. Quelle que soit la valeur de l'œuvre, je ne doute pas un
instant, qu'elle ne soit applaudie avec ferveur. On ne siffle pas les morts ; ils
gênent si peu.
On va réparer l'Opr.ra-Cnmique pour la soixante-douzième fois. Comme
l'Odéon va jouir de la belle nature pendant trois mois, les trois mois pendant
lesquels il est applaudi par tout le monde, la troupe de I Opéra-Comique ira
chanter sur ses planches abandonnées. 0 vanité des choses humaines ! l'Odéon
se transfigurant et revenant à son vsai nom. Soyez béni. Seigneur! dont la
toute-puissance me fera entendre les chants perlés de Cico, la jolie voix d'Achard,
là où résonne d'ordinaire le rauque organe de Ribes et les notes impossibles
de Tisserand. Seigneur! rien ne vous est difficile
Nous avons l'honneur de prévenir nos lecteurs qu'hier M. Théophile Gautier
a trouvé enfin une légère tache sur un des tableaux du Salon, d'ailleurs digne
de Rapuaël. Cette nouvelle consolera les amis de l'art.
flota bene. — Il nous revient que la tache indiquée par M. Théophile
Gautier est tout simplement un défaut du cadre. Le tableau est bien décidément,
comme tous ses confrères, un Raphaël perfectionné.
Pauvre petite Marie Pfotzpr! Si peu sérieux que nous soyons, laissons tomber
une larme sur cette tombe. Mourir à vingt-deux ans! Cette tin n'a étouné au-
cun de nous; quand nous l'entendions, ce filet de voix si charmant et si faibli
nous semblait plutôt venir d'uue âme qui s'envoie que d'une poitrine que
s'ouvre.
La Cité va décidément être transformée en un jardin. Cette vieille Cilé ne
vivra plus que dans les romans de romantiques. Son aspect va devenir effrayant.
Vous figurez-vous cette ile monstrueuse où s'élèveront une cathédrale, un hô-
pital, iiii palais de justice, une prison, un tribunal de commerce, des caserues...
et des fleurs?
Durant le mois d'avril, les théâtres ont encaissé 1,919,760 fr. 87 cen-
times. La-dessus, il y a environ 191,976 fr. pour les auteurs; le reste se
partage entre les directions, les acteur-, les hôpitaux et le pompier. Je ne men-
tionne pas les 8ti centimes, uniquement réservés à entretenir le culte de la
saine littérature.
A LA SOCIÉTÉ PROTEf THICE DES ANIMAUX.
M. A. — Messieurs, un fait inouï s'est révélé pendant les débats de l'affaire
La Pommerais. Des homme -, des médecins, sont venus, à la face du monde
civilisé, en plein dix-neuvième siècle, avouer qu'ils avaient expérimenté la di-
gitaline sur dés animaux. Cet acte inqualifiable lie peut passer sans une éner-
g que protestation de notre part.
TOUS Certa'ncment!
M. de.., il son voisin. Certes. Wellcome est bon cuisinier, mais au dernier
bon dîner de la marquise, il a fait une faute d'orthographe : la trui'e doit être
mise au f u vivante, et celle qu'on nous a servi... Ôh l mais j'en réponds, —
j'ai flairé l'acte de déccs!
M. A Quel est, celui d'entre nous qui n'a pas frémi d indignation en enten-
dant le récit des atrocités commises sur les grenouilles, — ces malheureuses
créatures dont on étudiait les dernières palpitations !
TOUS C est indigne.
LORD c. à son voisin. J'avais parié 25 guindés pour mon boxeur. A la pre-
mière passe il lui fit sauter l'ceil nru>tî Un coup superbe' A ia deuxième...
M. A. Et le lapin, messieurs, un animal tendre.. et nourrissant, inoffensif,
plein des sentiments de famille, qu'on a martyrisé de la manière la plus
barbare.
TOUS. C'est affreux.
LE PRINCE K... à son voisin. Je n'ai pas de rancune, mais je tiens aux
principes. Ivan avait frappé le cheval sous prétexte qu'il était vicieux. Je l'ai
fait p ss&r par les verges, mais je l'ai repris aussitôt sa guérison.
M. A. Ils donnent pour excuse l'intérêt de la science. Eh ! MNS sieurs, périsse
plutôt la science que le principe fondamental de notre association. Et d'ailleurs
il y a d autres sujets que les anunaux! Pourquoi ne pas expérimenter sur des
domestiques, par exemple?
TOUS. C'est vrai!
LE CITOYEN JONATHAN W... de la Caroline. Aux États confédérés, un pa-
reil scandale ne se fût pas produit on eût pris des nègres.
M A. Je propose donc d'adresser au bénat une pétition pour empêcher le
retour de semblables crimes de lèse-humanité.
TOUS. Adopté ! adopté'
La séance est levée.
X.
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Simple réflexion :
Et dans la même semaine les plus hautes questions d'hippologie s'agitaient
au milieu d'une commission spécial. — Si les membres de la commission
ont examiné attentivement nos chevaux de 3 ans... ils savent maintenant à
quelle décision ils doivent s'arrêter.
Le prix impérial (5,000 fr. pour chevaux de 4 ans n'ayant jamais gagné de
prix de première classe) a donné lieu à une course de 12,000 mèt. entre Gahrwllt:
it'Est-rées, à M. de Lagrange. et F leur-de-Mai, à M. Aumont. — Ce prix
est couru en deux manches de 4,000 mètres. — Dans la première course, Ga-
brielle d'Entrées gagnait d'une longueur à peine; puis Fluur-de-Mai gagnait
à son tour. La troisième épreuve a définitivement assuré la victoire à la ju-
ment de M. de Lagrange.
Astrolabe, à M. le baron Daru, a parfaitement couru dans le prix des
Etangs. — Elle a battu Mai, à M. le Vicomte de la Beraudière, arrivée se-
conde; Courlis, à M. le duc de. Morny; Phœbé, à M. Teisseire ; Ca>rarilla, à
M. Lupin.
C'est M. J. Reiset qui a gagné le Handicap (prix de l'Empereur) avec
Bannière, une pouliche que j'ai vu courir à Rade, et que je signalais déjà à
l'attention des turfistes à propos du prix de la Forêt-Noire.
Les 2,(J0(> fr. du prix de l'Oise... ont été pris par Nobility, — Elle était
première, ne rabattant personne, — car elle courait, seule.
J'en ai fini avec cette journée de grande déception — Et pourtant Chan-
tilly ne vit jamais plus brillante réunion, ni plus de toilette, ni plus d'élégance.
Le derby était ordinairement le signal (les séparations, — mais d'année en
année on îecr.le la date des départs. — On veut que les arbres de Paris soient
poudreux et souillés avant de goûter les ombrages allemands ou pyrénéens.
Une sorte d égoïsme formule à peu près cette maxime : « Dévorons tout ce
que nous n'emportons pas. a
Le gr.ind prix de Pans sera couru le 4 juin.
Demain dimanche, steeple-chases à Vincennes.
Enfin je chercherai aux courses de Turin, — mes confrères en <')n'oniq)!e,
pour leur donner rendez-vous sur l'Hippodrome de R ide.
DERBY-ANGLAIS
Blair-Athol, monté par Snowden, a gagné le derby anglais.
Nous signalons ce cheval qui, par le fait de sa victoire, se trouve en ce mo-
ment le plus redoutable concurrent de Bois-Rollssel dans le grand prix de
Paris. — Si les renseignements que nous recevons sur la valeur des chevaux
anglais sont exacts, — nous n'aurions même pis cette année la seconde place
si courageusement obtenue l'an dernier par la célèbre La Toucques.
IFF EZ HEIM.
CHOSES ET AUTRES
On s'est toujours assez follement imaginé, que la nature avait tout fait pour
l'homme, et que ce dern er était le roi de la création. La tempérât -ire insensée
de cette année donne pour la millième fois un éclatant démenti à cette vanité.
Du moment où un thermomètre se permet de varier en une nuit, de 26 à 13 de-
grés, il devient de toute évidence que le soleil et les nuages se moquent de
nous.
Comment le refroidissement subit peut se lier avec ces chutes de pierres,
qui sont remarquées dans plusieurs pays? C'est ce qu'il ne nous appartient pas
de préciser. Remarquons seulement en passant, que la police est assez mal
fiite là-haut; si ce sont les sa'nts qui s'amusent ainsi à nous cribler de cail-
loux, il paraîtrait par là que les gendarmes ne sont pas d'institution divine.
C'est étrange.
Il n'est plus temps de rire du procès de la Pommerai". Je n'aime pas les
complaintes qui circulent à son sujet. Autrefois la complainte était une émana-
tion naïve des sentiments du peuple, aujourd'hui c'est une sotte ironie.
M. Veuillot publie à son tour une Vie de Jesus. Il y a quelques dix-huit cents
ans, la biographie du Christ avait été écrite par quatre hommes, qui l'avaient
connu et qui s'appelaient Mathieu, Marc, Luc et Jean. Comment, en 1864,
tant de gens se rencontrent-ils, qui croient en savoir plus que les apôtres sur
le fils de Dieu ?
A la semaine prochaine, l'apparition de la Religieuse, l'ouvrage de l'abbé ***
annoncé depuis longtemps sur cette page. Il paraît que le Maudit s'est fort
bien vendu. Un certain Dderot. n'a-t-il pas autrefois publié un livre, portant
c" titre: la Religieuse ! Nous ne sommes plus au temps où les grands hommes
ramassaient des perles dans le fumier d'Ennius, aujourd'hui ce sont les Ennius
qui ramassent des perles dans le trésor des grands hommes.
Après le Prêtre et la Re igieuse, tout porte à croire que M. l'abbé *** nous
donnera l' Enfant de cnœur et le B.dwu. 11 y aura des révélations curieuses
dans ces deux derniers ouvrages.
Les cendres du Dante seront-elles, ne seront-elles pas vendues à Florence ?
L 'Italie entière est absorbée par cette question. Que de combats pour posséder
les cendres d 'iin homme que toutes les villes chassaient, tandis qu'il vivait :
sera-ce un exemple ? Non. Mais comment Florence osera-t-elle regarder ces
vestiges, et ne pas se souvenir de la malédiction du poëte?
Les dernier* moments des grands hommes ne sont pis tous remplis par les
malédictions. Témoin le testament de Meyerbeer, qui nous laisse définitive-
ment l'A fricaine. Quelle que soit la valeur de l'œuvre, je ne doute pas un
instant, qu'elle ne soit applaudie avec ferveur. On ne siffle pas les morts ; ils
gênent si peu.
On va réparer l'Opr.ra-Cnmique pour la soixante-douzième fois. Comme
l'Odéon va jouir de la belle nature pendant trois mois, les trois mois pendant
lesquels il est applaudi par tout le monde, la troupe de I Opéra-Comique ira
chanter sur ses planches abandonnées. 0 vanité des choses humaines ! l'Odéon
se transfigurant et revenant à son vsai nom. Soyez béni. Seigneur! dont la
toute-puissance me fera entendre les chants perlés de Cico, la jolie voix d'Achard,
là où résonne d'ordinaire le rauque organe de Ribes et les notes impossibles
de Tisserand. Seigneur! rien ne vous est difficile
Nous avons l'honneur de prévenir nos lecteurs qu'hier M. Théophile Gautier
a trouvé enfin une légère tache sur un des tableaux du Salon, d'ailleurs digne
de Rapuaël. Cette nouvelle consolera les amis de l'art.
flota bene. — Il nous revient que la tache indiquée par M. Théophile
Gautier est tout simplement un défaut du cadre. Le tableau est bien décidément,
comme tous ses confrères, un Raphaël perfectionné.
Pauvre petite Marie Pfotzpr! Si peu sérieux que nous soyons, laissons tomber
une larme sur cette tombe. Mourir à vingt-deux ans! Cette tin n'a étouné au-
cun de nous; quand nous l'entendions, ce filet de voix si charmant et si faibli
nous semblait plutôt venir d'uue âme qui s'envoie que d'une poitrine que
s'ouvre.
La Cité va décidément être transformée en un jardin. Cette vieille Cilé ne
vivra plus que dans les romans de romantiques. Son aspect va devenir effrayant.
Vous figurez-vous cette ile monstrueuse où s'élèveront une cathédrale, un hô-
pital, iiii palais de justice, une prison, un tribunal de commerce, des caserues...
et des fleurs?
Durant le mois d'avril, les théâtres ont encaissé 1,919,760 fr. 87 cen-
times. La-dessus, il y a environ 191,976 fr. pour les auteurs; le reste se
partage entre les directions, les acteur-, les hôpitaux et le pompier. Je ne men-
tionne pas les 8ti centimes, uniquement réservés à entretenir le culte de la
saine littérature.
A LA SOCIÉTÉ PROTEf THICE DES ANIMAUX.
M. A. — Messieurs, un fait inouï s'est révélé pendant les débats de l'affaire
La Pommerais. Des homme -, des médecins, sont venus, à la face du monde
civilisé, en plein dix-neuvième siècle, avouer qu'ils avaient expérimenté la di-
gitaline sur dés animaux. Cet acte inqualifiable lie peut passer sans une éner-
g que protestation de notre part.
TOUS Certa'ncment!
M. de.., il son voisin. Certes. Wellcome est bon cuisinier, mais au dernier
bon dîner de la marquise, il a fait une faute d'orthographe : la trui'e doit être
mise au f u vivante, et celle qu'on nous a servi... Ôh l mais j'en réponds, —
j'ai flairé l'acte de déccs!
M. A Quel est, celui d'entre nous qui n'a pas frémi d indignation en enten-
dant le récit des atrocités commises sur les grenouilles, — ces malheureuses
créatures dont on étudiait les dernières palpitations !
TOUS C est indigne.
LORD c. à son voisin. J'avais parié 25 guindés pour mon boxeur. A la pre-
mière passe il lui fit sauter l'ceil nru>tî Un coup superbe' A ia deuxième...
M. A. Et le lapin, messieurs, un animal tendre.. et nourrissant, inoffensif,
plein des sentiments de famille, qu'on a martyrisé de la manière la plus
barbare.
TOUS. C'est affreux.
LE PRINCE K... à son voisin. Je n'ai pas de rancune, mais je tiens aux
principes. Ivan avait frappé le cheval sous prétexte qu'il était vicieux. Je l'ai
fait p ss&r par les verges, mais je l'ai repris aussitôt sa guérison.
M. A. Ils donnent pour excuse l'intérêt de la science. Eh ! MNS sieurs, périsse
plutôt la science que le principe fondamental de notre association. Et d'ailleurs
il y a d autres sujets que les anunaux! Pourquoi ne pas expérimenter sur des
domestiques, par exemple?
TOUS. C'est vrai!
LE CITOYEN JONATHAN W... de la Caroline. Aux États confédérés, un pa-
reil scandale ne se fût pas produit on eût pris des nègres.
M A. Je propose donc d'adresser au bénat une pétition pour empêcher le
retour de semblables crimes de lèse-humanité.
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