Titre : La Vie parisienne : moeurs élégantes, choses du jour, fantaisies, voyages, théâtres, musique, modes / par Marcellin
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1864
Contributeur : Marcelin, Émile (1825-1887). Fondateur de la publication. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb328892561
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 1864 1864
Description : 1864 (A2,N1)- (A2,N25). 1864 (A2,N1)- (A2,N25).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse Collection numérique : Bibliographie de la presse
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k1256583w
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, FOL-LC13-81
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 19/06/2016
21 mai 1864.
LA VIE PARISIENNE
295
LE PUBLIC AU SALON
On reconnaît la bonne peinture
au toucher, c'est quand elle est
bien lisse.
AUX REFUSÉS. — Quelle
horreur !que ces artistes
m avoir écrit que mon por-
trait était reçu !
— On vous a fait dans votre
salon : eh bien, à vous dire
franchement, il ne me plaît pas
trop, il sent trop l'artiste.
L'ÉPOUSE DE MON ENCA-
DREUR. — Mon mari Il
deux cadres à l'Kxposi-
tion
La petite comtesse ...
c'est frappint de ressem-
blance; elle est affreuse.
— J'ai vu tout de suite
qu'il y avait un défaut dans
ce tableau-là, le cadre est
abîmé.
— Avez-vous vu l'horreur de robe de
Mme y
^ la petite M*** avec son chapeau sans
bavolet ; à force de vouloir faire de l'origi-
nalité, elle finit par en être ridicule.
— MM. les artistes y s'a pas bien comporté
à 1 endroit du militaire, cette fois -ci ; t'as pas
vu un certain Messonnier qu'a eu peur d'user
de la toile. A la bonne heure, M. Y von.
— Tenez, jeune homme, je vais vous dire en
deux mots comment on doit, s'y prendre pour
juger un tableau d'apn's les règles de l'art
- C'est superbe, c'est magnifique Regar-
fiez-donc, ma chère, vous ne trouvez-pas''
Enfin, voilà, ça me paraît assez... gentil.
— J'aimerais assez les estatues, si a
z étaient écnulorées et qu'à z'aient pas des
toiles d'araignées tout plein comme ça !
-
LE MARCHAND - Nous ferons affaire en-
semble, je ne demande pas mieux, seulement
ne soyez pas trop exigeant ; elle ne plaît pas
au voulez /1C 6 peinture. Qu'est-ce que vous
LE ZOUAVE EN PLATRE.
Qui s'y frotte,) s'y pique !
Ce monsieur qui vient de me saluer,
est un grand artiste: nous avons causé
i einture ensemble, c'est étonnant comme il
Pst toujours de mon avis.
chroniqueur d un Un envieux qui trouve
journal de modes, qui n'a le sujet du tableau de
qu à s occuper de la pein- Fontin trop... préten-
ture des dames!... Pau- tieux.
vre homme.
— Ce que tu as fait
là c'est rempli de
défauts , mais c'est
très - bien tout de
même.
— Qu est-ce qui m'avait donc dit
que M. Signal, encouragé par le
succès que sa « Vestale» avait ob-
tenu au Salon dernier, la renvoyait
cette année avec ce nouveau titre :
J veux pas y aller, c'est trop froid.
Le collégien qui Un rageur qui se
en ferait bien au- trouve mal placé
tant.
Chose s'extasiait
devant la peinture de
Mnchin pour que
M. Macbin en fasse
autant pour M. Chose.
A MONSIEUR MARGEUR
Je suis campagnard forcément. Jeune, j'ai trop habité Paris, que tout Pro-
vincial ne quitte que plumé comme un pigeon. Cependant, je brame toujours
après cette ville qui fut ma ruine.
De mes chers et cruels souvenirs résulte la préférence toute particulière que
j ' accorde à la Vie parisienne. Grâce à son arrivée, le dimanche est un double
jour férié... (Passons les compliments d'usage.)
Ma partialité pour votre revue bien établie, je me sens le droit de lui faire
quelques légères critiques. D'ailleurs vos rédacteurs sont de bons enfants, témoin
M. Christophe, qui bafoué p ir un de vos abonnés, pour avoir voulu faire marcher
de pair une notaresse parisienne et une tabelionne départementale, a loyalement
reconnu son erreur. Et de même, je 1 espère, le spirituel illustrateur de l'An-
gleterre au temps de Shakespeare, me permettra quelques observations à pro-
pos du dessin que je viens de citer
11 a poché, on ne peut mieux, Ossian, Shakespeare, Walter-Scott. On re-
connaît leurs traits, on voit ce qu'ils firent. Mais pou' Ni transformer Milton,
en une vieille femme jouant à cache-cache ?
Et surtout, pourquoi Byron est-il si peu lui-même?
rf'J- 'i "'y en a qu'un. - Un pied de danseur de mazourke !
Lui, qu un bal faisait fuir, comme le diable un goupillon. Couleur locale, di-
tjeu,nes- gens; ma^ l mfir de Byron n a jamais chaussé la bolte col-
lante. ront dence ' r incontestahlement encore, jamais le pauvre Noël ne mit en évi-
de ou sa l'autre de ses jambes. La bonne iii à *
et limide'.il les dissimulait ces jambes fâcheuses sous sa chaise-
plus tard, en ne se laissant voir, qu'en buste, derrière un fauteuil, ou bien en
s appujant contre une muraille, ou encore en prenant dans un entre-deux de
porte, une pose byronienne.
aimÜ Beau comme 1 ant!clue',le plus grand talent de son époque, envié des hommes,
aime des femmes, jusqu'au suicide, il se désespérait des quelques lignes qui
manquaient il sa jambe Ibie(I-bot
Grands hommes que vous êtes petits!
4 mai, Sl-Clar (Gers).
LA VIE PARISIENNE
295
LE PUBLIC AU SALON
On reconnaît la bonne peinture
au toucher, c'est quand elle est
bien lisse.
AUX REFUSÉS. — Quelle
horreur !que ces artistes
m avoir écrit que mon por-
trait était reçu !
— On vous a fait dans votre
salon : eh bien, à vous dire
franchement, il ne me plaît pas
trop, il sent trop l'artiste.
L'ÉPOUSE DE MON ENCA-
DREUR. — Mon mari Il
deux cadres à l'Kxposi-
tion
La petite comtesse ...
c'est frappint de ressem-
blance; elle est affreuse.
— J'ai vu tout de suite
qu'il y avait un défaut dans
ce tableau-là, le cadre est
abîmé.
— Avez-vous vu l'horreur de robe de
Mme y
^ la petite M*** avec son chapeau sans
bavolet ; à force de vouloir faire de l'origi-
nalité, elle finit par en être ridicule.
— MM. les artistes y s'a pas bien comporté
à 1 endroit du militaire, cette fois -ci ; t'as pas
vu un certain Messonnier qu'a eu peur d'user
de la toile. A la bonne heure, M. Y von.
— Tenez, jeune homme, je vais vous dire en
deux mots comment on doit, s'y prendre pour
juger un tableau d'apn's les règles de l'art
- C'est superbe, c'est magnifique Regar-
fiez-donc, ma chère, vous ne trouvez-pas''
Enfin, voilà, ça me paraît assez... gentil.
— J'aimerais assez les estatues, si a
z étaient écnulorées et qu'à z'aient pas des
toiles d'araignées tout plein comme ça !
-
LE MARCHAND - Nous ferons affaire en-
semble, je ne demande pas mieux, seulement
ne soyez pas trop exigeant ; elle ne plaît pas
au voulez /1C 6 peinture. Qu'est-ce que vous
LE ZOUAVE EN PLATRE.
Qui s'y frotte,) s'y pique !
Ce monsieur qui vient de me saluer,
est un grand artiste: nous avons causé
i einture ensemble, c'est étonnant comme il
Pst toujours de mon avis.
chroniqueur d un Un envieux qui trouve
journal de modes, qui n'a le sujet du tableau de
qu à s occuper de la pein- Fontin trop... préten-
ture des dames!... Pau- tieux.
vre homme.
— Ce que tu as fait
là c'est rempli de
défauts , mais c'est
très - bien tout de
même.
— Qu est-ce qui m'avait donc dit
que M. Signal, encouragé par le
succès que sa « Vestale» avait ob-
tenu au Salon dernier, la renvoyait
cette année avec ce nouveau titre :
J veux pas y aller, c'est trop froid.
Le collégien qui Un rageur qui se
en ferait bien au- trouve mal placé
tant.
Chose s'extasiait
devant la peinture de
Mnchin pour que
M. Macbin en fasse
autant pour M. Chose.
A MONSIEUR MARGEUR
Je suis campagnard forcément. Jeune, j'ai trop habité Paris, que tout Pro-
vincial ne quitte que plumé comme un pigeon. Cependant, je brame toujours
après cette ville qui fut ma ruine.
De mes chers et cruels souvenirs résulte la préférence toute particulière que
j ' accorde à la Vie parisienne. Grâce à son arrivée, le dimanche est un double
jour férié... (Passons les compliments d'usage.)
Ma partialité pour votre revue bien établie, je me sens le droit de lui faire
quelques légères critiques. D'ailleurs vos rédacteurs sont de bons enfants, témoin
M. Christophe, qui bafoué p ir un de vos abonnés, pour avoir voulu faire marcher
de pair une notaresse parisienne et une tabelionne départementale, a loyalement
reconnu son erreur. Et de même, je 1 espère, le spirituel illustrateur de l'An-
gleterre au temps de Shakespeare, me permettra quelques observations à pro-
pos du dessin que je viens de citer
11 a poché, on ne peut mieux, Ossian, Shakespeare, Walter-Scott. On re-
connaît leurs traits, on voit ce qu'ils firent. Mais pou' Ni transformer Milton,
en une vieille femme jouant à cache-cache ?
Et surtout, pourquoi Byron est-il si peu lui-même?
rf'J- 'i "'y en a qu'un. - Un pied de danseur de mazourke !
Lui, qu un bal faisait fuir, comme le diable un goupillon. Couleur locale, di-
tjeu,nes- gens; ma^ l mfir de Byron n a jamais chaussé la bolte col-
lante. ront dence ' r incontestahlement encore, jamais le pauvre Noël ne mit en évi-
de ou sa l'autre de ses jambes. La bonne iii à *
et limide'.il les dissimulait ces jambes fâcheuses sous sa chaise-
plus tard, en ne se laissant voir, qu'en buste, derrière un fauteuil, ou bien en
s appujant contre une muraille, ou encore en prenant dans un entre-deux de
porte, une pose byronienne.
aimÜ Beau comme 1 ant!clue',le plus grand talent de son époque, envié des hommes,
aime des femmes, jusqu'au suicide, il se désespérait des quelques lignes qui
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