LA VIE PARISIENNE 229
— Avez-vous seulement jamais été de garde au Jardin des plantes, vous,
Trouillet?
— Non, j'y suis été seulement promener.
— Eli bien, il est bon que tu saches qu'on monte la garde au Mu*eum-lo-
tomie, et qu'on y fait sa faction sans fusil, on tourne seulement sa baïonnette
entre les doigts pour empêcher de toucher aux o,sç. Quand tu seras de
faction aux ow, tn verras ça, Il y a deux étages d'oss, et c'est là qu'on peut voir
ce que c'est que la science ! 11 y en a là dedans de toutes les voca'ions. même
qu'il y a une chambre qui est réservée ((u lill.h/£f', c'est-à-dire qu'il n'y a que
les savants du gouvernement qui ont le droit. d'v entrer, et que je nw suis laissé
dire que c'est là qu'on peut voir les boyaux de Roquelaure clans de l'eau-de-vie.
Mais il faut des protections.
— Moi. je suis ailé seulement dans le jardin, pt je peux dire que j'ai vu IIPS
drôles de bêles, surtout les singes (chinges), voilà des particuliers qui se char-
gent de connaître le gymnase. Il y a un gros qui a une tomate en place de
qupue, et qui court toujours après les petits; mais, pas si bêtes, ils ne se lais-
sent pas attraper, non.
— As-tu vu des serpents, Trouillet? Dire que j'ai resté dans des pays ousque
les serpents sr. promènent dans les chemins. Quand on rencontre un serpent,
tu crois peut-être qu'on se sauve, pas du tout, en vous glace! Vous ne pouvez
plus remuer ni pied ni pattes. ca vous glace! Si il veut, te manger, eh bien, il
te mange, si il ne veut pas, il ne te mange pas, voilà tout, et toi, tu restes là
en attendant. Ça vous glace !
— .le me le suis laissé dire.., A propos, j'ai vu l'éléphant, c'est ça, qui est une
drôle d'animal, ça n'a point de tête, ça a une drôle de manière de manger, il
prend tout ce qu'on lui donne avec sa queue pour se le fourrer dans le corps.
— Allons donc! il a une tête tout de même, seulement, on ne la voit pas.
Et, à mon grand regret, mes deux grands fantassins s'éloignèrent.
GEORGES G.
CHOSES ET AUTRES
Ittes-vom comme moi? Vous est-il possible dp. bien juger une pièce aux pre-
mières représentations, au milieu des partis pris des amis ou des ennemis de
l'auteur? Pour moi, je ne le puis, et je suis forcé de prendre le temps d'oublier
jusqu'aux comptes-rendus des feuilletons, avant de pouvoir aller voir une pièce
et en jouir véritablement.
Je suis donl', allé au Gymnase hier pour la première fois, et, en toute sincé-
rité j'ai été ravi, ni plus ni moins qu'à la L)< viesi la pièce e't bien ou mal faite, si I,'s entrées et sorties, habilement
combinées, concourent à un intérêt. toujours croissant, si les effets sont
ménagés de façon à couper la respiration et à t'rer les larmes des yeux.
Ce que je sais, c'est que chaque détail est fin, juste et vrai, que pas
un de ces mots qui éclatant en effpt comme des fusées, n'exprime une idée
mordante, profonde ou délicate. — Il est possible que le caractère de la jpune
comtesse soit une étude trop fine pour être mise en cène ; — il faut croire que
cela est, puisque certains s'en plaignent. Moi, je la trouve vivante, adorable,
cette délicieuse lemme. On le sent palpiter, ce grand petit cœur si lier, si pas-
sionné, si saintement vertueux dans SH dépravation apparente. — Tout cela est
une affaire de nuances, de délicatesses. — Je remercie l'auteur de me laisser
foijl;lf-r dans ce cœur tout chaud, et. je jouis délicieusement en égrenant le cha-
pelet de ces mille pierreries. On a dit que cette pièce était un feu d'artifice, —
c'est injuste. — les fusées éclatent, brillent et disparaissent. Les mots de Du-
mas éclatent, brillent aussi, mais ne s'effacent ni du cœur, ni de l'esprit. On
aime à y repenser, à les examiner à loisir. Je trouve que les acteurs par-
lent trop vite; on n'a pas le temps de digérer chaque mot comme il convien-
drait, — et je me promets un véritable plaisir à relire lentement l' Aini des
femmes.
Les pièces qu'après la représentation on désire relire sont les bonnes.
Dans la vie, me disait une jolie femme qui se pique de quelque philosophie,
la grande difficulté est de savoir s'arranger. — Chagrins et plaisirs sott me-
surés à chacun en quantités égales. Nous naissons tous avec un petit pot de
blanc et un petit pot de noir. Il y a des guis qui mélangent le tout et en font
une grande teinte grise, écœurante dont ils barbouillent leur existence. D'au-
tres étalent le blanc et le noir en bandes égales et régulières. Enfin, les plus
malins dessinent tantôt avec un pinceau, tantôt avec l'autre de capricieuses ara-
besques.
Je fais ainsi, et je m'en trouve bien.
M. R., qui fut un sculpteur connu, enseignait son art avec onction et con-
science. Mon cher, disait-il souvent, la conscience avant tout; c'est à elle que
je dois tous mes succès. Voyez mon Alcibl:ide, qui e>t là dans le coin (et il
tirait un rideau). Lh bien, j'ai commencé par modeler le crâne avec toute
l'exactitude possible, puis j'ai exécuté par-dessus le cuir chevelu, puis encore
par-dessus j'ai modelé les cheveux et enfin j'ai exécuté Je casque (et il laissait
tomber le rideau). S'agissait-il d'un bras, d'une main, ou d'une jambe, c'est
encore l'Alcibiade qu'il donnait pour modèle. Cet Alcibiade, c'était son chef-
d'œuvre, sa vie, sa carrière, son idéal.
Quand il mourut, — que ne puis-je citer son nom, — l'Alcibiade fut vendu
aux enchères. — 40 suu." dit quelqu'un; — 3 francs, dit un autre — Allons,
messieurs, une statue terminée. — 4 francs, — 5 francs, — 6 francs. - Un
Auvergnat se tâtait le menton depuis un instant... Bast! s'écrie-t-il, c'hest un
coup de chance, c'hest un coup de commerce; j'en donne 7 francs; il y a
peut être du fer dedans.
La statue payer, il la fait voler en morceaux : il n'y avait pas de fer dedans!
Dimanche dernier, une révolution a eu lieu à Paris. Rassurez vous, il ne s'a-
gissait de rien moins que de politique. Pour la troisième fois, la montgolfière
C Aigle avait fui In partir.
La population exaspérée s'est livrée aux derniers exrès. On a cassé trois
bancs et on s'est porté en tumulte chpz MM. Godard, pour leur demander une
montgolfière qui s'élevât véritablement,... ou la vie.
Ces industriels, n'ayant pu promettre que la vie, ont dû s'en référer à M. le
commissaire de Police. Celui-ci a fait entendre raison à la foule qui a fini par
comprendre que les montgolfières ne sont nullement destines à s'élever, et que,
depuis l'accident de Nadar, on a donné ordre aux aéronautes de ne plus grim-
per dans leurs nacel'es qu'après a' oir solidement attaché le ballon.
La multitude s'est retirée avec recueillement. A l'heure où j'écris, l'ordre
règne sur la place des Invalides.
Le roi Radama a reparu à Madagascar. Le temps pendant lequel il devait
rester étranglé n'ayant été fixé qu'à six mois, il a repris possession de son
trône le 8 mars.
M. Mathieu de la DrÔme, se croyant aussi le droit de ressusciter, annonce
de violentes gelées pour le mois de mai dans les pays qui y seront exposés (SIC).
— Cette annonce prouve que les lauriers de Mathieu Laensberg empêchent son
homonyme de dormir.
La ville de DinHn possédait un manuscrit très-curieux : les Chevaliers de la
table ronde. Elle vient de l'échanger pour la collection du Moniteur. Noble
ville de Dinan \ — En apprenant ce fait, M. Gagne, auteur de l'Unitéide, a
pleuré de joie.
On sait que M. Gagne, auteur de l'U?îitpide, demande au Sénat la suppres-
sion de tous les journaux, moins le Moniteur.
Je demande qu'on nomme M. Gagne, auteur de l'Unitéide, maire de la ville
de Dinan.
Succès littéraire à l'Ambigu. Quand nous serons à deux, nous ferons une
croix.
Un nouveau livre de Victor Hugo va paraître. Nous l'examinerons plus
à loisir. En attendant, comme il nous a été donné d'en parcourir les pages,
nous confions au lecteur l'idée génératrice de l'œuvre.
Le pcëte intitule son livre : A propos de Slwlcspeare. Il a raison. C'est, en
effet, à propos de Shak=peare que Victor Hugo constate la présence d'un
génie créateur à l'ouverture de toute époque nouvelle. Il y a, ajoute-t-il, un
monde nouveau formé lIaI' la Rpvo'ution trançaise; ce monde a son génie
créateur. Quel est-il? Il sous-entend : moi.
Ce moi, sous-entendu, est tout le livre.
Les journaux anglais nous apportent des extraits d'un journal, écrit par les
ambassadeurs Japonnais, et relatant leurs impressions de voyage en Occident.
Il a paru à Yeddo, à la librairie POII- Yah. La Vie Parisienne comptant plu-
sieurs abonnés au Japon qu'il me soit permis de les prévenir contre ce qu il y
a d'erroné dans ce journal.
Les voyageurs sont tous gascons.
Les honorables ambassadeurs prétendent qu'en Europe on ne témoigne pas
plus d'égards au souverain qu'aux personnes d'un rang ordinaire. C'est une
erreur; tout le monde sait qu'on leur en témoigne beaucoup moins. Le premier
privilège d'un citoyen libre consiste à. ne pas saluer son prince, quand à son
bottier, c'est autre chose. Ce dernier le ferait entrer dans la garde na-
tionale.
Ils disent que les hommes sont fiers. Ils n'auront vu que des garçons de café
ou des garçons de bureau.
Ils soutiennent que nos marchands sont peu affables, le mot est doux. Les
Japondis auraient du dire qu'en France, ce n'est pas le marchand qui cherche
à vendre à l'acheteur, il faut que ce dernier fasse une cour assidue et descende
jusqu'aux dernières bassesses, pour qu'on daigne accepter son argent, en
échange d'un objet qui n'en vaut pas la moitié.
Exiger que toute journée de courses soit un spectacle de premier ordre est
une injustice ?b?oluè.— Longchamps est la Comédie-Française des pièces hip-
piques. — Pièces et comédiens peuvent être médiocres, et mieux vaut consta-
ter sincèrement cet incident que de le défigurer par des compliments maladroits.
Li première journée de printemps j'ourrair se résumer télégraphiquement
par cette formule : temps couvert, — (ourses faibles, — chevaux médiocres,
— toilettes élégantes, — Soumise remarquable.
Je n'ai pas attendu cette victoire facile pour proclamer et prévoir ce que
vaut Soumise. Au mois de septembre, à Bade, j'ai constaté sa victoire en indi-
quant son avenir. — Je répète donc qu'elle a dix victoires sous ses sabots. —
North.unpton a été sa deuxième étape. Le prix spécial compte pour sa troi-
sième victoire.
X
— Avez-vous seulement jamais été de garde au Jardin des plantes, vous,
Trouillet?
— Non, j'y suis été seulement promener.
— Eli bien, il est bon que tu saches qu'on monte la garde au Mu*eum-lo-
tomie, et qu'on y fait sa faction sans fusil, on tourne seulement sa baïonnette
entre les doigts pour empêcher de toucher aux o,sç. Quand tu seras de
faction aux ow, tn verras ça, Il y a deux étages d'oss, et c'est là qu'on peut voir
ce que c'est que la science ! 11 y en a là dedans de toutes les voca'ions. même
qu'il y a une chambre qui est réservée ((u lill.h/£f', c'est-à-dire qu'il n'y a que
les savants du gouvernement qui ont le droit. d'v entrer, et que je nw suis laissé
dire que c'est là qu'on peut voir les boyaux de Roquelaure clans de l'eau-de-vie.
Mais il faut des protections.
— Moi. je suis ailé seulement dans le jardin, pt je peux dire que j'ai vu IIPS
drôles de bêles, surtout les singes (chinges), voilà des particuliers qui se char-
gent de connaître le gymnase. Il y a un gros qui a une tomate en place de
qupue, et qui court toujours après les petits; mais, pas si bêtes, ils ne se lais-
sent pas attraper, non.
— As-tu vu des serpents, Trouillet? Dire que j'ai resté dans des pays ousque
les serpents sr. promènent dans les chemins. Quand on rencontre un serpent,
tu crois peut-être qu'on se sauve, pas du tout, en vous glace! Vous ne pouvez
plus remuer ni pied ni pattes. ca vous glace! Si il veut, te manger, eh bien, il
te mange, si il ne veut pas, il ne te mange pas, voilà tout, et toi, tu restes là
en attendant. Ça vous glace !
— .le me le suis laissé dire.., A propos, j'ai vu l'éléphant, c'est ça, qui est une
drôle d'animal, ça n'a point de tête, ça a une drôle de manière de manger, il
prend tout ce qu'on lui donne avec sa queue pour se le fourrer dans le corps.
— Allons donc! il a une tête tout de même, seulement, on ne la voit pas.
Et, à mon grand regret, mes deux grands fantassins s'éloignèrent.
GEORGES G.
CHOSES ET AUTRES
Ittes-vom comme moi? Vous est-il possible dp. bien juger une pièce aux pre-
mières représentations, au milieu des partis pris des amis ou des ennemis de
l'auteur? Pour moi, je ne le puis, et je suis forcé de prendre le temps d'oublier
jusqu'aux comptes-rendus des feuilletons, avant de pouvoir aller voir une pièce
et en jouir véritablement.
Je suis donl', allé au Gymnase hier pour la première fois, et, en toute sincé-
rité j'ai été ravi, ni plus ni moins qu'à la L)< vie
combinées, concourent à un intérêt. toujours croissant, si les effets sont
ménagés de façon à couper la respiration et à t'rer les larmes des yeux.
Ce que je sais, c'est que chaque détail est fin, juste et vrai, que pas
un de ces mots qui éclatant en effpt comme des fusées, n'exprime une idée
mordante, profonde ou délicate. — Il est possible que le caractère de la jpune
comtesse soit une étude trop fine pour être mise en cène ; — il faut croire que
cela est, puisque certains s'en plaignent. Moi, je la trouve vivante, adorable,
cette délicieuse lemme. On le sent palpiter, ce grand petit cœur si lier, si pas-
sionné, si saintement vertueux dans SH dépravation apparente. — Tout cela est
une affaire de nuances, de délicatesses. — Je remercie l'auteur de me laisser
foijl;lf-r dans ce cœur tout chaud, et. je jouis délicieusement en égrenant le cha-
pelet de ces mille pierreries. On a dit que cette pièce était un feu d'artifice, —
c'est injuste. — les fusées éclatent, brillent et disparaissent. Les mots de Du-
mas éclatent, brillent aussi, mais ne s'effacent ni du cœur, ni de l'esprit. On
aime à y repenser, à les examiner à loisir. Je trouve que les acteurs par-
lent trop vite; on n'a pas le temps de digérer chaque mot comme il convien-
drait, — et je me promets un véritable plaisir à relire lentement l' Aini des
femmes.
Les pièces qu'après la représentation on désire relire sont les bonnes.
Dans la vie, me disait une jolie femme qui se pique de quelque philosophie,
la grande difficulté est de savoir s'arranger. — Chagrins et plaisirs sott me-
surés à chacun en quantités égales. Nous naissons tous avec un petit pot de
blanc et un petit pot de noir. Il y a des guis qui mélangent le tout et en font
une grande teinte grise, écœurante dont ils barbouillent leur existence. D'au-
tres étalent le blanc et le noir en bandes égales et régulières. Enfin, les plus
malins dessinent tantôt avec un pinceau, tantôt avec l'autre de capricieuses ara-
besques.
Je fais ainsi, et je m'en trouve bien.
M. R., qui fut un sculpteur connu, enseignait son art avec onction et con-
science. Mon cher, disait-il souvent, la conscience avant tout; c'est à elle que
je dois tous mes succès. Voyez mon Alcibl:ide, qui e>t là dans le coin (et il
tirait un rideau). Lh bien, j'ai commencé par modeler le crâne avec toute
l'exactitude possible, puis j'ai exécuté par-dessus le cuir chevelu, puis encore
par-dessus j'ai modelé les cheveux et enfin j'ai exécuté Je casque (et il laissait
tomber le rideau). S'agissait-il d'un bras, d'une main, ou d'une jambe, c'est
encore l'Alcibiade qu'il donnait pour modèle. Cet Alcibiade, c'était son chef-
d'œuvre, sa vie, sa carrière, son idéal.
Quand il mourut, — que ne puis-je citer son nom, — l'Alcibiade fut vendu
aux enchères. — 40 suu." dit quelqu'un; — 3 francs, dit un autre — Allons,
messieurs, une statue terminée. — 4 francs, — 5 francs, — 6 francs. - Un
Auvergnat se tâtait le menton depuis un instant... Bast! s'écrie-t-il, c'hest un
coup de chance, c'hest un coup de commerce; j'en donne 7 francs; il y a
peut être du fer dedans.
La statue payer, il la fait voler en morceaux : il n'y avait pas de fer dedans!
Dimanche dernier, une révolution a eu lieu à Paris. Rassurez vous, il ne s'a-
gissait de rien moins que de politique. Pour la troisième fois, la montgolfière
C Aigle avait fui In partir.
La population exaspérée s'est livrée aux derniers exrès. On a cassé trois
bancs et on s'est porté en tumulte chpz MM. Godard, pour leur demander une
montgolfière qui s'élevât véritablement,... ou la vie.
Ces industriels, n'ayant pu promettre que la vie, ont dû s'en référer à M. le
commissaire de Police. Celui-ci a fait entendre raison à la foule qui a fini par
comprendre que les montgolfières ne sont nullement destines à s'élever, et que,
depuis l'accident de Nadar, on a donné ordre aux aéronautes de ne plus grim-
per dans leurs nacel'es qu'après a' oir solidement attaché le ballon.
La multitude s'est retirée avec recueillement. A l'heure où j'écris, l'ordre
règne sur la place des Invalides.
Le roi Radama a reparu à Madagascar. Le temps pendant lequel il devait
rester étranglé n'ayant été fixé qu'à six mois, il a repris possession de son
trône le 8 mars.
M. Mathieu de la DrÔme, se croyant aussi le droit de ressusciter, annonce
de violentes gelées pour le mois de mai dans les pays qui y seront exposés (SIC).
— Cette annonce prouve que les lauriers de Mathieu Laensberg empêchent son
homonyme de dormir.
La ville de DinHn possédait un manuscrit très-curieux : les Chevaliers de la
table ronde. Elle vient de l'échanger pour la collection du Moniteur. Noble
ville de Dinan \ — En apprenant ce fait, M. Gagne, auteur de l'Unitéide, a
pleuré de joie.
On sait que M. Gagne, auteur de l'U?îitpide, demande au Sénat la suppres-
sion de tous les journaux, moins le Moniteur.
Je demande qu'on nomme M. Gagne, auteur de l'Unitéide, maire de la ville
de Dinan.
Succès littéraire à l'Ambigu. Quand nous serons à deux, nous ferons une
croix.
Un nouveau livre de Victor Hugo va paraître. Nous l'examinerons plus
à loisir. En attendant, comme il nous a été donné d'en parcourir les pages,
nous confions au lecteur l'idée génératrice de l'œuvre.
Le pcëte intitule son livre : A propos de Slwlcspeare. Il a raison. C'est, en
effet, à propos de Shak=peare que Victor Hugo constate la présence d'un
génie créateur à l'ouverture de toute époque nouvelle. Il y a, ajoute-t-il, un
monde nouveau formé lIaI' la Rpvo'ution trançaise; ce monde a son génie
créateur. Quel est-il? Il sous-entend : moi.
Ce moi, sous-entendu, est tout le livre.
Les journaux anglais nous apportent des extraits d'un journal, écrit par les
ambassadeurs Japonnais, et relatant leurs impressions de voyage en Occident.
Il a paru à Yeddo, à la librairie POII- Yah. La Vie Parisienne comptant plu-
sieurs abonnés au Japon qu'il me soit permis de les prévenir contre ce qu il y
a d'erroné dans ce journal.
Les voyageurs sont tous gascons.
Les honorables ambassadeurs prétendent qu'en Europe on ne témoigne pas
plus d'égards au souverain qu'aux personnes d'un rang ordinaire. C'est une
erreur; tout le monde sait qu'on leur en témoigne beaucoup moins. Le premier
privilège d'un citoyen libre consiste à. ne pas saluer son prince, quand à son
bottier, c'est autre chose. Ce dernier le ferait entrer dans la garde na-
tionale.
Ils disent que les hommes sont fiers. Ils n'auront vu que des garçons de café
ou des garçons de bureau.
Ils soutiennent que nos marchands sont peu affables, le mot est doux. Les
Japondis auraient du dire qu'en France, ce n'est pas le marchand qui cherche
à vendre à l'acheteur, il faut que ce dernier fasse une cour assidue et descende
jusqu'aux dernières bassesses, pour qu'on daigne accepter son argent, en
échange d'un objet qui n'en vaut pas la moitié.
Exiger que toute journée de courses soit un spectacle de premier ordre est
une injustice ?b?oluè.— Longchamps est la Comédie-Française des pièces hip-
piques. — Pièces et comédiens peuvent être médiocres, et mieux vaut consta-
ter sincèrement cet incident que de le défigurer par des compliments maladroits.
Li première journée de printemps j'ourrair se résumer télégraphiquement
par cette formule : temps couvert, — (ourses faibles, — chevaux médiocres,
— toilettes élégantes, — Soumise remarquable.
Je n'ai pas attendu cette victoire facile pour proclamer et prévoir ce que
vaut Soumise. Au mois de septembre, à Bade, j'ai constaté sa victoire en indi-
quant son avenir. — Je répète donc qu'elle a dix victoires sous ses sabots. —
North.unpton a été sa deuxième étape. Le prix spécial compte pour sa troi-
sième victoire.
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