136 LA VIE PARISIENNE
A ces deux mots, je reconnus la voix de Zémire. Elle soutint avec
beaucoup d'aplomb que je la prenais pour une autre ; mais je ne
démordis pas de mon idée pendant un bon quart d'heure qu'elle me
promena dans les couloirs. Impossible de la faire entrer dans ma
loge ! Après m'avoir lancé une espèce de déclaration ambiguë, elle
me glissa des mains comme une anguille (une anguille un peu forte)
et disparut.
Je m'informai d'elle au Ilelder; on me dit qu'elle avait des rentes,
quelque chose comme la solde de dix généraux de brigade à manger
par an. Cette gaillarde-là avait fait autant de tort à la Russie que les
canons de Pélissier. Enfin! chacun son lot! Je tournai la girouette
ailleurs et je n'y repensai plus de trois mois.
Mais la veille du bal des artistes, je reçus un coupon d'une place
dans la loge 19, avec ces mots écrits sur l'angle : « Prends et com-
prends. » Je n'y compris rien du tout, mais je pris bien la chose.
J'endosse l'habit noir numéro un, enrichi de l'arc-en-ciel de mes
ordres, et, sur le coup de minuit et demi, je ne fais qu'un bond du
Helder à l'Opéra-Comique. Il gelait à fendre le bitume, mais j'avais
une pelisse de renard. La pelisse au vestiaire, j'ouvre la tranchée
devant la loge 19 et j'entre sans coup férir. Garnison, néant; j'étais
en avance. M'aurait-on joué un tour? Il n'y a point d'apparence. Une
farce de 250 francs, on n'en fait guère à Paris dans ces prix-là. En
attendant, je regarde la salle, qui était superbe. Les plus belles
actrices de Paris, Rachel même, enfin tout !
Pendant que je flânais de l'œil et que les lorgnettes des autres
loges commençaient à dévisager votre serviteur, ma porte s'ouvre et
voilà Zémire en personne.
Elle était encore bien ; un peu trop forte, je vous ai dit ; l'amour
engraisse les femmes; c'est comme le cheval pour les officiers. Elle
s'était un peu barbouillé la figure, mais elle rougissait sous le
plâtre; sa voix tremblait. Elle était émue, ma parole d'honneur !
Elle m'en dit très-long : qu'elle avait été ingrate, qu'elle avait mé-
connu mon amour, que j'avais une belle occasion (le me venger en
méprisant le sien ; que j'étais un jeune homme et elle bientôt une
vieille femme; mais qu'elle avait du sentiment à mon service comme
on n'en a jamais rencontré dans les pays chauds.
Pendant ce temps-là, s'il faut l'avouer, je ne faisais pas trop la
cruelle, et je me laissais prendre les mains dans le petit salon. Elle
rcftla plus de trois heures à me faire la cour; c'était nouveau, c'était
flatteur, et même, tranchons le mot, c'était bon.
Finalement, elle me conte qu'elle veut tout quitter pour moi et
monter derrière mon char comme une esclave. S'il y avait eu un
notaire dans la salle, je crois, diable m'emporte, qu'elle m'épousait
d'assaut. Je ne disais ni oui ni non, mes je prenais mais petits à-
comptes.
Voilà que le bal tire à sa fin quand je me croyais encore au com-
mencement; les loges se vidaient, les diamants filaient comme des
étoiles au mois d'août. Je rêve un dénouement et j'offre un potage.
—Non, dit-elle; vous ne m'aimez pas encore assez. Je veux vous faire
la cour et détruire un à un lous les mauvais sentiments qui vous res-
tent contre moi. Bref, il est convenu que j'irai, huit jours durant, me
faire courtiser de deux à quatre. Le jeu me paraissait plus amusant
qu'un whist; j'accepte. En attendant, elle veut me reconduire chez
moi, dans une grande coquine de voiture de Brion qu'elle avait à
l'année. Je lui fais observer que je logea Vincennes. N'importe'
j'étais flatté, réellement flatté, qu'elle fît tant de chemin pour moi.
Elle s'enveloppe de ses fourrures, et nous descendons, bras dessus
bras dessous; elle était fière de me montrer au peuple des escaliers,
mais je n'y voyais pas grand mal. En passant devant le vestiaire, je
songe à ma pelisse, mais le monde nous poussait, il aurait fallu at-
tendre et surtout la faire attendre; d'ailleurs vous devinez que je
n'avais pas froid ; enfin la dame avait de la zibeline pour deux ; j'es-
calade le marchepied, et en route.
Je ne vous raconterai pas notre voyage jusqu'à la barrière du Trône,
mais vous pouvez croire que je ne perdis pas mon temps. Zémire fut
aussi chatte qu'une femme peut l'être sans dire son dernier mot. Ces
trois quarts d'heure-là sont marqués parmi les meilleurs de ma
vie.
Mais en arrivant à la barrière, elle devint rêveuse ; elle me dit qu'elle
portait sur elle pour 150,000 francs de diamants, que son cocher était
nouveau, qu'elle ne le connaissait pas assez pour en être bien sûr ,
qu'elle craignait de revenir toute seule, à la merci de cet homme,
depuis Vincennes jusqu'à Paris. Enfin elle me proposa délicatement
de me déposer sur la route ! Je fus tellement étourdi du coup, que
je me laissai débarquer dans la neige. Zémire me serra dans ses bras,
me fit promettre qu'elle me verrait le lendemain, et me voilà trottant
sur Vincennes dans mon bel habit noir, par un froid de douze degrés.
J'arrivai transi à ma chambre, et je fis une maladie de six mois.
Mais je considère cet accident comme un des plus heureux de ma vie,
car sans ma pleuresie du bon Dieu je me serais remis à aimer cette
drôlcsse-là.
COLONEL BROSSE.
Pour copie conforme : ÉDMOND ABOUT.
ONDA ARGENTINA
"Nom tr an petit ruisseau qui coule au pied de l'A ventin
ctqtii va se jeter dans l'égoût de Tarquin icloaca mas-
I:mnal. Cette eaujest d'une incroyable limpidité.
Dans un des vieux quartiers de Rome
Coule un mince ruisseau qu'on nomme
L'onde Argentine; étroit canal,
Si transparent et si limpide
Que parfois on le croirait vide,
N'était par hazard une ridej
Sur l'imperceptible cristal.
Cette eau diaphane et tranquille,
Avant de passer par la ville
Où doit se terminer son cours,
Longtemps, dans sa course incertaine,
Au gré du courant qui l'entraîne,
Erre du vallon à la plaine
En poursuivant mille détours.
Tantôt elle arrose au passage
nn site riant ou sauvage.
Tantôt un bouquet d'oliviers,
Et plus d'une villa princière
A fait passer l'humble rivière
Sous la fraîcheur hospitalière
De ses dômes de citronniers.
A peine un murmure insensible
Signale sa course paisible
Sur un lit de mousse et de fleurs;
Telle dans l'ombre du silence
Coule une heureuse adolescence,
Sans connaître de l'existence
Ni les chagrins ni les douleurs 1
Sans doute l'heureuse fontaine
A connu Virgile et Mécène,
Sans doute, du temps des anciens,
Ces eaux claires et pacifiques
Tombaient en gerbes magnifiques,
Sur les parvis de mosaïques
De leurs thermes patriciens.
Où bien sa naïade ignorée,
Au culte des dieux consacrée,
Épanchait son urne d'argent
Dans des piscines d'eaux lustrales,
Ou glissant sur de chastes d'alles,
Lavait les pieds nus des Vestales,
Vierges comme son flot changeant.
Et pourtant, ainsi va la vie,
Celui que lo bonheur convie
Rencontre le pire destin;
La timide et chaste fontaine,
Oui n'osait murmurer qu'à peine,
4 quelques pas de là se traîne
Dans le cloaque de Tarquin.
A ces deux mots, je reconnus la voix de Zémire. Elle soutint avec
beaucoup d'aplomb que je la prenais pour une autre ; mais je ne
démordis pas de mon idée pendant un bon quart d'heure qu'elle me
promena dans les couloirs. Impossible de la faire entrer dans ma
loge ! Après m'avoir lancé une espèce de déclaration ambiguë, elle
me glissa des mains comme une anguille (une anguille un peu forte)
et disparut.
Je m'informai d'elle au Ilelder; on me dit qu'elle avait des rentes,
quelque chose comme la solde de dix généraux de brigade à manger
par an. Cette gaillarde-là avait fait autant de tort à la Russie que les
canons de Pélissier. Enfin! chacun son lot! Je tournai la girouette
ailleurs et je n'y repensai plus de trois mois.
Mais la veille du bal des artistes, je reçus un coupon d'une place
dans la loge 19, avec ces mots écrits sur l'angle : « Prends et com-
prends. » Je n'y compris rien du tout, mais je pris bien la chose.
J'endosse l'habit noir numéro un, enrichi de l'arc-en-ciel de mes
ordres, et, sur le coup de minuit et demi, je ne fais qu'un bond du
Helder à l'Opéra-Comique. Il gelait à fendre le bitume, mais j'avais
une pelisse de renard. La pelisse au vestiaire, j'ouvre la tranchée
devant la loge 19 et j'entre sans coup férir. Garnison, néant; j'étais
en avance. M'aurait-on joué un tour? Il n'y a point d'apparence. Une
farce de 250 francs, on n'en fait guère à Paris dans ces prix-là. En
attendant, je regarde la salle, qui était superbe. Les plus belles
actrices de Paris, Rachel même, enfin tout !
Pendant que je flânais de l'œil et que les lorgnettes des autres
loges commençaient à dévisager votre serviteur, ma porte s'ouvre et
voilà Zémire en personne.
Elle était encore bien ; un peu trop forte, je vous ai dit ; l'amour
engraisse les femmes; c'est comme le cheval pour les officiers. Elle
s'était un peu barbouillé la figure, mais elle rougissait sous le
plâtre; sa voix tremblait. Elle était émue, ma parole d'honneur !
Elle m'en dit très-long : qu'elle avait été ingrate, qu'elle avait mé-
connu mon amour, que j'avais une belle occasion (le me venger en
méprisant le sien ; que j'étais un jeune homme et elle bientôt une
vieille femme; mais qu'elle avait du sentiment à mon service comme
on n'en a jamais rencontré dans les pays chauds.
Pendant ce temps-là, s'il faut l'avouer, je ne faisais pas trop la
cruelle, et je me laissais prendre les mains dans le petit salon. Elle
rcftla plus de trois heures à me faire la cour; c'était nouveau, c'était
flatteur, et même, tranchons le mot, c'était bon.
Finalement, elle me conte qu'elle veut tout quitter pour moi et
monter derrière mon char comme une esclave. S'il y avait eu un
notaire dans la salle, je crois, diable m'emporte, qu'elle m'épousait
d'assaut. Je ne disais ni oui ni non, mes je prenais mais petits à-
comptes.
Voilà que le bal tire à sa fin quand je me croyais encore au com-
mencement; les loges se vidaient, les diamants filaient comme des
étoiles au mois d'août. Je rêve un dénouement et j'offre un potage.
—Non, dit-elle; vous ne m'aimez pas encore assez. Je veux vous faire
la cour et détruire un à un lous les mauvais sentiments qui vous res-
tent contre moi. Bref, il est convenu que j'irai, huit jours durant, me
faire courtiser de deux à quatre. Le jeu me paraissait plus amusant
qu'un whist; j'accepte. En attendant, elle veut me reconduire chez
moi, dans une grande coquine de voiture de Brion qu'elle avait à
l'année. Je lui fais observer que je logea Vincennes. N'importe'
j'étais flatté, réellement flatté, qu'elle fît tant de chemin pour moi.
Elle s'enveloppe de ses fourrures, et nous descendons, bras dessus
bras dessous; elle était fière de me montrer au peuple des escaliers,
mais je n'y voyais pas grand mal. En passant devant le vestiaire, je
songe à ma pelisse, mais le monde nous poussait, il aurait fallu at-
tendre et surtout la faire attendre; d'ailleurs vous devinez que je
n'avais pas froid ; enfin la dame avait de la zibeline pour deux ; j'es-
calade le marchepied, et en route.
Je ne vous raconterai pas notre voyage jusqu'à la barrière du Trône,
mais vous pouvez croire que je ne perdis pas mon temps. Zémire fut
aussi chatte qu'une femme peut l'être sans dire son dernier mot. Ces
trois quarts d'heure-là sont marqués parmi les meilleurs de ma
vie.
Mais en arrivant à la barrière, elle devint rêveuse ; elle me dit qu'elle
portait sur elle pour 150,000 francs de diamants, que son cocher était
nouveau, qu'elle ne le connaissait pas assez pour en être bien sûr ,
qu'elle craignait de revenir toute seule, à la merci de cet homme,
depuis Vincennes jusqu'à Paris. Enfin elle me proposa délicatement
de me déposer sur la route ! Je fus tellement étourdi du coup, que
je me laissai débarquer dans la neige. Zémire me serra dans ses bras,
me fit promettre qu'elle me verrait le lendemain, et me voilà trottant
sur Vincennes dans mon bel habit noir, par un froid de douze degrés.
J'arrivai transi à ma chambre, et je fis une maladie de six mois.
Mais je considère cet accident comme un des plus heureux de ma vie,
car sans ma pleuresie du bon Dieu je me serais remis à aimer cette
drôlcsse-là.
COLONEL BROSSE.
Pour copie conforme : ÉDMOND ABOUT.
ONDA ARGENTINA
"Nom tr an petit ruisseau qui coule au pied de l'A ventin
ctqtii va se jeter dans l'égoût de Tarquin icloaca mas-
I:mnal. Cette eaujest d'une incroyable limpidité.
Dans un des vieux quartiers de Rome
Coule un mince ruisseau qu'on nomme
L'onde Argentine; étroit canal,
Si transparent et si limpide
Que parfois on le croirait vide,
N'était par hazard une ridej
Sur l'imperceptible cristal.
Cette eau diaphane et tranquille,
Avant de passer par la ville
Où doit se terminer son cours,
Longtemps, dans sa course incertaine,
Au gré du courant qui l'entraîne,
Erre du vallon à la plaine
En poursuivant mille détours.
Tantôt elle arrose au passage
nn site riant ou sauvage.
Tantôt un bouquet d'oliviers,
Et plus d'une villa princière
A fait passer l'humble rivière
Sous la fraîcheur hospitalière
De ses dômes de citronniers.
A peine un murmure insensible
Signale sa course paisible
Sur un lit de mousse et de fleurs;
Telle dans l'ombre du silence
Coule une heureuse adolescence,
Sans connaître de l'existence
Ni les chagrins ni les douleurs 1
Sans doute l'heureuse fontaine
A connu Virgile et Mécène,
Sans doute, du temps des anciens,
Ces eaux claires et pacifiques
Tombaient en gerbes magnifiques,
Sur les parvis de mosaïques
De leurs thermes patriciens.
Où bien sa naïade ignorée,
Au culte des dieux consacrée,
Épanchait son urne d'argent
Dans des piscines d'eaux lustrales,
Ou glissant sur de chastes d'alles,
Lavait les pieds nus des Vestales,
Vierges comme son flot changeant.
Et pourtant, ainsi va la vie,
Celui que lo bonheur convie
Rencontre le pire destin;
La timide et chaste fontaine,
Oui n'osait murmurer qu'à peine,
4 quelques pas de là se traîne
Dans le cloaque de Tarquin.
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